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Transcription
00:00 On tend le micro à votre invité de la matinale, votre premier invité Lionel Jean-Paul Stahl,
00:04 infectiologue et professeur des maladies infectieuses au CHU de Grenoble.
00:08 - Bonjour Jean-Paul Stahl. - Oui bonjour.
00:10 - Merci d'être en ligne ce matin sur Europe 1 et de nous éclairer sur ce regain de contamination au virus du Covid.
00:18 D'abord vous avez entendu peut-être le témoignage de Julia tout à l'heure dans le journal de 7h30
00:23 qui ne s'attendait pas elle à être à nouveau infectée par ce virus.
00:28 J'imagine que c'est le sentiment de beaucoup de français aujourd'hui.
00:31 - Sans doute oui, parce qu'on a l'impression que tout est terminé, tout n'existe plus, etc.
00:38 et que ce n'est qu'un mauvais souvenir. Mais non, ce n'est pas possible.
00:42 - Ce variant, ce nouveau variant appelé ERIS, qu'est-ce qu'il a comme caractéristiques ?
00:47 Il est plus transmissible, plus dangereux ?
00:49 - Non, il est assez identique aux autres variants.
00:54 Il y a un soupçon que les défenses, c'est-à-dire les anticorps marchent un petit peu moins bien contre lui.
01:01 Enfin c'est pour l'instant un soupçon et pas une confirmation.
01:05 C'est-à-dire qu'en fait rien ne change.
01:07 - En fait ?
01:08 - Rien ne change, c'est-à-dire que les personnes non vaccinées sont toujours à haut risque de développer une pathologie grave
01:18 et les personnes vaccinées sont à très faible risque de développer une pathologie grave.
01:23 - Alors le témoignage qu'on entendait également tout à l'heure de Julia évoquait des petits symptômes en fait,
01:29 une angine, comme une rhinite, enfin voilà quoi,
01:32 ce n'est pas le virus qui vous assomme comme ça a pu être le cas dans les mois précédents.
01:39 - Il y a eu beaucoup de monde qui était dans ce cas-là il y a quelque temps,
01:44 mais personne n'y a fait attention bien entendu dans la masse des canards.
01:49 Là on est vraiment dans l'infection virale qui s'est installée,
01:55 qui fait partie des diagnostics possibles en cas d'infection respiratoire,
02:00 au même titre que d'autres virus.
02:03 Il va falloir s'habituer à ce que ce soit un diagnostic qu'on rencontre assez régulièrement.
02:09 - Ça veut dire que l'immunité parmi la population est faiblie d'une certaine façon au fil des mois ?
02:14 - Non pas du tout, non non non, pas du tout, pas du tout.
02:17 Ça veut simplement dire que le vaccin est efficace
02:20 et que la très grande majorité des cas qui vont se présenter sont des cas avec très peu de symptômes.
02:28 - Est-ce qu'il faut remettre en place une campagne de vaccination
02:30 notamment à destination des personnes âgées ou fragiles ?
02:33 - Alors tout le monde y réfléchit,
02:35 parce qu'on ne sait pas encore quelle est la durée de protection des campagnes de vaccination
02:41 quand les personnes ont été bien vaccinées bien entendu.
02:46 On ne sait pas encore quelle est la durée maximale de protection.
02:50 Donc tout ça est sous surveillance bien entendu, avec des études, des suivis, etc.
02:57 Donc pour l'instant il n'y a pas lieu de recommencer des campagnes massives comme on l'a fait jusque là.
03:05 - Mais pour ça, est-ce qu'il ne faudra pas un nouveau vaccin pour prendre en compte
03:09 les caractéristiques de ce nouveau variant IRIS ?
03:12 - C'est possible, mais maintenant qu'on a la plateforme,
03:17 c'est-à-dire le socle du vaccin,
03:22 il est relativement facile d'en changer la composition
03:27 et de l'adapter à des nouveaux variants s'il y avait besoin.
03:30 - Quel est l'état des services d'urgence ou des services de maladies infectieuses
03:36 dans les différents hôpitaux que vous pouvez connaître,
03:40 et notamment au CHU de Grenoble où vous êtes, Jean-Paul Stahl ?
03:44 - On a le problème chronique depuis de nombreuses années de personnel bien entendu.
03:53 On ne change pas un problème aussi profond en quelques mois.
03:59 Donc on est toujours dans un déficit de personnel,
04:07 mais ça c'est chronique, ça n'a rien à voir avec une quelconque remontée de Covid.
04:13 - Mais après le brassage des personnes, des touristes, des vacanciers durant l'été,
04:17 les grands rassemblements comme on a pu connaître notamment au moment des fêtes de Bayonne,
04:21 il faut s'attendre à une nouvelle vague épidémique dans les prochaines semaines ou à l'automne ou à la rentrée ?
04:25 - Certainement pas de l'ampleur de ce qu'on a connu jusque là,
04:29 d'autant plus que ces cas surviennent dans une population qui est maintenant immunisée,
04:36 soit par des contaminations antérieures, soit par une vaccination, soit par les deux.
04:43 Donc les conditions sont totalement différentes.
04:48 - Est-ce que vous conseilleriez quand même finalement aux Français de réapprendre,
04:53 de remettre en place un certain nombre de gestes barrières ?
04:57 On observe dans les transports en commun des gens qui remettent un petit peu le masque,
05:00 est-ce que vous conseilleriez peut-être des gestes qui reviennent, des comportements qui changent ?
05:06 - Oui, disons qu'il faut avoir du bon sens, c'est-à-dire qu'on peut, compte tenu des conditions actuelles,
05:15 on ne va pas relancer des grandes campagnes, toujours pour l'instant,
05:20 on ne va pas relancer des grandes campagnes d'isolement, etc.
05:24 Non, ça certainement pas.
05:27 Par contre, quand on est malade, la responsabilité vis-à-vis des autres, c'est de mettre un masque.
05:34 Mais ça, c'est pas nouveau.
05:36 Je veux dire, on peut parler de la même façon pour la grippe.
05:40 Et donc la Covid fait partie de ces maladies virales pour lesquelles on a une responsabilité de transmission
05:47 quand on est malade.
05:48 Quand on n'est pas malade, ma foi, à mon avis, on peut vivre normalement.
05:53 - Et en quelque sorte, Jean-Paul Stahl, on peut dire que ces années Covid ont peut-être appris aux Français
05:58 une certaine responsabilisation dans leurs comportements ?
06:02 - On peut l'espérer. Je serai moins optimiste que vous, mais on peut l'espérer.
06:08 - Merci Jean-Paul Stahl. Merci infiniment d'avoir été en ligne ce matin sur Europe 1,
06:12 infectiologue et professeur de maladies infectieuses au CHU de Grenoble.
06:16 Excellente journée à vous.

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