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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Tom Connan et Olivier Dartigolles


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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-06-19##

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Transcription
00:00Parce que s'il y en a un qui doit se retourner dans sa tombe aujourd'hui, c'est Léon Blum,
00:04en pensant qu'on a appelé Front Populaire une alliance électorale qui permettra de donner 300 circonscriptions à LFI.
00:14Ils reviennent sur les lois d'immigration qu'on a faites, qui permettent quand même de réguler,
00:17et qu'on doit maintenant mettre en œuvre.
00:19Il y a des choses complètement luduèses, comme par exemple l'échange de sexe en mairie.
00:23C'est pas ça le Front Populaire.
00:25Ça a un sens dans notre histoire.
00:27Ça a un rôle, ça a une dignité.
00:29C'est pas ça.
00:32Et donc Emmanuel Macron, vous l'avez entendu, contre le nouveau Front Populaire
00:36qui dénonce ce programme totalement immigrationniste et US
00:39en référence à cette possibilité de change de sexe en mairie.
00:42Des propos tenus lors d'une visite sur l'île de Sein dans le Finistère
00:46pour les commémorations de l'appel du 18 juin.
00:48Les attaques du chef de l'État contre la gauche vont désormais au-delà du champ économique.
00:52Alors parlons vrai, Macron a-t-il stratégiquement raison d'être plus dur
00:56avec les promesses du nouveau Front Populaire qu'avec celles du RN ?
00:59Est-ce qu'il peut attirer vers ses candidats aux législatives des électeurs de LR et du RN ?
01:04Et à cette question, immigrationnisme, trans, Macron au parti d'un virage à droite,
01:09vous dites non à 60% ? Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:14Et pour nous éclairer, Bruno Cotteres est avec nous,
01:16politologue et chercheur au CNRS et au CIVIPOF.
01:18Merci d'avoir accepté notre invitation Bruno Cotteres.
01:22Philippe Bilger, ce Président.
01:25Emmanuel Macron, à mon avis, ne perd pas un virage à droite, mais un virage électoral.
01:31Il faut bien voir que depuis la soirée du 9 juin et l'annonce de la dissolution,
01:38on en a beaucoup parlé dans les vraies voix,
01:40moi je trouve qu'on a eu un climat délétère, presque shakespearien,
01:46où le Président semblait avoir perdu la maîtrise des choses.
01:50Et j'analyse ce qui se passe maintenant comme une tradition.
01:55On n'a jamais eu un Président de tous les Français, il faut être clair.
01:59Mais celui-là retrouve une forme de vigueur et naturellement attaque en forçant le trait
02:06sur différents points le nouveau front populaire.
02:10Ça me paraît logique.
02:12Oui stratégiquement, ça me semble cohérent.
02:15Il essaye effectivement de tirer la nappe vers lui
02:18pour faire en sorte que les électeurs de centre droit se reportent sur lui plutôt que sur le RN.
02:23Donc stratégiquement, il a raison.
02:25Après, c'est un peu odieux sur le fond,
02:27puisque finalement, je ne sais pas quelles sont ses convictions profondes,
02:30d'ailleurs personne ne les connaît vraiment,
02:31finalement elles sont tellement évolutives.
02:33Mais ce n'est pas en crachant sur des personnes qui n'ont rien demandé
02:37et qui n'ont pas franchement d'intérêt en cause,
02:40surtout là dans les élections législatives en question,
02:43qu'il pourra s'élever un petit peu au-dessus de ces différents débats.
02:48J'ai l'impression qu'il se rabaisse encore plus.
02:50Il se rend compte, ce que j'essayais de dire tout à l'heure,
02:53que sa décision était quand même un peu irresponsable.
02:55Il a manqué de jugement, peut-être, je ne sais pas.
02:58Et donc voilà, là il essaye toutes les stratégies possibles pour revenir en arrière.
03:01Mais c'est un peu tard.
03:02On s'en souvient, lors de la dernière campagne des présidentielles,
03:06Emmanuel Macron a fait avant le premier tour une campagne à droite
03:10et dans l'entre-deux tours une campagne à gauche.
03:13Cette élasticité, on la connaît,
03:16mais le second quinquennat, dans sa première partie,
03:20a donc tiré vers la droite.
03:22Et puis moi, ce qui devient très difficile, c'est cette élasticité.
03:25Sur cette affaire de mairie, il faut le dire à nos auditeurs,
03:28il ne s'agit en rien de se lever un matin, d'aller en mairie
03:31et de dire tiens, je veux changer de sexe.
03:32Ce n'est pas sérieux de parler comme ça.
03:34Il s'agit d'une simplification,
03:38d'un processus qui est d'ailleurs lourd.
03:40Le président le sait parfaitement,
03:43puisqu'il défendait la position qui est aujourd'hui dans le programme du Front de Gauche.
03:49En 2022, ça a été dit tout à l'heure dans le magazine Têtu.
03:52Donc il sait précisément, il connaît parfaitement ce dossier-là.
03:57Mais donc il fait une opération politicienne qui ne sent pas très bon.
04:03C'est la première fois, tout ça se retourne contre lui.
04:07Alors qu'il était présent sur le matériel de campagne des candidats aux législatives
04:10de son rassemblement en 2017, en 2022.
04:12Là, les candidats décident de se passer de lui.
04:15Bruno Cotteres, vous êtes politologue, chercheur au CNRS et au CIVIPOF.
04:19Les réserves de voix de la majorité présidentielle,
04:24elles se situent où avant les législatives ?
04:27Il est bien évident que le chef de l'État
04:30essaye, toujours fidèle à sa stratégie centriste,
04:33d'attirer des électeurs de centre-droite.
04:36Donc il emprunte d'une certaine manière des thématiques
04:40qui veulent caricaturer le programme de la gauche.
04:42Mais il y a un deuxième objectif,
04:44peut-être encore plus important pour le chef d'État,
04:46essayer d'enfoncer un coin entre les différentes formations
04:49de la nouvelle coalition de la gauche
04:51et d'attirer des électeurs de centre-gauche
04:54qui trouveraient qu'on pousse le bouchon trop loin, à gauche,
04:56sur un certain nombre de réformes de société
04:59ou qu'on pousse le bouchon trop loin
05:01sur les questions socio-économiques,
05:03le SMIC à 1600 euros,
05:05l'abolition de la réforme des retraites, etc.
05:07Donc le chef de l'État est fidèle à sa stratégie.
05:09Il sait que peut-être la seule manière
05:11d'essayer de rattraper cette décision
05:14tellement explosive pour lui,
05:16c'est d'essayer, une fois les élections passées,
05:19de ramener vers lui des électeurs et des députés
05:22des deux centres, centre-gauche et centre-droite.
05:25Projet peut-être ambitieux,
05:27mais en tout cas, projet très aléatoire
05:30au moment où nous nous parlons.
05:32Et pour vous, Emmanuel Macron,
05:34il gouverne à droite ou à gauche ?
05:36Venez nous le dire en 0826-300-300.
05:38Alors nous, dans les enquêtes du Télécope,
05:41on pose cette question depuis longtemps.
05:43Où est-ce qu'Emmanuel Macron se situe ?
05:45On propose aux gens qui nous répondent
05:47à nos enquêtes une échelle qui va de 0 à 10
05:50où 0, c'est le plus à gauche
05:52et 10, c'est le plus à droite.
05:54On demande aux gens où est-ce qu'il est Macron ?
05:56Vous savez, il est en moyenne entre 6 et 6,5,
05:59donc centre-droite.
06:01Mais ce qui est vraiment marrant,
06:02c'est que plus les électeurs sont à gauche,
06:04plus ils poussent Macron à droite
06:06et plus les électeurs sont à droite,
06:08plus ils poussent Macron à gauche.
06:10Philippe Bidiger.
06:11Bruno, est-ce que, comment dire,
06:15Emmanuel Macron a développé,
06:17lors de sa conférence de presse,
06:19le fait qu'il y avait deux blocs,
06:22pour aller vite, irresponsables
06:24et certains analyses considèrent que,
06:27en effet, sur le plan économique,
06:29aussi bien le Nouveau Front Populaire
06:32que le Rassemblement National
06:34ne sont pas fiables ni plausibles ?
06:37Est-ce que cette critique
06:39que fait Emmanuel Macron,
06:41aujourd'hui, à votre avis,
06:42est encore pertinente
06:44et surtout crédible
06:46dans la mesure où il ne parvient plus
06:49à offrir de manière cohérente
06:53sa parole aux Français
06:55qui en doutent de plus en plus ?
06:57Emmanuel Macron.
06:58Philippe, le deuxième point que vous soulevez,
07:00c'est le point capital.
07:01Est-ce que c'est crédible ?
07:03On voit que c'est difficile d'être crédible
07:05pour le chef de l'État.
07:06D'abord, il est au pouvoir depuis sept ans,
07:08donc il est aussi comptable
07:10de la situation d'aujourd'hui
07:11et on sait que dans la situation d'aujourd'hui,
07:13il y a cette fameuse question des déficits
07:15et du niveau des déficits.
07:17On sait que le chef de l'État a pris des décisions
07:19au moment du Covid, mais voilà.
07:21On a quand même un niveau de déficit
07:23très important.
07:24Il y a aussi aujourd'hui, vous avez vu,
07:26la Commission européenne qui s'est rappelée
07:28à notre bon souvenir et qui taxe la France
07:30en disant que ça ne va pas les déficits français.
07:32On a eu la dégradation
07:34de la note de la France
07:36par l'agence Standard & Poor's
07:38et donc il est un peu difficile pour le chef de l'État
07:40d'argumenter sur ce thème
07:42de l'irresponsabilité
07:44parce que du côté des oppositions,
07:45on va lui renvoyer,
07:47on va lui dire finalement
07:49que cette situation, c'est vous aussi
07:51qui en êtes comptable.
07:53Donc on voit que cet argument va sans doute
07:55compter dans certaines franges, l'électorat,
07:57mais je ne crois pas que ça fasse basculer
07:59les choses fondamentalement.
08:01Direction le 0826 300 300,
08:03direction Brest avec Adrien,
08:05notre vrai voix du jour.
08:07Bonsoir Adrien.
08:09Rebonsoir.
08:11Une petite réflexion peut-être
08:13sur ce sujet.
08:15Adrien ?
08:17Oui, je vous écoute.
08:19Maintenant, je vous disais, sur le sujet,
08:21selon vous, Emmanuel Macron opère un virage à droite ?
08:23C'est un peu compliqué
08:25avec monsieur Macron
08:27parce qu'en fait,
08:29un coup à droite, un coup à gauche,
08:31après il ne reste plus qu'à faire tourner les serviettes
08:33parce qu'à chaque fois, toutes les contradictions
08:35avec ce monsieur.
08:37C'est lui en même temps ?
08:39En tout cas, je ne pense pas qu'à Macron
08:41ni en ce moment l'ambiance soit les faire tourner les serviettes,
08:43mais en tout cas,
08:45vous savez,
08:47il a beaucoup installé ce duel
08:49du haut avec Marine Le Pen et le RN
08:51depuis 2017,
08:53laissant entendre
08:55que la Macronie était à elle seule
08:57le camp de la raison et que toute adversité
08:59politique était déraisonnable
09:01et disqualifiée.
09:03Et aujourd'hui, s'il est tombé
09:05d'une certaine manière dans son propre
09:07piège, il aurait dit, après la décision d'Éric Ciotti
09:09de rejoindre le RN, donc c'est bon,
09:11entre moi et le RN, il n'y a plus rien.
09:13Et donc, cette stratégie
09:15qui a visé
09:17à une forme de dépolitisation
09:19et à un duel du haut est aujourd'hui
09:21quelque chose de redoutablement dangereux
09:23pour lui et il me semble aussi
09:25pour le pays.
09:27J'ai toujours pensé que l'idéologie n'était pas une mauvaise chose en soi,
09:29qu'elle était même nécessaire, que c'était le ciment
09:31de toute conviction politique véritable.
09:33Sinon, on reste un technicien,
09:35un expert, on ne s'engage pas en politique.
09:37Il faut quand même des valeurs sur lesquelles on assoit
09:39un engagement.
09:41Je trouve que le problème justement de Macron,
09:43c'est que finalement, son idéologie est variable,
09:45elle peut passer d'un bout à l'autre,
09:47du X au Y,
09:49de A à B, du tout
09:51et son contraire.
09:53Prenez par exemple la question
09:55du libéralisme. On avait l'impression
09:57il y a encore quelques semaines, Bruno Le Maire avait été
09:59intervenu là-dessus, il voulait simplifier la vie économique
10:01sur les chaînes d'entreprise, etc.
10:03Donc plutôt une position libérale, quoi qu'on en pense,
10:05et au moins compréhensible d'un point de vue intellectuel.
10:07Et là, on voit sur la question, on l'a vu tout à l'heure,
10:09les personnes trans, ils voudraient finalement
10:11rendre les choses plus complexes,
10:13garder des garde-fous,
10:15etc. Donc j'arrive pas
10:17trop à le suivre, sur la question de la dette, c'est pareil.
10:19Le quoi qu'il en coûte, c'est quand même bien lui
10:21qui l'a mis en oeuvre.
10:23Il s'en est même enorgueilli d'une certaine façon.
10:25Et maintenant, il s'agirait de dire, ah bah non, attendez,
10:27c'est irresponsable. Donc c'était irresponsable.
10:29C'est irresponsable pour les autres, mais pour lui, ça ne l'était pas.
10:31Le quoi qu'il en coûte,
10:33il n'a jamais dit qu'il était irresponsable.
10:35Lorsqu'il dit que
10:37les programmes économiques
10:39à l'extrême-gauche et au
10:41Rassemblement National ne sont
10:43pas fiables,
10:45on peut admettre qu'il a raison.
10:47C'est quand même difficile quand soi-même,
10:49on a fait un quoi qu'il en coûte
10:51qui a été critiqué. On voit à peu près ce qu'il nous prévoit.
10:53D'ailleurs,
10:55ils sont obligés de se réunir à nouveau.
10:57Est-ce que vous ne pensez pas, Philippe, que le bilan
10:59en termes de compte public,
11:01parce que les 1 000 euros de plus, 3 000 euros de dette,
11:03dont 1 000 sous,
11:053 000 euros,
11:07ça irait.
11:09Je pense que c'est ça.
11:11À 68 millions, ça irait.
11:13J'étais en train de me dire, il s'est passé quelque chose cette nuit.
11:15Je vous fie de Krasucki. Allez, passons à autre chose.
11:17Mais les 1 000 qu'il y a
11:19depuis son élection en 2017,
11:21ne recouvrent pas uniquement
11:23le Covid.
11:25Et ils ne peuvent pas donner
11:27des comptes. Surtout quand il a séché
11:29les recettes.
11:31Ce n'est pas qu'un problème de dépense, cher Philippe,
11:33c'est un problème de recettes.
11:35Tout ce qu'il dénonce n'est pas absurde.
11:37Bruno Cotteres,
11:39maintenant que vous savez que Jésus-Christ multipliait les pains
11:41et Olivier d'Artigolle les milliards,
11:43je pense que ça va être dans un de vos prochains
11:45travaux au Cévi-Pov.
11:47Est-ce que ça ne montre pas les limites du
11:49« en même temps » ?
11:51Oui, aujourd'hui, on a touché
11:53d'une certaine manière, peut-être même,
11:55on a tous la même question.
11:57Est-ce qu'on n'est pas en train de vivre la fin
11:59du « en même temps » macronisme ?
12:01Peut-être même du macronisme.
12:03Si Emmanuel Macron perd sévèrement les élections
12:05législatives, c'est une vraie question
12:07qui va se poser.
12:09C'est vrai que le chef de l'État, à un moment donné,
12:11notamment depuis qu'il a été
12:13réélu, a eu quand même
12:15beaucoup de mal à retrouver
12:17le chemin de ce « en même temps » de départ,
12:19vous savez, et de gauche et de droite.
12:21Il a formé une équipe
12:23où les principaux ministres emblématiques,
12:25ceux qui le suivent depuis
12:272017, sont issus des Républicains.
12:29Il a pris un certain nombre
12:31de mesures qui ont été considérées par les électeurs
12:33de gauche comme des mesures de droite.
12:35Réforme des retraites, réforme de l'assurance
12:37au chômage, la loi
12:39immigration. C'est vrai qu'aujourd'hui,
12:41ça lui est très difficile de se retourner
12:43vers les électeurs de centre-gauche en disant
12:45« mais en fait, j'ai besoin de vous ».
12:47C'est très compliqué.
12:49Il s'est mis dans une équation
12:51très difficile de chef de l'État
12:53et il va être pas simple du tout pour lui
12:55d'en sortir
12:57vainqueur, ça c'est clair.
12:59Bruno, je retombe
13:01à nouveau dans mon défaut.
13:03Faute de conviction, je fais de la
13:05psychologie. Au fond,
13:07j'ai entendu dire
13:09qu'Emmanuel Macron,
13:11par exemple, après la majorité
13:13relative, a eu un petit
13:15coup de mou, si vous me permettez
13:17l'expression. Après
13:19la déroute des européennes,
13:21il a eu une petite dépression,
13:23un découragement certain
13:25et qu'on
13:27affirmait que si les législatives
13:29l'entraînaient vers
13:31le fond, il serait peut-être
13:33capable d'aller
13:35vers une forme de démission.
13:37Vous y croyez ou pas ?
13:39C'est la question
13:41qu'on est très nombreux à se poser. Il est certain
13:43que si Emmanuel Macron perd
13:45ses élections législatives
13:47et notamment s'il les perd de manière
13:49importante, imaginons
13:51par exemple que son mouvement politique
13:53finisse troisième
13:55de ses élections législatives, qui est
13:57aujourd'hui ce que racontent les sondages.
13:59C'est une défaite extrêmement sévère, mais surtout
14:01c'est la deuxième défaite en quelques
14:03semaines. Et la première défaite,
14:05c'était une défaite sur
14:07le thème principal d'Emmanuel Macron
14:09où il joue normalement à domicile, l'Europe.
14:11Donc ça fait beaucoup au plan
14:13symbolique et c'est vrai que
14:15deux défaites de suite en quelques
14:17semaines pour l'exécutif,
14:19ça sera un message terrible que lui renverrait
14:21le pays et quelles que soient
14:23les solutions politiques
14:25et institutionnelles que le chef
14:27de l'État trouverait au lendemain de ses élections
14:29législatives, il sortirait de tout
14:31ça très
14:33affaibli. Ça dépendra bien sûr
14:35du résultat. Si son
14:37mouvement politique finalement redresse la tête
14:39et arrive à mieux s'en tirer
14:41que ce que les sondages disent aujourd'hui, le chef
14:43d'État va retrouver des marges de manœuvre.
14:45Mais là, au jour d'aujourd'hui,
14:47avec les données dont on dispose, il faut être prudent.
14:49C'est dans une dizaine de jours les élections.
14:51Là, il en sortirait très affaibli
14:53incontestablement. Alors la psychologie,
14:55vous savez, Philippe, la psychologie
14:57des dirigeants, elle est souvent un peu
14:59ambiguë. Ils se sont
15:01tellement battus pour avoir le pouvoir,
15:03ils n'ont pas envie de le quitter non plus.
15:05Pour le moment, le chef de l'État
15:07n'a pas donné de signes.
15:09Au contraire, il n'atteste de réaffirmer
15:11qu'il se maintiendrait à l'Élysée.
15:13Vous voyez, moi, j'ai la main
15:15sur le qui-c'est-qui qu'il a dit. Je peux faire
15:17ou perdre des gens, donc je ne vais pas le lâcher.
15:19Merci beaucoup, Bruno Cotteres, d'avoir été
15:21avec nous, politologue et chercheur au CNRS.
15:23Et au Cevipof,
15:25on fait une petite pause, on revient dans un instant,
15:27avec ce fameux quiz de l'actu
15:29dont l'Europe
15:31et le monde nous ont vu.

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