• il y a 3 mois
Avec Noémie Halioua, journaliste, essayiste, auteur de La terreur jusque sous nos draps (Plon), Anne Durez, présidente de l'association "Femmes de loi », Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être » et Philippe Lentschener, Président et fondateur de Reputation Age
---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD_CHRONIQUE-2024-07-22##

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:06Deuxième partie de cette matinée avec nos quatre débatteurs.
00:00:11Mettez-vous d'accord, on va voir s'ils se mettent d'accord sur les grands sujets que nous traiterons.
00:00:15Évidemment, il y a l'élection américaine avec ce virage, cette nouvelle élection, on vient de le voir,
00:00:20sans doute à la fois pour les démocrates qui repartent dans la course,
00:00:24et puis les Américains, bien sûr, avec leur champion désigné après avoir été visé.
00:00:29Et puis, il y a la situation politique en France, un week-end de folie à l'Assemblée nationale
00:00:34comme la Ve République n'en a jamais vécu, avec des élections surprises,
00:00:39le RN qui finalement soutient LFI, LFI qui obtient une majorité,
00:00:43enfin en tout cas la gauche, qui obtient une majorité au sein de la présidence du bureau de l'Assemblée nationale.
00:00:50C'est incroyable, donc qu'est-ce que ça présage ?
00:00:53Et puis, cette tentative de Gabriel Attal de s'entendre avec Laurent Wauquiez,
00:00:57il y aura une conférence de presse d'ailleurs de la droite républicaine,
00:01:00le nouveau terme utilisé pour les anciens LR, de Laurent Wauquiez dans la matinée.
00:01:06Et puis Israël aussi, avec à la fois l'accusation, enfin les critiques de Thomas Porte,
00:01:12le député LFI qui ne veut pas tout simplement des attraits israéliens au JO,
00:01:17et puis aussi l'ancien patron du renseignement intérieur et de la protection intérieure,
00:01:22l'espèce de DGSI israélienne qui s'appelle Shin Bet Amayon,
00:01:27qui tout simplement appelle à la désobéissance civile contre le Premier ministre Benjamin Netanyahou.
00:01:32Voilà les sujets qu'on va traiter ce matin.
00:01:34On reviendra peut-être aussi sur la violence à La Rochelle pendant le week-end.
00:01:38Je vous présente nos quatre débatteurs immédiatement.
00:01:40Noémie Alua, bonjour.
00:01:42Noémie, vous êtes journaliste, essayiste, auteur de « La terreur jusque sous nos draps ».
00:01:47C'est une façon de revenir sur le 7 octobre.
00:01:49Vous nous direz exactement tout à l'heure peut-être de quoi il s'agit.
00:01:53Anne Durez, vous êtes avocate, juriste, et vous êtes présidente de l'association Femmes de loi.
00:01:59Et si je dis que vous êtes plus proche du centre, vous acceptez cette qualification ?
00:02:04Absolument. Bonjour à tous.
00:02:06Merci de votre précision.
00:02:08Alex Darmon, vous êtes journaliste, c'est la chaîne YouTube Les Indécis.
00:02:12Vous êtes producteur aussi de documentaires,
00:02:14notamment on se souvient d'un documentaire « Le ministre qui ne devait pas l'être ».
00:02:18Et vous, j'ose pas dire si je vous qualifie.
00:02:21Vous pouvez dire ce que vous voulez de moi.
00:02:23Non, je suis journaliste, normalement on est neutre.
00:02:27Normalement c'est vrai, on a tous un œil.
00:02:29Philippe Lenschener, vous êtes un communicant,
00:02:33mais vous aidez aussi pas mal de politiques.
00:02:36Vous êtes président de l'agence de communication Réputation Age.
00:02:41On peut dire que vous êtes proche du PS ou des sociodémocrates aujourd'hui, de sensibilité.
00:02:47Vous avez travaillé avec eux.
00:02:48Le mot sensibilité est juste,
00:02:49puisque aujourd'hui des gens comme moi sont sans domicile fixe,
00:02:52politiquement parlant.
00:02:54Le mot sociodémocrate est parfait.
00:02:56On va commencer par vos coups de cœur et vos coups de gueule respectifs.
00:03:01Je propose à Noémie Ayoua de revenir sur les élections américaines.
00:03:08Oui, tout à fait.
00:03:10Vous vouliez mettre un focus sur un documentaire que diffuse Netflix.
00:03:15Ce n'est pas un documentaire, c'est un film.
00:03:19Une fiction.
00:03:20Exactement, c'est une fiction.
00:03:22C'est mon coup de cœur.
00:03:23C'est une recommandation d'ailleurs pour le film Une Aude Américaine,
00:03:26qui est disponible en ce moment sur Netflix
00:03:28et qui raconte la vie de J.D. Vance.
00:03:30Vous savez, c'est celui qui a été choisi par Donald Trump.
00:03:33Ils ont eu du nez, dites-moi Netflix.
00:03:35Tout à fait.
00:03:36C'est un film qui était déjà sur la plateforme
00:03:39et qui raconte la vie de J.D. Vance
00:03:41qui est celui qui a été choisi par Donald Trump
00:03:43pour être son futur colistier ou vice-président
00:03:45si jamais demain il venait à gagner la Maison Blanche.
00:03:48On verra bien.
00:03:49C'est en fait une interprétation cinématographique de son livre
00:03:52qui était une autobiographie
00:03:54et qui a été un véritable best-seller aux Etats-Unis
00:03:57qui raconte le parcours d'une famille de l'Amérique profonde,
00:04:02d'une classe ouvrière,
00:04:03de ce qu'on appelle familièrement les rednecks, les white trash.
00:04:07Ce sont les premiers qui ont voté pour Donald Trump.
00:04:11L'histoire raconte l'histoire de cette famille,
00:04:13son histoire à lui.
00:04:14C'est très tendre.
00:04:15C'est un film d'une très grande tendresse.
00:04:16On dit de David James Vance,
00:04:20ce jeune parce qu'il a moins de 40 ans,
00:04:23ce jeune ancien marine,
00:04:25ancien officier,
00:04:27devenu auteur de roman,
00:04:30puis devenu gouverneur,
00:04:32et on dit, pour faire court,
00:04:34sénateur de l'Ohio et peut-être futur vice-président des Etats-Unis.
00:04:37Il est dans le ticket
00:04:39le vice-président potentiel
00:04:41de Donald Trump, républicain.
00:04:43On dit de ce garçon qu'il est un peu,
00:04:45ça c'est les analystes politiques,
00:04:47les politologues américains,
00:04:49qu'il est un peu
00:04:51ce qu'au blanc
00:04:53de l'Amérique centrale,
00:04:55ce que Barack Obama était au noir de Chicago
00:04:57et des centres périurbains
00:04:59pauvres et difficiles.
00:05:01Barack Obama a été un peu leur idole.
00:05:03Ils ont voté pour lui massivement
00:05:05et lui appellerait un vote
00:05:07d'une Amérique blanche,
00:05:09pauvre et un peu
00:05:11qui se sent délaissée.
00:05:13C'est le symbole de la classe ouvrière blanche américaine
00:05:15et certains le comparent
00:05:17à Barack Obama
00:05:19pour ce qu'il représente sociologiquement.
00:05:21C'est un symbole, c'est pour ça que c'est intéressant
00:05:23de voir que Donald Trump l'a choisi.
00:05:25C'est un homme
00:05:27en plus qui a vraiment un parcours
00:05:29à l'américaine,
00:05:31un rêve américain qui vient de tout en bas
00:05:34et ça c'est encore moins possible aux Etats-Unis
00:05:36qui vient d'une famille pauvre,
00:05:38en difficulté, avec tout ce que cela comporte
00:05:40comme complexe structure et qui a réussi.
00:05:42Très religieux je crois, protestant et très religieux.
00:05:44Ça n'apparaît pas en tout cas dans le film.
00:05:46Anti-avortement.
00:05:48Alors là ça ce sont ses positions.
00:05:50Ce sont ses positionnements politiques à lui
00:05:52mais en effet c'est en tout cas un grand symbole.
00:05:54Mais Noemi Ayoua, pourquoi
00:05:56ce coup de coeur ? Pourquoi vous vouliez attirer
00:05:58notre attention ce matin sur ce film,
00:06:00cette fiction de Netflix ?
00:06:02Parce qu'elle est bien faite ?
00:06:04C'est une interprétation cinématographique
00:06:06de son autobiographie.
00:06:08Donc ça raconte son histoire.
00:06:10C'est une fiction parce qu'il y a des personnages,
00:06:12parce qu'il y a sans doute des choses qui sont inventées
00:06:14mais ça retrace malgré tout son histoire à lui
00:06:16qu'il a lui-même écrit dans son livre.
00:06:18Ce que je trouve intéressant c'est que
00:06:20des personnages de cet ordre-là
00:06:22parfois, si vous voulez, quand on est en France
00:06:24on a peu accès à leur histoire
00:06:26et là il suffit de regarder
00:06:28un documentaire sur Netflix ou un film
00:06:31donc c'est accessible, c'est ça que je trouve intéressant.
00:06:33Est-ce que ça fait réagir
00:06:35nos autres amis autour de la table ?
00:06:37Philippe Yelchener.
00:06:39Je vous remercie pour ce point parce que
00:06:41quand j'entends depuis hier
00:06:43toutes les discussions qui ont cours
00:06:45sur cette élection, il y a quelque chose
00:06:47de tragique, c'est que les Français
00:06:49collent leur réflexe
00:06:51donc c'est-à-dire selon que je suis
00:06:53plus ou moins pour des solutions autoritaires
00:06:55ou pas autoritaires, selon que je suis dans un camp
00:06:57démocrate en France ou dans un camp qui serait
00:07:00en France, je cale
00:07:02ma pensée française sur l'élection
00:07:04américaine.
00:07:06C'est une recette
00:07:08pour le désastre parce que
00:07:10on en parlera tout à l'heure
00:07:12j'imagine, mais la situation est beaucoup plus
00:07:14subtile que ça, ce que Biden a amené
00:07:16aux Etats-Unis est plus subtil
00:07:18que ça, ce que Trump a amené aux Etats-Unis
00:07:20est plus subtil que ça et donc
00:07:22si on essaie de voir le débat américain
00:07:24avec nos loupes
00:07:26françaises,
00:07:28c'est une réduction
00:07:30de la pensée terrible.
00:07:32Allons regarder ce documentaire de Netflix
00:07:34parce qu'on y verra une autre
00:07:36sensibilité, on réagira.
00:07:38Mais surtout, on traite le conflit
00:07:40israélo-palestinien avec
00:07:42nos lunettes françaises
00:07:44on traite tous les conflits
00:07:46Mais c'est un peu normal, en même temps
00:07:48on n'a pas forcément la culture suffisante
00:07:50moi je me mets à la place de ceux
00:07:52qui sont d'accord avec nous et qui nous écoutent
00:07:54et qui se disent bah oui d'accord mais nous on fait avec ce qu'on a
00:07:57Justement, ce qu'il faut expliquer à ceux qui nous écoutent
00:07:59c'est qu'aujourd'hui
00:08:01c'est très facile de faire un peu
00:08:03d'effort et d'aller se documenter
00:08:05en regardant un bon film sur Netflix, je suis d'accord
00:08:07Nous sommes dans une époque où nous n'avons
00:08:09jamais eu à notre disposition autant
00:08:11d'éléments pour pouvoir aller
00:08:13comprendre quand on nous dit qu'il s'est passé
00:08:15telle chose et telle chose, il y a du
00:08:17fast checking qui est à la disposition de chacun
00:08:19et ce qui nous tue
00:08:21c'est l'absence d'effort aujourd'hui
00:08:23Alors écoutez, moi je propose aux auditeurs de
00:08:25Radio 0826 300 300
00:08:27de nous appeler s'ils ne sont pas d'accord avec vous
00:08:29ils en discuteront avec vous
00:08:31Philippe Lengenehr, président de l'agence
00:08:33Réputation à âge. Anne Durez
00:08:35vous vouliez réagir aussi à cette suggestion
00:08:37d'aller voir cette fiction
00:08:39sur David James Vance
00:08:41le nouveau du ticket
00:08:43Trump Vance
00:08:45Ce qui est intéressant, merci Noémie, j'irai voir
00:08:47ce documentaire ou ce film
00:08:49Ce qui me paraît intéressant c'est de souligner
00:08:51à quel point aux Etats-Unis
00:08:53beaucoup plus qu'en France
00:08:55le narratif a une grande
00:08:57importance. Le narratif c'est
00:08:59exactement, le récit, l'aventure
00:09:01comment, enfin l'aventure, l'expérience
00:09:03d'une vie, de quel
00:09:05milieu est-on issu, est-ce qu'on est fils ou
00:09:07filles d'immigrés, quelles études a-t-on
00:09:09faites, est-ce qu'on s'est battus
00:09:11est-ce qu'on, dans quelle université
00:09:13est-on allé, alors en France
00:09:15on s'intéresse. On fait ça aussi, on fait ça aussi
00:09:17chez Renaud dans tous nos candidats, on raconte
00:09:19Premièrement, beaucoup plus récemment, et deuxièmement
00:09:21même si on parle de la vie privée
00:09:23aussi en France
00:09:25on en a eu un exemple
00:09:27lors des dernières élections présidentielles, en tout cas
00:09:29en 2017, je trouve que le narratif
00:09:31est moins poussé qu'aux Etats-Unis
00:09:33et Noemi vous disiez que
00:09:35c'est important de souligner
00:09:37quand on part de rien, qu'on a réussi
00:09:39il y a un dicton, enfin c'est plus
00:09:41qu'un dicton, je sais plus quelle politique
00:09:43a dit ça, mais en tout cas
00:09:45on dit aux Etats-Unis, from the lock cabin
00:09:47to the White House, de la cabane de Rondin
00:09:49à la Maison Blanche, et il y a un président
00:09:51désolé j'ai oublié son nom
00:09:53qui il y a quelques siècles a réussi
00:09:55à se hisser jusqu'à la présidence des Etats-Unis
00:09:57alors que c'était un bûcheron
00:09:59à peu près ça, c'est le rêve américain
00:10:01un homme de la forêt, c'est l'expression
00:10:03même du rêve américain, et je trouve que
00:10:05s'intéresser au narratif c'est essentiel
00:10:07quand on s'intéresse
00:10:09aux Etats-Unis. Alors ça, ça devrait vous séduire
00:10:11le producteur de documentaires
00:10:13le journaliste Alex Darmon
00:10:15je ne connaissais pas ses films, donc merci
00:10:17pour la recommandation, et c'est vrai qu'on ne connait pas
00:10:19beaucoup en France ce vice-président
00:10:21qui a été choisi par Donald Trump
00:10:23donc pouvoir se renseigner, pouvoir connaître
00:10:25c'est aussi un virage dans la campagne
00:10:27de Donald Trump, le fait, on disait
00:10:29qu'il y a quelques semaines il avait un discours qui était un petit peu
00:10:31plus lisse, là on se rend compte que son discours
00:10:33va encore un peu se durcir, et par ce choix
00:10:35j'ai l'impression, c'est peut-être qu'une impression, et je
00:10:37découvrirai ce personnage, Evans, dans ce film
00:10:39j'ai l'impression qu'il veut aussi quand même envoyer
00:10:41un vrai message à sa base électorale
00:10:43alors disons, je ne vous ai pas oublié, parce que
00:10:45les premières lignes, les premières connaissances
00:10:47qu'on a de ce vice-président, ce choix de vice-président
00:10:49sont quand même assez durs, c'est quand même
00:10:51quelqu'un, on l'a dit, en tout cas c'est ses positions
00:10:53anti-IVG, toutes ces choses-là, et je crois
00:10:55que c'est important de savoir aussi quel est
00:10:57le pendant qu'a choisi Donald Trump
00:10:59pour l'accompagner. Il était très critique, il ne faut pas l'oublier
00:11:01Evans était un type
00:11:03qui, si je peux me permettre,
00:11:05parce qu'il parle comme ça,
00:11:07et il se présente comme ça, qui se voulait
00:11:09très proche du peuple, parce que lui-même est en effet
00:11:11fils d'ouvrier... Tu es très jeune aussi ?
00:11:13Il était très critique vis-à-vis de Trump
00:11:15il disait que Trump ne défendait pas, que c'était un fasciste
00:11:17et puis ça y est, ils se sont réconciliés
00:11:19C'est les évolutions de la vie politique
00:11:21et de la vie tout court. Alors vous,
00:11:23vous aviez un coup de cœur, vous aussi,
00:11:25un coup de gueule plutôt,
00:11:27on y reviendra, mais Anne Durez
00:11:29elle a un coup de cœur,
00:11:31je me suis emmêlé les pinceaux pour être
00:11:33tout à fait honnête, je pensais que c'était vous Alex
00:11:35qui voulait parler de la campagne électorale américaine
00:11:37non, c'est Anne Durez, donc profitons-en
00:11:39Anne, vous vouliez, vous, alors
00:11:41un coup de cœur à une femme alors
00:11:43absolument, mon coup de cœur
00:11:45est destiné à Kamala Harris et
00:11:47vraiment en toute transparence
00:11:49j'ai visionné ce week-end
00:11:51avant même l'annonce par le président Biden
00:11:53de son retrait de la course à la présidence
00:11:55américaine, j'ai visionné sur
00:11:57Arte, un documentaire
00:11:59qui dure une heure
00:12:01environ, sur Kamala Harris
00:12:03qui est-elle, d'où vient-elle, quels ont
00:12:05été ses combats, et ce que je trouve très
00:12:07intéressant dans ce documentaire, en tout cas on va
00:12:09peut-être parler de la personnalité de Kamala
00:12:11Harris et de son parcours
00:12:13c'est que comme
00:12:15juriste
00:12:17première femme élue
00:12:19procureure générale de Californie
00:12:21première femme noire
00:12:23première femme
00:12:25afro-américaine ensuite au congrès
00:12:27c'est une
00:12:29grande défenseur, défenseuse
00:12:31devrais-je peut-être dire, de l'état de droit
00:12:33et je trouve que ça
00:12:35c'est absolument crucial
00:12:37dans son parcours, non seulement
00:12:39elle a défendu les minorités
00:12:41mais elle combat aussi
00:12:43elle l'a combattue en tant que procureure de Californie
00:12:45toute la délinquance
00:12:47criminelle, y compris en col blanc
00:12:49donc c'est une femme
00:12:51une juriste, qui a aussi fait preuve
00:12:53on le voit dans ce documentaire
00:12:55je vais être très brève, qui a fait preuve
00:12:57de combativité
00:12:59et c'est une redoutable débatteuse
00:13:01lorsque plusieurs candidats
00:13:03se sont présentés pour être juges à la Cour suprême
00:13:05on le sait probablement
00:13:07ils sont auditionnés par le congrès
00:13:09elle a été remarquable dans son questionnement
00:13:11elle en a mis en difficulté plus
00:13:13d'un, ça laisse augurer de moments
00:13:15très intéressants pendant les débats
00:13:17à venir. On va voir si la solidarité
00:13:19entre juristes
00:13:21français et américains
00:13:23entre latins et anglo-saxons
00:13:25se vérifie autour de cette table
00:13:27dans quelques instants, merci Anne Dures
00:13:29coup de coeur à l'égard de
00:13:31Kamala Harris, on se retrouve dans
00:13:33quelques instants sur Sud Radio, restez avec nous
00:13:35Sud Radio
00:13:37parlons vrai, parlons vrai
00:13:39Sud Radio
00:13:41Les débats de l'été
00:13:4310h-13h
00:13:45Thierry Guerrier
00:13:47Les débats de l'été avec nos 4 débatteurs
00:13:49que je vous représente dans quelques instants
00:13:51mais l'actualité c'est sur
00:13:53Sud Radio
00:13:55c'est l'actualité la plus chaude
00:13:57je vous donne tout de suite l'information qui vient de tomber
00:13:59à l'instant, dégoûtée peut-être
00:14:01par les débats au sein de la gauche
00:14:03Laurence Tubiana, l'ancienne
00:14:05diplomate, ancienne présidente
00:14:07de la Convention Citoyenne sur le Climat
00:14:09Laurence Tubiana renonce
00:14:11vous entendez bien, elle renonce elle aussi
00:14:13à être la candidate du nouveau Front Populaire
00:14:15de la gauche au poste de
00:14:17Premier Ministre ou de Première Ministre
00:14:19si ça avait été son cas pour elle
00:14:21évidemment, voilà, on reviendra
00:14:23tout à l'heure sur la politique française
00:14:25mais avec nos 4 débatteurs que je vous présente
00:14:27à nouveau immédiatement
00:14:29pour revenir sur les élections américaines
00:14:31la campagne présidentielle
00:14:33avec nous Noémie Aylois, journaliste
00:14:35et essayiste, Anne Durez, présidente
00:14:37de l'association Femmes de Loi
00:14:39avocate et qui défend Kamala Harris
00:14:41on l'a vu, la juriste qu'elle a été
00:14:43puisqu'elle a été procureure, Alex Darmon
00:14:45producteur, journaliste et Philippe Lenschener
00:14:47communicant et fondateur
00:14:49et président de Réputation Age
00:14:51l'agence de communication
00:14:53Anne Durez, vous étiez
00:14:55en soutien de Kamala Harris
00:14:57c'est elle qui sera désignée automatiquement
00:14:59elle a quand même quelques rivaux
00:15:01au sein des démocrates
00:15:03j'ignore si elle sera désignée
00:15:05elle a un certain nombre de soutiens
00:15:07le président Biden
00:15:09au-delà de ça, Bill et Hillary Clinton
00:15:11leur voix porte-t-elle encore, on peut se le demander
00:15:13Obama aussi
00:15:15pas encore
00:15:17le président Obama ne s'est pas encore prononcé
00:15:19mais elle a pour elle, ça c'est à souligner
00:15:21les donateurs
00:15:23et les représentants du parti démocrate
00:15:25dans les états américains
00:15:27lui ont majoritairement
00:15:29apporté leur soutien
00:15:31elle a levé beaucoup de fonds
00:15:33au service de Biden
00:15:35même pour elle
00:15:37après la démission de Biden
00:15:39ce point est discutable
00:15:41il se trouve qu'elle a la procuration
00:15:43et la signature
00:15:45il se trouve qu'elle a la procuration
00:15:47et la signature, c'est différent
00:15:49mais l'argent
00:15:51non
00:15:53vous allez perdre nos auditeurs
00:15:55dans des considérations juridiques
00:15:57l'argent a été amené au couple Biden
00:15:59Biden Harris
00:16:01et elle a
00:16:03procuration sur l'argent
00:16:05ce que vous dites tous les trois révèle
00:16:07qu'en réalité, à l'heure qu'il est
00:16:09il y a encore des débats technicaux, juridicaux
00:16:11financiers
00:16:13au sein du parti démocrate
00:16:15parce que, en effet, tant que la convention
00:16:17démocrate du parti
00:16:19n'a pas désigné formellement
00:16:21un nouveau candidat
00:16:23ou une nouvelle candidate, et bien Kamala Harris
00:16:25n'est pas automatiquement
00:16:27la candidate, même si en effet
00:16:29elle a le soutien de Joe Biden depuis hier soir
00:16:31et de son épouse, et elle a, comme vous dites
00:16:33la signature, donc pour les
00:16:35240 millions de dollars et les
00:16:37nouveaux millions de dollars qui ont été engrangés
00:16:39depuis le renoncement, depuis
00:16:4112 heures à peine, donc vous avez raison
00:16:43on du reste de souligner qu'elle a obtenu sur son nom
00:16:45à nouveau de l'argent, mais ça ne suffira peut-être pas
00:16:47mais au-delà de ça, Alex Varmont
00:16:49est-ce que vous inspirez le soutien
00:16:51d'Anne Durez à Kamala Harris ?
00:16:53La solidarité entre juristes ?
00:16:55Non mais je comprends, c'est une femme
00:16:57exceptionnelle, de toute façon, quand vous êtes à ces postes-là
00:16:59à ces niveaux-là, quoi qu'il arrive, vous êtes des...
00:17:01Elle était procureure. Non mais procureure et vice-présidente des Etats-Unis
00:17:03vous êtes des personnalités exceptionnelles
00:17:05quoi qu'il arrive. Maintenant, il faut être
00:17:07honnête, tout est écrit
00:17:09je veux bien qu'on nous dise qu'elle ne sera
00:17:11pas candidate, ou qu'il y a
00:17:13encore un simple doute d'ici
00:17:15au mois... Que j'y croyais pas vous. Mais non, j'y crois pas
00:17:17parce qu'au mois d'août, déjà, on nous annonçait que Joe Biden
00:17:19allait se désister
00:17:21pour des problèmes de santé, on ne sait pas vraiment
00:17:23ce qu'il a. On sait très bien qu'aujourd'hui
00:17:25ils n'ont plus le temps d'aller chercher un autre candidat
00:17:27dans ce petit temps de campagne
00:17:29qui va se dérouler face à elle. Le problème
00:17:31pour elle, moi je pense, pour elle
00:17:33et pour les démocrates en règle générale
00:17:35c'est que, d'abord, Donald Trump est très fort
00:17:37premièrement, il est très fort avant même la tentative
00:17:39d'assassinat, il était très fort et là
00:17:41il est renforcé par cette tentative
00:17:43d'assassinat sur le fait qu'autour de lui
00:17:45il faut faire bloc, ça c'est le premier point
00:17:47et deuxième point, c'est que Kamala Harris
00:17:49quand vous parlez avec les Américains, elle n'a pas imprimé
00:17:51auprès de l'opinion depuis 4 ans. Je suis désolé
00:17:53je vous engage à le faire
00:17:55à parler avec des Américains, ce que j'ai pu faire ces derniers jours
00:17:57et ces dernières semaines, elle devait
00:17:59combattre l'immigration, enfin combattre
00:18:01elle devait en faire un combat, en tout cas
00:18:03politique, elle est passée complètement à côté
00:18:05elle devait être la caution des
00:18:07entre guillemets, wokistes américains
00:18:09et des féministes, pareil
00:18:11elle est passée à côté parce qu'elle n'a pas
00:18:13réussi à imprimer auprès de cela
00:18:15on l'a même attaqué sur sa vie
00:18:17personnelle à Kamala Harris, en disant
00:18:19qu'elle était mariée avec
00:18:21un juif, qu'elle ne pouvait pas comprendre
00:18:23ce qui se passait dans les banlieues
00:18:25ou dans les populations hispaniques, bref
00:18:27en tout cas elle n'a pas réussi à imprimer, et aujourd'hui
00:18:29pourquoi Joe Biden s'est désisté, il faut dire
00:18:31la vérité, il s'est désisté
00:18:33pour des problèmes de santé, sans doute que ça le regarde
00:18:35on verra ce qui se passera dans les jours qui viennent, mais parce qu'il
00:18:37descendait dans les sondages, que c'était
00:18:39une catastrophe et qu'il fallait absolument
00:18:41réagir de la part des donateurs, de la part
00:18:43des têtes pensantes des démocrates. Alors tout de même
00:18:45j'ai une objection à vous faire
00:18:47on avait
00:18:49noté, juste
00:18:51après la tentative, après l'attentat
00:18:53après la tentative d'assassinat de Donald Trump
00:18:55notamment vous nous aviez
00:18:57révélé ici que c'était lié à sa nouvelle
00:18:59directrice de communication
00:19:01et de campagne, que
00:19:03Trump essayait de se donner une autre image, plus
00:19:05consensuelle, mais est-ce que cette
00:19:07réinvention politique de Trump
00:19:09ça suffisait ?
00:19:11Mais oui ça suffisait en fait
00:19:13face à Joe Biden, ça suffisait
00:19:15mais c'est fini et c'est d'ailleurs
00:19:17pour ça que je pense qu'il va chercher...
00:19:19Honnêtement je crois pas, sincèrement je ne crois pas
00:19:21après la vérité des résultats
00:19:23et des élections on le dira, mais
00:19:25une chose, quand je vous dis que tout est écrit
00:19:27c'est quand même un débat qui s'est déroulé
00:19:29au mois de juin dans les élections américaines
00:19:31ça n'était jamais arrivé, ils ont réussi
00:19:33à se mettre d'accord pour faire un débat entre
00:19:35Joe Biden et Donald Trump, dès le mois de juin
00:19:37pour que les démocrates puissent voir
00:19:39que Joe Biden n'était pas à la hauteur
00:19:41et qu'ils puissent réagir
00:19:43pour montrer que Biden
00:19:45était dépassé et pour le pousser
00:19:47Fatigué !
00:19:49Dans le micro Philippe s'il vous plaît
00:19:51D'abord moi je suis avec Anne
00:19:53sur le fait que Kamala Harris
00:19:55est une femme formidable
00:19:57le sujet n'est ni
00:19:59social, ni
00:20:01ni personnel
00:20:03ce n'est pas une affaire de personnalité
00:20:05ce qu'il faut comprendre c'est la chose suivante
00:20:07et on a du mal à le voir en France
00:20:09c'est pourquoi
00:20:11je louais
00:20:13l'initiative de Noemi tout à l'heure
00:20:15de nous suggérer
00:20:17d'aller voir ce film
00:20:19de Netflix sur Bordes
00:20:21c'est que Joe Biden
00:20:23et je suis prêt à prendre
00:20:25toute personne en débat
00:20:27Joe Biden est le meilleur président que les Etats-Unis
00:20:29ait eu ces 30 dernières années
00:20:31On a beaucoup d'auditeurs qui soutiennent Trump
00:20:33Mais ils le soutiennent avec
00:20:35mais je les comprends également
00:20:37car je comprends pourquoi
00:20:39de France on peut soutenir Trump
00:20:41si on est américain
00:20:43Pourquoi Biden a été bon ?
00:20:45Non ce n'est pas qu'il a été bon, il a été le meilleur président
00:20:47de ces 30 dernières années
00:20:49une sortie absolument époustouflante
00:20:51du Covid, une loi
00:20:53sur les infrastructures incroyable
00:20:55Il a relancé l'investissement
00:20:57dans les infrastructures des Etats
00:20:59Il a remis les routes, il y a enfin des semi-conducteurs
00:21:01aux Etats-Unis
00:21:03qui étaient tenus par Taïwan et par la Chine
00:21:05Absolument, socialement
00:21:07les vétérans étaient sous substance
00:21:09toxique parce qu'ils ne s'en sortaient
00:21:11pas des traumatismes des différentes
00:21:13guerres. Il a créé des lois sociales
00:21:15de façon à ce que les seniors également
00:21:17puissent avoir accès au
00:21:19Oui mais il dégringolait dans les sondages
00:21:21ça ne se voit pas chez les américains
00:21:23C'est là où j'ai eu un désaccord fondamental avec Alex
00:21:25Il descend dans les
00:21:27sondages pour des raisons
00:21:29cognitives
00:21:31parce qu'effectivement, il devient grabataire
00:21:33Et quel est le sujet qui est
00:21:35posé à Kamala Harris ?
00:21:37Et c'est là où c'est
00:21:39pas si simple pour les démocrates
00:21:41Le bilan économique de
00:21:43Joe Biden est-il transférable
00:21:45ou pas à Kamala Harris ?
00:21:47Et peut-elle le porter alors qu'elle a
00:21:49été mise à côté ?
00:21:51Parce que sa feuille de route
00:21:53était autre. Mon avis
00:21:55est que ça va être très très très
00:21:57difficile.
00:21:59Je dis qu'elle a...
00:22:01Moi je me souviens de Dominique Strauss-Kahn
00:22:03et je me souviens d'une
00:22:05victoire promise à un autre camp
00:22:07et je me souviens de quelqu'un qui avait 3%
00:22:09qui finit à l'Elysée. Donc il reste
00:22:113 mois et demi
00:22:13Donc il reste 3 mois
00:22:15et demi. Est-ce qu'elle sera bonne
00:22:17sur l'économie ou pas ?
00:22:19Si elle est bonne sur l'économie
00:22:21ce sera super super super
00:22:23serré avec ce sujet des Etats-Unis
00:22:25C'est le sujet déterminant chez les électeurs américains
00:22:27l'économie c'est ça ? Le business, la vie
00:22:29C'est la seule façon pour laquelle les démocrates
00:22:31peuvent ne pas aller à la pêche
00:22:33et peuvent se mobiliser
00:22:35pour assurer par un surcroît de mobilisation
00:22:37le fait que Kamala Harris
00:22:39Ce que j'entends de vous trois
00:22:41vous soutenez Kamala Harris peut-être
00:22:43ou pas, bon, mais au moins tous vous dites
00:22:45ça va être très compliqué et vous êtes quand même tous
00:22:47ce matin à considérer que Trump a encore
00:22:49carrément toutes ces chances.
00:22:51Et encore pour une autre raison puisque je rejoins ce que vous disiez
00:22:53et j'ajoute une autre raison, ce dont on vient de parler
00:22:55plus ou moins, c'est que Kamala Harris
00:22:57malgré son parcours impressionnant
00:22:59restera un choix par défaut.
00:23:01Elle n'a pas été...
00:23:03Si elle est demain investie par le parti démocrate
00:23:05elle ne sera pas investie pour ce qu'elle représente
00:23:07pour ce qu'elle incarne, pour sa force
00:23:09pour son parcours. Elle sera investie
00:23:11parce que le choix numéro un
00:23:13Moi je pense qu'on ne l'oubliera pas
00:23:15parce qu'elle n'a aussi
00:23:17pas véritablement imprimé au cours de ces années
00:23:19à la vice-présidence
00:23:21elle restera le choix numéro deux.
00:23:23Et juste pour rebondir sur ce que vous disiez
00:23:25par rapport au bilan de Joe Biden
00:23:27qui est bien meilleur que tous
00:23:29les présidents qui l'ont précédé
00:23:31vous avez sans doute raison
00:23:33ce qui n'empêche pas que
00:23:35Trump soit beaucoup plus populaire
00:23:37mais parce que si Trump est populaire ce n'est pas forcément...
00:23:39Non parce que Trump
00:23:41c'est un personnage anti-système
00:23:43et beaucoup de gens ne vont pas aller regarder son bilan
00:23:45dans le détail. Ils vont se dire juste
00:23:47nous sommes attachés à ce candidat truculent
00:23:49qui est anti-système et qui nous ressemble
00:23:51beaucoup plus que pour son bilan économique.
00:23:53Alex Darlon. Non on n'oubliera pas
00:23:55effectivement que c'est une candidate par défaut
00:23:57et elle même ne va pas l'oublier. Ca va être très très dur
00:23:59pour elle de rentrer dans la campagne comme ça
00:24:01même si tout est, je le pense vraiment, préparé
00:24:03depuis plusieurs mois. Mais c'est pas déjà fait du coup ?
00:24:05Non on verra dans les jours qui viennent
00:24:07mais juste pour répondre à Philippe sur le bilan de Joe Biden
00:24:09d'abord un bilan pour moi politique
00:24:11se fait des années après sur des présidents de la République
00:24:13en France et même aux Etats-Unis
00:24:15et effectivement je pense que Joe Biden aura un bon bilan
00:24:17néanmoins vous ne pouvez pas lui imputer
00:24:19vous ne pouvez pas lui donner
00:24:21la bonne gestion du Covid
00:24:23je veux dire la gestion du Covid, une fin de Covid
00:24:25c'est faite entre Donald Trump et Joe Biden
00:24:27les deux présidents sont responsables
00:24:29de cette sortie du Covid. Sur l'économie
00:24:31vous verrez et on le voit déjà, les bons résultats
00:24:33sont aussi à mettre d'une certaine manière
00:24:35au crédit de Donald Trump
00:24:37et une dernière chose
00:24:39vous savez, les Américains
00:24:41quand vous parlez avec eux aujourd'hui
00:24:43quand Trump est passé, il y a une chose qu'ils lui ont
00:24:45reconnu, c'est le fait qu'ils ne fassent pas la guerre
00:24:47vraiment, ils n'en trouvaient plus
00:24:49de la guerre
00:24:51et en fait Joe Biden restera quand même le président
00:24:53qui a, malheureusement
00:24:55et on peut le comprendre
00:24:57soutenu l'Ukraine, soutenu Israël
00:24:59et c'est normal, c'est aussi le rôle d'un gendarme du monde
00:25:01néanmoins ça sera à mettre à son bilan
00:25:03Anne Durez
00:25:05évidemment qu'Emmanuel Harris n'a pas que des atouts
00:25:07pour elle
00:25:09ça vous pique qu'on dise du même
00:25:11qu'on plante ses chances
00:25:13c'est la politique
00:25:15il y a du pour, du contre
00:25:17et puis des forces et des faiblesses concernant chaque candidat
00:25:19ce que je voudrais quand même souligner
00:25:21c'est que quand on est numéro 2
00:25:23aux Etats-Unis, quand on est vice-président
00:25:25on a peu d'espace politique
00:25:27souvenons-nous
00:25:29quand Joe Biden était vice-président
00:25:31on l'entendait peu, c'était le président
00:25:33qui était sur le devant de la scène
00:25:35qu'Emmanuel Harris, c'est exactement la même chose
00:25:37deuxièmement, il est vrai
00:25:39qu'elle a eu un dossier très difficile
00:25:41mais brûlant à gérer
00:25:43très complexe, l'immigration
00:25:45et elle est fille d'immigrés, donc c'était d'autant plus difficile
00:25:47pour elle. Dernière chose
00:25:49oui en effet
00:25:51c'est une candidate, si elle est investie
00:25:53par le parti démocrate, qui sera une
00:25:55candidate certainement par défaut
00:25:57mais n'oublions pas
00:25:59il a fallu aussi que Joe Biden gère
00:26:01et son entourage
00:26:03le timing si je peux dire
00:26:05le moment de son retrait
00:26:07parce que vous entendez des voix républicaines
00:26:09qui disent, ah ben s'il n'est pas capable de rester
00:26:11dans la course à la présidence, qu'il démissionne
00:26:13donc il a fallu gérer tout ça
00:26:15une phrase
00:26:17quand vous êtes vice-président aux Etats-Unis, vous avez une immense
00:26:19mission
00:26:21Johnson avait le Vietnam, Hillary Clinton
00:26:23a eu le social
00:26:25et vous la réussissez ou pas
00:26:27Hillary Clinton
00:26:29pour des raisons x, y, z, a été crédité
00:26:31de l'avoir réussie. Le problème de Kamala Harris
00:26:33c'est qu'aujourd'hui on ne peut rien mettre
00:26:35à son crédit, c'est le pépin
00:26:37on verra dans les semaines qui viennent
00:26:39ce qu'il en est, s'il entre comme disait Alex Darman
00:26:41dans cette campagne. A tout de suite, vous êtes sur
00:26:43Sud Radio, on se retrouve dans un instant
00:26:45Sud Radio
00:26:47parlons vrai
00:26:49Sud Radio
00:26:51Sud Radio
00:26:53Les débats de l'été
00:26:5510h-13h, Thierry Guerrier
00:26:57Et entre
00:26:5910h30 et 12h, c'est avec
00:27:01nos 4 débatteurs, mettez-vous
00:27:03d'accord, alors on va parler de politique française
00:27:05maintenant, après avoir traité
00:27:07de la campagne électorale américaine
00:27:09qui prend un nouveau virage, avec une nouvelle
00:27:11élection qui est repartie, avec le renoncement
00:27:13évidemment de Joe Biden, dernière
00:27:15information des 12
00:27:17dernières heures. Alors là, Alex Darman
00:27:19on entre dans la politique française, mais à travers
00:27:21l'international, on va le voir, et
00:27:23le conflit israélo-palestinien
00:27:25Alex Darman, un coup de gueule.
00:27:27Oui, ce matin, si l'irresponsabilité
00:27:29la haine, l'antisémitisme
00:27:31avaient un nom, je pense que ce serait celui
00:27:33de Portes, Thomas Portes, le député de la France
00:27:35insoumise, qui samedi, en plein Paris
00:27:37lors d'une manifestation, avec son écharpe tricolore
00:27:39trouve judicieux, intelligent
00:27:41Il faut rappeler, député LFI
00:27:43LFI de Saint-Denis, donc du Front Populaire
00:27:45du nouveau Front Populaire, trouve intelligent
00:27:47de dire, à quelques jours de l'ouverture
00:27:49des Jeux Olympiques de Paris, que les
00:27:51athlètes israéliens ne sont pas bienvenus à Paris
00:27:53et il ajoute, il faut utiliser tous les leviers
00:27:55pour faire en sorte de créer des
00:27:57manifestations et des moyens
00:27:59de protestation, en substance
00:28:01C'est pas les termes exacts, mais c'est ce que ça voulait dire
00:28:03C'est-à-dire que c'était quand même très violent
00:28:05et il a eu une prise de position qui
00:28:07ne se contentait pas de dire, il faudrait
00:28:09par exemple, comme les russes, qu'il n'ait pas
00:28:11droit de citer, il va plus loin
00:28:13Certains disent, il met même une cible
00:28:15dans le dos des israéliens
00:28:17C'est pas certain, je pense que ce matin, tout le monde
00:28:19doit dire qu'il met une cible dans le dos des
00:28:21athlètes israéliens. Comment
00:28:23en 2024, vous pouvez être député
00:28:25la France insoumise, nouveau Front Populaire
00:28:27vous aspirez, vous espérez
00:28:29gouverner, et finalement
00:28:31vous dites que des athlètes israéliens
00:28:33parce que juifs, tout simplement
00:28:35ne sont pas les bienvenus
00:28:37pour une compétition
00:28:39la plus grande compétition sportive
00:28:41au monde, qui va se dérouler sur notre sol
00:28:43Je trouve ça très grave, pour plein de raisons
00:28:45d'abord parce qu'on n'entend pas ce monsieur, depuis
00:28:47plusieurs mois, nous dire pareil
00:28:49et heureusement, sur les athlètes palestiniens
00:28:51Vous aurez 8 athlètes palestiniens, qui seront là
00:28:53dans les jours qui viennent, pour concourir, mais qui sont
00:28:55les bienvenus, mais qui ont aussi élu
00:28:57le gouvernement du Hamas, qui a déclenché
00:28:59cette guerre, le 7 octobre, vous n'entendez pas ce monsieur
00:29:01dire la même chose sur les athlètes yéménites
00:29:03qui, la semaine dernière, ont envoyé
00:29:05un drone qui a explosé
00:29:07Les athlètes
00:29:09dont le pays a envoyé
00:29:11un drone, explosé, vous n'entendez pas
00:29:13la même chose sur les athlètes iraniens
00:29:15les athlètes iraniens qui maltraitent
00:29:17les femmes, les tuent, lapident les femmes
00:29:19ou pendent des hommes. Non mais pas
00:29:21les athlètes, le pays, vous avez raison
00:29:23vous me reprenez, vous avez raison, les athlètes
00:29:25iraniens qui appartiennent à l'Iran et dont le
00:29:27pays lapide les femmes, vous n'entendez pas
00:29:29Et pourtant, palestiniens, yéménites
00:29:31ou iraniens auront droit de citer
00:29:33Parce que c'est une trêve olympique, pourquoi les israéliens ?
00:29:35Je vous pose la question, pourquoi
00:29:37Thomas Porte tient ses propos
00:29:39à longueur de journée, d'ailleurs moi j'aimerais bien
00:29:41qu'on s'intéresse à monsieur Thomas Porte et à ce qu'il a
00:29:43fait deux jours avant, non mais il faudrait qu'il y ait une
00:29:45enquête, de savoir pourquoi il était à Gaza deux jours
00:29:47avant le 7 octobre. Alors il y a quelqu'un qui va peut-être vous donner raison
00:29:49c'était ce matin sur l'antenne de Sud Radio
00:29:51chez Benjamin Gleize, dans la matinale
00:29:53Ecoutez un des collègues de Thomas Porte
00:29:55puisqu'il est député lui aussi, il a été candidat
00:29:57à la vice-présidence, le LR
00:29:59droite républicaine maintenant, Philippe Juvin
00:30:01écoutez. On peut avoir un débat
00:30:03très intéressant, constructif
00:30:05avec des positions
00:30:07totalement opposées sur des tas de sujets
00:30:09qui concernent la vie quotidienne des français
00:30:11ça s'appelle la politique et la démocratie
00:30:13on n'a pas besoin pour cela de
00:30:15désigner des ennemis, de les pointer
00:30:17du doigt comme ils le font avec
00:30:19les israéliens. On voit très bien que
00:30:21la ligne entre
00:30:23la critique de l'état d'Israël
00:30:25qui est d'ailleurs, je le rappelle, la seule
00:30:27démocratie de la région
00:30:29et l'antisémitisme
00:30:31la limite est tenue
00:30:33et ils en jouent
00:30:35Philippe Juvin donc ce matin chez Benjamin Gleize
00:30:37sur Sud Radio, le député de droite républicaine
00:30:39il vous donne raison Alex Darmon ?
00:30:41Je ne sais pas s'il me donne raison, en tout cas moi ce qui m'inquiète
00:30:43ce qui m'angoisse, je vais vous dire honnêtement, ce qui m'angoisse
00:30:45c'est qu'effectivement on met une cible dans le dos des
00:30:47athètes israéliens, mais on met aussi une cible
00:30:49indirectement dans le dos des
00:30:51touristes israéliens. Vous allez avoir des touristes
00:30:53israéliens qui vont venir assister aux Jeux Olympiques
00:30:55mais n'en déplaise à ces députés, je vous le dis très clairement
00:30:57n'en déplaise à ces députés de la France insoumise
00:30:59on aurait bien voulu d'ailleurs entendre les députés
00:31:01du Nouveau Front Populaire réagir. Personne ne réagit
00:31:03Peut-être qu'ils vont réagir. Non mais attendez, c'était samedi
00:31:05personne n'a réagi depuis samedi
00:31:07ni chez les écologistes, ni chez les communistes, ni
00:31:09chez les socialistes et ils ont fait alliance avec
00:31:11ces gens-là. On aurait bien voulu les entendre. En tout cas
00:31:13n'en déplaise à ces députés, vous verrez
00:31:15je vous le redis, vous verrez une délégation israélienne
00:31:17qui défilera, vous aurez
00:31:19Adam Marana qui est un sportif
00:31:21israélien, arabe israélien, qui fait
00:31:23de la natation et qui sera là. Vous aurez
00:31:25Avey Schombach, une taekwondist
00:31:27qui sera aussi présente et vous verrez
00:31:29ils remporteront des médailles, n'en déplaise
00:31:31parce que pourquoi ? Les Jeux Olympiques
00:31:33c'est une trêve olympique, ça n'a rien à voir avec
00:31:35de la politique. Vous ne pouvez pas
00:31:37montrer du doigt des athlètes israéliens
00:31:39qui ne sont pour rien dans les choix de leur politique
00:31:41israélienne. D'ailleurs ils seraient surpris de savoir ce que pensent
00:31:43les athlètes israéliens de la politique de Netanyahou.
00:31:45Philippe Zetchener, qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:31:47C'est vertigineux
00:31:49comme discours mais bon
00:31:51comme sujet pardon
00:31:53je suis globalement d'accord
00:31:55moi j'ai
00:31:57un frère et une soeur qui ont
00:31:59dix et sept ans de plus que moi
00:32:01et donc eux leur combat, ou en tout cas
00:32:03leur pôle d'intérêt était par exemple autour du
00:32:05Vietnam et j'ai souvenir
00:32:07qu'ils ne seraient jamais venus à cette génération
00:32:09de faire un
00:32:11boycott des meetings d'Angela Davis
00:32:13par exemple parce qu'elle aurait été américaine
00:32:15et pour ma génération je me
00:32:17rappelle... Alors que les Etats-Unis avaient leurs troupes
00:32:19au Vietnam c'est ça ? Et bien évidemment et puis moi pour ma génération
00:32:21quand j'étais au lycée je me rappelle d'un concert
00:32:23de Paco Ibañez dans mon lycée
00:32:25au moment où Franco garotait
00:32:27et Paco Ibañez qui était un grand chanteur
00:32:29espagnol de gauche au style
00:32:31franco... Et on n'allait pas boycotter
00:32:33la culture
00:32:35au nom de ce qui se
00:32:37pouvait se passer dans un état donc
00:32:39On mélangeait pas les artistes, tous les citoyens
00:32:41d'un pays avec leurs dirigeants, c'est ça ?
00:32:43C'est une dégénérescence à nouveau du débat
00:32:45qui est vertigineuse
00:32:47absolument vertigineuse
00:32:49C'est pour ça que le débat n'est pas politique, il s'agit d'essentialiser
00:32:51les athlètes
00:32:53à Israël, à la politique de Nathanael
00:32:55à ce qui se passe
00:32:57à Gaza, alors même que souvent
00:32:59les athlètes, les artistes, parce que les artistes
00:33:01aussi sont boycottés, sont des contre-pouvoirs
00:33:03les professeurs israéliens
00:33:05qui ne peuvent plus se rendre dans d'autres
00:33:07universités européennes parce qu'ils sont boycottés
00:33:09alors que eux-mêmes ont un
00:33:11discours très virulent vis-à-vis du pouvoir en place
00:33:13ce sont des contre-pouvoirs qui sont annulés
00:33:15au nom du fait qu'ils ont simplement
00:33:17une nationalité, donc c'est
00:33:19de l'essentialisation et c'est pour ça que ce n'est pas un combat qui est politique
00:33:21et qui touche à quelque chose de plus profond
00:33:23et là c'est de l'antisémitisme
00:33:25Il y avait des auditeurs de Sud Radio ce matin
00:33:27Noémie, Philippe, Alex, qui disaient
00:33:29à l'antenne
00:33:31et on peut comprendre ce discours
00:33:33Écoutez, c'est tellement
00:33:35grave ce qu'il se passe à Gaza
00:33:37il y a tellement d'enfants notamment
00:33:39qui sont bombardés aujourd'hui
00:33:41sans discernement de la part de l'armée
00:33:43israélienne que c'est ça qu'il faut arrêter
00:33:45et donc on peut comprendre
00:33:47la posture de Thomas Porte. Voilà ce que disaient certains auditeurs
00:33:49ce matin. Et donc les athlètes
00:33:51le fait de boycotter des athlètes n'a strictement
00:33:53rien à voir, c'est encore une fois
00:33:55il y a un problème parce que
00:33:57cette rhétorique ne fonctionne pour
00:33:59aucun autre pays du monde
00:34:01quand vous vous dites que par exemple
00:34:03effectivement sur les iraniens
00:34:05les syriens, les yéménites
00:34:07cette logique ne s'applique pas, c'est là que vous voyez qu'il y a
00:34:09quelque chose qui n'est pas logique
00:34:11ce n'est pas logique si vous voulez
00:34:13cette haine va beaucoup plus loin
00:34:15qu'une simple empathie
00:34:17vis-à-vis des enfants palestiniens
00:34:19Anne Duras, est-ce que vous inspire le coup de gueule
00:34:21d'Alex Darmon à l'égard de Thomas Porte ?
00:34:23Moi je souscris complètement à ce coup de gueule
00:34:25premièrement, quand on est un responsable
00:34:27politique, on a
00:34:29une parole responsable
00:34:31ce d'autant que
00:34:33des milliards d'individus
00:34:35alors je ne dis pas que des milliards d'individus ont écouté
00:34:37Thomas Porte, mais le monde
00:34:39nous regarde et nous écoute
00:34:41ça c'est la première chose
00:34:43et ce propos porte
00:34:45en lui
00:34:47une haine
00:34:49et une violence absolument
00:34:51incroyable. Deuxièmement
00:34:53en effet, la trêve olympique ça ne
00:34:55signifie pas rien lorsque
00:34:57des femmes
00:34:59sont lapidées, sont torturées
00:35:01sont violentées dans plusieurs
00:35:03pays du monde
00:35:05est-ce que pour autant on va interdire aux athlètes
00:35:07d'être présents ? C'est une manière aussi
00:35:09ces Jeux Olympiques
00:35:11et toutes ces épreuves de mettre
00:35:13en lumière
00:35:15des personnes, des athlètes
00:35:17qui sont courageux
00:35:19qui sont déterminés
00:35:21alors évidemment on ne voit pas ce qui se passe en coulisses
00:35:23mais je trouve que c'est absolument
00:35:25irresponsable de la part de Thomas Porte
00:35:27et ce qui est tout autant
00:35:29irresponsable, Alex et vous-même
00:35:31Thierry l'avez souligné, c'est l'absence
00:35:33de réaction
00:35:35des autres composantes du nouveau Front Populaire
00:35:37on n'entend personne
00:35:39on n'entend personne
00:35:41bon, ils sont embarrassés mais regardez
00:35:43on va peut-être en parler, regardez le résultat
00:35:45personne n'arrive à s'entendre
00:35:47bon, ce qui était un peu
00:35:49prévu
00:35:51personne n'arrive à s'entendre pour la nomination
00:35:53ou la proposition d'un premier
00:35:55ministre ou d'une première ministre
00:35:57Vous qui disiez, je suis un orphelin de la gauche
00:35:59en tout cas je suis sans domicile fixe
00:36:01tout en étant de sensibilité sociale démocrate
00:36:03qu'est-ce que vous inspire le fait que le PS
00:36:05Olivier Faure ne réagit pas
00:36:07à Thomas Porte, les écologistes
00:36:09finalement c'est profil bas
00:36:11ce week-end ils étaient sur autre chose
00:36:13et les communistes non plus
00:36:15Parce que je les connais vraiment
00:36:17vraiment bien, intimement
00:36:19amicalement pour beaucoup d'entre eux
00:36:21et ils n'ont hélas
00:36:23pas le degré
00:36:25de connaissance et
00:36:27d'analyse
00:36:29de ce que demande cette période
00:36:31cette période demande vraiment
00:36:33de comprendre
00:36:35ces choses-là et eux aujourd'hui
00:36:37restent au premier niveau
00:36:39c'est-à-dire qu'ils pensent
00:36:41qu'il y a...
00:36:43pas du tout
00:36:45non je ne suis pas...
00:36:47je les connais bien, c'est pas que c'est simpliste
00:36:49c'est que ce n'est pas ça, ils pensent réellement
00:36:51et sincèrement qu'il y a aujourd'hui
00:36:53quelque chose qu'il faut arrêter
00:36:55et que l'intervention politique
00:36:57aujourd'hui, ça peut servir
00:36:59tout simplement parce que, et peut-être que ça fera
00:37:01partie du débat que nous aurons
00:37:03on regarde le débat politique aujourd'hui
00:37:05avec les mêmes lunettes depuis 1981
00:37:07alors que
00:37:09la création de la France insoumise
00:37:11et la dislocation
00:37:13des partis à l'intérieur de la France insoumise
00:37:15parce que le parti de gauche n'y existe plus
00:37:17et le mouvement social
00:37:19qui est désormais à l'intérieur
00:37:21de la France insoumise change
00:37:23du tout au tout
00:37:25la façon d'agir et la culture de la gauche
00:37:27Je ne crois pas que ce soit par
00:37:29méconnaissance du sujet qu'ils ne réagissent pas
00:37:31je vais vous dire, j'entendais ce matin François Calfon
00:37:33sur LCI qui disait qu'il n'était pas d'accord
00:37:35avec les propos de Portes, il n'a pas dit
00:37:37je ne suis pas d'accord avec les propos de Portes, il a simplement dit
00:37:39c'est une honte d'avoir dit cela
00:37:41donc on comprenait très très bien le désaccord profond
00:37:43simplement, il ne l'attaquera pas personnellement
00:37:45pour des raisons d'intérêt
00:37:47ces gens-là veulent sauver leur poste
00:37:49ils sont prêts à sacrifier leurs valeurs
00:37:51ils sont prêts à sacrifier leurs idées
00:37:53parce qu'ils veulent effectivement demain arriver au pouvoir
00:37:55et qu'ils savent qu'ils vont devoir
00:37:57s'asseoir sur leurs grands principes
00:37:59s'ils veulent arriver au pouvoir et c'est ce qu'ils sont en train de faire
00:38:01sur ce sujet précisément
00:38:03Mettez-vous d'accord, dans un instant on va revenir
00:38:05sur la politique française et les
00:38:07enseignements du
00:38:09week-end avec
00:38:11les postes qui se sont répartis à l'Assemblée Nationale
00:38:13et là tout d'un coup l'information vient
00:38:15tomber. Laurence Tubiana
00:38:17qui était la candidate pressentie des
00:38:19socialistes, des écologistes, des communistes
00:38:21pour éventuellement Matignon, bien elle vient
00:38:23de renoncer. C'est sur Sud Radio
00:38:25à tout de suite.
00:38:37On va voir qu'on pourrait se poser la question
00:38:39qui tolère qui au sein de son camp
00:38:41déjà dans le camp adverse
00:38:43en politique, ça a été un petit peu
00:38:45l'enjeu de ce
00:38:47week-end à l'Assemblée Nationale, un week-end
00:38:49de folie quand même. On voit finalement que la gauche
00:38:51obtient, alors que
00:38:53le bloc central
00:38:55de la Macronie conserve le
00:38:57perchoir et la présidente de l'Assemblée Nationale
00:38:59ça c'était vendredi, pendant le week-end
00:39:01la gauche finalement
00:39:03emporte une majorité au sein du bureau
00:39:05de l'Assemblée Nationale
00:39:07ça semble incroyable. Et puis derrière
00:39:09les présidences, les vice-présidences
00:39:11les rapporteurs au sein
00:39:13des commissions stratégiques
00:39:15de l'Assemblée Nationale, le budget par exemple
00:39:17on ne sait plus, on ne s'y retrouve plus
00:39:19il y en a 6 pour la Macronie, 2 pour
00:39:21la droite, un certain nombre pour
00:39:23la gauche aussi et notamment
00:39:25celle des finances. Et puis cette information
00:39:27qui est tombée il y a quelques minutes
00:39:29que nous vous donnions en direct sur Sud Radio
00:39:31Laurence Tubiana qui était
00:39:33la candidate au moins
00:39:35des socialistes
00:39:37des écologistes et des communistes pour
00:39:39Matignon et qui bloquait dans la discussion
00:39:41avec Eléfi pour être candidate
00:39:43à Matignon, pour devenir Premier Ministre
00:39:45et bien Laurence Tubiana a renoncé ce matin
00:39:47à être la candidate du Nouveau Front Populaire
00:39:49au poste de Premier Ministre
00:39:51Philippe Lenschener, vous êtes
00:39:53communicant, vous travaillez avec les politiques
00:39:55vous êtes de sensibilité sociale démocrate
00:39:57vous aviez un coup de gueule ce matin
00:39:59qui finalement
00:40:01nous ramène à la politique
00:40:03et la façon dont nous sommes en train de la pratiquer en France
00:40:05Alors c'était un coup de cœur
00:40:07C'était un coup de cœur
00:40:09pour tous les gens qui essayent aujourd'hui de penser
00:40:11de pratiquer l'écoute mutuelle
00:40:13et de ne juger qu'à partir du moment
00:40:15où ils comprennent totalement
00:40:17ce que l'autre pense
00:40:19et à ce moment-là
00:40:21Ils existent ces gens-là ? Il y en a encore qui existent ?
00:40:23Ah oui il y en a, moi je peux vous en trouver dans tous les plans, dans le conflit israélo-palestinien
00:40:25je peux vous en trouver, les guerrières de la paix
00:40:27Golem, etc, je peux vous en trouver plein
00:40:29je peux vous en trouver dans tous les camps, partout
00:40:31On parle de politique française
00:40:33Mais en politique française je peux vous en trouver aussi
00:40:35Le danger aujourd'hui, c'est qu'il y a un désamour de la démocratie
00:40:37C'est qu'aujourd'hui
00:40:39on est au bord, on est sur un chemin de crête
00:40:41et on est au bord du précipice, ça peut se terminer très très mal
00:40:43Parce que les gens disent ça suffit, il faut un chef, il faut une autorité
00:40:45Mais exactement, tout ça peut se terminer très très mal
00:40:47Donc aujourd'hui le danger qui est face à nous
00:40:49c'est de ne pas penser
00:40:51Et aujourd'hui il faut avoir le courage de penser
00:40:53Pourquoi je dis le courage de penser ? C'est que ça demande un grand effort
00:40:55C'est que ça demande de l'empathie
00:40:57C'est que ça demande de bosser un peu pour essayer de comprendre
00:40:59ce que l'autre pense
00:41:01Non pas pour être d'accord avec lui
00:41:03Mais pour pouvoir prendre
00:41:05et pouvoir émettre un avis en connaissance de cause
00:41:07Et le problème c'est qu'aujourd'hui
00:41:09on a une politique du bide
00:41:11qui est éruptive
00:41:13et où on essaye d'avoir raison
00:41:15Est-ce que c'est une politique du bide ? Je ne comprends pas, du ventre ?
00:41:17Du ventre, c'est éruptif
00:41:19et on se conforte avec
00:41:21un faux confort
00:41:23en criant plus fort que l'autre
00:41:25Et ça, ça nous mène au mur
00:41:27Prenons un exemple, la présidente de l'Assemblée
00:41:29est réélue, Yael Bornepivet
00:41:31Ceux qui,
00:41:33par exemple, au sein de la gauche
00:41:35le Nouveau Front Populaire
00:41:37et les filles disaient mais il faut
00:41:39compter sur les voix au sein de l'Assemblée
00:41:41pour pouvoir élire quelqu'un
00:41:43Finalement, il y a un accord qui est passé entre la droite
00:41:45et Laurent Wauquiez et Gabriel Attal
00:41:47et c'est Yael Bornepivet qui est bénéficiaire de l'accord
00:41:49Et puis dans la...
00:41:51Très critiquée par la gauche
00:41:53Et puis dans la foulée, les mêmes sont assez contents
00:41:55finalement d'avoir une majorité au bureau de l'Assemblée
00:41:57On ne comprend plus rien
00:41:59si on bosse
00:42:01Non, je ne dis pas que vous n'avez pas bossé
00:42:03Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:42:05Pourquoi la gauche est majoritaire ?
00:42:07Parce que Gabriel Attal
00:42:09est un amateur
00:42:11qui ne sait pas qu'on vote la nuit
00:42:13qui ne remplit pas et qui n'a jamais
00:42:15ça sera arrivé avec les vieux briscards
00:42:17et donc des gens qui devaient être majoritaires
00:42:19dans leur bureau
00:42:21par amateurisme sont minoritaires
00:42:23dans leur bureau
00:42:25Il faut donner le détail aux auditeurs
00:42:27Vous êtes en colère parce que
00:42:29dans le groupe Ensemble, Renaissance, Macroniste
00:42:31ils sont partis se dormir
00:42:33et ils ont été battus dans la nuit
00:42:35Et ça c'est de l'amateurisme
00:42:37Et ça c'est de l'amateurisme
00:42:39et c'est ça qu'il faut dire aux gens
00:42:41Alex Darmond
00:42:43Je ne connaissais pas Philippe avant ce matin, enchanté
00:42:45Les débatteurs sont contents
00:42:47Vous êtes mis d'accord
00:42:49Je suis d'accord d'un certain côté
00:42:51mais pas d'accord de l'autre
00:42:53Je veux dire aujourd'hui, les politiques c'est quand même leur métier
00:42:55Philippe, et s'ils n'écoutent pas
00:42:57s'ils ne s'écoutent pas, s'ils ne s'entendent pas
00:42:59ça veut dire qu'effectivement on est au bord du précipice
00:43:01et qu'on va tous tomber dedans à un moment donné
00:43:03Mais le problème dans tout ça
00:43:05Je pense quand même que
00:43:07la grosse erreur de ces élections législatives
00:43:09pardonnez-moi de le dire
00:43:11c'est de la part du parti socialiste
00:43:13On peut faire tous les reproches du monde
00:43:15qu'on veut à la droite, au LR
00:43:17mais eux ils ont pris le temps et ils ont surtout dit non
00:43:19à une alliance dans leur majorité, pas chez les siotistes
00:43:21mais dans leur majorité avec le RN
00:43:23qui a été quand même leur premier ennemi depuis des années
00:43:25ce que n'a pas fait le parti socialiste
00:43:27et ce que le parti socialiste va payer
00:43:29et je vais vous donner un exemple, le meilleur des exemples de tout ça
00:43:31moi je pense que c'est le LR qui va s'en sortir par la grande porte
00:43:33pourquoi ? Regardez ce qui s'est passé en Angleterre
00:43:35il y a quelques semaines
00:43:37les travaillistes pendant des années ont été
00:43:39gangrénés de l'intérieur par des antisémites
00:43:41par Corbyn, qui est le meilleur ami de Jean-Luc Mélenchon
00:43:43aujourd'hui, ils l'ont mis dehors
00:43:45et ils ont gagné les élections bien des années après
00:43:47Et alors, quel rapport avec le LR ?
00:43:49Je vais vous dire pourquoi, parce qu'ils ont accepté de faire leur inventaire
00:43:51ils ont accepté de perdre pendant des années pour se reconstruire
00:43:53les LR, c'est ce qu'ils ont accepté de faire
00:43:55aujourd'hui
00:43:57avec Laurent Wauquiez et même les autres
00:43:59on soutient pas le RN
00:44:01on va pas faire d'alliance avec les macronistes
00:44:03je vous dis ça si ça se trouve cet après-midi, ils vont faire une alliance
00:44:05avec les macronistes en annonçant leur pacte législatif
00:44:07mais ils sortiront vainqueurs dans ces cas-là
00:44:09s'ils font ça, et ils sont en train de reconstruire leur parti
00:44:11leur parti n'est pas mort
00:44:13moi je pense qu'aujourd'hui les socialistes ont tué leur parti
00:44:15en adhérant
00:44:17en réagissant
00:44:19en réagissant sur rien
00:44:21à toutes les énormités, les dégueulasseries
00:44:23mais ils ont rien tué, ils étaient déjà morts
00:44:25les deux partis qui ont constitué le champ politique
00:44:27des 40 dernières années sont morts
00:44:29le parti socialiste et les républicains
00:44:31il y a une recomposition politique qui se préparait
00:44:33déjà depuis plusieurs années et qui est en train de se mettre
00:44:35en place avec malgré tout une radicalité beaucoup plus importante
00:44:37à gauche comme à droite
00:44:39pour revenir sur le sujet que vous aviez mis en place
00:44:41mais ce que dit Alex, c'est que la radicalité gagnera pas et qu'au fond
00:44:43les modérés, par exemple à droite, vont gagner
00:44:45parce qu'il pourrait y avoir ensuite une autre recomposition politique
00:44:47pour l'instant on n'y est pas et lorsqu'on voit les votes
00:44:49des jeunes, si vous avez regardé les résultats
00:44:51des élections à la fois européennes et législatives
00:44:53les jeunes sont plutôt
00:44:55partisans d'idées radicales
00:44:57ils sont plutôt dans ce qu'on est en train de voir
00:44:59aujourd'hui, alors on verra dans les 10 années qui
00:45:01viennent si ça change mais moi je ne suis pas
00:45:03certaine qu'il y ait
00:45:05une autre recomposition, à mon avis ce qu'on est en train de vivre
00:45:07là ça va se prolonger
00:45:09dans les années qui viennent, juste un mot
00:45:11sur le sujet que vous avez mis sur la table
00:45:13celui des postes qui ont été
00:45:15à la direction de l'Assemblée nationale
00:45:17qui ont été distribués ce week-end
00:45:19et dans lesquels il n'y a aucun
00:45:21qui revient au rassemblement national
00:45:23on pourrait dire oui, bien sûr c'est démocratique
00:45:25il y a eu plusieurs élections, l'élection
00:45:27du président de l'Assemblée nationale
00:45:29il y a un très grave
00:45:31problème de légitimité, si je puis
00:45:33me permettre, regardez la composition de l'Assemblée nationale
00:45:35et regardez la composition du bureau politique
00:45:37de l'Assemblée nationale, vous allez voir
00:45:39que c'est très grave ce qui se passe
00:45:41parce qu'il y a eu encore cette histoire de barrage
00:45:43il y a 10 millions de français qui ont voté pour un parti
00:45:45auquel on est en train de barrer
00:45:47alors que ce n'était pas la tradition
00:45:49de la cinquième où systématiquement
00:45:51on donnait de façon proportionnelle
00:45:53des postes au sein du bureau de l'Assemblée
00:45:55pour que même si on n'est pas d'accord
00:45:57on puisse, comme disait Philippe tout à l'heure
00:45:59c'est ce qu'on appelle la démocratie
00:46:01c'est la voix du peuple qui doit être entendue
00:46:03au sein de la représentation nationale et de l'Assemblée nationale
00:46:05même si on n'est pas d'accord avec celui d'à côté
00:46:07pourtant on lui donne un poste parce qu'il représente
00:46:09un poids et on lui donne un poste au prorata
00:46:11de ce poids et là cette fois-ci
00:46:13le RN est complètement stratégisé, il peut donc se victimiser
00:46:15Anne Durez.
00:46:17Alors, le RN se victimise
00:46:19et je pense que ce qui est assez nouveau
00:46:21c'est la victimisation
00:46:23avec un fondement
00:46:25juridique. Je m'explique
00:46:27le règlement de l'Assemblée nationale
00:46:29Noemi l'a esquissé
00:46:31le règlement de l'Assemblée nationale
00:46:33sans entrer dans trop de détails, c'est court
00:46:35son article 10, que dit-il ?
00:46:37l'élection
00:46:39l'élection du bureau
00:46:41de l'Assemblée nationale a lieu
00:46:43en s'efforçant de reproduire
00:46:45au sein de ce bureau
00:46:47la configuration politique de l'Assemblée nationale
00:46:49c'est ça, la proportionnelle
00:46:51c'est plus que ça, c'est dans les règles presque écrites
00:46:53exactement, et si les groupes
00:46:55politiques ne s'entendent pas ou ne parviennent
00:46:57pas à s'entendre, c'est ce qui s'est produit
00:46:59il y a ensuite une élection
00:47:01et là le RN en votant
00:47:03pour des candidats de la France insoumise
00:47:05a beau jeu aujourd'hui
00:47:07de se retrancher derrière
00:47:09une forme de légalité
00:47:11en disant, ben voilà
00:47:13c'est un déni de démocratie
00:47:15et en se victimisant, comme je l'appelle
00:47:17sur un fondement juridique
00:47:19ils jouent avec les armes de leurs adversaires et finalement là
00:47:21ils ont fait du judo et ils ont gagné
00:47:23bon à nouveau soyons pas naïfs
00:47:25il n'y a pas eu de candidat du RN présenté au bureau
00:47:27etc, etc, mais c'est un autre sujet
00:47:29mais c'est un autre sujet
00:47:31quel est le sujet ?
00:47:33quel est le sujet ?
00:47:35c'est cette cinquième république délétère
00:47:37qui fait qu'aujourd'hui
00:47:39vous avez le RN et Jean-Luc Mélenchon
00:47:41qui savent qu'ils n'y arriveront pas
00:47:43par la voie législative
00:47:45et qui décident d'y arriver
00:47:47par la voie présidentielle
00:47:49parce qu'ils pensent que seul un second tour
00:47:51entre eux
00:47:53leur permettra d'arriver
00:47:55regardez, là on a un truc très pur
00:47:57les européennes
00:47:59les législatives
00:48:01les législatives avec ce scrutin
00:48:03deux tours mortifères
00:48:05vous avez vu les alliances qui sont
00:48:07obligées de se créer
00:48:09les syndromes de Stockholm ensuite
00:48:11en étant prisonniers
00:48:13de ses alliés
00:48:15et l'absence de capacité d'évolution
00:48:17ensuite, regardez les européennes
00:48:19au sortir des européennes
00:48:21où il n'y a pas de sujet d'alliance, où chacun y va sous son propre d'apport
00:48:23c'est quoi alors ?
00:48:25ça veut dire qu'il faut arrêter la cinquième république
00:48:27passer à la sixième
00:48:29vous êtes comme Mélenchon alors ?
00:48:31je ne suis pas comme Mélenchon
00:48:33essayons juste d'oublier qui défend ça
00:48:35et de se dire que si
00:48:37comme dans tous les pays
00:48:39d'Europe
00:48:41nous avions un scrutin à un tour
00:48:43à la proportionnelle aux législatives
00:48:45dans quel type
00:48:47de débat public nous serions
00:48:49aujourd'hui et dans quelle capacité
00:48:51à créer des alliances nous serions aujourd'hui
00:48:53il n'y a pas forcément besoin d'une sixième république
00:48:55ça c'est un débat
00:48:57il y a un fait
00:48:59Philippe Leccener, il y a un fait qui vous donne raison
00:49:01ce week-end, c'était hier
00:49:03La Republica, grand quotidien
00:49:05italien
00:49:07de centre-gauche
00:49:09La Republica publie
00:49:11une interview de Jean-Luc Mélenchon
00:49:13et que dit Jean-Luc Mélenchon ?
00:49:15il dit je vais être candidat en 2027 à la présidentielle
00:49:17ce sera Marine Le Pen contre moi
00:49:19et donc je serai élu
00:49:21en Italie, Mélenchon annonce déjà
00:49:23sa candidature
00:49:25à l'élection présidentielle de 2027
00:49:27en France, allez vous êtes avec nous
00:49:29mettons-nous d'accord, mettez-vous d'accord
00:49:31peut-être avec les auditeurs, pourquoi pas
00:49:330826 300 300
00:49:35si vous appelez on vous passe la parole pour répondre
00:49:37ou critiquer ou interpeller
00:49:39nos quatre débatteurs
00:49:41ce matin, restez avec nous, à tout de suite
00:49:43Sud Radio
00:49:45parlons vrai
00:49:47Sud Radio
00:49:49Les débats de l'été
00:49:5110h-13h
00:49:53Thierry Guerrier
00:49:55nos débatteurs pour mettez-vous d'accord
00:49:57jusqu'à midi avec Noémie
00:49:59Alloua, Anne Durez
00:50:01Alex Darmon et Philippe
00:50:03Lechenner, président et fondateur
00:50:05de l'agence de communication Réputation H
00:50:07alors je voudrais tout simplement que vous réagissiez
00:50:09à cette information tombée il y a quelques minutes
00:50:11le renoncement
00:50:13de Laurence Tubiana qui jette l'éponge
00:50:15et qui dit bah non, je ne veux plus être candidate
00:50:17du nouveau Front Populaire
00:50:19pour éventuellement être désigné
00:50:21par le président de la République à Matignon
00:50:23Lechenner, qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:50:25Il y avait de l'habileté à présenter
00:50:27Laurence Tubiana, non ?
00:50:29Il y avait une grosse habileté
00:50:31mais la France Insoumise
00:50:33depuis 20h02
00:50:35le soir de l'élection
00:50:37le 7 juillet
00:50:39est dans une stratégie d'échec pour tout faire échouer
00:50:41puisqu'en disant
00:50:43elle ne veut pas du pouvoir
00:50:45en disant tout le programme
00:50:47quand vous n'avez pas le nombre de députés
00:50:49pour faire que vous puissiez faire respecter ça
00:50:51donc ils refusent
00:50:53dans une guerre de tranchées
00:50:55tout candidat ou toute candidate
00:50:57qui serait pour
00:50:59essayer d'élargir une majorité
00:51:01donc elle en tire
00:51:03les conséquences
00:51:05concrètement ça veut dire qu'au fond
00:51:07le nouveau Front Populaire ne s'entendra jamais
00:51:09sur un non à proposer
00:51:11à Emmanuel Macron, à Durez
00:51:13J'allais dire, hélas, c'était couru d'avance
00:51:15on assiste depuis des semaines
00:51:17à commencer par
00:51:19débuter le soir des résultats
00:51:21du second tour des élections législatives
00:51:23des propos
00:51:25extrêmement fermes, assertifs
00:51:27de la part de LFI
00:51:29comme vous l'avez rappelé
00:51:31Thierry, le programme, tout le programme, rien que le programme
00:51:33comment voulez-vous, alors que personne, aucun bloc
00:51:35n'a une majorité absolue
00:51:37comment voulez-vous faire autrement
00:51:39que soit de trouver
00:51:41des alliances pour un pacte législatif
00:51:43soit de trouver des alliances
00:51:45pour avoir une majorité absolue
00:51:47et si personne n'y parvient, ben oui, c'est bloqué
00:51:49Non mais donc, Philippe, tu en auras raison
00:51:51c'est-à-dire qu'il n'y aura jamais de, c'était une mise en scène
00:51:53l'idée de la victoire
00:51:55le 7 juillet au soir
00:51:57et les filles Panot, etc., ils continueraient à dire
00:51:59on a gagné, on a gagné, mais puisqu'ils ne veulent pas
00:52:01du pouvoir à Alex Darmand
00:52:03Ben oui, c'était une mise en scène, c'était un mensonge
00:52:05mais Kiki est étonnée de ce qui se passe aujourd'hui
00:52:07je l'ai répété à toute tête
00:52:09depuis les élections européennes
00:52:11ici et ailleurs
00:52:13il y a deux ans, c'était la même chose, la nuit passe
00:52:15vous avez promis, c'était super, la gauche allait revenir au pouvoir
00:52:17mais on l'a dit hors-antenne
00:52:19on va le répéter, le premier qui a
00:52:21théorisé ça, c'était Manuel Valls
00:52:23les deux gauches irreconciliables
00:52:25ce n'est plus la même gauche que les années 80 aujourd'hui
00:52:27Bon très bien, mais les électeurs
00:52:29ils y croient
00:52:31ils étaient derrière cette victoire du 7 juillet
00:52:33excusez-moi, la majeure partie des électeurs
00:52:35ils ont voté pour un front républicain
00:52:37bon ça c'est le premier tour, d'accord, mais le second tour
00:52:39au deuxième tour, ils ont voté pour un front républicain
00:52:41ils n'ont pas voté pour LFI
00:52:43pour le parti socialiste, pour Europe Écologie Les Verts
00:52:45ils ont voté pour un front républicain
00:52:47mais moi j'ai une question, ils sont où
00:52:49Raphaël Glucksmann, il est où
00:52:51depuis quelques jours, François Hollande
00:52:53le président de la république, il devait revenir et être le sauveur
00:52:55il est où ?
00:52:57il est où ? Bernard Cazeneuve, il est où ?
00:52:59Marine Tondonnet depuis
00:53:01on l'entend Bernard
00:53:03on l'entend, on le lit, moi je l'ai pas entendu
00:53:05moi je l'ai entendu, il y a combien de temps ?
00:53:07je l'ai entendu il y a quelques jours sur une chaîne de télévision
00:53:09d'Audience Nationale
00:53:11il y a quelques jours, c'est pas la même chose que ce matin
00:53:13ce matin, normalement ce soir
00:53:15vous devez avoir un candidat, nouveau front populaire
00:53:17qui doit être appelé par Emmanuel Macron
00:53:19d'ailleurs vous avez Emmanuel Bompard qui dit
00:53:21qu'il attend le coup de fil du président de la république, il va l'appeler pour lui demander
00:53:23comment il va, mais pour lui demander quoi d'autre
00:53:25en vérité, je suis désolé, en fait
00:53:27on nous ment depuis le 9 juin
00:53:29les élections européennes, depuis le 30 juin
00:53:31et depuis le 7 juillet, les électeurs de gauche
00:53:33juste, ils ont voté pour quelque chose
00:53:35qui était, qu'ils ne voulaient pas du Rassemblement National
00:53:37mais répéter depuis des jours
00:53:39qu'ils ont gagné les élections, qu'ils sont légitimes
00:53:41pour venir diriger et aspirer
00:53:43à gouverner le pays, c'est un
00:53:45mensonge, c'est tout.
00:53:47Mais la gauche, Philippe Tchénère, elle aura une responsabilité
00:53:49historique à ne pas s'entendre
00:53:51de cette façon sur un candidat
00:53:53pour Matignon
00:53:55Alors, au risque de me répéter
00:53:57il n'y a plus de partis de gauche
00:53:59il y a
00:54:01aujourd'hui des appareils, ce qu'il faut comprendre
00:54:03c'est que... Il n'y a plus d'idées, vous voulez dire
00:54:05il n'y a plus que des gens qui veulent...
00:54:07Réellement, quelques secondes
00:54:09le parti de gauche, c'est une
00:54:11scission du parti socialiste
00:54:13ensuite le front de gauche
00:54:15si, mais c'est fondamental
00:54:17c'est l'idée de mon corps de coeur de comprendre
00:54:19je vous jure, on va perdre 30 secondes
00:54:21pour regarder beaucoup d'années
00:54:23le parti de gauche, ensuite le front de gauche
00:54:25c'est le parti de gauche plus le PC
00:54:27plus la gauche
00:54:29mais justement, la France Insoumise ensuite
00:54:31c'est la fin des partis
00:54:33et c'est la dissolution des partis
00:54:35le mouvement social
00:54:37comprenez que quand on a Daniel Obono
00:54:39Daniel Obono n'est pas membre d'un parti
00:54:41Daniel Obono est membre de Socialisme par en bas
00:54:43qui est en France
00:54:45la branche de Jérémie Corbine
00:54:47Émeric Caron
00:54:49n'est pas membre d'un parti
00:54:51Émeric Caron est membre d'une association
00:54:53animaliste, Rachel Keke
00:54:55n'est pas membre d'un parti
00:54:57elle est membre de la CGT
00:54:59oui, donc comprenez bien que c'est une force
00:55:01d'associations
00:55:03et de mouvements
00:55:05revendicatifs
00:55:07je ne peux pas dire ça
00:55:09mais attendez, la conclusion que vous en tirez
00:55:11ça veut dire quoi, il faut qu'on comprenne quoi
00:55:13c'est quoi la morale de votre situation
00:55:15la morale de ma situation c'est qu'il n'y a pas un comité directeur
00:55:17qui se réunit, qui vote
00:55:19et qui décide, il y a de l'agite propre
00:55:21dans des assemblées
00:55:23générales et du soviet
00:55:25Mélenchon les a agrégés pour de l'agite propre
00:55:27et vous avez un leader maximo
00:55:29si on ne comprend pas ça, on ne peut pas lire
00:55:31la gauche
00:55:33vous êtes d'accord avec cette analyse de la gauche
00:55:35d'aujourd'hui ?
00:55:37je comprends cette analyse
00:55:39mais c'est une analyse intellectuelle
00:55:41parce que dans les urnes il y a eu un bloc qui s'est constitué
00:55:43qui s'appelle le nouveau front populaire
00:55:45et très concrètement
00:55:47les français très concrètement
00:55:49ils avaient un bulletin dans l'urne
00:55:51qui était une agrégation de tous ces partis de gauche
00:55:53qui pourraient certains n'en être pas
00:55:55mais malgré tout, très concrètement
00:55:57le nouveau front populaire est une incarnation politique
00:55:59qui regroupe
00:56:01tous ces partis et ce qui me semble
00:56:03important, c'est l'idée
00:56:05que ces partis n'ont pas grand chose à voir entre eux
00:56:07mais ce que nous dit Philippe
00:56:09ce n'est pas contradictoire
00:56:11c'est que la gauche aujourd'hui est diluée
00:56:13avec un bloc majoritaire
00:56:15en son sein qui est très puissant
00:56:17en tout cas parce qu'il a été cherché
00:56:19dans la société civile
00:56:21et qui bloque absolument
00:56:23tout, vous avez
00:56:25Boris Faure
00:56:27Olivier Faure qui condamne
00:56:29la France Insoumise
00:56:31vous avez la France Insoumise qui condamne le PS
00:56:33ils se rejettent tous les deux la faute pour dire que c'est l'autre
00:56:35qui bloque les négociations, on sait que la France Insoumise
00:56:37les seuls noms au début qu'ils ont mis sur la table
00:56:39c'était Jean-Luc Mélenchon, c'était Emmanuel Bompard
00:56:41c'était toutes
00:56:43les t-shirts
00:56:45de la France Insoumise
00:56:47Regardez bien
00:56:49ce qui se passe
00:56:51je vous propose
00:56:53quelques signaux faibles
00:56:55une seule section du PS qui s'est réunie
00:56:57et qui a dit c'est un scandale ce qui se passe
00:56:59est-ce que vous avez fait une seule
00:57:01composante, c'est pas que l'appareil est tenu
00:57:03c'est que vous avez des gens
00:57:05qui savent depuis le début et qui n'espéraient
00:57:07et n'attendaient rien, la seule chose
00:57:09qu'ils voulaient c'était de bloquer l'ERN
00:57:11l'ERN a...
00:57:13Mais pourquoi vous dites ça ?
00:57:15Mais pourquoi dites-vous ça ?
00:57:19Oubliez le terme d'appareil
00:57:21si vous n'oubliez pas
00:57:23Philippe, si vraiment ces gens
00:57:25qui sont à la tête de ces parties pensaient
00:57:27et attendaient qu'il se passe ce qui s'est passé
00:57:29Vous ne l'écoutez pas
00:57:31Je ne vous ai pas parlé
00:57:33d'appareil, je vous ai dit
00:57:35y a-t-il une seule section du PS
00:57:37Ecoutez-moi, y a-t-il une seule section du PS
00:57:39J'ai dit une section
00:57:41par exemple ici de ce quartier
00:57:43y a une section du PS où il y a 40 personnes
00:57:45qui se réunissent, est-ce que ces 40
00:57:47ont voté une motion pour dire ça suffit
00:57:49est-ce qu'au sein de LFI des gens ont dit
00:57:51ça suffit, je veux même plus loin
00:57:53est-ce que chez les Verts des gens ont dit ça suffit
00:57:55Parce que
00:57:57dans la base, personne
00:57:59ne se lève, ça veut dire que
00:58:01personne n'attendait rien et tout le monde
00:58:03sait, y a un désenchantement
00:58:05dans cette histoire
00:58:07C'est un mépris pour ce front républicain que tout le monde a convoqué
00:58:09au soir du 30 juin en disant
00:58:11il faut faire opposition au RN
00:58:13Je suis désolé, c'est un mépris pour les électeurs
00:58:15c'est un mensonge et quand on vous dit qu'il y a un désenchantement
00:58:17par rapport à la politique, ça commence par là
00:58:19La gauche a menti
00:58:21à sa base électorale
00:58:23Je voudrais juste rappeler
00:58:25ce qu'on n'a peut-être pas encore cité
00:58:27c'est qu'il y a un sondage au DOXA
00:58:29qui a été fait ce week-end, que révèle-t-il ?
00:58:31Plus de 80% des Français
00:58:33ont une mauvaise image des partis politiques
00:58:35et de leurs représentants qu'ils considèrent comme
00:58:37malhonnêtes, n'ayant pas le sens
00:58:39de l'intérêt général
00:58:41n'ayant pas le sens de l'intérêt général
00:58:43et en fait notre discussion
00:58:45elle révèle cela aujourd'hui, c'est-à-dire que
00:58:47qu'attendent les électeurs ?
00:58:49Les électeurs, non mais je ne suis pas d'accord avec vous
00:58:51ils n'attendent pas rien, il y a eu un front républicain
00:58:53Il y a une différence entre les électeurs et ce que j'appelle les appareils
00:58:55Il n'y a qu'un de ces gens-là
00:58:57C'est ça qu'on doit comprendre
00:58:59Les électeurs qui ont voté par adhésion, Philippe
00:59:03Vous ne pouvez pas dire aujourd'hui
00:59:05Mais qu'attendent les électeurs ?
00:59:07Mais vous parlez du nouveau front populaire
00:59:09Si je peux juste terminer mon affreuse
00:59:11Les électeurs attendent
00:59:13qu'on les appelle les partis
00:59:15les mouvements, les représentants
00:59:17les groupements
00:59:19parce que tout ça est assez confus aujourd'hui
00:59:21les électeurs attendent majoritairement
00:59:23qu'il y ait une entente
00:59:25alors on l'appellera coalition
00:59:27on l'appellera projet politique
00:59:29projet ad hoc
00:59:31mais on ne peut pas
00:59:33on a tous voté, je pense
00:59:35enfin tous, voilà
00:59:37il y a eu un taux de participation
00:59:39colossal
00:59:41que veulent les électeurs ? Ils veulent être gouvernés
00:59:43ils veulent que la France fonctionne
00:59:45et là on est bloqué
00:59:47Il nous reste un peu plus de deux minutes
00:59:49pour traiter la partie plus à droite
00:59:51et au centre de la situation
00:59:53et de la scène politique
00:59:55avec la Macronie qui espère profiter
00:59:57de la trêve olympique pour essayer d'arriver à mettre au point
00:59:59peut-être une coalition avec
01:00:01Laurent Wauquiez et la droite républicaine
01:00:03et Emmanuel Macron qui pousse d'ailleurs
01:00:05à cet accord avec les ex-LR
01:00:07droite républicaine, est-ce que ça va aboutir ?
01:00:09Alors vous nous parliez à l'instant
01:00:11de la désespérance ou du désenchantement
01:00:13pardon pour reprendre votre terme
01:00:15des appareils, des bases, des sections
01:00:17socialistes, à droite
01:00:19est-ce que là aussi les appareils sont désenchantés
01:00:21ou est-ce qu'au contraire ils essayent
01:00:23de voir quelque chose de positif
01:00:25dans une future coalition avec le bloc central ?
01:00:27Non mais ce qui va se passer est écrit
01:00:29vous aurez un accord entre
01:00:31la République En Marche
01:00:33enfin on l'appelle comme on veut aujourd'hui, Ensemble pour la République
01:00:35et la droite républicaine
01:00:37ça s'appelle comme ça
01:00:39et à ce moment-là
01:00:41tout dépendra, ils seront otages
01:00:43du fait que le Rassemblement National
01:00:45décide qu'il veut deux années
01:00:47tranquilles et qu'on va au bout et voilà
01:00:49ou qu'ils votent ou pas
01:00:51une motion de censure
01:00:53alors ensuite je pense qu'aucun de nous
01:00:55peut savoir si le RN votera
01:00:57ou ne votera pas, par contre je pense
01:00:59qu'on peut s'engager sans beaucoup de risques
01:01:01sur le
01:01:038-9 août, pardon
01:01:05le 8-9 septembre
01:01:07après l'IGO, les vacances et autres
01:01:09il va se passer ça et donc le RN
01:01:11décidera de la vie de cette coalition
01:01:13Je n'ai pas très bien compris Alex Darmand, vous voyez quelque chose ?
01:01:15Je suis d'accord avec vous
01:01:17effectivement l'alliance, la coalition
01:01:19ce n'est pas une coalition puisque
01:01:21l'alliance en tout cas qui va se dérouler
01:01:23dans quelques jours
01:01:25le pacte législatif
01:01:27qui va être proposé par Laurent Wauquiez, je ne pense pas qu'il
01:01:29se soit mis à une table
01:01:31tout seul ce week-end pour l'écrire et
01:01:33l'annoncer cet après-midi, je pense qu'il a parlé
01:01:35effectivement avec l'état-major macroniste
01:01:37pour proposer des choses et on va arriver
01:01:39à cela, mais ce n'est pas une
01:01:41victoire là non plus, il faut être transparent
01:01:43C'est la fameuse entente dont vous voyez juste qu'ils se sont
01:01:45écoutés, ils ont parlé et ils ont été très vulnérables
01:01:47Écoutez, de toute façon il n'y a pas 36
01:01:49solutions, il y a deux extrêmes
01:01:51qui se rejettent quoi qu'il arrive, donc la seule coalition
01:01:53possible c'est effectivement celle du
01:01:55centre mou avec la République en marche
01:01:57avec les macronistes, avec peut-être une partie
01:01:59des élus socialistes
01:02:01la droite républicaine, le centre qui va se
01:02:03mélanger, qui va proposer quelque chose
01:02:05mais il y aura un vrai problème de légitimité
01:02:07il y aura un vrai problème de légitimité parce que ce sont
01:02:09des petits partis qui n'ont pas réuni
01:02:11véritablement, qui n'ont pas réussi
01:02:13vraiment à être extrêmement populaires dans les urnes
01:02:15et donc encore une fois ce sera une coalition
01:02:17vraiment par défaut et qui ne sera pas légitime
01:02:19d'un point de vue démocratique
01:02:21J'ai retenu un adjectif
01:02:23le centre mou, bon est-ce que c'est mou
01:02:25je n'en suis pas certaine mais je pense
01:02:27que s'il y a un accord aujourd'hui, mettez-vous
01:02:29d'accord
01:02:31certainement c'est sur le fait que
01:02:33la solution
01:02:35qui s'esquisse et qui sera probablement
01:02:37viable
01:02:39quelques mois, peut-être un an, à peine un an
01:02:41ce sera de s'entendre sur un pacte
01:02:43législatif et d'ailleurs certains
01:02:45ténors, moi j'ai entendu Bernard Cazeneuve
01:02:47il y a quelques jours dire
01:02:49qu'il n'est pas
01:02:51l'ancien premier ministre socialiste
01:02:53dire que selon lui
01:02:55et il y a les mêmes ténors à droite
01:02:57qui disent la même chose au centre droit
01:02:59qu'il faut une entente
01:03:01sur un certain nombre de sujets
01:03:03qui sont prioritaires à la fois pour le pays
01:03:05et pour les électeurs, le pouvoir
01:03:07d'achat, la sécurité, l'ordre
01:03:09ce qu'on appelle l'ordre
01:03:11l'expression et la vie
01:03:13de l'état de droit, le rapport
01:03:15ce qui se passe
01:03:17et la guerre hélas encore aux portes de l'Europe
01:03:19donc il y a un certain nombre de sujets et je dois en oublier
01:03:21qui sont absolument
01:03:23prégnants pour les français, il faut les traiter
01:03:25donc sans
01:03:27coalition, sans accord entre
01:03:29plusieurs mouvements, on ne pourra pas y arriver
01:03:31ni avancer.
01:03:33J'ai besoin d'une explication
01:03:35cette alliance
01:03:37serait entre guillemets, je ne sais plus
01:03:39quels sont les mots que vous avez employés, mais en tout cas
01:03:41les mots n'étaient pas très positifs
01:03:43c'est entre nous, oui, je dis ça
01:03:45vous avez parlé de la légitimité
01:03:47c'est quoi la question que vous posez Philippe ?
01:03:49à partir du moment où le feu majoritaire
01:03:51a explosé, il n'est
01:03:53plus possible d'avoir un accord
01:03:55quel qu'il soit, qui ait plus
01:03:57de légitimité ou moins de légitimité
01:03:59c'est à dire qu'à nouveau comme dans tous
01:04:01les pays d'Europe, on va vivre avec
01:04:03des coalitions minoritaires
01:04:05et qui vivent avec
01:04:07la douce neutralité de certains
01:04:09et l'opposition d'autres
01:04:11mais une alliance
01:04:13avec le NFP d'un côté ou avec
01:04:15les RN de l'autre ne serait pas plus
01:04:17pas moins légitime ou n'aurait pas plus
01:04:19pas moins de voix, à partir du moment où c'est éclaté
01:04:21elle serait plus légitime dans la mesure où
01:04:23il y aurait malgré tout parmi cette coalition
01:04:25un parti qui a recueilli plus d'adhésion
01:04:27de la part de nos concitoyens. Donc seule une alliance
01:04:29avec le RN serait légitime ? Non, le RN
01:04:31ou le NFP, mais en tout cas ces deux gros partis
01:04:33où ce parti et cette coalition
01:04:35de partis qui ont malgré tout créé
01:04:37quelque chose dans l'opinion populaire. Merci beaucoup
01:04:39à Philippe Lecheneur et à Noémie Allouan
01:04:41d'avoir relancé un débat qu'ils veulent faire au moins 6 mois
01:04:43alors que je n'ai plus du tout de temps
01:04:45et qu'il faut envoyer la pub parce que vous savez que ça fonctionne
01:04:47comme ça. Envoyons la pub !
01:04:49Grâce à nos publicités, on arrive à vivre
01:04:51à peu près, à avoir l'antenne
01:04:53de Sud Radio et on le fait
01:04:55avec le sourire. Restez avec nous si vous voulez bien
01:04:57on continue pour Mettez-vous d'accord
01:04:59les grands débats de l'été avec nos débatteurs
01:05:01dans un instant. Merci.
01:05:03Sud Radio. Parlons vrai.
01:05:05Parlons vrai. Sud Radio.
01:05:07Parlons vrai.
01:05:09Sud Radio. Les débats de l'été
01:05:1110h-13h. Thierry Guerrier.
01:05:13Et pour ces débats
01:05:15de l'été et notre Mettez-vous d'accord
01:05:17jusqu'à midi encore nos 4 débatteurs
01:05:19ce matin Noémie Allioua
01:05:21journaliste, essayiste, Anne Durez
01:05:23avocate, juriste
01:05:25et présidente de l'association Femmes de Loi
01:05:27Alex Darmon, journaliste politique
01:05:29c'est sa chaîne Youtube Les Indécis
01:05:31et auteur de documentaires
01:05:33et producteur. Et Philippe Lechenaire
01:05:35communicant, fondateur
01:05:37de l'agence de communication
01:05:39Réputation Age. Alors là je voulais vous poser
01:05:41une question et savoir si vous étiez d'accord
01:05:43ou en capacité de répondre à cette question
01:05:45qu'est-ce qu'il se passe en Israël ?
01:05:47Parce qu'on dit qu'Israël ne serait qu'un bloc
01:05:49qui tape sur Gaza
01:05:51mais il y a un débat politique incroyable
01:05:53en Israël et il y a des signaux faibles
01:05:55comme vous disiez tout à l'heure ou très forts au contraire
01:05:57je vous cite cette déclaration
01:05:59qu'il y a quelques heures
01:06:01de l'ancien contre-amiral
01:06:03donc ancien haut militaire
01:06:05de haut rang de la marine
01:06:07puis des services secrets israéliens
01:06:09ancien directeur du Shin Bet
01:06:11c'est un peu la DGSI, le contre-espionnage
01:06:13la protection et le renseignement intérieur
01:06:15israélien, donc le service de renseignement
01:06:17et de défense, il s'appelle Ami Ayalon
01:06:19et le contre-amiral Ami Ayalon
01:06:21et bien il appelle tout simplement
01:06:23alors il est à la retraite, c'est d'accord
01:06:25mais il était encore le patron du Shin Bet
01:06:27il y a quelques mois, il appelle à la désobéissance
01:06:29civile contre le premier ministre Benjamin Netanyahou
01:06:31il dit que ce premier ministre
01:06:33et ce gouvernement d'extrême droite
01:06:35actuellement au pouvoir en Israël
01:06:37mènent le pays tout simplement à sa destruction
01:06:39à sa perte
01:06:41et il explique qu'il ne faut pas de violence
01:06:43contre le premier ministre mais qu'il faut
01:06:45de la désobéissance civile et il dit
01:06:47il ajoute que les israéliens doivent accepter
01:06:49deux états, un état de
01:06:51Palestine et un état israélien
01:06:53et les palestiniens se battent pour leur
01:06:55liberté, c'est un peuple que nous
01:06:57devons reconnaître et que nous ne reconnaissons pas
01:06:59aujourd'hui, c'est quand même des propos
01:07:01Alex Darmand, Noemi Allioua
01:07:03moi je ne trouve pas ça
01:07:05très surprenant, vous savez j'ai été pendant
01:07:07trois ans reporter en Israël
01:07:09j'ai couvert d'ailleurs la guerre du 7 octobre
01:07:11sur le terrain, je connais très bien cette société
01:07:13et en fait c'est une société qui est bien
01:07:15plus clivée que la société
01:07:17française, vous avez
01:07:19des opinions extrêmement
01:07:21divergentes, vous avez une société
01:07:23d'ailleurs qui s'affronte, vous avez la société
01:07:25libérale à Tel Aviv, la société religieuse
01:07:27à Jérusalem, il y a vraiment, c'est une
01:07:29société qui est extrêmement éclatée la société israélienne
01:07:31et ce discours que vous êtes en train
01:07:33de tenir et de rapporter, c'est un discours
01:07:35qui existe au sein de la société israélienne
01:07:37et il y a des élections pour ça, et ce qu'on oublie
01:07:39aussi de dire, c'est que Binyamin Netanyahou
01:07:41il faut des élections, c'était prévu
01:07:43d'ailleurs juste après le 7 octobre
01:07:45il y a eu des, je me souviens, de sondages
01:07:47massifs qui expliquaient que les Israéliens
01:07:49voulaient massivement des élections parce qu'ils
01:07:51considèrent que Binyamin Netanyahou en tant que Premier
01:07:53Ministre a une responsabilité dans ce qui s'est
01:07:55passé, il a failli, il doit démissionner
01:07:57c'était ce qu'avait fait Golda Meir
01:07:59juste après la guerre de Kipour
01:08:01parce que lui il considère qu'il faut attendre la guerre
01:08:03oui mais quand s'arrêtera la guerre c'est là toute la question
01:08:05mais ces débats existent dans la société israélienne
01:08:07malgré tout, je rappelle que Binyamin Netanyahou
01:08:09avec ce système de coalition, ça fait
01:08:11plus de 20 ans qu'il est au pouvoir
01:08:13alors il y a eu une parenthèse où c'était le centre gauche
01:08:15mais malgré tout, à chaque fois
01:08:17avec ces systèmes de coalition qui font
01:08:19qu'il s'allie avec la droite nationaliste, avec les partis
01:08:21religieux et orthodoxes, etc
01:08:23c'est lui qui est toujours porté au pouvoir finalement
01:08:25ce que vous nous dites Noémie Elioir, c'est que ça donne raison
01:08:27à ceux qui pensent que Binyamin Netanyahou
01:08:29poursuit la guerre, maintient la guerre pour rester
01:08:31au pouvoir, et c'est un peu ce que dit Ami Alialon
01:08:33c'est ce que certains considèrent, lui par contre
01:08:35il explique que depuis le départ, il y avait deux objectifs
01:08:37face à cette guerre à Gaza, la fin
01:08:39la destruction des infrastructures
01:08:41militaires du Hamas et
01:08:43si vous voulez, le retour des otages
01:08:45et il considère que ces deux objectifs
01:08:47n'ont pas été atteints et donc qu'il doit
01:08:49poursuivre jusqu'à la fin, mais certains considèrent
01:08:51que ces objectifs sont inatteignables
01:08:53donc si vous voulez, voilà
01:08:55ou pire, qu'il ne les atteint pas volontairement
01:08:57parce que pour l'instant, ça lui permet de rester au pouvoir
01:08:59Alex Darmand ? Non mais c'est une démocratie
01:09:01c'est tout, c'est la seule...
01:09:03Pour l'instant, il y a un putsch
01:09:05il a repoussé les élections
01:09:07il n'a pas repoussé les élections
01:09:09il a été élu en 2022
01:09:11en 2026
01:09:13c'est 4 ans, il n'a pas repoussé les élections
01:09:15seulement vous pouvez convoquer des élections à n'importe quel moment en Israël
01:09:17parce que coalition ne marche pas
01:09:19donc vous reconvoquez les électeurs
01:09:21mais ça ne veut pas dire que c'est un putsch
01:09:23il est dans son droit de rester au pouvoir jusqu'en 2026
01:09:25par contre, c'est une démocratie
01:09:27la seule démocratie du Moyen-Orient
01:09:29depuis des années et des mois
01:09:31il y avait des manifestations
01:09:33des gens qui descendent dans le pays
01:09:35d'ailleurs Ami Ayalon
01:09:37c'est le boulevard Ayalon de Tel Aviv d'ailleurs
01:09:39c'est Londres
01:09:41ce qui est intéressant, c'est qu'Ami Ayalon, il dit
01:09:43désobéissance civile, oui, mais il ne faut pas qu'il y ait de violence
01:09:45il ne faut pas qu'il y ait de violence
01:09:47c'est quand même une grande différence avec d'autres pays qu'on connaît très bien
01:09:49bref, en tout cas, ce que je veux vous dire par là
01:09:51c'est qu'effectivement, moi je ne suis pas surpris par ces propos
01:09:53d'appel à la désobéissance civile
01:09:55pour faire entendre
01:09:57qu'une partie de la population
01:09:59pas une majorité, parce que ce n'est pas vrai
01:10:01ce serait mentir, mais une grosse partie de la population israélienne
01:10:03n'est pas d'accord avec la politique de
01:10:05Benyamin Netanyahou. Juste pour vous raconter une anecdote
01:10:07moi, au lendemain du 7 octobre, je tournais un documentaire
01:10:09en Israël, avec des images
01:10:11qui sortiront bientôt pour un documentaire
01:10:13qu'on produit, et je
01:10:15me mettais retrouvé en plein milieu de Tel Aviv
01:10:17avec des affiches immenses
01:10:19immenses, quatre par trois, avec la tête
01:10:21de Benyamin Netanyahou, où il y avait écrit en hébreu
01:10:23c'est toi qui étais à la tête
01:10:25c'est toi qui dois partir.
01:10:27Tu as failli, Premier ministre, tu n'as pas assuré
01:10:29la sécurité. C'est toi qui es à la tête, tu es à la roche, c'est toi qui dois partir.
01:10:31Et vraiment, pour vous dire
01:10:33la chose, c'est que en Israël
01:10:35la démocratie vit complètement
01:10:37ne croyez pas que Benyamin Netanyahou
01:10:39peut faire ce qu'il veut
01:10:41sans qu'il y ait de conséquences. Vous avez
01:10:43tous les soirs des manifestations des familles d'otages
01:10:45qui viennent demander à ce qu'il y ait
01:10:47un compte rendu et qu'il y ait
01:10:49des opérations qui s'y déroulent. Et d'ailleurs
01:10:51Benyamin Netanyahou a annoncé il y a quelques minutes, quelques heures
01:10:53qu'il devait y avoir des négociations à nouveau. Les familles des otages
01:10:55sont de ceux qui disent
01:10:57Benyamin Netanyahou ne veut pas les récupérer
01:10:59parce que ça l'obligerait au fond
01:11:01à quitter le pouvoir en ayant atteint les objectifs.
01:11:03Et donc, certains l'accusent
01:11:05en Israël, aujourd'hui,
01:11:07de retarder la victoire
01:11:09au fond, ou une certaine forme de victoire,
01:11:11pour rester au pouvoir.
01:11:13Je crois que c'est beaucoup plus compliqué que ça.
01:11:15Je sais, mais ce qui se passe dans les territoires
01:11:17palestiniens, où sont, c'est un mêlée.
01:11:19Il y a différents points de vue. Il y a ceux qui
01:11:21considèrent exactement qu'il ne fait pas suffisamment
01:11:23pour les otages, et d'autres qui disent, il faut que vous poursuivez
01:11:25la guerre. Moi, j'ai interviewé aussi une maman
01:11:27d'otage qui nous disait, quoi qu'il arrive, il faut aller
01:11:29au bout de cette opération militaire, parce que sinon, ce sont
01:11:31nos enfants, nos petits-enfants, qui vont continuer
01:11:33à subir, et qui pourront subir à nouveau cet octobre.
01:11:35Vous avez les deux points de vue ?
01:11:37Il y a aussi une autre dimension.
01:11:39C'est la Cisjordanie,
01:11:41où actuellement, le pouvoir
01:11:43israélien en profite pour
01:11:45nettoyer, virer les palestiniens.
01:11:47Quand je dis nettoyer, c'est ironique, évidemment.
01:11:49Mais ils virent les palestiniens, ils occupent de plus
01:11:51en plus de terrain, le Gaza
01:11:53rasé, et puis la Cisjordanie
01:11:55nettoyée de ces palestiniens.
01:11:57Qu'est-ce que, Philippe Lechenner ?
01:11:59C'est le sujet, parce que
01:12:01vous savez, lorsque l'on parle du fameux rapport
01:12:03de l'ONU, qui dit
01:12:05qu'Israël est un système d'apartheid.
01:12:07Quand vous lisez,
01:12:09quand vous essayez de vous renseigner,
01:12:11ce n'est pas du tout ce qui est dit.
01:12:13Ce qui est dit, c'est que la situation dans
01:12:15l'un des territoires occupés,
01:12:17qui est la Cisjordanie, appelée par
01:12:19les Israéliens la Judée Samarie,
01:12:21il y a là, une situation
01:12:23d'apartheid.
01:12:25C'est donc très important de répéter ça.
01:12:27C'est une zone très spécifique.
01:12:29Oui, ce n'est pas le centre d'Israël
01:12:31qui est jugé.
01:12:33Parce que ce que vient de dire
01:12:35un des patrons du chien bête,
01:12:37si jamais c'était dit dans un
01:12:39des pays limitrophes d'Israël,
01:12:41le type est tué.
01:12:43Le type est juste tué,
01:12:45il se fait couper la tête.
01:12:47C'est vraiment tout ce qu'a dit ce...
01:12:49Voilà, on est...
01:12:51Moi j'y souscris,
01:12:53et pour cette histoire de ce qui se passe
01:12:55en ce moment à Gaza, je pense qu'il ne faut
01:12:57absolument pas écarter
01:12:59d'un revers de main
01:13:01le fait que ce ne soit pas
01:13:03une histoire de, je fais exprès de perdre,
01:13:05mais que ce soit, on n'y arrive pas
01:13:07et on ne les trouve pas.
01:13:09Ce serait beaucoup plus difficile
01:13:11sur le terrain. Un mot ?
01:13:13Un mot dans un état de droit différent...
01:13:15C'est banal ce que je veux dire,
01:13:17mais la population,
01:13:19ça a été rappelé, dans une démocratie,
01:13:21s'élève, mais il y a des gens
01:13:23qui veulent la paix.
01:13:25Ça fait des décennies
01:13:27que ce conflit dure.
01:13:29Je ne veux pas faire le lien direct avec
01:13:31les élections américaines, mais quand même,
01:13:33comme on a débuté par cela,
01:13:35si toutefois Trump arrivait
01:13:37au pouvoir, comment les choses se passeraient-elles ?
01:13:39Est-ce qu'il y aurait...
01:13:41On sent que c'est votre grande inquiétude.
01:13:43En tout cas, vous étiez à peu près d'accord,
01:13:45vous vous êtes mis à peu près d'accord,
01:13:47tous les quatre, sur ce dernier sujet,
01:13:49sur la situation en Israël et
01:13:51l'appel à la désobéissance d'Ami Ayalon,
01:13:53l'ancien patron du Shin Bet.
01:13:55Merci Noémie Allioua,
01:13:57merci Anne Durez, merci Alex Darmand
01:13:59et merci Philippe Lechenner
01:14:01d'avoir été les quatre débatteurs de ce matin.
01:14:03Êtes-vous d'accord ce matin ?
01:14:05Quatre autres débatteurs demain,
01:14:07à partir de 10h30.
01:14:09Restez avec nous, ça continue.
01:14:11On va parler des Jeux Olympiques, évidemment,
01:14:13dans tous leurs états, vous êtes sur Sud Radio.

Recommandations