Le vrai problème de l'Éducation Nationale - F.Lepage - Vidéo Dailymotion

Éthique et tac

Réduire la qualité de la vidéo.  Pour changer le système : Réclamer le RIC constituant : https://www.mouvement-constituant-populaire.fr/ Changer de banque: https://www.lanef.com/ https://change-de-banque.org/particulier/ Passer à l'action militante: https://extinctionrebellion.fr/ https://ripostealimentaire.fr/ Changer de travail : https://jobs.makesense.org/fr  Sources Lepage Inculture 2 https://www.youtube.com/watch?v=ti15iqKbT9M Musique https://www.youtube.com/watch?v=39PVEaSytpo  Réponses au quiz de fin :   /!\ Description à ne pas lire avant d'avoir vu la vidéo entièrement  /!\   /!\   /!\  /!\  Qu'est-ce que la constante macabre ? Le dernier tiers d'une classe, qui existera peu importe la qualité et l'homogénéité de la classe en question.   Pourquoi la date de 1515 est-elle importante ? Neutralité de la Suisse, premier massacre à l'artillerie.   Pourquoi le baccalauréat est une horreur selon Lepage ? Car il va filtrer l'accès au savoir critique.   #lepage #éducation #populaire #nationale #fac #hiérarchie #égalié #étudesupérieur #françoispremier #italie #france #professeur #constantemacabre #francklepage #inculture #extrait #ethiqueettac

Transcript

00:00Une fois que vous êtes dans le tiers supérieur, vous ne descendrez pas.

00:12Est-ce qu'il y en a ici qui ont entendu parler de la constante macabre ?

00:18Personne ? Aïe, aïe, aïe, allez sur internet.

00:24Il y a un chercheur français qui a compris un truc incroyable, qu'il a appelé ça la

00:28constante macabre, il a compris que le rôle d'un enseignant, c'est de fabriquer trois

00:33tiers dans une classe, des bons, des moyens et des mauvais.

00:38Et que quels que soient les élèves qu'on lui donne, il va faire ça.

00:42Autrement dit, son rôle c'est de fabriquer de la hiérarchie, alors qu'il dit, et qu'on

00:48l'oblige à dire, que son rôle est de fabriquer de l'égalité.

00:52Alors les savants américains, les savants américains c'est un pléonasme, les sociologues

00:59ont fait une expérience incroyable, ils ont donné à une maîtresse 30 surdoués, mais

01:04ils lui ont pas dit.

01:0530 surdoués, vous savez le genre de gosse qui piche tout de suite, 20 sur 20, blablabla,

01:10ils lui ont pas dit.

01:11Au bout d'un an, elle avait un tiers de bons, un tiers qui avait 10 sur 11 sur 20 et un tiers

01:18qui se traînait à 2 ou 3 sur 20.

01:21La constante macabre.

01:26Un prof qui donnerait que des bonnes notes à ses élèves serait immédiatement considéré

01:32par ses collègues comme un mauvais prof, par les parents probablement comme un mauvais

01:38prof et peut-être même par les élèves comme un mauvais prof.

01:42Un prof qui donnerait 18 sur 20, 15, des bonnes notes, serait immédiatement, j'en

01:49ai qui sont venus me voir après le spectacle en me disant, moi je donnais des bonnes notes,

01:52je me suis fait absolument flinguer, mes collègues m'ont dit, tu casses le métier.

01:56J'en ai aussi un qui est venu me voir, j'ouvre une parenthèse, c'est génial, il est gros

02:01comme ça, il a une barbe comme ça, il m'a dit, moi je suis prof de philo dans un lycée

02:05technique, un truc comme ça, il a dit, moi, premier cours, premier jour, je dis, voilà,

02:08vous avez 15 ou 16, dites-moi, je note, c'est la note de l'année, 15 ou 16.

02:12Il est en philo, un prof de philo.

02:18Alors les élèves disent, voilà, voilà, quoi, quoi, 15, 16, pourquoi 15 d'abord,

02:22pourquoi pas 17, il dit, je sais pas, je sais pas, c'est 15 ou 16, vous me dites, on note

02:26maintenant.

02:27Donc ça discute pendant une heure, mais finalement les mômes acceptent le jeu, il y en a qui

02:30prennent 15, d'autres qui prennent 16 et il dit, à partir de ce moment-là, la question

02:34de la note étant réglée pendant toute l'année, on fait de la philo.

02:36Alors vous allez me dire, c'est pas possible ce que vous racontez, les profs ne sont pas

02:42tordus au point de, mais non, ils ne sont pas tordus, pas du tout, ils sont dans un

02:48système qui leur demande de faire ça, de fabriquer de la hiérarchie.

02:52Et pour ça, ils vont utiliser des méthodes d'évaluation, des exercices bourrés de

02:57pièges.

02:58C'est-à-dire que le système de l'évaluation individuelle en France, ça consiste à demander

03:04une question sur quelque chose qui n'a pas été vue exactement en cours, mais qu'on

03:11devrait être capable de déduire si on a compris ce qui a été vu en cours, c'est

03:18hyper vicieux.

03:19Je vous donne un exemple, c'est un exemple réel que j'ai vécu moi, je le tire de l'épreuve

03:29du code de la route, comme ça on va fâcher personne.

03:31La leçon c'était, au volant, l'absorption d'alcool rétrécit le champ visuel.

03:40Répétez.

03:41C'est bizarre comme effet, il y a des mecs qui récitent tous le notre-père mais pas

03:58en même temps à la messe.

03:59D'accord.

04:00Et alors, quelle est la question d'examen ? La question d'examen était la suivante,

04:08on était 40 dans une classe, il y en a deux qui ont trouvé l'astuce et j'en faisais

04:12partie, parce que j'étais déjà rôdé à ce genre de trucs, d'accord ? La question

04:16est la suivante, si j'ai bu de l'alcool, réponse A je vois moins loin, réponse B

04:22je vois aussi loin, réponse C je vois plus loin.

04:25Qui aurait dit, si j'ai bu de l'alcool je vois moins loin ?

04:37Qui aurait dit je vois aussi loin ? Qui aurait dit je vois plus loin ?

04:47Il y a des spécialistes, il y a des trucs tordus, c'est marrant parce que...

04:55Vous comprenez, ça marche comme ça à l'école, si la maîtresse vous dit l'absorption d'alcool

05:00rétrécit le champ visuel et si elle vous demande, si le devoir c'est, est-ce que l'alcool

05:05rétrécit le champ visuel, oui ou non ? Vous allez tous avoir une bonne réponse, puisque

05:10vous aurez été interrogé sur ce qui aurait été vu en cours et vous direz oui, l'alcool

05:14rétrécit le champ visuel, alors que là ce n'est pas la question, la question qui

05:17vous est posée vous demande d'interpréter cette première phrase et la bonne réponse

05:21est la réponse B, l'alcool rétrécit le champ visuel, je vois moins large mais je

05:31vois aussi loin, ça n'affecte pas ma distance. Deux qui ont su et tous les autres ont répondu

05:42d'une façon extrêmement logique, je vois moins loin, parce que eux ils entendaient

05:46je vois moins bien, c'est une réponse sensée, vous comprenez, ce n'est pas logique de répondre

05:51je vois aussi loin, et donc voilà, et donc c'est comme ça que fonctionnent les évaluations

05:55à l'école et donc ça crée des distances, des différenciations entre ceux qui savent

06:01décoder ces trucs de langage et surtout les gens qui sont habitués au langage, la bourgeoisie

06:05etc, et puis ceux qui ne voient pas le piège quoi, etc, etc, et donc c'est monstrueux la

06:11constante macabre, c'est un truc terrifiant. Et donc voilà, moi je fais partie des gens

06:17mais on n'est pas très nombreux en France, on pourra en discuter après si vous voulez,

06:20qui milite pour la suppression des notations individuelles, il faut inventer d'autres formes

06:26d'évaluation, une évaluation collective, le pelletier de Saint-Fargeau, c'est toute

06:29la classe qui progresse, on n'en a rien à foutre de savoir que truc-muche il va plus

06:34vite que machin-chose, enfin vraiment, je veux dire, comme dit Albert Jacquard, laissons

06:37l'entreprise évaluer les gens, ça n'est pas à l'école de le faire. Et donc on arrive,

06:44et après on fera l'entracte, on arrive donc, si vous faites votre scolarité comme ça,

06:51vous allez arriver à une saleté qui s'appelle en France le baccalauréat. Alors ça, le

07:06bac c'est le thermique, c'est-à-dire qu'il est plus que 11h du matin, vous allez réussir

07:12à voler jusqu'à là et là vous allez rencontrer vos premiers thermiques. Le bac est un système

07:18d'une perversité inouïe, c'est vraiment une horreur ce truc-là. Le bac, comment vous

07:26dire, le bac c'est un filtre qui va décider de ceux qui auront accès aux études supérieures,

07:32c'est-à-dire accès au savoir, et notamment au savoir critique, parce qu'au risque de

07:37vous surprendre, à part dans le Pas-de-Calais, on n'est pas sur un rapport au savoir dans

07:45le secondaire, le rapport au savoir commence à partir du supérieur. Je vous donne un

07:50exemple, si je vous dis 1515, vous allez me répondre, d'accord mais qu'est-ce que c'est

07:58Marignan ? Eh bien mes petits amis, pour comprendre pourquoi on nous bassine avec cette

08:11date comme si c'était la date la plus importante de l'histoire de France, il va falloir aller

08:18en fac, c'est-à-dire que c'est seulement quand vous serez dans les études supérieures

08:23que vous aurez des profs d'histoire qui vont vous expliquer que François 1er avait 17

08:27ans, qu'il était complètement nul, et que ses conseillers voulaient asseoir son

08:31autorité et se sont dit, on va déclencher une guerre, et alors ils se sont dit qui c'est

08:37qu'on pourrait envahir ? Les Italiens, qui n'avaient absolument rien fait à la France,

08:40ils se sont dit tiens, on va envahir l'Italie, on va faire un massacre là-bas chez les Lombards,

08:45alors les Italiens voyant venir le truc ont acheté les Suisses, vous savez que les Suisses

08:47étaient les gens les plus dangereux de l'Europe, c'était le pays le plus pauvre d'Europe,

08:51donc ils n'avaient pas d'autre choix que d'être mercenaires, c'était des dangereux

08:55dangereux, aujourd'hui ils sont dangereux pour d'autres raisons, et donc les Suisses

09:00ont acheté, et donc les Français ont racheté les Suisses en disant qu'on vous donne plus

09:03d'argent si vous restez chez vous, le début de la neutralité suisse, et puis surtout

09:07Marignan, c'est le premier grand massacre de l'histoire moderne, puisque pour la première

09:11fois on a utilisé l'artillerie, il y a eu 20 000 morts, et alors là ils ont été éblouis,

09:16parce que jusqu'à Marignan on avait des batailles nulles avec 300-400 morts, tu vois le truc

09:21complètement ringard, et là une boucherie d'Italien, 20 000 morts sur le carreau, et

09:27donc ils ont dit waouh, c'est ça Marignan, et donc c'est les enjeux politiques de Marignan,

09:34je vous rappelle que les élèves, la grande consultation de Philippe Mérieux, qu'attendez-vous

09:39des matières, les élèves ont répondu, et les hommes politiques ont été scotchés

09:43parce qu'ils s'attendaient pas à ça, les élèves ont répondu massivement, nous attendons

09:47de l'histoire qu'elle nous permette de comprendre la politique, nous attendons de l'histoire

09:52qu'elle nous permette de comprendre la politique, et ça on fait pas avant, Marignan 1515, point.

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