Affaire Lina : Le suicide du suspect «pourrait être considéré comme un aveu par défaut», estime le Capitaine Marc Rollang

  • il y a 3 mois
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Transcription
00:00Merci d'avoir choisi Europe 1. Après un an d'impasse, le mystère de la disparition de la jeune Lina en Alsace est peut-être, peut-être en passe d'être éclairci, mais malheureusement pour inuit c'est dramatique.
00:12Et on en parle avec Marc Rolland, capitaine de gendarmerie et porte-parole de l'association Gendarmerie Citoyens. Qui est votre invité Lionel ?
00:19Bonjour capitaine Rolland.
00:21Bonjour à vous, merci pour votre invitation.
00:23Merci d'être en ligne ce matin sur Europe 1. Alors on le disait donc que d'importantes recherches ont été lancées dans la vallée de la Bruche, dans le massif des Vosges pour tenter de retrouver la jeune Lina.
00:32Cela suite à la découverte de traces ADN dans la voiture d'un homme qui avait été repéré dans le secteur de sa disparition en septembre dernier.
00:39Alors on a appris que le propriétaire de la voiture retrouvée dans le sud de la France s'est suicidé quand elle a été saisie cette voiture.
00:45En fait capitaine ça laisse peu de doute sur l'application et la théorie de l'enlèvement.
00:51En tout cas ça laisse suggérer que ce monsieur est parti prenant du dossier judiciaire et que son suicide, son autolyse par pendaison effectivement, pourrait être considéré comme un aveu par défaut.
01:05Néanmoins en matière de droit, il sera toujours cet éternel absent de cette échec judiciaire en construction.
01:12En attendant les développements de l'enquête, est-ce que vous pouvez nous expliquer capitaine comment ce véhicule finalement qui est maintenant d'une certaine façon grâce aux traces ADN, au centre de l'enquête, comment ce véhicule a été retrouvé ? Comment ça a été possible ?
01:25Alors ce véhicule semble-t-il a été localisé, peut-être même géolocalisé par des techniques, par des témoignages sur la scène de crime principale à hauteur de plaine le jour des faits.
01:37Et puis il a fait l'objet de toutes les attentions en l'espèce de manière complètement nominale d'une inscription au fichier des véhicules volés, des objets volés et signalés.
01:47Ce qui a permis lorsque les services de police ou de gendarmerie dans le sud de la France, dans l'Occident, ont passé ce véhicule au fichier.
01:55Ils ont su qu'il était signalé sur la base et qu'il convenait de prendre toutes les mesures conservatoires pour préserver les traces et les indices.
02:02Et de là effectivement s'est mis en place un processus de police technique et scientifique qui a permis de révéler la signature et l'empreinte génétique de notre jeune Lina.
02:12Ça a pris du temps quand même ?
02:14Ça prend du temps parce que le temps médiatique n'est pas le temps des investigations judiciaires et il y a des délais incompressibles en termes d'expertise qui font qu'effectivement parfois on a l'impression que le temps est long.
02:28Il est long effectivement pour les victimes et pour les gens qui attendent des réponses.
02:31Alors ça n'est qu'un premier élément dans cette enquête. On sait que les recherches et on s'en doute vont encore prendre du temps.
02:38Les enquêteurs de la gendarmerie n'ont fait aucun élément qui permette de localiser précisément le corps parce qu'il faut bien dire les choses comme elles sont maintenant.
02:47C'est un corps que l'on recherche maintenant.
02:49En tout cas vous observerez quand même que la surface d'investigation au sol, celle qui consiste à chercher, bien qu'elle soit un peu fouillue, elle est quand même beaucoup plus centrée et on peut imaginer que des éléments probants tirés de la procédure judiciaire permettent de localiser les zones de fouilles plus précisément.
03:07En cela il n'y a pas de hasard.
03:09Quand on dit d'importantes recherches organisées par la gendarmerie, quel type de moyens sont employés dans de telles conditions Capitaine Roland ?
03:18La gendarmerie c'est d'abord des hommes et des femmes avec des compétences, avec des outils, avec de l'expérience.
03:22Chacun à sa mesure, au bon niveau, investit le terrain physiquement pour chercher tactilement, visuellement des traces et des indices.
03:32Et puis des outils comme le jeu au radar, des outils comme le drone, des outils comme le chien de recherche de restes humains.
03:39Autant d'éléments qui abondent le terrain sur une première phase, celle de découvrir des éléments laissant supposer qu'il y a quelque chose à constater.
03:48Et en seconde phase, on va engager nos techniciens en identification criminelle, ceux qui sont issus du groupement du barin, voire même ceux de l'IRCGN présente,
03:58afin de discriminer un ossement, par exemple d'un os d'animal, et le cas échéant de pouvoir être en mesure de constater, prélever, mettre sous scellé en vue d'une expertise à venir.
04:07Le problème Capitaine Roland, c'est qu'on sait assez précisément où la jeune lina a été enlevée, mais c'est tout d'une certaine façon.
04:16Tout à fait. Alors c'est un véritable puzzle, puisque l'enquête débute à Plaine, dans ce secteur moyen montagneux du côté de Chirmec en Alsace.
04:26Et puis on a un petit spot, une seconde zone de crime, une scène de crime avec ce véhicule découvert 800 km plus bas.
04:33Et puis on a une étape intermédiaire avec le lieu de décès d'un témoin important du dossier du côté de Besançon.
04:40Autant de petits inputs géographiques qui font qu'on est sur une enquête extrêmement diffuse, avec une sensibilité et une complexité particulières.
04:49Ce qui pourrait faire avancer l'enquête, en fait, est-ce que ce ne sont pas aussi des témoignages,
04:53notamment dans l'entourage de ce suspect qui a mis fin à ses jours, vous le disiez, à Besançon au début du mois ?
05:00Autant le suspect, le témoin numéro un, nommons-le comme ceci, n'est plus en mesure de parler, d'expliquer, de répondre aux questions,
05:09autant son environnement, ses amis, sa famille, son travail, ses loisirs, ses points de chute, autant d'éléments peuvent être tirés de nos pas.
05:17De ce qu'il a pu nous dire, lui, il est absent. Mais autant d'éléments qui se recueillent à travers des témoignages de ses amis,
05:24de ses collègues de travail, de sa famille, de son bailleur, autant d'éléments qui abondent un dossier par défaut.
05:30Donc ça peut être aussi un élément qui fera progresser cette enquête ?
05:35On a souvent sous-estimé la puissance d'un témoignage humain, parce qu'on l'a souvent délaissé au profit des nouvelles technologies.
05:43Pour autant, l'aspect testimonial, le témoignage, l'aveu, toutes ces choses qui permettent de contribuer à la compréhension d'un dossier pénal
05:51sont parties prenantes et intégrantes du procédure judiciaire.
05:54Merci, merci capitaine Marc Rolland. Je rappelle que vous êtes porte-parole de l'association Gendarmes et Citoyens.
06:00Merci pour ces éclaircissements autour de cette enquête concernant la jeune Lina. Merci à vous, bonne journée.
06:06Merci.

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