Dans Europe midi, Céline Géraud et ses invités débattent du futur président de l'Assemblée nationale qui doit bientôt être élu.
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00:00Europe 1 13h continue jusqu'à 14h avec vous Céline Géraud et vos deux débatteurs
00:04Charlotte Dornelas, journaliste au JDD et Vincent Roy, écrivain et journaliste.
00:08Et cette question, qui sera le prochain président de l'Assemblée ?
00:12Les tractations se poursuivent dans chaque camp à la veille de l'élection du quatrième personnage de l'État.
00:17C'est un vote particulièrement scruté à l'Élysée car l'identité du président de l'Assemblée
00:22pourrait bien déterminer la couleur du futur gouvernement.
00:25On va en discuter avec vous Vincent Roy, Charlotte Dornelas,
00:27mais on va écouter la réaction de Marine Le Pen.
00:29Elle est pour une répartition équitable des postes à l'Assemblée nationale.
00:33C'est la conséquence du vote des Français.
00:36Et moi, je suis désolée de le dire, je suis peut-être la dernière à défendre la démocratie.
00:40Mais je considère qu'il est normal que le Nouveau Front Populaire ait des postes
00:44dans le fonctionnement de l'Assemblée,
00:45qu'il est évidemment normal que le Rassemblement National et ses alliés en aient,
00:49qu'il est évidemment normal que le groupe macroniste en ait.
00:54Il est normal que chacun puisse participer au fonctionnement de cette institution
00:59parce que c'est ce que les Français ont voulu dans leur vote.
01:02Voilà, Marine Le Pen qui veut que le vote des Français soit respecté, Charlotte Dornelas.
01:07Elle a raison, c'est-à-dire que si vous ne respectez pas...
01:11Là où elle a raison, c'est dans son analyse de dire qu'à la fin,
01:14dans des élections, les gens choisissent et on a l'impression que tout le monde a oublié
01:17qu'il y avait des choix qui avaient été faits dans les urnes,
01:19des rapports de force qui sont installés
01:21et qui doivent se retrouver inévitablement à l'Assemblée nationale,
01:25surtout vu le rôle qu'elle va jouer dans les mois qui arrivent
01:28puisque tout ce jour, on a bien compris, autour de l'Assemblée nationale...
01:31Il y a des postes stratégiques, la connaissance des finances, la vice-présidence de l'Assemblée nationale...
01:36Là, c'est pareil, sur le côté jour sans fin, on avait déjà eu le même sketch avec la dernière Assemblée.
01:41À partir du moment où le Rassemblement National est un parti qui a le droit de se présenter aux élections,
01:47que des Français les choisissent et que des députés sont élus et bien élus au Rassemblement National,
01:52il est évident que la force de ce parti doit se retrouver dans les institutions.
01:57On ne va pas reprendre le psychodrame sur les vice-présidents.
02:00Enfin si, on va le reprendre, d'ailleurs, mais c'est pénible.
02:04Vincent Roy ?
02:05Oui, parce qu'on vote pour, effectivement, le perchoir, mais pas que.
02:09Il y a plein de postes très importants en commission, je pense notamment à la commission des finances.
02:15Écoutez, il se passe une chose tout à fait extraordinaire.
02:17Vous avez là 17 ministres démissionnaires, nous sommes d'accord.
02:22De surcroît, il y en a 17 qui sont députés.
02:27Ça veut dire que vous avez une sorte de théâtre qui va se faire à l'Assemblée Nationale.
02:32Pourquoi ? Parce que vous avez les ministres qui vont être sur les bancs des députés puisqu'ils sont en même temps députés
02:39et lorsque l'on va poser une question au gouvernement, ils vont descendre et changer de casquette.
02:44C'est fait dos, on est d'accord.
02:46Premier point, c'est fait dos.
02:48Deuxième point extrêmement important, on va voter demain et M. Macron a 17 voix en plus pour décider du perchoir.
02:58Parce que les ministres, certes démissionnaires, mais qui continuent d'être ministres,
03:03on ne sait pas s'ils continuent d'être payés par contre, ça c'est une question que j'ai du mal à éclaircir,
03:07j'ai cherché mais on ne sait pas.
03:08En tous les cas, il a 17 voix et 17 voix compte tenu du fait qu'il n'y ait pas de majorité, 17 voix c'est pas rien.