Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, Abel Boyi
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NewsTranscription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Beller.
00:00:06Eh bien, bienvenue à toutes, bienvenue à tous sur Sud Radio, vous voulez être notre Vraie Voix du jour,
00:00:11eh bien, on est là, on vous attend avec Frédéric Brindel, et puis aussi Philippe Bilger.
00:00:17Salut Philippe Bilger, bonsoir.
00:00:19Président de l'Institut de la Parole, ça veut dire qu'on apprend à bien s'exprimer, c'est de l'éloquence en fait.
00:00:25Au moins on espère le faire soi-même.
00:00:27En tout cas, un excellent échantillon chaque jour.
00:00:31Et puis il y a Olivier d'Artigolles.
00:00:33Oh, Olivier d'Artigolles, c'est le Palois, c'est le Gascon, non, pas Gascon.
00:00:38C'est juste un Gascon.
00:00:39Oui, voilà, le chevalier.
00:00:41À la fin de l'envoi, il touche.
00:00:42Exactement, Cyrano.
00:00:45Et puis nous sommes aussi avec Abel Boyi, bonsoir Abel.
00:00:48Bonsoir Judith, bonsoir Frédéric.
00:00:49Le talent à l'état pur, Abel Boyi, tous unis, l'association.
00:00:53Tous unis, tout à fait.
00:00:54Tous unis que tous unis.
00:00:55Tout à fait.
00:00:56Et puis vous, vous êtes tous unis aussi, chers auditeurs,
00:00:59et vous pouvez nous appeler au 0 826 300 pour témoigner, pour parler avec nous.
00:01:04Parlons vrai sur Sud Radio.
00:01:05Vous pouvez aussi voter sur notre compte Twitter aux questions qu'on vous pose.
00:01:08Justement, le sujet de notre débat de 17h30,
00:01:11les tractations à tous les étages se poursuivent
00:01:14après les résultats des législatives qui n'ont pas permis
00:01:16de dégager une majorité claire à l'Assemblée nationale.
00:01:19Edouard Philippe est favorable à une coalition de LR à Renaissance.
00:01:23Quant à Xavier Bertrand, il veut un premier ministre LR.
00:01:26Sans oublier Gabriel Attal qui plaide, lui, pour une assemblée plurielle.
00:01:30Elle pourrait totalement modifier le rapport de force parlementaire
00:01:33dans la réflexion d'Emmanuel Macron.
00:01:35Et si les LR hors Ciotis se rapprochaient de la famille centriste,
00:01:39le thème de notre débat de 17h30,
00:01:41hashtag législative, vous y allez,
00:01:43une coalition Renaissance-LR est-elle souhaitable ?
00:01:47Et vous votez évidemment sur X.
00:01:49Notre débat de 18h40, aucun délai n'est prévu par la Constitution
00:01:52pour la nomination du premier ministre.
00:01:54En cas de majorité absolue, c'est rapide.
00:01:56Le président appelle le chef de la majorité et l'affaire est réglée.
00:01:59Par contre, quand la majorité est relative,
00:02:01il a besoin d'un peu plus de temps.
00:02:03Emmanuel Macron dit vouloir attendre la structuration
00:02:05de la nouvelle Assemblée avant d'agir.
00:02:07Mais n'oublions pas, cher Frédéric,
00:02:09que les Jeux Olympiques démarrent le 26 juillet.
00:02:11Est-ce bien raisonnable de nommer un premier ministre
00:02:13dès le 18 juillet ?
00:02:15Date de la finalisation de l'Assemblée nationale
00:02:17à huit jours seulement de recevoir la planète entière.
00:02:20Répondez à cette question sur le compte X de Sud Radio.
00:02:23Hashtag législatif toujours.
00:02:25Emmanuel Macron doit-il attendre la fin des JO
00:02:28pour nommer un nouveau premier ministre ?
00:02:31Ce sera notre coup de projecteur de 18h40.
00:02:34Tout à fait. Et puis avant de rentrer dans le vif du sujet,
00:02:36on va faire un petit point Tour de France
00:02:38avec Vincent Bartho.
00:02:40C'est parti.
00:02:44On va attendre de l'appeler sinon.
00:02:49agricrenemy.com, le site partenaire des agriculteurs présente
00:02:53Sud Radio fait son Tour de France.
00:02:56Quelle étape avons-nous vécue ?
00:02:58agricrenemy.com, le site partenaire des agriculteurs présente
00:03:01Sud Radio fait son Tour de France.
00:03:04La onzième étape est Vol-et-Bain,
00:03:07arrivé au Lioran dans le Cantal.
00:03:09211 kilomètres, nous l'avons vécu tout à l'heure
00:03:11en direct avec Vincent Bartho sur Sud Radio
00:03:13dans l'émission d'Alexandre Dolovan.
00:03:16Vincent Bartho, victoire de Vingegaard
00:03:19dans le même temps que Pogacar.
00:03:21Evenpool et Roglic sont à 25 secondes.
00:03:23Tout le reste est très très loin.
00:03:25Ça veut dire que le Tour de France se jouera
00:03:27entre ces quatre fantastiques ?
00:03:29Je pense qu'on va pas...
00:03:32Ah, on est en train d'essayer de le joindre.
00:03:34Il a mué, il fait bip.
00:03:36Maintenant, maintenant.
00:03:38Vincent Bartho, on peut avoir aussi
00:03:40comme ça de temps en temps des intondérables.
00:03:42Ça s'appelle le direct.
00:03:45Alors moi, ce que je peux vous dire,
00:03:47parce que j'ai quand même suivi l'antenne
00:03:49et que j'en connais un rayon,
00:03:51c'est qu'effectivement, entre ces quatre-là,
00:03:53rien ne semble pouvoir s'immiscer
00:03:57puisque les écarts sont maintenant conséquents.
00:03:59C'était une très très belle étape,
00:04:01une première étape, on va dire,
00:04:03qui a éliminé directement
00:04:05les adversaires de ces quatre-là.
00:04:07Donc Pogacar reste en jaune,
00:04:09Vingegaard montre
00:04:11qu'il est son grand adversaire
00:04:13et pour la troisième place du podium,
00:04:15un mano-à-mano entre le maillot blanc
00:04:17Remco Evenpool, le Belge,
00:04:19et puis Primoz Roglic,
00:04:21autre Slovène,
00:04:23devrait donc se dessiner
00:04:25pour cette fameuse troisième place.
00:04:27Pas de Français dans les vingt premiers,
00:04:29on se contentera des victoires d'étape.
00:04:31Vous savez tout sur le Tour de France.
00:04:33Eh bien, merci pour ces précisions
00:04:35extrêmement précises, Frédéric Brindel.
00:04:370800 26 300 300,
00:04:39vous nous appelez, vous réagissez,
00:04:41vous parlez vrai avec nous, ce sont les vraies voix de Sud Radio.
00:04:43On file au répondeur.
00:04:45Les vraies voix Sud Radio
00:04:47Richard,
00:04:49dans les Landes,
00:04:51M. Adrien Quatennens,
00:04:53ancien député, propose une marche
00:04:55vers Matignon pour forcer
00:04:57notre président à prendre
00:04:59une décision en faveur
00:05:01de son parti politique, la France Insoumise.
00:05:03Nous pourrions organiser
00:05:05une marche pour que
00:05:07M. Quatennens rembourse,
00:05:09au profit des femmes victimes
00:05:11de violences conjugales,
00:05:13toutes les indemnités qu'il a perçues
00:05:15pendant sa députation.
00:05:17Mesdames Rousseau, Tendelière,
00:05:19ses amis élus au Front Populaire
00:05:21pourraient être à la tête
00:05:23de cette marche.
00:05:25En conclusion, LSI, vraiment,
00:05:27marche sur la tête.
00:05:29Richard, il nous l'a préparé
00:05:31son message.
00:05:33Je n'ai pas besoin
00:05:35d'en rajouter
00:05:37compte tenu
00:05:39de ce que vient de dire Richard.
00:05:41Il faut noter tout même que c'est la première
00:05:43fois que la France Insoumise
00:05:45déjuge
00:05:47un propos d'Adrien Quatennens
00:05:49qui voulait marcher sur Matignon.
00:05:51Peut-être
00:05:53que leur désir, c'est de créer
00:05:55le désordre, Olivier le dira
00:05:57bien mieux que moi, mais n'empêche
00:05:59que c'est un bon point
00:06:01pour une fois qu'ils aient éprouvé le besoin
00:06:03de déjuger cette absurdité.
00:06:06Un bon point, Olivier Dardigole.
00:06:08Par la voix de Manuel Bompard, concernant Adrien
00:06:10Quatennens, il y a eu une décision
00:06:12de justice.
00:06:14Il n'a pas été investi
00:06:16pour cette élection législative,
00:06:18ce qui peut constituer une double peine.
00:06:20Donc je ne suis en désaccord avec la proposition
00:06:22qui est énoncée, qui
00:06:24devrait la mener à rembourser l'ensemble
00:06:26des indemnités.
00:06:28C'est un petit clin d'oeil de notre auditeur.
00:06:30Oui, mais de petit clin d'oeil en petit clin d'oeil,
00:06:32on peut basculer dans quelque chose
00:06:34que moi je ne souhaite pas, c'est-à-dire
00:06:36un manque de nuance,
00:06:38d'équilibre
00:06:40dans les propos.
00:06:42Vous parliez de double peine, là il s'offre une triple peine,
00:06:44parce qu'en incitant les gens à marcher,
00:06:46on savait que ça allait lui.
00:06:48Il devait s'en douter.
00:06:50Il reste un responsable politique qui fait cette proposition.
00:06:52Elle est contestée
00:06:54et retoquée, y compris
00:06:56par la direction de la France Insoumise,
00:06:58Philippe vient de le dire.
00:07:00N'attendez pas de M. Quatennens qui s'arrête
00:07:02de faire de la politique qui va continuer.
00:07:04Adrien Quatennens quand même se perd dans sa communication
00:07:06depuis un moment, déjà avant d'être
00:07:08destitué de son investiture.
00:07:10Il avait appelé les féministes à se mobiliser
00:07:12pour sa candidature, ce qui avait été
00:07:14un tollé justement dans le clan des féministes
00:07:16et des femmes qui avaient subi malheureusement
00:07:18des violences conjugales.
00:07:20Là il appelle à marcher à Matignon et c'est très très bien
00:07:22qu'il ait pu être désavoué
00:07:24par Manuel Bompard, parce qu'on parlait beaucoup
00:07:26de dédiabolisation en ce qui concernait le Rassemblement
00:07:28National. Mon propos pourra paraître
00:07:30peut-être exagéré, mais
00:07:32la LFI doit se dédiaboliser
00:07:34aussi par rapport aux accusations
00:07:36multiples de vouloir
00:07:38mettre le bordel à l'Assemblée Nationale,
00:07:40de vouloir créer une situation
00:07:42de tension permanente. Donc eux-mêmes
00:07:44dans la position où ils sont en train de réfléchir
00:07:46à désigner un ou une
00:07:48éventuelle future Premier Ministre,
00:07:50ils ont intérêt à montrer qu'ils ont la stature
00:07:52pour pouvoir gouverner le pays.
00:07:54Allez 0826-300-300, chers auditeurs,
00:07:56chères auditrices, vous nous appelez, vous réagissez.
00:07:58On est avec notre auditeur du jour,
00:08:00notre fil rouge. Les deux mots
00:08:02se sont mélangés. Antoine, vous nous appelez de Nîmes.
00:08:04Ça arrive de temps en temps ça, c'est une petite
00:08:06contrepétrie. Bonsoir Antoine.
00:08:08Bonsoir les vrais voix.
00:08:10Antoine, les blocs politiques à l'Assemblée Nationale,
00:08:12pour vous, ils nous dupent.
00:08:14Allez, faites-vous plaisir, coup de gueule.
00:08:16Petit coup de gueule, parce que
00:08:18je n'ai pas la science infuse, mais là
00:08:20il me semble quand même qu'il y a
00:08:22un peu une escroquée intellectuelle,
00:08:24c'est-à-dire que les responsables politiques,
00:08:26tous bords qu'ils soient, tentent
00:08:28de nous faire croire qu'ils pourraient gouverner
00:08:30en l'absence de majorité absolue.
00:08:32Or, pour moi,
00:08:34c'est impossible. Vous avez trois
00:08:36blocs, l'un est plutôt
00:08:38libéral-mondialiste, le second
00:08:40national-protectionniste et enfin le
00:08:42troisième social-communiste.
00:08:44Donc ce sont des systèmes qui sont
00:08:46différents économiquement,
00:08:48sociétalement et même philosophiquement
00:08:50et qui vont
00:08:52provoquer une paralysie
00:08:54du pays. Même avec
00:08:56un usage du 49-3, et je
00:08:58parle sous le contrôle de Philippe Bilger,
00:09:00deux blocs
00:09:02pourraient très bien s'opposer
00:09:04au troisième pour établir
00:09:06une motion de censure et renverser
00:09:08le gouvernement par la même occasion.
00:09:10Ils sont tous en train de se désigner
00:09:12d'ailleurs les uns les autres comme étant une menace
00:09:14pour le pays, mais je rappelle simplement
00:09:16d'un mot que la véritable menace
00:09:18c'est la dette. La dette
00:09:20dont il va falloir voter
00:09:22un budget 2025
00:09:24à l'automne pour rassurer
00:09:26les marchés et nous mettre
00:09:28en conformité par rapport à nos engagements.
00:09:30Donc ce que moi, petit citoyen lambda,
00:09:32je serais en droit d'attendre de nos responsables
00:09:34politiques, c'est qu'ils se mettent autour
00:09:36de la table et qu'ils abordent
00:09:38dans un esprit de consensus
00:09:40cette épée de Damoclès
00:09:42qui s'élève au-dessus de nos têtes.
00:09:44Jolie synthèse, bravo Antoine, ça va
00:09:46faire réagir et vous les avez interpellés
00:09:48d'ailleurs les vrais voix.
00:09:50Notre auditeur a
00:09:52totalement raison, sauf
00:09:54que chacun à part
00:09:56le nouveau Front Populaire
00:09:58qui joue
00:10:00avec provocation
00:10:02le fait de croire qu'il peut
00:10:04gouverner sans problème
00:10:06les autres ont conscience
00:10:08qu'il faut une coalition
00:10:10surtout qu'on exclut d'emblée
00:10:12le troisième groupe, celui
00:10:14du Rassemblement National
00:10:16donc il restera à trouver les moyens
00:10:18d'une alliance, d'une coalition
00:10:20c'est ce dont on parlera
00:10:22peut-être tout à l'heure.
00:10:24Est-ce une alliance possible ?
00:10:26Je vais d'abord rebondir sur les marchés
00:10:28la politique ne se fait pas à la corbeille
00:10:30comme disait l'autre, il faut
00:10:32que les marchés entendent qu'il y a eu
00:10:34un vote, l'expression du suffrage
00:10:36universel, l'exercice démocratique
00:10:38bon les coalitions nous verrons
00:10:40tout ça, il y a eu deux années
00:10:42de gouvernance sans majorité absolue
00:10:44avec une majorité relative à 250 sièges
00:10:46il y a plusieurs configurations
00:10:48possibles, laissons les choses s'installer
00:10:50Oui il faut laisser les choses s'installer
00:10:52mais tout à l'heure Philippe vous disiez
00:10:54qu'à part LFI et le Nouveau Front Populaire
00:10:56tout le monde était pour la coalition
00:10:58mais Laurent Wauquiez a dit
00:11:00il y a quelques minutes, tout fraîchement élu
00:11:02président du groupe droite républicaine
00:11:04à l'Assemblée Nationale qui rejetait
00:11:06toute idée de coalition gouvernementale
00:11:08donc on n'est pas sortis de l'auberge
00:11:10Il a voulu répondre à notre débat en fait
00:11:12il a fait le compte X Sud Radio
00:11:14il a répondu
00:11:16mais moi je pense que l'escroquerie
00:11:18intellectuelle elle vient d'abord d'Emmanuel
00:11:20Macron qui a pris quand même cette décision
00:11:22incongrue de dissolution qui a mis
00:11:24le pays dans un état de stress
00:11:26quand même qu'on a rarement vu donc on attend de voir
00:11:28à quelle sauce on va être convus. Allez c'est dit, on y revient tout à l'heure
00:11:30et puis dans un instant évidemment vous restez avec nous
00:11:32il y a les trois mots de l'actu, il y a le réquisitoire
00:11:34du procureur, restez là, on est sur Sud Radio
00:11:36c'est les vraies voix. Réquisitoire du procureur
00:11:38Philippe Bilger
00:11:40Alors si c'est vrai, Fabien Roussel
00:11:42a eu raison de vouloir écarter les insoumis
00:11:44je cite, moi j'ai eu Darmanin
00:11:46j'ai eu Véran, le plus simple
00:11:48c'est de faire sans les insoumis. Philippe Bilger
00:11:50En effet c'est un SMS que
00:11:52paraît-il, il a passé
00:11:54dans un train
00:11:56et après tout
00:11:58au-delà de la critique
00:12:00qui pouvait lui être faite d'avoir
00:12:02cherché à créer un
00:12:04arrangement en dehors des autres
00:12:06parties, moi j'estime
00:12:08qu'il fait preuve de bon sens
00:12:10en indiquant qu'il a le souci d'écarter
00:12:12les insoumis. Et puis après
00:12:14tout, c'est pas dramatique
00:12:16Fabien Roussel en certaines
00:12:18circonstances a montré qu'il était
00:12:20presque le plus lucide
00:12:22de ce conglomérat
00:12:24et bien j'ai pas envie de l'attaquer.
00:12:26Du bon sens Olivier Dartigolle, est-ce que c'est ça ?
00:12:28Petite rectification Philippe, c'était pas un SMS
00:12:30mais une discussion téléphonique
00:12:32qui est captée par une tierce personne
00:12:34dans un train
00:12:36à l'insu de son plaignerie comme disait aussi l'autre
00:12:38Bon, voilà
00:12:40c'était une discussion d'entre-deux
00:12:42tours, quand les sondeurs
00:12:44donnaient pour certains d'entre eux le RN
00:12:46à 300 sièges
00:12:48il faudra parler d'ailleurs des sondeurs sur la dernière
00:12:50séquence. J'suis un petit peu trompé
00:12:52quand même. Oui, mais pas au
00:12:54premier tour. Brice Tinturier
00:12:56l'a très bien m'expliqué. D'accord, là
00:12:58par contre je regarderai parce que ça m'intéresse
00:13:00donc voilà, mais
00:13:02Philippe, ça n'a pas
00:13:04cette actualité n'a pas échappé
00:13:06à la vigilance et à la sagacité
00:13:08du procureur. C'est vrai mais je sais pas si
00:13:10on peut parler de bon sens à partir du moment où c'est
00:13:12une discussion d'entre-deux tours comme vous l'avez dit
00:13:14donc qui était dans un contexte
00:13:16particulier. Et privé.
00:13:18Oui privé et il a nié en plus
00:13:20c'est-à-dire qu'il dit que ça n'a jamais eu lieu
00:13:22alors qu'on reconnaît sa voix. Donc est-ce qu'on peut
00:13:24parler de bon sens ? Non, je pense qu'on peut parler
00:13:26d'épiphénomène ou de non-sujet à mon avis.
00:13:28C'est fou ces histoires
00:13:30de capture d'écran, de téléphone
00:13:32les rugiments l'ont appris à leur
00:13:34dépens.
00:13:36Allez, merci messieurs. C'est parti pour
00:13:38les 3 mots de l'actu.
00:13:40Les vraies voix sud radio
00:13:42Clément Barguin, vos 3 mots de l'actu
00:13:44aujourd'hui. Dîner, décollage et démission.
00:13:46Après les révélations dans la presse
00:13:48l'ancien Premier ministre Edouard Philippe
00:13:50reconnaît avoir dîné avec Marine
00:13:52Le Pen dans un cadre privé. C'était au mois
00:13:54de décembre. Une rencontre qui indigne
00:13:56une partie de la classe politique.
00:13:58Le vol inaugural d'Ariane 6
00:14:00couronné de succès. Lancement réussi
00:14:02hier soir depuis le pas de tir du centre
00:14:04spatial Guyanais de Kourou.
00:14:06La fusée a pu mettre en orbite une dizaine
00:14:08de microsatellites. L'Europe retrouve
00:14:10enfin sa souveraineté.
00:14:12Et puis quel avenir pour Didier Deschamps ? C'est la question
00:14:14qui se pose après la défaite des Bleus hier soir
00:14:16en demi-finale de l'Euro.
00:14:18C'était face à l'Espagne.
00:14:20Les vraies voix sud radio
00:14:22Edouard Philippe aurait dîné
00:14:24avec Marine Le Pen en décembre dernier.
00:14:26C'est ce que révèle le journal Libération.
00:14:28Selon Quotidien, Thierry Solaire, ex-conseiller
00:14:30d'Emmanuel Macron, a organisé des dîners
00:14:32chez lui réunissant des membres
00:14:34de la Macronie comme le maire du Havre mais aussi
00:14:36l'actuel ministre des Armées
00:14:38Sébastien Lecornu et des dirigeants
00:14:40du Rassemblement National.
00:14:42Edouard Philippe l'a reconnu hier aux 20h de TF1.
00:14:44On a dîné et on a constaté
00:14:46à l'occasion du dîner, qui était un dîner
00:14:48cordial, que nous avions des désaccords
00:14:50très profonds sur de très nombreux sujets.
00:14:52Vous aviez besoin d'un dîner pour constater ça ?
00:14:54Pourquoi est-ce qu'il faudrait...
00:14:56Moi j'aime bien
00:14:58rencontrer les gens. Marine Le Pen
00:15:00fait plus de 30%
00:15:02à l'élection présidentielle.
00:15:04Ça ne me dérange pas de dîner avec elle. D'ailleurs je pourrais dîner
00:15:06avec elle, je pourrais dîner avec Jean-Luc Mélenchon.
00:15:08Et à chaque fois, je leur ferai part de désaccords qui sont sans doute
00:15:10très profonds sur des sujets très nombreux.
00:15:12Des déclarations qui n'ont pas manqué de faire
00:15:14réagir, notamment dans son propre camp.
00:15:16Il y a entre nous et l'extrême droite
00:15:18un fossé infranchissable et c'est un
00:15:20mauvais signal à l'égard du pays que de
00:15:22multiplier les signes qui vont dans leur sens.
00:15:24Tacle le président du Modem,
00:15:26François Bayrou. Les ministres
00:15:28Aurore Berger et Gérald Darmanin ont fait savoir
00:15:30qu'ils n'auraient décliné l'invitation.
00:15:32En tout cas, ils ont intérêt à apprendre
00:15:34à parler les uns avec les autres parce que c'est obligatoire.
00:15:36Ils le font tous. Deuxième mot.
00:15:38Décollage. La fusée européenne
00:15:40Ariane 6 réussit son premier décollage.
00:15:42Ariane 6 a mis en orbite les
00:15:44microsatellites qu'elle transportait, marquant
00:15:46ainsi le succès du vol inaugural de la
00:15:48fusée européenne. C'est le retour
00:15:50d'un accès autonome à l'espace pour l'Europe
00:15:52qui en était privé depuis un an.
00:15:54Ariane 6 pourra aussi bien placer
00:15:56des satellites en orbite géostationnaire
00:15:58à 36 000 km d'altitude
00:16:00comme Ariane 5, mais elle
00:16:02pourra aussi mettre en orbite des constellations
00:16:04à quelques centaines de kilomètres de la Terre.
00:16:06Ce vol inaugural est prometteur
00:16:08comme le souligne Benjamin Peter.
00:16:10Il est chargé de l'actualité spatiale
00:16:12à la cité de l'espace de Toulouse.
00:16:14Ça s'est très bien passé et
00:16:16c'est effectivement le retour de l'Europe
00:16:18dans l'espace et ça c'est une excellente
00:16:20nouvelle. Il y avait besoin d'avoir
00:16:22un lanceur lourd. Depuis
00:16:24un an, on n'avait plus
00:16:26de lanceurs européens
00:16:28qui nous permettent d'accéder à l'espace
00:16:30pour des gros satellites. Ça y est, c'est une bonne nouvelle.
00:16:32On a de nouveau un lanceur disponible
00:16:34qui va pouvoir nous permettre de faire de nouvelles
00:16:36missions, d'envoyer des nouveaux satellites et de
00:16:38gagner en souveraineté. Benjamin Peter
00:16:40chargé de l'actualité spatiale à la cité
00:16:42de l'espace de Toulouse. Il était l'invité
00:16:44de Sud Radio ce midi. Sud Radio
00:16:46dans tous ses états avec Philippe David.
00:16:48Plus besoin donc notamment de
00:16:50dépendre de SpaceX d'Elon Musk
00:16:52pour envoyer des satellites dans l'espace.
00:16:54Et bien ça bouge et puis on termine avec
00:16:56votre dernier mot Clément, démission.
00:16:58Didier Deschamps doit-il démissionner ?
00:17:00C'est en tout cas la question qui se pose après la
00:17:02défaite de l'équipe de France hier en demi-finale
00:17:04de l'Euro. Les Bleus auront fait
00:17:06illusion qu'une dizaine de minutes pour finalement
00:17:08rendre les armes face à l'Espagne
00:17:10en s'inclinant deux bus à un
00:17:12et les médias notamment ne sont
00:17:14pas tendres à l'égard de Didier Deschamps.
00:17:16Démasqué, titre le journal
00:17:18L'Equipe, un euro sans relief
00:17:20pour le journal Ouest France. Trois semaines
00:17:22poussives et barbantes tacle
00:17:24Eurosport. L'entraîneur des Bleus
00:17:26qui essuie les nombreuses critiques comme ce matin
00:17:28de la part de notre chroniqueur foot
00:17:30Sud Radio, Maurizio Blanco.
00:17:32Il répondait aux questions de Benjamin Gless
00:17:34dans Le Grand Matin.
00:17:35Deschamps n'est plus à sa place, je l'ai dit
00:17:37il y a déjà longtemps, donc
00:17:39faut juste lui dire au jour d'aujourd'hui merci.
00:17:41Merci Didier, mais au revoir.
00:17:43Sacré résultat quand même, finale
00:17:45championnat d'Europe. Les gens finissent
00:17:47par se contenter d'être dans le dernier carré
00:17:49mais on ne veut pas être dans le dernier carré.
00:17:51Il avait le potentiel
00:17:53pour être champion d'Europe. Vous mettez
00:17:55un autre coach à sa place, vous mettez
00:17:57Ancelotti, vous mettez Zidane
00:17:59et il va au bout.
00:18:01On ne sait pas.
00:18:03On s'assure que c'est certain.
00:18:05Brûlez vos idoles,
00:18:07allez-y, allez-y.
00:18:09Il n'y a pas totalement raison
00:18:11des gens qui devraient aller jusqu'à la fin de son contrat
00:18:13qui est en 2026, c'est ce qu'annonce
00:18:15le président de la Fédération Française de Football
00:18:17Philippe Diallo. Il lui dit que le bilan est
00:18:19globalement positif dans la mesure où l'objectif
00:18:21fixé de la demi-finale a été atteint.
00:18:23Voilà ce qu'il dit dans les colonnes
00:18:25du journal L'Equipe.
00:18:27Allons vers les étoiles.
00:18:29Olivier Dartigold a envie de réagir.
00:18:31Dans notre société, quand quelqu'un connaît
00:18:33un échec, d'avoir
00:18:35dès le lendemain les vendeurs de
00:18:37chrysanthèmes qui font de grandes affaires
00:18:39ce n'est pas terrible.
00:18:41Oui mais Olivier, depuis
00:18:43le début, tout le monde dit que le jeu
00:18:45de l'équipe de France est ennuyeux.
00:18:47Ça allait, puisqu'elle gagnait tout de même.
00:18:49Hier, il n'y a plus que l'ennui.
00:18:51Mais il n'y a rien d'étonnant au jeu de Didier Deschamps.
00:18:53Son jeu a toujours été axé sur la défense.
00:18:55La problématique, c'est que nos attaquants étaient fatigués.
00:18:57Et on attend Zidane.
00:18:59On fait demi-finale quand même.
00:19:01On peut parler de la fatigue d'Mbappé aussi.
00:19:03On peut parler de la fatigue d'Mbappé.
00:19:05C'est comme une Ferrari.
00:19:07Il a un petit boulon qui saute.
00:19:09C'est vrai.
00:19:11Bon, ben voilà.
00:19:13Chapeau Didier Deschamps.
00:19:15Une Ligue des Nations.
00:19:17Une Coupe du Monde.
00:19:19Des demi-finales et des finales.
00:19:21Moi, j'ai connu une époque où on était content quand on était en demi-finale.
00:19:23Ah, mon bon monsieur.
00:19:25Mon bon monsieur Philippe Boucher.
00:19:27Il faut pas oublier.
00:19:29Aujourd'hui, l'équipe de France n'est peut-être pas
00:19:31l'équipe la plus forte d'Europe.
00:19:33Parce que l'Espagne, c'est pas mal.
00:19:35Dans le principe des compétitions,
00:19:37c'est qu'il y a des autres.
00:19:39Les tractations à tous les étages
00:19:41se poursuivent après les résultats des législatives.
00:19:43Vous le savez, qui n'ont pas permis de dégager
00:19:45une majorité claire à l'Assemblée nationale.
00:19:47On se pose la question. LR et Renaissance,
00:19:49vont-ils s'allier ? Et si oui, comment ?
00:19:51C'est la question que nous vous posons sur le compte
00:19:53X de Sud Radio et au 0826 300 300.
00:19:55Vous nous appelez.
00:19:57Hashtag législative.
00:19:59Une coalition Renaissance-LR est-elle souhaitable ?
00:20:01Alors, vous nous répondez non
00:20:03à 76 %.
00:20:05Le décor est planté.
00:20:07Sud Radio.
00:20:09Les vraies voix Sud Radio.
00:20:1117h-20h.
00:20:13Frédéric Brindel, Judith Beller.
00:20:15Et vous avez choisi Sud Radio et vous avez bien
00:20:17raison. C'est les vraies voix de l'été. Nous sommes avec
00:20:19Ah, il y a un sacré trio.
00:20:21Monsieur Philippe Bilger, évidemment, est là.
00:20:23Et puis, Olivier
00:20:25d'Artigolle.
00:20:27La belle boy. Toujours un plaisir.
00:20:29Ce qui est bien, c'est qu'on a aussi un
00:20:31petit équilibre de pensée politique.
00:20:33C'est assez réparti. C'est bien pour notre
00:20:35débat du jour, effectivement.
00:20:37Allez, c'est parti pour le grand débat du jour.
00:20:39Les vraies voix Sud Radio.
00:20:41Le grand débat du jour.
00:20:43Je pense que la clé
00:20:45est chez les Républicains.
00:20:47Car le président choisira
00:20:49la coalition la plus importante.
00:20:51Une chose, c'est que nous sommes tous convaincus qu'il y aura
00:20:53besoin de la parole d'une droite républicaine
00:20:55indépendante.
00:20:57Je suis président de parti.
00:20:59Le coup de force, c'est ceux qui ne respectent
00:21:01pas les statuts.
00:21:03Moi, j'appelais tout de suite à ce qu'il
00:21:05parte par dignité. Et la dignité, ça n'a pas l'air
00:21:07de l'étouffer beaucoup.
00:21:08En tout cas, Éric Ciotti est président des Républicains.
00:21:10Il a été élu par les militants.
00:21:12Il ose parler de famille politique. Moi, je ne connais pas
00:21:14un père de famille qui assassine ses enfants.
00:21:16Donc, nous, on croit à cette
00:21:18coalition. On a fait en sorte
00:21:20que les choses se passent telles qu'elles.
00:21:22Qu'Éric Ciotti reste à la présence des Républicains.
00:21:24Parce qu'on sait qu'on a la confiance de la base.
00:21:28En amont du deuxième tour,
00:21:30Gabriel Attal avait plaidé pour une assemblée plurielle.
00:21:32Travaillons ensemble, projet par projet
00:21:34comme alternative au RN,
00:21:36si le parti n'obtenait pas la majorité absolue.
00:21:38Ces choses en cours, coalition avec Ensemble
00:21:40ou indépendance à l'Élysée, les Républicains
00:21:42sont divisés sur leur stratégie. Édouard Philippe
00:21:44est favorable à une coalition de LR à Renaissance.
00:21:46Quant à Xavier Bertrand, il veut un Premier ministre LR.
00:21:48Et puis, il y a un nouveau groupe qui vient de se créer
00:21:50aujourd'hui à l'Assemblée nationale, la droite
00:21:52républicaine, qui est dirigée par Laurent Wauquiez.
00:21:54Alors, quelle est la solution ? On vous le demande.
00:21:56Parlons vrai.
00:21:58Un simple coup de dé politique peut-il
00:22:00renverser le sentiment majoritaire
00:22:02exhibé par le nouveau Front populaire ?
00:22:04Il suffirait au LR
00:22:06de dire oui à Beyrou, Attal, Philippe
00:22:08pour qu'un nouveau rapport de force se dessine
00:22:10et qu'au bout du compte,
00:22:12un des leurs se retrouve à Matignon.
00:22:14Sur le compte X de Sud Radio
00:22:16et au 0826-300-300
00:22:18vous appelez Aude, vous attend au Standard.
00:22:20Venez nous donner votre avis.
00:22:22La question est la suivante.
00:22:24Une coalition Renaissance-LR
00:22:26est-elle souhaitable ?
00:22:28Et vous ne répondez non pour l'instant
00:22:30à 76%.
00:22:32Donc, on va vous poser
00:22:34la question. Philippe Belger.
00:22:36Eh bien, ce n'est pas parce qu'une situation politique
00:22:38est inexplicable
00:22:40qu'il faut d'emblée
00:22:42penser à des coalitions qui n'ont pas
00:22:44de sens. Je veux dire,
00:22:46on comprend bien qu'à partir
00:22:48du moment où on refuse
00:22:50le nouveau Front populaire,
00:22:52on a envie, et le président
00:22:54lui-même, c'est un tout petit peu
00:22:56le sens de ce que je
00:22:58viens de lire, on a envie
00:23:00de supposer que quelque chose
00:23:02qui ne pouvait pas être fait
00:23:04avant pourra être
00:23:06opératoire maintenant.
00:23:08Mais pendant longtemps, les Républicains
00:23:10ou la droite républicaine
00:23:12avaient refusé la moindre
00:23:14alliance avec le macronisme
00:23:16en considérant que les programmes
00:23:18étaient différents et qu'il n'y avait
00:23:20pas de raison que cette droite républicaine
00:23:22vienne servir
00:23:24de roue de secours
00:23:26à un régime en perte de vitesse.
00:23:28Il l'est encore plus
00:23:30aujourd'hui, contrairement à ce
00:23:32qu'a l'air de prétendre le président.
00:23:34Donc, ça n'est pas gagné.
00:23:36Il faut encore que les programmes soient
00:23:38compatibles et que le
00:23:40macronisme accepte,
00:23:42puisque je considère qu'il a été défait
00:23:44tout de même, malgré un
00:23:46score honorable, que ce sont
00:23:48les Républicains qui vont
00:23:50imposer le programme
00:23:52à réaliser, donc peut-être
00:23:54le premier ministre qui le mettra en oeuvre.
00:23:56Du coup, ils n'auront pas ce sentiment
00:23:58d'être une roue de secours.
00:24:00Je l'espère.
00:24:02Je sais bien qu'on est dans le zapping permanent.
00:24:04Les actualités arrivent et chassent
00:24:06les précédentes, mais pendant
00:24:08deux ans, avec une majorité
00:24:10relative de 250 membres,
00:24:12la majorité
00:24:14relative macronienne,
00:24:16macroniste, n'avait
00:24:18cessé d'essayer
00:24:20d'élargir
00:24:22sur son flanc droit
00:24:24sa
00:24:26majorité pour obtenir
00:24:28justement une stabilité parlementaire.
00:24:30C'était la feuille de route, on s'en
00:24:32souvient, qui avait été donnée à
00:24:34Elisabeth Borne les 100 jours,
00:24:36vous vous rappelez, on a l'impression de parler
00:24:38d'une époque d'il y a un siècle.
00:24:40Ça a été pourquoi
00:24:42ce qui s'est soldé par un échec
00:24:44alors que la macronie était dotée
00:24:46de 250 élus
00:24:48serait
00:24:50aujourd'hui dans un
00:24:52cheminement permettant,
00:24:54sécurisant davantage,
00:24:56garantissant un succès,
00:24:58alors qu'ils sont quand même
00:25:00les perdants de ce scrutin.
00:25:02J'évoquerai tout à l'heure
00:25:04la lettre du Président
00:25:06de la République aux Français via la presse
00:25:08quotidienne régionale, qui va tomber
00:25:10là après 18 heures.
00:25:12Ça sera votre tour de table tout à l'heure.
00:25:14Mais d'une certaine manière, le Président ne répond
00:25:16pas à cette équation. Alors, pour terminer,
00:25:18il semblerait que sur les
00:25:20toutes dernières heures,
00:25:22les responsables autour
00:25:24d'Emmanuel Macron
00:25:26consultent beaucoup tout
00:25:28azimut en direction
00:25:30de LR. LR qui vient de constituer
00:25:32son groupe qui sera
00:25:34donc présidé par
00:25:36Laurent Wauquiez. Mais qui peut
00:25:38imaginer Laurent Wauquiez, dont le
00:25:40calendrier et la prochaine présidentielle,
00:25:42monter sur ce bateau
00:25:44dont la ligne flottaisant est
00:25:46véritablement aujourd'hui très basse.
00:25:48Et puis pour LR,
00:25:50céder à cela, ça serait équivalent
00:25:52à mourir politiquement. On se souvient
00:25:54qu'il y a quelques jours, Bruno Retailleau avait dit
00:25:56que la marque LR était morte.
00:25:58Aujourd'hui, il y a un nouveau nom de droite républicaine
00:26:00qui laisse sous-entendre que quelque chose de nouveau
00:26:02va certainement être créé,
00:26:04qui servira de tremplin et de marche au pied
00:26:06pour 2027. L'intérêt, il est du côté
00:26:08des macronistes. Mais même là, comme vous l'avez dit,
00:26:10Philippe, la confusion est telle,
00:26:12que tous les députés élus
00:26:14Renaissance ne veulent pas siéger dans le groupe.
00:26:16Il y a Sacha Houllier qui l'a encore dit il y a deux heures.
00:26:18Donc on est dans une situation qui est
00:26:20un tel cafarnaum que les LR n'ont
00:26:22aucun intérêt à mener
00:26:24une coalition gouvernementale.
00:26:26Je suis rarement peu d'accord avec vous, Abel Boyi,
00:26:28mais je vais solliciter
00:26:30nos vrais voix.
00:26:32Quand vous dites qu'ils n'ont aucun
00:26:34intérêt, les LR, je vous entends
00:26:36tous dire qu'il y a trois parties
00:26:38dans l'Assemblée nationale.
00:26:40Trois coalitions.
00:26:42Et jamais, jamais,
00:26:44il n'est fait État de ce
00:26:46groupe parlementaire qui existe, les LR.
00:26:48Et si, finalement, cette coalition,
00:26:50Philippe Bilger, c'était l'occasion
00:26:52justement de réexister, parce qu'on a l'impression
00:26:54qu'ils n'y sont pas. Mais là...
00:26:56Oui, mais je voudrais, d'une certaine manière,
00:26:58conforter ce qu'a dit Abel,
00:27:00parce qu'au sein des républicains de la droite
00:27:02républicaine, même s'il
00:27:04aura invoqué qu'il n'a pas fait preuve
00:27:06d'audace à deux ou trois
00:27:08circonstances antérieures, c'est le moins
00:27:10qu'on puisse dire, ils n'iront
00:27:12pas tous si, vers cette
00:27:14alliance, même si elle était
00:27:16acceptée par une majorité,
00:27:18il y en a certains qui ne voudront
00:27:20pas de cette alliance avec le
00:27:22macronisme.
00:27:24Dans ton expression, il y avait...
00:27:26L'idée que LR serait un
00:27:28groupe pivot. Mais tu ne
00:27:30peux être un groupe pivot
00:27:32que si ton arrivée dans
00:27:34une alliance fait basculer cette alliance
00:27:36dans une majorité fortement relative ou
00:27:38absolue. Ce qui n'est pas le cas.
00:27:40Il y a aussi un problème de compromis à faire, non ?
00:27:42Ils vont avoir énormément de compromis à faire.
00:27:44Mais est-ce qu'ils sont prêts à le faire ?
00:27:46Est-ce qu'ils ont intérêt ?
00:27:48Vous vous dites non,
00:27:50et moi je pensais que c'était oui plutôt.
00:27:52L'intérêt est du côté d'Emmanuel Macron pour pouvoir faire
00:27:54le contre-pied vis-à-vis du nouveau Front Populaire
00:27:56et du Rassemblement National.
00:27:58Mais pour les républicains qui sont plus divisés
00:28:00que jamais, aujourd'hui c'est toujours
00:28:02Éric Ciotti officiellement le président.
00:28:04Et dans le groupe républicain,
00:28:06on ne sait pas s'il n'y a pas certains députés
00:28:08qui sont Ciotti compatibles encore.
00:28:10C'est-à-dire que la situation est loin d'être claire.
00:28:12Tomber tout de suite, parce que pour moi c'est un
00:28:14piège qu'a tendu Emmanuel Macron à toute
00:28:16la classe politique avec cette dissolution.
00:28:18Et j'assume mon propos.
00:28:20Et donc il n'a pas forcément perdu, soit dit en passant ?
00:28:22Non, parce qu'il est redevenu le maître des horloges.
00:28:24Même si on est dans le cynisme
00:28:26politique absolu,
00:28:28aujourd'hui tout le monde est suspendu
00:28:30justement à la lettre
00:28:32dont Olivier va parler tout à l'heure,
00:28:34et à ses futures déclarations à venir,
00:28:36nomination avant ou après les Jeux Olympiques,
00:28:38que va-t-il faire ? Et c'est bien parce que
00:28:40en jouant le temps, ça lui permet
00:28:42de diviser la gauche, parce que l'on voit comment ça s'agit
00:28:44de ce côté, et ça permet d'entretenir
00:28:46la confusion de l'autre côté.
00:28:48La gauche a été déjà divisée quand même aussi.
00:28:50Oui, n'empêche qu'à un certain moment,
00:28:52il est un peu agaçant
00:28:54ce président, parce que
00:28:56j'entends bien...
00:28:58Vous maniez
00:29:00à l'hypothèse ?
00:29:02Non, mais parce que le maître des horloges,
00:29:04alors que clairement,
00:29:06il a perdu, et il fait comme
00:29:08s'il avait gagné. Alors je n'irai
00:29:10pas jusqu'aux injonctions
00:29:12de LFI ou du
00:29:14Nouveau Front Populaire qui exigent
00:29:16une réponse immédiate,
00:29:18mais tout de même, il n'est pas complètement
00:29:20absurde. Mais Philippe, si vous permettez,
00:29:22LFI qui, entre les deux tours, était
00:29:24redevenu fréquentable, parce qu'il fallait sauver
00:29:26quelques sièges de députés, et qui,
00:29:28le lendemain du second tour, est redevenu
00:29:30pestifiant.
00:29:320826 303. Vous nous appelez,
00:29:34vous réagissez, chers auditeurs,
00:29:36chères auditrices, on est avec Raphaël.
00:29:38Raphaël est avec nous. Bonsoir Raphaël.
00:29:40Oui, bonsoir.
00:29:42Vous nous appelez d'où ?
00:29:44De Cachan.
00:29:46Dans le Val-de-Marne.
00:29:48On passait les examens à l'époque.
00:29:50Vous allez faire du vélo à l'époque, Frédéric ?
00:29:52Non, c'est de l'autre côté.
00:29:54Raphaël, réaction.
00:29:56Alors, effectivement,
00:29:58on est face à une situation
00:30:00inédite, pour ne pas
00:30:02être cité de poncif.
00:30:04Le président Macron,
00:30:06comme ça a été justement dit à l'instant,
00:30:08est redevenu maître du jeu.
00:30:10Et la majorité introuvable,
00:30:12effectivement, ne sera jamais sur
00:30:14une coalition de partis. On s'imagine mal
00:30:16aujourd'hui LR, qui constituait
00:30:18les macronistes auparavant,
00:30:20s'allier avec les émiliaires.
00:30:22Ce sera sans doute, à mon avis,
00:30:24un gouvernement resserré
00:30:26et une majorité
00:30:28sur les textes qui va se créer.
00:30:30Donc, ça sera vraiment au coup par coup.
00:30:32Mais il n'y aura, à mon avis,
00:30:34pas de majorité,
00:30:36pas de coalition transpartisane
00:30:38comme sur les textes.
00:30:40Sur les textes, il faut une coalition, Raphaël.
00:30:42Donc, vous, vous dites que c'est souhaitable ou pas ?
00:30:44Sur les textes principaux,
00:30:46oui, il y aura. Mais les textes principaux
00:30:48seront cantonnés aux régaliens
00:30:50et aux aspects
00:30:52économiques. Après, effectivement,
00:30:54tout ce qui est sociétal
00:30:56et périphérique,
00:30:58il y aura beaucoup moins de textes
00:31:00sur ces sujets.
00:31:02Mais le gouvernement fera conclurer comment,
00:31:04Frédéric ? Raphaël.
00:31:06Raphaël, pardon.
00:31:10Alors, le Premier ministre devra être
00:31:12quelqu'un de rassembleur
00:31:14qui ne
00:31:16ne clique pas trop les...
00:31:18Donc, il peut à la fois assembler les macronistes,
00:31:20les LR, une partie des
00:31:22Rassemblements Nationaux, une partie
00:31:24des socialistes modérés.
00:31:26Donc, il existe sans doute
00:31:28dans la classe politique une personne qui a
00:31:30cette envergure-là. Vous avez une idée ?
00:31:32Alors,
00:31:34là, aujourd'hui,
00:31:36je pensais plutôt à
00:31:38Bernard Cazeneuve, mais il est...
00:31:40Il a une expérience assez modérée
00:31:42d'ancien Premier ministre.
00:31:44Certains pourraient penser
00:31:46à Jean Castex, mais il n'est pas
00:31:48forcément dans ces limites-là aujourd'hui.
00:31:50Donc, finalement, ces personnes restent quand même
00:31:52très énigmatiques.
00:31:54Néanmoins, il y aura
00:31:56nécessairement une personne de cette envergure-là
00:31:58qui sortira du chapeau à un moment donné.
00:32:00Alors, une personne de cette envergure-là, parce qu'on se
00:32:02dit aussi que s'il n'y a pas cette coalition et que le groupe LR,
00:32:04il garde une position indépendante
00:32:06à l'Assemblée Nationale, il prend des risques aussi, Olivier Dardigolle,
00:32:08finalement. Oui, mais là,
00:32:10il y a un jeu de dupe
00:32:12dans le sens où, bien évidemment,
00:32:14il n'y a pas de majorité.
00:32:16Emmanuel Macron
00:32:18joue d'ailleurs assez finement
00:32:20sur le thème
00:32:22de trouver une solution,
00:32:24en se mettant un peu en surplomb,
00:32:26en arbitre des élégances.
00:32:28Oui, mais c'est bien vu.
00:32:30Mettre des horloges, tout ça,
00:32:32bien sûr, ce sont des expressions un peu
00:32:34cartes à la crème aujourd'hui. Il a beaucoup perdu.
00:32:36Regardez, depuis
00:32:38la période jupitérienne,
00:32:40le fait qu'il n'ait pas été en capacité
00:32:42lors de sa réélection de donner
00:32:44la perspective pour le pays, la vacuité
00:32:46de son discours de réélection en 2022
00:32:48était quand même quelque chose
00:32:50de très net.
00:32:52Ce verbe
00:32:54qu'on a beaucoup évoqué
00:32:56aujourd'hui, ce président
00:32:58bavard, mais pouvant dire
00:33:00une chose le lundi et quasiment son contraire
00:33:02le jeudi, ce zig et ce
00:33:04zag permanent, a fait
00:33:06qu'il peut avoir des horloges,
00:33:08mais elles sont ô combien déréglées.
00:33:10Le problème, c'est que c'est le pays tout entier
00:33:12celui qui ne trouve plus l'heure.
00:33:14Moi, il y a beaucoup de personnes depuis dimanche qui me disent
00:33:16mais qu'est-ce qu'il va se passer ? Vous vous rendez compte ?
00:33:18On vote et le
00:33:20pays derrière, alors que normalement une élection
00:33:22est là pour porter une réponse à une crise,
00:33:24le pays derrière se dit mais qu'est-ce qu'il
00:33:26va se passer ? Il est 17h44.
00:33:28Oui, qu'est-ce qu'il va se passer ?
00:33:30Mettre des horloges, il est ici
00:33:32et il n'est nulle part ailleurs.
00:33:34Avant de donner la parole
00:33:36à notre autre auditeur,
00:33:38Antoine Abelbouy, est-ce que
00:33:40il y a aussi un problème dans cette
00:33:42collaboration, pour finir là-dessus,
00:33:44avec d'autres parties ? Collaborer
00:33:46entre parties, ça veut dire peut-être
00:33:48compromettre des valeurs,
00:33:50compromettre un programme politique ?
00:33:52Vous l'avez très bien dit, c'est-à-dire qui va
00:33:54accepter de faire des compromis, qui va accepter
00:33:56de revenir sur ses valeurs ou ses convictions ?
00:33:58Aujourd'hui, on est dans une situation
00:34:00comme ça vient d'être dit, on ne sait pas où on va
00:34:02mais tout le monde a l'impression
00:34:04d'avoir gagné, c'est-à-dire que le nouveau Front Populaire
00:34:06pense avoir gagné, ils ont fait une remonte
00:34:08qu'il faut reconnaître.
00:34:10Le groupe Renaissance, on ne pensait pas qu'il serait
00:34:12forcément autant de députés, donc pour eux,
00:34:14ils pensent qu'ils sont toujours dans le game
00:34:16comme disent les jeunes. Même les Républicains
00:34:18avec environ 70 députés,
00:34:20on ne pensait pas, et surtout avec l'épisode
00:34:22d'Éric Ciotti et puis le Rassemblement National
00:34:24qui a encore augmenté ses effectifs.
00:34:26Donc tout le monde pense avoir
00:34:28son rôle à dire et tout le monde pense pouvoir
00:34:30imposer ses idées au président
00:34:32de la République, et c'est là où Emmanuel Macron
00:34:34a été très fort, et c'est
00:34:36cynique, moi je ne l'applaudis pas,
00:34:38mais il est maître du game aujourd'hui,
00:34:40c'est-à-dire qu'il va regarder
00:34:42et sachant comment il est, sachant qu'il
00:34:44ne se représente pas en 2027,
00:34:46il va dire aux partis, soyez
00:34:48responsables, trouvez des compromis,
00:34:50tant que vous n'en trouvez pas, on ne bouge pas.
00:34:52Il est capable de le faire, mais ça peut durer des semaines,
00:34:54comme ça peut durer des mois, et on prendra dans
00:34:56les joutes de communication l'exemple
00:34:58des Pays-Bas, de l'Allemagne ou de la Belgique
00:35:00pour justifier cette perte de temps.
00:35:02A part Philippe,
00:35:04je ne crois pas
00:35:06qu'il soit tellement
00:35:08maître du jeu, il peut jouer ce jeu-là
00:35:10pendant quelques temps,
00:35:12mais il y a un moment donné,
00:35:14si les coalitions et les alliances
00:35:16souhaitées ne se produisent pas,
00:35:18qu'est-ce qu'il fait, lui ?
00:35:20Parce que Gabriel Attal
00:35:22ne va pas accepter durant,
00:35:24pardon, j'allais dire presque
00:35:26une grossièreté, durant des heures,
00:35:28des semaines, des mois,
00:35:30de rester, alors qu'il a d'autres
00:35:32ambitions, et qu'il a
00:35:34sauvé la mise du macronisme
00:35:36dans l'urgence.
00:35:38Antoine, vous êtes avec nous ?
00:35:40Oui.
00:35:42Effectivement,
00:35:44est-ce qu'une coalition LRLREM
00:35:46est souhaitable ?
00:35:48Disons que ça ne fait pas rêver, mais à mon sens
00:35:50nous sommes un peu sur un volcan,
00:35:52et c'est peut-être une solution
00:35:54qui pourrait constituer
00:35:56une solution provisoire
00:35:58pour éviter aux pays de sombrer
00:36:00dans l'inertie, voire
00:36:02l'insurrection souhaitée par certains élus.
00:36:04On aurait pu imaginer en effet
00:36:06une forme de feuille de route
00:36:08consensuelle entre les
00:36:10différentes formations politiques,
00:36:12un peu à l'allemande d'ailleurs,
00:36:14pour gérer les affaires courantes,
00:36:16voire entreprendre des réformes
00:36:18un peu structurelles, mais
00:36:20je rejoins l'avis de Raphaël,
00:36:22encore une fois, elle apparaît
00:36:24impossible, partant du constat que
00:36:26si vous additionnez les voix
00:36:28de LR à Renaissance, UDI,
00:36:30même divers droite,
00:36:32vous n'arrivez pas à une majorité.
00:36:34Il faudrait gratter un petit peu
00:36:36à gauche, mais c'est ce qu'on appelle.
00:36:38Vous n'avez pas cette culture,
00:36:40les Abel Boyi, les Olivier Dartigold,
00:36:42les Philippe Bilger, vous êtes des Français,
00:36:44mais les Européens, eux, ils ont cette habitude.
00:36:46Il faut peut-être y penser.
00:36:48Moi j'ai bien aimé ce qu'a dit Antoine,
00:36:50parce qu'il va falloir quand même y passer.
00:36:52Il y a Edouard Philippe aussi qui a dit qu'il pense qu'on peut réunir
00:36:54de LR à Renaissance un bloc pour permettre
00:36:56une majorité relative. Bon, même si
00:36:58elle n'est pas absolue, ça pèsera plus lourd dans la balance.
00:37:00Merci beaucoup Antoine.
00:37:02Restez avec nous,
00:37:04parce qu'on va jouer.
00:37:06Avec plaisir.
00:37:08Ça c'est le jeu préféré de Frédéric d'ailleurs,
00:37:10c'est normal, c'est vous qui l'avez inventé.
00:37:12Allez, à tout de suite, on va faire
00:37:14le quiz de l'été.
00:37:16Voici de radio, 17h20, Frédéric Brindel,
00:37:18Judith Beller.
00:37:200 800 26 300 300, vous nous appelez,
00:37:22vous réagissez, vous parlez avec nous,
00:37:24vous jouez avec nous aussi.
00:37:26J'aimais bien le jouer.
00:37:28C'est le quiz de l'été.
00:37:30Antoine, vous êtes là ?
00:37:32Oui, toujours là.
00:37:34Est-ce que vous savez ce que c'est le quiz de l'été Antoine ?
00:37:36C'est une sorte de blind test.
00:37:38C'est un blind test à la Frédéric Brindel.
00:37:40C'est-à-dire qu'il y a
00:37:42des extraits, et il va vous expliquer.
00:37:44Alors, les 3 vraies voix
00:37:46sont là, et c'est ça qui est important.
00:37:48Philippe Bilger, qui connaît
00:37:50toute la chanson française.
00:37:52Olivier Dartigolle, qui chante
00:37:54toute la variété française.
00:37:56Et Abel Boyi, qui écoute
00:37:58toute la variété française.
00:38:00Donc, vous choisissez,
00:38:02cher Antoine,
00:38:04un des 3, vous faites équipe
00:38:06avec lui. Allez-y.
00:38:08Alors, vous choisissez qui ?
00:38:10Je vais choisir Olivier Dartigolle.
00:38:12Olivier, attention !
00:38:14Merci, mais je ne sais pas si c'est une bonne pioche.
00:38:16Allez-y, c'est le quiz de l'été.
00:38:18Les vraies voix sud-radio,
00:38:20le quiz de l'actu.
00:38:22Et viva España !
00:38:26Petit clandeuil de notre réalisateur
00:38:28Thomas. Il est terrible, ce Thomas
00:38:30qui lit. Moi, je m'étais dit
00:38:32on va faire une thématique,
00:38:34la France. Parce qu'hier, on a perdu
00:38:36quand même, alors on va se faire plaisir.
00:38:38La France, quand même. Et qu'est-ce qu'il m'envoie ?
00:38:40Et viva España. Sacré
00:38:42Thomas. Allez, on est partis
00:38:44pour l'extrait numéro 1.
00:38:46Qui chante ça ?
00:38:48Ah oui, c'est Lavoine.
00:38:50Ah oui !
00:38:52Pardon, je voudrais
00:38:54avoir les règles.
00:38:56Parce que j'avais donc Marc Lavoine
00:38:58en tête, mais j'attendais
00:39:00j'attendais
00:39:02la fête et qu'on puisse
00:39:04nous dire, allez-y.
00:39:06On ne l'a pas dit.
00:39:08Vous voulez lever la main, Olivier ?
00:39:10Moi, je vous donne la parole si vous voulez.
00:39:12On peut parler comme on veut.
00:39:14On a Théo Hernandez qui est l'arrière
00:39:16latérale gauche de l'équipe de France
00:39:18qui dit, mais je ne comprends pas, j'attendais
00:39:20le ballon ici et il l'a raté.
00:39:22Et bien, vous nous faites une Théo Hernandez,
00:39:24cher Olivier Dardigole.
00:39:26Mais c'est l'autre monde.
00:39:28C'est l'autre monde.
00:39:30Vous avez des solutions.
00:39:32Alors maintenant, vous connaissez les règles.
00:39:34Extrait numéro 2.
00:39:38France-Gal, Olivier Dardigole.
00:39:40Mais quand j'ai les règles, ça change.
00:39:42Bon, Antoine,
00:39:44vous égalisez. Il n'est pas mal votre partenaire.
00:39:46Oui, il est bon.
00:39:48Il est beau et il est chaud.
00:39:50J'ai pris des chansons sur la France.
00:39:52Mais vous avez remarqué mon petit clin d'oeil.
00:39:54La chanteuse était France-Gal.
00:39:56Là, ce n'est pas le titre, c'est la chanteuse.
00:39:58Que je suis ingénieux.
00:40:02Extrait numéro 3.
00:40:08Renaud.
00:40:103-0.
00:40:122-0, il ne comptait pas.
00:40:14Vous l'aviez, Antoine ?
00:40:16Oui, je l'avais.
00:40:18Dites-le bien.
00:40:20Non, mais c'est Abel qui l'a dit.
00:40:22J'ai demandé justement
00:40:24à Thomas, notre réalisateur,
00:40:26de vous mettre 8 db de plus.
00:40:28Si vous dites le non, on vous entend.
00:40:32Extrait numéro 4.
00:40:36Qu'est-ce qui vous arrive, Philippe Bilger ?
00:40:38Ça, c'est historique
00:40:40dans l'histoire de Sud Rameau.
00:40:44Non, non, il n'y a pas la feuille.
00:40:48La feuille qui se trouve à côté de lui
00:40:50a marqué Pogacar, Ranglitz et Linguard.
00:40:56Philippe Bilger sur Black M.
00:40:58Le matin en se réveillant sous sa douche.
00:41:04Il y a peut-être une possibilité.
00:41:06Philippe Bilger connaît parfaitement Black M.
00:41:08C'est la bonne possibilité.
00:41:10D'ailleurs, la chanson s'appelle
00:41:12« Je suis chez moi ».
00:41:16Olivier, mais une connaissance
00:41:18encyclopédique ?
00:41:22Antoine, vous êtes mené
00:41:243 à 1
00:41:26avec votre partenaire Olivier.
00:41:28Mais le vainqueur est celui qui arrive à 4.
00:41:30Je demande la concentration de tout le monde.
00:41:32Quand Judith va dégainer,
00:41:34les dés seront jetés.
00:41:36Allez, vous êtes prêts ?
00:41:38Extrait numéro 5.
00:41:42Sardou, Olivier Dartigold.
00:41:44On adore ce jeu.
00:41:48Deuxième événement historique,
00:41:50c'est Olivier Dartigold qui cite Sardou.
00:41:52Ça aussi c'est beau.
00:41:56Comme quoi, la coalition est possible.
00:42:00Pas pour toute l'année.
00:42:023 à 2.
00:42:04Extrait numéro 6.
00:42:10Enrico Macias.
00:42:14Écoutez bien.
00:42:163 à 3.
00:42:18C'est beau ça.
00:42:20La France de mon enfance, Enrico Macias.
00:42:22Après, politiquement, il y a des interprétations qui seront faites.
00:42:24Je vous parle de la mélodie.
00:42:26C'est la balle de match.
00:42:28Allez, c'est parti.
00:42:32Paul Narest.
00:42:34Paul Narest, victoire d'Antoine.
00:42:40Et Olivier Dartigold
00:42:42qui s'impose 4 à 3.
00:42:44Jamais nous n'avions eu
00:42:46aussi beau suspense.
00:42:50Je constate que celui qui dit Black M
00:42:52a gagné tout.
00:42:54Ça, ça vaut 2 points normalement.
00:42:56On va vous couronner ce soir.
00:42:58Abel Boyi, vous pouviez jouer.
00:43:00Oui, oui, je savais.
00:43:02Je lui soufflais les réponses, en fait.
00:43:04C'était notre stratégie.
00:43:06Et d'ailleurs, vous, chers auditeurs,
00:43:08si vous voulez jouer avec nous...
00:43:10Je peux faire mon teasing ou pas ?
00:43:14Chers auditeurs, chères auditrices,
00:43:16vous avez envie de jouer, vous avez envie de voter.
00:43:18Vous nous appelez au 0826 300 300
00:43:20ou sur le compte X de Sud Radio.
00:43:22Dans 10 minutes...
00:43:24Comme Antoine, qui a gagné.
00:43:26Sinon, je peux finir ma phrase aussi ou pas ?
00:43:28Allez, reste avec nous, Antoine.
00:43:30Philippe Bilger, dans 10 minutes,
00:43:32vous allez nous faire un petit tour de table.
00:43:34Qu'est-ce que ça sera, votre sujet ?
00:43:36Je considère qu'il avait le droit
00:43:38de dîner avec qui il veut.
00:43:40C'est dit. Allez, reste avec nous.
00:43:42D'ailleurs, j'y pensais.
00:43:44On pourrait peut-être dîner ensemble.
00:43:46Sud Radio.
00:43:48Vous êtes bien dans les vraies voix de l'été
00:43:50de Sud Radio avec nos vraies voix.
00:43:52On est avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolle,
00:43:54Abel Boyi et puis mon collaborateur,
00:43:56mon compagnon de retenue.
00:43:58Votre adjoint, votre adjoint.
00:44:00Allez plus loin encore.
00:44:02Et puis tout de suite, vous avez la parole.
00:44:04Si vous voulez nous raconter votre quotidien, une colère,
00:44:06une bonne nouvelle, c'est avec Clément Barguin.
00:44:08Alors, vous avez la parole avec Clément Barguin.
00:44:10Et vous n'avez pas de jingle.
00:44:12Parce qu'on attendait.
00:44:14Il n'y a pas de jingle à ce moment-là.
00:44:16Encore de la pluie.
00:44:18Et toujours de la pluie.
00:44:20Allez-y, je vous en prie.
00:44:22Encore de la pluie.
00:44:24Et ça commence à être difficile
00:44:26pour les agriculteurs.
00:44:28Notamment en Loire-Atlantique, entre le manque de fourrage
00:44:30et des bêtes qui sortent moins que d'habitude.
00:44:32C'est une année compliquée pour les éleveurs.
00:44:34Particulièrement inquiets comme Évène Lepavez
00:44:36que l'on est ravis d'accueillir sur Sud Radio.
00:44:38Bonjour Évène.
00:44:40Bonjour.
00:44:42Vous êtes co-gérant de la ferme de la Puyère.
00:44:44C'est à Port-Saint-Père.
00:44:46Toute cette pluie, on l'entendait avec Rémi André,
00:44:48ça va continuer de se dégrader ces prochains jours.
00:44:50Toute cette pluie entraîne des problèmes
00:44:52en cascade dans les exploitations.
00:44:54Quelle est la situation pour vous
00:44:56aujourd'hui avec toute cette eau qui tombe
00:44:58depuis l'automne maintenant ?
00:45:00Effectivement,
00:45:02on cumule
00:45:04les mauvaises saisons.
00:45:06L'automne, l'hiver, le début
00:45:08et le début d'été.
00:45:10Donc on est capable
00:45:12de surmonter une mauvaise saison
00:45:14mais de surmonter 4 mauvaises saisons
00:45:16qu'il y a concrètement.
00:45:18Ce qui se passe, c'est que
00:45:20l'automne, les animaux sont rentrés de bon air
00:45:22dans les bâtiments parce qu'il y avait de l'eau
00:45:24dans les parcelles.
00:45:26Habituellement, on sème
00:45:28des cultures aussi chez nous. On fait du blé
00:45:30et de l'orge l'automne.
00:45:32On sème ça à l'automne et on récupère ça
00:45:34en été pour nourrir les animaux
00:45:36et la paille nous sert
00:45:38pour la misère des animaux.
00:45:40La liaison est très difficile.
00:45:42Si vous avez la possibilité
00:45:44Ewen, peut-être
00:45:46de vous replacer parce qu'on a vraiment du mal
00:45:48à vous écouter
00:45:50à vous comprendre.
00:45:52Allez-y Clément, allez-y.
00:45:54Vous le disiez notamment...
00:45:56Ça semble mieux, on vous entend mieux.
00:45:58Vous le disiez notamment, ces problèmes
00:46:00pour les chèvres. Vous avez 250 chèvres
00:46:02dans votre exploitation.
00:46:04Toute cette pluie, elle a des conséquences
00:46:06notamment l'humidité. Je pense
00:46:08par exemple aux maladies. Vous avez
00:46:10eu notamment des pertes d'animaux
00:46:12pendant l'hiver. Racontez-nous.
00:46:14Alors oui, effectivement,
00:46:16la chèvre elle est vraiment très sensible
00:46:18à l'humidité. Elle aime pas avoir les pieds dans l'eau.
00:46:20Donc c'est pas
00:46:22le temps idéal pour elle.
00:46:24Donc il peut y avoir
00:46:26des chèvres qui tombent malades, des chèvres qui décèdent.
00:46:28Quand il pleut,
00:46:30il y a beaucoup plus de parasites aussi
00:46:32dans les prairies, dans les parcelles.
00:46:34Elle est sensible aussi à la chèvre.
00:46:36Ouais, sensible donc aux parasites,
00:46:38aux maladies, notamment
00:46:40je pense à la listeria.
00:46:42C'est une maladie qui a touché
00:46:44votre troupeau.
00:46:46Oui, on a eu
00:46:48quelques cas de listeria, mais
00:46:50dans l'ensemble, ça va, on a pas perdu
00:46:52beaucoup. D'accord.
00:46:54Moins que d'autres collègues éleveurs.
00:46:56On a une grosse baisse de production
00:46:58par contre des chèvres
00:47:00à cause de la météo
00:47:02et des herbes de mauvaise qualité.
00:47:04Les rendements en lait sont moins
00:47:06importants.
00:47:08Oui, c'est de l'ordre de 30%
00:47:10par rapport à une amie normale
00:47:12au printemps.
00:47:14D'accord, 30% en moins, il y a aussi
00:47:16le problème concernant
00:47:18les fourrages. Là aussi, vous avez
00:47:20du mal à constituer vos stocks pour la
00:47:22saison prochaine.
00:47:24C'est ça, oui. Pour faire du foin,
00:47:26il faut savoir qu'il faut une
00:47:28semaine de beau temps, chaud et sec.
00:47:30Pour faire du foin, on fait sécher
00:47:32de l'herbe. On la coupe, on la fait sécher.
00:47:34Et donc,
00:47:36vous vous rendez bien compte que le temps en ce moment
00:47:38c'est compliqué pour faire sécher de l'herbe.
00:47:40Donc, on n'y arrive pas
00:47:42et quand on y arrive,
00:47:44on récolte de la mauvaise qualité.
00:47:46Donc, ça va jouer sur
00:47:48la production de l'année prochaine aussi.
00:47:50Le PAVEC,
00:47:52on sent quand même que pour les agriculteurs
00:47:54ça se complique en général. Soit il fait
00:47:56trop chaud, soit il pleut trop, etc.
00:47:58Est-ce qu'il ne faut pas penser
00:48:00à des nouvelles solutions peut-être pour
00:48:02réussir à continuer à exploiter
00:48:04malgré ces difficultés climatiques ?
00:48:06Comme vous venez de le dire,
00:48:08soit il fait trop chaud, soit il pleut trop.
00:48:10C'est jamais pareil.
00:48:12S'il faisait tout le temps trop chaud,
00:48:14peut-être qu'on trouverait des solutions. S'il y avait tout le temps
00:48:16trop d'eau, on trouverait sûrement des solutions aussi.
00:48:18Le problème, c'est que c'est les deux, c'est ça.
00:48:20C'est ça. C'est 3 ans que
00:48:22je suis installé agriculteur
00:48:24et en 3 ans, on n'a pas eu
00:48:26l'année normale. On passe par tous les extrêmes.
00:48:28Un dernier mot, Evan,
00:48:30peut-être parce que c'est aussi l'appel que vous lancez aujourd'hui.
00:48:32Vous en appelez à la préfecture, vous réclamez
00:48:34des aides face à cette situation
00:48:36compliquée pour vous.
00:48:38Alors, oui.
00:48:40Je fais partie de la Confédération Paysanne,
00:48:42un syndicat agricole. Et on m'a écrit une lettre
00:48:44pour les élus, pour le préfet.
00:48:46Déjà pour demander dans un premier temps
00:48:48que les aides
00:48:50qu'on a habituellement nous soient versées.
00:48:52Nos aides bio
00:48:54et nos aides NAE, c'est des aides
00:48:56qu'on touche parce qu'on s'engage sur des pratiques
00:48:58respectueuses de l'environnement.
00:49:00Nos aides de 2023 n'ont toujours pas été
00:49:02soutenues. Il y a des gros retards de paiement.
00:49:04Donc ça nous fait un gros trou dans la trésorerie.
00:49:06Il faudrait nous permettre d'acheter des fourrages
00:49:08ou des céréales.
00:49:10Et en plus de ça,
00:49:12il va nous falloir des aides urgences pour réussir
00:49:14à passer le cap. Sinon, ça passera jamais.
00:49:16C'est ça. Donc vous en appelez donc
00:49:18à la préfecture, à l'État, pour en tout cas
00:49:20vous aider à reconstituer vos stocks
00:49:22de fourrage.
00:49:24Le message est lancé notamment
00:49:26sur la préfecture de Loire-Atlantique.
00:49:28Oui, de Loire-Atlantique.
00:49:30Bien sûr. Un grand merci
00:49:32Évène Lepavé d'avoir été avec nous
00:49:34sur Sud Radio. Je rappelle
00:49:36que vous êtes co-gérant de la ferme de La Puyère.
00:49:38C'est à Port-Saint-Père.
00:49:40Donc en Loire-Atlantique. Merci beaucoup.
00:49:42Merci. On vous souhaite bon courage.
00:49:44Merci à vous.
00:49:46Vous restez avec nous sur Sud Radio
00:49:48dans un petit instant.
00:49:50Ça va être le tour de table de l'actu des Vrais Voix.
00:49:52On est là. On vous attend.
00:49:54Sud Radio à Sud Radio, 17h20,
00:49:56Frédéric Brindel, Judith Beller.
00:49:58Et bienvenue sur Sud Radio.
00:50:00Ce que vous rejoignez tout de suite, c'est le tour de table
00:50:02de l'actu des Vrais Voix.
00:50:04Oh, dites, je vais envoyer les actualités.
00:50:06Vous venez les voir dans la cabine.
00:50:08Je vais vous raconter une histoire parallèle.
00:50:10Et vous, vous ne me racontez pas votre petite journée.
00:50:12On a assez perdu le temps comme ça.
00:50:14Le tour de table de l'actualité.
00:50:16Nous commençons avec Philippe Bilger.
00:50:18Cher Philippe,
00:50:20Édouard Philippe a donc dîné
00:50:22avec Marine Le Pen. C'était en novembre
00:50:242023 chez Thierry Solaire.
00:50:26Oui, alors ce qui m'aurait plutôt
00:50:28inquiété, moi, mais je ne suis
00:50:30pas Édouard Philippe,
00:50:32c'est de voir un dîner
00:50:34organisé par quelqu'un qui est
00:50:36un multi
00:50:38mis en examen.
00:50:40Thierry Solaire, ça ne le gêne pas.
00:50:42Il était conseiller à l'Élysée.
00:50:44Il organise donc des dîners.
00:50:46Édouard Philippe,
00:50:48évidemment, ce dîner est resté secret.
00:50:50C'est peut-être ça aussi
00:50:52la faiblesse de cette entreprise.
00:50:54Puisqu'après, il a dû justifier
00:50:56ce dîner,
00:50:58il aurait été facile de le faire en disant
00:51:00je dîne avec qui je veux
00:51:02à partir du moment
00:51:04où j'ai eu des échanges
00:51:06cordiaux avec elle,
00:51:08même si j'ai des désaccords.
00:51:10C'est tout à fait normal,
00:51:12mais pourquoi est-il resté secret ?
00:51:14Et donc,
00:51:16évidemment, dans son propre camp,
00:51:18il a été très critiqué,
00:51:20bien sûr. Nous ne l'aurions pas fait.
00:51:22Et il a pris l'exemple
00:51:24Édouard Philippe
00:51:26de Jean-Luc Mélenchon
00:51:30en disant, même avec lui,
00:51:32j'aurais fait la même chose, j'aurais fait part
00:51:34de mes désaccords. Donc, ce qui me fait
00:51:36peur, c'est le climat
00:51:38que ça révèle en France.
00:51:40On dirait que la contradiction politique
00:51:42se dégrade
00:51:44en guerre humaine.
00:51:46Ça, ça me perturbe qu'on soit de droite,
00:51:48de gauche, d'extrême droite ou d'extrême gauche.
00:51:50Et dans la vie,
00:51:52la contradiction intellectuelle
00:51:54politique ne doit pas
00:51:56amener une sorte de frontière
00:51:58de guerre civile humaine.
00:52:00Olivier Dardigolle,
00:52:02qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
00:52:04Le climat n'est pas bon en politique,
00:52:06comme il ne l'est pas dans la société tout entière.
00:52:08Les gens ont du mal à se supporter,
00:52:10à se tolérer.
00:52:12Il y a, par exemple, des maires
00:52:14dans des petites communes qui disent, on repartira pas,
00:52:16ça devient infernal. Concernant l'affaire,
00:52:18Édouard Philippe, ce qui me semble
00:52:20le plus concernant, c'est plutôt la manière
00:52:22dont il s'en explique.
00:52:24Sur le thème, j'avais besoin
00:52:26de vérifier que nous n'étions pas d'accord.
00:52:28Il y a dans tout cela beaucoup d'hypocrisie.
00:52:30Parce que les repas entre politiques,
00:52:32ils existent.
00:52:34Si vous allez
00:52:36à la buvette de l'Assemblée nationale,
00:52:38je peux vous dire que, hors caméra, hors micro,
00:52:40il y a des relations beaucoup plus urbaines
00:52:42que ne pourraient
00:52:44laisser imaginer
00:52:46le verbe haut et les
00:52:48rangs dans l'hémicycle.
00:52:50Moi, j'y vois beaucoup d'hypocrisie.
00:52:52En effet, je rejoins le procureur
00:52:54là-dessus.
00:52:56Ce qui est préoccupant,
00:52:58c'est ce que cela produit dans le
00:53:00climat général.
00:53:02Abel Boyi, c'est une histoire de climat, de discrétion ?
00:53:04Je vais faire un peu le consensus
00:53:06entre ce qui vient d'être dit en donnant un exemple
00:53:08concret. J'ai un ami qui a été député
00:53:10dans la majorité présidentielle
00:53:12de 2017 à 2022.
00:53:14Il m'a expliqué son expérience
00:53:16la première semaine de sa prise de fonction.
00:53:18Et vous savez qui est la personne
00:53:20qui l'a le mieux accueilli à l'Assemblée nationale ?
00:53:22Ce ne sont pas ses amis macronistes.
00:53:24Il m'a dit que c'est Marine Le Pen
00:53:26qui a été la plus douce, la plus avenante,
00:53:28la plus humaine. Il a été choqué de cela.
00:53:30Effectivement, il y a une
00:53:32hypocrisie ambiante. Il y a le manque de nuance,
00:53:34le manque de consensus. Et puis, surtout,
00:53:36c'est l'image que ça donne au niveau du peuple.
00:53:38Ça va entraîner
00:53:40cette espèce de désamour, même si
00:53:42on peut dire qu'il y a eu un rebond
00:53:44participatif au niveau
00:53:46des votes. Mais lorsque l'on sait
00:53:48qu'ils se tutoient, lorsque l'on sait qu'ils sont
00:53:50potes, lorsque l'on sait qu'ils sont tous en
00:53:52contact et que l'on voit ce spectacle affligeant
00:53:54et la manière dont Edouard Philippe s'est justifié,
00:53:56ça ne donne pas envie, malheureusement, de
00:53:58s'intéresser à la politique et ça ne donne pas
00:54:00envie, surtout, à la jeunesse.
00:54:02Philippe Bigère, ce que moi je trouve dingue,
00:54:04si on peut se permettre ce terme, c'est que
00:54:06ça étonne les gens, en fait.
00:54:08Oui, mais parce qu'en réalité, les
00:54:10fractures et les
00:54:12affrontements politiques,
00:54:14idéologiques, en France,
00:54:16ont une importance démesurée.
00:54:18Et je veux dire, c'est comme si
00:54:20on était obligé de détester
00:54:22quelqu'un dont on ne partage
00:54:24pas les idées. Il y a
00:54:26quelque chose, là, qui est
00:54:28de totalement
00:54:30pervers. Je veux dire, c'est...
00:54:32Et puis, je pense,
00:54:34inconsciemment, au fond,
00:54:36on refuse de rencontrer
00:54:38des gens parce
00:54:40qu'on sait que ça vous
00:54:42contendrait à les écouter,
00:54:44éventuellement à partager
00:54:46ce qu'ils pensent, et parfois
00:54:48même à les éprouver, à les approuver.
00:54:50Donc, il y a une peur
00:54:52panique de l'autre, parce qu'il
00:54:54pourrait vous faire changer d'avis.
00:54:56Là, il a été évoqué, dans
00:54:58l'entre-deux-tours, certains
00:55:00échanges... Enfin, avant le premier tour,
00:55:02certains échanges entre des membres
00:55:04de la majorité, des ministres et
00:55:06des gens du Rassemblement National.
00:55:08Est-ce qu'on pouvait aussi imaginer qu'il serait
00:55:10majoritaire et qu'il y aurait
00:55:12un premier ministre du Rassemblement National ?
00:55:14Et là, ça choque, mais heureusement qu'il se parle.
00:55:16Mais, quand je parle d'hypocrisie,
00:55:18quand vous êtes arrivé à un niveau
00:55:20comme Édouard Philippe et Marine Le Pen,
00:55:22vous connaissez
00:55:24précisément
00:55:26ce qui fait dissensus
00:55:28entre...
00:55:30les deux. Vous connaissez les
00:55:32lignes de fractures idéologiques, politiques.
00:55:34Un repas ne les réglera pas.
00:55:36Nous en sommes arrivés
00:55:40à une situation où
00:55:42deux responsables politiques, parce qu'il s'agit
00:55:44de deux responsables politiques de très haut niveau,
00:55:46doivent,
00:55:48pour l'un, s'expliquer
00:55:50comme s'il avait été pris la main dans le sac.
00:55:52Bon, mais encore une fois, c'est pas
00:55:54une grande affaire, mais elle en dit un peu, quand même,
00:55:56sur le climat.
00:55:58Ça date de novembre 2023.
00:56:00Oui, mais est-ce que le peuple
00:56:02est vraiment étonné ? Quand on voit qu'il y a
00:56:04certaines personnes qui ont une sorte de vindicte
00:56:06verbale à dire « tous pourris ».
00:56:08C'est une manière de dire que les politiques sont
00:56:10tous complices, peu importe le parti,
00:56:12dans certaines choses qui ne sont pas très glorieuses.
00:56:14Coluche avait cette citation aussi qui disait
00:56:16que si le vote servait
00:56:18à quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit.
00:56:20Dans son humour si particulier.
00:56:22Donc, il y a cette conscience, déjà,
00:56:24au sein de la population, qu'ils se côtoient
00:56:26tous. Et ce qui est plus triste,
00:56:28comme vous l'avez dit, Philippe, c'est la manière dont Édouard Philippe
00:56:30s'est justifié, tout simplement.
00:56:32La coalition nécessaire
00:56:34avec l'Assemblée fera peut-être évoluer
00:56:36justement les mentalités.
00:56:38Olivier d'Artigolles,
00:56:40vous avez envie de parler de la lettre
00:56:42du président Macron aux Français
00:56:44qui va sortir dans la presse quotidienne régionale.
00:56:46Le président a de nouveau
00:56:48plongé sa plume
00:56:50dans l'encrier.
00:56:52Je ne sais pas s'il a mis la plume dans la plaie.
00:56:54En tout cas, nous venons de prendre connaissance
00:56:56de cette lettre
00:56:58qui est publiée, puisque
00:57:00l'embargo était à 18h
00:57:02dans la presse quotidienne régionale.
00:57:04Donc, le président,
00:57:06après les élections législatives,
00:57:08s'adresse aux Français
00:57:10par ce
00:57:12vecteur-là de communication.
00:57:14C'est une lettre courte,
00:57:16ce qui peut changer par rapport au style
00:57:18présidentiel, où il dit
00:57:20plusieurs choses. J'énonce ce qui me
00:57:22paraît le plus déterminant.
00:57:24Personne ne l'a emporté.
00:57:26Peut-être qu'Emmanuel Macron
00:57:28l'a moins emporté que d'autres.
00:57:30Mais cela peut faire l'objet d'un débat.
00:57:32Seules les forces républicaines
00:57:34représentent une majorité absolue.
00:57:36Sans qu'ils ne fassent la démonstration
00:57:38que cette majorité absolue
00:57:40peut être concrétisée
00:57:42dans les prochaines semaines.
00:57:44Cela les oblige à bâtir un large
00:57:46rassemblement. C'est l'idée
00:57:48principale de cette lettre.
00:57:50Aller vers ce large rassemblement
00:57:52autour de quelques grands principes.
00:57:54Cela peut demander un peu de temps.
00:57:56Il faut un esprit
00:57:58de dépassement.
00:58:00Il maintient le gouvernement
00:58:02en attendant
00:58:04que
00:58:06une sorte de fumée blanche
00:58:08sorte de l'hémicycle
00:58:10avec ce large rassemblement constitué.
00:58:12Cela me fait
00:58:14penser à
00:58:16un adolescent colérique
00:58:18qui aurait mis un désordre
00:58:20inouï dans sa chambre
00:58:22et qui attendrait
00:58:24des adultes qui puissent remettre
00:58:26un peu d'ordre dans tout ça.
00:58:28Alors qu'il est le premier dynamiteur,
00:58:30le premier responsable
00:58:32de cette situation, le fait de se mettre
00:58:34un peu en surplomb en disant
00:58:36maintenant c'est à vous de trouver la solution
00:58:38et je me porte garant
00:58:40auprès des Françaises et des Français
00:58:42d'être très vigilant
00:58:44au fait que vous puissiez y arriver.
00:58:46Je trouve qu'il y a là quelque chose
00:58:48qui relève d'une forme de...
00:58:50Condescendance ? Oui, mais de facilité,
00:58:52d'habileté,
00:58:54de quelque chose qui n'est pas
00:58:56au niveau d'une crise
00:58:58politique qui elle est véritablement installée.
00:59:00Décidément,
00:59:02je trouve ce président
00:59:04de plus en plus
00:59:06préoccupant, pour ne pas dire dangereux.
00:59:08Philippe Bilger ?
00:59:10Je rejoins ce qu'a dit Olivier avec cette
00:59:12dissolution et ses conséquences.
00:59:14Il y a la démonstration
00:59:16d'une absurdité présidentielle
00:59:18qui a créé
00:59:20un chaos considérable
00:59:22et comme l'a dit Olivier, maintenant il prétend
00:59:24comme il est dépassé
00:59:26par le chaos qu'il a créé,
00:59:28il faut que ses victimes
00:59:30organisent, mettent un peu d'ordre dedans.
00:59:32Non, je trouve que...
00:59:34Contrairement à ce que
00:59:36semblait dire Abel tout à l'heure,
00:59:38je ne pense pas que c'est une situation
00:59:40qui peut durer très longtemps
00:59:42parce qu'imaginons que
00:59:44ce qu'ils souhaitent ne se produise pas
00:59:46et ça n'est pas la faute
00:59:48des différents groupes,
00:59:50ils n'ont rien de commun.
00:59:52Il y a bien un moment où lui-même
00:59:54devra chercher en lui-même
00:59:56une solution.
00:59:58Abel Bouhi, c'est le président la solution ?
01:00:00Pas du tout, je pense effectivement que c'est
01:00:02un président très dangereux, aussi bien
01:00:04politiquement que psychologiquement, parce que
01:00:06ce qu'on oublie c'est le mal que ça fait à la population.
01:00:08Comme vous l'avez dit tout à l'heure, on sort
01:00:10d'une élection qui a quand même
01:00:12suscité un grand espoir, chez en tout cas
01:00:14les personnes qui ont fait barrage au RN
01:00:16et on se retrouve le lundi matin même
01:00:18à être dans la même situation
01:00:20de perte d'oubli psychologique
01:00:22par rapport à l'avenir. Et c'est quelque chose
01:00:24de très dangereux. Emmanuel Macron avait dit que
01:00:26l'élection européenne n'aurait aucune incidence
01:00:28sur la vie quotidienne française.
01:00:30Il dissout l'Assemblée
01:00:32et il aime toujours mettre au défi
01:00:34les gens. Je vous mets face à vos responsabilités,
01:00:36si on prend l'ensemble des votes,
01:00:38la majorité des votants, on dit non
01:00:40à Emmanuel Macron. Mais on lui dit non,
01:00:42il reste là et il remet encore maintenant
01:00:44les partis politiques. Il aime défier
01:00:46et c'est pas bon en fait. Il y a besoin d'une politique
01:00:48plus apaisée aujourd'hui. Abel Boy,
01:00:50vous avez la parole, vous la gardez. De quoi vous allez nous parler
01:00:52vous dans un instant ? Alors moi j'aimerais parler de la
01:00:54situation psychologique et psychique de nos
01:00:56concitoyens justement. Alors restez avec nous,
01:00:58on revient tout de suite. Les vraies voix de l'été.
01:01:00Sud Radio
01:01:02Parlons vrai.
01:01:04Au 17h20, Frédéric Brindel,
01:01:06Judith Beller.
01:01:08Vous êtes bien sur Sud Radio et nous on est
01:01:10bien avec vous. C'est la suite du tour
01:01:12de l'actu des vraies voix. Abel Boy,
01:01:14c'est à vous. Merci beaucoup. Alors,
01:01:16après de multiples crises sociales,
01:01:18sanitaires, de délitement de valeurs,
01:01:20crise des institutions, pouvoir public,
01:01:22violences décomplexées, sans compter
01:01:24les crises internationales, au-delà des castings,
01:01:26tel ou tel poste, tel ou tel
01:01:28gouvernement, personne ne semble parler
01:01:30dans les mots, en tout cas, du bien-être
01:01:32des femmes et des hommes qui composent la nation.
01:01:34Quand je parle de bien-être, je parle de l'aspect
01:01:36psychologique et psychique.
01:01:38La France reste ce pays où plus d'un quart de la
01:01:40population est addict aux antidépresseurs
01:01:42et autres régulateurs d'humeur.
01:01:44Les femmes, trois fois plus que les hommes.
01:01:46Une femme meurt toujours, tous les trois jours,
01:01:48sous les coups d'un monstre. Les jeunes
01:01:50ne sont pas en reste. La jeunesse, épuisée
01:01:52psychiquement, est divisée en son sein
01:01:54face à un avenir toujours plus incertain.
01:01:562024 a confirmé la hausse
01:01:58continue des pensées suicidaires chez les
01:02:00jeunes français. Et puis, il y a des sujets tabous,
01:02:02plus sombres, pour aller vers la fin de mon
01:02:04propos. En France, la première cause de
01:02:06mortalité chez les 16-24 ans sont les troubles
01:02:08du comportement alimentaire. Anorexie,
01:02:10boulimie. La prostitution des
01:02:12mineurs entre malheureusement dans une ère
01:02:14d'imposé et les politiques semblent avoir
01:02:1615 ans de retard sur le sujet.
01:02:18La France est le troisième pays au monde où
01:02:20on consomme le plus de contenu pédopornographique.
01:02:22Un enfant sur cinq est victime
01:02:24de pédocriminalité intrafamiliale
01:02:26ou non. L'âge moyen d'un pédophile
01:02:28en France est de 24 ans, il faut le savoir.
01:02:30En conclusion, un casting,
01:02:32c'est bien, mais ce ne sont que des noms.
01:02:34Un programme, c'est bien,
01:02:36mais ce ne sont que des mots. Les promesses
01:02:38n'engagent que celles et ceux qui y croient.
01:02:40Et au-delà du chiffre, des chiffres
01:02:42grandiloquents dans cette société du fast-food
01:02:44me vient à l'esprit cette citation
01:02:46d'Edgar Morin qui dit
01:02:48à force de sacrifier l'essentiel
01:02:50à l'urgence, on a fini par oublier
01:02:52l'urgence de l'essentiel.
01:02:54C'est d'une beauté inouïe, Abel Boyi,
01:02:56bravo, vous avez tout dit.
01:02:58Philippe Bilger,
01:03:00hier, on parlait de cette jeunesse, notamment
01:03:02de nos rugbymans de 20 et 21 ans
01:03:04qui ont été dépassés par plein de choses.
01:03:06On arrive finalement à ce que vient de dire,
01:03:08dans ce qu'on vient de dire, Abel,
01:03:10à faire le lien avec plein d'éléments.
01:03:12En même temps, Abel,
01:03:14est-ce que
01:03:16c'est une,
01:03:18comment dirais-je,
01:03:20cette jeunesse dont vous parlez,
01:03:22heureusement, ça n'est pas toute la jeunesse
01:03:24et d'autre part,
01:03:26que représente-t-elle
01:03:28cette jeunesse déboussolée
01:03:30au sein de la jeunesse globale ?
01:03:32Vous savez, il y a eu un avant
01:03:34et un après la crise Covid, quand même.
01:03:36C'est-à-dire qu'il y a un paradigme
01:03:38qui a changé, même dans le rapport au travail.
01:03:40Les gens ne veulent plus vivre pour travailler,
01:03:42mais veulent travailler pour vivre.
01:03:44Il y a quelques mois, avec l'ESSEC,
01:03:46j'ai fait une conférence avec un grand groupe français
01:03:48que je ne nommerai pas,
01:03:50où les responsables se demandaient
01:03:52comment retravailler le bien-être de l'employé
01:03:54en entreprise, donc en réalité, ça ne touche pas
01:03:56que les jeunes. J'ai dit, un quart de la population
01:03:58est addicte aux antidépresseurs.
01:04:00Les pensées suicidaires
01:04:02sentent en explosion.
01:04:04Donc, c'est bien beau, il y a les chiffres,
01:04:06il y a les programmes, mais parlons concret.
01:04:08Une personne qui a été victime d'inceste
01:04:10pendant son enfance, même si elle voit son salaire
01:04:12multiplié par deux, est-ce que c'est ça
01:04:14qui va la guérir, psychologiquement
01:04:16et psychiquement ? Une femme qui a été victime
01:04:18de violences conjugales et qui a des séquelles
01:04:20psychologiques et physiques, peut-être
01:04:22qu'elle portera à vie. Comment est-ce qu'on
01:04:24prend soin de ces personnes ? Donc, il faut remettre
01:04:26l'humain au centre des débats.
01:04:28Tout ce qui se passe politiquement est passionnant
01:04:30quand on s'intéresse à la politique.
01:04:32Mais je peux vous dire qu'au quotidien, les Français
01:04:34et les Françaises, on n'a rien à faire des castings
01:04:36et ils veulent aller mieux, psychiquement.
01:04:38Olivier Dardigolle, quand on écoute Abel Boyon,
01:04:40ce qu'il nous dit, c'est que les Français souffrent, en fait.
01:04:42Oui, moi, ça m'a beaucoup touché,
01:04:44ce qui a été dit,
01:04:46parce qu'il y a un tel gouffre
01:04:48vertigineux entre
01:04:50ce qui a été énoncé
01:04:52et la vacuité, pour ne pas dire
01:04:54parfois la clochardisation
01:04:56de pas entiers des politiques publiques
01:04:58qui devraient y répondre.
01:05:00Si on prend juste la question de la pédopsychiatrie,
01:05:02tous les personnels
01:05:04alertent, mais depuis des années,
01:05:06depuis des années, en disant
01:05:08comment un pays
01:05:10dit développé comme le nôtre
01:05:12peut laisser faire ça.
01:05:14Je crois beaucoup
01:05:16au niveau de développement d'une société
01:05:18sur la situation faite aux plus
01:05:20anciens et aux plus jeunes.
01:05:22Quand une société n'est pas en capacité de sécuriser
01:05:24ces deux moments de la vie,
01:05:26c'est une société qui ne va pas bien.
01:05:28Si vous prenez la situation faite
01:05:30aux jeunes qui souffrent
01:05:32de différentes manières, violence
01:05:34intrafamiliale, le fait que des
01:05:36gamins arrivent à l'école avec le ventre vide,
01:05:38le fait qu'on puisse
01:05:40ne pas détecter des signaux faibles
01:05:42parce que les établissements n'ont pas de psychologues
01:05:44scolaires, parce que les établissements sont
01:05:46souvent peu dotés ou pas dotés
01:05:48de médecins scolaires qui sont obligés de faire le tour
01:05:50de 4 ou 5 établissements pour couvrir tout ça.
01:05:52On le dit
01:05:54chaque année. Chaque année
01:05:56sur les débats budgétaires
01:05:58à l'Assemblée Nationale,
01:06:00des professionnels disent attention, nous n'y sommes
01:06:02toujours pas. Et donc ça s'installe pour
01:06:04aller jusqu'à une situation, je le dis, de
01:06:06clochardisation. C'est-à-dire que
01:06:08à un moment donné on dit ça va, ça passe, ça passe,
01:06:10à un moment donné ça craque, on ne peut plus.
01:06:12Donc moi, ce qui est de
01:06:14terrible, c'est la force,
01:06:16l'intensité de ce qui a été dit
01:06:18et la manière dont on a
01:06:20traité de la situation politique
01:06:22dans notre pays depuis une heure et demie.
01:06:24Les coalitions, les SCI,
01:06:26est-ce que Bruno Le Maire a mangé ou pas avec Marine
01:06:28Le Pen, etc. Vous vous rendez compte ?
01:06:30Il y a quelque chose qui dysfonctionne.
01:06:32Si vous me permettez de dire une toute dernière chose,
01:06:34vous savez, il y a quelques semaines,
01:06:36je fais un plateau chez vos confrères de CNews
01:06:38et on parle de la problématique
01:06:40de la violence de la jeunesse.
01:06:42Et je parle du sujet de la prostitution des mineurs
01:06:44qui est un véritable fléau, je vous assure,
01:06:46et ça touche toutes les couches sociales.
01:06:48Je fais l'émission le samedi soir,
01:06:50le lundi matin, on en a parlé d'ailleurs
01:06:52avant l'émission, j'ai des mamans qui
01:06:54m'appellent, et de bonnes familles,
01:06:56merci d'en avoir parlé. Parlez de nous,
01:06:58les parents qui voient leurs filles disparaître
01:07:00dans ces réseaux. J'ai tellement de témoignages.
01:07:02Une maman qui m'appelle,
01:07:04elle n'a pas vu sa fille depuis six mois, l'autre
01:07:06depuis quatre mois, l'autre depuis un mois.
01:07:08Parce que même si les gens sont issus
01:07:10de bonnes familles, au bout d'un moment,
01:07:12il y a une fracture, il y a une cassure psychologique
01:07:14et psychique dans le parcours de vie
01:07:16qui fait qu'une jeune fille ou un jeune garçon
01:07:18peut se dissocier de son corps
01:07:20pour rentrer dans ses chemins mortifères.
01:07:22Et c'est aussi la génération réseaux sociaux.
01:07:24Exactement, le fast life, l'argent facile
01:07:26et le rapport à la violence
01:07:28et à la sexualité qui est corrompu dès le jeune âge.
01:07:30Merci et bravo Abel.
01:07:32Merci beaucoup Abel.
01:07:34Emmanuel Macron dit vouloir attendre la structuration
01:07:36de la nouvelle Assemblée avant de nommer un Premier ministre
01:07:38mais on n'oublions pas tous
01:07:40que les Jeux Olympiques démarrent bientôt,
01:07:42le 26 juillet. Et oui, ça approche Judith,
01:07:44on ne peut plus rouler partout. Alors, vous allez
01:07:46sur le compte X de Sud Radio
01:07:48où vous interpellez les vraies voix
01:07:50à l'antenne au 0826 300 300
01:07:52la question, Emmanuel Macron
01:07:54doit-il attendre la fin
01:07:56des JO pour nommer
01:07:58un nouveau Premier ministre ? Quelle est la tendance ?
01:08:00Eh bien, vous nous répondez non à 59%,
01:08:02donc là, on est assez proche.
01:08:04Vous pouvez encore voter, évidemment
01:08:06et réagir, n'hésitez pas.
01:08:08Pour nous éclairer, nous aurons Olivier Roucan,
01:08:10polyctologue et chercheur associé
01:08:12au CERSA. Et pour vous,
01:08:14la question serait rapidement,
01:08:16comme ça, en avant-première.
01:08:18Est-ce possible d'attendre l'après-JO ?
01:08:20Oui ?
01:08:22C'est plutôt possible.
01:08:24Bon, c'est clair.
01:08:26Vous nous rassurez, peut-être, un peu.
01:08:28Allez, vous restez avec nous, Olivier Roucan.
01:08:30Et vous, chers auditeurs et auditeuses aussi, on reste là.
01:08:32A tout de suite.
01:08:42Les vraies voix
01:08:44de Sud Radio sont là
01:08:46pour le coup de projecteur. On est avec
01:08:48Philippe Bilger, Olivier
01:08:50d'Artigolles et Abel Boilly.
01:08:52Lundi, Gabriel
01:08:54Attal a présenté sa démission à
01:08:56Emmanuel Macron, qu'il a maintenu dans ses fonctions
01:08:58pour gérer les affaires courantes. Aucun délai
01:09:00n'est prévu par la Constitution pour la nomination
01:09:02du Premier ministre. Quand la majorité
01:09:04est relative, le Président a besoin de
01:09:06temps. Alors Emmanuel Macron
01:09:08est dit vouloir attendre la structuration de la nouvelle Assemblée
01:09:10avant d'agir. Nous avons bien compris,
01:09:12cependant, que la principale affaire courante,
01:09:14ce sont les Jeux Olympiques, qui démarrent
01:09:16le 26 juillet. Parlons vrai,
01:09:18l'Assemblée nationale doit présenter
01:09:20ses nouveaux habits et nouvelles combinaisons
01:09:22le 18 juillet prochain.
01:09:24Le Premier ministre devra-t-il
01:09:26être nommé à partir
01:09:28de ce moment ? Ou serait-il
01:09:30plus sage d'attendre la fin
01:09:32des JO le 11 août ?
01:09:34Nous vous posons la question sur le
01:09:36compte X de Sud Radio.
01:09:38Emmanuel Macron doit-il attendre
01:09:40la fin des JO pour nommer un nouveau
01:09:42Premier ministre, Judith ?
01:09:44On est toujours à 59%.
01:09:46C'est très mitigé.
01:09:48Pour en parler, on reçoit Olivier Roucan.
01:09:50Bonsoir, Olivier.
01:09:52Vous êtes politologue et chercheur
01:09:54associé au CERSA, qui est le centre d'études
01:09:56et de recherche de sciences administratives
01:09:58et politiques.
01:10:00Première question, dans un instant,
01:10:02mais vous connaissez la tradition,
01:10:04l'avis de Philippe Bilger.
01:10:06Alors,
01:10:08il serait paradoxal,
01:10:10en dépit de ce que j'ai cru
01:10:12comprendre, Olivier Roucan,
01:10:14de votre point de vue,
01:10:16alors que le Président a ordonné
01:10:18une dissolution dans le pire
01:10:20moment qui soit, alors qu'il
01:10:22connaissait évidemment la date des jeux
01:10:24olympiques et l'effervescence,
01:10:26voire le désordre
01:10:28que cette décision allait créer.
01:10:30Je trouve qu'il serait paradoxal
01:10:32d'accepter
01:10:34une lenteur supplémentaire.
01:10:36Je veux dire par là
01:10:38qu'à partir du moment
01:10:40où il considérera,
01:10:42s'il veut le bien de faire,
01:10:44que ce qu'il souhaitait
01:10:46a été mis en œuvre
01:10:48par l'Assemblée nationale,
01:10:50je pense qu'il serait souhaitable
01:10:52de nommer le plus vite
01:10:54possible un Premier ministre
01:10:56qui aura ensuite la charge
01:10:58de nommer les ministres.
01:11:00Il me semble que retarder
01:11:02cet événement important
01:11:04après les JO
01:11:06créerait paradoxalement
01:11:08une sorte d'impatience supplémentaire,
01:11:10un énervement
01:11:12complémentaire
01:11:14dans une France qui déjà
01:11:16est au bord de la
01:11:18crise de nerfs, on le dit depuis tout à l'heure.
01:11:20Mais deux choses,
01:11:22les tous prochains jours,
01:11:24et notamment avec comme date
01:11:26à l'agenda le 18 juillet
01:11:28où il y aura une élection
01:11:30présidence au perchoir de l'Assemblée nationale,
01:11:32les groupes seront constitués,
01:11:34on aura donc déjà un premier
01:11:36paysage qui sera intéressant à observer,
01:11:38le Président sera très sensible,
01:11:40très observateur à ce paysage
01:11:42aux lignes des forces
01:11:44qui se seront...
01:11:46qui au...
01:11:48des fois ça revient pas...
01:11:50qui vont apparaître dans la prochaine période.
01:11:52C'est un premier élément de calendrier.
01:11:54Il me semble qu'aujourd'hui
01:11:56Anne Hidalgo a dit
01:11:58qu'elle jugeait plutôt
01:12:00positivement le fait que
01:12:02l'exécutif
01:12:04actuel reste en place,
01:12:06expédie les affaires courantes
01:12:08selon la formule consacrée, mais qu'il n'y ait pas
01:12:10d'instabilité pendant les JO.
01:12:12Je suis assez d'accord avec ça.
01:12:14Si la situation n'est pas réglée
01:12:16d'ici le 18, ou en tout cas
01:12:18d'ici la cérémonie
01:12:20d'ouverture des JO, qui est le 26,
01:12:22si je ne me trompe pas,
01:12:24ça me semblerait quand même
01:12:26difficile
01:12:28d'envisager
01:12:30des passations de pouvoir dans les ministères
01:12:32pendant
01:12:34les JO.
01:12:36Mais peut-être que je me trompe. En tout cas, il ne faut pas
01:12:38quand même sur-enchérir
01:12:40sur la gravité de la crise politique
01:12:42si le renouvellement
01:12:44gouvernemental ne s'effectue pas
01:12:46avant les JO.
01:12:48Oui, ce n'est pas le plus grave.
01:12:50À partir du moment où le Président a dit
01:12:52qu'il attendait que les partis trouvent un compromis
01:12:54pour nommer un Premier ministre,
01:12:56on est encore loin de cette solution.
01:12:58Donc, peut-être me vaut-il attendre
01:13:00effectivement profiter
01:13:02de ces JO qui vont être aussi une bulle d'oxygène
01:13:04pour la population, parce que c'est le moment
01:13:06de faire rayonner la France et puis revenir
01:13:08aux affaires plus difficiles.
01:13:10Ce n'est pas une mince affaire, on reçoit le monde entier.
01:13:12Rappelez-vous quand même
01:13:14la force positive
01:13:16de l'arrivée de la flamme
01:13:18le 8 mai à Marseille.
01:13:20Il y avait quelque chose de très positif.
01:13:22Tout ça a été saccagé.
01:13:24Olivier Roucan et Valérie Pécresse
01:13:26ont dit chez nos confrères
01:13:28qu'on a besoin d'un gouvernement de transition
01:13:30au moins pour cet été pour gérer
01:13:32ce formidable événement des JO.
01:13:34Qu'en pensez-vous ?
01:13:36On comprend la logique qui consiste
01:13:38à avoir une stabilité
01:13:40de l'organisation des ministères,
01:13:42des cabinets, des directions générales
01:13:44et notamment sur tout ce qui est
01:13:46ordre public, mais pas que.
01:13:48C'est un argument qui, à mon avis,
01:13:50pèse et compte
01:13:52dans les choix qui sont actuellement faits
01:13:54même si, on le sait,
01:13:56les questions remontent assez facilement
01:13:58à l'Élysée
01:14:00depuis nombre d'années.
01:14:02Malgré tout,
01:14:04il est peut-être audible
01:14:06qu'il y ait
01:14:08une sorte de continuité de l'État
01:14:10et qu'il soit assuré.
01:14:14Tout peut être entendu
01:14:16et ce qu'a dit tout à l'heure
01:14:18est clair aussi, c'est-à-dire
01:14:20que la temporalité politique,
01:14:22les enjeux de légitimité sont là
01:14:24et somme toute, c'est bien le Président
01:14:26qui se veut mettre des horloges
01:14:28qui a prononcé cette dissolution
01:14:30et il en assume donc les conséquences.
01:14:32Sur la question
01:14:34si vous voulez
01:14:36juridique,
01:14:38il y a quand même
01:14:40un régime d'incompatibilité entre
01:14:42la fonction de député et de ministre
01:14:44sous la Ve République
01:14:46il y a un mois pour trancher
01:14:48après la proclamation des résultats.
01:14:52D'un point de vue,
01:14:54je ne sais pas constitutionnel
01:14:56même si c'est beaucoup moins vaste et précis
01:14:58que cela, mais est-ce que finalement
01:15:00au moment où il choisit
01:15:02la dissolution et on se dit
01:15:04les gens vont aller dans la rue tout cassés
01:15:06alors que les JO arrivent, finalement
01:15:08il a en tête que ça va se passer comme ça
01:15:10parce qu'en plus, vu le calendrier
01:15:12on sait qu'il n'y aura pas de nouveau gouvernement
01:15:14possible avant le 11 août.
01:15:16Est-ce que vous, avec votre expérience
01:15:18Olivier Roucan, vous imaginez
01:15:20que ça a été dans le calcul
01:15:22du président Macron ?
01:15:24D'abord, il n'y a pas de calcul parfait
01:15:26à l'heure des crises
01:15:28et des incertitudes cumulées
01:15:30mais surtout, je pense
01:15:32qu'il faut sortir
01:15:34de cette dramatisation permanente
01:15:36de tout sur tout.
01:15:40Nous traversons une période
01:15:42de transition politique, peut-être allons-nous
01:15:44vers une parlementarisation
01:15:46de notre régime.
01:15:48Est-ce que c'est une crise ? Je ne sais pas.
01:15:50Est-ce que c'est une catastrophe ? Sans doute non.
01:15:52Nous avons connu des régimes parlementaires
01:15:54nous avons connu des périodes
01:15:56où les groupes parlementaires
01:15:58évoluaient sans arrêt, ils étaient sans arrêt
01:16:00en train de négocier
01:16:02et ces républiques, si je prends l'exemple de la quatrième
01:16:04ont également fait de grandes choses.
01:16:06Donc, il faut gérer
01:16:08et il est vrai que de ce
01:16:10point de vue,
01:16:12l'urgence est d'organiser
01:16:14ces jeux le mieux possible et surtout
01:16:16d'anticiper tout problème d'ordre public.
01:16:18Une fois que ce sera fait,
01:16:20le Parlement
01:16:22saura davantage où il peut nous conduire.
01:16:24Je pense qu'on parle à une heure
01:16:26où les groupes parlementaires sont en train de se faire.
01:16:28C'est eux, c'est à l'intérieur
01:16:30de ces groupes que
01:16:32se dessinera le contour
01:16:34du futur gouvernement.
01:16:36S'il y a une hypothèse de majorité,
01:16:38ça se fait là.
01:16:40Pour l'instant, nous avons un cumul
01:16:42de minorités.
01:16:44Minimum le 18 juillet.
01:16:46Ça ne peut pas être avant.
01:16:48Le 18 juillet, ça c'est sûr.
01:16:50Et après,
01:16:52il y a entre le 18 et le 26.
01:16:54C'est une histoire de six jours, de huit.
01:16:56Sans dramatiser, il y a la possibilité
01:16:58de se dire que
01:17:00tout ceci peut se construire ou essayer
01:17:02d'être construit le plus calmement possible.
01:17:04Je pense qu'il nous faut sortir
01:17:06de cette dramatisation
01:17:08permanente du débat public.
01:17:10Ça aidera beaucoup et je pense
01:17:12aussi à la chronique qui a été faite tout à l'heure.
01:17:14Philippe Bilger,
01:17:16on peut se poser aussi la question
01:17:18des enjeux prioritaires.
01:17:20Est-ce que c'est vraiment un enjeu prioritaire la nomination du nouveau Premier ministre ?
01:17:22Est-ce que c'est le plus important ?
01:17:24Je pense, quel que soit
01:17:26l'investissement qu'on a
01:17:28pour les Jeux Olympiques
01:17:30qui vont constituer
01:17:32dans notre pays déchiré,
01:17:34c'est d'éclater un lien.
01:17:36On a les liens qu'on peut et celui-là,
01:17:38il est fondamental.
01:17:40J'espère que l'adhésion du peuple français
01:17:42aux Jeux Olympiques sera
01:17:44aussi forte qu'elle l'aurait
01:17:46été dans une période politique
01:17:48plus calme, mais je
01:17:50continue à croire que
01:17:52l'enjeu politique est tout de même
01:17:54capital si on ne
01:17:56remet pas quelque chose qui
01:17:58ressemble à une stabilité
01:18:00politique, à une normalité
01:18:02gouvernementale dans
01:18:04un pays qui en manque
01:18:06terriblement depuis quelques mois.
01:18:08Je crains que
01:18:10en réalité, les Jeux
01:18:12Olympiques eux-mêmes en subissent
01:18:14l'impact négatif.
01:18:18On a une inconnue depuis
01:18:20quelques mois concernant
01:18:22ce que les JO
01:18:24peuvent créer
01:18:26de positif, de ferveur
01:18:28dans le pays. On se souvient qu'à
01:18:30Londres, pour les JO, le basculement
01:18:32dans du positif s'était fait
01:18:34très tardivement, mais il avait eu lieu.
01:18:36On avait, comme je l'ai
01:18:38rappelé tout à l'heure, ressenti
01:18:40une disponibilité du pays
01:18:42pour une parenthèse
01:18:44heureuse avec l'arrivée de la flamme à
01:18:46Marseille, avec une ferveur
01:18:48populaire, avec une très belle scénographie.
01:18:50Est-ce que notre pays
01:18:52est mûr pour se dire que
01:18:54la coalition va prendre
01:18:56plus de temps ? On n'a pas une
01:18:58culture de coalition, mais dans d'autres pays,
01:19:00ça prend du temps.
01:19:02Dans certains pays, il faut attendre six mois avant d'avoir
01:19:04le gouvernement après une seule élection.
01:19:06Si c'est réglé avant, bien sûr, c'est le mieux.
01:19:08Mais est-ce qu'il peut y avoir
01:19:10une trêve olympique, en fait ?
01:19:12Concernant la crise politique
01:19:14ou en tout cas
01:19:16en partie sa résolution via
01:19:18une coalition et
01:19:20un nouvel exécutif ? Je ne sais pas.
01:19:22Olivier Roucan, il y a quand même
01:19:24des ministères, je pense évidemment
01:19:26à celui des sports et des Jeux Olympiques,
01:19:28qui est le central, mais
01:19:30l'intérieur qui venait, évidemment,
01:19:32bien sûr, même les relations extérieures
01:19:34où les ministres ont quand même mis en
01:19:36place des process autour
01:19:38de ces Jeux Olympiques,
01:19:40ça fait tout de suite bizarre
01:19:42quand même de se dire
01:19:44que ce ne sont pas les interlocuteurs qui ont
01:19:46mis en place l'événement.
01:19:48Olivier Roucan.
01:19:50Si on reste dans la situation actuelle,
01:19:52oui, si ça change,
01:19:54il y aura ce qu'on connaît, c'est-à-dire
01:19:56que face à l'intérêt général,
01:19:58il y a des hauts fonctionnaires qui tiennent
01:20:00l'État, ça s'appelle la continuité
01:20:02du service public et de l'État,
01:20:04et puis les nouveaux ministres
01:20:06auront sans doute des contacts
01:20:08avec les anciens pour assurer
01:20:10l'incarnation de cette
01:20:12continuité. Bon, voilà,
01:20:14si on reste dans le cas de figure
01:20:16actuelle pendant le déroulement des Jeux,
01:20:20il faut arrêter de penser, d'ailleurs,
01:20:22il y en a qui nous promettaient
01:20:24suite
01:20:26au résultat des désordres
01:20:28et qui craignaient
01:20:30des explosions de violences dans le pays.
01:20:32Il y a eu les résultats de la dissolution,
01:20:34il y a le début de ces négociations
01:20:36et pour l'instant, l'ordre public
01:20:38craigne.
01:20:40Et la fin des JO, c'est aussi
01:20:42le 11 août, c'est pas si loin que ça.
01:20:44Olivier Roucan, je ne suis pas persuadé,
01:20:46mais je le dis avec beaucoup
01:20:48de modestie face à vous,
01:20:50si le RN avait eu
01:20:52la majorité absolue
01:20:54ou même une majorité relative
01:20:56très forte,
01:20:58il n'y ait pas eu quelques troubles
01:21:00et violences dans le pays ?
01:21:02Oui, mais on pouvait tout aussi,
01:21:04si on s'inspire de certaines réactions
01:21:06de partis populistes lorsqu'ils
01:21:08n'ont pas le pouvoir ou le perdent,
01:21:10imaginer que le fait que le RN
01:21:12n'ait pas le pouvoir, c'est aussi du désordre.
01:21:14Donc, vous voyez,
01:21:16pour l'instant, ce n'est pas le cas
01:21:18et on peut le faire le constat
01:21:20et finalement trouver ça plutôt heureux.
01:21:22Et je pense qu'on a aussi
01:21:24besoin d'envisager les choses
01:21:26de façon un peu constructive.
01:21:28Abel Bowie, je redis ce que j'ai dit
01:21:30à l'instant, s'il attend la fin des JO,
01:21:32le Président, ça reporte la nomination
01:21:34du nouveau Premier ministre au 11 août,
01:21:36ce n'est pas la fin du monde.
01:21:38Ce n'est pas la fin du monde, mais il y a les JO,
01:21:40les Jeux Paralympiques qui sont de fin août à fin septembre.
01:21:42Après, ce que peut faire le Président ?
01:21:44Du 28 août au 11 septembre ?
01:21:46Du coup, il a entre le 11 et le 28 pour agir.
01:21:48Après, ce qu'il peut faire aussi
01:21:50pour apaiser, c'est annoncer
01:21:52qu'il nommera un nouveau
01:21:54Premier ministre à l'horizon
01:21:56de début septembre, par exemple, ce qui permettra
01:21:58de faire une transition apaisée.
01:22:00Il ne le dit pas dans la lettre que
01:22:02vous nous avez révélée, Olivier d'Artigolle ?
01:22:04Non.
01:22:06Il ne dit rien, il n'y a pas d'un jada, il n'y a rien.
01:22:08Non, il n'y a pas d'un jada,
01:22:10puisqu'il renvoie
01:22:12la résolution du problème
01:22:14aux forces politiques
01:22:16républicaines
01:22:18à l'échelle de la nouvelle Assemblée nationale.
01:22:20Donc, quand je vous ai dit qu'il était
01:22:22en surplomb et qu'il attend
01:22:24cet esprit de rassemblement,
01:22:26mettant les Français
01:22:28à témoin, regardons
01:22:30s'ils vont y arriver, il ne donne pas
01:22:32d'élément d'agenda. Et d'ailleurs,
01:22:34il ne le pourrait pas.
01:22:36Alors, le Président n'a pas de délai pour nommer son Premier ministre,
01:22:38il peut le faire quand il le souhaite.
01:22:40Ça veut dire quoi, Olivier Roucan ?
01:22:42Ça veut dire qu'il peut le faire
01:22:44avant le 18 juillet, parce que tout le monde est persuadé ?
01:22:46Bon, on a des raisons de le penser, mais...
01:22:50Ça veut dire ce qu'on venait de dire.
01:22:54Je ne vous donne pas la possibilité
01:22:56de vous échapper.
01:22:58Par contre, je remarque
01:23:00que le Président
01:23:02Macron, tel qu'il a exercé
01:23:04le pouvoir, va se transformer.
01:23:06Il a lui-même,
01:23:08à ma connaissance, dans le courrier qu'il a publié
01:23:10aujourd'hui, il évoque le terme
01:23:12de parlementarisme.
01:23:14Et en fait, il va,
01:23:16un peu comme Jacques Chirac, après 1997,
01:23:18se transformer, malgré lui, en Président
01:23:20parlementaire. Simplement,
01:23:22la Ve République lui donne
01:23:24des outils. Le droit
01:23:26de dissolution en ordonnance, le référendum
01:23:28et les pouvoirs spéciaux s'il y a une crise grave.
01:23:30Voilà. Donc ça, il reste
01:23:32quand même
01:23:34un pouvoir légitime,
01:23:36influent, mais il ne va
01:23:38plus pouvoir être prééminent.
01:23:40Ça, il faut bien l'avoir en tête.
01:23:42Et je pense que pour les jeunes générations,
01:23:44ça va être une découverte. Ceux qui ont vécu
01:23:46les cohabitations précédentes
01:23:48se rappellent de quelques points, mais eux
01:23:50vont apprendre, par contre, le fait que
01:23:52peut-être que le Premier ministre lui-même
01:23:54sera parfois dépassé par les députés.
01:23:56Ça, on ne l'a jamais vécu
01:23:58sous la cinquième.
01:24:00Bon, les auditeurs le disent, Judith.
01:24:02En fait, on n'est pas tous
01:24:04convaincus. Le temps d'aller sur le compte X,
01:24:06mais c'était du moitié-moitié.
01:24:08On était à 59% tout à l'heure.
01:24:10Alors, je me retourne juste
01:24:12pour la conclusion de Philippe Bilger.
01:24:14C'est-à-dire que vous êtes un petit peu impatient aussi
01:24:16parce que vous, vous vouliez le gouvernement
01:24:18plus tôt. Oui, et puis il me semble
01:24:20qu'on oubliait peut-être
01:24:22un facteur international.
01:24:24Je me demande si
01:24:26une certaine rapidité
01:24:28dans la gestion de cette crise politique
01:24:30n'arrêterait pas
01:24:32la dégradation de l'image
01:24:34internationale de la France.
01:24:36Je ne suis pas persuadé
01:24:38que ce climat soit favorable
01:24:40aux rapports de force
01:24:42dont on a besoin pour faire valoir
01:24:44le point de vue de la France à l'extérieur.
01:24:46Rapidement, Olivier, pour conclure.
01:24:48Cher Philippe Bilger, je vous sens
01:24:50très impatient et je vois que vous regardez beaucoup
01:24:52tout au long de l'émission les appels entrant dans votre portable.
01:24:54Est-ce que vous attendez un appel
01:24:56venant de nomination
01:24:58sur un futur ministre ?
01:25:00Non, ce serait
01:25:02autant une surprise que
01:25:04Black M.
01:25:06Et Abel à l'éducation nationale, non ?
01:25:08Oui, pourquoi pas.
01:25:10Je pense que dans la manière
01:25:12d'apprécier la situation, il y a deux degrés.
01:25:14Il y a les degrés des passionnés politiques,
01:25:16c'est-à-dire on est là,
01:25:18on est à l'affût de chaque détail croustillant
01:25:20et puis il y a peut-être une partie de la population
01:25:22qui a besoin de se reposer.
01:25:24On revient toujours à l'aspect psychologique et psychique
01:25:26qui est en train de préparer ses vacances,
01:25:28qui a du mal à préparer ses vacances,
01:25:30c'est un sujet initial à la base.
01:25:32Donc voilà, peut-être que le président
01:25:34puisse annoncer, je pense,
01:25:36quand il nommera le Premier ministre,
01:25:38on fait les JO, on se repose un petit peu,
01:25:40mais par contre la rentrée, ça va être salé.
01:25:42Eh bien merci, merci monsieur, oui.
01:25:44C'est ça, tout à fait.
01:25:46Merci pour la leçon du jour.
01:25:48Mais non, mais c'est pas vrai.
01:25:50Mais ça va, on rigole, on se détend.
01:25:52C'est une passion commune qu'on a, la sagesse.
01:25:54Tous les jours, je vous fais le clown.
01:25:56Je vois pas du tout ce que vous voulez dire.
01:25:58Ni de quelle passion vous parlez.
01:26:00Philippe Belger, merci beaucoup d'être venu.
01:26:02A demain. Olivier Dartigold,
01:26:04à Bellevue, pareil.
01:26:06Et puis vous,
01:26:08Frédéric, à demain.
01:26:10On a rendez-vous à Avignon dans un instant.
01:26:12Avec Christophe Méian.
01:26:14C'est comme ça qu'on dit.
01:26:16Avant, il y aura les infos, je crois.
01:26:18A tout de suite.