Etats-Unis : Kamala Harris, remontada politique ou bulle médiatique ?/ Sanofi, récit d’un double jeu ?

  • il y a 2 mois
Les débats de l'été avec Maxime Lledo avec Gérald Olivier, Louis Sarkozy, Fabien Roussel, Vincent Baladi, Rafaël Amselem, Alexis Bachelay

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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-08-06##

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News
Transcription
00:00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liédo.
00:00:06Bonjour à tous, ravi de vous retrouver en ce beau mois d'août, nous sommes ensemble pendant 3h pour creuser l'actualité, débattre et échanger.
00:00:14Avec vous évidemment les auditeurs sur l'application Sud Radio, les réseaux sociaux et directement au Standard, bien sûr au 0826 300 300.
00:00:22Le programme de votre matinée, laissez-moi vous faire rêver à midi, c'est le rendez-vous que vous connaissez déjà,
00:00:28les JO dans tous leurs états, ça sera avec le camarade Joseph Ruiz, et quelques minutes avant le match décisif pour nos emballeuses françaises,
00:00:35on sera notamment avec une ancienne championne olympique.
00:00:39Dès 10h30, les grands débats de l'été seront ouverts, nos mousquetaires s'installeront autour de la table,
00:00:44et on retrouvera Raphaël Ebselem, Alexis Bachelet et Vincent Baladi, on y évoquera notamment Laurent Wauquiez,
00:00:50qui a été épinglé par sa cour des comptes, on va dire, régionale,
00:00:57parce que figurez-vous qu'il a une petite appétence pour les dîners qui coûtent excessivement cher,
00:01:02et heureusement il a dit qu'il allait rembourser, mais enfin c'est quand même notre argent, donc on y reviendra.
00:01:06Et puis avant cela, on va ouvrir cette émission avec une parenthèse internationale, parce qu'on s'envole pour les Etats-Unis.
00:01:19Il ne vous a pas échappé, chers auditeurs, qu'il se passe deux, trois choses quand même aux Etats-Unis,
00:01:24notamment une campagne américaine, et l'heure tourne pour Kamala Harris.
00:01:27La vice-présidente entame une semaine bien chargée pour sa campagne,
00:01:30elle va multiplier les déplacements et doit annoncer qui sera son colistier pour la présidentielle,
00:01:35et ce week-end elle a déjà enchaîné les entretiens avec les favoris, alors que les spéculations vont bon train.
00:01:40Mais au-delà de ce constat factuel, ce qu'on veut savoir ici à Sud Radio, c'est de se poser la question,
00:01:46est-ce que Kamala Harris est une véritable réussite politique, ou est-ce que c'est tout simplement un succès qui est médiatique ?
00:01:53Et pour répondre à cette question, j'accueille Gérald Olivier, bonjour.
00:01:56Bonjour.
00:01:57Vous êtes journaliste franco-américain, auteur de Cover Up, Le clan Biden, l'Amérique et l'Etat profond,
00:02:01ces deux éditions Confident, et depuis les Etats-Unis, on est avec Louis Sarkozy, essayiste et observateur de la campagne américaine,
00:02:08pour Le Figaro notamment, qui est l'auteur, je le cite, parce que c'est un excellent livre, d'un ouvrage prodigieux sur Napoléon.
00:02:15Bonjour Louis Sarkozy.
00:02:18Il n'est pas encore avec nous, il nous rejoint dans quelques instants.
00:02:21Gérald Olivier, commençons cette ouverture internationale sur la campagne américaine avec vous.
00:02:26Depuis quelques semaines, on a quand même vu des Etats-Unis en proie à des événements exceptionnels,
00:02:31il y a eu Donald Trump qui a quand même été victime d'une tentative d'assassinat,
00:02:35Joe Biden, le président actuel, s'est finalement écarté de la course à la présidentielle,
00:02:40pourrait être remplacé par sa propre vice-présidente.
00:02:43Dans quel Etat, et en ce moment, sont les Etats-Unis d'Amérique ?
00:02:47C'est une campagne, dans tous les cas, qui a plein de rebondissements, et ça c'est toujours bien.
00:02:52Alors, la tentative d'assassinat contre Donald Trump, on va quand même dire que ce n'était pas prévu,
00:02:56donc ça, c'était une surprise majeure.
00:02:58Maintenant, le retrait de Joe Biden, je dis que lui, il était prévisible.
00:03:01Personnellement, je l'ai annoncé depuis l'hiver,
00:03:04parce que pour des questions d'âge et pour des questions de capacité cognitive, comme on dit,
00:03:09il n'avait pas les moyens de prétendre à un second mandat.
00:03:12À partir du moment où Biden allait se retirer, il lui fallait un remplaçant ou une remplaçante,
00:03:17et la remplaçante la mieux classée, c'était sa vice-présidente, donc Kamala Harris.
00:03:22Maintenant, ce qui se passe, depuis qu'elle a déclaré qu'elle serait candidate,
00:03:26et il est très probable qu'elle soit couronnée lors de la convention démocrate d'il y a une quinzaine de jours,
00:03:32à Chicago, il y a un engouement pour elle.
00:03:35Il y a un engouement médiatique, il y a la Kamala-mania, si vous voulez.
00:03:40Maintenant, de mon point de vue, Kamala Harris, c'est un caméléon, et elle est calamiteuse.
00:03:45Donc pour moi, ça ne va pas durer, mais on verra.
00:03:48Aujourd'hui, vous l'avez souligné, c'est une journée importante,
00:03:51parce qu'elle doit faire le premier choix de tout candidat à la Maison-Blanche,
00:03:55elle doit se trouver, se choisir un vice-président.
00:03:59Et il y a différentes personnalités qui ont été évoquées,
00:04:02et entre ces personnalités, on verra quelles sont ses options, parce que...
00:04:06Et ça donnera, on va dire, l'orientation un peu de la campagne.
00:04:09Exactement.
00:04:11Bonjour Louis Sarkozy.
00:04:13Bonjour.
00:04:14Merci beaucoup d'être avec nous. Il est quelle heure actuellement aux Etats-Unis ?
00:04:174h06, mais ne vous inquiétez pas, je suis en bonne compagnie, j'ai un café, je suis avec vous et ravi de l'être.
00:04:24Merci beaucoup d'être avec nous, je le disais, vous êtes essayiste,
00:04:27vous êtes l'auteur notamment d'un ouvrage remarquable sur Napoléon,
00:04:30et vous suivez très attentivement, avec votre oeil singulier,
00:04:34la campagne américaine, notamment pour le Figaro.
00:04:36Je posais la question à notre premier invité en studio, Gérald Olivier,
00:04:39comment est l'ambiance aux Etats-Unis dans cette campagne américaine un peu inédite depuis quelques semaines ?
00:04:44Depuis l'abandon de Joe Biden, depuis Kamala Harris qui est rentrée en lice,
00:04:48et depuis surtout la tentative d'assassinat sur Donald Trump, comment est l'ambiance ?
00:04:54L'ambiance est extrêmement tendue, violente, je dirais euphorique, et changeante.
00:05:02Il y a deux semaines, la droite était triomphante,
00:05:05Donald Trump survit une tentative d'assassinat, il rentre dans la convention républicaine,
00:05:10Joe Biden en comparaison est croulant, souffre, est en hémorragie, et lui triomphe.
00:05:16Tous les sondages commencent à le montrer,
00:05:18jusqu'à ce que le parti démocrate, grâce au retrait de Joe Biden, reprenne l'initiative,
00:05:24ça a renversé toutes les tables, les sondages commencent à tout changer.
00:05:28Je rejoins votre invitée sur le fait que je pense que c'est une euphorie médiatique
00:05:33qui entoure Kamala Harris, et je pense que malgré le fait qu'elle ait des vrais avantages,
00:05:39on peut en parler si vous voulez, tout cela va s'estomper dans les jours qui viennent.
00:05:42Oui, parce qu'il y a plusieurs questions, et en effet elle a des avantages.
00:05:45Le premier meeting, elle a réussi à rassembler plus de 10 000 personnes à Atlanta,
00:05:49on a eu tout d'un coup 170 000 bénévoles qui se sont précipités pour participer à sa campagne,
00:05:55200 millions d'euros ont tout de suite été empochés,
00:05:58et puis elle a quand même rattrapé un certain retard dans les sondages.
00:06:01Donc est-ce que l'euphorie n'est que médiatique, ou est-ce que vous ne voyez pas,
00:06:04vous qui nous parlez actuellement depuis les Etats-Unis, et avec un excellent café,
00:06:08est-ce qu'il n'y a pas quand même sur le terrain un véritable départ de feu pour Kamala Harris ?
00:06:15Non, il y a un engouement démocratique, elle a réussi à réunir le parti en 48 heures,
00:06:21ce qui était assez exceptionnel, toutes les autres têtes de liste se sont rangées derrière elle,
00:06:25les caucus du Congrès, les unions, les syndicats se sont rangés derrière elle,
00:06:31donc il faut vraiment l'admettre, c'était un beau coup de sa part,
00:06:35mais c'est vrai qu'elle bénéficie d'une lune de miel médiatique sans comparaison.
00:06:40Laissez-moi vous donner un exemple, ça fait deux semaines qu'on sait qu'elle sera le nominée.
00:06:45Elle n'a pas fait une seule interview de débat, pas une confrontation,
00:06:50elle n'a pas répondu à une question journalistique difficile, en deux semaines.
00:06:54Elle n'a pas pris position, véritablement position, sur une question compliquée.
00:06:59C'est quand même exceptionnel.
00:07:01Vous êtes d'accord avec ça, vous Gérald ?
00:07:03Ah oui, je suis entièrement d'accord, c'est un très très bon résumé de ce qui se passe dans la campagne.
00:07:07Et elle ne prend pas de risques ?
00:07:09Pour l'instant non, et c'est vrai que son premier devoir, exactement comme l'a dit Louis Sarkozy,
00:07:15c'était de réunir le parti, ce qu'elle a très bien réussi à faire.
00:07:18Maintenant ce qu'il faut comprendre, c'est que les démocrates étaient dans le mur.
00:07:23Avec Biden, ils savaient qu'ils allaient perdre, ils se préparaient même à une déroute,
00:07:27et beaucoup n'étaient pas mobilisés.
00:07:29Donc le fait même que Biden se retire et qu'on passe à autre chose,
00:07:33ça a redonné de l'élan aux démocrates.
00:07:36Kamala Harris bénéficie d'un a priori favorable de la part de la majorité des médias américains.
00:07:43Maintenant, techniquement aux Etats-Unis, la campagne n'a pas encore commencé.
00:07:47La campagne générale, elle commencera à l'issue de la convention démocrate de Chicago dans 15 jours,
00:07:54et c'est à ce moment-là où on verra si les candidats sont capables de tenir la distance.
00:07:58Et on sait que Kamala Harris, lorsqu'elle s'était présentée à la nomination démocrate en 2020,
00:08:04elle avait eu un parcours un petit peu similaire au début.
00:08:07Elle était montée très vite dans les sondages,
00:08:09elle s'était fait remarquer à l'occasion d'un débat d'ailleurs contre Joe Biden,
00:08:13et puis tout ça s'était effondré et elle avait fini par se retirer avant même la première primaire.
00:08:18Donc là, elle ne va pas se retirer,
00:08:20mais je pense que l'engouement auquel on assiste actuellement ne va pas forcément durer.
00:08:25Louis Sarkozy, peut-être est-ce un regard uniquement franco-français et peut-être est-ce naïf,
00:08:31mais elle porte quand même un bilan, celui des années Joe Biden. Est-ce qu'on en parle ?
00:08:36Oui, c'est l'héritière, c'est sûr.
00:08:39Et là, elle essaie clairement de ne pas trop divorcer de ce bilan.
00:08:42Le problème, comme je le disais, c'est qu'on ne sait pas quelle candidate elle sera,
00:08:45on ne sait pas quelles sont ses positions encore,
00:08:47on ne sait pas s'il y aura un divorce entre des positions de Joe Biden et d'elle.
00:08:52Elle essaie de montrer le plus grand respect envers le chef qui était Biden,
00:08:57qui part, vous savez, avec le magnifique coucher de soleil,
00:09:00et elle bénéficie de cette euphorie sans vraiment froisser soit le centre, soit les seins gauches de son parti.
00:09:06Mais moi, je suis complètement d'accord avec monsieur Larcher,
00:09:09c'est-à-dire qu'en 2019, elle se présente et la campagne est, on va le dire assez clairement,
00:09:15une catastrophe, c'est une mauvaise candidate.
00:09:17Elle tombe, elle est en dessous des sondages d'Andrew Young, si vous voulez.
00:09:21Elle est en dessous des 3%, elle n'arrive même pas à l'année 2020,
00:09:24elle se retrait en 2019 et elle est sélectionnée par Joe Biden,
00:09:27vraiment, qui sauve ses prospects, non seulement pour 2024,
00:09:31mais en tout cas, qui la rend vice-présidente.
00:09:33Donc, je pense qu'on va le savoir dans les jours qui viennent, quel type de candidat elle est.
00:09:37On n'a juste pas assez d'informations.
00:09:39Elle va bénéficier de la convention dans deux semaines.
00:09:42Elle aura un petit boost encore dans les sondages.
00:09:44Le but pour elle, c'est d'essayer de surfer cette vague jusqu'en novembre.
00:09:48Ce n'est pas impossible.
00:09:49Ce n'est pas impossible, mais ce n'est certainement pas évident.
00:09:53Ce n'est pas évident, mais on sous-estime la haine, si vous voulez,
00:09:57ou je dirais le grand danger que pose Trump aux yeux des médias.
00:10:01Ils sont complètement clairs.
00:10:02Le rejet total.
00:10:03Je ne vais pas lui poser une question problématique jusqu'à novembre.
00:10:05Oui, et si on prend les choses froidement, Gérald Olivier,
00:10:08est-ce que quand même, Kamala Harris n'a pas des atouts évidents
00:10:13pour séduire une grande partie des électeurs américains ?
00:10:15Malgré le rejet de Trump, malgré le travail médiatique pour faire basculer Trump,
00:10:22est-ce qu'elle n'a pas des atouts, à nos yeux, qui apparaissent comme évidents ?
00:10:26Très honnêtement, tout au long de sa carrière,
00:10:28les deux meilleurs atouts de Kamala Harris,
00:10:30ça a été qu'un, c'est une femme, et deux, qu'elle est noire.
00:10:33Moins partiellement, puisqu'elle est à la fois indienne et noire.
00:10:36Et actuellement, au sein du parti démocrate, on a une politique d'identité.
00:10:39On fait monter les gens en fonction de qui ils sont.
00:10:42Donc elle était la bonne personne au bon moment.
00:10:44Elle n'arrête pas de vous dire que dans sa carrière,
00:10:46elle a dû faire face à l'adversité à cause de qui elle est et d'où elle vient.
00:10:50C'est complètement faux.
00:10:51Elle appartient à une génération qui a bénéficié de programmes d'action affirmative
00:10:55justement parce qu'ils étaient membres de minorité.
00:10:58Donc la véritable situation, elle est là.
00:11:00Maintenant, tout à l'heure, je vous disais, pour la définir, c'est un caméléon.
00:11:03C'est-à-dire qu'elle change d'opinion.
00:11:05Elle s'adapte à ce qu'il faut dire.
00:11:09Là, on est dans une période qui est assez importante
00:11:11parce que justement, comme sa candidature vient d'être officialisée
00:11:14au cours des deux semaines écoulées,
00:11:16c'est maintenant qu'on définit un personnage.
00:11:18Et pour réunir le parti, elle a besoin d'aller à gauche,
00:11:21mais pour gagner en novembre, elle aura besoin de revenir au centre
00:11:24parce que les élections se gagnent toujours auprès des électeurs indépendants.
00:11:28Donc on la voit déjà renier un certain nombre de positions
00:11:31qu'elle avait eues quand elle était, par exemple, candidate du Parti démocrate.
00:11:35Et ici, il nous reste une grosse minute.
00:11:38Elle doit annoncer dans la journée le nom de son vice-président.
00:11:41On va faire des paris comme ça.
00:11:43On met un peu d'argent au milieu de la table.
00:11:45Louis Sarkozy, qui voyez-vous comme vice-président de Kamala Harris ?
00:11:48Monsieur Shapiro a perdu dans les sondages depuis hier
00:11:53à cause de ses positions sur Israël.
00:11:55Je pense que c'est encore lui, justement, à cause de ses électeurs modérés.
00:11:58Et je voudrais juste rajouter deux énormes forces
00:12:01qu'on n'a pas encore mentionnées de Kamala Harris.
00:12:03Elle n'est pas M. Trump, elle n'est pas Joe Biden.
00:12:06Pour rajouter au fait que ce soit une femme et qu'elle soit effectivement noire,
00:12:09c'est quatre grandes forces pour les modérés.
00:12:12Gérald Olivier, pour vous.
00:12:13Comme Louis a choisi M. Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie,
00:12:18pour ne pas dire la même chose,
00:12:20je vais choisir Tim Walz, qui est le gouverneur du Minnesota,
00:12:24qui est également en lice.
00:12:25Maintenant, ce que dit Louis est très vrai sur les arguments de Kamala Harris,
00:12:30mais il y a aussi autre chose dont on va sûrement reparler.
00:12:33C'est tout simplement le monde qui continue d'évoluer.
00:12:36Vous avez un Proche-Orient au bord de l'explosion,
00:12:39et hier vous aviez les bourses du Japon et la bourse de New York
00:12:42qui étaient en train de s'effondrer,
00:12:43pour des raisons sur lesquelles on pourra revenir.
00:12:45Donc il y a un contexte dans lequel la campagne va également se dérouler.
00:12:49Oui, donc elle sera de toute façon un moment responsable.
00:12:50Ah oui, et puis il y a un moment où il y aura une incidence.
00:12:53Et ça, ça va aider Trump, bien sûr.
00:12:54On va suivre ces élections américaines
00:12:56qui n'ont certainement pas fini de nous surprendre dans les prochaines semaines.
00:13:00Merci beaucoup Louis Sarkozy d'avoir été avec nous depuis les Etats-Unis,
00:13:04de vous être réveillé sitôt, essayiste,
00:13:06observateur de la campagne américaine pour le Figaro,
00:13:08et je rappelle votre excellent ouvrage sur Napoléon.
00:13:11Merci beaucoup à vous Gérald Dolivier, journaliste franco-américain
00:13:14et auteur de Cover Up, Le clan Biden, l'Amérique et l'état profond.
00:13:17Aux éditions confidentes, on marque une très courte pause
00:13:20parce que depuis la Corse, il y a Fabien Roussel qui nous attend.
00:13:23Sanofi a choisi de construire une nouvelle usine en Allemagne
00:13:26pour la modique somme de 1,3 milliard.
00:13:29Et ça forcément, ça ne nous convient pas.
00:13:31A tout de suite sur Sud Radio.
00:13:39Ravi de passer le mois d'août en votre compagnie
00:13:41dans les grands débats de l'été sur Sud Radio.
00:13:43On est ensemble jusqu'à 13h.
00:13:45Et après être parti du côté des Etats-Unis,
00:13:47on va revenir en France, on va partir du côté de la Corse
00:13:50où nous attend Fabien Roussel.
00:13:51Bonjour Fabien Roussel.
00:13:52Bonjour.
00:13:53Merci beaucoup d'être avec nous.
00:13:55Vous êtes secrétaire national du Parti communiste français.
00:13:58J'aimerais qu'on parle avec vous d'une nouvelle
00:13:59qui n'a pas fait tant de bruit que ça.
00:14:01C'est le groupe pharmaceutique Sanofi
00:14:03qui a annoncé jeudi un investissement de 1,3 milliard d'euros
00:14:06sur son site de Franctor, fort, qui va donc produire de l'insuline.
00:14:09Donc c'est un succès pour Berlin
00:14:11qui récolte les fruits de sa nouvelle stratégie
00:14:12en faveur de ce secteur-là.
00:14:14Comment réagissez-vous une nouvelle fois
00:14:16quand une entreprise française ne choisit pas
00:14:19notre propre pays, son propre pays,
00:14:21pour développer ses activités ?
00:14:23C'est d'abord un sentiment de trahison que je ressens.
00:14:27Et Sanofi est un groupe international
00:14:30mais d'origine française.
00:14:33Il est de droit français.
00:14:35Et donc le minimum,
00:14:37c'est que ce groupe fasse privilégie
00:14:39d'investir en France.
00:14:41C'est une question de préférence nationale.
00:14:43Je le dis clairement en matière économique.
00:14:45Et donc nous devrions pouvoir peser
00:14:50sur les choix de ce groupe
00:14:51quand il a une telle importance
00:14:52pour que quand il a des investissements à le faire
00:14:54et notamment là pour produire de l'insuline,
00:14:56il fasse le choix de la France d'abord.
00:14:59Et c'est ce que nous défendons,
00:15:01nous communistes et avec d'autres,
00:15:03c'est de produire en France
00:15:05pour d'abord servir les intérêts de la nation,
00:15:07de la population et nos besoins.
00:15:09Et on sait qu'en matière de médicaments,
00:15:11on en a vraiment beaucoup de besoins.
00:15:13Ce que je remarque, c'est que l'Allemagne,
00:15:15elle a une stratégie en matière de santé
00:15:18et que la France n'en a pas.
00:15:20Je la cherche.
00:15:21Elle est où la stratégie de la France
00:15:23en matière de production de médicaments ?
00:15:25C'est flou, c'est vague,
00:15:26c'est des investissements qu'on ne goûte.
00:15:28Et en tout cas Sanofi, lui,
00:15:29le groupe national, international,
00:15:32mais français,
00:15:33a le choix d'investir ailleurs.
00:15:34Comment on fait concrètement Fabien Roussel ?
00:15:37Parce que plus largement,
00:15:38Sanofi sur les dernières années,
00:15:39ce sont des chiffres qui sont d'un côté très encourageants.
00:15:4143 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023,
00:15:444,4 milliards d'euros de dividendes
00:15:46qui ont été bien sûr reversés à leurs actionnaires.
00:15:48Mais c'est aussi la suppression de 30% de ces effectifs
00:15:51entre 2008 et 2023.
00:15:53Comme vous l'avez mentionné,
00:15:54une pénurie de médicaments en France.
00:15:55Donc comment agir concrètement
00:15:57pour que les grands groupes,
00:15:58les grands acteurs pharmaceutiques
00:16:02ou de secteurs qui sont essentiels pour notre pays
00:16:04continuent à servir les intérêts français
00:16:06et se développent en France ?
00:16:08Comment on fait concrètement ?
00:16:09Est-ce qu'on nationalise ?
00:16:10D'abord, les chiffres que vous avez donnés
00:16:12sont tout à fait justes.
00:16:14C'est un groupe qui gagne de l'argent,
00:16:16qui en gagne beaucoup,
00:16:18qui a fait le choix de distribuer
00:16:214,4 milliards d'euros de dividendes
00:16:24à ses actionnaires,
00:16:25en même temps qu'il supprimait des emplois en France
00:16:29et notamment des emplois dans la recherche et développement.
00:16:32Je pense notamment aux plus de 200 emplois
00:16:34qu'il a décidé de supprimer il y a quelques mois
00:16:36à Vitry-sur-Seine.
00:16:38Ce n'est pas acceptable.
00:16:40Mais il y a un chiffre que vous n'avez pas donné,
00:16:42c'est celui des centaines de millions d'euros
00:16:45que Sanofi perçoit tous les ans
00:16:48d'aides publiques.
00:16:50En l'espace de 10 ans,
00:16:51le groupe a perçu plus d'un milliard d'euros
00:16:53d'aides publiques de la part de l'État.
00:16:56C'est l'argent français,
00:16:57c'est l'argent des contribuables
00:16:59qui est versé à Sanofi.
00:17:00Eh bien, nous disons, nous, par exemple,
00:17:02première chose, c'est que ces aides publiques
00:17:04soient conditionnées.
00:17:05C'est-à-dire, il faut arrêter de verser
00:17:07de l'argent public à des groupes
00:17:09sans rien leur demander en contrepartie.
00:17:11Mais ça fait des années,
00:17:13excusez-moi Fabien Roussel,
00:17:14qu'on entend cet argument.
00:17:15Pourquoi ça ne fonctionne pas ?
00:17:17Depuis Alstom, j'entends des arguments
00:17:19dans ce sens-là.
00:17:20Pourquoi ça ne marche pas ?
00:17:21Vous avez raison de parler d'Alstom
00:17:23parce que je vous rappelle que parmi les actionnaires,
00:17:25les membres, pas les actionnaires,
00:17:27les membres du conseil d'administration,
00:17:29vous avez Patrick Cron, par exemple,
00:17:31un de ceux qui est responsable
00:17:33de la chute d'Alstom
00:17:35il y a une dizaine d'années.
00:17:36Et puis, à la tête du président,
00:17:38à la tête du conseil d'administration,
00:17:40vous avez le mari de la ministre des Sports,
00:17:42Mme Oudéac, etc.
00:17:43Tout ça, c'est une famille
00:17:45qui ne veut surtout pas que l'on se mêle
00:17:47de ses affaires.
00:17:48Et donc, ils font barrage
00:17:50avec ceux qui gouvernent aujourd'hui,
00:17:52avec le président de la République,
00:17:53à ce qu'il y ait le moindre texte de loi
00:17:56qui vienne les empêcher de faire
00:17:58comme ils veulent.
00:17:59Les textes de loi ont été déposés
00:18:01à l'Assemblée nationale.
00:18:02De la part des groupes de gauche
00:18:04et écologistes.
00:18:05Demandant à ce qu'il y ait une participation,
00:18:08à ce que la France, l'État français,
00:18:10rentre dans le capital de Sanofi
00:18:12pour pouvoir peser sur ses choix d'investissement
00:18:15et pour que l'on puisse construire enfin
00:18:17en France une véritable stratégie
00:18:19en matière de santé
00:18:20et notamment un pôle public
00:18:22de production de médicaments
00:18:24qui servent d'abord nos intérêts,
00:18:26les intérêts nationaux
00:18:27et qui servent les intérêts de la santé publique.
00:18:30On a besoin d'un pôle public,
00:18:31on a besoin que l'État intervienne
00:18:33dans les choix de ces grands groupes
00:18:35car ils sont indispensables
00:18:37à la santé de nos concitoyens.
00:18:38On l'a vu pendant la pandémie
00:18:40où nous étions complètement dépendants
00:18:42des principes actifs,
00:18:43ce qui est le cœur de la composition des médicaments
00:18:45qui étaient produits en Chine.
00:18:46Parce qu'on a tout laissé aller en Chine.
00:18:48Et donc il faut reprendre la main,
00:18:50reprendre la main sur ces grands groupes
00:18:52ou en nationalisant
00:18:54ou plus modestement
00:18:56en rentrant dans le capital
00:18:58pour avoir un droit de décision
00:19:00pour pouvoir piloter les grandes décisions.
00:19:02Mais bien sûr, surtout quand on leur verse
00:19:04autant d'argent public,
00:19:05il n'y a pas que ça.
00:19:06Vous savez que Sanofi vit aussi
00:19:08sur le dos de la Sécurité sociale
00:19:10parce qu'on est un des rares pays au monde
00:19:12à avoir un système de Sécurité sociale
00:19:14où les gens cotisent et en retour
00:19:16ont des médicaments quasi gratuitement.
00:19:19Mais ces médicaments,
00:19:20ils sont achetés par la Sécurité sociale
00:19:23auprès de ces grands groupes
00:19:24tels que Sanofi.
00:19:25Donc Sanofi se cave
00:19:26sur le dos de la Sécurité sociale.
00:19:28Vous savez aussi que quand les grands groupes,
00:19:30comme c'est le cas pour Sanofi,
00:19:32quand ils ne s'installent pas en France,
00:19:33il y a quelques arguments qui reviennent sur la table,
00:19:35notamment l'argument de la compétitivité.
00:19:37Est-ce que vous ne pensez pas
00:19:38que les propositions du camp politique
00:19:39auquel vous appartenez
00:19:40puissent freiner par moments
00:19:42ces opportunités d'installation de grands groupes
00:19:44dans la continuité en France ?
00:19:46Écoutez, moi je ne vois pas
00:19:49en quoi aujourd'hui
00:19:51ils vont dire que c'est un problème
00:19:53de compétitivité
00:19:54parce que depuis 7 ans
00:19:55que le Président de la République
00:19:56est au gouvernement,
00:19:58il leur a fait des cadeaux comme jamais,
00:20:01baisse des impôts sur les dividendes versés,
00:20:05baisse des impôts de production,
00:20:08ils ont eu des aides publiques comme jamais,
00:20:11donc ces groupes ont été gavés d'argent public.
00:20:14Résultat des courses,
00:20:15ils délocalisent quand même.
00:20:17Ils font quand même le choix
00:20:18d'investir là, en Allemagne.
00:20:20Donc vous voyez bien
00:20:21que ce discours sur la compétitivité...
00:20:23On n'est pas crédibles à vos yeux.
00:20:24Ils font ce qu'ils veulent.
00:20:26En revanche, ce que nous nous disons
00:20:28dans notre programme,
00:20:29c'est que si on augmentait
00:20:30les impôts sur les dividendes
00:20:32pour que justement ça contribue
00:20:34au financement de nos services publics,
00:20:36par exemple,
00:20:37ils pourraient décider,
00:20:38ils décideraient à ce moment-là
00:20:40de verser moins de dividendes
00:20:41à leurs actionnaires,
00:20:42comme ça ils paieront moins d'impôts,
00:20:44et d'investir en France.
00:20:46Investir en France,
00:20:48un désinvestissement en France,
00:20:50ce n'est pas taxé.
00:20:51Par contre, distribuer des dividendes,
00:20:52c'est taxé.
00:20:53Le fait de taxer des dividendes,
00:20:55c'est une manière de peser
00:20:57sur les choix du groupe
00:20:59en disant arrêtez de verser des dividendes
00:21:01et investissez en France.
00:21:02Le fil rouge de notre discussion,
00:21:04Fabien Roussel,
00:21:05on parle beaucoup de réindustrialisation,
00:21:06d'emploi,
00:21:07les fameux bijoux français,
00:21:08le Made in France.
00:21:09Vous avez passé beaucoup de temps
00:21:10avec votre camarade Léon Desfontaines
00:21:12pour les élections européennes
00:21:13à visiter des sites français
00:21:14menacés de fermeture
00:21:15ou de délocalisation.
00:21:16Qu'est-ce qu'on vous raconte
00:21:17quand vous allez sur place,
00:21:18concrètement ?
00:21:19Quand on rencontre des sites
00:21:21qui sont menacés de fermeture
00:21:23ou de délocalisation,
00:21:24c'est d'abord la colère qui domine.
00:21:26C'est un sentiment chez les Français,
00:21:28chez les ouvriers,
00:21:29les salariés,
00:21:30de se sentir trahis.
00:21:31C'est pour ça que j'ai commencé par ça.
00:21:32C'est un sentiment de trahison.
00:21:34On est Français,
00:21:35on est citoyen,
00:21:36on est patriote
00:21:37et on a des actionnaires
00:21:38qui font le choix de nous vendre,
00:21:39de nous jeter comme des Kleenex
00:21:41et on se retrouve à la rue
00:21:42alors que moi j'ai vu des gens,
00:21:44j'en ai des frissons quand j'en parle.
00:21:46Quand j'étais à Bridgestone
00:21:47où le groupe a fait le choix
00:21:48de fermer brutalement
00:21:49pour aller s'installer en Hongrie,
00:21:50à quelques centaines de kilomètres
00:21:52de chez nous,
00:21:53tout simplement parce que
00:21:54la Commission européenne
00:21:55leur a donné des sous
00:21:56leur permettant de construire
00:21:57une usine là-bas.
00:21:58Donc vous imaginez,
00:21:59en plus,
00:22:00c'est financé par l'Europe.
00:22:02Mais les gens,
00:22:03ils ont construit leur famille
00:22:05autour de cette usine.
00:22:06Il y a des couples
00:22:07qui ne se sont pas vus dans cette usine.
00:22:08Et du jour au lendemain,
00:22:09c'est la fermeture,
00:22:10c'est la rage,
00:22:11c'est la colère
00:22:12qui domine, bien sûr.
00:22:13Quand je vous entends,
00:22:14Fabien Roussel,
00:22:15moi je suis toujours,
00:22:16objectivement,
00:22:17admiratif de votre discours
00:22:18parce que vous vous battez
00:22:19pour la France française,
00:22:20pour le Made in France,
00:22:21pour les ouvriers,
00:22:22pour les employés
00:22:23de ces grandes usines
00:22:24qui font un travail
00:22:25toujours remarquable.
00:22:26Et pourtant,
00:22:27vous avez perdu,
00:22:28dans la vingtième circonscription
00:22:29du Nord,
00:22:30lors des dernières législatives,
00:22:31une terre qui était quand même
00:22:32communiste depuis 1962,
00:22:33battue par l'URN.
00:22:34Comment vous expliquez,
00:22:35alors que ces sujets
00:22:36sont sur la table,
00:22:37que ces terres
00:22:38qui sont ouvrières
00:22:39se tournent en masse
00:22:40vers l'URN
00:22:41dans une indifférence
00:22:42pratiquement générale ?
00:22:43Mais d'abord,
00:22:44parce que la colère
00:22:45est tellement forte,
00:22:46comme je viens
00:22:47de vous l'exprimer.
00:22:48La colère est tellement
00:22:49puissante dans le cœur
00:22:50de tous ces hommes
00:22:51et de ces femmes
00:22:52qu'à un moment donné,
00:22:53ils se disent
00:22:54que ce n'est plus possible.
00:22:55Ils me l'ont dit
00:22:56avec une petite tape
00:22:57sur l'épaule,
00:22:58en me disant
00:22:59écoute Fabien,
00:23:00ce n'est pas contre toi
00:23:01mais on veut essayer
00:23:02et on veut vraiment
00:23:03que ça change radicalement,
00:23:04durement quelque part.
00:23:05Et ils ont voulu essayer
00:23:06avec ce bulletin de vote.
00:23:07Ils n'ont voté d'ailleurs
00:23:08pas pour le candidat
00:23:09de chez moi,
00:23:10ils ne le connaissent pas.
00:23:11Ils ont voté pour Bardella
00:23:12et Marine Le Pen
00:23:13qui étaient sur les affiches
00:23:14comme partout en France.
00:23:15C'est un vote national
00:23:16qui s'est passé
00:23:17et voilà,
00:23:18ils ont fait ça.
00:23:19Je l'ai ressenti
00:23:20comme un immense coup de colère.
00:23:21Je ne leur en veux pas.
00:23:22Je n'insulterai jamais
00:23:23les électeurs
00:23:24qui ont fait ce choix-là.
00:23:25Au contraire,
00:23:26ils vont faire
00:23:27leur expérience d'abord
00:23:28pour ceux qui ont un député
00:23:29Rassemblement National
00:23:30comme chez moi.
00:23:31Moi, je continuerai
00:23:32toujours de me battre
00:23:33avec eux,
00:23:34à leur côté
00:23:35et puis il faut
00:23:36que je puisse aussi
00:23:37moi-même dire
00:23:38que s'ils ont voté
00:23:39pour le Rassemblement National,
00:23:40c'est que la gauche,
00:23:41elle, n'a pas été
00:23:42en mesure d'être crédible
00:23:43et qu'elle n'a pas
00:23:44été en mesure
00:23:45d'être crédible
00:23:46et de représenter
00:23:47une alternative.
00:23:48Moi, je prends ma part
00:23:49dans cette défaite.
00:23:50Et donc,
00:23:51je vais être encore
00:23:52plus combatif
00:23:53à leur côté
00:23:54pour défendre
00:23:55la dignité,
00:23:56la dignité ouvrière,
00:23:57la dignité humaine
00:23:58pour faire en sorte
00:23:59que chacun ait
00:24:00un emploi
00:24:01et un vrai salaire
00:24:02pour pouvoir vivre,
00:24:03élever ses enfants,
00:24:04partir en vacances,
00:24:05la dignité au travail.
00:24:06Et c'est ce qu'Emmanuel Macron
00:24:07n'a pas compris.
00:24:08Emmanuel Macron,
00:24:09il parle de création
00:24:10d'emplois,
00:24:11de chômage de masse,
00:24:12mais il n'a pas compris
00:24:13qu'en France,
00:24:14le travail,
00:24:15le travail ne permet
00:24:16plus de vivre
00:24:17dignement
00:24:18parce que
00:24:19les salaires sont bas,
00:24:20parce que la précarité
00:24:21de l'emploi,
00:24:22parce que les temps partiels
00:24:23qui touchent principalement
00:24:24les femmes,
00:24:25pour toutes ces raisons,
00:24:26on ne peut plus vivre
00:24:27dignement de son travail.
00:24:28Je le disais en souriant
00:24:29en introduction,
00:24:30Fabien Roussel,
00:24:31vous nous appelez depuis
00:24:32un camping course
00:24:33dans lequel vous passez
00:24:34vos vacances.
00:24:35Vous suivez,
00:24:36vous, Légio,
00:24:37vous ne faites pas partie
00:24:38de cette gauche
00:24:39qui n'aime pas le sport.
00:24:40Ah non, mais j'adore
00:24:41quand il y a
00:24:42des grandes compétitions
00:24:43internationales
00:24:44et on est tous
00:24:45en train de vibrer
00:24:46devant les exploits sportifs,
00:24:47d'ailleurs,
00:24:48tous les athlètes,
00:24:49mais aussi des nôtres
00:24:50qui sont remarquables
00:24:51dans les sports individuels
00:24:52comme collectif
00:24:53et je suis fier.
00:24:54Voilà, on fait nation,
00:24:55c'est beau.
00:24:56Je souhaite que cette parenthèse
00:24:57ne soit pas
00:24:58qu'une parenthèse olympique
00:24:59et que ça puisse durer
00:25:00pour mon pays
00:25:01et que l'on puisse
00:25:02continuer à être fiers
00:25:03ensemble
00:25:04et que,
00:25:05voilà,
00:25:06ce qu'on ressent
00:25:07avec Légio,
00:25:08la fraternité,
00:25:09la fraternité humaine,
00:25:10quelles que soient
00:25:11nos origines,
00:25:12notre couleur de peau,
00:25:13eh bien,
00:25:14nous soyons,
00:25:15nous restions
00:25:16tous unis
00:25:17et fiers
00:25:18de vivre ensemble.
00:25:19Et comme c'est
00:25:20le prochain débat
00:25:21qui va nous animer
00:25:22durant les prochaines minutes,
00:25:23Fabien Roussel,
00:25:24qu'est-ce que vous répondez
00:25:25comme ça
00:25:26à toute cette droite
00:25:27qui accuse la gauche
00:25:28de ne pas aimer le sport ?
00:25:29Oh, ce n'est pas vrai !
00:25:30Ce n'est pas vrai !
00:25:31Après,
00:25:32qu'il y ait des dirigeants
00:25:33qui n'expriment pas
00:25:34leur passion
00:25:35pour le sport,
00:25:36c'est leur problème,
00:25:37mais ici,
00:25:38de gauche et de droite,
00:25:39dans le camping,
00:25:40il y a des dirigeants
00:25:41de gauche et de droite
00:25:42dans le camping
00:25:43où je suis.
00:25:44On est devant nos écrans,
00:25:45sur la plage,
00:25:46le soir,
00:25:47autour de l'apéro,
00:25:48en train de regarder
00:25:49les compétitions
00:25:50et on est tous unis,
00:25:51quelle que soit
00:25:52notre couleur politique.
00:25:53Il n'y a pas de gauche
00:25:54qui n'aime pas le sport.
00:25:55Je ne pense pas,
00:25:56franchement.
00:25:57Merci beaucoup,
00:25:58Fabien Roussel,
00:25:59d'avoir été avec nous
00:26:00sur Sud Radio,
00:26:01d'avoir parlé vrai
00:26:02et d'avoir aussi passé,
00:26:03mine de rien,
00:26:04votre coup de gueule
00:26:05sur le choix de Sanofi
00:26:06d'aller investir en Allemagne.
00:26:07On se retrouve après
00:26:08une courte pause
00:26:09pour se parler vrai
00:26:10et à ce moment,
00:26:11on attend vos coups de fil
00:26:12au standard,
00:26:13au 0826 300 300
00:26:14pour venir évidemment
00:26:15dialoguer avec nous
00:26:16et notamment ce matin
00:26:17avec Raphaël MCLM.
00:26:18Vous êtes chargé d'études
00:26:19dans le think tank
00:26:20Génération Libre.
00:26:21Bonjour Raphaël,
00:26:22merci beaucoup d'être avec nous.
00:26:23Avec Vincent Baladi,
00:26:24bonjour.
00:26:25Merci beaucoup d'être avec nous.
00:26:26Vous êtes conseiller droite républicaine
00:26:27de Paris
00:26:28et membre du groupe
00:26:29Changez Paris.
00:26:30Et puis Alexis Basselet,
00:26:31bonjour Alexis.
00:26:32Merci d'être avec nous,
00:26:33maire adjoint
00:26:34Europe Écologie Les Verts
00:26:35à Colombes,
00:26:36donc dans les Hauts-de-Seine
00:26:37et vous êtes un ancien député.
00:26:38On va commencer
00:26:39par vos coups de gueule
00:26:40et coups de cœur.
00:26:41Je vous préviens,
00:26:42ici on a une bande
00:26:43de fous furieux ce matin.
00:26:44Il n'y a pas quelqu'un
00:26:45qui a réussi
00:26:46à trouver quelque chose
00:26:47de positif
00:26:48dans l'actualité.
00:26:49Donc on va commencer
00:26:50par Alexis Basselet
00:26:51qui a décidé
00:26:52de passer
00:26:53un énorme coup de gueule
00:26:54contre la déclaration
00:26:55du ministre israélien
00:26:56des Finances
00:26:57qui a déclaré
00:26:58qu'il pourrait
00:26:59être justifié
00:27:00et moral
00:27:01de laisser mourir
00:27:02de faim
00:27:032 millions de civils
00:27:04à Gaza.
00:27:05Oui,
00:27:06c'est un peu le hasard
00:27:07parce que
00:27:08c'est un peu
00:27:09des coups de gueule.
00:27:10Quand je viens à une radio,
00:27:11de temps en temps,
00:27:12je vais mettre des coups de cœur
00:27:13mais là,
00:27:14le portable est presque
00:27:15tombé de mes mains
00:27:16quand j'ai lu
00:27:17cette déclaration
00:27:18du ministre israélien
00:27:19des Finances
00:27:20Basselet Mottrich
00:27:21qui a tenu un propos.
00:27:22Alors,
00:27:23ce n'est pas la première fois
00:27:24qu'il tient des propos
00:27:25extrêmement
00:27:26choquants
00:27:27et même,
00:27:28pour tout dire,
00:27:29scandaleux.
00:27:30Mais c'est vrai
00:27:31que ma réaction
00:27:32c'était de dire
00:27:33sur X,
00:27:34X Twitter,
00:27:35d'interpeller
00:27:36le ministre
00:27:37des Affaires étrangères
00:27:38Stéphane Séjourné.
00:27:39C'est comme ça
00:27:40que j'ai fait suivre
00:27:41cet article
00:27:42en disant
00:27:43peut-être que ça mériterait
00:27:44quand même
00:27:45au plus haut niveau de l'État
00:27:46une réaction
00:27:47à ce type de déclaration
00:27:48parce que c'est quand même
00:27:49un gouvernement
00:27:50on va dire
00:27:51ami
00:27:52entre guillemets
00:27:53même si je pense
00:27:54qu'on n'a pas
00:27:55beaucoup d'amis
00:27:56dans ce gouvernement israélien
00:27:57enfin,
00:27:58l'actuel gouvernement
00:27:59mais la France
00:28:00quand même
00:28:01a des choses
00:28:02à dire encore
00:28:03sur ce sujet-là
00:28:04et puis ça permet aussi
00:28:05de ne pas oublier
00:28:06la situation dramatique
00:28:07qui est celle
00:28:08de ces 2 millions
00:28:09de Gazaouis
00:28:10qui sont littéralement
00:28:11pris en otage
00:28:12d'une situation
00:28:13politique et internationale
00:28:14dramatique
00:28:15avec aussi
00:28:16c'est le moment
00:28:17d'en parler
00:28:18le fait que
00:28:19il ne faut pas exclure
00:28:20un embrasement
00:28:21généralisé
00:28:22dans la région
00:28:23compte tenu
00:28:24quand même
00:28:25de l'attitude
00:28:26de Benjamin Netanyahou
00:28:27et de cette espèce
00:28:28de flite en avant
00:28:29qui est dénoncée
00:28:30d'ailleurs par les Israéliens
00:28:31eux-mêmes
00:28:32je rappelle que chaque semaine
00:28:33il y a des centaines
00:28:34de milliers de manifestants
00:28:35je lisais encore
00:28:36des articles
00:28:37ces jours-ci
00:28:38qui disent
00:28:39Benjamin Netanyahou
00:28:40nous emmène
00:28:41dans une impasse
00:28:42et menace
00:28:43en fait
00:28:44la plus grande menace
00:28:45aujourd'hui
00:28:46pour l'État d'Israël
00:28:47c'est peut-être
00:28:48Benjamin Netanyahou
00:28:49lui-même
00:28:50parce que
00:28:51on va vers un conflit
00:28:52sans fin
00:28:53et Israël
00:28:54rappelons-le
00:28:55est un petit pays
00:28:56de 9 millions d'habitants
00:28:57qui ne peut pas
00:28:58finalement
00:28:59faire la loi
00:29:00imaginez faire la loi
00:29:01encore pendant des années
00:29:02et des années
00:29:03à coup d'épée
00:29:04on voit les choses
00:29:05avec le fil de l'épée
00:29:06qu'il faut régler
00:29:07tous les problèmes
00:29:08mais on a besoin
00:29:09aujourd'hui
00:29:10de faire revenir
00:29:11la diplomatie
00:29:12le dialogue
00:29:13et de donner
00:29:14des perspectives de paix
00:29:15dans cette région
00:29:16et ça veut dire
00:29:17effectivement
00:29:18un État pour les palestiniens
00:29:19ça veut dire
00:29:20revenir vers des accords
00:29:21sur le nucléaire iranien
00:29:22enfin bref
00:29:23essayer de rétablir
00:29:24un équilibre
00:29:25géopolitique
00:29:26de paix
00:29:27dans cette région
00:29:28faute de quoi ?
00:29:29disons-le clairement
00:29:30on part pour des années
00:29:31et des années
00:29:32d'escalade militaire
00:29:33et quand on est
00:29:34dans une escalade militaire
00:29:35ça peut finir
00:29:36par un embrassement généralisé
00:29:37La réponse
00:29:38de Raphaël Emselem
00:29:39qu'est-ce que vous pensez
00:29:40du coup de gueule
00:29:41et puis même du développement
00:29:42que nous a fait Alexis Bachelet ?
00:29:43Je rejoins absolument
00:29:44ce coup de gueule
00:29:45il y a depuis maintenant
00:29:46un certain nombre de mois
00:29:47depuis l'avènement
00:29:48de cette coalition
00:29:49de droite
00:29:50avec Benjamin Netanyahou
00:29:51des partenaires politiques
00:29:52qui clairement
00:29:53montrent des signes
00:29:54il faut le dire
00:29:55de façon assez explicite
00:29:56de fascisme
00:29:57et c'est extrêmement
00:29:58embêtant
00:29:59puisque cela fait
00:30:00partie d'une dynamique
00:30:01assez inquiétante
00:30:02où depuis plusieurs mois
00:30:03non seulement
00:30:04l'état de droit
00:30:05est attaqué
00:30:06avec cette réforme judiciaire
00:30:07qui a été menée
00:30:08par le gouvernement israélien
00:30:09voilà des déclarations
00:30:10qui sont tout simplement
00:30:11inadmissibles
00:30:12et on espère
00:30:13que
00:30:14excusez-moi
00:30:15je suis assez inquiet
00:30:16sur l'état
00:30:17de la démocratie israélienne
00:30:18parce que le fait
00:30:19qu'il y ait des personnalités
00:30:20aussi sulfureuses
00:30:21à des responsabilités
00:30:22aussi importantes
00:30:23au sein
00:30:24de l'état israélien
00:30:25inquiète
00:30:26heureusement
00:30:27il y aura bientôt
00:30:28des élections
00:30:29je crois que la date
00:30:30n'a pas encore été arrêtée
00:30:31ce sera sans doute
00:30:32l'occasion
00:30:33de changer le personnel politique
00:30:34à la tête de l'état
00:30:35et puis comme vous l'avez rappelé
00:30:36il y a
00:30:37chaque semaine
00:30:38des centaines de milliers
00:30:39d'israéliens
00:30:40qui manifestent
00:30:41donc on peut espérer
00:30:42qu'il n'y ait pas
00:30:43une pente inéluctable
00:30:44sur l'évolution
00:30:45de la démocratie israélienne
00:30:46Monsieur sur ce qui vient
00:30:47d'être dit
00:30:48Vincent Baladi
00:30:49est-ce qu'il n'y a pas
00:30:50non plus juste
00:30:51aussi à respecter
00:30:52les décisions d'un pays
00:30:53est-ce qu'on doit vraiment
00:30:54faire intervenir
00:30:55le ministre
00:30:56des affaires étrangères
00:30:57sur ce qui se passe
00:30:58dans un autre pays
00:30:59est-ce qu'on doit donner
00:31:00plus d'attention
00:31:01à ce qui se passe
00:31:02dans un autre pays
00:31:03qui a été attaqué
00:31:04et qui se défend ?
00:31:05Moi je pense que
00:31:06dans cette affaire
00:31:07il faut faire très attention
00:31:08à ce qu'on peut dire
00:31:09il ne faut pas rajouter
00:31:10de l'huile sur le feu
00:31:11donc moi je ne ferai pas
00:31:12de commentaire
00:31:13je pense que c'est
00:31:14une déclaration très malheureuse
00:31:15je pense juste aux enfants
00:31:16aux enfants israéliens
00:31:17je pense aussi
00:31:18à Akfir Bibas
00:31:19qui va fêter
00:31:20ses cinq ans
00:31:21otage
00:31:22et je pense aussi
00:31:23bien entendu
00:31:24en même temps
00:31:25aux enfants palestiniens
00:31:26qui n'ont rien demandé eux
00:31:27Oui donc une position
00:31:28équilibrée
00:31:29dans ce que vous dites aussi
00:31:30Alexis Bachelet
00:31:31est-ce que vous pensez vraiment
00:31:32que la France
00:31:33est en capacité
00:31:34de dire quoi que ce soit
00:31:35à Benjamin Netanyahou ?
00:31:36Non mais
00:31:37si on considère
00:31:38qu'on n'a plus rien à dire
00:31:39sur le plan
00:31:40de la politique internationale
00:31:41on ferme nos ambassades
00:31:42un peu partout
00:31:43on économise
00:31:44le salaire
00:31:45du ministre
00:31:46des Affaires étrangères
00:31:47vous voyez
00:31:48on ferme
00:31:49le Quai d'Orsay même
00:31:50c'est magnifique
00:31:51le Quai d'Orsay
00:31:52on pourrait
00:31:53se transformer en musée
00:31:54non mais transformons
00:31:55moi j'adore
00:31:56le musée du Quai Branly
00:31:57transformons
00:31:58le ministère
00:31:59des Affaires étrangères
00:32:00en un nouveau musée
00:32:01il n'y a pas de problème
00:32:02on peut passer sous la table
00:32:03à chaque fois qu'il y a
00:32:04un truc un peu compliqué
00:32:05à gérer
00:32:06c'est compliqué
00:32:07le prochain Moyen-Orient
00:32:08personne ne dit le contraire
00:32:09et d'ailleurs chacun ici
00:32:10essaye de tenir des propos
00:32:11responsables et mesurés
00:32:12néanmoins
00:32:13néanmoins
00:32:14il y a quand même
00:32:15excusez-moi
00:32:16excusez-moi
00:32:17je veux dire
00:32:18on parle de quoi là ?
00:32:19Il y a 2 millions
00:32:20de personnes
00:32:21aujourd'hui
00:32:22qui vivent à Gaza
00:32:23qu'est-ce qu'on veut
00:32:24qu'est-ce qu'on veut
00:32:25qu'est-ce qu'on veut faire
00:32:26de ces 2 millions de personnes ?
00:32:27Alors on peut dire
00:32:28ça ne nous intéresse pas
00:32:29c'est loin
00:32:30c'est pas chez nous
00:32:31le problème
00:32:32si vous voulez
00:32:33c'est que la France
00:32:34elle est quand même présente
00:32:35dans la région
00:32:36l'engagement du président
00:32:37de la République
00:32:38c'était d'aider le Liban
00:32:39à rétablir une situation
00:32:40politique, économique
00:32:41catastrophique
00:32:42est-ce que c'est réussi ?
00:32:43Non
00:32:44pas du tout
00:32:45on est même loin
00:32:46qu'est-ce qui va se passer ?
00:32:47On a laissé la Syrie
00:32:48s'enfoncer dans une guerre
00:32:49civile terrible
00:32:50et on en subit
00:32:51des conséquences
00:32:52pardon
00:32:53mais il y a des millions
00:32:54de réfugiés
00:32:55qui sont arrivés en Europe
00:32:56à ce stade
00:32:57massacrer son peuple
00:32:58donc imaginez
00:32:59qu'on peut mettre le couvercle
00:33:00comme ça sur les problèmes
00:33:01et que ça n'aura pas de conséquences
00:33:02moi je vais vous dire
00:33:03si demain il y a
00:33:04un embrasement généralisé
00:33:05au Proche-Orient
00:33:06quelle qu'en soit la responsable
00:33:07on peut très bien
00:33:08renvoyer dos à dos
00:33:09le Hamas
00:33:10et le gouvernement israélien
00:33:11mais
00:33:12vous pensez que ça n'aura
00:33:13aucune conséquence
00:33:14sur le prix de l'énergie ?
00:33:15Pensez que ça n'aura
00:33:16aucune conséquence
00:33:17même sur le climat
00:33:18dans notre pays
00:33:19et en Europe ?
00:33:20Mais vous rêvez
00:33:21évidemment que s'il y a
00:33:22une déflagration
00:33:23il y aura des conséquences
00:33:24considérables en Europe
00:33:25aujourd'hui on voit
00:33:26très bien ce qui se passe
00:33:27il y a un bloc
00:33:28Russie
00:33:29Iran
00:33:30Chine
00:33:31qui essaye de déverrouiller
00:33:32le leadership américain
00:33:33bon
00:33:34on peut contester
00:33:35le leadership américain
00:33:36moi même
00:33:37je trouve que
00:33:38l'excès de puissance américain
00:33:39est en soi
00:33:40une source de conflit
00:33:41mais
00:33:42est-ce que l'Europe
00:33:43et au sein de l'Europe
00:33:44la France
00:33:45nous n'avons rien à dire
00:33:46sur cela
00:33:47nous devons laisser
00:33:48les choses se dérouler
00:33:49comme de simples spectateurs
00:33:50moi je dis non
00:33:51moi je dis qu'à un moment donné
00:33:52il faut fixer des lignes rouges
00:33:53il faut soutenir des plans de paix
00:33:54à Benjamin Netanyahou
00:33:55Benjamin Netanyahou l'a refusé
00:33:56d'ailleurs
00:33:57ce faisant il a refusé
00:33:58de libérer
00:33:59finalement les otages israéliens
00:34:00parce que s'il n'y a pas
00:34:01de négociation et d'accord
00:34:02avec le Ramas
00:34:03il n'y aura pas
00:34:04des otages libérés
00:34:05donc il y a une volonté claire
00:34:06du gouvernement israélien
00:34:07de ne pas régler
00:34:08ce problème-là
00:34:09autrement que par les armes
00:34:10mais la France
00:34:11a-t-elle soutenu
00:34:12le plan Biden ?
00:34:13je ne sais pas
00:34:14je n'ai pas beaucoup entendu
00:34:15le président Macron
00:34:16qui s'est impliqué
00:34:17sur des sujets
00:34:18mais pas sur les autres
00:34:19mais en tout cas
00:34:20Alex Vachelet
00:34:21le ton est donné
00:34:22je vais vous donner
00:34:23quelques liens
00:34:24avec le premier
00:34:25qui vient d'être passé
00:34:26Raphaël
00:34:27c'est la réaction
00:34:28de Sophia Chikirou
00:34:29dans l'Ibé
00:34:30à la polémique
00:34:31de son hommage
00:34:32à Agnier
00:34:33qui était l'un
00:34:34des chefs du Hamas
00:34:35sur ses réseaux sociaux privés
00:34:36elle avait fait une sorte
00:34:37de petit hommage
00:34:38au chef du Hamas
00:34:39qui a été éliminé
00:34:40il y a quelques jours
00:34:41oui absolument
00:34:42il y a quelques jours
00:34:43elle s'est défendue
00:34:44de faire une sorte
00:34:45d'apologie
00:34:46Madame Chikirou
00:34:47a partagé
00:34:48sur son Instagram
00:34:49des stories
00:34:50du communiqué
00:34:52de l'organisateur
00:34:53du 7 octobre
00:34:54et avec des images
00:34:55notamment
00:34:56d'Al Jazeera
00:34:57où le 7 octobre
00:34:58on le voit en train de prier
00:34:59de remercier
00:35:00Dieu
00:35:01de l'action
00:35:02qui était en cours
00:35:03par le Hamas
00:35:04et donc
00:35:05elle s'est expliquée
00:35:06auprès de Libération
00:35:07de cette
00:35:08sortie
00:35:09un petit peu
00:35:10étrange
00:35:11et
00:35:12il y a
00:35:13du foutage de gueule
00:35:14puisqu'elle nous dit
00:35:15je l'ai partagé
00:35:16comme une information
00:35:17une story
00:35:18dans laquelle on voit
00:35:19que M. Agnier
00:35:20se retire de la cause
00:35:21du peuple palestinien
00:35:22et avec
00:35:23je crois
00:35:24donc une réaction
00:35:25de Mme Chikirou
00:35:26qui est symbolique
00:35:27de trois choses
00:35:28premièrement
00:35:29que la bienveillance
00:35:30tacite de l'LFI
00:35:31depuis le 7 octobre
00:35:32à l'égard du Hamas
00:35:33on ne veut pas qualifier
00:35:34au départ
00:35:35que c'est une attaque
00:35:36terroriste
00:35:37on ne veut pas qualifier
00:35:38ce qu'est le Hamas
00:35:39en tant qu'organisation
00:35:40et bien cette
00:35:41bienveillance tacite
00:35:42se transforme
00:35:43en une forme
00:35:44de soutien explicite
00:35:45et pardon
00:35:46ce n'est pas faute
00:35:47d'avoir prévenu
00:35:48depuis des mois
00:35:49l'ambiguïté
00:35:50de la part
00:35:51de la France insoumise
00:35:52à l'égard du Hamas
00:35:53sur ces questions-là
00:35:54ça c'est le premier point
00:35:55le deuxième point
00:35:56c'est qu'elle a dit
00:35:57je l'ai retiré
00:35:58cette story
00:35:59à partir du moment
00:36:00où l'extrême droite
00:36:01a commencé à m'attaquer
00:36:02sauf que ce n'est pas du tout
00:36:03l'extrême droite
00:36:04qui a publié
00:36:05cette information
00:36:06c'est Raphaël Assouline
00:36:07je le connais bien
00:36:08il fait partie d'un groupe
00:36:09qui s'appelle Golem
00:36:10c'est un groupe de gauche
00:36:11de juifs de gauche
00:36:12qui essayent d'être alertes
00:36:13sur les questions
00:36:14d'antisémitisme
00:36:15à gauche
00:36:16et la réaction
00:36:17de Mme Chikirou
00:36:18de gauche
00:36:19à l'extrême droite
00:36:20est extrêmement symbolique
00:36:21de toute la rhétorique
00:36:22qu'on voit se développer
00:36:23depuis des mois
00:36:24de la part
00:36:25de la France insoumise
00:36:26où les personnes
00:36:27de l'UEJF
00:36:28se font insulter
00:36:29de sionistes
00:36:30d'extrême droite
00:36:31de fascistes
00:36:32donc une rhétorique
00:36:33très pernicieuse
00:36:34qui veut que
00:36:35toutes celles et ceux
00:36:36notamment les juifs
00:36:37qui sont critiques
00:36:38des positions
00:36:39de la France insoumise
00:36:40sur l'antisémitisme
00:36:41sont associés
00:36:42à des fascistes
00:36:43et troisième point
00:36:44quand même
00:36:45un manque de flair politique
00:36:46je terminerai sur ça
00:36:47parce que ce n'est pas
00:36:48la première sortie
00:36:49assez étrange
00:36:50de Mme Chikirou
00:36:51personne pour demander
00:36:52son renvoi
00:36:53alors qu'il y aurait
00:36:54matière à le justifier
00:36:55et bien voilà
00:36:56merci
00:36:57le coup de gueule est passé
00:36:58on revient à faire réagir
00:36:59tout le monde
00:37:00et n'hésitez pas
00:37:01à vous aussi au standard
00:37:02si vous voulez passer
00:37:03un coup de gueule
00:37:04ou même réagir
00:37:05à ce qui vient d'être dit
00:37:06en studio
00:37:07je vous rappelle le numéro
00:37:080 826 300
00:37:09vous êtes bien
00:37:10sur Sud Radio
00:37:11donc restez-y
00:37:12à tout de suite
00:37:13et les discussions
00:37:14se poursuivent ici
00:37:15même pendant la pub
00:37:16je vais répondre
00:37:17au camarade Raphaël
00:37:18qui nous dit clairement
00:37:19que Sofia Chikirou
00:37:20flirte clairement
00:37:21avec l'antisémitisme
00:37:22et le soutien
00:37:23à des gens peu fréquentables
00:37:24et c'est un euphémisme
00:37:25vous qui êtes
00:37:26quand même
00:37:27Europe Ecologie
00:37:28les Verts
00:37:29qui êtes avec
00:37:30l'ENFP
00:37:31donc le Nouveau Fonds Populaire
00:37:32vous fréquentez
00:37:33on va dire
00:37:34ces personnalités politiques là
00:37:35qu'est-ce qu'une prise
00:37:36d'opposition comme ça
00:37:37vous provoque ?
00:37:38d'abord je tiens à préciser
00:37:39que je ne fréquente pas
00:37:40Sofia Chikirou
00:37:41et j'ai envie de dire
00:37:42c'est peut-être mieux comme ça
00:37:43vous prenez vos dissences
00:37:44avec Sofia Chikirou
00:37:45surtout vu mon parcours politique
00:37:46moi j'ai soutenu
00:37:47à l'époque
00:37:48quand j'étais député PS
00:37:49j'ai soutenu François Hollande
00:37:50pour l'élection présidentielle
00:37:51donc le hollandisme
00:37:52a été comparé
00:37:53à des punaises de lit
00:37:54bon là
00:37:55il y a une autre déclaration
00:37:56effectivement
00:37:57suite à l'assassinat
00:37:58d'Ismaël Regnier
00:37:59qui est un peu
00:38:00pour moi
00:38:01surréaliste
00:38:02un peu ?
00:38:03non mais je veux dire
00:38:04c'est même incroyable
00:38:05d'être obligé
00:38:06de dire
00:38:07des choses
00:38:08comme ça
00:38:09c'est vraiment
00:38:10c'est vraiment
00:38:11c'est vraiment
00:38:12c'est vraiment
00:38:13c'est vraiment
00:38:14inacceptable
00:38:15d'être obligé
00:38:16de dire
00:38:17que ça n'a
00:38:18comment dire
00:38:19ça n'a aucun sens
00:38:20si ce n'est
00:38:21s'il y a un sens
00:38:22c'est d'être dans une ambiguité
00:38:23qui est totalement insupportable
00:38:25par rapport
00:38:26au pédigré
00:38:27du personnage
00:38:28même si on peut considérer
00:38:29même si on peut considérer
00:38:30que la technique
00:38:31et d'ailleurs
00:38:32ça c'est le vrai sujet
00:38:33c'est est-ce que ça fonctionne
00:38:34l'assassinat ciblé
00:38:35des chefs politiques
00:38:36du Hamas
00:38:37du Hezbollah
00:38:38etc
00:38:39moi je pense que non
00:38:40je pense que c'est désidre
00:38:41les têtes repoussent
00:38:42et c'est une stratégie
00:38:43qui est tout à l'heure
00:38:44on l'a dit
00:38:45une stratégie de l'échec
00:38:46de l'impasse
00:38:47mais sur la complaisance affichée
00:38:48mais sur la complaisance
00:38:49il n'y a aucune complaisance
00:38:50à afficher par rapport
00:38:51à ce type de personnage
00:38:52aux déclarations
00:38:53qui ont pu être faites
00:38:54dans le passé
00:38:55on sait très bien
00:38:56ce qui s'est passé
00:38:57le 7 octobre
00:38:58ce sont des crimes
00:38:59de guerre
00:39:00insoutenables
00:39:01je ne vois pas
00:39:02comment on peut
00:39:03essayer de trouver ça
00:39:04sympathique
00:39:05ou d'essayer d'atténuer
00:39:06un petit peu
00:39:07le caractère diabolique
00:39:08de tout ça
00:39:09je sais d'ailleurs
00:39:10je vais vous dire franchement
00:39:11pour moi
00:39:12c'est incompréhensible
00:39:13moi j'ai été parlementaire
00:39:14vous l'avez rappelé
00:39:15tout à l'heure
00:39:16elle est quand même
00:39:17députée de la nation
00:39:18de la république française
00:39:19je ne sais pas
00:39:20moi je suis électeur
00:39:21je ne suis pas électeur
00:39:22à Paris
00:39:23mais je serai électeur
00:39:24à Paris
00:39:25vous me demandez
00:39:26de voter pour ce truc-là
00:39:27je vais vous dire
00:39:28la prochaine fois
00:39:29j'espère que le PS
00:39:30la prochaine fois
00:39:31présentera quelqu'un
00:39:32contre Mme Chikirou
00:39:33moi je serai
00:39:34pour qu'on demande
00:39:35si Mme Chikirou
00:39:36avait du courage
00:39:37elle retournerait
00:39:38devant les électeurs
00:39:39pour vérifier
00:39:40que ces déclarations
00:39:41sont validées
00:39:42vous voyez ce que je veux dire
00:39:43je pense que les électeurs
00:39:44de Mme Chikirou
00:39:45ne sont pas d'accord
00:39:46avec les ambiguïtés
00:39:47et les complaisances
00:39:48vis-à-vis de l'antisémitisme
00:39:49ça n'est pas possible
00:39:50avant même les électeurs
00:39:51c'est le sens de la question
00:39:52de Raphaël
00:39:53après il y a les réactions
00:39:54des partis
00:39:55moi je n'ai pas suivi
00:39:56les réactions de tout le monde
00:39:57mais je pense qu'il y a eu
00:39:58très peu de gens
00:39:59qui sont derrière
00:40:00Mme Chikirou quand même
00:40:01mais ce n'est pas que
00:40:02Mme Chikirou
00:40:03le problème c'est
00:40:04toutes les déclarations
00:40:05de Mélenchon
00:40:06la bande à panneaux
00:40:07qu'il défend systématiquement
00:40:08Corbyn sur le fait
00:40:09que le 7 octobre
00:40:10on ne sait pas
00:40:11si c'est terroriste ou pas
00:40:12Zemmour qui reproduit
00:40:13des scénarios d'extrême droite
00:40:14enfin je veux dire
00:40:15le problème de l'antisémitisme
00:40:16au sein de la France insoumise
00:40:17il n'est pas nouveau
00:40:18l'EPS et les Verts
00:40:19ont fait un accord électoral
00:40:20avec eux
00:40:21aujourd'hui Mme Chikirou
00:40:22en remet une couche
00:40:23en soutenant un fasciste
00:40:24qui veut génocider les juifs
00:40:26il ne se passera rien
00:40:27parce que c'est ce qui se déroule
00:40:28depuis des mois
00:40:29donc quand est-ce que
00:40:30le nouveau front populaire
00:40:31réagit
00:40:32prend ses responsabilités
00:40:33et ne fait pas juste
00:40:34des réactions par tweet
00:40:35pour s'indigner ?
00:40:36Alexi Bachelet
00:40:37moi je ne suis pas là
00:40:38pour défendre
00:40:39les pruries
00:40:40ou les non-prises de position
00:40:41ce que je sais c'est que
00:40:42il y a des partis politiques
00:40:43et il y a les individualités
00:40:44il y a toujours eu
00:40:45dans les partis politiques
00:40:46des gens qui faisaient
00:40:47des déclarations
00:40:48qui posaient des problèmes
00:40:49moi je me rappelle
00:40:50à une époque
00:40:51l'EPS a exclu Georges Frech
00:40:52moi j'ai envie de dire
00:40:53c'est à la France insoumise
00:40:54de faire le ménage
00:40:55enfin d'abord
00:40:56excusez-moi
00:40:57je ne suis pas responsable
00:40:58de parti
00:40:59mais ce n'est pas
00:41:00à Marine Tondelier
00:41:01d'exclure
00:41:02Sophia Chikirou
00:41:03de la France insoumise
00:41:05c'est pas à Olivier Ford
00:41:06la question c'est
00:41:07que fait
00:41:08la France insoumise
00:41:09pour
00:41:10à un moment donné
00:41:11mettre un coup d'arrêt
00:41:12à un ensemble
00:41:13de déclarations
00:41:14qui effectivement
00:41:15forment un système
00:41:16de pensée
00:41:17qui pour moi
00:41:18n'a rien à voir
00:41:19avec la gauche
00:41:20et surtout
00:41:21rien à voir
00:41:22avec ce que souhaitent
00:41:23les électeurs
00:41:24du Nouveau Front Populaire
00:41:25pour être clair
00:41:26Vincent Baladie
00:41:27conseiller droite républicaine
00:41:28de Paris
00:41:29et le membre du groupe
00:41:30Changez Paris
00:41:31comment vous réagissez
00:41:32à tout ça ?
00:41:33Effectivement
00:41:34ces déclarations
00:41:35elles font le buzz
00:41:36c'est son objectif
00:41:37c'est faire le buzz
00:41:38mais c'est triste
00:41:39elle a été lâchée
00:41:40par tout le monde
00:41:41on voit Alexis Bachelet
00:41:42qui la lâche aujourd'hui
00:41:43hier c'était
00:41:44la gauche
00:41:45Guidalgo
00:41:46il y avait un homme de droite
00:41:47Alexis Bachelet
00:41:48mais à un moment donné
00:41:49elle a été investie
00:41:50il y a à peine
00:41:51on est au mois d'août
00:41:52il y a à peine deux mois
00:41:53elle faisait campagne
00:41:54d'initiative
00:41:55avec tous les logos
00:41:56des partis
00:41:57elle a été investie
00:41:58donc moi
00:41:59j'ai trouvé
00:42:00qu'au Nouveau Front Populaire
00:42:01il y a eu des débats
00:42:02je crois qu'il y en a eu
00:42:03c'est une de la prochaine fois
00:42:04le PS mettra un candidat
00:42:05face à elle
00:42:06et il aura raison d'ailleurs
00:42:07elle a été réélu
00:42:08malheureusement
00:42:09parce que c'était
00:42:10la seule candidate
00:42:11il n'y avait pas d'autres
00:42:12candidats de la gauche républicaine
00:42:13Vincent Baladie
00:42:14vous avez la parole
00:42:15et je vais vous la laisser
00:42:16parce que vous voulez réagir
00:42:17vous
00:42:18c'est aussi un coup de gueule
00:42:19que vous voulez porter
00:42:20parce que le coup de gueule
00:42:21c'est l'activité économique
00:42:22pendant les JO
00:42:23c'était d'ailleurs
00:42:24une de nos grandes thématiques
00:42:25hier dans le 12h
00:42:26les JO
00:42:27dans tous leurs états
00:42:28ici sur Sud Radio
00:42:29avec le camarade Joseph
00:42:30l'activité économique
00:42:31n'est pas finalement
00:42:32au rendez-vous
00:42:33les restaurateurs
00:42:34les taxis
00:42:35ce n'est pas la joie attendue
00:42:36c'est ça
00:42:37alors déjà je commence
00:42:38par un mini coup de coeur
00:42:39c'est un vrai coup de coeur
00:42:40c'est déjà
00:42:41nos champions français
00:42:42pendant les JO
00:42:43voilà
00:42:44donc on l'a dit
00:42:45on l'entend aussi
00:42:46sur vos antennes
00:42:47c'est super
00:42:48ça se passe bien
00:42:49on ne va pas remettre ça en cause
00:42:50par contre
00:42:51le souci
00:42:52c'est l'attractivité économique
00:42:53et les commerces
00:42:54pendant les JO
00:42:55moi je parlais encore hier
00:42:56sur le terrain
00:42:57dans mon arrondissement
00:42:58aux commerçants
00:42:59il y a eu
00:43:01il me disait par exemple
00:43:02on ne fonctionne
00:43:03que le jeudi
00:43:04les autres jours
00:43:05ça ne fonctionne pas
00:43:06avec le télétravail
00:43:07les gens qui ne viennent plus déjeuner
00:43:08les barrages
00:43:09heureusement la sécurité
00:43:10est là et c'est bien
00:43:11mais on a beaucoup
00:43:12moins de parisiens
00:43:13et des parisiens
00:43:14qui consomment aussi
00:43:15dans nos rues
00:43:16donc clairement
00:43:17l'attractivité économique
00:43:18ça ne va pas
00:43:19tout à l'heure
00:43:20pour arriver sur le plateau
00:43:21j'ai pris un taxi
00:43:22et le taxi me disait
00:43:23et je lui ai demandé
00:43:24mais combien en chiffre d'affaires ?
00:43:25parce que par rapport
00:43:26à un mois d'août traditionnel
00:43:27il me disait
00:43:28par rapport à un mois d'août traditionnel
00:43:2950%
00:43:30colossal
00:43:31moins 50%
00:43:32et il y a les restaurateurs
00:43:33hier
00:43:34nos camarades restaurateurs
00:43:35ont appelé l'antenne
00:43:36de Sud Radio
00:43:37et nous ont dit
00:43:38mais nous c'est en moyenne
00:43:3940% de chiffre d'affaires
00:43:40et j'étais hier
00:43:41dans un restaurant
00:43:42d'un ami parisien
00:43:43qui m'expliquait
00:43:44tout simplement
00:43:45il fait
00:43:46mais moi c'est très simple
00:43:47le débat sur les indemnisations
00:43:48je ne veux même pas
00:43:49en entendre parler
00:43:50parce que moi je ne veux pas
00:43:51me lever pour être indemnisé
00:43:52je veux me lever
00:43:53pour travailler
00:43:54et au bout d'un moment
00:43:55moi si je suis indemnisé
00:43:56en octobre, novembre
00:43:57je vais quand même
00:43:58virer des gens
00:43:59potentiellement
00:44:00en août
00:44:01ou en septembre
00:44:02donc c'est maintenant
00:44:03que l'argent doit rentrer
00:44:04Alexis Bachelet
00:44:05sur on va dire
00:44:06ce manque
00:44:07de retombées économiques
00:44:08pour les secteurs
00:44:09tels que les taxis
00:44:10les restaurants
00:44:11est-ce que vous aussi
00:44:12vous le constatez ?
00:44:13d'abord
00:44:14il y a un phénomène
00:44:15qui est assez logique
00:44:16c'est qu'il y a
00:44:17beaucoup de parisiens
00:44:18qui d'habitude
00:44:19seraient restés
00:44:20qui ont décidé
00:44:21de quitter Paris
00:44:22et d'ailleurs
00:44:23certains le regrettent
00:44:24en disant
00:44:25mais c'est dommage
00:44:26si on était restés
00:44:28moi j'en connais
00:44:29j'ai des copains
00:44:30qui habitent à Paris
00:44:31ils disent
00:44:32j'habite dans le 4ème arrondissement
00:44:33je veux en aller
00:44:34je veux pas de tout ça
00:44:35ça va être bloqué de partout
00:44:36en fait c'est pas si bloqué que ça
00:44:37parce que moi
00:44:38je suis très présent
00:44:39dans Paris
00:44:40et là aussi
00:44:41et d'un point de vue économique
00:44:42est-ce que vous justement
00:44:43qui êtes un élu
00:44:44on vient vous voir
00:44:45je comprends
00:44:46que les restaurateurs
00:44:47les taxis
00:44:48enfin pas tous
00:44:49parce qu'il y a quand même
00:44:50encore Paris
00:44:51reste quand même
00:44:52une destination touristique
00:44:53même s'il y a peut-être
00:44:54aussi des touristes
00:44:55qui ne sont pas venus
00:44:56il y a 15 jours
00:44:57je pense qu'il y a
00:44:58il faut distinguer
00:44:59il y a le court terme
00:45:00il y a les JO
00:45:01il peut y avoir
00:45:02un impact négatif
00:45:03je viens d'expliquer pourquoi
00:45:04il y a des facteurs objectifs
00:45:05et on pouvait s'y attendre
00:45:06objectivement
00:45:07maintenant
00:45:08si on réfléchit
00:45:09juste à moyen terme
00:45:10quelqu'un qui a un commerce
00:45:11ou un taxi
00:45:12il va pas exercer
00:45:13son activité
00:45:14uniquement cette année
00:45:15il va peut-être travailler
00:45:16en 10, 15, 20 ou 30 ans
00:45:17est-ce que vous ne pensez pas
00:45:18que l'image renvoyée
00:45:19par les JO
00:45:20Paris 2024
00:45:21en termes d'attractivité
00:45:22sur le moyen terme
00:45:23l'envie que les gens
00:45:24moi je voyais des gens
00:45:25je lisais ce matin
00:45:26dans un journal
00:45:27qu'il y a des gens
00:45:28qui sont venus pour les JO
00:45:29mais ils vont repartir
00:45:30ils disent
00:45:31moi j'ai envie de revenir
00:45:32parce que la prochaine fois
00:45:33je veux voir plein de trucs
00:45:34est-ce que vous ne pensez pas
00:45:35que l'effet carte postale
00:45:36ça va garantir une rente
00:45:37attendez
00:45:38laissez-moi finir mon raisonnement
00:45:39on parle d'économie
00:45:40l'économie
00:45:41ce n'est pas que le court termisme
00:45:42ce n'est pas que le J1
00:45:43ou le J2
00:45:44l'économie
00:45:45c'est les prochaines années
00:45:46est-ce que vous ne pensez pas
00:45:47que ces JO
00:45:48représentent
00:45:49non mais d'accord
00:45:50mais j'ai envie
00:45:51de revenir
00:45:53non mais d'accord
00:45:54je vous le dis
00:45:55l'économie
00:45:56ce n'est pas que du court terme
00:45:57alors évidemment
00:45:58il y a la réalité des salaires
00:45:59vous demain on vous dit
00:46:00que la mairie
00:46:01est pendant deux mois
00:46:02est bloquée
00:46:03et vous n'allez pas avoir
00:46:04de salaire
00:46:05mais si je vous donnais
00:46:06le montant de mon indemnité
00:46:07d'élu
00:46:08vous verriez que
00:46:09ce n'est pas avec ça
00:46:10que je vis
00:46:11je ne pense pas non plus
00:46:12que les salaires
00:46:13sont bien payés
00:46:14dans les restaurants
00:46:15mais à la fin
00:46:16je suis chef d'entreprise
00:46:17moi je sais anticiper
00:46:18une moindre recette
00:46:19si j'analyse la situation
00:46:20et si on me dit
00:46:22il y a 15 jours
00:46:233 semaines
00:46:24ça va être plus compliqué
00:46:25je sais le faire
00:46:26en tant que chef d'entreprise
00:46:27mais je sais aussi voir
00:46:28en tant que chef d'entreprise
00:46:29les opportunités
00:46:30à moyen long terme
00:46:31moi je vais vous dire
00:46:32je suis restaurateur
00:46:33à Paris
00:46:34aujourd'hui
00:46:35sauf si évidemment
00:46:36je suis en difficulté
00:46:37à très court terme
00:46:38et que là
00:46:39une baisse de recettes
00:46:40sur les 15 prochains jours
00:46:41ça me met en difficulté
00:46:42je me dis
00:46:43ce qui se passe aujourd'hui
00:46:44les images qu'on voit
00:46:45tous les jours
00:46:46à la télévision
00:46:47ça va faire venir
00:46:48des millions de gens
00:46:49et ces millions de gens
00:46:50c'est des nouveaux commerces
00:46:51qui vont se créer
00:46:52vous voyez ce que je veux dire
00:46:53vraiment il faut distinguer
00:46:54le très court terme
00:46:55du moyen terme
00:46:56parce que sinon
00:46:57ça revient à dire quoi ?
00:46:58ça revient à dire quoi ?
00:46:59la conclusion
00:47:00il ne fallait pas faire
00:47:01les JO à Paris ?
00:47:02Vincent Baladie
00:47:03en attendant
00:47:04ils vont mettre
00:47:05non mais moi
00:47:06pour les JO
00:47:07j'ai toujours été
00:47:08pour les JO à Paris
00:47:09par contre
00:47:10sur ce point là
00:47:11je dis juste
00:47:12sur ce point là
00:47:13ça a mal été anticipé
00:47:14et effectivement
00:47:15demain on nous promet
00:47:16des beaux jours demain
00:47:17mais aujourd'hui
00:47:18le souci c'est aujourd'hui
00:47:19on a bien anticipé
00:47:20dans toutes les mairies
00:47:21d'arrondissement
00:47:22mais peut-être qu'on aurait
00:47:23dû mieux faire
00:47:24notamment par rapport
00:47:25aux zones
00:47:26aux circulations
00:47:27il y a des commerces
00:47:28qui sont pleins
00:47:29à la proximité
00:47:30des sites de festivités
00:47:31d'ailleurs dans les arrondissements
00:47:32les sites de festivités
00:47:33fonctionnent bien
00:47:34mais par contre
00:47:35on a des soucis
00:47:36dans d'autres zones
00:47:37qui sont devenues
00:47:38des zones blanches
00:47:39et mortes
00:47:40c'est un fait
00:47:41Raphaël
00:47:42je pense qu'on ne peut pas
00:47:43avoir le beurre
00:47:44et l'argent du beurre
00:47:45on ne peut pas avoir
00:47:46à la fois les JO
00:47:47avec toute l'organisation
00:47:48plein d'activités économiques
00:47:49ce qu'on pourrait reprocher
00:47:50éventuellement
00:47:51aux institutions publiques
00:47:52c'est que
00:47:53toute cette organisation
00:47:54et l'arbitrage
00:47:55qui aurait dû être fait
00:47:56entre économie
00:47:57vie sociale
00:47:58nécessité des jeux
00:47:59il a été fait d'en haut
00:48:00on n'a pas associé
00:48:01les parisiens à ça
00:48:02et on voit bien aujourd'hui
00:48:03à quel point
00:48:04tout le monde se sent
00:48:05un petit peu lésé
00:48:06parmi les commerçants
00:48:07d'une fait
00:48:08de ne pas avoir été associé
00:48:09à cet arbitrage-là
00:48:10Alexis
00:48:11je peux dire un mot là-dessus
00:48:12parce qu'il se trouve
00:48:13que dans ma commune
00:48:14Colombes
00:48:15on est site olympique
00:48:16le stade Yves-du-Manoir
00:48:17d'organisation
00:48:18est à Colombes
00:48:19on accueille à Colombes
00:48:20chaque jour
00:48:2127 000 supporters
00:48:22d'ailleurs
00:48:23beaucoup de belges
00:48:24de hollandais
00:48:25australiens
00:48:26enfin c'est génial
00:48:27bon
00:48:28il y a un parcours
00:48:29entre la gare
00:48:30il y a une gare olympique
00:48:31et il y a le site
00:48:32tout le cahier des charges
00:48:33a été imposé
00:48:34à la commune
00:48:35par le CIO
00:48:36et par Paris 2024
00:48:37il y a eu des bagarres
00:48:38on s'est battus
00:48:39mais
00:48:40honnêtement
00:48:41l'arbitrage
00:48:42c'est le préfet
00:48:43qui a le dernier mot
00:48:44avec le comité
00:48:45Paris 2024
00:48:46donc il faut dire
00:48:47la vérité aux gens
00:48:48il ne faut pas essayer
00:48:49de dire qu'on va
00:48:50faire participer
00:48:51c'est comme si
00:48:52Fred la démagogiste
00:48:53il se disait
00:48:54oui on va faire participer
00:48:55les colombiens
00:48:56à l'organisation des JO
00:48:57il y a eu des réunions
00:48:58d'information
00:48:59on a fait une grosse
00:49:00réunion avec le maire
00:49:01250 personnes
00:49:02on a distribué
00:49:03des flyers
00:49:04mais on n'a pas associé
00:49:05mine de rien
00:49:06l'ensemble du tissu économique
00:49:07mais vous associez
00:49:08des gens à quoi ?
00:49:09vous avez un cahier
00:49:10des charges
00:49:11y compris sur des questions
00:49:12sécuritaires
00:49:13de flux
00:49:14moi je vais vous dire
00:49:15j'ai un cahier
00:49:16sur le site du site olympique
00:49:17donc tous les jours
00:49:18sur le terrain
00:49:19je regarde ce qui se passe
00:49:20etc.
00:49:21en vérité
00:49:22les gens disent quoi ?
00:49:23les gens de Colombe
00:49:24aujourd'hui
00:49:25à 90%
00:49:26ils vous disent
00:49:27ça se passe super bien
00:49:28l'organisation est géniale
00:49:29il n'y a pas de problème
00:49:30on est ravi
00:49:31l'ambiance dans la ville
00:49:32est géniale
00:49:33il y a des américains
00:49:34il y a des australiens
00:49:35il y a des marocains
00:49:36tout le monde est là
00:49:37on accueille le monde
00:49:38on est super content
00:49:39d'être site olympique
00:49:40après oui
00:49:41vous avez des cartes particulières
00:49:42moi j'ai une dame
00:49:43que je connais
00:49:44il y a des gens
00:49:45qui viennent le chercher
00:49:46il habite quasiment
00:49:47à côté du site olympique
00:49:48oui elle n'était pas contente
00:49:49ok
00:49:50il y a des cas particuliers
00:49:51il peut y avoir des restaurateurs
00:49:52qui sont lésés etc.
00:49:53mais il faut prendre le chose
00:49:54avec un petit peu de globalité
00:49:55on n'invite pas
00:49:56et on n'accueille pas
00:49:57le monde
00:49:58parce que
00:49:59c'est un événement planétaire
00:50:00sans avoir
00:50:01des inconvénients
00:50:02on a beaucoup d'avantages
00:50:03et on se verra
00:50:04dans la durée
00:50:05qu'on aura beaucoup d'avantages
00:50:06il y a des inconvénients
00:50:07on essaye de les traiter
00:50:08et nous au niveau
00:50:09des élus locaux
00:50:10on essaye de régler
00:50:11mais on subit aussi quelque part
00:50:13mais la France
00:50:14est un pays de râleur
00:50:15comme vous le savez
00:50:16vous êtes tous les trois
00:50:17à avoir passé un coup de gueule
00:50:18ce qui prouve
00:50:19que nous sommes très bien entourés
00:50:20on tient notre réputation
00:50:21et la suite des débats
00:50:22ne va pas tarder
00:50:23sur Sud Radio
00:50:24on va parler
00:50:25des dîners exorbitants
00:50:26de Laurent Wauquiez
00:50:27finalement
00:50:28figurez-vous
00:50:29qu'il a été attrapé
00:50:30par le col de la chemise
00:50:31parce qu'il y avait
00:50:32des dîners qui coûtaient
00:50:33je vous donne un petit prix
00:50:341200 euros
00:50:35rien que ça
00:50:36et il promet de le rembourser
00:50:37ouf
00:50:38à tout de suite
00:50:39sur Sud Radio
00:50:41Sud Radio
00:50:42les débats de l'été
00:50:4310h-13h
00:50:44Maxime Liédo
00:50:45je ne sais pas
00:50:46si on peut faire
00:50:47des pronostics
00:50:48pour la vie politique
00:50:49de Laurent Wauquiez
00:50:50mais je ne sais pas
00:50:51si ça s'annonce
00:50:52formidablement bien
00:50:53parce que avant
00:50:54de tourner totalement
00:50:55sa page régionale
00:50:56Laurent Wauquiez
00:50:57est épinglé
00:50:58pour ces très coûteux
00:50:59dîners parisiens
00:51:00c'est une information
00:51:01de notre conseilleur
00:51:02Christine Olivier
00:51:03qui nous apprend
00:51:04que visiblement
00:51:05c'est un bon vivant
00:51:06Laurent Wauquiez
00:51:07on ne va pas se mentir
00:51:08rien qu'en 2022
00:51:09117 000 euros
00:51:10de frais
00:51:11pour des déjeuners
00:51:12et des dîners
00:51:13avec des journalistes
00:51:14parisiens
00:51:15des parlementaires
00:51:16des intellectuels
00:51:1745 000 euros
00:51:18en 2023
00:51:19je vais devoir
00:51:20me tourner vers vous
00:51:21Vincent Baladie
00:51:22vous êtes de sa même
00:51:23famille politique
00:51:24est-ce que
00:51:25on ne va pas se mentir
00:51:26c'est un départ
00:51:27idéal
00:51:28quand on revient
00:51:29sur la scène nationale
00:51:30en politique
00:51:31d'avoir ce genre
00:51:32encore de pratiques
00:51:33écoutez
00:51:34je n'ai pas épluché
00:51:35moi je ne suis pas
00:51:36de sa région
00:51:37je suis de la région
00:51:38je n'ai pas épluché
00:51:39le rapport
00:51:40de cette chambre
00:51:41régionale des comptes
00:51:42mais en tout cas
00:51:43je peux vous dire
00:51:44qu'effectivement
00:51:45il doit bien manger
00:51:46il favorise
00:51:47la gastronomie
00:51:48française
00:51:49et puis aussi
00:51:50la filière viticole
00:51:51je pense que dans ça
00:51:52il y avait aussi
00:51:53il faut éplucher
00:51:54ce rapport
00:51:55moi j'aime bien
00:51:56voir les dossiers
00:51:57avant de pouvoir parler
00:51:58il y a aussi
00:51:59peut-être
00:52:00la location
00:52:01même fictive
00:52:02du lieu
00:52:03il y a les frais de bouche
00:52:04il y a le vin
00:52:05tout ce qui est pris
00:52:06en compte
00:52:07et puis aujourd'hui
00:52:08vous vous rendez compte
00:52:09quand vous prenez un traiteur
00:52:10ça chiffre vite
00:52:11il suffit d'avoir du personnel
00:52:12et du service
00:52:13donc bon
00:52:14les montants sont effectivement
00:52:15importants pour un français moyen
00:52:16si vous rapportez ça
00:52:17par jour
00:52:18il y a des dîners exceptionnels
00:52:19il y en a qui sont moins exceptionnels
00:52:20moi je voulais rappeler aussi
00:52:21que l'Elysée
00:52:22a dépassé de 8 millions d'euros
00:52:23son budget
00:52:24presque personne n'en a parlé
00:52:25dans les médias
00:52:26c'est un peu dommage
00:52:27par rapport à la dette de la France
00:52:29qui je rappelle
00:52:30explose tout
00:52:31encore en ce moment
00:52:32il y a d'autres sujets
00:52:35que Laurent Wauquiez
00:52:36moi je crois que c'est encore
00:52:37un écran de fumée
00:52:38pour parler
00:52:39pour effectivement
00:52:40tacler Laurent Wauquiez
00:52:41qui reprend une place nationale
00:52:44au sein des LR
00:52:45donc voilà
00:52:46oui et puis
00:52:47vous parliez de ces dépenses
00:52:48la cour des comptes estime
00:52:49que la réception
00:52:50par exemple
00:52:51qu'on a donnée à Versailles
00:52:52en l'honneur de Charles III
00:52:53a coûté 474 000 euros
00:52:55donc c'est évidemment
00:52:57des budgets totalement indécents
00:52:58loin de moi
00:52:59l'idée de m'acharner
00:53:00contre Laurent Wauquiez
00:53:01mais
00:53:02ou sur Laurent Wauquiez
00:53:03pourquoi pas
00:53:04mais il avait déjà été pris
00:53:05la main dans le sac
00:53:06en juin 2022
00:53:07au frais de la région
00:53:08il avait organisé
00:53:09un immense rassemblement
00:53:10avec 97 personnalités
00:53:11pour un coût
00:53:12d'un peu plus
00:53:13quand même
00:53:14de 1200 euros
00:53:15par convive
00:53:16ce qui est colossal
00:53:17et surtout
00:53:18moi ce qui me gêne
00:53:19dans cette affaire
00:53:20et je voudrais encore
00:53:21vous entendre là-dessus
00:53:22Vincent Baladi
00:53:23c'est quand même
00:53:24qu'il dit
00:53:25bon alors moi
00:53:26j'ai pas du tout
00:53:27été informé
00:53:28du coût de ces repas
00:53:29et il s'est engagé
00:53:30à assurer
00:53:31à titre personnel
00:53:32le remboursement
00:53:33des sommes excessives
00:53:34en communication de crise
00:53:35on peut encore dire
00:53:36ah non mais les gars
00:53:37en fait comme c'est pas moi
00:53:38qui paye indirectement
00:53:39je suis pas informé
00:53:40franchement
00:53:41ça marche pas
00:53:42je gère pas la communication
00:53:43de crise Laurent Wauquiez
00:53:44en tant qu'élu
00:53:45de droite
00:53:46non mais franchement
00:53:47vous êtes élu de droite
00:53:48vous faites de la politique
00:53:49est-ce qu'on peut encore lire ça ?
00:53:50après c'est comme si
00:53:51on vous dit demain
00:53:52je sais pas par exemple
00:53:53la sécurisation
00:53:54d'une mairie
00:53:55avant les JO
00:53:56ou autre
00:53:57ça vous coûte
00:53:58tant de milliers d'euros
00:53:59etc.
00:54:00donc si on rapporte ça
00:54:01à la minute à la seconde
00:54:02ça va vous sembler énorme
00:54:03après moi ce que je vois aussi
00:54:04et c'est un très bon point
00:54:05c'est la transparence totale
00:54:06dans la vie politique
00:54:07c'est-à-dire que
00:54:08tous ces chiffres
00:54:09vous les avez
00:54:10on les a
00:54:11on peut en débattre
00:54:12d'ailleurs c'est ça
00:54:13qui est très bien
00:54:14mais encore une fois
00:54:15voyons aussi au niveau
00:54:16du gouvernement
00:54:17de l'État
00:54:18ce qui est fait
00:54:19et ce qui est dépensé
00:54:20et puis le dépassement
00:54:21du budget
00:54:22je vais pas rappeler
00:54:23les affaires François de Rugy
00:54:24ou même les affaires
00:54:25de Macron
00:54:26quand il était au ministère
00:54:27et puis même Macron
00:54:28quand il invitait des stars
00:54:29et des people
00:54:30pour essayer
00:54:31d'être candidat
00:54:32il la traite d'ailleurs
00:54:33bien réussie
00:54:34pour la présidentielle
00:54:35quand il était au ministère
00:54:36au ministère des Finances
00:54:37avec son épouse
00:54:38il organisait des dîners fastieux
00:54:39c'est pareil
00:54:40après
00:54:41il y a un point important aussi
00:54:42c'est que tout passe
00:54:43et moi je suis élu de Paris
00:54:44je le sais bien
00:54:45malheureusement
00:54:46et on le voit
00:54:47avec les élus de province
00:54:48tout passe par Paris
00:54:49et je trouve ça bien aussi
00:54:50de valoriser d'autres régions
00:54:51comme la région
00:54:52autour de Lyon
00:54:53et en Auvergne
00:54:54qui est une très belle région française
00:54:55la gastronomie
00:54:56c'est bien à Lyon aussi
00:54:57c'est la région de Laurent Wauquiez
00:54:58en plus
00:54:59c'est ça exactement
00:55:00il aurait pu faire Paris
00:55:01il y a le commerce local au moins
00:55:02mais il fait travailler justement
00:55:03le commerce local
00:55:04c'est pas sympa
00:55:05non mais mine de rien
00:55:06ce que vous dites
00:55:07Vincent Maladie
00:55:08c'est qu'il faut faire le tri
00:55:09globalement
00:55:10dans toutes les dépenses
00:55:11et c'est aussi bien
00:55:12à droite
00:55:13qu'à gauche
00:55:14qu'au gouvernement
00:55:15Alexis Bachelet
00:55:16j'imagine que ça
00:55:17c'est votre cam
00:55:18à Colombes
00:55:19combien vous dépensez
00:55:20pour les vidéos ?
00:55:21alors moi je vais vous dire
00:55:22depuis que je suis
00:55:23adjoint au maire
00:55:24à Colombes
00:55:25j'ai fait
00:55:26zéro note de frais
00:55:27zéro note de frais ?
00:55:28zéro note de frais
00:55:29une exemplarité
00:55:30quand je fais
00:55:31un déjeuner
00:55:32ou un dîner
00:55:33j'invite
00:55:34soit c'est du travail
00:55:35et j'ai chef d'entreprise
00:55:36donc c'est du travail
00:55:37et c'est des notes de frais
00:55:38soit c'est moi
00:55:39personnellement
00:55:40sur mon argent
00:55:41qui invite
00:55:42des amis
00:55:43et je pense honnêtement
00:55:44je suis très malheureux
00:55:45d'entendre
00:55:46j'avais entendu parler
00:55:47des banquets
00:55:48mais je savais pas
00:55:49qu'il y avait
00:55:5070 000 euros
00:55:51de dépenses
00:55:52notamment
00:55:53en dîner parisien
00:55:54bon je comprends
00:55:55Laurent Wauquiez
00:55:56il veut être présent
00:55:57à la République
00:55:58à tout prix
00:55:59mais moi ce qui me gêne
00:56:00en fait
00:56:01le vrai problème
00:56:02en France
00:56:03et c'est vraiment
00:56:04un problème
00:56:05assez français finalement
00:56:06ce qu'il y a beaucoup de pays
00:56:07où ça se passe pas comme ça
00:56:08c'est le rapport
00:56:09des hommes
00:56:10et des femmes politiques
00:56:11à l'argent public
00:56:12l'argent public
00:56:13ça n'est pas notre argent
00:56:14l'argent public
00:56:15c'est des gens
00:56:16qui ont voté pour nous
00:56:17qui ont confié un mandat
00:56:18et on est dépositaires
00:56:19d'une responsabilité particulière
00:56:20c'est que cet argent
00:56:21il est levé par l'impôt
00:56:22c'est pas notre argent
00:56:23et ce que j'arrive pas
00:56:24à comprendre
00:56:25mais c'est sûrement
00:56:26un problème encore
00:56:27de génération politique
00:56:28c'est qu'après
00:56:29toutes les affaires
00:56:30qu'il y a eu
00:56:31les histoires de frais de bouche
00:56:32de Chirac
00:56:33il y en a eu quand même
00:56:34une ribambelle
00:56:35c'est quelqu'un
00:56:36qui brigue
00:56:37pardon je finis
00:56:38quelqu'un qui brigue
00:56:39la plus grosse responsabilité
00:56:40oui
00:56:41les 8 millions
00:56:42de Macron
00:56:43c'est scandaleux
00:56:44et moi je trouve
00:56:45que le prêt dans la République
00:56:46c'est vraiment
00:56:47depuis que Macron est président
00:56:48c'est open bar
00:56:49sur les frais de l'Elysée
00:56:50ça a explosé
00:56:51mais tous les ans
00:56:52c'est scandaleux
00:56:53et ça devrait être
00:56:54d'ailleurs dénoncé
00:56:55plus fortement
00:56:56mais excusez-moi
00:56:58pour essayer
00:56:59d'atténuer un peu
00:57:00Laurent Wauquiez
00:57:01il brigue l'Elysée
00:57:02qu'est-ce qu'il va faire
00:57:03à l'Elysée
00:57:04si il se comporte
00:57:05comme ça en tant que
00:57:06président de région
00:57:07qu'est-ce qu'il va faire
00:57:08à l'Elysée
00:57:09une fois qu'il est
00:57:10président de la République
00:57:11en plus je trouve
00:57:12que c'est d'autant plus
00:57:13scandaleux
00:57:14qu'on a quand même
00:57:15un discours politique
00:57:16chez Laurent Wauquiez
00:57:17qui consiste à dire
00:57:18l'assistanat c'est le cancer
00:57:19il y a trop de dépenses publiques
00:57:20la dette c'est scandaleux
00:57:21mais à quand
00:57:22ces gens-là
00:57:23mettent en cohérence
00:57:24leurs pratiques politiques
00:57:25et leurs discours
00:57:26que les Français
00:57:27ne supportent plus
00:57:28c'est l'hypocrisie
00:57:29franchement
00:57:30Laurent Wauquiez
00:57:31c'est la médaille d'or
00:57:32des tartuffes
00:57:33il ne fait jamais ce qu'il dit
00:57:34jamais
00:57:35c'est la 10ème fois
00:57:36qu'il se fait pécho
00:57:37quand est-ce qu'il arrête
00:57:38s'il ne voulait pas
00:57:39être président de la République
00:57:40je comprendrais
00:57:41il peut faire n'importe quoi
00:57:42c'est pareil
00:57:43il reste président de région
00:57:44mais même déjà
00:57:45en tant que président de région
00:57:46c'est choquant
00:57:47mais là il veut être
00:57:48président de la République
00:57:49mais pourquoi faire Laurent
00:57:50arrête-toi
00:57:51ça suffit
00:57:52à l'exemplarité
00:57:53Raphaël MCLM
00:57:54d'abord je constate
00:57:55que M. Laurent Wauquiez
00:57:56se fait attraper
00:57:57sur ses dépenses excessives
00:57:58en matière de dîner
00:57:59le deuxième point
00:58:00qui me semble très important
00:58:01c'est que M. Wauquiez
00:58:02a toujours cette posture
00:58:03qu'il essaie d'adopter
00:58:04depuis des années
00:58:05cette position un peu feinte
00:58:06d'être populaire
00:58:07d'être proche des gens
00:58:08puis on se rend bien compte
00:58:09qu'en fait
00:58:10il est exactement comme les autres
00:58:11il a le même goût d'élite
00:58:12que le reste de la classe politique
00:58:13le troisième point
00:58:14que vous avez souligné
00:58:15avec lequel je suis absolument d'accord
00:58:16c'est que la droite
00:58:17propose à raison
00:58:18à mon sens
00:58:19une rationalisation
00:58:20des dépenses publiques
00:58:21un train de vie de l'État
00:58:22qui soit beaucoup moins
00:58:23dépensier
00:58:25qu'actuellement
00:58:26et que
00:58:27en termes de pratiques personnelles
00:58:28plus rigoureux
00:58:29on n'est pas du tout
00:58:30dans ces pratiques-là
00:58:31il y a une dissonance cognitive
00:58:32qui n'est pas je crois
00:58:33acceptable pour les français
00:58:34oui puis
00:58:35on va accueillir
00:58:36dans quelques instants aussi
00:58:37au téléphone
00:58:38l'auditeur Fabrice
00:58:39bonjour Fabrice
00:58:40oui
00:58:41comment allez-vous ?
00:58:42bien bien bien bien
00:58:43impeccable
00:58:44je bois vos paroles
00:58:45alors
00:58:46contrairement
00:58:47à Laurent Wauquiez
00:58:48qui boit visiblement
00:58:49du très très bon vin
00:58:50vous choisissez quelque chose
00:58:51de beaucoup plus simple
00:58:52de beaucoup moins cher
00:58:53ce sont
00:58:54les avis des débatteurs
00:58:55de Sud Radio
00:58:56comment vous avez réagi
00:58:57en nous entendant ce matin
00:58:58discuter comme ça
00:58:59de ces montants
00:59:00déjà astronomiques
00:59:01et puis surtout
00:59:02de la réaction
00:59:03de Laurent Wauquiez
00:59:04qui dit
00:59:05ah là là pardon
00:59:06je n'ai pas du tout
00:59:07au courant de ces montants
00:59:08donc c'est moi
00:59:09qui vais les payer
00:59:10oui oui
00:59:11ça me rappelle
00:59:12un candidat
00:59:13à la présidentielle
00:59:14qui n'était pas au courant
00:59:15du dépassement
00:59:16de sa campagne
00:59:17moi j'ai été
00:59:18trésorier de campagne
00:59:19je peux vous dire
00:59:20que les gars y surveillent
00:59:21enfin bon
00:59:22vous avez été
00:59:23à la campagne
00:59:24Fabrice
00:59:25oui oui
00:59:26par contre
00:59:27je voudrais
00:59:28je n'ai pas retenu le nom
00:59:29je vous en présente
00:59:30des excuses
00:59:31mais je voudrais
00:59:32féliciter
00:59:33l'élu de Colombe
00:59:34qui est à côté de vous
00:59:35Alexis Bachelet
00:59:36voilà
00:59:37écoutez
00:59:38parce que
00:59:39je vais vous dire
00:59:40le fond de ma pensée
00:59:41ça fait partout
00:59:42partout partout
00:59:43on entend partout en France
00:59:44il y a plein de gaullistes
00:59:45alors les gaullistes
00:59:46il y en a partout
00:59:47vous tapez dans un arbre
00:59:48il en tombe 15
00:59:49c'est phénoménal
00:59:50tout le monde se dit gaulliste
00:59:51mais les gaulliens
00:59:52c'est à dire
00:59:53qui respectent la France
00:59:54qui respectent les deniers
00:59:55qui respectent les français
00:59:56qui respectent justement
00:59:57l'entité France
00:59:58et qui justement
00:59:59met en avant d'abord
01:00:00la valeur du pays
01:00:01avant le reste
01:00:02il n'y en a plus
01:00:03et vous en faites partie
01:00:04effectivement
01:00:05et je voudrais
01:00:06vous féliciter
01:00:07je ne sais pas
01:00:08si c'est un compliment
01:00:09pour Alexis Bachelet
01:00:10d'être traité de gaulliste
01:00:11ou de gaullien
01:00:12mais
01:00:13ce qui devrait vous inquiéter
01:00:14de gaullien
01:00:15est-ce que vous prenez
01:00:16le compliment de Fabrice
01:00:17Alexis ?
01:00:18mais je le prends
01:00:19parce que
01:00:20je crois que ça fait référence
01:00:21au fait que le général de Gaulle
01:00:22payait ses factures d'électricité
01:00:23à l'Elysée
01:00:24et à d'autres dépenses
01:00:25qu'il prenait en charge
01:00:26parce qu'il estimait
01:00:27ne pas devoir
01:00:28avoir un droit de tirage
01:00:29sur le budget de l'Etat
01:00:30mais alors Fabrice
01:00:31comment on fait
01:00:32pour le renvoquer ?
01:00:33qu'est-ce qu'il fait ?
01:00:34et bien justement
01:00:35non mais
01:00:36se proclamer
01:00:37être de son héritage
01:00:38et avoir de telles pratiques
01:00:39ça me choque encore plus
01:00:40mais pour vous
01:00:41c'est presque indigne
01:00:42en réalité
01:00:43laissez-le tranquille
01:00:44à la limite
01:00:45vous ne réclamez pas
01:00:46de son héritage
01:00:47les gars
01:00:48si vous faites ça
01:00:49il ne faut pas se plaindre
01:00:50si les Français
01:00:51se détournent de la politique
01:00:52et disent
01:00:53tous pourris
01:00:54etc.
01:00:55tout ça
01:00:56bon moi je vois
01:00:57il y a des élus locaux
01:00:58en particulier
01:00:59qui sont formidables
01:01:00qui font un boulot
01:01:01vous êtes dans les Pyrénées Atlantiques
01:01:02c'est ça Fabrice ?
01:01:03quand ça devient trop grand
01:01:04bon des fois
01:01:05il y a des dérapages
01:01:06mais plus ça monte
01:01:07et plus on se rend compte
01:01:08qu'on cherche
01:01:09quelqu'un
01:01:10d'intègre quoi
01:01:11et vous voilà
01:01:12vous avez cité
01:01:13vous avez cité
01:01:14il y a tous les partis
01:01:15qui ont pris
01:01:16tous les partis ont pris
01:01:17dès que les partis
01:01:18ont pris
01:01:19dès que les gars
01:01:20ils montent un peu
01:01:21dès qu'ils veulent
01:01:22un petit peu
01:01:23paf
01:01:24on découvre quelque chose
01:01:25etc.
01:01:26et puis en plus
01:01:27il y a un manque
01:01:28d'intelligence extraordinaire
01:01:29Laurent Monquier
01:01:30il était tranquille
01:01:31dans son coin
01:01:32on ne lui demandait rien
01:01:33etc.
01:01:34il arrivait à faire
01:01:35ses petites marouilles
01:01:36il n'est absolument pas
01:01:37tranquille
01:01:38bon
01:01:39il se déclare
01:01:40il arrive
01:01:41il dit
01:01:42voilà hop
01:01:43je vais être président
01:01:44de la République
01:01:45ding
01:01:46la chambre des comptes
01:01:47lui tombe dessus
01:01:48ça pose une question
01:01:49quand même
01:01:50sur l'intelligence politique
01:01:51déjà quand même
01:01:52ça pose quand même
01:01:53une question
01:01:54donc en train d'expliquer
01:01:55l'intelligence politique
01:01:56ça fait beaucoup
01:01:57quoi quand même
01:01:58mais moi là
01:01:59je suis vraiment
01:02:00vraiment choqué
01:02:01on nous explique
01:02:02que l'année prochaine
01:02:03il va falloir 25
01:02:0430 milliards de plus
01:02:05on nous explique
01:02:06qu'il faut tout payer
01:02:07on dépense 70 000 balles
01:02:08pour bien manger
01:02:09la franchise médicale
01:02:10on nous explique
01:02:11que vous comprenez
01:02:12on ne peut pas faire ça
01:02:13on doit fermer des chambres
01:02:14des lits d'hôpitaux
01:02:15des choses comme ça
01:02:16etc.
01:02:17et ça tout baisse
01:02:18le taux du livret
01:02:19d'épargne populaire
01:02:20qui est le livret
01:02:21le plus
01:02:22qui touche le plus
01:02:23les gens
01:02:24les plus
01:02:25des plus grandes classes
01:02:26moyennes
01:02:27et puis à côté de ça
01:02:28on est là
01:02:29comme ça
01:02:30et paf
01:02:31voilà
01:02:321200 personnes
01:02:33j'avais pas vu
01:02:34dites donc
01:02:35et bien merci Fabrice
01:02:36d'être intervenu
01:02:37sur l'antenne de Sud Radio
01:02:38merci beaucoup
01:02:39faites comme Fabrice
01:02:40appelez-nous
01:02:410 826 300 300
01:02:42ça a été
01:02:43un objectif
01:02:44un parfait hommage
01:02:45au général De Gaulle
01:02:46et restez avec nous
01:02:47si vous voulez continuer
01:02:48à être vertueux
01:02:49et c'est sur Sud Radio
01:02:50que ça se passe
01:02:51à tout de suite
01:02:52Sud Radio
01:02:53les débats de l'été
01:02:5410h-13h
01:02:55Maxime Liédo
01:02:56on passe une partie
01:02:57de l'été ensemble
01:02:58restez avec nous
01:02:59vous êtes bien
01:03:00sur Sud Radio
01:03:01appelez-nous
01:03:02faites comme Fabrice
01:03:03tout à l'heure
01:03:04qui nous a fait
01:03:05un beau coup de gueule
01:03:06au standard
01:03:070 826 300 300
01:03:08et même sur les réseaux sociaux
01:03:09ou sur l'application
01:03:10Sud Radio évidemment
01:03:11nous sommes toujours
01:03:12en compagnie de Vincent Baladie
01:03:13conseiller droite républicaine
01:03:14de Paris
01:03:15vous changez Paris
01:03:16Raphaël Ebselem
01:03:17vous êtes chargé d'études
01:03:18dans le Think Tank
01:03:19Génération Libre
01:03:20et on peut suivre
01:03:21notamment beaucoup
01:03:22de vos travaux
01:03:23que vous mettez en valeur
01:03:24dans vos nombreuses tribunes
01:03:25dans le Cigaro
01:03:26dans le Point
01:03:27et sur vos réseaux sociaux
01:03:28et Alexis Bachelet
01:03:29dont on a appris
01:03:30qu'il était un immense Gaulien
01:03:31maire adjoint
01:03:32Europe Ecologie de l'Energie
01:03:33c'est pas moi qui l'ai dit
01:03:34c'est votre producteur
01:03:35non mais vous confiez
01:03:36hors antenne
01:03:37relire généralement
01:03:38souvent le général De Gaulle
01:03:39justement
01:03:40le général De Gaulle
01:03:41tiens
01:03:42on va en parler
01:03:43il vantait
01:03:44l'exemplarité
01:03:45on avait ce petit débat
01:03:46mine de rien hors antenne
01:03:47il vantait
01:03:48l'idée
01:03:49de payer ses factures
01:03:50d'électricité
01:03:51les politiques devaient être
01:03:52proches des français
01:03:53il y a une petite déclaration
01:03:54qui est sortie dans la presse
01:03:55ce sont les députés
01:03:56sortants
01:03:57qui ont perdu
01:03:58après la dissolution
01:03:59annoncée par le Président
01:04:00de la République
01:04:01dissolution surprise
01:04:02les députés peinent
01:04:03à se recycler
01:04:04après l'Assemblée
01:04:05et certains sortent dans la presse
01:04:06répondre aux appels
01:04:07des journalistes
01:04:08et nous disent tout simplement
01:04:09ah mais c'est très compliqué
01:04:10quand même pour nous
01:04:11parce que
01:04:12on a un trou de
01:04:13on ne s'en rend pas compte
01:04:14comment on fait maintenant
01:04:15pour retrouver du travail
01:04:16moi quand j'ai lu ça
01:04:17je me suis dit
01:04:18mais tout simplement
01:04:19est-ce que c'est pas
01:04:20bienvenu dans la vraie vie
01:04:21Alexis Bachelet ?
01:04:22c'est un sujet
01:04:23que je connais bien
01:04:24c'est bien pour ça
01:04:25que je vous en parle
01:04:26j'ai été député
01:04:27élu en 2012
01:04:28et battu en 2017
01:04:29et donc
01:04:30comme de nombreux
01:04:31autres parlementaires
01:04:32j'avais mis
01:04:33entre parenthèses
01:04:34ma vie professionnelle
01:04:35pour me consacrer
01:04:36à ce mandat
01:04:37de député
01:04:38et j'ai dû
01:04:39effectivement
01:04:40me reconvertir
01:04:41alors
01:04:42il faut distinguer
01:04:43en fait
01:04:44les personnes
01:04:45qui sont
01:04:46moi je suis issu
01:04:47de la fonction publique
01:04:48territoriale
01:04:49donc j'aurais pu retourner
01:04:50dans la fonction publique
01:04:51territoriale
01:04:52et les fonctionnaires
01:04:53d'une manière générale
01:04:54qu'ils soient les fonctionnaires
01:04:55d'état ou les fonctionnaires
01:04:56des collectivités locales
01:04:57ont cette possibilité
01:04:58de se mettre en disponibilité
01:04:59pour faire un mandat
01:05:00un mandat local
01:05:01ou un mandat parlementaire
01:05:02et ensuite de retourner
01:05:03sur une activité
01:05:04en fonction publique
01:05:05par contre
01:05:06les gens qui sont issus
01:05:07du privé
01:05:08j'en ai connu
01:05:09eux ils ont un filet
01:05:10de protection
01:05:11pour les personnes
01:05:12qui se retrouvent
01:05:13du jour au lendemain
01:05:14sans revenus
01:05:15les gens qui étaient
01:05:16dans le privé avant
01:05:17ils ont sans doute
01:05:18aussi arrêté
01:05:19leur activité professionnelle
01:05:20sauf peut-être
01:05:21les professions libérales
01:05:22avocats, médecins
01:05:23qui parfois continuent
01:05:24à garder ou chefs d'entreprise
01:05:25qui peuvent garder une activité
01:05:26mais les gens
01:05:27qui sont salariés
01:05:28dans le privé
01:05:29ils ont un filet de protection
01:05:30parce que pendant 3 ans
01:05:31ils ont une indemnité
01:05:32qui est assez importante
01:05:33qui est presque équivalente
01:05:34aux 4500 euros
01:05:35de l'indemnité parlementaire
01:05:36et qui devient dégressive
01:05:37chaque année
01:05:38mais qui reste quand même
01:05:39c'est un filet de sécurité
01:05:40en fait après
01:05:41il y a des gens
01:05:42qui peuvent être en difficulté
01:05:43moi c'était mon cas
01:05:44vous voulez dire
01:05:45que les députés sortants
01:05:46ont une petite enveloppe
01:05:47après leur mandat
01:05:48ils ont une indemnité chômage
01:05:49c'est comme une indemnité chômage
01:05:50quand vous avez été parlementaire
01:05:51c'est peut-être proportionnel
01:05:52à la durée
01:05:53où vous avez été parlementaire
01:05:54c'est plus important
01:05:55quand vous avez fait
01:05:56un mandat de 5 ans
01:05:57là il y a des députés
01:05:58qui ont pu être élus
01:05:59en 2022
01:06:00ils ont fait que 2 ans
01:06:01donc c'est peut-être
01:06:02un peu plus compliqué
01:06:03parce que c'est plus court
01:06:04et moins important
01:06:05comme indemnisation
01:06:06mais vérifiez
01:06:07il y a une indemnisation
01:06:09mais après
01:06:10je ne vais pas vous dire
01:06:11combien on gagne
01:06:12quand on est député
01:06:13Alexé Bachelet ?
01:06:14l'indemnité de député
01:06:15c'est 4500 euros par mois
01:06:16plus les frais
01:06:17donc on a quand même
01:06:18un chômage
01:06:19j'imagine conséquent
01:06:20je vous dis l'équivalent
01:06:21de 4005
01:06:22vous gardez
01:06:23au début
01:06:24vous gardez
01:06:25ça vient
01:06:26objectivement
01:06:27ça vient amplifier
01:06:28notre discussion
01:06:29dans ce cas-là
01:06:30est-ce que ce n'est pas
01:06:31totalement indécent
01:06:32de venir se plaindre
01:06:33alors qu'on a encore
01:06:34de ne pas retrouver du travail
01:06:35qui peut être une problématique
01:06:36d'ailleurs on va accueillir
01:06:38mais est-ce que ce n'est pas
01:06:39un peu indécent
01:06:40de se plaindre
01:06:41alors qu'on a un chômage
01:06:42qui est quand même conséquent
01:06:43il y a plein de gens
01:06:44qui travaillent
01:06:45durs certainement
01:06:46beaucoup plus durs
01:06:47que les députés
01:06:48et qui ne gagnent pas
01:06:49cette somme
01:06:50à la fin du mois
01:06:51je vais aller dans votre sens
01:06:52je vais être un peu
01:06:53désagréable
01:06:54mais pourtant
01:06:55j'ai connu cette situation-là
01:06:56et Dieu sait que moi
01:06:57comme j'ai décidé
01:06:58de ne pas repartir
01:06:59dans la fonction publique
01:07:00je me suis lancé
01:07:01dans une autre activité
01:07:02donc ça a été compliqué
01:07:03pour moi
01:07:04mais c'était un choix
01:07:05que j'assume
01:07:06parce qu'il y a des millions
01:07:07de français
01:07:08et beaucoup de français
01:07:09sont encore au chômage
01:07:10donc je pense que
01:07:11le discours n'est pas audible
01:07:12on ne peut pas se plaindre
01:07:13d'autant que
01:07:14la plupart de ces députés
01:07:15il y en a beaucoup
01:07:16qui sont issus
01:07:17de l'ancienne majorité présidentielle
01:07:18ont soutenu
01:07:19des deux mains
01:07:20les réformes
01:07:21de l'assurance chômage
01:07:22et ils ont durci
01:07:23les conditions
01:07:24d'accès
01:07:25aux indemnités chômage
01:07:26pour des millions de français
01:07:27donc quand même
01:07:28c'est un peu gonflé
01:07:29Vincent Valadi vous
01:07:30qu'est-ce que vous pensez
01:07:31de ces députés
01:07:32qui se plaignent quand même
01:07:33de ne pas retrouver du travail
01:07:34tout de suite
01:07:35parce qu'à un moment donné
01:07:364500 euros
01:07:375000 euros
01:07:38quand vos revenus
01:07:39ils baissent
01:07:40il faut vous réadapter
01:07:41c'est ce que font
01:07:42des milliers de français
01:07:43tout à l'heure
01:07:44on parlait des commerçants
01:07:45justement
01:07:46qui n'ont peut-être pas anticipé
01:07:47la baisse de leur chiffre d'affaires
01:07:48et de leurs revenus
01:07:49à un moment donné
01:07:50c'est pareil
01:07:51vous changez de niveau de vie
01:07:52c'est tout
01:07:53c'est un fait
01:07:54par contre
01:07:55pour faire aussi
01:07:56de la politique
01:07:57au niveau local
01:07:58et pour être élu local
01:07:59je peux vous dire aussi
01:08:00que quand vous passez
01:08:01du statut d'élu
01:08:02à plus rien
01:08:03il y a aussi un choc
01:08:04parce qu'il y a eu un député
01:08:05et du mal
01:08:06pendant quelques temps
01:08:07et c'est pour ça que du coup
01:08:08il y a des indemnités
01:08:09qui sont prévues
01:08:10maintenant
01:08:11ce qu'il y a
01:08:12c'est qu'il y a eu aussi
01:08:13la mise en place
01:08:14de la haute autorité
01:08:15et qu'aujourd'hui
01:08:16même quand vous êtes élu local
01:08:17même à mon niveau
01:08:18vous devez déclarer
01:08:19la profession de votre femme
01:08:20ce qu'elle fait
01:08:21il y a des données
01:08:22très personnelles
01:08:23qui sont à la vue de tous
01:08:24et c'est vrai
01:08:25que peut-être
01:08:26après tous les abus
01:08:27qu'il y a eu
01:08:28on en a parlé tout à l'heure
01:08:29peut-être qu'on est allé trop loin
01:08:30et qu'aujourd'hui
01:08:31justement
01:08:32on a bloqué
01:08:33quand vous êtes
01:08:34par exemple
01:08:35je vous prends un exemple concret
01:08:36j'ai échangé avec un ami
01:08:37que vous êtes spécialiste
01:08:38je ne sais pas
01:08:39de l'énergie
01:08:40vous ne pouvez pas après
01:08:41travailler dans l'énergie
01:08:42alors que c'est votre secteur de base
01:08:43donc vous travaillez dans quoi ?
01:08:44dans un autre secteur
01:08:45et ce n'est pas du tout normal
01:08:46je vais faire du en même temps
01:08:47je vous rejoins
01:08:48sur un aspect
01:08:49qui me semble très important
01:08:50c'est que notamment
01:08:51un article du Parisien
01:08:52qui aborde cette question
01:08:53on voit des députés
01:08:54qui disent
01:08:55finalement c'est dur
01:08:56de trouver un travail
01:08:57de la part de celles et ceux
01:08:58qui ont soutenu
01:08:59la réforme de l'assurance chômage
01:09:00la réforme du H1N1
01:09:01l'assurance chômage
01:09:02la réforme du RSA aussi
01:09:03qui est une forme de paternalisme
01:09:04à l'égard des pauvres
01:09:05une bureaucratie sociale
01:09:06absolument inadmissible
01:09:07on considère
01:09:08que les plus démunis de ce pays
01:09:09doivent être maternés
01:09:10par la technocratie française
01:09:11donc je pense
01:09:12qu'il y a une vraie difficulté
01:09:13à ce niveau-là
01:09:14en revanche
01:09:15je pense qu'il ne faut pas tomber
01:09:16dans un discours
01:09:17non plus trop populiste
01:09:18qui serait de dire
01:09:19regardez ces élus
01:09:20grassement payés
01:09:21à rien faire
01:09:22et qui au fond
01:09:23profitent des ors
01:09:24de la république
01:09:25pour une raison assez simple
01:09:26c'est qu'en réalité
01:09:27la fonction du député
01:09:28la fonction du député n'est pas si aisée que ça.
01:09:31Nous, à Génération Libre, on vient de publier une note avec deux anciennes députées,
01:09:34Valérie Pétier et Cécile Untermaier, qui visent à revaloriser le rôle du Parlement.
01:09:39Et un des aspects qu'on évoque dans cette note, c'est notamment tout ce qui est les droits sociaux
01:09:43afférents à la fonction de député.
01:09:45Il faut savoir qu'aujourd'hui, quand vous êtes un député, vous ne touchez pas, par exemple,
01:09:49des congés maladie, vous ne pouvez pas prendre de congés maternité,
01:09:52vous avez aucune assurance au niveau, par exemple, si vous avez un conflit interne
01:09:55de harcèlement sexuel entre les élus au sein de l'Assemblée nationale.
01:09:59Ce qui aboutit à une situation où vous avez beaucoup d'élus, de députés,
01:10:02qui travaillent beaucoup d'heures par semaine, qui travaillent y compris la nuit,
01:10:06et qui aboutissent avec des conditions qui ne sont pas si avantageuses que ça.
01:10:10Je ne dis pas ça pour sortir les violons, pauvres députés,
01:10:13ça pose une question de fond qui me semble absolument essentielle
01:10:16pour le bon fonctionnement de nos institutions,
01:10:18à savoir la capacité à recruter une élite politique, notamment parlementaire,
01:10:23qui ait des bonnes conditions de travail,
01:10:25pour pouvoir être amené à essayer de rejoindre le Parlement.
01:10:29On sait aujourd'hui, quand vous regardez les statistiques,
01:10:32que ce soit Sciences Po, les écoles de commerce, les autres écoles,
01:10:35que beaucoup, beaucoup, beaucoup de ces élèves qui sortent de ces écoles
01:10:38ne veulent plus faire de fonction politique,
01:10:40précisément parce que ça n'est pas si avantageux que ça,
01:10:43et il y a toute une réflexion à avoir, je crois,
01:10:45sur la capacité à donner des bonnes conditions de travail.
01:10:48Moi, on va aller rejoindre Johanna Marseille,
01:10:50mais je vous le dis vraiment, les enfants,
01:10:52je vous trouve quand même très, très, très sympathique,
01:10:54parce que l'indemnité de députés, par mois, mine de rien,
01:10:57avec tout ce qui s'ajoute, elle est quand même, je viens de vérifier,
01:10:59de 7.493 euros, ce qui est quand même un montant...
01:11:01Non, c'est brut !
01:11:02Non, non, non, c'est net, c'est net.
01:11:03Non, c'est brut !
01:11:04Non, non, c'est net, je l'ai en face de moi,
01:11:05c'est pas ce qu'il y a sur la fiche à la fin.
01:11:07Mais en tout cas, c'est une somme quand même colossale.
01:11:10Pendant des mois, généralement, ce sont les mêmes,
01:11:12non mais ce sont les mêmes qui se retrouvent sur les plateaux télé,
01:11:14sur les plateaux radio, comme vous le dites,
01:11:16à défendre parfois des lois qui vont venir fracasser
01:11:19certaines professions, certaines habitudes de vie,
01:11:22et quand tout d'un coup, ils se retrouvent, en fait,
01:11:24dans la réalité de ce que vivent 66 millions de Français,
01:11:27il y a tout d'un coup un moment de flottement,
01:11:28voire un moment de panique.
01:11:29Et je trouve pas ça normal, aujourd'hui, franchement,
01:11:32que des députés tiennent ce genre de propos.
01:11:34On va filer à Marseille.
01:11:35Bonjour, Johan.
01:11:36Bonjour.
01:11:37Comment ça va ?
01:11:38Bonjour à tous.
01:11:39Très bien, merci, vous-même ?
01:11:40Mais oui, très, très bien.
01:11:41On est ravis de vous accueillir au téléphone.
01:11:42Vous habitez Marseille, c'est ça ?
01:11:43C'est ça, exactement.
01:11:45Et vous, vous n'êtes pas étonné de ces réactions de députés
01:11:48ou du fait qu'ils puissent, éventuellement,
01:11:50être hésitants ou avoir des complications
01:11:52quand ils recherchent un nouveau job, c'est ça ?
01:11:54Ah non, non, pas du tout étonné, non.
01:11:57Je vais étayer un petit peu mon propos.
01:12:00Dites-nous.
01:12:01Moi, il m'arrive, dans le cadre de ma profession,
01:12:04de devoir recruter des gens.
01:12:06Qu'est-ce que vous faites comme métier, Johan ?
01:12:08Moi, je suis responsable de services informatiques.
01:12:11C'est dans une société privée, également.
01:12:14Et donc, il m'arrive, et là, c'est bientôt la rentrée,
01:12:17on est en train de, justement, on a ouvert certains postes,
01:12:19et donc, je suis en pleine, justement,
01:12:21entretien de recrutement.
01:12:23Quand on veut recruter, moi, quand je recrute,
01:12:25en tout cas, je cherche deux choses.
01:12:26D'un premier temps, les compétences de la personne,
01:12:29d'autant plus dans le domaine technique,
01:12:30mais peu importe, les compétences de la personne
01:12:33et ce qui est le savoir-faire,
01:12:36et également la personne qui est allée,
01:12:38à savoir son savoir-être.
01:12:41Je vais commencer par le savoir-faire.
01:12:43Ce sera déjà plus court.
01:12:45Ce sera un bon début.
01:12:46Voilà. Quelles sont les compétences d'un député ?
01:12:49Il y en a certains qui sont issus,
01:12:51votre interlocuteur l'a dit tout à l'heure,
01:12:53il y en a qui ont fait des études.
01:12:55Évidemment, il y en a certains qui ont fait des études avant.
01:12:57Il y en a qui ont peut-être un certain bagage.
01:13:00Donc, quand eux, en général, retournent à la vie civile,
01:13:04ils arrivent à retrouver du travail.
01:13:06Mais pour tous ceux, notamment, qui sont députés,
01:13:09notamment qui sont députés depuis plusieurs années
01:13:12et qui sont des professionnels de la politique,
01:13:15quelles sont leurs compétences réelles
01:13:17qui peuvent être mises à profit dans une société ?
01:13:20Hormis le fait d'être parlementaire,
01:13:22hormis le fait de savoir négocier bien ou pas bien,
01:13:25peu importe, de savoir prendre des décisions.
01:13:27Qu'est-ce qu'ils font
01:13:29qui peut être une valeur de productivité pour l'entreprise ?
01:13:33Vous savez quoi, Johan ?
01:13:34Vous restez avec nous et on part en pub
01:13:36et vous complétez votre propos très intéressant
01:13:38et vous posez la question très franchement,
01:13:40c'est le parler vrai de Sud Radio.
01:13:41Qu'est-ce que peut apporter franchement un député,
01:13:43surtout après 5 ans passé dans une assemblée,
01:13:45qu'est-ce qu'il peut réellement apporter dans une entreprise ?
01:13:47Vous nous expliquerez tout ça dans un instant.
01:13:49Allez, on est ensemble jusqu'à 13h.
01:13:51On était au téléphone avec le camarade Johan qui habite Marseille.
01:13:55Il était en train de nous expliquer que, bon,
01:13:57lui, il était chef d'entreprise, c'est ça Johan ?
01:14:00Et qu'au bout d'un moment, quand vous devez recruter,
01:14:03vous vous posez quand même la question de l'intérêt
01:14:06de chercher quelqu'un qui vient de sortir d'une mandature de député,
01:14:08c'est ça ?
01:14:09C'est ça.
01:14:10D'abord, quelles sont ses compétences ?
01:14:12Quelles compétences est-ce que je vais pouvoir utiliser
01:14:16qui vont être profitables pour l'entreprise ?
01:14:18Et ça, à moins, à ce niveau-là,
01:14:21à moins d'être dans un grand groupe
01:14:23où effectivement il y a plusieurs strates peut-être de management
01:14:25ou de commerce,
01:14:27dans les 90% de PME qui composent notre pays,
01:14:30ça devient compliqué.
01:14:31Vincent Baladie va...
01:14:33Vous allez voir, vous provoquez quelques belles réactions au studio.
01:14:35Vincent Baladie va vous répondre.
01:14:37J'espère bien !
01:14:39Moi, je n'ai jamais été député,
01:14:41mais en tout cas, je suis élu local.
01:14:43Ça fait plus de 20 ans que je suis militant de terrain,
01:14:46que je fais de la poétique.
01:14:47Avant d'être élu, il y a aussi toute cette phase-là.
01:14:50Alors moi, je vais vous dire,
01:14:51il y a les bons et les mauvais députés.
01:14:53Alors sans paraphraser...
01:14:55Il y a ceux qui sont présents,
01:14:58qui font un travail
01:15:00et qui sont là en séance de nuit.
01:15:01Et puis il y a ceux qu'on ne voit jamais.
01:15:03On ne voit jamais sur vos plateaux.
01:15:05Donc il y a ces deux types de personnes.
01:15:08On a eu, avec le macronisme, à partir de 2017,
01:15:11on a eu des gens qu'on n'avait vus nulle part sur le terrain.
01:15:14Et là, je pense qu'autour de la table, on va être assez d'accord,
01:15:17qui sont arrivés,
01:15:18qui ont pris les places.
01:15:20Or, ils n'avaient rien fait,
01:15:22même au niveau associatif, au niveau local.
01:15:24Mais peut-être qu'il fallait aussi renouveler les rangs, ça.
01:15:25Est-ce que c'était une si mauvaise nouvelle ?
01:15:27Comme le dit Johan, à la limite,
01:15:28que des chefs d'entreprise,
01:15:29des gens qui travaillaient dans le privé,
01:15:30quand bien même ils n'avaient eu aucune expérience politique,
01:15:32alors ça a peut-être aussi des inconvénients.
01:15:33Mais c'était très bien.
01:15:34Les gens du Modem, ils avaient fait 2%,
01:15:36ils étaient heureux par avant.
01:15:37Donc après, voilà.
01:15:38Enfin voilà, il y avait aussi ça.
01:15:40Et vous-même, vous êtes élu local ?
01:15:43Je ne sais pas, selon la localité dans laquelle vous êtes élu.
01:15:48Moi, je suis élu à Paris, dans l'huitième.
01:15:50Paris huitième.
01:15:51Je pense que ce n'est peut-être pas votre activité unique.
01:15:54Peut-être que vous avez aussi une autre activité professionnelle à côté.
01:15:57Exactement, j'ai toujours été salarié à côté, oui.
01:15:59Voilà, donc vous avez également un réseau,
01:16:02vous avez un pied, voilà, exactement,
01:16:04vous avez un pied dans la brubie,
01:16:05vous savez ce que c'est,
01:16:06et l'indemnité qui vous est versée en tant qu'élu,
01:16:09pour vous, c'est un complément peut-être de votre revenu principal.
01:16:13C'est ça, exactement.
01:16:14Quand vous atteignez,
01:16:16alors, je parle aussi, je n'ai jamais été député,
01:16:18je pense que quand vous atteignez le niveau
01:16:22qu'aujourd'hui peut avoir un député en France,
01:16:25ça devient très compliqué après de revenir en arrière,
01:16:28parce qu'effectivement,
01:16:29quand on a goûté un petit peu à
01:16:31peut-être les privilèges qu'ils peuvent avoir,
01:16:34peut-être de...
01:16:35Les dîners, par exemple.
01:16:36Même au-delà, par exemple,
01:16:39même le réseau qui peut se faire,
01:16:41les gens qui le côtoient au quotidien,
01:16:43je veux dire, ils côtoient des journalistes,
01:16:44ils côtoient des patrons d'entreprises,
01:16:45de grandes entreprises,
01:16:46ils côtoient peut-être des stars, je ne sais pas,
01:16:49mais en tout cas, logiquement...
01:16:51Ça devient un peu addictif,
01:16:53c'est ce que vous nous dites en réalité.
01:16:55Exactement, et revenir en arrière,
01:16:57parce qu'en fait,
01:16:58c'est une sorte de...
01:17:00j'allais dire de chute sociale,
01:17:02si je peux dire.
01:17:03Ça devient aussi compliqué,
01:17:05et je comprends aussi,
01:17:06c'est compliqué à s'adapter.
01:17:08Mais merci beaucoup pour votre coup de fil,
01:17:11Joël, merci beaucoup,
01:17:12parce que d'un côté,
01:17:13ce que vous dites ouvre une autre question,
01:17:15à savoir, est-ce qu'on n'est pas aujourd'hui
01:17:16dans un pays de plus en plus
01:17:17où la politique devient un métier,
01:17:19et c'est le fil rouge avec...
01:17:20Elle doit être un métier.
01:17:21Oui, et où elle doit presque être un métier,
01:17:23c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:17:24on se retrouve avec,
01:17:25et c'est le fil rouge de notre discussion,
01:17:26des gens comme Laurent Wauquiez,
01:17:27avec des dîners dont il n'a même pas conscience
01:17:29de la somme,
01:17:30qui va rembourser avec, mine de rien,
01:17:31nos impôts.
01:17:32On se retrouve avec des députés
01:17:33qui s'étonnent de ne pas gagner autant,
01:17:35ou même qui, visiblement,
01:17:36découvrent le chômage
01:17:37ou, tout simplement,
01:17:38le changement d'activité.
01:17:39Donc, est-ce que ce n'est pas ça, aussi,
01:17:40qui ne va pas dans ce pays, Raphaël ?
01:17:42Moi, je pense que la politique
01:17:43doit être un métier.
01:17:44On l'a bien vu avec l'arrivée, en 2017,
01:17:46d'un nombre assez conséquent
01:17:48de personnes inexpérimentées en politique,
01:17:51des gens qui ne savent pas s'exprimer,
01:17:52qui ne connaissent pas
01:17:53les dossiers parlementaires.
01:17:54Soyez fiers d'être des amateurs !
01:17:55Soyez fiers d'être des amateurs
01:17:56qui ne connaissent pas
01:17:57le fonctionnement d'une administration d'État.
01:17:58Et ça aboutit, encore une fois,
01:17:59à une classe politique
01:18:00qui n'est pas à la hauteur.
01:18:01Je le pense d'autant plus
01:18:02que ça demande des compétences.
01:18:04Pour être député,
01:18:05vous travaillez en commission,
01:18:06vous devez comprendre
01:18:07le fonctionnement des commissions,
01:18:08les réseaux qui travaillent autour,
01:18:09le fonctionnement de l'administration,
01:18:11des affaires publiques,
01:18:12des règles en termes
01:18:13de droits constitutionnels.
01:18:14Donc, si on n'a pas
01:18:15une classe politique professionnelle,
01:18:18vous vous retrouvez avec des amateurs
01:18:20qui sont complètement déconnectés
01:18:21de la réalité,
01:18:22qui ne comprennent pas
01:18:23comment ça fonctionne
01:18:24sur le terrain.
01:18:25Et donc, oui, ça va aussi,
01:18:26je le disais tout à l'heure,
01:18:27avec un certain privilège,
01:18:29avec un certain prestige
01:18:30qui va avec la fonction,
01:18:31pour attirer, encore une fois,
01:18:33des gens qui vont être investis
01:18:35et qui ne seront pas préoccupés
01:18:36à faire d'autres choses.
01:18:37Alexis Bachet,
01:18:38vous êtes d'accord avec ça ?
01:18:39La politique doit être vraiment
01:18:40un métier à part entière ?
01:18:41Et même question pour vous,
01:18:42Vincent Valadier.
01:18:43Je pense qu'à partir
01:18:44d'un certain niveau de responsabilité,
01:18:45on ne peut pas faire autre chose
01:18:47qu'avoir une activité politique.
01:18:49Quand vous êtes parlementaire,
01:18:50vous pouvez être parlementaire
01:18:51à mi-temps.
01:18:52Moi, j'en ai croisé.
01:18:53J'étais élu pendant cinq ans.
01:18:55Moi, j'ai arrêté
01:18:56mon activité professionnelle.
01:18:57J'étais adjoint au maire.
01:18:59La loi ne m'y obligeait pas.
01:19:00J'ai abandonné mon mandat
01:19:01d'adjoint au maire
01:19:02parce que j'ai pris l'engagement
01:19:03pour ne pas cumuler.
01:19:04Je suis contre le cumul des mandats.
01:19:05Et j'ai décidé,
01:19:06pendant cinq ans,
01:19:07de bosser.
01:19:08J'ai fait des rapports parlementaires.
01:19:09J'étais en commission.
01:19:10J'étais dans l'hémicycle
01:19:11le jour et la nuit.
01:19:12Quand vous faites ça,
01:19:13franchement,
01:19:14j'étais essoré.
01:19:15Je n'étais pas content
01:19:16d'être battu.
01:19:17Mais j'étais soulagé
01:19:18parce que j'ai retrouvé
01:19:19une vie privée.
01:19:20Je me suis occupé
01:19:21de mes enfants.
01:19:22Je me suis investi
01:19:23dans autre chose.
01:19:24J'ai créé une entreprise
01:19:25qui avait grandi.
01:19:26Ce n'est pas marrant
01:19:27de ne pas voir
01:19:28ses enfants grandir.
01:19:29Ce n'est pas très rigolo.
01:19:30C'est un volet
01:19:31que les gens ne voient pas.
01:19:32Ils imaginent que
01:19:33c'est les strass,
01:19:34les paillettes tous les jours.
01:19:35Mais quand vous faites
01:19:36votre boulot d'être député,
01:19:37vous sacrifiez
01:19:38votre vie professionnelle
01:19:39et votre vie privée.
01:19:40On ne va pas se raconter
01:19:41d'histoires.
01:19:42C'est pour ça que ça ne se bouscule
01:19:43pas au portillon.
01:19:44Quand vous êtes élu aussi,
01:19:45c'est pareil.
01:19:46Et quand vous êtes élu local aussi
01:19:47parce que vous avez
01:19:48un niveau de responsabilité
01:19:49qui est proportionnel.
01:19:50Plus vous êtes dans
01:19:51des responsabilités importantes,
01:19:52plus c'est difficile
01:19:53de concilier
01:19:54tous les aspects de la vie.
01:19:55Après, moi,
01:19:56je ne vais pas me plaindre.
01:19:57J'estime que j'ai eu
01:19:58beaucoup de chance
01:19:59d'être élu à l'Assemblée nationale.
01:20:00J'ai fait un parcours
01:20:01de militant.
01:20:02J'ai d'abord été élu local.
01:20:03Je n'étais pas forcément
01:20:04programmé pour aller
01:20:05à l'Assemblée nationale.
01:20:06Je suis très content
01:20:07de faire ça pendant 5 ans.
01:20:08Mais je vais vous dire,
01:20:09c'est vrai que c'est une chute.
01:20:11C'est difficile.
01:20:12De toute façon,
01:20:13perdre l'élection,
01:20:14ce n'est jamais rigolo.
01:20:15Mais il faut rebondir.
01:20:17J'ai rebondi.
01:20:18J'ai créé une entreprise.
01:20:19Après, je suis revenu
01:20:20dans un mandat local
01:20:21parce que je suis très attaché
01:20:22à ma commune.
01:20:23Et je trouve qu'au niveau local,
01:20:24on trouve aussi beaucoup de plaisir
01:20:25même si c'est beaucoup de travail aussi.
01:20:26Et pas forcément,
01:20:27effectivement,
01:20:28on ne s'enrichit pas
01:20:29dans les mandats locaux.
01:20:30Mais on s'enrichit autrement.
01:20:31On s'enrichit humainement.
01:20:33C'est le dernier point
01:20:34que je voulais attirer.
01:20:35Monsieur disait,
01:20:36oui,
01:20:37qu'est-ce que je vais faire
01:20:38avec un ancien député ?
01:20:39En fait,
01:20:40un député,
01:20:41normalement,
01:20:42il a fait autre chose avant.
01:20:43Il a été ingénieur.
01:20:44Mais normalement,
01:20:45vous n'êtes pas élu à 15 ans.
01:20:46Normalement,
01:20:47c'est mieux.
01:20:48Je vais vous dire,
01:20:49c'est quand même mieux
01:20:50d'avoir un peu
01:20:51d'expérience professionnelle.
01:20:52Après, moi,
01:20:53la critique que je fais aujourd'hui,
01:20:54effectivement,
01:20:55c'est d'avoir des députés hors sol
01:20:56qui n'ont pas eu de mandat local,
01:20:57qui n'ont jamais milité dans la politique
01:20:58parce que moi,
01:20:59avant de devenir député,
01:21:01vous êtes d'accord avec Alexis Bachelet,
01:21:03potentiellement,
01:21:04ou même sur cette idée
01:21:05que la politique en France
01:21:06devrait être un métier ?
01:21:07Je suis d'accord sur un point
01:21:08avec Alexis Bachelet,
01:21:09mais je ne suis pas d'accord
01:21:10sur le reste.
01:21:11C'est que moi aussi,
01:21:12au niveau de mon mandat local,
01:21:13j'essaye d'être un élu exemplaire,
01:21:14zéro note de frais, etc.
01:21:16C'est pareil.
01:21:17Et qu'on accorde beaucoup de temps
01:21:19au détriment de notre famille,
01:21:20de nos parents,
01:21:21de nos enfants.
01:21:22Donc ça, c'est un fait.
01:21:23Maintenant,
01:21:24le français,
01:21:25il veut tout à la fois.
01:21:26Et on comprend.
01:21:27Et nous, on est pareil.
01:21:28C'est-à-dire qu'on veut à la fois
01:21:29avoir des élus professionnels
01:21:30et, de l'autre côté, compétents.
01:21:33Mais on veut aussi des élus
01:21:36qui ont un pied dans le monde réel.
01:21:38Et le mot de la fin, alors ?
01:21:39Raphaël Amselem,
01:21:40chargé d'études au Think Tank
01:21:41Génération Libre.
01:21:42Je pense que la politique
01:21:43doit d'autant plus être un métier
01:21:44qu'on l'a bien vu en 2017.
01:21:46Cette inexpérience en politique,
01:21:48c'est-à-dire cette incapacité
01:21:49à mener des rapports de force,
01:21:51a créé une situation
01:21:52où le Parlement était dans un rapport
01:21:53de servilité à l'égard
01:21:54du président de la République.
01:21:56Et la Ve République
01:21:57a toujours été ce qu'elle était.
01:21:58Mais avant,
01:21:59quand vous aviez le Parti Socialiste
01:22:00et l'UMP
01:22:01avec une classe politique
01:22:02qui, comme vous le dites,
01:22:03y a 15 ans, 20 ans d'expérience
01:22:04avant de finir parlementaire,
01:22:06ça a créé une sorte d'équilibre
01:22:09qu'on a perdu aujourd'hui.
01:22:10Je crois que c'est pour ça
01:22:11qu'on doit le retrouver.
01:22:12Et c'est les Français
01:22:13qui ont corrigé ce déséquilibre
01:22:14par leur vote,
01:22:15en mettant en minorité
01:22:16le président de la République
01:22:17et réélu en 2022,
01:22:18ce qui n'était jamais arrivé
01:22:19sous la Ve République.
01:22:20Ça va peut-être changer en 2027.
01:22:21Comme quoi !
01:22:22Les paris sont déjà lancés
01:22:23pour 2027.
01:22:24On va passer à notre dernier thème
01:22:25de débat,
01:22:27qui est, vous allez voir,
01:22:28un thème que j'ai voulu mettre
01:22:29au milieu de nos tables ce matin
01:22:31avec Alessie Bachelet,
01:22:32avec évidemment Vincent Baladi,
01:22:33avec Raphaël Hemselem,
01:22:34parce qu'on a l'impression,
01:22:36et ça revient dans des dirigeants
01:22:37de gauche,
01:22:38ça revient dans la bouche
01:22:39de dirigeants de droite
01:22:40ou même de la part du gouvernement,
01:22:42c'est que la gauche
01:22:43n'aimerait pas le sport.
01:22:44C'est un petit débat qui monte.
01:22:45Qu'est-ce que vous en pensez
01:22:46autour de la table ?
01:22:47C'est vrai qu'on a l'impression
01:22:48que la gauche, en réalité,
01:22:49ne sait pas se réjouir
01:22:50de ce qui se passe
01:22:51et la première à y critiquer
01:22:52certaines installations
01:22:54n'est pas la première
01:22:55à se réjouir du succès
01:22:56de ces JO.
01:22:57Qu'est-ce que vous en pensez,
01:22:58vous, autour de la table ?
01:22:59Alessie Bachelet,
01:23:00l'homme de gauche
01:23:01de cette tablée.
01:23:02Alors, je crois savoir
01:23:04que cette idée,
01:23:08ce débat a été ouvert
01:23:10notamment par Rachid Haddati.
01:23:12Entre autres,
01:23:13mais pas que.
01:23:14Pas que.
01:23:15Bon, ça tombe bien
01:23:16parce que Rachid Haddati,
01:23:18je ne suis pas sûr
01:23:19que ce soit le mieux qualifié
01:23:20pour ouvrir ce débat-là.
01:23:21La seule médaille d'or
01:23:22qu'elle a,
01:23:23c'est celle du retournement
01:23:24à la veste.
01:23:25Un des plus rapides
01:23:26de l'histoire.
01:23:27Je passe aussi
01:23:28sur le fait que
01:23:29la seule compétition sportive
01:23:30où elle excelle,
01:23:31c'est la course-poursuite
01:23:32avec les juges d'instruction.
01:23:33Donc quand même,
01:23:34Rachid Haddati,
01:23:35il faut qu'elle baisse d'un ton.
01:23:36Rachid Haddati,
01:23:37il faut qu'elle baisse d'un ton.
01:23:38Rachid Haddati,
01:23:39je dis ça très sérieusement
01:23:40parce qu'il faut
01:23:41qu'elle baisse d'un ton.
01:23:42Non, mais là,
01:23:43vous attaquez Rachid Haddati
01:23:44alors que...
01:23:45Non, mais c'est sur la gauche
01:23:46qui n'aime pas le sport.
01:23:47Elle donne une leçon
01:23:48à la gauche, pardon.
01:23:49Elle n'est pas qualifiée
01:23:50pour donner une leçon,
01:23:51ni à la gauche,
01:23:52ni à personne.
01:23:53Elle critiquait
01:23:54les reproches excessifs
01:23:55de la gauche
01:23:56sur les fanzones,
01:23:57sur les installations à Paris,
01:23:58etc.
01:23:59Mais c'est un débat,
01:24:00comment dire,
01:24:01stupide,
01:24:02pardon de le dire comme ça.
01:24:03Qui a appuyé sur le bouton
01:24:04pour qu'on ait les JO
01:24:05Paris 2024 ?
01:24:06Je crois que les gens
01:24:07n'ont pas de mémoire.
01:24:08Rachid Haddati,
01:24:09elle en a une,
01:24:10elle le sait très bien.
01:24:11C'est François Hollande.
01:24:12Moi, j'étais député à l'époque.
01:24:13C'est François Hollande.
01:24:14Oui, pardon.
01:24:15C'est la ville de Paris.
01:24:16C'est l'État
01:24:17qui a poussé,
01:24:18effectivement,
01:24:19Anne Hidalgo,
01:24:20elle hésitait.
01:24:21C'est vrai, elle hésitait.
01:24:22Mais François Hollande
01:24:23a mis tout son poids à l'époque.
01:24:24Alors ça, François Hollande
01:24:25aime le sport,
01:24:26c'est assez connu,
01:24:27mais il est aussi de gauche.
01:24:28Pardon, désolé,
01:24:29Rachid Haddati.
01:24:30Et c'est lui
01:24:31qui a appuyé sur le bouton
01:24:32pour qu'on fasse
01:24:33le dossier de candidature.
01:24:34Ensuite,
01:24:35il y a eu qui
01:24:36comme maire de Paris ?
01:24:37Il y a eu Anne Hidalgo.
01:24:38Qui avait tenté
01:24:39la candidature précédente ?
01:24:40Bertrand Delannoye
01:24:41et Jean-Paul Jouffre.
01:24:43Non, il faut arrêter
01:24:44de raconter n'importe quoi.
01:24:45Il faut arrêter
01:24:46d'être dans le caricatural.
01:24:47La gauche,
01:24:48elle a permis
01:24:49l'organisation
01:24:50de ces Jeux Olympiques.
01:24:51Oui, elle a permis,
01:24:52mais on a l'impression
01:24:53que chaque fois,
01:24:54face à ces beaux événements,
01:24:55la gauche a toujours
01:24:56un peu le choix
01:24:57d'aller chercher
01:24:58la précarité
01:24:59et les manque d'installations.
01:25:00Il y a des vidéos
01:25:01qui ressortent de Rachid Haddati
01:25:02qui critiquaient,
01:25:03qui disaient
01:25:04on n'arrivera jamais
01:25:05à se baigner dans la Seine,
01:25:06c'est 1,4 milliard
01:25:07défoncé pour rien.
01:25:08Elle critiquait les installations
01:25:09au cœur de Paris, etc.
01:25:10Les propos sévères,
01:25:11parfois de droite,
01:25:12parfois de gauche,
01:25:13mais globalement,
01:25:14les grandes formations politiques
01:25:15de gauche,
01:25:16elles ont permis
01:25:17l'organisation
01:25:18de ces Jeux Olympiques.
01:25:19Il n'y a pas que elles,
01:25:20il n'y a pas que la gauche,
01:25:21il n'y a pas que la droite.
01:25:22Et c'est ça que je trouve dommage,
01:25:23c'est que c'est d'en faire
01:25:24un sujet de polémique.
01:25:25Aujourd'hui, le sport,
01:25:26ça fait l'air,
01:25:27ça rassemble,
01:25:28il y a des belles valeurs.
01:25:29Quand on fait un replay,
01:25:30on respecte l'adversaire.
01:25:31Je pense qu'il faut distinguer
01:25:32deux sujets.
01:25:33Un,
01:25:34une stratégie
01:25:35de conflictualisation
01:25:36théorisée par la France insoumise
01:25:38et qui aboutit à ce que,
01:25:39quoi qu'il arrive,
01:25:40et quel que soit le contexte,
01:25:41on essaie de s'opposer.
01:25:42Effectivement,
01:25:43y compris pour la cérémonie
01:25:44des Jeux,
01:25:45le seul tweet qui a réussi
01:25:46à fermer le panneau,
01:25:47c'est sur la Palestine.
01:25:48Donc y compris là-dedans,
01:25:49on a cette stratégie
01:25:50qui est à l'œuvre.
01:25:51Il faut en revanche
01:25:52dissocier cette stratégie
01:25:53idiote
01:25:54d'un sujet plus profond,
01:25:55je crois,
01:25:56qui est qu'il ne faut pas
01:25:57dépolitiser la situation non plus.
01:25:58Ces Jeux se sont faits quand même,
01:26:00un,
01:26:01au prix quand même
01:26:02de certaines libertés publiques,
01:26:03avec le contrôle administratif
01:26:05individuel,
01:26:06de plus d'un million de personnes.
01:26:07C'est-à-dire qu'on a contrôlé
01:26:08la vie privée des gens
01:26:10sans l'aval d'un juge.
01:26:12Le fait qu'on ait des caméras augmentées,
01:26:13pour la première fois en France,
01:26:15la CNIL s'est extrêmement émue
01:26:16de la question.
01:26:17C'est-à-dire des caméras
01:26:18qui vont détecter,
01:26:19à partir d'intelligence artificielle,
01:26:21des comportements jugés
01:26:22comme étant potentiellement suspects.
01:26:24C'est-à-dire,
01:26:25on installe le principe
01:26:26de présomption de culpabilité
01:26:27pour tout le monde.
01:26:28Le fait qu'on a dégagé
01:26:29beaucoup de SDF
01:26:30des rues de Paris.
01:26:31Le prix des transports.
01:26:32Donc,
01:26:33je ne suis pas en train de dire
01:26:34qu'il ne faut pas faire la fête.
01:26:35Et je pense que c'est très important
01:26:36dans le moment politique
01:26:37qu'on a vécu,
01:26:38qu'on la fasse.
01:26:39En revanche,
01:26:40il ne faut pas dépolitiser le sujet.
01:26:41Il y a des vrais enjeux
01:26:42dont il faut traiter.
01:26:43Et me semble-t-il
01:26:44qu'il ne faut pas les mettre de côté
01:26:45au prétexte d'une injonction
01:26:47à faire la fête.
01:26:48On va poser la question
01:26:49et on sera rejoint
01:26:50par Baptiste Austandard
01:26:51qui a appelé le 0 826 300 300.
01:26:53Il veut dialoguer
01:26:54avec les mousquetaires
01:26:55qui sont autour de cette table
01:26:56sur Sud Radio
01:26:57pour parler vrai.
01:26:58Est-ce que c'est exact
01:26:59que la gauche n'aime pas le sport ?
01:27:00A tout de suite sur Sud Radio.
01:27:03Sud Radio.
01:27:04Les débats de l'été.
01:27:0510h-13h.
01:27:06Maxime Liédo.
01:27:08Allez, on est dans la dernière ligne droite
01:27:09de nos débats de l'été.
01:27:10On est toujours avec
01:27:11Raphaël MCLEB
01:27:12chargé d'études au Think Tank
01:27:13Génération Libre
01:27:14avec Vincent Baladie
01:27:15conseiller droite républicaine
01:27:16de Paris,
01:27:17membre du groupe
01:27:18Changez Paris.
01:27:19Et Alexis Bachelet,
01:27:20maire adjoint d'Europe Écologie Les Verts
01:27:21à Colombes
01:27:22dans les Hauts-de-Seine.
01:27:23On file au standard 0 826 300 300.
01:27:26C'est le camarade Baptiste
01:27:27qui a décidé de nous appeler.
01:27:28Bonjour Baptiste.
01:27:30Bonjour.
01:27:31Comment ça va ?
01:27:32Ça va très bien et vous ?
01:27:33Et oui.
01:27:34Vous êtes à Boulogne
01:27:35et vous,
01:27:36vous considérez qu'en fait
01:27:37on a plus ou moins
01:27:38un faux débat,
01:27:39qu'on devrait profiter
01:27:40un peu de tout ça
01:27:41parce que mine de rien
01:27:42c'est grâce à la gauche
01:27:43qu'on a tout ça.
01:27:44C'est ça ?
01:27:45Alors non,
01:27:46moi en fait
01:27:47j'ai une position un peu particulière.
01:27:48Je ne suis pas pour indiquer
01:27:50que c'est grâce à la gauche
01:27:51qu'on a ces vieux.
01:27:52En revanche,
01:27:53je trouve parfaitement
01:27:54déplacé et ridicule
01:27:56de dire que c'est
01:27:57uniquement
01:27:58grâce à Emmanuel Macron.
01:28:00On entend certains
01:28:01autour de...
01:28:02Vous faites allusion
01:28:03au propos de Rachida Dati
01:28:04qui nous explique
01:28:05que c'est parce que
01:28:06Emmanuel Macron
01:28:07avait rassemblé les sportifs
01:28:08et qu'il a tout mis en place
01:28:09qu'on a un succès comme ça.
01:28:10C'est ça ?
01:28:11Je trouve ça hallucinant
01:28:12d'entendre une ministre
01:28:13de la République
01:28:14nous dire que c'est grâce à Macron
01:28:15qu'on a toutes ces médailles
01:28:16quand on sait qu'on a
01:28:17plein de sportifs
01:28:18qui ont dû faire des cagnottes
01:28:19pour pouvoir participer
01:28:20et qui n'ont été absolument
01:28:21pas accompagnés.
01:28:22Quand on voit l'état
01:28:23dans lequel est le sport
01:28:24de très haut niveau dans ce pays.
01:28:25On n'a pas parlé
01:28:26des fédérations d'escrime,
01:28:27des fédérations de gymnastique
01:28:28qui sont des fiascos.
01:28:29La fédération de tennis
01:28:30on n'en parle même pas
01:28:31qui était dirigée
01:28:32jusqu'à il y a très peu
01:28:33par Amélie Moudet-Acastérat.
01:28:34Je trouve que là
01:28:35ça attribue les mérites.
01:28:36Je trouve que c'est hallucinant.
01:28:37Donc moi je ne suis pas
01:28:38pour qu'on dise
01:28:39que c'est grâce à la gauche.
01:28:40Je suis juste pour qu'on dise
01:28:41n'oublions pas quand même
01:28:42que tout le dossier préparatoire
01:28:43a été fait sous la présidence
01:28:44de François Hollande.
01:28:45N'oublions pas de rappeler
01:28:46que les Jeux Olympiques 2024
01:28:47ont lieu à Paris
01:28:48qui est jusqu'à preuve
01:28:49du contraire
01:28:50dirigée depuis quelques années
01:28:51par Hidalgo
01:28:52et par la gauche.
01:28:53N'oublions pas de dire
01:28:54qu'à majorité
01:28:55ils ont lieu
01:28:56dans le département
01:28:57de la Seine-Saint-Denis
01:28:58qui profite de nouvelles infrastructures
01:28:59qui aura un héritage fort
01:29:00à la fin de ces JO
01:29:01et jusqu'à preuve du contraire
01:29:02c'est aussi un département
01:29:03qui est dirigé par la gauche.
01:29:04Pourquoi j'y retire ?
01:29:05Voilà donc en fait
01:29:06moi je ne suis pas pour qu'on dise
01:29:07que c'est grâce à la gauche
01:29:08les autres taisez-vous.
01:29:09Maintenant j'aimerais bien
01:29:10qu'en face
01:29:11on respecte un petit peu
01:29:12je trouve que par exemple
01:29:13Hidalgo
01:29:14qui a été complètement
01:29:15un visage
01:29:16de l'escrime
01:29:17je trouve que par exemple
01:29:18Hidalgo
01:29:19qui a été complètement
01:29:20invisibilisé
01:29:21moi je ne suis pas un grand fan
01:29:22d'Hidalgo
01:29:23pour être tout à fait honnête
01:29:24mais qui a été complètement
01:29:25invisibilisé depuis le début
01:29:26des JO
01:29:27Voilà elle s'est quand même
01:29:28baignée dans la Seine
01:29:29Baptiste.
01:29:30Ouais mais depuis
01:29:31on n'a pas de nouvelles.
01:29:32C'est ça le problème.
01:29:33C'est ça le problème.
01:29:34Ça devrait au moins
01:29:35la montrer
01:29:36pour voir qu'elle est toujours
01:29:37en bonne santé
01:29:38parce que ça nourrit les rumeurs.
01:29:39En fait on parle d'Hidalgo
01:29:40en fait très souvent
01:29:41c'est ça que je regrette
01:29:42un petit peu moi
01:29:43on parle d'Hidalgo
01:29:44et de la gauche
01:29:45de manière générale
01:29:46ce que vous nous dites Baptiste
01:29:47c'est plein de bon sens
01:29:48c'est-à-dire que
01:29:49le vrai débat
01:29:50qui est absurde aujourd'hui
01:29:51c'est celui
01:29:52qui dit que c'est grâce
01:29:53à Emmanuel Macron
01:29:54que tout ça se passe
01:29:55formidablement bien
01:29:56qu'est-ce que vous en pensez
01:29:57vous autour de la table
01:29:58de cette orientation du débat-là
01:29:59à savoir merci Macron
01:30:00c'est grâce à lui qu'on a les JO
01:30:01merci le Président de la République
01:30:02c'est dans la vraie personnalité.
01:30:03Non mais déjà
01:30:04pour finir sur le thème
01:30:05voilà
01:30:06la gauche n'aime pas les JO
01:30:07moi je ne dirais pas
01:30:08c'est la gauche
01:30:09et je ne pense pas
01:30:10que c'est
01:30:11la parole de Rachida Dati
01:30:12c'est la gauche
01:30:16de type France Insoumise
01:30:17qui n'aime pas
01:30:18être patriotique
01:30:19et porter les drapeaux français
01:30:20moi j'ai aucun vu
01:30:21enfin je vous mets au défi
01:30:22montrez-moi un élu
01:30:23de la France Insoumise
01:30:24je ne parle pas
01:30:25de Fabien Roussel
01:30:26et des autres
01:30:27et puis des gens
01:30:28comme Alexis Bachelet
01:30:29qui avait un drapeau français
01:30:30et qui était voilà
01:30:31oui mais c'est
01:30:32donc c'est la gauche
01:30:33qui pour moi
01:30:34n'est pas républicaine
01:30:35c'est l'extrême gauche
01:30:36après moi je trouve
01:30:37qu'effectivement
01:30:38alors je vais être
01:30:39totalement objectif
01:30:40moi je n'ai jamais soutenu
01:30:41Emmanuel Macron
01:30:42Emmanuel Macron
01:30:43je considère qu'il a été élu
01:30:44en 2017
01:30:45la candidature de Paris
01:30:46avait déjà eu lieu
01:30:47donc factuellement
01:30:48je vous dis
01:30:49c'est la ville de Paris
01:30:50et tous les élus de Paris
01:30:51et avant
01:30:52et depuis très longtemps
01:30:53parce que je rappelle
01:30:54qu'il y a eu des candidatures
01:30:55de 2008
01:30:56de 2012
01:30:57il y avait énormément de gens
01:30:58il y avait
01:30:59Jean Tibéri
01:31:00Jean-François Lamour
01:31:01Jacques Chirac
01:31:02il y avait énormément de gens
01:31:03qui ont porté ces candidatures
01:31:04qui ont été des candidatures
01:31:05qui n'ont pas réussi
01:31:06et je pense que Paris 2024
01:31:07a gagné aussi grâce à ça
01:31:08et aussi la région
01:31:09Île-de-France
01:31:10parce que ça se passe
01:31:11on parlait tout à l'heure
01:31:12de Colombes
01:31:13en région Île-de-France
01:31:15et c'est aussi Valérie Pécresse
01:31:16voilà
01:31:17et en fait
01:31:18la vérité polémique
01:31:19elle est là
01:31:20c'est qu'on pourrait déplorer
01:31:21la récupération politique
01:31:22qu'on essaye de faire
01:31:23avec Emmanuel Macron
01:31:24qui s'attribue un peu
01:31:25le succès de ses JO
01:31:26on nous dit aussi
01:31:27que ce serait une guéguerre
01:31:28avec Gabriel Attal
01:31:29de se montrer comme ça
01:31:30le long des épreuves
01:31:31aller féliciter les sportifs
01:31:32les uns après les autres
01:31:33pour faire une guerre
01:31:34de communication
01:31:35et se réjouir
01:31:36que c'est grâce au gouvernement
01:31:37que tout ça est en place
01:31:38Raphaël
01:31:39c'est cette position jupéterienne
01:31:40de petit père des peuples
01:31:41c'est-à-dire cette pratique
01:31:42hyper verticale
01:31:43hyper personnalisée
01:31:44des institutions
01:31:45que nous voyons à l'oeuvre
01:31:46depuis 2017
01:31:47c'est la continuité
01:31:48et c'est grâce à Emmanuel Macron
01:31:49tout seul
01:31:50que nous avons les Jeux Olympiques
01:31:51bon la réalité
01:31:52c'est que
01:31:53je crois que les Français
01:31:54n'ont jamais été aussi heureux
01:31:55de ne pas avoir
01:31:56de gouvernement
01:31:57de ne pas avoir
01:31:58de président de la République
01:31:59très visible
01:32:00ni de prémices
01:32:01bref je crois qu'on se porte
01:32:02beaucoup mieux en fait
01:32:03quand on ne les voit pas du tout
01:32:04à la télévision
01:32:05en fait c'est ça Baptiste
01:32:06les politiques
01:32:07on devrait leur dire
01:32:08arrêtez d'aller sur les plateaux télé
01:32:09désormais pour commenter le JO
01:32:10c'est ça qu'on a envie de leur dire
01:32:11non mais alors
01:32:12moi pour le coup
01:32:13je ne suis pas tout à fait d'accord
01:32:14j'ai deux mini points
01:32:15sur le drapeau d'abord
01:32:16moi je suis fondamentalement
01:32:17un électeur de gauche
01:32:18d'abord une chose
01:32:19je ne me balade pas en permanence
01:32:20avec le drapeau français
01:32:21mais
01:32:22quand nos BMX
01:32:23nos champions de BMX
01:32:24ont gagné les trois médailles
01:32:25et que j'ai vu la levée de drapeau
01:32:26j'en ai fialé
01:32:27donc en fait
01:32:28on peut
01:32:29être attaché au drapeau
01:32:30et être attaché
01:32:31à son pays
01:32:32sans forcément
01:32:33constamment
01:32:34brandir un drapeau français
01:32:35moi je chante la Marseillaise
01:32:36à chaque fois
01:32:37je chante la Marseillaise
01:32:38à chaque fois
01:32:39je chante la Marseillaise
01:32:40à chaque fois
01:32:41je chante la Marseillaise
01:32:42à chaque médaille d'or
01:32:43j'ai fialé
01:32:44quand j'ai vu la levée
01:32:45des trois drapeaux français
01:32:46parce qu'on avait trois français
01:32:47sur le podium
01:32:48mais pour autant
01:32:49je ne me balade pas en permanence
01:32:50avec un drapeau français
01:32:51et je n'aime pas moins mon pays
01:32:52que vos intervenants en plateau
01:32:53ça c'est la première chose
01:32:54quant aux politiques
01:32:55oui effectivement
01:32:56Macron
01:32:57il y a trois semaines
01:32:58a dit
01:32:59il faut arrêter
01:33:00de politiser le sport
01:33:01et bien là
01:33:02il est en train de montrer
01:33:03exactement
01:33:04tout l'inverse
01:33:05depuis le début de ses vidéos
01:33:06à un point que pardon
01:33:07mais parfois
01:33:08ça en devient un petit peu gênant
01:33:09moi je vois des images
01:33:10des images de Macron
01:33:11qui s'agrippent
01:33:12je ne parle pas de Teddy Riner
01:33:13parce qu'il y a une vraie relation
01:33:14entre Teddy Riner
01:33:15et Macron
01:33:16et Teddy Riner
01:33:17n'a pas du tout été
01:33:18entre guillemets
01:33:19forcé par Macron
01:33:20il s'apprécie les deux
01:33:21et ça je le respecte parfaitement
01:33:22en revanche
01:33:23il y a eu des moments
01:33:24de gênance incroyable
01:33:25que ce soit
01:33:26pour la ministre des Sports
01:33:27ou pour le Président de la République
01:33:28et on a envie de leur dire
01:33:29mais en fait
01:33:30vous avez dit
01:33:31que vous seriez un français
01:33:32comme les autres
01:33:33devant ces vidéos
01:33:34et bien soyez un français
01:33:35comme les autres
01:33:36prendre un jet privé
01:33:37pour aller de Brégançon
01:33:38à un site de compétition
01:33:39on va faire les retours
01:33:40dans la journée
01:33:41pour faire quelques photos
01:33:42c'est un poil too much
01:33:43mais c'est peut-être
01:33:44mon côté turbo gauchiste
01:33:45qui reste
01:33:46mais ça vous va très bien
01:33:47le côté turbo gauchiste
01:33:48merci beaucoup
01:33:49d'avoir appelé
01:33:50Sud Radio
01:33:51et d'avoir participé
01:33:52à ce débat là
01:33:53est-ce qu'il faudrait
01:33:54peut-être
01:33:55observer
01:33:56une sorte de trêve politique
01:33:57pendant les Jeux Olympiques
01:33:58je veux dire
01:33:59objectivement
01:34:00Emmanuel Macron
01:34:01l'avait lui-même proposé
01:34:02lors de sa dernière
01:34:03intervention
01:34:04dans un JT
01:34:05de 20h
01:34:06il avait dit
01:34:07trêve politique
01:34:08mais est-ce qu'il faudrait pas
01:34:09et je pose véritablement
01:34:10la question
01:34:11instaurer une trêve politique
01:34:12dans les grands événements
01:34:13sportifs internationaux
01:34:14que ce soit
01:34:15des coups du monde
01:34:16que ce soit
01:34:17des Jeux Olympiques
01:34:18est-ce qu'il ne faudrait pas
01:34:19empêcher un peu
01:34:20les politiques
01:34:21de parler
01:34:22pour arrêter
01:34:23qu'ils récupèrent
01:34:24tout et n'importe quoi
01:34:25Vincent Baladie
01:34:26en fait bizarrement
01:34:27je pense que dans l'histoire
01:34:28les meilleurs moments
01:34:29où il y a eu
01:34:30le moindre récupération politique
01:34:31c'était les moments
01:34:32où il y avait de la cohabitation
01:34:33moi je me souviens
01:34:34par exemple
01:34:35Chirac-Jospin
01:34:36qui était ministre des sports
01:34:37ça s'est plutôt bien passé
01:34:38bon alors après
01:34:39il y a eu des petits loupés
01:34:40comme Chirac
01:34:41avec les noms des joueurs
01:34:42de l'équipe de France
01:34:43on l'a tous en tête
01:34:44ou autre
01:34:45mais c'était des moments
01:34:46voilà
01:34:47et on sait que Jospin
01:34:48il adore aussi
01:34:49le basket
01:34:50et d'autres sports
01:34:51comme François Hollande
01:34:52et d'autres
01:34:53mais à droite
01:34:54comme à gauche
01:34:55on est aussi fan de sport
01:34:56moi je participe
01:34:57enfin je vais aussi
01:34:58à certains matchs
01:34:59compétitions et autres
01:35:00on peut faire de la politique
01:35:01et aimer aussi le sport
01:35:02par contre oui
01:35:03il faut arrêter
01:35:04avec cette récupération
01:35:06je pense notamment
01:35:07entre vous et moi
01:35:08à la ministre des sports
01:35:09il faut qu'elle arrête un peu
01:35:10elle parle trop ?
01:35:11bah oui
01:35:12oui oui
01:35:13j'ai l'impression
01:35:14ce que fait aussi Macron
01:35:15moi j'ai beau être de droite
01:35:16j'ai beau être dans
01:35:17le principal groupe
01:35:18de l'opposition
01:35:19Union Capitale
01:35:20contre Anne Hidalgo
01:35:21c'est que clairement
01:35:22j'ai l'impression
01:35:23que depuis 6 mois
01:35:24qu'on disait hors plateau
01:35:25avec Alexis Bachet
01:35:26Macron fait tout
01:35:27contre Anne Hidalgo
01:35:28entre Oudia Castera
01:35:29autre Achille Adetti
01:35:30et autre
01:35:31alors nous
01:35:32c'est pas mal
01:35:33parce que du coup
01:35:34d'avoir un peu plus
01:35:35d'air à Paris
01:35:36et puis d'avoir une sécurité
01:35:37aussi grandissante
01:35:38on en parlait tout à l'heure
01:35:39alors bien sûr
01:35:40il y a certaines dérives
01:35:41mais on avait quand même
01:35:42un non-sauvagement
01:35:43très très fort à Paris
01:35:44avec beaucoup de problèmes
01:35:45vous parliez tout à l'heure
01:35:46des SDF
01:35:47je peux vous dire
01:35:48qu'au quotidien
01:35:49dans la rue
01:35:50notamment quand vous êtes
01:35:51une femme la nuit
01:35:52et quand c'est des personnes
01:35:53fortement droguées
01:35:54ça peut être aussi très compliqué
01:35:55je pense notamment
01:35:56une station de métro
01:35:57où on avait 7-8 personnes
01:35:58qui étaient là
01:35:59c'était compliqué
01:36:00de prendre les transports
01:36:01le soir
01:36:02donc voilà
01:36:03il y avait des poussières
01:36:04sur le tapis
01:36:05et c'est bien ce que
01:36:06dénoncent les associations
01:36:07qui aident les SDF
01:36:08c'est qu'ils ont été
01:36:09juste renvoyés ailleurs
01:36:10on ne règle pas
01:36:11le problème de fond
01:36:12de la dignité dans ce pays
01:36:13où beaucoup de personnes
01:36:14vivent dans la rue
01:36:15ne mangent pas à leur faim
01:36:16et n'ont pas d'habitation
01:36:17mais vous savez
01:36:18ça fait longtemps
01:36:19qu'on étudie ce sujet
01:36:20avec autour de la table
01:36:21des groupes
01:36:22notamment pour régler ce problème
01:36:23c'est un sujet
01:36:24maintenant
01:36:25il y a aussi des dérives
01:36:26et on n'avait plus
01:36:27de sécurité à Paris
01:36:28c'est un fait
01:36:29et on voit que ça fonctionne
01:36:30pendant ces JO
01:36:31comme quoi on devrait
01:36:33comme le dit Alexis Bachelet
01:36:34on aura énormément
01:36:35de touristes
01:36:36une attractivité économique
01:36:37enfin on l'espère
01:36:38parce qu'on nous promet
01:36:39toujours les lendemains
01:36:40chantants
01:36:41mais ce n'est pas le cas
01:36:42Alexis Bachelet
01:36:43je voudrais revenir
01:36:44juste sur
01:36:45la question du patriotisme
01:36:46parce que
01:36:47je pense que
01:36:48personne dans le pays
01:36:49n'a le monopole
01:36:50du patriotisme
01:36:51et du soutien
01:36:52à l'équipe de France
01:36:53je pense que c'est ce qui
01:36:54fédère aujourd'hui
01:36:55les français
01:36:56c'est les résultats
01:36:57de nos champions
01:36:58on admire aussi
01:36:59les performances
01:37:00des autres champions étrangers
01:37:02Armand Duplantis
01:37:03qui bat le record du monde
01:37:04au stade de France
01:37:056m25
01:37:06enfin je veux dire
01:37:07il est suédois
01:37:08mais ça aurait pu être
01:37:09enfin je veux dire
01:37:10il y a une dimension
01:37:11internationaliste même
01:37:12des valeurs qui correspondent
01:37:13aussi beaucoup
01:37:14à ce que beaucoup
01:37:15de gens de gauche
01:37:16pensent
01:37:17et veulent voir aussi
01:37:18comme vivre ensemble
01:37:19donc c'est vraiment
01:37:20un mauvais procès
01:37:21qu'on nous ferait
01:37:22et sur
01:37:23l'extrême gauche
01:37:24ou les mélenchonistes
01:37:25eux ils ont plus
01:37:26un problème
01:37:27si vous voulez
01:37:28avec le côté capitaliste
01:37:29c'est parce que
01:37:30effectivement
01:37:31ils considèrent que
01:37:32derrière les exploits
01:37:33sportifs
01:37:34il y a des grandes sociétés
01:37:35qui s'en mettent plein
01:37:36des poches
01:37:37et c'est vrai d'ailleurs
01:37:38c'est ce que vous disiez
01:37:39tout à l'heure
01:37:40je termine juste
01:37:41sur ce point là
01:37:42pour dire que
01:37:43ce qu'on demande
01:37:44d'abord
01:37:45un mot sur
01:37:46Emmanuel Macron
01:37:47et ses ministres
01:37:48je pense qu'Emmanuel Macron
01:37:49ça fait longtemps
01:37:50qu'il est sorti
01:37:51du cadre
01:37:52moi je me rappelle
01:37:53des images en finale
01:37:54de la coupe du monde
01:37:55avec Mbappé
01:37:56il se prenait pour
01:37:57l'entraîneur adjoint
01:37:58de Deschamps
01:37:59de l'égocentrisme
01:38:00de l'égonombrilisme
01:38:01il faut que je sois partout
01:38:02tout le temps
01:38:03j'ai un rôle à jouer
01:38:04non
01:38:05t'es prêt dans la république
01:38:06t'es là pour gérer le pays
01:38:07correctement
01:38:08c'est pas forcément le cas
01:38:09et pas pour aller
01:38:10coacher les médaillés
01:38:11c'est n'importe quoi
01:38:12et dernier point
01:38:13oui il y a aussi
01:38:14un volet
01:38:15il faudra faire le bilan
01:38:16de chez Jojolympic
01:38:17il faudra faire le bilan
01:38:18faut pas être naïf
01:38:19il y a un versant
01:38:20je l'ai dit tout à l'heure
01:38:21il y a des avantages
01:38:22il y a des inconvénients
01:38:23les inconvénients
01:38:24c'est effectivement
01:38:25certaines décisions
01:38:26concernant les libertés publiques
01:38:27la mainmise aussi
01:38:28de certains intérêts économiques
01:38:29voilà
01:38:30bon
01:38:31il y a
01:38:32c'est une très grosse machine
01:38:33les Jojolympic
01:38:34on n'est pas naïf
01:38:35il y a un côté
01:38:36il faut questionner
01:38:37aussi ces grands événements
01:38:38tout à l'heure
01:38:39vous parliez du CIO
01:38:40enfin on est d'accord
01:38:41donc c'est le CIO qui gère
01:38:42maintenant
01:38:43il y a
01:38:44sur le point de vue capitalistique
01:38:45ou autre
01:38:46enfin vous disiez
01:38:47les mélenchonistes
01:38:48mais clairement
01:38:49moi j'étais hier matin
01:38:50au stade de France
01:38:51j'ai pu participer
01:38:52à la tétine
01:38:53je crois que vous allez y aller
01:38:54aussi aujourd'hui
01:38:55à l'athlétisme
01:38:56il n'y a aucune publicité
01:38:57dans le stade
01:38:58est-ce que
01:38:59dans le
01:39:00enfin c'est un fait
01:39:01à part je crois
01:39:02juste une marque de montre
01:39:03vers le compteur
01:39:04à part ça
01:39:05je vous le dis
01:39:06il n'y a aucune pub dans le stade
01:39:07à l'extérieur
01:39:08oui il y en a
01:39:09mais c'est quand même
01:39:10par rapport aux compétitions
01:39:11de spoot
01:39:12de foot pardon
01:39:13par rapport aux concerts
01:39:14c'est quand même une première
01:39:15enfin moi c'est la première fois
01:39:16que dans un stade de foot
01:39:17comme le stade de France
01:39:18enfin de compétition
01:39:19je ne vois aucune publicité
01:39:20donc on ne peut pas
01:39:21pour moi c'est un faux argument
01:39:22et puis il faut parler d'héritage
01:39:23enfin il y a plein de choses
01:39:24à dire encore
01:39:25merci beaucoup
01:39:26à tous les trois
01:39:27de m'avoir accompagné
01:39:28dans ces grands débats de l'été
01:39:29sur Sud Radio
01:39:30Vincent Baladi
01:39:31conseiller droite républicaine
01:39:32de Paris
01:39:33merci d'avoir été
01:39:34autour de la table
01:39:35Raphaël HMSLM
01:39:36chargé d'études
01:39:37au Think Tank
01:39:38Génération Libre
01:39:39sur vos réseaux sociaux
01:39:40on peut suivre
01:39:41toutes les publications
01:39:42vos travaux
01:39:43vous écrivez également
01:39:44dans le Figaro
01:39:45et dans le Foin
01:39:46merci d'avoir été avec nous
01:39:47et je remercie
01:39:48le Gaulien
01:39:49Alexis Bachelet
01:39:50maire adjoint
01:39:51Europe Ecologie Libère
01:39:53avec le camarade Joseph Ruiz
01:39:54à tout de suite
01:39:55sur Sud Radio
01:39:56restez avec nous

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