Chaque jour, Céline Géraud et ses invités font un point complet sur l'actualité.
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00:00Et en attendant, du côté de la gauche, du côté du NFP, là aussi, l'objectif c'est de faire barrage au RN.
00:07Je vous propose d'écouter Manuel Bompard.
00:09C'est clair qu'il y a une forme de cacophonie dans les expressions, puisqu'elles ne sont pas toutes les mêmes,
00:15entre ce que dit Emmanuel Macron, ce que dit M. Bayrou, ce qu'a dit M. Philippe, ce qu'a dit Gabriel Attal lui-même.
00:21La première chose que je veux vous dire, c'est que hier soir et aujourd'hui encore davantage,
00:26Emmanuel Macron n'est pas en mesure d'appeler à quelque rassemblement que ce soit.
00:30Parce que s'il y a un premier défait dans cette élection législative, c'est bien lui.
00:36C'est-à-dire qu'il est hors-jeu, d'après vous ? C'est fini ?
00:38Donc je ne crois pas qu'il soit très bien placé pour appeler aux rassemblements autour de lui.
00:42Voilà Manuel Bompard qui tente de créer encore une fois la division et de reprendre le pouvoir.
00:47Est-ce que c'est vraiment un succès d'ailleurs pour la France insoumise ?
00:51En fait, ce qui est intéressant, c'est qu'on voit même que le Nouveau Front Populaire a été porté par une surmobilisation des métropoles,
00:58notamment des grandes villes et des banlieues.
01:00C'est en fait une faiblesse en réalité, parce que c'est une surmobilisation qui est concentrée dans des endroits qui sont déjà très forts.
01:06On a vu par exemple énormément de députés se faire élire au premier tour.
01:09Notamment à Paris, vous avez eu neuf députés du Nouveau Front Populaire élus au premier tour,
01:13dont six de la France insoumise, avec des scores allant parfois jusqu'à 60%.
01:17Donc en fait, le vote de gauche est concentré dans les grandes villes,
01:22là où le vote est réel est réparti sur l'ensemble du territoire hors grandes villes, et surtout hors Paris.
01:27Et donc ça c'est une faiblesse en fait pour la gauche, parce que même la surmobilisation de leur camp dimanche finalement n'a pas eu tant d'effet escompté,
01:36et n'aura pas tant d'effet escompté dans les circonscriptions gagnées à l'Assemblée.
01:39Paris est devenue vraiment la capitale du Nouveau Front Populaire, la capitale de la gauche radicale.
01:43On l'a vu hier encore avec des manifestations absolument hallucinantes en plein Paris.
01:48Si vous n'avez pas vu, excusez-moi, hallucinantes, des drapeaux palestiniens et algériens,
01:54Place de la République avec des slogans Israël assassin.
01:57Pardon, moi ça me choque, ça n'avait rien à voir avec les législatives.
02:00Pour que vous puissiez être choqués, ça je le connais.
02:02Vous ne l'êtes pas Olivier quand même par ces drapeaux.
02:04Et il y a vraiment une fracture géographique très très forte.
02:06Non je ne suis pas choqué, parce que je pense qu'il faut continuer à avoir de la...
02:12Les gens peuvent se mobiliser, peuvent exprimer la crainte de l'arrivée au pouvoir du Rassemblement National.
02:20Il y a certains drapeaux ou certaines expressions qui sont inacceptables,
02:24y compris pour certaines d'entre elles sous le coup de la loi,
02:27mais je ne fais pas l'amalgame avec l'ensemble de ceux qui étaient sur cette place.
02:30Je fais toujours attention de ne pas faire ça.
02:33Mais vous savez, sur le Nouveau Front Populaire,
02:38les heures qui ont suivi la dissolution,
02:42peu étaient ceux qui allaient parier sur une coalition de gauche aussi rapide.
02:48Et au final, c'est quand même un résultat.
02:50On s'est interrogé de savoir si l'addition des votes aux européennes
02:54donnerait quand même une coalition avec un score important.
02:57C'est presque 9 millions de voix.
02:592 millions de moins que le Rassemblement National,
03:03très nettement positionnés comme secondes de force aux coalitions politiques dans le pays.
03:08Mais ils vont chacun siéger de leur côté,
03:10une fois le deuxième tour passé,
03:12ils vont à nouveau imploser.
03:15Comme dans l'Union des Droites,
03:17vous aurez un groupe Rassemblement National,
03:19vous aurez très certainement un groupe sociotiste.
03:21C'est deux parties, là, ils sont quatre.
03:23Oui, mais c'était le cas, il n'y avait pas de groupe NUPES sur la dernière mandature.
03:27Il y avait quatre groupes politiques.
03:29Selon vous, le bénéfice est vraiment mesurable
03:33en nombre de sièges à l'Assemblée Nationale pour LFI ?
03:35Ça, aujourd'hui, je ne peux pas vous le dire.
03:37Parce que les configurations de seconde tour,
03:39en tout cas les secondes tours face aux RN,
03:41sont bien sûr des secondes tours difficiles pour la coalition de gauche.
03:44On le sait de part de l'expérience des dernières élections législatives.
03:49Pour le coup, c'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens.
03:52Et vous savez très bien que nous verrons le nombre d'élus.
03:55Et au sein de la coalition Nouveau Front Populaire,
03:58on verra les nombres de sièges pour l'instant des sensibilités.