• il y a 3 mois
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00Bonjour à tous, soyez les bienvenus dans Punchline en direct sur CNews, nous sommes ensemble jusqu'à 19h avec ce soir pour m'accompagner autour de la table Georges Fenech, soyez le bienvenu cher Georges, je crois que le jeune est également avec nous.
00:00:13Bonsoir Geoffroy, bonsoir à Nathan Devers et à Karim Zeribi.
00:00:17Nos débats dans un instant bien sûr comme chaque soir, vous en avez l'habitude juste après l'essentiel de l'actualité avec Adrien Fontenot. Bonjour Adrien.
00:00:24Bonjour Johan, bonjour à tous. L'abbé Pierre accusé d'agression sexuelle par plusieurs femmes selon un rapport d'Emmaüs et de la Fondation Abbé Pierre.
00:00:36Des faits commis entre la fin des années 70 et 2005 parmi les accusatrices, l'une d'entre elles était mineure au moment des faits.
00:00:42L'église catholique en France a exprimé sa profonde compassion et sa honte. L'ontant personnalité préférée des français, l'abbé Pierre est décédé en 2007.
00:00:50Un jeune homme appartenant à la mouvance néo-nazie a été interpellé ce mercredi dans le bar 1. Il est soupçonné de projeter des actions violentes pendant les Jeux Olympiques.
00:00:57Le suspect de 18 ans avait menacé sur une boucle du réseau Telegram de s'en prendre à la drag queen mini-majesté, porteuse de la flamme olympique.
00:01:04Et puis promesse tenue pour Anne Hidalgo, la maire de Paris s'est baignée dans la Seine à 9 jours des JO.
00:01:09Une baignade sur 100 mètres en compagnie du président du comité d'organisation, Tony Estanguet.
00:01:13Anne Hidalgo qui parle d'un jour de rêve plus de 100 ans après l'arrêté préfectoral qui avait interdit la baignade dans le fleuve.
00:01:19Merci beaucoup Adrien. La France a donc un gouvernement démissionnaire depuis hier soir. Les ministres sont désormais chargés d'expédier les affaires courantes.
00:01:28Combien de temps cela peut-il durer ? Gabriel Attal est resté flou mais ce sera long.
00:01:34C'est le président de la République qui nommera le moment venu un nouveau premier ministre, un nouveau gouvernement.
00:01:41Il l'a indiqué dans le communiqué de presse. Il souhaite que les forces politiques puissent travailler.
00:01:45Il nous a dit ce matin que ça pourrait durer quelques semaines. On a déjà eu par le passé des situations où ça a duré plusieurs jours.
00:01:52Passer plus lointain plusieurs semaines c'est déjà arrivé.
00:01:55Georges Fenech, combien de temps est-ce que cette situation peut tenir selon vous ?
00:01:59Déjà je pense qu'elle va tenir au minimum jusqu'au mois de septembre.
00:02:02On ne peut pas imaginer que pendant les JO il y ait encore des bouleversements politiques au niveau du gouvernement si tant est qu'une majorité se dégage.
00:02:11C'est loin d'être fait. Mais ça ne pourra pas durer aussi au-delà d'un certain temps. Je ne sais pas qui pourra y mettre un terme.
00:02:18C'est le président de la République qui a les cartes en main.
00:02:20Vous mettez où le curseur par exemple ?
00:02:21Moi le curseur je le mets courant septembre. Courant septembre il faudra bien qu'il y ait un premier ministre, une plateforme gouvernementale, des ministres de plein exercice.
00:02:30Combien de temps durera le gouvernement ? Ça personne ne peut le dire.
00:02:34Est-ce qu'il y aura une majorité suffisante pour éviter à la première loi une motion de censure ?
00:02:40Ça aujourd'hui personne ne peut le dire parce qu'on ne sait pas, moi je ne sais pas en tout cas, vous je ne sais pas, mais moi je ne sais pas s'il y aura un gouvernement de droite ou de gauche.
00:02:49On va en parler longtemps.
00:02:50Pour l'instant je n'en sais rien.
00:02:52Donc tout dépendra effectivement de la capacité des uns et des autres à trouver le bon chemin avec sagesse.
00:02:59Vraiment, il faut passer au-dessus de certains intérêts ou carrière personnelle pour arriver à faire fonctionner ce pays.
00:03:06Mais Geoffroy Lejeune, néanmoins, on a un gouvernement démissionnaire.
00:03:09Ça va durer, si je comprends bien, au moins deux mois.
00:03:11C'est ce que semble dire Gabriel Attal, ce que semble dire au moins le président de la République.
00:03:15Est-ce qu'un pays qui a quand même de nombreux problèmes à régler,
00:03:18il y a une dette colossale, il y a un problème de pouvoir d'achat, il y a une crise de sécurité, la maîtrise de l'immigration,
00:03:24est-ce que la France peut se permettre d'avoir un gouvernement démissionnaire qui ne prend pas vraiment de décision dans cette situation ?
00:03:30C'est une bonne question, je ne suis pas certain qu'on puisse se le permettre en effet.
00:03:33Moi ce que je trouve intéressant, je suis d'accord avec tout ce que Georges a dit,
00:03:37et Gabriel Attal soulignait dans le sujet que vous nous avez montré que c'était déjà arrivé, après tout, de gérer les affaires courantes, etc.
00:03:42Sauf que toutes les fois où c'est arrivé, on savait ce qui allait ensuite advenir.
00:03:46On savait qu'elle serait la future majorité, qu'elle serait la future autonomie du gouvernement, qu'il y aurait une direction, etc.
00:03:50Là, on n'en sait rien.
00:03:52Et en effet, l'incertitude sur savoir si on aura un gouvernement de droite ou un gouvernement de gauche, elle existe, elle est même pleine et entière.
00:03:58Et donc c'est cette situation, avec en plus une pression extrêmement forte des oppositions, et notamment de l'opposition d'extrême gauche,
00:04:04qui dit vous jouez la montre, vous jouez les prolongations, vous n'êtes plus légitime, etc.
00:04:08C'est une situation, pour le coup, je pense, jamais vue.
00:04:10On va parler de la situation à gauche, justement, puisque la situation s'envenime de jour en jour.
00:04:15Les négociations pour tenter de se mettre d'accord sur le nom d'un éventuel Premier ministre sont rompues.
00:04:21Les coups entre la France Insoumise et le Parti Socialiste sont désormais portés par médias interposés.
00:04:26Marine Tondelier ne cache plus son exaspération. On l'écoute.
00:04:30Je suis écœurée, j'en ai marre. Je suis fatiguée, parce que ça fait quand même six semaines qu'on y est.
00:04:34Et je suis désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises et aux Français, et en particulier à celles et ceux qui nous ont élus.
00:04:39Donc je pense qu'il faut dire maintenant les choses.
00:04:41Il faut dire que les communistes et les écologistes, depuis notre victoire, parce que, oui, nous avons gagné,
00:04:46que personne ne s'y attendait, que nous l'avons fait, que nous en étions extrêmement émus,
00:04:50nous et tous nos électeurs, on a suscité beaucoup d'espoir.
00:04:52Cet espoir s'est transformé en colère. Notre joie s'est transformée en honte.
00:04:56Moi, je suis comme les Français. Je suis comme nos électeurs. Les écologistes sont comme vous.
00:05:00Ils regardent ce truc et ils disent « mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? ».
00:05:03Et on passe des heures et des heures à essayer de trouver des solutions.
00:05:07Là, il n'y a plus de table de négociation, il faut le dire.
00:05:10Karim Zeribi, Marine Tendelier dit « je suis écœurée ».
00:05:13C'est vrai que ce sont des mots forts quand même dans la bouche d'une responsable politique
00:05:16qui, en plus, parle de ceux qui sont censés être ses alliés.
00:05:21Oui, mais on a tous conscience quand même que tous les regards du monde
00:05:24sont braqués sur nous avec ces Jeux Olympiques,
00:05:26qu'on a une rentrée scolaire qui va être encore difficile
00:05:29parce qu'on a des profs qui ne sont pas en nombre suffisant.
00:05:34Il y a des vraies problématiques à traiter.
00:05:37Donc, il va falloir gérer les affaires courantes jusqu'à cette échéance-là.
00:05:40Après, d'ici là, par la manière dont les choses se déroulent,
00:05:45je ne pense pas que la gauche soit capable de se mettre d'accord
00:05:48parce qu'il y a une frange qui est plus radicale.
00:05:51Cette frange radicale ne veut céder à aucune concession,
00:05:54ni sur le programme, ni sur le choix des personnalités.
00:05:59Est-ce que cette gauche-là a envie de se mettre d'accord ?
00:06:01Est-ce qu'elle a envie d'aller à la matinée ?
00:06:02Fondamentalement, on ne le sait pas.
00:06:04Vous avez raison.
00:06:05Peut-être que la réalité, c'est qu'ils n'ont pas envie de gouverner,
00:06:08même s'ils font mine que ce soit le cas.
00:06:12Je crois qu'on a quand même une gauche radicale
00:06:15et une extrême droite qui est un peu marginalisée.
00:06:17Moi, ce que je vois à la rentrée, si vous me permettez,
00:06:20c'est la possibilité de nommer une personnalité
00:06:23qui puisse rassembler ce que j'appelle les Républicaines des deux rives.
00:06:26Je ne vois que ça comme possibilité, je dirais,
00:06:29de tenir pour notre pays dans l'intérêt national.
00:06:33Que les uns et les autres, à un moment donné,
00:06:36fassent un peu preuve d'humilité.
00:06:41Et ça peut aller des écologistes aux socialistes
00:06:44jusqu'aux Républicaines de l'autre côté,
00:06:46en passant par Renaissance, Le Modem et Horizon.
00:06:48On va parler de cette grande coalition.
00:06:49Et j'en termine en disant qu'il y a une personnalité
00:06:51qui, pour moi, pourrait peut-être fédérer tout ça,
00:06:54parce qu'elle l'a fait dans sa région, c'est Xavier Bertrand.
00:06:57On va parler de Xavier Bertrand parce que c'est effectivement un nom
00:07:00qui revient un peu ces dernières heures.
00:07:02Mais on reste à gauche quand même,
00:07:04parce que Karim Zeribi dit quelque chose qui est intéressant,
00:07:06me semble-t-il, vous dites.
00:07:08Je ne suis pas certain que l'extrême gauche ait envie d'aller à Matignon.
00:07:11Ça ressemble un peu à une forme de trahison des électeurs,
00:07:14parce que les électeurs qui ont voté pour le Nouveau Front Populaire,
00:07:16ils en pensent quoi de tout ça, Nathan Devers ?
00:07:18Écoutez, il me semble que tous les électeurs
00:07:22qui ont voté ou non pour le Front Populaire
00:07:24savent, ont bien compris, que de toutes les manières,
00:07:26par-delà les questions de gouvernement,
00:07:28quelle individualité on met, quel parti on met à Matignon,
00:07:31il n'y aura aucune politique qui pourra être mise en œuvre pendant un an.
00:07:35Ni de gauche, ni d'extrême gauche, ni de droite, ni d'extrême droite.
00:07:38Je veux dire une mesure vraiment clivante,
00:07:40à part faire une loi pour dire que deux et deux font quatre.
00:07:42Mais si vous voulez, à partir du moment, n'importe quel parti
00:07:44qui voudrait mettre en avant une mesure clivante,
00:07:48s'il a un gouvernement, il se prend le risque
00:07:50d'une motion de censure qui le fait tomber immédiatement.
00:07:52Donc on se retrouve dans une situation
00:07:54où l'extrême gauche ne pourra pas mettre en avant sa politique,
00:07:57où l'extrême droite non plus, de manière qu'il n'en est pas à question,
00:08:00et où l'extrême centre, ce qu'Alain Gérard Slama appelle l'extrême centre,
00:08:03non plus, ça veut dire la réforme des retraites
00:08:05qui a été possible dans la précédente législature,
00:08:07elle ne serait sans doute pas possible dans ce cas-là.
00:08:09Donc à partir de là, ce qu'on vit,
00:08:11et je pense qu'on en a la confirmation,
00:08:13c'est une sorte d'épuisement
00:08:15qui ne fait que commencer, qui va durer un an.
00:08:17Marine Tendelier qui dit qu'elle est écœurée
00:08:19et qui montre en effet,
00:08:21qui incarne cette forme de nervosité
00:08:23qui est en train de prendre toute la classe politique.
00:08:26Parce que si vous voulez, chaque micro négociation
00:08:28pour des postes donne lieu
00:08:30à des névroses invraisemblables,
00:08:32mais que derrière, on sait bien qu'il n'en sortira rien.
00:08:34Même si M. Mélenchon était demain à Matignon,
00:08:37il ne pourrait pas mettre en oeuvre sa politique.
00:08:39Et ça, les électeurs l'ont compris.
00:08:41Alors il me semble juste que dans cette situation,
00:08:43la seule chose qui peut en sortir,
00:08:45c'est en effet un individu, peut-être d'ailleurs
00:08:47issu de la société civile,
00:08:49qui parvienne à fédérer des républicains
00:08:51autour d'une politique qui soit une politique
00:08:53en quelque sorte minimale.
00:08:55Non, je ne partage pas l'avis de Nathan.
00:08:59Son raisonnement n'est valable que s'il n'y a
00:09:01qu'une majorité relative.
00:09:03Mais s'il y a la possibilité de composer,
00:09:05ce que disait Karim à l'instant,
00:09:07à une vraie majorité absolue,
00:09:11vous ne risquez plus de motion de censure.
00:09:13Mais ils votent quoi ? Pour voter quelle réforme ?
00:09:15Pour voter quel texte ? Pour mettre en avant quelle politique ?
00:09:17Mais à partir du moment où vous avez une majorité absolue,
00:09:19vous pouvez conduire sur une plateforme législative,
00:09:22ça suppose un accord à minima en tout cas,
00:09:26et conduire des réformes, y compris des réformes
00:09:28clivantes si besoin en était.
00:09:30Je pense notamment à la justice par exemple.
00:09:32Est-ce qu'on ne peut pas se mettre d'accord
00:09:34sur la réforme sur les mineurs ?
00:09:36Tout le monde la souhaite cette réforme.
00:09:38Donc je pense que votre raisonnement est valable,
00:09:40et je ne le souhaite pas d'ailleurs,
00:09:42que s'il n'y avait une majorité relative.
00:09:44Mais si on était capable de trouver autour
00:09:46d'une personnalité fédératrice, rassembleuse,
00:09:48qui soit à la fois sur le régalien, sur le social,
00:09:50qui rassure à gauche, à droite,
00:09:52et qui mène une politique volontariste,
00:09:54vous aurez une majorité absolue.
00:09:56On entendra Gabriel Attal dans un instant,
00:09:58qui appelle de ses voeux effectivement
00:10:00cette grande coalition qui irait du parti socialiste
00:10:02jusqu'au républicain en passant par les macronistes.
00:10:04Avant cela, le Rassemblement national
00:10:06qui assiste à ce spectacle depuis 10 jours
00:10:08et qui compte les points.
00:10:10Pas besoin pour Marine Le Pen de beaucoup parler.
00:10:12La gauche travaille en ce moment pour elle.
00:10:14Marine Le Pen qui a tout de même livré
00:10:16son analyse sur la situation.
00:10:18Que les choses soient très claires,
00:10:20nous, on ne souhaite pas ces postes
00:10:22pour nous-mêmes, pour une histoire d'égo.
00:10:24On s'en moque complètement.
00:10:26On souhaite ces postes parce que
00:10:28ces postes, c'est la conséquence
00:10:30du vote des Français.
00:10:32Et moi, je suis désolée de le dire,
00:10:34je suis peut-être la dernière à défendre la démocratie.
00:10:36Mais je considère qu'il est normal
00:10:38que le nouveau Front populaire ait des postes
00:10:40dans le fonctionnement de l'Assemblée,
00:10:42qu'il est évidemment normal que le Rassemblement national
00:10:44et ses alliés en aient,
00:10:46que le groupe
00:10:48macroniste en ait.
00:10:50Il est normal que chacun puisse
00:10:52participer au fonctionnement de cette institution
00:10:54parce que c'est ce que les Français ont voulu
00:10:56dans leur vote.
00:10:58Geoffroy Lejeune, est-ce que
00:11:00la gauche est en train
00:11:02de rendre service quelque part à Marine Le Pen ?
00:11:04Sur cette question-là,
00:11:06très précise, je pense que oui.
00:11:08Depuis que, en 2022, le RN a
00:11:10récupéré des postes à l'Assemblée nationale,
00:11:12notamment la vice-présidence qui était
00:11:14occupée par Sébastien Chenu,
00:11:16et que les Français ont vu le comportement
00:11:18du RN et, par effet miroir,
00:11:20de la France insoumise à l'Assemblée nationale,
00:11:22je pense que la peur du Rassemblement national
00:11:24dans le fait qu'il exerce des fonctions officielles
00:11:26pour lesquelles il a été élu n'existe plus
00:11:28ou en tout cas pas autant qu'avant.
00:11:30Donc je pense qu'arriver tout de suite,
00:11:32en début de législature, et expliquer que
00:11:34quoi qu'il arrive, ils empêcheront l'arrivée
00:11:36à la vice-présidence
00:11:38ou dans des commissions du Rassemblement national,
00:11:40c'est perçu comme un signe de sectarisme.
00:11:42À mon sens, à juste titre, parce que
00:11:44Marine Le Pen est beaucoup plus, à mon avis, audible
00:11:46de la part des gens
00:11:48quand elle dit qu'elle est d'accord
00:11:50pour que la France insoumise ait des postes,
00:11:52que les macronistes en aient, etc.
00:11:54Ça semble correspondre quand même plus à une logique démocratique.
00:11:56Oui. Jean-Gervais, est-ce que le Rassemblement national
00:11:58peut être exclu des postes à responsabilité
00:12:00au sein de l'Assemblée nationale ?
00:12:02Parce que Marine Le Pen évoquait cela, justement.
00:12:04Une partie des macronistes,
00:12:06l'ensemble du Nouveau Front populaire,
00:12:08disent qu'il faut que le RN soit exclu
00:12:10de tous les postes à responsabilité.
00:12:12Pas de vice-présidence de l'Assemblée nationale,
00:12:14pas de poste de secrétaire, pas de présidence de commission,
00:12:16rien.
00:12:18Ce sera un scandale démocratique.
00:12:20Au nom de quelle légitimité
00:12:22les partis dont vous parlez
00:12:24feraient une obstruction au nom de quoi
00:12:26à des députés légalement élus
00:12:30qui ont autant d'égitimité
00:12:32que d'autres députés d'autres formations politiques
00:12:34et qui représentent quand même
00:12:3610 millions d'électeurs. Alors, on peut ne pas les aimer,
00:12:38on peut les contester, les critiquer,
00:12:40mais c'est un fait politique
00:12:42et dans une Assemblée nationale,
00:12:44il y a un règlement qui prévoit
00:12:46l'attribution des postes au prorata
00:12:48des forces politiques. Et vous voudriez que,
00:12:50alors, dans la présente législature,
00:12:52il y avait 89 députés, je crois, RN,
00:12:54ils avaient une vice-présidence, notamment,
00:12:56l'Assemblée nationale avec Sébastien Chenu,
00:12:58alors qu'ils ont 50% de plus de députés
00:13:00cette fois-ci, et vous voudriez les exclure
00:13:02de la gestion...
00:13:04Ils avaient deux vice-présidences, même.
00:13:06Donc, je ne peux pas
00:13:08imaginer, si vous voulez,
00:13:10qu'il y ait cet ostracisme
00:13:12vis-à-vis d'une catégorie des députés
00:13:14qu'on peut combattre, qu'on a le droit légitime
00:13:16de combattre, mais pas d'exclure
00:13:18la représentation nationale.
00:13:20Karim Zéribi, vous êtes favorable, vous, à ce que le Rassemblement national
00:13:22n'ait pas de poste au sein du Palais Bourbon ?
00:13:24Écoutez, je crois que nul
00:13:26ne peut me soupçonner d'être proche du RN,
00:13:28et pour autant,
00:13:30je pense qu'on ne peut pas balayer dans revers de main
00:13:32la présence de parlementaires
00:13:34du RN d'un hémicycle
00:13:36comme on ne peut pas balayer dans revers de main
00:13:38la présence de parlementaires de la FI.
00:13:40Et effectivement,
00:13:42ces discours d'ostracisme,
00:13:44pour reprendre le terme de Georges,
00:13:46qui consistent à exclure
00:13:48de notre démocratie des femmes et des hommes
00:13:50qui ont été élues par les Françaises et les Français,
00:13:52il faut absolument
00:13:54trouver ces équilibres
00:13:56qui permettent à tout un chacun d'être représenté
00:13:58comme il se doit, et moi,
00:14:00je ne suis pas favorable pour qu'on
00:14:02marginalise d'un côté le RN
00:14:04pour la présidence de commission,
00:14:06pour la présence
00:14:08à des postes du président,
00:14:10comme je ne suis pas favorable pour qu'on le fasse pour la FI.
00:14:12Je veux dire, c'est les Français qui ont décidé.
00:14:14Je veux dire, qui sont-ils
00:14:16ces groupes qui sont minoritaires à la FI
00:14:18pour décider effectivement
00:14:20qui a le droit d'occuper des postes à la FI,
00:14:22qui n'en a pas ? Les Français ont voté,
00:14:24on a trois blocs. Ces trois blocs doivent être représentés.
00:14:26Je suis désolé de vous le dire.
00:14:28En revanche, tout à l'heure,
00:14:30j'ai évoqué la possibilité de réunir
00:14:32les républicains des deux rives, des républicains
00:14:34jusqu'aux écologistes au Parti socialiste.
00:14:36Je pense, et on nous a permis de le dire,
00:14:38que ce n'est pas un macroniste qui peut diriger ça.
00:14:40Parce que les macronistes ont eu leur chance.
00:14:42Et ils ont eu la possibilité
00:14:44de gouverner le pays.
00:14:46Donc il faut, et je ne vois que ça, soit un socialiste
00:14:48responsable, soit un républicain responsable.
00:14:50Et c'est pour ça que je parlais de Xavier Bertrand,
00:14:52parce que ceux qui ont su le faire dans leur région,
00:14:54ceux qui ont su le faire dans leur région,
00:14:56j'en termine par là, peuvent, pourquoi pas,
00:14:58réitérer ce modèle à l'échelle nationale.
00:15:00– Je veux qu'on reste quand même une minute encore
00:15:02sur les postes qu'occuperont éventuellement
00:15:04les membres du Rassemblement national
00:15:06au sein du palais Bourbon.
00:15:08On sait que la France insoumise,
00:15:10le Nouveau Front populaire,
00:15:12ne veulent pas voir de membres du Rassemblement national
00:15:14occuper des postes à responsabilité.
00:15:16Mais il y a également des membres macronistes,
00:15:18qui représentent l'aile gauche de la macronisme,
00:15:20qui deviennent de plus en plus dissidents.
00:15:22Mais quand même, écoutez, Sacha Houllier,
00:15:24qui lui aussi est opposé, il ne veut pas voir
00:15:26le Rassemblement national exercer ses postes à responsabilité.
00:15:28– 30 juin, c'était le soir du premier tour,
00:15:30où pendant quelques minutes,
00:15:32la France entière a cru,
00:15:34et même a craint,
00:15:36que le Rassemblement national
00:15:38pouvait avoir ou une majorité absolue,
00:15:40ou une majorité relative.
00:15:42Et que face à ce risque inouï,
00:15:44tout le monde a pris sa responsabilité
00:15:46pour, dans une coalition de fêtes,
00:15:48le Front républicain, s'entendre
00:15:50pour que ce désastre n'arrive pas.
00:15:52Et depuis dix jours,
00:15:54alors que nous avons parlé, pendant quatre semaines,
00:15:56d'idées, alors que nous avons parlé des salaires
00:15:58qui devaient augmenter, de la santé qui devait être accessible,
00:16:00de l'école qui devait être fondée,
00:16:02de la sécurité qui devait être réelle,
00:16:04et bien depuis dix jours, nous ne parlons plus
00:16:06de la classe politique française, que des postes.
00:16:08Je crois que c'est désastreux, et je crois que c'est le carburant
00:16:10absolu du Rassemblement national.
00:16:14– Les responsables politiques, les députés en général,
00:16:16qui ont été élus il y a dix jours,
00:16:18donnent une image, en ce moment,
00:16:20qui est une image vraiment désastreuse de la vie politique.
00:16:22– Mais pas seulement depuis dix jours,
00:16:24depuis l'annonce de la dissolution d'ailleurs.
00:16:26On voit vraiment, c'est pour ça que Général De Gaulle
00:16:28a créé la Ve République, c'est pour échapper
00:16:30à cette médiocrité des partis
00:16:32qui ne pensent pas, qui sont des sortes
00:16:34de chapelles intellectuelles,
00:16:36qui ne sont plus du tout intellectuelles,
00:16:38où on se bat uniquement
00:16:40pour des postes et des gyrophares,
00:16:42entre guillemets, des voitures avec chauffeur
00:16:44et autre chose comme ça, je suis un peu démago en disant ça,
00:16:46mais en effet c'est vrai que depuis la dissolution,
00:16:48on a très très peu entendu parler d'idées.
00:16:50Et c'est vrai aussi
00:16:52que le RN, objectivement,
00:16:54les moments où il monte le plus,
00:16:56c'est quand il ne fait rien,
00:16:58qu'il se met en retrait
00:17:00et qu'il bénéficie,
00:17:02qu'il jouit en quelque sorte
00:17:04d'observer les autres politiques
00:17:06patauger, faire des erreurs…
00:17:08– Est-ce qu'on peut lui reprocher ça ?
00:17:10– Non mais ça c'est la vie politique classique.
00:17:12En revanche, ce qui est intéressant,
00:17:14c'est qu'on l'a vu aussi pendant les législatives,
00:17:16on l'a vu pendant les présidentielles,
00:17:18dans beaucoup d'élections,
00:17:20dès lors que le RN se met à être
00:17:22sur le devant de la scène,
00:17:24à faire une campagne active et pas seulement
00:17:26et donc à sortir de son retrait,
00:17:28souvent il descend dans les sondages
00:17:30et il descend dans les sondages, pourquoi ?
00:17:32Parce qu'il commet des erreurs politiques
00:17:34qui valent bien, et c'est le moins qu'on puisse dire,
00:17:36celles de ses adversaires.
00:17:38Mais en tout cas, et juste pour vous répondre,
00:17:40sur la question des postes à l'Assemblée nationale,
00:17:42je pense vraiment que la lutte contre le RN,
00:17:44elle se fait sur le plan des idées
00:17:46et pas tellement dans ces histoires
00:17:48de coulisses de l'Assemblée nationale
00:17:50et de la vie parlementaire,
00:17:52d'autant que dans la précédente législature,
00:17:54le RN avait ce poste
00:17:56de la vice-présidence.
00:17:58Ensuite, d'ailleurs il faut le dire,
00:18:00à l'Assemblée nationale, il y a énormément de postes symboliques.
00:18:02Il y a la vice-présidence, les vice-présidences,
00:18:04il y a la commission des finances,
00:18:06et puis il y a par exemple tous les groupes d'amitié
00:18:08entre la France et plein d'autres pays
00:18:10qui ont une importance notamment diplomatique énorme.
00:18:12Et le RN en avait, par exemple,
00:18:14la France-Inde était aux mains de Jean-Philippe Tanguy,
00:18:16présidé par Jean-Philippe Tanguy.
00:18:18Il y a plein de postes comme ça,
00:18:20et je ne vois pas comment ça ne pourrait pas exister.
00:18:22On parle de cette coalition,
00:18:24c'est la question la plus importante.
00:18:26Quelle coalition permettra d'envoyer
00:18:28un Premier ministre à Matignon ?
00:18:30Gabriel Attal, qui va présider le groupe Ensemble,
00:18:32le groupe des macronistes à l'Assemblée nationale,
00:18:34souhaite en tout cas dépasser l'éclivage.
00:18:36Écoutez-le.
00:18:38Moi je souhaite qu'on puisse travailler
00:18:40avec des personnes issues de la droite républicaine,
00:18:42issues de la gauche sociale-démocrate.
00:18:44Vous savez, les Français,
00:18:46quand l'essentiel est en jeu, ils dépassent l'éclivage.
00:18:48On l'a vu au moment de cette élection,
00:18:50on l'a vu dans leur vote.
00:18:52Ce qu'ils ont fait dans leur vote,
00:18:54on doit le faire au Parlement.
00:18:56Geoffroy Lejeune, elle a une chance,
00:18:58selon vous, de voir le jour cette coalition
00:19:00qui regrouperait, si je comprends bien,
00:19:02le parti socialiste, les macronistes,
00:19:04une partie des républicains ?
00:19:06Alors, moi j'ai du mal à y croire,
00:19:08et surtout je ne partage absolument pas
00:19:10les vœux. Je pense que ce n'est pas souhaitable.
00:19:12En fait, une coalition qui rassemblerait
00:19:14la gauche sociale-démocrate et les républicains
00:19:16modérés avec les macronistes au milieu,
00:19:18ça existe déjà depuis 2017, ça s'appelle En Marche.
00:19:20C'est comme ça qu'Emmanuel Macron a créé son
00:19:22mouvement, et ce sont exactement ces profils-là
00:19:24qui l'ont rejoint. C'est-à-dire que des écologistes
00:19:26qui ont gouverné avec Macron, il y en a eu. François de Rugy, par exemple,
00:19:28était un ancien membre du parti
00:19:30Les écologistes, et il a rejoint Emmanuel Macron.
00:19:32Il y en a eu beaucoup. J'allais dire Yannick Jadot,
00:19:34non, Pascal Canfin.
00:19:36Barbara Pompili, Pascal Canfin, qui étaient sur la liste.
00:19:40Ils sont venus, Édouard Philippe, Gérald Darmanin, etc.
00:19:42Ça existe déjà, ça n'a pas marché. En tout cas, ça a conduit
00:19:44à la situation dans laquelle on est aujourd'hui. Ça, c'est la première
00:19:46chose. La deuxième, Xavier Bertrand
00:19:48ne représente pas la droite républicaine.
00:19:50Alors, oui, moi je le connais depuis très longtemps,
00:19:52je l'aime beaucoup, je sais que Georges l'aime beaucoup également.
00:19:54C'est pas une critique sur l'homme, c'est une critique
00:19:56sur le fait que, quand il s'est présenté à la primaire de la droite,
00:19:58il a fait un très mauvais score. Il ne représente
00:20:00pas les électeurs des républicains aujourd'hui.
00:20:02Je ne suis pas du tout certain qu'aujourd'hui,
00:20:04il apporterait cette forme de légitimité.
00:20:06Et ensuite, pour terminer
00:20:08sur la critique que je ferais
00:20:10de cette coalition,
00:20:12c'est qu'en réalité, je pense qu'ils ne sont
00:20:14pas d'accord sur les mesures à appliquer.
00:20:16C'est-à-dire que les gens qui, aujourd'hui, sont des élus les républicains
00:20:18et les gens qui, aujourd'hui, sont des élus socialistes
00:20:20qui ont été élus dans la Nupes 2,
00:20:22dans le Front Populaire avec la France Insoumise,
00:20:24ne sont pas d'accord sur grand-chose. J'aimerais qu'on trouve
00:20:26un seul projet de loi qui mettrait d'accord les deux.
00:20:28Là où je
00:20:30me démarque, cette fois,
00:20:32notre ami Geoffroy Jaune,
00:20:34c'est que son raisonnement,
00:20:36il se base en disant
00:20:38qu'on va recréer finalement En Marche,
00:20:40de cette façon-là. Il repose
00:20:42sur une application de la Constitution
00:20:44présidentielle.
00:20:46Or, nous sommes en train de changer
00:20:48de régime politique.
00:20:50Ça vous a peut-être échappé,
00:20:52mais le pouvoir n'est plus à l'Élysée.
00:20:54Aujourd'hui, vous allez avoir une Constitution
00:20:56qui va fonctionner sur l'article 20.
00:20:58C'est le gouvernement qui va déterminer,
00:21:00définir
00:21:02la politique française,
00:21:04et la conduire. Nous allons rentrer
00:21:06dans une forme de cohabitation.
00:21:08Ce n'est pas du tout le ensemble,
00:21:10le chef de l'État va faire un coup à gauche,
00:21:12un coup à droite. On va avoir une cohabitation
00:21:14et les clés de la politique,
00:21:16les clés du camion,
00:21:18elles seront remises au Premier ministre.
00:21:20Et ça ne peut fonctionner
00:21:22que comme ça. Pour le reste,
00:21:24il y a des personnalités, des noms qui viennent d'autres données.
00:21:26Si effectivement, on prend par exemple
00:21:28le nom de Xavier Bertrand,
00:21:30je trouve que Geoffroy était un peu sévère.
00:21:32Il présente quand même,
00:21:34ce n'est pas le seul, il y en a d'autres,
00:21:36il présente l'avantage d'avoir
00:21:38cette dimension sociale
00:21:40qu'on ne peut pas lui retirer,
00:21:42ce gaullisme social, comme on dit,
00:21:44pour faire court, et en même temps,
00:21:46une très forte implication sur le domaine
00:21:48régalien. C'est ce que l'on cherche.
00:21:50Et en plus, il a un autre aussi avantage,
00:21:52c'est sa proximité avec
00:21:54Gérald Darmanin. Ces deux-là
00:21:56ne se sont jamais éloignés,
00:21:58si vous voulez. Et donc, Gérald Darmanin
00:22:00qui penche aussi vers cette solution
00:22:02d'une coalition. Parce que si je suis
00:22:04Geoffroy Lejeune, il n'y a pas d'autre solution
00:22:06que de laisser les clés au Front Populaire.
00:22:08Karim Zeribi. Je voudrais
00:22:10réagir à ce que disait
00:22:12Geoffroy Lejeune.
00:22:14Ne te méprends pas, je n'ai aucun enthousiasme
00:22:16à proposer ce que je propose. Je pense
00:22:18que c'est la solution la moins pire et la plus
00:22:20je dirais pragmatique.
00:22:22Parce qu'on est dans une situation
00:22:24où il faut gouverner notre pays. Dans l'intérêt
00:22:26des Françaises et des Français. Sinon, on va
00:22:28aller vers un crash à la fois économique,
00:22:30institutionnel, et sur tous
00:22:32les sujets, notre pays va
00:22:34se dégrader.
00:22:36Et moi, je ne le souhaite pas. Et quel que soit notre
00:22:38intérêt, je n'ai encore pas le souhaité. Et donc, la solution la moins
00:22:40pire, ce n'est pas d'aller choisir un républicain
00:22:42pur jus, un Laurent Wauquiez. Parce que
00:22:44Laurent Wauquiez, il réunira certes les 59
00:22:46parlementaires de la République, mais il n'est pas là le défi.
00:22:48C'est quelqu'un qui peut aller au-delà de sa
00:22:50famille politique. Et donc, c'est pour ça que j'évoquais
00:22:52Xavier Bertrand qui a un profil
00:22:54qui peut, pourquoi pas, et je le pense,
00:22:56parler à des sociodémocrates.
00:22:58Parce que sur la question sociale, on peut
00:23:00trouver un moment donné un consensus disant
00:23:02qu'il y a 9 millions de pauvres
00:23:04dans notre pays qui vivent sous le seuil de pauvreté.
00:23:06Il y a des gens qui n'en peuvent plus avec le
00:23:08SMIC tel qu'il est aujourd'hui. Et cette
00:23:10valeur travail, ce pouvoir d'achat,
00:23:12quelle est la famille politique qui ne veut pas y toucher ?
00:23:14Tout le monde veut bien l'améliorer.
00:23:16Mais ils n'ont pas les mêmes solutions.
00:23:18Mais on peut peut-être
00:23:20faire un pas les uns vers les autres
00:23:22parce que la situation l'exige.
00:23:24Quand on est élu de la République,
00:23:26on a un sens de la responsabilité.
00:23:28Si on a trois blocs qui ne peuvent pas gouverner
00:23:30le pays, qu'est-ce qu'on fait ? On amène notre pays
00:23:32vers le mur ? Ou alors on dit en responsabilité
00:23:34à ceux qui nous ont élus, écoutez, pendant un an
00:23:36au moins, parce qu'on ne peut pas dissoudre
00:23:38pendant les 12 mois qui viennent, il faut
00:23:40que nous puissions faire fonctionner notre pays. Nous
00:23:42tirons au bilan. Et ensuite, effectivement,
00:23:44chacun peut-être repartira
00:23:46devant les Français. Mais pendant un an,
00:23:48Geoffroy, qu'est-ce qu'on fait ?
00:23:50On reste comme ça dans une position de statu quo
00:23:52où chacun reste campé sur ses positions
00:23:54avec sa fierté, son égo ?
00:23:56Et la France est décadente ?
00:23:58Moi, je ne le pense pas. Il faut agir et réagir.
00:24:00Encore une fois, imaginons que ce
00:24:02gouvernement existe. Et en effet, je ne pense pas
00:24:04que ce soit une mauvaise idée sur le plan de faire fonctionner
00:24:06la France, de ne pas être tout le temps dans la paralysie.
00:24:08Mais ce gouvernement ne pourrait rien faire.
00:24:10À part acter le dénominateur
00:24:12commun qui existe entre les socialistes,
00:24:14les écologistes et les républicains.
00:24:16Sauf si chacun fait un pas vers l'autre, ce que décrit Karim Zerri.
00:24:18Il y a des différences. Il ne pourrait rien faire
00:24:20en matière d'initiative politique.
00:24:22Pourquoi ? Parce que n'importe quelle réforme
00:24:24sur n'importe quel sujet, sur les flux migratoires,
00:24:26les socialistes ne la veulent pas. Ils la veulent.
00:24:28La gestion de l'équité publique dans nos rues, les socialistes
00:24:30ne la veulent pas. Ils la veulent. C'est des sujets régaliens
00:24:32que portent les républicains. Le pouvoir d'achat,
00:24:34les républicains ne le veulent pas.
00:24:36Ici, on peut trouver 3-4 sujets de législature.
00:24:38À mon avis, je me trompe peut-être,
00:24:40je pense que sur les flux migratoires,
00:24:42sur la fiscalité,
00:24:44sur tous ces sujets-là, je vois
00:24:46très mal les républicains
00:24:48s'accorder à l'unanimité parce qu'il faudrait
00:24:50que quasiment tous les députés s'accordent.
00:24:52Mais ils font quoi, nos voisins européens ?
00:24:54Ils ont bâti des grandes coalitions.
00:24:56Ce n'est pas la même culture.
00:24:58Ils y sont parvenus quand même.
00:25:00Mais si on était sous la Troisième République,
00:25:02avec 30 ans d'expérience
00:25:04parlementaire derrière nous,
00:25:06avec une classe politique
00:25:08qui n'a pas aussi le même éthos,
00:25:10qui n'est pas là à vouloir absolument montrer
00:25:12à leurs camps, à leurs électeurs
00:25:14qu'ils ont, c'était sur rien.
00:25:16On est dans ça quand même.
00:25:18C'était quoi l'UMP ?
00:25:20Sinon c'était l'assemblage
00:25:22de la droite RPR d'époque
00:25:24avec les centristes de Jacques Barraud.
00:25:26Là, cette culture, on l'a eue sous la Troisième,
00:25:28on l'a eue sous la Quatrième.
00:25:30J'entends toujours dire qu'il n'y a pas de culture française
00:25:32de compromis, mais ce n'est pas vrai.
00:25:34Il y a toujours eu...
00:25:36Là où je vous rejoins,
00:25:38justement, là où je vous rejoins,
00:25:40c'est qu'on ne pourra pas faire de grandes réformes.
00:25:42C'est à portée de la stabilité à notre pays.
00:25:44Pendant un an, nous avons besoin
00:25:46de stabilité. Sinon, on va avoir
00:25:48une dérégulation économique, un crash boursier,
00:25:50nos entreprises vont se dégrader,
00:25:52notre économie va pâtir,
00:25:54notre dette va croître.
00:25:56Qu'est-ce qu'on veut ?
00:25:58Tu pointes des constats
00:26:00qui alarment tout le monde, et on est tous d'accord là-dessus,
00:26:02d'ailleurs, sur le plateau. Maintenant, je te donne l'exemple des socialistes
00:26:04et des républicains. Les républicains, au passage,
00:26:06l'UMP, ce n'était pas la culture
00:26:08du compromis parlementaire, c'était l'addition des centristes
00:26:10qui avaient toujours gouverné ensemble et qui ont fait
00:26:12un parti unique qui, d'ailleurs, ça ne leur a pas porté chance dans les urnes,
00:26:14mais ça, c'est une parenthèse. Sur la question, par exemple, du pouvoir d'achat,
00:26:16tu as des gens qui ont été élus en disant
00:26:18on va faire le SMIC à 1600 euros, et d'autres qui disent on va baisser
00:26:20les charges. Donc, sur la question du pouvoir d'achat,
00:26:22tu ne peux pas, aujourd'hui,
00:26:24proposer un projet de loi
00:26:26qui, en effet, comme le disait Nathan, rassemblerait
00:26:28100% des députés socialistes et des députés
00:26:30républicains. On parle de trouver
00:26:32effectivement l'opposition du juste milieu. Ils ont été élus
00:26:34sur cette promesse ? Allez, c'est terminé, on marque une courte pause,
00:26:36vous restez avec nous, on se retrouve dans
00:26:38quelques instants. On évoquera le
00:26:40match qui devait avoir lieu en Belgique.
00:26:42L'équipe nationale de Belgique devait accueillir
00:26:44l'équipe d'Israël le 6 septembre
00:26:46prochain. Eh bien, la Belgique renonce
00:26:48finalement pour des raisons de sécurité.
00:26:50Trop de tensions, trop de violences
00:26:52craignent les autorités belges en raison
00:26:54du conflit israélo-palestinien. On en parle
00:26:56dans un instant. A tout de suite.
00:27:0217h30, de retour en direct sur
00:27:04CNews, la suite de nos débats juste après
00:27:06l'essentiel de l'actualité. Adrien Fontenot.
00:27:12Israël continue de frapper Gaza et
00:27:14ses alentours. Neuf Palestiniens sont morts
00:27:16dans des frappes de drone à Gaza ce mercredi.
00:27:18Les négociations autour d'un cessez-le-feu
00:27:20sont-elles toujours bloquées ? Au 10e mois
00:27:22de guerre, Benyamin Netanyahou a annoncé son
00:27:24intention d'augmenter la pression militaire
00:27:26sur le Hamas. Discours de
00:27:28fermeté du roi Charles III au Parlement britannique.
00:27:30Le gouvernement travailliste veut créer une nouvelle
00:27:32force de sécurité dotée de pouvoirs antiterroristes
00:27:34pour lutter contre le crime organisé
00:27:36en matière d'immigration illégale.
00:27:38Depuis 2022, près de 90 000 migrants
00:27:40sont arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche.
00:27:42Et puis un adolescent de
00:27:4417 ans retrouvé mort dans le coffre d'une voiture
00:27:46en feu à Marseille. Les marins-pompiers
00:27:48avaient été alertés pour intervenir sur
00:27:50un véhicule incendié avant de découvrir le
00:27:52corps sans vie du jeune homme. Il s'agit du
00:27:549e homicide lié au trafic de stupéfiants
00:27:56en 2024 à Marseille, le 2e sur un mineur.
00:27:58Le match est prévu
00:28:00le 6 septembre prochain.
00:28:02Une rencontre dans le cadre de la première journée
00:28:04de la Ligue des Nations. L'équipe de foot
00:28:06de Belgique doit affronter l'équipe d'Israël.
00:28:08Seulement, la Belgique a fait
00:28:10savoir qu'elle ne pourrait pas
00:28:12accueillir ce match pour des raisons de sécurité.
00:28:14La Belgique qui craint
00:28:16de violents affrontements liés
00:28:18au conflit israélo-palestinien.
00:28:20Georges Fenech, je me tourne d'abord
00:28:22vers vous. Qu'est-ce que redoutent
00:28:24a priori les autorités belges
00:28:26concrètement ?
00:28:28On l'a déjà vu encore récemment.
00:28:30Il y a eu des interdictions
00:28:32qui ont été prononcées par le maire de Bruxelles.
00:28:34Vous vous souvenez ? Oui.
00:28:36C'est cette crainte, effectivement, parce qu'il faut
00:28:38bien voir la composition aujourd'hui
00:28:40en tout cas de Bruxelles
00:28:42et de ses banlieues. On pense à
00:28:44Molenbeek, bien sûr, Starbuck et d'autres.
00:28:46Il y a une très, très forte
00:28:48communauté musulmane, ce qui ne pose pas
00:28:50de problème en soi. Sauf qu'il y a
00:28:52aussi une forme d'islamisation
00:28:54qui est quand même assez radicale.
00:28:56Et souvenons-nous, ce sont quand même
00:28:58dans ces endroits-là
00:29:00qu'ont pris naissance ceux qui sont venus commettre
00:29:02des attentats chez nous en 2015.
00:29:04Et donc ce risque
00:29:06de trouble à l'ordre public, il est
00:29:08exacerbé, effectivement, actuellement en Belgique
00:29:10à cause de cette confrontation
00:29:12qui pourrait y avoir entre
00:29:14différentes communautés. Je dis ça,
00:29:16ce n'est pas de gaieté de cœur que je le dis.
00:29:18C'est un constat et c'est effrayant.
00:29:20Il est effrayant.
00:29:22Est-ce qu'on pourrait à la limite se poser la question
00:29:24et chez nous ?
00:29:26Est-ce qu'on doit se poser aussi la question ?
00:29:28Je crois qu'il n'y a pas eu
00:29:30un seul match, d'ailleurs,
00:29:32France-Algérie
00:29:34sur notre territoire. On se demande
00:29:36si c'est possible d'avoir
00:29:38un match comme celui-ci. En tout cas, les autorités ne prennent plus
00:29:40le risque, manifestement. Ils ne prennent plus le risque.
00:29:42C'est un constat d'échec.
00:29:44Il y en a eu un, ce match. Qui a mal tourné.
00:29:46Qui avait mal tourné, oui.
00:29:48Qui avait mal tourné. Le terrain avait été envahi.
00:29:50En 2002.
00:29:52C'est quand même un traumatisme.
00:29:54Le terrain avait été envahi, mais il n'y avait pas eu de violence.
00:29:56La Marseillaise avait été largement
00:29:58sifflée lors de ce match. Elle l'est très souvent.
00:30:00Quand vous avez une villa de coups de France, parfois,
00:30:02elle est sifflée entre deux équipes françaises.
00:30:04Honnêtement,
00:30:06j'aime beaucoup le foot.
00:30:08Je me rappelle de tous ces épisodes. Comme Karim, d'ailleurs.
00:30:10La Marseillaise avait été sifflée, je crois,
00:30:12par une équipe corse. Je ne sais plus si c'était
00:30:14Bastia ou Ajaccio. D'ailleurs, Jacques Chirac avait quitté le terrain.
00:30:16Bastia-Lorient, en 2002.
00:30:18Vous connaissez encore le coin. Jacques Chirac avait quitté le stade.
00:30:20Enfin, il était descendu pour manifestations en opposition.
00:30:22Et en 2002,
00:30:24l'Algérie, c'est un traumatisme pour les organisateurs.
00:30:26C'est même un traumatisme pour les joueurs qui étaient sur le terrain.
00:30:28Souvenez-vous de ces images. Je crois que c'est
00:30:30Lilian Thuram qui harangue les jeunes. Il est fou furieux.
00:30:32Parce que Lilian Thuram est un authentique antiraciste.
00:30:34Il est en train de voir son modèle s'effondrer sous ses yeux.
00:30:36Et donc, il est très en colère.
00:30:38Son modèle s'effondrer. Ils ont gâché la fête.
00:30:40Un modèle qui s'effondre. Ils ont gâché la fête.
00:30:42En tout cas, il voit l'échec de son modèle
00:30:44sous ses yeux. Ce soir-là, c'est l'échec de son modèle.
00:30:46Pour revenir à ce match Belgique-Israël.
00:30:48Je ne redirai pas tout ce que Georges a dit.
00:30:50Mais évidemment, il y a eu une communautarisation,
00:30:52une islamisation assez impressionnante en Belgique.
00:30:54Et puis, des relais politiques aussi, de plus en plus.
00:30:56C'est peut-être là où ils sont plus avancés, je le dis sans ironie,
00:30:58que nous en France.
00:31:00Donc, vous pouvez imaginer que c'est incontrôlable.
00:31:02Je rappelle toujours cette anecdote.
00:31:04La série Faoda, qui raconte les services
00:31:06secrets israéliens qui se battent en territoire palestinien.
00:31:08Ils ont tourné un épisode
00:31:10à Bruxelles pour leur
00:31:12dernière saison.
00:31:14Parce que c'est une série qui est réputée très réaliste.
00:31:16Et la seule question que je pose, en effet,
00:31:18est-ce qu'on serait capables de faire mieux dans des bonnes conditions
00:31:20de sécurité ? Quand on voit les débordements qu'il y a parfois,
00:31:22vous allez me dire que ça n'a rien à voir, mais
00:31:24Liverpool, il y a quelques années,
00:31:26je crois que c'était en 2022,
00:31:28avec l'invasion du Stade,
00:31:30etc. C'est extrêmement dangereux.
00:31:32Donc oui, c'est un constat d'échec terrible.
00:31:34C'est dramatique et malheureusement, c'est notre réalité.
00:31:36La tente de verre.
00:31:38Ce qu'on voit, ce n'est pas une question qui est relative seulement
00:31:40à la Belgique, c'est relative à l'Europe, à l'Occident.
00:31:42C'est-à-dire que dans la guerre qu'il y a
00:31:44aujourd'hui à Gaza, on a vu, et c'est plus
00:31:46qu'un débordement, le mot est petit,
00:31:48des gens passer de la critique légitime
00:31:50de la politique et des actions militaires
00:31:52d'Israël à la haine
00:31:54ontologique de la société israélienne.
00:31:56Quand on s'en prend à des sportifs, de la même manière
00:31:58qu'on s'en prend aux universitaires,
00:32:00on s'en prend à des membres de la société civile
00:32:02qu'on ne peut pas essentialiser.
00:32:04Et dès lors qu'on
00:32:06exprime une forme de haine
00:32:08ou de violence envers des membres de cette société civile,
00:32:10d'autant, alors je reviens sur l'exemple
00:32:12de l'université, mais que les universités israéliennes
00:32:14sont un haut lieu du contre-pouvoir,
00:32:16de la contestation du gouvernement.
00:32:18Quand à Sciences Po, certains étudiants veulent supprimer
00:32:20les partenariats avec elle, c'est de la haine ontologique.
00:32:22Pareil pour les sportifs. Il y a aujourd'hui en Israël
00:32:24des manifestations fleuves toutes les semaines
00:32:26contre le gouvernement quasiment tous les jours.
00:32:28Et j'aimerais juste dire une chose, je ne sais pas si vous avez vu
00:32:30cette publicité de la compagnie
00:32:32israélienne d'aviation, Elal,
00:32:34qui représente les Jeux olympiques.
00:32:36On voit un sportif israélien
00:32:38arriver aux Jeux paralympiques en France,
00:32:40à Paris, et se faire,
00:32:42si vous voulez, insulter,
00:32:44humilier, caillasser dans son bus,
00:32:46etc. Alors c'est évidemment une publicité,
00:32:48c'est évidemment une fiction, mais c'est
00:32:50quand même très triste de se dire qu'on en arrive
00:32:52à une situation où une compagnie
00:32:54qui, encore une fois, c'est dans un message économique,
00:32:56mais qu'elle puisse représenter la France
00:32:58comme un lieu où on s'en prenne à des sportifs.
00:33:00Alors j'espère que ce genre de choses n'arrivera
00:33:02pas en France, notamment dans les
00:33:04échéances qui nous attendent, mais c'est
00:33:06évidemment extrêmement dangereux.
00:33:08Et je dis une chose, c'est que
00:33:10les Israéliens en pâtissent, les Juifs en pâtissent,
00:33:12mais la cause palestinienne en pâtit, parce qu'on
00:33:14ne défend pas la cause palestinienne quand on fait
00:33:16de l'essentialisation ontologique
00:33:18d'une société civile. Ce n'est pas d'un pays, ce n'est pas d'un
00:33:20État, ce n'est pas d'une politique, c'est d'une société.
00:33:22Karim Zeribi, quand on voit effectivement
00:33:24cette infographie, la Ligue des Nations,
00:33:26les déplacements d'Israël, qui doit donc
00:33:28affronter, d'ici le mois de novembre,
00:33:30trois pays européens, la Belgique,
00:33:32l'Italie et la France,
00:33:34et à chaque fois, le lieu reste
00:33:36à définir. C'est-à-dire qu'aucun de ces pays ne semble
00:33:38être en capacité d'accueillir
00:33:40un match contre Israël. Qu'est-ce que ça
00:33:42dit de ces sociétés européennes ?
00:33:44Je vais vous dire deux choses. D'abord, je trouve dramatique
00:33:46qu'il faille effectivement parler
00:33:48de ces sujets, précisément
00:33:50sportifs, pour
00:33:52évoquer la question du Proche-Orient, dont
00:33:54depuis quelques semaines, plus personne ne parle.
00:33:56Ça fait neuf mois depuis le 7 octobre
00:33:58que les Palestiniens sont bombardés, éradiqués.
00:34:00On entend qu'il y a des morts, une école qui a été
00:34:02frappée encore il y a quelques jours, et on
00:34:04est dans l'indifférence la plus totale. Jusqu'à
00:34:06quand ça va durer ? Je me pose la question
00:34:08avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de stupeur
00:34:10et d'inquiétude.
00:34:12Je trouve ça dramatique.
00:34:14Aucun acte politique, rien n'est posé
00:34:16face au gouvernement d'extrême-droite de Netanyahou.
00:34:18Donc, si on ne veut pas
00:34:20être dans la démarche
00:34:22ontologique, comme tu dis,
00:34:24il faut ne jamais l'être.
00:34:26Or, quand il a été question de la Russie
00:34:28et des sportifs concernant la Russie,
00:34:30la question s'est posée de les accueillir ou pas dans des manifestations sportives.
00:34:32Est-ce que c'était une haine
00:34:34contre tout le peuple russe pour sanctionner
00:34:36Poutine ? La question se pose.
00:34:38Et pour la Russie, la question s'est posée.
00:34:40Est-ce que là, on est sans arrêt
00:34:42dans le sujet de l'essentialisation ?
00:34:44Moi, je pense aussi
00:34:46qu'il y a peut-être un acte politique de certains pays
00:34:48qui peut être posé
00:34:50sur la riposte du gouvernement
00:34:52d'extrême-droite israélien, sans qu'on soit dans
00:34:54l'essentialisation des Israéliens et encore moins du
00:34:56peuple juif. Il y a une différence quand même
00:34:58qui me semble importante et qu'il faut préciser, c'est que
00:35:00la Russie a agressé l'Ukraine
00:35:02et Israël a été agressé.
00:35:04On n'est quand même pas dans le même contexte.
00:35:06Ça fait neuf mois que Netanyahou
00:35:08prétend se défendre contre le Hamas.
00:35:10Il ne tue que des civils. Jusqu'à quand ça va durer ?
00:35:12Non, il ne tue pas que des civils. Il y a aussi
00:35:14beaucoup de terroristes qui ont été tués. On ne peut pas dire n'importe quoi.
00:35:16On ne peut pas dire n'importe quoi.
00:35:18Ce sujet est un peu irrationnel chez vous.
00:35:20On ne peut pas dire n'importe quoi.
00:35:22La réalité, c'est qu'aujourd'hui,
00:35:24toutes les frappes
00:35:26génèrent des morts de civils
00:35:28qui n'ont aucune défense.
00:35:30Arrêtez !
00:35:32Il y a des familles d'otages
00:35:34qui supplient Netanyahou
00:35:36d'arrêter les frappes
00:35:38et qui demandent la négociation
00:35:40pour libérer les otages.
00:35:42On en parle très souvent sur ces news.
00:35:44Plus que nulle part ailleurs.
00:35:46Je crois qu'on n'en parle plus du tout
00:35:48partout.
00:35:50C'est ça le problème.
00:35:52Je suis d'accord avec vous
00:35:54qu'on n'en parle plus depuis un mois.
00:35:56On en parle beaucoup moins.
00:35:58C'est terrible et qu'il faudrait en parler.
00:36:00Il y a une différence centrale entre la Russie et Israël.
00:36:02En Russie, il n'y a pas de contre-pouvoirs
00:36:04qui sont acceptés
00:36:06et les contre-pouvoirs sont
00:36:08systématiquement détruits,
00:36:10assassinés, qu'ils soient intellectuels,
00:36:12qu'ils soient de la société civile.
00:36:14On n'a pas essentialisé les Russes.
00:36:16Bien sûr.
00:36:18Moi, je n'ai jamais essentialisé
00:36:20la société civile russe.
00:36:22Quand certains le font, c'est une erreur.
00:36:24Mais en Russie, les contre-pouvoirs sont
00:36:26systématiquement détruits, assassinés,
00:36:28physiquement éradiqués.
00:36:30En Israël, les contre-pouvoirs se portent
00:36:32malheureusement, parce qu'ils en sont
00:36:34dans une situation où ils doivent le faire,
00:36:36mais à merveille.
00:36:38Vous avez des centaines de milliers de gens
00:36:40toutes les semaines, quasiment tous les soirs,
00:36:42de gauche ou de droite,
00:36:44qui sortent dans la rue en fleuve
00:36:46pour contester cette politique.
00:36:48Je veux qu'on revienne à ce match.
00:36:50La Belgique n'est pas en capacité
00:36:52d'accueillir ce match.
00:36:54Un dernier mot avec vous.
00:36:56La France doit accueillir l'équipe d'Israël
00:36:58au mois de novembre prochain.
00:37:00Elle souhaite le faire dans quelle ville ?
00:37:02Elle ne le sait pas encore,
00:37:04mais elle souhaite que ce match ait lieu
00:37:06sur le territoire national.
00:37:08Est-ce que, selon vous, ça sera possible ?
00:37:10Est-ce que la France pourra organiser
00:37:12une rencontre de foot entre son équipe nationale
00:37:14et l'équipe d'Israël ?
00:37:16Je comprends la difficulté
00:37:18de sécuriser un tel match,
00:37:20mais on ne peut pas céder
00:37:22face à la menace et à la violence.
00:37:24Je voudrais dire d'un mot
00:37:26à Karim Zeribi.
00:37:28Je suis d'accord
00:37:30sur la dénonciation qu'il faut faire
00:37:32des morts civiles
00:37:34à Gaza aujourd'hui,
00:37:36mais comment se fait-il
00:37:38si on estime qu'il n'y a pas d'essentialisation,
00:37:40comme vous dites,
00:37:42qu'il n'y a jamais eu autant
00:37:44de Français de confession juive
00:37:46qui veulent faire leur alia aujourd'hui,
00:37:48qui ont peur de vivre en France ?
00:37:50C'est tout à fait incroyable.
00:37:52Moi, je suis du côté de ces Français
00:37:54de confession juive.
00:37:56On en est arrivé là.
00:37:58Et là, on voit bien qu'il y a une haine sur la société civile
00:38:00alors qu'ils n'ont aucune responsabilité
00:38:02dans ce que fait le gouvernement de Netanyahou.
00:38:04On voit bien qu'il y a aujourd'hui
00:38:06une tension communautariste
00:38:08qui est absolument effrayante.
00:38:10Ce n'est pas une tension communautariste.
00:38:12Toutes ces manifestations en Occident
00:38:14et sous les 5 continents,
00:38:16ce n'est que des islamistes.
00:38:18Des fleuves de manifestations
00:38:20dans le monde entier pour le peuple palestinien.
00:38:22C'est tous des islamistes.
00:38:24Là, si l'équipe d'Israël
00:38:26ne veut pas se rendre en Belgique,
00:38:28c'est principalement à cause des islamistes.
00:38:30C'est une réalité.
00:38:32Si la Belgique ne sait pas
00:38:34maîtriser une poignée d'islamistes,
00:38:36c'est grave pour elle.
00:38:38En revanche,
00:38:40vous n'êtes pas des services secrets
00:38:42pour parler comme ça de la Belgique.
00:38:44C'est très documenté.
00:38:46Il y a des manifestations belges
00:38:48qui ne sont pas composées
00:38:50simplement de musulmans belges ou d'islamistes.
00:38:52Arrêtez de fantasmer là-dessus.
00:38:54Les Belges veulent reconnaître l'État palestinien,
00:38:56l'État belge. L'État belge a condamné
00:38:58maintes et maintes fois à Netanyahou
00:39:00son gouvernement d'extrême droite.
00:39:02Les Belges veulent aussi un désaccord politique avec Israël.
00:39:04Vous pouvez l'entendre comme d'autres pays.
00:39:06C'est un acte politique de ne pas organiser le match.
00:39:08Ce n'est pas simplement la peur.
00:39:10La réalité, c'est aussi
00:39:12qu'en France, et ce n'est pas que lié
00:39:14à l'islamisme, c'est lié aussi à la tradition
00:39:16d'une certaine gauche
00:39:18qui, depuis le XIXe siècle, a été antisémite.
00:39:20Il y a aussi des gens qui n'en ont
00:39:22littéralement rien à faire de la Palestine.
00:39:24Mathilde Panot ne savait pas si c'était à l'est ou à l'ouest
00:39:26du Jourdain. Elle ne savait pas la situer sur une carte,
00:39:28au sens littéral du terme, et qui
00:39:30instrumentalisent, quand ça les arrange,
00:39:32parce que d'ailleurs, depuis un mois, on ne les entend quasiment plus en parler,
00:39:34qui instrumentalisent un conflit
00:39:36qui est en effet tragique. Et là, on est absolument
00:39:38d'accord là-dessus, qui est absolument terrible
00:39:40et qu'on est attaché à la paix et qu'on s'intéresse vraiment
00:39:42et au sort de la Palestine et au sort d'Israël.
00:39:44On ne peut évidemment pas se réjouir
00:39:46et surtout même pas, on ne peut pas être autre chose que malade
00:39:48depuis un an, mais qui instrumentalise ça
00:39:50dans un but politique qui n'a absolument
00:39:52rien à voir avec cette affaire.
00:39:54Et d'ailleurs, la preuve, c'est quand même
00:39:56flagrant, c'est qu'il y a un décalage
00:39:58absolu entre la réalité
00:40:00éminemment complexe,
00:40:02éminemment sanglante, éminemment tragique
00:40:04du terrain, que ce soit du côté israélien
00:40:06ou que ce soit du côté palestinien
00:40:08et les discours qu'on entend
00:40:10de la part de ces individus-là,
00:40:12qui par exemple en France, on l'a vu aussi dans d'autres
00:40:14pays, contribuent en effet
00:40:16à faire monter, non seulement l'antisémitisme
00:40:18mais la polarisation et la détestation
00:40:20des communautés palestiniennes contre les autres.
00:40:24Alors, ce que je veux te dire, c'est que tu as entièrement raison
00:40:26sur le fait que certains instrumentalisent cette cause.
00:40:28Je suis entièrement d'accord. Par contre,
00:40:30évitons d'essentialiser tous ceux qui défendent la cause palestinienne
00:40:32comme étant des antisémites.
00:40:34Moi, par exemple, je condamne le tweet de Rima Hassan
00:40:36qui dit et qui lance quasiment
00:40:38un appel à investir l'ambassade d'Israël.
00:40:40Je trouve que pour une parlementaire,
00:40:42donc ça n'est pas digne d'une parlementaire,
00:40:44tu appelles à manifester, tu appelles à
00:40:46des mots d'ordre, tu n'appelles pas à investir une ambassade.
00:40:48Je veux dire, je suis désolé, à un moment donné,
00:40:50là, il y a une forme d'irresponsabilité.
00:40:52Rima Hassan qui interpelle
00:40:54le gouvernement et le président de la République en disant
00:40:56mais que faut-il pour que vos regards se tournent
00:40:58vers Gaza ? Elle dit, faut-il envahir
00:41:00l'ambassade d'Israël ? Voilà ce que dit Rima Hassan.
00:41:02Je suis suffisamment clair quand je vous dis que je condamne
00:41:04ce genre de tweet, mais permettez-moi de vous dire
00:41:06que je regrette, un, que la question palestinienne
00:41:08ne soit plus au-devant de l'actualité,
00:41:10deux, qu'on accepte effectivement ces crimes
00:41:12d'un quotidien de Netanyahou et son gouvernement
00:41:14de droite, mais ça ne permet pas tout.
00:41:16On peut condamner Netanyahou
00:41:18et que le Hamas refuse toujours de relâcher les otages
00:41:20à Gaza sans demander à envahir l'ambassade d'Israël.
00:41:22Moi, j'ai envie de répondre, Karim,
00:41:24en rappelant juste quand même quelques
00:41:26évidences qui ne sont pas suffisamment dites.
00:41:28C'est exactement ce qu'a dit Yoann tout à l'heure.
00:41:30L'agressé du 7 octobre, c'est Israël. On a tendance à l'oublier.
00:41:32A chaque fois, tu me ressors ça. Ça fait neuf mois.
00:41:34Et on a 200 000 palestiniens qui sont morts.
00:41:36Qu'est-ce qu'il faut pour l'évanger ?
00:41:38200 000 palestiniens ?
00:41:40Aujourd'hui, il y a des chiffres qui sortent
00:41:42effectivement. Vous sortez pas d'eau.
00:41:44Le chiffre du Hamas, on est à moins de 40 000.
00:41:46Le chef du Hamas, quand il ne vous arrange pas,
00:41:48vous dit qu'il n'est pas crédible,
00:41:50et là, vous me le ressortez.
00:41:52Le chiffre du Hamas, a priori, n'est pas un chiffre sous-évalué.
00:41:54Il y a les Nations Unies.
00:41:56On fait une analyse qui disait
00:41:58qu'il y avait 186 000 morts
00:42:00il y a trois semaines. Quand on entend
00:42:02tous les jours qu'il y en a de supplémentaires,
00:42:04c'est une horreur humaine.
00:42:06Il faut que ça s'arrête. Vous l'entendez, ça ?
00:42:08Il faut que ça s'arrête.
00:42:10Mais ça change tout de savoir qui a agressé le premier.
00:42:12En l'occurrence, le Hamas a commencé.
00:42:14On ne peut pas raconter ça sans arrêt.
00:42:16Ça sera toujours vrai.
00:42:18Parce que ça devient un prétexte pour les radicaux.
00:42:20Ensuite, la deuxième chose.
00:42:22Ils sont en désaccord avec la position d'Israël.
00:42:24Ce n'est pas ce qu'ils disent. Ils parlent de sécurité.
00:42:26On est vraiment bien dans le cœur du sujet.
00:42:28Notre discussion a dérivé, mais à l'origine, c'est ça.
00:42:30Je voudrais juste rappeler que nous aussi,
00:42:32on a ce problème-là.
00:42:34Ce n'est pas 100% des islamistes.
00:42:36C'est même l'islamo-gauchisme en action.
00:42:38Il y a aussi des gauchistes, il y a de tout.
00:42:40Mais il y a des islamistes. Il ne faut pas fermer les yeux sur le fait qu'il y a des islamistes.
00:42:42Et aujourd'hui, Rima Hassan, quand elle claque des doigts,
00:42:44elle met 3000 personnes devant la tour d'OTF1
00:42:46et elle est très contente que Benjamin Netanyahou soit intervouvée par le 20h.
00:42:48Et ça, c'est un problème en France.
00:42:50On peut trouver scandaleux qu'il soit intervoué.
00:42:52Moi, en tout cas, je l'ai trouvé.
00:42:54Moi, je l'ai trouvé et j'ai le droit de le trouver.
00:42:56Allez, on va parler un peu des Jeux Olympiques.
00:42:58Ça va faire reprendre un peu l'attention.
00:43:00Nous sommes à neuf jours précisément
00:43:02de la cérémonie d'ouverture de ces Jeux Olympiques.
00:43:04Une cérémonie sur la Seine,
00:43:06dont on l'espère, on se souviendra longtemps
00:43:08et qui fera la fierté de la France.
00:43:10À propos de cette cérémonie,
00:43:12voilà ce que dit son concepteur,
00:43:14qui va mettre en scène cette cérémonie d'ouverture.
00:43:16Il parle au journal Le Monde.
00:43:18Il dit la chose suivante.
00:43:20« Si la cérémonie d'ouverture des JO 2024
00:43:22n'est là que pour produire de l'éclat éphémère,
00:43:24quel intérêt ? »
00:43:26Un peu plus loin dans l'article,
00:43:28on lui pose la question.
00:43:30« Si on comprend bien, votre travail est tout sauf une reconstitution
00:43:32à la manière des spectacles du Puy-du-Fou. »
00:43:34Il répond l'inverse.
00:43:36« Surtout pas une histoire figée,
00:43:38le contraire d'une histoire virile,
00:43:40héroïsée et providentielle. »
00:43:42Une interview accordée au journal Le Monde
00:43:44qui a fait réagir Eugénie Bastier,
00:43:46qui dit la chose suivante sur Twitter.
00:43:48Eugénie Bastier qui dit
00:43:50« Patrick Boucheron, le metteur en scène
00:43:52de cette cérémonie d'ouverture,
00:43:54a donc été sélectionné pour concevoir
00:43:56la cérémonie d'ouverture des JO.
00:43:58Il dit « Nous avons revu de vieilles vidéos
00:44:00la cérémonie d'ouverture de Pékin en 2008.
00:44:02C'est exactement tout ce que nous ne voulions pas faire.
00:44:04Une leçon d'histoire adressée au monde
00:44:06depuis le pays d'accueil,
00:44:08une ode à la grandeur,
00:44:10et une manifestation de la force. »
00:44:12Geoffroy Lejeune,
00:44:14qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:44:16Une cérémonie d'ouverture,
00:44:18a priori, on peut penser que c'est là
00:44:20pour mettre en avant l'histoire d'un pays,
00:44:22ses valeurs, ce que ça représente dans le monde.
00:44:24Et on a le sentiment, en lisant l'interview,
00:44:26on va attendre de voir ce qui se passera
00:44:28effectivement le jour J.
00:44:30Mais on a l'impression que cette cérémonie d'ouverture
00:44:32a été préparée un peu à la sauce wokiste.
00:44:34Mais vous venez de donner votre définition
00:44:36d'une cérémonie d'ouverture.
00:44:38Il se trouve que j'ai la même que vous.
00:44:40Mais on est face à des gens qui,
00:44:42maintenant, avancent à visage découvert.
00:44:44Ils vous expliquent exactement ce qu'est la déconstruction
00:44:46de quelque chose qu'ils détestent.
00:44:48La comparaison avec le Puy-du-Fou est à pleurer de rire.
00:44:50Moi, je me souviens de Pékin en 2008,
00:44:52je me souviens de Londres en 2012.
00:44:54J'ai trouvé ces cérémonies d'ouverture extraordinaires.
00:44:56Parce que je ne suis ni chinois ni anglais,
00:44:58mais je me suis dit, c'est génial, ils ont pu mettre en avant
00:45:00à la fois tout ce qu'on connaît, tout ce que la culture populaire
00:45:02– il y avait James Bond, il y avait la Reine, etc.
00:45:04pour l'Angleterre –
00:45:06ils ont mis en avant tout ce qu'on aime chez eux
00:45:08tout en montrant, en effet, leur meilleur visage.
00:45:10C'est un peu Potemkin, en fait.
00:45:12C'est le visage rêvé,
00:45:14mais c'est le terme utilisé, héroïsé.
00:45:16C'est magnifique.
00:45:18Ça n'a toujours marché que comme ça.
00:45:20Et la comparaison avec le Puy-du-Fou est assez intéressante.
00:45:22Le Puy-du-Fou, qu'est-ce que c'est ?
00:45:24C'est caricaturé, évidemment, en permanence.
00:45:26C'est 5 millions de gens qui viennent, tous les ans,
00:45:28visiter un parc qui fait exactement ce qu'ils reprochent
00:45:30aux cérémonies d'ouverture d'avant.
00:45:32Et le ressort est exactement celui-là.
00:45:34C'est la mise en scène, parfois romancée,
00:45:36d'épisodes historiques.
00:45:38Et c'est parfaitement assumé comme ça.
00:45:40C'est un endroit où on se sent bien
00:45:42parce que tout y est agréable,
00:45:44parce que les gens sont polis, bien élevés, etc.
00:45:46C'est un endroit où vous voyez la France
00:45:48telle que vous auriez aimé qu'elle reste.
00:45:50Et ça marche très bien.
00:45:52Ça s'exporte partout dans le monde.
00:45:54Les Chinois, d'ailleurs, sont en train de l'acheter.
00:45:56Ils ont eu, cette année encore,
00:45:58l'Oscar du meilleur spectacle
00:46:00pour leur dernier spectacle.
00:46:02Il y a des gens qui détestent ça.
00:46:04J'en ai assez de ces débats
00:46:06qui ne permettent pas
00:46:08de dissocier les parts d'ombre
00:46:10et les parts de lumière
00:46:12de notre histoire de France.
00:46:14Il y en a assez de tout vouloir jeter à la poubelle
00:46:16ou de tout vouloir glorifier.
00:46:18Non, nous avons des pages sombres,
00:46:20mais aussi des pages glorieuses.
00:46:22Et on a le droit de revenir sur ces pages glorieuses.
00:46:24La renaissance, la révolution française,
00:46:26la déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
00:46:28la résistance.
00:46:30Il y a des gens qui nous envient dans le monde entier,
00:46:32qui envient la France,
00:46:34qui nous aiment avec nos caractéristiques,
00:46:36avec notre dimension culturelle,
00:46:38avec nos auteurs.
00:46:40On ne peut pas balayer ça de revers de main.
00:46:42En revanche, j'espère
00:46:44que quand on parle de la fierté de notre histoire,
00:46:46on ne parle pas de la colonisation,
00:46:48de l'esclavage, de l'affaire Dreyfus.
00:46:50Heureusement,
00:46:52sachons faire la part des choses
00:46:54entre les ombres et les lumières.
00:46:56Soyons fiers, en tant que Français,
00:46:58de tout ce que nous avons été capables,
00:47:00qui a apporté au monde entier un rayonnement.
00:47:02C'est aussi ça, être Français.
00:47:04On ne sait pas en parler, on a honte d'en parler.
00:47:06On ne va pas se cacher, quand même,
00:47:08à un moment donné.
00:47:10C'est vrai, Nathan Devers,
00:47:12que le sentiment qui existait davantage autrefois,
00:47:14peut-être ce sentiment de fierté,
00:47:16d'appartenir à la France,
00:47:18c'est ce qu'on aimerait voir mis en exergue
00:47:20dans une cérémonie d'ouverture.
00:47:22Il y a eu à Paris, sur la Seine, en plus,
00:47:24qui se promet qu'il voudrait être grandiose.
00:47:26Dans son pays, c'est un sentiment qui a un contenu.
00:47:28Moi, en l'occurrence, je comprends très bien
00:47:30qu'on ne dise qu'on n'a pas forcément envie
00:47:32de s'extasier devant la manière
00:47:34dont le régime chinois fait l'apologie
00:47:36de son identité. Je pense que c'est un des pays
00:47:38qui a inventé aujourd'hui le modèle politique
00:47:40et citoyen le plus dangereux au monde,
00:47:42peut-être plus que l'Iran, d'ailleurs.
00:47:44Et puis, une chose, c'est que, en l'occurrence,
00:47:46et je pense que c'est notre grand désaccord,
00:47:48dans ce que vous dites, il y a une vision, en quelque sorte,
00:47:50relativiste des identités.
00:47:52Chaque pays montre son identité telle qu'elle,
00:47:54c'est une histoire. Moi, je ne suis pas relativiste
00:47:56au sens, je suis exceptionnaliste.
00:47:58Je pense que la France n'est pas un pays comme les autres.
00:48:00La France est un pays exceptionnel, à part,
00:48:02et que, moi, si j'aime la France,
00:48:04ce n'est pas parce que c'est mon pays, le pays où je suis né,
00:48:06par hasard, le pays dont je mange la gastronomie
00:48:08et dont j'ai l'air de vivre. C'est parce que
00:48:10je pense véritablement que c'est un pays,
00:48:12un signe, en ce sens, qu'il a capté,
00:48:14qu'il a cristallisé,
00:48:16beaucoup plus que d'autres,
00:48:18le génie universel, le génie du monde.
00:48:20Je lisais cette semaine, c'est un lien avec les Jeux olympiques,
00:48:22un livre de Charles Ferdinand Rameau,
00:48:24un écrivain un peu oublié, qui s'appelle Paris, qui est suisse.
00:48:26Il est arrivé à Paris, et il dit
00:48:28cette chose extraordinaire. Il dit finalement,
00:48:30Paris, ce qui fait sa grandeur, ce n'est pas seulement
00:48:32qu'il y a des gens de tout le monde entier qui sont venus,
00:48:34de toutes les cultures, etc.,
00:48:36mais il dit ce que Paris apporte, c'est que
00:48:38quand une culture s'implante à Paris,
00:48:40elle est convoquée dans un rendez-vous avec l'universel.
00:48:42C'est ça, littéralement, l'histoire
00:48:44de Paris, le génie de Paris,
00:48:46et le génie, peut-être, français. Aussi bien au sens culturel,
00:48:48au sens littéraire, et évidemment
00:48:50au sens politique. Et à mon avis, c'est ça
00:48:52qu'on peut essayer de montrer avec beauté.
00:48:54Ensuite, je ne sais pas organiser des soirées,
00:48:56je ne sais pas organiser des spectacles, je ne saurais pas vous dire comment,
00:48:58mais ça devrait être ça le message.
00:48:59C'est vrai, Georges Fenech, que du coup, on s'interroge.
00:49:01Après cette interview, on s'interroge sur cette cérémonie d'ouverture,
00:49:03à quoi va-t-elle ressembler ?
00:49:05J'allais dire comment on peut parler après Nathan,
00:49:07parce qu'il vient de dire avec des mots sublimes,
00:49:09mais on avait eu ce débat,
00:49:11c'était pour la cérémonie d'ouverture
00:49:13de la Coupe du monde de rugby.
00:49:15Vous avez raison, c'est vrai.
00:49:17Qu'est-ce qu'on n'a pas entendu sur le gréret ?
00:49:19La baguette de pain.
00:49:21C'était des clichés. La France rance.
00:49:23Vous vous souvenez de ça ?
00:49:25C'est vrai que moi aussi, je suis comme Karim,
00:49:27mais j'en ai un peu marre de tout ça, voyez-vous.
00:49:29Je pense que la France, aujourd'hui,
00:49:31doit s'énorgueillir de ce qu'elle est,
00:49:33et comme elle est aujourd'hui exposée
00:49:36devant le monde entier avec les Jeux olympiques,
00:49:38je rappelle que ça arrive une fois de tous les siècles,
00:49:40eh bien, il faut en profiter
00:49:42pour mettre en valeur ce que nous sommes.
00:49:44Il y a un génie français,
00:49:46il y a une culture française,
00:49:48il y a un universalisme français
00:49:50qu'il faut savoir mettre en valeur
00:49:52et ne pas céder à ces négations
00:49:54de notre glorieuse histoire.
00:49:56Et on espère que ce sera effectivement le cas
00:49:58le vendredi 26 juillet,
00:50:00dans neuf jours, donc, cette cérémonie
00:50:02d'ouverture des Jeux olympiques.
00:50:04Je vais vous remercier, Karim, d'être venu dans Punchline
00:50:06dans un instant. C'est Bernard Cohen Haddad
00:50:08qui prendra votre place.
00:50:10On marque une courte pause.
00:50:12Bonsoir à tous, soyez les bienvenus
00:50:14dans Punchline, en direct sur CNews
00:50:16et sur Europe 1.
00:50:18Au sommaire, ce soir,
00:50:20c'est un rassemblement très redouté
00:50:22par les forces de l'ordre.
00:50:24Plusieurs milliers de personnes sont attendues
00:50:26en fin de semaine en poitou Charente
00:50:28pour protester contre les méga-bassines.
00:50:30Les autorités prévoient déjà
00:50:32des actes d'une grande violence.
00:50:34Ce qui s'est passé il y a un an
00:50:36à Sainte-Sauline est encore évidemment
00:50:38dans tous les esprits.
00:50:40Combien de temps encore allons-nous supporter
00:50:42que l'extrême-gauche, la plus radicale,
00:50:44sème le chaos dans le pays ?
00:50:46Faut-il attendre un mort du côté des forces de l'ordre
00:50:48pour que l'Etat fasse vraiment son travail ?
00:50:50On en débatte en Punchline.
00:50:52Le Nouveau Front populaire
00:50:54s'est déjà presque terminé
00:50:56dix jours après le second tour
00:50:58des élections législatives.
00:51:00La gauche et l'extrême-gauche se déchirent.
00:51:02Marine Tendelier, pour les écologistes,
00:51:04se dit écœurée alors que Sandrine Rousseau
00:51:06présente ses excuses aux électeurs.
00:51:08Le Nouveau Front populaire
00:51:10n'ira pas à Matignon.
00:51:12Mais alors qui pour remplacer Gabriel Attal ?
00:51:14Le Premier ministre démissionnaire
00:51:16appelle à une coalition du Parti socialiste,
00:51:18des macronistes et des républicains.
00:51:20Est-ce une option crédible ?
00:51:22Je poserai la question à mes invités.
00:51:24Et puis la Belgique renonce à accueillir
00:51:26le match de foot qui devait opposer
00:51:28son équipe nationale à celle d'Israël.
00:51:30La Belgique incapable d'assurer
00:51:32la sécurité d'une rencontre qu'elle juge
00:51:34à très haut risque en raison du conflit
00:51:36entre Israël aux Palestiniens.
00:51:38Bruxelles, ville gangrénée par l'islamisme,
00:51:40cède face aux antisémites.
00:51:42Et les Bleus, eux, seront-ils en mesure
00:51:44d'accueillir l'équipe d'Israël en novembre prochain
00:51:46au Stade de France ? Rien n'est moins sûr.
00:51:48Voilà pour le sommaire.
00:51:50Vous êtes sur CNews et sur Europe 1.
00:51:52Il est 18h.
00:51:54...
00:51:56...
00:51:58...
00:52:00...
00:52:02...
00:52:04...
00:52:06Et à 18h, voici l'essentiel de l'actualité.
00:52:08Le combat des militants anti-Bassines se poursuit.
00:52:10Le village de Lowe a ouvert ses portes
00:52:12ce mercredi dans les Deux-Sèvres.
00:52:14Plus de 2000 personnes sont déjà présentes,
00:52:16venues de France, mais aussi d'Italie,
00:52:18d'Allemagne ou encore d'Espagne.
00:52:20Malgré leur interdiction, des manifestations
00:52:22sont même prévues ce vendredi
00:52:24à Saint-Sauvent, dans la Vienne,
00:52:26ou encore samedi au port de La Rochelle.
00:52:28L'abbé Pierre, accusé d'agression sexuelle
00:52:30par plusieurs femmes, selon un rapport
00:52:32de CNews et de la Fondation Abbé Pierre,
00:52:34des faits commis entre la fin des années 70
00:52:36et 2005. Parmi les accusatrices,
00:52:38l'une d'elles était mineure
00:52:40au moment des faits. L'Église catholique
00:52:42en France a exprimé sa profonde
00:52:44compassion et sa honte.
00:52:46Longtemps personnalité des Français,
00:52:48l'abbé Pierre est décédé en 2007.
00:52:50Un jeune homme appartenant à la mouvance
00:52:52néo-nazie a été interpellé ce mercredi
00:52:54dans le Barin. Il est soupçonné de
00:52:56projeter des actions violentes
00:52:58pendant les JO. Le suspect de
00:53:0018 ans avait menacé, sur une boucle
00:53:02du réseau Telegram, de s'en prendre à
00:53:04la drag queen mini-majesté,
00:53:06porteuse de la flamme olympique.
00:53:08Et puis, 286e jour
00:53:10de détention pour les otages détenus
00:53:12par le mouvement islamiste palestinien
00:53:14du Hamas, dans la bande de Gaza.
00:53:16Deux d'entre eux sont français. Ils se nomment
00:53:18Ofer et Oah. Nous pensons à eux,
00:53:20à leur famille, ainsi qu'à tous
00:53:22les otages qui sont détenus.
00:53:24Nous demandons, comme chaque jour, leur libération
00:53:26immédiate et sans condition.
00:53:2818h02 sur CNews et sur Europe 1.
00:53:30Merci d'être avec nous dans Punchline. Je vous présente
00:53:32les invités qui vont m'accompagner
00:53:34jusqu'à 19h. Nous sommes avec
00:53:36Geoffroy Lejeune. Bienvenue, Nathan
00:53:38Devers, Georges Fenech et
00:53:40Bernard Cohen, Haddad. Soyez
00:53:42le bienvenu. On va
00:53:44parler d'abord de Sainte-Sauline. Je vous
00:53:46le disais dans le rappel des titres
00:53:48des milliers de personnes attendues jusqu'à
00:53:50dimanche. Sainte-Sauline épisode
00:53:523. Des militants qui comptent
00:53:54à nouveau protester contre les fameuses
00:53:56bassines. Entre 6000 et
00:53:588000 participants attendus,
00:54:00dont environ un millier
00:54:02d'éléments radicaux. Et pour
00:54:04anticiper les débordements, les affrontements,
00:54:06le monde de la justice
00:54:08se prépare. Exemple dans la
00:54:10juridiction des Deux-Sèvres. Avec vous,
00:54:12Célia Barotte. Bonjour. Les Deux-Sèvres,
00:54:14un des trois départements concernés
00:54:16par la mobilisation anti-bassines.
00:54:18Oui, Yoann, pour cet événement d'ampleur
00:54:20à haut risque, un dispositif judiciaire
00:54:22spécifique est mis en place. Il s'articule
00:54:24autour de deux axes. Pour le premier,
00:54:26il s'agit des contrôles d'identité et des contrôles
00:54:28de zone. Plus de 500 personnes
00:54:30ont déjà été soumises à ces mesures.
00:54:32Ces contrôles qui mobilisent près de 300
00:54:34gendarmes permettent de s'assurer que les
00:54:36personnes qui, par exemple, n'ont pas le droit de se rendre
00:54:38dans les Deux-Sèvres ne participent pas à ces événements
00:54:40mais aussi de limiter l'utilisation
00:54:42d'armes et de projectiles.
00:54:44Selon le procureur de la République de New York,
00:54:46plus de 400
00:54:48objets dangereux ont déjà
00:54:50été saisis depuis lundi.
00:54:52Il s'agit de barres de fer,
00:54:54de haches, de boules de pétanque, de cimes,
00:54:56mais cela concerne aussi les artifices et les
00:54:58liquides inflammables qui peuvent servir à fabriquer
00:55:00des cocktails Molotov.
00:55:02Le second axe dans ce dispositif judiciaire
00:55:04concerne les interpellations.
00:55:06118 militaires seront intégrés
00:55:08aux escadrons de gendarmes mobiles
00:55:10qui, eux, assurent le maintien de l'ordre.
00:55:12Le recours aux drones aussi va permettre
00:55:14de matérialiser les infractions commises
00:55:16et d'identifier les auteurs.
00:55:18Enfin, à New York, le parquet a renforcé
00:55:20les effectifs de greffiers. On passe
00:55:22également d'un magistrat à trois magistrats
00:55:24de permanence et les capacités
00:55:26de jugement en comparution immédiate ont été
00:55:28doublées. Merci beaucoup Célia Barotte.
00:55:30Georges Penet,
00:55:32il y a effectivement de quoi être inquiet
00:55:34quand on entend tout cela, même si on se
00:55:36dit quand même que l'État est bien préparé,
00:55:38mais les individus qui seront face aux forces
00:55:40de l'ordre sont très déterminés.
00:55:42Oui, moi je suis
00:55:44extrêmement effrayé
00:55:46d'apprendre qu'il y a eu déjà 400
00:55:48saisies de haches
00:55:50d'armes qui tuent.
00:55:52On voit bien
00:55:54qu'il y a la préparation d'un
00:55:56affrontement qu'on a déjà
00:55:58vécu à Sainte-Sauline et qui risque
00:56:00de se répéter peut-être même de manière encore
00:56:02plus violente.
00:56:06D'un côté, je me rassure de savoir que
00:56:08le parquet a
00:56:10organisé des contrôles en amont.
00:56:12Ça, c'est dans les pouvoirs du procureur
00:56:14de la République. Sur réquisition,
00:56:16il saisit effectivement la force publique
00:56:18pour vérifier l'identité et en même
00:56:20temps les véhicules, ça c'est important.
00:56:22Alors le parquet de New York
00:56:24avec trois magistrats,
00:56:26le doublement des effectifs,
00:56:28je ne suis même pas certain que ça suffira
00:56:30si effectivement il y a des centaines
00:56:32d'interpellations.
00:56:36Il y en aura aussi après,
00:56:38après la manifestation.
00:56:40Il y en aura après, mais enfin bon,
00:56:42on voit que la justice quand même tente de s'organiser
00:56:44au mieux, mais surtout
00:56:46ce qu'il faut c'est évidemment empêcher
00:56:48que ces drames ne puissent
00:56:50se produire parce qu'on se souvient
00:56:52la manière dont les CRS avaient été
00:56:54c'était les CRS ou les gendarmes ? Les gendarmes.
00:56:56Les gendarmes à Sainte-Sauline avaient été
00:56:58pris pour cibles.
00:57:00Geoffroy Lejeune,
00:57:02quand on va dans une manifestation interdite
00:57:04avec des haches, on va dire les choses clairement,
00:57:06c'est pour tuer. C'est pour tuer des policiers,
00:57:08c'est pour tuer des gendarmes.
00:57:10Gérald Darmanin avait parlé
00:57:12d'éco-terroristes pour qualifier ces manifestants.
00:57:14Quand on voit ce qui a été
00:57:16effectivement confisqué à ces manifestants,
00:57:18quand on voit les armes avec lesquelles ils viennent,
00:57:20c'est difficile de donner tort aux ministres de l'Intérieur.
00:57:22Et puis quand on se souvient des images de la dernière fois,
00:57:24absolument, à Sainte-Sauline.
00:57:26Je me souviens qu'il y avait une histoire de médecin qui avait été
00:57:28visé alors qu'il était en train d'aller secourir quelqu'un.
00:57:30C'est extrêmement choquant les images là-bas.
00:57:32C'est simple, je vois grâce aux informations
00:57:34de CNews qu'il y a 200 étrangers
00:57:36qui viennent uniquement pour en découdre
00:57:38et qu'ensuite il y a 1000 éléments radicaux
00:57:40sur 6 à 8000 manifestants.
00:57:42Vous êtes dans la manifestation, il y en a 1 sur 6 ou 1 sur 8
00:57:44qui est là vraiment
00:57:46pour en découdre avec les forces de l'ordre.
00:57:48C'est très angoissant.
00:57:50J'avais passé le week-end ici
00:57:52donc j'ai très bonne mémoire des images de la dernière fois.
00:57:54Et quand on s'attaque
00:57:56à des gens avec des haches ou des boulons,
00:57:58c'est qu'on a vraiment envie de leur faire beaucoup de mal.
00:58:00Et puis moi j'ai une pensée pour les forces de l'ordre.
00:58:02On a 45 000 forces de l'ordre
00:58:04qui vont être dans la rue pour sécuriser les JO, la cérémonie d'ouverture.
00:58:06Ce qui est quasiment ce qu'on peut faire le maximum.
00:58:08C'est le nombre des forces de l'ordre
00:58:10qui étaient mobilisées pendant les émeutes.
00:58:12C'était un peu la panique générale et il avait fallu
00:58:14organiser le retour au calme.
00:58:16Donc il y avait quasiment toutes les forces de l'ordre qui étaient dans la rue.
00:58:18Là il y en a 3000 qui vont se cultiner
00:58:20le week-end à Sainte-Soline avec ce risque-là
00:58:22juste avant les JO.
00:58:24Georges Fenech, vous qui êtes un expert de ces questions-là,
00:58:26de sécurité, on ne peut pas leur interdire l'accès ?
00:58:28C'est impossible d'interdire l'accès
00:58:30à cette zone en amont
00:58:32de cette manifestation qui est interdite ?
00:58:34C'est ça.
00:58:36Le problème c'est que cette manifestation qui avait été interdite,
00:58:38l'interdiction a été retoquée
00:58:40par le Conseil constitutionnel.
00:58:42Donc ils ont le droit de manifester
00:58:44mais on n'est pas suffisamment armés
00:58:46contre ce genre d'action.
00:58:48On avait tenté,
00:58:50vous vous souvenez, il y a 3 ans
00:58:52maintenant, d'interdire
00:58:54un certain nombre d'individus
00:58:56l'accès aux manifestations et ça a été retoqué
00:58:58aussi par le Conseil constitutionnel.
00:59:00C'est l'interdiction administrative
00:59:02qui aurait effectivement permis de faire
00:59:04la distinction entre les plus radicaux
00:59:06et les moins radicaux si je puis dire.
00:59:08Donc je pense que notre législation
00:59:10est insuffisante, on n'a jamais pu
00:59:12effectivement faire adopter
00:59:14un texte qui permette
00:59:16en amont d'empêcher certains individus
00:59:18de paraître sur ces lieux.
00:59:20Nathan Devers.
00:59:22Je pense qu'il y a un vrai sujet
00:59:24qu'on voit d'ailleurs sur beaucoup de questions
00:59:26qui est le rapport à la violence en politique.
00:59:28C'est-à-dire qu'il y a des gens
00:59:30en France, en Europe, depuis une vingtaine d'années
00:59:32et je le vois de plus en plus, une substitution
00:59:34de la manifestation violente
00:59:36avec cortège de tête aux manifestations
00:59:38entre guillemets à l'ancienne
00:59:40syndicales,
00:59:42bon enfants, pacifistes
00:59:44avec des slogans et des affiches
00:59:46et point final. Et cette question-là
00:59:48c'est que derrière il y a des gens qui pensent
00:59:50que ce qui porte une cause c'est l'usage
00:59:52de la violence dans le cadre d'un rapport de force
00:59:54avec le pouvoir. Et il me semble
00:59:56que la priorité est de leur donner tort.
00:59:58De leur donner tort de deux manières.
01:00:00D'abord en leur montrant que ces gens-là n'ont absolument
01:00:02aucune créativité politique et que
01:00:04finalement utiliser la violence comme ça
01:00:06c'est la meilleure manière de ne pas avoir
01:00:08d'imagination, de trouver des nouvelles
01:00:10manières de porter des luttes politiques.
01:00:12Peut-être que d'ailleurs la manifestation est un peu désuète
01:00:14qu'il y aurait d'autres façons de le faire.
01:00:16Deuxièmement qu'ils n'ont rien compris au XXe siècle.
01:00:18Le XXe siècle, toute la leçon de la seconde moitié du XXe siècle
01:00:20c'est que les seules causes politiques
01:00:22qui ont fonctionné, ça veut dire qui ont réussi
01:00:24à triompher et à triompher de leur triomphe
01:00:26c'est-à-dire à ne pas triompher salement
01:00:28ce sont les causes qui se sont faites dans la non-violence
01:00:30que ce soit en Afrique du Sud, que ce soit en Amérique
01:00:32que ce soit en Inde.
01:00:34Et si vous voulez, les gens qui ont pris
01:00:36ce parti-là de la non-violence, non seulement
01:00:38ont très souvent gagné, parce que ça rend populaire la non-violence
01:00:40et en plus souvent, une fois qu'ils avaient gagné
01:00:42ils n'ont pas été en quelque sorte salis
01:00:44par les zones d'ombre,
01:00:46les tâches qu'il y a pu y avoir dans l'histoire de mouvements
01:00:48qui ont pu vaincre, mais par la violence.
01:00:50Et puis la troisième chose aussi
01:00:52qu'il faut dire, c'est que
01:00:54pour lutter efficacement contre la non-violence
01:00:56alors là, ça ne s'applique peut-être pas à Sainte-Soline
01:00:58mais il faudrait que les pouvoirs,
01:01:00le gouvernement en France par exemple, soient plus
01:01:02attentifs aux mouvements politiques pacifistes.
01:01:04Je vous citerai le cas des gilets jaunes
01:01:06qui est passionnant. Tant que les gilets jaunes
01:01:08au début se faisaient dans la non-violence
01:01:10le pouvoir était sourd et il disait
01:01:12on ne bougera pas d'un iota, on n'écoute pas cette colère
01:01:14même si elle est populaire, même si elle est consensuelle
01:01:16etc. on n'écoute pas. Et il a fallu que
01:01:18les gilets jaunes, une partie d'entre eux
01:01:20deviennent violents pour que le pouvoir
01:01:22se mette à reculer. Donc si vous avez
01:01:24un pouvoir qui est sourd à la non-violence
01:01:26et qui n'est dans l'écoute, dans la compréhension
01:01:28dans l'humanité que quand il y a de la violence
01:01:30évidemment que ça nourrit aussi
01:01:32tous les discours des gens qui disent, vous voyez bien
01:01:34que c'est la violence qui paye. Donc je pense que tout le monde
01:01:36doit aussi se remettre en cause face à ce genre de phénomène.
01:01:38Bernard Cohen Haddad,
01:01:40un mot avec vous pour
01:01:42parler du ministre de l'Intérieur, même s'il est démissionnaire
01:01:44évidemment, il a toutes les compétences
01:01:46et tous les moyens à sa disposition
01:01:48pour gérer ce problème-là.
01:01:50J'espère qu'il va le gérer
01:01:523000
01:01:54gendarmes ou policiers sur place
01:01:56pour un événement alors qu'on a des Jeux Olympiques
01:01:58à gérer dans la capitale
01:02:00et sur les sites.
01:02:02Il faut qu'il le fasse et qu'il le fasse vite.
01:02:04Le problème qu'on a aujourd'hui c'est que
01:02:06les mégabassines sont un alibi.
01:02:08Le but c'est tout simplement de déstabiliser
01:02:10l'État. C'est de faire en sorte
01:02:12d'avoir une violence politique, de créer du désordre
01:02:14supplémentaire, de créer
01:02:16effectivement des risques
01:02:18de bavure entre guillemets avec
01:02:20les gendarmes ou les forces de l'ordre.
01:02:22C'est de l'activisme, vous l'avez dit les uns
01:02:24et les autres. La plupart,
01:02:26on l'a pu lire dans les médias, ils viennent de
01:02:28l'Europe tout entière. Ils ne sont pas uniquement
01:02:30du territoire français. Ce ne sont pas des locaux,
01:02:32ce ne sont pas des gens du territoire, de la région.
01:02:34On a une volonté de déstabiliser
01:02:36l'État,
01:02:38de créer tout simplement
01:02:40un incident médiatique
01:02:42et donc bien entendu créer de l'anarchie.
01:02:44C'est ça la réalité. Deux groupes d'ultra-gauche
01:02:46qui sont là tout simplement pour
01:02:48créer l'événement et non pas pour défendre une cause.
01:02:50Parce que la cause, on peut la défendre,
01:02:52on a le droit d'être contre les méga-bassines,
01:02:54on n'a pas le droit d'incendier
01:02:56des véhicules de gendarmes,
01:02:58on n'a pas le droit de tirer sur les forces de l'ordre,
01:03:00on n'a pas le droit de se déplacer avec des armes
01:03:02par destination, on n'a pas le droit non plus
01:03:04comment dirais-je, de créer
01:03:06l'apagail économique
01:03:08dans toute une région.
01:03:1018h11 sur CNews et sur Europe, on marque
01:03:12une très courte pause, vous restez avec nous.
01:03:14On se retrouve dans un instant pour la deuxième partie
01:03:16de Punchline, on évoquera la situation
01:03:18politique en France, évidemment
01:03:20avec une journée très importante demain,
01:03:22l'élection du Président ou de la Présidente
01:03:24de l'Assemblée Nationale et puis cette guerre
01:03:26qui fait toujours rage à gauche. A tout de suite.
01:03:3218h16, de retour dans Punchline
01:03:34sur CNews et sur Europe.
01:03:36La France a donc un gouvernement démissionnaire
01:03:38depuis hier soir, les ministres sont
01:03:40désormais chargés d'expédier les affaires
01:03:42courantes. Combien de temps cela
01:03:44peut-il durer ? Gabriel Attal
01:03:46reste flou, mais ça va durer.
01:03:50C'est le Président de la République qui
01:03:52nommera le moment venu
01:03:54un nouveau Premier Ministre, un nouveau
01:03:56gouvernement, il l'a indiqué dans le communiqué
01:03:58de presse, il souhaite que les forces politiques puissent
01:04:00travailler. Il nous a dit ce matin
01:04:02que ça pourrait durer quelques semaines.
01:04:04On a déjà eu par le passé des situations où ça a duré
01:04:06plusieurs jours,
01:04:08c'est plus lointain, plusieurs semaines, c'est déjà
01:04:10arrivé. Geoffroy Lejeune,
01:04:12combien de temps est-ce que cette situation
01:04:14peut tenir ? Combien de temps est-ce qu'on peut avoir
01:04:16un gouvernement démissionnaire ?
01:04:18Sur le plan administratif, je ne suis pas sûr qu'il y ait vraiment
01:04:20une impossibilité de tenir
01:04:22longtemps. Maintenant, il y a des ministres qui sont
01:04:24députés qui vont devoir siéger. Il y a des décisions à prendre
01:04:26surtout pour le pays ? C'est deux choses différentes.
01:04:28Si la question est purement technique, je pense que ça peut durer
01:04:30assez longtemps, tout l'été sans aucun problème.
01:04:32Avec cette petite différence quand même que
01:04:34certains ministres sont aussi députés, ils ont été
01:04:36réélus ou élus, et donc ils vont devoir siéger
01:04:38à l'Assemblée, ils ne peuvent pas faire les deux à la fois.
01:04:40Sur le plan politique, là,
01:04:42on est en train de basculer dans quelque chose qu'on ne connaît pas en réalité,
01:04:44contrairement à ce que dit Gabriel Attal quand il dit que c'est déjà
01:04:46arrivé. Oui, c'est déjà arrivé pour des raisons techniques,
01:04:48mais on savait ce qui n'allait arriver pas. Après,
01:04:50on savait quelle majorité serait issue des urnes,
01:04:52on savait quelle direction prendrait le pays,
01:04:54on savait ce pour quoi les Français
01:04:56avaient voté. Tout ça, aujourd'hui, on ne le sait pas.
01:04:58On ne sait pas du tout quelle sera la coalition qui va
01:05:00sortir de cette Assemblée nationale.
01:05:02On ne sait pas si le gouvernement
01:05:04penchera à gauche, à droite, restera
01:05:06là où il était auparavant. On ne sait pas
01:05:08pourquoi faire. On ne sait même pas quel est vraiment le mandat de cette Assemblée,
01:05:10donc le mandat du futur gouvernement.
01:05:12Et là, pour le coup, je trouve que la période d'incertitude
01:05:14et la période de flottement du moment
01:05:16alors qu'on a l'incertitude derrière, elle peut être
01:05:18très néfaste.
01:05:20Bernard Cohen Haddad, cette situation,
01:05:22elle porte
01:05:24forcément préjudice à la France
01:05:26parce que tant qu'il y a un gouvernement démissionnaire,
01:05:28on ne peut prendre aucune décision importante,
01:05:30on ne peut évidemment pas réformer un pays
01:05:32qui en a pourtant bien besoin. Donc, c'est
01:05:34une situation qui ne peut être que très
01:05:36temporaire. Comme l'a dit Geoffroy Lejeune,
01:05:38de toute façon, sous la Vème République,
01:05:40ça n'a jamais duré des mois. Ça pourrait durer
01:05:42quelques jours, mais j'arrête de dire des mois
01:05:44parce que, tout simplement, il y avait une perspective
01:05:46d'une autre majorité. Mais là, c'est ce qui semble
01:05:48envisagé et c'est ce qui est inquiétant. Oui, mais en tout cas, il ne faut pas
01:05:50l'envisager parce que ce n'est pas, me semble-t-il,
01:05:52ce qu'attendent les Français, les entrepreneurs.
01:05:54On a besoin de reprendre
01:05:56une activité économique stabilisée,
01:05:58non pas du stop and go.
01:06:00On n'a pas besoin aussi d'avoir cette épée de Damoclès
01:06:02avec une
01:06:04politique de taxation des dividendes,
01:06:06de taxation des entreprises,
01:06:08de suppression des avantages
01:06:10sur l'assurance-vie, je vous en passe, et des meilleurs,
01:06:12la retraite, ceci, l'augmentation
01:06:14du SMIC, des rêves, comment dirais-je,
01:06:16lyriques d'une gauche d'un temps passé.
01:06:18Tout cela n'est pas acceptable. On a
01:06:20besoin de répondre aux préoccupations des Français,
01:06:22dire l'immigration,
01:06:24le pouvoir d'achat, la sécurité,
01:06:26toutes les réalités sur
01:06:28les services publics, le logement.
01:06:30C'est ça, aujourd'hui. La dette. La dette,
01:06:32bien entendu. Il y a, mais ça, les spécialistes
01:06:34le diront, le projet de budget
01:06:362025. Et puis, il y a une réalité
01:06:38de répondre, tout simplement, aux
01:06:40préoccupations des entreprises
01:06:42au quotidien, en matière d'emploi,
01:06:44en matière de sécurité, en matière aussi
01:06:46d'investissement.
01:06:48Alors, à gauche, la situation s'envenime de
01:06:50jour en jour. Les négociations pour tenter
01:06:52de trouver, de se mettre d'accord
01:06:54sur le nom d'un éventuel Premier ministre
01:06:56sont rompues. Les coups entre
01:06:58la France insoumise et le Parti socialiste sont
01:07:00désormais portés par médias
01:07:02interposés. Marine Tondelier
01:07:04ne cache plus son exaspération.
01:07:06Je suis écœurée, j'en ai marre.
01:07:08Je suis fatiguée, parce que ça fait quand même six semaines qu'on y est.
01:07:10Et je suis désolée du spectacle
01:07:12qu'on donne aux Françaises et aux Français, et en particulier
01:07:14à celles et ceux qui nous ont élus.
01:07:16Donc, je pense qu'il faut dire maintenant les choses.
01:07:18Il faut dire que les communistes et les écologistes,
01:07:20depuis notre victoire,
01:07:22parce que, oui, nous avons gagné, que personne ne
01:07:24s'y attendait, que nous l'avons fait, que nous en étions
01:07:26extrêmement émus, nous et tous nos électeurs,
01:07:28on a suscité beaucoup d'espoir.
01:07:30Cet espoir s'est transformé en colère.
01:07:32Notre joie s'est transformée en honte.
01:07:34Moi, je suis comme les Français, je suis comme nos électeurs.
01:07:36Les écologistes sont comme vous.
01:07:38Ils regardent ce truc et ils disent, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
01:07:40Et on passe des heures et des heures
01:07:42à essayer de trouver des solutions.
01:07:44Là, il n'y a plus de table de négociation,
01:07:46il faut le dire.
01:07:48Voilà, Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts,
01:07:50qui se dit écœurée, Nathan Devers.
01:07:52C'est vrai que ce sont des mots forts dans la bouche
01:07:54d'une responsable politique
01:07:56qu'on n'a pas forcément l'habitude d'entendre,
01:07:58surtout qu'elle parle de ceux qui sont censés
01:08:00être ses alliés.
01:08:02Oui, il est vrai. Et d'ailleurs, il n'est pas exclu à mon avis
01:08:04que le fait que Marine Tondelier ait émergé
01:08:06depuis quelques semaines comme la figure
01:08:08à gauche est dû à la sincérité
01:08:10de ses prises de parole.
01:08:12Elle l'avait fait aussi pendant l'entre-deux-tours, au moment des désistements.
01:08:14Et elle parle presque
01:08:16avec, pas seulement en tant que
01:08:18femme politique, mais en tant presque que citoyenne
01:08:20et en se mettant à la place des électeurs.
01:08:22Et il est vrai que, du point de vue
01:08:24des personnalités politiques de gauche,
01:08:26ils ne peuvent être qu'écœurés.
01:08:28Le lendemain du second tour des élections législatives,
01:08:30la Bourse de Paris a baissé
01:08:32très très légèrement. Vous vous doutez bien
01:08:34que si la gauche avait eu une véritable victoire
01:08:36avec une perspective de gouverner
01:08:38et de mettre en place leur programme,
01:08:40quelle qu'il soit, la Bourse de Paris
01:08:42aurait vraiment baissé. Elle n'aurait pas été
01:08:44dans cette situation. C'est-à-dire que tout le monde a bien compris
01:08:46qu'en l'état actuel des choses,
01:08:48aucune force politique, quelle qu'elle soit,
01:08:50ni les macronistes, ni la gauche,
01:08:52ni le Rassemblement National, ne pourra vraiment
01:08:54mettre en œuvre son programme.
01:08:56Donc à partir de là,
01:08:58l'écœurement de Marine Tendelier et des autres
01:09:00vient du fait qu'ils sont en train de se disputer.
01:09:02Si vous voulez, on est dans
01:09:04Baron Noir, comme vous l'aviez dit une fois,
01:09:06mais on est dans Baron Noir sans les idéaux.
01:09:08Baron Noir montre des magouilles
01:09:10perpétuelles, mais pour ensuite
01:09:12essayer de créer l'union de la gauche,
01:09:14une politique de l'école, des choses comme ça.
01:09:16Là, c'est juste la machine de Baron Noir,
01:09:18mais qui tourne en quelque sorte à vide. Donc c'est normal
01:09:20qu'il soit écœuré et que les électeurs aussi le soient.
01:09:22On va parler à présent
01:09:24de cette coalition, coalition
01:09:26qui permettra peut-être d'envoyer
01:09:28un Premier ministre à Matignon.
01:09:30Gabriel Attal, qui va présider le groupe
01:09:32Ensemble, le groupe des macronistes
01:09:34à l'Assemblée Nationale,
01:09:36souhaite dépasser les clivages.
01:09:38C'est ce qu'il a dit, on l'écoute.
01:09:40Moi, je souhaite qu'on puisse travailler
01:09:42avec des personnes issues de la droite républicaine,
01:09:44avec des personnes issues de la gauche
01:09:46sociale-démocrate.
01:09:48Vous savez, les Français, quand l'essentiel
01:09:50est en jeu, ils dépassent les clivages.
01:09:52On l'a vu au moment de cette élection, on l'a vu dans leurs votes.
01:09:54Ce qu'ils ont fait dans leurs votes,
01:09:56on doit le faire au Parlement.
01:09:58Bernard Cohen à date.
01:10:00Qu'est-ce qu'elle peut ressembler,
01:10:02cette coalition, selon vous ?
01:10:04Moi, j'attends demain.
01:10:06Moi, je suis un patron,
01:10:08donc j'essaie d'avoir les pieds sur terre,
01:10:10Johan. J'attends de voir qui sera élu
01:10:12président ou présidente
01:10:14de l'Assemblée Nationale
01:10:16demain et en fonction de ça. Vous le savez mieux quiconque,
01:10:18c'est vous, les analystes politiques.
01:10:20On pourra voir quelle majorité
01:10:22pourra être dégagée. Ce qu'on a bien vu,
01:10:24c'est que le coup de bluff
01:10:26et la zizanie de NFP
01:10:28n'a pas fait long feu.
01:10:30Pour nous, c'est quand même exceptionnel.
01:10:32On est un peu rassuré.
01:10:34On a bien vu que cette réale politique, à travers les médias
01:10:36où on s'envoie des noms d'orfraie,
01:10:38c'est quand même exceptionnel. D'habitude, quand on négocie
01:10:40pour réussir, on essaie de le faire
01:10:42en se gardant
01:10:44des antipathies.
01:10:46On verra bien demain ou après-demain
01:10:48avec qui
01:10:50le gouvernement pourra compter.
01:10:52Nous, ce qu'on attend, c'est une politique
01:10:54stable, une politique de reprise de l'offre
01:10:56avec, je vous le redis, une dynamique
01:10:58économique et non pas une épée de Damoclès
01:11:00sur l'ensemble des investissements
01:11:02et l'image que l'on donne
01:11:04aux investisseurs en France.
01:11:06Néanmoins, Georges Fenech, on voit bien que
01:11:08les choses sont en train de se dessiner
01:11:10un peu plus. On voit bien que cette
01:11:12coalition tirée du Parti socialiste
01:11:14aux Républicains, en passant par les macronistes,
01:11:16elle est appelée de ses voeux par
01:11:18le Premier ministre démissionnaire
01:11:20Gabriel Attal, mais on sent que ça
01:11:22bouge aussi un petit peu du côté des Républicains.
01:11:24Oui. Moi, je dirais
01:11:26que la France ne peut pas
01:11:28suspendre comme ça le temps
01:11:30et son vol.
01:11:32Elle ne peut pas rester en
01:11:34suspension des problèmes
01:11:36qu'a évoqués
01:11:38à la date. Ils sont réels.
01:11:40Il y a une urgence économique,
01:11:42sécuritaire, migratoire.
01:11:44Donc, il faudra
01:11:46après l'élection
01:11:48président ou président
01:11:50de l'Assemblée nationale.
01:11:52Immédiatement. Moi, c'est comme ça
01:11:54que je vois les choses. Je ne sais pas si ça sera
01:11:56le cas, mais on peut très bien
01:11:58scinder la question en deux temps.
01:12:00Parce qu'il y a les Jeux olympiques qui sont là.
01:12:02Premier temps, ce serait
01:12:04de nommer un Premier ministre.
01:12:06Déjà, ça rassurerait
01:12:08beaucoup. Il n'est pas obligé
01:12:10de nommer un Premier ministre et,
01:12:12dans les 24 heures ou 48 heures,
01:12:14tout un gouvernement qui va être compliqué
01:12:16à composer compte tenu
01:12:18de l'éclatement de l'Assemblée nationale.
01:12:20Donc, on peut imaginer effectivement
01:12:22qu'on trouve cette personnalité rare,
01:12:24mais il en existe,
01:12:26qui soit rassembleuse,
01:12:28qui soit à la fois rassurante
01:12:30pour, disons,
01:12:32les sociodémocrates
01:12:34et acceptable
01:12:36aussi pour jusqu'aux républicains
01:12:38sur un programme qui a d'ores et déjà
01:12:40été mis sur la table par Laurent Wauquiez.
01:12:42Ça interviendrait, selon vous, dans le courant du mois de septembre ?
01:12:44Ah non, à mon avis, il ne faut pas
01:12:46laisser comme ça les choses.
01:12:48C'est inquiétant de ne pas avoir quelqu'un
01:12:50à l'hôtel Matignon. Est-ce qu'on peut imaginer un changement
01:12:52à Matignon pendant les Jeux olympiques ?
01:12:54Oui, je crois qu'on peut imaginer
01:12:56dès l'élection de la présidence
01:12:58de l'Assemblée nationale. C'est mon avis. Je peux me tromper.
01:13:00On peut imaginer la désignation
01:13:02d'un Premier ministre
01:13:04qui lui laissait le temps,
01:13:06effectivement, tout l'été, de composer
01:13:08un gouvernement et de
01:13:10présenter une plateforme.
01:13:12Ce n'est pas ce qu'a dit Gabriel Attal, qui semblait dire
01:13:14qu'il allait rester à Matignon encore plusieurs semaines.
01:13:16Oui, mais ça, c'est ce que dit Attal.
01:13:18Mais c'est bon. C'est possible.
01:13:20C'est possible aussi.
01:13:22Mais je crois que ça rassurerait un peu
01:13:24tous les acteurs économiques de savoir
01:13:26qu'il y a un pilote à l'hôtel Matignon
01:13:28qui est en train de réfléchir à la composition
01:13:30d'un gouvernement et une plateforme législative.
01:13:32Ça peut se faire éventuellement en deux temps.
01:13:34Geoffroy Lejeune. Je pense que Georges va être très déçu
01:13:36parce que quand on saura le nom du Premier ministre,
01:13:38je rappelle que Laurence Toubiana se fait vilipender
01:13:40par la gauche parce qu'elle serait prétendument trop macroniste
01:13:42alors qu'elle vient quand même de la gauche et qu'elle a refusé
01:13:44d'être Premier ministre de Macron.
01:13:46Trouver un nom, ça va être très compliqué.
01:13:48Je ne crois pas vraiment à cette coalition pour deux raisons.
01:13:50Je ne sais pas sur quel projet de loi
01:13:52des socialistes et des républicains peuvent aujourd'hui s'entendre
01:13:54sous la houlette des élus
01:13:56du Bloc central.
01:13:58Je ne vois pas sur quel sujet ils sont d'accord sur les solutions
01:14:00à apporter. Est-ce que c'est l'école ? Non.
01:14:02L'insécurité ? Non plus. Sur l'immigration ? Pas du tout.
01:14:04Sur l'économie ? Non. Je ne vois pas tellement
01:14:06dans quel domaine ils peuvent se mettre d'accord
01:14:08pour une coalition. Et la deuxième chose,
01:14:10c'est qu'on a une seule certitude politiquement
01:14:12aujourd'hui, c'est qu'en 2027, Emmanuel Macron ne pourra pas
01:14:14se représenter. Donc,
01:14:16vous avez beaucoup de monde aujourd'hui qui se dit
01:14:18on va attendre trois ans, on ne va pas monter dans le radeau de la méduse.
01:14:20On va refaire nos forces dans l'opposition
01:14:22et se préparer à gouverner parce que
01:14:24tout à l'heure, Nathan parlait de la frustration
01:14:26des électeurs de gauche. Elle est évidente.
01:14:28Les électeurs d'Emmanuel Macron
01:14:30sont frustrés eux aussi parce qu'ils viennent de perdre
01:14:32le pouvoir et les électeurs du Rassemblement National
01:14:34sont très frustrés parce qu'ils ont cru qu'ils allaient y aller
01:14:36et ils n'y sont pas. Donc, vous avez à la fin
01:14:38une addition de frustration. Il y a presque 100%
01:14:40des électeurs aujourd'hui français qui sont frustrés.
01:14:42Je ne vois pas tellement qu'est-ce qui pourrait ressortir
01:14:44de bon de tout ce qu'on est en train de vivre en ce moment.
01:14:46On va écouter à présent
01:14:48Aurélien Pradié.
01:14:50Aurélien Pradié, ancien membre des
01:14:52Républicains. Il répondait en quelque sorte à
01:14:54Gabriel Attal, lui aussi est favorable
01:14:56à cette grande coalition.
01:14:58Une fois que la gauche républicaine
01:15:00se sera séparée du poison
01:15:02qu'est Jean-Luc Mélenchon, une fois
01:15:04que la droite républicaine aura fait
01:15:06ce qu'elle a fait, c'est-à-dire ne jamais basculer
01:15:08du côté du Rassemblement National,
01:15:10il va falloir, comme à l'après-guerre, que des femmes
01:15:12et des hommes différents se mettent autour
01:15:14de la table et pendant quelques années
01:15:16rebâtissent le pays. Ça ne veut pas dire
01:15:18qu'on devient les mêmes, mais ça veut dire
01:15:20qu'il faut désormais un gouvernement
01:15:22qui soit capable de rebâtir ce pays
01:15:24avec nos différents cas.
01:15:26Nathan Devers, d'abord, est-ce que le parti socialiste
01:15:28peut rompre durant l'été,
01:15:30par exemple, avec la France insoumise
01:15:32comme le souhaite Aurélien Pradié ?
01:15:34Alors,
01:15:36techniquement, ce n'est pas sûr
01:15:38parce qu'ils ont dépendu
01:15:40de la France insoumise pour avoir leur siège
01:15:42et que s'il y avait une dissolution, par exemple,
01:15:44dans un an, on peut tout à fait imaginer
01:15:46qu'ils se retrouvent dans la même situation.
01:15:48Mais pour ma part, vous me posez la question,
01:15:50je pense que l'intransigeance qu'on a
01:15:52avec l'idée républicaine et qu'on a raison d'avoir,
01:15:54on doit l'avoir de tous les côtés.
01:15:56Et qu'en l'occurrence, quand il y a des comportements,
01:15:58la déclaration homophobe
01:16:00de Mme Chikirou,
01:16:02l'absence de démocratie interne,
01:16:04la remise en question
01:16:06du fait que les élections européennes
01:16:08se sont passées de manière légitime
01:16:10avec des fake news
01:16:12sur les personnes radiées
01:16:14des listes électorales,
01:16:16la phrase zéologie antisémite,
01:16:18quand on voit des individus avoir ces comportements,
01:16:20alors ce n'est pas la même problématique que le RN,
01:16:22il n'y a pas de généalogie politique,
01:16:24mais là c'est des comportements qui sont inacceptables
01:16:26et qui sont anti-républicains.
01:16:28Il est vrai que brader tout ça
01:16:30pour un plat de lentilles est problématique.
01:16:32Et je vous ferai remarquer, pour moi, c'est une grande leçon d'élustratif.
01:16:34Vous dites qu'ils l'ont fait une fois,
01:16:36donc ils ne vont pas se détacher de la France insoumise maintenant,
01:16:38ils ne prendront pas le risque
01:16:40de ne pas être réélus s'il y avait une nouvelle solution.
01:16:42Je ne suis pas devin, je ne sais pas.
01:16:44Mais en tout cas, ce qu'on peut tous constater,
01:16:46c'est que les personnes à gauche
01:16:48ont eu le courage, lors de cette dissolution,
01:16:50de dire non, je vais y aller seul.
01:16:52Monsieur Gage, les gens qui l'ont fait malgré eux,
01:16:54parce qu'ils étaient purgés,
01:16:56ils ont globalement tous été élus,
01:16:58à une exception près je crois.
01:17:00Donc il y a eu aussi quelque chose qui s'est joué
01:17:02du côté de l'électorat de gauche,
01:17:04qui a été de dire, ces comportements nous ne les tolérons pas,
01:17:06et les individus qui ont eu ce courage,
01:17:08nous avons envie de les voir députés.
01:17:10Ça je pense que c'est une leçon très importante.
01:17:1218h30 sur CNews et sur Europe 1,
01:17:14on poursuit le débat dans un instant,
01:17:16après l'essentiel de l'actualité.
01:17:18Bonsoir, Adrien Fontenot.
01:17:22Oui, bonsoir Yohann.
01:17:24Près de 4000 personnes jugées potentiellement dangereuses
01:17:26pour la sécurité des Jeux Olympiques
01:17:28ont été écartées, annonce Gérald Darmanin.
01:17:30Dans le détail, 131 personnes fichées S,
01:17:3218 fichées pour radicalisation islamiste,
01:17:34167 appartenant à l'ultra-gauche
01:17:36et 80 à l'ultra-droite
01:17:38se sont vues refuser leur accréditation,
01:17:40a précisé le ministre de l'Intérieur.
01:17:42Promesses tenues pour Anne Hidalgo,
01:17:44dans la Seine à 9 jours des JO.
01:17:46Une baignade sur 100 mètres en compagnie du président
01:17:48du comité d'organisation Tony Estanguet.
01:17:50Anne Hidalgo qui parle d'un jour de rêve
01:17:52plus de 100 ans après l'arrêté préfectoral
01:17:54qui avait interdit la baignade dans le fleuve.
01:17:56Et puis la Grèce continue de suffoquer,
01:17:58dixième jour consécutif où le mercure
01:18:00dépasse les 40 degrés.
01:18:02Une vague de chaleur qui pousse les autorités
01:18:04à fermer l'acropole d'Athènes, site le plus visité du pays
01:18:06aux heures les plus chaudes.
01:18:08Avec un risque d'incendie élevé, le pic de cette canicule
01:18:10devrait se poursuivre jusqu'à demain.
01:18:14Vous qui avez du flair politique,
01:18:16comme on dit, est-ce que vous voyez
01:18:18le Parti Socialiste rompre
01:18:20avec la France Insoumise pour
01:18:22rentrer dans ce genre de coalition ?
01:18:24Vous m'en demandez beaucoup là,
01:18:26franchement.
01:18:30Je le souhaite.
01:18:32En tant qu'observateur
01:18:34de la vie politique, en tant que citoyen,
01:18:36j'ai toujours pensé
01:18:38que le Parti Socialiste n'avait pas
01:18:40frayé un chemin
01:18:42avec LFI.
01:18:44Ils l'ont fait pour des raisons littorales,
01:18:46on a bien compris.
01:18:48La Nupes a éclaté,
01:18:50on l'a vu. Ça s'est reconstitué
01:18:52en trois jours, on l'a vu.
01:18:54Et aujourd'hui, ça implose à nouveau. Ils n'ont rien à faire.
01:18:56Donc,
01:18:58je ne pense pas, mon cher Nathan,
01:19:00qu'ils réfléchissent déjà
01:19:02dans un an, il faut que je sauve mon siège.
01:19:04Moi, je veux croire quand même à une certaine honnêteté
01:19:06politique.
01:19:08Ne pas réfléchir uniquement pour sauver
01:19:10son gyrophare
01:19:12ou ses indemnités, ou quoi que ce soit.
01:19:14Il y a un moment où
01:19:16il y a une responsabilité à prendre.
01:19:18La responsabilité, me semble-t-il,
01:19:20des socialistes, aujourd'hui,
01:19:22c'est effectivement de clarifier
01:19:24leur positionnement et de ne plus
01:19:26cautionner par leur présence, en quelque sorte,
01:19:28tous les débordements inacceptables
01:19:30allant jusqu'à frayer avec
01:19:32l'antisémitisme dès LFI.
01:19:34À partir de là, on aura une situation beaucoup plus claire
01:19:36et peut-être,
01:19:38si nous pouvons l'espérer, alors,
01:19:40la possibilité de ce qu'on appelle une coalition
01:19:42ou en tout cas une cohabitation
01:19:44qui irait des sociodémocrates
01:19:46jusqu'aux LR.
01:19:48Déjà, des sociodémocrates, il n'y en a plus beaucoup à l'Assemblée nationale.
01:19:50Ils sont tous chez Emmanuel Macron.
01:19:52On ne peut pas les compter comme des renforts potentiels.
01:19:54Le macronisme n'existe plus, c'est fini.
01:19:56Il a quand même des élus encore.
01:19:58En tout cas, il a une aile gauche social-démocrate au sein de la Macronie,
01:20:00au sein des députés d'Emmanuel Macron.
01:20:02Ensuite, j'ai tendance à penser qu'il n'y aura pas de rupture
01:20:04entre le PS et la FI.
01:20:06On a déjà vu, en fait, cette situation
01:20:08entre 2022 et 2024 se produire.
01:20:10C'est-à-dire qu'ils ont été élus ensemble
01:20:12et la FI a fourni absolument toutes les raisons
01:20:14de se séparer.
01:20:16Et ils l'ont fait mollement, en réalité.
01:20:18Il y a eu des petites condamnations par-ci, par-là, pour faire plaisir aux médias,
01:20:20etc. Mais en effet, Georges le disait,
01:20:22à l'occasion, à la seconde où ils ont eu besoin de la FI,
01:20:24ils se sont ralliés avec eux
01:20:26et ils sont quand même passés...
01:20:28Enfin, je rappelle toujours les mêmes éléments,
01:20:30mais la campagne des Européens a été une campagne
01:20:32d'une violence rarissime de la part de la FI
01:20:34et d'ailleurs que de Palestine, que de Gaza.
01:20:36Ils avaient quand même beaucoup d'occasions.
01:20:38Leur tête de liste, Raphaël Glucksmann, certes,
01:20:40il n'est pas socialiste, mais c'était quand même leur candidat
01:20:42qui s'est fait traiter de salle juive
01:20:44et qui s'est fait taguer ses affiches avec des croix gammées.
01:20:46Ça n'a pas empêché Olivier Faure,
01:20:48sans demander leur avis à personne, d'aller négocier
01:20:50dans la soirée de la dissolution.
01:20:52Pour toutes ces raisons-là, comme ils savent
01:20:54où est leur intérêt, et leur intérêt électoral notamment,
01:20:56ils savent très bien choisir la meilleure place pour eux.
01:20:58Il y a un nom qui circule beaucoup en ce moment,
01:21:00c'est celui de Xavier Bertrand,
01:21:02qui pourrait prendre le poste de Premier ministre.
01:21:04Tout cela est évidemment très hypothétique
01:21:06en cas de grande coalition.
01:21:08Bernard Cohen, Adade,
01:21:10est-ce que ce nom-là rassurerait
01:21:12le chef d'entreprise et l'entrepreneur que vous êtes ?
01:21:14Xavier Bertrand, il a fait déjà
01:21:16un beau parcours de ministre.
01:21:18Il réussit bien dans sa région des Hauts-de-France.
01:21:20C'est un homme engagé.
01:21:22C'est un homme qui s'est dialogué.
01:21:24Il n'a pas eu de chance à la primaire des Républicains
01:21:26parce qu'il est plutôt du centre droit
01:21:28ou de la droite républicaine.
01:21:30Il n'a pas eu de chance. En tout cas, les électeurs n'ont pas voulu de lui.
01:21:32Il n'a pas eu de chance parce qu'il est parti un petit peu en décalage.
01:21:34C'est Valéry Pécresse qui est passé devant
01:21:36en faisant moins de 5 %.
01:21:38Il ne faut pas l'oublier. Il faut revenir un petit peu.
01:21:40En revanche, dans sa région, il réussit bien.
01:21:42Il y a beaucoup d'investissements.
01:21:44C'est une voie qu'il peut porter.
01:21:46C'est une voie qu'il peut rassembler.
01:21:48Je vois cela d'extérieur.
01:21:50Est-ce qu'il sera Macron compatible ou pas ?
01:21:52Est-ce qu'il pourra rassembler
01:21:54au-delà de sa droite libérale
01:21:58et de sa droite sociale ?
01:22:00C'est quelque chose sur lequel on se pose des questions.
01:22:02Georges Fenech.
01:22:04Il faut oublier, me semble-t-il,
01:22:06cette terminologie
01:22:08d'être Macron compatible.
01:22:10Nous sommes dans une autre configuration politique aujourd'hui.
01:22:14Le président de la République
01:22:16va se replier sur les attributions
01:22:18d'une constitution parlementaire,
01:22:20c'est-à-dire arbitre des institutions,
01:22:22chef des armées, en gros.
01:22:24Aujourd'hui, celui qui sera
01:22:26à Matignon n'aura pas de compte,
01:22:28me semble-t-il, à rendre politique
01:22:30sur la politique du gouvernement.
01:22:32Ce que vient de dire, effectivement,
01:22:34sur Xavier Bertrand,
01:22:36il peut, effectivement,
01:22:38correspondre
01:22:40à une attente
01:22:42à la fois des sociodémocrates,
01:22:44parce qu'il a cette fibre
01:22:46gaulliste sociale.
01:22:48Il a été ministre de la Santé.
01:22:50Et puis,
01:22:52les sujets régaliens
01:22:54sur lesquels il est très clair.
01:22:56Il est un candidat possible pour Matignon.
01:22:58Il n'est pas le seul,
01:23:00mais il est un des candidats possibles.
01:23:02Ce qui est problématique pour Xavier Bertrand,
01:23:04ce sont davantage ses relations
01:23:06avec Laurent Wauquiez,
01:23:08qui est à la tête du groupe des Républicains
01:23:10à l'Assemblée nationale.
01:23:12Écoutez, il y a, évidemment,
01:23:14des questions d'hommes
01:23:16qui se sont posées à un certain moment.
01:23:18Vous vous souvenez du moment
01:23:20où Laurent Wauquiez avait pris la présidence
01:23:22des Républicains. C'est à ce moment-là, effectivement,
01:23:24que Xavier Bertrand
01:23:26est parti
01:23:28vivre son aventure.
01:23:30Pour autant,
01:23:32l'eau a coulé sous les ponts, je dirais,
01:23:34aujourd'hui, et il y a
01:23:36une urgence pour le pays.
01:23:38Je pense que quand on appartient
01:23:40à la même famille même, avec des sensibilités
01:23:42différentes
01:23:44entre Xavier Bertrand
01:23:46et Laurent Wauquiez sur certains sujets,
01:23:48l'essentiel les rassemble.
01:23:50Et l'essentiel,
01:23:52c'est qu'on s'occupe de notre pays aujourd'hui
01:23:54et qu'il ne faut pas laisser, quand on est
01:23:56de cette famille-là, la place
01:23:58notamment à LFI. Ce n'est pas pensable.
01:24:0018h36 sur CNews et sur Europe 1.
01:24:02On se retrouve dans un très court instant
01:24:04pour la suite de Punchline. A tout de suite.
01:24:1018h41 sur CNews et sur Europe 1.
01:24:12Bienvenue dans la dernière partie
01:24:14de Punchline. Demain aura lieu l'élection
01:24:16du président ou de la présidente de l'Assemblée nationale.
01:24:18Une question est posée
01:24:20par l'extrême-gauche, notamment
01:24:22par le Nouveau Front populaire, mais également
01:24:24par une partie des macronistes.
01:24:26Le Rassemblement national doit-il avoir
01:24:28des postes importants au Palais-Bourbon ?
01:24:30Les vice-présidentes de l'Assemblée,
01:24:32les présidentes de commissions, notamment,
01:24:34seront soumises au vote des députés en fin de semaine.
01:24:36Pour Sacha Houllier,
01:24:38ancien député macroniste,
01:24:40aujourd'hui député sans étiquette,
01:24:42le Rassemblement national doit être
01:24:44exclu de tous les postes à responsabilité.
01:24:48C'était le soir du premier tour où,
01:24:50pendant quelques minutes, la France entière a cru
01:24:52et même a craint
01:24:54que le Rassemblement national
01:24:56pouvait avoir ou une majorité absolue
01:24:58ou une majorité relative.
01:25:00Face à ce risque inouï,
01:25:02tout le monde a pris sa responsabilité
01:25:04pour, dans une coalition de fêtes,
01:25:06le Front républicain, s'entendre
01:25:08pour que ce désastre n'arrive pas.
01:25:10Depuis 10 jours,
01:25:12alors que nous avons parlé pendant 4 semaines
01:25:14d'idées, alors que nous avons parlé des salaires
01:25:16qui devaient augmenter, de la santé qui devait être
01:25:18accessible, de l'école qui devait être fondée,
01:25:20de la sécurité qui devait être réelle.
01:25:22Depuis 10 jours, nous ne parlons plus
01:25:24de la classe politique française que des postes.
01:25:26Je crois que c'est désastreux et je crois que c'est le carburant
01:25:28absolu du Rassemblement national.
01:25:30Ce que disait
01:25:32Sacha Houllier également, c'est que le Rassemblement
01:25:34national devait être exclu de tous les
01:25:36postes à responsabilité.
01:25:38Georges Fenech, est-ce que ça ne serait pas
01:25:40complètement antidémocratique de ne
01:25:42pas nommer ou élire ces députés
01:25:44qui siègent à l'Assemblée ?
01:25:46Mais c'est prévu par
01:25:48le règlement de l'Assemblée nationale.
01:25:50Il y a des postes
01:25:52et des fonctions qui sont attribués en fonction
01:25:54pour atteindre
01:25:56la représentativité de chaque
01:25:58groupe politique.
01:26:00Je prends
01:26:02l'exemple des commissions d'enquête.
01:26:04Une commission d'enquête que j'en ai présidée,
01:26:06les membres des commissions d'enquête,
01:26:08leur nombre sont
01:26:10déterminés, c'est le règlement,
01:26:12en fonction de l'importance du groupe politique.
01:26:16La vice-présidence,
01:26:18elle revient de droit aussi
01:26:20à un groupe qui a
01:26:22140 députés aujourd'hui.
01:26:24Le RN l'avait déjà, avec 89 députés.
01:26:26Au nom de quoi,
01:26:28M. Sacha Houllier se permet de dire
01:26:30en nom de quelle légitimité
01:26:32tel groupe politique
01:26:34n'a pas sa place à l'Assemblée nationale ?
01:26:36En fait, c'est ce qu'il dit.
01:26:38Vous êtes là, on vous tolère parce que vous avez été élu,
01:26:40mais hors de question de vous donner
01:26:42la moindre responsabilité.
01:26:44Mais au nom de quoi se permet-il
01:26:46de dire cela ?
01:26:48Il a la légitimité pour combattre
01:26:50le RN, pour le critiquer,
01:26:52pour considérer que ses thèses
01:26:54ne sont pas acceptables, etc.
01:26:56Mais il n'a aucun droit de les exclure
01:26:58par une espèce de fatwa.
01:27:00Je parlais d'ostracisme tout à l'heure.
01:27:02Ce groupe politique a quand même réuni
01:27:0410 millions de Français.
01:27:06On va les mettre sur le banc de touche.
01:27:08Moi, je suis comme Marine Tondelier,
01:27:10je suis fatigué.
01:27:12Je trouve que ce genre de discussion
01:27:14et de névrose nationale,
01:27:16c'est vraiment de la toute petite politique.
01:27:18C'est ce que disait Sacha Houllier dans l'extrait
01:27:20que vous avez montré. C'est des questions de postes
01:27:22qui n'ont aucun intérêt symbolique.
01:27:24Ce n'est pas ça qu'on devrait
01:27:26commenter de manière majeure.
01:27:28Deuxièmement, ce n'est pas comme ça qu'on lutte contre le RN.
01:27:30C'est contre ses idées.
01:27:32Ce n'est pas sur les postes
01:27:34symboliques à l'Assemblée nationale.
01:27:36La comparaison qu'on pourrait faire,
01:27:38c'est comme si vous aviez un patient qui avait la fièvre
01:27:40et un médecin qui répond
01:27:42qu'il ne faut surtout pas que le thermomètre dépasse 39 degrés.
01:27:44Si le patient a la fièvre,
01:27:46le thermomètre va logiquement.
01:27:48C'est une question mécanique.
01:27:50À partir de là, c'est un peu la même chose.
01:27:52Dans la précédente législature,
01:27:54le RN avait déjà une vice-présidente.
01:27:56Je ne suis pas spécialiste
01:27:58de ces questions-là.
01:28:00Je ne vois pas très bien
01:28:02comment ce serait même possible
01:28:04de faire l'inverse
01:28:06désormais. Encore une fois,
01:28:08ce ne sont pas des sujets intéressants.
01:28:10Si on veut lutter contre le RN,
01:28:12les barrages républicains
01:28:14lors des élections, ça a un sens.
01:28:16C'est une question de politique centrale.
01:28:18Mais ces questions-là, qui sont
01:28:20essentiellement honorifiques,
01:28:22doivent passer au second plan.
01:28:24Ce n'est pas simplement honorifique.
01:28:26La commission des finances
01:28:28est très importante.
01:28:30Si vous voulez,
01:28:32le barrage républicain,
01:28:34c'est une solution de crise.
01:28:36Ce n'est pas un programme politique à long terme.
01:28:38Ce qui est un programme politique à long terme,
01:28:40c'est de lutter contre les idées du RN.
01:28:42Ça, ça a un sens.
01:28:44Je pense que ce serait une perspective
01:28:46intéressante pour les années à venir.
01:28:48Marine Le Pen appelle à faire
01:28:50respecter le vote des Français.
01:28:52Que les choses soient très claires,
01:28:54nous, on ne souhaite pas ces postes
01:28:56pour nous-mêmes, pour une histoire d'égo.
01:28:58On s'en moque complètement.
01:29:00On souhaite ces postes,
01:29:02parce que c'est la conséquence
01:29:04du vote des Français.
01:29:06Je suis peut-être la dernière
01:29:08à défendre la démocratie,
01:29:10mais je considère qu'il est normal
01:29:12que le Nouveau Front populaire ait des postes
01:29:14dans le fonctionnement de l'Assemblée,
01:29:16qu'il est normal que le RN
01:29:18et ses alliés en aient,
01:29:20qu'il est normal que le groupe
01:29:22macroniste en ait.
01:29:24Il est normal que chacun puisse
01:29:26participer au fonctionnement de cette institution.
01:29:28Est-ce que les Français ont voulu
01:29:30dans leur vote ?
01:29:32C'est très compliqué d'opposer
01:29:34quelque chose à Marine Le Pen.
01:29:36C'est très compliqué de ne pas être d'accord.
01:29:38Il y a une phrase intéressante
01:29:40dans ce que disait Sacha Houlié.
01:29:42Il dit que toute la France a eu peur
01:29:44que le RN arrive au pouvoir.
01:29:46Les deux tiers de la France ont eu peur,
01:29:48mais il y a un tiers de la France qui le souhaitait.
01:29:50Ne pas prendre en compte ce tiers
01:29:52d'électeurs, de bulletins exprimés
01:29:54au moment de tirer les conclusions de ce vote.
01:29:56Je vais bien prendre des leçons de démocratie
01:29:58de la part des gens qui respectent la démocratie,
01:30:00mais je trouve que ce n'est pas très cohérent.
01:30:02Par ailleurs, Nathan le disait un peu,
01:30:04ils ont essayé pendant 30 ans
01:30:06de lutter contre le RN.
01:30:08Il ne fallait pas débattre avec Jean-Marie Le Pen.
01:30:10Il fallait combattre les idées
01:30:12du RN sans jamais leur donner
01:30:14une forme de crédibilité, de légitimité.
01:30:16Il fallait ostraciser les candidats du RN.
01:30:18Ça a commencé à 0,81% avec Jean-Marie Le Pen.
01:30:20Aujourd'hui, c'est le premier parti de France
01:30:22aux européennes et personne n'a été surpris
01:30:24par ça. Je pense qu'il y a une manière
01:30:26de lutter contre le RN, c'est de lui piquer
01:30:28ses idées qui sont applicables et légitimes
01:30:30parce que souhaitées par les Français.
01:30:32C'est arrivé une fois dans l'histoire de la Ve République.
01:30:34C'est Nicolas Sarkozy qui l'a fait, Georges Yété.
01:30:36Le RN, le Front National de l'époque,
01:30:38passe du second tour de la présidentielle
01:30:40en 2002 à 10%.
01:30:42On va parler de ce match de foot
01:30:44prévu le 6 septembre prochain.
01:30:46Une rencontre dans le cadre de la première journée
01:30:48de la Ligue des Nations.
01:30:50L'équipe de Belgique doit affronter
01:30:52l'équipe d'Israël. Seulement,
01:30:54la Belgique a fait savoir qu'elle ne
01:30:56pourrait pas accueillir ce match pour des
01:30:58raisons de sécurité. La Belgique
01:31:00qui craint de violents affrontements
01:31:02liés au conflit israélo-palestinien.
01:31:06Georges Fenech, que craignent précisément
01:31:08les autorités belges ?
01:31:10Ils craignent
01:31:12des problèmes de sécurité,
01:31:14des affrontements, peut-être même
01:31:16des attentats,
01:31:18compte tenu
01:31:20d'une frange.
01:31:22Des attentats carrément ?
01:31:24Qui a commis des attentats
01:31:26chez nous en 2015 ? L'islamiste.
01:31:28Qui venait d'où ? De Molenbeek en Belgique.
01:31:30De Molenbeek. C'était la filière de Molenbeek.
01:31:32Donc on sait qu'il y a
01:31:34un vivier.
01:31:36Il n'y avait pas que Molenbeek.
01:31:38Il y a d'autres villes
01:31:40aux alentours de Bruxelles qui sont aussi
01:31:42importantes. C'est à peu près 100 000 habitants.
01:31:44Et donc,
01:31:46ce qu'ils craignent, c'est effectivement
01:31:48de créer
01:31:50une situation
01:31:52qui peut conduire
01:31:54à des actes de terrorisme, d'attaque,
01:31:56de la délégation
01:31:58des joueurs israéliens
01:32:00et qui sont à l'incapacité
01:32:02de maintenir
01:32:04une sécurité. C'est ça qu'ils craignent.
01:32:06Mais on ne peut pas l'imaginer en France.
01:32:08Parce que le problème
01:32:10se posera en France, de ou tard.
01:32:12Israël viendra jouer en France.
01:32:14C'est prévu en novembre prochain.
01:32:16Personnellement, je ne peux pas imaginer
01:32:18qu'on puisse tenir ce raisonnement,
01:32:20dire qu'on ne peut pas accueillir l'équipe d'Israël
01:32:22en France.
01:32:24On a les moyens de sécuriser, en tout cas,
01:32:26et on le doit.
01:32:28Parce que c'est une question de principe.
01:32:30Geoffroy Lejeune, le simple fait
01:32:32de se poser la question, la France pourra-t-elle
01:32:34accueillir l'équipe d'Israël ?
01:32:36L'équipe de France pourra-t-elle jouer
01:32:38contre l'équipe d'Israël sur le sol français ?
01:32:40Le simple fait de se poser la question
01:32:42en dit long, quand même, me semble-t-il,
01:32:44sur la situation dramatique que nous connaissons.
01:32:46Vous avez raison, et c'est une défaite
01:32:48immense, en effet, de se poser la question,
01:32:50et ça révèle un peu notre lâcheté,
01:32:52la lâcheté collective sur la question
01:32:54de quel modèle
01:32:56de société, quel monde voulons-nous ?
01:32:58Je pense que tout le monde, tous les gens qui réfléchissent
01:33:00en ce moment à maintenir ou pas les matchs,
01:33:02soit les faire jouer sur terre à neutre,
01:33:04soit les maintenir dans les villes où c'était prévu,
01:33:06ont en tête les images de l'Eurovision en Suède,
01:33:08en réalité, où vous avez eu des manifestations,
01:33:10et où on a eu des manifestations qui n'étaient pas très éloignées,
01:33:12mais le déferlement, le déchaînement
01:33:14de haine, parce que rappelons qu'on parlait
01:33:16à l'époque d'une chanteuse israélienne,
01:33:18là on parle de joueurs de foot, ils ne sont pas forcément tous d'accord
01:33:20avec Netanyahou, donc on est vraiment
01:33:22dans la pure essentialisation.
01:33:24Quand vous avez vu les images en Suède,
01:33:26quand vous avez vu l'espèce d'alliance d'islamistes
01:33:28et de gauchistes qui étaient capables de
01:33:30vociférer devant les caméras à visage
01:33:32découvert pour empêcher qu'une chanteuse israélienne
01:33:34chante sa chanson, et que vous vous dites
01:33:36que vous pouvez vivre ça chez vous, vous avez le choix
01:33:38de la lâcheté, c'est ce qui est en train de se passer,
01:33:40vous avez le choix d'être courageux et ça peut avoir
01:33:42des conséquences.
01:33:44On le sait aujourd'hui,
01:33:46tous les individus qui sont
01:33:48par exemple israéliens et qui vivent
01:33:50en Europe ou en Amérique,
01:33:52ne parlent pas hébreu dans la rue,
01:33:54dans le métro, ils se cachent,
01:33:56si on leur demande leur origine, ils disent qu'ils sont
01:33:58italiens, libanais, que sais-je, mais ils ne l'assument pas
01:34:00parce qu'il y a un vrai
01:34:02danger, parce qu'il y a une vraie haine qui est de l'ordre.
01:34:04Il y a quoi ce danger ?
01:34:06Ce danger, il vient de quelque chose de très simple
01:34:08qui est l'essentialisation.
01:34:10On n'a absolument pas affaire à la critique
01:34:12d'un gouvernement, regardez,
01:34:14ni d'une politique. Quand il y a eu
01:34:16au début de la guerre en Ukraine,
01:34:18tout le monde disait, et on avait bien raison, qu'il ne fallait pas
01:34:20faire de l'essentialisation avec les Français
01:34:22d'origine russe ou russe qui habitaient
01:34:24en France, qui ne cautionnaient pas forcément
01:34:26le régime de Poutine, c'est une évidence en fait, il n'y a pas besoin de réfléchir
01:34:28beaucoup pour savoir ça, d'autant qu'Israël
01:34:30est une démocratie, où les contre-pouvoirs existent,
01:34:32où les contre-pouvoirs sont extrêmement puissants,
01:34:34où le gouvernement actuel est
01:34:36extrêmement contesté toutes les semaines
01:34:38dans les rues de Tel Aviv et d'ailleurs,
01:34:40donc là c'est de l'essentialisation, et cette essentialisation
01:34:42elle a un nom, elle est très simple, c'est de l'essentialisation
01:34:44antisémite, point à la ligne.
01:34:46Quand vous avez des universitaires israéliens
01:34:48qui passent leur journée, en sciences humaines
01:34:50par exemple, qui passent leur journée
01:34:52à critiquer le gouvernement israélien
01:34:54de manière très radicale, à critiquer parfois même
01:34:56le sionisme, même pour certains d'entre eux
01:34:58à remettre même en cause l'existence de l'État d'Israël,
01:35:00et que certains
01:35:02à Sciences Po veulent fermer
01:35:04les partenariats entre ces universitaires-là
01:35:06et les universités françaises,
01:35:08qu'est-ce que c'est sinon de l'antisémitisme ?
01:35:10Et donc ça c'est évidemment,
01:35:12il faut le dire très clairement, et il faut dire
01:35:14aussi très clairement que dès lors qu'il y a
01:35:16une telle forme de haine,
01:35:18ce n'est pas seulement la cause
01:35:20israélienne qui en pâtit,
01:35:22c'est la paix dans la région tout court.
01:35:24– Bernard Cohen, Haddad.
01:35:26– On a une banalisation de l'antisémitisme,
01:35:28vous le savez, on l'a évoqué les uns et les autres
01:35:30depuis Sciences Po,
01:35:32les filles et autres,
01:35:34c'est une normalisation,
01:35:36bien entendu,
01:35:38on en a parlé souvent Johan sur votre plateau,
01:35:40et ce qui est encore
01:35:42plus grave c'est la défaite
01:35:44des États, c'est ça qui est aujourd'hui
01:35:46des États qui ne peuvent pas
01:35:48assurer l'ordre public
01:35:50de la venue d'athlètes,
01:35:52de sportifs. – La France va essayer de le faire.
01:35:54– Non mais je parle de la Belgique là, bien entendu,
01:35:56je n'ai pas en doute la capacité de la France
01:35:58à recevoir des athlètes,
01:36:00surtout avec la prégio quand même.
01:36:02– La France dit qu'elle souhaite accueillir ce match,
01:36:04mais elle ne sait pas encore dans quelle ville
01:36:06il sera possible de l'accueillir.
01:36:08– Mais on a une banalisation de ce cancer
01:36:10avec tout simplement une crainte aujourd'hui,
01:36:12bien entendu pour les sportifs,
01:36:14et bien entendu également
01:36:16pour toute la communauté juive
01:36:18dans quelques villes où l'on est,
01:36:20dans quelques métiers où l'on affirme,
01:36:22tout simplement dans la rue.
01:36:24Je le vis au quotidien,
01:36:26les menaces, les insultes,
01:36:28y compris dans une relation d'affaires.
01:36:30– Vous êtes quotidiennement confronté à cela ?
01:36:32– Je peux vous le dire, avec certains clients
01:36:34qui n'étaient pas auparavant excités,
01:36:36j'emploie le terme à dessin,
01:36:38des menaces, y compris au téléphone,
01:36:40aujourd'hui la moindre algarade,
01:36:42la moindre opposition
01:36:44se termine par un stade juif.
01:36:46Ceux qui ne le vivent pas, vous le savez très bien,
01:36:48c'est une réalité quand même.
01:36:50Donc ceux qui ne le vivent pas,
01:36:52soit se mettent un bandeau sous les yeux,
01:36:54soit ils vivent dans un autre monde.
01:36:56– Vous portez plainte à chaque fois.
01:36:58– Le fait de ne pas porter plainte dit quelque chose aussi.
01:37:00Ça veut dire que les actes antisémites
01:37:02sont très largement sous-estimés dans le pays.
01:37:04– Quand vous portez plainte, la plainte est classée sans suite.
01:37:06Donc ça ne sert à rien.
01:37:08Aujourd'hui de porter plainte, vous le savez Georges,
01:37:10c'est une réalité.
01:37:12Il faut des monceaux de papier
01:37:14pour qu'on vous déclare trois mois après
01:37:16que le parquet l'a rejeté.
01:37:18Donc c'est une réalité au quotidien
01:37:20et ce cancer de l'antisémitisme dans les villes,
01:37:22et on le voit bien avec cette menace
01:37:24sur ce match,
01:37:26montre qu'y compris dans le sport
01:37:28qui pourrait être le lieu d'échange
01:37:30ou d'égalité et de partage
01:37:32de valeurs différentes,
01:37:34ce n'est même plus le cas dans le sport.
01:37:36– Ce que vous dites est absolument effrayant
01:37:38et nous serons évidemment toujours là sur CNews
01:37:40et sur Europe 1 pour le dénoncer.
01:37:42Vous pouvez compter sur nous pour le faire.
01:37:44Il est 18h55.
01:37:46Merci de nous avoir suivis dans Punchline.
01:37:48Merci à vous, à vous quatre,
01:37:50d'être venus sur le plateau.
01:37:52Sur Europe 1, vous avez rendez-vous
01:37:54avec Pierre De Villeneau pour Europe 1 Soir.
01:37:56Bonsoir Pierre, qui sont vos invités ce soir ?
01:37:58– Bonsoir Yohann, on parlera bien sûr
01:38:00de ce qui se passe autour de l'abbé Pierre
01:38:02qui est accusé d'agression sexuelle 17 ans
01:38:04après sa mort, et puis trois invités politiques
01:38:06ce soir, 19h15, l'ancien ministre Hervé Morin,
01:38:08Constance Legrippe, la députée
01:38:10Ensemble, à 20h10
01:38:12et à 20h30, Benjamin Lucas
01:38:14pour le nouveau Front Populaire,
01:38:16puisque, alléluia, nous avons un nom
01:38:18pour le perchoir.
01:38:20– Merci beaucoup Pierre, et donc à tout de suite
01:38:22sur Europe 1 et sur CNews, vous avez rendez-vous
01:38:24comme chaque soir avec Face à l'Info
01:38:26et Elodie Huchard. Passez une très belle soirée,
01:38:28on se retrouve dès demain évidemment.

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