Dans Europe midi, Thomas Schnell et ses invités débattent de dernières informations.
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00:00La suite d'Europe 1-13h jusqu'à 14h avec vous Thomas Schnell et vos deux débatteurs l'avocat de Sarah Salman et l'écrivain et journaliste Vincent Roux.
00:09Je ne sais pas si vous vous êtes promenés au bord de la Seine ces derniers jours mais elle ne donne pas particulièrement envie de s'y baigner, de plonger dedans.
00:16Les athlètes d'ailleurs n'ont pas encore mis l'orteil puisque les entraînements ont été annulés à cause de la pollution, des fortes pluies du week-end dernier
00:25qui ont compliqué la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:30Tout ça pour ça, au bout de 4 ans finalement, des travaux pharaoniques et on est suspendu au bon vouloir de la pluie et du soleil.
00:40Je trouve ça absurde, pour tout vous dire, cette volonté effrénée et répétée depuis Jacques Chirac de vouloir se baigner dans la Seine.
00:50Est-ce qu'on se pose la question de savoir si on se baigne ?
00:52Il ne l'a pas fait Jacques Chirac en plus.
00:54Non, il ne l'a pas fait mais c'était une volonté aussi.
00:56Je ne sais pas, il y a des gens qui ont des lubriques.
00:58Est-ce qu'on a la volonté de se baigner dans la Tamise, dans le Tibre, d'ailleurs on se baigne, je l'ai vu, on se baigne dans le Guadalquivir à Séville.
01:05Mais enfin, quelle est cette volonté à tout prix, à toute force, de vouloir se baigner ?
01:09Ça ne fait pas envie quand on voit la couleur de l'eau.
01:14Il y a les Jeux Olympiques et l'objectif était effectivement, pour les épreuves de triathlon, d'utiliser la Seine.
01:21Belle idée, mais est-ce que ça vaut 1,4 milliard cette idée ?
01:251,4 milliard.
01:27J'espère qu'elle va pouvoir être réalisée sans quoi ce sera dramatique et nous serons, sur cette question et Mme Hidalgo en premier, la risée des Français d'abord et des autres pays ensuite.
01:39Est-ce qu'il y avait vraiment urgence à produire ces épreuves de triathlon dans la Seine ?
01:47Je ne suis pas certain, surtout au prix que ça coûte.
01:49Mais j'espère quand même qu'elles vont pouvoir se réaliser.
01:51Attention aux orages de soir qui peuvent mouiller.
01:53Il y a des orages prévus ce soir, il y en avait ce week-end.
01:57Je ne vois pas bien non plus cette lubite, se baigner dans la Seine.
01:59C'est-à-dire que même si on me paye, moi je ne le fais pas.
02:01Je ne comprends pas, on voit que ce n'est pas translucide.
02:051,4 milliard, moi je m'attends à quelque chose, je m'attends au Bahamas.
02:08Là on en est loin, je trouve que ça fait même plutôt crade.
02:10D'ailleurs Mme Hidalgo quand elle s'est baignée, apparemment, Mme Oudéa Castera, l'une des deux,
02:16ce n'était pas net complètement.
02:18Les seuils de pollution étaient particulièrement relevés, notamment après Rio où on s'était baigné.
02:24C'est bien dommage pour la skin care de l'une et de l'autre.
02:28Mais plus sérieusement, avoir fait tout ça pour ça, c'est lamentable.
02:35Non, la météo, on ne sait pas. Vous pouvez anticiper quand vous organisez un tel événement
02:39que la météo, c'est quelque chose qui peut varier quand même.
02:41Pour leur défense, c'est samedi qu'il y a eu des orages particulièrement violents.
02:46C'est le quatrième samedi, vendredi 26 juillet, le plus pluvieux depuis le début des relevés.
02:53Ça fait partie des choses que vous devez anticiper.
02:55C'est jouer de malchance en tout cas.
02:59C'est fâcheux, mais quand vous organisez un tel événement, vous pouvez de façon légitime vous dire
03:03peut-être qu'éventuellement il y a une très faible probabilité qu'il pleuve
03:07et qu'allons-nous faire si cette probabilité arrive ?
03:09La défense de la municipalité, c'est de dire qu'au-delà des épreuves de triathlon
03:13qui pourraient ou non avoir lieu, c'est la possibilité à long terme
03:17d'avoir des Parisiens qui pourraient se baigner avec l'installation de plusieurs plans d'eau.
03:20Les Parisiens n'en ont pas envie, il ne faut pas préjuger du fait que les Parisiens ont cette lubie de se baigner dans la Seine.
03:24Pour pouvoir rentrer, si on travaille à Bercy et qu'on habite dans le 16e arrondissement,
03:28rentrer par la Seine le soir au boulot et se les emporter par le courant,
03:31comme à Zurich, moi je ne serais pas totalement...
03:33Vous le faites ?
03:34Si elle est propre, évidemment que je le ferais.
03:36Mais vous le faites ?
03:37Je serais ravi de pouvoir me baigner dans une ville très minérale,
03:40où on manque de fraîcheur l'été pour pouvoir le faire.
03:43Il y a peut-être 15 jours de vrai soleil dans l'année.
03:46C'est-à-dire que septembre à décembre, vous ne le faites pas ?
03:50Non, mais au-delà de mon cas personnel, on parle souvent des Jeux Olympiques
03:54comme étant un accélérateur pour les investissements en infrastructures.
03:57C'est notamment l'un des arguments pour l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver en 2030 dans les Halles.
04:03Je trouve que c'est une idée foireuse.
04:05Je trouve que c'est fumeux et foireux.
04:08Que les gens veuillent et la volonté de se baigner dans la Seine, j'en sais rien.
04:12Je pense qu'aller à la piscine municipale sera plus important.
04:15Un peu comme vous Sarah, je trouve ça un peu suspect.
04:18Mais après tout, pourquoi pas ?
04:21En tous les cas, ça m'a l'air mal parti.
04:23Je me suis laissé dire, c'est à vérifier, que toute la difficulté était à Paris.
04:28Consistait en ceci, qu'à partir du moment où les égouts étaient engorgés, ils se déversaient dans la Seine.
04:35Et toute l'idée des 1,4 milliards d'euros qui ont été dépensés, c'est de dévier ces flux des égouts.
04:44En revanche, dès lors qu'il pleut ou qu'on a un orage, on ne peut plus dévier ces flux, d'où les difficultés.
04:51Tout ce que je dis là est à vérifier, mais c'est une explication technique.
04:55On verra demain si cette épreuve de triathlon se transforme en duathlon.
04:59Il n'y aurait plus d'épreuve de natation, seulement du vélo et de la course.
05:03Ce qui faux serait, et par conséquent, ce qui serait dramatique.
05:08Ce qui est plus étonnant, pour aller au fond de l'affaire, c'est qu'il n'y ait pas eu l'imagination d'un plan B.
05:16C'est ça qui est très curieux.
05:19Bien entendu, puisqu'à partir du moment où ça ne pouvait pas se réaliser, où on pouvait suspecter que ça ne se réalise pas, on anticipe.
05:26Je propose qu'on accueille, par téléphone, François qui est avec nous en direct.
05:32Bonjour François, merci d'être avec nous.
05:35Vous êtes à Deauville, qu'est-ce que vous faites dans la vie François ?
05:40Moi je suis retraité.
05:42Retraité de quoi ?
05:44J'ai été retraité à Commerçal-sur-Audeau.
05:46Alors dites-nous, vous, cette scène impraticable, finalement, vous le regrettez ?
05:53Attendez, c'était à prévoir.
05:56Paris, c'est le WC de Paris, la scène.
06:01C'est facile à comprendre, il ne faut pas avoir fait l'ENA pour comprendre ça.
06:04C'est une ville, regardez, il va y avoir plusieurs orages à venir.
06:07Vous allez voir dans l'état la mousse qu'il va y avoir dans la scène.
06:10C'est impossible de pratiquer des actes sportifs là-dessus.
06:14Et je n'ai pas compris pourquoi on n'a pas choisi d'autres villes comme Lyon pour faire des épreuves sportives.
06:20Tout est basé sur Paris, Paris, Paris.
06:22Moi Paris, j'adore Paris, je ne critiquerai pas Paris.
06:25Mais attendez, il n'y a pas de Paris, on pouvait faire des activités sportives dans d'autres fleuves.
06:29A Deauville ?
06:30Oui, en France.
06:31Alors à Deauville, c'est la scène qui arrive en plus et elle est encore plus polluée, j'imagine, dans l'estuaire juste au-dessus de Deauville.
06:39Et Lyon, par exemple, non ?
06:42Alors je ne sais pas si la Saône ou le Rhône seraient praticables.
06:45Toutefois, ces épreuves, vous espériez les voir dans la scène, ces triathlètes plongés ?
06:51Vous m'auriez donné mon opinion de 2, 3, 4, 5 ans et 10 ans, je vous aurais dit que c'est impossible.
06:58Mais pourquoi ces gens-là ont si faible d'esprit ?
07:01La scène, M. Chirac a voulu se baigner, c'est pas baigner le président Chirac, ça fait combien d'années ?
07:05Ça fait 20 ans.
07:06Il n'a pas pu se baigner.
07:07Là, dans la scène, vous avez de tout qui arrive.
07:09Une orage arrive, vous vous rendez compte comment ça nettoie les trottoirs, tout arrive dans la scène.
07:13Et puis on avait fait des analyses, la plus grande analyse qu'il y avait, c'était la pilule de femmes dans l'eau.
07:19Vous voyez ?
07:20Donc il y avait déjà des prénoms banqués.
07:23C'est impossible.
07:24Vous pouvez faire tout ce que vous voulez.
07:25Ils ont mangé un milliard et demi, ils auraient dû les consacrer pour autre chose.
07:28Merci, merci François.
07:30J'aimerais avoir un dernier mot avec vous.
07:32Quelle est l'image que vous retenez de ces trois premiers jours ?
07:34On est au quatrième jour des JO, si vous les suivez.
07:36Ah non, mais moi je suis positif.
07:38C'est très, très, très bien.
07:39En mise à part l'inauguration du départ, attendez pour les tendances.
07:42Celui qui est tendance, ce qu'on a vu, ça marche.
07:45Mais celui qui est à l'opposé, je suis désolé, il n'a que ça que je pourrais reprocher.
07:48Très sévèrement d'ailleurs.
07:50Mais on ne va pas épiloguer.
07:52Mais le coup des Brologues, comme tout le monde dit, moi j'ai le chapeau.
07:5716 médailles, ça fait du bien à la France.
07:59Bien sûr, mais il faut positiver.
08:03Quand on a des gens qui font des idées pareilles, c'est monstrueux.
08:07Parce que c'est encore un gaspillage de plus qu'on a en France.
08:10On vous a entendu sur Europe 1.
08:11Merci beaucoup François.
08:12Merci de nous avoir rappelés au 01.80.20.39.21.