Punchline Été (Émission du 25/07/2024)

  • il y a 2 mois
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00Chers amis, bonjour à tous, bienvenue dans Punchline Week-end, nous sommes ensemble
00:00:05pendant deux heures pour décrypter l'actualité, l'analyser, débattre également avec nos
00:00:09invités.
00:00:10Pour vous accompagner cet après-midi autour de la table, Eugénie Bastier, grand reporter.
00:00:14Bonjour ma chère Eugénie.
00:00:15Bonjour.
00:00:16A vos côtés l'ancien député François Puponi.
00:00:17François Puponi, bonjour.
00:00:18Bonjour Olivier.
00:00:19Bonjour.
00:00:20Nous accompagne également cet après-midi Jean-Christophe Kouvik, secrétaire national
00:00:24Unité.
00:00:25Bonjour.
00:00:26Bonjour.
00:00:27On va bien entendu revenir sur l'aspect sécuritaire avant la cérémonie d'ouverture
00:00:29demain des Jeux Olympiques.
00:00:30On en parlera également avec vous Jean-Marie Godard, journaliste, écrivain, spécialiste
00:00:34des questions de sécurité notamment.
00:00:36Bonjour Jean-Marie Godard.
00:00:37On y revient, je vous le disais dans un instant sur les Jeux Olympiques, mais avant un point
00:00:42sur les toutes dernières actualités, Simon Guillin nous a rejoint, il est 17h, tout pile
00:00:46sur ces news.
00:00:47C'est à vous mon cher Simon.
00:00:48Bonjour Olivier et bonjour à tous.
00:00:53Au proche-orient, l'armée israélienne a mené de nouvelles frappes aujourd'hui dans la
00:00:56bande de Gaza.
00:00:57Dans le même temps, Tsahala affirme avoir récupéré les corps de 5 otages israéliens
00:01:01détenus dans l'enclave palestinienne depuis l'attaque terroriste du 7 octobre.
00:01:05François-Xavier Bellamy porte plainte pour menace de mort contre Rima Hassan, le chef
00:01:10de file des eurodéputés LR estime avoir été, je cite, « à la vindicte populaire
00:01:14des milieux islamistes » par la députée européenne La France Insoumise.
00:01:17Et puis le gouvernement interdit Snify une poudre énergisante à une allée par le nez.
00:01:21Elle était commercialisée depuis quelques mois sous la forme d'une poudre blanche.
00:01:26Le gouvernement avait déjà annoncé fin mai son intention d'interdire cette poudre qui
00:01:30suscite la controverse car sa consommation rappelle celle de la cocaïne Olivier.
00:01:33Merci beaucoup mon cher Simon, on vous retrouve à 17h30.
00:01:37Nous allons bien sûr revenir sur les Jeux olympiques avec une capitale qui s'apprête
00:01:41à vivre sous cloche demain.
00:01:43Nous parlerons aussi de la situation politique, toujours instable dans le pays.
00:01:46Mais avant, Noémie Schultz du service Polyjustice et News nous a rejoint.
00:01:52Bonjour Noémie, nous allons revenir sur ce témoignage poignant, bouleversant qui provoque
00:01:56également de la colère, celui des parents de cette fillette de 12 ans, souvenez-vous,
00:02:01violée parce que juive, les faits se sont passés à courbe voie, trois agresseurs présumés
00:02:05qui ont entre 12 et 13 ans.
00:02:08Noémie, vous avez rencontré les parents de la fillette, c'était aujourd'hui, racontez-nous.
00:02:13Oui, ça s'est passé cet après-midi dans le cabinet de leur avocate, remettre Wagnin
00:02:16Melki à Paris.
00:02:17J'ai rencontré avec Olivier Gangloff des parents d'une dignité exemplaire.
00:02:22Ils ont accepté de nous parler de leur fille qui vient de fêter ses 13 ans.
00:02:27Ils ont évoqué les séquelles physiques, psychologiques pour cette jeune adolescente
00:02:32qui s'apprête à rentrer en quatrième.
00:02:34Je vous propose de les écouter.
00:02:35Elle essaie de faire avec ce qui lui est arrivé.
00:02:39Elle a encore des cauchemars la nuit, elle a des flashbacks, donc elle a du mal à dormir.
00:02:47Je ne suis pas dans sa tête, mais effectivement, avoir vécu, avoir été séquestré dans un
00:02:54endroit pendant une heure et demie, avoir été battu, avoir été injurié, violé,
00:03:04tout cela ne peut que laisser des traces, malheureusement, sur son psyché.
00:03:09Par conséquent, effectivement, que ça tourne dans sa tête en permanence est une évidence.
00:03:18Ce qu'il faut savoir, c'est que cette jeune fille a dû suivre un traitement médicamenteux
00:03:23très lourd, une trithérapie préventive pour s'assurer qu'elle ne développe pas de maladies
00:03:27sexuellement transmissibles, un traitement qui n'est pas du tout adapté à une enfant
00:03:31de son âge.
00:03:32Il y a eu des séquelles, là encore, c'était un supplice, nous ont confié ses parents.
00:03:37Notre fille n'est plus la même qu'avant cette agression.
00:03:40Elle suivait un traitement qui est normalement pour adultes, donc forcément, c'était très
00:03:46dur.
00:03:47Et là, avec l'été, de pouvoir mettre un maillot de vin et devoir se mettre devant
00:03:53les gens, elle ne se sent pas du tout prête.
00:03:56Elle a dû grandir très vite, parce qu'elle doit se reconstruire maintenant, suite à
00:04:05quelque chose que l'enfant de 12 ans ne doit jamais subir.
00:04:10Et même pour une femme qui subit ça, elle n'est plus la même après.
00:04:15Elle est toujours la fille forte, agréable, drôle, qu'on a toujours aimée et qu'on
00:04:26continue d'aimer.
00:04:27Une agression comme ça, ça a des conséquences bien sûr sur la victime, mais sur toute la
00:04:32famille.
00:04:33C'est aussi ça que ces parents ont évoqué tout à l'heure, la décision par exemple
00:04:37de déménager, de quitter le département dans lequel ils vivaient, de changer de collège,
00:04:40de s'éloigner de ce lieu, puisque l'agression a eu lieu près de chez eux, que les voisins
00:04:46les ont identifiés, et donc ils préfèrent s'éloigner pour tenter de tourner la page.
00:04:52Des parents qui, bien sûr, ont fait part de cette immense incompréhension.
00:04:56Comment des enfants, puisque c'est comme ça qu'ils appellent aussi les agresseurs
00:05:01de leurs filles, comment des enfants de 12-13 ans ont-ils pu s'en prendre à une camarade ?
00:05:06Pour eux, ça ne fait aucun doute, il y a un lien entre l'agression dont a été victime
00:05:10leur fille et les attentats du 7 octobre avec l'importation sur le sol français du conflit
00:05:16israélo-palestinien.
00:05:17Les premiers mots des agresseurs étaient effectivement d'injurier notre fille parce
00:05:26qu'elle était juive et de lui faire entendre que parce qu'elle était juive, elle serait
00:05:32forcément pour Israël.
00:05:34Elle a dit qu'elle était pour la paix, mais ils ne l'ont pas entendue.
00:05:39Les injures, le viol, le fait qu'elle soit battue, les menaces, tout cela était effectivement
00:05:53une sorte de mimétisme de ce qui a pu se passer en Israël.
00:05:57Des parents qui espèrent que le procès pourra apporter des réponses en temps voulu.
00:06:02La justice suit son cours, les faits se sont passés il y a peu de temps, ces parents ont
00:06:05déjà été reçus par les magistrats en charge de l'instruction, les trois mineurs ont été
00:06:11mis en examen dont deux pour les faits de viol, mais il y a aussi les violences physiques,
00:06:16les menaces et le caractère antisémite.
00:06:19Deux des trois mineurs ont été placés en détention provisoire.
00:06:22Le troisième a été placé sous le statut de témoin assisté pour les faits de viol
00:06:26et lui en foyer.
00:06:27Bien sûr, il y a de la colère, nous disent ces parents, mais ça ne sert à rien, il
00:06:31faut essayer de faire ressortir quelque chose de positif, que cette affaire fasse changer
00:06:39les mentalités.
00:06:40Ces parents, je veux insister sur leur dignité, leur sagesse, ont tenu à faire passer un
00:06:45message sur les ravages de l'antisémitisme et sur la prise de conscience collective qui
00:06:51doit avoir lieu.
00:06:53Je pense en ce moment que c'est très clair que l'antisémitisme, c'est urgent de traiter
00:07:00la question, c'est urgent de faire quelque chose, c'est urgent que la société prenne
00:07:05ça plus au sérieux, que ce ne soit pas que des blagues, de faire des blagues antisémites
00:07:15dans le contexte que nous vivons, ça a des conséquences complètement différentes
00:07:21et que les gens doivent en prendre conscience et donc on espère qu'au moins ce drame va
00:07:30servir à quelque chose pour faire avancer notre société.
00:07:35Effectivement Noemi, un témoignage totalement bouleversant que vous nous livrez cet après-midi.
00:07:44L'antisémitisme vécu dans la chaire Eugénie Bastier de cette jeune fille, on entendait
00:07:50la dignité des parents et qui appelle aussi tous les citoyens français à tirer les conclusions
00:07:57de cette terrible affaire.
00:07:58Quelle réponse de la société face à ce témoignage ? On n'a pas de mots finalement,
00:08:03c'est absolument terrible ce que nous venons d'entendre.
00:08:05En 1990, vous vous souvenez de l'affaire du cimetière juif profané de Carpentras
00:08:10où effectivement des tombes juives avaient été profanées.
00:08:13On avait accusé l'extrême droite à l'époque, il y avait une immense manifestation de tous
00:08:17les partis de gauche, même de totalement transpartisanes, les gens étaient allés
00:08:20dans la rue.
00:08:21Aujourd'hui, on a cette affaire qui est, j'allais dire, c'était déjà grave à l'époque
00:08:24mais c'est encore plus grave parce qu'il s'agit d'une vivante, d'une petite fille
00:08:27qui a été violée et je trouve que la réaction n'est pas à la hauteur dans notre pays.
00:08:32C'était un antisémitisme, je voudrais rappeler, qui n'est ni résiduel, ni inexplicable, ni
00:08:37contextuel parce qu'on a entendu parfois ses qualificatifs accolé à l'antisémitisme.
00:08:41Jean-Luc Mélenchon notamment.
00:08:42Mélenchon a dit qu'il était résiduel, Emmanuel Macron a dit lors d'une interview
00:08:44qu'il était inexplicable et des deux intellectuels dans le monde ont dit que c'était un antisémitisme
00:08:53contextuel, antisémitisme arabo-musulman.
00:08:56Et je crois pas, je crois que c'est un antisémitisme qui est structurel, qui est important, profond
00:09:01et qui est totalement explicable et qui malheureusement aujourd'hui pèse lourdement sur la communauté
00:09:08juive.
00:09:09Il y a une augmentation des alliés vers Israël de 500%, c'est-à-dire de juifs qui décident
00:09:13de partir habiter en Israël parce qu'ils ne veulent plus vivre en France, alors même
00:09:17que les conditions de sécurité en Israël sont, on le sait, difficiles, mais simplement
00:09:21parce que c'est un antisémitisme étouffant du quotidien et ils se sentent bien seuls.
00:09:26Un antisémitisme visible, palpable, criminel même avec cette affaire, François Puponi.
00:09:31Nous entendions ses parents qui rappelaient que l'importation du conflit au Proche-Orient
00:09:38et l'importation de ce conflit aujourd'hui en France, une conséquence finalement, ce
00:09:44viol de cette importation.
00:09:46On voit les agresseurs des gamins, 12-13 ans eux aussi, comme cette fillette de 12 ans.
00:09:51Comment on fait ?
00:09:52Ce qui est terrible, c'est que les parents le disent, moi je suis très proche d'Eva
00:09:55Sandler qui a perdu Marie et ses deux enfants à Toulouse, tu es par exemple à Médméra,
00:10:00très proche d'Aphélie Cohen qui a perdu un des fils à l'Hypercacher, ils sont tous
00:10:03partis en Israël.
00:10:04Mais ça, ça devrait tous nous interroger.
00:10:06Il y a un moment, Eva Sandler que j'avais embauchée à Sarcelles est venue me voir
00:10:10un jour en me disant, M. Puponi, la France n'a pas su protéger mon mari et mes deux
00:10:14enfants, je m'en vais, je pars vivre en Israël parce que ce n'est plus possible d'ici.
00:10:19Et quand vous avez une concitoyenne française, une concitoyenne de confession juive qui vous
00:10:24dit, je suis désolé mais je pars parce que ce n'est plus possible, c'est insupportable.
00:10:29Est-ce que ça vous l'entendiez lorsque vous étiez en fonction à Sarcelles ?
00:10:31Bien sûr, bien sûr.
00:10:32Il y a une vingtaine d'années.
00:10:33Et là, toujours très proche de la communauté juive, je l'entends encore plus parce qu'avec
00:10:39l'arrivée du nouveau front populaire, de ce qu'ils entendent depuis le 7 octobre, ils
00:10:43disent, mais là on a compris, il faut partir.
00:10:44Et c'est certainement ce témoignage, il faudrait l'envoyer à Thomas Porte.
00:10:47S'il ne comprend pas que dire, au moment des Jeux olympiques, que des gamins de 12 ans
00:10:54dans les quartiers comprennent les Israéliens, même les sportifs, c'est eux qui tuent les
00:10:58enfants à Gaza et qu'il faut qu'on s'en prenne à eux, s'il n'a pas compris ça, c'est
00:11:02encore plus grave.
00:11:03Peut-être le regard du policier Jean-Christophe Couilly, est-ce que vous avez vu une évolution
00:11:09depuis quelques années dans les quartiers réputés sensibles, notamment de cet antisémitisme
00:11:15qui gangrène les cerveaux des plus jeunes ? Aujourd'hui, on le voit avec cette terrible
00:11:18affaire.
00:11:19L'antisémitisme, les chiffres parlent de même, en 2023, ça a bondi de 300%.
00:11:22Donc on voit bien qu'il y a eu un impact à partir du 7 octobre de l'année dernière
00:11:29et que c'était le dénominateur commun, le lancement de ces actes antisémites.
00:11:34Surtout, ce qu'on voit, c'est qu'on a une part de la jeunesse française qui est
00:11:41anesthésiée complètement par des images chocs, par du mimétisme, le papa le disait
00:11:45bien d'ailleurs.
00:11:46Moi, ça me touche d'autant que j'ai une fille qui a son âge à la petite, qui a 13
00:11:49ans.
00:11:50En fait, c'est un âge où on est encore un peu bébé et on commence un peu à avoir
00:11:53des formes.
00:11:54On commence à être un peu femme.
00:11:55En fait, on est en l'entre-deux et on est très fragile, on se construit et on voit
00:11:58bien effectivement que les enfants de 12-13 ans, ils ne vivent qu'à travers des images
00:12:01qu'ils reçoivent, à travers des TikTok, à travers des réseaux sociaux.
00:12:04Et en fait, ils n'ont pas cette capacité de prendre du recul par rapport à ce qu'on
00:12:08leur dit.
00:12:09Et c'est cette ignorance-là qu'on cultive, moi, qui me fait mal parce que je vois que
00:12:13la société française est défaillante.
00:12:14On a une société qui est tirée vers le bas par une partie de la population et par
00:12:18une partie de nos élites, enfin, élites entre guillemets politiques.
00:12:20Et ça, c'est dramatique.
00:12:22Quand vous rabâchez tout le temps la même chose sans expliquer, sans donner un contexte
00:12:27et chaque fois vous montrez du doigt une certaine partie de la population, forcément
00:12:31les gamins qui n'ont pas cette grille de lecture par rapport à nous, eux s'emparent
00:12:35de ce sujet et font ce qu'on a vu là, malheureusement.
00:12:38Et c'est des gamins sur du viol, parce qu'il y a eu viol, il y a eu des actes de torture
00:12:44à 12 ans, 13 ans.
00:12:45Ils sont très précoces là-dessus, donc ils l'ont vu quelque part.
00:12:47Ils ne l'ont pas inventé.
00:12:48Donc, soit ils l'ont vu chez leurs parents, soit ils l'ont vu dans des vidéos.
00:12:50Et je veux dire, c'est tout un contexte familial aussi qu'il faut voir.
00:12:54Jean-Marie Godard, vous vouliez ajouter un élément ?
00:12:57Moi, je serais curieux de savoir ce que les trois ados ou préados ont déclaré aux policiers
00:13:03lors de leur première audition.
00:13:05Qu'est-ce qu'ils ont consulté ? Qu'est-ce qu'ils ont vu ?
00:13:08L'enquête devra le déterminer, ce sera intéressant d'analyser tout ça, bien sûr.
00:13:13Il y a un parcours éducatif aussi qui interroge.
00:13:16Et puis, effectivement, là on est sur quelque chose d'encore plus grave, mais il y a une
00:13:24vraie problématique, notamment sur ce conflit, autour des réseaux sociaux, de la libre circulation
00:13:30d'un tas d'informations ou de fausses informations et d'images-chocs qui sont complètement
00:13:36accessibles de manière totalement libre à des gamins.
00:13:38Et qui sont consommées de manière brute, sans contextualisation, comme disait Jean-Christophe
00:13:42Couville, avec des jeunes qui n'ont pas tous les éléments de compréhension et qui prennent...
00:13:46En fait, on le voit, les sujets comme l'ARCOM, on voit qu'en ce moment, il y a un focus sur
00:13:50les médias.
00:13:51Mais en fait, les médias parallèles, entre guillemets, qui ne sont pas du tout contrôlés,
00:13:55c'est les réseaux sociaux.
00:13:56Il n'y a rien, il n'y a pas de filtre, c'est que du brut.
00:13:58Je veux dire, les TikTok et compagnie sont là, de toute façon, quelque part, on sait
00:14:02d'où ça vient, c'est chinois.
00:14:03Et en même temps, ça vient aussi pour déstructurer des sociétés dites civilisées.
00:14:09On le voit bien, c'est une nouvelle façon de déstabiliser des sociétés, des démocraties.
00:14:14On va redonner la parole ensuite à Noemi Bassé sur ce contrôle, effectivement, des réseaux sociaux.
00:14:19La régulation des médias aujourd'hui est complètement obsolète, puisqu'effectivement,
00:14:22on a des juges qui vont peser au cordeau qui parle à combien de minutes sur des plateaux
00:14:28de télé, qui sont regardés par des adultes, qui sont normalement assez matures pour se
00:14:33faire une opinion par eux-mêmes.
00:14:34Mais en revanche, en effet, les réseaux sociaux sont complètement dérégulés.
00:14:38Là, il ne règne aucun pluralisme, puisque tout le monde est enfermé dans des bulles
00:14:41de filtre où ces jeunes ne voient qu'un côté.
00:14:45Par exemple, sur le conflit israélo-palestinien, ils sont abreuvés sans cesse d'un côté
00:14:48du conflit.
00:14:49Ils n'ont aucune information plus équilibrée.
00:14:51D'ailleurs, c'est vrai dans les deux sens et c'est, à mon avis, un défi absolument
00:14:56majeur.
00:14:57Et je trouve que la régulation médiatique est complètement dépassée, obsolète sur
00:15:00ce sujet.
00:15:01Il y a un accès complètement libre à des images ultra violentes.
00:15:04C'est ça, effectivement.
00:15:05Peut-être pour conclure, Noemi, le mot de la fin, justement.
00:15:08C'est que ces parents, d'ailleurs, évidemment, en veulent à ces adolescents, ce qu'ils ont
00:15:13fait.
00:15:14Mais on sent que derrière, il y a aussi pour eux la responsabilité de l'entourage.
00:15:17Alors, on manque d'éléments sur dans quel était le contexte familial de ces adolescents,
00:15:22mais le problème d'éducation, effectivement, de comment on parle de ces choses-là et ce
00:15:27qui fait qu'un enfant, encore une fois, un enfant, un jeune adolescent de 12-13 ans
00:15:31peut être amené à reproduire des faits tellement horribles.
00:15:36Et donc, on sentait que les parents voulaient aussi pointer du doigt la responsabilité
00:15:41des adultes dans ces affaires-là.
00:15:43Un grand merci, en tout cas, Noemi, à la Courboncure.
00:15:46C'est à Courboncour.
00:15:47Ce n'est pas connu pour être une banlieue difficile.
00:15:50Exactement.
00:15:51Une banlieue difficile.
00:15:52Exactement.
00:15:53Noemi Chou, un grand merci de nous avoir livré ce témoignage, témoignage poignant, bouleversant,
00:15:58je le disais révoltant également.
00:15:59Nous allons bien évidemment suivre la suite de l'enquête, puisqu'il sera intéressant
00:16:03de connaître le contexte familial de ces deux agresseurs présumés.
00:16:07Nous suivrons tout cela de très près.
00:16:08Noemi, un grand merci.
00:16:10Je vous propose de revenir à présent sur l'autre actualité principale de la journée.
00:16:16C'est bien évidemment les Jeux Olympiques, la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:16:19Elle aura lieu demain et il devient de plus en plus compliqué de circuler dans la capitale.
00:16:24Nous l'avons constaté ici, peut-être vous aussi qui nous regardez.
00:16:27Le niveau d'alerte en tout cas et de sécurité, il est maximal dans les rues parisiennes.
00:16:31Les autorités qui redoutent des passages à l'acte d'individus radicalisés.
00:16:35On regarde le sujet de Maxime Legay et puis on trouvera Mathieu Devese, il est au cœur
00:16:39de Paris, du côté de Notre-Dame et on verra si effectivement il a des difficultés pour
00:16:43se déplacer.
00:16:44Voici Maxime Legay avant.
00:16:47Des policiers et gendarmes comme ceux-là, ils seront en moyenne 35 000 mobilisés pendant
00:16:52ces Jeux Olympiques pour assurer la sécurité des épreuves.
00:16:56Un dispositif exceptionnel pour limiter au maximum les risques mais les autorités françaises
00:17:01redoutent toujours le passage à l'acte d'individus radicalisés.
00:17:05Cette menace intérieure qui est celle d'individus qui vont se radicaliser, qui vont préparer
00:17:11des actes violents, souvent en se nourrissant de la propagande djihadiste qui va être diffusée,
00:17:18c'est plutôt cette menace-là, c'est-à-dire celle d'individus très isolés, qui est le
00:17:23plus à craindre aujourd'hui.
00:17:24Point culminant de ce dispositif sécuritaire, la cérémonie d'ouverture sur la Seine en
00:17:29plein air.
00:17:3010 000 militaires seront mobilisés en renfort.
00:17:33Espaces aériens, terrestres et fluviales, rien ne sera laissé au hasard.
00:17:38Il y aura une bulle aérienne et une lutte anti-drone sur 150 kilomètres autour de Paris
00:17:44au moment de la cérémonie d'ouverture, ça c'est le vecteur R.
00:17:47Sur la Seine aussi, il y aura une sécurisation maximale avec des forces d'intervention prépositionnées,
00:17:52la brigade fluviale de la préfecture de police qui sera à la manœuvre.
00:17:56Et puis sur terre, on a mis en place, et tous les Parisiens l'ont vu et on l'a vu dans
00:18:01les médias, des zones de filtrage extrêmement importantes tout le long de la Seine.
00:18:05Au total, ce sont 58 000 forces de l'ordre qui seront mobilisées à Paris ce vendredi.
00:18:10Jamais un tel dispositif n'avait déjà été mis en place pour sécuriser la capitale.
00:18:16Nous allons revenir dans un instant sur les menaces qui pèsent sur ces Jeux Olympiques.
00:18:20Mais avant, un cas concret peut-être sur la difficulté de circuler en ce moment même
00:18:24dans les rues de la capitale.
00:18:25Est-ce le cas ou pas ? On va retrouver Mathieu Devese.
00:18:27Mon cher Mathieu, vous êtes à côté de la cathédrale Notre-Dame de Paris, au cœur
00:18:34de la capitale, bien sûr.
00:18:35La pression qui monte, les touristes qui arrivent, et on le voyait dans le sujet de
00:18:40Maxime Legay, les forces de l'ordre qui sont sur le qui-vive.
00:18:45Tout à fait, cher Olivier, pas une minute de répit pour les forces de l'ordre.
00:18:49Maxime Legay l'a rappelé dans son sujet.
00:18:5145 000 policiers et gendarmes déployés durant tout l'événement.
00:18:55Et ce que je peux vous dire, c'est que ces policiers et gendarmes français déployés,
00:18:59ils sont polyglottes.
00:19:01Pourquoi je vous dis cela ?
00:19:02Bien tout simplement parce que ça y est, les touristes sont arrivés autour de nous.
00:19:05Ça parle anglais, italien, espagnol, beaucoup d'asiatique également.
00:19:09Alors, bien sûr, ces forces de l'ordre, elles doivent constamment jongler entre les
00:19:13langues à utiliser.
00:19:14Pourquoi ? Pour regarder, contrôler ces fameux QR codes qui permettent d'accéder à l'autre
00:19:20côté de la rive.
00:19:21Donc, nous sommes dans le cinquième arrondissement.
00:19:23Précisément au quai Saint-Michel, vous l'avez dit, à côté de nous, il y a la
00:19:26cathédrale Notre-Dame de Paris.
00:19:27En fait, on est dans une zone grise.
00:19:29Concrètement, cette zone grise, c'est la zone la plus sensible des Jeux olympiques.
00:19:33Car à côté de nous, il y a la Seine.
00:19:35Et vous le savez, cher Olivier, c'est sur la Seine que se déroulera demain la fameuse
00:19:39cérémonie d'ouverture.
00:19:41Alors, pour le moment, tout se passe pour le mieux.
00:19:43Beaucoup de cohabitation, de sourire entre les riverains, les touristes, les forces de
00:19:47l'ordre.
00:19:48Il faut également rappeler que 20 000 agents de sécurité privée ont été déployés.
00:19:52Il y a également 1 800 policiers étrangers qui sont ici à Paris.
00:19:56On a notamment rencontré des policiers espagnols, estoniens, venus en soutien de
00:20:00nos forces de l'ordre françaises.
00:20:02Pour le moment, tout se passe pour le mieux.
00:20:04On attend bien sûr cette cérémonie d'ouverture.
00:20:06Ce sera demain.
00:20:07Enfin, avant de vous quitter, je tiens à vous préciser que ce dispositif de sécurité
00:20:11conséquent, vous entendez peut-être les coups de sifflet incessants des forces de
00:20:14l'ordre.
00:20:15Ce dispositif de sécurité devrait être allégé samedi.
00:20:18Ce sera donc, Olivier, le lendemain de la grande cérémonie d'ouverture ici à Paris.
00:20:22Merci mon cher Mathieu.
00:20:23Les touristes qui peuvent compter sur votre sympathie légendaire pour avoir des renseignements.
00:20:30Nous n'en doutons pas.
00:20:31Je ne sais pas si Jean-Christophe Couville, vous êtes, vous, polyglotte, mais peut-être
00:20:35un mot avant de s'arrêter sur ce dispositif de sécurité.
00:20:39Alors oui, c'est vrai que la capitale n'a jamais été autant protégée.
00:20:43En même temps, il y a des difficultés de circuler.
00:20:46Alors est-ce que c'est le bon équilibre, au fond, entre liberté de circuler et sécurité ?
00:20:50Je vais vous poser la question dans un instant.
00:20:51Peut-être un rappel.
00:20:52Les menaces très précises aujourd'hui dans la capitale, quelles sont-elles ?
00:20:55Les menaces, j'allais dire, de la délinquance quotidienne, c'est-à-dire des arracheurs
00:21:00de sacs à main, les vols, les pickpockets, les agressions gratuites d'ailleurs ou alors
00:21:06les agressions pour vous voler.
00:21:08Donc là, effectivement, le fait d'avoir une masse de policiers, ça a mis un coup d'arrêt
00:21:12à la délinquance qu'on peut voir même dans les transports.
00:21:15C'est déjà le Darmanin hier.
00:21:16Quasi plus de délinquance.
00:21:18Les Parisiens respirent.
00:21:19Ils nous le disent.
00:21:20Ils nous disent qu'on peut sortir tranquille.
00:21:22On n'est pas harcelé dans la rue.
00:21:24On est bien.
00:21:25On se sent bien.
00:21:26On l'a trouvé la solution ou pas ?
00:21:27Une partie de la solution, oui.
00:21:28C'est les effectifs.
00:21:29Mais ça, on n'arrête pas de le dire.
00:21:30Vous mettez dans un quartier, une cité, une compagnie de CRS pendant quelques jours.
00:21:35Le nombre de jours où la compagnie reste, il n'y a rien qui se passe.
00:21:38Et là, c'est la même chose en fait.
00:21:39Il faut occuper le terrain.
00:21:40On n'arrête pas de le dire.
00:21:41Mais pour ça, il faut des effectifs et il faut embaucher.
00:21:43Donc là, on le voit.
00:21:44En tout cas, ça fonctionne.
00:21:45Oui, ça fonctionne.
00:21:46Quand il y a du bleu dans les rues, moins de délinquance.
00:21:49Après, il risque effectivement de l'attentat, attentat exogène qu'on appelle, c'est-à-dire
00:21:54qui vient d'une puissance étrangère ou qui vient de l'étranger, style commando,
00:21:57comme on a pu voir malheureusement en 2015.
00:22:00Et puis, la menace endogène, c'est-à-dire un individu qui prend un couteau, un marteau
00:22:06et qui décide d'avoir un parcours terroriste dans les rues et taper à l'aveugle, j'allais
00:22:11dire, de s'en prendre à des gens à l'aveugle.
00:22:13Donc ça, il faut qu'on prenne ça en compte.
00:22:15D'après ce que nous dit le ministère, effectivement, les services de renseignement étrangers,
00:22:22en fait, il y a une communauté des services de renseignement qui s'échangent beaucoup,
00:22:25qui échangent beaucoup, qui échangent beaucoup de conseils, de consignes et qui ne détectent
00:22:31pour l'instant pas un terrorisme avéré.
00:22:36Après, encore une fois, on n'est jamais à l'abri d'une personne qui décide de passer
00:22:40un acte, comme on a vu sur Bordeaux, les jeunes qui ont décidé.
00:22:44On va y revenir justement sur la question du reste du territoire.
00:22:47Est-ce qu'il a été délaissé ou pas ? Je vous interroge.
00:22:49Vous nous répondrez tout à l'heure, mon cher Jean-Christophe.
00:22:51Les services qui veillent.
00:22:53Tisons un peu.
00:22:55En tout cas, je voulais m'arrêter, Génie Bassi, avec vous sur cette notion de sécurité.
00:22:59On le voit, les Parisiens sont contents.
00:23:01Il n'y a presque plus de délinquance.
00:23:03C'est ce qu'a dit Gérald Darmanin hier.
00:23:04Et en même temps, il y a tout de même des conséquences.
00:23:07C'est que la liberté de circuler, elle est entravée aujourd'hui.
00:23:09Et on entend aussi des Français dire, moi, le QR code, ça me rappelle le Covid.
00:23:13Ralbole, en fait.
00:23:14Donc, le juste équilibre.
00:23:16Est-ce qu'on doit arriver là pour une belle fête ?
00:23:18Est-ce qu'on est dans le juste équilibre ?
00:23:19Comment est-ce que vous voyez les choses ?
00:23:20C'est vrai qu'on est typiquement dans le dilemme liberté-sécurité, effectivement.
00:23:23Et on voit que le paquet a été mis.
00:23:25Il y a une espèce de bulle sécuritaire qui a été mise dans Paris.
00:23:28Absolue.
00:23:29On a maximisé tous les curseurs pour faire de cette cérémonie d'ouverture
00:23:34une espèce de cocon sécuritaire.
00:23:36La question que je me pose, c'est est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?
00:23:39On le saura demain soir.
00:23:41Probablement que ce sera une très belle cérémonie
00:23:43parce que l'écran de la scène est magnifique.
00:23:45Et je pense que ce sera réussi.
00:23:48Et d'ailleurs, je suis un peu mal à l'aise.
00:23:51Effectivement, je pense que ce sera beau.
00:23:53Mais la France est devenue une sorte de grand musée à ciel ouvert quelque part.
00:23:57Il y a quelque chose de…
00:23:58On maximalise finalement ce que l'on sait faire de mieux,
00:24:00c'est-à-dire le spectacle, la cérémonie, la commémoration.
00:24:02On ne fait plus que ça sous le quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:24:05Souvenez-vous Manouchian en février, enfin en mars.
00:24:08Enfin, on a une espèce de…
00:24:09On est très fort là-dedans dans la cérémonie.
00:24:11Donc, je suis sûre que ce sera très réussi.
00:24:13Simplement, la question, c'est est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?
00:24:16La bulle sécuritaire et l'impact qu'elle aura durablement dans nos vies.
00:24:20Parce que je pense que…
00:24:21Moi, la question qui m'intéresse, c'est qu'est-ce qui va rester après les JO de tout ça ?
00:24:24Est-ce qu'on n'a pas…
00:24:26Enfin, le QR code, pardon, c'était une exception pendant le Covid.
00:24:29Il avait été mis en place pour une urgence sanitaire
00:24:32où la vie des gens était en péril.
00:24:34Aujourd'hui, on ne le met plus pour un motif sanitaire
00:24:36mais pour un motif sécuritaire.
00:24:38On voit qu'il y a eu un après-Covid qui est resté.
00:24:41Là, dans Paris, pour les Jeux olympiques,
00:24:44on a mis en place des caméras de reconnaissance algorithmique,
00:24:47des dites caméras intelligentes
00:24:49qui permettent de reconnaître par des ordinateurs les visages, etc.
00:24:52Il y a eu une loi qui a été votée en ce sens à l'Assemblée.
00:24:55Ça restera après les JO.
00:24:57Donc, voilà, moi, je me pose la question.
00:24:59Qu'elle sera l'après ?
00:25:00On accepte petit à petit de se laisser restreindre nos libertés individuelles,
00:25:03ces libertés de détail qui font aussi le plaisir et le goût de la France.
00:25:06C'est ça la France, ce n'est pas juste un spectacle,
00:25:08c'est aussi des libertés de détail.
00:25:10Et j'espère qu'elles reviendront après les JO, j'en doute.
00:25:13François Puponi, est-ce que déjà vous doutez que cette liberté de circuler
00:25:16reviendra totalement en France ?
00:25:18Est-ce que pour vous, le jeu, finalement, en vaut la chandelle ?
00:25:21Est-ce que vous acceptez facilement de faire un détour de plusieurs kilomètres
00:25:24pour que la fête soit réussie ?
00:25:26Non, non, sincèrement, je suis...
00:25:27Ah, vous êtes agacé.
00:25:28Je suis revenu deux, trois jours.
00:25:30Je repars demain en courant
00:25:32et pour vivre dans Paris, c'est insupportable.
00:25:35Et pourtant, la vie est paisible.
00:25:38La vie est paisible, oui, pour quand vous arrivez chez vous.
00:25:43Il faut rester dans son quartier.
00:25:45Voilà, il faut rester dans son quartier.
00:25:46Mais pourquoi ?
00:25:47Sinon, c'est très agréable.
00:25:48Moi, les JO, ce qui m'intéresse, c'est le sport.
00:25:50C'est que l'idée est sportive, c'est que les sportifs se donnent,
00:25:53c'est qu'on ait des lieux à des beaux spectacles, etc.
00:25:56Là, tout est bloqué, non pas tellement pour les JO,
00:25:59tout est bloqué pour la sécurité d'ouverture.
00:26:02Donc, tout le monde a dit,
00:26:03toute l'espèce de sécurité depuis le début,
00:26:05c'est une hérésie, c'est insupportable.
00:26:07Alors, ça va coûter très cher.
00:26:09On a mis des barrières partout pour empêcher.
00:26:11On a bloqué tous les ponts de Paris pour mettre des gradins.
00:26:14Tout ça pour trois heures de spectacle.
00:26:16Il y aura sûrement des images très belles.
00:26:18Et pour 300 000 spectateurs,
00:26:20on devait être un million au début,
00:26:22plus 800 000, puis 300 000,
00:26:24parce que tout le monde a dit, mais on ne peut pas gérer.
00:26:26C'est déjà dix fois plus que dans les cérémonies habituelles.
00:26:28Alors que dans tous les autres JO,
00:26:30la cérémonie d'ouverture, c'est dans un stade,
00:26:32il y a des très belles images.
00:26:34Là, on a voulu faire un méga spectacle hors sport,
00:26:36enfin, sportif.
00:26:38Mais oui, vous allez voir qui impacte,
00:26:40même les sportifs, les épéistes.
00:26:42Je parle aussi des commerçants, des restaurateurs.
00:26:45C'est une catastrophe.
00:26:47On l'a vu dans plusieurs reportages.
00:26:49Il y aura un fond pour éponger.
00:26:51On va marquer une pause.
00:26:53Juste cette information.
00:26:55Je vous propose d'en parler après.
00:26:58Les athlètes eux-mêmes sont impactés
00:27:00par ce dispositif sécuritaire,
00:27:02puisque les épéistes français,
00:27:04dont le champion olympique, Romain Canonne,
00:27:06a mis 1h40 pour rallier le village olympique
00:27:08au Grand Palais.
00:27:10Il était, ses athlètes, situés
00:27:12en bordure nord de Paris, en Seine-Saint-Denis.
00:27:14On rejoint en 40 minutes,
00:27:16assez rapidement, la place de l'Etoile et l'Arc de Triomphe.
00:27:18Mais ils sont restés bloqués,
00:27:20Avenue Marceau.
00:27:22Il ne faudrait pas qu'ils arrivent en retard
00:27:24pour les épreuves qui commencent à 10h, samedi matin.
00:27:26Et ce n'est pas les mettre dans des bonnes conditions.
00:27:28Quand vous faites 2h de bouchon,
00:27:30vous n'arrivez pas dans les conditions optimales
00:27:32pour votre sport.
00:27:34On va marquer une très courte pause.
00:27:36Nous revenons dans un instant.
00:27:38On va s'intéresser au reste du territoire.
00:27:40On parle beaucoup de Paris,
00:27:42Jean-Christophe Couvy, depuis quelques jours.
00:27:44Mais ailleurs, dans les petites stations balnéaires
00:27:46que nous aimons tant,
00:27:48est-ce que la sécurité va être assurée ?
00:27:50Oui, nous dites.
00:27:52Mais il ne faudrait pas qu'il y ait un événement
00:27:54qui se déroule.
00:27:56On en parle dans un instant.
00:28:24François-Xavier Bellamy, porte-plante
00:28:26pour menaces de mort contre Rima Hassan,
00:28:28le chef de file des eurodéputés LR,
00:28:30estime avoir été jeté à la vindicte populaire
00:28:32des milieux islamistes par la députée européenne
00:28:34La France Insoumise.
00:28:36Un homme de 26 ans,
00:28:38tué par arme à feu à Bobigny la nuit dernière.
00:28:40Un nouveau drame qui intervient
00:28:42moins d'une semaine après un double homicide
00:28:44dans une cité proche.
00:28:46Une enquête a été ouverte
00:28:48pour homicide volontaire en bande organisée
00:28:50et confiante.
00:28:52Et puis soyez très prudent
00:28:54si vous devez prendre la route ce week-end
00:28:56puisque samedi,
00:28:58Bison futé voit noir dans le sens des départs.
00:29:00Ça sera rouge dans le sens des retours.
00:29:02La circulation qui s'annonce très compliquée
00:29:04sur l'ensemble du territoire
00:29:06pour ce dernier week-end de juillet.
00:29:08Même si le trafic devrait être
00:29:10un peu moins dense ce dimanche.
00:29:12Merci Simon Guilain.
00:29:14Nous nous retrouvons à 18h30.
00:29:16Avec les Jeux Olympiques,
00:29:18ce sont des milliers de forces de l'ordre
00:29:20qui ont été appelées en renfort
00:29:22à Paris.
00:29:24Mais ne perdons pas de vue
00:29:26que la menace est aussi en province.
00:29:28Pour preuve,
00:29:30un deuxième jeune homme a été interpellé
00:29:32aujourd'hui dans la matinée.
00:29:34Un premier individu avait été arrêté
00:29:36mardi à Bordeaux, en Gironde.
00:29:38D'après le parquet national antiterroriste
00:29:40qui a ouvert une enquête,
00:29:42les deux individus sont soupçonnés
00:29:44d'avoir préparé une action violente
00:29:46durant cette période des Jeux Olympiques 2024.
00:29:48Je vous propose d'écouter Olivier Christenne.
00:29:50C'est le procureur du parquet national antiterroriste.
00:29:52Il s'exprimait ce matin. Écoutez-le.
00:29:54Nous sommes tout à fait conscients
00:29:56que la menace terroriste
00:29:58ne concerne pas uniquement Paris
00:30:00mais l'ensemble
00:30:02des points du territoire
00:30:04et notamment
00:30:06les villes qui vont
00:30:08héberger un seconde épreuve des Jeux Olympiques.
00:30:10On observe cette nette évolution
00:30:12avec un rajeunissement très fort
00:30:14des personnes qui sont mises en cause
00:30:16pour la préparation ou le passage à l'acte terroriste
00:30:18et notamment
00:30:20sur les mineurs.
00:30:22Là encore, pour vous donner un chiffre,
00:30:24alors que
00:30:26nous avions habituellement
00:30:28deux à trois mineurs qui étaient mis en cause
00:30:30par an pour des actes de terrorisme,
00:30:32nous en avons eu une quinzaine
00:30:34sur l'année 2023
00:30:36et nous sommes déjà à ce chiffre en 2024.
00:30:38Donc c'est un
00:30:40nombre qui croît
00:30:42avec des fois
00:30:44de très jeunes mineurs puisque
00:30:46certains qui ont été appréhendés avaient autour de 15 ans.
00:30:48Deux enseignements
00:30:50dans la bouche du procureur
00:30:52du parquet national antiterroriste
00:30:54Jean-Marie Godard, à la fois le fait
00:30:56que, bien évidemment, on l'a compris,
00:30:58il n'y a pas que Paris qui est concerné
00:31:00par la menace antiterroriste mais également
00:31:02de plus en plus de jeunes impliqués
00:31:04dans ces menaces antiterroristes.
00:31:06Peut-être un mot, effectivement, ne pas perdre
00:31:08de vue que c'est tout
00:31:10le territoire aujourd'hui qui est menacé
00:31:12et bien au-delà, c'est même toute l'Europe, on peut le rappeler.
00:31:14Oui, tout à fait. Et puis ne pas oublier, effectivement,
00:31:16que la France, ce n'est pas que Paris,
00:31:18que ce serait quand même très surprenant qu'il se passe
00:31:20quelque chose à Paris, vu l'ampleur du dispositif
00:31:22de sécurité, mais que
00:31:24par contre, quid du reste
00:31:26de la France et des sept
00:31:28autres, six ou sept autres
00:31:30sites et zones
00:31:32olympiques, justement,
00:31:34je pense à Bordeaux, à Marseille,
00:31:36à Strasbourg, à Châteaubourg... Bordeaux, où ont été interpellés ces deux
00:31:38jeunes hommes, d'ailleurs. Ah, justement.
00:31:40Est-ce que le dispositif de sécurité
00:31:42elle-même est aussi conséquent
00:31:44dans ces villes-là
00:31:46que dans la capitale ?
00:31:48Jean-Christophe Couville, peut-être des éléments de réponse.
00:31:50Effectivement, c'est une inquiétude que nous pouvons avoir
00:31:52aujourd'hui, peut-être des villes
00:31:54moyennes, des petites communes délaissées
00:31:56aujourd'hui, puisque des renforts
00:31:58considérables ont été envoyés à Paris.
00:32:00Qu'en est-il ? Alors, en fait, cette année,
00:32:02c'est une année particulière parce que, d'habitude,
00:32:04les policiers et les gendarmes ont droit
00:32:06à des congés l'été. Donc, on descend,
00:32:08si vous voulez, le niveau de présence, de taux de présence
00:32:10dans les brigades. Je vais faire très simple.
00:32:12D'habitude, on est arrivé à 80%,
00:32:14à peu près, au 75%
00:32:16de taux de présence. Aujourd'hui,
00:32:18c'est 100%. Donc, déjà, vous récupérez
00:32:20ces 25%
00:32:22de fonctionnaires, de polices ou de gendarmes
00:32:24que vous maintenez sur place.
00:32:26Donc, en fait, c'est un jeu d'écriture, mais du coup,
00:32:28vous récupérez des forces que vous envoyez sur Paris
00:32:30et, dans un même temps, vous gardez quand même des personnels
00:32:32qui devaient être en vacances et qui sont quand même présents.
00:32:34Donc, on a, entre guillemets, on est
00:32:36quand même sur le terrain. On reste
00:32:38à des effectifs à peu près constants.
00:32:40En revanche, effectivement, là où on perd,
00:32:42on pourrait perdre, effectivement,
00:32:44un peu de réactivité si les forces mobiles,
00:32:46les CRS ou les gendarmes mobiles...
00:32:48Il ne faut pas oublier qu'on n'en parle plus,
00:32:50c'est passé dans l'Angle-Mort.
00:32:52La Nouvelle-Calédonie, il y a des forces
00:32:54de gendarmerie qui sont fixées là-bas,
00:32:56des forces de police aussi. Tous ces escadrons
00:32:58de gendarmerie et les CRS
00:33:00en Nouvelle-Calédonie,
00:33:02on ne les avait pas prévus là-bas.
00:33:04On les avait prévus plutôt sur le sol français.
00:33:06Donc ça, déjà, ça peut nous manquer.
00:33:08Après, effectivement, moi j'ai mes collègues,
00:33:10des fois, la veille pour le lendemain,
00:33:12ils ne savent pas comment ils vont travailler. Ils attendent le soir
00:33:14pour leur demander, pour leur dire, voilà, demain, tu vas faire
00:33:16telle mission et telle mission sur Paris.
00:33:18Les villes hautes, il y a quand même, on le voit
00:33:20quand il y a des matchs de football, etc.,
00:33:22il y a des forces aussi de police qui sont présentes.
00:33:24On surveille les sites et puis après,
00:33:26j'allais dire, on a nos services de renseignement,
00:33:28la DGSI, le renseignement territorial
00:33:30qui a lancé les filets.
00:33:32On n'est pas tout seul parce qu'on a aussi, comme je vous disais tout à l'heure,
00:33:34une communauté de renseignement internationale
00:33:36qui échange des informations en continu
00:33:38et donc c'est comme ça qu'on détecte,
00:33:40qu'on resserre les filets et
00:33:42on peut interpeller en amont
00:33:44avant que quelque chose se produise, voilà.
00:33:46Concernant la délinquance du quotidien,
00:33:48je vous propose de voir ce sujet dans le sud-ouest,
00:33:50à Lacanau, plus précisément, puisque
00:33:52sur ce littoral, ce sont les CRS habituellement
00:33:54qui assurent la sécurité des baignures,
00:33:56mais pas seulement, c'est-à-dire que la délinquance du quotidien,
00:33:58ils arrivent, ils règlent les problèmes,
00:34:00ils laissent des amendes, ils peuvent interpeller,
00:34:02puisque ce sont avant tout des policiers.
00:34:04Cette année, il n'y en a pas un et cela inquiète
00:34:06le maire de la commune. On va regarder ce reportage
00:34:08d'Antoine Esteve et on en parle ensuite.
00:34:10Sur la plage centrale de Lacanau,
00:34:12les 5 CRS parties à Paris en renfort
00:34:14pour les Jeux Olympiques sont remplacés par des sauveteurs.
00:34:16Ces maîtres nageurs doivent faire appel
00:34:18à la gendarmerie ou aux forces municipales
00:34:20en cas de problème de sécurité sur la plage.
00:34:22Ils font beaucoup de prévention, donc on va vers les gens,
00:34:24mais ils n'ont pas de pouvoir de police et
00:34:26quand on n'a pas le t-shirt CRS, c'est un peu plus compliqué de se faire entendre.
00:34:28On est toujours comme en France,
00:34:30on était souvent par des minorités de personnes,
00:34:32donc il faut empêcher de fumer
00:34:34puisque la plage centrale est une plage
00:34:36qui est sans fumeurs, mais aussi empêcher
00:34:38la consommation de ce type effiant
00:34:40et bien sûr respecter les uns et les autres
00:34:42et quand on a les CRS, rien que d'avoir le badge
00:34:44et le poste de police ouvert, ça change l'animation
00:34:46de la plage centrale.
00:34:48Le littoral girondin a perdu 40 CRS cet été.
00:34:50Des sauveteurs ont été recrutés.
00:34:52Dans la seule commune de Lacanau, le coût supplémentaire
00:34:54s'élève à 40 000 euros pour des saisonniers
00:34:56qui ne sont pas formés au maintien de l'ordre.
00:34:58Le travail des sauveteurs, c'est avant tout de la prévention.
00:35:00Ils peuvent aussi faire respecter
00:35:02les arrêtés municipaux sur
00:35:04tout ce qui est réglementation
00:35:06en faisant des rappels
00:35:08à la réglementation
00:35:10et ils sont en contact avec d'autres forces de police
00:35:12comme les polices municipales ou les forces de gendarmerie.
00:35:14Les petites stations balnéaires demandent
00:35:16plus de moyens à l'État pour assurer la sécurité
00:35:18de milliers de vacanciers.
00:35:20Quand on a une plage où il y a 30 000 personnes l'été,
00:35:22il est important d'avoir ce pouvoir de police sur la plage.
00:35:24On ne peut pas se substituer à l'État en permanence.
00:35:26On a besoin de ce pouvoir de police sur la plage
00:35:28avec les CRS.
00:35:30Donc on militera dès le mois de septembre
00:35:32pour leur retour l'année prochaine.
00:35:34En France, ce sont plus de 300 CRS qu'il a fallu remplacer
00:35:36sur les côtes cet été.
00:35:38En Nouvelle-Aquitaine, l'an dernier, ils ont porté secours
00:35:40à plus de 1000 nageurs en difficulté
00:35:42mais aussi interpellés 31 délinquants sur les plages
00:35:44et dressés plus de 460 contraventions.
00:35:48Nous entendons tout de même, Eugénie Bastier,
00:35:50la crainte du maire de Lacanau
00:35:52qui se sent délaissé
00:35:54puisque ses CRS ne sont plus sur la plage.
00:35:56Alors effectivement, ils ne sont pas sur tout le territoire national
00:35:58mais ça rassure aussi
00:36:00les touristes,
00:36:02les Français qui sont sur la plage.
00:36:04On voit quand même qu'il y a des conséquences
00:36:06très concrètes avec ces Jeux Olympiques
00:36:08avec ce déploiement de forces de l'ordre
00:36:10sur la capitale.
00:36:12Oui, bien sûr, même si je pense tout de même qu'in fine
00:36:14la délinquance globale aura baissé
00:36:16pendant ces semaines de Jeux Olympiques
00:36:18parce qu'on sait que la délinquance est quand même
00:36:20située dans les métropoles
00:36:22et dans les banlieues des métropoles.
00:36:24Au moins sur la plage de Lacanau, c'est vrai.
00:36:26Mais l'île de France
00:36:28est quand même la région
00:36:30où il y a le plus de délinquance.
00:36:32Donc, in fine, évidemment, il y aura sans doute
00:36:34des inégalités territoriales mais globalement
00:36:36ce chiffre devrait se baisser
00:36:38et faire mécaniquement peut-être d'ailleurs baisser
00:36:40les chiffres de l'année.
00:36:42Jean-Christophe Couville, vous disiez
00:36:44c'est important d'avoir...
00:36:46C'est très important, en fait, nous on a sensibilisé nos autorités
00:36:48en fait, chaque année, si vous voulez,
00:36:50les maintenance-sauveteurs, les MNS
00:36:52enfin maintenant c'est les NS, c'est les sauveteurs
00:36:54en fait, diminuent un petit peu.
00:36:56C'est-à-dire qu'à une époque, on en avait
00:36:58800 sur toute la France.
00:37:00Au fur et à mesure, on rabote. L'année dernière, c'était à peu près
00:37:02300, c'était 260. Cette année,
00:37:04effectivement, il y a des choix politiques. Moi, je l'ai dit sur des plateaux.
00:37:06Il y a un choix politique qui est fait.
00:37:08On est prêt à sacrifier des personnes qui vont se noyer
00:37:10pour mettre 260
00:37:12personnels CRS,
00:37:14j'allais dire, sur l'égio.
00:37:16C'est un choix politique, donc il faudra l'assumer
00:37:18en temps et en heure. Après,
00:37:20le CRS, sur les plages, il est armé.
00:37:22Et donc, ce qui s'est passé en Tunisie
00:37:24il y a quelques années avec les attentats sur les plages,
00:37:26il ne faut pas oublier aussi le péril des attentats.
00:37:28Donc les CRS sont armés, ils interviennent, effectivement
00:37:30ils sont respectés, ils peuvent interpeller les individus
00:37:32dans des menottes, ils sont très réactifs.
00:37:34Et ça, c'est très important. Donc voilà,
00:37:36encore une fois, c'est des arbitrages politiques
00:37:38qui ont été faits. Nous, on va voir
00:37:40les maires, pour l'année prochaine, pour remettre
00:37:42les CRS sur les plages.
00:37:44C'est très important, on sait que les petites communes
00:37:46sont très attachées à ça. Et juste pour info,
00:37:48il manque 5000 mètres nageurs
00:37:50sur tout le territoire français,
00:37:52y compris chez les jeunes.
00:37:54Donc en fait, on n'arrive même pas, il y a des piscines qui vont fermer
00:37:56parce que justement, ils vont recruter ces personnes-là
00:37:58sur les plages pour pallier
00:38:00à l'absence des CRS.
00:38:02Donc on voit bien que c'est un effet de domino
00:38:04et que derrière tout ça, c'est très important
00:38:06d'avoir cette police. Et puis en même temps,
00:38:08ça rapproche aussi la police et les citoyens
00:38:10parce que les CRS, à s'assurer de se faire
00:38:12insulter de SS, ce sont ceux
00:38:14justement qui vont vous sauver l'été et qui vont
00:38:16sauver vos enfants et vous donner les premiers soins.
00:38:18Et ça, c'est important aussi.
00:38:20Jean-Marie Godard, est-ce que vous avez des retours ? Vous êtes très proche
00:38:22de la police nationale, vous avez écrit plusieurs ouvrages,
00:38:24notamment, vous avez suivi de très près
00:38:26des fonctionnaires de police. Est-ce que vous avez des retours
00:38:28de pays ? Est-ce qu'il y a des craintes ? Par exemple,
00:38:30un exemple très concret, si dans une commune
00:38:32moyenne, il y avait eu une émeute pendant
00:38:34les Jeux Olympiques, est-ce que les forces en présence
00:38:36seraient en mesure de faire face
00:38:38à ces émeutes ?
00:38:40C'est ce qu'on vous dit sur le terrain,
00:38:42c'est la remontée que vous avez.
00:38:44Ils seront sans problème en mesure
00:38:46d'assurer la sécurité publique du quotidien
00:38:48avec d'ailleurs des
00:38:50amplitudes horaires très très longues
00:38:52parce qu'il y a
00:38:54moins ou pas de roulements
00:38:56parce qu'effectivement,
00:38:58il y a eu plein de renforts envoyés sur Paris
00:39:00et si jamais,
00:39:02moi, il y a un commissaire qui m'a dit
00:39:04on ne sera pas en capacité
00:39:06de gérer
00:39:08plusieurs événements majeurs
00:39:10simultanés, si jamais ça arrivait.
00:39:12Parce qu'il n'y a pas de roulements
00:39:14possibles ? Parce qu'il n'y a pas de roulements
00:39:16possibles et parce que ce sera très difficile d'amener des renforts
00:39:18parce qu'ils seront sur d'autres points
00:39:20et si vous amenez des renforts par exemple sur quelque chose
00:39:22de grave qui se passe, ça veut dire que vous
00:39:24allez déshabiller Pierre pour habiller Paul,
00:39:26vous allez retirer des effectifs à un endroit
00:39:28où il pourra aussi se passer quelque chose
00:39:30éventuellement mais sauf que
00:39:32il va falloir équilibrer les choses et
00:39:34c'est un peu déplacer des pions sur un échiquier
00:39:36d'un point à un autre sauf que
00:39:38à un moment vous pouvez avoir une case vide.
00:39:40Toujours est-il que la délinquance
00:39:42à Paris, nous l'évoquions tout à l'heure,
00:39:44est aujourd'hui proche
00:39:46de zéro. On en parlera aux
00:39:48alentours de 18h30 si vous le voulez
00:39:50bien. Est-ce qu'on a la solution
00:39:52devant nous finalement ? Est-ce que c'est possible aujourd'hui de mettre
00:39:54plus de bleu dans les
00:39:56rues ? On va en débattre tout à l'heure
00:39:58mais avant, retour sur cette compétition
00:40:00la compétition olympique qui aurait
00:40:02peut-être pu mieux démarrer
00:40:04avec le match chaotique hier à Saint-Etienne
00:40:06vous l'avez certainement suivi, entre l'Argentine et le Maroc
00:40:08deux heures d'interruption
00:40:10consécutives alors à des incidents
00:40:12dans les tribunes. Un but
00:40:14égalisateur argentin qui a été
00:40:16contesté. Il y a des supporters
00:40:18qui ont envahi le terrain. On va voir
00:40:20ces photos dans un instant.
00:40:22Ce n'était pas une
00:40:24atmosphère. Alors il n'y a pas eu de blessés
00:40:26bien évidemment mais ce n'était pas une atmosphère
00:40:28particulièrement sereine. On le sentait
00:40:30bien. Toujours est-il que pour Amélie
00:40:32Oudéa Castera, la ministre des sports
00:40:34des missionnaires, l'ambiance
00:40:36elle était bonne enfant. C'est ce qu'elle a
00:40:38déclaré ce matin. Écoutez-la.
00:40:40Sur ce match de
00:40:42Saint-Etienne entre Maroc et
00:40:44Argentine, il y a eu un petit moment
00:40:46de confusion. Ça je ne veux pas le nier
00:40:48mais qui est lié à une difficulté d'arbitrage
00:40:50il y a eu une petite intrusion qui était d'ailleurs
00:40:52qui n'aurait pas dû se produire mais qui était
00:40:54plutôt bonne enfant de la part de supporters
00:40:56marocains. Ça s'est ensuite
00:40:58entremêlé avec un long temps d'arrêt dans lequel
00:41:00il y a eu un petit peu de tergiversation
00:41:02sur le plan de l'arbitrage. Un débrief
00:41:04a été fait entre le comité d'organisation
00:41:06et la FIFA. Tout va rentrer dans l'ordre.
00:41:08Il y aura un prochain match entre
00:41:10Ukraine et Maroc
00:41:12samedi prochain à Saint-Etienne. Tout sera
00:41:14absolument nickel. Je m'y engage
00:41:16avec toute l'équipe.
00:41:18François Puponi, je vous dis que je suis
00:41:20avec mon fils. Il voit ça. C'est pas
00:41:22bon enfant. Il a la miquette comme on dit.
00:41:24François Puponi. Je peux vous dire
00:41:26qu'à chaque fois que, enfin, lorsque
00:41:28le match du championnat de France
00:41:30s'il y a eu ce qui s'est passé à Saint-Etienne,
00:41:32la ministre, regardez, c'est scandaleux.
00:41:34Le football est attaqué.
00:41:36Les supporters sont une honte. Il faut les mettre en état de nuire.
00:41:38Là, parce que c'est les JO qui...
00:41:40La prochaine fois
00:41:42que des supporters,
00:41:44et je parle en particulier aux supporters corses
00:41:46qui, de temps en temps, occupent les terrains,
00:41:48on dira que c'est de bons enfants. Ils auraient voulu rentrer
00:41:50faire la bise aux joueurs. La ministre...
00:41:52C'est surréaliste. Ce qui s'est passé
00:41:54dans ce match est surréaliste. Les supporters
00:41:56marocains n'étaient pas contents d'une égalisation.
00:41:58Le match s'arrête
00:42:002 heures.
00:42:02L'arbitre met 2 heures à regarder la vidéo
00:42:04pour voir qu'il n'y avait pas but. Il les fait revenir.
00:42:06Jamais nulle part, c'est arrivé.
00:42:08Ça a très mal commencé.
00:42:10Et pour le coup, il y a un vrai problème de sécurité.
00:42:12C'est-à-dire qu'en fait,
00:42:14où sont les stadiers ? Comment les stadiers ont été débordés ?
00:42:16C'est ça la question que la ministre aurait dû poser en disant
00:42:18il y a eu un loupé. Il faut en tirer
00:42:20les conséquences pour l'avenir et faire en sorte
00:42:22que ça ne se reproduira pas. Mais dire que c'était...
00:42:24qu'un envahissement de terrain est bon enfant,
00:42:26allez en parler aux Argentins.
00:42:28Cette autre affirmation, finalement,
00:42:30si éloignée du ressenti des Français,
00:42:32du ressenti que nous avons autour de ce
00:42:34plateau, celle de Valérie Pécresse, cette fois.
00:42:36Pour elle, marcher 20 minutes
00:42:38pour relier une station de métro au Stade de France,
00:42:40c'est presque une balade champêtre.
00:42:42On l'écoute.
00:42:44On a une ligne 14 qui est exceptionnelle
00:42:46de qualité, de fiabilité.
00:42:48D'ailleurs, j'invite, c'est un petit conseil,
00:42:50tous ceux qui se rendent au Stade de France, de faire comme moi hier.
00:42:52Prendre la ligne 14, on marche
00:42:5420 minutes, c'est super sympa.
00:42:56Il y a des guinguettes, il y a de la musique.
00:42:58Et ça permet de se transporter dans les
00:43:00meilleures conditions possibles.
00:43:02Voilà, Eugénie Bassi,
00:43:04on a le sentiment, parfois, d'être pris pour
00:43:06des idiots, à l'avouer.
00:43:08Déa Casterat et Valérie Pécresse ont un peu
00:43:10le même profil sociologique. C'est un peu des
00:43:12grandes bourgeoises déconnectées,
00:43:14même si elles sont sympathiques.
00:43:16Et effectivement,
00:43:18oui, 20 minutes à pied, c'est rien
00:43:20quand on est en bonne santé.
00:43:22Voilà, mais en termes
00:43:24d'accessibilité pour les personnes âgées
00:43:26ou personnes handicapées ou avec des enfants en bas âge,
00:43:28c'est pas l'idéal. Oui, il faut le dire.
00:43:30Le reconnaître, à mon avis, n'est pas...
00:43:32On a une espèce d'ambiance, surtout
00:43:34ne disons rien de mal, ne critiquons pas.
00:43:36Une espèce de trêve olympique
00:43:38de cécité absolue sur tous les problèmes.
00:43:40Ça va durer, d'ailleurs, pendant les 3 semaines qui viennent.
00:43:42Vous allez voir que personne ne voudra
00:43:44être celui qui dit du mal
00:43:46de l'organisation des JO.
00:43:48Marcher 20 minutes en Seine-Saint-Denis
00:43:50pour se rendre au Stade de France,
00:43:52j'ai connu plus sympa comme barrage.
00:43:54Je dis pas que c'est épouvantable, mais j'ai connu plus sympa.
00:43:56Marcher 20 minutes pour le Stade de France, c'est la norme.
00:43:58Les stations de métro, elles sont
00:44:00un ami du Stade.
00:44:02Après, dire que c'est une parcours champêtre,
00:44:04là aussi, il faudrait demander aux supporters
00:44:06de Liverpool, lorsqu'ils étaient mis pour la finale
00:44:08de la Coupe de la Champions League.
00:44:10C'était pas un parcours champêtre. Ça peut ne pas être un parcours champêtre.
00:44:12On a tout sans tête, effectivement.
00:44:14Et d'ailleurs, c'est certainement l'une des raisons
00:44:16pour lesquelles il y a autant de forces de sécurité
00:44:18aujourd'hui. On a tout sans tête.
00:44:20Et d'ailleurs, hier, avec Maroc-Argentine,
00:44:22nous avions tout sans tête
00:44:24cette finale de la Coupe de la Ligue
00:44:26qui avait tourné, on le sait comment,
00:44:28Ligue des Champions.
00:44:30Ça risque pas de se reproduire.
00:44:32En tout cas, sur le Stade de France, ça risque pas de se reproduire.
00:44:34C'est une véritable bulle de sécurité.
00:44:36J'y suis passé pour venir ici.
00:44:38Il y a du monde.
00:44:40Il y a du bleu, comme on dit.
00:44:42Plus largement, on voit tout de même
00:44:44l'affirmation si éloignée du ressenti
00:44:46des Français, de ces politiques.
00:44:48Vous les expliquez comment,
00:44:50François Puponi, cela relève. On peut aussi
00:44:52revenir, alors on n'y reviendra pas, mais à la prise de parole
00:44:54d'Emmanuel Macron, c'était en décalage aussi.
00:44:56Il a dit que tout soit propre.
00:44:58Tout va être formidable pendant trois semaines.
00:45:00C'est le décalage entre le monde politique d'aujourd'hui
00:45:02et une partie de la population, on pourrait dire du peuple.
00:45:04C'est vrai aussi pour les élections, ce qui se passe
00:45:06à l'Assemblée nationale actuellement.
00:45:08C'est-à-dire que ce décalage-là, il est insupportable.
00:45:10Dire qu'hier soir, à France, au Maroc,
00:45:12à Argentine, c'était admissible.
00:45:14C'est condamnable et ça ne doit plus arriver.
00:45:16Et je demande aux organisateurs
00:45:18de faire en sorte que ça n'arrive plus.
00:45:20C'est le rôle de la ministre.
00:45:22C'est un match officiel
00:45:24des Jeux olympiques.
00:45:26Avec un envahissement de terrain pendant deux heures,
00:45:28les CRS qui rentrent sur le terrain,
00:45:30les joueurs qui partent en courant.
00:45:32Ça ne va pas arriver, c'est tout.
00:45:34Et quand ça arrive, il faut dire que ce n'est pas normal.
00:45:36Mais dire que c'est sympathique, non.
00:45:38En tout cas,
00:45:40en attendant d'aller faire une petite balade
00:45:42du côté du Stade de France,
00:45:44la Californie.
00:45:46En tout cas, ça va être très sécurisé.
00:45:484 euros le ticket de métro,
00:45:50vous pouvez aller en Californie et marcher 20 minutes.
00:45:526 euros même.
00:45:54C'est l'inflation.
00:45:56Sans service après-vente de la RATP,
00:45:58pendant les JO,
00:46:00me glissons dans l'oreille.
00:46:02Nous allons y revenir dans un instant
00:46:04à la question de la sécurité des Jeux olympiques.
00:46:06Mais avant, un mot peut-être,
00:46:08pour marquer une pause sur ce sondage.
00:46:1075% des Français se disent favorables
00:46:12à des peines de prison automatiques
00:46:14pour les agresseurs de policiers.
00:46:16C'est ce que révèle un sondage CNews
00:46:18européen, le JDD. Il a été dévoilé hier.
00:46:20Je vous propose de regarder
00:46:22tous les détails avec Aminata Dem.
00:46:24Et puis, on en dira un mot ensuite.
00:46:26Une volonté approuvée
00:46:28par une large majorité des sondés.
00:46:30D'après un nouveau sondage CSA,
00:46:3275% sont favorables
00:46:34aux peines de prison pour les personnes
00:46:36qui commettent une agression sur un fonctionnaire
00:46:38de police. Les 65 ans et plus
00:46:40sont 82% à estimer
00:46:42que les agresseurs de policiers
00:46:44doivent pouvoir être condamnés à des peines de prison
00:46:46dites automatiques, tandis que ce chiffre
00:46:48tombe à 66% chez les moins
00:46:50de 35 ans. Parmi les 18-24 ans,
00:46:52près de 4 Français sur 10
00:46:54se disent même défavorables
00:46:56à une telle mesure.
00:46:58Ce qu'on demande, c'est que la sanction soit immédiate.
00:47:00Est-ce que ça doit être un sujet tabou ?
00:47:02Peu importe l'âge. On doit y réfléchir.
00:47:04On doit donner les moyens à la justice de sanctionner
00:47:06lorsqu'on s'en prend bien sûr aux forces de l'ordre.
00:47:08Selon la proximité politique,
00:47:10la presque totalité des électeurs
00:47:12RN ont répondu oui à 97%,
00:47:14suivi par les Républicains à 91%.
00:47:16Les partisans de la majorité
00:47:18sont d'accord à 78%
00:47:20et les électeurs de gauche
00:47:22à 52%. Mais alors,
00:47:24cette idée est-elle juridiquement réalisable ?
00:47:26C'est impossible juridiquement
00:47:28à instaurer. Ensuite, en termes
00:47:30d'application, ce serait également assez compliqué
00:47:32puisque, comme vous le dites,
00:47:34on a un problème de surpopulation
00:47:36carcérale.
00:47:38Aujourd'hui, l'accent est mis sur le fait
00:47:40qu'on évite que des personnes
00:47:42exécutent des courtes peines d'emprisonnement.
00:47:44Donc, pour que quelqu'un se retrouve
00:47:46automatiquement en prison, encore faudrait-il
00:47:48que une peine importante soit prononcée
00:47:50à son encontre.
00:47:52Il y a trois ans, la question avait déjà été posée aux Français
00:47:54à travers un sondage CSA.
00:47:56À l'époque, 82% d'entre eux
00:47:58y avaient répondu favorablement.
00:48:00Un sondage qui révèle
00:48:02du bon sens, finalement, au point de vue
00:48:04des Français. J'ai été voir
00:48:06le code pénal. C'est trois ans de prison et 45 000 euros
00:48:08d'amende encourus
00:48:10pour violences
00:48:12sur un représentant de l'autorité publique.
00:48:14Donc, finalement, il suffirait
00:48:16tout simplement d'appliquer le code pénal,
00:48:18Jean-Christophe Couvy ? Oui, mais en fait, ça, c'est toujours
00:48:20les quantums de peine maximum.
00:48:22On ne les voit jamais vraiment tomber.
00:48:24Mais effectivement, quand on met
00:48:26une peine minimale, je suis désolé,
00:48:28mais encore une fois, si on veut sacraliser
00:48:30les policiers, les gendarmes
00:48:32et leur permettre de travailler
00:48:34dans de bonnes conditions, il faut être ferme.
00:48:36Et donc, on voit bien la dichotomie
00:48:38entre certaines personnalités
00:48:40politiques qui pensent
00:48:42différemment des Français. Et les Français, eux,
00:48:44ils vivent dans la réelle politique.
00:48:46Eux, ce qu'ils veulent, c'est une efficacité
00:48:48dans leur quotidien. Et ça passe par ça.
00:48:50Non, mais pardon, là, moi,
00:48:52je ne serais pas d'accord. C'est quand même le principe de notre droit.
00:48:54C'est l'individualisation de la peine.
00:48:56C'est le principe de l'état de droit.
00:48:58C'est-à-dire qu'on juge quelqu'un
00:49:00de façon individuelle sur un acte qu'il a commis.
00:49:02C'est le principe même
00:49:04du procès. Dans ce cas-là, sinon, il faut supprimer
00:49:06les tribunaux, tout simplement, s'il n'y a pas de peine automatique.
00:49:08Ah non, non, non ! Bah si !
00:49:10S'il n'y a pas de peine automatique, il faut supprimer les tribunaux.
00:49:12Donc, je suis un peu gênée par cette proposition, même si je suis d'accord
00:49:14qu'il faut sans doute peut-être renforcer la loi.
00:49:16Peut-être des peines plus graves. Et d'ailleurs, j'étais absolument...
00:49:18Et Éric Dupond-Moretti
00:49:20les a supprimées, mais les réductions de peine
00:49:26dans un état de droit, avoir des peines
00:49:28automatiques. Dans ce cas-là,
00:49:30on renonce à ce qui fait le coeur
00:49:32de l'état de droit, c'est-à-dire le procès, l'individualisation
00:49:34des peines. Il y avait les peines planchers qui existaient.
00:49:36En fait, ça a été supprimé. Pourquoi ?
00:49:38Parce qu'il y a une partie des magistrats... C'est pas exactement la même chose,
00:49:40les peines planchers. Ouais, mais enfin, les peines planchers, déjà,
00:49:42quand vous avez le minima, vous savez ce que vous risquez.
00:49:44Mais en fait, c'était une partie des magistrats qui ne voulaient pas
00:49:46l'appliquer, parce qu'ils avaient l'impression
00:49:48qu'on passait au-delà de leur prérogative.
00:49:50Mais c'est juste qu'il faut aussi écouter le peuple français.
00:49:52Quand on rend la justice au nom du peuple français,
00:49:54qu'est-ce qu'ils demandent ? Le peuple français, on ne le consulte jamais, en fait.
00:49:56Donc on est toujours dans l'entre-soi judiciaire
00:49:58pour se dire, moi, je sais ce que la France pense
00:50:00et voilà comment on va faire. Alors oui,
00:50:02c'est vrai, il y a les intellectuels du droit
00:50:04et puis il y a ceux qui vivent sur le terrain,
00:50:06qui ramassent tous les jours
00:50:08des insultes,
00:50:10des coups de poing.
00:50:12Il va falloir aussi, à un moment donné, trouver un petit peu
00:50:14l'équilibre. Mais c'est vrai que
00:50:16déjà, si on poursuivait et si
00:50:18derrière, les magistrats étaient sans pitié,
00:50:20alors je sais qu'il y a aussi une partie des magistrats
00:50:22qui nous suivent, qui sont avec nous, qui nous le disent.
00:50:24C'est pour ça que je n'aimais pas cette phrase
00:50:26le problème de la police et la justice
00:50:28parce que ce n'est pas vrai. – On l'a vu après les émeutes,
00:50:30d'ailleurs, les peines ont été… – Voilà, parce que ce n'est pas vrai
00:50:32et c'est parce qu'en fait, ce qu'il faut aussi, c'est changer
00:50:34la politique pénale, on le voit bien, c'est changer
00:50:36la politique pénale et quand j'ai entendu
00:50:38la personne qui disait, oui, ce n'est pas possible parce qu'on n'a pas
00:50:40de place en prison, mais ça, ce n'est pas le problème,
00:50:42c'est-à-dire, le citoyen, lui, il s'en fiche de ça,
00:50:45c'est-à-dire qu'on n'a pas à se poser la question,
00:50:47il doit y avoir des places, donc c'est aux politiques
00:50:49de prévoir assez de places de prison pour envoyer les délinquants.
00:50:51– On aurait pu, bien évidemment, continuer sur la question
00:50:53de la place des prisons qui est centrale dans ce dossier-là.
00:50:55On va marquer une très courte pause,
00:50:57on va revenir dans un instant sur ces news
00:51:00et puis nous allons nous intéresser aux difficultés
00:51:04pour circuler dans la capitale ces dernières heures
00:51:06avant la cérémonie d'ouverture qui aura lieu,
00:51:08vous le savez, demain à Paris.
00:51:11Restez avec nous sur ces news.
00:51:16Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver
00:51:18dans Punchline, été, sur ces news et sur Europe.
00:51:21Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour décrypter, analyser
00:51:24l'actualité, débattre également avec nos invités,
00:51:26je vous les présente dans un instant,
00:51:28mais avant au sommaire de l'émission.
00:51:30Ce soir, la cérémonie d'ouverture des JO,
00:51:33c'est demain à une certitude, la capitale sera sous cloche,
00:51:36il sera très compliqué, voire impossible,
00:51:38de circuler dans Paris et sa région.
00:51:40Alors à quoi s'attendre ? Les détails dans un instant.
00:51:43Alors que le Nouveau Front populaire est enfin parvenu
00:51:45à s'accorder sur le nom d'un candidat commun,
00:51:48Emmanuel Macron a laissé entendre qu'il ne comptait pas
00:51:50se faire imposer un Premier ministre,
00:51:52une fin de non-recevoir qui a provoqué des réactions
00:51:54très offensives, voire menaçantes,
00:51:56du côté du Nouveau Front populaire.
00:51:58Quelle stratégie de la coalition de la gauche à présent ?
00:52:01L'avis de nos invités à suivre.
00:52:03Et puis ce témoignage poignant, bouleversant,
00:52:06qui suscite également de la colère, celui des parents
00:52:09de la petite fille de 12 ans, violée à Courbevoie.
00:52:12Souvenez-vous, parce que juive, leur fillette a vécu
00:52:15l'antisémitisme dans sa chair.
00:52:17Nous y reviendrons en fin d'émission dans Punchline.
00:52:20...
00:52:33Mais avant, il est 18h sur CNews et sur Europe 1.
00:52:36Tout de suite, le rappel des titres.
00:52:38Nous démarrons avec François-Xavier Bellamy,
00:52:40qui porte plainte pour menace de mort contre Rima Hassane,
00:52:43chef de file des Euros.
00:52:45Député LR estime avoir été jeté à la vindicte populaire
00:52:48des milieux islamistes par la députée européenne
00:52:51La France Insoumise.
00:52:53Nous en parlerons également dans un instant avec nos invités.
00:52:56A retenir également, à 18h, cet homme de 26 ans,
00:52:59tué par arme à feu à Bobigny la nuit dernière.
00:53:02Un nouveau drame qui intervient à moins d'une semaine
00:53:05après un double homicide dans une cité proche.
00:53:07Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire
00:53:09en bande organisée et confiée à la brigade criminelle de Paris.
00:53:12Au Proche-Orient à présent, l'armée israélienne a mené
00:53:15de nouvelles frappes aujourd'hui dans la bande de Gaza.
00:53:17Dans le même temps, Nassal affirme avoir récupéré
00:53:20les corps de cinq otages israéliens détenus
00:53:23dans l'enclave palestinienne depuis l'attaque terroriste
00:53:26du 7 octobre.
00:53:28Et pour rappel, c'est donc le 294e jour de détention
00:53:33pour les otages détenus par les terroristes du Hamas
00:53:36dans la bande de Gaza.
00:53:38Et nous vous le rappelons, deux d'entre eux sont français.
00:53:41Ils se nomment Ofer et Ouad.
00:53:43Bonsoir à tous ces otages, bien sûr, à leurs familles.
00:53:46Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate
00:53:49et sans condition.
00:53:51Punchline été, ça démarre.
00:53:53Avec pour vous accompagner ce soir sur ces news européens
00:53:56Eugénie Bastier, bonsoir ma chère Eugénie.
00:53:58Grand reporter à vos côtés, l'ancien député François Puponi.
00:54:01Bonsoir.
00:54:02Bonsoir François Puponi.
00:54:03Jean-Christophe Couville est également avec nous,
00:54:05un policier, secrétaire national, unité.
00:54:07On va revenir sur la sécurité des Jeux olympiques avec vous
00:54:10ce soir.
00:54:11Bonsoir Jean-Christophe.
00:54:12Nous accompagnez également Jean-Marie Godard, journaliste,
00:54:15écrivain, spécialiste des questions de sécurité également.
00:54:18Bonsoir Jean-Marie Godard.
00:54:20Pour démarrer donc les Jeux olympiques, bien évidemment,
00:54:24plus que quelques heures avant la cérémonie d'ouverture.
00:54:27Et il faut patienter bien sûr jusqu'à demain, 19h30.
00:54:30Nous espérons bien évidemment tous un magnifique spectacle.
00:54:34La ville de Paris est absolument splendide.
00:54:36Nous pouvons donc espérer une magnifique cérémonie d'ouverture.
00:54:43Mais on le sait déjà, en tout cas, ce sera une journée noire
00:54:45pour la circulation à la fois dans Paris, dans sa région également.
00:54:49Il faut donc anticiper.
00:54:50Audrey Bertheau est avec nous pour nous éclairer.
00:54:53Ma chère Audrey, bonsoir.
00:54:54Quelques cas concrets peut-être pour nos téléspectateurs,
00:54:57nos auditeurs.
00:54:58Je suis donc à Paris.
00:55:00Je souhaite partir de Batignolles.
00:55:02C'est dans le 17ème arrondissement de la capitale
00:55:04et je veux me rendre à Beaugrenelle dans le 15ème.
00:55:07Donc ça fait quand même un trajet assez conséquent.
00:55:09À 14h demain, dites-moi comment je dois faire.
00:55:13Bonsoir Olivier.
00:55:14Eh bien, on transporte en commun, pourquoi pas.
00:55:16Vous pouvez prendre la ligne 14.
00:55:18C'est l'une des seules qui ne sera pas fermée demain.
00:55:21Puis la ligne 8.
00:55:22Mais là, attention, la ligne 8 est fortement affectée dès 13h.
00:55:26Vous m'avez dit 14h.
00:55:27Eh bien, la station Invalides sera par exemple fermée
00:55:30à partir de 23h.
00:55:32Le soir, ce seront les arrêts École militaire
00:55:34et la Tour Maubourg qui seront inaccessibles.
00:55:36En revanche, si vous voulez y aller à vélo ou à pied,
00:55:38vous pourrez emprunter le pont de Grenelle
00:55:40qui est l'un des seuls ponts ouverts et surtout accessibles
00:55:44sans ce fameux QR code.
00:55:46Et à présent, ma chère Audrey,
00:55:48je souhaite partir du nord de la capitale,
00:55:50début de Chaumont par exemple,
00:55:52pour aller à la gare Montparnasse.
00:55:53Je dois prendre un train pour aller rejoindre ma belle-mère.
00:55:56Mais à 17h, je peux ou pas ?
00:55:59Vous pouvez prendre la ligne 5, Olivier,
00:56:01pour vous rendre à la station Raspail via la ligne 4.
00:56:04Mais là aussi, attention,
00:56:05certaines stations de la 5 et de la 4 seront fermées.
00:56:08Par exemple, Cité, Quai de la Rapée
00:56:10seront fermées toute la journée.
00:56:11Et à partir de 18h, ce sera les stations Gare d'Austerlitz
00:56:14ou encore Place d'Italie.
00:56:16Donc voilà, ça va vraiment être compliqué.
00:56:19On va voir justement la carte.
00:56:21Là, vous voyez toutes les stations,
00:56:23plus de 30 stations de métro ou de RER
00:56:26qui seront fermées demain, certaines toute la journée,
00:56:30à certaines heures.
00:56:31Et puis sachez également, pour ceux qui prennent la voiture,
00:56:34que le périphérique parisien
00:56:35pourrait être entièrement fermé à partir de 10h.
00:56:40C'est en tout cas ce qu'a sous-entendu ce matin
00:56:42le ministre délégué chargé des Transports,
00:56:44puisqu'il a annoncé que le périphérique
00:56:45sera en partie réservé à la circulation des athlètes
00:56:48et donc particulièrement perturbé.
00:56:50C'est la préfecture de Paris qui doit trancher,
00:56:53on espère rapidement,
00:56:54pour savoir si le périphérique sera fermé partiellement
00:56:58ou entièrement.
00:56:59Mais en clair, Olivier,
00:57:00évitez de vous déplacer demain et surtout pas en voiture.
00:57:03Merci beaucoup, ma chère Audrey.
00:57:04C'était très clair.
00:57:05Et pour les auditeurs qui n'ont pas vu la carte
00:57:08que vous nous avez montrée, ma chère Audrey,
00:57:10allez sur le site.
00:57:11C'est assez impressionnant.
00:57:12Énormément de stations fermées,
00:57:14de petites croix rouges sur cette carte.
00:57:17Un grand merci à vous, Audrey Berto.
00:57:18Je voyais François Pipponi faire l'amour,
00:57:20mon cher François.
00:57:21Demain, en vélo ou à pied ?
00:57:23Je vais essayer de prendre un avion à 9h du matin.
00:57:25Donc voilà, c'est réglé.
00:57:27Ce vendredi-là de fin août, de fin juillet,
00:57:30c'est quand même un des plus gros départs de vacances
00:57:32des Franciliens ou des Français en général.
00:57:35Donc demain, j'ai pas mal bien compris
00:57:38comment ça allait se passer.
00:57:39À partir de 10h,
00:57:40si le périphérique est fermé une partie de la journée,
00:57:43là, ceux qui viennent du Nord…
00:57:45Les gens partiront après ou avant ?
00:57:46Plus les stations de mer.
00:57:47Il faut anticiper.
00:57:48Ils ont lieu aux éditeurs, aux téléspectateurs.
00:57:50Il y a aussi les gens qui travaillent,
00:57:51qui ne peuvent pas partir quand ils veulent.
00:57:53Je pense qu'il y a une adaptation.
00:57:55On va aller faire un cas concret.
00:57:57On va retrouver Régine Delfour.
00:57:59Elle est à Paris.
00:58:00Il est déjà compliqué à 7h de circuler dans la capitale.
00:58:04Régine Delfour qui est à proximité de la Tour Eiffel.
00:58:07Ma chère Régine, vous êtes à un carrefour.
00:58:09Les conditions, là où vous êtes, de circulation,
00:58:12elles ne sont pas évidentes.
00:58:14Racontez-nous.
00:58:18Oui Olivier, en fait, nous sommes au cœur d'un carrefour
00:58:20qui est très emprunté.
00:58:24On est à l'angle du quai Grenelle et du boulevard de Grenelle.
00:58:28Pour les voitures, on est ici depuis plusieurs heures.
00:58:30Il faut dire que c'est extrêmement compliqué pour elles
00:58:33puisque le pont Birakem est fermé.
00:58:36L'accès du quai Jacques-Chirac est également fermé.
00:58:39Les automobilistes n'ont qu'une seule solution.
00:58:42C'est de faire demi-tour.
00:58:44On a pu voir des automobilistes s'énerver un petit peu.
00:58:47Certains pensaient qu'avec un simple QR code,
00:58:50ils pouvaient passer.
00:58:51Les chauffeurs de taxi nous disaient qu'ils ne comprenaient pas
00:58:55parce qu'il n'y avait pas de limitations dans le périmètre.
00:58:59On a pu évidemment aussi échanger avec ces policiers
00:59:03qui nous disaient que c'était bien la première fois
00:59:05qu'ils voyaient autant de collègues sur un événement.
00:59:08Alors effectivement, ça nous a tous marqués aussi autour de ce plateau.
00:59:11Régine, les touristes, on le sait, sont nombreux dans ce quartier.
00:59:13On a vu la Tour Eiffel derrière vous pour les auditeurs d'Europe 1.
00:59:17Ils s'en sortent malgré tout, nos amis touristes, ou pas ?
00:59:21Pour les touristes, c'est un petit peu compliqué
00:59:23parce qu'en fait, pour pouvoir faire un selfie avec la Tour Eiffel,
00:59:27devant nous, au niveau du quai Jacques-Chirac,
00:59:31il y a un autre barrage, vous ne pouvez pas accéder.
00:59:33Donc le meilleur endroit, c'est sur le pont de Bir Haken
00:59:37où il y a une petite avancée.
00:59:39Le problème, Olivier, c'est qu'il faut avoir un QR code.
00:59:41Et tout le monde n'a pas ce QR code puisqu'on est en zone grise.
00:59:45Il y a des agents de la RETP, il y a des agents de la Tour Eiffel,
00:59:48qui sont là pour les aiguiller, pour les guider.
00:59:52Parce qu'en fait, théoriquement, il faut refaire demi-tour.
00:59:55Il y a encore à peu près dix minutes de marche
00:59:57pour arriver à la Tour Eiffel, au plus proche.
00:59:59Puisque, évidemment, c'est encore extrêmement quadrillé.
01:00:02Mais tous ces agents nous ont dit que les touristes étaient plutôt satisfaits.
01:00:07Il n'y a pas eu d'esclande parce qu'en fait,
01:00:09ils sont quand même rassurés de voir ce périmètre de sécurité.
01:00:12Merci beaucoup, Régine Belfour, au cœur de Paris,
01:00:15au pied de la Tour Eiffel, Jean-Christophe Couville.
01:00:18Je le rappelle, vous êtes policier, secrétaire nationale unité.
01:00:21On l'a bien compris ce soir, à la veille de cette cérémonie d'ouverture,
01:00:24un seul mot d'ordre, finalement, anticiper ou ne pas sortir de chez soi,
01:00:28vu le bazar, si je puis dire, qui s'annonce finalement.
01:00:33Oui, mais en même temps, c'est tellement important.
01:00:36Imaginez, ça fait quatre ans que tout le monde a les yeux sur cette date.
01:00:40Aujourd'hui, on y est.
01:00:42Et c'est un peu les Jeux olympiques des policiers,
01:00:45parce que 45 000 policiers, d'ailleurs, on le voit,
01:00:48il y a des fois même plus de policiers que de touristes.
01:00:51Les restaurateurs sont même contents de recevoir les policiers dans leur restaurant.
01:00:54C'est ce qu'ils nous disent.
01:00:55Heureusement que vous êtes là, parce qu'au moins, vous faites marcher la boutique.
01:00:58Donc déjà, ça au moins se mérite.
01:01:00Après, effectivement, on est quand même sur les dents.
01:01:03Enfin, je veux dire, on est attendus.
01:01:05Il y a les yeux du monde entier qui vont être focalisés sur la France, sur Paris.
01:01:08On ne peut pas se rater.
01:01:10Toutes les Cassandres nous ont expliqué que c'était fou,
01:01:13qu'il ne fallait pas le faire et qu'on risquait Armageddon.
01:01:16Et donc, on est là.
01:01:18Et aujourd'hui, je suis persuadé, moi, que ça va très bien se passer.
01:01:22Parce que je vous dis, tous les collègues, et je le souhaite, bien sûr,
01:01:25mais tous les collègues sont vraiment à 100 % et ils sont focalisés là-dessus.
01:01:28Ils veulent que l'événement soit une réussite.
01:01:30Et ce sera certainement une réussite au vu du nombre de policiers déployés, néanmoins.
01:01:33Mais c'est grâce à vous aussi.
01:01:35Mais bien évidemment, Génie Bastier, entre cette volonté de faire la fête,
01:01:38cette grande fête, tout le monde nous regardera demain,
01:01:41cette question de la sécurité, cette question de la liberté de circuler,
01:01:44est-ce que vous estimez que nous sommes dans le juste équilibre aujourd'hui ?
01:01:47Non, je ne pense pas.
01:01:48Alors, je pense qu'effectivement, la cérémonie sera très belle.
01:01:50L'écrin de Paris, c'est le plus beau paysage urbain du monde.
01:01:53Donc, ce sera absolument magnifique, c'est certain.
01:01:55Je pense que ça se passera bien au niveau de la sécurité.
01:01:58Mais effectivement, à quel prix ?
01:01:59On a mobilisé des moyens financiers et sécuritaires inédits
01:02:03pour mettre Paris sous cloche.
01:02:05Et quelque part, effectivement, ça va être magnifique.
01:02:08La France va resplendir aux yeux du monde.
01:02:10Il y aura une espèce de grandeur française,
01:02:12une espèce d'Emily in Paris qui va avoir lieu.
01:02:15Mais je trouve qu'on est très bons pour faire des cérémonies,
01:02:18pour montrer un peu le côté éclatant.
01:02:21Derrière, c'est aussi la France, c'est quoi ?
01:02:24C'est la liberté, c'est la valeur de notre nation.
01:02:27Ce sont les libertés de détail qui font le goût et le sel de l'art de vivre à la française.
01:02:31Si cette liberté est réduite et que ça continue dans le temps,
01:02:34parce que c'est ça qui m'inquiète, c'est le post-J.O.
01:02:36Qu'est-ce qui va demeurer de cette surenchère sécuritaire ?
01:02:39Est-ce que les QR codes, on s'en souvient,
01:02:41avaient été une mesure exceptionnelle mise en place pendant le Covid,
01:02:45on nous avait dit c'est l'urgence sanitaire.
01:02:47Aujourd'hui, on les voit réapparaître pour une urgence non plus sanitaire,
01:02:50mais pour un cas sécuritaire.
01:02:52Ces QR codes vont probablement survivre encore au J.O.
01:02:56et seront employés de façon fréquente à l'avenir.
01:02:59Les caméras de sécurité intelligente qui ont été mises en place
01:03:02pour les Jeux Olympiques et qui permettent de faire de la reconnaissance faciale
01:03:06dureront au-delà des Jeux Olympiques.
01:03:08C'est un peu comme une grenouille qui est plongée dans l'eau.
01:03:12L'eau bouillante, petit à petit, elle ne se sent pas ébouillantée,
01:03:15mais on bascule dans un autre monde, dans un monde ultra sécuritaire
01:03:18où nos libertés de détail, ce qui fait le goût et le sel pour moi
01:03:21de l'art de vivre à la française, s'étiole petit à petit.
01:03:24Je trouve ça dangereux et sans doute inarrêtable.
01:03:28En tout cas, je ne sais pas si le fait de grogner fait partie de l'art de vivre à la française,
01:03:33parce que je vois François Puponi faire l'amour depuis tout à l'heure
01:03:37et vous partagez les inquiétudes de Génie Bastier.
01:03:41C'est un choix qui a été fait.
01:03:43Ce qui me gêne vraiment, parce qu'il y a des contraintes terribles pour les Parisiens,
01:03:47c'est que je n'ai pas entendu un responsable politique,
01:03:50que ce soit du gouvernement, de la ville de Paris ou du C.E.O.
01:03:53de dire qu'on remercie vraiment les Parisiens d'accepter toutes ces contraintes
01:03:57parce qu'on a le sentiment, quand on les écoute, que tout va bien,
01:04:00que tout le monde est content, que c'est un grand engouement.
01:04:03Les Français détestent les Parisiens.
01:04:05Oui, c'est pas évident de vivre à Paris pendant les C.E.O. depuis plusieurs mois
01:04:12parce qu'il a fallu préparer.
01:04:14Je n'ai pas entendu un responsable le dire.
01:04:17Dire merci aux Parisiens d'accepter ces contraintes,
01:04:20parce qu'ils le font.
01:04:22Oui, mais on peut leur dire merci quand même.
01:04:26L'équilibre doit être là.
01:04:28Heureusement, il est encadré par la loi.
01:04:30Effectivement, il y a la liberté d'aller et venir.
01:04:32C'est la liberté fondamentale de notre démocratie.
01:04:34Quand vous voyagez un petit peu dans le monde,
01:04:36je suis allé à la Lambra il n'y a pas longtemps,
01:04:38il faut réserver à l'avance.
01:04:40Il faut réserver votre pièce d'identité.
01:04:42Le jour J, si vous n'arrivez pas avec votre pièce d'identité, vous ne rentrez pas.
01:04:45C'est en Espagne, en Andalousie, et pourtant on ne crie pas au scandale.
01:04:48Quand vous allez à Amsterdam pour visiter les musées,
01:04:52si vous ne réservez pas à l'avance, vous n'entrez pas dans les musées.
01:04:54En fait, tout le monde est en mouvement et a changé.
01:04:57Sauf qu'en France, on n'accepte pas ça.
01:04:59Je comprends qu'il faut garder cette liberté,
01:05:01mais en même temps, nous on a une obligation de résultat.
01:05:03Et quand on aura cette obligation de résultat et que ça sera fait,
01:05:06après il faut lever la bulle et là je suis d'accord.
01:05:08On va marquer une très courte pause.
01:05:10Soulignons que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:05:12reçoit en ce moment en place les renforts policiers venus d'autres pays.
01:05:151750 issus de 44 pays pour aider justement à sécuriser
01:05:20les visiteurs étrangers dans la capitale
01:05:22pendant ces Jeux Olympiques.
01:05:24Nous entendrons peut-être le ministre de l'Intérieur
01:05:27pendant cette émission qui doit s'exprimer.
01:05:28Nous verrons cela.
01:05:29En tout cas, on marque une très courte pause.
01:05:30On va parler politique dans un instant
01:05:32puisqu'il y a les Jeux Olympiques.
01:05:34Mais la situation politique reste floue.
01:05:37On en parle dans un instant sur CNews et sur Europe 1.
01:05:44De retour sur le plateau de Punchline.
01:05:47Bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews et sur Europe 1
01:05:49pour vous accompagner autour de ce plateau.
01:05:51Le génie Bastier est toujours là.
01:05:53François Puponi, Jean-Christophe Couville est également avec nous.
01:05:57Et nous a rejoints autour de ce plateau
01:05:59Guillaume Orubokuashi, porte-parole Nouveau Front Populaire,
01:06:02parti communiste français.
01:06:04Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:06:07Puisque nous allons revenir sur la stratégie du Nouveau Front Populaire.
01:06:11Je vous le rappelle, alors que le NFP est enfin parvenu
01:06:14à s'accorder sur le nom d'un candidat commun,
01:06:17Emmanuel Macron a laissé entendre
01:06:19qu'il ne comptait pas se faire imposer un Premier ministre.
01:06:21Une fin de non-recevoir qui a suscité l'ir
01:06:24d'ailleurs des responsables du NFP
01:06:26et des réactions très offensives voire menaçantes.
01:06:29Même se succède, par exemple, celle de Manuel Bompard
01:06:32qui engage le rapport de force. Écoutez-le.
01:06:35Le Président de la République doit en tenir compte.
01:06:37Et ce que je dis, c'est que s'il n'en tient pas compte,
01:06:39en tenir compte ça veut dire appeler le Nouveau Front Populaire
01:06:41à constituer un gouvernement.
01:06:43Et je dis que s'il n'en tient pas compte,
01:06:45il sera responsable d'une situation de chaos dans le pays.
01:06:47Ce que nous allons discuter et réfléchir ensemble,
01:06:49c'est quels sont les moyens d'action que nous mettons en œuvre
01:06:52pour augmenter le rapport de force avec lui,
01:06:54pour le contraindre tout simplement.
01:06:55C'est ça, vous êtes dans un rapport de force aujourd'hui
01:06:57avec le chef de l'État.
01:06:58Alors Manuel Bompard, d'ailleurs, qui disait hier
01:07:01j'ai un peu l'impression d'avoir affaire à une sorte de forcené
01:07:03qui est retranché à l'Élysée.
01:07:05Donc il parlait d'Emmanuel Macron, un forcené on le déloge,
01:07:08si je puis dire.
01:07:10Guillaume Roubaud-Cachier, quelle est la stratégie au fond aujourd'hui
01:07:13du NFP ? C'est déloger coûte que coûte Emmanuel Macron ?
01:07:16Écoutez, il y a deux choses.
01:07:18Soit Emmanuel Macron est ce qu'il est censé être,
01:07:21c'est-à-dire le président de la République garant des institutions.
01:07:24Les choses sont assez simples.
01:07:25Il a perdu les élections législatives.
01:07:27Il doit appeler au gouvernement ceux qui les ont gagnées.
01:07:30C'est très simple.
01:07:31Mais est-ce que vous les avez vraiment gagnées, le Nouveau Front Populaire ?
01:07:33Vous n'avez pas la majorité absolue.
01:07:35D'accord.
01:07:36Et donc qui a gagné ?
01:07:37Je ne sais pas, c'est Monsieur Bayrou qui a gagné les élections ?
01:07:39J'aimerais comprendre.
01:07:40Non, non, non, c'est nous qui sommes arrivés en tête.
01:07:42Donc qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:07:43Quand on arrive en tête, on a gagné.
01:07:44Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:07:45Je ne peux pas dire autre chose que ça.
01:07:46Vous avez gagné.
01:07:47Bon, je peux aussi vous dire Eugénie Bastier.
01:07:49Tiens, veut réagir.
01:07:50Je vous voyais.
01:07:51Non, mais ce qui est vrai, c'est que si c'était le Centre et Renaissance
01:07:54qui avaient fait le même score que le NFA,
01:07:56je pense que personne ne se poserait la question de qui devrait être Premier ministre.
01:07:59Bien sûr.
01:08:00Ça me paraît assez clair.
01:08:01Après, c'est aussi la responsabilité du Nouveau Front Populaire
01:08:03qui, pendant 15 jours, a tergiversé, n'arrivait pas à se mettre d'accord,
01:08:06à sortir un non et qui a laissé finalement Emmanuel Macron reprendre l'avantage du temps,
01:08:11de la montre et a finalement gâché une très belle occasion.
01:08:14Pourquoi ?
01:08:15Parce qu'il n'était pas prêt pour gagner.
01:08:18Il ne s'attendait pas à gagner ces élections.
01:08:20Et le programme du Nouveau Front Populaire est un programme de gauche radicale
01:08:24qui est absolument inapplicable.
01:08:25Ça, je n'ai rien.
01:08:26Les socialistes.
01:08:27Non, mais c'est vrai.
01:08:28C'est un programme, vous le savez vous-même au fond de vous,
01:08:30mais vous nous le direz.
01:08:31Mais non.
01:08:32Complètement inapplicable.
01:08:33Mais pas du tout.
01:08:34Dans un contexte budgétaire où il faut trouver 100 milliards d'économies par an.
01:08:38Et donc, effectivement, on voyait que la gauche n'avait pas envie de gouverner.
01:08:42Non, mais pas du tout.
01:08:44Et d'ailleurs, le nom qui a été sorti de Mme Castex montre bien d'ailleurs une forme de malaise.
01:08:50C'est-à-dire que la gauche est tellement désunie qu'elle n'arrive pas à mettre en avant une figure connue.
01:08:55Puisque toutes les figures connues sont des figures repoussoires
01:08:58et qui ne parviennent pas à créer une unité.
01:09:00Nous allons nous intéresser effectivement à Luce Castex dans un instant.
01:09:03Mais avant, vous vouliez répondre à Eugénie Bastie, Guillaume Roubeau.
01:09:06Non, au contraire, si vous voulez.
01:09:07Pourquoi est-ce qu'on a mis 15 jours ?
01:09:08Parce que justement, on ne voulait pas bricoler quelque chose qui aurait explosé à la première instant.
01:09:12Là, c'est une solution qui est intéressante, qui est solide.
01:09:14Vous avez bien bricolé le programme du Nouveau Front Populaire en trois jours.
01:09:17Un peu plus que ça.
01:09:18Mais en l'occurrence, on avait une base quand même.
01:09:20Je vous rappelle qu'on était parti déjà d'un programme qui nous avait déjà rassemblés par le passé.
01:09:23Donc, on est deux ordres.
01:09:24Donc, ce n'est pas non plus, vous voyez, le programme commun quand même.
01:09:27Quant au caractère du programme du Nouveau Front Populaire, il est vraiment très raisonnable.
01:09:32Si vous le comparez au programme historique de la gauche, vous verrez qu'il est très raisonnable quand même.
01:09:36Mais par contre, il répond aux mesures d'urgence du pays.
01:09:39Ça veut dire quoi ?
01:09:40Ça veut dire les augmentations des salaires.
01:09:41Ça veut dire une promotion effective des services publics qui ont été si abîmés par le pouvoir en place.
01:09:47Donc, de ce point de vue, les fausses nouvelles.
01:09:48François Puponi souhaite vous interpeller.
01:09:50Quand on analyse les résultats des élections, on s'aperçoit, quand on a le score de l'Assemblée nationale,
01:09:54que les deux priorités des Français ne sont pas dans votre programme.
01:09:58C'est le problème de la sécurité.
01:10:00Ah bon ? Ce n'est pas dans notre programme ?
01:10:01On est les seuls à défendre les services publics.
01:10:03Ceux qui veulent dire leur remboursement.
01:10:06La sécurité du quotidien, la lutte contre la délinquance.
01:10:09François Puponi et Guillaume Roubaud qui ont entraîné un vote aussi historique du Nouveau Front Populaire,
01:10:17c'est la sécurité de l'immigration.
01:10:19Ou alors on n'est pas objectif.
01:10:22Si on ne comprend pas que si 11 millions de Français ont voté pour l'Assemblée nationale,
01:10:25c'est parce qu'ils avaient un problème de sécurité de l'immigration.
01:10:27On peut être dans le déni.
01:10:29A priori quand on regarde un peu, c'est un peu ça.
01:10:31Et 7 millions pour le Nouveau Front Populaire.
01:10:33Voilà.
01:10:34Et donc la question c'est, dans le programme du Nouveau Front Populaire, ces questions-là elles sont occultées.
01:10:38Donc à partir du moment où vous n'êtes pas majoritaire,
01:10:41on est bien d'accord que si on veut régler le problème des Français,
01:10:43sur ces deux questions-là, il faut accepter de tendre la main aux autres,
01:10:46de dire bon on va essayer de s'occuper de ce que...
01:10:48Mais non mais, si vous voulez une majorité,
01:10:50si vous voulez une majorité pour voter,
01:10:52moi j'ai été député 15 ans,
01:10:54je peux vous dire que si vous ne voulez pas de majorité,
01:10:56les textes ne s'y passent pas.
01:10:58Et surtout que Lucie Castel l'a affirmé,
01:11:00ce sera le programme du Nouveau Front Populaire.
01:11:02Je pense que dans le discours du Nouveau Front Populaire, on peut dire,
01:11:04on était arrivé en tête mais on n'est pas majoritaire.
01:11:06Donc il faut qu'on fasse un pas vers les autres.
01:11:08Dire tout le programme, rien que le programme,
01:11:10et que le programme, c'est bloquer les choses.
01:11:12La réponse de Guillaume Robocco.
01:11:14Evidemment arithmétique, nous n'avons pas de majorité absolue.
01:11:17C'est une évidence.
01:11:18En revanche, il y a une chose qui est très simple,
01:11:20et c'est pour ça que tous les grands projets,
01:11:22de grandes coalitions etc. qui permettraient
01:11:24de reconduire indéfiniment Emmanuel Macron
01:11:26et qui se retrouvent dans la position centrale,
01:11:28internellement au pouvoir, n'ont pas de sens.
01:11:30Pourquoi ? Parce que si on est sur la question
01:11:32de la réforme des retraites, vous avez dit,
01:11:34les gens sont mobilisés par rapport aux questions
01:11:36d'immigration et de sécurité.
01:11:38Ceux qui ont voté tout court, d'une manière générale,
01:11:40et les préoccupations fortes des Français,
01:11:42parmi les questions qui les occupent,
01:11:44il y a la question sociale, et notamment la question
01:11:46de la réforme des retraites.
01:11:48Et donc, à part qu'il y a de l'art,
01:11:50on ne va pas commencer à dire,
01:11:52oui, les macronistes sont sympathiques,
01:11:54parce qu'ils ont proposé des mesures qui sont en phase
01:11:56avec les aspirations profondes des Français.
01:11:58Et on réussira avant tout de ce côté-là.
01:12:00Je vous le dis.
01:12:02Eugénie Bastier, on écoutera Julien Audu.
01:12:04Elle peut passer cette abolition
01:12:06de la réforme des retraites à condition que
01:12:08le Rassemblement national vote l'abolition
01:12:10et le retrait de la réforme des retraites.
01:12:12Ça ne vous dérange pas que des gens à qui vous refusez
01:12:14de serrer la main, votent les mêmes lois que vous ?
01:12:16Mais la question que vous nous avez posée,
01:12:18elle est simple, c'est est-ce que nous pouvons
01:12:20faire en sorte que des mesures attendues
01:12:22soient prises ? S'il y a un chemin, il faut l'emprunter.
01:12:24Même par un parti que vous jugez infréquentable,
01:12:26anti-républicain, vous accepteriez
01:12:28les voix pour gouverner ?
01:12:30C'est un peu contradictoire.
01:12:32Cette fois-ci, si le Rassemblement national accepte
01:12:34de voter des lois de progrès, on ne va quand même pas
01:12:36le leur interdire.
01:12:40Ne pas serrer la main à un député.
01:12:42Dites ça à M. Darmanin.
01:12:44Il y a cinq ans, il refusait de serrer la main à Mme Le Pen.
01:12:46Dites-lui.
01:12:48Ne pas serrer la main à un député, je trouve ça inadmissible.
01:12:50Quand on est élu et qu'on est au Parlement,
01:12:52on représente le peuple français.
01:12:54Donc, on n'a pas à choisir ceux qui sont les bons.
01:12:56C'est secondaire.
01:12:58Je dis que ce n'est pas
01:13:00très correct.
01:13:02On peut serrer la main, mais après,
01:13:04quand Thomas Porte prend une position...
01:13:06Est-ce qu'il est possible
01:13:08que le Nouveau Front populaire dise
01:13:10peut-être que chez nous, il y en a qui déconnent ?
01:13:12Les propos sur Israël, tout ça, ça suffit.
01:13:14Dire que des vues sportives
01:13:16ne sont pas les bienvenues en France, ce n'est pas bien.
01:13:18Il n'y a pas les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.
01:13:20Et c'est ça que beaucoup reprochent
01:13:22au Nouveau Front populaire.
01:13:24C'est qu'à un moment, on peut dire que les autres sont des méchants,
01:13:26il ne faut pas leur serrer la main,
01:13:28mais chez nous, ceux qui sont dans des positions
01:13:30qui sont proches de l'antisémitisme...
01:13:32Vous l'entendez, ça, Guillaume Roubaud-Kouachi ?
01:13:34On en parlera tout à l'heure.
01:13:36L'eurodéputé François-Xavier Bellamy,
01:13:38qui a décidé de porter plainte contre Rima Hassan
01:13:40pour menace de mort.
01:13:42On ne peut pas dire que François-Xavier Bellamy
01:13:44soit habitué à saisir la justice,
01:13:46à judiciariser le monde politique.
01:13:48Mais vous comprenez tous ces reproches.
01:13:50Vous les condamnez.
01:13:52Il y a aussi ces menaces qu'on entend.
01:13:54Il y a quand même de la virulence du côté du Nouveau Front populaire ces derniers temps.
01:13:56Il y a des choses différentes.
01:13:58Il y a l'histoire de serrer la main.
01:14:00Moi, je ne suis pas dans les guides de bonne manière de la digne de Rothschild
01:14:02et je n'ai pas envie d'y passer la soirée.
01:14:04Pour ce qui est, en revanche, de deux choses importantes
01:14:06qui sont la question de l'athlétisme
01:14:08et de l'olympisme, en l'occurrence.
01:14:10Nous, nous avons une position
01:14:12qui n'est pas celle de toutes les formations politiques
01:14:14sur la table, si c'est le moins qu'on puisse dire.
01:14:16Nous, communistes, par exemple,
01:14:18nous disons que tous les athlètes
01:14:20sont les bienvenus. Nous le disons parce que
01:14:22nous considérons que l'olympisme et le sport
01:14:24doivent être détachés des enjeux gouvernementaux.
01:14:26Ce n'est pas la position qui a été prise par le gouvernement français.
01:14:28C'est la position que nous tenons.
01:14:30On n'est pas tous d'accord sur tout.
01:14:32On a un programme. C'est ça qui est la base de l'alliance
01:14:34avec le Front populaire. Et tout n'est pas dans le programme.
01:14:36Dans le programme, ce n'est pas marqué
01:14:38si on prend les athlètes russes, biélorusses,
01:14:40israéliens ou non. Nous, les communistes,
01:14:42nous disons que tous les athlètes sont bienvenus.
01:14:44Une dernière question pour comprendre.
01:14:46Vous avez votre programme.
01:14:48Il va bien falloir que vous alliez voir des gens
01:14:50qui sont à peine 190.
01:14:52Il en faut une centaine de plus.
01:14:54Il faut bien aller voir 100 députés
01:14:56pour leur dire, en commission,
01:14:58d'abord, puis après en séance,
01:15:00qui est-ce qui vote avec nous ?
01:15:02Alors, vous allez voir qui ?
01:15:04André Chassaigne, par exemple,
01:15:06typiquement,
01:15:08puisque j'ai vu que la droite était effrayée,
01:15:10ils m'ont dit un communiste à la tête.
01:15:12Normalement, j'ai vu que ça avait aidé à revivifier
01:15:14certains vieux fonds d'une culture de droite
01:15:16pour les mobiliser. Mais André Chassaigne,
01:15:18typiquement, c'est quelqu'un qui a su, pour l'augmentation
01:15:20des retraites agricoles, aller chercher des majorités.
01:15:22Alors que vous savez le nombre de députés communistes qu'il y a ?
01:15:24Je vous pose la question.
01:15:26Est-ce que les 100, vous êtes capables d'aller les prendre ?
01:15:28Et moi, ça ne me choque rien en rien.
01:15:30Je suis fini. Au Rassemblement national.
01:15:32Parce que quand il faut faire une majorité
01:15:34lorsqu'on n'est que 200, il en faut 100,
01:15:36il faut aller chercher tout le monde.
01:15:38J'ai la question, je vous la pose.
01:15:40Ensuite, on va s'intéresser
01:15:42au profil de Lucie Castex. Allez-y, vous répondez.
01:15:44La question, elle est devant nous.
01:15:46Et donc, nous, puisque notre seule boussole,
01:15:48c'est de faire avancer les choses de manière positive,
01:15:50s'il faut aller chercher des voix, on ira
01:15:52aller les chercher, mais pas en tordant,
01:15:54pas en essayant de porter.
01:15:56Et là où je crois qu'il y a un rôle important
01:15:58de la mobilisation populaire, elle est là, justement.
01:16:00Il faudra bien faire un consensus.
01:16:02Si les 100 que vous allez chercher vous disent
01:16:04« Nous, on vient, mais on a besoin aussi
01:16:06d'amendements que nous portons. »
01:16:08Ça s'appelle le consensus.
01:16:10C'est l'avis parlementaire, mais ce qui est certain.
01:16:12Je vous propose de continuer l'échange.
01:16:14Mais finalement, intéressons-nous
01:16:16davantage au profil de Lucie Castex.
01:16:18Puisque, on le disait il y a un instant,
01:16:20après des semaines de tergiversations,
01:16:22des rebondissements à répétition,
01:16:24des menaces brandies de toutes parts,
01:16:26finalement, la gauche a tranché.
01:16:28Sa candidate à Matignon sera Lucie Castex,
01:16:30vous le savez. Actuellement, elle est directrice
01:16:32des finances de la mairie de Paris.
01:16:34L'avis parlementaire est critiqué
01:16:36par la droite locale pour la situation
01:16:38budgétaire de la capitale.
01:16:40Mais avant, je vous propose de l'écouter.
01:16:42Elle s'exprimait ce matin,
01:16:44et une chose est sûre, elle se prépare
01:16:46à l'entendre rentrer à Matignon.
01:16:48Il faut distinguer deux questions.
01:16:50D'une part, il y a la formation d'un gouvernement
01:16:52et d'autre part, il y a le travail avec le Parlement.
01:16:54Je l'ai dit clairement, pour la formation d'un gouvernement,
01:16:56il ne nous est pas possible.
01:16:58Il faudra des ministres qui sont pleinement
01:17:00en accord avec les orientations politiques.
01:17:02Ce sont celles du programme du Nouveau Front Populaire.
01:17:04Elles sont très claires.
01:17:06Donc des ministres qui vont du PS aux Insoumis.
01:17:08Oui, éventuellement une ouverture,
01:17:10si ça s'avère nécessaire,
01:17:12à la société civile, par exemple,
01:17:14aux représentants de force vive.
01:17:16On est en train d'y travailler, soyez-en sûr.
01:17:18L'autre question, c'est le travail parlementaire.
01:17:20Là, nous sommes conscients qu'il n'y a pas
01:17:22de majorité absolue. La question, ça sera
01:17:24de trouver, projet après projet,
01:17:26sujet après sujet, un chemin pour gouverner.
01:17:28Et là-dessus, je suis confiante.
01:17:30Et nous accueillons,
01:17:32autour de ce plateau,
01:17:34David Amiel,
01:17:36député Renaissance de Paris,
01:17:38qui nous a rejoints. Bonsoir, merci d'avoir accepté
01:17:40notre invitation. Nous venons d'entendre Lucie Castex.
01:17:42On l'entend dans sa voix, elle est prête.
01:17:44Elle a rentré à Matignon.
01:17:46Peut-être votre réaction, finalement,
01:17:48sur ce choix
01:17:50du Nouveau Front Populaire.
01:17:52Ce n'est pas une réaction sur la personne de Mme Castex.
01:17:54Je ne la connaissais pas, mais après tout...
01:17:56Sur son projet, sa stratégie, nous venons d'entendre.
01:17:58Je crois que sa stratégie est une impasse absolue.
01:18:00Je l'entends exiger d'être nommée
01:18:02Première Ministre par le Président de la République,
01:18:04sans majorité, puisque les forces
01:18:06qu'elle représente du Nouveau Front Populaire sont ultra
01:18:08minoritaires à l'Assemblée nationale.
01:18:10Ils ont appris une centaine de députés
01:18:12à obtenir la majorité absolue.
01:18:14Avec le gouvernement des missionnaires qui n'en signent pas.
01:18:16250 députés.
01:18:18Que n'avons-nous pas entendu, à l'époque,
01:18:20de la part de la NUPES ? On est là, une cinquantaine de députés
01:18:22en moins. Et puis, c'est aussi
01:18:24une personne qui, on le voit sur le projet politique,
01:18:26exige d'être nommée Première Ministre
01:18:28sans avoir même d'avis, par exemple,
01:18:30sur le nucléaire. C'est la même chose qui m'a frappé
01:18:32dans ses premières déclarations. Je crois qu'on a
01:18:34effectivement quelque chose qui n'est pas très sérieux.
01:18:36Et malheureusement, je crains que ce mois de juillet
01:18:38ne finisse par achever
01:18:40ce portrait un peu désolant de la classe politique française
01:18:42qu'on a beaucoup donné ces dernières semaines.
01:18:44Un mot, peut-être, Génie Bastille, aussitôt
01:18:46proposé, aussitôt écarté, ou pas,
01:18:48Lucie Casta, selon vous ?
01:18:50Là où je pourrais interroger M. David Amienne,
01:18:52c'est qu'une minorité relative est une minorité relative.
01:18:54Peu importe qu'elle soit à 190 ou à 250,
01:18:56vous étiez, vous aussi, dans une minorité relative.
01:18:58Pourquoi ? Moi, je pense qu'il faudrait
01:19:00peut-être nommer Mme Casta, qu'elle se fasse
01:19:02renverser au bout de quelques semaines,
01:19:04voire quelques mois. Au moins,
01:19:06ça aurait donné une satisfaction démocratique.
01:19:08Mais de toute façon, je pense que ce serait
01:19:10une impasse, parce qu'aucune loi ne
01:19:12pourrait être votée et elle se fera probablement renverser.
01:19:14Mais c'est le jeu de la démocratie
01:19:16et de l'instabilité dans laquelle Emmanuel Macron,
01:19:18le président de la République, nous a plongés.
01:19:20Et cette instabilité-là, elle a un prix, elle a un coût.
01:19:22Il va falloir, à un moment, payer l'addition.
01:19:24Votre réponse ? Ce que dit Eugénie Basquiez,
01:19:26beaucoup le disent en ce moment. J'entends beaucoup, effectivement,
01:19:28de personnes qui pressent, en quelque sorte, le président de la République
01:19:30de nommer une personnalité de la Nouveau Front Populaire,
01:19:32ça peut être Mme Casta, ça peut être une autre,
01:19:34pour faire la démonstration que
01:19:36cette alliance du Nouveau Front Populaire serait une impasse.
01:19:38Mais justement, je crois que la démocratie n'est pas
01:19:40un jeu. Donc, on n'est pas là à se dire
01:19:42« on va passer quelques semaines ».
01:19:44Beaucoup de Français s'interrogent
01:19:46à la communication que le Nouveau Front Populaire ne peut pas
01:19:48gouverner. Toutes les forces politiques,
01:19:50la première, ont toujours exprimé, à l'exception du Nouveau Front Populaire,
01:19:52qu'elle voterait une motion de censure
01:19:54immédiate à partir du moment où il y a la ministre de la France Insoumise.
01:19:56Vous seriez responsable de la stabilité ?
01:19:58Vous seriez donc responsable de l'instabilité ?
01:20:00En tout cas, vous voulez plonger le pays, c'est tout.
01:20:02Si vous dites, en gros, la majorité,
01:20:04nous n'en voulons pas, qu'est-ce que vous voulez ?
01:20:06Les Français l'ont placée comme ça.
01:20:08Je vous propose, on va écouter
01:20:10David Damiel. Votre réponse, dans un instant,
01:20:12le journal.
01:20:14Je vous redonne, c'est-à-dire,
01:20:16je vous redonne la parole dans un instant.
01:20:18Simon Guillin nous a rejoint.
01:20:20Le débat continue sur CNews et sur Europe 1.
01:20:22Mais avant, un point sur les toutes dernières actualités,
01:20:24puisque Simon Guillin nous a rejoint.
01:20:26A vous, mon cher Simon.
01:20:30Soyez très prudents si vous devez prendre la route ce week-end.
01:20:32Bison futé voit noir samedi
01:20:34dans le sens des départs et rouge dans le sens
01:20:36des retours. La circulation s'annonce
01:20:38extrêmement compliquée sur l'ensemble du territoire
01:20:40pour ce dernier week-end de juillet,
01:20:42même si le trafic devait être moindant
01:20:44ce dimanche.
01:20:46Le gouvernement interdit SNIFI,
01:20:48une poudre énergisante à inhaler par le nez.
01:20:50Elle était commercialisée depuis quelques mois
01:20:52sous la forme d'une poudre blanche.
01:20:54Le gouvernement avait déjà annoncé fin mai
01:20:56son intention d'interdire cette poudre,
01:20:58qui suscite la controverse, car sa consommation
01:21:00rappelle celle de la cocaïne.
01:21:02Et puis les Européens restent les plus gros consommateurs
01:21:04d'alcool dans le monde. C'est ce qu'affirme
01:21:06aujourd'hui l'Organisation mondiale de la santé
01:21:08via un communiqué. La consommation
01:21:10moyenne par habitant s'élève à 9,2 litres
01:21:12d'alcool pur par an,
01:21:14chère Olivier.
01:21:16Merci beaucoup Simon Guilain, on vous retrouve à 19h
01:21:18pour un prochain point complet sur l'actualité.
01:21:20L'actualité marquée également
01:21:22par cette plainte déposée par l'eurodéputé
01:21:24les Républicains François-Xavier Bellamy
01:21:26contre Rimas Saad. On va y revenir
01:21:28dans un instant, mais avant, David Amiel,
01:21:30je vous ai coupé la parole juste avant
01:21:32ce journal. Vous souhaitiez répondre
01:21:34à Guillaume Roubaud-Coachier
01:21:36justement qui vous disait
01:21:38vous allez plonger la France dans le chaos.
01:21:40Oui, ce que je disais, c'est que moi
01:21:42je suis effectivement très frappé de voir des forces de gauche
01:21:44qui depuis des années, voire des décennies
01:21:46leur culture et leur histoire
01:21:48appellent un régime plus parlementaire
01:21:50et qui à peine ont-ils une majorité
01:21:52très relative,
01:21:54tellement relative qu'elle ne permet pas
01:21:56d'adopter des textes ou du budget, en appellent au fond
01:21:58au pire de la Ve République. La réalité
01:22:00c'est que nous sommes dans une situation
01:22:02où dans n'importe quel autre pays
01:22:04confronté à la même chose, c'est-à-dire
01:22:06un paysage politique et parlementaire éclaté,
01:22:08chaque force politique comprendrait
01:22:10qu'elle doit sortir d'elle-même, sortir des blocs
01:22:12tels qu'ils se sont présentés lors des dernières élections
01:22:14parce qu'aucun n'a obtenu la majorité
01:22:16et forger des compromis, des alliances.
01:22:18Ce n'est pas une trahison que de dire
01:22:20aux Français qu'aujourd'hui personne n'est capable
01:22:22d'imposer son programme. Les Français n'ont pas voulu confier
01:22:24à telle ou telle force politique
01:22:26la capacité d'appliquer 100%
01:22:28de ce qu'ils avaient proposé lors des élections
01:22:30et ça nous oblige tous effectivement au dialogue et au compromis.
01:22:32On est dans cette période-là, évidemment
01:22:34ça prend du temps parce que ça prend toujours du temps de faire du compromis
01:22:36et ça en prend encore plus dans un pays
01:22:38qui n'en avait pas l'habitude.
01:22:40La Ve République, telle qu'elle fonctionnait jusqu'ici
01:22:42avec un fait majoritaire très fort, c'était confortable
01:22:44à la fois pour la majorité et pour l'opposition.
01:22:46La majorité absolue, elle avait tous les pouvoirs pendant 5 ans
01:22:48et l'opposition, elle avait une irresponsabilité
01:22:50absolue pendant 5 ans.
01:22:52Maintenant on est dans une situation où effectivement
01:22:54toutes les forces politiques sont mises face à leur responsabilité.
01:22:56Vos propos pour réagir, notamment
01:22:58François Puponi et Génie Bastiat.
01:23:00La responsabilité,
01:23:02effectivement, il faut que chacun soit au niveau.
01:23:04Quand on perd les élections,
01:23:06quand la République a reconnu que son parti avait perdu les élections
01:23:08et qu'on est prêt dans l'Assemblée nationale,
01:23:10on en tire les conséquences,
01:23:12on se retire, on ne se représente pas.
01:23:14Finalement, on dit qu'on a perdu.
01:23:16Sinon, c'est incompréhensible
01:23:18pour les Français.
01:23:20Ils ont perdu, mais ils restent.
01:23:2211 millions de Français ont voté
01:23:24à l'Assemblée nationale.
01:23:26On a fait un front, mais ils sont quand même élus à 145.
01:23:28Mais on ne veut pas qu'ils aient de responsabilité.
01:23:30Ceux-là, 11 millions de Français, ils n'ont pas le droit à la parole.
01:23:32Moi, j'ai eu la chance
01:23:34d'avoir pris un peu de recul avec la politique
01:23:36après avoir été député 15 ans.
01:23:38Je peux vous dire que les Français, ils ne comprennent pas ça.
01:23:40Ils ne comprennent pas que des gens qui représentent
01:23:4211 millions de Français, ils n'ont pas le droit à la parole.
01:23:44C'est peut-être le fait majeur qui est éludé.
01:23:46C'est une erreur politique de ne pas leur laisser
01:23:48une responsabilité.
01:23:50Le règlement de l'Assemblée, il est clair là-dessus.
01:23:52Ils ont le droit, comme les autres,
01:23:54de s'exprimer à l'Assemblée nationale. Ils ont été élus.
01:23:56Il y a eu un barrage. Ils ont été élus.
01:23:58C'est ça la réponse populaire.
01:24:00C'est scandaleux de ne pas leur laisser des postes de responsabilité
01:24:02au bureau de l'Assemblée. C'est tout.
01:24:04J'ai le droit de le dire.
01:24:06Eugénie Bastier, avant qu'il vous les réagisse.
01:24:08Je voulais réagir à ce que disait David Damiel sur la question
01:24:10du compromis, de la culture du compromis qui est indispensable
01:24:12à un régime parlementaire.
01:24:14Je pense que cette culture du compromis,
01:24:16elle est complètement incompatible et contradictoire
01:24:18avec la culture du Front républicain.
01:24:20La culture du compromis, c'est qu'on dialogue avec tout le monde.
01:24:22On parle avec tout le monde. On construit des majorités.
01:24:24Mais si à partir du moment où vous avez les deux boules
01:24:26de l'omelette qui sont mis hors du champ républicain
01:24:28avec qui on ne peut pas faire de coalition à la fois
01:24:30avec l'Assemblée nationale et la France insoumise,
01:24:32vous faussez le jeu de la coalition et c'est la prime au centre
01:24:34systématiquement ad vitam aeternam.
01:24:36Vous ne pouvez pas appeler de vos voeux
01:24:38une culture du compromis
01:24:40tout en mettant hors du champ républicain
01:24:42deux forces politiques.
01:24:44Je ne sais pas si vous avez vu
01:24:46l'excellente série danoise Borgen
01:24:48où on voit très bien les coalitions qui se forment
01:24:50au Danemark
01:24:52qui est une démocratie
01:24:54très dynamique.
01:24:56Justement, c'est parce qu'il n'y a pas
01:24:58de front républicain.
01:25:00Tous les partis, même l'extrême droite, sont associés au pouvoir.
01:25:02Il n'y a pas cette espèce de barrage.
01:25:04Je pense que ces deux cultures politiques,
01:25:06celle du front républicain et du compromis, sont absolument
01:25:08incompatibles.
01:25:10Il suffit de regarder de l'autre côté du rang.
01:25:12Eugénie Basquier, vous regardez ce qui se passe en Allemagne.
01:25:14Il y a une culture du compromis entre
01:25:16la CDU, le parti de la droite allemande,
01:25:18le SPD, les Verts allemands.
01:25:20Avec une histoire très différente.
01:25:22En revanche, l'AfD, c'est-à-dire l'extrême droite allemande,
01:25:24est parfaitement exclue.
01:25:26Vous l'avez vu à l'est de l'Allemagne.
01:25:28Je voulais lui répondre aussi.
01:25:30Vous avez dit quelque chose de très juste au début de votre intervention,
01:25:32notamment en rappelant
01:25:34qu'on avait perdu. Je pense que c'est extrêmement
01:25:36important de notre part de le reconnaître.
01:25:38Nous avons d'autant plus perdu que nous étions
01:25:40au pouvoir pendant les sept dernières années.
01:25:42C'est évidemment un bilan
01:25:44des insuffisances qui ont été sanctionnées par les électeurs.
01:25:46Cela nous oblige à deux choses.
01:25:48Évidemment, à nous remettre en question.
01:25:50C'est un travail à la fois de court terme et de moyen terme.
01:25:52Évidemment, nous ne revendiquons pas
01:25:54Matignon. Il faut que ce soit extrêmement clair.
01:25:56À aucun moment, je ne viens ici vous dire
01:25:58que j'aspire à ce que le futur ou la future
01:26:00Premier ministre soit issu de mon parti politique.
01:26:02Pourquoi vous gardez la main ?
01:26:04Je vous propose d'avancer.
01:26:06Je vous propose d'avancer.
01:26:08On voit...
01:26:10Un point, ça se reconnaît.
01:26:12Si vous voulez, je m'en vais à ce moment-là.
01:26:14Attention.
01:26:16Ça va être inaudible.
01:26:18Depuis que le Front républicain existe,
01:26:20le Rassemblement national, le Front,
01:26:22augmente.
01:26:24Vous leur donnez de plus en plus de chances.
01:26:26Vous les amenez au pouvoir directement ?
01:26:28Plus vous les bloquez,
01:26:30plus ils montent.
01:26:32C'est un constat ces dernières années.
01:26:34Je ne sais pas si c'est le Front républicain
01:26:36qui les fait monter.
01:26:38Le Front républicain les a bloqués.
01:26:40C'est autre chose.
01:26:42Ce que je voulais dire, c'est que vous êtes très amusants.
01:26:44Vous dites qu'il faut faire
01:26:46une grande coalition.
01:26:48Évidemment, sans nous, sans les écologistes, sans les insoumis.
01:26:50Une grande coalition, très bien.
01:26:52Sauf que vous avez passé tout votre temps
01:26:54de la campagne des élections législatives
01:26:56à dire que le programme du nouveau Front populaire
01:26:58est dangereux, il est terrible.
01:27:00Vous n'avez pas dit un mot du Rassemblement national.
01:27:02Toute la campagne a été
01:27:04« Front populaire, c'est dangereux, c'est la faillite, c'est la faillite, c'est la faillite. »
01:27:06À partir de là,
01:27:08vous voulez donc dire...
01:27:10Vous voulez donc dire...
01:27:12Si je peux parler une petite seconde,
01:27:14si ça ne vous ennuie pas.
01:27:16Si vous voulez dire à ceux auxquels
01:27:18vous avez dit « Votre programme, c'est la faillite,
01:27:20assurée, et c'est le ni-ni, ni Front populaire,
01:27:22ni Rassemblement national. »
01:27:24Maintenant finalement, allez, on va faire
01:27:26un gouvernement ensemble. Et pour faire quelle politique ?
01:27:28Pas l'inverse de celle que vous avez menée.
01:27:30Donc ça n'a aucun sens. Puisque ça n'a aucun sens,
01:27:32puisqu'il n'y aura pas de grande coalition,
01:27:34il faut laisser donc la main à ceux
01:27:36qui ont gagné les élections.
01:27:38Nous n'avons pas fini de débattre, effectivement,
01:27:40de l'avenir de la situation politique en France.
01:27:42On voit que le flou persiste. En revanche,
01:27:44je voulais vous entendre sur cette plainte déposée
01:27:46par l'eurodéputé Les Républicains,
01:27:48François-Xavier Bellamy, contre Rima Hassan,
01:27:50pour menace de mort. Alors en cause,
01:27:52ce tweet de l'Insoumise, dans lequel
01:27:54elle a écrit, nous en avons déjà beaucoup
01:27:56parlé hier, « Pour le moment,
01:27:58François-Xavier Bellamy et ses petits copains
01:28:00proches du régime génocidaire
01:28:02israélien dorment bien la nuit.
01:28:04Ça ne va pas durer. »
01:28:06Ce tweet de Rima Hassan,
01:28:08il est, reconnaissons-le, profondément
01:28:10choquant. Ses mots sont
01:28:12particulièrement menaçants.
01:28:14Comme le disait tout à l'heure François-Xavier Bellamy,
01:28:16qui n'est pas connu pour sa volonté, Eugénie Bastier,
01:28:18de judiciariser, finalement, la vie politique.
01:28:20Cette fois, il l'a fait.
01:28:22Oui, il le dit d'ailleurs. Il l'a dit dans un message
01:28:24posté sur les réseaux sociaux que ce n'était pas
01:28:26son habitude et qu'il déplorait même la
01:28:28judiciarisation du débat public.
01:28:30Il y avait un moment où on ne pouvait plus laisser passer
01:28:32ce ton menaçant
01:28:34dont Rima Hassan est coutumière, puisqu'elle fait
01:28:36souvent des tweets. Rappelez-vous, il y a
01:28:38quelques semaines, elle a tweeté une phrase de
01:28:40Frantz Fanon qui disait que
01:28:42pour le coloniser, la vie ne peut
01:28:44surgir que du cadavre en décomposition
01:28:46du colon. Comme elle considère la France
01:28:48comme un état colonial, on imagine qu'elle
01:28:50voit dans le colon le français.
01:28:52C'est une espèce de ton provocateur
01:28:54menaçant, intimidant,
01:28:56sachant qu'elle a une communauté extrêmement
01:28:58mobilisée. Rappelez-vous,
01:29:00elle a fait venir près de
01:29:023000 personnes au siège de TF1
01:29:04pour empêcher que Netanyahou soit
01:29:06interviewée sur LCI.
01:29:08Des milliers de personnes sont venues en un claquement de doigts
01:29:10sur son ordre, au pied
01:29:12de la tour TF1, en essayant de faire interdire
01:29:14une émission télévisée.
01:29:16Moi, je la trouve très inquiétante
01:29:18cette jeune femme et je pense qu'il est temps de siffler
01:29:20la fin de la récré et on se demande
01:29:22s'il y a des sanctions possibles
01:29:24au Parlement européen pour ce genre d'attitude
01:29:26parce qu'en France, effectivement, on a
01:29:28ses codifiés à l'Assemblée.
01:29:30Moi, il me semble qu'il est temps de lui dire
01:29:32de se calmer.
01:29:34Et peut-être aussi au sein même de son propre camp
01:29:36Guillaume Roubaud-Kouachi, peut-être
01:29:38Eh bien, vous aussi, on n'a pas entendu
01:29:40beaucoup de réactions qui dénonçaient ces menaces
01:29:42ces propos. Est-ce qu'aujourd'hui
01:29:44effectivement, ces propos de Rima Hassan
01:29:46vous choquent, vous aussi ?
01:29:48En tout cas, ce qui est certain, c'est que Rima Hassan
01:29:50qui est insoumise, et moi je suis représentant du Parti communiste
01:29:52Mais vous êtes au Nouveau Front Populaire
01:29:54Oui, d'accord
01:29:56autour d'un programme, on est alliés sur un programme
01:29:58pas sur chaque tweet de chaque personne
01:30:00Donc non, en tout cas, ce qui est certain
01:30:02c'est que nous, nous sommes pour un débat
01:30:04politique, républicain, démocratique
01:30:06et que les désaccords, même
01:30:08quand ils sont vifs, y compris
01:30:10avec l'adversaire
01:30:12Eh bien, c'est pas pour autant qu'on appelle à les étriper
01:30:14Donc, vous condamnez ces menaces
01:30:16de Rima Hassan, très clairement
01:30:18Le tweet est malheureux dans sa formulation
01:30:20Et menaçant, plus que malheureux
01:30:22On n'aurait pas écrit ça, je n'aurais pas écrit ça
01:30:24C'est clair
01:30:26Vous avez peur ? Peur de quoi ? De dire clairement les choses
01:30:28De la dénoncer
01:30:30A chaque fois que je viens ici, on me dit
01:30:32tel insoumis a dit ça, si ça, il faut toujours se mobiliser
01:30:34Je ne vais pas alimenter cette machine
01:30:36Vous n'avez pas envie de...
01:30:38Vous savez que si vous dites du mal de Rima Hassan
01:30:40Vous aurez aussi, vous, des menaces
01:30:42Non, mais parce que vous voyez bien
01:30:44Non, je ne veux pas ça, mais vous voyez bien qu'il y a aussi
01:30:46une sensibilité, une instrumentalisation
01:30:48parfois, comment dire
01:30:50des propos qui peuvent être tenus
01:30:52Chacun a
01:30:54un style différent, ce n'est pas le mien
01:30:56Allez, avant de revenir sur les Jeux Olympiques, votre réaction
01:30:58David Damien, il a ce que M. Roubaud Khoichi
01:31:00nous fait dire, c'est-à-dire que ce tweet
01:31:02de Rima Hassan est évidemment parfaitement
01:31:04ignoble, c'est évidemment une menace
01:31:06très claire à l'encontre de François-Xavier Bellamy
01:31:08C'est donc lui mettre à la fois à lui
01:31:10une cible dans le dos et au fond s'en prendre à la possibilité
01:31:12même d'un débat démocratique
01:31:14Parce que qu'est-ce que c'est que la démocratie ? C'est qu'on puisse avoir
01:31:16vous et moi un désaccord, en parler
01:31:18ici, sans évidemment qu'à aucun
01:31:20moment, la violence ou la menace n'ait son rôle
01:31:22Donc moi, je soutiens pleinement François-Xavier Bellamy
01:31:24dans cette affaire, il a parfaitement
01:31:26raison de déposer plainte, parce qu'on n'est
01:31:28plus dans le cadre d'un débat démocratique
01:31:30d'un débat argumenté, on est dans
01:31:32autre chose et je pense que c'est très important
01:31:34qu'effectivement il puisse y être mis un
01:31:36stop définitif, c'est extrêmement grave
01:31:38Et Valérie Pécresse d'ailleurs qui appelle
01:31:40tous les élus, tous les députés
01:31:42tous les représentants politiques à s'élever
01:31:44contre ces propos de Rima Hassan
01:31:46aujourd'hui, ces menaces, donc François-Xavier
01:31:48Bellamy, je vous le rappelle, qui porte plainte
01:31:50contre l'insoumise. Dans l'actualité
01:31:52vous le savez, bien évidemment, les Jeux Olympiques
01:31:54Alors revenons à cette question
01:31:56de la sécurité, un dispositif
01:31:58des forces de l'ordre qui est mis en place
01:32:00dans la capitale et sa région depuis quelques jours
01:32:02très important dispositif
01:32:04un constat pour le ministre
01:32:06de l'Intérieur Gérald Darmanin
01:32:08d'ailleurs la délinquance est quasi nulle
01:32:10depuis que ce dispositif a été
01:32:12mis en place
01:32:14En tout cas, il y a des menaces, menaces terroristes
01:32:16mais pas seulement. On écoute Gabriel Attal
01:32:18le Premier ministre qui s'est exprimé
01:32:20il y a quelques minutes
01:32:22Nous savons là aussi que la France fait l'objet de ces
01:32:24tentatives d'ingérence et de ces manipulations
01:32:26comme, hélas, beaucoup de
01:32:28pays aujourd'hui, à l'occasion des Jeux
01:32:30évidemment que nous sommes une cible
01:32:32Ces derniers mois, 25
01:32:34tentatives de déstabilisation
01:32:36via de la manipulation de l'information
01:32:38ont été identifiées par nos services
01:32:40et par Viginium
01:32:42Jean-Christophe Couville, nous parlons
01:32:44effectivement depuis
01:32:46quelques jours de cette menace terroriste
01:32:48très importante, pas seulement
01:32:50une autre menace, la question de l'ingérence
01:32:52ou si on l'entendait dans la voix de Gabriel Attal
01:32:54on le prendra en compte dans les prochains jours
01:32:56Oui, la géopolitique s'invite sur le sol français
01:32:58et surtout quand on sait qu'on a
01:33:00les yeux du monde entier tournés pendant 3 semaines
01:33:02sur les Jeux Olympiques, certains pays
01:33:04dits carnivores n'ont pas forcément envie
01:33:06qu'on réussisse, n'ont pas envie que la démocratie
01:33:08gagne, donc effectivement
01:33:10on est attaqué un peu à l'intérieur
01:33:12on le voit par des manipulations
01:33:14par des réseaux sociaux et beaucoup de fake
01:33:16beaucoup de fake news
01:33:18et là, là-dessus, pareil, je veux dire, c'est une liberté
01:33:20totale, personne ne contrôle les réseaux
01:33:22sociaux, tous les réseaux Tiktok et compagnie
01:33:24il n'y a pas d'art com entre guillemets
01:33:26de réseaux sociaux
01:33:28et là c'est en roue libre, et on voit d'ailleurs que
01:33:30ça touche aussi les jeunes générations
01:33:32qui n'ont pas ce recul nécessaire que nous on peut avoir
01:33:34pour justement analyser les choses
01:33:36et eux ils prennent ça brut
01:33:38et donc ils n'analysent pas et ils sont
01:33:40dans les images, dans un flot d'images
01:33:42et ils prennent ça pour de la vérité, et derrière
01:33:44après on voit qu'on a une société défaillante
01:33:46on a une société qui est hyper violente et qui est en train de glisser
01:33:48petit à petit, quand on voit
01:33:50les personnes qu'on arrête
01:33:52pour du terrorisme qui sont très jeunes
01:33:54il faut interpeller c'est qui, quand
01:33:56pourquoi, comment, il faut que ça serve de leçon
01:33:58pour que derrière effectivement nos hommes politiques
01:34:00s'emparent de ce problème et puissent se protéger
01:34:02cette société. Mme David-Aviel on vous a vu
01:34:04avec le Premier ministre
01:34:06Gabriel Attal, il y a un instant
01:34:08lorsqu'il s'est exprimé, dites-nous,
01:34:10la question de l'ingérence bien évidemment
01:34:12interpelle pendant ces JO
01:34:14quelles sont les craintes très précisément
01:34:16que vous craignez. Effectivement nous étions
01:34:18avec Gabriel Attal cet après-midi même à l'Annecy
01:34:20qui est la tour de contrôle de la cyber-sécurité
01:34:22française, donc ce sont les agents
01:34:24qui répondent aux cyber-attaques
01:34:26celles qui menacent directement des infrastructures
01:34:28critiques, qui peuvent menacer la billetterie
01:34:30des JO, un certain nombre de dispositifs
01:34:32des lieux évidemment d'épreuves sportives
01:34:34et puis qui luttent aussi contre les manipulations de l'information
01:34:36et on a eu plusieurs dizaines
01:34:38dans les derniers mois
01:34:40de tentatives de manipulation de l'information
01:34:42sur les réseaux sociaux, par différents
01:34:44canaux, et puis il y a les cyber-attaques
01:34:46en permanence, on en a
01:34:48tout le temps, il y a une pression qui est constante
01:34:50sur nos infrastructures, il y a
01:34:52évidemment une vigilance très particulière dans le cas
01:34:54des JO avec un risque d'avoir
01:34:56des cyber-attaques accrues, la question n'est même
01:34:58pas tellement de savoir s'il va y avoir des cyber-attaques
01:35:00il y aura des cyber-attaques
01:35:02la question est de savoir comment est-ce qu'on peut y répondre
01:35:04identifier les vulnérabilités
01:35:06et pouvoir les prévenir le plus en amont
01:35:08et c'est tout le travail que fait l'Annecy, il y a eu un très gros travail pendant
01:35:10des mois où on est allé
01:35:12enfin les agents sont allés évidemment vérifier
01:35:14dans les différentes infrastructures quelles étaient
01:35:16les faiblesses, pouvoir y remédier
01:35:18et puis maintenant on a une mobilisation 24h sur 24
01:35:20pour pouvoir réagir extrêmement rapidement
01:35:22Revenons à la sécurité
01:35:24alors la menace terroriste et puis la délinquance
01:35:26du quotidien, eh bien aujourd'hui
01:35:28on va écouter Gérald Darmanin qui a
01:35:30pratiquement disparu
01:35:32ces derniers jours, alors c'est vrai que
01:35:34si vous n'êtes pas à Paris
01:35:36si vous êtes dans le reste de la France et si vous avez
01:35:38décidé de venir dans la capitale, vous verrez que partout
01:35:40dans toutes les rues, vous avez des forces de l'ordre
01:35:42c'est aussi les jeux olympiques des forces de l'ordre
01:35:44si je puis dire, on va écouter Gérald Darmanin
01:35:46qui s'exprimait hier
01:35:48juste avant le match
01:35:50Mali-Israël, on l'écoute
01:35:52Je m'en félicite
01:35:54que la délinquance à Paris
01:35:56et en Ile-de-France, monsieur le préfet de police
01:35:58soit quasiment ramenée à zéro
01:36:00évidemment jamais totalement à zéro
01:36:02Il y a 14 000 policiers et gendarmes de plus que d'habitude
01:36:04cet été dans les villes de province
01:36:06moi j'y suis attaché étant un élu
01:36:08de province et puis surtout on le doit aux policiers
01:36:10et aux gendarmes parce que 100% des congés
01:36:12ont été refusés aux policiers et aux gendarmes
01:36:14comme le ministre de l'intérieur, comme le préfet de police
01:36:16l'intégralité du ministère de l'intérieur
01:36:18ne prendra pas de vacances cet été
01:36:20et nous devons aux policiers et aux gendarmes
01:36:22le fait d'avoir une belle fête du sport en parfaite sécurité
01:36:24et Paris sans délinquance
01:36:26grâce au sacrifice familial que font les policiers et les gendarmes
01:36:28je voulais les remercier
01:36:30Jean-Christophe Couville, je vous repose une nouvelle fois la question
01:36:32puisque vous vous représentez
01:36:34la police nationale ce soir autour de ce plateau
01:36:36finalement on a le sentiment d'avoir la réponse
01:36:38est-ce qu'il faut plus de bleu dans la rue
01:36:40est-ce qu'il faudra en tirer des conséquences
01:36:42pour l'avenir, pour lutter contre la délinquance
01:36:44ça fait plusieurs années
01:36:46qu'on milite pour ça
01:36:48et à chaque fois on le dit, dans certains quartiers
01:36:50certaines villes
01:36:52quand on met effectivement
01:36:54des forces de police, quand on met les CRS
01:36:56les gendarmes mobiles, quand on met des effectifs
01:36:58pérennes, de façon pérenne
01:37:00on occupe le terrain, c'est mathématique
01:37:02et quand on occupe le terrain, forcément on fait reculer la délinquance
01:37:04sauf qu'après il faut aussi penser
01:37:06à l'après JO
01:37:08là on a vu qu'on était à 100% de nos capacités
01:37:10il va falloir redescendre parce que les policiers ne tiendront pas
01:37:12il va falloir aussi se reposer
01:37:14on ne connait pas encore une fois ce que va être la rentrée sociale
01:37:16et j'ai l'impression qu'elle va être
01:37:18bien chargée en émotions, donc il va falloir encore
01:37:20une fois, il y aura des manifestations
01:37:22et remettre des policiers sur le bitume
01:37:24et donc penser à l'avenir, à recruter
01:37:26peut-être encore plus de forces de l'ordre
01:37:28et surtout c'est faire aussi des réformes structurelles
01:37:30notamment pour la justice
01:37:32parce que c'est bien de mettre des forces de police
01:37:34il faut aussi condamner les gens
01:37:36il faut qu'ils puissent aller en prison
01:37:38la prison ce n'est pas l'exception
01:37:40comme disait Mme Belloubet
01:37:42non, la prison, il faut marquer dès le départ
01:37:44et forcément, ce qu'on remarque nous
01:37:46c'est que les sanctions arrivent trop tard
01:37:48et quand on a des enfants qui commencent à glisser vers la délinquance
01:37:50il faut que la sanction arrive très rapidement
01:37:52et c'est ce qu'on demande en fait
01:37:54et en tout cas, beaucoup de forces de l'ordre dans la rue
01:37:56c'est de la prévention
01:37:58c'est de la prévention pure
01:38:00mettre de la police pour faire peur aux délinquants
01:38:02ça marche
01:38:04la preuve, on le savait tous
01:38:06là on a un test grandeur nature
01:38:08le retour en arrière va être compliqué
01:38:10effectivement, beaucoup de policiers dans les rues
01:38:12et demain, nous en parlions au début de cette émission
01:38:14cela risque d'être compliqué pour circuler
01:38:16dans les rues de la capitale et autour
01:38:18d'ailleurs, il nous reste un peu plus de 6 minutes
01:38:20avant de conclure cette émission
01:38:22et je souhaitais vous entendre
01:38:24sur ce témoignage poignant
01:38:26sur ce témoignage bouleversant
01:38:28témoignage qui provoque également de la colère
01:38:30il a été recueilli par Noémie Schultz
01:38:32journaliste police-justice
01:38:34CNews, c'est le témoignage des parents
01:38:36de cette petite fillette de 12 ans
01:38:38souvenez-vous
01:38:40qui avait été violée à Courbevoie
01:38:42parce qu'elle était juive
01:38:44leur fillette a donc vécu l'antisémitisme
01:38:46dans sa chair
01:38:48les parents qui se sont exprimés il y a quelques heures
01:38:50au micro de Noémie Schultz
01:38:52je vous propose d'écouter un premier extrait
01:38:54elle essaie de faire avec
01:38:56ce qui lui est arrivé
01:38:58elle a encore des cauchemars
01:39:00la nuit, elle a des flashbacks
01:39:02donc elle a du mal à dormir
01:39:04je ne suis pas dans sa tête
01:39:06mais effectivement
01:39:08avoir vécu
01:39:10avoir été séquestré dans un endroit
01:39:12pendant une heure et demie
01:39:14avoir été battu
01:39:16avoir été injurié
01:39:18violé
01:39:20tout cela
01:39:22ne peut que laisser des traces
01:39:24malheureusement sur son psyché
01:39:26et par conséquent
01:39:28effectivement
01:39:30que ça tourne
01:39:32dans sa tête en permanence
01:39:34est une évidence
01:39:36voilà une fillette qui doit
01:39:38désormais se reconstruire
01:39:40je vous propose d'écouter cet autre extrait
01:39:42concernant les attentes des parents
01:39:44concernant la réponse pénale
01:39:46que la prison c'est une bonne solution
01:39:48pour personne
01:39:50que ce soit les enfants ou les adultes
01:39:52évidemment il y a un accompagnement
01:39:54à faire
01:39:56le but du système de justice
01:39:58ce n'est pas simplement de punir
01:40:00mais de réhabiliter
01:40:02ils ont besoin de structure
01:40:04ils ont besoin d'un accompagnement
01:40:06ils ont besoin d'être éduqués
01:40:08évidemment ça n'aidera rien
01:40:10si ces jeunes sont simplement enfermés
01:40:12nous ne souhaitons pas simplement
01:40:14que ces jeunes soient punis
01:40:16nous souhaitons justement
01:40:18que ces jeunes prennent de la maturité
01:40:20soient éduqués
01:40:22et se débarrassent
01:40:24de cette haine
01:40:26que nous ne comprenons pas
01:40:28mais qui est visiblement
01:40:30très présente
01:40:32dans leur vie
01:40:34et qu'on doit éliminer
01:40:38Alors il est vrai que c'est absolument bouleversant
01:40:40Virginie Bastier, cette petite fillette de 12 ans
01:40:42qui doit maintenant se reconstruire
01:40:44après cette horreur
01:40:46la dignité des parents
01:40:48puisqu'on le rappelle, les suspects
01:40:50les auteurs présumés sont âgés de 12 et 13 ans
01:40:52des gamins aussi
01:40:54et on entend dans la voix des parents
01:40:56cette volonté d'en tirer les conclusions
01:40:58de ce terrible drame
01:41:00Oui je trouve qu'ils sont très dignes ces parents
01:41:02puisqu'ils n'appellent pas à la vengeance privée
01:41:04mais plutôt au sursaut national
01:41:06ce qui me semble très important
01:41:08dans cette affaire puisque
01:41:10je le rappelais tout à l'heure
01:41:12quand il y a eu la profanation
01:41:14du cimetière juif de Carpentras
01:41:16des milliers de personnes sont descendues dans la rue
01:41:18parce que des tombes avaient été profanées
01:41:20là on a une petite fille juive violée
01:41:22je n'ai pas entendu une réaction à la hauteur
01:41:24de ce qui s'est passé
01:41:26et ce témoignage est absolument bouleversant
01:41:28et non, l'antisémitisme en France
01:41:30ni résiduel, ni inexplicable, ni contextuel
01:41:32il est important
01:41:34il est structurel
01:41:36et il touche nos compatriotes juifs
01:41:38qui sont de plus en plus nombreux
01:41:40à vouloir quitter la France
01:41:42et ça c'est quelque chose qui m'inquiète profondément
01:41:44C'est absolument terrible, on le voit depuis le 7 octobre
01:41:46après François Puypony, après le témoignage
01:41:48de ses parents
01:41:50après le terrible drame
01:41:52le terrible crime qui a touché cette petite fillette
01:41:54nous avons le sentiment tout de même
01:41:56que les réactions ont été
01:41:58assez faibles au fond
01:42:00L'antisémitisme s'est banalisé
01:42:02un parti qu'on connait
01:42:04le véhicule régulièrement
01:42:06et les français ne réagissent plus
01:42:08moi j'ai participé à toutes les manifestations
01:42:10contre l'antisémitisme depuis le 7 octobre
01:42:12il y a beaucoup de gens de la communauté juive
01:42:14et puis
01:42:16il y a quelques politiques
01:42:18on est quelques milliers à peine
01:42:20c'est pas représentatif de la société française
01:42:22il y avait presque un million de français dans la rue
01:42:24donc il y a une banalisation
01:42:26et il n'y a plus d'émotion
01:42:28par rapport à l'antisémitisme
01:42:30pas au niveau national
01:42:32parce que les responsables politiques ont toujours les mots qu'il faut
01:42:34et quelle est la conséquence pour la communauté juive
01:42:36c'est qu'elle se dit on n'a plus notre place en France
01:42:38on part, l'alliance cette année
01:42:40va exploser, les juifs qui veulent partir
01:42:42ça dure depuis des années
01:42:44ça va s'aggraver
01:42:46et la communauté juive a le sentiment
01:42:48qu'elle n'a plus sa place dans notre pays
01:42:50ce qui est terrible pour les français de confession juive
01:42:52et qui est tout simplement terrible pour la France
01:42:54David Amiel, député Renaissance de Paris
01:42:56qu'est-ce que vous répondez à cette terrible réalité
01:42:58ces français de confession juive
01:43:00qui préfèrent partir en Israël
01:43:02on le rappelle pays également touché par la guerre
01:43:04je voudrais d'abord si vous me le permettez
01:43:06remercier les parents des victimes pour leur témoignage
01:43:08parce qu'il faut énormément de courage
01:43:10de force quand c'est votre propre fille
01:43:12votre petite fille qui a été
01:43:14ainsi meurtrie
01:43:16de pouvoir prendre la parole mais je crois que c'est effectivement très important
01:43:18pour rappeler à tous ceux qui regardent la télévision
01:43:20ce soir ce qu'est la réalité
01:43:22de l'antisémitisme en France
01:43:24on ne parle pas là de choses
01:43:26résiduelles, anecdotiques
01:43:28on ne parle même pas de mots
01:43:30quand bien même les mots peuvent être très graves
01:43:32on parle effectivement d'enfants
01:43:34qui sont violés, on parle de personnes
01:43:36qui sont attaquées, meurtries, de personnes
01:43:38qui ont été assassinées aussi ces dernières années
01:43:40et c'est ça la réalité de l'antisémitisme en France
01:43:42et François Pupeni le rappelait
01:43:44quand il y a eu ce terrible
01:43:46crime antisémite
01:43:48je me suis immédiatement rendu à l'hôtel de ville
01:43:50où il y avait eu une manifestation en solidarité
01:43:52envers la famille
01:43:54de dénonciation évidemment de l'antisémitisme
01:43:56nous n'étions effectivement pas très nombreux
01:43:58ce jour là à l'hôtel de ville
01:44:00on est très loin des images qu'on a vues
01:44:02à Carpentras et donc je crois que c'est effectivement
01:44:04très important qu'il y ait ce sursaut majeur
01:44:06beaucoup de français juifs vivent aujourd'hui
01:44:08dans la peur, dans une peur quotidienne
01:44:10dans une peur légitime
01:44:12beaucoup de français juifs n'osent plus porter la kippa
01:44:14dans la rue, n'osent plus afficher leur nom
01:44:16quand ils commandent un taxi
01:44:18ou sur leur interphone, n'osent plus avoir une
01:44:20mézouza à la devanture de leur porte
01:44:22c'est ça la réalité qui est vécue aujourd'hui
01:44:24et nous apportons bien évidemment tout notre soutien
01:44:26à ses parents, à cette petite fillette de 12 ans
01:44:28qui aujourd'hui doit se reconstruire
01:44:30nous arrivons au terme de cette émission
01:44:32Punchline sur CNews et sur Europe 1
01:44:34Merci à tous les 4 d'avoir décrypté
01:44:36avec brio, analysé l'actualité
01:44:38débattu également et toujours
01:44:40dans le respect, l'actualité qui continue
01:44:42sur Europe 1, c'est Thomas Le Chenel
01:44:44tout de suite dans Europe 1 Soir
01:44:46Elodie Huchard c'est dans un instant
01:44:48face à l'info, restez avec nous
01:44:50sur nos deux antennes, excellente soirée
01:44:52à tous chers amis

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