Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Aujourd'hui, il reçoit Jules Torres, journaliste politique au JDD, Jean Michel Salvator, communiquant et chroniqueur politique, et Charles Rodwell, député Ensemble de la 1re circonscription des Yvelines. Ensemble, ils reviennent sur le bourrage des urnes à l'Assemblée nationale et ses conséquences.
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00:00Et je salue les débatteurs du soir, bonsoir Jean-Michel Salvatore, bonsoir Paul, communiquant
00:08et chroniqueur politique, bonsoir Jules Torres, bonsoir Pierre, journaliste politique au
00:13journal du dimanche, bonsoir Charles Rodwell, bonsoir, merci d'être avec nous, et bien
00:18surtout merci de nous donner quelques minutes de votre temps puisque vous êtes à l'Assemblée
00:21Nationale, vous êtes député Ensemble des Illuminati, qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce
00:26que c'est que ces dix enveloppes ? Dans quel pays est-on ? Est-ce qu'on est en France en 2024
00:30Charles Rodwell ? Je vous ai entendu parler de bourrage urne et je suis vraiment désolé Pierre
00:35Devineau de vous entendre, vous aussi, reprendre le terme qui est élevé par la France insoumise,
00:41qui est inadéquat, alors corrigez-moi, allez-y. J'en suis désolé, nous avons revoté, il y a des
00:48dizaines de milliers de Français qui, à chaque élection, à chaque scrutin, sont scrutateurs ou
00:53assesseurs, et lorsque l'on constate qu'il y a une différence entre les votes et les listes,
00:58on revote, nous avons revoté, les résultats sont très clairs, ils viennent d'être annoncés pour les
01:04quatre premiers vice-présidents, nous avons deux autres à élire, et donc honnêtement, c'est le
01:10mot qui est employé par la France insoumise bourrage urne, je sais qu'ils y sont habitués
01:13dans leurs élections internes, où il y a à chaque fois des fraudes lorsqu'ils votent dans leur
01:17propre mouvement, mais je ne crois pas que ce soit un sujet qui est concerné à l'Assemblée
01:22nationale. Ce soir, nous avons revoté, et nous avons des résultats qui sont clairs et nets.
01:27Est-ce que ça veut dire qu'à chaque élection du bureau de l'Assemblée, il y a 10, 15, 5, 6 enveloppes
01:33de trop ? La réponse est non, même s'il y avait une voie d'écart entre la liste et l'urne, nous
01:41revotons, c'est arrivé ce soir, nous avons revoté, les résultats sont nets et clairs, avec évidemment
01:47un contrôle de l'ensemble des partis des huissiers de l'Assemblée pour arriver à un résultat des
01:53quatre premiers vice-présidents élus désormais. Nous allons voter pour le deuxième tour pour élire
01:58les deux autres vice-présidents. Quatre vice-présidents, dont deux LFI élus, donc, ont ce premier tour.
02:04Jean-Michel Salvatore, vous vouliez interroger Charles Rodoelle sur une question ? Oui, on aimerait
02:09avoir les résultats, on aimerait avoir les noms. C'est ça. Vous avez mentionné qu'effectivement,
02:14sur ces quatre élus, il y a deux vice-présidents LFI élus. Pourquoi ? Parce que le Rassemblement
02:20national a cautionné et a soutenu ces deux vice-présidents. Oui, oui, vous ne rêvez pas.
02:25Le Rassemblement national a voté pour deux vice-présidentes, la France Insoumise et l'Assemblée
02:31nationale. Les scrutins sont annoncés, le Rassemblement national l'avait annoncé. Je
02:36pense que ça s'inscrit dans la suite logique de ce qu'on a connu pendant deux ans, où texte après
02:41texte, motion de censure après motion de censure, amendement après amendement, le Rassemblement
02:46national et la France Insoumise votaient ensemble contre le camp que nous présentons, le camp des
02:52modérés, le camp à la fois présidentiel, celui des républicains, de la droite républicaine,
02:57des sociodémocrates. Et nous constatons ce soir, là encore, qu'il y a l'alliance de la Carpe et du
03:02Lapin. Les députés du Rassemblement national l'ont annoncé publiquement, ils ont voté pour les
03:07vice-présidentes de la France Insoumise et j'espère qu'il faut le souligner, parce que je crois que ce
03:14n'est pas ce qu'attendaient tout à fait les électeurs qui se sont mobilisés lors de cette dissolution
03:18pour voter pour les candidats du Rassemblement national. Nous avons des noms, nous avons madame
03:24Motshou pour Horizon, nous avons monsieur Breton je crois pour Les Républicains et ensuite les
03:31deux LFI dont vous parlez, cher Charles Rodwell, c'est Clémence Guetet pour LFI et un nom que je
03:39ne connais pas, Abo Mangoli pour LFI également. Nadège Abo Mangoli, LFI, voilà. Donc ce sont,
03:48Juctorè, ce sont des personnes que vous connaissez, des députés qu'on a pu connaître, mais il faut
03:54savoir que la vice-présidente de la France Insoumise lors de la dernière législature n'a pas été réélue.
03:58Donc je pense que c'est aussi pour ça qu'il y a beaucoup de turnover du côté de LFI. Du turnover !
04:02Je tiens à souligner que ce sont deux députés qui pendant deux ans ont porté des propos
04:08ouvertement favorables au Hamas, qui appartiennent à un mouvement qui ont remis en cause une partie
04:13des attaques du 7 octobre, qui ont questionné la politique communautariste de la France Insoumise
04:17et ce sont pour ces vice-présidentes que les députés du Rassemblement national ont voté
04:23aujourd'hui au mépris, je crois, du choix que leurs électeurs ont fait lorsqu'ils ont voté pour eux.
04:28Qu'est-ce que... Je sens beaucoup de colère ce soir chez vous, Charles Ardouel.
04:32Oui, je suis en colère parce que je n'ose imaginer ce que pensent vos auditeurs lorsqu'ils entendent
04:40cela. Non, notre ligne, elle est claire, j'ai envie de vous dire. Je refuse de soutenir,
04:46quelle que soit l'initiative, quel que soit le candidat du Rassemblement national,
04:50qui est un combat vital pour moi. Et idem pour la France Insoumise, un front républicain avec la
04:56France Insoumise n'est pas un front républicain. Je rejette le RN, je rejette la France Insoumise,
05:01notre position est très claire. Et honnêtement, ces bidouillages qu'on entend des députés RN qui
05:07votent pour les vice-présidentes, je n'ose imaginer ce que doivent penser vos auditeurs ce soir.
05:12Mais vous voyez, vous dites ça et en même temps, nos confrères de BFMTV sont en direct avec Jean-Luc
05:19Mélenchon qui, lui, crie au vol pour le perchoir. Il dit que Mme Braune-Pivet est en train de regarder
05:28de quelle manière un recours peut avoir lieu et qu'elle est la plus mauvaise présidente de
05:34l'Assemblée nationale. C'est-à-dire que tout le monde critique tout le monde et personne n'est
05:38content de la situation. Vous vous rendez compte de la réponse que vous donnez aux électeurs de
05:43ce pays ? Oui, bien sûr. Jean-Luc Mélenchon essaie d'abattre notre institution depuis maintenant
05:49deux années. C'est probablement lié à une frustration de n'avoir jamais réussi à accéder
05:53au pouvoir. Moi, ce que je constate, c'est que le NHP est frustré que Yael Braune-Pivet ait été réélu
05:59hier, tout simplement parce que ça fait dix jours qu'ils expliquent qu'ils sont majoritaires dans
06:02ce pays et qu'ils se rendent compte, une fois de plus, qu'ils sont minoritaires. Il y a un vote
06:06majoritaire qui s'exprimait, nous avons été très clairs. Le camp présidentiel et la droite
06:12républicaine ont choisi ensemble de bâtir un pacte législatif ensemble. Cela fait maintenant
06:17dix jours. Plutôt que d'aller dans les médias que nous oeuvrons pour bâtir un programme politique
06:22ensemble, une coalition ensemble pour servir ce pays, servir chaque citoyen qui a des problèmes
06:29de sécurité, qui a des problèmes de pouvoir d'achat. Notre pacte législatif sera publié dans
06:34les prochains jours et notre accord est très clair. C'est sur la base de cet accord qu'a été élu Yael
06:40Brown-Pivet hier soir. Plutôt que d'accepter le choix des urnes, Jean-Luc Mélenchon préfère
06:45dénoncer un scandale démocratique, mais il est visiblement ce soir très heureux d'accepter les
06:50voix du Rassemblement national. Merci beaucoup. C'est juste pas au niveau. Merci beaucoup,
06:54Charlotte, de nous avoir. Pour tenir notre ligne et pour imposer, si vous le souhaitez,
07:00en tout cas pour nous battre, pour tout simplement signer un pacte législatif qui pourra servir la
07:06sécurité et le pouvoir d'achat des Français. Ils peuvent compter sur nous, sur nous les modérés,
07:10pour trouver cette solution républicaine. Merci pour ces quelques minutes alors que vous êtes
07:13très occupé à l'Assemblée. Merci, Charles Audoualle. 19h22 sur Europe 1.
07:16Europe 1 soir. 19h21. Pierre Devilleneau.
07:20Quelle pagaille, les amis. Qu'est-ce que ça doit être agaçant d'écouter, de regarder. Même moi,
07:26ça m'agace alors que c'est notre métier et qu'on est commentateur. Toutes ces tambouilles. Il a
07:31voté pour un tel, il a voté pour un tel, mais il a offert son soutien. C'est vraiment insupportable.
07:37Ce n'est pas nouveau. Ce n'est pas nouveau. Mais on est arrivé à un niveau qui est plus élevé
07:43qu'autrefois. Je pense qu'il faudrait faire des sondages. On va essayer de le faire. On essaiera
07:47pour dimanche. Mais le dégoût pour la politique, à mon avis, des Français qui se sont portés avec
07:52un taux de participation énorme aux législatives. Ils voulaient une ligne claire après justement le
07:57Président qui appelait à une clarification. Mais là, le terme clarification s'éloigne de plus en
08:03plus dans la sémantique politique. Et finalement, le problème de Charles Ordwell, c'est qu'il ne peut
08:07pas non plus pointer du doigt le principal responsable de ce climat-là. Et en fait,
08:13c'est Emmanuel Macron, tout simplement. C'est son Président de la République. C'est la personne
08:16qu'il soutient depuis désormais sept à huit ans. Il a provoqué cette situation-là. Après,
08:22il y a des conséquences qui ne sont pas forcément... On comprend qu'il soit inquiet de voir, lui qui
08:26est du camp présidentiel d'Ensemble, qui est sur les quatre vice-présidents de l'Assemblée
08:32nationale. Deux LFI, en l'occurrence, Nadej Abomangoli, je vais y arriver, et Clémence
08:37Guettet. Jean-Michel Salvatore. Je trouve que c'est beaucoup plus grave que ça, en fait. Je
08:41trouve qu'on assiste, depuis le début de cette législature, à une succession de régressions
08:47démocratiques. Et c'est vrai que ce qu'on voit aujourd'hui en est une illustration parfaite. On a
08:52un vote de vice-président qui se passe mal avec un bourrage d'urnes, ce qui paraît complètement
08:58affolant. On a Mélenchon qui revient sur l'élection d'hier en disant que l'élection de la présidence
09:06de l'Assemblée nationale lui a été volée. Et en fait, si vous voulez, ces régressions
09:12démocratiques, on les vit depuis le début, depuis l'annonce des résultats. On a vu un Jean-Luc
09:18Mélenchon éructant à la télévision en disant « j'ai gagné », alors qu'évidemment, il n'a pas
09:23gagné, demandant le pouvoir, alors qu'évidemment, ça n'est pas à lui de se l'approprier, et demandant
09:28également à ce qu'on applique tout le programme du Nouveau Front Populaire, alors que la politique,
09:35c'est aussi l'art du compromis. Ensuite, toujours dans cette ambiance de régression démocratique,
09:40on a vu Katniss appeler à voter sur Matignon parce que le pouvoir n'arrivait pas assez vite. Et puis,
09:46on a assisté encore hier au fait que les députés ne saluaient pas comme ils le devraient Flavien
09:52Thermé qui était l'un des scrutateurs, le Benjamin de l'Assemblée Nationale. Enfin, il y a eu une
09:58succession comme ça de coups de canif finalement à notre système démocratique, à nos institutions,
10:05à nos institutions. Et comme par hasard, ça vient toujours du même bord et ça va toujours dans le
10:11même sens. Et moi, je trouve que là, il y a un travail de sape de nos institutions qui sont
10:16extrêmement inquiétantes et qui doivent évidemment faire réagir les électeurs parce que les électeurs
10:23sont à la fois dégoûtés. Mais je crois qu'ils ne laisseront pas faire. Le problème, c'est que
10:28c'est aussi les électeurs qui ont décidé de la composition de l'Assemblée Nationale. On en a
10:32souvent parlé ici, mais on a aussi un peuple qui est contradictoire, c'est-à-dire qu'au premier tour,
10:36ils votent massivement pour le RN. Ils votent beaucoup pour le Nouveau Front Populaire et assez
10:39peu pour Renaissance. Et finalement, ils sauvent Renaissance grâce à tous ces désistements là.
10:44Et donc, on se retrouve avec l'Assemblée Nationale qu'on a. Donc, ils l'ont aussi un petit peu mérité.
10:47Si on est un vrai démocrate, on se dit que cette Assemblée Nationale, elle reflète aujourd'hui
10:51le pays. Et finalement, il faut aussi accepter. Ce qu'on a vu hier, en effet, m'a beaucoup marqué.
10:58Mais on se demande quand est-ce que ça va s'arrêter ? C'est-à-dire qu'on a subi deux années déjà de
11:052022 à 2024 avec 80 députés LFI qui ont bordélisé l'Assemblée Nationale. Là, on va vivre une année...
11:12Jean-Michel a un tout dernier mot.
11:13Oui. Sur les régressions, je pense qu'Emmanuel Macron a aussi sa part de responsabilité. Quand
11:19le groupe Ensemble décide de ne pas donner de responsabilité au bureau de l'Assemblée
11:25Nationale, alors que c'est quand même la tradition depuis toujours, là, véritablement,
11:29là aussi, il y a une atteinte à l'esprit des institutions et au droit de l'opposition tout
11:36simplement.
11:37On continue à commenter l'information dans un instant après le journal Permanent.
11:40Restez avec nous sur Europe 1.
11:41Peint soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
11:45Avec Jean-Michel Salvatore et Jules Torres pour commenter l'actualité du jour qui concerne ce
11:51vote à l'Assemblée Nationale qui n'est pas qualifié de bourrage des urnes. On a l'impression
11:57d'avoir beaucoup échaudé M. Rodwell en lui disant que ce n'est quand même pas commun de
12:03retrouver dix enveloppes de plus dans un vote. En plus, à l'Assemblée Nationale, je veux bien
12:08qu'il y ait dans je ne sais pas quelle commune, au municipal, parce qu'il y a une guéguerre entre
12:13le beau frère de truc, de machin, parce que le maire, celui-là, il voulait être sociste.
12:17On a vu ça mille fois.
12:18C'est la limite du raisonnement.
12:19Oui, mais là il y en a dix, quoi.
12:23Oui, il y a un bourrage des urnes, il y a un bourrage des urnes.
12:27On est garonne, pourquoi pas.
12:28On n'est pas dans une République bananière. On est quand même en France en 2024, c'est
12:33quand même assez étonnant. Je voudrais qu'on écoute quelques petits sonores, si vous le
12:37voulez bien, c'est la tradition de cette émission.
12:39Alors évidemment, non pas qu'il soit Caduc, mais il racontait évidemment beaucoup l'histoire
12:43d'hier et beaucoup l'histoire du vote du président et de la présidente, en l'occurrence,
12:49de l'Assemblée Nationale.
12:50Écoutez ce qu'en disait la députée Ensemble Violette Spielbutt, elle, sur BFM TV, elle
12:57pense que justement, dans cette configuration, maintenant que c'est comme ça, il faut apprendre
13:04à coopérer tous ensemble.
13:06Aujourd'hui, on a quand même franchi une haie d'un parcours qui va être composé
13:10de beaucoup d'étapes à venir parce qu'on n'a effectivement pas gagné l'élection
13:16législative.
13:17C'était une défaite pour le camp présidentiel.
13:19Et donc, ce qui s'est passé hier, c'est un signe positif pour moi, un signe positif
13:24sur ce que nous ont demandé les Français en élisant trois blocs qui sont à égalité,
13:29pas de majorité dans cette nouvelle Assemblée Nationale.
13:32Et ce signe positif, c'est qu'on doit aller vers une coalition, on doit apprendre
13:36à coopérer.
13:37C'est ce qu'a dit hier Yaël Braun-Pivet dans son discours lorsqu'elle a été élue,
13:43c'est nous n'avons pas le choix.
13:45Voilà, nous n'avons pas le choix, voilà donc des personnes qui mangent leur chapeau
13:51ou en tout cas se bouchent le nez en disant il va falloir quand même qu'on coopère
13:55tous ensemble.
13:56Pourtant, certains restent, comme on dirait, sur leur ligne.
13:59Écoutez Eric Ciotti.
14:01Il y a une situation de blocage absolu parce que l'esprit de la Ve République a été
14:06détourné avec ce pseudo barrage qui, soi-disant, pointait les dangers de la coalition qu'on
14:13représentait.
14:14Les dangers, ils étaient naturellement à l'extrême gauche, mais ça, personne ne
14:17l'a dit.
14:18Personne...
14:19Je vois hier qu'on voulait faire barrage à l'extrême gauche et naturellement, j'y
14:24suis favorable parce qu'il présente un danger majeur, mais ce barrage, on ne l'a pas fait
14:29dans les urnes.
14:31Et pour être tout à fait complet sur Eric Ciotti, pour la suite des événements, là
14:37on l'a vu tout à l'heure et même également ce matin dans les émissions sur Europe 1,
14:44il y a les députés NFP qui sont majoritaires en nombre à l'Assemblée Nationale et puis
14:51en revanche, si on ajoute les LR qui se retrouvent à nouveau dans le rôle du parti pivot au
14:58camp présidentiel, là, on arrive à un nombre plus nombreux.
15:01Écoutez ce qu'en dit justement là-dessus Eric Ciotti.
15:04Ce qui s'est passé hier, mais malheureusement, ce qui s'est passé lors des élections législatives
15:09a montré que certains dans ma famille politique, celle à laquelle j'ai toujours appartenu,
15:15ont passé un pacte d'abord secret, il est de moins en moins avec Emmanuel Macron.
15:20Et ce qui est en cause, c'est quelque part que 11 millions d'électeurs sont exclus du
15:27débat démocratique, puisque les combinazioni qui se sont déroulées excluent manifestement
15:33les 7 millions qui ont voté à gauche et les 11 millions qui ont voté pour notre coalition.
15:39Ça veut dire que 18 millions de Français sont exclus du débat démocratique et sont
15:45en train de réussir son hold-up démocratique.
15:47Voilà, donc en fait, il y a au-delà des chiffres et on peut commenter ce que dit Eric
15:53Ciotti sur les 18 ou sur les 11 millions, mais il y a donc deux voies possibles, celle
15:58de coopérer ensemble pour la suite des événements et pour le travail parlementaire et celle
16:04de rester dans la nostalgie en se disant bon ben voilà, on a été lésés, on a été
16:08biaisés, c'est pas comme ça que ça aurait dû se passer et du coup, on reste sur ses
16:14positions.
16:15Jules Torres.
16:16Le RN et Eric Ciotti ont aussi le droit de ne pas vouloir coopérer avec Emmanuel Macron
16:20et sa minorité et sa minorité, c'est-à-dire qu'ils sont d'accord sur pas grand-chose,
16:29que peut-être sur l'économie, Eric Ciotti pourrait se rapprocher de la majorité présidentielle
16:33mais certainement pas de la RN.
16:35Pour le RN, sur le régalien, sur les questions de sécurité et d'immigration, ils ont toujours
16:40à mon avis des petits problèmes avec la conception qu'Emmanuel Macron fait du régalien.
16:46Donc oui, ils sont condamnés à être dans l'opposition et par ailleurs, ce serait faire
16:51un trop beau cadeau sans doute à Emmanuel Macron, à Gabriel Attal et à Elisabeth Borne
16:56de faire passer leur texte.
16:58Elisabeth Borne, la majorité présidentielle a voulu faire une sorte d'accord tacite avec
17:05la gauche, ils en subissent les frais aujourd'hui.
17:07Jean-Michel Salvatore.
17:08Oui mais je trouve quand même que Macron, il n'a pas réglé son problème mais il a
17:11quand même avancé de quelques cas quand même parce qu'arriver à faire élire la
17:18présidente de l'Assemblée nationale sortante, c'est quand même un joli coup psychologique
17:24parce que d'abord, ça prouve que l'autre candidat qui était un communiste ne faisait
17:29pas le poids.
17:30André Chassaigne.
17:31Il lui a manqué quelques voix, on pensait que ça se jouerait à quelques voix et en
17:34fait, ça s'est joué à une dizaine, à 13 voix si j'ai bien vu et puis deuxième
17:41chose pour Macron, c'est aussi la démonstration que le Nouveau Front Populaire est en retard
17:48et que lui finalement, il est capable de faire élire quelqu'un qui représente sa majorité
17:54minoritaire alors que le Nouveau Front Populaire, lui, ça fait dix jours qu'il prétend pouvoir
18:00donner un nom pour Matignon, il n'est pas capable de le donner et quand il s'agit de
18:05trouver un candidat qui va pouvoir faire le plein à l'Assemblée nationale pour la présidence
18:10de l'Assemblée nationale, il n'est pas capable de se faire élire.
18:12Donc psychologiquement, Macron, il a quand même marqué un point mais il n'a pas réglé
18:17le problème, évidemment.
18:18Thierry Samitier.
18:19C'est-à-dire que là où on pensait qu'il était à terre, il a quand même marqué des
18:21points, on lui a tellement accablé le fait qu'il ait dissous l'Assemblée alors qu'au
18:26départ, c'était peut-être pour gagner quelques dizaines de députés en plus.
18:31Bon, finalement, c'est arraché et pour empêcher l'ERN d'avoir la majorité, il retrouve quand
18:37même des couleurs.
18:40En tout cas, le fait politique de ces deux-trois derniers jours, c'est que c'est la première
18:46défaite de la gauche depuis le second tour des législatives.
18:48Le fait qu'André Sechene n'accède pas au perchoir, mais je ne suis pas tout à fait
18:55d'accord pour dire que c'est un joli coup dans le sens où, à mon avis, il aura des
18:58répercussions sur le long terme assez terribles.
18:59On a un président qui est délégitimé par les urnes et même dans la rue, on a un président
19:05qui n'est même plus écouté par ses propres ministres, ses propres proches, on ne le voit
19:09plus.
19:10Là, il va activer une séquence Jeux Olympiques où il va essayer d'en tirer le plus possible
19:15de bénéfices, mais ça va être très compliqué.
19:17Sur le long terme, je pense que les Français, et c'est ce qu'Éric Ciotti disait, sont énervés
19:21qu'ils soient de gauche ou de droite et que même les électeurs macronistes, on l'a vu,
19:25nous on a fait des sondages avec l'IFOP, chez les électeurs macronistes, et ils n'ont tous
19:29pas compris la dissolution, ils n'ont pas compris pour certains les désistements et
19:34les alliances avec le Nouveau Front Populaire, donc je pense que ça va être très terrible
19:37sur le long terme.
19:38Je ne dis pas qu'il a gagné, mais je trouve que psychologiquement, il a marqué des petits
19:43points.
19:44Il va avoir un nouveau caillou dans la chaussure, à mon avis, c'est quand même Wauquiez, parce
19:50que c'est quand même la loi des minorités, Wauquiez lui apporte son contingent de voix
19:55qui n'est pas si important que ça, mais c'est vrai qu'il est suffisant pour pouvoir renverser
20:01la loi.
20:02À qui ? Pourquoi pas ?
20:04En tout cas, il ne pourra pas gouverner avec Wauquiez, je pense vraiment que depuis le
20:08début de la semaine, on parle de ce pacte législatif, mais on se posait la question
20:13dans l'ancienne législature.
20:14Mais c'est pas nous, c'est le renvoqué, bien sûr.
20:16Mais regardez, mais qui a voté pour ?
20:18Ils ne feront passer aucun test avec 220 députés.
20:20Oui, mais Elisabeth Borne, elle a fait voter une soixantaine de textes quand même, alors
20:26qu'elle n'avait pas de majorité absolue.
20:28Ils en ont 28 avec des 49-3.
20:29Je suis d'accord.
20:31Mais de toute façon, pour le vote, je pense qu'on ne parle pour rien.
20:34Oui, ça va être du 49-3, oui, c'est certain.
20:37Mais avec quelle incarnation à Matignon ? C'est ça la question ?
20:41Je pense que ce ne sera pas Laurent Wauquiez pour cette raison très simple.
20:45Je ne crois pas non plus.
20:47Mais est-ce que vous pensez honnêtement que c'est la volonté de Laurent Wauquiez d'aller
20:53à Matignon ?
20:54Non, non, non.
20:55Laurent Wauquiez, il a très bien compris que c'est une stratégie sur une année.
20:58Je veux dire, c'est la stratégie du fusible.
21:00S'il veut se préparer tranquillement pour 2027, ce n'est pas du tout le moment d'aller
21:04à Matignon.
21:05Vis-à-vis de ses électeurs, il ne peut pas faire la politique du pire, ce n'est pas possible.
21:07Mais vous vous rendez compte dans quelle situation on est ? C'est-à-dire qu'on est arrivé
21:11en France, qui est quand même un des pays qui compte dans le monde, en 2024, dans une
21:15situation où le poste très enviable normalement de Premier ministre, personne n'en veut.
21:21On le lance tout bien, peut-être.
21:24On a dit que…
21:26Oui, parce qu'on a…
21:27M. Mélenchon qui dit encore à nouveau que Toubiana était la mieux placée pour être
21:31Premier ministre.
21:32Parce qu'on a un mode de scruter, en fait, qui est fait pour un système bipartisan.
21:35On n'a pas un système électoral qui est fait pour un système tripartisan, donc c'est
21:40ça aussi qui bloque les choses.
21:41C'est-à-dire que Michel Debré et tous les, comment dirais-je, les fondateurs de
21:45la Constitution des Cinquièmes se sont dit qu'il y aura toujours une majorité…
21:48Il y aura toujours une droite et une gauche, alors que là, il y a trois tiers et donc
21:54le système le plus courant en Europe, c'est quand même la proportionnelle.
21:59On pensait à un couple et puis c'est un trouble.
22:01C'est même plus qu'un trouble, c'est-à-dire que je crois que c'est vous l'autre jour
22:05qui m'avez donné le chiffre, mais il y a 11 groupes à l'Assemblée Nationale
22:09qui ont eu le record.
22:10On n'a jamais vu ça sous la quatrième.
22:12Sous la quatrième, on n'a jamais vu ça.
22:14Là, le problème, c'est qu'on a les problèmes de la quatrième et les problèmes de la cinquième.
22:17C'est qu'on a l'instabilité parlementaire de la quatrième et la monarchie présidentielle
22:21délégitimée de la cinquième.
22:22On ne comprend plus rien.
22:23Et je veux juste ajouter quelque chose.
22:25Mais dans l'élection du président de l'Assemblée Nationale, il y a quand même eu quelque chose
22:28dont on a peu parlé.
22:30C'est quand même que 17 ministres députés ont pu voter.
22:33Que la différence entre Banque privée et Chassaigne est moins de ce score-là.
22:38Donc, on a un mélange entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif qui, moi, me gêne,
22:45qui gêne les constitutionnalistes et la Constitution.
22:47Parce qu'on connaît très bien cet article 23 qui dit qu'un ministre ne peut pas être député en même temps.
22:51Et inversement, 19h43, une pause et on se retrouve juste après sur Europe 1, tout de suite.
23:00Toujours avec Jules Torres du JDD et Jean-Michel Salvatore, communicant, chroniqueur politique.
23:06Justement, cette question des députés, ministres, ministres députés, ministres démissionnaires
23:12et toujours députés, en commençant par le premier d'entre eux, en l'occurrence, Gabriel Attal.
23:18Cette question, elle a été soulevée par Céline Hervieux, députée PS de Paris. C'était tout à l'heure sur Europe 1.
23:24Un sentiment de colère et d'injustice, il faut le dire, puisque déjà, il faut féliciter le travail d'André Chassaigne,
23:30notre candidat qui a défendu fièrement la voix de la gauche dans cette élection.
23:36La gauche reste, et on l'a revu encore hier dans le cadre du premier tour du vote des députés,
23:42le premier bloc à l'Assemblée nationale. C'est factuel.
23:45Or, pour la première fois de l'histoire de la Ve République, le camp battu à l'élection accède de nouveau à la présidence de l'Assemblée nationale.
23:53Est-ce que c'est si simple que ça, Céline Hervieux ?
23:55Tout a changé depuis le 7 juillet. Il y a eu un vote, et ce vote n'est pas respecté.
23:59Et nous voyons bien que ce sont les perdants qui s'associent pour se partager les postes.
24:04Ce sont les perdants qui s'associent pour partager les postes, et plus tard dans l'interview,
24:10Céline Hervieux revenait sur ces ministres démissionnaires qui votaient,
24:15et selon l'article 23 de la Constitution, il y a une faille,
24:19à part le fait qu'il y ait cet article 23 qui ne dit pas qu'ils ne peuvent pas voter.
24:28La phrase est incomplète, vous comprenez ?
24:30C'est ce que disent les constitutionnalistes. Allez-y, lisez-moi l'article 23.
24:35Les fonctions de membres du gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire.
24:40C'est hyper clair.
24:42Les constitutionnalistes s'en sortent avec cette histoire d'affaires courantes.
24:46Le problème, c'est qu'il n'y a pas d'affaires courantes aujourd'hui,
24:50quand on est ministre ou quand on est Premier ministre.
24:54Est-ce que, par exemple, les Jeux Olympiques sont des affaires courantes ?
24:57Non, c'est une organisation très complexe, c'est un risque colossal.
25:03Il faut qu'il y ait quelqu'un dans un ministère.
25:06Les mégabassines, par exemple, est-ce qu'on peut gérer ?
25:09Est-ce qu'on peut faire du maintien de l'ordre ?
25:11On peut dire que Gérald Darmanin gère les affaires courantes.
25:13Ce n'est pas possible, ce n'est pas vrai.
25:15Il faut qu'il y ait quelqu'un dans un ministère.
25:17Ça ne peut pas sonner dans le vide. Vous voulez que je vous raconte une histoire ?
25:19Allez-y.
25:20Jean-David Lévite me racontait que son premier poste, c'était à l'Élysée.
25:26Il était la veille diplomatique de Giscard d'Estaing.
25:29C'est l'époque où Rémény part à Paris.
25:32Il part avec la révolution iranienne, il s'en va.
25:36Ensuite, il était parti à Naufleuil-le-Château.
25:38Il arrive, il atterrit à Orly.
25:40Orly appelle l'Élysée.
25:42Il n'y avait personne.
25:45On était en plein milieu du mois de juillet.
25:47Valéry Giscard d'Estaing était à Brégançon.
25:49C'est Lévite qui prend le téléphone.
25:52Il appelle le ministère de l'Intérieur.
25:57Là, c'est pareil, il n'y a personne.
25:58Il tombe sur un fonctionnaire.
26:00Il était jeune.
26:02Il lui dit que Rémény était à Paris.
26:04Il y a un blanc au téléphone.
26:05Il dit, mais qui est Rémény ?
26:07On est dans cette situation des affaires courantes.
26:11Il faut bien quelqu'un réponde au téléphone dans un ministère s'il se passe quelque chose.
26:15Aujourd'hui, il y a une panne informatique.
26:17Ce sont des événements qu'on ne peut pas traiter à minima.
26:20Ce sont des événements qui posent des problèmes politiques.
26:22C'est difficile de dire qu'on gère les affaires courantes.
26:25On ne prend pas de décisions tranchantes.
26:30On essaie de passer les obstacles.
26:32Je n'ai aucun problème qu'un ministre gère les affaires courantes.
26:36Mais si on veut vraiment respecter la Constitution, c'est soit l'un soit l'autre.
26:40Soit on reste ministre, soit on devient député.
26:43Il est à son ministère et il ne va pas faire campagne, voter.
26:48Ce qui peut se passer à l'Assemblée nationale.
26:50C'est super clair.
26:52Qu'est-ce qu'on écoute ?
26:54On va écouter Manon Aubry.
26:56Manon Aubry qui était sur LCI et qui disait qu'elle était écœurée après ce vote de Yael Brune-Pivet.
27:03Je suis assez écœurée et je pense que c'est rare que des responsables politiques le disent.
27:08Évidemment, je suis une démocrate dont je respecte toujours le choix des urnes.
27:13Mais il y a d'abord des urnes qui ont parlé le 30 juin, le 7 juillet dernier.
27:16Les macronistes ont perdu.
27:18Et je me dis s'il y a des gens qui ont vu la victoire du nouveau Front populaire au soir du 7 juillet
27:22et qui depuis ont fait une sieste pendant deux semaines et se réveillent et se disent
27:26attendez, on a Yael Brune-Pivet qui est encore présidente de l'Assemblée nationale.
27:30Exactement.
27:31On a Gabriel Attal qui est encore Premier ministre.
27:33Vous avez 17 ministres qui ont voté niant totalement le concept de séparation des pouvoirs des ministres députés.
27:40Et à la fin des fins, au prix de quelques magouilles politiciennes,
27:43vous retrouvez avec les mêmes au pouvoir alors qu'ils ont été défaits dans les urnes.
27:47Jules Thorez est mort de rire, on se demande pourquoi.
27:49Parce qu'on a quand même le LFI, le nouveau Front populaire, qui sont en nombre de voix arrivés deuxième,
27:56qui ont proposé une ancienne communiste comme Premier ministre,
28:00qui était communiste en 1974, Huguette Bellot.
28:03Pourquoi en nombre de voix est-ce qu'elle est arrivée deuxième ?
28:05Le Rassemblement national au second tour est arrivé en première position en nombre de voix.
28:08Mais on parle du deuxième tour.
28:10Non, je parle du deuxième tour. Ils sont arrivés en tête le Rassemblement national, en nombre de voix.
28:14Pas en nombre de sièges, mais en nombre de voix.
28:17Et donc elle dit que les Français peuvent se retrouver avec Yael Brown-Pivet et que ça ne change rien.
28:22Mais ils ont failli avoir une ancienne communiste à Matignon.
28:26Ils ont failli avoir un communiste président de l'Assemblée nationale.
28:29C'est peut-être ça qui est un petit peu plus baroque que Yael Brown-Pivet et Gabriel Attal,
28:33qui restent présidentes et premiers ministres.
28:35Le narratif est toujours le même.
28:37C'est-à-dire que depuis 20h04, deuxième tour, Jean-Luc Mélenchon prend la parole.
28:42Regardez, là il était chez nos confrères de BFM TV.
28:44Il dit qu'on est dans une situation de crise de régime.
28:46Le narratif est le même, ça n'a pas changé depuis un mois.
28:49On est sur les mêmes mots, sur la même sémantique.
28:53C'est une crise de régime. On nous a piégés, on a menti aux électeurs.
28:57C'est nous qui sommes arrivés les premiers, c'est nous qui avons gagné.
29:00Donc il devrait y avoir un président de l'Assemblée nationale, NFP.
29:04Un premier ministre à Matignon, NFP.
29:07Tous les casters, les secrétaires, les 21 membres de l'Assemblée, tout le monde devrait être NFP.
29:12Le narratif est le même.
29:13Jean-Michel Salvatore.
29:14Oui parce que depuis le début, ils sont sur un système de déni de réalité.
29:19C'est-à-dire que Mélenchon a annoncé le dimanche soir, jour du deuxième tour des législatives,
29:26qu'il avait gagné, qu'il voulait le pouvoir.
29:28Mais il n'a pas gagné.
29:29Ça ne veut pas dire que Macron a perdu, mais ça ne veut pas dire que lui a gagné.
29:34Donc ça c'est le premier déni de réalité.
29:36Mais Manon Aubry, il faudrait quand même lui rappeler qu'hier quand même,
29:40Yael Brown-Pivet, elle a gagné à l'issue d'un vote.
29:45Il y a des gens qui ont voté, les députés ont voté.
29:47Elle a eu 13 voix de plus que Chassaigne et donc elle a été élue.
29:51Donc il n'y a aucune entourloupe là-dedans.
29:54C'est un vote démocratique qui n'a pas été contesté.
29:57Il n'y a pas eu de tripatouillage comme aujourd'hui.
30:00Donc voilà, il faut que Manon Aubry redescende un petit peu sur terre.
30:05Yael Brown-Pivet, elle a été réélue.
30:08L'enseignement d'hier, c'est que la gauche n'est pas en capacité d'avoir une majorité
30:14qui soit plus grande que celle du centre.
30:16C'est aussi simple que ça.
30:17Pour l'instant, la personne qui peut rallier le plus de voix,
30:20c'est la majorité présidentielle autour de Gabriel Attal, de Brown-Pivet.
30:24C'est l'enseignement d'hier et c'est incontestable.
30:27Ce qui est incontestable aussi, c'est que M. Chassaigne n'est pas arrivé à l'Assemblée nationale.
30:34Du coup, on va écouter Annie Gennevard, secrétaire générale des Républicains,
30:39qui elle, justement, parlait de la non-élection d'André Chassaigne
30:44au poste de président de l'Assemblée nationale.
30:46C'était sur CNews ce matin.
30:48Vous avez pu constater hier que l'élection de Yael Brown-Pivet a été possible
30:52parce que les Républicains ont pris leur responsabilité.
30:55Nous n'allions pas faire élire un communiste à la tête de l'Assemblée nationale
31:00malgré tout le respect que j'ai pour l'homme André Chassaigne.
31:03Il était évident pour moi, pour nous, pour l'ensemble de notre groupe Les Républicains
31:08emmené par Laurent Wauquiez que nous n'allions pas laisser le perchoir
31:12à un membre du Nouveau Front Populaire.
31:14C'est une stratégie parfaitement assumée.
31:16Stratégie, stratégie, stratégie.
31:18En attendant, il y a des stratégies aujourd'hui
31:20qui ont coûté la place d'un des vice-présidents à Mme Gennevard.
31:23Tu le tauraises.
31:24Oui, bon, après, ils auront besoin des bretons.
31:27Pour le coup, Laurent Wauquiez a fait une sorte de braquage.
31:31Il va avoir un vice-président.
31:33Il va avoir sans doute une place à la question.
31:35Il va sans doute avoir la présidence de la Commission des Finances.
31:38Il aura sans doute le rapporteur général du budget à l'automne.
31:42Tout ça, c'est voté en ce moment.
31:45Et alors qu'il est la quatrième force politique de l'Assemblée nationale,
31:50là aussi, on pourrait dire à Mme Gennevard
31:53est-ce que vous respectez le résultat des urnes ?
31:55Est-ce que vous respectez le règlement de l'Assemblée nationale ?
31:57Je vais m'interroger aussi sur la réponse aux électeurs finalement.
32:00Je pense que l'électeur lui-même, aujourd'hui,
32:03il ne sait même plus pour qui il a voté.
32:05Vous vous souvenez pour qui vous avez voté ?
32:08Moi, je n'ai pas voté pour la législative.
32:10Et vous, vous avez voté Jean-Michel ?
32:11Oui, moi, j'ai voté.
32:12Et vous vous souvenez ?
32:13Ah oui, je me souviens très bien.
32:14Moi, je pense qu'il y a des gens qui ne se souviennent pas.
32:16Parce qu'il y a un tel imbroglio qu'on ne sait plus où on habite.
32:19Il y a la moitié des gens qui sont allés voter avec le doigt sur le nez.
32:22Oui, bien sûr, parce qu'il y a eu des désistements.
32:26Mais la vérité, c'est qu'il y a 85% des électeurs de gauche
32:30qui sont allés voter pour le centre.
32:33Et il y a 85% des électeurs du centre
32:35qui sont allés voter pour les électeurs de gauche
32:36quand il n'y avait pas de candidats pour eux.
32:38À un moment donné, on ne peut pas aussi se plaindre de cette situation.
32:40À un moment donné, Jean-Michel Salvator,
32:45on va devoir quand même diriger le pays avec tout ça.
32:47Il va falloir, à faire courante ou pas à faire courante,
32:50il va bien falloir quand même se mettre d'accord, avancer.
32:54Là, maintenant, il va y avoir les votes.
32:56Après le vote, tout va recommencer.
32:58Il va y avoir une espèce de faux plat
33:00jusqu'en, peut-être, mi-fin septembre, jusqu'au budget.
33:05Mais au budget, il va falloir attaquer les vraies choses.
33:07Il y a un nouvel élément qu'a donné Mélenchon tout à l'heure,
33:11c'est que lui se fait fort de trouver un candidat pour Matignon
33:16avant le 23 juillet, c'est-à-dire la semaine prochaine.
33:19Ça, c'est lui qui le dit.
33:20Ça, c'est lui qui le dit.
33:21Il s'engage quand même un petit peu.
33:23Ensuite, on va enjamber les Jeux Olympiques.
33:25On va enjamber les Jeux Olympiques et peut-être les Jeux Paralympiques.
33:30Ça nous amène à septembre.
33:33Oui, ça nous amène au mois de septembre.
33:35Évidemment, c'est extrêmement long.
33:37Je pense que pour les Français qui n'ont pas cette culture-là,
33:41ça paraît vraiment totalement incompréhensible.
33:44Merci beaucoup, Jean-Michel Salvator.
33:46Merci, Jules Torres, d'avoir participé au commentaire de l'actualité
33:51qui est bien difficile en ce moment.
33:54Dans un instant, le journal de 20h avec Maël Hassani.
33:58Juste après, nous recevrons le Benjamin de l'Assemblée nationale, Flavien Thermé.
34:03Il est déjà célèbre parce que vous avez peut-être vu cette séquence
34:07où les gens ne voulaient pas lui serrer la main.
34:09Les députés de gauche et surtout en majorité les députés LFI.
34:13Il y a même M. Picmal qui lui a fait un chifoumi.
34:16M. Delogu qui l'a intimidé physiquement.
34:18Oui, qui lui a dit tu es un fou.
34:20Ce qu'on n'a pas vu, c'est que Clémentine Autain a serré la main de Flavien Thermé
34:24lors de son premier passage.
34:26Elle s'est sans doute fait engueuler par ses amis
34:28parce qu'elle n'a pas serré la main de Hanna de Mansoury
34:32qui est députée LRN.
34:34Oui, elle s'est fait engueuler.
34:36Elle n'est plus dans le pipe.
34:38C'est quand même très bizarre.
34:40On ne sait plus trop.
34:43Ecologiste, c'est ça.
34:45Madame Autain qui a donc serré la main une fois sur deux.
34:48Merci les amis.
34:50Tous les samedis et dimanches de 10h à 11h dans les étoiles d'Europe 1,
34:53Didier Barbelivien vous propose un portrait intime
34:55et en musique de grands noms de la chanson française
34:58des artistes, des amis qu'il a croisés sur la route.
35:01Il vous raconte à travers des témoignages personnels
35:04toutes ces histoires de chansons à travers les personnalités.
35:08Demain samedi, il recevra Eddy Mitchell.
35:11C'est le samedi de 10h à 11h
35:13avec une rediffusion de 20h à 21h sur Europe 1.
35:16A tout de suite.