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29/10/2023 HugoDécrypte - Grands formats https://www.youtube.com/watch?v=iWGaYMa90v4
05/02/24 KPMG France https://www.youtube.com/watch?v=fMp74pV2xus
Musique https://www.youtube.com/watch?v=39PVEaSytpo

Réponses au quiz de fin :

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Pourquoi nos gouvernements successifs ne s'occupent que d'argent ?
Car ils n'ont aucun projet de société à côté de ça.

A quoi servent les normes dans le bâtiment ?
Entre autres, s'assurer que les bâtiments construits résistent aux différentes catastrophes "naturelles".

Pourquoi la plupart des gens sont dans le déni ?
Car l'incertitude liée à la déstabilisation du monde que nous connaissons est inconfortable psychologiquement. Nous avons besoin de certitude.

#jancovici #macron #écologie #thinkerview #macflyetcarlito #hugodécrypte #kpmg #rmc #apolline #janco #interview #sobriété #collpase #réchauffement #dérive #climat #effondrement #décroissance #ilnousfautunplan #extrait #ethiqueettac
Transcription
00:00 [Musique]
00:06 En parlant de bonne humeur...
00:08 Gouverner c'est prévoir.
00:09 Comment ?
00:10 Gouverner c'est prévoir.
00:11 Oui, oui.
00:12 Il ne gouverne pas trop en ce moment j'ai l'impression.
00:14 [Rires]
00:16 Pourquoi vous rigolez Jean-Marc ?
00:17 Au sens de gouverner c'est prévoir, non, évidemment.
00:20 Mais on le sent bien, encore une fois, moi j'ai strictement rien ni pour ni contre notre actuel gouvernement et notre actuel Président de la République.
00:28 Non mais je veux dire, ce n'est pas une attaque personnelle, je m'en fous.
00:31 Et puis de toute façon, je veux dire, je n'ai pas d'ambition dans ce domaine là.
00:34 Mais on sent bien qu'on a depuis maintenant plusieurs mandatures des Présidents et des gouvernements qui ont comme but de s'emparer du pouvoir et qui ensuite ne savent pas quoi en faire.
00:44 Donc ils se mettent à avoir justement le réflexe de Fillon qui est "Ah je vais m'occuper d'argent parce que ça je crois que je comprends".
00:52 En plus il croit qu'il comprenne, pas toujours.
00:54 Mais parce que c'est par défaut, c'est parce qu'ils n'ont pas de projet sur le reste.
00:59 Alors qu'on n'aille surtout pas me prêter une adhésion à la vision du monde du bonhomme.
01:06 Mais dans un livre que j'avais écrit avec Alain Grandjean...
01:10 - C'est votre issue déjà ?
01:12 - Alors Alain Grandjean vous avez reçu ici mais pas le livre.
01:15 Le livre c'était... bon, il y a longtemps. J'étais presque jeune.
01:20 On avait expliqué comment est-ce que Hitler avait redressé l'économie allemande.
01:29 Et en fait il a fait ça en disant "L'argent je m'en fous".
01:32 Alors on n'a pas envie de suivre exactement son programme.
01:35 Mais je veux dire par là, le fait de dire "L'argent il n'y a que ça", en fait c'est masquer un vide sur le projet lui-même.
01:45 Et donc nos gouvernements successifs qui ne s'occupent que d'argent, en fait ils le font parce qu'ils n'ont pas de projet à côté de ça.
01:51 Ils ne voient pas clair, ils n'ont pas le sens de l'histoire, ils sont dans le brouillard, ils ne voient pas clair.
01:56 - Ils n'ont pas de conseillers, ils n'ont pas la ressource.
01:59 - Ils n'ont pas la ressource, ils n'ont pas la compréhension.
02:01 Et en fait il faut revenir à la lecture physique du monde pour retrouver un projet.
02:05 Tant qu'on est juste dans la convention, on ne voit rien, on ne comprend rien.
02:11 En plus on est entouré de courtisans, on ne voit rien quoi.
02:15 Mais oui, l'Elysée c'est juste, ils n'avaient pas de fou du roi là-bas.
02:22 - C'est la loi du genre.
02:24 - C'est la loi du genre, partout, tout le temps.
02:26 - Le bouffon du roi, j'ai compris.
02:28 - Le fou du roi.
02:29 - Ah le fou du roi.
02:30 - Pas le bouffon, le fou du roi.
02:31 Personne qui vous botte les fesses tous les matins en disant...
02:33 - Il n'y a pas de bouffon là ?
02:35 - Non, il n'y a pas de bouffon, il y a un système qui est un système d'isoloir.
02:42 Et un système malheureusement quand même largement de courtisans.
02:47 Mais c'est le système qui veut ça, ce n'est pas une affaire de personne.
02:52 Malheureusement, c'est plus profond que ça.
02:54 Et l'une des raisons pour laquelle le système fonctionne comme ça, encore une fois,
02:58 c'est qu'il n'est pas porté par un projet.
02:59 Le projet c'est de s'emparer du pouvoir.
03:01 Et une fois qu'on y est, on ne sait pas quoi faire.
03:03 - Mais on n'est pas en marche ?
03:04 - Si, on fait des start-up.
03:06 - Non, non, non, on fait des écuries de licornes.
03:10 - Ah oui.
03:11 - C'est beaucoup plus urgent de s'occuper des marchandises,
03:14 sauf que les marchandises ne votent pas.
03:15 Donc on s'occupe des gens qui votent.
03:17 - Vous pensez que tout ça est politique en réalité ?
03:19 - C'est normal.
03:20 - Cette priorité, le fait de se tromper de priorité.
03:22 - C'est le cahier des charges, on l'isait Tocqueville.
03:23 Nous sommes en démocratie, donc on s'occupe des gens qui votent.
03:25 Et les marchandises ne votent pas.
03:26 - Jean-Marc Jancovici, Emmanuel Macron a réclamé, je cite,
03:28 "une pause réglementaire européenne sur la mise en place des nouvelles normes environnementales".
03:33 Est-ce que ça doit être la cible ?
03:35 - Je ne sais pas de quoi il parle.
03:36 Vous avez des normes environnementales, il y en a des centaines,
03:38 il y en a des milliers, donc je ne sais pas de quoi il parle.
03:40 - Est-ce qu'on peut se dire qu'il y en a trop ?
03:41 - Je ne sais pas si lui-même sait de quoi il parle.
03:43 La bonne question, c'est de quoi parle-t-il ?
03:45 - Mais est-ce que les normes sont nécessaires ?
03:48 - Évidemment qu'elles sont nécessaires.
03:51 Je vais prendre un exemple qui est le bâtiment.
03:54 - En pleine crise du bâtiment.
03:56 - Oui, mais s'il n'y avait pas dans le bâtiment des normes sur la manière de construire,
04:01 vous ne sauriez pas si votre bâtiment va résister aux inondations,
04:05 éventuellement aux tremblements de terre dans les zones sismiques, etc.
04:08 Donc évidemment qu'il faut des normes, c'est absolument indispensable.
04:11 S'il n'y avait pas une norme sur le filetage des vis, par exemple, un truc tout con,
04:14 les différents fabricants de vis et de boulons feraient des filetages
04:17 qui ne se correspondent pas nécessairement.
04:19 Donc la norme, c'est quelque chose qui est...
04:21 - Non mais je trouve ça passionnant qu'on puisse parler avec vous,
04:23 d'autres autres, que des vis et des voitures électriques.
04:26 - C'est tout con, mais...
04:27 Donc en fait, la norme est absolument indispensable dans un système industriel.
04:31 - Est-ce que le gouvernement, et pourtant moi je n'aime pas du tout qu'on me dise quoi faire,
04:35 mais peut être plus dur, plus autoritaire là-dessus ?
04:40 - Sur le...
04:41 - Pardon, sur toute cette conscience écolo et notamment ces cinq critères.
04:45 - Mon avis à moi, c'est que la réponse est oui.
04:48 Mais il faut pour ça avoir une vision globale et un plan global.
04:52 Je vous ai dit tout à l'heure de l'acceptation de l'effort par la population.
04:55 C'est d'autant plus facile de faire accepter des efforts
04:58 que l'on a un plan d'ensemble bien construit et dont les gens se disent "ça, ça flotte".
05:01 Je vais prendre un exemple historique.
05:03 Il y a eu des époques où les gens étaient prêts à aller se faire tuer, ça s'appelle la guerre.
05:06 À ce moment, on avait un plan d'ensemble bien construit,
05:09 même s'il n'est pas très sympathique,
05:11 qui s'appelle "unir nos forces parce qu'on estime que sinon le voisin va nous bouffer".
05:15 Et à ce moment, les gens sont prêts à faire des efforts très importants
05:17 parce qu'ils sont prêts à aller se faire tuer.
05:19 Il ne s'agit pas d'aller se faire tuer,
05:21 il s'agit de faire des efforts qui sont quand même un peu moins importants
05:24 que mettre sa vie en danger.
05:26 Mais les gens sont rarement prêts à le faire s'ils n'ont pas une perspective
05:30 et quelque chose qui s'appelle de l'espoir en face.
05:33 Donc à partir du moment où on a un plan d'ensemble qui est bien construit
05:36 et qui est porteur d'espoir, parce que ça va avec moins de stress,
05:40 parce que ça va avec des métiers, parce qu'on sait où on va,
05:44 ça va avec une fierté éventuellement, une ambition, etc.
05:47 À ce moment, évidemment que les gens sont prêts à faire des efforts.
05:50 Et alors pour ça, il nous faut une classe politique qui a un peu le sens de l'histoire.
05:55 Alors là, c'est ça, là où en général, on a quand même du mal à trouver des candidats.
05:59 Aujourd'hui, je n'ai pas l'impression que notre cher président,
06:03 il ait vraiment le sens de l'histoire
06:05 et je n'ai pas l'impression qu'il ait une ambition construite à long terme.
06:12 Alors qu'il pourrait l'avoir, il n'a plus rien à perdre là maintenant,
06:14 il n'est pas rééligible.
06:17 - Je fais exprès d'être simple.
06:20 Vous lui dites ça, vous faites un récap par mail,
06:22 il a ce mail, il a conscience que c'est valable même statistiquement ?
06:25 - Il faut lui demander, je ne sais pas.
06:26 C'est à lui qu'il faut poser la question, ce n'est pas à moi.
06:28 - Donc même l'avion à hydrogène contribuerait au réchauffement climatique
06:31 à supposer qu'il soit possible.
06:33 Et en fait, quand on regarde bien physiquement ce que ça implique,
06:36 on en fera peut-être un pour un milliardaire un jour,
06:39 mais on n'en fera jamais l'aviation de masse qu'on a aujourd'hui.
06:42 Donc en fait, l'aviation zéro carbone, ce n'est juste pas possible.
06:45 L'aviation moins carbonée qu'aujourd'hui, c'est possible,
06:48 mais l'aviation zéro carbone, non.
06:50 - Là-dessus, le sujet était venu lors de mon interview avec Emmanuel Macron,
06:53 parce qu'on parlait de la question du coup de modes de transport
06:56 plus respectueux de l'environnement.
06:58 J'évoquais notamment le fait que selon les scientifiques,
07:00 notamment les derniers rapports du GIEC,
07:02 il y a un besoin de sobriété et donc de réduire l'utilisation notamment de l'avion.
07:07 Et il lui répondait qu'il n'imaginait pas un monde
07:09 forcément où on baissait l'utilisation de l'avion,
07:11 et qu'au contraire, justement, il y avait des solutions d'un point de vue technologique
07:14 pour continuer à utiliser l'avion comme avant,
07:17 simplement en étant plus respectueux de l'environnement.
07:20 Selon vous, qu'est-ce qui explique que ce discours-là est aussi présent,
07:24 notamment de la part du gouvernement ?
07:26 - Alors d'abord, malheureusement, on est tous bien placés pour savoir
07:30 que de temps en temps, le monde futur ne correspond pas à celui qu'on désire.
07:33 Il peut se passer autre chose que ce dont on a vraiment envie.
07:36 Et en l'occurrence, ce n'est pas parce que M. Macron n'imagine pas
07:40 un monde dans lequel ça soit plus difficile de prendre l'avion,
07:43 que ce n'est quand même pas ça qui va se produire.
07:44 Donc, la raison pour laquelle beaucoup de gens sont rétifs à ça,
07:47 c'est en général parce que leur dire
07:49 "une partie de ce que nous avons dans le monde qui nous environne ne sera plus possible",
07:53 ça crée de l'incertitude.
07:55 Et l'incertitude, on n'aime pas ça.
07:56 C'est aussi bête que ça.
07:57 Donc c'est de là que vient le déni, par exemple,
07:59 et c'est de là qu'on a besoin de se raccrocher à des certitudes.
08:01 On est bigornés comme ça.
08:03 Et comme M. Macron, il n'est pas capable de décrire le système alternatif,
08:06 d'abord parce qu'une partie de ses composantes
08:08 ne peuvent pas être connues avec précision,
08:10 et ensuite parce que ce n'est pas un spécialiste du transport aérien,
08:12 eh bien c'est beaucoup plus simple pour lui,
08:14 beaucoup plus confortable psychologiquement,
08:16 de dire "j'imagine pas",
08:18 mais parce que c'est la réaction normale de beaucoup de gens en pareil cas.
08:20 "J'imagine pas", parce qu'effectivement, au sens littéral du terme,
08:23 il n'imagine pas.
08:25 Même moi qui travaille dessus, j'imagine pas non plus dans tous les détails.
08:28 Je ne suis pas capable.
08:29 On a fait au Chiffre Project, il y a quelques années, un travail sur l'avion,
08:31 dont le titre était "Pouvoir voler en 2050",
08:33 et en fait le travail a été fait par des ingénieurs de l'aéronautique.
08:36 Donc des gens qui, globalement, aiment plutôt l'avion, ont plutôt envie.
08:39 Et la conclusion quantitative de leur travail,
08:41 c'est même en étant le plus optimiste possible
08:43 sur le gain en carburant des avions existants,
08:46 les nouveaux types d'avions avec des hélices,
08:48 avec de l'électricité, de l'hydrogène, qu'est-ce qu'on veut, etc.
08:51 Si on veut que l'aviation évolue en ligne
08:53 avec la baisse des émissions de gaz à effet de serre,
08:56 qu'il faut que collectivement on ait dans l'humanité,
08:58 c'est-à-dire -5% par an,
08:59 il n'y a aucun moyen d'échapper à une décrue progressive du trafic aérien.
09:02 On limitera la décrue du trafic aérien
09:05 en étant aussi offensif que possible sur la technique,
09:08 mais ça n'évitera pas la décrue du transport aérien.
09:11 Alors est-ce que c'est un drame que le transport aérien décroisse ?
09:13 Moi, je pense que non.
09:14 Je ne crois pas, malheureusement, que la situation va beaucoup s'améliorer.
09:17 Non, alors on aurait dit qu'on était en 2034
09:19 et que les politiques avaient enfin trouvé la clé.
09:22 Parce que quand tu dis "ils ne savent pas",
09:24 ils n'ont pas le courage d'eux.
09:26 Non, non, je vais être un peu méchant
09:29 avec notre secrétaire d'État actuel qui annonce le menu scolaire,
09:31 enfin le menu de la cantine scolaire lors de ses conférences de presse.
09:34 C'est un peu pas ça qu'il a fait Macron.
09:37 Il y a des cours de...
09:39 Enfin, on a vu un président annoncer des cours de théâtre au collège.
09:42 C'est une diversion, ça s'appelle une diversion.
09:44 Bientôt il va annoncer la couleur des boutons de l'uniforme.
09:46 Bien sûr.
09:47 Non, non, je pense que malheureusement,
09:50 tous ces gens-là sont en apesanteur.
09:52 Oui, et puis ils occupent...
09:54 Attal, il est en apesanteur. Enfin, je veux dire, ils sont en apesanteur.
09:57 Je ne pense pas qu'ils sachent.
09:59 J'espère qu'ils regardent sur LinkedIn.
10:00 Ils peuvent sentir peut-être quelque chose, mais ils ne savent pas.
10:02 Et puis ils sont lapins dans les phares.
10:05 Ce n'est pas vrai.
10:06 Ça va nous renvoyer à la fin de la discussion
10:08 à ce qu'on peut faire en attendant d'avoir des gens qui savent.
10:11 Parce que je ne suis pas un poutchiste dans l'âme.
10:12 On en a encore pour trois ans.
10:14 Mais voilà.
10:15 Mais il ne faut pas trop compter actuellement.
10:17 Enfin, c'est quand même...
10:18 C'est patent.
10:19 Encore une fois, je ne suis pas un poutchiste dans l'âme
10:21 et je ne dis pas qu'on a mieux sur les étagères.
10:24 Mais par contre, c'est quand même assez patent
10:27 qu'on a affaire à quelqu'un qui n'a pas du tout de lecture de l'histoire.
10:30 Pas du tout.
10:31 Je ne sais pas si on peut parler aussi sur le niveau mondial.
10:33 Je ne sais pas sur quoi.
10:34 On est dans une mondialisation, je pense.
10:36 Je ne sais pas sur quoi.
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11:12 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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