Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h
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00:00:00Bonjour à tous, soyez les bienvenus, punchline été, deux heures d'informations et de décryptage
00:00:08de l'actualité avec moi en plateau pour m'accompagner aujourd'hui, Amaury Brelet,
00:00:12journaliste, bonjour, cher Amaury, merci d'être avec nous.
00:00:15Il y a Amine Elbahi, juriste et auteur, merci beaucoup Amine d'être là.
00:00:20Deux autres invités arrivent pour tout vous dire, ils sont un peu bloqués par les conditions
00:00:24de circulation à Paris qui sont difficiles en ce moment, je vous les présenterai dès
00:00:29qu'ils arrivent.
00:00:30On fait d'abord un point sur l'actualité avec Maureen Vidal qui elle, est à l'heure,
00:00:34bonjour Maureen.
00:00:35Bonjour Thomas, bonjour à tous, à la ligne de l'actualité, une statue d'Anne-Franck
00:00:42profanée à Amsterdam, inscription pro-palestinienne sur le socle et les mains peintes en rouge,
00:00:47c'est la deuxième fois en moins d'un mois que cette statue est prise pour cible, le
00:00:50porte-parole du ministre de la Défense hollandais a qualifié de barbare dans un X les auteurs
00:00:55de cet acte.
00:00:56Nouvelle manifestation au Royaume-Uni aujourd'hui après un week-end sous tension dans les rues
00:01:00britanniques, plusieurs policiers ont été blessés, une centaine d'arrestations ont
00:01:04été effectuées, des rassemblements d'extrême droite visant les lieux de culte musulman
00:01:08et lieux d'hébergement de demandeurs d'asile, la cause, la rumeur sur la nationalité et
00:01:11la religion de l'agresseur présumé qui a tué trois fillettes lundi dans la ville de
00:01:15Southport.
00:01:16Actu JO à présent, en tennis de table, Félix Lebrun remporte la médaille de bronze en
00:01:21simple homme à 17 ans, il a battu le Brésilien Hugo Calderano 4-0, il est le deuxième pongiste
00:01:27français de l'histoire à monter sur un podium au JO au terme d'une épreuve individuelle,
00:01:32le cinquième mondial offre à la France une 42ème médaille dans ses Jeux.
00:01:36Merci Maureen, on se retrouve dans 30 minutes pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:01:41L'actualité qui est évidemment marquée par la situation au Proche-Orient, ce dimanche
00:01:46l'inquiétude monte avec ce regain de tension, il y a notamment beaucoup d'appels
00:01:51de la part des chancelleries occidentales à quitter le Liban ou encore quitter l'Iran,
00:01:56on va en parler avec notre invité qui est en direct avec nous à distance, c'est Maxime
00:02:00Perez, ancien correspondant en Israël, spécialiste des questions de défense.
00:02:04Bonjour Maxime Perez, merci beaucoup d'être avec nous en direct, je le disais l'inquiétude
00:02:08est très vive en ce moment, on a cette crainte d'un embrasement, quelle est l'atmosphère
00:02:12au Proche-Orient en ce moment des retours que vous avez ?
00:02:16Écoutez, toute la région est en alerte, c'est très clair, il y a ces appels presque
00:02:21de panique venant des pays occidentaux qui appellent leurs ressortissants à quitter
00:02:26trois pays en particulier, le Liban, vous l'avez cité, l'Iran également, mais aussi
00:02:30Israël, même si ces appels remontent déjà à plusieurs jours, cela montre que nous sommes
00:02:36proches de quelque chose qui risque de faire basculer à nouveau la région dans un nouveau
00:02:42cycle de violence avec cette réponse iranienne attendue, mais aussi face au risque de contre-attaques
00:02:51israéliennes qui cette fois, contrairement à ce qui s'était déroulé dans la nuit
00:02:56du 13 au 14 avril dernier, ne se concentrera pas d'intercepter les missiles qui seront
00:03:03tirés contre ce territoire, il y a de plus en plus de messages qui parviennent à la
00:03:08fois de l'échelon politique et de l'échelon militaire en Israël qui appellent à des
00:03:12frappes préventives dès lors que des signaux émanant par exemple des satellites, divers
00:03:23systèmes de détection notamment américains déployés dans le Golfe permettront d'identifier
00:03:27avec précision des préparatifs de lancement de missiles vers le territoire israélien.
00:03:31Il y a assez peu de doutes sur le fait que l'Iran va riposter d'une manière ou d'une
00:03:35autre contre Israël, la question c'est la durée, le timing plutôt de cette riposte
00:03:42et la nature aussi, on voit beaucoup d'éléments contradictoires parfois circuler, qu'est-ce
00:03:46qu'on peut dire à l'heure où l'on se parle sur cette riposte attendue, redoutée
00:03:50de la part de l'Iran ? La seule certitude qu'ont les services de
00:03:56renseignements israéliens et américains c'est que cette riposte sera coordonnée
00:04:02et qu'elle impliquera non seulement l'Iran mais également tous ses satellites, c'est-à-dire
00:04:06ses organisations qu'elle arme et qu'elle finance dans la région, qui combattent en
00:04:11quelque sorte pour sa cause ce fameux croissant chiite, il y a les outils au Yémen, il y
00:04:15a l'Hezbollah au Liban, il y a un certain nombre même d'organisations en Syrie qui
00:04:21font allégeance à la République islamique, on peut citer également les milices chiites
00:04:26irakiennes qui ces derniers mois ont multiplié les tirs de drones en direction du territoire
00:04:32israélien.
00:04:33Donc c'est à cette riposte qu'on s'attend du côté d'Israël mais il y a une volonté
00:04:39du côté du pouvoir iranien de maintenir une certaine opacité, de maintenir le flou
00:04:44à la fois sur le timing et sur le mode opératoire et du côté israélien on n'exclut pas que
00:04:51cette attaque puisse également viser des intérêts israéliens à l'étranger voire
00:04:55des bases américaines dans la région pour l'instant on est réellement dans cette fenêtre
00:05:02qui montre qu'il y a aussi une certaine fébrilité du côté israélien et américain parce que
00:05:09contrairement à la fois d'avant, je parlais tout à l'heure du mois d'avril où les
00:05:14iraniens avaient pris le soin d'avertir un certain nombre de pays arabes, on dit même
00:05:18que les américains avaient un certain nombre de renseignements qui ont permis de mieux
00:05:22préparer cette attaque iranienne à l'époque et bien cette fois c'est réellement un flou
00:05:28qui est maintenu et voulu par le pouvoir iranien pour porter le coup le plus sévère à Israël
00:05:35et pour déstabiliser évidemment ses services de renseignements militaires en particulier.
00:05:41Alors il y a ce que l'on voit, c'est-à-dire les mouvements de troupes américains notamment,
00:05:48les appels à quitter un certain nombre de pays et puis il y a ce que l'on ne voit pas,
00:05:52c'est-à-dire les discussions, les tractations qui peuvent parfois avoir lieu en coulisses.
00:05:55Est-ce que vous avez bon espoir, si je puis dire, qu'il y ait des formes de forces dans
00:06:01la région ou même des forces occidentales, les Etats-Unis par exemple, qui arrivent à
00:06:05dissuader l'Iran d'une riposte qui serait d'une trop grande envergure ?
00:06:09Bien sûr qu'il y a des appels à la retenue mais ils ont assez peu de chances d'être
00:06:15entendus, tant l'Iran se sent humilié par ce qui s'est déroulé sur son sol il y a
00:06:20quelques jours, parce que le Hezbollah, également libanais, souhaite venger la mort de plusieurs
00:06:26de ses commandants militaires dont Fouad Chouker qui a été assassiné au cœur de Beyrouth
00:06:30par une frappe israélienne la semaine dernière, donc il y a une volonté de répondre à Israël.
00:06:37Alors est-ce que des mécanismes, il en existe ?
00:06:40Ce qu'on pourrait dire sans trop d'espoir, c'est qu'évidemment au moment où les négociations
00:06:47entre Israël et le Hamas se poursuivent, malgré ce climat de défiance, la guerre
00:06:52qui se poursuit à Gaza, les éliminations ciblées d'Israël, et bien on pourrait
00:06:57imaginer qu'un accord portant sur un cessez-le-feu, la libération d'otages contre également
00:07:04le retour de plusieurs milliers de détenus palestiniens permettrait dans une certaine
00:07:09mesure d'enclencher un mécanisme de désescalade puisque avec un accord qui mènerait au calme
00:07:18dans la banque de Gaza, l'Iran serait peut-être moins légitime pour s'en prendre à Israël
00:07:23puisque vous le savez, cette guerre au Proche-Orient dure maintenant depuis près de dix mois,
00:07:29il y a une très forte attente pour qu'un cessez-le-feu puisse voir le jour, donc de
00:07:35mon point de vue, c'est le seul mécanisme qui permettrait éventuellement d'arriver
00:07:43à dissuader les Iraniens mais je pense qu'on en est très loin, d'autant que cette riposte
00:07:48iranienne, elle vise à venger la mort d'un chef palestinien, du chef politique du Hamas,
00:07:55donc on voit mal comment un accord pourrait intervenir dans la région, un accord de cessez-le-feu
00:08:02avant que la mort de ce chef palestinien, Ismail Enieh, soit vengée par l'Iran et ses alliés.
00:08:11Merci beaucoup Maxime Pérez d'avoir été en direct avec nous, je rappelle que vous êtes
00:08:14spécialiste des questions de défense. Nous avons été rejoints en plateau par Lauriane Rossy,
00:08:20bonjour, vous êtes ancienne députée, présidente Renaissance des Hauts-de-Seine,
00:08:23et Jean-Marie Godard, bonjour, vous êtes journaliste et écrivain.
00:08:27On l'entendait, il y a un côté assez inéluctable à cette riposte iranienne,
00:08:32la question étant par quels moyens ils vont riposter et sous quel délai également.
00:08:37Oui, la riposte elle est presque certaine puisque l'origine de Téhéran l'a annoncé,
00:08:41comme d'ailleurs les leaders de ces proxys, à commencer par le Hezbollah.
00:08:46L'objectif de l'Iran, il est très clair, c'est de rétablir l'équilibre de la dissuasion,
00:08:50alors la réplique où, quand et de quelle ampleur, on le verra dans les jours qui viennent,
00:08:55mais Israël comme l'Iran n'ont aucun intérêt aujourd'hui à l'escalade,
00:08:59à l'embrasement régional et encore moins au conflit ouvert.
00:09:02L'Iran d'abord parce qu'il n'a pas les moyens de résister à l'aviation israélienne
00:09:07qui est l'une des plus puissantes au monde et encore moins à l'intervention des Etats-Unis
00:09:11qui évidemment soutiendrait Israël dans ce cas présent.
00:09:14D'ailleurs, Biden l'a confirmé, l'a redit à Benjamin Netanyahou il y a quelques jours au téléphone
00:09:19et puis en face, Israël non plus n'a pas intérêt à ouvrir un conflit ouvert,
00:09:23un conflit ouvert notamment au nord avec le Hezbollah alors qu'il a toutes les peines
00:09:27à mener son opération dans le sud de Gaza face au Hamas.
00:09:31On a d'ailleurs vu en avril dernier lorsque l'Iran a mené une attaque massive
00:09:35à coups de 300 drones et frappes de missiles contre Israël,
00:09:39une première dans son histoire depuis son sol,
00:09:41on a bien vu qu'Israël a fait le choix de la mesure et de la retenue sans répliquer massivement.
00:09:46Dernière chose, il faudra surveiller de très près l'élection en novembre, l'élection américaine,
00:09:51parce que si Donald Trump était réélu et que l'on s'est très proche de Benjamin Netanyahou
00:09:56et farouche défenseur d'Israël, il y a fort à parier que la stratégie à la fois iranienne
00:10:01et ou israélienne pourrait évoluer dans les mois qui viennent.
00:10:04Amine Elbaïe, on a tous les yeux rivés vers l'Iran, vers le Liban aussi,
00:10:08dont on va parler juste après, mais l'Iran a été, c'est ce que nous disait aussi Maxime Pérez,
00:10:13touché dans son orgueil, a été humilié par l'élimination d'Ismail Haniyeh
00:10:17et va devoir apporter une réponse forcément.
00:10:20Alors on peut espérer qu'elle soit atténuée, cette réponse, par des tractations qui ont lieu en coulisses.
00:10:25Ce n'est pas forcément la direction que les choses sont en train de prendre en ce moment.
00:10:28Oui, bien sûr, on peut craindre à ce titre une désescalade militaire,
00:10:32mais je crois que le point de départ dans notre lecture et dans notre analyse va démarrer un peu avant quand même.
00:10:41Je dirais peut-être la mort du président Raisi,
00:10:45puisque la mort du président Raisi, du président iranien,
00:10:49a mis au point mort les négociations sur le programme nucléaire iranien.
00:10:54Alors j'entends effectivement l'analyse d'Amouri,
00:10:58et c'est à juste titre qu'il annonce qu'Israël a la première aviation,
00:11:03mais nous avons désormais changé de cap, nous avons changé de dimension.
00:11:08Demain, le risque, c'est un embrasement certes militaire,
00:11:12mais aussi une entrée du nucléaire dans cette opposition.
00:11:16Et avec le nucléaire, c'est simple, il suffit d'un ogive et c'est terminé.
00:11:20Il n'y a pas de gagnant avec le nucléaire, il n'y a que des perdants.
00:11:23Je crois que l'enjeu aujourd'hui, c'est de remettre la diplomatie sur la table des négociations.
00:11:31Je vous rappelle qu'un traité était prévu, en tout cas une conférence pour la paix était prévue à Rome.
00:11:38Et on a comme l'impression qu'à chaque fois qu'une solution est possible,
00:11:43il y a toujours un élément déclencheur qui vient casser cette solution de paix.
00:11:50Le 7 octobre par exemple, c'est une réponse du Hamas pour empêcher la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.
00:11:57Là aujourd'hui, on a encore l'impression qu'à chaque fois qu'une solution de paix peut sortir du lot,
00:12:03il y a toujours un élément déclencheur qui vient reporter à des années-lumière une solution de paix.
00:12:09Et on ne peut que le regretter collectivement.
00:12:11Lauriane Rossi, on va parler dans un instant du sort des ressortissants français au Liban notamment.
00:12:15Mais d'abord votre regard sur cette situation, ces risques d'embrasement qui sont désormais très palpables au Proche-Orient,
00:12:22notamment au Liban, en Iran, avec cette riposte qui est attendue.
00:12:26Est-ce que vous aussi vous faites part de votre inquiétude aujourd'hui ?
00:12:29Oui, cette inquiétude a d'ailleurs été exprimée par la voix française, celle du Président de la République, du ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné,
00:12:37qui appelle évidemment à lutter contre l'escalade de la violence dans cette région du monde,
00:12:45à éviter évidemment que cela s'embrase.
00:12:47Cela a été dit très justement dans une logique de réplique.
00:12:50Et l'enjeu est évidemment de poursuivre autant que ce peut ce processus de paix qui a été engagé,
00:12:55éviter que la sous-région s'embrase davantage, avec un risque qui vient d'être souligné, qui est le risque nucléaire évidemment,
00:13:01et puis protéger les populations, les populations civiles sur place, mais également nos ressortissants,
00:13:06d'où l'appel du Quai d'Orsay à destination non seulement des ressortissants français qui sont sur place,
00:13:12mais des français qui souhaiteraient se rendre au Liban, à ne pas s'y rendre évidemment.
00:13:15Et on va découvrir peut-être la déclaration commune justement de Stéphane Séjourné et Anthony Blinken,
00:13:20qui se sont entretenus ce week-end.
00:13:23Stéphane Séjourné d'abord qui appelle les ressortissants français à quitter le Liban, en l'occurrence,
00:13:31avec des vols commerciaux directs qui sont encore disponibles.
00:13:34Stéphane Séjourné, je le disais, qui s'est donc entretenu avec son homologue américain
00:13:37sur justement les préoccupations communes des deux pays face à la montée des tensions au Proche et au Moyen-Orient.
00:13:43Ils sont convenus d'y se communiquer, de continuer à appeler toutes les parties à la plus grande retenue
00:13:48afin de prévenir tout embrasement régional qui aurait des conséquences dévastatrices.
00:13:52Voilà pour les termes qui sont employés par ce communiqué commun du quai d'Orsay et de la diplomatie américaine.
00:13:59Jean-Marie Godard, on voit là aussi une tentative de faire baisser les tensions de la part de la France et de la part des Etats-Unis.
00:14:05Malgré tout, on le disait, ça semble assez inéluctable qu'il y ait une riposte iranienne dans les heures, voire les jours à venir.
00:14:10Alors moi en plus, mon domaine c'est la sécurité, et notamment la sécurité ici.
00:14:16Et on peut se préoccuper effectivement de ce qui se passe au Proche-Orient,
00:14:22parce que déjà le moindre soubresaut dans cette région peut avoir des répercussions n'importe où dans le monde.
00:14:28Et là en France, il y a les JO en cours, qui sont une vitrine, un spectacle international, une vitrine mondiale.
00:14:35Et je peux vous dire par exemple que les services de sécurité surveillent de très près ce qui se passe,
00:14:41parce que justement, les JO pourraient être un événement sur lequel des groupes pourraient tenter des actions
00:14:49pour avoir un maximum de répercussions et de visibilité.
00:14:54Vous dites que la situation géopolitique, en fait, elle peut aussi servir de prétexte pour des personnes en France, ou ailleurs d'ailleurs, pour passer à l'heure ?
00:15:00D'ailleurs, c'est une des menaces que la DGSI et les services de renseignement surveillent, et ont surveillé en matière de menaces terroristes.
00:15:09Et donc, les JO surveillent un petit peu l'état du monde et ce qui pourrait avoir des répercussions ici.
00:15:14Mais cette situation-là, en particulier, est particulièrement surveillée.
00:15:18Alors, l'un des pays qui cristallise l'attention et les inquiétudes, c'est le Liban.
00:15:23Vous l'avez vu, Stéphane Séjourné appelle les ressortissants français à quitter le Liban.
00:15:28Il y a plusieurs milliers de citoyens français qui sont toujours au Liban, plus de 20 000.
00:15:32Certains d'entre eux ont déjà décidé de rentrer en France.
00:15:36Regardez, nous avons un témoignage d'une citoyenne française qui est de retour du Liban.
00:15:41Elle a été interrogée à sa sortie de l'aéroport à Paris.
00:15:44On a eu un peu peur par rapport aux affolements sur les chaînes qui étaient présentées, les mails qu'on recevait, etc.
00:15:51Mais sinon, honnêtement, c'était assez safe.
00:15:54Franchement, si on n'allait pas dans les endroits qui n'étaient pas recommandés par l'ambassade, on recevait des mails de l'ambassade, etc.
00:16:00Donc franchement, c'était assez safe si on restait dans les endroits recommandés.
00:16:05Je la trouve adéquate dans le sens où le danger est présent et on ne sait pas où il est à n'importe quel moment.
00:16:10Mais on n'a pas vraiment ressenti de peur au centre de Beyrouth depuis la dernière frappe.
00:16:16Donc ça va, mais je pense que c'était plus safe pour nous de rentrer à la maison.
00:16:22C'est important pour les autorités françaises, les autorités diplomatiques françaises aussi,
00:16:25de prendre en compte justement tous les ressortissants qui sont au Liban, en Iran évidemment aussi,
00:16:31et de pouvoir les accompagner, les accueillir pour leur retour s'ils souhaitent quitter le pays, ce qui est d'ailleurs recommandé.
00:16:36Bien sûr, je crois que c'est la responsabilité de chaque État que de veiller à la sécurité de ses ressortissants,
00:16:41non seulement sur le territoire national, mais évidemment à l'étranger,
00:16:44d'où le message du quai d'Orsay concernant les ressortissants français au Liban.
00:16:49Mais au-delà des ressortissants français, c'est également cette préoccupation vis-à-vis des populations civiles sur place,
00:16:55d'où la responsabilité là aussi de la France, en tant que membre également du Conseil de sécurité de l'ONU,
00:17:00que de veiller à ce que la région ne s'embrasse pas davantage, avec un mot quand même très très fort.
00:17:05Quand le communiqué du quai d'Orsay parle de conséquences dévastatrices, le mot est fort.
00:17:09Il faut le prendre à sa juste mesure et évidemment c'est le rôle de la France, entre autres,
00:17:14que de poursuivre tous ses efforts pour avancer sur un processus de paix
00:17:18et faire en sorte que cette escalade de la violence n'augmente pas davantage.
00:17:22Le Liban qui commémore, c'est un hasard du calendrier, aujourd'hui jour pour jour l'explosion du port de Beyrouth.
00:17:27On a vu d'ailleurs des messages du président de la République en ce sens.
00:17:30Alors quelle est l'atmosphère au Liban ? Parce que comme le disait aussi cette femme,
00:17:34il n'y a pas véritablement de danger à portée de vue, si on peut dire ainsi.
00:17:38Mais malgré tout, quelle est l'atmosphère ?
00:17:40Écoutez les précisions de notre correspondante sur place, Clotilde Bigot.
00:17:43Le climat ambiant, c'est très simple. Il y a une inquiétude évidemment, mais il n'y a pas vraiment de panique.
00:17:49Les Libanais sont déjà habitués à ce genre de menaces de la part d'Israël,
00:17:54mais aussi des chancelleries qui demandent à leurs ressortissants de quitter le pays.
00:17:59Ça arrive assez souvent et ça arrive très souvent depuis ces dix derniers mois,
00:18:03parce qu'en fait ça fait donc dix mois qu'Israël menace le Liban d'une guerre totale,
00:18:07de ramener le pays à l'âge de pierre, etc.
00:18:10Donc les Libanais le prennent avec le sourire, mais c'est vrai qu'aujourd'hui il y a une inquiétude qui monte.
00:18:15Mais après, il faut savoir que les Libanais qui sont ici,
00:18:18donc il y a évidemment les Libanais, mais nous sommes aussi en été,
00:18:21donc il y a tous les Libanais qui habitent à l'étranger, qui viennent rendre visite à leur famille,
00:18:25la plupart ont une solution de repli au Liban.
00:18:28Car s'il y a une guerre, la guerre ne sera pas totale,
00:18:31la guerre ne touchera pas tous les quartiers, toutes les villes du Liban.
00:18:35Donc beaucoup ont tout simplement une maison à la montagne,
00:18:37ou alors une solution de repli dans des quartiers chrétiens où le Hezbollah n'a aucune présence.
00:18:42Je regardais, Amine El Baïl, il y a plus de 23 000 Français qui vivent au Liban,
00:18:4621 500 qui sont des ayants droit inscrits sur les listes consulaires,
00:18:50et puis chaque été il y a 10 000 Français de plus, des franco-libanais on l'imagine notamment,
00:18:53qui se rendent au Liban.
00:18:54Donc il y a une forte présence française au Liban,
00:18:57sans parler même des forces militaires qui sont déployées dans le cadre de la fidule.
00:19:01Donc on a des liens évidemment très forts avec ce pays,
00:19:04et quand vous avez les représentants diplomatiques, les autorités diplomatiques
00:19:07qui vous recommandent de quitter parce qu'ils craignent des conséquences dévastatrices,
00:19:11ça a de quoi nourrir une très grande inquiétude quand même pour les Français qui sont au Liban,
00:19:15pour les habitants du Liban de manière générale.
00:19:17Bien sûr, une certaine inquiétude, et on connaît aussi l'intensité des relations culturelles
00:19:22entre la France et le Liban.
00:19:24Je pense évidemment aux Français présents actuellement au Liban,
00:19:29et dire ô combien c'est très difficile de quitter le Liban aujourd'hui.
00:19:33Pourquoi ? Parce que le Liban fait face à non pas une crise mais des crises,
00:19:37en particulier une crise financière.
00:19:40La plupart des Libanais ne stockent plus leur argent dans les banques, d'abord ils ne le peuvent pas,
00:19:44et beaucoup de franco-libanais se placent en soutien de leur famille,
00:19:48et pour pouvoir se placer en soutien de leur famille,
00:19:50ils ont besoin d'être présents physiquement pour leur donner de l'argent en espèces.
00:19:53Si demain on invite nos compatriotes français à quitter le territoire libanais,
00:19:58le risque qu'ils font courir est surtout très important pour eux,
00:20:04mais aussi surtout pour leurs familles.
00:20:07Je pense évidemment à eux parce que ce n'est pas facile,
00:20:11ils doivent évidemment choisir entre laisser leur famille et assurer leur propre sécurité.
00:20:16J'espère la situation en tout cas temporaire,
00:20:20mais ce n'est pas la première fois qu'on invite nos compatriotes français à quitter le Liban,
00:20:24et j'ai l'impression que chaque été d'ailleurs on les invite un peu à quitter le Liban,
00:20:28soit à raison d'une antifada à Gaza,
00:20:30soit à raison de nouvelles menaces du Hezbollah libanais ou de l'Iran envers Israël.
00:20:37On précise d'ailleurs que le Hezbollah a tiré une trentaine de missiles cette nuit à destination d'Israël.
00:20:42La plupart de ces missiles ont d'ailleurs été interceptés par les services aériens de l'État hébreu.
00:20:49Écoutez l'analyse de François Hauteur, il est spécialiste justement du Moyen-Orient.
00:20:54Je pense que la guerre qui pourrait se déclencher malheureusement entre Israël et le Liban
00:21:03pourrait être beaucoup plus grave.
00:21:05C'est la raison pour laquelle aujourd'hui Netanyahu est allé demander son appui aux États-Unis, à Washington.
00:21:16Ce châtiment sévère, on en attend tout à fait les effets.
00:21:21Ce n'est pas les 30 roquettes et l'attentat de cette nuit contre des Israéliens
00:21:28qui constituent pour le moment un châtiment sévère.
00:21:31On va voir comment évoluent les choses, mais on est très inquiet du côté libanais
00:21:36dans la mesure où il y a une vraie volonté israélienne de s'attaquer au Hezbollah.
00:21:44François Hauteur faisait référence à cette attaque qui s'est déroulée ces dernières heures en Israël,
00:21:48l'attaque au couteau.
00:21:49Deux personnes ont été tuées ce dimanche, deux autres blessées dans une attaque qui a eu lieu près de Tel Aviv.
00:21:55C'est ce qu'ont indiqué les services de secours israéliens.
00:21:57La police a indiqué que le suspect palestinien avait été neutralisé avant de succomber à l'hôpital.
00:22:02On peut peut-être écouter les précisions de la porte-parole de la police israélienne
00:22:07à la suite de cette attaque au couteau.
00:22:11Un terroriste s'est approché de ce parc avec un grand couteau et a commencé à poignarder des civils.
00:22:16Le bilan est de quatre victimes, un couple de personnes âgées dont le décès a été déclaré
00:22:21et deux autres personnes dans des états divers selon des sources médicales.
00:22:26La police est rapidement arrivée sur les lieux alors que le terroriste attaquait les civils.
00:22:30Les officiers lui ont tiré dessus et sa mort a été déclarée sur les lieux.
00:22:34Nous sommes en état de guerre, nous demandons aux habitants de rester vigilants.
00:22:38Mais n'oublions pas que la terreur ne dictera pas notre quotidien.
00:22:45À Maury-Bourlais, c'est vrai, on redoute cette riposte de l'Iran,
00:22:48mais dans les faits, il se passe déjà des drames terribles actuellement dans la région.
00:22:52Il y a ces missiles qui sont lancés contre Israël, cette attaque au couteau,
00:22:55et donc on voit que même si on attend une riposte malheureusement d'ampleur,
00:22:59il y a déjà des faits qui se déroulent actuellement sur place.
00:23:02Israël joue sa survie depuis 1948, tous les jours depuis.
00:23:07On l'a vu encore aujourd'hui. Depuis octobre, en réalité, on parlait du Liban,
00:23:11le Hezbollah tire des roquettes sur le nord d'Israël depuis octobre.
00:23:15Au Liban, on a évoqué les liens profonds qui unissaient nos deux pays.
00:23:19En effet, d'ailleurs, Emmanuel Macron s'était rendu, s'était précipité même à Beyrouth
00:23:23quelques jours après l'explosion du port qui avait fait plus de 150 morts et plus de 5000 blessés.
00:23:28Il avait plaidé à l'époque pour la refondation d'un ordre politique nouveau.
00:23:32On a peine à mesurer aujourd'hui quel est l'impact et quelles sont les conséquences de cette initiative.
00:23:36Et puis, je voudrais ajouter que la menace qui pèse aujourd'hui en France
00:23:40sur nos compatriotes, notamment juifs, du fait de la situation au Moyen-Orient,
00:23:45elle est d'autant plus renforcée qu'ont lieu évidemment les Jeux Olympiques
00:23:49qui constituent une vitrine formidable pour les radicaux qui seraient tentés de commettre
00:23:53des actes terroristes ou des attaques ciblées du fait de l'exposition médiatique
00:23:57et puis aussi du fait de la présence sur le sol français des athlètes israéliens
00:24:01et puis de centaines, peut-être de milliers de touristes israéliens venus supporter leurs sportifs.
00:24:07On sait que la sécurité a d'ailleurs été renforcée pour la délégation israélienne.
00:24:11On a aussi, avant de refermer cette première partie, sur les otages toujours retenus dans la bande de Gaza
00:24:16et les négociations se poursuivent, c'est ce que nous a indiqué le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
00:24:22Malgré le regain de tensions, les tractations, les discussions continuent. Écoutez-le.
00:24:29Nous faisons un effort suprême chaque jour pour le retour de tous les otages.
00:24:33J'insiste pour qu'ils le reviennent tous, sans exception.
00:24:36Nous avons pris l'engagement irrévocable de les rendre tous vivants ou morts.
00:24:40C'est pourquoi j'ai donné l'ordre à la délégation de partir pour le Caire, hier, afin de poursuivre les négociations.
00:24:48C'est vrai que l'une des conséquences que l'on redoute de ce regain de tensions, c'est le sort de ces otages
00:24:52qui sont toujours retenus depuis le mois d'octobre dans la bande de Gaza.
00:24:56Benyamin Netanyahou se veut rassurant en disant que les négociations se poursuivent.
00:24:59Malgré tout, la situation qui s'embraserait serait forcément un problème, un obstacle pour leur libération.
00:25:07Oui, c'est ce contre quoi il faut lutter.
00:25:10Non seulement, évidemment, empêcher cet embrassement, cet escalade de la violence,
00:25:14mais faire en sorte que les négociations qui avaient plutôt bien avancé ces dernières semaines
00:25:19concernant la libération de ces otages, et au-delà, sur le processus de paix dans la sous-région, puissent continuer.
00:25:27Même si, évidemment, la situation compromet ces négociations.
00:25:32L'élimination d'Ismail Agné, chef politique du Hamas, qui était parti aux négociations,
00:25:37évidemment, fait peser un risque de torpillage des discussions en cours,
00:25:41qui avaient d'ailleurs repris il y a quelques jours avant.
00:25:43Oui, parce que c'était l'un des interlocuteurs de ces négociations, même s'il sera remplacé.
00:25:48D'ailleurs, je crois que les discussions ont déjà commencé.
00:25:50Voilà ce qu'on pouvait dire sur la situation au Proche-Orient.
00:25:53On y reviendra évidemment longuement tout au long de cette émission.
00:25:56On marque une pause dans Punchline été.
00:25:58Et on revient, on parlera de la situation de la sécurité en France, cette fois-ci.
00:26:01A tout de suite.
00:26:06Punchline été, toujours avec Lauriane Rossi, Amine Elbahi, Amaury Brelet et Jean-Marie Godard.
00:26:12Dans quelques instants, on s'attardera sur l'aspect sécuritaire en France, notamment en cette période de Jeux Olympiques.
00:26:17D'abord, un point complet sur l'actualité avec Maureen Vidal qui nous a rejoint.
00:26:21Rebonjour, Maureen.
00:26:23Deux morts et deux blessés dans une attaque au couteau près de Tel Aviv.
00:26:28Le suspect, un homme palestinien, a été neutralisé par la police israélienne.
00:26:32Il est décédé à l'hôpital à la suite de ces blessures.
00:26:35Une attaque terroriste présumée pour l'heure.
00:26:37Les victimes étaient une femme âgée de 66 ans et un homme de 80 ans.
00:26:41Un homme est décédé à Marseille après une course-poursuite avec un automobiliste.
00:26:46Les faits se seraient déroulés hier soir après un vol à l'arraché.
00:26:49Victime de cet acte, l'automobiliste aurait poursuivi le scooter finissant par le percuter.
00:26:53L'un des occupants est mort, l'autre en état d'urgence absolue.
00:26:56Deux personnes liées à l'enquête ont été interpellées dans la nuit.
00:26:59Un bilan déjà exceptionnel pour les Français.
00:27:02Au JO, le comité olympique s'est vanté ce dimanche et salue la dynamique de l'équipe de France.
00:27:07Objectif, être dans les cinq premières nations.
00:27:09Un défi relevé pour le moment.
00:27:11La France est troisième mondiale.
00:27:14Merci beaucoup chère Maureen et à tout à l'heure pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:27:19On parle beaucoup de sécurité depuis le début de ces jeux olympiques.
00:27:22A juste titre, on dit que tout cela est très bien organisé, qu'il n'y a pas eu d'incidents majeurs.
00:27:26Et c'est vrai, c'est toujours le cas et on espère que ça durera.
00:27:29Il faut rester très prudent, on n'est encore qu'à une semaine de la fin de ces jeux olympiques.
00:27:34Mais peut-être qu'on oublie aussi qu'il se passe encore des choses dans le reste du pays.
00:27:38Ça a parfois été abordé parce que c'est vrai que les forces de l'ordre ont beaucoup été sollicitées pour la capitale.
00:27:42Peut-être un peu moins ailleurs.
00:27:44Il y a un exemple de fait qui continue à se dérouler.
00:27:47Ça s'est produit à Hormeson-sur-Marne.
00:27:49C'est dans le Val-de-Marne, en région parisienne.
00:27:51C'était vendredi matin.
00:27:52Un homme armé d'un couteau a menacé des policiers et a été interpellé.
00:27:56Aucun blessé, heureusement, n'est à déplorer.
00:27:58Le récit est signé Pauline Trévesère.
00:28:02Une extrême violence dans un centre commercial.
00:28:05Vendredi matin, un homme armé d'un couteau menace un agent de sécurité.
00:28:09Écrit à plusieurs reprises à la Ouagbar.
00:28:24Les policiers ont très vite été alertés par la sécurité.
00:28:27Sur place, les forces de l'ordre ont eu affaire à une violente interpellation.
00:28:31Et ont dû évacuer tous les clients du centre commercial.
00:28:35L'individu d'origine tchétchène a menacé la police avec un couteau de 20 centimètres.
00:28:40Et a de nouveau crié à plusieurs reprises à la Ouagbar.
00:28:43Il s'agirait d'un cas isolé.
00:28:46Concernant les attaques au couteau, c'est vrai qu'elles sont très nombreuses.
00:28:49Un organisme avait déterminé qu'il y en a plus de 44 000 par an.
00:28:54Mais là, cette attaque, en fait, on a affaire à un homme qui était déséquilibré.
00:28:59Qui a des troubles psychologiques relativement importants.
00:29:02Et qui n'était pas en mesure d'appréhender correctement ce qu'il faisait.
00:29:06Les motivations exactes de cet homme devront être déterminées.
00:29:09Une enquête a été ouverte.
00:29:13À Maury-Bourla, ça nous montre que finalement, même si on a les yeux rivés vers la capitale,
00:29:17l'hyper-centre de Paris qui est très sécurisé.
00:29:20Il n'en reste pas moins qu'il y a encore des faits,
00:29:23tels que celui qui vient de nous être expliqué,
00:29:25qui peuvent se dérouler, hormesons sur Marne, pour que les gens comprennent.
00:29:28C'est dans la région parisienne, mais c'est assez loin de Paris.
00:29:31C'est dans Val-de-Marne, après Créteil.
00:29:33Et puis, oui, ce sont les fameuses attaques au couteau.
00:29:35120 par jour, selon les dernières statistiques publiées.
00:29:38Puisqu'elles ont été supprimées par le gouvernement d'Édouard Philippe à dessein.
00:29:42Évidemment que la délinquance en France continue.
00:29:45Les derniers chiffres qui avaient été publiés par le ministère de l'Intérieur,
00:29:48avant les Jeux Olympiques, étaient très mauvais.
00:29:50Notamment concernant les violences aux personnes.
00:29:52Et depuis, on a même vu à Paris et sur la plaque francilienne,
00:29:55qui sont censées être sécurisées à mort, grâce à la présence massive de policiers dans les rues.
00:29:59La délinquance n'a jamais été ramenée quasiment à zéro, comme l'a dit Gérald Darmanin.
00:30:03Les vols sans violence se poursuivent, notamment en visant les touristes dans les transports en commun.
00:30:08On a encore vu, il y a quelques jours, une femme de 30 ans violée par un prétendu chauffeur du VTC,
00:30:13en plein jour, dans le 16ème arrondissement.
00:30:15À Marseille, qui fait aussi partie des villes olympiques, et donc sécurisée pour l'occasion.
00:30:20On a vu le président de la Fédération Suisse de Voile,
00:30:23victime d'une tentative d'extorsion avec arme,
00:30:26à la part d'un chauffeur Uber, armé d'une matraque télescopique.
00:30:30Donc voilà, c'est une évidence que la délinquance n'a pas disparu.
00:30:33On n'a pas plus enfermé les délinquants qu'avant.
00:30:37Elle est simplement moins visible du fait de la présence massive policière dans les rues.
00:30:41Et il est évident qu'une fois la parenthèse enchantée sécuritaire
00:30:44refermée à la rentrée à l'issue des Jeux olympiques et paralympiques,
00:30:47on retrouvera les chiffres d'avant et la délinquance sera revenue à son niveau « normal ».
00:30:52Lorraine Rossy, c'est vrai, on a vu le ministre de l'Intérieur démissionnaire
00:30:55se vanter du bilan sécuritaire des Jeux olympiques.
00:30:58Et c'est vrai, à Paris, pour nous, par exemple, qui pouvons circuler à Paris,
00:31:01parfois on se rend compte de cet aspect ultra sécurisé.
00:31:04En revanche, est-ce que ça ne se fait pas aussi un peu au détriment, peut-être,
00:31:07d'autres départements, d'autres régions, qui sont moins dotés en force de l'ordre ?
00:31:11Et on le voit. Alors là, par chance, il n'y a pas eu de blessés.
00:31:14Les policiers ont pu intervenir rapidement.
00:31:16Malgré tout, il y a ce fléau des attaques au couteau.
00:31:1844 000 attaques au couteau par an.
00:31:20Et ça, ça continue malgré les...
00:31:22Ça fait 120 par jour, ce que disait Amaury.
00:31:24Le ministre de l'Intérieur l'a rappelé très justement.
00:31:27Évidemment, nous avons un dispositif exceptionnel déployé autour des Jeux olympiques,
00:31:31donc plus de 30 000 policiers en région parisienne et notamment sur Paris.
00:31:35Mais la répartition des forces de l'ordre a été voulue pour, comment dirais-je,
00:31:41ne pas démunir la province de forces de sécurité.
00:31:44Donc vous avez plus de 15 000 gendarmes et policiers déployés également en province.
00:31:48Et au-delà des épreuves des JO pour assurer la sécurité de tous nos concitoyens.
00:31:52Il l'a rappelé aussi, le risque zéro n'existe pas.
00:31:54Et malheureusement, la vie continue avec son lot de faits divers.
00:31:59Même si je ne qualifierais pas cela, cette attaque au couteau, d'un fait divers.
00:32:03Évidemment, c'est extrêmement grave.
00:32:04Je veux juste rappeler que l'individu a été interpellé.
00:32:06Donc les forces de l'ordre, et d'ailleurs, elles ont toute notre reconnaissance,
00:32:09sont intervenues et ont réussi, évidemment, à maîtriser cet individu.
00:32:13Elles étaient donc au rendez-vous, évidemment, de cette attaque pour maîtriser l'individu.
00:32:18Donc l'enjeu, c'est évidemment d'assurer, parce que nous le devons au monde entier,
00:32:22nous le devons aux Français, la sécurité autour de ces jeux olympiques.
00:32:25Mais permettre également à chacun de nos compatriotes sur l'ensemble du territoire
00:32:29de vivre en sécurité avec, évidemment, des phénomènes de délinquance et de violences graves
00:32:34contre lesquels nous luttons avec acharnement.
00:32:37Jean-Marie Godard, on s'est focalisé sur le dispositif de sécurité parisien.
00:32:41Est-ce qu'on a un peu oublié, peut-être, ce qui pouvait continuer à se passer ?
00:32:44Là, on a une illustration des faits de délinquance qui continuent.
00:32:48Alors là, on est en région parisienne, en grande couronne, on dirait.
00:32:51On en parle moins dans l'actualité, parce que tout le monde est sur les Jeux olympiques.
00:32:54Après, je rejoins ce que vous dites.
00:32:57La sécurité publique du quotidien n'a pas été amoindrie du fait des JO.
00:33:02Et c'est pour ça, d'ailleurs, que le ministère de l'Intérieur a bloqué
00:33:06tous les départs en vacances de 100 % des forces de l'ordre.
00:33:09C'est justement pour avoir un maximum de personnes sur les dispositifs Jeux olympiques.
00:33:14D'ailleurs, il n'y a pas que Paris, il y a 7 ou 8 sites en dehors, en région.
00:33:21Et donc, pour assurer aussi, pour maintenir le niveau de sécurité publique quotidienne.
00:33:28Mais il se passe des choses.
00:33:30Par exemple, en fin de semaine dernière, il y a eu une tentative d'attaque
00:33:36du commissariat d'Alfortville à coup de mortier d'artifice.
00:33:39Bon, il n'y a pas eu de blessés, il y a eu quelques interventions.
00:33:42Déjà dans le Val-de-Marne, Alfortville, c'est le même département que Hormes.
00:33:45Mais il se passe des choses.
00:33:46Et d'ailleurs, dans les statistiques, alors ça, ce sera analysé plus précisément.
00:33:52Mais dans les dernières statistiques du service statistique ministériel de l'Intérieur,
00:33:57les chiffres dont parlait Gérald Darmanin, il y a eu une hausse des cambriolages.
00:34:02Alors, est-ce que c'est parce que les gens sont en vacances ?
00:34:05Il y en a chaque année.
00:34:07Mais est-ce qu'il y a une hausse des cambriolages plus forte ?
00:34:09Parce qu'on a tendance, en ce moment, du côté des forces de l'ordre,
00:34:12ce qui est normal, à regarder ailleurs et à se focaliser un peu plus sur les Jeux olympiques.
00:34:16Les deux étant liés, d'un côté les JO et, par ailleurs, des maisons vides,
00:34:21parce que des gens sont en vacances.
00:34:23On peut saluer le travail, Amine Elbaïd et des policiers
00:34:25qui ont réussi à interpeller cet individu dans ce centre commercial.
00:34:29Malgré tout, on a aussi de quoi s'interroger.
00:34:31D'une part, sur le nombre.
00:34:33Et vous le rappeliez, 120 attaques au couteau par jour.
00:34:36Et sur le fait que, évidemment, les regards sont rivés ailleurs.
00:34:39À la fois les Français, parce qu'il y a les Jeux olympiques,
00:34:41mais est-ce que les autorités, même si on le comprend,
00:34:44n'ont pas démuni les autres régions ?
00:34:46Malgré tout, elles sont aussi focalisées sur l'aspect sécuritaire de ces Jeux olympiques.
00:34:50Oui, bien sûr que nous devons assurer la sécurité des Parisiens,
00:34:53mais aussi des touristes du monde entier.
00:34:55Nous leur devons et nous le devons également pour nos athlètes olympiques.
00:34:58Merci effectivement à nos policiers, à nos gendarmes,
00:35:01qui assurent la sécurité des épreuves des Jeux olympiques.
00:35:04Mais moi, je pense aujourd'hui, je pense aux petits territoires,
00:35:08contrairement à ce que vous venez de dire, Madame Rossi,
00:35:10je pense à ces petits territoires qui ont été déshabillés.
00:35:13On a déshabillé Pierre pour habiller Paul.
00:35:15Ces petits territoires où on a repris un, deux policiers par ville
00:35:19pour aller renforcer Paris, c'est dans ces territoires même
00:35:24où chaque nuit, les policiers doivent choisir
00:35:26entre intervenir pour faire de la prévention
00:35:29ou pour aller interpeller ce cambrioleur,
00:35:32choisir entre interpeller ce cambrioleur
00:35:35ou aller sauver cette femme victime des coups de son mari.
00:35:39Et à côté de ça, n'oubliez pas une chose quand même,
00:35:42c'est que oui, Paris est bunkerisé,
00:35:45mais n'oubliez pas que les Parisiens ont fui la ville,
00:35:48qu'à l'intérieur même de la région parisienne,
00:35:52les camps de migrants ont été expulsés vers les autres territoires.
00:35:56Je rejoins d'ailleurs de tout cœur l'appel du maire d'Orléans.
00:36:00J'ai presque l'impression de vivre à certains points précis.
00:36:03Vous parlez de Serge Groire, parce qu'il avait dénoncé
00:36:06des cars qui arrivaient dans sa ville d'Orléans.
00:36:08On assiste aujourd'hui à un plan de répartition de l'immigration
00:36:13qui n'est pas assumé, il faut le mettre sur la table.
00:36:16Et moi, je pense à ces habitants des campagnes
00:36:19qui n'ont pas envie qu'à côté de chez eux,
00:36:21ça devienne la Seine-Saint-Denis.
00:36:23Voilà, ces habitants-là n'ont jamais été consultés,
00:36:26ces habitants-là ont fui les villes parce qu'ils voulaient la paix,
00:36:30et aujourd'hui, on est en train de ramener à l'intérieur même
00:36:33de ces campagnes plus d'immigration, plus de délinquance,
00:36:37alors que leur message, il a été entendu en principe dans les urnes,
00:36:43c'est justement de lutter contre ça, de renoncer cette immigration.
00:36:48D'ailleurs, en Ile-de-France, l'immigration nous coûte chaque année
00:36:511,2 milliard d'euros par an au titre de l'hébergement d'urgence.
00:36:55Je pense que c'est le moment aussi de faire l'inventaire,
00:36:58mais aussi le bilan, et de dire plus jamais ça.
00:37:00Loriane Rossi, qu'est-ce que vous pouvez répondre
00:37:02à ceux qui accusent le gouvernement plus largement
00:37:05d'avoir procédé à une forme de nettoyage,
00:37:09même si le terme est très mal choisi,
00:37:11mais en tout cas d'avoir essayé de réorienter
00:37:14un certain nombre d'individus vers d'autres endroits,
00:37:17c'est l'exemple qu'a utilisé Amine Elbahi,
00:37:20qui a été le maire après la parole ces dernières semaines.
00:37:23Je voulais juste d'abord réagir sur le premier point,
00:37:25c'est-à-dire l'idée selon laquelle nous aurions déshabillé
00:37:29la province au profit de Paris pour les Jeux Olympiques, c'est faux.
00:37:32Je veux d'abord saluer l'ensemble de nos policiers
00:37:35qui ont tous renoncé à leurs congés estivaux,
00:37:38et remercier leur famille aussi, parce que c'est un sacrifice familial,
00:37:40et c'est grâce à cela notamment que nous arrivons à des effectifs
00:37:43tels que nous pouvons aujourd'hui assurer la sécurité de ces Jeux,
00:37:46tout en préservant un niveau de sécurité maximal en province,
00:37:50sans faire craindre pour la sécurité de nos concitoyens.
00:37:53Sur le deuxième point, et c'est pseudo CAR
00:37:58qui aurait été envoyé vers la province avec des migrants,
00:38:01aucune information officielle là-dessus, là encore.
00:38:04Et d'ailleurs, je veux le dire, parce que je l'ai moi-même vécu en tant qu'élu,
00:38:07ça n'est pas nouveau que de répartir sur l'ensemble du territoire national
00:38:10des demandeurs d'asile.
00:38:12Nous l'avions fait pour des réfugiés ukrainiens,
00:38:15nous l'avions fait pour des réfugiés afghans.
00:38:17Je l'ai vécu moi-même dans les Hauts-de-Seine,
00:38:19lorsque nous les avons accueillis, c'était près de 1000.
00:38:21Ils se sont ensuite installés dans différentes villes de province,
00:38:23où cela se passe bien.
00:38:25Donc il ne faut pas non plus créer d'amalgame et de lien systématique
00:38:28entre l'immigration et la délinquance, d'une part,
00:38:30ce ne sont pas tous des délinquants,
00:38:32ce ne sont pas tous des migrants en situation irrégulière.
00:38:35Vous avez des demandeurs d'asile qui ont obtenu leur statut de réfugiés
00:38:38parce qu'ils ont fui leur pays pour diverses raisons.
00:38:42Je ne peux pas donner des chiffres comme cela
00:38:45et porter des accusations très fortes contre ces populations
00:38:48et nous dire que tous les réfugiés sont les auteurs des...
00:38:51Récoutez la conférence de presse de la préfète de police de Marseille,
00:38:54aux côtés du procureur de la République, en janvier 2024.
00:38:57C'est la préfète de police de Marseille,
00:39:01nommée par votre gouvernement,
00:39:03qui disait en conférence de presse
00:39:06que 67% des faits de délinquance à Marseille
00:39:09sont issus de l'immigration.
00:39:12Ces chiffres, ce n'est pas les miens, c'est les vôtres.
00:39:14Moi, ce que je vous dis simplement, c'est que non, il n'y a pas d'amalgame.
00:39:17Mais simplement vous dire que vous n'avez jamais demandé
00:39:21l'avis des habitants qui habitent dans les campagnes,
00:39:23si oui ou non, ils acceptent d'accueillir tous les migrants.
00:39:26C'est un constat qui a été fait aussi par Gérald Darmanin.
00:39:30Évidemment, il n'y a pas d'angélisme de ma part.
00:39:33Simplement, vous avez eu un propos un petit peu systémique,
00:39:36si je puis dire, sur ce lien.
00:39:39C'est un peu facile d'avancer des chiffres.
00:39:41C'est 1,2 million d'euros et d'associer toute l'immigration.
00:39:45On ne va pas faire un débat de chiffres.
00:39:47La contradiction a pu être apportée suite au propos d'Amine Elbahi.
00:39:50Amaury, vous voulez rajouter quelque chose pour finir ?
00:39:52Deux précisions.
00:39:53D'abord, en effet, les renforts et la suppression des congés d'été
00:39:57ont permis de combler, de compenser en partie
00:40:00la sous-présence dans les régions.
00:40:03Moi, je parle avec des policiers,
00:40:05notamment dans le Val-de-Marne,
00:40:06il y a des policiers en moins du fait des Jeux Olympiques
00:40:08et pas que dans le Val-de-Marne.
00:40:10Par ailleurs, concernant l'éviction des migrants à Paris,
00:40:12c'est une réalité.
00:40:13Ça nous a été confirmé depuis des mois
00:40:14par des sources policières, policières et même de très hauts niveaux.
00:40:17Ça fait près de 6 à 8 mois que l'on expulse massivement
00:40:20les migrants du centre de Paris qui font tâche pour la carte postale
00:40:23par coup de centaines, y compris dans les deux dernières semaines
00:40:26précédant les JO, où on a exploité par dizaines et par bus
00:40:29des migrants dans la région parisienne et plus loin encore.
00:40:32Voilà ce qu'on pouvait dire, en tout cas, sur ce fait divers.
00:40:34On va parler maintenant de la récupération politique
00:40:36autour de ces Jeux Olympiques.
00:40:37Il y a des personnalités qu'on voit partout.
00:40:39Lorraine Roissy, c'est Emmanuel Macron,
00:40:41le premier spectateur de ces Jeux Olympiques,
00:40:43notamment vendredi, je crois qu'il a assisté
00:40:45à toutes les médailles d'or.
00:40:46Premier spectateur ?
00:40:47C'est le premier spectateur.
00:40:48Moi, je dirais médaille d'or de la récupération politique.
00:40:50Vous allez développer ça dans un instant.
00:40:52D'abord, on va regarder le sujet qui est signé Dounia Tengour
00:40:55justement sur le rôle d'Emmanuel Macron
00:40:57dans le cadre de ces JO.
00:40:59Emmanuel Macron qui félicite le champion olympique
00:41:02Léon Marchand, ou encore la collade
00:41:04avec la légende du judo Teddy Riner.
00:41:07Autant d'images où le chef de l'État
00:41:09se montre au plus près des sportifs.
00:41:11Mais l'exercice de communication ne s'arrête pas là
00:41:14puisqu'Emmanuel Macron félicite aussi
00:41:16les athlètes sur les réseaux sociaux.
00:41:18Le roi Teddy, félicitations pour cette finale grandiose
00:41:21et ce quatrième titre olympique. Fierté française.
00:41:23Pour la spécialiste de la communication Magali Vissante,
00:41:27il ne s'agit pas pour autant d'un simple calcul politique.
00:41:30On ne peut pas vraiment parler de stratégie de communication.
00:41:32Ce qu'il ne faut pas oublier, déjà,
00:41:34c'est que le président de la République, chef de l'État,
00:41:36ça fait un moment qu'il travaille sur ces jeux olympiques.
00:41:38Et avant d'être le président de la République,
00:41:40c'est un être humain.
00:41:41Historiquement parlant, Emmanuel Macron
00:41:43est un passionné de sport.
00:41:45Il a toujours été présent, notamment le voyez
00:41:47sur les matchs de foot ou de rugby.
00:41:49Il y a toujours eu des images un peu choc
00:41:51où on le voyait embrassé,
00:41:53dans la ferveur et l'excitation du sport.
00:41:55Mais cette communication quasi quotidienne
00:41:57n'est pas sans conséquences.
00:41:59Là où il faut faire très attention,
00:42:00c'est dans le placement du curseur.
00:42:02Parce qu'en temps normal, Emmanuel Macron,
00:42:04quand il est au contact des citoyens,
00:42:06il n'est pas dans cette dimension émotionnelle, chaleureuse.
00:42:09Donc il y a un décalage relativement important
00:42:12qui pourrait créer une certaine irritabilité
00:42:15de la part du citoyen.
00:42:17Même si le président a décrété une trêve olympique,
00:42:19l'égio reste toutefois un vecteur
00:42:21de communication privilégiée
00:42:23avec les citoyens français.
00:42:25Lauriane Rossy, je me tourne vers vous, évidemment.
00:42:27C'est son rôle au chef de l'État
00:42:29d'être à ce point impliqué dans les performances
00:42:31de nos athlètes.
00:42:33Ce n'est pas une forme de récupération,
00:42:35c'est ce dont l'accusent certains.
00:42:37Je crois que c'est vraiment une fausse polémique.
00:42:39C'est un honneur et une fierté pour la France
00:42:41d'accueillir ces Jeux Olympiques.
00:42:43Emmanuel Macron s'est énormément impliqué
00:42:45dans l'organisation de ces Jeux.
00:42:47Il incarne la voix de la France.
00:42:49C'est son rôle d'être présent aussi
00:42:51aux côtés de nos athlètes.
00:42:53Et je crois qu'à titre personnel,
00:42:55il s'est rencontré avec certains
00:42:57de nos athlètes médaillés.
00:42:59Par ailleurs, il est, comme beaucoup de Français,
00:43:01comme une grande partie des Français
00:43:03ces derniers jours, passionné par ces Jeux
00:43:05et très enthousiaste.
00:43:07On est tous derrière les bleus
00:43:09et ça fait plaisir à voir.
00:43:11Je crois que c'est une mauvaise polémique
00:43:13et que l'ensemble des Français est dans cette ferveur-là
00:43:15et que le président de la République se doit aussi
00:43:17je crois, d'incarner cela.
00:43:19Vous disiez médaille d'or de la récupération.
00:43:21Vous n'êtes pas un peu dure avec le président de la République ?
00:43:23Après, peut-être pareil, à sa place, si on était le chef de l'État,
00:43:25on irait nous aussi soutenir nos athlètes, non ?
00:43:27Il est évidemment dans son rôle
00:43:29de président de la République,
00:43:31que ce soit Emmanuel Macron
00:43:33ou quelqu'un d'autre, il est tout à fait normal
00:43:35que le président de la République puisse
00:43:37féliciter quand même les athlètes
00:43:39qui plus est du Pays Haut.
00:43:41Mais quand même, je note
00:43:43une surenchère dans la communication.
00:43:45Cette surenchère, je ne l'invente pas.
00:43:47Elle se trouve d'ailleurs dans le rapport de la Cour des comptes
00:43:49puisque vous avez cramé la caisse
00:43:51en matière de communication.
00:43:53Vraiment, je prends cet exemple
00:43:55qui a été sidérant.
00:43:57J'ai assisté au combat de Romane Dicot,
00:43:59cette magnifique judocate, très talentueuse
00:44:01et qui malheureusement
00:44:03n'a pu que décrocher la médaille de bronze.
00:44:05Ce qui est déjà très bien.
00:44:07Ce qui est déjà pas mal.
00:44:09Mais on voit Romane Dicot sortir
00:44:11de son combat, sortir du tatami
00:44:13et dans les dix secondes qui suivaient,
00:44:15c'était le président de la République qui venait essuyer ses larmes.
00:44:17Je me mets à la place de Romane Dicot,
00:44:19je perds un combat dans mon pays,
00:44:21j'attends simplement d'avoir un petit temps
00:44:23pour pouvoir aller pleurer tranquillement dans le vestiaire,
00:44:25réconforter mes proches dans les bras.
00:44:27Je n'attends pas forcément d'avoir Emmanuel Macron
00:44:29qui vient avec ses deux pouces, échaîner là.
00:44:31Elle l'a peut-être très bien pris,
00:44:33on n'a pas d'informations sur le fait qu'elle ait trouvé ça déplacé.
00:44:35J'ai trouvé ça assez agaçant quand même
00:44:37cette surprésence de la part du président de la République.
00:44:39Après, qu'il soit présent, c'est tout à fait normal.
00:44:41Le président de la République doit être présent
00:44:43et puis moi je pense que le respect du protocole
00:44:45s'applique à tous.
00:44:47Mais simplement, il y a un protocole olympique
00:44:49et pas de nécessité de surexploiter ces JO.
00:44:51J'ajouterais même qu'on pourrait même étendre
00:44:53cette idée-là à la cérémonie d'ouverture
00:44:55ces Jeux olympiques en réalité.
00:44:57On ne doit pas remettre son casque dans la machine
00:44:59à Minel Bay.
00:45:01Ces Jeux olympiques, pardonnez-moi,
00:45:03mais on le doit aussi à François Hollande.
00:45:05Ce n'a pas forcément été...
00:45:07Je pense qu'il faut quand même
00:45:09le reconnaître modestement.
00:45:11L'attribution, c'était en 2014
00:45:13et c'était François Hollande, président de la République.
00:45:15Je pense même qu'il faut aussi saluer
00:45:17l'action et le travail
00:45:19qu'a mené Bertrand Delannoy,
00:45:21ancien maire de Paris,
00:45:23parce que ça a toujours été un projet
00:45:25pour Paris et pour les Parisiens.
00:45:27Vraiment, nous devons quand même
00:45:29aussi le reconnaître quand il faut le reconnaître.
00:45:31Parmi l'héritage
00:45:33qui pourrait rester de ces Jeux olympiques,
00:45:35il y a la baignabilité de la scène.
00:45:37On a vu des épreuves de triathlons,
00:45:39épreuves masculines et féminines se dérouler
00:45:41en début de semaine dans les eaux de la Seine.
00:45:43Il y a le relais mixte qui doit désormais
00:45:45prendre place à partir de demain.
00:45:47Malheureusement, cela fait deux jours de suite
00:45:49que les entraînements ont été annulés
00:45:51parce qu'il a trop plu sur la capitale
00:45:53et donc la scène n'est plus praticable.
00:45:55Prenons justement la direction
00:45:57du centre de Paris où nous attend Mathilde Ibanez.
00:45:59Bonjour Mathilde !
00:46:01C'est encore un échec pour
00:46:03les organisateurs, cette scène
00:46:05qui serait trop polluée. Qu'est-ce que vous pouvez
00:46:07nous raconter sur ce fleuve
00:46:09qui fait tant parler en ce moment ?
00:46:13Avec Axel Rébeau,
00:46:15on n'a vu aucun athlète se baigner
00:46:17aujourd'hui dans la Seine
00:46:19puisque vous le disiez, elle est jugée
00:46:21trop polluée après ces récentes
00:46:23précipitations. L'entraînement
00:46:25qui était quand même prévu aujourd'hui
00:46:27pour le relais mixte du triathlon
00:46:29a été une nouvelle fois annulé.
00:46:31Une épreuve qui doit pourtant
00:46:33se tenir ici au départ du pont
00:46:35Alexandre III à partir de demain,
00:46:378 heures, si Tony et Stanguay
00:46:39se disent sereins sur la tenue
00:46:41cette épreuve peut être reportée
00:46:43si la Seine est trop polluée.
00:46:45L'épreuve pourrait donc se passer
00:46:47mardi. C'est en tout cas
00:46:49pas la première fois que la Seine
00:46:51met à mal le planning des
00:46:53organisateurs. Le 30 juillet
00:46:55dernier, l'épreuve de triathlon
00:46:57pour les hommes avait été annulée
00:46:59tout comme les deux entraînements.
00:47:01L'épreuve avait quand même pu
00:47:03se faire le lendemain.
00:47:05Merci beaucoup Mathilde Ibanez.
00:47:07Merci également à Axel Rébeau.
00:47:09Votre voix, Mathilde, ne plongez
00:47:11surtout pas dans la Seine malgré le fait
00:47:13qu'elle soit peut-être propre. Vous allez sans doute
00:47:15attraper froid. Soignez-vous
00:47:17bien Mathilde et merci pour toutes ces précisions.
00:47:19Quand même si on revient sérieux à un moment
00:47:211,4 milliard d'euros
00:47:23d'investissement et
00:47:25ça devient encore un sujet au cours de ces
00:47:27Jeux Olympiques. Vous êtes
00:47:29attristé, vous Lauriane Rossy, de voir
00:47:31que la Seine ça devient un problème de jour en
00:47:33jour. On a pu s'y baigner certes mais là
00:47:35on a encore confronté à des difficultés.
00:47:37Des difficultés, je crois
00:47:39qu'il est normal que des prélèvements soient
00:47:41faits et que nos athlètes puissent se baigner
00:47:43sans prendre de risques. Il y a effectivement des épisodes
00:47:45de pluie très importants.
00:47:47Il est tombé l'équivalent d'une semaine de pluie
00:47:49en l'espace de 24 heures la semaine dernière.
00:47:51Je ne doute pas que
00:47:53les épreuves pourront reprendre dès que
00:47:55les analyses le permettront.
00:47:57C'est déjà, je trouve,
00:47:59une chance qu'on ait pu tenir ce défi-là
00:48:01de pouvoir se baigner dans la Seine
00:48:03et organiser ces épreuves magnifiques
00:48:05dans ce cadre-là.
00:48:06Plutôt de l'optimisme pour
00:48:08Lauriane Rossy, Amaury Brelais, est-ce que vous partagez cet optimisme ?
00:48:10Au contraire, vous êtes de ceux qui disent
00:48:12on a investi beaucoup d'argent et
00:48:14on n'en voit pour l'instant pas trop la couleur
00:48:16parce que certes on a pu s'y baigner mais
00:48:18deux entraînements reportés.
00:48:20Le feuilleton continue. Ça fait des mois que la ministre
00:48:22Amélie Oudiak-Astérat et Anne Hidalgo
00:48:24nous promettent que tout va bien se passer,
00:48:26l'eau serait propre, les épreuves auraient lieu.
00:48:28On l'a bien vu, une épreuve a été
00:48:30reportée, plusieurs entraînements
00:48:32et puis cette absence totale
00:48:34de transparence, cette communication soviétique
00:48:36du comité des Jeux Olympiques.
00:48:38Auparavant, durant plusieurs semaines,
00:48:40c'est la mairie de Paris qui communiquait tous les vendredis
00:48:42un compte-rendu, un bulletin bactériologique
00:48:44sur la qualité de l'eau et
00:48:46comme par hasard, le jour
00:48:48du premier jour des Jeux Olympiques,
00:48:50le 26 juillet donc,
00:48:52on a arrêté totalement la communication.
00:48:54Les derniers résultats transparents et totaux
00:48:56ont été communiqués le 23 juillet.
00:48:58Depuis, on a une communication erratique.
00:49:00D'ailleurs, Le Monde a fait un papier
00:49:02et a demandé à solliciter toutes les organisations,
00:49:04toutes les autorités. Personne n'a répondu.
00:49:06Et on apprend d'ailleurs dans cet article que le prochain
00:49:08bulletin transparent sur la qualité
00:49:10de l'eau sera communiqué après
00:49:12les Jeux Olympiques.
00:49:13Et on a eu en revanche une communication de la ministre
00:49:15des missionnaires des sports et des Jeux Olympiques,
00:49:17Amélie Oudéa Castera,
00:49:19qui se veut rassurante.
00:49:21Oui, on démontre
00:49:23une organisation aussi
00:49:25irréprochable que possible,
00:49:27à la fois sur le plan de la sécurité,
00:49:29des transports,
00:49:31de l'accueil touristique,
00:49:33de la santé, de la baignabilité
00:49:35de la Seine.
00:49:37Pas d'inquiétude à ce stade. On est toujours sur le même
00:49:39phénomène avec des pluies qui ont été à nouveau
00:49:41très fortes dans la nuit, notamment
00:49:43de mercredi à jeudi.
00:49:45Des précipitations qui sont anormales pour cette période
00:49:47de l'année et qui créent cette petite
00:49:49vulnérabilité, mais à laquelle
00:49:51nous avons apporté des réponses.
00:49:53Il y a d'abord la résilience de ces indicateurs.
00:49:55On sait qu'au bout de 48 heures,
00:49:57un tout petit peu plus, ça revient
00:49:59vers le vert parce que structurellement,
00:50:01le plan d'action a été délivré, a été réussi.
00:50:03Et s'il faut, il y a
00:50:05quelques heures de contingence qui peuvent jouer.
00:50:07Donc tout ça est
00:50:09en place. Amélie Oudéa Castera
00:50:11qui nous parle de petite
00:50:13vulnérabilité, pour parler de
00:50:15la Seine. Petite vulnérabilité et grosse facture.
00:50:171,4 milliard payé
00:50:19par le contribuable français
00:50:21à part et égale entre l'État
00:50:23et les collectivités que l'on sait déjà
00:50:25surendetter. Je rappelle que l'État
00:50:27a sorti de sa poche 1,1 milliard
00:50:29sur 10 ans pour
00:50:31financer les soins palliatifs en France.
00:50:33Est-ce que l'erreur de départ, Jean-Marie Godard, n'a pas été
00:50:35de ne pas prévoir de plan B jamais ?
00:50:37Il n'a été prévu de plan B alors que
00:50:39le scénario de pluie importante et de pluie
00:50:41abondante avait été envisagé
00:50:43par beaucoup de
00:50:45personnes. Malgré cela, on n'a jamais
00:50:47envisagé de plan B ?
00:50:49Je ne sais pas. Franchement,
00:50:51moi personnellement, je ne me baignerais pas dans la Seine.
00:50:53Voilà.
00:50:55Mais je pense
00:50:57que
00:50:59on aurait peut-être pu prévoir
00:51:01autre chose.
00:51:03Et puis, il y a peut-être d'autres
00:51:05priorités aussi.
00:51:07L'argent qui aurait pu être investi autrement, c'est ce que
00:51:09beaucoup ont dit. En tout cas,
00:51:11Amine Elbaïe a défaut d'utiliser cet argent
00:51:13autrement. Si on utilise
00:51:15cette somme importante, au moins qu'on soit assuré
00:51:17que la Seine soit praticable,
00:51:19baignable, ce qui n'est pas le cas
00:51:21dans les faits. Oui, bien sûr.
00:51:23Le service assainissement
00:51:25mène un
00:51:27travail remarquable.
00:51:29Simplement,
00:51:31dire quand même aux téléspectateurs que
00:51:33c'est là où sont rejetées les matières
00:51:35fécales.
00:51:37Au gris.
00:51:39Le terme un peu plus...
00:51:41Un peu plus polissé.
00:51:45Vous avez bien vu qu'un certain nombre d'entraînements
00:51:47ont été reportés. Et je pense
00:51:49qu'on peut quand même déplorer,
00:51:51notamment pour l'épreuve de triathlon,
00:51:53le manque d'anticipation,
00:51:55évidemment.
00:51:57Je pense qu'il existe d'autres cours d'eau en région
00:51:59parisienne qui auraient pu profiter,
00:52:01en particulier aux territoires,
00:52:03et notamment aux villes de banlieue
00:52:05qui, à part la flamme
00:52:07olympique, n'ont pas réellement bénéficié
00:52:09de l'effet jeux olympiques.
00:52:11J'ai entendu Gérald Darmanin,
00:52:13j'ai entendu
00:52:15Madame Oudéa Castera
00:52:17nous dire, mais c'est chouette,
00:52:19qu'il y aura un super héritage
00:52:21pour les Jeux olympiques.
00:52:23Les Jeux olympiques laisseront leur empreinte,
00:52:25oui, mais en précisant uniquement
00:52:27à Paris. Et pas forcément
00:52:29aux communes limitrophes.
00:52:31Et c'est ça qu'on peut
00:52:33regretter aujourd'hui.
00:52:35Je précise quand même qu'il y a un certain nombre d'épreuves qui se déroulent
00:52:37en Ile-de-France, Père-sur-Minde,
00:52:39pour les épreuves notamment de canoë et kayak,
00:52:41Saint-Quentin-en-Yvelines pour le vélo aussi,
00:52:43le golf.
00:52:45Après, sur le fait que les taux de pollution puissent varier
00:52:47sur la scène et qu'on se retrouve
00:52:49avec des taux qui font que
00:52:51on ne peut pas s'y baigner un jour
00:52:53et puis deux jours après ça revient,
00:52:55c'est pas une piscine non plus.
00:52:57C'est pas un lieu clos, donc forcément c'est soumis
00:52:59aux aléas extérieurs.
00:53:01Mais je pense
00:53:03qu'il y avait d'autres priorités au niveau budgétaire.
00:53:05Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'état
00:53:07de baignabilité de la scène.
00:53:09On va marquer une pause. Merci Loriane Rossi d'avoir été
00:53:11avec nous cet après-midi.
00:53:13On se retrouve dans quelques instants pour aborder
00:53:15le sujet avec de nouveaux invités. A tout de suite.
00:53:21De retour dans Punchline,
00:53:23était encore une heure
00:53:25pour décrypter l'actualité.
00:53:27Aminel Bailly, Amaury Brelet et Jean-Marie Godard
00:53:29sont restés avec nous. Nous avons été rejoints par
00:53:31Shannon Seban. Bonjour. Vous êtes présidente
00:53:33Renaissance de Seine-Saint-Denis. Vous avez remplacé
00:53:35la présidente Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:53:37Merci. Bienvenue sur ce plateau.
00:53:39On parlera politique tout à l'heure, notamment
00:53:41des discussions qui ont lieu en coulisses
00:53:43sur la nomination d'un nouveau gouvernement.
00:53:45J'espère que vous aurez des informations
00:53:47très importantes à nous donner à ce sujet.
00:53:49D'abord, on fait un point complet sur l'actualité
00:53:51avec Maureen Vidal. Rebonjour chère Maureen.
00:53:57Rebonjour Thomas. Bonjour à tous.
00:53:59À la ligne de l'actualité, l'Arabie saoudite appelle
00:54:01ses ressortissants à quitter immédiatement
00:54:03le Liban sur fond de crainte d'escalade
00:54:05au Moyen-Orient entre Israël, l'Iran
00:54:07et ses alliés. Les appels à quitter le pays
00:54:09s'accumulent dans le monde. Après les Etats-Unis
00:54:11et la Grande-Bretagne, la France a également
00:54:13sommé à ses ressortissants de partir du pays.
00:54:15Le sport et la foi
00:54:17se sont réunis ce matin sur le parvis
00:54:19de Notre-Dame de Paris.
00:54:21Les cinq religions assurant l'animation spirituelle
00:54:23du village des athlètes se sont donnés rendez-vous.
00:54:25Les Holy Games ont été organisés
00:54:27par le CIO des Jeux et l'Église catholique.
00:54:29Un véritable message de paix
00:54:31à travers le sport.
00:54:33En tennis de table, Félix Lebrun remporte
00:54:35la médaille de bronze en simple homme à 17 ans.
00:54:37Il a battu le Brésilien Hugo Calderano
00:54:394-0. Il est le deuxième
00:54:41pongiste français de l'histoire à monter
00:54:43sur un podium au JO au terme d'une épreuve individuelle.
00:54:45Le cinquième mondial offre à la France
00:54:47une 42e médaille dans ses Jeux.
00:54:49Merci beaucoup
00:54:51Maureen Vidal. Je peux vous dire que
00:54:53dans la rédaction, nous avons vibré devant les exploits
00:54:55de Félix Lebrun, médaille de bronze.
00:54:57Bravo à lui. Il a été
00:54:59époustouflant, le jeune pongiste
00:55:01de 17 ans. On va parler d'un sujet
00:55:03beaucoup plus grave maintenant. Au Royaume-Uni, la situation
00:55:05est en train de déraper complètement. Beaucoup
00:55:07de manifestations sont
00:55:09organisées dans de nombreuses villes
00:55:11outre-Manche. On va peut-être pouvoir découvrir
00:55:13des images en direct de ces manifestations
00:55:15qui ont démarré depuis quelques jours maintenant.
00:55:17Vous le voyez là, les forces de l'ordre
00:55:19déployées en nombre.
00:55:21Des manifestations organisées dans plusieurs
00:55:23dizaines de villes qui ont d'ailleurs dégénéré
00:55:25dans un certain nombre d'endroits.
00:55:27À Liverpool, à Hull, à Belfast
00:55:29ou encore à Leeds. On rappelle que
00:55:31ces manifestations ont démarré à la
00:55:33suite de l'assassinat
00:55:35de trois fillettes par
00:55:37un jeune homme de 17 ans
00:55:39dont les motivations, le mobile,
00:55:41ne sont pas connues à ce stade.
00:55:43Mais depuis, il y a
00:55:45ces vagues de protestations
00:55:47au Royaume-Uni. On va
00:55:49écouter d'ailleurs d'abord les précisions
00:55:51de notre correspondante sur place,
00:55:53Sarah Monail.
00:55:55Oui, le week-end de tensions se poursuit ici
00:55:57au Royaume-Uni. Vous voyez sur
00:55:59les images, effectivement, il y a des manifestations
00:56:01encore en cours, notamment dans le nord du pays.
00:56:03De toute façon, c'est majoritairement le nord
00:56:05de l'Angleterre qui a été très touché
00:56:07par ces violentes manifestations,
00:56:09notamment hier et puis depuis mardi.
00:56:11De toute façon, depuis mardi soir, ça avait commencé
00:56:13à Southport. Souvenez-vous, la ville
00:56:15endeuillée par cette attaque au couteau,
00:56:17ça avait démarré là, dans le nord-ouest de l'Angleterre,
00:56:19dans cette ville portuaire. Et puis au fil de la semaine,
00:56:21ça s'est étendu à d'autres villes.
00:56:23Mais effectivement, ça reste assez concentré sur le nord
00:56:25de l'Angleterre, sur Sunderland,
00:56:27Leeds, Hull, Stoke,
00:56:29ce genre de villes du nord
00:56:31du nord de l'Angleterre, et puis également Belfast,
00:56:33en Irlande du Nord, ou encore Cardiff, au Pays de Galles.
00:56:35Mais effectivement, les forces de l'ordre restent sur le
00:56:37qui-vive, puisque ces manifestations se poursuivent
00:56:39donc dimanche.
00:56:41La situation qui est évidemment prise très au sérieux
00:56:43par les autorités
00:56:45britanniques, le gouvernement britannique notamment,
00:56:47qui vient d'arriver aux responsabilités
00:56:49il y a quelques semaines. Le Premier ministre
00:56:51d'ailleurs, Keir Starmer, a communiqué
00:56:53il y a quelques instants
00:56:55pour faire part de sa fermeté.
00:56:57Vous regretterez, dit-il, d'avoir participé à ces désordres.
00:56:59Je n'hésiterai pas à appeler cela
00:57:01par son nom, une brutalité d'extrême-droite.
00:57:03Si vous ciblez des gens
00:57:05en raison de leur couleur de peau ou de leur foi,
00:57:07alors c'est de l'extrême-droite,
00:57:09dit le Premier ministre
00:57:11travailliste. À Maurice Brelet, on observe
00:57:13avec beaucoup d'inquiétude
00:57:15cette situation au Royaume-Uni,
00:57:17parce que chaque jour qui passe,
00:57:19il y a de plus en plus de villes
00:57:21où il y a des manifestations qui sont organisées,
00:57:23et des manifestations qui se transforment souvent en violence.
00:57:25Il faut rappeler que ces violences sont
00:57:27en partie liées au manque de transparence
00:57:29des autorités liées
00:57:31à ce meurtre horrible,
00:57:33et à de fausses informations qui vont circuler
00:57:35rapidement sur les réseaux sociaux dans la foulée
00:57:37du meurtre, notamment concernant le suspect
00:57:39que l'on a présenté à tort comme un demandeur d'asile
00:57:41arrivé en bateau l'année passée
00:57:43qui s'appelait Ali Al-Shakati,
00:57:45sous surveillance d'ailleurs visiblement
00:57:47du MIT, selon les propagateurs de cette fausse
00:57:49information. Il n'en est rien en effet,
00:57:51c'est un Galois, en tout cas il est né au Pays de Galles,
00:57:53à Cardiff, il est britannique,
00:57:55d'ascendance rwandaise,
00:57:57c'est tout ce que l'on sait sur lui.
00:57:59Ce qui est sûr, c'est que ces violences
00:58:01qui sont évidemment intolérables et condamnables,
00:58:03elles traduisent une colère
00:58:05dans une grande partie de l'opinion britannique
00:58:07qui n'en peut plus, qui ne supporte
00:58:09plus les conséquences délétères
00:58:11du multiculturalisme, du communautarisme
00:58:13et de l'islamisation.
00:58:15Vous avez aujourd'hui en Grande-Bretagne
00:58:17des quartiers entiers qui sont gangrenés par le
00:58:19communautarisme et l'islamisation, comme à Birmingham,
00:58:21qui est la deuxième ville du pays,
00:58:23qui compte la moitié de la population d'origine immigrée
00:58:25et 25% de musulmans.
00:58:27Moi pour y être allé, j'ai vu ces
00:58:29quartiers, en effet, qui sont entièrement
00:58:31communautarisés. Vous avez depuis
00:58:33des années en Grande-Bretagne
00:58:35une justice
00:58:37islamique autorisée, vous avez ce qu'on appelle
00:58:39des conseils de la charia,
00:58:41autorisés par la justice britannique, alors qu'il n'a
00:58:43évidemment pas les mêmes prérogatives, mais qui permet
00:58:45par exemple de résoudre des divorces
00:58:47au sein de la communauté musulmane. Vous avez
00:58:49aussi des fonctionnaires qui sont voilés, tout cela est
00:58:51autorisé. Vous avez évidemment une dérive,
00:58:53et on l'a observé aujourd'hui, elle est achevée, mais une dérive
00:58:55du parti travailliste, sous la présidence
00:58:57de l'ignoble Jérémy Corbyn,
00:58:59qui a été écarté
00:59:01fort heureusement
00:59:03par le nouveau d'ailleurs Premier
00:59:05ministre. Et puis vous avez une étude,
00:59:07dont je voudrais citer quelques chiffres, qui a été révélée en mars
00:59:09dernier, menée par la Henry Jackson Society,
00:59:11qui a été menée auprès de musulmans britanniques
00:59:13et qui confirmait cette dérive.
00:59:15Où vous aviez seulement 24% des musulmans britanniques
00:59:17qui pensent que le Hamas a commis des meurtres et des
00:59:19viols lors de l'attaque terroriste du
00:59:217 octobre, où vous avez 46% qui pensent
00:59:23que les juifs ont trop d'influence sur la politique
00:59:25et le gouvernement britannique, où vous avez 72%
00:59:27qui estiment qu'Israël porte
00:59:29une initiative raciste, 46%
00:59:31qui ont de la sympathie pour le Hamas,
00:59:3322% qui ont une opinion positive
00:59:35du djihad, et 57%
00:59:37qui sont favorables à l'obligation du halal, par exemple,
00:59:39dans les écoles et les hôpitaux, et ainsi de suite
00:59:41concernant les prières et l'homosexualité,
00:59:43et j'en passe. Aujourd'hui, on l'a vu,
00:59:45l'immigration a été un sujet central
00:59:47des dernières élections législatives
00:59:49et ça a été confirmé
00:59:51d'ailleurs dans les urnes, où on a vu le fameux
00:59:53Reform UK, le parti de
00:59:55Nigel Farage, remporter 5 sièges,
00:59:57un succès qu'on n'avait jamais vu jusque-là.
00:59:59Jeanne, c'est bon, c'est vrai, cette affaire,
01:00:01cette attaque au couteau à Southport, finalement, a été
01:00:03l'élément déclencheur d'un malaise qui, visiblement,
01:00:05était beaucoup plus profond et beaucoup plus ancien aussi.
01:00:07Oui, absolument. Après,
01:00:09je ne vais pas me prononcer
01:00:11sur un drame
01:00:13comme celui-ci, parce que c'est un drame.
01:00:15On a peu d'informations, finalement.
01:00:17On a très peu d'informations, donc je crois qu'il est peut-être un petit peu
01:00:19trop tôt pour se prononcer. En revanche,
01:00:21il y a une chose qui est très claire, c'est que
01:00:23de manière générale, les extrêmes ne sont jamais
01:00:25la solution, et moi, je n'ai jamais bougé de cette ligne
01:00:27et je maintiens aujourd'hui cette ligne-là.
01:00:29Moi, ce que je veux juste dire en l'état,
01:00:31c'est que je ne souhaite pas commenter
01:00:33un drame comme celui-ci, je veux juste m'associer
01:00:35à la douleur
01:00:37des familles, des victimes,
01:00:39parce que c'est absolument terrible quand vous avez des fillettes qui sont
01:00:41âgées de 6 et 7 ans qui perdent la vie dans des conditions
01:00:43comme celles-ci, c'est absolument inacceptable.
01:00:45Donc, m'associer à la douleur.
01:00:47Et ce que l'on voit, Jean-Marie Godard, c'est qu'il y a des manifestations
01:00:49qui se transforment en émeutes.
01:00:51Vous avez d'un côté
01:00:53des conservateurs anglais, des groupuscules
01:00:55d'extrême droite, tels qu'ils sont présentés, en tout cas
01:00:57par les autorités britanniques. Au milieu,
01:00:59les forces de l'ordre, qu'on voit d'ailleurs sur ces images
01:01:01en direct, c'est à Rotterdam.
01:01:03Et puis parfois, de l'autre
01:01:05côté, vous avez des
01:01:07manifestants pro-palestiniens,
01:01:09par exemple, c'est arrivé à Londres.
01:01:11Donc, vous avez en fait
01:01:13deux blocs qui se font face
01:01:15dans les rues britanniques.
01:01:17C'est très compliqué pour assurer
01:01:19la sécurité dans ce cadre,
01:01:21dans ce genre de rassemblement.
01:01:23Et comme toujours,
01:01:25que ce soit
01:01:27là-bas ou ici en France,
01:01:29c'est les forces de l'ordre qui se retrouvent en première ligne
01:01:31à essayer
01:01:33de gérer, enfin de faire en sorte
01:01:35que ça ne dégénère pas trop. Donc, c'est eux
01:01:37qui prennent les coups.
01:01:39Après,
01:01:41le problème, effectivement,
01:01:43c'est qu'on est
01:01:45face
01:01:47à des meurtres qui sont absolument abominables,
01:01:49qui touchent des enfants, avec
01:01:51une émotion
01:01:53qui est exacerbée dans l'opinion publique,
01:01:55qui est tout à fait légitime. Mais malheureusement,
01:01:57derrière, il y a des groupes politiques qui, visiblement,
01:01:59utilisent ça
01:02:01et jettent de l'huile sur le feu, pour justement
01:02:03créer encore plus de tensions dans la société
01:02:05et faire descendre les gens dans la rue.
01:02:07La plupart des manifestations ne sont pas des marches
01:02:09blanches ou des manifestations pacifiques.
01:02:11On voit,
01:02:13j'ai regardé en détail
01:02:15pas mal d'images de différentes manifestations,
01:02:17il y a quand même des gens qui viennent équipés
01:02:19et qui viennent pour
01:02:21sciemment déclencher des incidents
01:02:23et que ça tourne systématiquement
01:02:25à l'émeute. Et ça,
01:02:27ce n'est pas du tout innocent
01:02:29et derrière, il y a des
01:02:31forces politiques à l'œuvre.
01:02:33Le slogan qui est utilisé à Minel Bayi
01:02:35dans ces rassemblements,
01:02:37c'est « trop c'est trop ».
01:02:39Eh bien, justement, « trop c'est trop »,
01:02:41tout ce que vous voulez, et vous pouvez mettre un peu tout ce que vous voulez
01:02:43derrière. – Oui, il faut faire très attention,
01:02:45en fait.
01:02:47J'entends, alors d'abord,
01:02:49évidemment, m'associer à la douleur des familles
01:02:51des victimes. Trois fillettes qui ont été assassinées
01:02:53par un gamin de 17 ans dont on ne connaît
01:02:55absolument pas le profil.
01:02:57Ce qui est certain ici, c'est que
01:02:59ici comme là-bas,
01:03:01ce sont les policiers qui en pâtissent
01:03:03c'est les policiers britanniques
01:03:05qui ont été victimes de jets de briques,
01:03:07de jets quand même
01:03:09de projectiles,
01:03:11des policiers qui ont
01:03:13été blessés sérieusement par des militants
01:03:15d'extrême droite.
01:03:17D'extrême droite. « Trop c'est trop »,
01:03:19ça veut dire quoi ? Parce qu'attention aussi
01:03:21à ces phrases, déjà toutes faites
01:03:23« trop c'est trop », c'est quoi ? Qu'est-ce qu'on veut
01:03:25à la fin ? Une Europe blanche ?
01:03:27Ça veut dire quoi, une Europe blanche ?
01:03:29Ça veut dire que les enfants d'immigrés comme moi,
01:03:31qui aiment la France, qui sont nés en France,
01:03:33ne sont pas forcément les bienvenus non plus.
01:03:35Qu'on ne mette pas tout le monde dans le même sac.
01:03:37Quand on est patriote, on s'indigne face aux violences faites
01:03:39contre les forces de l'ordre. Et aucun patriote
01:03:41en France ne peut comparer
01:03:43la situation Royaume-Uni avec ce qui
01:03:45se passe en France. Moi l'affaire du Royaume-Uni,
01:03:47c'est l'affaire du Royaume-Uni et j'ai envie de vous dire
01:03:49c'est leurs affaires, c'est pas les nôtres.
01:03:51Les nôtres en France, c'est s'assurer
01:03:53que nos frontières,
01:03:55que notre souveraineté
01:03:57prime en premier. Et peut-être
01:03:59dire aussi aux Britanniques,
01:04:01vous avez voulu quitter l'Europe,
01:04:03vous allez aussi reprendre votre frontière.
01:04:05Comment accepter aujourd'hui que la frontière
01:04:07soit à Calais et non pas
01:04:09à Douvres ? Ce sont nos CRS en France
01:04:11qui en pâtissent face à l'explosion
01:04:13d'immigration incontrôlée.
01:04:15Ce ne sont pas les policiers britanniques, ce sont nos
01:04:17CRS qui sont à bout de souffle, qui nous disent
01:04:19on n'en peut plus, stop,
01:04:21trop c'est trop. Et bien désormais,
01:04:23il faut engager le rapport de force
01:04:25avec le gouvernement travailliste
01:04:27et leur redonner leur frontière,
01:04:29leur redonner la maîtrise de leur destin.
01:04:31Nous, nous avons assez à en faire
01:04:33et c'est à nous en France
01:04:35de remettre tous les moyens
01:04:37non pas au nord de la France
01:04:39mais au sud. Regardez ce qui se passe à Menton.
01:04:41Regardez ce qui se passe
01:04:43à la mer Méditerranée.
01:04:45J'entends votre argument, mais Amine
01:04:47et Maïs... C'est une politique migratoire, c'est une politique
01:04:49globale. Vous avez
01:04:51votre argument et je l'entends tout à fait.
01:04:53On voit aussi ce que nous montrent
01:04:55ces images, ce sont les fractures
01:04:57immenses qui traversent aujourd'hui
01:04:59nos démocraties occidentales, en Europe en particulier.
01:05:01Ce qui se passe là au Royaume-Uni
01:05:03n'est pas que propre au Royaume-Uni, même s'il y a
01:05:05des spécificités, évidemment
01:05:07dans le cadre de ce pays, mais
01:05:09on a l'impression quand même qu'il y a des fractures
01:05:11qui s'agrandissent de jour en jour partout
01:05:13en Europe. Les fractures identitaires en effet
01:05:15touchent l'ensemble du continent européen, la France,
01:05:17la Grande-Bretagne, le nord de l'Europe, l'Italie
01:05:19et la Grande-Bretagne a pensé longtemps
01:05:21qu'elle était préservée finalement
01:05:23de cela, de cette dérive
01:05:25par son modèle, grâce à son modèle
01:05:27communautariste, évidemment que non.
01:05:29D'ailleurs même le nôtre, dit assimilationniste,
01:05:31on en voit aujourd'hui les limites.
01:05:33Je voudrais simplement préciser que
01:05:35les violences qui ont eu lieu à Southport
01:05:37étaient unilatérales au début, en effet, elles ont visé
01:05:39très clairement la communauté musulmane
01:05:41à tort, puisque...
01:05:43Il y avait des personnes qui étaient à défendre leur mosquée, qui avaient été prises...
01:05:45Qui avaient été d'ailleurs caillassées, très clairement.
01:05:47Depuis, on a vu des manifestations
01:05:49un peu dans tout le pays, y compris d'ailleurs en Irlande du Nord,
01:05:51en partie pacifiques,
01:05:53toutes n'ont pas dérivé vers la violence,
01:05:55et on a vu s'opposer des groupes, en effet,
01:05:57à droite, nationalistes, très clairement nationalistes,
01:05:59et puis à gauche, des militants
01:06:01palestiniens, pro-palestiniens,
01:06:03reliés d'ailleurs par des anarchistes,
01:06:05qu'on a vus habillés de noir, masqués et armés,
01:06:07et pour certains d'ailleurs, criés Allah Akbar,
01:06:09on l'a vu sur des vidéos qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
01:06:11Mais attention avec le
01:06:13Allah Akbar aussi, parce que vous savez, Allah Akbar,
01:06:15ça veut dire quoi ? Ça veut dire Dieu est grand.
01:06:17Allah Akbar, c'est ce que peut renoncer
01:06:19tous les jours, 5 fois par jour,
01:06:21les musulmans du monde entier.
01:06:23Voilà. Et donc,
01:06:25faisons attention aussi à ce,
01:06:27uniquement à cette information,
01:06:29il a dit Allah Akbar. Oui, mais attendez,
01:06:31tous les musulmans que je croise en France
01:06:33et dans le monde entier
01:06:35disent Allah Akbar 5 fois par jour.
01:06:37C'est pas l'indicateur Allah Akbar,
01:06:39c'est pas l'indicateur d'islamisme.
01:06:41Je veux dire, à un moment, l'indicateur d'islamisme,
01:06:43en particulier au Royaume-Uni,
01:06:45mais pas seulement, j'ai envie de vous dire,
01:06:47sur le continent européen,
01:06:49c'est l'importation
01:06:51d'un islam politique.
01:06:53D'abord, la Grande-Bretagne
01:06:55est exposée, comme le sont un certain
01:06:57nombre de nos quartiers, au salafisme,
01:06:59parce que c'est ça, en réalité.
01:07:01C'est ce que disaient les sondages qui exposaient tout à l'heure
01:07:03à Maury Brolet, avec une idéologie
01:07:05qui est très présente.
01:07:07Et qui se heurte, par ailleurs, à l'idéologie
01:07:09des frères musulmans, qui reste d'autant plus présente,
01:07:11dans les lieux de pouvoir,
01:07:13dans les lieux d'exercice du pouvoir, dans les lieux de socialisation,
01:07:15dans les universités.
01:07:17Tout cela crée effectivement
01:07:19un choc, un choc d'identité,
01:07:21un choc de civilisation,
01:07:23face auquel la France
01:07:25va devoir également répondre,
01:07:27parce que nous ne sommes pas épargnés, face à cette menace
01:07:29qui est une menace identitaire,
01:07:31une menace sociale et une menace culturelle.
01:07:33Si je vous parlais de l'Europe, c'est parce qu'on a
01:07:35d'autres illustrations, justement, de ce
01:07:37climat de tension, de haine même,
01:07:39qui règne parfois. C'est le cas à Amsterdam.
01:07:41La statue représentant
01:07:43Anne Frank a été
01:07:45taguée, Free Gaza,
01:07:47peut-on désormais lire sur cette statue.
01:07:49Évidemment, la date n'a pas été
01:07:51choisie au hasard, puisque
01:07:53c'était un 4 août, il y a
01:07:5580 ans, qu'Anne Frank et sa famille
01:07:57avaient été arrêtées.
01:07:59Et donc, on a découvert
01:08:01cette mention rouge,
01:08:03Free Gaza, taguée
01:08:05sur la statue. Vous voyez même du rouge
01:08:07sur les mains de
01:08:09cette statue d'Anne Frank.
01:08:11Beaucoup d'indignation, évidemment,
01:08:13aux Pays-Bas. Shannon Seban, on a de quoi s'indigner
01:08:15quand on voit une statue,
01:08:17ce que représente Anne Frank aussi
01:08:19dans nos mémoires, dans l'histoire
01:08:21récente de l'Europe,
01:08:23notamment, voir qu'elle est
01:08:25taguée comme ça.
01:08:27Moi, quand j'ai vu passer, effectivement,
01:08:29cette information, j'ai été absolument indignée,
01:08:31choquée et scandalisée,
01:08:33parce qu'on voit bien, encore une fois, que c'est une
01:08:35preuve évidente qu'importation du
01:08:37conflit israélo-palestinien
01:08:39en Europe, il y a. En France,
01:08:41il y a. Et dans le monde entier,
01:08:43il y a.
01:08:45Donc, je crois qu'effectivement, il faut qu'on
01:08:47puisse se réveiller face à des actes comme celui-ci
01:08:49et ne pas laisser passer, ne rien
01:08:51laisser passer, continuer à dénoncer,
01:08:53à condamner sans relâche, parce qu'on
01:08:55voit bien que derrière le symbole qui est
01:08:57attaqué, c'est pas seulement Anne Frank,
01:08:59mais c'est la preuve évidente que
01:09:01l'antisionisme, c'est aujourd'hui
01:09:03une façon déguisée de
01:09:05propager une certaine forme d'antisémitisme.
01:09:07Et moi, c'est ça, aujourd'hui, qui
01:09:09m'agace véritablement. Et donc, moi, je veux
01:09:11qu'on arrête ici avec les faux discours et surtout
01:09:13avec les discours assez hypocrites de celles
01:09:15et ceux qui ne veulent pas mettre des mots derrière des mots.
01:09:17Oui, je le dis, je le redis, l'antisionisme
01:09:19est une forme d'antisémitisme.
01:09:21Et c'est même la forme contemporaine
01:09:23de l'antisémitisme, parce qu'on a
01:09:25du mal à condamner aujourd'hui l'antisionisme
01:09:27là où l'antisémitisme n'est pas
01:09:29une opinion, mais bien un délit.
01:09:31Et moi, je veux aujourd'hui que l'ensemble de la classe
01:09:33politique s'indigne
01:09:35face à des faits comme ceux-là. Parce que ce ne sont
01:09:37pas des faits anecdotiques.
01:09:39Ce ne sont pas des épiphénomènes.
01:09:41On doit tous et toutes s'indigner. On doit
01:09:43tous et toutes ne rien laisser passer.
01:09:45Parce que derrière, c'est la haine de l'autre.
01:09:47Quand je vois cette statue-là, un 4 août,
01:09:49encore une fois, qui est une date extrêmement
01:09:51symbolique, s'allie
01:09:53avec des mains qui ont été recouvertes
01:09:55de sang, véritablement.
01:09:57Ce rouge. Ce rouge, pardon, symbolise
01:09:59le sang. Moi, ça me...
01:10:01ça me fait
01:10:03beaucoup de peine, bien évidemment, mais passer
01:10:05la peine vient le temps de l'action. Moi, j'en ai marre
01:10:07qu'on soit systématiquement dans un discours
01:10:09de victimisation. Et ce que je veux aujourd'hui, c'est que
01:10:11les mentalités changent. Pour ça, il y a du boulot.
01:10:13Et pour ça, il faut que la parole se libère
01:10:15pour condamner sans aucune ambiguïté
01:10:17ce genre d'acte.
01:10:19C'est une peine que l'on partage tous, je pense,
01:10:21à la vue de ces images. Amaury Brelet, ça en dit long
01:10:23aussi sur le climat qui peut régner
01:10:25dans les capitales occidentales.
01:10:27Amsterdam, aujourd'hui, mais on a vu
01:10:29d'autres exemples avant, dans d'autres
01:10:31scénarios, d'autres cas de figure
01:10:33de cet antisémitisme exacerbé.
01:10:35Qui sont en effet la conséquence
01:10:37de l'importation sur le sol français
01:10:39et européen plus largement du conflit
01:10:41israélo-palestinien avec la complicité
01:10:43ici comme ailleurs
01:10:45de l'extrême-gauche généralement politique.
01:10:47Quand vous voyez le message
01:10:49qu'a relayé Madame Sofia Chikirou,
01:10:51députée... Je suis obligé
01:10:53de préciser que nous n'avons jamais authentifié
01:10:55ces messages. Ils ont été beaucoup relayés, commentés
01:10:57même par des élus de gauche. Elle ne l'a pas nié.
01:10:59Elle n'a pas nié. Elle a d'ailleurs été
01:11:01condamnée par une bonne partie
01:11:03du Parti Socialiste et par des associations
01:11:05qui ont d'ailleurs déposé plainte. Et donc, elle a relayé
01:11:07visiblement dans ce message
01:11:09sur Instagram un hommage
01:11:11à Ismail Haniye, le leader terroriste
01:11:13et antisémite du Hamas, qui a le sang
01:11:15de 42 Français sur les mains.
01:11:17Et quand vous voyez ça et que personne
01:11:19à la France Insoumise ne monte
01:11:21au créneau, d'abord pour lui demander
01:11:23des comptes, demander si c'est bien elle
01:11:25qui a relayé ce message
01:11:27et lui demander éventuellement des comptes, c'est parfaitement
01:11:29scandaleux. Un dernier mot Amine Elbaïy sur
01:11:31ce climat, cet
01:11:33antisémitisme qui gagne
01:11:35nos sociétés de jour en jour.
01:11:37Écoutez, c'est très simple. Je
01:11:39m'inscris peut-être un petit peu en faux
01:11:41dans ce qui vient d'être dit.
01:11:43Le conflit israélo-palestinien, il ne s'est pas importé.
01:11:45Ce n'est pas nouveau. Ça fait 70 ans
01:11:47évidemment que
01:11:49deux peuples frères luttent
01:11:51pour un territoire.
01:11:53En France, vous savez, la cause palestinienne,
01:11:55c'est une cause laïque. Elle a été portée
01:11:57par des républicains de droite et de gauche.
01:11:59Je pense notamment
01:12:01par exemple à Dominique de Villepin
01:12:03qui était l'ancien Premier ministre de droite.
01:12:05C'est
01:12:07parce que les partis politiques
01:12:09de droite et de gauche ont déserté,
01:12:11ont abandonné cette question que
01:12:13la cause laïque qui était
01:12:15la cause palestinienne s'est transformée
01:12:17en cause islamiste.
01:12:19Et d'ailleurs dans le même temps, si vous voyez
01:12:21sur Zoll et si vous faites un focus
01:12:23sur Israël-Palestine,
01:12:25c'est le Hamas qui est un parti islamiste
01:12:27qui est une organisation terroriste
01:12:29islamiste qui a repris effectivement
01:12:31le leadership politique
01:12:33sur la question alors que
01:12:35il y a encore 40 ans,
01:12:37ils étaient totalement inexistants
01:12:39et minoritaires.
01:12:41Aujourd'hui, je pense que
01:12:43la seule solution politique
01:12:45possible sur le territoire si on veut éradiquer
01:12:47toutes ces formes de haine et d'idéologie
01:12:49politique, c'est de réoccuper
01:12:51cet espace politique qui est totalement
01:12:53déserté. Un mot très court pour finir.
01:12:55Oui, à propos de Sofia Chikirou, elle a répondu
01:12:57visiblement à Libération à propos
01:12:59de ce message et elle a expliqué
01:13:01qu'elle niait tout soutien aux actes
01:13:03terroristes entre guillemets du Hamas et a affirmé
01:13:05n'avoir rendu aucun hommage entre guillemets
01:13:07mais seulement republier des textes à titre
01:13:09d'information. Chacun jugera.
01:13:11La précision a été apportée.
01:13:13En tout cas, on n'a pas pu
01:13:15authentifier ces messages. Désormais, elle le fait
01:13:17au travers de cette interview à Libération.
01:13:19On parlait de la situation au Proche-Orient
01:13:21avant de refermer cette partie de Punchline
01:13:23été. On va prendre la direction du Proche-Orient
01:13:25parce qu'évidemment, il y a un regain
01:13:27de tensions qui inquiète beaucoup,
01:13:29un risque d'embrasement dans la région
01:13:31et très récemment, ces dernières
01:13:33heures, ce sont les chancelleries
01:13:35américaines, britanniques, françaises
01:13:37ou même saoudiennes qui ont demandé
01:13:39à leurs ressortissants de quitter le Liban,
01:13:41de quitter l'Iran.
01:13:43Certains ressortissants français ont d'ailleurs
01:13:45déjà décidé de quitter
01:13:47le Liban. Regardez ce reportage
01:13:49signé Maxime Lavandie.
01:13:51À l'aéroport de Beyrouth,
01:13:53les files d'attente s'allongent
01:13:55d'heure en heure. Face aux craintes croissantes
01:13:57d'une guerre totale entre Israël et le Hezbollah
01:13:59libanais, de nombreux touristes
01:14:01ont dû écourter leurs vacances.
01:14:03On n'a pas vraiment ressenti de peur au centre de
01:14:05Beyrouth depuis la dernière
01:14:07frappe, donc ça va.
01:14:09Mais je pense que c'était plus safe pour nous de rentrer.
01:14:11Nous ne sommes pas
01:14:13heureux de partir maintenant. J'aurais préféré
01:14:15finir mes vacances d'été ici au Liban
01:14:17et retourner à mon travail à temps.
01:14:19D'autres, les yeux rivés
01:14:21sur les panneaux d'information,
01:14:23cherchent désespérément une solution.
01:14:25Plusieurs compagnies aériennes
01:14:27ont suspendu leur vol vers Beyrouth.
01:14:29Mon vol était prévu
01:14:31pour après-demain, mais il a été annulé.
01:14:33Alors j'ai décidé de voyager aujourd'hui.
01:14:35J'espère que je vais y arriver.
01:14:37L'aéroport de
01:14:39Beyrouth devrait continuer à voir
01:14:41affluer des touristes. Paris,
01:14:43Londres ou encore Washington ont exhorté
01:14:45leurs ressortissants à quitter
01:14:47rapidement le pays.
01:14:49On en parlait tout à l'heure, Shannon Sebon.
01:14:51Il y a plus de 23 000 Français
01:14:53actuellement au Liban. C'est même sans doute
01:14:55davantage encore parce qu'on est en période de vacances.
01:14:57Et là, les autorités diplomatiques françaises
01:14:59leur disent qu'il faut partir maintenant.
01:15:01Ce qui montre bien qu'il y a une inquiétude et une urgence aussi
01:15:03de la situation. Oui, bien évidemment.
01:15:05Mais encore une fois, je crois que
01:15:07mieux vaut prévenir que guérir. Et c'est aussi
01:15:09le rôle de la diplomatie française
01:15:11qui, par la voix de Stéphane Séjourné,
01:15:13notre ministre démissionnaire de l'Europe
01:15:15et des Affaires étrangères, continue d'entretenir
01:15:17des échanges réguliers avec des interlocuteurs
01:15:19dans la région
01:15:21pour faire le point.
01:15:23On le sait tous ici, c'est un conflit qui peut
01:15:25basculer d'un côté comme de l'autre
01:15:27dans un délai
01:15:29qui est extrêmement contraint et restreint.
01:15:31Et donc je crois que oui, aujourd'hui,
01:15:33il est important de pouvoir prendre ces précautions.
01:15:35Encore une fois, on verra comment les choses
01:15:37évoluent. Mais je pense que c'est
01:15:39important pour connaître des Libanais
01:15:41qui sont sur place.
01:15:43Quand ils sont sur place, ils me disent que la situation
01:15:45est normale. En revanche, c'est le rôle
01:15:47de la diplomatie française que d'appeler à la
01:15:49protection de ses ressortissants, bien sûr.
01:15:51C'est tout le paradoxe de la situation et des témoignages que l'on entend.
01:15:53Beaucoup disent qu'ils ne ressentent pas de danger
01:15:55imminent. Mais effectivement, il faut
01:15:57s'y préparer. D'ailleurs, on va peut-être revoir
01:15:59le communiqué qui a été publié
01:16:01ce week-end par les diplomaties françaises
01:16:03et américaines. Un entretien entre Stéphane
01:16:05Séjourné et Anthony Blinken
01:16:07qui ont partagé leurs préoccupations
01:16:09face à la montée des tensions
01:16:11au Proche et au Moyen-Orient. Ils ont convenu
01:16:13de continuer à appeler toutes les parties
01:16:15à la plus grande retenue afin de prévenir
01:16:17tout embrasement régional qui aurait des conséquences
01:16:19dévastatrices pour les pays
01:16:21de la région. Jean-Marie Godard,
01:16:23quand on utilise le terme en diplomatie
01:16:25où chaque mot est pesé
01:16:27« conséquences dévastatrices pour les pays
01:16:29de la région », c'est que véritablement, il y a
01:16:31un enjeu très fort
01:16:33à permettre
01:16:35aux ressortissants français de quitter
01:16:37ces pays. Tout à fait, mais
01:16:39effectivement,
01:16:41aussi en diplomatie,
01:16:43on a la responsabilité
01:16:45d'envisager le pire
01:16:47pour justement protéger des vies.
01:16:49Et il ne faut pas
01:16:51oublier non plus que
01:16:53ce conflit
01:16:55peut aussi avoir des répercussions ici.
01:16:57J'en parlais tout à l'heure, en ce moment
01:16:59on est en plein dans les Jeux Olympiques.
01:17:01Il y a un événement mondial qui est
01:17:03regardé par toute la planète
01:17:05et les services de sécurité
01:17:07ici font très attention
01:17:09à toute
01:17:11initiative de groupe
01:17:13qui pourrait,
01:17:15éventuelle initiative de groupe
01:17:17qui pourrait profiter justement de cette vitrine
01:17:19mondiale pour
01:17:21agir en lien avec le conflit
01:17:23au Proche-Orient. Oui, voilà,
01:17:25en ayant en tête la situation géopolitique
01:17:27internationale pour
01:17:29agir à l'échelle de notre pays.
01:17:31Les services de sécurité ici,
01:17:33en amont des JO, travaillent justement sur la menace
01:17:35terroriste, travaillent sur les différents conflits
01:17:37du monde et notamment celui-là
01:17:39parce que les JO
01:17:41peuvent être, pour des groupes
01:17:43notamment terroristes,
01:17:45une magnifique caisse de résonance
01:17:47internationale pour mener
01:17:49des actions. Amaury Brelet.
01:17:51Le Quai d'Orsay a aussi demandé
01:17:53à nos ressortissants de quitter temporairement
01:17:55l'Iran, dont on connaît
01:17:57la pratique du chantage.
01:17:59Ils ont d'ailleurs, l'un de nos ressortissants,
01:18:01Louis Arnault, qui est un consultant de 35 ans,
01:18:03a été libéré
01:18:05en juin je crois. Il avait
01:18:07participé soi-disant, selon le régime de Téhéran,
01:18:09à des manifestations contre le régime.
01:18:11Je rappelle qu'il reste encore trois Français dans les JO
01:18:13de l'Iran et on connaît la
01:18:15politique scandaleuse de
01:18:17l'Iran que pratique d'ailleurs la Russie
01:18:19d'arrêter
01:18:21et d'emprisonner sous des motifs
01:18:23fallacieux des ressortissants étrangers
01:18:25pour pratiquer la politique du chantage. Donc là aussi,
01:18:27il faut minimiser les risques.
01:18:29Jeanne Seban, on a l'impression que c'est inéluctable
01:18:31cet embrasement, malheureusement.
01:18:33Il y a des tractations en coulisses, certainement
01:18:35et c'est ce que nous disait tout à l'heure Maxime Pérez. Malheureusement,
01:18:37on ne voit pas forcément d'issue
01:18:39par la diplomatie. On a l'impression que la riposte
01:18:41de l'Iran, elle va arriver quoi qu'il arrive.
01:18:43J'ai envie de vous dire, non pas que
01:18:45je sois extrêmement cynique, mais moi je vois
01:18:47pas comment aujourd'hui on peut réussir à négocier avec le
01:18:49Hamas, entre autres,
01:18:51et avec le Hezbollah, qui sont des organisations
01:18:53qui sont terroristes par nature.
01:18:55Et donc, naturellement,
01:18:57vous ne pouvez pas confronter ici
01:18:59Israël, un État qui est un État
01:19:01démocratique, et on peut dire,
01:19:03on peut ici critiquer
01:19:05à foison la politique qui est menée par
01:19:07Benyamin Netanyahou, ça c'est encore un autre sujet.
01:19:09Et loin de moi ici l'idée de vous dire que je la soutiens
01:19:11bien au contraire. En revanche,
01:19:13on ne peut pas ici discuter entre,
01:19:15à mon sens, un État démocratique et des
01:19:17organisations terroristes.
01:19:19Parce que ces organisations terroristes par nature,
01:19:21elles n'ont pas le même objectif qu'un État qui est
01:19:23démocratique, et qui a été, dont
01:19:25le président,
01:19:27etc. a été élu de façon démocratique.
01:19:29C'est deux choses qui sont complètement différentes.
01:19:31Oui, forcément, il y a un
01:19:33décalage dans les niveaux
01:19:35de négociation. Et donc, plus que jamais,
01:19:37oui, c'est dans ce cadre-là que la
01:19:39diplomatie internationale et la
01:19:41diplomatie française, bien évidemment, doivent jouer
01:19:43un rôle absolument crucial pour
01:19:45essayer d'apaiser les tensions. Et c'est tout l'objet
01:19:47effectivement des négociations qui sont menées
01:19:49actuellement avec Emmanuel Macron,
01:19:51avec Stéphane Séjourné, côté français.
01:19:53On va marquer une pause dans Punchline
01:19:55été. Dans quelques instants, on reviendra
01:19:57à nos sujets politiques. Comme promis,
01:19:59nous aurons des informations exclusives
01:20:01de la part de Shannon Seban sur la composition
01:20:03du nouveau gouvernement, les tractations
01:20:05qui ont lieu en ce moment. A tout de suite sur CNews.
01:20:11C'est la dernière ligne droite
01:20:13de Punchline été. Toujours
01:20:15en compagnie d'Amine Elbahi, Amaury Brelet,
01:20:17Shannon Seban et Jean-Marie Godard.
01:20:19On va notamment revenir sur la situation
01:20:21politique, alors que nous n'avons
01:20:23toujours pas de nouveau Premier ministre.
01:20:25Est-ce qu'un non peut se dessiner ?
01:20:27On en parle dans quelques instants. Mais d'abord,
01:20:29on fait un point sur l'actualité avec Maureen Vidal.
01:20:31Rebonjour, chère Maureen Vidal.
01:20:35Deux morts et deux blessés dans une
01:20:37attaque au couteau près de Tel Aviv.
01:20:39Le suspect, un homme palestinien, a été
01:20:41neutralisé par la police israélienne.
01:20:43Il est décédé à l'hôpital à la suite de ses
01:20:45blessures. Une attaque terroriste présumée
01:20:47pour l'heure. Les victimes étaient une femme
01:20:49âgée de 66 ans et un homme de 80 ans.
01:20:51Un véritable bras de fer
01:20:53entre Donald Trump et Kamala Harris.
01:20:55Alors que le candidat républicain
01:20:57plaide pour un duel télévisé sur
01:20:59Fox News le 4 septembre,
01:21:01la démocrate l'accuse de préférer une chaîne
01:21:03favorite de la droite américaine. Kamala
01:21:05Harris souhaite maintenir le débat initialement
01:21:07prévu le 10 septembre sur ABC.
01:21:09Un échange attendu aux Etats-Unis.
01:21:11Et un bilan déjà
01:21:13exceptionnel pour les Français au JO.
01:21:15Le comité olympique s'est vanté ce dimanche
01:21:17et salue la dynamique de l'équipe de France.
01:21:19Objectif, être dans les 5 premières
01:21:21nations. Un défi relevé pour le moment.
01:21:23La France est 3ème mondiale.
01:21:25Merci beaucoup
01:21:27chère Maureen. On va prendre la direction
01:21:29de Marseille.
01:21:31A Marseille, ce samedi soir, vers
01:21:3323h, un automobiliste a percuté
01:21:35deux hommes à scooter après s'être fait voler
01:21:37sa montre de luxe.
01:21:39L'un des passagers est décédé sur place.
01:21:41Regardez les explications de
01:21:44La scène s'est déroulée
01:21:46en plein coeur de Marseille
01:21:48dans le quartier touristique du Pannier
01:21:50aux alentours de 23h.
01:21:52Victime d'un vol à l'arraché, un automobiliste
01:21:54s'est fait justice lui-même
01:21:56en prenant en chasse ces voleurs
01:21:58qui étaient à bord d'un scooter.
01:22:00C'est un quartier où il y a beaucoup de gens
01:22:02le soir qui sortent dans les bars,
01:22:04dans les restaurants.
01:22:06Il s'avère qu'hier soir, il y a eu
01:22:08semble-t-il deux individus qui, en scooter,
01:22:10ont dérobé une montre
01:22:12alors certainement une montre de luxe
01:22:14à une personne.
01:22:16Elle a poursuivi les deux individus en scooter,
01:22:18des jeunes individus.
01:22:20Elle les a probablement percutés
01:22:22faisant un mort et un blessé grave.
01:22:24Loin d'être marginal, le phénomène
01:22:26des vols à l'arraché semble prendre
01:22:28de l'ampleur dans la cité phocéenne.
01:22:30C'est un phénomène qui est assez répandu,
01:22:32le vol de montre de luxe à Marseille.
01:22:34On en voit très régulièrement au moins
01:22:36deux ou trois par semaine.
01:22:38On a des individus qui, pour arracher la montre
01:22:40qui coûtent peut-être 20, 30, 40 000 euros,
01:22:42sont prêts à vous porter,
01:22:44à être extrêmement violents
01:22:46pour la saisir et pour la revendre
01:22:48derrière au marché noir.
01:22:50L'automobiliste à l'origine de l'accident mortel
01:22:52est toujours recherché.
01:22:54L'enquête a quant à elle été confiée
01:22:56à la division de la criminalité territoriale.
01:22:58Pour l'heure, le parquet de Marseille
01:23:00n'a pas communiqué sur cette affaire.
01:23:02On parlait tout à l'heure de l'insécurité
01:23:04dans un centre commercial
01:23:06du Val-de-Marne. On voit qu'à Marseille,
01:23:08il y a toujours des faits de délinquance
01:23:10auxquels, malheureusement,
01:23:12on est un peu habitué maintenant
01:23:14parce que ça fait longtemps
01:23:16que l'on voit ce genre de fait se produire
01:23:18à Marseille. Cette fois-là,
01:23:20il y a une issue qui est quand même dramatique.
01:23:22Oui, se faire justice soi-même
01:23:24est évidemment intolérable. C'est inacceptable.
01:23:26Mais ça en dit long de voir
01:23:28des gens aujourd'hui capables
01:23:30de poursuivre leur agresseur et de mettre
01:23:32leur vie en danger jusqu'à tuer
01:23:34l'un d'eux et à mettre la vie
01:23:36en danger du second.
01:23:38J'ai vu aussi les commentaires
01:23:40sur les réseaux sociaux à cette affaire
01:23:42qui sont en grande majorité
01:23:44assez effarants. On dit « rattrapez-le »
01:23:46pour lui dessermer une médaille. Est-ce que
01:23:48la montre va bien ? Tout ça est tout à fait normal.
01:23:50Il glorifie l'acte de cet automobilisme.
01:23:52Tout à fait. Évidemment, tout cela traduit quoi ?
01:23:54Traduit d'abord le manque
01:23:56d'effectifs policiers,
01:23:58le manque
01:24:00de policiers sur le terrain à Marseille.
01:24:02On sait que les effectifs ont été renforcés
01:24:04ces dernières années, mais pas suffisamment quand on sait
01:24:06l'ampleur de la délinquance à Marseille depuis
01:24:08des années, alimentée en grande partie
01:24:10par le trafic de drogue. On se rappelle tous
01:24:12des déclarations tonitruantes des magistrats
01:24:14marseillais, il y a quelques semaines,
01:24:16qui avaient quasiment présenté la ville
01:24:18comme perdue par le narcotrafic.
01:24:20Et puis ça en dit aussi beaucoup sur le
01:24:22laxisme judiciaire. 90%
01:24:24des Français dénoncent ce laxisme judiciaire
01:24:26et quand le laxisme est là,
01:24:28la justice est là, elle mène à la vengeance,
01:24:30on le voit, et la vengeance au chaos.
01:24:32En absence de réponse
01:24:34des autorités, certains décident de se faire justice
01:24:36eux-mêmes, et c'est évidemment inacceptable.
01:24:38Écoutez, selon la préfète de police
01:24:40de Marseille, Frédérique
01:24:42Camilleri,
01:24:44les étrangers sont responsables
01:24:46de 67% de la délinquance
01:24:48à Marseille. Alors vous parliez de ça de tout à l'heure,
01:24:50mais là on n'est pas véritablement dans le même cadre.
01:24:52Écoutez, ce que je vous dis,
01:24:54c'est qu'au-delà du laxisme
01:24:56judiciaire, qui peut
01:24:58être effectivement librement débattu,
01:25:00et qui peut être mis sur la table, aujourd'hui
01:25:02la France, et en particulier
01:25:04Marseille, souffre
01:25:06de la surreprésentation de l'immigration
01:25:08dans l'explosion de la violence,
01:25:10dans les faits de délinquance...
01:25:12On n'a pas le profil Amine Elbaïd, des personnes qui sont impliquées dans cette affaire ?
01:25:14On n'a peut-être pas le profil,
01:25:16mais quand vous avez
01:25:18deux faits sur trois qui relèvent
01:25:20de l'immigration, vous devez quand même vous
01:25:22interroger sur un sujet quand même
01:25:24important aux yeux des Français,
01:25:26c'est notamment
01:25:28la question de l'exécution
01:25:30des obligations de quitter le territoire français.
01:25:32Vous en avez 100.000 qui sont dressés
01:25:34chaque année, et sur les 100.000,
01:25:36vous en avez 90.000...
01:25:38J'entends tout à fait ce que vous dites, je ne suis pas certain que c'est un lien
01:25:40direct avec l'affaire dont on est en train de parler,
01:25:42on n'a pas les éléments à ce stade.
01:25:44Ce qui est plutôt révélateur dans cette affaire, c'est que
01:25:46des personnes qui sont victimes
01:25:48d'un larcin, d'un vol,
01:25:50veuillent se faire justice elles-mêmes, c'est ça qui
01:25:52est si dérangeant. C'est justement parce que
01:25:54l'État est défaillant que notre
01:25:56appareil administratif ne fonctionne pas,
01:25:58que les Français en viennent
01:26:00justement à se demander s'il ne faut pas se faire
01:26:02justice eux-mêmes.
01:26:04Peut-être, mais il n'y a pas forcément de lien avec
01:26:06l'immigration. Jean-Marie Godard...
01:26:08Je ne vous parle pas de cette affaire en particulier...
01:26:10Moi je vous parle de cette affaire, c'est pour ça que je vous ramenais sur ce sujet-là.
01:26:12Aujourd'hui, Marseille est confrontée
01:26:14au même fait depuis
01:26:16maintenant des années, le temps avance
01:26:18et rien ne change.
01:26:20Jean-Marie Godard, moi c'est surtout
01:26:22sur le fait que quelqu'un décide de se
01:26:24venger, de se faire justice lui-même,
01:26:26c'est ça qui nous alerte dans ce cas-là ?
01:26:28Alors en ce moment, ça finit par arriver.
01:26:30Parce qu'à Marseille,
01:26:32moi j'y ai vécu quelques années,
01:26:34c'est une ville que j'adore, qui est magnifique,
01:26:36que je pense qu'on présente un peu
01:26:38à tort. La ville n'est pas
01:26:40à feu et à sang en permanence,
01:26:42mais c'est aussi une ville qui a des côtés
01:26:44extrêmement violents, où les vols à la tire
01:26:46c'est régulier, où moi
01:26:48j'ai des amis policiers à Marseille
01:26:50qui, quand je suis arrivé, m'ont dit
01:26:52si jamais tu te fais arracher ton portefeuille
01:26:54ou ton portable
01:26:56ou si jamais on te menace pour les prendre,
01:26:58tu les donnes et tu laisses partir en courant
01:27:00parce que si tu essayes de...
01:27:02si tu te rebelles, tu risques de prendre un coup de couteau
01:27:04donc on va pas prendre un coup de couteau
01:27:06pour un portable ou pour un
01:27:08portefeuille ou un paquet de cigarettes.
01:27:12Mais donc, voilà, il y a quelqu'un
01:27:14qui a fini par se mettre
01:27:16à poursuivre ces voleurs en voiture
01:27:18et qui les a percutés,
01:27:20qu'on a tués.
01:27:22C'est terrible d'en arriver à...
01:27:24C'est terrible, mais c'est vrai qu'à Marseille
01:27:26il y a une espèce de...
01:27:28une espèce d'impuissance
01:27:30parce que le phénomène a pris tellement d'importance
01:27:32on parle quand même de la ville qui, l'année dernière
01:27:34et c'est à chaque fois le palmarès
01:27:36régulièrement il y a l'actualité
01:27:38l'année dernière, 47 morts
01:27:40dans des règlements de comptes par balle
01:27:42liés au SUP, dont plusieurs
01:27:44personnes qui n'avaient rien à voir
01:27:46et notamment une étudiante qui a été tuée
01:27:48des ailes alors qu'elle révisait
01:27:50parce qu'une balle a traversé la parole de l'immeuble
01:27:52et on en est déjà
01:27:54à 15 depuis le début de l'année
01:27:562024.
01:27:58Voilà, donc le contexte c'est aussi celui-là
01:28:00quand on parlait de l'action des forces de l'ordre
01:28:02et du sous-effectif
01:28:04de forces de l'ordre, les forces de l'ordre
01:28:06elles se retrouvent à enquêter
01:28:08sur toutes ces affaires avec des morts à la clé
01:28:10et ça veut dire que la délinquance
01:28:12du quotidien, ça veut dire aussi qu'il y a des
01:28:14priorités et qu'il y a un certain nombre d'autres...
01:28:16Pas sur tous les fronts en même temps.
01:28:18Exactement. Il y a un nombre, moi je me rappelle
01:28:20de cambriolages
01:28:22dans les immeubles où
01:28:24à partir du moment où il n'y a pas de violence
01:28:26à personne et que c'est quelqu'un qui est rentré
01:28:28et qui a piqué deux ordinateurs
01:28:30le dossier sera moins prioritaire que quelqu'un
01:28:32qui a été agressé.
01:28:34Et si on élargit effectivement
01:28:36le débat comme le faisait Amine Elbaïe
01:28:38sur la situation à Marseille
01:28:40plus généralement, on sait que c'est une ville où
01:28:42le président de la République a tenté de mettre beaucoup de moyens
01:28:44il y a eu le plan Marseille en grand, il y a eu beaucoup
01:28:46d'ambition à Marseille
01:28:48malheureusement on voit que d'un point de vue sécuritaire
01:28:50il y a encore énormément de difficultés
01:28:52et vous parliez tout à l'heure du fait que vous rejetiez
01:28:54les extrêmes, on peut noter que Marseille est une ville
01:28:56où beaucoup d'habitants ont voté justement
01:28:58pour les extrêmes que ce soit à gauche ou à droite
01:29:00d'ailleurs. Bien sûr parce qu'il n'y a pas
01:29:02de solution magique et vous citiez à très juste
01:29:04titre le plan Marseille en grand
01:29:06qui est un plan absolument
01:29:08remarquable pour doter
01:29:10cette ville qui est particulière de moyens
01:29:12pour
01:29:14engager des travaux
01:29:16importants et notamment des aménagements
01:29:18qui sont essentiels et notamment sur les aspects sécuritaires
01:29:20mais pour voir les effets
01:29:22de ce plan Marseille en grand
01:29:24il faut être un petit peu patient. Mais en revanche
01:29:26moi je vous rejoins sur le fait qu'on ne peut pas être patient
01:29:28face à des drames comme cela. Parce qu'encore
01:29:30une fois ce ne sont pas des épiphénomènes
01:29:32mais ce n'est pas pour autant qu'il faut s'aider aux extrêmes. Ma position
01:29:34elle est encore une fois toujours la même et je vois
01:29:36M. Elbahi qui hoche la tête
01:29:38moi je ne suis pas, et je vous le dis
01:29:40après ma ligne elle peut ne pas plaire à tout le monde
01:29:42mais je ne suis pas pour un lien systématique
01:29:44entre immigration et délinquance
01:29:46de manière générale
01:29:48ici vous l'avez dit
01:29:50c'est un individu qui a décidé de se rendre
01:29:52justice par lui-même
01:29:54ça aurait pu être le cas
01:29:56à Londres ou dans d'autres villes
01:29:58d'Europe ou même ailleurs dans le monde
01:30:00et oui
01:30:02Marseille peut-être il y a une recrudescence aussi des faits
01:30:04qui explique peut-être l'exaspération
01:30:06d'une partie des habitants, des victimes
01:30:08et moi je l'entends cette colère là
01:30:10je l'entends cette colère, elle est légitime et d'ailleurs
01:30:12on doit pouvoir renforcer les effectifs
01:30:14de police et d'ailleurs Gérald Darmanin fait un travail
01:30:16qui est remarquable, vous savez
01:30:18la ville de Marseille elle a été aussi beaucoup connue
01:30:20pour le trafic de stupéfiants
01:30:22et avec l'opération Place Net
01:30:24on a réussi à démanteler
01:30:26dans un bon nombre de
01:30:28points de deal dans notre pays
01:30:30on a réussi à démanteler des points de deal qui étaient
01:30:32enquistés depuis des années
01:30:34de manière temporaire vous répondront peut-être certains qui disent
01:30:36finalement le trafic reprend sa place
01:30:38d'une manière ou d'une autre. Je l'entends mais l'objectif
01:30:40si on prend l'opération Place Net c'était de dire
01:30:42que là où il n'y a pas de consommateurs, il n'y a pas de trafic
01:30:44de drogue, donc moi je veux bien
01:30:46qu'on ait des y'a-qu'à-faut-compte de manière systématique
01:30:48mais effectivement c'est question de la sécurité
01:30:50ça nécessite des moyens, il y a eu un plan
01:30:52qui a été mis en oeuvre, je comprends la colère
01:30:54des habitants mais je pense qu'il ne faut pas non plus
01:30:56faire un lien systématique
01:30:58Tout le monde veut réagir
01:31:00après les propos de Shannon Seban, donc je vais vous donner la parole
01:31:02chacun votre tour, Amine Elbahi allez-y
01:31:04après on finira sur ce sujet
01:31:06C'est quand même inadmissible, je suis désolé
01:31:08je suis désolé Shannon Seban
01:31:10je suis désolé mais on ne peut plus entendre ce discours
01:31:12voyez-vous, moi
01:31:14ma famille est aussi originaire de Marseille
01:31:16j'ai grandi dans les quartiers populaires à Roubaix
01:31:18vous me parlez d'un plan
01:31:20le plan Marseille en grand
01:31:22mais ça fait depuis maintenant
01:31:2430 ans qu'on fait des plans
01:31:26qui ne marchent pas, avant ce plan
01:31:28Marseille en grand
01:31:30il y avait le plan rue, on a mis des milliards
01:31:32d'euros dans les quartiers populaires
01:31:34on a arrosé les quartiers d'argent public
01:31:3690 milliards d'euros
01:31:38versés dans les quartiers populaires
01:31:40au titre de la politique de la ville
01:31:42mais rendez-vous compte un instant
01:31:44je prends les téléspectateurs à témoin
01:31:46notamment ceux qui habitent dans les petites villes
01:31:48qui nous disent, mais si vous nous donnez
01:31:5010% de ce que vous donnez à Marseille
01:31:52vous allez peut-être rétablir
01:31:54notre quotidien parce que dans ces campagnes
01:31:56il n'y a pas de service public, et s'il faut brûler
01:31:58casser et voler pour avoir de l'argent
01:32:00pardonnez-moi, mais vous rétablissez la loi du plus fort
01:32:02et ce n'est pas ça qu'on veut pour notre pays
01:32:04ce qu'il faut c'est
01:32:06rétablir l'appareil administratif, responsabiliser
01:32:08les bailleurs sociaux, remettre de l'ordre
01:32:10mettre fin aux logements
01:32:12sociaux à la vie, expulser
01:32:14les délinquants des logements sociaux
01:32:16parce qu'on sait parfaitement que la drogue
01:32:18le trafic de drogue, il n'a pas lieu
01:32:20au vieux port, il a lieu au quartier nord
01:32:22il a lieu dans les quartiers où on a
01:32:24attribué tout pour ceux qui ne travaillent pas
01:32:26et rien pour ceux qui travaillent
01:32:28donc pour vous c'est parce qu'on a accordé des logements sociaux
01:32:30à certains individus dans notre pays
01:32:32l'explosion de la drogue et de la violence à Marseille
01:32:34elle se fait essentiellement dans les quartiers nord
01:32:36ou alors nous n'habitons pas dans le même pays
01:32:38mais simplement
01:32:40il faut arrêter ce discours de victimisation
01:32:42et du social
01:32:44c'est un peu
01:32:46la loi du plus fort
01:32:48on va distribuer la parole après
01:32:50on a simplement l'impression aujourd'hui d'avoir un Etat
01:32:52fort avec les faibles
01:32:54fort avec ceux qui payent des impôts
01:32:56ceux qui payent des taxes, qui travaillent dur
01:32:58et qui ont le sentiment que rien ne change
01:33:00et faible avec les forts, faible avec les caïds
01:33:02qui ont le droit à la panoplie
01:33:04de ce que notre système social
01:33:06peut leur attribuer sans aucune contrepartie
01:33:08une courte réponse Shannon Seban et puis après je vous donne la parole
01:33:10une très courte réponse parce que je crois qu'effectivement
01:33:12on ne peut pas avoir une réponse
01:33:14moi je suis absolument d'accord avec M. Elbahi quand il dit
01:33:16qu'il faut pouvoir traiter le mal à la racine
01:33:18en revanche je ne vois pas aujourd'hui en quoi
01:33:20attribuer un logement social est une source
01:33:22pour sûre de délinquance
01:33:24il y a des liens qu'on ne peut pas faire
01:33:26ce sont des raccourcis qui pour moi
01:33:28n'ont pas de sens
01:33:30je vous le dis et donc je préfère davantage
01:33:32qu'on mette effectivement
01:33:34les moyens pour renforcer
01:33:36si je peux juste terminer M. Elbahi
01:33:38pour renforcer
01:33:40les mesures
01:33:42qu'on renforce davantage
01:33:44les mesures liées au domaine éducatif
01:33:46là oui, là je vous dis oui
01:33:48qu'on renforce davantage la répression envers le mineur
01:33:50là je vous dis oui, qu'on renforce
01:33:52davantage effectivement
01:33:54l'expulsion des personnes qui sont visées
01:33:56par des OQTF, là je vous dis oui
01:33:58mais ne faites pas un lien systématique
01:34:00entre le logement social
01:34:02C'est pas un débat à deux, Amine Elbahi et Jeanne Saubon
01:34:04on va distribuer un peu la parole et on va passer à autre chose, Jean-Marie Godard
01:34:06Il y a une grande responsabilité notamment sur Marseille
01:34:08des pouvoirs publics de manière générale
01:34:10depuis des décennies
01:34:12où on a laissé dériver un certain nombre
01:34:14de quartiers complètement, on les a laissés à l'abandon
01:34:16moi j'ai rencontré des habitants
01:34:18du quartier Nord
01:34:20où j'étais allé avec Abdoulaye Canté
01:34:22le policier, il y a quelques années
01:34:24sur une opération
01:34:26de discussion
01:34:28sur les rapports
01:34:30jeunes polices
01:34:32la cité où je suis rentré
01:34:34il y avait quelques autorités locales
01:34:36qui étaient venues
01:34:38on a un sentiment d'abandon mais total
01:34:40il y avait des mères de famille qui étaient là
01:34:42qui expliquaient, il y en avait une notamment
01:34:44qui expliquait qu'à un moment
01:34:46il y a une question qui leur a été posée
01:34:48vous avez besoin de quelqu'un, qui est-ce que vous appelez ?
01:34:50la réponse c'était personne parce que de toute façon personne ne va venir
01:34:52c'est des gens qui appellent le 17
01:34:54parce qu'il y a des violences conjugales
01:34:56sur le palier d'en face
01:34:58et qui se voient répondre
01:35:00mais venez au commissariat demain
01:35:02parce qu'on ne peut pas envoyer une patrouille de 3 personnes
01:35:04parce que c'est trop dangereux pour nous
01:35:06c'est un problème qui est ancien
01:35:08mais aussi où il n'y a plus aucun service public
01:35:10et en plus
01:35:12c'est des quartiers qui sont complètement excentrés
01:35:14qui n'ont pas de transports
01:35:16justement en parlant de logements sociaux
01:35:18et moi je n'ai pas rencontré que des délinquants
01:35:20il y avait un point de deal juste en face du local associatif
01:35:22où on faisait la réunion
01:35:24ils étaient installés tranquillement
01:35:26ils étaient chez eux
01:35:28mais
01:35:30avec des gens qui disaient
01:35:32par exemple la question de déménager
01:35:34ne se posait même pas
01:35:36pour certaines de ces mères
01:35:38qui disaient mais à l'extérieur c'est pas pour nous
01:35:40elles avaient intégré un truc comme ça
01:35:42un travail vraiment profond qu'il faut mener
01:35:44pour désenclaver ces quartiers
01:35:46Marseille c'est aussi un grand port
01:35:48et qu'il y a de tout temps toujours eu des trafics
01:35:50et que je rappellerai quand même que
01:35:52la French Connection
01:35:54qui avait fait de Marseille l'un des plus grands
01:35:56l'une des villes
01:35:58où il y avait
01:36:00les plus grands laboratoires
01:36:02de fabrication
01:36:04d'héroïne
01:36:06il n'y avait aucun rapport avec l'immigration à l'époque
01:36:08et c'était
01:36:10Zampa et plusieurs parrains
01:36:12et c'est
01:36:14on est quand même allé
01:36:16là il y avait aussi des règlements de comptes
01:36:18et la corruption
01:36:20aussi était telle
01:36:22et les parrains
01:36:24mafieux se sentaient tellement
01:36:26chez eux qu'ils sont allés jusqu'à
01:36:28faire abattre un juge en pleine ville
01:36:30à une heure de l'après-midi boulevard Michelet
01:36:32c'était en 1981 donc
01:36:34voilà quoi. Le mot de la fin avec vous
01:36:36Amaury Brunet. Oui on paye depuis des décennies
01:36:38l'impéricide de l'Etat, l'inaction de nos responsables
01:36:40politiques avec
01:36:42à Marseille sur un terreau historique criminel
01:36:44toutes les faillites de l'Etat
01:36:46la faillite de l'éducation nationale
01:36:48l'irresponsabilité parentale
01:36:50l'immigration massive et incontrôlée, le laxisme
01:36:52judiciaire et évidemment l'échec
01:36:54total de la lutte contre le trafic de stupéfiants
01:36:56on nous parle des opérations place nette
01:36:58qui sont des opérations de communication
01:37:00qui ne font absolument rien
01:37:02pour faire refler le trafic sur le long terme. Elles sont efficaces
01:37:04mais éphémères.
01:37:06On mérite quand même de permettre à des habitants
01:37:08même de manière ponctuelle
01:37:10de retrouver une forme de calme.
01:37:12Voilà pour le débat qu'on a eu sur Marseille, sur un ton
01:37:14peut-être plus léger, quoique
01:37:16on va parler de politique maintenant
01:37:18puisque nous allons avoir en exclusivité
01:37:20le nom du nouveau Premier ministre.
01:37:22C'est Shannon qui pourra nous donner plus.
01:37:24En revanche c'est Aurore Berger qui a pris la parole
01:37:26dans les colonnes du Figaro
01:37:28la ministre démissionnaire de l'égalité
01:37:30femme-homme. Elle donne quelques pistes
01:37:32et on va en discuter ensemble parce que c'est assez intéressant
01:37:34on connait le tropisme d'Aurore Berger
01:37:36plutôt à droite
01:37:38du spectre politique du camp
01:37:40présidentiel. Voilà ce qu'elle dit.
01:37:42D'autres questions prioritaires se posent.
01:37:44La décentralisation, les services publics de proximité
01:37:46le rétablissement de l'ordre, de l'autorité
01:37:48et de la laïcité. Et sur ces points
01:37:50les propositions portées par
01:37:52Laurent Wauquiez et son groupe La droite républicaine
01:37:54ne sont pas irréconciliables
01:37:56avec celles du Bloc central. Premier appel
01:37:58du pied donc d'Aurore Berger à destination
01:38:00de Laurent Wauquiez. Et on voit
01:38:02la deuxième citation qui est
01:38:04un peu plus explicite. Seul le Bloc central
01:38:06et les Républicains ne sont pas prisonniers d'une alliance
01:38:08contre nature et peuvent s'élargir.
01:38:10Nous devons, sans attendre, nous
01:38:12entendre pour gouverner.
01:38:14Et pour finir, quelques noms sont même avancés
01:38:16par Aurore Berger pour
01:38:18justement être le futur Premier ministre
01:38:20Xavier Bertrand, Miffel Barnier
01:38:22ou Gérard Larcher ont une expérience
01:38:24solide de gouvernement, du Parlement et du
01:38:26compromis. Nous n'avons pas besoin
01:38:28d'un gouvernement technique mais d'un gouvernement
01:38:30politique avec des gens expérimentés
01:38:32qui savent construire des compromis.
01:38:34Shannon Seban, est-ce qu'on a parmi ces
01:38:36trois noms le potentiel futur Premier
01:38:38ministre qui sera choisi par Emmanuel Macron ?
01:38:40Vous savez,
01:38:42moi ce qui m'amuse toujours, c'est qu'avant un
01:38:44remaniement ou avant effectivement
01:38:46une nouvelle vague dans la composition
01:38:48d'un nouveau gouvernement, on a toujours des spéculations
01:38:50qui sont parfois...
01:38:54On assiste effectivement à beaucoup de spéculations
01:38:56sur les noms du nouveau Premier ministre
01:38:58ou des nouveaux membres du gouvernement.
01:39:00Je crois que ce qui doit véritablement nous intéresser
01:39:02c'est que derrière la question d'un nom,
01:39:04moi ce qui m'intéresse c'est quelle est la majorité
01:39:06qui va pouvoir se dégager
01:39:08à la fois du potentiel
01:39:10Premier ministre et du gouvernement qui sera formé
01:39:12à l'issue. Et donc moi ce qui m'intéresse
01:39:14et ce qui intéresse notre majorité,
01:39:16le Bloc central, mais ce qui intéresse aussi
01:39:18les Françaises et les Français, c'est de savoir
01:39:20comment est-ce que ce nouveau gouvernement
01:39:22pourra avancer pour faire passer un budget,
01:39:24pour avancer en mettant en place et en mettant
01:39:26en oeuvre des réformes très concrètes
01:39:28sur un bon nombre de sujets qui concernent à la fois
01:39:30la droite et la gauche,
01:39:32mais surtout comment est-ce qu'on va pouvoir avancer
01:39:34en dépassant les clivages politiques
01:39:36dans l'intérêt des Français et dans l'intérêt du pays.
01:39:38Donc moi, outre les spéculations
01:39:40sur les noms, moi ce qui m'intéresse
01:39:42outre ce portrait robot là,
01:39:44c'est de savoir comment est-ce qu'on dégage une majorité.
01:39:46Et moi je prends souvent en exemple
01:39:48l'exemple de l'Union européenne.
01:39:50Au Parlement européen,
01:39:52le compromis ça fait partie
01:39:54de la culture du quotidien.
01:39:56C'est le cas dans beaucoup de pays en Europe,
01:39:58pas véritablement en France.
01:40:00Je crois qu'effectivement dans une composition
01:40:02qui est celle aujourd'hui de notre Assemblée,
01:40:04il faut pouvoir plus que jamais dépasser
01:40:06les clivages, dépasser les querelles d'égo
01:40:08et apprendre à travailler à la fois
01:40:10avec la droite modérée
01:40:12et avec la gauche modérée.
01:40:14C'est là où je voulais en venir. J'entends votre vœu
01:40:16d'une coalition, d'une culture,
01:40:18de la coalition en France qui n'est pas le cas.
01:40:20Ce qui est intéressant dans les propos
01:40:22d'Aurore Berger, c'est qu'elle tend la main quand même
01:40:24à la droite, exclusivement. C'est-à-dire que les trois noms
01:40:26qu'elle donne sont quand même issus de la droite.
01:40:28Elle-même, dans les thèmes qu'elle aborde
01:40:30de rétablissement de l'ordre, l'autorité, la laïcité,
01:40:32on comprend que là aussi ce sont des valeurs
01:40:34plutôt défendues par le pacte
01:40:36législatif proposé par l'Eurovoquais.
01:40:38Vous, vous faites partie de ceux qui disent, il ne faut pas aller
01:40:40que vers la droite, il faut aussi tendre la main
01:40:42aux sociodémocrates, aux partis socialistes par exemple.
01:40:44Ah oui, absolument, absolument.
01:40:46Et moi je n'aurais le sens...
01:40:48Est-ce que vous arriverez à les faire s'entendre ? Parce qu'en fait,
01:40:50l'objectif français, c'est d'avoir finalement en même temps
01:40:522.0, c'est-à-dire que vous allez reprendre
01:40:54encore des anciens socialistes
01:40:56et des anciens républicains pour former
01:40:58une sorte de majorité
01:41:00relative. Je l'entends, mais moi
01:41:02je trouve qu'aujourd'hui, on a plus que jamais
01:41:04une polarisation du paysage politique
01:41:06et des Français autour
01:41:08à la fois d'un bloc, moi je trouve,
01:41:10d'un bloc, de trois blocs.
01:41:12Le bloc de gauche, le bloc du centre
01:41:14et le bloc de droite. Et donc moi je crois que plus que
01:41:16jamais, il faut pouvoir revenir à ce dépassement
01:41:18du clivage politique. Parce que si vous faites l'erreur
01:41:20de gouverner qu'avec la droite, ou si vous faites
01:41:22l'erreur de ne gouverner qu'avec la gauche,
01:41:24l'un et l'autre vous reprocheront de faire l'impasse
01:41:26sur une partie de l'opinion des Français.
01:41:28Et moi c'est absolument ce que je souhaite éviter.
01:41:30De la même façon, je regrette
01:41:32qu'au sein du bureau de l'Assemblée nationale,
01:41:34le rassemblement national ne soit pas représenté.
01:41:36Parce que c'est faire l'impasse sur 11 millions
01:41:38de Français. Beaucoup d'entre vous le regrettent, mais personne
01:41:40n'a vraiment agi pour que ça n'arrive pas.
01:41:42Alors moi j'étais...
01:41:44Je ne suis pas...
01:41:46Je ne suis pas députée bien évidemment, mais je suis
01:41:48le chose de très près. Et donc je ne crois pas
01:41:50que c'est aujourd'hui en invisibilisant
01:41:52une partie
01:41:54des Français que vous réussissez aujourd'hui
01:41:56à apaiser le pays. On doit pouvoir répondre
01:41:58aujourd'hui aux préoccupations
01:42:00des électeurs de gauche,
01:42:02de droite, et réconcilier
01:42:04tout cela autour d'un bloc effectivement
01:42:06qui se veut central, mais avec un gouvernement
01:42:08élargi. On ne pourra pas avancer
01:42:10et c'est sinon le risque assuré
01:42:12d'une motion de censure à tous les coups.
01:42:14On appelle... Chanel Nsoban, on appelle
01:42:16au dépassement des clivages. Aurore Perger,
01:42:18elle tend la main clairement à la droite, et exclusivement
01:42:20à la droite dans cette interview au Figaro.
01:42:22Oui, mais enfin on nous refait le coup du
01:42:24en même temps. C'est le en même temps nouveau,
01:42:26c'est 2.0, épisode 2,
01:42:28mais c'est la même chose. Le même en même temps qui a mené
01:42:30à la dissolution qui nous mène aujourd'hui à
01:42:32l'instabilité politique et institutionnelle que l'on connaît.
01:42:34Quant à la main tendue
01:42:36à la droite, il est vrai mathématiquement
01:42:38que la seule coalition,
01:42:40la seule majorité entre guillemets qui pourrait
01:42:42résister à une motion de censure,
01:42:44c'est en effet celle qui pourrait
01:42:46se créer autour du bloc central,
01:42:48probablement allié
01:42:50avec une partie de la droite,
01:42:52éventuellement avec une partie de la gauche, mais qui
01:42:54pour l'instant s'y refuse.
01:42:56Quant à le choix
01:42:58de M. Bertrand, si jamais
01:43:00le choix se concrétisait, c'est la mort
01:43:02des Républicains, c'est certain. Il faut quand même
01:43:04rappeler qu'il y a plus de liens aujourd'hui idéologiques
01:43:06entre le Rassemblement National
01:43:08et les Républicains, qu'entre les Républicains
01:43:10et le parti de M. Macron.
01:43:12J'ajoute enfin que la période actuelle,
01:43:14on le sent bien, est totalement parasitée
01:43:16par la présidentielle qui vient, que cela concerne
01:43:18Gabriel Etal ou Laurent Wauquiez.
01:43:20On a fini sur ce sujet
01:43:22parce que je voudrais vous soumettre cette information
01:43:24qu'on vient de découvrir. Ce sont
01:43:26nos confrères de la presse belge
01:43:28qui se font l'écho de cette information.
01:43:30Une triathlète belge, hospitalisée
01:43:32après sa baignade dans la Seine, l'équipe
01:43:34a déclaré forfait. Voilà l'information
01:43:36qui nous parvient. C'est Le Soir qui cite
01:43:38un autre journal
01:43:40belge. Claire Michel a été hospitalisée
01:43:42après sa baignade dans la Seine,
01:43:44forçant l'équipe belge à déclarer forfait pour le
01:43:46triathlon mixte de lundi.
01:43:48L'athlète se trouve à l'hôpital, selon
01:43:50Le Quotidien, depuis quatre jours, infectée par la
01:43:52bactérie E. coli.
01:43:54On parlait tout à l'heure de la baignabilité
01:43:56de la Seine. Il y avait des
01:43:58polémiques autour de l'argent
01:44:00investi, du résultat.
01:44:02Là, on a quand même un aspect, une illustration très concrète
01:44:04des dangers que peuvent encourir
01:44:06les triathlètes. C'est le premier
01:44:08gros couac de ces Jeux olympiques. C'est cette information
01:44:10où on va avoir plus d'éléments, je pense,
01:44:12dans les prochaines minutes. C'est le premier
01:44:14gros couac, Amine Elbahi, si tout cela
01:44:16s'avère de l'ampleur
01:44:18dont nous parlent les médias
01:44:20belges. Bien sûr, on sait que la Seine
01:44:22est polluée. Autant le choix de la Seine
01:44:24a été plutôt un bon choix
01:44:26pour la cérémonie d'ouverture
01:44:28des Jeux olympiques. Autant
01:44:30on peut s'interroger du manque d'anticipation
01:44:32parce qu'on sait la Seine est très polluée
01:44:34et on la sait aussi
01:44:36pas forcément adaptée
01:44:38pour accueillir une épreuve, cette fois-ci,
01:44:40des Jeux olympiques.
01:44:42On ne peut qu'adresser
01:44:44tous nos bons voeux de rétablissement
01:44:46à cette athlète belge
01:44:48et regretter peut-être sur ce point
01:44:50un manque d'anticipation.
01:44:52Je précise qu'on a même eu
01:44:54un communiqué de la part
01:44:56de l'équipe belge de triathlon qui confirme
01:44:58le fait que cette triathlète
01:45:00est malade et donc le retrait
01:45:02de cette compétition.
01:45:04Nul doute qu'on en parlera
01:45:06de cette actualité, de cette information
01:45:08dans le courant de la soirée. C'est déjà la fin
01:45:10de cette émission. Merci à tous les quatre de m'avoir
01:45:12accompagné. Je remercie également les équipes
01:45:14qui m'ont aidé à préparer
01:45:16cette émission. Dans quelques instants, vous avez rendez-vous
01:45:18pour Face à Face, animé
01:45:20par Thierry Cabane. Quant à moi, je vous retrouve
01:45:22à 21h pour Soir Info.
01:45:24A tout à l'heure sur l'antenne des E-News.
01:45:30Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org