• il y a 4 mois
Les Vraies Voix avec Sebastien Deleigne, Daniel Saugouma, Isabelle Fijalkowski et Antoine Mazère

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• Les Vraies Voix

##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-08-01##

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Transcription
00:00Ce matin, la ministre des Sports, Amélie Houdet-Acacéra, chez nos confrères de France 2,
00:05a proposé que pour les athlètes qui décrochent une médaille,
00:09quelle que soit la couleur à ces Jeux de Paris,
00:11ils soient tous décorés finalement de la Légion d'honneur.
00:14Pour information, seuls les champions olympiques avaient cet honneur-là,
00:19et les autres avaient un grade inférieur dans l'ordre national du mérite.
00:25Alors, est-ce que ça paraît logique de mettre tout le monde à la même enseigne ?
00:29Et est-ce que c'est une forme de reconnaissance de la part de la nation
00:34de les inscrire comme ça dans ce registre-là ?
00:39Isabelle ?
00:40Moi, je pense qu'il est important, cette reconnaissance, elle est très importante,
00:44ça montre combien le sport peut être important et valorisé.
00:49Après, de mettre tout le monde à la même enseigne,
00:53déjà d'être médaillée, c'est très bien, je trouve.
00:57Donc voilà, moi, cette hiérarchie,
01:01on va dire que c'est quand même une distinction très importante,
01:06moi, ça ne me choque pas qu'il y ait cette hiérarchie.
01:09Sébastien ?
01:11Moi, je trouve que c'est une très bonne idée,
01:13je rejoins Isabelle justement pour dire qu'effectivement,
01:19il y a un groupe France, il y a une team France,
01:22il y en a qui ont des médailles, il y en a qui n'en ont pas,
01:25ne pas faire de différence par rapport aux médaillés
01:29pour leur attribuer une reconnaissance, c'est super.
01:33Maintenant, je trouve, là c'est un coup de gueule pour le coup,
01:36je trouve qu'on a attendu les Jeux de 2024 pour se rendre compte
01:39qu'on avait des sportifs en France pour reconnaître leurs valeurs,
01:46leurs qualités et tout le travail qu'ils ont fourni.
01:49Qui ils sont.
01:51Ça me fait rebondir aussi sur ce collectif qui a été monté,
01:55c'est un peu la même histoire.
01:57On attribue des mois de retraite pour la reconnaissance du travail effectué
02:02pendant toutes les années d'entraînement et tous les sacrifices qu'ils ont fait,
02:06mais ça, c'est seulement depuis 2012,
02:09tous les athlètes d'avant ne sont pas reconnus,
02:12ils sont mis un peu de côté, ils sont oubliés.
02:16Et surtout, c'est une distorsion de reconnaissance,
02:21c'est une inégalité ce que vous racontez Sébastien,
02:24parce que vous avez vécu les mêmes choses.
02:26Tout à fait, et pour revenir sur ces médailles,
02:28pour ne pas rester non plus sur les retraites,
02:31pour revenir sur ces médailles,
02:33les médaillés de Tokyo, seuls les médaillés d'or seront reconnus,
02:37et les autres, qu'est-ce qu'on en dit ?
02:41Qu'est-ce qu'ils en pensent ces médaillés ?
02:44C'est pour ça que, effectivement,
02:46reconnaître tous les athlètes, c'est une bonne chose.
02:49Bien devant votre micro Sébastien,
02:51vraiment, il ne faut pas hésiter.
02:53On explique à nos auditeurs, parce que c'est vrai que ce collectif,
02:56vous êtes plus de 600, et dans ce collectif
02:58des champions et des champions français, on le redit,
03:01il y a des champions olympiques, des champions du monde,
03:04des fois les deux, des fois les trois champions d'Europe,
03:07il y a des palmarès absolument gigantesques,
03:09vous êtes donc d'une génération
03:11où on faisait souvent du sport amateur,
03:13où on n'avait pas d'autre choix que de s'entraîner,
03:17et puis éventuellement de laisser tomber un peu ses études,
03:20c'est un peu ça Isabelle, et donc toutes ces années-là d'entraînement,
03:23aujourd'hui, alors que vous avez ramené des médailles,
03:25vous avez ramené des titres au sport français,
03:28tout ça, l'État vous dit, en gros,
03:31pour ces années-là, circulez, il n'y a rien à voir.
03:33Oui, c'est comme si on nous disait, ça n'a pas compté,
03:36et on se rend compte que ces personnes,
03:39qui arrivent à l'âge de la retraite,
03:41elles peuvent être dans une grande précarité,
03:43et ça, c'est pas normal, c'est pas normal
03:45que des champions soient précaires à la retraite,
03:49qu'ils soient obligés de travailler jusqu'à 67 ans,
03:52alors qu'au niveau physique, c'est vrai qu'on est très impactés,
03:56et ça, c'est une grosse discrimination
03:58que moi, je n'arrive pas à comprendre.
04:00Oui, alors, des médailles, des distinctions
04:03comme la Légion d'honneur, pourquoi pas, vous dites,
04:05mais d'abord un traitement social équitable
04:07pour tout le monde, et pour longtemps.
04:09Oui, et considérer que tout le monde,
04:12mettre tout le monde à la même enseigne,
04:14et les faits rétroactifs, il est possible,
04:18il est possible de changer les choses,
04:20et c'est ce qu'on revendique,
04:22parce qu'il y a tant de personnes,
04:25il y a des sports qui ont un peu plus de chance,
04:28qui sont professionnels comme le basket,
04:30mais néanmoins, à une certaine époque,
04:32le basket n'était pas professionnel,
04:33il était complètement amateur,
04:35et il faut aussi parler des sportifs
04:37après leur carrière,
04:39ils n'enchaînent pas forcément
04:41sur une vie professionnelle,
04:43dans des conditions où ils peuvent
04:46cumuler des trimestres,
04:48et la conséquence, c'est qu'ils se retrouvent
04:51à la retraite avec des conditions
04:54très difficiles.
04:56Y compris ces athlètes-là que l'on glorifie
04:58aujourd'hui, parce qu'il y en a
05:00qui sont sur le devant de la scène,
05:01d'autres qui sont moins connus,
05:03et qui certainement retomberont dans
05:05une forme d'anonymat généralisée
05:07à l'issue de la compétition,
05:09et donc c'est important aussi
05:11de s'occuper de la précarrière.
05:13J'avais envie d'entendre et d'inviter
05:15Alban Benacer, qui est avec nous.
05:17Alban, bonsoir.
05:19Oui, bonsoir Kessin, bonsoir les vrais voix,
05:21bonsoir tout le monde.
05:22Merci d'être avec nous Alban,
05:23ancien boxeur et avocat en droit
05:25du sport et des athlètes.
05:27On parlait de ces reconnaissances,
05:29on parlait de cette façon de
05:31reconnaître l'intégralité
05:33d'une carrière d'un sportif
05:35au même titre qu'une formation professionnelle
05:37qui est inclue aujourd'hui
05:39dans ses droits
05:41pour sa vie future.
05:43Ces histoires, déjà,
05:45on ne va pas rentrer avec la Légion d'honneur
05:47pour tous les athlètes, parce que de toute façon,
05:49c'est le chef de l'État qui va donner son feu vert
05:51pour le faire, ou pas.
05:53Par exemple, on parle beaucoup des primes
05:55qui sont accordées aux athlètes,
05:57parce que certains se disent
05:59super, ils vont gagner plein d'argent,
06:01ils vont être très riches à la sortie des JO,
06:03mais on va quand même calmer tout le monde, Alban,
06:05en disant que les primes, certes,
06:07mais déjà, elles sont fiscalisées.
06:09Exactement. En fait, traditionnellement,
06:11toutes ces primes étaient défiscalisées
06:13jusqu'en 2010.
06:15Ensuite, sur Vancouver
06:17et les Jeux suivants, ça a été fiscalisé.
06:19Ça a été à nouveau défiscalisé
06:21sur Rio et sur Tokyo.
06:23Et puis sur Paris,
06:25ce sera intégralement soumis à l'impôt sur le revenu.
06:27Pour donner une petite idée,
06:29sur une médaille d'or, par exemple,
06:31pour un célibataire sans enfant,
06:33une fois qu'il aura payé l'impôt sur le revenu,
06:35sur les 80 000 euros de primes, il va lui rester
06:37à peu près 65 000 euros.
06:39Pour des années de travail, je le rappelle.
06:41Pour 4 ans, oui,
06:43pour 4 ans de préparation, et puis un gros, gros,
06:45gros travail, et puis l'objectif de toute une vie.
06:47Donc, certes, 80 000 euros,
06:49c'est de l'argent, mais on va dire
06:51que l'État donne d'une main, et puis il reprend
06:53une partie de l'autre main, de l'autre côté.
06:55Alban, ces 80 000 euros,
06:57pour une médaille d'or,
06:59on descend pour la médaille d'argent
07:01à 40 000.
07:03C'est beaucoup le différentiel.
07:05Quand on voit
07:07qu'un athlète rate la médaille d'or
07:09pour deux centièmes,
07:11c'est quand même terrible.
07:13Et ces 40 000 euros sont aussi fiscalisés.
07:15Oui, c'est intégralement...
07:17Pour faire simple, toutes les primes aux médailles
07:19olympiques sont soumises à l'impôt sur le revenu.
07:21Donc, tout est fiscalisé,
07:23que ce soit du bronze, que ce soit de l'argent,
07:25il faudra payer l'impôt sur le revenu,
07:27quoi qu'il arrive,
07:29puisque ces revenus-là sont assimilés
07:31à des traitements et salaires.
07:33Donc, les sportifs devront
07:35rendre une partie de cet argent
07:37à l'État.
07:39Alors Alban, vous restez avec nous.
07:41Alban Benasser, ancien boxeur, avocat en droit
07:43du sport et des affaires, le collectif
07:45des champions et des champions français.
07:47On va faire une petite pause sur Sud Radio
07:49pour se retrouver juste après,
07:51et continuer de discuter
07:53sur ces histoires,
07:55voire aussi dans les autres pays.
07:57Comment ça se passe ?
07:59Est-ce qu'on est mieux traité ailleurs ?
08:01Est-ce qu'il y a un traitement plus favorable ?
08:03Ça, Alban, vous allez nous dire.
08:05Antoine aussi a enquêté là-dessus.
08:07C'est important. On se retrouve dans un instant
08:09sur les vraies voix des JO.
08:11Et en compagnie de nos vraies voix des JO,
08:13Sébastien Delayne ce soir avec nous,
08:15Isabelle Fijakowski également avec nous,
08:17membre du collectif des champions et des champions français.
08:19On continue notre discussion
08:21avec vous, Alban Benacer, ancien boxeur
08:23et avocat en droit du sport et des athlètes.
08:25On parlait
08:27de ces récompenses et de ce traitement
08:29des athlètes français,
08:31ceux qui seront médaillés,
08:33mais il y a tous ceux qui ne le seront pas,
08:35et qui feront peut-être leur dernier jeu à cette occasion,
08:37mais qui ont passé une grande partie de leur vie.
08:39Donc les médaillés recevront
08:41des primes, on en a donné le montant,
08:43en rappelant que c'était fiscalisé.
08:45Est-ce qu'il y a des pays, Alban Benacer,
08:47qui traitent,
08:49je ne vais pas dire mieux ou moins bien,
08:51mais qui sont plus généreux en tous les cas ?
08:53Alors déjà, ce qu'il faut
08:55noter c'est que tout ça n'est pas du tout
08:57uniformisé, en fait c'est un peu chaque
08:59gouvernement et chaque état qui va faire
09:01ses règles, ses propres règles.
09:03On va dire que les champions en la matière
09:05c'est les pays asiatiques, puisque
09:07Hong Kong et Singapour sont
09:09très généreux, c'est aux environs de 700 000 euros
09:11pour une médaille d'or dans ces
09:13pays-là. Où ça ?
09:15Hong Kong et Singapour. Et c'est cumulable il me semble,
09:17s'il y a deux médailles d'or.
09:19Oui, tout à fait.
09:21Est-ce que c'est cumulable ?
09:23Léon Marchand, trois médailles d'or,
09:25il a trois fois
09:2780 000 euros.
09:29Non, dit Sébastien Delaine.
09:31Sébastien d'ailleurs que j'ai reconnu grâce à son accent
09:33chantant tout à l'heure,
09:35je crois qu'il a raison,
09:37effectivement les textes sont très flous.
09:39Là c'est le juriste qui parle,
09:41donc les textes sont assez obscurs.
09:43La pratique, ce qu'on constate, c'est qu'effectivement
09:45c'est pas cumulable. Donc pour Léon Marchand
09:47qui nous fait des performances incroyables,
09:49le pauvre ce sera comme s'il avait eu
09:51symboliquement, bien sûr il a ses trois médailles d'or,
09:53mais financièrement il aura eu une prime.
09:5565 000 euros.
09:57Parce qu'il est célibataire
09:59et qu'il a pas d'enfants.
10:01Lamentable.
10:03C'est terrible.
10:05Et quand on compare
10:07effectivement à des pays comme Hong Kong, Singapour
10:09où on voit des chiffres des 700 000 euros
10:11pour une médaille d'or, on peut se dire qu'on est
10:13un petit peu à la traîne.
10:15Après ce qu'on peut souligner aussi pour être
10:17on va dire le plus honnête possible
10:19c'est qu'il y a quand même plus de 18 millions d'euros
10:21qui ont été budgétés sur les primes aux médailles
10:23dans le projet de loi de finances
10:25de 2024. Donc c'est un montant
10:27historiquement très élevé. On n'a jamais eu
10:29aussi élevé dans le budget
10:31du ministère des Sports. Mais ça s'explique
10:33parce qu'on récompense non seulement les athlètes
10:35mais aussi l'encadrement.
10:37Donc en fait ça fait des montants qui paraissent
10:39tout de suite très élevés, sauf qu'il y en a une partie
10:41qui vont aux entraîneurs, etc.
10:43Tout est assujetti à l'impôt.
10:45Et tout est assujetti à l'impôt, absolument.
10:47La règle reste la même.
10:49Donc ils vont en récupérer pas mal.
10:51Donc l'État va en récupérer une bonne partie.
10:53On va tracer une ligne
10:55à 18 000 euros, mais on va en récupérer
10:5725% en gros, non ?
10:59Ouais, c'est ça. En fait t'as une ligne budgétaire
11:01à un peu plus de 18 millions d'euros
11:03dans le projet de loi de finances
11:05et t'en as 15%
11:07qui vont revenir dans la poche de l'État.
11:09Bien sûr, alors
11:11on parle de ces sommes-là, pour certains Français
11:13ça paraît beaucoup. Il y a des gens qui ont du mal
11:15à boucler leur fin de mois aussi.
11:17Alors je m'adresse à vous
11:19les vrais voix, mais Alban Benacer aussi
11:21on sait très bien qu'il y a des gens qui ont du mal
11:23avec l'inflation, que toutes ces sommes
11:25peuvent paraître colossales.
11:27Mais lisser sur
11:29une carrière sportive
11:31pour un titre
11:33ou pour une médaille
11:35même si effectivement l'État,
11:37l'ANS a 1000 paquets
11:39Alban Benacer sur la formation
11:41et le programme du haut
11:43niveau à l'occasion de ces Jeux de Paris
11:45c'est pas pérenne ?
11:47Non
11:49parce que l'idée de ce programme
11:51d'accompagnement de la haute performance
11:53c'était un peu de tirer les conséquences de Londres en 2012
11:55parce qu'on s'était dit que les Britanniques avaient été très bons
11:57sur l'accompagnement de la haute performance.
11:59Donc il y a eu des améliorations de ce côté-là
12:01par rapport notamment au dispositif
12:03que peut proposer l'ANS
12:05donc l'Agence Nationale du Sport.
12:07Après, effectivement, c'est un très très gros travail.
12:09En fait, on dit 4 ans, une Olympiade
12:11mais c'est un engagement d'une vie
12:13c'est des athlètes qui pratiquent depuis tout petit
12:15etc.
12:17C'est très peu valorisé je trouve au regard
12:19du travail qu'il faut fournir
12:21et ensuite de la précarrière où finalement
12:23certains vont retomber un petit peu dans
12:25l'anonymat, voire même la précarité
12:27donc c'est un peu inquiétant.
12:29Isabelle, on oublie qu'être
12:31sportif professionnel, c'est normal
12:33d'être bien payé
12:35quand on a une haute fonction
12:37on prend des risques
12:39et pendant qu'on est sportif
12:41on ne fait pas d'études
12:43donc on prend des risques sur sa vie
12:45donc moi je trouve que c'est normal
12:47d'être mineré
12:49plus que la moyenne.
12:51C'est des gens exceptionnels
12:53et effectivement
12:55on ne voit pas
12:57que cette prime
12:59elle n'est même pas sur 4 ans des fois pour certains athlètes
13:01c'est sur 8 ans
13:03sur 10 ans de travail
13:05et c'est une juste récompense
13:07même si
13:09comme on l'a dit, on aimerait
13:11que ce soit un petit peu
13:13plus valorisé, pas justement
13:15que sur la prime mais sur d'autres
13:17mesures sociales
13:19d'accompagnement, d'aide
13:21aux athlètes et jusqu'à la retraite.
13:23Parce que ce sera ces questions-là,
13:25ça sera la question
13:27de la suite, parce qu'il y a un effet
13:29booster avec les Jeux de Paris
13:31mais il va falloir
13:33pour le mouvement sportif français
13:35continuer d'aider
13:37ces athlètes à performer
13:39et qu'il n'y ait pas une forme de...
13:41On a fait ce qu'il fallait et on revient
13:43finalement, on part au système de l'Adébro
13:45il y a beaucoup de choses qui sont faites aujourd'hui
13:47mais on revient un tout petit peu, on réduit un peu la voilure.
13:49Oui, vous avez raison
13:51et en plus, ce qui est notable aussi
13:53c'est qu'on a un certain nombre maintenant de fédérations
13:55internationales
13:57qui servent aux athlètes médaillés
13:59des primes, donc non seulement les Etats
14:01mais en plus l'athlétisme par exemple le fait
14:03la boxe le fait, enfin voilà, il y a des fédérations
14:05internationales qui viennent elles-mêmes
14:07récompenser les médaillés
14:09et je crois aussi que culturellement et historiquement
14:11on est, contrairement par exemple
14:13aux pays de l'Est, aux pays des Balkans, où en fait
14:15la médaille ouvre un droit
14:17ensuite à une rente à vie, c'est-à-dire que
14:19l'Etat va valoriser, à partir de la 40ème
14:21année par exemple pour la Serbie
14:23un athlète serbe médaillé, il va percevoir
14:25non seulement une prime de l'ordre de 200 000 euros
14:27mais ensuite, à partir de sa 40ème
14:29année jusqu'à son décès, il va percevoir une prime
14:31une rente à vie de l'Etat
14:33donc c'est vraiment valoriser sur la distance
14:35les sacrifices qui ont été faits pour
14:37la nation et pour le sport
14:39Oui, moi effectivement
14:41je voulais intervenir sur un exemple
14:43très concret
14:45que je connais bien parce que c'est un sport
14:47c'est un pays de
14:49pentathlon, c'est la Hongrie
14:51ça a été un sport national là-bas
14:53le pentathlon
14:55et donc on discute beaucoup, on a été souvent
14:57en stage, il y a plusieurs compétitions
14:59sur l'année, des Coupes du monde, des circuits internationaux
15:01et ils ont eu pas mal
15:03de champions olympiques, de vice-champions olympiques
15:05ils ont eu beaucoup de médailles olympiques
15:07et ces médailles olympiques
15:09nous disaient justement qu'ils avaient une rente à vie
15:11donc une retraite avant l'heure
15:13à savoir que
15:15à l'époque où j'étais pentathlète
15:17c'était de l'ordre pour les médailles olympiques
15:19de 1200 euros par mois
15:21et puis à partir du moment où on est médaillé
15:23c'est quand même joli
15:25et c'est quand même une reconnaissance
15:27à vie justement. Et la prime de la médaille d'or cette année
15:29pour la Hongrie c'est 154 000 dollars
15:31c'est quand même extrêmement élevé
15:33et c'est un pays très sportif
15:35Oui
15:37là il va y avoir beaucoup de discussions
15:39j'imagine sur l'après
15:41de tout ce qui va
15:43en refléter mais
15:45il y a des discussions aussi au niveau du Parlement
15:47Alban Benacer sur le statut
15:49de ces athlètes de haut niveau
15:51ça paraît pareil, obscur peut-être au grand public
15:53mais le statut, c'est à dire
15:55une sorte de convention
15:57un cadre juridique
15:59qui protège les athlètes de haut niveau
16:01jusqu'à il y a très peu de temps
16:03ça n'existait pas
16:05Alors oui, il faut tout de suite
16:07poser une distinction parce que la plupart des gens
16:09qui nous écoutent vont dire
16:11qu'Iliane Mbappé c'est un sportif de haut niveau
16:13alors non, qu'Iliane Mbappé, sportivement
16:15c'est un excellent sportif, c'est un sportif de haut niveau
16:17mais c'est surtout un sportif professionnel
16:19c'est quelqu'un qui est en contrat
16:21avec un club et qui est payé pour faire son sport
16:23ce qui n'est pas du tout le cas
16:25des sportifs amateurs et des sportifs de haut niveau
16:27qui sont inscrits sur les listes
16:29ministérielles en France
16:31mais ça leur procure des aides personnalisées
16:33des choses comme ça, mais en revanche
16:35ils ne sont pas du tout payés salariés pour pratiquer leur sport
16:37Oui, donc il faut
16:39aller chercher des
16:41contrats
16:43en tous les cas il faut performer
16:45avec des partenaires et on voit effectivement
16:47de ce côté là
16:49Alban, on en profite
16:51vous êtes avocat en droit du sport et des athlètes
16:53on voulait un petit éclaircissement
16:55puisque vous êtes là, on a abordé une chose
16:57hier à propos de Léon Marchand
16:59sur ce contrôle antidopage exercé
17:01dans sa chambre
17:03au village olympique à des horaires
17:05on s'est quand même interrogé
17:07d'aller contrôler
17:09notre meilleur nageur
17:11à 6h moins le quart du matin et pas à 7h30
17:13à l'heure où il est censé peut-être se réveiller
17:15les contrôleurs
17:17antidopage, ils ont le droit
17:19d'aller partout, tout le temps et où ils veulent
17:21Oui
17:23quasiment, pour simplifier
17:25on va dire que oui, parce que la volonté
17:27c'est vraiment de garantir
17:29moi je pense qu'il y a une forme d'hypocrisie dans tout ça
17:31mais on peut rebondir là-dessus
17:33la volonté affichée c'est de garantir l'équité
17:35et l'intégrité des compétitions sportives et en fait
17:37on sait que la planification des contrôles
17:39il faut savoir que Paris 2024 c'est 6000 contrôles
17:41qui sont prévus et sur les Jeux Paralympiques
17:43c'est 2600 contrôles qui sont envisagés
17:45donc ça fait 8600 sur les deux
17:47Olympiades, donc c'est énorme
17:49et en fait on cible
17:51c'est cibler, c'est-à-dire qu'on prend les sports
17:53les plus médiatiques, on prend les sports
17:55justement pour peut-être faire des exemples
17:57je sais pas, mais en tout cas voilà
17:59il y a une politique de contrôle qui tient compte de la nature
18:01et de la médiatisation du sport, donc ça
18:03totalement innocent qu'on aille contrôler
18:05un triple médaillé olympique
18:07dans ces circonstances
18:09avec des circonstances, effectivement
18:11en plus il n'était pas au visage olympique
18:13mais il s'était déclaré, donc de ce côté-là
18:15tout va bien pour lui
18:17Alban Ménasser
18:19sur le statut
18:21des athlètes et la façon dont ils sont perçus
18:23est-ce que vous pensez qu'il y aura un avant
18:25et un après Paris 2024 ?
18:27Très honnêtement
18:29je pense qu'on va en parler là pendant
18:31ça va être du court terme
18:33je veux pas être défaitiste, je veux pas être pessimiste
18:35parce qu'il y a des belles choses qui sont mises en place, on a des beaux Jeux
18:37donc je reste positif
18:39mais fondamentalement vous parliez du rapport
18:41de Brigitte Bédier sur le statut des sportifs
18:43de haut niveau, il y a des propositions qui sont faites
18:45mais on voit que c'est encore un peu frileux
18:47surtout il faudrait un gouvernement aussi
18:49c'est bien, aussi ce serait mieux
18:51ce serait plus stable
18:53mais c'est vrai que
18:55quand on voit ce qui est proposé
18:57on sent bien que la volonté de ce rapport c'est de se rapprocher
18:59d'un statut du sportif de haut niveau
19:01qui serait similaire à celui du sportif
19:03professionnel, donc avec un contrat de travail
19:05un revenu régulier etc
19:07mais le principal problème auquel
19:09on se heurte, c'est un problème d'argent
19:11c'est à dire qu'aujourd'hui si vous voulez salarier un sportif
19:13de haut niveau pour qu'il vive de la pratique
19:15de son sport, il faut une structure qui va
19:17lui payer un salaire. Aujourd'hui la plupart des clubs
19:19amateurs n'ont pas les moyens financiers
19:21de salarier décemment un sportif de haut niveau
19:23donc la volonté, elle mérite d'être
19:25saluée, elle est belle
19:27mais simplement dans la mise en pratique, outre le fait
19:29qu'on a pas de gouvernement, ça va être compliqué
19:31Voilà, effectivement c'est un vrai sujet
19:33Alban Benacer, merci beaucoup
19:35de ces éclairages, merci à vous
19:37je rappelle effectivement, vous êtes
19:39avocat en droit du sport et des affaires
19:41ancien boxeur professionnel aussi
19:43et donc vous connaissez bien les tenants et les aboutissants
19:45on arrive au bout de ces deux heures
19:47des vrais voix, Sébastien Delègne
19:49Isabelle Fijakowski
19:51bon ben on croise les doigts pour la suite
19:53Tout à fait
19:55Les françaises sur le podium, Isabelle on se voit la semaine prochaine
19:57Ah oui, à fond, j'espère
19:59Vous revenez, vous savez où est
20:01Vous savez où c'est et puis l'Arena elle est pas très loin
20:03visiblement, c'est moins loin que l'île
20:05nos studios
20:07Sébastien on vous laisse repartir
20:09à la Marchand Léon
20:11On va le dire encore
20:13Bon à tous les cas, bonne chance à lui
20:15en tous les cas on lui souhaite que le meilleur
20:17et vous pouvez lui dire de notre part
20:19qu'il a fait rêver pas mal de gens ici
20:21Merci à vous
20:23Antoine Mazère
20:25Y'a pas une médaille ?
20:27Non pas de médaille mais juste pour parler justement du basket féminin
20:29Je m'en dominais le Canada donc c'était lundi dernier
20:31Les françaises donc valident leur place en quart de finale
20:33Il fallait absolument gagner face au Nijaya
20:3575-54 c'est fait
20:37Notamment 15 points de Marine Johannes
20:39Il y aura quand même un dernier match contre l'Australie, c'est dimanche
20:41à 21h mais les filles sont en quart de finale
20:43ça c'est une bonne nouvelle
20:45Alors les filles en ballet et en basket elles sont en quart de finale
20:47elles font le boulot les nanas, je veux pas dire mais
20:49les garçons c'est plus dur
20:5121h37 la course de Léon Marchand tout à l'heure
20:5321h47
20:55La France s'arrête à 21h47
20:57Dès qu'il nage
20:59Mais il faudrait continuer à faire ça à chaque fois qu'il nage
21:01Mesdames et Messieurs
21:03Ça serait pas mal

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