Punchline Été (Émission du 07/08/2024)

  • il y a 3 semaines
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h
Transcript
00:00:00Bonsoir à tous. Très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure.
00:00:04Punchline vous accompagne de 17h à 19h en direct sur CNews avec autour de la table ce soir Najwa El Haïti.
00:00:09Bonsoir. Merci d'être présente. Merci à Michel Taube d'être présente ce soir, éditorialiste politique.
00:00:15Joseph Touvenel est parmi nous, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:00:19Bonsoir Joseph. Bonsoir Andrew Simkin.
00:00:22Président, on voit ne serait-ce qu'à votre allure que vous êtes un sujet de sa majesté, cher monsieur Simkin.
00:00:28Évidemment, grande élégance et merci d'être présent, président de Royal Society of Saint-Georges.
00:00:34Qu'est-ce que c'est Royal Society of Saint-Georges ?
00:00:36Nous faisons la promotion de tout ce qui est patriotique pour mon pays, tout ce qui est beau dans notre nation.
00:00:42Et je dirige également toute la communauté britannique de France.
00:00:45Et on va revenir très largement sur la situation britannique avec vous ainsi qu'avec Frédéric Lose.
00:00:51Bonsoir monsieur, merci aussi d'être présent, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale.
00:00:57À la une ce soir, bien sûr, les manifestations prévues ce soir en Angleterre.
00:01:01On ira prendre le pouls de la situation, on consacrera une large partie de ce punchline à ce qui se passe.
00:01:07Et puis on reviendra bien sûr aussi sur les sujets plus politiques ou encore la sécurité des Jeux olympiques.
00:01:12Restez avec nous jusqu'au bout parce qu'on va évoquer Anne Hidalgo qui a eu des propos particulièrement injurieux ces dernières heures.
00:01:20Vous comprendrez tout en nous suivant jusqu'à 19h.
00:01:23Mais d'abord il est 17h pile, on va saluer Maureen Hidal pour nous rappeler l'essentiel à retenir de l'actualité de ce mercredi.
00:01:29Bonjour Maureen.
00:01:30Bonjour Julien, bonjour à tous.
00:01:31À la une de l'actualité, il y a eu une baisse de 60% des homicides à Marseille.
00:01:36C'est une annonce de Gérald Darmanin.
00:01:38En déplacement dans la cité fosséenne, le ministre démissionnaire de l'Intérieur se félicite dans la continuité de l'opération Place Net XXL.
00:01:45Les forces de l'ordre continuent le combat contre le trafic de stupéfiants.
00:01:50Deuxième jour de recherche en Hauts-de-Saône pour tenter de retrouver l'INA.
00:01:54Les fouilles d'hier n'ont rien donné.
00:01:56L'INA est toujours introuvable.
00:01:58Aujourd'hui, les recherches sont reprises au même endroit avec le même dispositif.
00:02:0290 gendarmes mobilisés.
00:02:05Patrice Laffont est décédé à l'âge de 84 ans.
00:02:08L'animateur et producteur de télévision est mort d'un accident cardiaque ce matin dans sa maison d'op-ed dans le Vaucluse.
00:02:13Il est connu pour avoir notamment animé les célèbres émissions des Chiffres et des Lettres de 1972 à 89.
00:02:19Fort Boyard et Pyramide dans les années 90.
00:02:21Il a rassemblé des familles entières devant la télévision.
00:02:24Salut Emmanuel Macron.
00:02:27Merci Maureline.
00:02:28Et voilà donc pour cette dernière information.
00:02:30C'est vrai que Patrice Laffont qui nous quitte aujourd'hui.
00:02:33Peut-être un tout petit mot Michel parce que je veux voir réagir.
00:02:36C'est vrai que c'était un grand homme de télévision qui nous a accompagné pendant des dizaines d'années.
00:02:40Producteur historique bien sûr de ce jeu les Chiffres et les Lettres notamment.
00:02:45Ce qui m'impressionne toujours c'est combien les personnages de la télévision ont marqué nos existences.
00:02:50C'est-à-dire que l'arc-en-ciel télévisuel a un impact sur nos vies qui est extraordinaire.
00:02:56Et c'est vrai que Patrice Laffont était un animateur de télévision.
00:02:59Mais il était beaucoup plus que cela comme d'autres qui évidemment disparaissent avec le temps.
00:03:03Mais effectivement il était un ami de la famille.
00:03:06Les Chiffres et les Lettres c'était une institution de la télévision française.
00:03:11C'était un jeu très éducatif qui ouvrait l'esprit.
00:03:15On se demandait toujours comment les candidats faisaient pour compter aussi vite.
00:03:19Ou trouver des mots aussi compliqués dans un laps de temps dans lequel le commun des mortels n'arrive pas à aligner trois lettres.
00:03:25Joseph Tounel un dernier mot.
00:03:27C'était un animateur de télévision mais il a aussi fait du cinéma.
00:03:30Il a commencé je crois d'ailleurs par le cinéma très jeune.
00:03:33Il a fait beaucoup de théâtre, des petites apparitions et des plus grandes.
00:03:38Ce qui était un peu atypique c'est qu'il venait d'un milieu favorisé et ça c'est pas un gros mot.
00:03:42Mais lui il le reconnaissait, c'était le fils des émissions Robert Laffont.
00:03:46Et lui il disait j'ai eu la chance de vivre et d'être élevé dans ce milieu.
00:03:50Je le reconnais, ça a pu m'aider mais j'ai tout fait pour m'en sortir et je me suis fait moi-même.
00:03:54Donc chapeau parce qu'il y a un certain nombre de personnes qui disaient les mêmes réactions.
00:03:58En disant j'ai eu la chance de...
00:04:00Vous savez où le grand public a découvert pour la première fois à l'image Patrice Laffont ?
00:04:04En l'occurrence au cinéma comme vous le disiez.
00:04:06Exactement, dans le gendarme de Saint-Tropez, vous avez bien révisé.
00:04:08Quand vous voulez parler culture...
00:04:10Non mais très bien, je n'ai pas réussi à vous piéger.
00:04:14Bravo cher Joseph.
00:04:15Voilà on pensait bien sûr ému à la famille au proche de Patrice Laffont qui nous a quittés.
00:04:20On l'a appris aujourd'hui.
00:04:21L'actualité elle nous emmène bien sûr aussi en Grande-Bretagne.
00:04:24Ce soir on est huit jours après le drame de Southport.
00:04:27C'est une journée à très haut risque.
00:04:29Une soirée je dirais même à très haut risque qui nous attend en Grande-Bretagne.
00:04:33Après plusieurs jours d'émeutes, les autorités craignent de nouveaux débordements à partir de ce soir.
00:04:37Puisqu'une trentaine d'appels à manifester ont été lancés.
00:04:39Notamment devant des cabinets d'avocats qui traitent des dossiers de demandeurs d'asile.
00:04:43Ou encore des centres d'hébergement de migrants.
00:04:46Ambiance on l'a bien compris délétère, outre-manche.
00:04:49La police est sur le qui-vive.
00:04:51Les explications avec Marie-Liès Chevalier avant de partir pour Londres avec notre envoyée spéciale.
00:04:57La situation au Royaume-Uni reste extrêmement tendue.
00:05:01Jusqu'à présent les manifestants visaient principalement des mosquées ou des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile.
00:05:06Mais ils appellent désormais à se rassembler devant des centres ou des cabinets d'avocats qui apportent une assistance juridique aux immigrés.
00:05:12Nick Emerson, président de la Law Society a lancé l'alerte.
00:05:16Nous sommes très inquiets pour la sécurité et le bien-être de nos membres.
00:05:19Après que les noms et adresses d'un certain nombre de cabinets d'avocats et d'agences de conseil ont été partagés.
00:05:24Nous voulons que le soutien et les ressources nécessaires soient fournies aux avocats de l'accusation et de la défense.
00:05:29Pour faire face à cette situation d'urgence.
00:05:31Une trentaine d'appels à des rassemblements a été recensé.
00:05:34La ministre de la Justice a dénoncé des menaces selon elle inacceptables contre les avocats.
00:05:39L'ancien premier ministre de l'Ecosse n'a pas caché ses craintes pour l'avenir de son pays.
00:05:43Je ne sais pas si mon avenir, celui de ma femme et de mes trois enfants se déroulera ici, en Ecosse ou au Royaume-Uni ou encore en Europe.
00:05:51Depuis un certain temps, je m'inquiète de la montée de l'islamophobie.
00:05:57Le gouvernement a indiqué qu'une armée de réserve de 6000 policiers serait constituée cette semaine.
00:06:02Et que 567 places de prison seraient libérées pour incarcérer les émeutiers.
00:06:09Direction le nord de Londres, précisément où Thibault Marcheteau, notre envoyé spécial, nous attend.
00:06:13Envoyé spécial CNews, bonsoir cher Thibault.
00:06:16On devine d'ailleurs cette fourgonnette de police derrière vous.
00:06:20Je le disais, une soirée à haut risque attendue en Angleterre.
00:06:23Des appels à manifester aux alentours de 20h, heure de Londres, 19h, heure de Paris.
00:06:27Ou l'inverse plutôt, vous allez me dire, parce que je suis en train de me mélanger.
00:06:31Donc 20h Paris et 19h Londres, a priori.
00:06:34Un dispositif conséquent, on peut l'imaginer, parce qu'il y a de très lourdes craintes et particulièrement justifiées.
00:06:44Absolument Julien, je vais mettre en image ce que vous avez entendu dans le sujet que vous avez passé juste précédemment.
00:06:50Ce bureau que vous voyez derrière moi, il abrite un avocat.
00:06:52Un avocat qui est spécialisé dans les droits à l'immigration et donc il est sous haute protection.
00:06:57Vous voyez, vous l'avez dit, ce camion de police.
00:07:00Un camion d'une unité qu'on pourrait comparer au CRS en France.
00:07:03Des camions comme celui-là.
00:07:04Il y en a quatre autour de ce bâtiment avec des policiers qui sont à l'intérieur en attente d'une éventuelle manifestation
00:07:10qui pourrait arriver un petit peu plus tard dans la soirée.
00:07:12Pour parler de l'ambiance ici, quasiment tous les commerces ont fermé.
00:07:17J'ai pu échanger avec un commerçant qui nous expliquait qu'il a demandé à ses employés de rentrer plus tôt ce soir
00:07:22pour éviter de croiser ces groupes de manifestants.
00:07:25Vous voyez donc une soirée à haut risque ici dans le nord de Londres.
00:07:30Mais vous l'avez dit, il y a une trentaine d'appels d'adresses en tout cas qui ont été donnés sur les réseaux sociaux
00:07:35qui jouent un rôle très important dans ce qui se passe en ce moment en Angleterre.
00:07:38Il y a également des associations antiracistes qui se sont donné rendez-vous pour essayer de protéger ces lieux.
00:07:46On va suivre évidemment ce qui se passe sur CNews ici en Angleterre avec la plus grande attention
00:07:50et espérer que ces violences ne reprennent pas,
00:07:53que la politique qui a été prise par le nouveau gouvernement élu il y a maintenant un mois fonctionne,
00:08:00c'est-à-dire des réponses pénales très fortes.
00:08:02Il y a d'ailleurs eu des premières peines de prison qui ont été exprimées contre des manifestants.
00:08:05Oui, on a noté par le biais de nos confrères de la BBC que des peines respectivement pour trois personnes,
00:08:11vous me corrigez Thibault si je me trompe, de trois ans, 30 mois et 20 mois ont été prononcés.
00:08:17Donc on voit que la main du pouvoir et de la justice britannique ne tremble pas.
00:08:21Juste un dernier mot Thibault avant de vous libérer et on vous retrouvera tout au long de la soirée,
00:08:25on parle de cette trentaine d'appels à manifester, que je comprenne bien et que l'on comprenne tous bien,
00:08:29ça ne concerne que la ville de Londres ou ce sont des appels disparates à différents endroits du territoire ?
00:08:36Non, ce sont des appels disparates.
00:08:39Alors il y a beaucoup de quartiers autour de Londres mais il y a aussi des villes,
00:08:42et c'est important de le souligner, des villes du sud de l'Angleterre
00:08:45alors que la semaine dernière, par exemple, certaines villes n'étaient pas concernées par ces émeutes.
00:08:50Notamment un petit peu plus tôt dans la semaine, il y a eu de fortes émeutes à Playmont,
00:08:54c'est une ville du sud de l'Angleterre. Cette ville n'était pas concernée avant, c'était plutôt des villes du nord.
00:08:59Donc voilà, ce n'est pas forcément autour de Londres,
00:09:02mais il y a aussi des bureaux comme celui-ci, c'est la première fois qu'ils sont concernés par un risque de violence.
00:09:07Thibault Marcheteau à Londres pour CNews, merci beaucoup Thibault et on vous rejoindra tout au long de la soirée,
00:09:11notamment dès le début de notre prochaine heure à 18h. Andrew Simkin, je commence avec vous, évidemment.
00:09:18On voit que ces manifestations, cette colère, perdurent depuis maintenant environ 8 jours,
00:09:24malgré cette autorité voulue par le gouvernement et affichée surtout par le gouvernement du nouveau Premier ministre.
00:09:31Qu'est-ce qu'ils disent ces affrontements ? Qu'est-ce qu'elle dit cette tension qui ne retombe pas d'un iota,
00:09:36qui est même en train de monter d'un cran si l'on en croit ce dispositif
00:09:40et ces trentaines d'appels à manifester dans votre pays ?
00:09:43Vous dites manifestation, vous dites colère. Il ne s'agit pas du tout de manifestation,
00:09:48il s'agit de casseurs, de terroristes. Ils ont déjà été punis comme tel.
00:09:54Il y a de toutes petites factions fascistes en Angleterre,
00:09:57ça n'a jamais été un pays qui favorisait l'extrême droite à ce point,
00:10:01un tout petit nombre de personnes qui mobilisent des factions d'hooligans,
00:10:06qui veulent casser et détruire leurs manifestants.
00:10:09Est-ce qu'il n'est pas un peu simpliste ?
00:10:10Une colère de ce type ne correspond en rien à l'assassinat de Trofiet. Il n'y a aucun rapport.
00:10:16Est-ce qu'il n'est pas un peu simpliste de résumer cette situation et ces violents
00:10:22aux seuls militants d'extrême droite qui ont certes, et vous avez raison,
00:10:25initié ce mouvement de violence intolérable, mais qui ont vu également
00:10:30d'autres individus s'agréger, des gens du peuple.
00:10:33J'ai envie de dire des Anglais qui n'ont pas forcément un lien affiché
00:10:39ou quelconque avec un militantisme d'extrême droite ou d'autres d'ailleurs.
00:10:43On sait qu'il y a des gens qui n'ont aucun casier judiciaire également,
00:10:46qui se sont joints à ces manifestations.
00:10:48Donc est-ce qu'on peut seulement résumer la situation britannique
00:10:51et ce chaos à la violence et à ce caractère intolérable des violences d'ultra droite ?
00:10:57Vous avez raison. Il y a un désarroi qui est d'abord économique sur les terrains.
00:11:02Tout près de Southport, c'était le perceu de la révolution industrielle.
00:11:05Southport est une belle ville, une station balnéaire de très haute gamme
00:11:10pour les riches familles du 19e siècle.
00:11:12Tout autour, le tissu économique s'est effondré.
00:11:16Tous ces gens-là sont les braves blancs dépossédés de leur statut, de leur importance.
00:11:24Et eux, ce sont des terroristes, comme vous les appelez ?
00:11:27Non, mais on peut amalgamer tout ça.
00:11:30Déjà, on cherche des boucs amiciaires dans ce genre de situation.
00:11:34L'année dernière, il y avait 11 % d'inflation,
00:11:37il y avait des prix d'énergie multipliés par 10 en Angleterre.
00:11:40Ils ne se sentaient pas soutenus par le gouvernement conservateur qui s'était radicalisé,
00:11:44qui proposait des solutions du genre,
00:11:46« Allez, on sous-traite la question des migrants à Rwanda,
00:11:51un pays du Commonwealth à 4000 kilomètres. »
00:11:54Absurde !
00:11:55Je pense que ces gens-là sont frustrés par un vrai problème,
00:11:59qui est les « small boats », les embarcations légères
00:12:02qui arrivent tous les jours sur la côte sud de l'Angleterre,
00:12:06pas très loin de Plymouth d'ailleurs, où il y a eu beaucoup d'annivestations.
00:12:09Donc, ça agrège pas mal de ras-le-bol,
00:12:12c'est sûr, auprès du petit peuple qui se sent dépossédé, c'est vrai.
00:12:17Michel Thaube, votre regard sur cette colère, elle est légitime ?
00:12:24Si elle est tirée de l'assassinat odieux, tragique de ces trois fillettes,
00:12:30bien sûr que ce n'est pas légitime,
00:12:32parce qu'à ces assassinats aussi odieux soient-ils,
00:12:36et dont on ne connaît pas le fin mot de l'histoire,
00:12:39on ne peut pas faire un lien direct,
00:12:42même si dans l'esprit de beaucoup, le lien est fait.
00:12:45Mais c'est vrai qu'il a été dit dès le début
00:12:48que l'assassin était musulman, en fait on n'en sait rien.
00:12:51Non, non, on sait que c'est faux.
00:12:53Et d'ailleurs, moi j'ai rappelé sur ce plateau à plusieurs reprises,
00:12:56par honnêteté, que s'il est rwandais,
00:12:58la probabilité qu'il soit musulman est extrêmement faible,
00:13:01puisque au Rwanda, 98% de la population est chrétienne.
00:13:04La probabilité qu'il soit chrétien est active dans son église.
00:13:08Des fake news ont mis le feu au boudre,
00:13:11mais le fait que la vérité ait éclaté,
00:13:14en tout cas que les désinformations aient été menties,
00:13:17n'a pas fait retomber le fait de colère.
00:13:19Vous avez raison, Julien.
00:13:21Ce qui veut bien dire quand même
00:13:23qu'on ne peut pas ramener la situation actuelle
00:13:26au fait de dire que ce sont des terroristes
00:13:28qui mettent le feu à l'Angleterre.
00:13:30Ce n'est pas vrai.
00:13:32Qu'il y ait, comme dans tout mouvement de violence urbaine,
00:13:36des récupérateurs, des instigateurs,
00:13:39des personnes qui essayent de ramener à eux
00:13:42des phénomènes de violence urbaine, c'est certain.
00:13:46Il y a des hooligans,
00:13:48il y a des organisations informelles en Grande-Bretagne
00:13:51qui existent et qui essayent de se réactiver.
00:13:54Il y a quand même un homme politique
00:13:56qui, à mon avis, est en embuscade.
00:13:58Nigel Farage.
00:14:00Qui a tardé à communiquer.
00:14:02Qui a récolté 14% des suffrages
00:14:04avec son parti Reform UK au dernier régislatif.
00:14:07Et qui surtout a décidé, selon moi,
00:14:09mais je parle sous votre contrôle, monsieur,
00:14:12d'avoir des ambitions nationales en Grande-Bretagne.
00:14:15Il a été pendant 20 ans député européen.
00:14:17Son seul objectif, c'était le Brexit
00:14:19et démolir l'Union européenne.
00:14:21Aujourd'hui, son objectif, c'est de prendre le pouvoir.
00:14:24Et, à mon avis, de prendre la place
00:14:26des conservateurs britanniques qui sont en déliquescence.
00:14:29Il a fait un communiqué hier très important
00:14:31dans lequel, quelque part, il légitime ces violences.
00:14:34Je vais le lire. Je vais en résumer quelques lignes.
00:14:37Il dénonce la volonté du gouvernement
00:14:39d'ignorer les causes profondes qui ont conduit
00:14:41à cette explosion de colère.
00:14:42En estimant que la majorité de la population
00:14:44peut constater la fracture des communautés
00:14:46comme le résultat d'une immigration massive
00:14:48et incontrôlée, qu'elle soit illégale ou légale.
00:14:51Une explosion démographique sans intégration
00:14:53allait forcément mal finir.
00:14:55Voilà en substance le communiqué de Nigel Farage
00:14:58que vous expliquiez il y a un instant.
00:15:01Je reviens vers vous.
00:15:02Je voudrais juste qu'on entende ces commerçants.
00:15:03Parce que Thibault Marcheteau nous a montré
00:15:05et nous a expliqué que dans tous les environs
00:15:08où des appels à manifester ont été lancés,
00:15:10les commerçants se barricadent
00:15:12et préviennent d'éventuels débordements
00:15:14et la venue de casseurs.
00:15:16Écoutez quelques commerçants interrogés
00:15:18par notre envoyé spécial sur place.
00:15:21Si quelque chose se passe...
00:15:27On va remettre évidemment tout cela à niveau
00:15:30et on vous fera entendre ces commerçants.
00:15:32Un mot Frédéric Laws justement sur
00:15:34ces commerçants qui se barricadent.
00:15:36Ça nous rappelle des images qu'on voit régulièrement
00:15:38en France sur les Champs-Elysées,
00:15:40sur les grandes artères,
00:15:41quand il y a des appels à manifester,
00:15:42qu'on sait que les Black Blocs,
00:15:43les antifas seront de la partie.
00:15:45Ces commerçants qui ont peur,
00:15:47ces riverains qui se barricadent.
00:15:48Également, c'est une soirée,
00:15:49c'est un gros défi sécuritaire
00:15:51qui attend la Grande-Bretagne encore ce soir
00:15:53et principalement la ville de Londres.
00:15:55Oui, la surveillance d'émeutes urbaines
00:15:57en Grande-Bretagne est plus rare
00:15:59mais très violente.
00:16:00Et les forces de police
00:16:02sont organisées très différemment
00:16:04en France et en Grande-Bretagne.
00:16:06On pourra y revenir.
00:16:07Il y a une sociologie,
00:16:08une organisation politique et policière
00:16:10qui est très différente.
00:16:12Je rappelle qu'en France, il y a un an,
00:16:14on a eu également des émeutes urbaines
00:16:16très importantes suite à la mort de Nahel
00:16:19qui avaient gagné par capitalité
00:16:21les grandes villes, les petites villes.
00:16:23Et avec un mouvement...
00:16:24Il y a un vrai parallèle à faire
00:16:25entre ce qu'on a vécu il y a un an
00:16:26et ce qui est en train de se passer en Angleterre ?
00:16:28Je pense que dans toutes les grandes démocraties occidentales,
00:16:30on a la surveillance d'émeutes urbaines.
00:16:33Parlons clair, de plus en plus,
00:16:35c'est le cas de la Grande-Bretagne,
00:16:37c'est le retour du refoulé
00:16:39lié parfois à l'immigration,
00:16:41même s'il y a une récupération
00:16:43par l'extrême droite.
00:16:44Mais ça arrive également en Suède,
00:16:46ça arrive aux Pays-Bas,
00:16:47avec une traduction politique.
00:16:49Ça, c'est un vrai problème.
00:16:51Après, sur le parallèle qu'il y a à faire en France,
00:16:54là, c'est assez différent.
00:16:56Au début, on a une information qui, évidemment,
00:16:58est fausse sur un meurtre odieux
00:17:00de ces trois petites filles
00:17:02et cinq autres qui sont blessés.
00:17:03Je rappelle, au départ,
00:17:05des fausses informations sur les réseaux sociaux
00:17:07qui disent que le suspect principal
00:17:09est un demandeur d'asile
00:17:11et qu'il est musulman.
00:17:12En l'occurrence, il est d'origine rwandaise
00:17:14mais né sur le sol britannique.
00:17:16A priori, ça reste à vérifier,
00:17:17mais il n'est pas du tout musulman non plus.
00:17:19Il est chrétien.
00:17:20Il est chrétien, c'est avéré.
00:17:21C'est avéré, il est chrétien.
00:17:22Une des grandes raisons, d'ailleurs,
00:17:24du vote Brexit,
00:17:26c'était une volonté de plus de souveraineté
00:17:28pour contrôler les flux migratoires
00:17:30et, manifestement, ça a échoué.
00:17:33Un petit mot sur le maintien de l'ordre.
00:17:35La façon dont s'organisent les policiers
00:17:37en France est bien différente
00:17:38de la façon dont on maintient l'ordre.
00:17:40Quelles sont les différences majeures
00:17:42entre le processus britannique
00:17:44et le processus français
00:17:45pour maintenir l'ordre
00:17:47et maintenir les casseurs à distance ?
00:17:49Déjà, en Grande-Bretagne,
00:17:51vous avez le policing by consent.
00:17:53C'est-à-dire, la police,
00:17:56la communauté, les valeurs communes
00:17:59doivent être faites sur la base du consentement.
00:18:01Donc, la police va davantage rechercher
00:18:03le consentement de la population
00:18:05et c'est aussi pour ça que
00:18:06la plupart des policiers britanniques
00:18:08ne sont pas armés,
00:18:09à la différence de la France.
00:18:10Mais toucher un policier à un bobby,
00:18:12pour prendre une expression populaire,
00:18:14est quelque chose de tabou,
00:18:15de sacré en France.
00:18:16En Angleterre.
00:18:17En Grande-Bretagne.
00:18:19Parce qu'en France,
00:18:20c'est de moins en moins tabou.
00:18:21Ce n'est pas le cas
00:18:22et c'est une grande différence.
00:18:23Après, la Grande-Bretagne
00:18:25est un pays décentralisé
00:18:27avec 43 forces de police.
00:18:29Il y a des agences nationales,
00:18:30mais il n'y a pas une police centralisée
00:18:32comme c'est le cas en France,
00:18:35dans un pays jacobin.
00:18:36Il n'y a pas d'unité de force mobile,
00:18:38même si, en ce moment,
00:18:40la Grande-Bretagne est en train
00:18:41de revoir sa doctrine
00:18:43en matière de maintien de l'ordre.
00:18:44Mais il n'y a pas d'unité de force mobile,
00:18:46de CRS, de gendarmes mobiles.
00:18:48Mais est-ce qu'il y a un contact
00:18:49directement avec les manifestants violents ?
00:18:51Est-ce qu'ils vont en contact ?
00:18:52Alors, il y a un contact,
00:18:54mais il y a d'abord cette idée
00:18:56de dire on se tient à l'écart,
00:18:59à distance,
00:19:00on communique au maximum,
00:19:01avec l'idée de gradation
00:19:03dans l'utilisation de la force.
00:19:04Là où ça a dérapé,
00:19:06c'est qu'au départ,
00:19:07on a un énorme coup de sang
00:19:09et une récupération
00:19:10à la suite d'un meurtre odieux,
00:19:11et je le dis,
00:19:12d'un problème,
00:19:13d'un mécontentement,
00:19:14du refoulé dans plusieurs villes populaires.
00:19:16Et là, ça se cristallise
00:19:17avec une bancarisation des communautés
00:19:19qui s'organisent,
00:19:21qui s'autodéfendent.
00:19:23Également, il ne faut pas oublier
00:19:25qu'en Grande-Bretagne,
00:19:26l'affrontement entre Indiens,
00:19:28Pakistanais,
00:19:29entre musulmans, non-musulmans,
00:19:31est beaucoup plus présent
00:19:32et de façon un peu plus binaire
00:19:34que chez nous.
00:19:35C'est lié à l'immigration.
00:19:36Et à la communautarisation
00:19:37de la vie sociale britannique.
00:19:40Et que le communautarisme,
00:19:41qui est davantage assumé
00:19:43en Grande-Bretagne,
00:19:44puisque même les policiers,
00:19:45par exemple,
00:19:46peuvent porter le voile
00:19:47ou les Sikhs peuvent porter
00:19:48leur tenue traditionnelle,
00:19:49c'est très différent.
00:19:50La laïcité n'existe pas.
00:19:51Mais aujourd'hui,
00:19:52suite à ça,
00:19:53même si on part
00:19:54d'une information complètement fausse,
00:19:56sur un Rwandais,
00:19:57effectivement,
00:19:58le Rwanda,
00:19:59c'est essentiellement des catholiques
00:20:01et des protestants.
00:20:02Aujourd'hui,
00:20:03on a cette espèce
00:20:04de retour du refoulé,
00:20:05le plus dangereux,
00:20:06ce qui fait peur,
00:20:07effectivement.
00:20:08Parce que ce n'était
00:20:09qu'une goutte d'eau
00:20:10dans un vase
00:20:11déjà très rempli.
00:20:12Il ne faut pas oublier
00:20:13que le terrain, en plus,
00:20:14a été largement labouré
00:20:15par rapport à l'importation
00:20:16du conflit israélo-arabe,
00:20:17avec des manifestations,
00:20:18non pas pro-palestinienne,
00:20:19mais pro-Hamas.
00:20:20Et anti-israéliennes.
00:20:21Anti-israéliennes,
00:20:22qui sont plus libéralement
00:20:23autorisées en Grande-Bretagne
00:20:24qu'en France,
00:20:25parce que ça,
00:20:26c'est la tradition britannique
00:20:27Mais malheureusement,
00:20:28là,
00:20:29on a deux oppositions radicales
00:20:30et c'est là,
00:20:31le danger
00:20:32entre l'extrême-droite britannique
00:20:33et des islamistes
00:20:34qui sont en train
00:20:35de mettre de côté
00:20:36toutes les autres communautés.
00:20:37C'est le vrai danger.
00:20:38On a retrouvé le son,
00:20:39me dit-on,
00:20:40sur ces commerçants
00:20:41qui se protègent
00:20:42et se barricadent
00:20:43avant le début
00:20:44des manifestations.
00:20:45Si quelque chose se passe,
00:20:46ils se réuniront tous,
00:20:47les anglais comme les musulmans.
00:20:48Ils sont tous
00:20:49venus ensemble.
00:20:50Ils sont tous venus ensemble.
00:20:51Ils sont tous venus ensemble.
00:20:52Ils sont tous venus ensemble.
00:20:53Ils sont tous venus ensemble.
00:20:54Ils sont tous venus ensemble.
00:20:55Il va y avoir de la bagarre.
00:20:56Je me fiche des émeutes.
00:20:57Je me fiche des gens.
00:20:58Ne touchez pas à ma boutique.
00:20:59C'est tout ce que je demande.
00:21:00Quand nous sommes fermés,
00:21:01on ne gagne rien.
00:21:02Si le magasin est incendié,
00:21:03détruit,
00:21:04trente ans de ma vie
00:21:05s'envoleront en fumée.
00:21:06Je suis juste quelqu'un
00:21:07qui travaille.
00:21:08C'est tout ce que je suis.
00:21:09Je fais partie
00:21:10d'une équipe
00:21:11qui travaille,
00:21:12elle aussi.
00:21:13Donc,
00:21:14ils seront tous
00:21:15venus ensemble.
00:21:16Ils sont tous venus ensemble.
00:21:17Ils sont tous venus ensemble.
00:21:18Ils sont tous venus ensemble.
00:21:19Ils sont tous venus ensemble.
00:21:20Ils sont tous venus ensemble.
00:21:21Ils sont tous venus ensemble.
00:21:22Je fais partie
00:21:23d'une équipe
00:21:24qui travaille,
00:21:25elle aussi.
00:21:26Donc,
00:21:27ils seront tous au chômage.
00:21:28Je ne comprends pas
00:21:29ce qu'ils cherchent.
00:21:30Il y a cette Angleterre
00:21:31de la colère,
00:21:32de l'affrontement
00:21:33et puis,
00:21:34il y a cette Angleterre
00:21:35de la résignation également.
00:21:36Mais c'est très intéressant
00:21:37ce qu'on a entendu.
00:21:38Vous avez noté,
00:21:39ils se réuniront tous,
00:21:40donc les commerçants
00:21:41qui peuvent être touchés
00:21:42par les émeutes,
00:21:43les anglais
00:21:44comme les musulmans.
00:21:45C'est-à-dire que
00:21:46ce brave homme fait
00:21:47plus qu'une séparation.
00:21:48Il ne considère pas
00:21:49les musulmans
00:21:50comme des anglais.
00:21:51C'est un journaliste.
00:21:52Il vous laisse pas comprendre.
00:21:53C'est tout ça qu'il faut entendre.
00:21:54Je crois qu'il s'est très bien
00:21:55fait comprendre.
00:21:56Ça montre la fracture
00:21:57qui existe en Grande-Bretagne.
00:21:58C'est net.
00:21:59On voit très bien que,
00:22:00d'ailleurs,
00:22:01comme un peu en France aussi,
00:22:02ça grandit.
00:22:03Mais là,
00:22:04c'est très bien dit.
00:22:05Mais d'ailleurs,
00:22:06l'ancien Premier ministre
00:22:07qu'on a entendu au départ
00:22:08nous a dit quasiment
00:22:09la même chose.
00:22:10Lui, il nous a dit que
00:22:11le problème,
00:22:12c'était la montée
00:22:13de l'islamophobie.
00:22:14Il a oublié juste...
00:22:15L'ancien Premier ministre
00:22:16d'Écosse.
00:22:17Il a juste oublié
00:22:18et que l'islamophobie
00:22:19est en partie une réponse,
00:22:20là on voit,
00:22:21très mauvaise,
00:22:22condamnable,
00:22:23à la montée de l'islamisme.
00:22:24Ça vient d'être dit
00:22:25quand on a vu
00:22:26les manifestations.
00:22:27Moi, quand j'ai vu
00:22:28les manifestations...
00:22:29Quand bien même,
00:22:30encore une fois,
00:22:31je m'efforce de le répéter,
00:22:32ce suspect principal
00:22:33n'est pas musulman
00:22:34et n'est pas demandeur d'asile.
00:22:35D'ailleurs,
00:22:36on voit qu'il n'y a pas le lien.
00:22:37Les gens font...
00:22:38Il y a une goutte
00:22:39qui fait déborder le vase
00:22:40ou qui fait exploser
00:22:41quelque chose.
00:22:42Mais c'était très intéressant
00:22:43de voir cette...
00:22:44La montée de l'islamisme
00:22:45provoque aussi.
00:22:46Et maintenant,
00:22:47pour en sortir,
00:22:48c'est très difficile
00:22:49parce que quand je discute
00:22:50avec un peu des amis anglais,
00:22:51pour beaucoup est resté
00:22:52dans leur tête
00:22:53le drame du viol collectif
00:22:54de Telford
00:22:55où pendant des années,
00:22:56les autorités politiques
00:22:57et policières
00:22:58ont caché
00:22:59le viol collectif
00:23:00de milliers d'enfants,
00:23:01la prostitution
00:23:02de, en gros,
00:23:03un millier d'enfants.
00:23:04Je dis en gros
00:23:05parce qu'on n'a pas
00:23:06les chiffres exacts.
00:23:07Il a fallu des années
00:23:08pour que ça sorte
00:23:09et ça, c'est...
00:23:10C'est un drame
00:23:11qui n'a pas de sens.
00:23:12C'est un drame
00:23:13qui n'a pas de sens.
00:23:14Il a fallu des années
00:23:15pour que ça sorte
00:23:16et ça, ça a imbibé aussi
00:23:17la classe moyenne britannique
00:23:18en disant
00:23:19mais on nous cache
00:23:20et nos élites nous mentent.
00:23:21Il y a une accumulation
00:23:22et c'est ce que l'on ressent
00:23:25à l'aune
00:23:26de ces journées d'émeutes
00:23:28qui se suivent
00:23:29et se ressemblent
00:23:30et même sont de pire en pire
00:23:31à l'aune
00:23:32de ce qu'on attend ce soir.
00:23:33C'est le premier gros défi
00:23:35du nouveau Premier ministre
00:23:36en place,
00:23:37à n'en pas douter.
00:23:38Cher Najwa,
00:23:39elle a été...
00:23:40On a vu,
00:23:41on a entendu d'ailleurs
00:23:42ce tweet de Keir Starmer
00:23:43dans les dernières heures
00:23:44également qui prévient
00:23:45les fauteurs de troubles.
00:23:46C'est l'action rapide
00:23:47que nous menons.
00:23:48Si vous provoquez des troubles
00:23:49violents dans nos rues
00:23:50ou en ligne,
00:23:51vous devrez faire face
00:23:52à la pleine force de la loi.
00:23:54Je rappelle que 500 places de prison
00:23:56vont être rendues disponibles
00:23:57également dans les prochains jours
00:23:58pour écrouer des émeutiers.
00:23:596000 policiers spécialisés
00:24:01également
00:24:02qui sont sur le terrain.
00:24:03Des tribunaux spéciaux
00:24:04qui ont été mis en place.
00:24:06La réponse est forte
00:24:08mais la réponse de la rue
00:24:09est encore plus forte,
00:24:10j'ai envie de dire,
00:24:11puisque ça ne dissuade pas
00:24:12les manifestants
00:24:13et les britanniques
00:24:14les plus en colère.
00:24:15Tout part en effet,
00:24:17et c'est important
00:24:18de le rappeler de nouveau,
00:24:19d'une colère et d'une tristesse
00:24:21suscitée à cette attaque
00:24:22au couteau
00:24:23de ces trois fillettes.
00:24:24Après le gouvernement britannique...
00:24:26De neuf fillettes
00:24:27dont 300 décédées.
00:24:28Oui, vous avez raison
00:24:29de le rappeler
00:24:30et de le préciser.
00:24:31Le gouvernement britannique
00:24:33a eu raison
00:24:34d'apporter une réponse ferme
00:24:37face à ces attaques de mosquées,
00:24:39face à ces attaques
00:24:41de cabinets d'avocats
00:24:43qui accompagnent
00:24:44les demandeurs d'asile
00:24:45parce que c'est très juste
00:24:46monsieur ce que vous dites.
00:24:47On part en effet d'une colère
00:24:49et d'une tristesse
00:24:50suite à un fait dramatique
00:24:53à un amalgame
00:24:55où on considère,
00:24:56au-delà de la confession,
00:24:57qu'un étranger
00:24:58c'est un délinquant
00:25:00ou un criminel en puissance,
00:25:02qu'un étranger
00:25:03c'est un voleur aussi d'emploi.
00:25:06Parce que ceux qui comparaissent
00:25:08devant les tribunaux britanniques
00:25:10et ça, on ne peut pas le nier
00:25:13et ça prouve que le mal est profond.
00:25:16Je le redis, le mal est profond.
00:25:17Vous avez des travailleurs
00:25:20qui sont issus de classes populaires
00:25:23on va dire de manière directe
00:25:25qui galèrent.
00:25:27Il n'y a pas que des black blocs
00:25:29ou des semeurs de troubles.
00:25:31Vous avez aussi cette Angleterre
00:25:33qui en fin de mois
00:25:36a du mal à finir
00:25:39ses fins de mois.
00:25:41Socialement, c'est très compliqué pour eux.
00:25:44Vous avez à côté de cela
00:25:46une ultra-droite
00:25:48qui profite de cela
00:25:50pour souffler sur les braises.
00:25:53Et tout ça
00:25:55crée entre elles
00:25:57une situation explosive.
00:25:59Et là, vous en êtes,
00:26:00et on le répète depuis quelques jours,
00:26:02non pas deux camps qui s'opposent,
00:26:04deux Angleterres qui s'opposent
00:26:05mais presque quatre camps
00:26:06Vous avez cette ultra-droite
00:26:08violente qui vient faire le coup de poing
00:26:10et vient provoquer.
00:26:11Vous avez les antifas
00:26:13qui viennent répondre à l'ultra-droite
00:26:15et qui cherchent l'affrontement également.
00:26:17Vous avez aussi des musulmans,
00:26:19des islamistes, des intégristes
00:26:21qui également sortent dans la rue
00:26:23et vont à l'affrontement.
00:26:25Et puis au milieu de tout ça,
00:26:26vous avez la police.
00:26:27Donc on est dans une situation
00:26:29quasi chaotique.
00:26:30Certains, là aussi,
00:26:32c'est une façon peut-être
00:26:33de souffler sur les braises
00:26:34mais utilisent des mots très forts
00:26:35comme guerre civile,
00:26:36guerre de religion.
00:26:37Elle est mince.
00:26:38On pourra évoquer cela également.
00:26:40Le propriétaire est milliardaire américain,
00:26:43propriétaire du réseau X
00:26:44et milliardaire américain
00:26:46qui souffle un peu sur les braises
00:26:47également en utilisant ce champ lexical.
00:26:49Comment il faut décrire la situation ?
00:26:51Prémisse de guerre civile,
00:26:52guerre de religion.
00:26:54Comment est-ce que vous décrivez
00:26:55ce qui se passe en Angleterre
00:26:56ces derniers jours ?
00:26:57Je pense qu'on peut faire un parallèle
00:26:59avec la France.
00:27:00Parce que ça ne suffit pas
00:27:01de dire qu'il y a des terroristes
00:27:03d'ultra-droite
00:27:04qui viennent semer la Zizanie
00:27:07dans le pays.
00:27:08J'ai le sentiment,
00:27:09et vous le commenterez ou pas,
00:27:11mais que c'est d'une autre ampleur,
00:27:13d'une bien plus grande ampleur
00:27:14que des militants d'ultra-droite
00:27:16qui viennent semer la Zizanie.
00:27:17Nous sommes un pays
00:27:19qui n'a jamais été fasciste,
00:27:20qui a toujours réussi à le vivre ensemble.
00:27:23Et nous allons le réussir.
00:27:26Ça sera quand même l'échec
00:27:28du métier culturaliste.
00:27:29Ce serait long à vous expliquer
00:27:31mais il ne faut pas oublier
00:27:32que nous avons démantelé et intégré
00:27:34le plus grand empire
00:27:35que l'humanité ait jamais connu.
00:27:37Nous avons réussi à intégrer
00:27:39les sikhs, les hindous, les bouddhistes,
00:27:42les musulmans, les juifs,
00:27:44avec les catholiques
00:27:45et ce que vous appelez
00:27:46les protestants et les anglicans.
00:27:48Ce que je voulais dire,
00:27:49c'est qu'il y a peut-être
00:27:51un problème électoral à résoudre.
00:27:53Je voudrais faire un parallèle
00:27:54avec la France.
00:27:55Nigel Farage, pour qui j'ai peu de respect,
00:27:58est un patriote, pour faire simple.
00:28:02Un souverainiste.
00:28:04Il a obtenu avec 14% des voix,
00:28:07qui est énorme,
00:28:08seulement 5 sièges sur 650.
00:28:11Est-ce que c'est juste ?
00:28:12Est-ce que le petit peuple britannique
00:28:14se sent représenté de la même façon ?
00:28:16Le Rassemblement national,
00:28:17pour qui j'ai assez peu de respect,
00:28:19n'a pas obtenu autant de sièges
00:28:24au Parlement
00:28:25que le vote populaire aurait...
00:28:28Et c'est ce sentiment de déni démocratique
00:28:30qui entretient également...
00:28:32C'est une analyse possible.
00:28:34Mais malheureusement,
00:28:35dans l'immédiat,
00:28:36il faut de la force
00:28:39pour combattre la violence.
00:28:42Et une fois qu'on a retrouvé la paix,
00:28:44on doit discuter.
00:28:45Parce que débattre,
00:28:46c'est arrêter de battre.
00:28:48Il faut qu'on sorte de la rue
00:28:49et que l'on retourne au Parlement
00:28:51pour en discuter.
00:28:52On va continuer la conversation
00:28:53parce qu'il y a énormément de choses à dire.
00:28:55On va rester le plus possible
00:28:56également en direct avec l'Angleterre
00:28:58pour voir l'évolution de la situation.
00:29:00Des appels à manifester
00:29:01à partir de 19h.
00:29:03On sera évidemment très attentifs
00:29:05toute la soirée.
00:29:06Très courte pause.
00:29:07On se retrouve sur Punchline,
00:29:08sur CNews.
00:29:13De retour sur le plateau de Punchline.
00:29:15Najwa El Haïti,
00:29:16Andrew Simkin,
00:29:17Michel Taube,
00:29:18Joseph Tounel,
00:29:19Frédéric Close
00:29:20m'accompagnent encore
00:29:21sur cette nouvelle partie
00:29:22pour évoquer, bien sûr,
00:29:23toujours ces débordements attendus.
00:29:27Très probablement,
00:29:28malheureusement,
00:29:29en Angleterre,
00:29:30après plusieurs jours de meutes,
00:29:31les autorités craignent des débordements
00:29:33puisqu'une trentaine d'appels à manifester
00:29:35ont été lancés
00:29:36devant des cabinets d'avocats,
00:29:37notamment,
00:29:38qui traînent des dossiers
00:29:39et qui traitent des dossiers
00:29:40de demandeurs d'asile
00:29:41ou encore des centres
00:29:42d'hébergement de migrants.
00:29:44Frédéric Close,
00:29:45la police est sur le qui-vive
00:29:47avec, là encore,
00:29:49des renforts
00:29:50qui sont demandés
00:29:52et qui ont été apportés
00:29:53sur le terrain.
00:29:54On peut imaginer
00:29:55qu'avant un événement comme ça,
00:29:56la police britannique
00:29:57est sur les dents.
00:29:58Dans la façon de procéder,
00:30:00on l'a évoqué un petit peu tout à l'heure,
00:30:02le fait que les policiers
00:30:03ne soient pas armés
00:30:04et une gradation peut-être plus grande
00:30:06que les Français
00:30:07dans la façon d'intervenir.
00:30:08Ce que je note aussi,
00:30:09c'est l'intervention des chiens.
00:30:11On voit souvent,
00:30:12sur les images en Angleterre,
00:30:13des chiens non muselés
00:30:15qui vont au contact
00:30:16de la population.
00:30:17Ça, c'est quelque chose
00:30:18de très différent aussi
00:30:19dans la façon
00:30:20de maintenir l'ordre.
00:30:21C'est différent.
00:30:22On utilise aussi les chevaux.
00:30:23Oui, les chevaux
00:30:24qui vont au contact
00:30:25de la population.
00:30:26Des brigades qui sont adaptées
00:30:28au maintien de l'ordre.
00:30:29Il n'y a pas de LBD en Angleterre,
00:30:31mais les chiens mordent
00:30:32et les chevaux utilisent les sabots
00:30:34et tout leur poids.
00:30:35Les hooligans autour des stades
00:30:37les connaissent bien.
00:30:38En même temps,
00:30:39généralement,
00:30:40le public britannique
00:30:41est un public
00:30:42qui est beaucoup plus respectueux.
00:30:43On le voit quand il y a
00:30:44des manifestations,
00:30:45respectueux de la police,
00:30:46respectueux des règles
00:30:47qui sont fixées.
00:30:48Là, on est entre
00:30:49des manifestations
00:30:50et des émeutes urbaines
00:30:51ou une espèce de jacquerie foutoire.
00:30:54Mais effectivement,
00:30:55les Britanniques
00:30:56utilisent les chiens.
00:30:57Ils ont peut-être
00:30:58moins l'habitude,
00:30:59moins le savoir-faire
00:31:00pour gérer
00:31:01ces mouvements de fouilles.
00:31:02C'est un pays
00:31:03qui est très décentralisé
00:31:04entre le pays de Galles,
00:31:05la Grande-Bretagne,
00:31:06l'Écosse.
00:31:07Là où il y a
00:31:08un savoir-faire,
00:31:09c'est en Irlande du Nord
00:31:10où il y a eu une guerre civile.
00:31:11Et là, vous avez des moyens.
00:31:12Il ne faut pas l'oublier.
00:31:13En Irlande du Nord,
00:31:14il y a des moyens
00:31:15et des lois d'urgence
00:31:16qui sont restées
00:31:17et des moyens adaptés
00:31:18au maintien de l'ordre
00:31:19exorbitants du droit commun
00:31:20parce qu'il y avait
00:31:21cette guerre civile.
00:31:22Il y a eu d'ailleurs
00:31:23des débordements à Belfast
00:31:24ces derniers jours
00:31:25où on a vu
00:31:26des catholiques
00:31:27et des protestants
00:31:28qui est une image
00:31:29évidemment assez exceptionnelle
00:31:30main dans la main
00:31:31quand on sait
00:31:32les dizaines d'années
00:31:33d'affrontements
00:31:34entre les catholiques
00:31:36et les protestants en Angleterre
00:31:38qui ont manifesté
00:31:39main dans la main
00:31:40contre l'immigration.
00:31:41Il y a de l'espoir.
00:31:42Il y a de l'espoir.
00:31:43Mais bon,
00:31:44il faut dire
00:31:45que l'occasion
00:31:46n'était pas forcément
00:31:47la plus positive.
00:31:48Je vous laisse poursuivre.
00:31:49Pardon.
00:31:50Je vous en prie.
00:31:51Effectivement,
00:31:52après,
00:31:53il n'y a pas d'unité
00:31:54de maintien de l'ordre.
00:31:55En France,
00:31:56vous avez des escadrons
00:31:57de gendarmes mobiles,
00:31:58des compagnies républicaines
00:31:59de sécurité,
00:32:00les CRS
00:32:01qu'on voit d'ailleurs
00:32:02à travers les JO
00:32:03puisqu'ils sont mobilisés
00:32:04à Paris,
00:32:05à Marseille,
00:32:06à Lyon,
00:32:07à Lille,
00:32:08de partout.
00:32:09Lorsque nous avons eu
00:32:10des violences urbaines
00:32:11très importantes
00:32:12en 2005,
00:32:132007,
00:32:14Villiers-le-Bel
00:32:15et puis surtout
00:32:16l'année passée,
00:32:17vous avez vu que nos forces
00:32:18de maintien de l'ordre
00:32:19qui sont des agents
00:32:20pour les CRS
00:32:21et à peu près
00:32:22l'équivalent
00:32:23pour les gendarmes
00:32:24ont été projetés
00:32:25très vite
00:32:26avec des professionnels
00:32:27aguerris
00:32:28au maintien de l'ordre
00:32:29qui,
00:32:30parfois,
00:32:31ne font que ça,
00:32:32sont véritablement formés
00:32:33alors qu'au Royaume-Uni,
00:32:35vous avez des
00:32:36unites police support
00:32:38qui existent
00:32:39mais surtout
00:32:40on va piocher,
00:32:41on va constituer
00:32:42l'équivalent
00:32:43de compagnie de marche
00:32:44avec des policiers
00:32:45dans les commissariats
00:32:46puisque c'est essentiellement
00:32:47des unités locales
00:32:48et régionales
00:32:49et quand vous avez
00:32:50un mouvement d'ampleur
00:32:51comme ça,
00:32:52l'enjeu numéro un
00:32:53c'est de mobiliser
00:32:54et de coordonner
00:32:55des polices différentes,
00:32:56c'est de trouver
00:32:57des renforts
00:32:58puisqu'en plus
00:32:59vous avez des cultures
00:33:00très différentes,
00:33:01d'avoir le matériel,
00:33:02l'interopérapidité
00:33:03en matière de radio
00:33:04et puis surtout
00:33:05de coordonner
00:33:06des polices
00:33:07qui viennent
00:33:08de différents comtés,
00:33:09villes
00:33:10qui sont
00:33:11complètement différentes.
00:33:12La Grande-Bretagne
00:33:13n'est pas habituée
00:33:14comme nous
00:33:15à la récurrence
00:33:16des maintiens de l'ordre
00:33:17et des violences urbaines
00:33:18mais par contre
00:33:19parfois,
00:33:20c'est très violent
00:33:21et également
00:33:22à côté de l'aspect policier
00:33:24comme partout,
00:33:25là c'est le cas,
00:33:26ça interroge
00:33:27la cohésion nationale
00:33:28c'est-à-dire la fabrication
00:33:29d'un consensus.
00:33:30Est-ce qu'on est d'accord
00:33:31sur les valeurs
00:33:32en Angleterre
00:33:33comme en France ?
00:33:34C'est ça l'enjeu
00:33:35dans toutes ces sociétés occidentales.
00:33:36Il y a deux façons
00:33:37de traiter cette activité
00:33:38sur le temps court
00:33:39j'ai envie de dire,
00:33:40comment la police,
00:33:41le gouvernement
00:33:42doit gérer
00:33:43ce mouvement de colère,
00:33:44de violence
00:33:45qui est disséminé
00:33:46dans tous les pays
00:33:47et puis sur le temps long
00:33:48une question de fond
00:33:49un peu plus profonde
00:33:50qui est ce ras-le-bol
00:33:51des britanniques
00:33:52avec le phénomène migratoire
00:33:56et cette politique migratoire britannique
00:33:58qui fait que une partie
00:34:02de la population
00:34:03se sent laissée pour compte
00:34:04et déclassée.
00:34:05Il y a sans doute
00:34:06deux choses
00:34:07parce que ça a été indiqué
00:34:08là où ça a commencé,
00:34:09où il y a eu ce drame,
00:34:10à côté c'est Liverpool.
00:34:11Liverpool c'était...
00:34:12Et Manchester
00:34:13n'est pas loin non plus.
00:34:15C'était le centre
00:34:16de la révolution industrielle.
00:34:17Voilà, c'était l'industrie
00:34:18mais à partir des années 70
00:34:19cette industrie
00:34:20s'est complètement écroulée,
00:34:21les activités portières
00:34:22sont écroulées,
00:34:23il y avait une fabrique
00:34:24de caoutchouc,
00:34:25il y avait une raffinerie
00:34:26de sucre
00:34:27et tout ça a disparu.
00:34:28Sur ce terreau
00:34:29on a les hooligans
00:34:30qui sont là.
00:34:31English Defence League
00:34:32qui vient au départ
00:34:33des hooligans.
00:34:34Depuis très longtemps
00:34:35qui sont hyper violents,
00:34:36qui cherchent la bagarre,
00:34:37qui cherchent
00:34:38la violence,
00:34:39qui cherchent
00:34:40la violence,
00:34:41qui cherchent
00:34:42la bagarre,
00:34:43qui cherchent
00:34:44à casser, etc.
00:34:45Ça c'est une partie
00:34:46et on les voit
00:34:47dans la rue,
00:34:48c'est très dangereux,
00:34:49ça a été dit,
00:34:50c'est inacceptable.
00:34:51De l'autre côté,
00:34:52derrière,
00:34:53ils ne sont plus seuls maintenant.
00:34:54Ça ne veut pas dire
00:34:55que les Anglais
00:34:56vont aller casser.
00:34:57Les Anglais
00:34:58sont des gens raisonnables,
00:34:59ils ne veulent pas casser.
00:35:00Mais il y a
00:35:01un mécontentement
00:35:02et donc il faut
00:35:03effectivement
00:35:04remettre de l'ordre
00:35:05parce que si on laisse faire
00:35:06il y aura
00:35:07des innocents
00:35:08qui vont le payer,
00:35:09que ce soit
00:35:10dans les boutiques,
00:35:11dans les voitures,
00:35:12où il peut y avoir
00:35:13des personnes qui descendent.
00:35:14Il y a surtout le sentiment
00:35:15que les plus violents
00:35:16ne sont pas là
00:35:17pour casser des commerces
00:35:18mais pour s'attaquer
00:35:19à ce qui ressemble
00:35:20de près ou de loin
00:35:21à un étranger
00:35:22et c'est ça
00:35:23qui est très inquiétant.
00:35:24Un centre d'immigration
00:35:25qui accueille des immigrés
00:35:26et à qui on met le feu,
00:35:27il peut y avoir
00:35:28combien de morts.
00:35:29Il faut les arrêter.
00:35:30Mais derrière,
00:35:31il va falloir résoudre
00:35:32le problème de fond
00:35:33d'une partie
00:35:34de la population anglaise
00:35:35qui n'accepte plus
00:35:36cette immigration
00:35:37et puis on parle beaucoup
00:35:38immigration
00:35:39mais il y a un problème
00:35:40avec l'islamisme
00:35:41comme chez nous
00:35:42et on ne peut pas
00:35:43tout mélanger
00:35:44parce que...
00:35:45L'islamisme radical
00:35:46a pris de plus en plus
00:35:47de place en Grande-Bretagne ?
00:35:48Oui.
00:35:49Et ceux qui se réjouissent
00:35:50aujourd'hui,
00:35:51ce sont les islamistes.
00:35:52Les islamistes
00:35:53cherchent le chaos
00:35:54en Occident
00:35:55et là,
00:35:56ils sont tout à fait réjouis
00:35:57de ce qui se passe
00:35:58et quand on voit
00:35:59les contre-ministrations,
00:36:00vous avez remarqué
00:36:01tous les drapeaux palestiniens ?
00:36:02Qu'est-ce que ça vient faire là ?
00:36:03Michel.
00:36:04Je pense que
00:36:05j'aimerais m'adresser
00:36:06à ce sujet
00:36:07parce que
00:36:09M. Simkin ?
00:36:10A M. Simkin.
00:36:11Appelez-moi.
00:36:12C'est un sujet
00:36:13de Sa Majesté le Roi
00:36:14de Grande-Bretagne,
00:36:16du Royaume-Uni.
00:36:17En fait,
00:36:18la lecture que je fais
00:36:19de ces événements
00:36:20et j'aimerais savoir
00:36:21si je me trompe ou pas,
00:36:22c'est que vous êtes
00:36:23un excellent représentant
00:36:25de la société britannique
00:36:26dans sa très longue histoire.
00:36:28Ça commence par
00:36:29votre manière
00:36:30tellement élégante
00:36:31de vous habiller
00:36:33mais très sérieusement,
00:36:35est-ce que vous n'avez pas
00:36:36l'impression
00:36:37que la Grande-Bretagne
00:36:39a complètement changé
00:36:40et qu'en fait,
00:36:41le drame de la Grande-Bretagne,
00:36:43qui n'est pas propre
00:36:44à la Grande-Bretagne,
00:36:45c'est la même chose
00:36:46en Europe, aux États-Unis,
00:36:47en Australie
00:36:48et somme toute en Occident,
00:36:49c'est qu'en fait,
00:36:50les minorités
00:36:51ont pris le pouvoir
00:36:52ou sont en train
00:36:53de prendre le pouvoir
00:36:54dans le sens notamment
00:36:56où elles sont en train
00:36:57de devenir tout simplement
00:36:58majoritaires
00:36:59dans des pans entiers
00:37:01de la société britannique,
00:37:02dans des villes entières.
00:37:04Ce ne sont pas des quartiers,
00:37:05ce sont des villes entières.
00:37:06Vous avez eu
00:37:07une évolution démographique
00:37:08qui est une réalité
00:37:10et qui fait qu'en fait,
00:37:11vous avez des citoyens
00:37:13britanniques,
00:37:14et j'insiste,
00:37:15ils sont britanniques,
00:37:16comme en France,
00:37:17ils sont français,
00:37:18mais qui sont issus
00:37:21de pays extra-européens
00:37:23et que ceux-ci,
00:37:24en fait,
00:37:25ne sont plus minoritaires.
00:37:26Et qui n'adoptent pas
00:37:27la culture séculaire
00:37:28du pays dans lequel ils vivent.
00:37:29Oui, mais ne serait-ce
00:37:30que cette donnée,
00:37:31il y a une évolution démographique
00:37:32et le deuxième point
00:37:33qui s'ajoute à l'Angleterre,
00:37:35c'est que,
00:37:36comme je l'ai écrit
00:37:37dans un édito,
00:37:38l'Angleterre,
00:37:39c'est un peu la terre promise
00:37:40des migrants.
00:37:41C'est la terre promise
00:37:42des migrants.
00:37:43Tous les migrants
00:37:44veulent venir en Angleterre
00:37:45parce qu'ils savent très bien
00:37:46qu'en Angleterre,
00:37:47ils pourront vivre librement.
00:37:48Même les pro-Hamas,
00:37:49comme le commissaire de police
00:37:50nous l'a rappelé,
00:37:51ont le droit de citer
00:37:52en Angleterre.
00:37:53En France,
00:37:54ils n'auraient pas le droit
00:37:55de citer,
00:37:56ils ne pourraient pas
00:37:57s'exprimer librement.
00:37:58Et quand on dit pro-Hamas,
00:37:59ça veut véritablement dire
00:38:00anti-occidental.
00:38:01Ça veut dire anti-
00:38:04ce que vous représentez,
00:38:05cher monsieur,
00:38:06et ce que nous représentons ici.
00:38:07Et donc,
00:38:08si vous voulez,
00:38:09il y a à la fois
00:38:10une prise de pouvoir
00:38:11démographique et sociale
00:38:12des minorités
00:38:13et ensuite
00:38:14un multiculturalisme
00:38:15qui est allé
00:38:16beaucoup trop loin.
00:38:17Andrew Simkin,
00:38:18quelques chiffres
00:38:19qui vont
00:38:20à l'encontre
00:38:21de votre propos.
00:38:2281%
00:38:23de la population
00:38:24britannique
00:38:25s'identifient
00:38:26comme étant blanc.
00:38:27Une quarantaine
00:38:28de pourcent,
00:38:2947%
00:38:30s'identifient
00:38:31comme étant blanc.
00:38:3247%
00:38:33s'estiment
00:38:34être chrétien.
00:38:3534%
00:38:36sans religion.
00:38:37Seulement
00:38:386%
00:38:39s'estiment
00:38:40musulmans.
00:38:410,5%
00:38:42juifs,
00:38:43etc.
00:38:44Donc,
00:38:45la très grande majorité
00:38:46reste
00:38:47blanche
00:38:48et chrétienne.
00:38:49Donc,
00:38:50c'est un fait.
00:38:51Nous avons
00:38:52un modèle social
00:38:53que j'ai appelé
00:38:54le saladier
00:38:55où chaque élément
00:38:56dans la salade
00:38:57garde sa saveur
00:38:58et sa qualité d'origine.
00:38:59Il y a une sauce.
00:39:00Non,
00:39:01justement,
00:39:02c'est l'inverse
00:39:03du melting pot.
00:39:04Le melting pot,
00:39:05c'est l'assimilation totale
00:39:06où on ressort
00:39:07avec l'emporte-pièce
00:39:08à l'identique,
00:39:09un peu comme en France.
00:39:10Quoi que vous disiez,
00:39:11moi,
00:39:12j'ai pu m'intégrer ici
00:39:13parce que
00:39:14je suis identique
00:39:15aux Français.
00:39:16Je parle comme eux.
00:39:17J'ai les mêmes valeurs.
00:39:18J'ai les mêmes habitudes.
00:39:19Je dîne un peu plus tôt.
00:39:20Vous vous habillez mieux.
00:39:21Je m'habille mieux,
00:39:22mais c'est un fait.
00:39:23Il n'y a pas de concurrence.
00:39:24Non,
00:39:25mais...
00:39:26Pardon de vous interrompre.
00:39:27Est-ce que vous n'êtes pas
00:39:28en train de tenir
00:39:29justement
00:39:30le discours
00:39:31qui amène
00:39:32toute cette population,
00:39:33ces gens précaires,
00:39:34ces gens
00:39:35qui vivent,
00:39:36en effet,
00:39:37qui sont
00:39:38en bas
00:39:39de l'échelle sociale
00:39:40britannique
00:39:41en tenant
00:39:42ce discours élitiste
00:39:43tout va très bien
00:39:44Madame la Marquise
00:39:45ou Monsieur le Roi,
00:39:46plutôt,
00:39:47Votre Altesse,
00:39:48tout va très bien,
00:39:49alors que
00:39:50ça sent le déni de réalité,
00:39:51en fait,
00:39:52d'une certaine façon,
00:39:53la façon dont vous décrivez
00:39:54la situation britannique.
00:39:55Nous devons
00:39:56vivre ensemble.
00:39:57Comme j'ai dit,
00:39:58il y a quelques minutes,
00:39:59nous avons démantelé
00:40:00et intégré
00:40:01le plus grand empire
00:40:02de l'histoire de l'humanité.
00:40:03Vous imaginez
00:40:04toute la richesse culturelle
00:40:05que ça apporte,
00:40:06au-delà de la cuisine indienne.
00:40:07C'est beaucoup plus riche
00:40:08que ça.
00:40:09Nous avons du succès
00:40:10dans les sports,
00:40:11dans la culture,
00:40:12parce que nous avons
00:40:13su intégrer les gens.
00:40:14Effectivement,
00:40:15il est plus facile...
00:40:16Il y a quelque chose
00:40:17qui dysfonctionne là,
00:40:18vous en conviendrez,
00:40:19quelque chose
00:40:20est en train
00:40:21de dysfonctionner.
00:40:22Il est plus facile
00:40:23de maîtriser
00:40:24la société
00:40:25que d'intégrer
00:40:26les gens.
00:40:27La société anglaise,
00:40:28quand on a
00:40:29beaucoup d'argent
00:40:30et quand on est bien logé,
00:40:31c'est une évidence.
00:40:32Mais c'est un peu
00:40:33partout pareil.
00:40:34En France,
00:40:35c'est exactement
00:40:36la même chose.
00:40:37Dans le nord de la France
00:40:38ou dans certains quartiers
00:40:39de Marseille,
00:40:40vous allez retrouver
00:40:41les mêmes phénomènes.
00:40:42Et votre laïcité
00:40:44ne suffit pas
00:40:45pour réunir les gens.
00:40:46Macron lui-même a dit
00:40:47qu'il faut plus
00:40:48de transcendance.
00:40:49Liberté,
00:40:50égalité,
00:40:51fraternité,
00:40:52laïcité,
00:40:53ça ne suffit pas,
00:40:54ça ne fait pas rêver
00:40:55les gens.
00:40:56Nous avons la monarchie
00:40:57qui incarne au moins
00:40:58notre pays sur mille ans.
00:40:59C'est déjà quelque chose.
00:41:00Nous avons,
00:41:01on va dire ça,
00:41:02la britannitude
00:41:03ou le britishness.
00:41:04Et la possibilité
00:41:05de réussir
00:41:06avec une certaine
00:41:07mobilité sociale.
00:41:08Et au-delà de ça,
00:41:09effectivement,
00:41:10nous sommes en train
00:41:11de perdre un peu
00:41:12nos valeurs traditionnelles.
00:41:13Mais il faut trouver
00:41:14le bon niveau
00:41:15de mélange culturel
00:41:16entre les deux.
00:41:17Et c'est ça
00:41:18qui fait
00:41:19que nous sommes
00:41:20en train
00:41:21de perdre
00:41:22nos valeurs traditionnelles.
00:41:23Mais il faut trouver
00:41:24le bon niveau
00:41:25de mélange
00:41:26culturel social,
00:41:27garder notre identité.
00:41:28C'est pareil
00:41:29dans tous
00:41:30les pays occidentaux.
00:41:31J'attends,
00:41:32effectivement,
00:41:33que chaque pays
00:41:34est confronté
00:41:35à la même chose.
00:41:36Comment faire nation ?
00:41:37Comment faire en sorte
00:41:38que ce qui nous unit
00:41:39soit plus important
00:41:40que ce qui nous divise
00:41:41et que les nouveaux immigrants
00:41:42adhèrent au récit national ?
00:41:43Une nation,
00:41:44ce n'est pas
00:41:45un supermarché identitaire.
00:41:46Si on vient,
00:41:47il faut,
00:41:48bien sûr,
00:41:49on vient,
00:41:50on enrichit la nation,
00:41:51mais on doit accepter
00:41:52de perdre
00:41:53une part
00:41:54un petit peu
00:41:55de soi-même
00:41:56des origines.
00:41:57Justement,
00:41:58pour prendre ensemble
00:41:59ce train,
00:42:00Ernest Renan appelait ça,
00:42:01il disait,
00:42:02la nation,
00:42:03c'est une âme,
00:42:04une solidarité,
00:42:05un plébiscite
00:42:06de tous les jours.
00:42:07Est-ce qu'aujourd'hui,
00:42:08il y a ce plébiscite-là ?
00:42:09Est-ce qu'il existe
00:42:10en Grande-Bretagne ?
00:42:11Est-ce qu'il existe
00:42:12en France ?
00:42:13Et s'il existe
00:42:14dans des pays
00:42:15qui ont choisi
00:42:16quand même
00:42:17un droit à la différence
00:42:18poussé à l'extrême,
00:42:19il y a par exemple
00:42:20des tribunaux de la charia
00:42:21qui sont tolérés
00:42:22en Grande-Bretagne,
00:42:23qui sont fragilisés
00:42:24et risquent une libanisation,
00:42:25c'est-à-dire un éclatement
00:42:26de la société.
00:42:27Ça veut dire
00:42:28qu'à un moment donné,
00:42:29quelle que soit d'ailleurs
00:42:30l'origine,
00:42:31la couleur des immigrés,
00:42:32peu importe,
00:42:33on doit imposer
00:42:34un consensus suffisamment large
00:42:35pour trouver un équilibre
00:42:36entre unité
00:42:37et diversité.
00:42:38Et là,
00:42:39on est sur un point
00:42:40de fracture et de rupture.
00:42:41Sur le problème migratoire
00:42:42également,
00:42:43je pense qu'en Grande-Bretagne,
00:42:44mais il n'y a pas
00:42:45qu'en Grande-Bretagne,
00:42:46il faudra aussi
00:42:47que le patronat,
00:42:48par exemple,
00:42:49soit un petit peu au clair
00:42:50pour lutter contre
00:42:51l'immigration clandestine.
00:42:52Il y a un discours
00:42:53de façade
00:42:54et puis après,
00:42:55il y a l'intérêt
00:42:56de faire venir
00:42:57des immigrants illégaux
00:42:58ou des immigrants
00:42:59qui font baisser
00:43:00le coût du travail.
00:43:01C'est le marché libre.
00:43:02Voilà.
00:43:03Le risque,
00:43:04si on veut maintenir
00:43:05la Britishness
00:43:06ou la communauté
00:43:07des citoyens,
00:43:08comme on dit en France,
00:43:09la belle expression
00:43:10de Dominique Schnapper,
00:43:11il faut que
00:43:12ce qui nous unit
00:43:13soit plus important
00:43:14que ce qui nous divise.
00:43:15C'est valable
00:43:16en Grande-Bretagne,
00:43:17en France.
00:43:18Toutes nos sociétés
00:43:19sont interrogées
00:43:20par l'immigration,
00:43:21par l'immigration.
00:43:22C'est valable
00:43:23parce qu'il faut dire les choses.
00:43:24Il faut que la loi de Dieu,
00:43:25le plus important,
00:43:26c'est la loi
00:43:27de la République
00:43:28ou de la monarchie
00:43:29dans laquelle on est.
00:43:30Du royaume.
00:43:31Du royaume.
00:43:32Et après,
00:43:33on respecte
00:43:34les convictions
00:43:35de chacun.
00:43:36Mais pour faire peuple,
00:43:37il faut absolument
00:43:38trouver un consensus.
00:43:39Aujourd'hui,
00:43:40ces consensus
00:43:41s'effritent de partout
00:43:42et encore plus
00:43:43en Grande-Bretagne
00:43:44en ce moment.
00:43:45On a joué à l'AIT.
00:43:46Joseph Thouvenel reprendra.
00:43:47En tous les cas,
00:43:48ce qui est certain,
00:43:49c'est que la réponse
00:43:50ne peut pas se limiter
00:43:51à une réponse répressive.
00:43:52Parce que certes,
00:43:53il y a l'ultra-droite
00:43:54qui souffre sur les braises,
00:43:55mais il n'en demeure pas moins
00:43:56que ces émeutes
00:43:57manifestent aussi
00:43:58un mal,
00:43:59je disais,
00:44:00profond.
00:44:01Si vous n'avez pas
00:44:02de réponse
00:44:03au-delà de la répression,
00:44:04c'est reculer
00:44:05pour mieux sauter.
00:44:06Tout à fait.
00:44:07Parce que je pense,
00:44:08et là,
00:44:09j'aimerais également
00:44:10avoir votre éclairage,
00:44:11c'est que,
00:44:12comme d'autres pays européens,
00:44:13vous le rappeliez très justement,
00:44:14la Grande-Bretagne
00:44:15traverse une crise
00:44:16identitaire
00:44:18une crise sociale,
00:44:19une crise économique
00:44:20et face à ces défis,
00:44:21il va falloir des réponses.
00:44:22Mais j'en reviens
00:44:23à la montée de l'islamisme.
00:44:24Les mots ont un sens.
00:44:25La montée de l'islamisme.
00:44:26Ma question est la suivante.
00:44:27Ne pensez-vous pas
00:44:28que les différents gouvernements
00:44:29ont laissé trop de place
00:44:30à cette montée
00:44:31de l'islamisme
00:44:32et à cette montée
00:44:33de l'islamisme
00:44:34qui est la raison
00:44:35pour laquelle
00:44:36nous sommes
00:44:37aujourd'hui
00:44:38dans un pays
00:44:39qui est un pays
00:44:40qui est un pays
00:44:41qui est un pays
00:44:42qui est un pays
00:44:43qui est un pays
00:44:44qui est un pays
00:44:45qui est un pays
00:44:46qui est un pays
00:44:47qui est un pays
00:44:48qui est un pays
00:44:49qui est un pays
00:44:50qui est un pays
00:44:51qui est un pays
00:44:52qui est un pays
00:44:53dont l'indépendance
00:44:54n'est qu'un seul point
00:44:55dans la beauté.
00:44:56Et donc,
00:44:57j'ai l'impression
00:44:58que les différents
00:44:59gouvernements
00:45:00ont laissé trop de place
00:45:01à cette montée
00:45:02de l'islamisme
00:45:03et en plus
00:45:04moi je suis française
00:45:05de confession musulmane
00:45:06donc j'en parle vraiment
00:45:07de manière très libre.
00:45:08Le fait d'avoir
00:45:09et vous l'évoquiez
00:45:10dès 1982
00:45:11permis
00:45:12la mise en place
00:45:13de tribunaux
00:45:14de la charia
00:45:15forcée de jeunes filles, parfaitement légaux en Angleterre, au point qu'il a fallu changer
00:45:20la loi.
00:45:21Est-ce qu'il n'y a pas un regret, parce que ça date quand même de l'arrivée de
00:45:24Margaret Thatcher en 1982, il n'y a pas un regret de se dire qu'on a laissé faire
00:45:30en fait ? On a laissé faire et là il y a cet islamisme qui, on peut en parler aussi
00:45:37en France, il n'y a pas qu'en Grande-Bretagne, qui commence à laver les cerveaux et notamment
00:45:43des jeunes, vous voyez.
00:45:45Oui, nous sommes un pays peut-être trop libre, trop libre parfois, on laisse les identités
00:45:53s'exprimer.
00:45:54C'est un peu sarcastique comme réponse et je l'entends, c'est très anglais d'ailleurs
00:45:57comme réponse.
00:45:58Nous sommes allés trop loin, c'est un fait, je partage votre avis.
00:46:04Kirsten est curieusement, pour un homme soi-disant de gauche, ultra fan de la loi et du droit,
00:46:12donc je pense qu'il va mettre de l'ordre.
00:46:13Il est élu depuis un mois, il passe un sérieux test ces derniers jours et il faut…
00:46:18Mais en tant qu'ancien procureur, tout comme Kamala Harris, je pense que les deux vont
00:46:23mettre de l'ordre.
00:46:24José, je viens vers vous, j'aimerais juste qu'on se pose la question du parallèle
00:46:28avec la France et d'à quel point ce phénomène pourrait toucher notre pays et également
00:46:32le Royaume-Uni, donc secoué par ces manifestations anti-immigration qui sont particulièrement
00:46:35violentes.
00:46:36On s'inquiète de voir s'exporter ce type de mouvements, notamment à Calais, ville
00:46:41de transit pour des milliers de migrants qui souhaitent rejoindre la Grande-Bretagne.
00:46:44Je voudrais que vous voyez ce sujet et puis on en discute, vous prendrez la parole le
00:46:47premier, Joséphe.
00:46:48À Calais, Jérôme habite le long de cette route de campagne.
00:46:53De l'autre côté, un champ arpenté par des personnes sans papier du matin au soir.
00:46:58Toute la journée, vous les voyez passer.
00:46:59Là, d'ici peu de temps, ils vont repasser.
00:47:02Et c'est toute la journée, c'est incessant.
00:47:05C'est dans ce même champ qu'il y a plusieurs mois des affrontements ont lieu entre des migrants
00:47:10et les forces de l'ordre.
00:47:11Dans ce champ-là, on a eu des émeutes phénoménales avec tout ce qui était migrant et CRS.
00:47:16Les CRS étaient d'un côté, de l'autre côté là-bas et les migrants étaient au
00:47:19milieu pour essayer de partir en Angleterre par l'autoroute.
00:47:21Des tensions qui rendent la cohabitation de plus en plus compliquée pour ces riverains
00:47:25excédés.
00:47:26Moi, je pense que ça fera pareil qu'en Angleterre.
00:47:28Si jamais il y a quelqu'un qui se fait agresser, mais bien, je pense que c'est ce qui va faire
00:47:33déborder l'eau du vase.
00:47:34Alors que le Royaume-Uni est secoué par des manifestations anti-immigration violentes,
00:47:39avec certains émeutiers qui s'en prennent physiquement à des personnes noires, de l'autre
00:47:44côté de la Manche, on s'inquiète de voir s'exporter le mouvement.
00:47:47Surtout qu'on a une grosse population migratoire sur Calais, donc c'est des choses qui peuvent
00:47:51arriver, qui sont déjà arrivées.
00:47:52On a eu quelques manifestations qui ont débordé.
00:47:53Les pauvres gens, c'est malheureux pour eux, mais vous savez, des fois, ça ennuie quand
00:47:58même le reste du monde.
00:47:59Des gens qui travaillent, enfin de toutes sortes.
00:48:03Puis il y a des fois des petites choses qui se passent qui ne sont pas normales.
00:48:06Depuis des années, plusieurs milliers de personnes sans papiers transitent dans la
00:48:10ville de Calais, porte d'entrée vers la Grande-Bretagne.
00:48:13Le phénomène britannique, on n'en est pas très loin.
00:48:18Plusieurs choses.
00:48:19D'abord, la France, est-elle à l'abri ? Non, certainement pas, parce que globalement,
00:48:23les phénomènes sont les mêmes.
00:48:24Nous qui sommes un vieux pays de plus de 1500 ans, alors qu'on est un peu plus vieux depuis,
00:48:32enfin si je prends le baptême de Clovis pour le début de la France, mais si je le prends
00:48:36pour le début de la France, ce n'est pas innocemment.
00:48:37Qu'est-ce que ça a bâti ? Ça a bâti une société où on rendait à Dieu ce qui était
00:48:43à Dieu et on rendait au roi ce qui était au roi.
00:48:46Voilà.
00:48:47Et donc, c'est cette laïcité qui n'est pas la négation du divin, ce n'est pas la négation
00:48:53de la religion, c'est chacun à sa place.
00:48:55Il y a le domaine de Dieu, il y a le domaine des hommes.
00:48:57Et je crois que l'Occident, à un moment donné, l'a oublié.
00:49:01Et donc, c'est le montée du communautarisme et de l'islamisme, qui, lui, ne l'a pas oublié
00:49:05du tout.
00:49:06Pour lui, ils n'ont qu'une règle, c'est une règle de Dieu et la politique, comme
00:49:11on l'entend, que ce soit en France, en Belgique, en Italie, en Grande-Bretagne, n'existe pas.
00:49:16Il n'y a qu'une règle, c'est la charia.
00:49:18Et ce n'est pas vrai pour tous les pays musulmans, c'est ça qui me frappe.
00:49:22Regardez cet été comment il y a des réactions au Maroc ou en Tunisie sur des gens qui viennent
00:49:27de France, qui sont de nationalité française, qui se comportent de telle façon qu'on leur
00:49:32interdit de rentrer dans des restaurants quand on les sort des piscines.
00:49:35C'est-à-dire que notre lâcheté de l'Occident, qui n'ose pas dire « nous avons des valeurs
00:49:40», qui ne sont pas des valeurs fermées, qui sont d'ailleurs des valeurs ouvertes
00:49:43et c'est bien.
00:49:44Mais à un moment donné, il faut savoir mettre les barrières, si on ne sait pas les mettre
00:49:48et si on ne sait pas barrer la route aux islamistes, que je ne confonds pas, mais ça vient d'être
00:49:52dit, qu'on ne confond pas avec les musulmans, mais qui sont très très dangereux, alors
00:49:56on se fera dévorer, parce que la bête qui avance, si on ne l'arrête pas, elle dévore
00:50:00tout ce qui est devant elle.
00:50:01– À ce propos, Gérald Darmanin donnait une interview dans la Provence et on lui
00:50:05demandait si ce qui se passe en Angleterre pourrait arriver ici en France, on surveille
00:50:11des groupuscules d'extrême droite comme d'extrême gauche, a-t-il répondu ? C'est
00:50:14pour cela que j'ai proposé une quinzaine de dissolutions de groupes, notamment le
00:50:18GUD ou Génération Identitaire, mais l'islamisme radical reste notre principale menace.
00:50:24On n'a pas réglé le problème, Michel Taubes, non plus ici et Najwa également.
00:50:27– Non, après, permettez-moi juste de dire, je suis désolé de mettre à rude épreuve
00:50:33votre fameux phlegme britannique que j'envisage tant, parce que je pense qu'effectivement
00:50:38il fait votre charme et aussi la force et la grandeur du Royaume-Uni, mais tout de même,
00:50:45les évolutions démographiques en Angleterre, notamment à Londres, mais également à Manchester,
00:50:50à Liverpool et dans beaucoup de villes britanniques, se font surtout et quasiment exclusivement
00:50:55par l'immigration, par l'immigration ou par les populations d'origine africaine
00:51:00ou asiatique.
00:51:01Et donc, on ne peut pas nier le fait qu'il y a une évolution démographique assumée,
00:51:06mais d'ailleurs tellement assumée que beaucoup ne la voyaient pas et la voient de plus en
00:51:09plus.
00:51:10Et donc, si vous voulez, Londres, c'est la ville la plus cosmopolite du monde.
00:51:13Et en Angleterre, on peut s'habiller comme vous, cher monsieur, mais aussi de la façon
00:51:18la plus déjantée qu'il soit, parce que c'est une…
00:51:19– Même avec des cravates oranges, je ne pense pas !
00:51:21– Oui, oui, oui, je vous promets.
00:51:23– C'est un coup bas.
00:51:24– Vous voyez que… Parce que Paris, c'est quand même la capitale mondiale de la mode,
00:51:29vous en conviendrez, malgré…
00:51:30– Oui, mais en l'occurrence, sur le plateau, c'est vrai qu'il y en a un qui se démarque
00:51:33un peu.
00:51:34– Tout à fait.
00:51:35Mais bon, c'est…
00:51:36– J'ménageois hors catégorie, bien sûr.
00:51:37– Ah, merci.
00:51:38– Qui est d'une élégance…
00:51:39– Mais d'ailleurs, la couleur orange, c'est le symbole du respect des femmes.
00:51:42– Je me suis rassurée.
00:51:43– Restons sur… Il nous reste trois minutes, si on peut rester sur notre couloir.
00:51:47– Mais donc ça, c'est la première chose que je voulais dire, et j'ajoute que cette
00:51:51question de ce consensus sur les valeurs qui sont la question essentielle, elle est plus
00:51:58difficile aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a 20 ans ou 30 ans, que ce soit en Angleterre
00:52:01ou en France, parce qu'effectivement, comme Najwa le disait fort justement, on a trop
00:52:06ouvert les vannes et on a accepté toutes les idées, dont celles qui sont contraires et
00:52:12qui sont même des ennemis de nos propres modèles.
00:52:15Et on ne les a pas vues venir par lâcheté et par incompétence, et c'est cela que
00:52:23les peuples…
00:52:24– Et Najwa également dit un dernier mot avant qu'on marque la pause.
00:52:27– Les 14 ans de règne des conservateurs, qui se sont progressivement radicalisés vers
00:52:32la fin, en terminant dans un populisme parfaitement ridicule avec Boris Johnson, ils ont clairement
00:52:40identifié le problème, depuis le début jusqu'à la fin, mais ils n'ont pas pu apporter une
00:52:45vraie solution intelligente et pragmatique.
00:52:48Rwanda, il y avait une prison flottante qui s'appelait le BB Stockholm, qui n'était
00:52:55pas estimée humaine.
00:52:59Nous n'avons pas trouvé la solution, trouvons la solution, en France vous n'avez pas la
00:53:05solution non plus.
00:53:06– Les prisons flottantes, ce sont de mauvais souvenirs pour les marins français.
00:53:09– Oui, j'en suis sûr.
00:53:11– Najwa El Haïté ?
00:53:12– Le défi de la défense de nos valeurs démocratiques, du principe aussi de l'égalité
00:53:20entre les femmes et les hommes, je l'ai rappelé tout à l'heure, est un défi qui
00:53:24ne touche pas.
00:53:25Bien sûr que la Grande-Bretagne, ça touche un certain nombre de pays européens.
00:53:30– Mais là, l'exemple de la Grande-Bretagne nous montre qu'il y a quand même un modèle
00:53:33qui est remis en cause, c'est celui du multiculturalisme.
00:53:35– Tout à fait.
00:53:36– Je ne dis pas que la laïcité nous protège de tout, mais…
00:53:38– Non, mais en tous les cas, c'est un socle.
00:53:40C'est un socle fragile, on le voit, parce qu'il faut convaincre les jeunes générations
00:53:46comme quoi c'est un principe, non pas d'intolérance, parce que quand vous interrogez en France
00:53:51un jeune, la plupart, ils vous répondent qu'il y a eu des sondages.
00:53:55– Que la laïcité, c'est l'islamophobie déguisée.
00:53:57– C'est l'islamophobie, c'est un principe d'intolérance, donc on voit la méconnaissance
00:54:01aussi en ce qui concerne ce principe de laïcité, au contraire, qui nous préserve de l'obscurantisme
00:54:07et qui, au contraire, ne nie pas les religions et l'existence des religions, c'est la
00:54:13liberté de croire ou de ne pas croire.
00:54:15– Ça ne relie pas non plus.
00:54:17– Comment ?
00:54:18– Ça ne relie pas.
00:54:19– Non, en tous les cas, ça devrait nous relier et je sais très bien que dans les
00:54:25pays anglo-saxons, notre laïcité est mal comprise.
00:54:28– En France, elle est également mal comprise.
00:54:31– Oui, mais par les jeunes générations, mais je vous assure, elle nous préserve du
00:54:36pire et heureusement qu'on l'a, c'est pour ça, à chaque fois, je dis que c'est
00:54:39notre bien le plus précieux et il faut savoir l'expliquer, aux jeunes et aux moins jeunes d'ailleurs.
00:54:46– On doit absolument rendre l'antenne à l'heure pour cette pause, je vais remercier
00:54:49Andrew Simkin d'avoir été avec nous aujourd'hui, on vous libère et on va poursuivre sans vous,
00:54:55mais c'est dommage, il manquera un petit peu de classe sur ce plateau, mais on tâchera
00:54:59d'être à la hauteur.
00:55:00Merci beaucoup d'avoir été avec nous, la pause et on se retrouve sur CNews et on repart
00:55:03pour la deuxième heure de Punch Break.
00:55:07De retour sur le plateau de Punchline, en direct sur CNews, nous saluons les auditeurs
00:55:12d'Europe 1 qui nous rejoignent pour cette nouvelle heure, au sommaire de ce punchline
00:55:17jusqu'à 19h, on va revenir dans un instant sur le fuck d'Anne Hidalgo, aux réactionnaires
00:55:24et à l'extrême droite, Anne Hidalgo qui profite, qui fanfaronne autour du succès
00:55:31des Jeux Olympiques et qui insulte directement une partie de la classe politique et pourquoi
00:55:36pas par extension des Français, on va y revenir dans un instant évidemment, ce qui va nous
00:55:39occuper pour une très très large partie de cette nouvelle heure, c'est la situation
00:55:44en Grande-Bretagne, le Royaume-Uni secoué par des manifestations anti-immigration extrêmement
00:55:49violentes, de l'autre côté de la Manche, on s'inquiète de voir s'exporter le mouvement
00:55:54également ici en France, on posera évidemment toutes les questions et le décripage de cette
00:55:58situation et de ces manifestations qui sont annoncées pour ce soir avec d'éventuels
00:56:03débordements qui sont craintes par les pouvoirs britanniques, on sera sur place en direct
00:56:07et d'ailleurs les images que vous découvrez sont en direct avec ces policiers qui sont
00:56:11particulièrement vigilants sur le terrain à Londres, voilà pour l'essentiel de ce
00:56:17que l'on traitera dans Punchline, c'est parti !
00:56:29Mais avant de vous présenter nos invités et d'entrer dans notre première thématique,
00:56:36on salue Maureen Vidal pour l'essentiel de l'actualité, il est 18h sur CNN News et Europe.
00:56:40Bonsoir Julien, bonsoir à tous, à la ligne de l'actualité, médaille d'or pour le
00:56:44ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en déplacement dans la cité phocéenne,
00:56:49c'est félicité du déroulement des JO sans accrocs et du développement des forces
00:56:52de l'ordre tant à Paris qu'en région, une baisse de 60% des homicides à Marseille
00:56:58est à noter.
00:56:59Dans la continuité de l'opération Place Net XXL, les forces de sécurité continuent
00:57:03leur traque des trafiquants.
00:57:04Le prix Nobel de la paix, Mohamed Younous va diriger le gouvernement intérimaire au
00:57:09Bangladesh, il s'est engagé à tenir des élections prochainement, le pays a subi de
00:57:14violents affrontements anti-gouvernement, le parlement a été dissous et la première
00:57:18ministre prise pour cible par les émeutiers a pris la fuite.
00:57:22Handball, énorme déception pour l'équipe de France, les bleus s'inclinent en quart
00:57:26de finale aux JO en prolongation, ils menaient de 2 buts à 13 secondes de la fin, les allemands
00:57:31ont arraché la prolongation, 10 minutes qui permettent à la Mannschaft d'accéder au
00:57:36demi-finale.
00:57:37Cette défaite marque la fin de l'aventure olympique des bleus et la fin de carrière
00:57:41de Nikola Karabatic.
00:57:43Je pense que les bleus n'étaient pas au courant que c'est votre anniversaire Maureen,
00:57:47c'est pour ça qu'ils n'ont pas ajouté ce supplément d'âme peut-être pour arriver
00:57:51à la victoire.
00:57:52Bon anniversaire, bravo à vous et merci pour l'essentiel de l'information.
00:57:58Najwa El Haïté, toujours présente sur ce plateau, avocate, Frédéric Lose, secrétaire
00:58:03général du syndicat des commissaires de la police nationale, Michel Thaube, éditorialiste
00:58:08politique, Joseph Touvenel, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:58:12Évidemment que dans quelques minutes on retournera en Angleterre, on partira pour Londres prendre
00:58:18la température à une heure ou deux des premières mobilisations et éventuelles échauffourées
00:58:23qui pourraient avoir lieu autour de ce ras-le-bol d'une grande partie des britanniques autour
00:58:28d'une situation sociale migratoire plus maîtrisée et évidemment les conséquences
00:58:34de ce drame de Southport qu'on évoque depuis de nombreux jours.
00:58:37Mais avant cela je voulais quand même qu'on évoque quelques instants parce que c'est
00:58:40quelque chose quand même, franchement c'est inadmissible mais bon c'est soumis à vos
00:58:43commentaires la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui se lâche totalement dans les colonnes
00:58:48du monde et qui fustige ceux qui prédisaient le pire pour les Jeux Olympiques dénonçant
00:58:53l'orchestration d'une détestation par la droite réactionnaire.
00:58:57Fuck Auréac, fuck à cette extrême droite, fuck à tous ceux qui voudraient nous enfermer
00:59:02dans la guerre de tous contre tous, Paris est le symbole de l'humanisme, c'est la
00:59:06ville des droits humains et c'est ça que beaucoup ont voulu détruire en s'attaquant
00:59:09à nous et c'est un processus long, cela fait dix ans que ça dure.
00:59:14On dit souvent que le niveau de nos politiques baisse Joseph Touvenel, Anne Hidalgo, qui
00:59:20s'avoue ce succès des Jeux qu'on ne peut pas enlever à la capitale et notamment pourquoi
00:59:25pas aussi à la maire de Paris, mais quel manque d'élégance et ce qu'on peut parler
00:59:30clairement de dérapage de la part d'Anne Hidalgo.
00:59:32Et ceux qui ne comprennent pas le mot fuck, je ne vais pas le traduire, c'est une grossière
00:59:38injure tirée de l'anglais.
00:59:40Je pense que c'est un drame de ceux qui ont bu l'eau de la Seine, je ne vois pas d'autres
00:59:43explications, Anne Hidalgo a toujours été classe, distinguée, élégante, surtout rappelons-nous
00:59:50quand elle était à côté de la reine d'Angleterre qui portait elle-même son parapluie, Anne
00:59:54Hidalgo avait son porte-parapluie, c'était un peu ridicule.
00:59:56Je vais juste lui donner quelques conseils de lecture pour cet été, il y a le savoir
01:00:01vivre pour les nuls, ça devrait être à sa portée, sinon plus difficile, le bonheur
01:00:06de séduire, l'art de réussir, le savoir vivre du XXIème siècle de Nadine de Rothschild
01:00:10ou encore plus difficile, mais ça, ça sera un peu plus tard, les usages du monde de la
01:00:14baronne Eustache.
01:00:15Ah oui, là, c'est peut-être un peu trop.
01:00:16Moi, je préfère franchement en rire parce qu'Anne Hidalgo, non seulement elle représente
01:00:21la ville de Paris, elle représente le personnel politique, mais elle représente aussi un
01:00:25peu la France pour les Jeux Olympiques.
01:00:27Je suis atterré, je n'ai pas d'autres mots, de cette façon de se comporter, dans une cour
01:00:32d'école.
01:00:33C'est ça, c'est ce que j'allais dire, c'est vraiment digne du cours de récréation.
01:00:36Oui, mais il serait puni, on convoque les parents en disant votre enfant ne doit pas
01:00:41se comporter et avoir ces mots ou alors il ne sait pas ce que ça veut dire.
01:00:45C'est encore une possibilité, peut-être qu'elle ignore le sens des mots qu'elle
01:00:48prononce.
01:00:49Najwa, elle a été un petit tour de table, chacun va donner son avis.
01:00:52C'est comme ça que la maire de la capitale de la France, candidate à la présidentielle,
01:00:56s'adresse aux gens, c'est atterrant.
01:00:58Oui, c'est atterrant et je vais vous dire, on n'attend pas d'une femme ou d'un homme
01:01:02politique d'être vulgaire.
01:01:04Parce que même les propos, je vais vous dire, de Gérard Larcher, quand il a dit le fameux
01:01:07« vous êtes votre maman ».
01:01:08Qu'elle assume, qu'elle aille au bout des choses et qu'elle s'exprime en français.
01:01:10Oui, mais exactement, dans tous les cas, c'est d'une vulgarité sans nom.
01:01:14Et ça me fait rappeler aussi Gérard Larcher, et c'est là où on parle du niveau de nos
01:01:19hommes politiques et de nos femmes politiques.
01:01:22C'est ce que tu as dit à Jean-Luc Mélenchon, c'est ça ?
01:01:24Excusez-moi, ce n'est pas moi qui le disais, ferme ta gueule, en s'adressant à Jean-Luc
01:01:30Mélenchon.
01:01:31Là aussi, mais complètement déplacé, on n'attend pas d'une femme ou d'un homme
01:01:36politique d'être vulgaire.
01:01:38En tous les cas, on n'attend pas ça.
01:01:40Et donc ça prouve également le niveau de nos hommes et femmes politiques.
01:01:45D'ailleurs, on parlait d'élégance tout à l'heure, d'élégance, de courtoisie.
01:01:50Eh bien, ça manque au sein de cette perte politique.
01:01:52On les enchaîne.
01:01:53Je vous rappelle qu'il y a quelques jours, avant le début des Jeux, elle évoquait le
01:01:55geobashing et s'en prenait aux peines à jouir, pour reprendre ses propos.
01:02:00Excusez-moi, je vais aller jusqu'au bout.
01:02:02Bien sûr, pardon.
01:02:03Je vous en prie.
01:02:04Mes propos.
01:02:05C'est-à-dire qu'elle peut fanfaronner, mais il y a quand même 9 milliards de dettes.
01:02:10La mairie est endettée à hauteur de 9 milliards.
01:02:15Une ville qui est sale.
01:02:17Donc là, c'est la parenthèse en effet enchantée.
01:02:19Mais après, tous les problèmes parisiens, des rats, de la circulation difficile, tout
01:02:25ça va revenir.
01:02:27Donc, elle peut fanfaronner.
01:02:28Tout ça, mais le retour de bâton risque d'être…
01:02:31Les problèmes sont toujours là.
01:02:32Avant d'aller sur ces sujets-là, parce qu'en effet, il y a cette parenthèse et ça risque
01:02:36de retomber très vite pour Mme Hidalgo, elle dit « fuck » à l'extrême droite aux réactionnaires.
01:02:41Mais qui a fait du geobashing et a surtout tenté de réduire à néant nos Jeux olympiques ?
01:02:47Arnaud Saint-Martin.
01:02:48Non, ce n'est pas des ultra-gauches qui ont saboté…
01:02:51Arnaud Saint-Martin, député LFI.
01:02:53Déjà, des sabotages de la SNCF, c'est de l'ultra-gauche.
01:02:56Et en effet, Arnaud Saint-Martin, député LFI…
01:02:59Qui déclarait la couverture chauviniste des JO.
01:03:01Pour lui, c'est pénible.
01:03:02Je crois que ce sont les alliés de Mme Hidalgo.
01:03:04Donc, en l'occurrence, c'est plutôt à l'extrême gauche qu'on n'aime pas les Jeux olympiques.
01:03:08Elle a fait sur toute la ligne, j'ai l'impression.
01:03:10D'une, je n'ai pas souvenir, mais peut-être qu'on va me remettre les idées au clair,
01:03:15d'avoir entendu, par exemple, Marine Le Pen critiquer les Jeux olympiques.
01:03:18En l'occurrence, à l'extrême gauche, l'anti-JO est affiché
01:03:22et les différents sabotages sont imputés,
01:03:25en tout cas, officiellement, selon l'enquête en cours,
01:03:28à des militants d'extrême gauche.
01:03:30En fait, ces propos sont proprement scandaleux,
01:03:35sur la forme comme sur le fond.
01:03:36Alors, sur la forme, vous l'avez dit,
01:03:39employer de tels gros mots, une telle vulgarité…
01:03:44Enfin, je veux dire, on fait tous, non pas des efforts,
01:03:47mais on est fiers d'essayer de parler sans employer des gros mots et des vulgarités
01:03:53lorsqu'on a une action publique.
01:03:56Et là, sur un mot, elle est détruite, notamment vis-à-vis des enfants.
01:04:00Mais il n'y a pas de lapsus, le réitère, pour la fois de suite.
01:04:02Complètement, c'est totalement assumé, donc c'est proprement scandaleux.
01:04:06Mais après, je pense que ça va plus loin,
01:04:07parce que la deuxième partie de la citation de l'extrait de l'interview
01:04:11qu'elle a donnée au Monde, elle ramène tout, en fait.
01:04:15Elle dit que c'est le pays des droits, la ville des droits de l'homme,
01:04:18c'est avec dix ans d'histoire politique qu'elle règle ses comptes.
01:04:23Grosso modo, dans une prochaine interview,
01:04:25elle va reprocher aux Français de ne lui avoir accordé
01:04:28que 1,8 % aux élections présidentielles en 2022.
01:04:32Donc, elle a une sorte de suffisance totalement excessive
01:04:36qui n'est absolument inadmissible et qui, en plus,
01:04:39ne correspond pas à l'état d'esprit et à la réussite de Paris 2024.
01:04:43Donc, je pense que c'est une faute politique majeure comme elle a,
01:04:47mais dont elle n'est pas à sa première incartade.
01:04:51Au-delà de la grossièreté, Frédéric Lose, on peut dire, oui,
01:04:54qu'il y a une stratégie politique, c'est de la communication politique.
01:04:58Le bilan des Jeux est excellent sur tous les points de vue.
01:05:03Elle a sa part dedans, elle y est pour quelque chose.
01:05:06Elle aurait tort de ne pas en profiter.
01:05:07Il y a quand même un paradoxe, c'est que la bonne tenue des Jeux,
01:05:10elle va totalement à l'encontre des valeurs de Mme Hidalgo,
01:05:14puisqu'il y a des forces de l'ordre partout.
01:05:16On rappelle qu'elle ne souhaite pas armer, notamment, la police municipale.
01:05:19On a caché la misère aux touristes, avec les migrants,
01:05:22les sans-abri qui ont été exportés dans différentes régions.
01:05:27Des équipes de propreté supplémentaires également,
01:05:28parce que c'est vrai qu'il n'y a pas un papier qui traîne.
01:05:30La réussite des Jeux, c'est un petit peu tout ce qu'elle a toujours rejeté,
01:05:34également, Mme Hidalgo.
01:05:36Oui, alors il faudra voir qu'on n'ait pas une séquence Potemkin à la fin.
01:05:41Mais je trouve qu'effectivement, les propos,
01:05:43moi, je ne m'exprime pas sur la politique.
01:05:45Mais là, c'est consternant.
01:05:46D'abord, pour une première raison qu'on n'a pas mis en place,
01:05:49c'est qu'avoir un débat sur les questions de sécurité,
01:05:52être d'accord ou pas d'accord sur l'organisation d'une cérémonie sur la Seine,
01:05:55ça fait partie d'un débat.
01:05:56Et en démocratie, c'est bien qu'il y ait des opinions différentes.
01:06:00Oui, c'est vrai que les réacs, comme elle les nomme,
01:06:01en l'occurrence, ont critiqué la cérémonie d'ouverture.
01:06:03Mais les Jeux olympiques, d'une manière générale,
01:06:06n'ont pas été critiqués à droite ou à l'extrême droite ?
01:06:08On a le droit d'avoir un débat et c'est quand même un progrès d'avoir un débat.
01:06:11Sinon, c'est réducteur et c'est sectaire.
01:06:14D'autre part, si je prends des hommes politiques de gauche
01:06:16qui ont d'ailleurs fait de bien meilleurs scores à la présidentielle
01:06:19comme François Mitterrand ou Jean-Pierre Chevènement
01:06:23ou même Jaurès ou Blum,
01:06:24est-ce qu'on les imagine en train d'avoir de tels propos ?
01:06:27Maintenant, vous l'avez très bien résumé,
01:06:28tout le monde a sa part, y compris elle,
01:06:31sur la réussite de ces Jeux et c'est tant mieux.
01:06:35Et moi, je me réjouis effectivement que tout le monde se rallie au fait
01:06:39que voir plus de police dans un pays démocratique,
01:06:42c'est une bonne chose et un progrès.
01:06:44Ce n'était pas évident avant.
01:06:45Je voudrais juste lire deux dernières citations
01:06:47puisqu'il nous reste 20 secondes autour de cette interview d'Anne Hidalgo.
01:06:51Ils ne sont dupes de rien, les Français l'appreuvent.
01:06:53Ils l'ont montré à la dernière élection
01:06:55et ils le montrent par leur enthousiasme.
01:06:57Il faut laisser les athlètes dans leur moment.
01:06:59Pourquoi aller jouer les coucous ?
01:07:01J'ai l'impression qu'elle interprète un petit peu mal les résultats.
01:07:03On n'a pas vécu le même scrutin.
01:07:05Et puis elle finit,
01:07:06« Tout le discours du saccage Paris d'il y a quelques années
01:07:09nous a été jeté à la figure comme s'il y avait une réalité,
01:07:12comme si notre travail à mon équipe et moi depuis 10 ans,
01:07:15c'était la destruction de la ville. »
01:07:18On a l'impression que 15 jours de JO,
01:07:21on a totalement aseptisé la ville
01:07:23et ça lui suffit à faire oublier tout son bilan.
01:07:25En 10 secondes parce qu'on est un petit peu en retard.
01:07:27C'est une femme politique qui est débordée par son ressentiment
01:07:31et par, encore une fois,
01:07:33certes le succès de Paris 2024,
01:07:35mais aussi son échec dont elle ne s'est pas remise
01:07:38à l'élection présidentielle de 2022.
01:07:39C'est la première fois dans l'interview qu'on le montre à 10 ans derrière.
01:07:42On marque une courte pause.
01:07:45On se retrouve sur CNews et sur Europe
01:07:47dans un très court instant.
01:07:48On partira pour l'Angleterre, le nord de Londres précisément.
01:07:51On nous attend Thibault Marchoteau.
01:07:52Je rappelle qu'une trentaine d'appels à manifester
01:07:54et de très grandes craintes de débordement
01:07:57sont à prévoir ce soir en Angleterre,
01:07:59huit jours après le drame de Southport.
01:08:01On vous retrouve Thibault Marchoteau dans un instant.
01:08:04A tout de suite sur CNews et Europe 1.
01:08:10Nous sommes de retour sur CNews et Europe 1
01:08:12pour la dernière partie de Punchline.
01:08:14Merci à tous ceux qui nous retrouvent en direct.
01:08:16Michel Thaube, Najwa El Haïté, Joseph Touvenel, Frédéric Loos
01:08:19sont toujours avec nous huit jours après le drame de Southport
01:08:22en Angleterre, journée à très haut risque.
01:08:24Après plusieurs jours d'émeute,
01:08:26les autorités craignent de nouveaux débordements.
01:08:28Une trentaine d'appels à manifester ont été lancés,
01:08:30notamment pour ce soir devant des cabinets d'avocats
01:08:33qui traitent des dossiers de demandeurs d'asile
01:08:35ou encore des centres d'hébergement de migrants.
01:08:39La police est sur le qui-vive.
01:08:40C'est ce que va probablement nous confirmer Thibault Marchoteau.
01:08:43En duplex du nord de Londres, notre envoyé spécial CNews et Europe 1.
01:08:46Donc ce soir, soirée Thibault, on le disait,
01:08:49sous très très haute tension.
01:08:50Il suffit de voir un petit peu ce qui se passe au second plan
01:08:53de votre image avec des forces de l'ordre déjà bien présentes
01:08:56dans le nord de la capitale.
01:08:58À quoi s'attendre ?
01:09:02À quoi s'attendre ?
01:09:02Eh bien, les minutes qui vont arriver vont nous le dire.
01:09:05En tout cas, les policiers anglais sont présents en nombre
01:09:08dans ce quartier, quartier menacé parce qu'il y a en son cœur
01:09:12un bureau d'un avocat qui défend des migrants.
01:09:15Il y a donc, je vous le disais, un dispositif de police
01:09:18très impressionnant ici.
01:09:19Plus beaucoup de monde dans les rues.
01:09:21Juste à côté de moi, vous voyez, je vais le décrire pour les auditeurs,
01:09:24des commerces qui sont fermés.
01:09:25Même des pubs ont choisi de fermer plus tôt, c'est vous dire,
01:09:27parce qu'ici, c'est une institution en Angleterre, près de Londres.
01:09:31J'ai vu tout à l'heure une personne qui portait une cagoule
01:09:34se balader dans ces rues.
01:09:35Il était tout seul.
01:09:36Il a été contrôlé par cinq policiers fouillés entièrement,
01:09:39prise de contact.
01:09:40Il a ensuite été relâché parce qu'il n'avait aucun objet
01:09:44ou aucune idée, en tout cas malveillante.
01:09:45Mais vous le voyez, une sécurité renforcée ici
01:09:48avec beaucoup de camions, avec des grillages devant
01:09:51pour se préparer, se parer à d'éventuels émeutes.
01:09:53Des colonies, des compagnies de policiers spécialisés
01:09:57dans le maintien de l'ordre qu'on pourrait comparer
01:09:59à des CRS ici en France.
01:10:01Les commerces qui, pour beaucoup, ont fermé ici,
01:10:03ont demandé à leurs employés de rentrer plus tôt
01:10:05parce qu'on peut craindre des émeutes.
01:10:07Vous le voyez, une situation ici assez unique
01:10:12parce que ça n'arrive pas souvent ici en Angleterre.
01:10:15En tout cas, une très haute tension ici.
01:10:17On attend évidemment de voir ce qu'il va se passer
01:10:19dans les prochaines minutes ici, dans le nord de Londres.
01:10:22Thibault Marcheteau, envoyé spécial à Londres
01:10:24pour CNews et Europe.
01:10:25Merci beaucoup Thibault, on vous retrouve tout au long
01:10:28de la soirée pour comprendre ce qui se passe sur le terrain.
01:10:30Vous avez d'ailleurs interrogé quelques commerçants
01:10:32qui se barricadent, qui se protègent
01:10:34avant d'éventuels casses et débordements.
01:10:36On les écoute.
01:10:39Si quelque chose se passe, ils se réuniront tous,
01:10:42les Anglais comme les musulmans.
01:10:44Il va y avoir de la bagarre.
01:10:46Je me fiche des émeutes, je me fiche des gens.
01:10:49Ne touchez pas à ma boutique, c'est tout ce que je demande.
01:10:57Quand nous sommes fermés, on ne gagne rien.
01:10:59Si le magasin est incendié, détruit,
01:11:0130 ans de ma vie s'envoleront en fumée.
01:11:07Je suis juste quelqu'un qui travaille,
01:11:08c'est tout ce que je suis.
01:11:09Je fais partie d'une équipe qui travaille elle aussi,
01:11:12donc ils seront tous au chômage.
01:11:13Je ne comprends pas ce qu'ils cherchent.
01:11:16Voilà, pour ces commerçants forcément inquiets
01:11:18avant une nouvelle soirée de probables violences.
01:11:21Bonsoir Sophie Loussouarne.
01:11:22Merci d'être avec nous par liaison vidéo.
01:11:24Vous êtes spécialiste de l'histoire politique
01:11:26et économique du Royaume-Uni,
01:11:27auteur de Brexit and its aftermaths,
01:11:30le Brexit et ses conséquences, si je puis le traduire.
01:11:34On est dans une soirée test pour le gouvernement britannique,
01:11:38le nouveau gouvernement britannique.
01:11:41Oui, le gouvernement britannique est confronté
01:11:43à sa première grande crise depuis son élection
01:11:47le 4 juillet 2024.
01:11:49428 personnes ont déjà été arrêtées,
01:11:532000 policiers supplémentaires ont été mobilisés
01:11:56par le gouvernement de Keir Starmer,
01:11:58ce qui fait 6000 policiers au total
01:12:00qui doivent faire face aux émeutes.
01:12:02Le gouvernement a réservé 500 places de prison
01:12:05pour les criminels et 38 personnes
01:12:09ont été jugées par des cours de justice.
01:12:12Le gouvernement condamne ces violences
01:12:16qualifiées d'extrémisme dangereux et criminels,
01:12:19comme l'a dit le ministre de la Justice.
01:12:22Et aujourd'hui, le Deputy Prime Minister,
01:12:29le Vice-Premier Ministre Angela Reiner,
01:12:31a dit que l'ordre devait triompher.
01:12:34Le Premier Ministre a réuni sa seconde réunion de défense,
01:12:40la Cobra Meeting, à Downing Street,
01:12:43et un groupe spécialisé de policiers
01:12:46est chargé d'assurer la sécurité.
01:12:49Les criminels seront jugés et il existe des cellules de prison
01:12:53pour punir les criminels, afin de donner l'exemple.
01:12:57Et enfin, le gouvernement poursuit les personnes
01:13:00qui incitent à la violence en ligne.
01:13:03Qu'est-ce qu'elles veulent dire, selon vous, ces émeutes,
01:13:05quand on sait qu'il y a huit jours de fausses informations
01:13:08qui ont mis le feu aux poudres ?
01:13:09Disait que l'assaillant, le suspect principal du drame de Southport,
01:13:15qui a poignardé neuf fillettes, dont trois mortellement,
01:13:18était un ressortissant étranger, demandeur d'asile, musulman.
01:13:22Information, évidemment, qui a été contredite
01:13:25par la réalité des faits, qui disent qu'il est britannique,
01:13:29d'origine rwandaise, mais pas demandeur d'asile
01:13:31et même chrétien de religion.
01:13:34Le fait que le mouvement perdure,
01:13:36qu'est-ce que ça dit de la société
01:13:37et comment on explique que ces émeutes durent dans le temps,
01:13:40malgré le fait que l'information sur le statut et le profil
01:13:43de ce suspect a été démentie ?
01:13:46On assiste à un affrontement entre des manifestants anti-immigration,
01:13:52émanant essentiellement de l'extrême droite,
01:13:55proche de l'English Defence League ou de Reform UK,
01:13:58qui est maintenant représenté à la Chambre des communes
01:14:01par cinq députés, et des manifestants musulmans,
01:14:08anti-nazis, qui s'insurgent contre ces protestations.
01:14:14Des musulmans anti-nazis ?
01:14:16Non, non, des anti-nazis, excusez-moi.
01:14:19Mais vous avez également des musulmans.
01:14:21Donc, ce que je veux dire, c'est que le vice-premier ministre
01:14:26a déclaré qu'il n'y avait pas de place pour une telle violence
01:14:30et qu'il n'y avait aucune excuse pour la criminalité dans les rues.
01:14:33Mais néanmoins, on assiste à des débordements
01:14:36et le gouvernement, ce soir, est inquiet
01:14:39car on annonce même 100 manifestations.
01:14:42Ah oui, nous, on nous parlait de 30 manifestations
01:14:44et c'était disséminé sur tout le territoire britannique,
01:14:48pas exclusivement réduite à la ville de Londres.
01:14:51Non, sur tout le territoire britannique.
01:14:53Ça a commencé à Southport le 31 juillet
01:14:56et ça s'est étendu au reste de l'Angleterre,
01:14:59à Liverpool, à Leeds, à Birmingham,
01:15:03dans la banlieue de Manchester, à Rotherham, à Middlesbrough
01:15:07et également en Irlande du Nord, à Belfast.
01:15:09À quoi on assiste ?
01:15:11Au fait que le multiculturalisme à l'anglaise
01:15:14est en train de toucher ses limites ?
01:15:17Je pense qu'en effet, le multiculturalisme
01:15:21est mis à l'épreuve par ces émeutes.
01:15:24Ce n'est pas la première fois.
01:15:26Nous avions connu de telles émeutes en 2011,
01:15:29mais aujourd'hui, l'immigration a atteint un pic en 2023
01:15:38et en 2024, de nombreux immigrés clandestins
01:15:42sont arrivés au Royaume-Uni par les canaux de la Manche.
01:15:48Et on assiste donc à des protestations,
01:15:51à une rhétorique toxique contre l'immigration
01:15:55et à la volonté de retrouver une nation britannique.
01:16:02Et c'est paradoxal car c'était la raison
01:16:04qui a conduit au Brexit en 2016,
01:16:07réduire l'immigration.
01:16:09Et en fait, depuis 2016,
01:16:11nous assistons à une augmentation constante de l'immigration.
01:16:14Et en 2023, 783 000 immigrés sont arrivés au Royaume-Uni.
01:16:20C'est un peu le paradoxe, en effet.
01:16:22Merci Sophie Loussoirme d'avoir répondu à nos questions
01:16:24sur CNews et Europe 1 en direct,
01:16:26spécialiste de l'histoire politique et économique du Royaume-Uni,
01:16:28auteur de Brexit and its aftermath,
01:16:31que l'on peut se procurer.
01:16:33Un mot à Frédéric Loos sur cette soirée de test
01:16:37pour le gouvernement, pour les forces de l'ordre.
01:16:40Certes, il y a eu des émeutes il y a quelques années,
01:16:42comme le rappelait Sophie Loussoirme en Angleterre,
01:16:45mais on va dire qu'il n'y a pas une tradition
01:16:47du maintien de l'ordre face à la foule
01:16:49aussi importante que chez nous en France.
01:16:52Et d'ailleurs, des méthodes d'action
01:16:53qui sont très différentes chez les Britanniques
01:16:55qu'ici en France aussi.
01:16:57Oui, ils sont moins habitués.
01:16:58Les dernières grandes émeutes, effectivement, c'était 2011.
01:17:03Aujourd'hui, en plus, on a le rôle des réseaux sociaux
01:17:05qu'on a également connu en France.
01:17:07Les Britanniques, effectivement, ça a été dit,
01:17:10n'ont pas d'unité de force mobile
01:17:12spécialisée dans le maintien de l'ordre,
01:17:14comme c'est le cas en France depuis l'après-guerre
01:17:16avec les CRS, les escadrons de gendarmes mobiles
01:17:19et une doctrine du maintien de l'ordre
01:17:22qui est mise d'ailleurs à rude épreuve.
01:17:23On l'a vu en juin, mais on l'a vu à l'occasion
01:17:26des manifestations sur les gilets jaunes,
01:17:28des grandes manifestations sociales.
01:17:30Là, ce soir, est-ce qu'il s'agit de manifestations
01:17:33ou est-ce qu'il s'agit de pillages et de violences urbaines ?
01:17:36Ce n'est pas le même cadre juridique.
01:17:38S'il y a des manifestations quelque part...
01:17:41C'est encadré, c'est légal.
01:17:43C'est encadré, c'est légal.
01:17:45Et voilà, s'il s'agit de rassemblements
01:17:48qui sont le prétexte pour piller et aller occuper
01:17:53et saccager des cabinets d'avocats
01:17:55ou s'en prendre à des personnes en fonction de leur religion
01:17:58ou de leur ethnie, là, c'est beaucoup plus grave.
01:18:01Et effectivement, derrière ces exactions
01:18:03qui sont inacceptables, il y a aussi ce débat sous-jacent
01:18:07sur le modèle et les limites d'un modèle britannique
01:18:10où le droit à la différence mène à la différence des droits
01:18:13avec un risque de libanisation.
01:18:15Toutes les sociétés occidentales sont confrontées
01:18:18à cette espèce d'ordalie aujourd'hui.
01:18:20On le voit même des sociétés très consensuelles
01:18:22comme les Pays-Bas ou comme la Suède,
01:18:25pays du welfare state, pays un peu bisounours.
01:18:28La France également, même si on a un modèle très différent.
01:18:31Mais on a un modèle qui se veut rassembleur.
01:18:34Ce qui nous unit doit être plus important
01:18:36que ce qui nous rassemble.
01:18:37La laïcité, une sécularisation qui permet de vivre ensemble
01:18:40et un cadre politique et juridique pour vivre ensemble.
01:18:43Et en même temps, la recherche d'un consensus
01:18:46sur les valeurs de la République.
01:18:48Ce modèle en France est mis à mal,
01:18:50mais il l'est peut-être encore plus en Grande-Bretagne
01:18:52parce que l'archipélisation est poussée à outrance.
01:18:57Et en plus, là-dessus s'engouffre l'islam radical
01:19:01qui est un projet de société, souvent,
01:19:03qui est alternatif et qui est différent.
01:19:05C'est en cela qu'il est dangereux.
01:19:08C'est une réalité, ce drame d'injouer la laïcité
01:19:10a été utilisé dans un premier temps.
01:19:12Le drame de Southport a été utilisé dans un premier temps
01:19:14par des militants d'extrême droite
01:19:16pour créer cette situation de violence et de chaos.
01:19:22Mais ça va au-delà de ça aujourd'hui.
01:19:24Et c'est ça que l'on remarque avec une globalisation des colères
01:19:29et un soufflet qui n'est pas retendu,
01:19:31qui n'est pas retombé, pardon,
01:19:32même si le profil du suspect principal a été clarifié.
01:19:38Ce drame a été utilisé, mais aujourd'hui,
01:19:40c'est une toute autre question qui agite,
01:19:42finalement, cette agrégation de colère.
01:19:45Oui, tout part d'un drame,
01:19:47l'attaque au couteau de neuf fillettes,
01:19:50dont trois qui sont décédées.
01:19:53Et donc, il y a une profonde tristesse.
01:19:56On parle de colère bien présente.
01:19:58C'est un traumatisme énorme.
01:19:59Un vrai traumatisme.
01:20:00Quand on voit aussi circuler les photos de ces trois petites filles
01:20:05qui sont décédées, on ne peut être que...
01:20:08Qui ont été lardées de coups de couteau, c'est terrible.
01:20:10À trister et traumatiser par cet événement.
01:20:15Après, vous avez un gouvernement britannique
01:20:18qui a raison de condamner les attaques
01:20:22contre les Anglais de confession musulmane,
01:20:25les attaques contre les mosquées,
01:20:26les attaques contre les cabinets d'avocats
01:20:29qui accompagnent les demandeurs d'asile.
01:20:34Et c'est vrai qu'il faut éviter tout amalgame.
01:20:38Un immigré ou un demandeur d'asile n'est pas forcément
01:20:43et automatiquement, et c'est important quand même
01:20:45de le rappeler, un délinquant ou un criminel en puissance.
01:20:49Mais néanmoins, ces manifestations,
01:20:53on parle d'une centaine de manifestations dans tout le pays,
01:20:56sont symptomatiques quand même d'une crise identitaire,
01:21:00d'une crise économique et sociale, puisque les tribunaux,
01:21:06et en tous les cas, les condamnations le prouvent,
01:21:08vous n'avez pas que de l'ultra-droite
01:21:11et des militants d'ultra-droite qui sont condamnés.
01:21:14Vous avez des personnes qui n'ont pas de casier judiciaire,
01:21:19qui sont socialement extrêmement vulnérables.
01:21:24Ça fait écho chez nous à la séquence de crise des Gilets jaunes,
01:21:26où dans un premier temps, les Black Blocs
01:21:28et autres fauteurs de troule venaient créer de la violence
01:21:32et du chaos, et cette agrégation de personnes
01:21:36issues d'une forme de société...
01:21:43Je cherche mes mots et je bug.
01:21:47Vous avez parmi ces émeutiers également des personnes
01:21:52qui ont du mal à finir les fins de mois,
01:21:54qui sont issues de territoires désindustrialisés.
01:21:57C'est une réalité également.
01:22:00Sauf que quand on entend certains commerçants
01:22:03qui parlent d'une guerre de communautés,
01:22:07c'est quand même un échec du multiculturalisme également.
01:22:12C'est Joseph qui faisait remarquer tout à l'heure
01:22:14dans les commerçants qu'on entend,
01:22:15le premier qui s'exprime disait
01:22:17on va voir les Anglais et les musulmans
01:22:19se battre les uns contre les autres.
01:22:21Il dit tout, en effet, quand il prononce cette phrase.
01:22:24C'est-à-dire qu'il, dans son esprit,
01:22:26il n'intègre pas les musulmans comme des britanniques.
01:22:28C'est un échec du multiculturalisme.
01:22:32À un moment, il va falloir que ce gouvernement britannique
01:22:37fasse face aux défis qui l'attendent,
01:22:43c'est-à-dire lutter contre une immigration incontrôlée,
01:22:47une crise économique et sociale.
01:22:50Ils ont commencé à le faire.
01:22:51On parle de la Grande-Bretagne,
01:22:53mais on peut parler également d'autres pays européens.
01:22:56Je suis frappé par la désinformation.
01:22:58Le multiculturalisme remis en question,
01:22:59c'est vraiment le fond de ce sujet.
01:23:02Bien sûr, et on l'a vu avec notre ami britannique
01:23:05qui est tout à fait sympathique,
01:23:06mais qui ripe sur les problèmes.
01:23:08Alors, on nous explique, et ce n'est pas le seul,
01:23:10c'est de la faute au Brexit.
01:23:12Je rappellerai que le Brexit a commencé
01:23:16le 1er février 2020.
01:23:18Donc c'est récent, ce n'est pas le Brexit qui est amené.
01:23:20Et quand je regarde les échos pour l'année 2023,
01:23:23les échos nous disent que les chiffres de l'immigration
01:23:26en Grande-Bretagne illégale se sont effondrés.
01:23:2930 000 migrants ont rejoint illégalement les côtes anglaises
01:23:31en dernier en traversant la Manche.
01:23:33Quand on écoute nos amis britanniques,
01:23:35ils sont en train de nous dire que l'immigration
01:23:36en Grande-Bretagne, c'est depuis le Brexit,
01:23:38tous les gens qui traversent la Manche.
01:23:40Moi, je vois bien qui a raison, nos amis britanniques
01:23:42ou les échos avec des chiffres, alors qu'ils sont très élevés,
01:23:45mais c'est quand même en forte baisse
01:23:47parce qu'il y a un effort du côté français
01:23:49comme du côté britannique.
01:23:51Mais dans le vocabulaire, tout à l'heure,
01:23:52on a entendu cette personne qui nous disait,
01:23:57elle parlait de l'extrême droite et elle a raison,
01:23:59il y a une extrême droite violente avec les hooligans
01:24:02qui sont violents, qui sont là.
01:24:04Et de l'autre côté, elle nous disait, c'est des anti-nazis.
01:24:07Non, c'est comme si on nous disait que les antifas
01:24:09n'étaient pas des fascistes.
01:24:10Non, non, alors ce sont des gens qui savent très bien faire.
01:24:13Ils se drapent dans un truc, je combats les nazis,
01:24:16alors qui ne veut pas combattre les nazis
01:24:17quand on a un peu de bon sens ?
01:24:21Et à partir de là, je peux tout me permettre,
01:24:23y compris d'aller me balader et de venir monter
01:24:27des affrontements les uns contre les autres.
01:24:29Je trouve ça très intéressant de voir comment
01:24:31on nous décrit les choses,
01:24:34alors que ce n'est pas des anti-nazis.
01:24:36De l'autre côté, c'est des excités face à des excités,
01:24:39c'est des extrémistes face à des extrémistes.
01:24:41Et ces gens-là, des deux côtés, sont dangereux.
01:24:42On en est à la croisée, Michel Taubes,
01:24:44de beaucoup de phénomènes.
01:24:45L'échec de la politique migratoire,
01:24:46l'échec du multiculturalisme, ce retour de bâton
01:24:50que Joseph Touvenel rapporte également
01:24:52concernant le Brexit.
01:24:54Ce pot pourri crée les tensions et les étincelles
01:24:58qui ont généré ce feu.
01:25:00Avec, je pense, une erreur majeure qui a été commise
01:25:03par le Premier ministre britannique.
01:25:05En place ?
01:25:06Oui, en place.
01:25:07C'est qu'il a tardé.
01:25:09En fait, le seul discours qu'il a tenu depuis que...
01:25:12C'est condamné à l'extrême droite.
01:25:14Oui, et il a parlé d'ordre public,
01:25:16il a parlé de gestion des violences urbaines,
01:25:18mais il n'a pas eu, sur les faits initiaux,
01:25:22de discours politique.
01:25:24Et je pense que cela, c'est un reproche majeur.
01:25:27Je crois que ce qui choque en Angleterre,
01:25:28c'est qu'il n'est pas allé à la rencontre
01:25:29des familles à Southport non plus.
01:25:30Oui, ne serait-ce que cela.
01:25:32C'est-à-dire qu'en fait, le Premier ministre Tamer,
01:25:36comme tout bon travailliste,
01:25:37bien qu'assez modéré et libéral et centriste
01:25:41dans son approche de la gauche,
01:25:45a un peu traité les faits de Southport
01:25:47comme un fait divers.
01:25:49Alors qu'en fait, c'est plus qu'un fait divers,
01:25:50évidemment, c'est un fait de société majeur,
01:25:54tellement significatif.
01:25:55Ne serait-ce que le fait que l'assassin présumé,
01:25:59enfin, qui a été arrêté,
01:26:01qui, j'imagine, est entendu actuellement par la justice,
01:26:05ait agrandi dans une famille installée dans un village
01:26:09du Lancashire,
01:26:12pour l'accent qui est cette zone industrielle,
01:26:16assez sinistrée, mais assez campagnarde.
01:26:18On a là tous les ingrédients de la société britannique
01:26:23qui est complètement décontenancée,
01:26:25déboussolée et éclatée.
01:26:27Et j'aimerais juste revenir sur un point d'ordre public.
01:26:29C'est très intéressant.
01:26:30Vous parliez de 30 manifestations annoncées.
01:26:33Et Sophie Lusswane, qui était avec nous en visio
01:26:36il y a un instant,
01:26:37parlait d'une centaine.
01:26:39Moi, j'ai l'impression de revenir
01:26:40toute chose égale par ailleurs.
01:26:42Et ça n'a strictement, évidemment, rien à voir.
01:26:44Mais lorsqu'il y a eu les émeutes en France l'année dernière,
01:26:48on a cru d'abord, les toutes premières heures
01:26:51ou les tous premiers jours,
01:26:52que ça se passait dans quelques villes.
01:26:54Et très rapidement, mais trop tardivement,
01:26:57nous avons tous appris, les médias notamment,
01:26:59qui sont pourtant bien informés,
01:27:01qu'en fait, les émeutes ont éclaté dans 550 villes de France.
01:27:05Et ça a mis des semaines pour qu'on sache
01:27:07combien de villes françaises ont été touchées.
01:27:10Moi, j'ai le pressentiment que ce qui se passe là,
01:27:12en Angleterre, ça fait un peu boule de neige.
01:27:15Ça va très vite.
01:27:16Ça peut concerner beaucoup de villes.
01:27:17Et c'est un défi en termes d'ordre public
01:27:20et de sécurité collective pour le Premier ministre britannique.
01:27:24Mais un défi sur le très court et sur le très long terme
01:27:27pour le pouvoir britannique.
01:27:29Et ça semble être une équation assez compliquée à résoudre.
01:27:32Frédéric Loss, vous vouliez apporter une précision.
01:27:34Oui, en fait, on a la grille de lecture de Christophe Guilly,
01:27:38la France périphérique.
01:27:39Là, on a l'impression que c'est l'Angleterre périphérique
01:27:42qui se révèle.
01:27:43Alors, dans cette grille de lecture,
01:27:44ce que disait ce commerçant qui est...
01:27:47Il y a les Anglais, il y a les musulmans.
01:27:49Je mettrais un tempérament parce qu'effectivement,
01:27:51on a aussi des musulmans qui sont parfaitement bien intégrés,
01:27:54assimilés, commencés par le maire de Londres, Sadiq Khan,
01:27:57mais également le maire de Rotterdam,
01:27:59qui est d'origine marocaine.
01:28:01C'est quand même la deuxième ville des Pays-Bas,
01:28:03le premier port, je crois, européen.
01:28:05Ça s'appelle M. Abou Taleb, qui est élu depuis 2009.
01:28:08Premier ou deuxième.
01:28:09Ça veut dire que cette grille de lecture,
01:28:11et surtout la problématique sur les valeurs
01:28:13par rapport à l'islam radical, par rapport aux sociétés d'accueil,
01:28:17se pose aussi à l'intérieur de la, entre guillemets,
01:28:19communauté musulmane.
01:28:20C'est-à-dire, il y a des choix à faire,
01:28:22comme nous, on a des choix en permanence à faire
01:28:24sur nos valeurs, sur ce qui doit nous unir,
01:28:27y compris lorsque des immigrants viennent
01:28:30et qui sont aujourd'hui d'origine musulmane.
01:28:32Et puis également, il faut savoir aussi qu'aujourd'hui,
01:28:34de toute façon, on a énormément de gens qui sont nés en France
01:28:37et qui sont musulmans.
01:28:39Mais il y a une réalité britannique
01:28:40qui est aussi une réalité française,
01:28:41c'est que l'islamisme radical prend de plus en plus de place
01:28:44en Grande-Bretagne, Frédéric Laus.
01:28:46Oui, parce que la Grande-Bretagne, pendant longtemps,
01:28:49a été particulièrement laxiste et coulante.
01:28:51C'était le refuge même de certains terroristes.
01:28:54Rappelez-vous ces prédicateurs qui venaient au centre de Londres
01:28:58et qui tenaient des discours salafistes, frères musulmans
01:29:01ou proches aujourd'hui de Daesh.
01:29:03Chez nous, c'était impensable.
01:29:04Et j'ajoute même qu'en Égypte ou même en Tunisie,
01:29:09c'était inacceptable.
01:29:10Donc, la Grande-Bretagne est aussi victime
01:29:13de cette espèce de tolérance débridée qui fait que...
01:29:16Tolérance aveugle.
01:29:17Je ne vais pas dire pas liberté pour les ennemis de la liberté,
01:29:19je ne vais pas dire ça.
01:29:20Mais malheureusement, c'est un retour de bâton
01:29:22extrêmement dangereux et c'est aujourd'hui une épreuve,
01:29:26pas que policière, mais une épreuve politique.
01:29:28Et sociale, oui.
01:29:29Michel Taubes, sur cette montée de l'islamisme radical
01:29:31en Grande-Bretagne, est-ce qu'il y a un parallèle
01:29:33à faire avec la France où la tolérance,
01:29:36le multiculturalisme à l'anglaise a favorisé
01:29:38ce qui ne peut pas arriver chez nous ?
01:29:40Vous avez beaucoup de dirigeants islamistes,
01:29:42d'organisations pourchassées dans les pays arabes
01:29:45qui ont trouvé refuge à Londres depuis 20, 30 ou 40 ans.
01:29:49Et donc, si vous voulez, Londres est connue, je le répète.
01:29:52Londres, c'est la ville la plus cosmopolite du monde.
01:29:54Mais c'est aussi la ville qui a abrité pendant très longtemps
01:29:59les religieux les plus extrémistes,
01:30:03notamment pakistanais, notamment indiens.
01:30:07Et donc, si vous voulez, il y a effectivement une caricature
01:30:12de nos modèles multiculturalisme où, en fait,
01:30:15la diversité devient en fait une forme de wokisme exacerbé
01:30:20et qui est en train de gangrener nos sociétés.
01:30:23Et d'ailleurs, puisque je parle de diversité,
01:30:27je tiens à dire quel paradoxe.
01:30:29L'homme politique qui a réussi à faire inverser la courbe
01:30:33des flux migratoires en 2023, c'est Rishi Sunak,
01:30:37qui est un Britannique d'origine indienne.
01:30:40Et donc, effectivement, il ne faut pas caricaturer les choses.
01:30:43Et telle n'est pas du tout notre intention, personne ici.
01:30:46C'est que vous avez effectivement de très nombreux Britanniques
01:30:50d'origine africaine ou d'origine asiatique
01:30:53qui sont parmi les premiers à demander
01:30:56qu'on cesse d'ouvrir les frontières britanniques.
01:31:00Mais c'est aussi vrai ici en France.
01:31:02Exactement. Donc, il n'y a pas d'opposition
01:31:05entre musulmans et britanniques.
01:31:06La personne qui a été interviewée dans le reportage de CNews
01:31:10a complètement tort d'opposer les Britanniques et les musulmans.
01:31:14Il y a beaucoup de Britanniques musulmans
01:31:15et qui sont contre ce juste compétitivisme diversitaire.
01:31:18Mais le problème, c'est que dans la rue, ces derniers jours,
01:31:20on voit plusieurs Angleterres face à face.
01:31:23Cette Angleterre identitaire,
01:31:24cette Angleterre délaissée pour compte face à ses antifas,
01:31:28face à une partie aussi de la population musulmane
01:31:31qui vient en découdre également dans les rues.
01:31:34Et puis, cette police au milieu de tout cela,
01:31:37qui essaye de faire régner l'ordre en l'état actuel des choses.
01:31:41On se dit, mais on va vers une tension grandissante
01:31:44et une explosion de ce truc qui est nous-mêmes.
01:31:46Vers une guerre civile, comme disait Léon Mousquet.
01:31:47Alors, ce sont des propos un peu outranciers,
01:31:49enfin les tranchées un peu fort, peut-être,
01:31:52au vu de la situation pour le moment.
01:31:54C'est vrai qu'il y a un côté un peu pyromane.
01:31:55On va regarder dans un instant le sujet autour d'Elon Musk.
01:31:58C'est vrai que le milliardaire qui multiplie les interventions
01:32:01et qui semble mettre le feu aux poudres.
01:32:03Mais avant d'évoquer Elon Musk et cette façon de mettre de l'huile sur le feu.
01:32:08Oui, tensions, explosions possibles.
01:32:10C'est un risque, c'est un risque.
01:32:12Alors, ce n'était peut-être pas le bon moment pour qu'il en parle.
01:32:16Effectivement, c'est de l'huile sur le feu.
01:32:18Mais il y a un risque de guerre civile
01:32:20quand on voit que des populations sont séparées.
01:32:23Que ce soit en Angleterre, et c'est encore pire dans certaines villes
01:32:26ou banlieues d'Angleterre, mais même en France,
01:32:28il y a des quartiers où on ne peut plus…
01:32:31Pourquoi ça a marché pendant si longtemps
01:32:33et pourquoi ça ne fonctionne plus aujourd'hui ?
01:32:35L'Angleterre, ça a marché pendant si longtemps
01:32:36parce qu'au fur et à mesure que les islamistes avançaient,
01:32:39les anglais reculaient.
01:32:40C'est ce qui a été donné.
01:32:41C'est quand même terrifiant de voir qu'il y a des tribunaux islamiques
01:32:45qui peuvent décider, en cas de séparation, de divorce,
01:32:49qui décident, qui donnent la loi.
01:32:50Vous imaginez le droit des femmes ?
01:32:53Ça n'existe même pas au Maroc, ça.
01:32:55Ce qui est fou, c'est que tout ça part dans l'assassinat,
01:32:58d'une série d'assassinats commis par un catholique.
01:33:01C'est quand même ça qui est paradoxal et terrible dans cette affaire.
01:33:04Et qui n'a pas un lien direct, mais c'est le feu aux poudres.
01:33:07C'est parce que la société britannique est gangrenée depuis très longtemps,
01:33:11notamment aussi par les frères musulmans.
01:33:13Comme chez nous, ils avancent.
01:33:14Il y a des pays où ils sont interdits.
01:33:16Ils ne sont pas interdits en Grande-Bretagne,
01:33:18ils ne sont pas interdits chez nous.
01:33:19Toute l'Europe est touchée, plus ou moins, mais toute l'Europe est touchée.
01:33:21C'est là où il y a un véritable risque de guerre civile.
01:33:24Parce qu'on peut et on doit faire vivre des populations différentes.
01:33:28D'ailleurs, moi, je ne suis pas breton.
01:33:30Les bretons, leur particularité, c'est très bien.
01:33:32Et les particularités, c'est très bien.
01:33:34Sauf quand les bases de la société, les bases de notre vie en commun,
01:33:38les bases de nos valeurs sont rejetées par d'autres
01:33:41et même combattues par d'autres.
01:33:42Et là, il ne faut pas s'aider.
01:33:43On a joué à la E.T. et Frédéric Close.
01:33:45Avant qu'on entende et que l'on voit ce sujet autour d'Elon Musk,
01:33:50qui, en effet, a jeté le trouble sur la situation britannique ces derniers jours.
01:33:53Non, mais force est de constater que malgré le fait qu'il y ait une remise en cause
01:34:00de ce fake news où on disait ce Rwandais est de confession musulmane,
01:34:04en réalité, il est demandeur d'asile.
01:34:08Il est né sur le sol britannique et il est catholique.
01:34:09Il n'est ni l'un ni l'autre.
01:34:11Mais malgré ça, il y a ce regain de violence,
01:34:15et il y a ce regain de violence qui cible les Anglais de confession musulmane.
01:34:21Donc, c'est symptomatique quand même d'un souci, d'un problème,
01:34:25parce que ces Anglais qui font, on va dire, l'amalgame,
01:34:30ça révèle un mal profond, c'est-à-dire de cet islamisme galopant
01:34:38aussi au sein de la société britannique.
01:34:41Et force est de constater également que vous avez un rapport gouvernemental
01:34:47qui a été révélé par le Times, où de plus en plus de manifestations
01:34:53sont organisées en Grande-Bretagne pour dénoncer les actes de blasphème.
01:34:58Et je peux vous dire que les pouvoirs publics britanniques
01:35:01sont extrêmement inquiets par ce type de manifestation.
01:35:05Et donc, c'est le symptôme aussi d'un malaise.
01:35:09Je ne sais pas si c'est une guerre civile, mais ça sent la guerre de religion également.
01:35:13Ça prouve que ça sent en effet...
01:35:15Guerre de civilisation, je ne sais pas comment on doit...
01:35:17La guerre de religion, preuve en est, vous avez un commerçant
01:35:19qui parlait de guerre entre les communautés.
01:35:23Et là, c'est dramatique, parce que je ne sais plus qui parlait de libanisation.
01:35:29C'est votre voisin, monsieur Frédéric Lose.
01:35:31Eh bien, vous avez raison, on peut être inquiet de la libanisation de la Grande-Bretagne.
01:35:38Frédéric Lose, je rappelle que vous êtes secrétaire général
01:35:40du syndicat des commissaires de la police nationale pour les auditeurs d'Europe.
01:35:43Oui, ce qui est inquiétant, c'est que la Grande-Bretagne s'est forgée
01:35:48et a érigé ça en modèle sur un consensus politique.
01:35:51C'est un pays qui n'a pas de constitution.
01:35:53C'est-à-dire que quand on ne va pas chercher les sources d'un texte,
01:35:55ça veut dire qu'on est à peu près d'accord sur tout.
01:35:57Où le consentement à l'impôt existe depuis huit siècles.
01:36:00Et donc là, aujourd'hui, ce pays est fragmenté.
01:36:04De la même façon, vous avez un parti indépendantiste au Pays de Galles.
01:36:09Vous avez une tentative, vous aviez une guerre civile en Irlande du Nord.
01:36:15Donc, c'est une fragilité supplémentaire dans un édifice qui est déjà très fragile
01:36:21parce que l'Irlande du Nord, le Pays de Galles, qui était tenté de faire cavalier seul.
01:36:26Et en même temps, un pays où le consensus est très important,
01:36:30qui est en train, peut-être de se, je ne l'espère pas, mais de se disloquer.
01:36:34Et en France, on est habitué aux éruptions politiques, sociales, communautaires.
01:36:38Mais en Grande-Bretagne, généralement, ça ne dure pas longtemps.
01:36:41Mais c'est annonciateur de quelque chose de beaucoup plus grave
01:36:44parce que ce sont des lignes de fracture qui n'existent pas dans une politique consensuelle.
01:36:47J'évoquais, Eliane Meuss, je voudrais qu'on voit rapidement ce sujet
01:36:51qui multiplie les interventions sur sa plateforme,
01:36:54X ex Twitter, pour afficher sa sympathie à l'égard des slogans anti-immigration en Angleterre.
01:36:59Le gouvernement britannique lui reproche d'ailleurs de mettre les violences actuelles
01:37:03sur le compte de l'immigration de masse au lieu d'appeler au calme sur son réseau social.
01:37:08Regardez ce sujet, écoutez ce sujet pour ces News Europe 1 par Mathieu Devese.
01:37:14Elon Musk est-il en train de défier le gouvernement britannique ?
01:37:18Depuis le début des émeutes au Royaume-Uni,
01:37:20le milliardaire américain multiplie les interventions sur sa plateforme X.
01:37:24Ce dimanche, il a notamment répondu à un message qui établissait un lien
01:37:28entre les violences actuelles et l'immigration de masse.
01:37:31La guerre civile est inévitable.
01:37:34Et c'est loin d'être la seule intervention d'Elon Musk sur ces émeutes
01:37:37qui ont démarré sur fond de rumeurs concernant l'origine et la religion
01:37:41du suspect de l'attaque au couteau qui a tué trois fillettes.
01:37:44Hier encore, il a interpellé le Premier ministre britannique
01:37:47sur sa promesse de protéger les mosquées et la communauté musulmane contre les attaques.
01:37:51Pourquoi toutes les communautés ne sont-elles pas protégées au Royaume-Uni ?
01:37:55Un message accompagné d'une vidéo d'un rassemblement à Birmingham
01:37:58où, selon certains médias, des hommes de confession musulmane
01:38:01se disaient prêts à défendre la rue face à l'extrême droite.
01:38:04Le gouvernement britannique dénonce des commentaires irresponsables et injustifiables
01:38:09alors que le rôle des réseaux sociaux est de plus en plus montré du doigt.
01:38:12Permettez-moi de dire aux grandes entreprises de médias sociaux
01:38:17et à ceux qui les dirigent que les troubles violents sont clairement attisés en ligne.
01:38:21Il s'agit d'un délit.
01:38:23Cela se passe dans vos locaux et la loi doit être respectée partout.
01:38:27Après avoir racheté Twitter il y a deux ans,
01:38:29Elon Musk a considérablement réduit les équipes de modération.
01:38:33Lui qui défend une vision radicale de la liberté d'expression.
01:38:36À quoi il joue Elon Musk ?
01:38:38C'est un libertarien.
01:38:40Elon Musk c'est un libertarien, donc un libertarien c'est quoi ?
01:38:43C'est la liberté pour tout, donc la liberté de tout laisser passer.
01:38:47Mais lui-même entretient cela, lui-même tweete, s'exprime.
01:38:51Il est logique avec lui-même.
01:38:52Je pense que là il aurait dû se retenir parce qu'il met de l'humilité sur lui-même.
01:38:56Je pense que là il aurait dû se retenir parce qu'il met de l'huile sur le feu.
01:38:58Je pense qu'être libertarien, la liberté, elle ne peut être acceptée que dans un cadre précis,
01:39:03le cadre de la loi.
01:39:04Le cadre de la loi, la loi c'est ce qui protège.
01:39:07On a tendance à oublier.
01:39:08La loi c'est ce qui protège, c'est ce qui protège les plus faibles.
01:39:10Et un libertarien, il n'y a pas de loi, si ce n'est que chacun fait ce qu'il veut.
01:39:14Et bien il dit ce qu'il veut.
01:39:15Au risque d'attiser la haine ?
01:39:18Là il n'est pas que libertarien, il attise aussi la haine contre les immigrés.
01:39:25Je pense que Elon Musk a des convictions politiques extrêmement radicales
01:39:32et je pense qu'il va les affirmer de plus en plus dans les années qui viennent.
01:39:36Après, pour moi c'est très clair, les leaders, et là je suis plutôt d'accord avec le Premier ministre britannique,
01:39:40les patrons des grandes plateformes de réseaux sociaux n'ont qu'un intérêt,
01:39:44c'est qu'il y ait des émeutes et des émeutes et des émeutes
01:39:48parce que ça va nourrir leurs algorithmes et ça va leur faire du business.
01:39:53C'est ça la triste et dure réalité des plateformes qui déstabilisent nos démocraties.
01:40:00On l'a vu sur les émeutes urbaines en France il y a un an, c'était pareil, les réseaux sociaux...
01:40:04Et les appels aux émeutes qui passaient aussi beaucoup par les réseaux sociaux
01:40:07et puis c'est une course à celui qui proposera la vidéo la plus trash, la plus violente.
01:40:12Mais dans le même temps, s'il n'y avait pas les réseaux sociaux,
01:40:14on n'aurait pas su par exemple qu'il y a 7 jeunes qui ont été mis en garde à vue en France
01:40:17parce qu'ils faisaient juste se balader à Paris avec un car sur lequel il y avait marqué
01:40:21le stop à l'attaque contre les chrétiens et les anneaux olympiques.
01:40:25Oui, mais le problème c'est que les informations que vous voyez sur les réseaux sociaux
01:40:29et le drame de Southport en est un exemple quand même assez fort.
01:40:32On n'est même pas sûr que ce soit...
01:40:34Est-ce que c'est vérifié ?
01:40:36Vous avez vérifié cette information ?
01:40:38Oui, bien sûr, ils ont été mis en garde à vue à la demande du procureur, etc.
01:40:42Et les juges sont passés derrière en les faisant sortir.
01:40:45Mais c'est quand même scandaleux en France.
01:40:47On tire le pire et le meilleur de ces nouvelles technologies, on l'a bien compris,
01:40:50mais malheureusement c'est qu'il y a le pire aussi.
01:40:52Il faut faire très attention à sauvegarder aussi nos espaces de liberté.
01:40:55Il nous reste 6-7 minutes ensemble sur CNews et Europe 1.
01:40:58Évidemment, à tous nos téléspectateurs et auditeurs,
01:41:02le fil rouge de notre soirée, ce sera tout ce qui se passera à Southport,
01:41:06en Angleterre, à Londres, avec ces manifestations et ces débordements
01:41:10prévus par les forces de l'ordre.
01:41:12Mais je voudrais prendre les dernières minutes de cette émission
01:41:15pour évoquer cette information majeure.
01:41:18L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA,
01:41:21dont on parle beaucoup depuis le 7 octobre dernier,
01:41:24et cette terrible attaque terroriste du Hamas,
01:41:27de nouveau dans la tourmente.
01:41:29Neuf membres du personnel de l'UNRWA pourraient avoir été impliqués
01:41:32dans les attaques du Hamas du 7 octobre,
01:41:35selon l'enquête interne des Nations Unies,
01:41:37qui portait sur 19 personnes accusées par Israël.
01:41:39Plus d'explications avec Mathilde Dimanez.
01:41:42Sept mois après les premiers soupçons de complicité
01:41:44dans les attaques du 7 octobre,
01:41:46l'ONU reconnaît que neuf agents des Nations Unies
01:41:48pour les réfugiés palestiniens pourraient avoir été impliqués.
01:41:51Pour David Benser, porte-parole du gouvernement israélien,
01:41:54l'affaire est grave.
01:41:56Il ne fait aucun doute que cette affaire sera balayée
01:41:58comme s'il s'agissait de quelques pommes pourries.
01:42:00Il ne s'agit pas de quelques pommes pourries,
01:42:02il s'agit de tout un verger pourri de terreur.
01:42:05Pendant dix mois, l'UNRWA a nié ses faits.
01:42:07Dans les médias par écrit, il a menti.
01:42:09Dix mois plus tard, on leur a littéralement tiré les vers du nez.
01:42:12Pourtant, dans une vidéo publiée en février dernier,
01:42:15on voit deux hommes transporter un cadavre
01:42:17dans le kibbutz israélien Berri,
01:42:19l'un des plus touchés par les attaques,
01:42:21pour emmener ensuite le cadavre côté Gaza.
01:42:24L'un des hommes a été identifié comme étant un employé
01:42:26de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.
01:42:29Après une enquête interne, l'ONU a annoncé le licenciement
01:42:32de neuf employés sur les 19 accusés par Israël,
01:42:35comme le confirme Farhan Haque,
01:42:37le porte-parole adjoint des Nations Unies.
01:42:40Sur ces 19 personnes, nous avons constaté que dans dix cas,
01:42:44il n'y a pas d'informations ou des informations insuffisantes
01:42:47pour étayer les allégations d'implication
01:42:49dans les attentats du 7 octobre.
01:42:52Les Nations Unies ont lancé l'enquête
01:42:54après qu'Israël a initialement accusé 12 membres du personnel
01:42:57d'avoir participé aux attaques menées par le Hamas.
01:43:00Des accusations intensifiées en mars dernier,
01:43:03Israël déclarant que plus de 450 employés
01:43:05seraient également en lien avec ces meurtres.
01:43:08Sujet de Tancred, Guy Hôtel.
01:43:10C'est un discrédit immense, énorme,
01:43:14najwaïlaïté pour l'ONU,
01:43:16dont dépend cette agence de Lune Roi.
01:43:19Alors le commentaire de ce responsable israélien,
01:43:22il est important.
01:43:23Est-ce que ce sont quelques pommes,
01:43:25parce que Lune Roi emploie des centaines de personnes,
01:43:28ou est-ce que c'est tout un verger pour reprendre sa métaphore ?
01:43:32Qui peut le dire ?
01:43:33En tout cas, c'est une honte.
01:43:35Oui, c'est une honte et c'est très inquiétant.
01:43:38Cette information est extrêmement grave,
01:43:40c'est-à-dire qu'au sein de certaines institutions internationales,
01:43:43vous avez des militants.
01:43:45Des militants avec une idéologie bien précise.
01:43:50Il faut rappeler que cette agence de l'ONU des réfugiés palestiniens
01:43:56aide environ 6 millions de réfugiés palestiniens.
01:44:01Elle propose des services au niveau de l'éducation, etc.
01:44:06C'est bien, mais si c'est pour aider à des actes, on va dire, criminels...
01:44:14Si c'est pour faire du terrorisme, c'est autre chose.
01:44:17Excusez-moi, c'est extrêmement grave.
01:44:19Pardon de vous interrompre, mais l'ONU annonce des licenciements,
01:44:22mais c'est tout ?
01:44:24Que dit le droit international sur cette question ?
01:44:27Il y a des licenciements,
01:44:28mais pas que, parce que cette institution internationale
01:44:31est financée par des contributions au niveau de la communauté internationale.
01:44:36Les principaux contributeurs sont les États-Unis, l'Allemagne, l'Union européenne,
01:44:40et d'ores et déjà...
01:44:41Il faut arrêter de financer le droit ?
01:44:42Les contributeurs ont dit, on arrête de financer.
01:44:44C'est une réponse.
01:44:47Les sanctions doivent être extrêmement sévères, pénalement sévères,
01:44:52mais au-delà de ça, vous avez les premières réactions de différents pays
01:44:56qui disent, on arrête de financer cette institution internationale.
01:44:59Un des prêtres de l'ONU, qui est une institution utile, voire indispensable.
01:45:04Tout à fait.
01:45:05On voit...
01:45:06De moins en moins.
01:45:07Non, mais on voit quand même, dans un certain nombre de pays,
01:45:09en grande difficulté, heureusement que l'ONU est là,
01:45:11avec des agences qui peuvent faire un gros travail.
01:45:13Parce que là, on en parle beaucoup moins.
01:45:15Mais il y a aussi, de la part des responsables de l'ONU,
01:45:18une part de naïveté et de lâcheté.
01:45:20Qui s'imagine que dans un territoire contrôlé par un mouvement terroriste
01:45:24qui a institué les contrôles de la population par la force, la terreur, la violence.
01:45:29Qui peut s'imaginer un instant que même une agence de l'ONU,
01:45:33on va la laisser fonctionner sans contrôler politiquement ce que font les gens ?
01:45:37Personne.
01:45:39Personne.
01:45:40Je mets une agence de l'ONU en Corée du Nord.
01:45:43Et donc là, il y a une forme de naïveté et de lâcheté.
01:45:46Et les conséquences...
01:45:48Il y a un mensonge éhonté qui a tenu pendant quasiment un an.
01:45:52Et ça entache l'ensemble du travail.
01:45:54Et quand Israël accusait des membres de l'UNRWA avant que ce soit quasiment avéré...
01:45:58Israël avait raison.
01:45:59Israël avait raison, mais était pointé du doigt par toute la bien-pensance
01:46:03en rappelant qu'Israël n'est qu'un état génocidaire
01:46:06et que l'UNRWA n'a rien à voir là-dedans.
01:46:08Michel, un dernier mot sur cette question ?
01:46:10Écoutez, moi, fin juin, j'ai publié une tribune avec plusieurs avocats
01:46:14pour dénoncer les agissements de l'UNRWA.
01:46:17Et pour demander à Madame Colonna,
01:46:19qui est l'ancienne ministre des Affaires étrangères françaises
01:46:22et qui a été déjà chargée d'un rapport sur cette affaire de l'UNRWA,
01:46:26pourquoi est-ce qu'elle n'a pas mis en avant
01:46:29toutes les complicités de certains employés de l'UNRWA
01:46:32avec le génocide, le crime contre l'humanité commis le 7 octobre dernier.
01:46:38On aimerait bien savoir, on aimerait bien le comprendre.
01:46:40Premier élément.
01:46:41Et deuxième élément que j'aimerais rappeler,
01:46:43c'est que l'UNRWA, comme Najwa El Haïti le rappelait,
01:46:47fait un travail d'auprès de millions de réfugiés palestiniens
01:46:52dans les territoires palestiniens depuis des années.
01:46:56Mais nous, dans cette même tribune, nous incriminons les manuels scolaires
01:47:01édités et diffusés par l'UNRWA.
01:47:05Parce que les manuels scolaires de l'UNRWA,
01:47:07depuis 20 ans, 30 ans, 40 ans,
01:47:09développent aux jeunes palestiniens des discours anti-israéliens,
01:47:14anti-juifs, anti-sémites, qui ont préparé une haine d'Israël et des Juifs
01:47:24à laquelle les Nations Unies ont participé directement
01:47:28par les agissements de l'UNRWA.
01:47:30Et c'est inadmissible.
01:47:31Et donc le gel des financements européens, américains et notamment français
01:47:36doit évidemment continuer parce qu'on ne peut pas cautionner ce genre d'agissements.
01:47:42Voilà pour cette info stupéfiante et honteuse autour de cette agence de l'ONU
01:47:47qui serait donc impliquée pour certains de ses membres,
01:47:49neuf en l'occurrence, dans les attaques du 7 octobre.
01:47:52Merci aux téléspectateurs de CNews et aux auditeurs d'Europe 1
01:47:55de nous avoir suivis pour cette deuxième heure de Punchline.
01:47:57Merci aux invités d'avoir été présents sur ce plateau.
01:48:01La suite du programme sur Europe 1, c'est avec Thomas Schnell, évidemment.
01:48:05Et puis sur CNews, vous retrouvez dans un instant face à l'info avec Elodie Huchard.
01:48:09Moi, je vous donne rendez-vous à 21h pour 100% politique.
01:48:12On sera évidemment sur une actualité essentiellement consacrée
01:48:16à ce qui se passera en Angleterre et ses débordements envisagés
01:48:19après la terrible attaque de Southport.
01:48:22A tout de suite.
01:48:23A ce soir.