Eliot Deval et ses chroniqueurs débattent des grands thèmes de l'actualité dans #FacealinfoWE
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00:00Bonsoir à tous, il est 19h, soyez les bienvenus en direct sur CNews. Face à face ce soir, Gabriel Cluzel et Nathan Devers, soyez les bienvenus, le face à face en un instant juste après l'essentiel de l'actualité.
00:13Bonsoir Simon Guélin.
00:14Bonsoir cher Yoann et bonsoir à tous. Emmanuel Macron déplore le spectacle désastreux donné par son camp cette semaine.
00:21Je vous interromps puisque nous avons un petit problème qui ne nous permet pas de diffuser le rappel des titres, on vous retrouvera très prochainement, très vite sur CNews.
00:3119h30, allez on vous donne rendez-vous à 19h30 pour un rappel des titres face à face.
00:35Donc Gabriel Cluzel, vous êtes journaliste, soyez la bienvenue, et puis Nathan Devers, je le redis, écrivain.
00:41On commence avec cette première information, le Président de la République devrait accepter la démission de Gabriel Attal et de son gouvernement en début de semaine prochaine.
00:49Le gouvernement qui restera toutefois en place pour gérer les affaires courantes jusqu'à la nomination d'un nouveau Premier ministre.
00:56Il était temps, Gabriel Cluzel, que le Président de la République accepte cette démission ?
01:01Écoutez, le sujet est moins là que dans l'incertitude quant à l'avenir. C'est vrai que l'incertitude, c'est profondément angoissant.
01:09Et puis si l'incertitude dure quant à un nouveau gouvernement, les protestations, les injonctions du nouveau Front populaire demandant, exigeant, que dis-je, la désignation d'un ministre vont finir par s'enquister, prendre de l'ampleur.
01:25Donc moi, je suis quand même assez inquiète de voir qu'apparemment aucun dénouement ne se profile.
01:32Et ce qui est important quand même de dire aux Français pour qu'ils soient rassurés, c'est que les affaires courantes continuent d'être en principe assurées.
01:39Mais néanmoins, c'est une situation d'incertitude que jusqu'à présent la Ve République nous avait toujours évité.
01:46Et Emmanuel Macron a réussi à casser ce jouet qui était pourtant répété, très solide, ce jouet que la Constitution, si j'ose dire, de la Ve République.
01:55C'est peut-être son plus haut fait d'armes.
01:58Nathan Devers, Emmanuel Macron est le faux soyeur de la Ve République ?
02:02Il y a un côté un peu ponce-pilates. Grenade dégoupillée, comme il avait dit juste après la dissolution.
02:09Et maintenant, je me lave les mains. Je regarde le Parlement ne dégager aucune majorité.
02:15Je regarde les partis être dans une sorte d'absolutisme où chacun revendique la victoire, où chacun refuse de faire le moindre pas vers les autres, le moindre compromis.
02:26Et je ne propose rien, alors que selon la Constitution, qui est en effet un jouet très solide, c'est le président qui choisit un Premier ministre.
02:32Il n'est pas du tout obligé d'écouter ce que veulent les partis.
02:35On est dans une situation quand même de crispation, de tension.
02:39Parce qu'on a en France trois blocs, trois extrêmes, qui refusent de dialoguer avec les autres et qui refusent surtout de travailler avec les autres.
02:47C'est en ce sens que je parle d'extrême. On a évidemment une gauche...
02:51On va en parler si vous voulez bien, mais je voudrais d'abord que vous répondiez à cette question.
02:56Est-ce qu'Emmanuel Macron a abîmé les institutions ?
03:00Là, Emmanuel Macron a clairement, avec cette dissolution, créé une situation qui était inédite dans l'histoire de la République.
03:08Deuxièmement, il a clairement détruit son propre camp, ou mis en grande fragilité son propre camp, et donc il a créé un an...
03:15Moi, je ne me permettrais pas de dire qu'il a détruit la Ve République, parce qu'on n'a pas le recul et on verra dans un ou deux ans ce qu'il en sortira.
03:21Mais il a créé en tout cas un an de grande instabilité et de grande fragilité politique que, normalement, la constitution de la Ve République aurait dû éviter.
03:30Ça, on peut le dire, je pense, clairement.
03:32Le Nouveau Front Populaire, arrivé en tête des élections législatives, persiste à s'estimer vainqueur,
03:37bien qu'avec 195 députés, il lui manque une centaine de sièges pour atteindre la majorité absolue.
03:43Et pourtant, Dominique de Villepin prend la défense, en quelque sorte, du Nouveau Front Populaire, qui doit être appelé au gouvernement par Emmanuel Macron, selon lui.
03:51Écoutez.
03:52Le Nouveau Front Populaire, il a été élu par des électeurs.
03:56Il a été choisi.
03:57Et on ne trahit pas l'électeur comme ça, avec un esprit de combinaison.
04:02Donc, respectons.
04:04On verra ce qui se passe.
04:05Mais ce que je dis, c'est que si vous procédez étape par étape, vous avez de plus en plus d'opportunités.
04:10Vous avez une créativité politique qui s'accroît.
04:13Si vous procédez dans le désordre, vous inhibez tout le monde, vous écartez tout le monde.
04:18J'entends un certain nombre de responsables politiques qui lancent des oukahas, des anathèmes.
04:22C'est l'inverse de ce qu'il faut faire aujourd'hui.
04:25Aujourd'hui, il faut ouvrir le jeu.
04:27Il faut apaiser, cicatriser les plaies.
04:30Gabrielle Ecclusel, est-ce qu'Emmanuel Macron doit appeler un membre du Nouveau Front Populaire et lui demander de former un gouvernement, comme le dit Dominique de Villepin ?
04:38Moi, je vois Dominique de Villepin dire une phrase qui est tout à fait audible.
04:41Il dit qu'il ne faut pas trahir les électeurs.
04:43Mais moi, je ne l'ai pas entendu au moment du Front Républicain, quand le RN est arrivé en tête, dire qu'on ne peut pas se permettre par des petites combinaisons comme ça,
04:53en se mettant tous contraints, de trahir les électeurs.
04:56Regardez, il y a eu les européennes, le RN est arrivé en tête.
04:59Puis, le premier tour des législatives, le RN est arrivé en tête.
05:02Il y a un désir de droite à minima.
05:05Et donc, ce n'est pas possible de les trahir.
05:07Je ne l'ai pas entendu.
05:08Alors là, tout d'un coup, il prend la défense du Nouveau Front Populaire.
05:11C'est quand même assez surprenant.
05:12Je vous demande simplement d'imaginer ce qui va se passer.
05:15Pourquoi il y a eu une dissolution ?
05:18Revenons à la base.
05:19Parce que les européennes ont montré, encore une fois, qu'il y a eu une vague en faveur du RN.
05:24Qu'est-ce qu'elle veut dire, cette vague ?
05:25On peut à peu près tous être d'accord pour dire qu'elle demandait plus de sécurité, moins d'immigration, plus de France, disons.
05:33Eh bien, nous risquons de nous retrouver, si j'en crois les derniers noms sortis du chapeau, avec un Premier ministre soutien de Mélenchon.
05:41C'est-à-dire plus d'immigration, moins de sécurité, moins de France, ou en tout cas plus de Palestine, si j'ose dire.
05:48On en croit, là encore, les déclarations des uns et des autres.
05:51Donc, c'est quand même assez particulier d'avoir une France qui a montré un désir de droite et à laquelle on va donner de la gauche.
05:59Donc, s'il s'agit de parler de trahison des électeurs, Dominique de Villepin, il faut qu'il aille au bout de sa démonstration.
06:04Là, je la trouve tout à fait partisane.
06:06Nathan Devers.
06:07Les analyses de Dominique de Villepin, de manière générale, sont toujours intéressantes et étonnantes.
06:12Parce que c'est sans doute peut-être la dernière personnalité qui représente encore la chiraquie.
06:16Sachant qu'il n'en reste quasiment rien, que même les héritiers politiques de Jacques Chirac sont allés dans d'autres directions.
06:22Maintenant, sur le fond des choses.
06:23Le désaccord de fond que j'aurai avec Dominique de Villepin, c'est que je pense que le nouveau Front populaire n'existe plus.
06:28C'était une alliance pour se faire élire dans des élections législatives.
06:33Maintenant, on n'est plus du tout dans la même conjoncture.
06:36Si vraiment on fait ce que dit Dominique de Villepin, on prend un Premier ministre du nouveau Front populaire,
06:41qui va donc faire un gouvernement du nouveau Front populaire, avec des ministres insoumis et des ministres écolos.
06:46Le gouvernement tombe immédiatement, puisqu'il y a des motions de censure et qu'il y a une majorité absolue pour le faire tomber.
06:52Donc, ce qu'il faut bien voir aujourd'hui, et c'est là que ce que dit Dominique de Villepin, à mon avis, est inexact.
06:57Dire qu'il y a une victoire du nouveau Front populaire, c'est vrai au sens où ils sont arrivés premiers,
07:01c'est faux dans les termes de la vie parlementaire.
07:04Aujourd'hui, personne n'a vraiment une majorité absolue, mais les seules qui peuvent être construites,
07:08on a vu sur tous ces simulateurs, vous savez, faits sur Internet, où on peut additionner les choses,
07:12c'est globalement un gouvernement qui irait du centre gauche au centre droit
07:15et qui pourrait comme ça bricoler une sorte de majorité absolue, en tout cas en cas de motion de censure.
07:20C'est la chose. Et puis le deuxième désaccord que j'aurais, c'est qu'en 2022, quand Emmanuel Macron a été réélu,
07:26à l'époque, les Insoumis disaient, et ils avaient raison d'ailleurs,
07:29qu'Emmanuel Macron avait une majorité relative, en tout cas les macronistes, à la suite des législatives,
07:34et que donc à partir de là, ils n'avaient pas le droit de gouverner comme s'ils étaient les seuls.
07:38Et je ne vois pas pourquoi, c'est un peu comme la phrase vérité en deçà des Pyrénées et erreur au-delà,
07:43pas pourquoi vérité en deçà de la dissolution, erreur après.
07:47Évidemment que dans les deux cas, il faut voir que nous avons trois blocs qui sont irréductibles,
07:51trois France politique derrière et qu'il faut tenir compte de cette pluralité.
07:55J'ai l'impression que depuis le 7 octobre, notamment, Dominique de Villepin est un peu l'allié de la France insoumise.
08:00Comment est-ce que vous l'expliquez ?
08:02Écoutez, Dominique de Villepin, je sais que par le passé, il a eu des paroles courageuses,
08:09on le sait, pour certains conflits où il a fait montre d'une grande indépendance.
08:13La guerre en Irak.
08:15Il parle maintenant du haut de cette chaire.
08:17On dit, ah là là, il avait eu raison avant tout le monde, ce qui est vrai.
08:20Et du coup, il a une espèce de magistère moral pour dire beaucoup de choses.
08:25Écoutez, moi, je m'interroge, je voudrais savoir d'où parle Dominique de Villepin,
08:28parce qu'il faut toujours savoir d'où parlent les gens.
08:30On dit qu'il est de droite.
08:31La Chiraki, elle est morte depuis un bon moment.
08:34Est-ce qu'il parle…
08:36Du Qatar.
08:37Voilà, disons-le franchement.
08:39Est-ce qu'il parle par ses amitiés avec le Qatar ?
08:43C'est vrai qu'on peut s'interroger de ses positions depuis le 7 octobre
08:47et de cet amour immodéré, soudain, pour le Nouveau Front Populaire.
08:51C'est pour ça que ces analyses, selon moi, doivent être prises avec une certaine circonspection.
08:56Par ailleurs, je voulais revenir sur… Vous avez raison de le dire.
08:58C'est un attelage qui n'a été formé, le Nouveau Front Populaire, que pour les élections.
09:01On a pris la carpe et le lapin, la chèvre et le chou.
09:04On a mis tout cela.
09:05Et ça explique qu'aujourd'hui, il n'arrive pas à se mettre d'accord.
09:08Mais on peut dire aussi que s'il n'y a pas de…
09:11Ce qui a permis cette victoire du Front Populaire, c'est deux choses.
09:14Le Front Républicain, et ça, c'est quand même Emmanuel Macron qui a dit
09:18« Écoutez, il faut faire front contre le RN parce que c'est le plus dangereux. »
09:22Et puis parce que de toute façon, ça, c'était très fort.
09:24Quel enfumage ! Le Nouveau Front Populaire n'arrivera pas en tête.
09:28Ne soyez pas inquiets.
09:30On utilisait les sondages, finalement, comme un outil de décision, de stratégie politique.
09:35Et puis après, il y a quand même la responsabilité de la droite.
09:38Rappelons que si les 46 députés LR s'étaient alliés,
09:43comme la gauche l'a fait au sein du Nouveau Front Populaire au RN,
09:46on peut convenir qu'ils pourraient se mettre d'accord sur l'immigration,
09:49l'insécurité, etc.
09:50Eh bien, aujourd'hui, ils auraient une majorité.
09:52Ils seraient majoritaires.
09:53Ils ne l'ont pas voulu.
09:54Les LR, vous savez, c'est la situation de l'âne de Buridan.
09:57Il ne veut pas choisir.
09:58À la fin, l'âne de Buridan, il meurt de faim et de soif.
10:01Une toute petite remarque sur Dominique de Villepin.
10:04En effet, il y a quelque chose, moi, qui m'interpelle dans sa parole.
10:08Et je pense que c'est lié, au contraire, à son heure de gloire,
10:11c'est-à-dire au moment où il avait refusé la guerre en Irak.
10:13Évidemment que la guerre en Irak était une abjection.
10:15Évidemment qu'on n'exporte pas la démocratie sur des tanks.
10:18Mais il y a eu, à l'époque et depuis, dans l'esprit d'une partie de ceux
10:22qui s'opposaient à cette guerre, quand on creuse un peu,
10:24une forme de relativisme, parfois, de dire finalement
10:27Saddam Hussein versus les États-Unis, bon, blanc bonnet, bonnet blanc.
10:31Et peut-être qu'il y a, dans la parole politique de Dominique de Villepin,
10:34qui est, je le répète, toujours intéressante.
10:36Moi, je l'écoute toujours avec beaucoup d'intérêt,
10:38même si je suis en désaccord complet, qu'il y a un peu ça.
10:40Le relativisme de dire, finalement, la France, l'Occident, l'Europe,
10:45avec les droits de l'homme, et je pense notamment dans le cadre du 7 octobre,
10:49finalement, on déplait au monde entier, on casse les pieds aux empires,
10:53on casse les pieds aux dictatures.
10:54Donc, il faut un peu, si vous voulez, nous faire plus petits
10:57et oublier cet universalisme-là.
10:59Et ça me semble être quelque chose d'important aussi à dire,
11:02que d'une part, la guerre en Irak était une erreur,
11:05de l'autre, ce n'est pas une raison pour jeter l'universalisme avec l'eau du bain.
11:08Alors, Sylvain Maillard, qui est l'ancien président du groupe Renaissance,
11:11l'ancien président du groupe macroniste à l'Assemblée nationale,
11:14estime, lui, que les Français ont peur de voir la France insoumise
11:18arriver au pouvoir. On l'écoute.
11:21Les gens sont effrayés du fait que nous ne trouvions pas une majorité,
11:24ou pire encore, de se dire que la France insoumise
11:27pourrait être au pouvoir en France.
11:29Et donc, je crois que chacun sera appelé à la réalité des choses
11:33et que nous avons besoin de construire une coalition
11:35qui est de l'arc républicain, avec des objets politiques
11:38parfaitement identifiés.
11:39Ça va prendre du temps aux républicains, aux socialistes, aux écologistes.
11:44Nous sommes prêts à travailler sur des projets extrêmement précis.
11:49D'ailleurs, c'est ce que nous avions commencé dans l'ancienne mandature.
11:52Beaucoup de lois ont été votées en transpartisant.
11:57On va voir à présent la réaction de Marine Le Pen,
12:00qui dit la chose suivante.
12:01En regardant les débats depuis dimanche, on en oublierait presque
12:05qu'il y a une semaine, les candidats LR, Renaissance et leurs supplétifs
12:08se sont désistés pour faire élire des députés LFI, écologistes,
12:12communistes, cyniques ou irresponsables,
12:15ou les deux, interroge Marine Le Pen.
12:18C'est vrai que la réalité, Gabrielle Cluzel, c'est ce que vous disiez
12:20à l'instant, c'est que le front républicain voulu par les macronistes,
12:24notamment Gabriel Attal, a permis aux députés de la France insoumise
12:27de revendiquer Matignon à présent.
12:29Oui, c'est une victoire assez factice, parce que quand on regarde
12:32les scores des uns et des autres, LFI qui a régressé finalement
12:36en nombre de sièges, le Parti communiste qui aujourd'hui propose
12:40à le nom d'un Premier ministre, moi je veux bien, ils ont neuf députés,
12:43donc c'est vrai que c'est assez amusant qu'ils se posent en arbitre
12:47pour le gouvernement.
12:50Donc c'est une victoire en trompe-l'oeil, mais néanmoins,
12:53ça a instauré un récit de victoire.
12:55Alors moi je trouve que Sylvain Maillard a raison pour une chose,
12:57c'est que je pense que beaucoup de Français ont peur de la France insoumise.
13:00Les discours séditieux, honnêtement, ce qu'a dit Adrien Quatennens,
13:03ça s'apparentait à la marche sur Rome.
13:06Adrien Quatennens qui a appelé à marcher en direction de Matignon.
13:09Il faut le rappeler. Et puis là, moi je tombe sur un tweet de Rima Hassan
13:13qui cite le Fanon, vous savez ce grand soutien du FLN,
13:17d'habitude c'est la préface de Sartre qui fait peur,
13:20mais là la phrase de Fanon elle est pas mal non plus, je vous la cite,
13:23pour le coloniser, la vie surgit du cadavre en décomposition du colon.
13:27Bon, personne pourra dire qu'il n'a pas été prévenu.
13:29C'est quasiment un appel au meurtre.
13:31Bah écoutez, je ne sais pas vous le comprenez comment vous, exactement.
13:33Alors il faut savoir que Rima Hassan en plus fait des allers-retours permanents
13:36entre l'histoire du Hamas et le FLN.
13:39Elle veut écrire un signe d'égalité parce que comme le FLN a été considéré
13:43par la gauche française comme des résistants,
13:45elle considère que c'est ce qui permettra de dire
13:47qu'en Palestine il se passe la même chose,
13:49donc le Hamas ce sont des résistants.
13:51Donc c'est extrêmement grave, surtout connaissant le climat
13:53qui existe en France, explosif, autour de l'Algérie,
13:56ce match retour de la colonisation.
13:58Vous remarquerez que d'ailleurs Rima Hassan, on ne la sort,
14:00alors elle tweet toute seule, ça je pense que c'est,
14:03peut-être que Jean-Luc Mélenchon n'a pas son compte Twitter,
14:05mais en main, je remarque qu'on la sort quand on a besoin d'elle.
14:09C'est-à-dire qu'après le premier tour, on avait besoin d'un vote
14:12communautarisé, très pro-palestinien.
14:15Elle était à côté de Jean-Luc Mélenchon.
14:17En revanche, au deuxième tour, elle n'était pas à côté de Jean-Luc Mélenchon
14:20parce que là on a besoin de former un gouvernement,
14:22donc il ne faut plus faire peur aux Français.
14:24Mais néanmoins, les Français ont peur, mais même les écologistes, pardon,
14:27mais Sandrine Rousseau elle posait à côté de Assa Traoré, très fièrement.
14:31Madame Tondelier, elle a appelé Médine, a participé à une université d'été.
14:36Les soulèvements de la terre, elle y était, elle a soutenu.
14:40Donc vous savez, il n'y a pas que les...
14:42Si je voulais boucler la boucle, les communistes sont quand même
14:44héritiers d'une néologie qui a fait 100 millions de morts.
14:46Je ne peux pas dire qu'au Nouveau Front Populaire, il y ait des gens
14:49tellement plus respectables que les autres.
14:51Mais ce qui est une réalité, c'est que ceux qui aujourd'hui disent
14:54« Oh là là, le Front Populaire, c'est affreux ! »
14:56sont ceux qui se sont désistés pour leur permettre d'avoir cette majorité.
15:00Et moi, je crois que c'est cyniquement...
15:03On peut voir une forme de stratégie gagnante, c'est-à-dire qu'on a commencé
15:07à faire, de la part du camp d'Emmanuel Macron,
15:10on a fait barrage au Rassemblement National, vilain, pas beau.
15:14Et puis maintenant, on dit « quand même, vous n'allez pas mettre
15:17la France insoumise au gouvernement ».
15:19Donc finalement, il se recrée une espèce de majorité par défaut
15:21qu'ils n'ont pas, mais on dit finalement, il n'y a que nous au centre
15:26qui peut continuer à gouverner.
15:28C'est une façon de faire le ménage à droite et à gauche
15:32et reconnaissons que c'est assez malin.
15:34C'était une mauvaise stratégie de la part des macronistes,
15:37cet appel au désistement, au barrage, parce qu'on se retrouve
15:40effectivement aujourd'hui avec les personnes que vient de décrire
15:43Gabriel Cluzel, c'est-à-dire des personnes qui, pour le moins,
15:46à mon avis, ne sont pas réellement fréquentables,
15:49et on se retrouve avec ces personnes qui sont potentiellement
15:52en capacité d'arriver au pouvoir.
15:54Si on revient déjà sur la situation après le premier tour
15:58des élections législatives, on était dans une situation
16:01où le Rassemblement national était bel et bien sur le point
16:04de rentrer à Matignon.
16:06Ça, c'était la première première.
16:08Deuxième première...
16:09Mais ça justifie de se retrouver dans la situation
16:11dans laquelle nous sommes aujourd'hui, à savoir qu'il y a à l'Assemblée
16:14des personnes qui ont tenu des propos antisémites, négationnistes,
16:18il y a un fichier, ça justifiait cela ?
16:21Alors, j'allais vous répondre, je pense que ça justifiait
16:23de faire un barrage républicain que, pour ma part,
16:25j'avais appelé de mes voeux.
16:27Un barrage républicain, ça signifie, si on reprend l'histoire
16:30depuis 2002, qu'on vote en se pinçant le nez, s'il le faut,
16:33pour un candidat dont on n'approuve rien, mais dont on estime
16:36qu'il est préférable au Rassemblement national ou au Front national.
16:40On parle d'antisémitisme.
16:41Quand vous dites que c'est préférable, on parle d'antisémitisme.
16:43J'allais dire que, pour ma part, je pense qu'il lui fallut,
16:46mais en fait ça ne sert à rien parce qu'ils ont pour la plupart
16:48été élus dès le premier tour, mais faire une exception
16:51pour les quelques individus dont, en effet, il y a eu,
16:54enfin qui ont eu des déclarations explicitement ou quasi explicitement,
16:58par exemple, racistes, antisémites, homophobes pour les uns, etc.,
17:01ou appelant à faire des meurtres, c'était évidemment minoritaire.
17:05Maintenant, le sujet, si on revient sur la chose de la phrase
17:08de Sylvain Maillard, que la France insoumise fait peur,
17:11fait peur à un certain nombre de Français.
17:13Oui, c'est vrai.
17:14Ensuite, il faut peut-être faire le diagnostic en remontant
17:17un peu plus loin.
17:18La France insoumise, sa grande légitimité qu'elle a à gauche,
17:21c'est qu'elle a un argument.
17:22Si elle dit, si ce n'est pas nous, c'est le retour à la gauche
17:24de François Hollande, c'est-à-dire à la gauche qui trahit
17:27les classes populaires, c'est-à-dire à la gauche libérale,
17:29c'est-à-dire à la gauche de droite.
17:30Et en effet, si on remarque, pour l'instant,
17:33tous les individus qui s'expriment contre la France insoumise,
17:35qu'ils s'appellent Glucksmann, qu'ils s'appellent Olivier Faure,
17:38qu'ils s'appellent...
17:39Systématiquement, l'accusation qui revient sur eux,
17:42c'est de dire, si on vous écoute, on va revenir à l'échec
17:45du bilan de François Hollande.
17:47Je pense que tout le problème de la gauche aujourd'hui, c'est ça.
17:49C'est qu'entre des gens qui sont en effet pour cette gauche,
17:52qui est une gauche qui va tout de suite faire le CICE,
17:55qui va tout de suite trahir son programme,
17:56et en face des populistes factieux qui conflictualisent tout
18:00et qui ont une complaisance immense envers l'islamisme,
18:03envers l'antisémitisme, envers le racisme,
18:05envers l'homophobie pour certains,
18:06il n'y a pas de troisième voie.
18:07Il faut trouver une troisième voie à gauche
18:09et je pense que le peuple gauche se sent doublement orphelin.
18:12Orphelin des libéraux du tournant de la rigueur de 83,
18:15orphelin des gens qui ont poussé François Hollande
18:17à faire son tournant libéral aussi à sa manière
18:19et orphelin des populistes de la France insoumise.
18:22Alors si des membres de la France insoumise étaient nommés
18:24dans un gouvernement, justement,
18:26le Rassemblement national censerait aussitôt.
18:29C'est ce que confirme Jean-Philippe Tanguay.
18:31Écoutez.
18:32Sur la présence des insoumis ou des écologistes
18:35qui sont des insoumis repas en verre,
18:37nous y a une censure systématique.
18:39Voilà, censure systématique parce que leur simple présence
18:42à la tête du gouvernement est dangereuse.
18:43Moi je ne vais pas laisser au gouvernement
18:45des gens qui cautionnent des propos antisémites,
18:47qui cautionnent la violence comme un moyen politique
18:50avec l'élection de monsieur Raphaël Arnault,
18:52fasciste de gauche qui considère qu'on peut tirer
18:54dans la tête des opposants.
18:55Ça y est, vous êtes tous d'accord ?
18:56Oui, l'Assemblée nationale a été d'accord.
18:57Non, il y a eu un dissensus hier soir.
18:59Excusez-moi.
19:00Ceux qui fixent la ligne, que ce soit pour Renaud Labaye
19:02ou pour moi, c'est Marine Le Pen
19:04et c'est Jordan Bardella.
19:05Donc là, il y a une seule ligne qui a été réaffirmée hier.
19:08Caméria Lécruzel, c'est du bon sens
19:10ce que dit là Jean-Philippe Tanguay ?
19:12Écoutez, s'il ne le faisait pas, je pense que son électorat
19:14ne comprendrait plus là parce que c'est effectivement
19:17le miroir inverse.
19:19Ce n'est pas possible que le Rassemblement national
19:21soutienne d'une façon ou d'une autre
19:23la France insoumise.
19:25Je pense qu'effectivement, ils doivent
19:29et ils le feront de ne pas soutenir
19:32un gouvernement éléphi.
19:34Après, peut-être que dans un esprit de responsabilité,
19:38s'il y avait un accord avec d'autres,
19:41peut-être considérerait-il qu'au cas par cas…
19:45Avec le Parti socialiste, notamment, vous voulez dire ?
19:48Non, peut-être plus à droite, je pense.
19:50Voilà, exactement.
19:51Mais avec le nouveau Front populaire,
19:52ça me paraît quand même très compliqué
19:54pour eux de faire quoi que ce soit de constructif.
19:58Donc en effet, on voit des limites.
20:01Marine Le Pen dit simplement, nous censurons
20:03s'il y a des députés de la France insoumise
20:06ou des écologistes.
20:08Elle ne parle pas du Parti socialiste.
20:09Le problème, c'est que tout se tient.
20:11Comment voulez-vous faire rentrer le nouveau Front populaire
20:16en laissant de côté la France insoumise
20:19et les écologistes ?
20:20Parce qu'encore une fois, rappelons-le,
20:22c'est vrai que la France insoumise,
20:23ils sont vraiment extrêmement emblématiques,
20:25parce qu'on ne les a pas tous cités.
20:26Il y en a tellement, mais Raphaël Arnault,
20:28je ne vais pas rappeler ses états de service,
20:30David Guiraud sur le plan de l'antisémitisme,
20:35le concurrent vainqueur de Raquel Garrido
20:40qui, là aussi, a eu des propos absolument stratosphériques,
20:44qui est quand même un soutien de l'imamicouissaine.
20:46Enfin, vous voyez, il va siéger à côté de Gérald Darmanin.
20:48C'est un peu un truc de fou,
20:49sachant que les uns et les autres se sont désistés.
20:51Alors, pas ce candidat-là pour Gérald Darmanin,
20:53mais néanmoins, à l'échelle nationale,
20:55ils se sont désistés les uns pour les autres.
20:57C'est un peu sans queue ni tête.
20:59Donc, je ne vois pas comment on pourrait faire rentrer
21:05le nouveau Front populaire sans avoir ni la France insoumise,
21:07ni les écologistes.
21:08Ce n'est pas possible.
21:10Alors, la première chose, c'est qu'il y a beaucoup de gens
21:12qui ont voté dans le cadre de ce barrage républicain,
21:14qui ont été prêts à voter pour un candidat à l'EFI
21:17en se disant qu'il n'y avait aucune chance
21:19que l'EFI ait des sièges au gouvernement.
21:21C'est très important de dire ça.
21:22Je pense notamment à Dominique Strauss-Kahn.
21:23Quand il a appelé à voter en disant
21:25même à l'EFI, il faut voter pour eux,
21:26son argument central, c'était de dire
21:28on évite qu'il y ait une trop grande majorité absolue
21:31pour le rassemblement national.
21:32Donc ça, en quelque sorte, le Front républicain
21:35a mieux fonctionné encore que certains,
21:38que ses partisans, qu'une partie de ses partisans
21:40ne le pensaient.
21:41Ça, c'est une première chose.
21:42La deuxième chose, c'est que, oui, en effet,
21:44quand on voit un certain nombre de députés,
21:47pas tous, mais en tout cas ceux qu'on a vus
21:50à la France insoumise ou de responsables politiques,
21:52si on fait la liste, on a parlé tellement
21:55de l'antisémitisme, c'est tellement, je veux dire,
21:57tout le monde le sait, mais il y a des choses
21:59dont on a moins parlé.
22:00J'aimerais vous donner un exemple.
22:01Monsieur Mélenchon et d'autres,
22:03au moment des élections européennes,
22:05se sont mis pendant une semaine,
22:07quasiment tous les jours sur Twitter,
22:08à dire que les élections étaient possiblement
22:10un peu truquées et qu'il fallait faire remonter
22:13toutes les informations, vous savez, des gens
22:15qui étaient radiés des listes électorales, etc.
22:17C'était n'importe quoi.
22:18Tous les services de fact-checking des journaux
22:20leur ont dit arrêtez de dire ça,
22:21ce que vous dites est complètement faux.
22:23Et ils ont continué à le faire.
22:24Exactement comme Monsieur Trump,
22:26lors des élections en 2020, avait sorti,
22:28vous savez, les histoires d'imprimantes,
22:30de listes d'électeurs pour faire du complotisme
22:32et dire que ces élections sont fausses.
22:34Quand on est un homme politique,
22:36qu'on a une audience,
22:37en particulier auprès de la jeunesse,
22:39qu'on est très important sur les réseaux sociaux,
22:41Monsieur Mélenchon est un des hommes politiques
22:42les plus écoutés sur les réseaux sociaux,
22:44et qu'on dit sans aucune preuve,
22:45qu'on insinue que les élections
22:47ne sont pas régulières dans une démocratie,
22:49sans aucune preuve,
22:50vous voyez le feu qu'on jette dans les esprits.
22:52Vous voyez la dissolution, c'est le cas de le dire,
22:54de la vie démocratique qu'on est en train de créer.
22:57Évidemment que ces attitudes-là
22:58ne sont pas des attitudes responsables.
23:00Gauche, droite ou extrême gauche,
23:01ce n'est pas le sujet,
23:02c'est cette responsabilité-là.
23:04Allez, on marque une très courte pause,
23:05vous restez avec nous,
23:06on se retrouve dans quelques minutes
23:07pour la deuxième partie de ce Face à Face.
23:09On va continuer, bien sûr,
23:10à parler de la suite, des conséquences
23:12de ces élections législatives anticipées
23:14et de ce qui pourrait se passer
23:16dans les prochains jours.
23:17A tout de suite.
23:22De retour en direct sur CNews,
23:23toujours avec Gabriel Cluzel et Nathan Dever.
23:26Avec cette question,
23:28Gabriel Cluzel,
23:29est-ce que vous pensez qu'une coalition
23:31allant des socialistes aux républicains
23:33en passant par les macronistes
23:35est quelque chose de possible,
23:37de plausible désormais ?
23:39Écoutez, tout est envisageable aujourd'hui.
23:42On peut imaginer que tous ceux
23:43qui ont fait le Front républicain
23:44s'unissent pour rentrer au gouvernement.
23:47Sauf que concrètement,
23:49ça paraît très difficilement acceptable.
23:52Que vont-ils faire ?
23:53Que vont-ils voter ?
23:54À part l'euthanasie, je ne vois rien.
23:55Je ne vois rien de commun
23:57dans tous ceux que vous avez énumérés.
24:00Donc ça va tirer à eux et à Dia.
24:02Je ne vois pas et je crois que
24:04ce serait dérouler le tapis rouge
24:06pour Marine Le Pen.
24:07En tout cas, stratégiquement,
24:08pour eux, ce serait une mauvaise idée.
24:10Parce qu'en réalité,
24:11ce serait un conglomérat dont on dira
24:13finalement il y a entre eux
24:14une différence de degré,
24:15mais pas de nature.
24:17Et si ça échoue,
24:19et convenons que la situation est compliquée
24:22et avec un attelage
24:23qui tire dans toutes les directions,
24:25ça sera encore plus compliqué.
24:27S'ils échouent et que la France
24:28continue à s'effondrer,
24:30comme elle le fait dans à peu près
24:32tous les domaines,
24:33sans être pessimiste,
24:34mais c'est un moment
24:35où il faut avoir les yeux ouverts,
24:36et bien que se passera-t-il ?
24:37C'est qu'en 2027,
24:38les gens se diront,
24:39finalement, la seule opposition,
24:41c'est Marine Le Pen.
24:42La seule qui a une différence de fond
24:44et qui ne s'est pas joint,
24:45qui n'est pas complice
24:46de l'effondrement
24:47qui vient de se passer,
24:48c'est Marine Le Pen.
24:49Donc c'est une stratégie
24:50qui peut peut-être débloquer
24:52la situation à court terme,
24:53si tant est qu'on puisse imaginer
24:55que les uns et les autres s'entendent.
24:56Ça, ça reste encore de la science-fiction.
24:57Mais à long terme,
24:59cette espèce de gifoutou politique
25:01risque en réalité,
25:03et Emmanuel Macron le sait sans doute,
25:05et ceux qui l'entourent,
25:06et les Républicains aussi,
25:08risquent de faire le lit
25:11de Marine Le Pen à l'Élysée.
25:13Nathan Devers.
25:14Deux choses.
25:15Déjà, je pense qu'il ne faut pas
25:16se mentir sur l'année
25:17qu'on va vivre.
25:18On va vivre probablement une année
25:20à la fois extrêmement politique
25:21et pas du tout politique.
25:22Extrêmement politique au sens
25:23où chaque micro-événement
25:25de la vie parlementaire
25:26ou gouvernementale
25:27va donner lieu à des névroses
25:28pas possibles.
25:29Le président de la commission
25:30des finances,
25:31le vice-président de l'Assemblée nationale,
25:32la formation des gouvernements,
25:33etc.
25:34Donc ce sera le commentaire
25:35politique permanent,
25:36dans la fièvre,
25:37et pas politique
25:38parce que rien ne peut passer.
25:39Aucun bloc politique
25:42ne pourra faire passer
25:43des réformes
25:44qui vont dans son sens,
25:45sans se faire immédiatement
25:47refuser ces réformes
25:48et retoquer.
25:49Sauf si la coalition
25:50dont je viens de parler
25:51arrive à être formée.
25:52Mais alors justement
25:53cette coalition,
25:54je pense qu'elle peut exister
25:55mais qu'en effet
25:56elle aurait une marge d'action
25:57extrêmement limitée.
25:58Parce que finalement
25:59sur quel projet politique
26:00vous pouvez faire converger
26:03des députés LR
26:05et des députés socialistes
26:06par exemple.
26:07À part en effet
26:08des sujets sociétaux
26:09comme l'euthanasie.
26:10Et deuxième chose,
26:11c'est que cette coalition
26:12peut exister
26:13mais à mon avis
26:14elle a une condition.
26:15C'est de ne pas laisser
26:16aux petits mondes politiques
26:17des partis
26:18le choix de désigner eux-mêmes
26:20quelle va être
26:21sa nomenclature.
26:22Et donc dans ce cas-là
26:23c'est au Président de la République
26:24et je reviens
26:25sur le texte de la Constitution
26:26c'est lui qui choisit
26:27le Premier Ministre
26:28et il peut choisir
26:29certains disaient
26:30Laurent Berger
26:31enfin voilà ce que je veux dire
26:32quelqu'un qui n'appartient pas
26:33aux petits mondes politiques
26:34et qui n'est pas désigné
26:35par des apparatchiks
26:36qui font leur calcul
26:37on veut mettre Hollande
26:38on veut mettre Ford
26:39on veut mettre celui-ci
26:40on veut mettre celle-là.
26:41Un Président ça doit avoir
26:42de l'imagination.
26:43Écoutez ce que disait
26:44Gérald Darmanin justement
26:45à propos d'une telle coalition.
26:46Si nous avons une majorité
26:49des socialistes jusqu'aux LR
26:51pour être d'accord
26:52pour une politique
26:53pro-entreprise
26:54pour donner davantage
26:55de moyens aux ouvriers
26:56pour continuer le nucléaire
26:58pour soutenir nos armées
26:59pour respecter les forces de l'ordre
27:00moi je soutiendrai
27:01un gouvernement
27:02qui peut-être
27:03serait un peu nouveau
27:04par rapport
27:05à notre habitude électorale.
27:07Pour l'instant
27:08je constate
27:09que le Parti Socialiste
27:10est toujours attaché
27:11à la France Insoumise
27:12je m'en désole.
27:13Nous pourrions tout à fait
27:14travailler avec
27:15les leaders socialistes
27:16s'ils rompaient
27:17fondamentalement
27:18avec le programme
27:19délirant
27:20de la France Insoumise.
27:21Nathan Devers
27:22vous pensez
27:23que durant l'été
27:24la France Insoumise
27:25pourrait
27:26le Parti Socialiste
27:27pardon
27:28pourrait rompre
27:29avec la France Insoumise
27:30pour rentrer
27:31dans un gouvernement
27:32de coalition
27:33avec les macronistes
27:34et les républicains ?
27:35Il peut y avoir
27:36une rupture à gauche ?
27:37Je ne suis pas devin
27:38mais justement
27:39toute la difficulté
27:40est là.
27:41C'est que
27:42s'il y avait
27:43un tel gouvernement
27:44de coalition
27:45en fait ce serait quoi ?
27:46Ce serait du macronisme élargi.
27:47Emmanuel Macron
27:48en 2017
27:49c'est déjà ce qu'il a fait.
27:50Il a aspiré
27:51l'EPS
27:52il a aspiré LR
27:53et il a construit
27:54l'équivalent de cette coalition
27:55sauf
27:56que
27:57c'est la seule différence
27:58il n'a pas fait du « et »
27:59en même temps
28:00quand il a été président.
28:01Depuis qu'il est président
28:02il a fait
28:03sa propre ligne politique
28:04ce qu'Alain Gérard Slama
28:05appelle l'extrême centre.
28:06C'est une vision politique
28:07une idéologie
28:08qu'il a déployée
28:09comme ça de manière
28:10assez verticale.
28:11Donc là
28:12s'il y avait une telle coalition
28:13ce serait intéressant
28:14politiquement comme objet.
28:15Ce serait du macronisme
28:16des origines
28:17celui qui n'a jamais existé
28:18depuis qu'Emmanuel Macron
28:19est à l'Élysée.
28:20Donc
28:21est-ce que ce serait payant
28:22pour le Parti Socialiste ?
28:23C'est la grande question
28:24de la différence
28:25entre l'éthique de conviction
28:26et l'éthique de responsabilité.
28:27Est-ce que
28:28le Parti Socialiste
28:29estime que
28:30leur seule manière
28:31de jouer leur survie
28:32de garantir leur siège
28:33s'il y a une prochaine dissolution
28:34ou pour les prochaines élections
28:35législatives
28:36c'est de faire la remorque
28:37de la France insoumise
28:38et d'obéir absolument
28:39toujours à leurs conditions
28:41ou est-ce que
28:42le Parti Socialiste
28:43estime
28:44qu'ils veulent inventer
28:45un nouveau socialisme ?
28:46Mais je reviens là-dessus.
28:47Pour moi
28:48la seule garantie de survie
28:49pour le Parti Socialiste
28:50ce n'est pas une question
28:51politicienne
28:52ce n'est pas avec qui il s'allie
28:53c'est une question intellectuelle.
28:54Quelle gauche
28:55veulent-ils porter
28:56qui soit à équidistance
28:57de l'échec
28:59des expériences récentes
29:00de la gauche au pouvoir
29:01en France
29:02et du populisme
29:03de la France insoumise ?
29:04S'ils ne répondent pas
29:05à cette question
29:06de manière intellectuelle
29:07ils ne pourront pas y répondre
29:08de manière politique.
29:09De fait
29:10on prend les mêmes
29:11et on recommence.
29:12On ne change pas
29:13une équipe qui perd.
29:14C'est ce que je voulais
29:15c'est la phrase du guépard
29:16il faut que tout change
29:17pour que rien ne change.
29:18Ça revient de fait au macronisme.
29:19Déjà c'est impossible
29:20dans les faits
29:21parce que c'est impossible
29:22de laisser de côté
29:23quand même la gauche
29:24qui a aidé.
29:25Vous savez
29:26je ne sais pas
29:27si vous vous souvenez
29:28de cette nouvelle
29:29boule de suite
29:30de mots passants
29:31il y a des dames
29:32dans une diligence
29:33très chic et tout
29:34qui demandent
29:35à des prostituées
29:36de faire le sale boulot
29:37elles sont contentes
29:38qu'elles le fassent
29:39je vous passe les détails
29:40mais à la fin
29:41elles disent
29:42ah moi je ne les connais plus
29:44Vous vous souvenez
29:45que quelqu'un
29:46s'est désisté pour lui ?
29:47Ça a dû lui faire
29:48mal au cœur
29:49à la personne en question
29:50Leslie Mortreux je crois
29:51qui s'est désisté
29:52pour Gérald Darmanin
29:53Candidate de la France Insoumise
29:54Voilà
29:55ils en ont avalé
29:56des couleuvres
29:57d'énormes couleuvres
29:58donc les électeurs aussi
30:00aller voter pour Gérald Darmanin
30:01quand vous êtes
30:02de la France Insoumise
30:03c'est quand même
30:04assez complexe
30:05et maintenant
30:06il dit
30:07je ne les connais pas
30:08je ne sais pas qui c'est
30:09je ne veux pas
30:10les voir avec moi
30:11il y a un moment
30:12où le problème
30:13c'est ce front républicain
30:14ce front républicain
30:15qui était une vaste
30:16tartufferie
30:17mais aujourd'hui
30:18ils sont obligés
30:19de passer à la caisse
30:20et encore une fois
30:21quand bien même cela se ferait
30:22ce qui à mon avis
30:23est impossible
30:24ça débouchera sur quoi ?
30:25Il y aura une solution
30:26pour les 10 millions de personnes
30:27qui ont voté Marine Le Pen
30:28et qui ont hérété
30:29encore une fois
30:30à l'origine
30:31de cette dissolution
30:32si Emmanuel Macron
30:33a pris un coup de sang
30:34et a dit sous
30:35en disant
30:36bah écoutez
30:37je jette une grenade
30:38des goupillets
30:39débrouillez-vous
30:40c'est parce qu'il a vu
30:41qu'il n'y avait pas
30:42d'argent
30:43bah ils sont où
30:44dans ce dispositif ?
30:45Nulle part
30:46en fait il est retombé
30:47sur ses pieds
30:48ça fait une pirouette
30:49et il espérait
30:50retomber sur ses pieds
30:51mais ce n'est pas possible
30:52ce n'est pas possible
30:53parce que
30:54ou alors
30:55il faudra
30:56c'est une cocotte minute
30:57sur laquelle on met
30:58un couvercle
30:59mais il y a un moment
31:00il faudra l'ouvrir
31:01et là ça aura macéré
31:02et il y aura encore
31:03plus de pression
31:04A droite
31:05on dit non
31:06en tout cas
31:07à une telle coalition
31:08qui irait donc
31:09du PS au républicain
31:10il faudra construire
31:11une proposition politique
31:12de droite
31:13et ça ne se fera
31:14que dans la clarté
31:15et c'est la raison
31:16pour laquelle
31:17dès le début
31:18les parlementaires LR
31:19qui ont été élus
31:20dans cette élection
31:21avec tellement de difficultés
31:22ils ont été élus
31:23sur une ligne d'indépendance
31:24et cette ligne d'indépendance
31:25on la défendra
31:26ça n'empêche pas
31:27que le Président de la République
31:28puisse choisir
31:29et nous le disons
31:30très clairement
31:31un gouvernement
31:32il se le choisira
31:33et ce gouvernement
31:34s'il est prêt
31:35à suivre cet agenda législatif
31:36s'il est prêt
31:37à respecter des lignes rouges
31:38sur le budget
31:39nous ne censurerons pas
31:40et nous ferons des propositions
31:41mais on ne cherche pas
31:42à l'éblase
31:43vous n'y allez pas
31:44on ne cherche pas
31:45à l'éblase
31:46bon ben c'est clair
31:47Nathan Devers
31:48est-ce que pour empêcher
31:49l'arrivée de la gauche au pouvoir
31:50avec des membres
31:51de la France Insoumise
31:52les républicains
31:53n'auront pas quelque part
31:54le devoir
31:55mais aussi la pression
31:56de leurs électeurs
31:57pour s'allier avec
31:58les macronistes
31:59et aller eux-mêmes
32:00à Matignon ?
32:01Oui c'est possible
32:02et encore une fois
32:03c'est la même question
32:04à mon avis
32:05que pour les socialistes
32:06c'est le tiraillement
32:07entre l'intérêt
32:08général
32:09et l'intérêt particulier
32:10de penser à son poste
32:11c'est quand même marrant
32:12de voir que
32:13entre la dissolution
32:14et le moment des élections
32:15quand il y a eu
32:16ces deux semaines
32:17de clarifications
32:18la classe politique
32:19dans son ensemble
32:20tous les partis politiques
32:21confondus
32:22ne pensait qu'à ses postes
32:23c'était des histoires
32:24vraiment de girofards
32:25et de petits mandats
32:26et de petites
32:27pas de magouilles
32:28mais pas très loin
32:29personne n'a parlé
32:30vraiment d'intérêt général
32:31pendant ces deux semaines-là
32:32et là c'est pareil
32:33pour les républicains
32:34les républicains
32:35c'est le miroir
32:36du parti socialiste
32:37et c'est le miroir
32:38du parti socialiste
32:39d'ailleurs ils ont le même sort
32:40et il y a une crise politique
32:41mais il y a une crise intellectuelle
32:42qui est reflétée
32:43par cette crise politique
32:44quel est l'apport
32:45des républicains
32:46aujourd'hui
32:47à la vie citoyenne ?
32:48Quel est leur apport
32:49à la vie intellectuelle
32:50au débat public dans ce pays ?
32:51Je ne parle pas de
32:52François-Xavier Bellamy
32:53qui a d'ailleurs fait
32:54une belle campagne
32:55et qui a une vie
32:56on peut dire
32:57qui a une contribution intellectuelle
32:58malheureusement il a fait 7%
32:59il fait 7%
33:00parce qu'on vit dans un débat
33:01qui est tellement polarisé
33:02qui est tellement brutalisé
33:03que vous mettez
33:04pardonnez-moi
33:05mais des gens
33:06qui crient très fort
33:07qui disent des bêtises
33:08etc.
33:09ils peuvent faire
33:10des scores formidables
33:11vous mettez un intellectuel
33:12intéressant et respectable
33:13comme Bellamy
33:14personne ne l'écoute
33:15mais derrière ça
33:16il y a cette question-là
33:17est-ce que les républicains
33:18ont pour vocation
33:19soit d'être dans
33:20une sorte de différence
33:21de degré
33:22avec ce que propose
33:23Emmanuel Macron
33:24soit de reprendre
33:25les propositions
33:26du Rassemblement National
33:27ou d'Éric Zemmour
33:28en les édulcorant aussi
33:29si c'est le cas
33:30ils sont en mort cérébrale
33:31et s'ils sont en mort cérébrale
33:32ils seront demain
33:33en mort politique
33:34Gabrielle Cluzel
33:35et François-Xavier Bellamy
33:36c'est intéressant
33:37de lui poser la question
33:38d'ailleurs
33:39parce que
33:40c'est vrai qu'il avait
33:41un discours
33:42dont on pouvait se dire
33:43parfois
33:44il y a une feuille
33:45de papier de cigarette
33:46qui le différencie
33:47avec les candidats
33:48de l'époque
33:49qui étaient
33:50les têtes de liste
33:51d'époque
33:52de la droite
33:53Marion Maréchal
33:54et Jordan Bardella
33:55d'ailleurs on se souvient
33:56que Jordan Bardella
33:57avait proposé
33:58la 3ème place
33:59sur les listes européennes
34:00à François-Xavier Bellamy
34:01et je me souviens
34:02très précisément
34:03qu'il avait dit
34:04qu'il n'y avait pas
34:05plus Ursula von der Leyen
34:06moi il n'y a quoi aujourd'hui
34:07Ursula von der Leyen
34:08est présidente
34:09et François-Xavier Bellamy
34:10est vice-président
34:11donc je n'ai pas bien compris
34:12la manip si j'ose dire
34:14donc il faudra un jour
34:15qu'il nous explique
34:16et qu'il exercise tout ça
34:17il y a un lien
34:18avec ce qui se passe aujourd'hui
34:20parce qu'en réalité
34:21on ne comprend pas
34:22ce qui se passe
34:23quand on l'a vu
34:24sur les questions
34:25d'immigration
34:26de sécurité
34:27d'insécurité culturelle
34:28aussi de civilisation
34:29enfin tous ces sujets
34:30d'école
34:31qui sont chers
34:32à la droite
34:34on ne comprend pas
34:35qu'il puisse mettre
34:36un nid-nid
34:37entre
34:38le Rassemblement national
34:39et la France insoumise
34:40ce n'est pas possible
34:41qu'ils disent
34:42non je ne suis pas d'accord
34:43avec le Rassemblement national
34:44sur telle question économique
34:45sur les questions économiques
34:46de façon générale d'ailleurs
34:47mais qu'ils disent
34:48qu'il est équidistant
34:49entre les deux
34:50ce n'est pas audible
34:51et il a dit
34:52une fois
34:53je ne sais pas
34:54si vous vous en souvenez
34:55il a dit non
34:56entre le front
34:57le nouveau front populaire
34:58et s'il y a un deuxième tour
34:59entre RN
35:00et le nouveau front populaire
35:01je voterai RN
35:02ce qui ne paraissait pas
35:03complètement dingue
35:04compte tenu
35:05de ce qu'il avait déroulé
35:06c'était même assez naturel
35:07tout ce qu'il avait déroulé
35:08pendant sa campagne
35:09et bien il paraît que
35:10Laurent Wauquiez
35:11lui a remonté les bretelles
35:12on dit non non non
35:13il ne faut pas dire ça
35:14mais là encore
35:15c'est pour ça que je vous dis
35:16que LR aujourd'hui
35:17c'est la stratégie
35:18de l'âne de Buridan
35:19parce que Laurent Wauquiez
35:20pense à 2027
35:21oui mais il pense à 2027
35:22mais pour 2027
35:23il faut des électeurs aussi
35:24il ne va pas y arriver
35:25tout seul avec ses petits bras
35:26donc il y a un moment
35:27où il faut être clair
35:28qu'est-ce qu'un LR
35:33et le Nouveau Front Populaire
35:35c'est absolument inaudible
35:37Les syndicats
35:38qui mettent la pression
35:39sur Emmanuel Macron
35:40pour qu'il nomme
35:41un gouvernement de gauche
35:42la CGT Cheminot
35:43appellent même
35:44à une manifestation
35:45devant l'Assemblée Nationale
35:47pour mettre
35:48les députés
35:49sous surveillance
35:50écoutez le secrétaire général
35:51de la CGT Cheminot
35:54Alors on appelle
35:55à des rassemblements
35:56en effet nous on pense
35:57que dans la constance
35:58que de la position de la CGT
35:59à savoir appeler
36:00pour le programme
36:01du Nouveau Front Populaire
36:02il est temps maintenant
36:03que les choses
36:04se mettent en place
36:05il est temps
36:06de matérialiser
36:07la possibilité
36:08de se mettre au travail
36:09d'un point de vue
36:10du gouvernement
36:11et il est temps
36:12que le Président de la République
36:13prenne acte
36:14du résultat des urnes
36:15et qui respecte aussi
36:16le vote des Français
36:17et qui permette
36:18justement
36:19qu'un gouvernement
36:20se mette en place
36:21et que les syndicats
36:22jouent pleinement leur rôle
36:23Mais un gouvernement
36:24du Nouveau Front Populaire
36:25c'est ça
36:26votre revendication ?
36:27Le respect
36:28du vote des urnes
36:29c'est celui-là
36:30en effet oui
36:31Nathan Devers
36:32la CGT
36:33qui veut faire pression
36:34sur le chef de l'État
36:35qui appelle à un rassemblement
36:36devant l'Assemblée Nationale
36:37c'est son rôle ?
36:38Aujourd'hui
36:39on vit dans un monde
36:40qui est régi
36:41par le deux-poids-deux-mesures
36:42deux-poids-deux-mesures
36:43n'est pas une exception
36:44ou une erreur
36:45que font les gens
36:46c'est la règle
36:47c'est la règle
36:48du débat public
36:49Les gens de la CGT
36:50étaient les premiers
36:51qui disaient
36:52lors de la réforme
36:53des retraites
36:54et ils avaient raison
36:55que Emmanuel Macron
36:56bénéficiait d'une majorité relative
36:57et qu'il n'avait pas
36:58de légitimité politique
36:59même si c'était légal
37:00mais qu'il n'avait pas
37:01de légitimité politique
37:02à imposer son programme
37:03à un peuple
37:04qui n'avait pas voté pour lui
37:05en lui accordant
37:06une majorité absolue
37:07et là ils disent aujourd'hui
37:08le contraire
37:09parce que si vous voulez
37:10le programme
37:11du Nouveau Front Populaire
37:12il n'a pas eu
37:13tout le monde le sait
37:14de majorité absolue
37:15deuxièmement
37:16le score qu'il a fait
37:17c'est très bien
37:18mais il l'a fait
37:19dans un contexte
37:20de barrage républicain
37:21c'est évidemment
37:22pas la même valeur
37:23qu'un vote d'adhésion pleine
37:24et donc à partir de là
37:25les individus
37:26qui se murent
37:27dans leur absolutisme
37:28peut-être que c'est payant
37:29pour eux stratégiquement
37:30mais ils font
37:31beaucoup de mal
37:32au pays
37:33alors qu'ils devraient
37:34prôner une culture
37:35du compromis
37:36c'est quand même ça
37:37on en revient
37:38à l'avis parlementaire
37:39la CGT est rarement
37:40dans le compromis
37:41si je peux me permettre
37:42non bien sûr
37:43mais je ne parle pas
37:44tellement de la CGT
37:45là je parle du Nouveau Front Populaire
37:46c'était ma question
37:47que la CGT veut voir
37:48venir au pouvoir
37:49c'est ça le sujet
37:50là la seule possibilité
37:51qui existe
37:52c'est qu'il y ait des individus
37:53qui fassent des pas
37:54vers les autres
37:55sur la CGT
37:56Gabrielle
37:57comment est-ce que vous
37:58qualifiez cette déclaration
37:59d'abord ?
38:00Ecoutez
38:01moi je la qualifierais
38:02d'inquiétante
38:03parce que je trouve
38:04que c'est de l'ingérence
38:05dans un registre
38:06qui ne regarde pas
38:07ce syndicat
38:08et quand Sophie Binet
38:09dit on va mettre
38:10sous surveillance
38:11l'Assemblée
38:12mais ça veut dire quoi
38:13mettre sous surveillance
38:14c'est le KGB
38:15Sophie Binet
38:16je ne comprends pas
38:17c'est contrôler
38:18ce qui se passe
38:19à l'Assemblée
38:20mais les députés
38:21sont libres
38:22et indépendants
38:23donc c'est assez
38:24angoissant
38:25parce que ça montre
38:26aussi qu'il y a
38:27une stratégie
38:28de bordélisation
38:29avec Gérald Darmanin
38:30mais c'est presque
38:31une bordélocratie
38:32c'est à dire que
38:33si arrive au pouvoir
38:34quelqu'un
38:35qui ne plaît pas
38:36à la CGT
38:37il se garde
38:38la faculté
38:39de bloquer le pays
38:40avec la force de frappe
38:41qui est la leur
38:42mais c'est pas
38:43c'est quand même
38:44un syndicat
38:45qui reçoit
38:46des subventions
38:47qui a le droit
38:48de citer
38:49c'est pas son objet
38:50c'est pas son objet
38:51de faire cela
38:52donc c'est
38:53une espèce
38:54de coup d'œil
38:55c'est une espèce
38:56de coup d'état feutré
38:57d'un syndicat
38:58qui n'a
38:59évidemment pas
39:00à le faire
39:01mais la CGT
39:02a pris une ampleur
39:03depuis des dizaines
39:04d'années
39:05honnêtement
39:06disons-le
39:07elle bloque
39:08la plupart des réformes
39:09qui ne sont pas
39:10d'extrême gauche
39:11et c'est vrai
39:12que c'est un sujet
39:13même si demain
39:14un parti
39:15ou Marine Le Pen
39:16ou Wauquiez
39:17arrivait
39:18par les urnes
39:19à l'Elysée
39:20ce serait très compliqué
39:21parce que
39:22il y a la CGT
39:23et un certain nombre
39:24qui se mettraient
39:25en travers
39:26de la démocratie
39:27et ça quand même
39:28c'est une question
39:29à laquelle on ne peut pas échapper
39:30il y a un moment
39:31il va falloir se la poser
39:32ces gens-là
39:33outrepassent
39:34leurs prérogatives
39:35c'est vrai Nathan Devers
39:36que quand la CGT
39:37dit
39:38on va faire pression
39:39sur Emmanuel Macron
39:40pour qu'il appelle
39:41la gauche au pouvoir
39:42on va aller mettre
39:43les députés
39:44sous surveillance
39:45à l'Assemblée nationale
39:46ça revient à s'asseoir
39:47sur la Constitution
39:48et sur nos institutions
39:49en réalité
39:50ça revient à faire
39:51un non-sens
39:52évidemment
39:53c'est plus logique
39:54de le dire
39:55ils sont là
39:56pour faire pression
39:57ils sont là
39:58pour paralyser le pays
39:59en fonction de revendications
40:00ce n'est pas un méchant
40:01ce que je dis
40:02ce n'est pas une critique
40:03c'est juste un constat
40:04moi je constate quand même
40:05que dans les autres
40:06pays européens
40:07ça se passe
40:08de manière différente
40:09vous avez raison
40:10le syndicalisme français
40:11bon
40:12on doit des droits
40:13au syndicalisme français
40:14etc
40:15et évidemment
40:16que nos droits
40:17ils ont été acquis
40:18par des gens
40:19qui ont bloqué le pays
40:20c'est arrivé systématiquement
40:21mais là
40:22si on fait pression
40:23sur le Président de la République
40:24et surveiller les députés
40:25on n'est pas dans le blocage
40:26c'est à notre niveau
40:27vous avez raison
40:28j'y viens dans un instant
40:29mais juste déjà
40:30sur l'objet
40:31de leurs revendications
40:32le MFP au gouvernement
40:33ça ne sert à rien
40:34puisque leur programme
40:35ne passe pas
40:36puisque les députés votent contre
40:37et deuxièmement
40:38en effet
40:39là où vous avez raison
40:40c'est que cette violence
40:41contre les élus
40:42on voit beaucoup ça aussi
40:43sur les réseaux sociaux
40:44quand il y a des élus
40:45qui ne votent pas
40:46comme certains aimeraient
40:47d'afficher des listes
40:48pour ensuite évidemment
40:49inciter à la violence
40:50inciter à la haine
40:51c'est-à-dire qu'avec
40:52une personnalité syndicale
40:53ou une personnalité publique
40:54on ne devrait pas
40:55moralement avoir le droit
40:56même de déclencher
40:57même indirectement
40:58ce qui pourrait s'apparenter
40:59à un harcèlement
41:00Il nous reste deux minutes
41:01pour évoquer les Jeux Olympiques
41:02qui vont commencer dans deux semaines
41:03tout juste
41:04ce sera la cérémonie d'ouverture
41:05Gérald Darmanin
41:06toujours ministre de l'Intérieur
41:07s'est dit ce matin
41:08serein
41:09on l'écoute
41:10C'est grâce
41:11à nos services de renseignement
41:12à nos policiers
41:13à nos gendarmes
41:14que nous arriverons
41:15effectivement
41:16à organiser
41:17ce plus grand événement du monde
41:18tout en assurant
41:19la sécurité
41:20d'ailleurs
41:21et c'est pour cela
41:22que nous avons prévu
41:23des réserves
41:24d'intervention
41:25de policiers et de gendarmes
41:26s'il y avait des méga-feux
41:27de forêt
41:28dans le sud de la France
41:29s'il y avait une crise migratoire
41:30s'il y avait des grandes manifestations
41:31et nous sommes capables
41:32aujourd'hui
41:33de faire face
41:34à plusieurs fronts sécuritaires
41:35donc je suis extrêmement
41:36serein
41:37pour ces Jeux Olympiques
41:38et Paralympiques
41:39Bon le mot
41:40que l'on plus hésitait
41:41à Gabrielle Cluzel
41:42même si Gérald Darmanin
41:43est serein
41:44c'est que nous ne sommes pas
41:45dans la meilleure situation
41:46pour accueillir ces JO
41:47Il me semble pratiquer
41:48la méthode Coué
41:49il pourrait être
41:50sur un enjeu
41:51je suis sûre
41:52qu'il y a
41:53sûrement de grands professionnels
41:54ça on n'a pas
41:55à le mettre en doute
41:56qui travaillent autour
41:57de ces JO
41:58et font en sorte
41:59de mettre tout de notre côté
42:00pour que ça se passe bien
42:01néanmoins
42:02on a un pays
42:03qui est quand même
42:04exsangue
42:05sur le plan du maintien
42:06de l'ordre
42:07de la sécurité
42:08et nos forces de l'ordre
42:09n'ont pas le don d'ubiquité
42:10je rappelle que la Nouvelle-Calédonie
42:11on n'en parle plus
42:12élection oblige
42:13mais c'est loin
42:14d'être réglé
42:15et moi je reçois tous les jours
42:16des messages de gens
42:17qui habitent en Nouvelle-Calédonie
42:18qui en parlent un peu plus
42:19quand même
42:20parce que c'est pas terminé
42:21c'est pas parce que
42:22la page médiatique
42:23s'est tournée
42:24encore une fois
42:25c'est pas la faute des médias
42:26c'est la faute de l'actualité électorale
42:27qu'il ne se passe rien
42:28donc il y a des gens là-bas
42:29qui sont là-bas
42:30il y a
42:31la délinquance ordinaire
42:32il y a
42:33la lutte contre le terrorisme
42:34et maintenant
42:35il y a les jeux olympiques
42:36donc comment voulez-vous
42:37que tout cela fonctionne
42:38et puis je vous assure
42:39que les policiers
42:40aujourd'hui
42:41avec la perspective
42:42d'avoir le nouveau front populaire
42:43au gouvernement
42:44ça ne les rend pas
42:45ça ne leur donne pas
42:46une énergie
42:47et un enthousiasme
42:48fou non
42:49c'est vrai
42:50qu'il y a de quoi
42:51être inquiet
42:52puis alors
42:53moi j'ai trouvé assez surprenant
42:54que le Qatar
42:55vienne donner un coup de main
42:56je ne sais pas
42:57ils viennent peut-être
42:58protéger leurs intérêts
42:59en France
43:00quelques dizaines de policiers
43:01venant du Qatar
43:02vont effectivement
43:03venir accueillir
43:04je rappelle que le Qatar
43:05a quand même accueilli
43:06généreusement
43:07un nombre certain
43:08de terroristes
43:09de toutes sortes
43:10ce serait intéressant
43:11de se poser la question
43:12le mot de la fin
43:13la tente de verre
43:14en 20 secondes s'il vous plaît
43:15je ne pense pas
43:16qu'ils vont travailler
43:17voilà
43:18merci beaucoup
43:19merci Gabrielle Cluzel
43:20merci à vous
43:21pour votre temps de verre
43:22d'être venue ce soir
43:23dans ce face-à-face
43:24dans un instant
43:25vous avez rendez-vous
43:26avec Eliott Deval
43:27et l'heure des pros
43:28de très belle soirée à tous