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Dans Europe midi, Thomas Schnell et ses invités débattent de dernières informations.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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00:00Il est 13h17 sur Europe 1 et Europe 1 13h continue jusqu'à 14h avec vous Thomas Schnell et vos deux débatteurs,
00:08les journalistes et écrivains Joseph Macescaron et Vincent Roy.
00:11Bonjour, merci d'être avec nous messieurs. Ce soir Emmanuel Macron donnera sa première interview après les législatives.
00:19Personne dans l'Assemblée n'a de majorité dans cette impasse. Que doit dire le chef de l'État ce soir ?
00:25Écoutez, c'est très difficile à dire parce que...
00:28T'as la question Pierre, je me suis fait s'envoler, jeter à l'eau comme ça...
00:33Il est tellement surprenant, écoutez, il avait prévenu personne et pas même Gabriel Attal lorsqu'il a voulu dissoudre
00:40et Gabriel Attal s'est bien exprimé sur la question en disant qu'il avait subi cette dissolution.
00:45Ce soir, peut-être Gabriel Attal aura-t-il ou non à subir son remplacement, mais nul ne sait.
00:52Est-ce qu'il a vraiment intérêt actuellement à nommer un gouvernement alors que les JO vont débuter ?
01:01Il a parlé d'une trêve politique. On peut parier sur le fait qu'il va respecter cette trêve politique et que c'est plus sage pour lui.
01:14De toute façon, il a demandé au Nouveau Front Populaire de lui trouver un premier ministre.
01:21Il sait très bien que ça n'est pas le cas, que ça va être très difficile pour eux.
01:26Et puis, il y a un signal qui a été donné, c'est quand même Yael Bounpivé au perchoir.
01:31A mon avis, la nomination au perchoir et la nomination d'un premier ministre est tout de même connexe.
01:36Enfin, à tout le moins, ça donne une indication.
01:38Peu de politique, plus de sport, c'est ça aussi que vous attendez ce soir, Joseph Macescaron ?
01:43Si vous parlez de sport, je vais filer un métaphore. Ce qui serait inattendu, c'est le passage de relais.
01:49C'est-à-dire que comme Biden, Emmanuel Macron annonce sa démission. Pourquoi pas ?
01:54Je plaisante, à moitié.
01:59Il y a deux éléments. Il y a l'élément sportif, qui est l'élément qui doit tous nous passionner, nous emporter.
02:14Et donc, on attend évidemment, bien sûr, la cérémonie des JO.
02:19Juste un mot sur la cérémonie des JO. J'ai vu la une du journal américain The New Yorker.
02:27Et dedans, on voit, ça figure les JO français.
02:32Et on voit un triporteur avec un personnage Baguette, Béret, etc.
02:38Mais en fait, fait d'une manière extrêmement sympathique, pas du tout caricaturale.
02:42Et ça, c'était l'approche Jean Dujardin.
02:45Qui a été aussi décriée lors de la coupe du monde de rugby l'an dernier.
02:51Vraisemblablement, ce n'est pas assez insucré pour personne, quand on lit les entretiens de M. Boucheron,
02:58ce ne sera pas évidemment dans cette veine Dujardin.
03:01Et je ne pense pas non plus qu'on soit, même s'il s'en réclame, dans la veine de Jean-Paul Goude.
03:06Parce qu'à l'époque de Jean-Paul Goude, vous vous souvenez, c'était un fameux défilé.
03:11C'était un fameux défilé.
03:13Et en fait, à l'époque de Jean-Paul Goude, il y avait encore des éléments, comment dire,
03:18on pouvait prendre du recul, parce qu'il y avait encore des éléments forts sur lesquels s'appuyer, rebondir.
03:23Il y avait encore des éléments de la société française à déconstruire, des mythes encore à déconstruire.
03:27Tandis que là, il n'y a plus rien, il n'y a plus rien à déconstruire.
03:29Donc la seule chose, M. Boucheron ne va pas abattre des arbres, ça va être simplement du moulin à vent.
03:35Je reviens, ça c'est la partie sport.
03:37Sportif, peut-être une grosse annonce, peut-être le nom du dernier porteur de la flamme olympique,
03:41peut-être le nom d'un ou d'une chanteuse qui pourrait nous faire l'honneur pour cette cérémonie.
03:47Mais revenons à la politique.
03:49Emmanuel Macron attendait la recomposition de l'Assemblée nationale avant de prendre des décisions.
03:54Il doit quand même quelques explications aux Français après cette législative.
03:58Là, c'est la décomposition. D'ailleurs, ça ferait plaisir au vert.
04:01Plus dans du compost politique que dans une reconstruction, à proprement parler.
04:06Maintenant, là où un certain nombre...
04:09Dernièrement, Manuel Bompard, à votre antenne, l'a souligné, il appartient à Emmanuel Macron de choisir.
04:17C'est au Président de faire le choix, bien sûr.
04:20Alors, je sais très bien que l'on dit, il y a évidemment la pression, c'était rappelé par Vincent Roy, il a raison,
04:28de la couleur politique de la Présidente de l'Assemblée nationale qui s'est d'ailleurs vite retrouvée seule dans la campagne.
04:36Presque en cohabitation elle-même au sein de l'Assemblée nationale.
04:39Abandonnée par ses propres troupes.
04:41Puisque le bureau a été composé.
04:42Parce qu'il était une heure et qu'il fallait qu'ils aillent se coucher.
04:44Voilà, littéralement et dans tous les sens.
04:46Vincent Roy, est-ce qu'Emmanuel Macron doit désigner ce soir un Premier ministre ? Est-ce qu'il peut le faire ?
04:50Il peut tout faire. C'est à lui de désigner un Premier ministre, il peut tout faire.
04:54Mais de toute façon, sur la recherche du Premier ministre, elle se fait sur...
04:58Parce qu'il a demandé, je le répète, à ceux qui ont le plus de sièges, donc la NFP,
05:04il a demandé à ce qu'on lui donne un nom de Premier ministre.
05:08Mais comment choisir ce Premier ministre ? Sur quels critères ?
05:11Est-ce que c'est sur le poids des groupes, précisément à l'Assemblée ?
05:14Est-ce que c'est sur le score des européennes ? Est-ce que c'est sur celui des législatives ?
05:18Enfin, il y a mille questions qu'on peut se poser.
05:21Moi, je crois qu'il est, d'une certaine façon, extrêmement malin,
05:24qu'il a compris qu'il y aurait problème au sein même du Nouveau Front Populaire.
05:30Pourquoi ? Parce que le PS court un lièvre, et LFI en court un autre.
05:37C'est le Parti Socialiste qu'il a repris, d'une certaine façon, du poil de la bête.
05:42Et le Parti Socialiste rejoue une sorte de statut de parti moral.
05:49Alors qu'LFI, lui, veut jouer l'idéologie, la pureté idéologique.
05:58Donc, évidemment, ces deux partis sont particulièrement incompatibles.
06:06Non, mais, à tout le moins, irréconciliables.
06:08Alors, on me dit, ils ont fait un programme commun.
06:10Programme commun, n'utilisons pas une expression dont on a beaucoup usé par le passé,
06:14qui correspondait au moins à quelque chose.
06:15Là, on ne peut pas imaginer quelqu'un comme François Hollande,
06:18soit 100% d'accord avec le programme de la NFP.
06:21Tout ça, c'est une mascarade.
06:24Est-ce qu'il ne serait pas en passe de gagner son pari, finalement ?
06:27Puisque, lui, il avait misé sur la division des gauches.
06:29Mais, si on posait la question.
06:30Elle est en train d'avoir lieu.
06:31Parce que je suis en total désaccord avec ce que vient de dire Vincent Roh.
06:33Mais, total.
06:34Total.
06:35C'est-à-dire que, un, je pense que, contrairement à ce que l'on peut dire,
06:38ce n'est pas le maître des horloges.
06:41Je pense qu'Emmanuel Macron ne contrôle plus rien.
06:44Je connais bien la phase fameuse.
06:45Si des événements nous échappent, faignons en être les organisateurs.
06:48Mais, là, franchement, il ne contrôle plus rien.
06:50Pourquoi il ne contrôle plus rien ?
06:52Parce qu'il y a plusieurs éléments.
06:55Il y a deux agendas, deux rendez-vous électoraux,
06:58qui sont en train de se rencontrer.
07:01Il y a, bien sûr, la présidentielle.
07:03On le sait tous.
07:04Qui influe sur les groupes à l'Assemblée nationale, aujourd'hui.
07:09Et l'influence entre les groupes.
07:11Ça explique aussi pourquoi le groupe Horizon, d'Edouard Philippe,
07:16ne parle plus au groupe de M. Gabriel Attal.
07:19Ce qui est un peu embêtant.
07:20Parce qu'on nous parle, bien sûr, en permanence,
07:23des dissensions au sein de la gauche.
07:26On ne parle pas du tout des dissensions.
07:28Il y a un très bon papier, dans l'opinion de ce matin, que je conseille.
07:32On ne parle pas du tout de la guéguerre que se livre chaque chef,
07:37le patron du MoDem, M. Fresneau, etc.
07:40On n'est pas du tout dans une forme de bloc central.
07:42Pourquoi il n'y a pas de bloc central ?
07:44Parce qu'il n'y a plus de ciment.
07:45Le ciment, c'était Emmanuel Macron.
07:47Quand il n'y a plus de ciment, il n'y a plus de bloc.
07:48Ça, c'est le premier élément.
07:50Simplement se dire, à un moment donné,
07:53la mésentente, pour aller très vite,
07:56entre le groupe PS et le groupe LFI
07:58va être telle qu'à un moment,
08:00une partie du PS va dériver vers le groupe central.
08:05Il y a un élément qui rend ça impossible,
08:09c'est la menace de se retrouver avec une dissolution dans un an.
08:14Croyez-moi, tous les parlementaires qui ont parlé à l'Assemblée nationale,
08:17tous les parlementaires vous le rappellent.
08:19Ils n'iront jamais d'un côté ou de l'autre.
08:23Je souscris à ce que vous dites,
08:26mais je n'ai jamais dit...
08:27J'ai simplement parlé de l'incompatibilité d'humeur
08:30entre LFI et le PS.
08:32Je n'ai jamais dit que le PS allait s'échapper sur sa droite.
08:36On est bien d'accord, ça ne fait pas de coalition gouvernementale,
08:39ni d'un côté ni de l'autre.
08:40La coalition gouvernementale, pour l'instant,
08:42on ne la voit pas revenir du tout.
08:44La reproduction de Yael Brown-Pivet à la présidence de l'Assemblée nationale
08:47n'augure pas ce possible bloc central ?
08:50Non, vous n'avez pas...
08:52Pardon Vincent,
08:54mais vous avez vu ce qui s'est passé.
08:58Je ne parle même pas du bureau où elle se trouve minoritaire,
09:03avec évidemment des conséquences que les auditeurs doivent savoir.
09:07Les conséquences, c'est que si un député bandissait un drapeau palestinien,
09:12il ne serait plus sanctionné.
09:14Il y a un certain nombre de comportements à LFI
09:16qui aujourd'hui ne seraient plus sanctionnés.
09:17C'est le premier point.
09:18Et puis le deuxième point,
09:20je pense là, pour le coup,
09:22aux présidences de commissions, au budget et à ces éléments,
09:25où là, elle s'est retrouvée abandonnée.
09:27Mais pas simplement abandonnée par la droite républicaine,
09:31contrairement à ce qu'on peut croire,
09:32parce que la droite républicaine, Laurent Wauquiez, il tient son groupe.
09:34Mais tout simplement par ses amis,
09:36ses amis d'Ensemble,
09:39qui apparemment, on vaut se dire ensemble,
09:42mais pour le moment, ils ne sont pas ensemble.
09:44Alors nous venons d'établir ensemble les différences d'humeur
09:47du nouveau front populaire entre le Parti Socialiste et la France Insoumise.
09:50Toutefois, il se retrouve sur un point,
09:52l'abrogation de la réforme des retraites.
09:54C'est en marche, nous assure la France Insoumise ce matin.
09:58On y revient dans un instant, ce sera juste après le rappel de l'actualité.
10:02Juste après ça.

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