Que devra faire le Premier Ministre en cas de cohabitation et François Hollande
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Bernard Cohen Hadad
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00:00:00Vraie Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Les Vraies Voix jusqu'à 19h, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:08Bonjour à tous, bonjour Philippe David.
00:00:10Bonjour Cécile de Ménibus.
00:00:12Jusqu'à quelle heure on dit bonjour ?
00:00:14Jusqu'à 23h59.
00:00:16Non, on dit bon après-midi, bonsoir, non ?
00:00:18Bonsoir mesdames.
00:00:20Vous voulez qu'on commence par un merveilleux souvenir ?
00:00:22Bah tiens, c'est parti.
00:00:24Amoros, Kigana, Amoros appuie.
00:00:28Bruno Bélone, attention, peut-être le deuxième but pour Bruno Bélone.
00:00:31Il faut maintenant frapper Bruno.
00:00:33C'était il y a 40 ans aujourd'hui, la France remportait 84 à 500 mètres d'ici.
00:00:42La France gagnait son premier titre.
00:00:44C'était le deuxième but de Bruno Bélone.
00:00:46Et je vais vous dire une chose, ce matin je me suis réveillé,
00:00:4827 juin, j'ai revu ce moment-là, c'était il y a 40 ans.
00:00:51C'était extraordinaire.
00:00:53C'est le plus bel euro et encore plus beau que le 2000.
00:00:57Ça vous rappelle pas des bons souvenirs, Philippe Bilger ?
00:00:59Je ne me rappelais pas du tout.
00:01:01C'est Kigana, non ?
00:01:03C'est Kigana qui passe à Bélone, à la piscine, qui barque.
00:01:06Moi je m'en souviens, mais tu vois Philippe, on n'a pas les mêmes réveils.
00:01:14On n'a pas très envie de savoir comment vous vous réveillez, ça ne nous dérange pas.
00:01:17Ou alors envoyer des photos, je ne sais pas, peut-être quelque chose.
00:01:21Bienvenue à tous, ça démarre très bien cette émission.
00:01:25Quel bonheur de vous retrouver, aujourd'hui jusqu'à 19h,
00:01:29avec une vraie voix qu'on vous dévoilera.
00:01:31Bon, c'est déjà à moitié dévoilé.
00:01:36Rien qu'au rire.
00:01:38Et puis vous savez que c'est jeudi, donc le jeudi il y a des trucs.
00:01:41Voilà, allez, au sommaire de cette émission,
00:01:44et merci Philippe David pour ce retour en arrière.
00:01:46Moi je m'en fous, j'étais panée.
00:01:48Le grand débat du jour, à 17h30,
00:01:50Marine Le Pen dessine les contours d'une cohabitation hostile.
00:01:53Envers Emmanuel Macron, en cas de victoire du RN,
00:01:56cette chef de file estime que le chef de l'Etat n'aurait plus un mot à dire
00:02:00sur les questions de défense, voire de politique étrangère,
00:02:03prérogative jusqu'ici considérée comme domaine réservé du Président
00:02:06lors des précédentes cohabitations.
00:02:08Alors parlons vrai, va-t-on vers une cohabitation dure, type 86-88,
00:02:12ou vers une cohabitation calme, type 93-95,
00:02:16Macron ne pouvant pas se représenter ?
00:02:18Qui dirigera en cas de cohabitation, l'Elysée ou Matignon ?
00:02:21Et à cette question, en cas de cohabitation,
00:02:23le Premier ministre devra aller, réponse 1, à l'affrontement,
00:02:26réponse 2, au compromis.
00:02:27Vous dites à 58% à l'affrontement,
00:02:29Aude attend vos appels au 0826-300-300
00:02:32et elle trouvera toujours un compromis pour vous faire passer à l'antenne.
00:02:35Et notre invité, Bertrand Mathieu, professeur émérite de droit constitutionnel
00:02:39à l'Université de Paris 1, Panthéon-Sorbonne,
00:02:42et puis le coup de projecteur des Vraies Voix,
00:02:44c'est à 18h30, François Hollande se voit jouer un rôle
00:02:47en cas de blocage après les élections législatives.
00:02:49L'ancien président estime qu'il, lui, reviendrait
00:02:52de trouver des solutions en cas,
00:02:54puisque je rappelle qu'il a gouverné
00:02:57en cas d'Assemblée ingouvernable,
00:02:59compte tenu de ses fonctions passées.
00:03:01Alors parlons vrai, le retour de François Hollande
00:03:03est-il une surprise pour vous ?
00:03:05Est-ce que vous l'imagineriez devenir
00:03:07le premier président de la République
00:03:09qui devienne ensuite Premier ministre ?
00:03:10Et à cette question, en cas d'Assemblée ingouvernable,
00:03:13Hollande peut-il diriger un gouvernement du National ?
00:03:15Vous dites non à 88%.
00:03:17Vous pouvez appeler Aude au 0826 300 300
00:03:20et apporter le défibrillateur pour François Sdegoua.
00:03:22Et on vous souhaite la bienvenue à tous
00:03:26pour cette Assemblée, comme tous les jeudis,
00:03:28ingouvernable, à tout de suite !
00:03:32Et Philippe Bilger est avec nous,
00:03:34bonsoir Philippe Bilger !
00:03:35Heureusement que vous êtes là,
00:03:36c'est notre premier ministre !
00:03:38L'affaire égoûtée à incarner, c'est clair !
00:03:40C'est ça, François Sdegoua !
00:03:42Salut les amours que j'aime toujours !
00:03:44Tant mieux, tant mieux !
00:03:45Je ne sais pas jusqu'à quand je vous aime,
00:03:46mais pour le moment, je vous aime !
00:03:47Ben profitez-en, ça ne va pas durer longtemps !
00:03:51Bernard Cohen à date,
00:03:52qui est avec nous, président de la CPME Paris !
00:03:54Bonsoir !
00:03:56Vous avez gardé votre veste d'hiver !
00:03:58Oui, parce que François aussi...
00:04:00Mais laissez-le tranquille !
00:04:01Il est bien !
00:04:02L'avenir appartient au PME,
00:04:04mais il appartient aussi aux vrais voix !
00:04:06Et il est élégant, Bernard !
00:04:07Il est très élégant, c'est sûr !
00:04:09Ce n'est pas comme...
00:04:11J'ai rien dit !
00:04:14Sachant qu'elle n'a pas tourné la tête vers moi !
00:04:16Ce qui est bien, c'est que quand tu dis ça,
00:04:18tout le monde se regarde !
00:04:19Comment je suis habillée aujourd'hui !
00:04:21Et on va poser la question à Laurent de Montpellier,
00:04:23qui est avec nous !
00:04:24Comment êtes-vous habillé ?
00:04:25Laurent !
00:04:26Alors moi, je suis plutôt habillé
00:04:28un petit peu dans le même esprit que Philippe,
00:04:30les rayures en moins !
00:04:33Très bien !
00:04:34Les rayures, ça amincit, c'est pour ça que je remets !
00:04:36Donc avec du goût, vous voulez dire !
00:04:39Non, Laurent, je plaisante !
00:04:40Laurent, vous nous appelez de Montpellier,
00:04:42vous allez forcément un coup de gueule !
00:04:44Contre quoi ?
00:04:46On va parler du vivre ensemble !
00:04:48Très bien !
00:04:49Ça part bien !
00:04:50Très bonne formule !
00:04:52Parce que nous, le jeudi, on n'y arrive pas !
00:04:54Vive le mardi, d'ailleurs !
00:04:57Dans un instant, on sera avec vous, Laurent de Montpellier !
00:04:59En attendant, on écoute le répondeur !
00:05:010826-300-300
00:05:03Oui, bonjour !
00:05:04Quand j'entends qu'on menace les Français
00:05:06toujours de guerre civile,
00:05:08on n'est quand même pas l'Espagne
00:05:10qui est un pays poutchiste d'Amérique centrale,
00:05:12c'est quand même un petit peu honteux
00:05:14de faire ça, de faire peur aux Français,
00:05:16parce qu'on n'a pas envie qu'ils votent
00:05:18comme ils le voudraient, eux.
00:05:20Il faut leur laisser leur liberté de vote.
00:05:22Il y avait un mot très beau dans la langue française,
00:05:24c'est « isoloir », on fait ce qu'on veut,
00:05:26on vote pour qui on veut dans l'isoloir.
00:05:28Voilà, c'était pour juste dire,
00:05:30il ne faut pas menacer les Français,
00:05:32votez les Français,
00:05:34justement, à l'encontre de ce qu'on vous dit de voter,
00:05:36des petites associations minoritaires, etc.
00:05:38payez par vos impôts, ne les écoutez pas.
00:05:40Merci.
00:05:42En début de semaine, on a fait un débat
00:05:44sur les propos « guerre civile » d'Emmanuel Macron,
00:05:46et il y a eu un tout lit, tout le monde disait
00:05:48« on a eu beaucoup d'appels », mais non,
00:05:50il ne faut pas parler de ça, la France est un pays immature.
00:05:52C'était mardi, d'ailleurs, bien sûr.
00:05:54Je vous ai même dit des choses intéressantes,
00:05:56qui étaient rares.
00:05:58Et sinon, sur notre auditeur ?
00:06:00Moi, je trouve qu'il a raison,
00:06:02sur le fond, il faut laisser
00:06:04l'électeur trancher,
00:06:06voter comme il l'entend,
00:06:08mais on a le droit d'avoir peur tout de même,
00:06:10sans tomber dans l'obsession
00:06:12de la guerre civile,
00:06:14après ce qui se passera le 8 juillet.
00:06:16Ce que je trouve très intéressant, depuis une semaine
00:06:18maintenant, c'est que malgré
00:06:20le shitstorm, parce que je parle comme ça
00:06:22pour rester bien élevé, et malgré
00:06:24les folies répétées...
00:06:26On va dire la tempête de déjection aux Français.
00:06:28Les folies répétées, si vous voulez, d'Emmanuel Macron
00:06:30sur la guerre civile, les blocs ne bougent pas.
00:06:32Vous voyez, ce soir, par exemple, on va avoir le rolling,
00:06:34la gauche est quasiment à 30 en bloc,
00:06:36le RN est à 32 et 36,
00:06:38avec les Alliés à 36,
00:06:40ça ne bouge pas. En réalité,
00:06:42la parole du Président, la parole même médiatique,
00:06:44finalement, ça n'a
00:06:46aucune prise sur les Français
00:06:48qui sont très matures.
00:06:50Oui, moi je crois qu'il faut faire confiance
00:06:52aux Français, ils sont matures,
00:06:54ils votent, ils ont envie de voter, il y a beaucoup
00:06:56de procuration, et puis
00:06:58ça a été rappelé par Laurent tout à l'heure,
00:07:00c'est bien aussi d'être positif
00:07:02et d'essayer de vivre ensemble.
00:07:04Et notre auditeur Laurent
00:07:06de Montpellier qui est avec nous, cher Laurent,
00:07:08votre coup de gueule, est-ce que nous sommes capables
00:07:10de prôner, finalement, et de
00:07:12vivre ensemble ?
00:07:14Justement, on en entend tellement parler
00:07:16de vivre ensemble, et ça pourrait paraître
00:07:18une évidence, si c'était simplement
00:07:20le fait de partager que ce soit un espace commun,
00:07:22comme si on devait tous s'entendre
00:07:24parfaitement, mais en fait, on se rend compte que c'est quand même
00:07:26très différent, il n'y a qu'à regarder autour de nous en ce moment,
00:07:28on est en désaccord constant,
00:07:30on a plein de conflits, on ne parle même pas de l'échelle internationale,
00:07:32il y a juste à regarder ce qu'il se passe rien qu'à côté
00:07:34de nous, et pourtant, on n'arrive pas
00:07:36à s'entendre sur des questions fondamentales, et on nous
00:07:38demande de vivre ensemble. Alors, moi, j'ai envie de dire
00:07:40qu'on devrait tous partir vivre
00:07:42en théorie, parce qu'en théorie, tout se passe bien,
00:07:44mais en pratique, c'est quand même beaucoup plus compliqué,
00:07:46parce qu'on a tous des opinions différentes,
00:07:48des valeurs ou encore des expériences de vie, et
00:07:50moi, je pense qu'on devrait peut-être revenir
00:07:52à la définition de base du vivre ensemble.
00:07:54Ça ne devrait pas signifier qu'on devrait tous penser
00:07:56de la même manière, ça devrait tout simplement
00:07:58signifier qu'on se respecte, qu'on respecte les différences
00:08:00et qu'on est capable de dialoguer et
00:08:02de débattre de manière, tout simplement, qu'on s'occupe.
00:08:04Alors, moi, je pense très sincèrement qu'on
00:08:06devrait arrêter de prétendre que le vivre ensemble, c'est facile,
00:08:08il faudrait peut-être qu'on reconnaisse que c'est un défi,
00:08:10et on devrait s'engager à le revers, parce qu'au
00:08:12final, le vivre ensemble, ce n'est pas seulement une question
00:08:14de cohabitation, et c'est une simple
00:08:16question de respect mutuel et de compréhension.
00:08:18Laurent Président.
00:08:20Laurent, très bien.
00:08:22On peut débattre, s'engueuler et s'apprécier.
00:08:24Il m'inquiète pour tout à l'heure, mais
00:08:26sérieusement, là où il a
00:08:28raison, c'est que
00:08:30on parle d'autre en plus du vivre
00:08:32ensemble, qu'il n'existe
00:08:34plus, ou très médiocre.
00:08:36Françoise Dubois.
00:08:38J'entends ce que dit Laurent, mais je suis une indécrottable
00:08:40optimiste, c'est ce que disait
00:08:42Léon Blum, d'ailleurs, dans un très grand discours
00:08:44à Lens, devant les bassins miniers.
00:08:46Il disait, je suis d'un optimisme
00:08:48indécrottable, et je pense que, malgré
00:08:50la dispute que nous vivons,
00:08:52nous vivons une dispute, au sens
00:08:54énorme du terme, la dispute aujourd'hui,
00:08:56malgré, vraiment, ce n'est pas la
00:08:58première fois en France, dans la longue histoire de la France,
00:09:00depuis la République française, depuis la
00:09:02Révolution française, que nous vivons ces temps
00:09:04extrêmes de tensions, je pense
00:09:06quand même que ce pays tient debout et arrive
00:09:08à vivre ensemble, contrairement à ce que nous
00:09:10vendent tous les marchands d'Apocalypse.
00:09:12Moi, je vais reprendre la formule de De Gaulle,
00:09:14vous savez, la grandeur, c'est pousser
00:09:16une grande querelle, mais une grande querelle, ça veut dire
00:09:18un beau projet, c'est pas se quereller.
00:09:20Aujourd'hui, on a l'impression que c'est pousse-toi, je m'y
00:09:22mets, il n'y a qu'un faucon, c'est vrai que ce n'est pas pour le vivre
00:09:24ensemble.
00:09:26Des proches bloum de Gaulle,
00:09:28ça vole haut.
00:09:30Vous avez entendu cette petite phrase de Philippe
00:09:32Bilger, Laurent ?
00:09:34Vous concernant ?
00:09:36Non, non, il vous craint.
00:09:38En fait, il vous craint au qui-c'est-qui qu'il ait dit,
00:09:40pas au débat, c'est ça qui est ouf.
00:09:42Vous êtes vraiment doué.
00:09:44Je terminerai alors,
00:09:46si je peux me permettre, ma chère Cécile, je terminerai
00:09:48avec une petite phrase, c'est curieuse, cette
00:09:50fiche et les marins ont besoin de faire des phrases.
00:09:52Les tontons-flingueurs.
00:09:54Qu'est-ce que j'adore, j'ai connu
00:09:56une Polonaise aussi, je l'en prenais
00:09:58au petit-déjeuner.
00:10:00Je pars chez Lulu la lenteuse.
00:10:02Une blonde comac.
00:10:04Dans un instant, les
00:10:06trois infos des législatives avec
00:10:08Félix Mathieu, la parole du procureur.
00:10:10Je me demande s'il ne faudrait
00:10:12pas créer un délit de
00:10:14non-reconnaissance de la démocratie.
00:10:16On en parle dans un instant, c'est
00:10:18une proposition. On la traitera
00:10:20dans un instant, à tout de suite.
00:10:2217h20, Philippe David,
00:10:24Cécile de Ménibus.
00:10:26Le retour des vrais
00:10:28voix, Philippe David. Le retour des vrais voix,
00:10:30dans une forme olympique, avec l'immense
00:10:32Cécile de Ménibus,
00:10:34le président de l'Institut de la Parole,
00:10:36Philippe Bilger, la Passionaria,
00:10:38Françoise Degoy, et le serial entrepreneur
00:10:40Bernard Coq. Je disais une chose quand même,
00:10:42c'est que là, les petits malins, les petits jeunes,
00:10:44les 30 ans, 35 ans, je voulais juste te dire que quand
00:10:46le boomer décide de faire la fête,
00:10:48il n'y a pas un seul jeune à l'horizon,
00:10:50Félix Mathieu, vous ne pouvez pas
00:10:52suivre la cadence. Je vous le dis tout de suite.
00:10:54Je ne cherche même pas au thématique.
00:10:56Sans alcool, la fête est plus folle.
00:10:58C'est la devise de ma génération.
00:11:00Je ne vois pas beaucoup.
00:11:02C'est la fête ensemble alors.
00:11:04Oui, c'est vivre ensemble.
00:11:06Moi, je vous le dis, je ne bois jamais d'alcool,
00:11:08mais je vous ramène tous à la maison
00:11:10et je peux vous assurer que je tiens le coup
00:11:12et je rigole jusqu'au bout de la nuit.
00:11:14C'est sûr.
00:11:16Je vous ramène avec des coups de pieds aux fesses.
00:11:18Ça, je n'ai peut-être pas dit le truc.
00:11:20On a vachement envie du coup.
00:11:22Viens chez moi, ça va aller.
00:11:24Vous avez déjà parlé avec quelqu'un
00:11:26qui a bu un peu d'alcool ?
00:11:28C'est dingue. C'est affreux.
00:11:30On a l'impression de dire des choses super intégrales.
00:11:32Au bout d'un serpenton.
00:11:34C'est épouvantable.
00:11:36On appuie vraiment sur les syllabes.
00:11:40Essayez de parler.
00:11:42On fait rugileuse.
00:11:44Les amis, dans un instant,
00:11:46les trois infos des législatives avec Félix Mathieu.
00:11:48De quoi parle-t-on, Félix ?
00:11:50Du nouveau front populaire qui chuchote ses mesures
00:11:52dans une vidéo étonnante.
00:11:54D'Éric Zemmour, c'est moins chuchoter.
00:11:56Il se met en scène, lui, en train de danser
00:11:58sur une chanson xénophobe anti-immigrés
00:12:00générée par intelligence artificielle.
00:12:02SOS Racisme porte plainte.
00:12:04Et puis de Marine Le Pen, évidemment,
00:12:06qui conteste à Emmanuel Macron le monopole de la défense.
00:12:08S'il devait cohabiter avec Jordan Bardella,
00:12:10il serait en débat à 17h30 dans Les Vraies Voix.
00:12:12En trois mots, ça donne ASMR, chanson et armée.
00:12:14Et de suite, la parole est au procureur.
00:12:18Les Vraies Voix Sud Radio.
00:12:20Le réquisitoire du procureur,
00:12:22Philippe Bilgel.
00:12:24La semaine dernière, monsieur le procureur
00:12:26voulait créer un nouveau délit d'abus de Kalambour.
00:12:28Aujourd'hui, il voulait en créer un de délit
00:12:30de non reconnaissance de la démocratie.
00:12:32Je pense que le premier aurait été
00:12:34beaucoup plus nécessaire.
00:12:36Plus sérieusement,
00:12:38j'entends parfois
00:12:40des propos où je suis tellement
00:12:42exaspéré. Par exemple,
00:12:44Anne Hidalgo qui nous indique
00:12:46que
00:12:48si Jordan Bardella était
00:12:50premier ministre, elle ne lui serrait
00:12:52pas la main. C'est tout même
00:12:54une femme qui a fait un an et demi,
00:12:561, 1,5%
00:12:58à la présidentielle
00:13:00et qui refuserait
00:13:02de respecter
00:13:04la légitimité démocratique
00:13:06à l'égard d'un premier ministre
00:13:08émanant d'un parti qui a
00:13:10une majorité considérable
00:13:12de français en sa faveur.
00:13:14Alors, il y a d'autres propos
00:13:16qui m'ont scandalisé.
00:13:18Arie Halimi vient dire
00:13:20le RN tuera
00:13:22des juifs, des arabes, tout ça.
00:13:24Et peut-être, y a-t-il
00:13:26de l'autre côté aussi ?
00:13:28Oui, par exemple, j'espère que vous êtes révolté quand
00:13:30Finkielkraut Anna, que j'aime beaucoup,
00:13:32dit avec Adafi
00:13:34les juifs, c'est fini, j'espère que ça vous révolte ça quand même.
00:13:36Ah non, ça ne me révolte pas.
00:13:38C'est ça qui m'énerve avec vous. Vous avez un art de la justice,
00:13:40j'adore. C'est la même chose.
00:13:42Non, je peux vous expliquer
00:13:44si vous le voulez, pourquoi
00:13:46ça n'est pas la même chose. C'est que
00:13:48dans la volonté
00:13:50d'Anne Hidalgo de
00:13:52refuser la règle démocratique,
00:13:54ça ne dépend pas
00:13:56de l'opinion qu'on a.
00:13:58Pourquoi ? On a le droit de ne pas
00:14:00de ne pas vouloir serrer la main à quelqu'un
00:14:02même si on a fait 1,5% à la présidentielle.
00:14:04Elle est maire de Paris.
00:14:06Elle est un...
00:14:08Moi, ça ne me fait pas, par exemple,
00:14:10quand Bertrand de Lanouet refusait,
00:14:12il est d'ailleurs exclu
00:14:14de tous les dignitaires chinois,
00:14:16l'empire du milieu
00:14:18un milliard d'êtres humains,
00:14:20une des plus grandes puissances, un milliard et demi,
00:14:22et même plus parce qu'il y a plein d'enfants
00:14:24qui ne sont pas officiels, eh bien Bertrand de Lanouet,
00:14:26maire de Paris, refusait non seulement
00:14:28de recevoir des dirigeants chinois, mais de leur serrer la main.
00:14:30C'est quoi le...
00:14:32C'est quoi le rapport de Delta
00:14:34entre la France et l'Inde ?
00:14:36Je pense qu'il y a une urbanité démocratique
00:14:38qui doit donner l'exemple.
00:14:40Et je pense que c'est
00:14:42catastrophique de ne pas le faire.
00:14:44Bernard Cohen a très court parce qu'il ne reste que
00:14:46KPU 40.
00:14:48Un élu, on le respecte
00:14:50quelque soit son étiquette,
00:14:52s'il respecte les lois de la République,
00:14:54le reste c'est autre chose.
00:14:56Le temps où on se levait, dans les débuts des années 80,
00:14:58quand il y avait un représentant du Front National
00:15:00qui rentrait dans les débats,
00:15:02on se levait, on n'était pas d'accord.
00:15:04Aujourd'hui c'est terminé tout ça.
00:15:06Moi je ne suis plus tout d'accord avec ça.
00:15:08Il faut respecter les électeurs, il faut respecter les élus,
00:15:10dans la mesure où on respecte la République et la démocratie.
00:15:12Les trois infos
00:15:14des législatives, on n'a pas le temps, je suis désolée.
00:15:16Félix Mathieu.
00:15:18Les vraies voix Sud Radio.
00:15:20Trois infos des législatives qui sont ASMR,
00:15:22chanson et armée. Les leaders des grands partis
00:15:24de gauche chuchotent les mesures du nouveau
00:15:26Front populaire dans une vidéo d'inspiration
00:15:28ASMR, une technique de relaxation.
00:15:30Pendant ce temps, Éric Zemmour
00:15:32se filme sur les réseaux sociaux à danser
00:15:34et chantonner sur une chanson xénophobe
00:15:36anti-immigrés générée par
00:15:38intelligence artificielle. SOS Racisme
00:15:40porte plainte. Et puis Marine Le Pen
00:15:42conteste à Emmanuel Macron la mainmise
00:15:44sur les armées en cas de cohabitation
00:15:46avec un gouvernement RN. Chef des armées,
00:15:48une fonction honorifique pour le président
00:15:50selon elle. Ce sera le grand débat des vraies voix
00:15:52à 17h30.
00:15:54Les vraies voix Sud Radio.
00:15:56Il est loin pour la gauche apparemment
00:15:58le temps du bruit et de la fureur.
00:16:00Marine Tondelier,
00:16:02Olivier Faure, Sandrine Rousseau,
00:16:04Yann Brossat ou encore
00:16:06Manon Aubry du nouveau Front populaire
00:16:08viennent de se mettre en scène dans une étonnante
00:16:10vidéo programme des mesures
00:16:12susurrées à la cam et au micro
00:16:14vidéo inspirée par l'ASMR.
00:16:16Une technique de relaxation basée
00:16:18sur les chuchotements et le petit
00:16:20bruitage doux à l'oreille.
00:16:22Augmentation du SMEC
00:16:24à 1600 euros.
00:16:26Blocage des prix des produits
00:16:28de première nécessité.
00:16:30Obtenir un cessez-le-feu immédiat
00:16:32à Gaza et reconnaître l'état de Palestine.
00:16:34Rétablir
00:16:36l'ISF avec un volet
00:16:38climatique renforcé.
00:16:40Abrogation de la réforme
00:16:42des retraites à 64 ans.
00:16:44Revalorisation des métiers
00:16:46du soin et du médico-social.
00:16:48Peut-être qu'on devrait
00:16:50parler comme ça sur les plateaux télé.
00:16:52Alors une vidéo sans
00:16:54François Hollande
00:16:56qui aurait pu nous susurrer
00:16:58le changement c'est maintenant.
00:17:00On va en reparler dans un peu plus d'une heure
00:17:02d'ailleurs de François Hollande puisqu'il y a
00:17:04ses offres de services pour aider le pays à sortir
00:17:06de la crise si l'assemblée s'avérait...
00:17:08Je voulais dire que les ricanements autour de la table sont générationnels
00:17:10parce que c'est vraiment les boomers qui comprennent rien.
00:17:12L'ASMR est en train de faire un carton
00:17:14auprès de la jeunesse. Cette vidéo
00:17:16a été vue quasiment 1,8 millions de fois.
00:17:18Quand je l'ai regardée,
00:17:20j'ai dit...
00:17:22J'ai quand même plein de mômes qui ont dit
00:17:24que c'était génial, mais des mômes qui ont 18-20 ans...
00:17:26Donc c'est vraiment qu'on est largué
00:17:28et c'est vraiment... J'adore parce qu'on est
00:17:30vraiment à la rupture absolument
00:17:32de ce qu'est notre pays.
00:17:34Vous avez toute une génération...
00:17:36Je suis d'accord avec vous, mais vous avez toute une génération
00:17:38qui se marrent, qui se bidonnent...
00:17:40Moi je dis qu'ils en ont honte !
00:17:42Moi ce qu'ils en ont honte, ils n'en ont absolument pas honte.
00:17:44C'est déjà vu 1,8 millions de fois.
00:17:46Ok boumeuse !
00:17:48Comme toi !
00:17:50Les amis, on y va, on n'a pas le temps.
00:17:52Pas de bouleversements dans le rolling.
00:17:54La gauche reprend un demi-point, Félix.
00:17:56L'histoire ne dit pas si l'ASMR a eu le temps de faire effet.
00:17:58En tout cas, le nouveau Front Populaire
00:18:00remonte à 29%
00:18:02quand l'ORN reste premier, toujours à 36%.
00:18:04Puis la majorité présidentielle
00:18:06ensemble, troisième, toujours à 21%
00:18:08comme hier. On en vient à cette chanson
00:18:10anti-immigrés générée par Intelligence Artificielle.
00:18:12TikTok a fini par retirer ce morceau
00:18:14intitulé ironiquement
00:18:16« Je partira pas », chanson qui vise,
00:18:18par cette faute de français, à se moquer des immigrés
00:18:20qu'on entend crier ça dans un reportage.
00:18:22Chanson générée par Intelligence Artificielle
00:18:24puis publiée par
00:18:26un compte qui affiche son soutien à Jordan Bardella.
00:18:28Elle fait depuis un carton sur les comptes
00:18:30proches de l'extrême droite.
00:18:32SOS Racisme annonce déposer plainte
00:18:34alors qu'Éric Zemmour s'est filmé sur les réseaux sociaux
00:18:36en train de chantonner et de danser
00:18:38sur la musique en question.
00:18:42...
00:18:44...
00:18:46...
00:18:48Chanson où on peut
00:18:50notamment entendre des phrases comme je cite
00:18:52« Tu partiras avec ta Fatma ».
00:18:54Alors elle a été signalée aussi par
00:18:56la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme
00:18:58pour provocation à la haine
00:19:00et injure en raison de l'origine.
00:19:02Voilà. Merci beaucoup
00:19:04Félix Mathieu.
00:19:06Tout ça, tout ça, tout ça quoi.
00:19:08Là on a envie de parler d'inintelligence artificielle
00:19:10comme ça a été géré par des gens artificiels.
00:19:12Oui, oui, oui.
00:19:14Écoutez, dans un instant,
00:19:16le grand débat du jour...
00:19:18Pourquoi vous faites-vous d'adliner ? Vous trouvez ça bien ?
00:19:20Non, je trouve pas ça bien mais enfin
00:19:22c'est une expression peut-être
00:19:24discutable de la conviction
00:19:26publique quoi.
00:19:28Immédiatement porter plainte
00:19:30contre des trucs comme ça.
00:19:32Mais c'est purement raciste. Vous avez vu les paroles ? Moi je les ai écoutées.
00:19:34C'est-à-dire que je parle pas de choses si je vais pas jusqu'au bout.
00:19:36Les amis, les amis.
00:19:38Allez, allez.
00:19:40Marine Le Pen est revenue ce matin sur la possibilité
00:19:42de cohabitation entre Emmanuel Macron
00:19:44et Jordan Bardella à l'issue des élections
00:19:46du 30 juin et du 7 juillet prochain.
00:19:48Alors parlons vrai.
00:19:50Va-t-on vers une cohabitation du type
00:19:5286-88, c'est-à-dire
00:19:54une cohabitation dure
00:19:56Macron ne pouvant pas se représenter
00:19:58on dirait peut-être plutôt vers une
00:20:0093-95 baladure
00:20:02mi-terrain. Qui dirigera
00:20:04la cohabitation ? L'Elysée ou Matignon ?
00:20:06Et à cette question,
00:20:08en cas de cohabitation, le Premier ministre devra aller
00:20:10à l'affrontement, vous dites oui, à 65%
00:20:12et à 35% au compromis.
00:20:14Vous voulez réagir au datant
00:20:16de vos appels au 0826-300-300.
00:20:18Et Bertrand Mathieu est avec nous,
00:20:20professeur émérite de droit constitutionnel
00:20:22à l'université Paris 1, Panthéon-Sorbonne.
00:20:24Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:20:26Est-ce qu'on peut imaginer une France qui parlera
00:20:28à deux voix sur la scène internationale ?
00:20:30Écoutez, ça sera
00:20:32en effet très difficile
00:20:34parce qu'il faut que la France
00:20:36parle d'une seule voix. Le seul problème
00:20:38est de savoir comment cette voix
00:20:40va se former.
00:20:42On en parle dans un instant, si vous le permettez.
00:20:440826-300-300, on vous attend pour débattre
00:20:46avec nos vrais voix du jour.
00:20:48Philippe Bilger, Françoise Degoy et Notre Amel...
00:20:50Notre Amel ?
00:20:52Bernard Cohenavelle.
00:20:54J'allais dire Notre Amel, Bernard Cohenavelle.
00:20:56Pardon, allez à tout de suite.
00:20:58Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:00Bienvenue dans
00:21:02les vraies voix. Philippe Bilger est avec nous.
00:21:04Françoise Degoy et Bernard Cohenavelle.
00:21:06Mon Amel, comme je l'appelle.
00:21:08En tout cas, ça vient du cœur.
00:21:10Et vous, au 0826-300-300,
00:21:12on est ravis de vous accueillir
00:21:14au moins jusqu'à 19h.
00:21:16Tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:18Les vraies voix Sud Radio.
00:21:20Le grand débat du jour.
00:21:22Je n'entends pas être le collaborateur d'Emmanuel Macron.
00:21:24Nous respecterons totalement la Constitution.
00:21:26Nous ne sommes pas la NUPES.
00:21:28J'assumerai ma responsabilité, celle d'être
00:21:30ministre de cohabitation.
00:21:32Nous avons toujours respecté les règles,
00:21:34quelles qu'elles soient,
00:21:36les règles électorales, les résultats
00:21:38des élections à la différence de l'extrême-gauche.
00:21:40Respectueux de la fonction,
00:21:42mais je serai intransigeant
00:21:44sur la politique pour laquelle nous aurons été élus.
00:21:46Nous ne souhaitons pas
00:21:48le chaos institutionnel.
00:21:50Marine Le Pen dessine les concours
00:21:52dans une cohabitation assez hostile
00:21:54envers Emmanuel Macron.
00:21:56En cas de victoire du RN, la chef de file estime
00:21:58que le chef de l'État n'aurait plus son mot à dire
00:22:00sur des questions de défense, voire de politique étrangère.
00:22:02Alors parlons vrai.
00:22:04Imaginez-vous une cohabitation,
00:22:06Macron-Bardella. Pourrait-on dans ce cas
00:22:08basculer dans une crise de régime ?
00:22:10Et à cette question, en cas de cohabitation,
00:22:12le Premier ministre de Vrallée,
00:22:14vous dites à 66% à l'affrontement,
00:22:16à 34% au compromis,
00:22:18voulait réagir le 0826-300-300.
00:22:20Et Bertrand Mathieu est avec nous,
00:22:22professeur émérite de droit constitutionnel
00:22:24à l'université de Paris 1,
00:22:26mon sorbonne, monsieur le professeur, bonjour.
00:22:28Juste, avant de revenir vers vous,
00:22:30Philippe Bilger.
00:22:32D'abord, à propos de
00:22:34la déclaration de Marine Le Pen,
00:22:36elle a dit, elle a proféré
00:22:38une ineptie, au fond.
00:22:40Le président de la République
00:22:42n'a pas qu'un rôle honorifique
00:22:44dans le domaine militaire,
00:22:46il est le chef des armées,
00:22:48et en revanche, là où elle n'a pas tort,
00:22:50mais ça n'est pas ce qu'elle disait,
00:22:52c'est Matignon qui a les cordons
00:22:54de la bourse et qui permet,
00:22:56ou non, des expéditions.
00:22:58Deuxième élément,
00:23:00je me demande si ça a
00:23:02du sens de faire référence
00:23:04à des précédents historiques,
00:23:06je crois que la cohabitation
00:23:08dépendra de la réalité
00:23:10des relations qu'auront
00:23:12Emmanuel Macron et
00:23:14Jordan Bardella, dans une invention
00:23:16peut-être quotidienne,
00:23:18et, dernier point,
00:23:20moi j'ai l'impression
00:23:22que, précisément
00:23:24à cause d'un amateurisme
00:23:26qui peut être
00:23:28éventuellement reproché
00:23:30à Jordan Bardella,
00:23:32il risque de vouloir
00:23:34avoir une posture plus
00:23:36audacieuse qu'elle ne
00:23:38devrait l'être. Je pense que
00:23:40comme tous les gens qui seront
00:23:42peut-être mal à l'aise au début,
00:23:44il en fera peut-être un peu trop.
00:23:46Françoise de Gaulle.
00:23:48C'est pas vrai, je m'inscris en faux
00:23:50de ce que dit Philippe Bilger,
00:23:52pour avoir vécu une cohabitation de très près,
00:23:54celle de Lionel Jospin et Jacques Chirac,
00:23:56c'est vrai, c'est faux, c'est-à-dire qu'elle n'a pas tout à fait tort
00:23:58quand elle dit que c'est honorifique.
00:24:00C'est-à-dire qu'il y a de la substance, bien sûr,
00:24:02dans le rôle de chef des armées,
00:24:04mais en termes de cohabitation,
00:24:06il devient moins décisionnaire.
00:24:08C'est très important, la nuance est
00:24:10vachement importante.
00:24:12On a un exemple, que ce soit
00:24:14l'armée ou les affaires étrangères domaine
00:24:16réservé, on a l'exemple de Jospin-Chirac.
00:24:18Je rappelle qu'en 2000,
00:24:20Lionel Jospin
00:24:22part en voyage officiel
00:24:24au Proche-Orient,
00:24:26il arrive à l'université de Birzeit
00:24:28et il rompt la ligne
00:24:30de la politique arabe du Quai d'Orsay,
00:24:32portée notamment par Jacques Chirac,
00:24:34en déclarant que le Hezbollah est un mouvement terroriste.
00:24:36Il se fait caillasser, mais il mord la ligne,
00:24:38il est premier ministre de cohabitation,
00:24:40il mord la ligne sur ce domaine réservé.
00:24:42Et à part le convoqué à l'Elysée,
00:24:44Jacques Chirac ne peut pas grand-chose.
00:24:46Je veux dire par là que Marine Le Pen
00:24:48n'a pas tort, parce qu'elle ouvre quelque chose
00:24:50qui va être fascinant à observer
00:24:52si d'aventures s'arrivent. Je ne crois pas que ça arrivera
00:24:54sur une majorité absolue, du tout sur le RN,
00:24:56mais si ça arrivait, ce serait très intéressant.
00:24:58J'attends notre constitutionnalisme,
00:25:00mais c'est à la fois faux, mais c'est vrai aussi.
00:25:02Oui, moi je vais poser la question
00:25:04un peu longue, comme dirait
00:25:06Cécile à
00:25:08le professeur Mathieu.
00:25:10C'est déjà trop long déjà.
00:25:12On a aussi des cohabitations
00:25:14de président
00:25:16et de premier ministre quand ils sont de la même étiquette.
00:25:18Certains n'ont pas apprécié d'être des fusibles,
00:25:20des collaborateurs.
00:25:22Vous le savez, professeur,
00:25:24le fameux dogme, le président préside
00:25:26et le premier ministre gouverne,
00:25:28même sous la Ve République,
00:25:30quand on est du même camp, ce n'est pas possible.
00:25:32Et moi, je voulais peut-être, dans ce qui risque de nous arriver
00:25:34si demain, Jordan Bardella
00:25:36qui ne sera pas candidat à l'élection présidentielle
00:25:38s'il est premier ministre,
00:25:40est-ce que le premier ministre
00:25:42Bardella n'a pas intérêt à faire
00:25:44du compromis, justement, pour protéger
00:25:46l'arrivée de Marine Le Pen à la présidence de la République ?
00:25:48Bertrand Mathieu, pour répondre
00:25:50aux trois vrais voix.
00:25:52Oui, écoutez, merci pour
00:25:54ces commentaires. Je crois qu'il y a une part
00:25:56de vrai dans chacun d'entre eux.
00:25:58Il y a deux aspects de la question.
00:26:00Il y a un aspect politique qui sera, en effet,
00:26:02le rapport
00:26:04de force entre le président
00:26:06et le premier ministre et
00:26:08la perspective de l'élection présidentielle.
00:26:10Et puis, il y a,
00:26:12dans l'hypothèse où
00:26:14le consensus ou un minimum d'accord
00:26:16n'arriverait pas à se trouver,
00:26:18il y a ce que dit la Constitution.
00:26:20Or, la Constitution, elle est sur
00:26:22ces points extrêmement obscurs.
00:26:24D'une part,
00:26:26il n'existe pas de domaine réservé,
00:26:28au sens strict du terme.
00:26:30D'autre part,
00:26:32le président de la République est garant
00:26:34des intérêts pour davantage la nation
00:26:36au titre de l'article 5.
00:26:38Quels sont les outils
00:26:40dont il dispose ? Il dispose
00:26:42d'un certain nombre d'outils.
00:26:44D'abord, un certain nombre de nominations,
00:26:46en particulier
00:26:48celles des ambassadeurs ou des
00:26:50responsables militaires. Nominations
00:26:52qui demanderont l'accord
00:26:54des deux autorités.
00:26:56Donc, le premier ministre ne pourra pas non plus
00:26:58imposer au président de la République
00:27:00la nomination des généraux, par exemple.
00:27:02Le président de la République préside
00:27:04les comités et les conseils
00:27:06de défense nationale,
00:27:08où il y a un certain nombre de décisions qui sont prises.
00:27:10Mais d'un autre côté,
00:27:12le premier ministre et le gouvernement
00:27:14sont responsables de défense nationale
00:27:16et ils disposent
00:27:18également des armes
00:27:20budgétaires. Donc, je crois
00:27:22qu'en fait, on est dans une situation
00:27:24où la Constitution est
00:27:26extraordinairement peu claire
00:27:28et où la résolution
00:27:30de ce conflit ne peut être
00:27:32que politique.
00:27:34Merci pour cette clarté
00:27:36parce que je pense que là-dessus,
00:27:38ça va être une interprétation, ça serait
00:27:40une interprétation. Et je tiens
00:27:42quand même à rappeler
00:27:44également, parce que ça serait bien,
00:27:46Monsieur le Professeur, que vous le rappeliez. Les gens
00:27:48confondent cohabitation
00:27:50et remaniement. Nous ne sommes pas
00:27:52face à un remaniement, si Jordan Bardella
00:27:54avait la majorité absolue. Une cohabitation,
00:27:56c'est le seul moment dans la cinquième où il y a
00:27:58un véritable pouvoir parlementaire. C'est-à-dire que
00:28:00il faut que les gens comprennent bien
00:28:02que l'ensemble des pouvoirs sont transférés
00:28:04quasiment à Matignon. Et c'est
00:28:06pour ça que Marine Le Pen part
00:28:08sur les supposés
00:28:10domaines réservés qui n'existent pas. Ce que je disais
00:28:12tout à l'heure, c'est totalement flou et interprétable
00:28:14parce que c'est un pouvoir total
00:28:16de Matignon. Il y a quasiment presque plus de
00:28:18liens de subordination
00:28:20entre le Premier ministre et le Président. On est d'accord
00:28:22là-dessus ? Vous avez raison.
00:28:24Simplement, le Président
00:28:26garde dans sa
00:28:28musette constitutionnelle un certain
00:28:30nombre de pouvoirs d'empêcher.
00:28:32Les ordonnances, par exemple.
00:28:34Mais il garde le pouvoir d'empêcher.
00:28:36Les ordonnances.
00:28:38Ça s'appelle la promulgation, professeur.
00:28:40Est-ce que le Président
00:28:42de la République, comme on l'a vu du temps de Froissant Mitterrand,
00:28:44peut refuser un moment, puis retarder
00:28:46la promulgation d'un certain nombre
00:28:48de textes qui pourraient bloquer
00:28:50la politique gouvernementale
00:28:52et l'action gouvernementale ?
00:28:54Il peut la ralentir,
00:28:56mais il ne peut pas la bloquer totalement.
00:28:58S'agissant des lois, il a l'obligation
00:29:00de les promulguer, sauf à les transmettre
00:29:02au Conseil constitutionnel.
00:29:04Il peut éventuellement empêcher le gouvernement
00:29:06de gouverner par ordonnance
00:29:08et il peut éventuellement
00:29:10intervenir sur
00:29:12les sujets qui vont être discutés au Conseil des ministres.
00:29:14Donc il a quand même,
00:29:16il garde le pouvoir, mais il n'a plus la légitimité
00:29:18fondamentale. Et comme il a été
00:29:20dit très justement, sous la Vème République,
00:29:22celui qui gouverne,
00:29:24c'est celui qui a gagné les dernières élections.
00:29:26Le Président, lorsque
00:29:28il vient de gagner l'élection,
00:29:30le Parlement, lorsque
00:29:32le Parlement a gagné les élections.
00:29:34C'est ça la logique de la Vème République.
00:29:36Mais il y a quand même un système de
00:29:38contre-pouvoir qui permet
00:29:40qu'il n'y ait pas un pouvoir
00:29:42absolu de l'un des camps.
00:29:44Professeur, juste avant,
00:29:46je rebondis, pardonnez-moi
00:29:48mon ignorance, mais
00:29:50il pourrait les bloquer jusqu'à la fin de son
00:29:52mandat ?
00:29:54Non, il peut bloquer
00:29:56les ordonnances, mais ce qui relève
00:29:58du vote de la loi, ce qui
00:30:00relève de la compétence du Parlement,
00:30:02il ne peut pas véritablement le bloquer.
00:30:04C'est ce qu'avait dit d'ailleurs François Mitterrand.
00:30:06François Mitterrand avait dit, ce qui relève du Parlement,
00:30:08relève du Parlement, et ce qui relève
00:30:10du gouvernement, relève pour une part de moi.
00:30:12Monsieur le Professeur,
00:30:14vous avez dit tout à l'heure,
00:30:16ce qui est admis, qu'il n'y a pas à proprement
00:30:18parler de domaine réservé
00:30:20présidentiel. Est-ce que
00:30:22à votre avis,
00:30:24dans un rapport de force
00:30:26extrême, il pourrait
00:30:28y avoir une
00:30:30destruction complète de
00:30:32cette pratique présidentielle
00:30:34qui laisse entendre
00:30:36que le Président de la République
00:30:38a la main sur certains
00:30:40thèmes fondamentaux,
00:30:42ou est-ce que ça risque de durer ?
00:30:44Écoutez,
00:30:46je suis très heureux
00:30:48d'échanger avec vous. Moi aussi.
00:30:50Je dirais
00:30:52simplement que si
00:30:54l'on arrive à la crise
00:30:56maximum, on peut se trouver
00:30:58un peu dans la situation
00:31:00de MacMahon
00:31:02qui, en 1877,
00:31:04se trouve contraint de se soumettre ou de se démettre.
00:31:06C'est ça, oui.
00:31:08Oui, parce que
00:31:10vous êtes constitutionnaliste
00:31:12mais vous êtes également...
00:31:14Elle n'est pas... On ne peut pas
00:31:16la couper et la séparer de la politique.
00:31:18La réalité, c'est que
00:31:20ce que nous sommes en train de voir, et là, on parle
00:31:22d'une majorité absolue avec Bardella à Matignon,
00:31:24mais c'est le même cas, peut-être encore
00:31:26pire, pas pire d'ailleurs, c'est la même chose,
00:31:28avec des majorités relatives. Il y a un moment
00:31:30donné, si vous voulez,
00:31:32les ressorts sont tellement
00:31:34remontés dans l'affaiblissement
00:31:36de la fonction du Président qu'à un moment donné, que vous
00:31:38le vouliez ou pas, seule la démission
00:31:40peut s'imposer
00:31:42dans une semaine, un mois,
00:31:44deux mois, en septembre, au premier budget,
00:31:46au premier budget invotable.
00:31:48Qu'en pensez-vous ?
00:31:50Mais bien sûr, je crois que la solution
00:31:52dans le cas d'un
00:31:54gouvernement, j'allais dire qu'il se répondait
00:31:56que sur une minorité
00:31:58relative ou un gouvernement
00:32:00technique,
00:32:02il n'y aurait même pas,
00:32:04ce gouvernement n'aurait même pas une véritable
00:32:06légitimité. Donc je trouverais
00:32:08face à un Président dont la légitimité
00:32:10est considérablement affaiblie
00:32:12et un gouvernement dont la légitimité
00:32:14politique est faible.
00:32:16Et donc, obligatoirement, démission.
00:32:180 826 300 300 avec notre
00:32:20auditeur. Laurent, vous vouliez intervenir ?
00:32:22Alors, j'ai envie de vous dire
00:32:24que comparé à mon coup de gueule du jour, on s'apprête
00:32:26plutôt à avoir du survivre ensemble.
00:32:30Ah, il est bon !
00:32:32Oui, oui, peut-être.
00:32:34Autre chose ?
00:32:36J'ai un peu de mal à voir
00:32:38comment est-ce qu'on va pouvoir...
00:32:40Emmanuel Macron est quand même quelqu'un de très joueur,
00:32:42on ne va pas se mentir,
00:32:44et même si j'entends effectivement la démission,
00:32:46et là, pour une fois, je suis d'accord avec Françoise,
00:32:48mais autant, effectivement,
00:32:50une démission serait peut-être logique.
00:32:52Mais de quoi
00:32:54est-il capable, en fait, pour les trois années à venir ?
00:32:56Ah ben, vraie question !
00:32:58Bertrand Mathieu,
00:33:00vous avez entendu Laurent, qui est notre vrai voix du jour,
00:33:02finalement, est-ce que
00:33:04les deux grands pouvoirs qui restent au Président
00:33:06de la République, un dont on espère qu'il
00:33:08n'utilisera jamais, c'est le feu nucléaire,
00:33:10et le deuxième, c'est l'article 16 ?
00:33:12Oui, absolument, c'est l'article 16.
00:33:14Mais les conditions
00:33:16de mise en oeuvre de l'article 16
00:33:18sont extrêmement difficiles à réunir,
00:33:20et il faut que les pouvoirs publics ne fonctionnent plus.
00:33:22Et donc, on se trouverait
00:33:24dans un cas de crise majeure.
00:33:26Mais ce qu'il ne faut pas oublier,
00:33:28c'est que dans un an,
00:33:30le Président peut à nouveau dissoudre.
00:33:32Et là, on a à vivre un an.
00:33:34Il y a un an à vivre dans cette histoire.
00:33:36Juste, excuse-moi.
00:33:38Professeur, je pense
00:33:40que l'enjeu va être aussi
00:33:42dans les nominations, vous l'avez évoqué tout à l'heure,
00:33:44au niveau des préfets,
00:33:46des ambassadeurs,
00:33:48à la tête
00:33:50de grandes administrations,
00:33:52la police, l'armée,
00:33:54surtout un préfet de police, par exemple.
00:33:56Je pense qu'il va y avoir
00:33:58des marchandages nécessaires pour avoir un équilibre.
00:34:00Qu'en pensez-vous ?
00:34:02L'expérience a montré,
00:34:04mais je rappellerai que quand on prend l'exemple
00:34:06Mitterrand-Balladur,
00:34:08on a un Président de la République qui est
00:34:10affaibli non seulement par l'impossibilité
00:34:12physique de se représenter,
00:34:14mais aussi par son état de santé.
00:34:16Le problème, c'est que
00:34:18tout va se négocier.
00:34:20Ce qui se passe, c'est qu'en fait, c'est le gouvernement
00:34:22qui choisit les préfets,
00:34:24les ambassadeurs, les recteurs
00:34:26qui sont chargés de mettre en œuvre sa politique.
00:34:28Mais il est évident que
00:34:30le Président de la République disposera de la gomme,
00:34:32si je puis dire. On dit souvent l'exemple
00:34:34de la gomme et du stylo. Il disposera de la gomme
00:34:36et qu'il pourra rayer, ou tout au moins
00:34:38effacer, un certain nombre
00:34:40de noms qui seront proposés par le gouvernement.
00:34:42Françoise Degoy.
00:34:44Professeur, moi, tout le monde fait comme si
00:34:46Bardella, Jordan,
00:34:48allait avoir une majorité absolue,
00:34:50ce que je ne crois pas et ce que ne montre absolument pas.
00:34:52En plus, toutes les enquêtes qui sont plutôt faites au cordeau,
00:34:54ça n'est pas le cas. Je pense que
00:34:56même la majorité relative, il n'en veut
00:34:58pas, il a bien raison de ne pas en vouloir.
00:35:00Ça veut dire derrière l'obligation
00:35:02d'un gouvernement, entre guillemets, d'union nationale
00:35:04qui est encore plus compliqué.
00:35:06Les deux sont compliqués, tout est compliqué.
00:35:08Moi, vous dites, il y a un an,
00:35:10il y a un an à vivre comme ça. Vous savez très bien
00:35:12et nous savons tous aux deux étapes,
00:35:14qu'il y a une seule épreuve de vérité dans une démocratie.
00:35:16C'est le vote du budget.
00:35:18Et la réalité, en septembre,
00:35:20c'est pas dans un an, c'est dans
00:35:22trois mois. La seule question
00:35:24qui va se poser, c'est le budget est voté ou pas.
00:35:2649-3 ou pas ?
00:35:28C'est sympa 49-3. La France sans budget
00:35:30ou pas, vous savez très bien ce qui va se passer.
00:35:32Toutes les entreprises, elles auront raison.
00:35:34À un moment donné, vont dire
00:35:36tout le business, tous les gens
00:35:38qui font la richesse de ce pays,
00:35:40parce que les grands groupes font aussi la richesse de ce pays.
00:35:42Moi, je ne suis pas en train de manger des milliardaires
00:35:44au petit-déjeuner tous les matins.
00:35:46La réalité, c'est que vous savez très bien qu'à un moment donné,
00:35:48ce monde-là va dire stop
00:35:50et va rentrer de plein pied dans la politique.
00:35:52Ou pas ?
00:35:54Oui, c'est tout à fait
00:35:56possible. Le problème, c'est quand il y a une
00:35:58situation où le consensus
00:36:00est quasiment impossible.
00:36:02La fracture politique est telle
00:36:04que le consensus sera très difficile.
00:36:06On peut imaginer
00:36:08un budget qui est voté en effet
00:36:10avec le 49-3 et avec
00:36:12quelques voix grappillées
00:36:14d'un côté ou de l'autre.
00:36:16Ou de DLR avec Aurélien Pradié par exemple.
00:36:18On voit bien pourquoi il fait ça.
00:36:20On peut imaginer
00:36:22un bricolage.
00:36:24Mais c'est vrai qu'on sera
00:36:26dans une situation qui sera
00:36:28pour le pays parfaitement
00:36:30instable.
00:36:32En fait, on gèle tout.
00:36:34On ne peut imaginer
00:36:36que de geler la situation.
00:36:38Professeur Troibloc,
00:36:40on voit bien deux blocs
00:36:42en tête et un troisième
00:36:44un petit peu à la remorque.
00:36:46Est-ce qu'il vaut mieux
00:36:48dans cette situation-là un politique
00:36:50ou le meilleur économiste de France ?
00:36:52Est-ce que vous voyez à quoi je fais référence ?
00:36:58Je crois d'abord que institutionnellement
00:37:00et ma position n'est pas du tout
00:37:02de ce point de vue politique, il faudrait mieux
00:37:04qu'il y ait une majorité absolue
00:37:06mais je n'y crois pas beaucoup.
00:37:08Institutionnellement, c'est fait pour fonctionner
00:37:10avec une majorité absolue.
00:37:12S'il y a un gouvernement de techniciens,
00:37:14il est évident
00:37:16que l'on scrutait
00:37:18à la loupe l'orientation politique
00:37:20de tel ou de tel.
00:37:22Et ça peut se poser pour des
00:37:24personnalités qui sont
00:37:26aujourd'hui un peu éloignées
00:37:28du terrain politique mais qui ont eu
00:37:30un ancrage politique et qui ne seront
00:37:32pas forcément admises
00:37:34dont la légitimité politique
00:37:36ne sera pas forcément admise. Il est très difficile
00:37:38de trouver un gouvernement de techniciens
00:37:40qui soit finalement
00:37:42admis à défaut d'être soutenu.
00:37:44Merci beaucoup
00:37:46Bertrand Mathieu, professeur émérite
00:37:48de droit constitutionnel à l'université Paris 1
00:37:50Penton-Sorbonne, merci
00:37:52beaucoup d'avoir été avec nous.
00:37:54Laurent, vous restez avec nous, vous êtes notre
00:37:56vrai voix du jour. Laurent, vous êtes là ?
00:37:58Je suis là, je reste là
00:38:00et je vous accompagne. Un petit mot pour nos vrais voix ?
00:38:02Dans qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:38:04Avant de nous tabasser ?
00:38:06Non, je ne me permettrai pas
00:38:08chère Françoise.
00:38:10Je l'adore celui-là.
00:38:12Si vous n'avez pas de mot, je vous propose de lancer
00:38:14le jingle, la pub.
00:38:16Allez, on se retrouve dans un instant
00:38:18sur Sud Radio et ce sera le qui-qui-c'est qui l'a dit.
00:38:20Bravo !
00:38:30Normalement, on s'engueule
00:38:32en direct pour faire de l'audience.
00:38:34Nous, on le fait hors antenne.
00:38:36Mais on le dit, voilà.
00:38:38Et puis nous,
00:38:40on fait deux cohabitations par semaine
00:38:42le mardi et le jeudi, Cécile.
00:38:44Je suis la seule, j'ai plongé comme une frite
00:38:46dans l'huile bouillante avec tous les droitiers
00:38:48de la terre, mais je suis ravie.
00:38:50Heureusement que Cécile est là pour me soutenir.
00:38:52Il y a cinq cohabitations ici, vous ne savez pas pour qui on vante.
00:38:54C'est ça, c'est ça.
00:38:56Et les dames...
00:38:58Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
00:39:00Je ne réponds même plus.
00:39:02Françoise de Gaulle est avec nous, Philippe Béger et Bernard Cohen.
00:39:04Adad, et vous, Laurent ?
00:39:06Mon cher Laurent ?
00:39:08Oui, je suis de retour avec vous.
00:39:10Allez-y, jetez ce jingle.
00:39:12Allez-y.
00:39:14Allez, dès maintenant, on joue ensemble au Qui, qui sait ?
00:39:16Qui l'a dit sur ce radio ?
00:39:18Oh là là, j'ai peur.
00:39:20C'est pas possible, Laurent.
00:39:22Vous voulez notre place, c'est pas possible.
00:39:24Je suis disponible cet été, si vous le souhaitez.
00:39:28Mais pourquoi pas, avec plaisir.
00:39:30Vous seriez surpris.
00:39:32Mais non, on est surpris.
00:39:34On est surpris, agréablement.
00:39:36Ce qui nous fait un peu...
00:39:38Ça nous embête un peu, Laurent.
00:39:40Allez, on y va.
00:39:42Qui c'est qui qui l'a dit, pour deux points ?
00:39:44Écoutez bien, c'est pour vous, Laurent. Emmanuel Macron ne démissionnera pas.
00:39:48Comment dire ?
00:39:50Comment dire ? Il est invité ces derniers...
00:39:52Je passe, je laisse au bout de la langue.
00:39:54Elle était ce matin sur Sud Radio.
00:39:56Bonne réponse de Laurent, qui engrange deux points.
00:39:58Aurore Berger, ministre chargée de l'égalité.
00:40:00On peut lui faire confiance, alors.
00:40:02Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:04Méchante.
00:40:06Qui c'est qui qui l'a dit, à deux points ?
00:40:08Il faut empêcher que les descendants de Pétain
00:40:10puissent ruiner ce qui est l'apport de la Révolution Française,
00:40:12du Front Populaire,
00:40:14du Conseil National de la Résistance.
00:40:16Ah, je sais, je l'ai vu, je sais.
00:40:18J'ai envie de dire Yann Roussin ? Non.
00:40:20C'est Manuel Bompard ? Non. C'est une femme.
00:40:22Non, c'est une femme.
00:40:24Bonne réponse, Clémentine Autain.
00:40:26Philippe Milger marque deux points.
00:40:28Clémentine Autain, ex-députée de la France Insoumise.
00:40:30Qui c'est qui qui l'a dit, de deux points ?
00:40:32Sur le RN, en tête des sondages,
00:40:34Vladimir Poutine doit être en train d'ouvrir
00:40:36le Champagne à cette heure-ci.
00:40:38Pas François Hollande,
00:40:40c'est François Béroud.
00:40:42Bonne réponse !
00:40:44Qu'est-ce qu'il est bon !
00:40:46Il a écouté Béroud !
00:40:48C'est vrai que pour le coup,
00:40:50François Béroud
00:40:52avait du temps à perdre.
00:40:56On a beaucoup de pauses,
00:40:58vous devez voir, comme auditeur du jour.
00:41:02Non seulement il va remplacer Philippe Béroud,
00:41:04il va remplacer Béroud.
00:41:08J'ai plus envie.
00:41:12Je vous rassure de suite,
00:41:14si vraiment vous avez besoin de remplaçant pour cet été,
00:41:16mais juste pour l'été,
00:41:18le reste de la saison.
00:41:20Vous pouvez sortir en vacances tranquilles.
00:41:22Qui c'est qui qui l'a dit, à trois points ?
00:41:24Ce n'est pas un homme politique, c'est un chanteur.
00:41:26Avant de revenir, je me suis demandé
00:41:28si mon style était dépassé.
00:41:30Pour tout vous dire, Laurent, c'est un rappeur.
00:41:32Doc Gynéco ?
00:41:34Non.
00:41:36Bien réponse de Philippe Bilger,
00:41:38le grand rappeur des vraies voix.
00:41:40Qui ça ?
00:41:42Philippe Bilger, c'est le rappeur des vraies voix.
00:41:44Pourquoi une Béroud ?
00:41:46Parce que parfois, il y a du people.
00:41:48Je vais voir toutes les déclarations,
00:41:50moi j'aime bien MC Solaar.
00:41:52Je peux répéter ce qu'il a dit,
00:41:54parce que je n'ai pas retenu.
00:41:56Avant de revenir, je me suis demandé
00:41:58si mon style était dépassé.
00:42:00Allez, on n'en comprend pas ce que vous dites.
00:42:02Question qui c'est qui qui l'a dit,
00:42:04deux points, Emmanuel Macron,
00:42:06Ratatine, La Démocratie.
00:42:08Laurent.
00:42:10J'aurais dû dire Carole Delga.
00:42:12Bonne réponse,
00:42:14Gérard Larcher, Philippe Bilger.
00:42:16C'est du même tonneau.
00:42:20Il n'y a plus le temps.
00:42:22Il y en a deux qui sont fanis,
00:42:24c'est ceux qui sont de bons côtés,
00:42:26Françoise Devoix et Bernard Cohen-Haddad.
00:42:28Laurent, 4 points, c'est très bon.
00:42:30Et Philippe Bilger, Imperator Est,
00:42:327 points.
00:42:34Bravo !
00:42:36Il n'a même pas triché.
00:42:38Dans un calme absolu.
00:42:40On n'a même pas contesté.
00:42:42On est obsédé par autre chose en ce moment.
00:42:44Les amis, nous disons
00:42:46malheureusement au revoir.
00:42:52Ce fut un réel plaisir de passer cette heure
00:42:54avec vous les amis.
00:42:56Vous êtes ici,
00:42:58chez vous, vous revenez quand vous voulez, mon cher Laurent.
00:43:00On vous souhaite de très bonnes vacances
00:43:02en direct sur Sud Radio.
00:43:06Et à très bientôt. Merci d'avoir participé
00:43:08dans les vraies voix. Dans quelques minutes,
00:43:10le tour de table de l'actu
00:43:12de Philippe Bilger.
00:43:14Le four à pizza ignominieux
00:43:16de Delogu.
00:43:18Et avec vous, Bernard Cohen-Haddad ?
00:43:20Les JO, moi j'aime les JO.
00:43:22Alors est-ce que ça va être la fête ou la cata ?
00:43:24Avec Françoise Degoy.
00:43:26Record de participation, record de procuration.
00:43:28Au moins Emmanuel Macron aura réussi un truc.
00:43:30La mobilisation électorale, c'est génial.
00:43:32Et c'est le retour de table de l'actu. C'est dans quelques instants.
00:43:34A tout de suite. Au revoir.
00:43:36Les vraies voix Sud Radio, 17h-20h.
00:43:38Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:42Bienvenue dans cette deuxième partie de cette émission
00:43:44folle, dingue,
00:43:46comme à chaque fois, Philippe Bilger.
00:43:48Il n'est pas le dernier,
00:43:50j'ai envie de vous dire.
00:43:52Il est calme.
00:43:54Il attend la victoire.
00:43:56Regardez la tête d'Angers.
00:43:58Regardez si vous nous regardez sur notre chaîne Youtube.
00:44:00J'essaie d'apaiser François.
00:44:02Je suis en pleine forme.
00:44:04Je suis en pleine forme.
00:44:06J'essaie simplement de le protéger
00:44:08de ses illusions pour le 7 juillet.
00:44:10Et Bernard Cohen-Haddad
00:44:12est enceinte
00:44:14un instant.
00:44:16On va vous parler de quoi, Philippe ?
00:44:18Vous savez, on vous a parlé tout à l'heure du nouveau Front Populaire
00:44:20et de sa vidéo-programme
00:44:22chuchotée en ASMR.
00:44:24En fait, c'est quoi l'ASMR ? On va en parler
00:44:26avec un Youtubeur spécialiste du sujet.
00:44:34Et comme d'habitude, ça ne va pas être en ASMR.
00:44:36Je vais remettre le clocher au milieu
00:44:38du village, et aujourd'hui,
00:44:40ce n'est pas le village gaulois d'Astérix, mais plutôt
00:44:42au choix, la Potsdamer Platz
00:44:44à Berlin ou la place de Brocaire
00:44:46à Bruxelles. Pourquoi ? Parce que le
00:44:48Consolé allemand Olaf Scholz a déclaré, je cite,
00:44:50que la prochaine Commission européenne
00:44:52devrait conclure davantage d'accords
00:44:54de libre-échange avec des pays tiers,
00:44:56même sans exiger un consensus unanime
00:44:58entre les États membres de l'UE.
00:45:00Nous n'avons pas confié la responsabilité
00:45:02de la politique commerciale à l'Europe
00:45:04pour qu'aucun accord ne soit conclu,
00:45:06mais pour qu'un plus grand nombre d'accords soient
00:45:08conclus. Ce n'est pas le cas actuellement
00:45:10et c'est inacceptable dans la situation
00:45:12géopolitique dans laquelle nous sommes.
00:45:14Bref, alors que nombre d'électeurs européens
00:45:16ont dit dans les urnes il y a moins de 3 semaines
00:45:18que la politique de libre-échange débridée
00:45:20voulue par Bruxelles ne leur convenait pas,
00:45:22on en remet une louche sans
00:45:24leur demander leur avis. Nos agriculteurs
00:45:26qui se plaignent à juste titre des accords de libre-échange
00:45:28qui les tuent vont apprécier,
00:45:30mais peu importe leur désespoir, ils ne pèsent
00:45:32rien dans la balance face aux industriels
00:45:34allemands. Et pour que la fête soit
00:45:36complète, on a appris en début de semaine
00:45:38l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE
00:45:40de l'Ukraine et de la Moldavie.
00:45:42Bref, Jean-Louis Barreau avait raison, il avait été
00:45:44d'ailleurs repris par Coluche quand il disait
00:45:46« la dictature c'est ferme ta gueule, la
00:45:48démocratie c'est cause toujours ».
00:45:50Philippe Bilger.
00:45:52« Trotton brillamment
00:45:54indigné me fait perdre
00:45:56de vue un peu le fond de ce que vous
00:45:58dénoncez. »
00:46:00« Il m'a bien sans crainte de dire, on n'a rien
00:46:02compris à ce que t'as raconté. »
00:46:04« C'est que le chancelier allemand il veut qu'on fasse
00:46:06des accords de libre-échange sans demander
00:46:08l'avis à certains pays européens. »
00:46:10« Et c'est-à-dire
00:46:12avec la vie
00:46:14de la France qui s'en fout,
00:46:16c'est les intérêts de l'Allemagne qui priment. »
00:46:18« Mais il n'y a pas
00:46:20le défi
00:46:22des seuls. »
00:46:24« Il demande à la commission
00:46:26de décider toute seule.
00:46:28Sans avoir l'unanimité. »
00:46:30« D'abord, c'est mal connaître. »
00:46:32« Vous ne l'avez pas convaincu. »
00:46:34« Non, non, mais
00:46:36il y a des accords de libre-échange
00:46:38et vous le savez très bien, qui sont bons.
00:46:40Il y a des accords de libre-échange qui sont en miroir.
00:46:42Nous ne sommes pas un village.
00:46:44L'Europe n'est pas une île isolée du reste du monde. »
00:46:46« C'est ce qu'il veut, c'est le Mercosur. »
00:46:48« Bien sûr qu'il veut le Mercosur.
00:46:50Nous savons tous que c'est la bataille perdue pour le Mercosur.
00:46:52Moi, j'ai soutenu
00:46:54la liste Glucksmann qui est contre les accords
00:46:56de libre-échange. Il y a les LFI qui étaient contre.
00:46:58Il y a également la droite qui était contre.
00:47:00François-Xavier Benhamy, etc.
00:47:02On sait très bien qu'on y va directement dans le Mercosur.
00:47:04Évidemment qu'on sait très bien
00:47:06qu'Emmanuel Macron nous a roulés
00:47:08dans la famille en disant « Je suspends le Mercosur. »
00:47:10Évidemment, nous le savons.
00:47:12La réalité, c'est le rapport de force
00:47:14du Parlement européen. C'est ça le sujet.
00:47:16Il est installé le 15 juillet, on verra.
00:47:18Le rapport de force et la protection
00:47:20de nos activités
00:47:22industrielles et commerciales.
00:47:24Merci beaucoup, Philippe David.
00:47:26Tout de suite, c'est vous.
00:47:28Vous avez compris, là, à 1 020 ?
00:47:30Je comprends.
00:47:32Mais il a été très convaincant
00:47:34dans l'indignation qu'il a manifestée
00:47:36après.
00:47:38C'est fou. Écoutez ce qu'il a à dire.
00:47:40On va vous parler de la vidéo
00:47:42en ASMR des dirigeants du
00:47:44nouveau Front populaire, tentés de comprendre
00:47:46de quoi il s'agit ces petits bruitages qui
00:47:48caressent l'oreille, ces mots murmurés
00:47:50comme pour apaiser l'interlocuteur.
00:47:52On l'entendait tout à l'heure, vous vous souvenez ? Marine Tandelier,
00:47:54Olivier Faure, Sandrine Rousseau,
00:47:56Yann Brossat ou encore Manon Ombry qui se sont mis
00:47:58à l'ASMR pour décliner leur programme.
00:48:00Augmentation du SMIC
00:48:02à 1 600 euros.
00:48:04Blocage des prix des produits
00:48:06de première nécessité.
00:48:08Les toutes premières vidéos en ASMR
00:48:10sont apparues il y a environ une quinzaine d'années.
00:48:12Le phénomène a fait boule de neige. On va tenter
00:48:14de le comprendre avec un spécialiste
00:48:16Florian, boulot créateur
00:48:18de la chaîne YouTube Paris ASMR.
00:48:20Bonsoir.
00:48:22Merci beaucoup d'être avec nous dans
00:48:24Les vraies voix sur Sud Radio. Est-ce qu'on peut dire
00:48:26que ça se veut quasi thérapeutique
00:48:28ces vidéos, un peu comme de la relaxation
00:48:30ou de l'hypnose, quelque chose comme ça ?
00:48:32C'est la première visée effectivement.
00:48:34L'ASMR, ce n'est pas vraiment une technique.
00:48:36C'est d'abord une sensation physique qui se déclenche
00:48:38quand elle veut parce que le système nerveux est aussi
00:48:40autonome. C'est une sensation qui est
00:48:42extrêmement agréable et c'est pour ça qu'il y a
00:48:44énormément d'auditeurs sur Internet.
00:48:46Mais qu'est-ce que ça peut générer par exemple
00:48:48sur, là c'est une vidéo politique
00:48:50mais à des fins politiques, mais qu'est-ce que ça peut générer
00:48:52chez
00:48:54ceux qui vont voter ?
00:48:56Je pense que c'est tout simplement
00:48:58en fait un biais de communication.
00:49:00Vous savez, le marketing s'est empéré de l'ASMR
00:49:02depuis des années parce qu'ils savent que c'est
00:49:04une cible. C'est certes
00:49:06une niche, bien sûr, mais ils savent aussi que c'est
00:49:08d'abord un auditoire
00:49:10extrêmement fidèle. Mais je pense que c'est aussi une question
00:49:12de visibilité. Et puis, il y a peut-être aussi
00:49:14l'idée que la narration chuchotée,
00:49:16puisqu'il s'agit de chuchotement, il y a un petit peu de
00:49:18parodie, mais il y a aussi l'idée que le chuchotement
00:49:20met en valeur d'une certaine manière
00:49:22c'est quand même un contenu assez insolite
00:49:24et puis c'est aussi une première. Et je pense que là
00:49:26pour le coup, c'est assez réussi puisque
00:49:28la visibilité de la vidéo est assez impressionnante.
00:49:30Comme même dans Murmure
00:49:32amoureux, j'ai une voix de stentor,
00:49:34il va falloir que je progresse.
00:49:36C'est très intéressant ce que vous dites parce que moi
00:49:38bon, c'est vraiment
00:49:40comment dirais-je, ma sensibilité
00:49:42politique. Quand j'ai découvert cette vidéo, j'ai fait
00:49:44c'est bizarre. Et en même temps,
00:49:46j'ai commencé. Alors évidemment, je ne suis entouré que de
00:49:48trentenaires. C'est hyper classe,
00:49:50c'est très beau, les bruits
00:49:52notamment. Moi, plus que ce qu'ils ont dit, c'est les
00:49:54bruits. Et je me suis dit quand même
00:49:56c'est incroyable. J'étais très étonné.
00:49:58J'attendais de voir si elle serait très vue.
00:50:00Et je pense qu'on est quasiment à plus d'un million huit de vues.
00:50:02C'est ça ?
00:50:04C'est ça, tout à fait. Et puis, il y a aussi quelque chose, c'est qu'on
00:50:06vit une période tellement tendue.
00:50:08On entend les gens se crier dessus à la radio.
00:50:10Il y a une violence dans les propos. Et je trouve que
00:50:12cette vidéo arrive à point nommer. D'une certaine manière,
00:50:14je trouve que chuchoter finalement dans ce brouhaha,
00:50:16dans cette violence, c'est aussi une manière de
00:50:18réussir à communiquer. Et bien, c'est aussi
00:50:20d'attirer, c'est-à-dire
00:50:22d'entendre l'oreille. C'est-à-dire qu'on écoute mieux.
00:50:24On entend et on écoute mieux.
00:50:26Moi, j'ai deux petites questions
00:50:28aux spécialistes.
00:50:30Est-ce que ça va entraîner
00:50:32une adhésion supplémentaire de non-convertis
00:50:34ou non-convaincus ?
00:50:36Est-ce que c'est pas... Attendez,
00:50:38la deuxième si vous voulez. Est-ce que c'est pas une façon
00:50:40non plus de nous endormir
00:50:42face à ce programme dangereux ?
00:50:44J'attendais !
00:50:46J'attendais !
00:50:48On le laisse répondre, s'il vous plaît.
00:50:50Bien sûr, moi, je ne représente pas du tout
00:50:52le parti politique en tant que tel,
00:50:54mais je suis très attentif parce que je crée
00:50:56ce type de contenu depuis dix ans.
00:50:58Et je trouve que ça montre à quel point
00:51:00aussi l'ASMR
00:51:02permet d'obtenir une écoute. Je ne pense pas que ça soit
00:51:04pour endormir, puisqu'au départ, on se reconnecte
00:51:06à son corps. Quand on écoute de l'ASMR,
00:51:08des vidéos ASMR, on ressent une sensation
00:51:10physique. Alors bien évidemment, là, le but, il n'est pas
00:51:12relaxant. Je pense que le but, c'est de se faire voir
00:51:14et de trouver un biais de communication qui soit différent.
00:51:16Donc, je ne pense pas que ça soit du tout
00:51:18pour endormir les consciences, bien au contraire.
00:51:20Et du coup, j'ai oublié la première question.
00:51:22Non, mais ce qui est intéressant, c'est de se dire que
00:51:24cette vidéo, elle a été écoutée
00:51:26dans sa totalité, en fait. On est allé
00:51:28forcément jusqu'au bout pour comprendre
00:51:30et qui sera derrière.
00:51:32C'est ça qui est incroyable,
00:51:34je suis d'accord.
00:51:36Et les vraies vidéos d'ASMR, à la base, ça se voit
00:51:38dans le cerveau de celui qui écoute ?
00:51:40Oui, ça se voit.
00:51:42Bien sûr.
00:51:44À partir d'IRM fonctionnels, par exemple,
00:51:46on peut se rendre compte qu'il y a des zones du cerveau
00:51:48reliées notamment en 5 sens
00:51:50qui se mettent en relation,
00:51:52qui se connectent de manière
00:51:54simultanée, ce qui n'est pas nécessairement le cas.
00:51:56Ça, ça m'intéresse, pour moi.
00:51:58Parce qu'il y a des trucs qui ne sont pas connectés chez moi.
00:52:00Je pense que c'est pas mal pour Philippe Bilger aussi,
00:52:02parce qu'il n'a que des points d'interrogation
00:52:04depuis que vous parlez.
00:52:06C'est pour vous dire
00:52:08que ça pourrait vous relaxer.
00:52:10Et ça fait le tour de table
00:52:12dès l'actualité des Vraies Voix.
00:52:14C'est génial.
00:52:16Merci beaucoup, en tout cas,
00:52:18Florian Bouleau, créateur de la chaîne Xtume.
00:52:20Et laissez-moi parler, s'il vous plaît.
00:52:22Créateur de la chaîne
00:52:24YouTube Paris ASMR.
00:52:26Je vous incite à écouter
00:52:28ces vidéos. Merci mille fois, en tout cas,
00:52:30Florian Bouleau, d'avoir été avec nous. On reste ensemble.
00:52:32Et on revient dans un instant avec
00:52:34le tour de table de l'actu de nos Vraies Voix.
00:52:43Ce duo, Philippe et David.
00:52:46Philippe et David.
00:52:48Oui, ça en fait deux.
00:52:50Si vous mettez mes prénoms au milieu, ça en fait quatre.
00:52:52C'est fou, c'est fou. Ça va, Philippe et David ?
00:52:54Oui, ça va tranquillement.
00:52:56Mais nous aussi, on est contents.
00:52:58On est contents de vous avoir, Philippe Bilger.
00:53:00Il a une belle montre, non ?
00:53:02Oui, il a une belle montre.
00:53:04Je l'ai vue hier.
00:53:06Bernard Cohen Adab est avec nous aussi.
00:53:08Si je peux dire bonjour à nos voisins.
00:53:10Vous pouvez parler de sa montre.
00:53:12Vous trouvez pas qu'elle fait un peu bling blang ?
00:53:14Elle est belle.
00:53:16Pardon, pardon.
00:53:18Mais ce n'est pas une Rolex.
00:53:20J'ai raté ma vie à 57 ans.
00:53:22Ça viendra.
00:53:24C'est une Molex.
00:53:26C'est une belle entreprise, d'ailleurs.
00:53:28Super belle entreprise.
00:53:30Et tu as eu le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:53:32C'est une belle entreprise aussi. On l'écoute.
00:53:34Apporte-moi seulement de quoi lire.
00:53:36C'est un bon livre.
00:53:38Je ne peux pas vous laisser dire ça.
00:53:40Si ma grand-mère avait des roues, ça serait un autobus.
00:53:42Il a lu un livre. Un livre dans sa vie.
00:53:44Et il fallait que ça tombe sur celui-là.
00:53:46Comment vous dire ? J'en ai rien à foutre.
00:53:48Le tour de table de l'actualité.
00:53:54C'est sur le clip de Sébastien Delogue
00:53:56que vous voulez réagir.
00:53:58Oui, alors...
00:54:00En général, je ne suis pas
00:54:04systématiquement hostile.
00:54:06Je déteste
00:54:08les accusations
00:54:10un peu rapides d'antisémitisme.
00:54:12Mais là,
00:54:14quand je vois Sébastien Delogue,
00:54:16le clip qu'il a fait,
00:54:18Philippe...
00:54:20C'est un député LFI, des Bouches du Rhône.
00:54:22À un moment donné, il y a clairement
00:54:24un four à pizza.
00:54:26Une pizza où il y a marqué pizza au four.
00:54:28Et sans avoir mauvais esprit,
00:54:30connaissant un peu
00:54:32le passé même récent
00:54:34de ce député Delogue,
00:54:36je trouve que
00:54:38là, ça dépasse
00:54:40ce que j'appellerais
00:54:42l'ignominie ordinaire.
00:54:44Et je m'interroge sur le fait
00:54:46que l'ignominie,
00:54:48elle a cette particularité odieuse
00:54:50d'être inépuisable,
00:54:52en réalité.
00:54:54On croit qu'elle va s'arrêter,
00:54:56mais des esprits
00:54:58pervers peuvent puiser dedans
00:55:00et demain, on pourra
00:55:02trouver quelque chose
00:55:04encore de plus grave, pas forcément
00:55:06à LFI, ailleurs.
00:55:08Et c'est tout à fait déprimant
00:55:10par rapport à l'humain.
00:55:12Françoise de Gaulle.
00:55:14C'est Gandhi qui disait
00:55:16le bien avance à la vitesse de l'escargot,
00:55:18mais il gagne toujours. Et ça, c'est ce que je pense.
00:55:20C'est ma croyance. J'ai pas votre désespoir existentiel
00:55:22sur les êtres humains. Revenant
00:55:24à Sébastien Delogue, ça fait évidemment partie
00:55:26des députés.
00:55:28Personne ne peut imposer
00:55:30une formation dans le nouveau Front Populaire
00:55:32d'investir ou pas. Ils ont réussi
00:55:34quand même, globalement, sur Julien
00:55:36Bayou et sur Adrien Quintas.
00:55:38Delogue, ça fait partie des croix, si vous voulez,
00:55:40à porter. Évidemment que
00:55:42j'aimerais moins, et je le dis
00:55:44très clairement, que les électeurs
00:55:46fassent la peau, politiquement,
00:55:48à Sébastien Delogue. J'ai une liste personnelle
00:55:50sur laquelle je mettrais lui en premier,
00:55:52David Guiraud, Herzilé Assoudé.
00:55:54Il y en a 15, en gros.
00:55:56Voilà, il y en a 15.
00:55:58Je n'ai aucun pouvoir, moi,
00:56:00de faire en sorte que,
00:56:02mais j'espère, ce clip est ignoble,
00:56:04on est dans la lignée,
00:56:06en plus des dernières déclarations de Rima Hassan,
00:56:08etc. Donc ça,
00:56:10j'aimerais tellement que les électeurs
00:56:12se chargent du travail que nous ne pouvons pas faire.
00:56:14Bernard Cohen à David.
00:56:16Philippe disait, ignominie
00:56:18inépuisable, c'est surtout l'antisémitisme
00:56:20de ces gens-là qui est inépuisable.
00:56:22Et j'ai l'impression que
00:56:24c'est plus à la hauteur de l'antisémitisme
00:56:26le corpus antisémite
00:56:28de l'entre-deux-guerres, c'est-à-dire qu'on est vraiment sur
00:56:30de la... Mais non, c'est pas pareil,
00:56:32François, c'est libéré.
00:56:34Avant, c'était l'antisémitisme des intellectuels.
00:56:36Là, on est dans l'antisémitisme des médiocres.
00:56:38Je le dis. Non, c'est pas...
00:56:40On le voit bien.
00:56:42On n'est plus dans les barresses
00:56:44et compagnie, ni dans les députés
00:56:46du Front
00:56:48qui étaient avant et qui
00:56:50allaient le 6 février 1934 devant l'Assemblée nationale.
00:56:52On est sur un antisémitisme
00:56:54qui est ignoble,
00:56:56qui est médiocre, qui est
00:56:58islamo-gauchiste, je tiens à le dire.
00:57:00Et qui, tout simplement,
00:57:02vise à l'hérédication des Juifs. Et là, moi, je suis
00:57:04remonté pour être un Juif laïque, je vous le dis.
00:57:06Allez, vous restez avec nous.
00:57:08On fait une petite pause, on revient dans un instant
00:57:10avec le tour de table de l'actu de Françoise
00:57:12de Gois et de Bernard Cohen.
00:57:14À tout de suite.
00:57:16Les vraies voix sur le radio, 17h20,
00:57:18Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:57:20Alors, dans ma valise,
00:57:22j'ai mis ma robe, trouvée en solde sur Zalando,
00:57:24check. Mon maillot, trouvée en solde sur Zalando,
00:57:26check. Mes lunettes de soleil,
00:57:28elles sont où mes lunettes ? Ah oui, elles sont encore
00:57:30sur Zalando. Bon, heureusement, c'est encore les soldes
00:57:32avec jusqu'à moins 60% sur toute la mode d'été.
00:57:34Allez, hop, les lunettes, check.
00:57:36Remise valable sur le prix d'origine, détails de l'offre
00:57:38sur l'application Zalando et sur Zalando.fr.
00:57:40Check, égal, validé.
00:57:42Grand frais. Oui, bonjour, c'est le capitaine.
00:57:44Bon, pour la traversée jusqu'à New York,
00:57:46je peux pas, j'ai grand frais.
00:57:48Ils ont de délicieuses moules françaises.
00:57:52Bon, en même temps, vous prenez le premier iceberg
00:57:54à droite et après, c'est tout droit.
00:57:56Voilà.
00:57:58Chez Grand Frais, retrouvez chaque jour des
00:58:00petits prix. Et jusqu'à samedi, les moules de filière
00:58:02Labelle Rouge sont à 4,99 euros le kilo.
00:58:04Régalez-vous, faites vos courses.
00:58:06Grand frais !
00:58:08Le meilleur marché. Labelle Rouge,
00:58:10élevé en France.
00:58:1295.1.
00:58:14Quand on paye un crédit immobilier
00:58:16et l'assurance qui va avec
00:58:18pour le budget de travaux, ça devient difficile.
00:58:20Il y a une solution pour être bien protégé
00:58:22et même économisé.
00:58:24C'est choisir l'assurance de prêt Cardiff.
00:58:26Une protection solide, à un prix compétitif
00:58:28et 100% en ligne.
00:58:30Au lieu de m'interrompre, vous gagneriez à faire un tour sur Cardiff.fr.
00:58:32Vous m'entendez sur la radio ?
00:58:34Oui, très bien. Pardon.
00:58:36Cardiff, groupe BNP Paribas. Simplifiez-vous l'assurance sur Cardiff.fr.
00:58:38Cardiff Liberté Emprunteur est assuré
00:58:40par Cardiff Assurance Vie et Risques Divers,
00:58:42entreprise régie par le Code des Assurances, voire conditions sur Cardiff.fr.
00:58:44L'info s'écoute,
00:58:46se vit et se lit sur
00:58:48sudradio.fr ou votre application
00:58:50Sud Radio.
00:58:52Chez Butte, il y a un truc qui donne 10 fois plus
00:58:54envie de se faire plaisir. Tout de suite, là,
00:58:56maintenant, 10 fois plus, chez Butte.
00:58:58En ce moment, chez Butte, profitez du crédit gratuit
00:59:00sur 10 mois et réglez vos achats en 10 fois
00:59:02sans frais. Offre valable à partir de
00:59:04300 euros. Exemple pour un crédit accessoire à une vente
00:59:06de 800 euros. Dimensionnalité de 80 euros.
00:59:08TAEG fixe 0%. Montant total de 800 euros.
00:59:10Un crédit vous engage et doit être remboursé.
00:59:12Les produits laitiers bio
00:59:14sont 100% bio. Logique.
00:59:16Ils sont issus de vaches bio.
00:59:18Logique. Qui broutent dans des prairies
00:59:20100% bio. Logique.
00:59:22Bref, dans les produits laitiers bio,
00:59:24tout est bio. Logique.
00:59:26Et magnifique, leur prix n'est pas astronomique.
00:59:28Alors, n'hésitez plus.
00:59:30Choisissez les produits laitiers bio.
00:59:32Rien n'est plus logique. Pour nous,
00:59:34pour la planète, ayons le bio-réflexe.
00:59:36Pour votre santé,
00:59:38mangez au moins 5 fruits et légumes par jour.
00:59:40Je pourrais vous en dire long
00:59:42sur Debar Automobile, spécialiste de
00:59:44transportations depuis plus de 25 ans.
00:59:46Offre très performante sur les véhicules neufs et d'occasion,
00:59:48reprise, financement,
00:59:50rachat de véhicules cash. Mais,
00:59:52entre nous, quoi que je vous dise, le mieux,
00:59:54c'est de vous rendre dans la concession Debar la plus proche.
00:59:56Retrouvez toutes vos concessions sur
00:59:58debarautomobile.com. On ne va pas chez Debar
01:00:00par hasard.
01:00:02Carrefour. Quand vous me dites, alors moi les soldes,
01:00:04j'attends ça toute l'année.
01:00:06Eh bien, ça me donne envie de vous dire
01:00:08que c'est le début des soldes chez Carrefour.
01:00:10Avec jusqu'à 70% de remise
01:00:12immédiate sur tous les vêtements,
01:00:14la puériculture et le linge de maison signalés
01:00:16en magasin. Génial !
01:00:18Et c'est dans vos hypermarchés Carrefour.
01:00:20Carrefour, on a tous droit au meilleur.
01:00:22Jusqu'à épuisement des stocks, listes et
01:00:24magasins participants sur carrefour.fr.
01:00:26Les vraies voix sur le radio
01:00:2817h-20h, Philippe David,
01:00:30Cécile de Ménibus.
01:00:32Retour des vraies voix
01:00:34avec Cécile de Ménibus, Philippe Bilger,
01:00:36Françoise Degoy et Bernard Cohen. À date,
01:00:38c'est l'heure du tour de table de l'actualité
01:00:40et c'est à vous Françoise Degoy.
01:00:42Je vais aller très vite parce que je pense qu'on peut se réjouir
01:00:44au moins d'une chose dans cette période qui est très complexe
01:00:46mais qui quand même pour moi est forte parce que c'est
01:00:48une période de dispute républicaine
01:00:50très puissante, c'est la participation.
01:00:52L'IFOP nous dit
01:00:5466% ce soir, c'est énorme, ça va faire partie
01:00:56des records. Record abat
01:00:5878%
01:01:00en 1986,
01:01:02année la proportionnelle. On est à 66%.
01:01:04Si on monte encore un peu, on peut imaginer
01:01:06qu'on va toucher les 70%.
01:01:08Première exemplarité
01:01:10des Français, les Français sont au rendez-vous
01:01:12démocratique. Qui votent
01:01:14à Rennes, qui votent Front Populaire, qui votent
01:01:16je ne sais pas, je m'en fous. Même Blanc,
01:01:18même rien, mais ils sont là.
01:01:20Ça me plaît. Moi je trouve ça
01:01:22magnifique. Deuxième indicateur,
01:01:242 millions de procurations,
01:01:26jamais vu. Alors bien sûr, il y a peut-être les vacances
01:01:28et l'armée, on a déjà voté en juin.
01:01:30Beaucoup chez les Français de l'étranger.
01:01:32Mais quand même, vous vous rendez compte quand même
01:01:34que c'est pour ça que dans le chaos, il y a toujours
01:01:36la lumière. Moi je trouve que dans ce chaos,
01:01:38cet abîme qu'a ouvert Emmanuel Macron
01:01:40politique, il y a la lumière
01:01:42des Français. C'est pour ça que je vous dis que
01:01:44par rapport à ce que
01:01:46Philippe dit sur les manifs,
01:01:48la contestation, je suis absolument certaine
01:01:50quel que soit le résultat,
01:01:52je vous le mets
01:01:54sur mon billet, vous aurez peut-être des manifs,
01:01:56il n'y aura pas la guerre civile annoncée par
01:01:58Emmanuel Macron. Ce qui se passe dans ce pays
01:02:00avec cette participation annoncée
01:02:02et ces procurations, c'est très emmerdant
01:02:04de faire une procuration, vous ne pouvez pas la faire sur internet
01:02:06par exemple. Il faut aller au commissariat.
01:02:08Ça fait un super effort.
01:02:10Ce qui se passe dans ce pays est en train de démontrer
01:02:12justement que le verdict des
01:02:14yondes sera respecté, pour moi.
01:02:16Les Français de l'étranger peuvent les faire par internet.
01:02:18C'est les seuls.
01:02:20Et puis surtout, on nous a indiqué
01:02:22François, ce qu'on peut faire
01:02:24très très rapidement, les procurations.
01:02:26C'est très fabuleux. Je vous assure que c'est long.
01:02:28Moi je sais déjà,
01:02:30je vote pour une personne, il a galéré
01:02:32vraiment pour la faire, etc. C'est long
01:02:34parce qu'il y a la queue au commissariat. Mais ça veut dire
01:02:36vraiment, ça veut dire
01:02:38la maturité quand même de ce pays.
01:02:40C'est beau,
01:02:42moi je trouve ça beau, quel que soit le résultat des votes.
01:02:44Surtout, ça veut dire que les Français
01:02:46ont été longtemps frustrés
01:02:48de voter.
01:02:50Les Européennes ont ouvert
01:02:52la brèche. Avec une bonne participation.
01:02:54Voilà, ça a monté.
01:02:56Et puis évidemment, les législatives
01:02:58François Zarré, donc, vont montrer
01:03:00qu'on a été privé.
01:03:02C'est pas privé de voter,
01:03:04privé de choisir.
01:03:06De faire un bon choix, c'est ça.
01:03:08Oui, mais on n'a pas pu s'exprimer.
01:03:10Si, on avait le droit de voter pour ou contre.
01:03:12Mais il n'y avait pas, comme il y a aujourd'hui,
01:03:14une capacité d'espoir,
01:03:16de changement, d'enjeu.
01:03:18Moi je suis un peu comme François,
01:03:20je trouve que c'est un formidable législatif.
01:03:22Néanmoins,
01:03:24respectez le vote des Français,
01:03:26quel que soit le choix.
01:03:28Ça c'est extrêmement important.
01:03:30Et si vous me le permettez, mais ça c'est ma crèmerie,
01:03:32protégez leur économie, c'est aussi important.
01:03:34Une question très courte.
01:03:36Est-ce que finalement, c'était pas mal à l'époque du septennat ?
01:03:38Parce qu'il y avait des élections en bout de 5 ans,
01:03:40ou 3 ans, ou 2 ans, et ça faisait une respiration démocratique.
01:03:42Alors que là, il ne se passe rien
01:03:44pendant 5 ans.
01:03:46Vous brêchez une convertie.
01:03:48C'est la seule fois où j'ai été juppéiste.
01:03:50Sauf sur la loi sur la laïcité,
01:03:52parce que c'est lui qui l'a portée avec Fabius.
01:03:54Eh bien, c'est quand il avait proposé
01:03:56un septennat non renouvelable.
01:03:58Je trouve que c'est génial.
01:04:00Vous élisez quelqu'un, ou quelqu'une,
01:04:02qui n'est pas dans le calcul,
01:04:04qui ne se concentre qu'à sa tâche
01:04:06pendant 7 ans,
01:04:08je trouve ça vraiment bien.
01:04:10Il y a le quinquennat et l'inversion du calendrier,
01:04:12parce qu'on pourrait faire voter
01:04:14les législatives avant la présidentielle.
01:04:16Justement, Bernard,
01:04:18puisque c'est vous qui avez la parole
01:04:20sur les JO.
01:04:22Moi, je suis à moins de 30 jours
01:04:24des JO.
01:04:26Nous aussi.
01:04:28C'est le propre monde pareil.
01:04:30Exactement, parce que je voulais sortir
01:04:32de la politique qui nous prend
01:04:34et qui nous intéresse et qui nous passionne.
01:04:36Je ne suis pas comme
01:04:38notre ami Philippe David,
01:04:40un spécialiste des sports,
01:04:42mais j'aime le sport aussi,
01:04:44et je me dis que c'est quand même dommage.
01:04:46Est-ce qu'on va avoir la fête populaire,
01:04:48la fête dans les rues,
01:04:50à Paris, mais au-delà,
01:04:52dans les villes où il y a des épreuves,
01:04:54parce que c'est ça quand même,
01:04:56à Marseille, à Châteauroux,
01:04:58où il y a du tir,
01:05:00ou est-ce que ça va être la pagaille ?
01:05:02La pagaille ou la chape de plomb ?
01:05:04Non, je veux dire la cata.
01:05:06Est-ce qu'on va avoir des grèves ?
01:05:08Est-ce qu'on va avoir des attentats ?
01:05:10Vous vous souvenez de ce qu'on disait
01:05:12sur la folie de l'ouverture ?
01:05:14Est-ce qu'on a envie de cette fête quand même ?
01:05:16Il y a des étrangers, il y a des Français
01:05:18qui vont se déplacer.
01:05:20Les petits, les pauvres, ce que j'appelle
01:05:22ceux qui n'ont pas les moyens de se payer 2000 euros une place.
01:05:24Moi j'ai pas de place.
01:05:26Mais j'ai envie de participer à cette fête dans les rues,
01:05:28auprès de mes commerçants, auprès des artistes,
01:05:30dans les territoires, de regarder à la télé.
01:05:32C'est un super mouvement quand c'est à l'étranger
01:05:34d'habitude, c'est un super moment.
01:05:36D'y aller le cœur léger.
01:05:38Et là je me dis, c'est pas forcément gagné.
01:05:40Oui, mais là Bernard, peut-être que
01:05:42vous êtes trop pessimiste.
01:05:44Non, mais les risques sont
01:05:46tout à fait évidents.
01:05:48C'est pas tout de même que, peu à peu,
01:05:50une sorte d'adhésion...
01:05:52Avec quel ministre de l'Intérieur ?
01:05:54Moi je le dis d'autant plus volontiers
01:05:56que je serais parti.
01:05:58Je rejoins ce que dit Cécile
01:06:00qui a dit un truc super...
01:06:02Tout ce que vous dites est vrai Bernard,
01:06:04mais Cécile dit le cœur léger. Et figurez-vous
01:06:06que ce qui m'intéresse dans tous les
01:06:08sondages IFOP et tous les sondages, c'est
01:06:10l'état du cœur des Français.
01:06:12Jamais, jamais, la France
01:06:14n'a été aussi inquiète. Et elle n'est pas
01:06:16du tout inquiète pour le terrorisme,
01:06:18elle n'est pas du tout inquiète pour les jeux,
01:06:20elle est inquiète de la situation politique.
01:06:22Et c'est ça le vrai sujet.
01:06:24Le vrai sujet, c'est que le cœur léger
01:06:26dont parle Cécile, c'est que ça va être
01:06:28de toute façon, quel que soit
01:06:30qui gagne, ça va être une France,
01:06:32c'est pas coupé en trois, déchiquetée
01:06:34de toute façon, parce qu'il y a un camp
01:06:36qui ne représentera que 30%, c'est même pas
01:06:3852% pour une présidentielle,
01:06:40tu vois ce que je veux dire ? C'est un camp
01:06:42qui va représenter un tiers,
01:06:44tout le reste, avec ce que ça signifie,
01:06:46si c'est le RN, c'est 65%
01:06:48de Français qui vont avoir honte,
01:06:50si c'est la gauche, c'est 65%, on honte vraiment
01:06:52d'être gouverné par l'extrême droite, évidemment,
01:06:54sinon ils voteraient pour l'extrême droite et elles seraient à 60%.
01:06:56Ils n'ont pas honte en Italie.
01:06:58C'est la honte quand même.
01:07:00C'est pas l'Italie la France. Et en fait,
01:07:02c'est plutôt ça le sujet.
01:07:04Le sujet, c'est ce que disait Cécile,
01:07:06le cœur léger, au-delà des attentats,
01:07:08ils n'y pensent même pas les Français.
01:07:10Ils pensent à qu'est-ce qu'on va
01:07:12devenir, qu'est-ce qu'on est, qu'est-ce qu'on envoie
01:07:14à ce pays, dans un sens ou dans l'autre.
01:07:16Vous comprenez ce que je veux dire ?
01:07:18Après, c'est multifactoriel, Françoise.
01:07:20Il y a plein de sujets qui se percutent.
01:07:22Je suis d'accord. Mais l'inquiétude principale pour les Français,
01:07:24elle n'est pas sur est-ce qu'il va y avoir, en ce moment,
01:07:26elle n'est pas sur est-ce qu'il va y avoir un attentat.
01:07:28Elle est sur...
01:07:30Où est-ce qu'on est le 8 juillet au matin ?
01:07:32Déjà, il y a beaucoup de Français qui n'auront pas de vacances, puisqu'ils vont travailler
01:07:34pendant les JO,
01:07:36que ce soit les policiers, les médecins,
01:07:38les urgentistes,
01:07:40les commerçants.
01:07:42C'est intéressant. Moi, je ne sais pas
01:07:44qu'est-ce qui va sortir de cette situation.
01:07:46Est-ce qu'on est dans un chaos ?
01:07:48Vous ne savez même pas.
01:07:50Moi, l'inquiétude centrale que j'ai,
01:07:52elle peut être politique, c'est le fait que
01:07:54j'ai le sentiment qu'on n'a pas
01:07:56un pouvoir qui rassure.
01:07:58Ça, je suis d'accord avec toi.
01:08:00Et en fait, l'idée,
01:08:02on en parlait tout à l'heure avec Philippe, en rigolant,
01:08:04en disant que de toute façon, tout est possible à ce stade-là.
01:08:06Tous les ressorts de la tragédie sont remontés.
01:08:08Qu'est-ce que vous savez ?
01:08:10On n'est pas en présidentiel anticipé
01:08:12pendant les JO.
01:08:14Vous n'en savez rien.
01:08:16Vous n'en savez rien.
01:08:18Si ce n'est pas Gérard Larcher qui fait la présidence
01:08:20de l'intérim et un nouveau Premier ministre.
01:08:22Vous n'en savez rien. Rien du tout.
01:08:24Jusqu'à 20h30, quand j'ai commencé
01:08:26à avoir mes SMS
01:08:28et que j'ai alerté les copains,
01:08:30je ne pouvais même pas imaginer qu'il y aurait une dissolution.
01:08:32Et cinq minutes avant, à l'antenne,
01:08:34je disais que non, pas une dissolution.
01:08:36On disait tout ça.
01:08:38Nous ne savons rien.
01:08:40La période nous oblige à se dire
01:08:42qu'on rentre dans un truc
01:08:44où on ne sait rien, ce qui explique
01:08:46le cœur pas forcément léger.
01:08:48Merci en tout cas.
01:08:50De ces sujets, mes amis, dans un instant,
01:08:52le coup de projecteur des vraies voix
01:08:54avec François Hollande, candidat nouveau
01:08:56au Front Populaire qui affirme qu'il faut
01:08:58une personnalité de consensus.
01:09:00Tiens donc, à qui pense-t-il ?
01:09:02Au poste de Premier ministre.
01:09:04Mais il assure qu'il n'a pas sa place
01:09:06pour Matignon quand même.
01:09:08Parlons vrai. Est-ce que le retour d'Hollande
01:09:10a été une surprise pour vous ?
01:09:12Est-ce que vous l'imagineriez devenir le premier
01:09:14président de la République qui devient
01:09:16Premier ministre ? Et à cette question,
01:09:18en cas d'assemblée ingouvernable, Hollande peut-il diriger
01:09:20un gouvernement de l'Union Nationale ?
01:09:22Vous dites non à 95%. Vous voulez réagir
01:09:24le 0826 300 300.
01:09:26On en parle avec nos vraies voix dans un instant.
01:09:28Et vous, on vous attend. A tout de suite.
01:09:30Les vraies voix Sud Radio, votre attention
01:09:32est notre plus belle récompense.
01:09:34Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
01:09:36Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:09:38Retour des vraies voix
01:09:40avec Cécile de Ménibus, Philippe, Bilger,
01:09:42Françoise Degoy et Bernard Cohen.
01:09:44À date, c'est l'heure du coup de projecteur des vraies voix.
01:09:46Les vraies voix Sud Radio,
01:09:48le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:50Je pense
01:09:52que la coexistence d'un président et d'un Premier
01:09:54ministre, c'est devenu très difficile
01:09:56à comprendre
01:09:58le fonctionnement des institutions.
01:10:00Donc je pense qu'il faudra
01:10:02un jour clarifier cette situation
01:10:04parce que le Président et la clé de voûte
01:10:06mais doit avoir
01:10:08des contre-pouvoirs face à lui
01:10:10qui l'encadrent, qui l'empêchent,
01:10:12qui le surveillent, qui le contrôlent
01:10:14parce qu'il est très important que
01:10:16les corps intermédiaires, les élus des territoires,
01:10:18les syndicats, les organisations professionnelles
01:10:20et pas fortiori le Parlement
01:10:22issu du suffrage universel lui-même
01:10:24puisse être un contre-pouvoir.
01:10:26Et c'était en
01:10:282018, souvenez-vous, François Hollande
01:10:30se voit donc aujourd'hui jouer un rôle
01:10:32en cas de blocage après les élections législatives.
01:10:34L'ancien Président estime qu'il lui reviendrait
01:10:36de trouver des solutions en cas
01:10:38d'Assemblée ingouvernable compte tenu
01:10:40de ses fonctions passées, des nouvelles législatives
01:10:42n'étant pas possibles durant un an.
01:10:44Après une dissolution, François Hollande
01:10:46estime qu'il faudra trouver un chef de gouvernement
01:10:48pour diriger un programme minimum.
01:10:50Suivez mon regard.
01:10:52Parlons vrai, pour Hollande, serait-ce une revanche sur
01:10:54Macron, vu leur contentieux
01:10:56depuis la présidentielle de 2017 ?
01:10:58Croyez-vous en François Hollande
01:11:00comme homme providentiel ou homme de recours ?
01:11:02Et à cette question, en cas d'Assemblée ingouvernable,
01:11:04Hollande peut-il diriger un gouvernement
01:11:06de l'Union Nationale ? Vous dites non
01:11:08à 95%. Vous voulez réagir ?
01:11:10Le 0826 300 300.
01:11:12Alors vous le disiez, Françoise,
01:11:14on revient directement vers vous
01:11:16parce que vous donniez, hors antenne,
01:11:18peut-être des situations,
01:11:20des scénarios
01:11:22qui ne sont pas sous nos yeux
01:11:24du grand public, mais qui existent. C'est-à-dire qu'il y a
01:11:26deux solutions. Soit Jordan Bardella,
01:11:28je vais aller vite pour laisser la place aux copains,
01:11:30soit Jordan Bardella a une majorité absolue,
01:11:32il n'y a plus de discussion. Le plus vraisemblable,
01:11:34et c'est probablement ce que les calculs
01:11:36que font l'Elysée, les stratégies
01:11:38d'En Marche et d'Ensemble, pardon,
01:11:40et de la gauche, c'est qu'il va y avoir une majorité
01:11:42relative dominée, évidemment, très largement
01:11:44par le front de gauche. Donc Emmanuel Macron,
01:11:46évidemment,
01:11:48le 7 juillet, c'est un scénario.
01:11:50C'est possible que Bardella gagne la majorité absolue.
01:11:52Il va dire,
01:11:54je vous demande, les blocs,
01:11:56de vous entendre. C'est-à-dire,
01:11:58le bloc de gauche, 200-210
01:12:00fauteuils, Renaissance 80,
01:12:02Aurélien Pradié, qui a fait
01:12:04lui-même sa rupture
01:12:06avec LR,
01:12:08qui pourrait rejoindre cette
01:12:10coalition nationale projet de loi
01:12:12par projet de loi, en réalité.
01:12:14Pour passer des projets de loi,
01:12:16ça aide, évidemment.
01:12:18En fait, Emmanuel Macron
01:12:20est déjà en train de tester, en fait,
01:12:22ce que les gens ne voient pas, mais il est déjà en train de tester
01:12:24des noms auprès des formations politiques.
01:12:26Il y en a trois noms. Il y a
01:12:28Jean-Yves Audrian, il y a Bernard Cazeneuve,
01:12:30et il y a François Hollande.
01:12:32Arithmétiquement parlant,
01:12:34vous savez qu'après les groupes votes, il est évident
01:12:36que Jean-Yves Audrian et Bernard Cazeneuve
01:12:38seront immédiatement retoqués par l'ensemble de la gauche.
01:12:40Personne n'en veut,
01:12:42c'est juste épidermique, etc.
01:12:44Tout comme Gabriel Attal, tout comme
01:12:46Édouard Philippe. Qui est-ce qui est au
01:12:48barycentre, dont le surnom s'appelle
01:12:50et culbuto, vous comprenez ce que je veux dire,
01:12:52qui est l'homme qui possède le plus
01:12:54grand art du rebond dans l'histoire de la vie
01:12:56politique française des trente dernières années ?
01:12:58C'est François Hollande. Qui est-ce qui est capable
01:13:00dans une majorité parlementaire
01:13:02chaotique d'aller chercher
01:13:04projet de loi par projet de loi des majorités ?
01:13:06C'est évidemment lui.
01:13:08Mais ça pose un problème parce que la gauche
01:13:10elle en veut à Hollande et elle a raison d'en vouloir.
01:13:12Hollande avait cinq ans, il avait tout
01:13:14et il a tué quasiment la gauche.
01:13:16Je ne doute pas de ce
01:13:18qu'a entendu ou de ce
01:13:20qu'analyse François.
01:13:22C'est la vérité de ce que fait Macron.
01:13:24Je me demande si vous
01:13:26n'êtes pas en train de plaquer
01:13:28de manière
01:13:30excessivement cohérente
01:13:32sur une situation politique
01:13:34des choses qui vont profondément
01:13:36nous surprendre de nain.
01:13:38Je ne crois pas une seconde
01:13:40qu'Emmanuel Macron, après
01:13:42vous avoir montré à quel point
01:13:44il a commis le pire
01:13:46avec cette dissolution
01:13:48dans une sorte d'activité ludique
01:13:50et à la fois suicidaire
01:13:52puisse imaginer
01:13:54un scénario
01:13:56sur lequel
01:13:58il réfléchirait
01:14:00et qui se terminerait par exemple
01:14:02par François Hollande qui deviendrait
01:14:04Premier ministre.
01:14:06Vous savez qu'il n'est pas le premier à avoir imaginé ça.
01:14:08Vous savez qui lui a soufflé.
01:14:10Qui a déjà imaginé ça ?
01:14:12François, je n'imagine pas
01:14:14que Emmanuel Macron,
01:14:16en ayant une vision peut-être
01:14:18trop psychologique, fera
01:14:20plaisir à François Hollande
01:14:22de lui permettre de devenir
01:14:24un Premier ministre.
01:14:26Je vais vous expliquer une chose. Vous savez qui est le premier président
01:14:28qui a songé à ça ? C'est François Mitterrand.
01:14:30En 1986, Valéry Giscard d'Estaing
01:14:32est réélu. Et François Mitterrand,
01:14:34la haine entre ces deux-là
01:14:36est sans limite. Le premier
01:14:38l'a battu une fois et l'autre l'a rebattu. C'est une haine
01:14:40sans limite. Mais la situation politique,
01:14:42parce que c'est des animaux à sang-froid,
01:14:44il n'y a pas d'émotion,
01:14:46exige et fait penser à Mitterrand
01:14:48qu'il peut appeler Valéry Giscard d'Estaing
01:14:50à Matignon.
01:14:52Vous avez raison François, mais la situation
01:14:54est très différente.
01:14:56Et les personnalités n'ont rien à voir.
01:14:58Je ne dis pas que c'est mon vœu,
01:15:00je m'en fous d'avoir François Hollande en Premier ministre.
01:15:02Je vous dis juste ce qui est en train de se passer.
01:15:04Juste un instant.
01:15:06Le paradoxe
01:15:08c'est que moi qui ai très peur
01:15:10d'LFI, je rêverais
01:15:12de François Hollande comme député.
01:15:14Je suis persuadé
01:15:16qu'il pourrait apporter un peu de raison
01:15:18et de cohérence dans ce bloc.
01:15:20Mais il n'y aura pas de LFI.
01:15:22C'est vachement surréaliste.
01:15:24Je n'ai pas l'impression. Je vous écoute avec intérêt
01:15:26l'un et l'autre et on apprend beaucoup.
01:15:28Mais je ne suis pas sûr que les Français
01:15:30aient envie d'un attelage
01:15:32d'un couple Macron-Hollande.
01:15:34Je sais, je suis d'accord.
01:15:36Vraiment, je crois que...
01:15:38Même la gauche n'en a pas envie.
01:15:40Certains n'ont pas compris que les gens
01:15:42ont envie d'autre chose.
01:15:44D'autres générations, d'autres publics,
01:15:46pas de techniciens, d'autres façons
01:15:48de faire de la politique. Moi c'est ce que j'entends
01:15:50tous les jours sur le terrain.
01:15:52Le reversement de situation est intéressant.
01:15:54Après qu'on me dise qu'un tel...
01:15:56Je n'ai pas eu l'impression...
01:15:58Moi je n'ai pas votre connaissance, mais
01:16:00Hollande était l'homme du compromis. Je ne suis pas sûr que sa
01:16:02popularité explose l'audimat.
01:16:04Ce n'est pas Mbappé.
01:16:06C'est le quatrième personnage préféré des Français.
01:16:08Pour l'instant, on verra.
01:16:10C'est pas mon sujet, je ne suis pas en train de le prédire.
01:16:12Je ne dis pas le contraire.
01:16:14Je pense qu'il faut aussi vraiment...
01:16:16Je te le dis François, tu es dedans à 200%.
01:16:18Nous on est un petit peu...
01:16:20Les Français ils vont choisir.
01:16:22Oui, mais nous on n'est pas dans la politique.
01:16:24On s'en fout.
01:16:26On voit ça avec une certaine distance.
01:16:28On a l'impression qu'on a vraiment
01:16:30envie d'autre chose et d'un autre
01:16:32personnel politique.
01:16:34C'est absolument tout ce que tu dis Bernard.
01:16:36Tout est vrai dans ce que tu dis.
01:16:38Et on se l'est dit aux copains.
01:16:40La politique c'est la dynamique.
01:16:42Je ne veux pas que François Hollande
01:16:44soit un matignon. Ça ne m'intéresse pas.
01:16:46Je pense qu'il y a une nouvelle génération qui a plus de talent.
01:16:48Je pense qu'Olivier Faure va se révéler.
01:16:50Je pense que Boris Vallaud peut se révéler.
01:16:52Raphaël Guzman s'est révélé, si je prends la gauche.
01:16:54Il n'y aura jamais ni Ruffin,
01:16:56ni... ça c'est du fantasme pour faire triper la droite.
01:16:58Ça, ça n'existe pas. En revanche,
01:17:00il y a deux solutions
01:17:02en réalité, le
01:17:0430 et le 7 juillet. Soit les
01:17:06Français sont dans ce que tu dis,
01:17:08c'est-à-dire ont décidé
01:17:10du changement,
01:17:12et ils font du Rassemblement National
01:17:14leur objet de changement. Et là, on est sur
01:17:16une vague qu'on n'arrêtera pas. C'est-à-dire
01:17:18c'est les vagues bleues, on est sur 300,
01:17:20350, 400. Ça c'est possible.
01:17:22C'est 1980 la vague bleue. Voilà, 86,
01:17:2493, il reste 57...
01:17:26Non, non, 93, il reste 56
01:17:28députés socialistes.
01:17:3057, pardon, avec les communistes.
01:17:32Donc, ça c'est la vague.
01:17:34S'ils ont décidé, ce que tu dis,
01:17:36le changement profond, c'est ça qui va
01:17:38se passer. Ou alors, dans l'autre sens,
01:17:40c'est la vague de gauche. La réalité,
01:17:42Bernard, c'est qu'on a les meilleurs
01:17:44instituts de sondage du monde.
01:17:46Rien ne montre ça
01:17:48dans l'ensemble des
01:17:50dynamiques politiques. Rien ne montre ça.
01:17:52Pour l'opinion publique, François Hollande
01:17:54qui deviendrait le Premier ministre
01:17:56d'Emmanuel Macron, alors qu'on sait qu'il
01:17:58lui en veut énormément, est-ce que
01:18:00ce ne serait pas donner du carburant
01:18:02au Rassemblement National
01:18:04et à la France Insoumise pour 2027 ?
01:18:06Philippe Bigère. Moi, je
01:18:08n'y crois pas, mais j'ai
01:18:10une faiblesse par rapport à Françoise.
01:18:12C'est des infos que tu donnes. Je ne connais pas
01:18:14les milieux qu'elle fréquente. C'est des infos
01:18:16que tu donnes. Et d'autre part, j'ai une conception
01:18:18tour personnalisée des choses.
01:18:20Je n'imagine pas une seconde.
01:18:22Mais peut-être est-je tort
01:18:24parce que c'est
01:18:26très vrai ce que vous avez dit
01:18:28sur Mitterrand et Giscard,
01:18:30mais Macron et Hollande,
01:18:32ça n'a rien à voir. C'est pareil.
01:18:34C'est le même niveau de haine. Je vais vous expliquer.
01:18:36C'est le même niveau de haine.
01:18:38C'est le même niveau de haine et c'est le même
01:18:40niveau de froideur et de lame
01:18:42quand il s'agit de faire la politique.
01:18:44Je pense que vous ne comprenez pas
01:18:46et moi non plus, je ne le comprenais pas
01:18:48jusqu'à ce que je travaillais avec eux.
01:18:50Nous sommes des gens normaux.
01:18:52Nous avons des sentiments. Il y a des choses qu'on peut
01:18:54nous faire et pas nous faire. Les hommes et les femmes
01:18:56politiques de ce niveau-là ne raisonnent pas
01:18:58comme nous.
01:19:00C'est pour ça que ce que j'allais dire, on est passé d'une sidération
01:19:02à cette dissolution.
01:19:04Tout le monde
01:19:06en parlait, mais on ne pensait pas que ce serait dans ce
01:19:08timing-là, en tout cas pas ce soir-là.
01:19:10Donc là,
01:19:12de ce qu'on voit d'Emmanuel Macron
01:19:14depuis des mois, c'est qu'il fait
01:19:16cavalier seul et puis
01:19:18il est imprévisible en fait.
01:19:20Il donne le sentiment de l'être, mais en réalité
01:19:22il prépare son coup d'après.
01:19:24C'est-à-dire qu'il a calculé qu'il n'y aurait pas de
01:19:26rassemblement, donc comment il fait ? Il est coincé
01:19:28sinon il est obligé de démissionner.
01:19:30C'est sa peau qui joue.
01:19:32Vous comprenez bien qu'Emmanuel Macron ne regarde que
01:19:34ses intérêts. C'est sa peau qui joue.
01:19:36Mais quand je dis imprévisible, c'est-à-dire qu'il travaille
01:19:38avec très peu de gens autour de lui.
01:19:40Il envoie ses filets partout.
01:19:42Mais autant, je crois
01:19:44que François Hollande, d'ailleurs il l'a dit
01:19:46hier, son rêve c'est d'avoir
01:19:48une assemblée ingouvernable
01:19:50où là il retrouverait l'utilité
01:19:52qui selon lui
01:19:54justifie. Mais du côté
01:19:56de Macron, je rejoins Cécile
01:19:58si je comprends bien sa
01:20:00pensée. Moi je crois qu'Emmanuel
01:20:02Macron, depuis sa
01:20:04réélection, a démontré
01:20:06qu'il était totalement erratique.
01:20:08Et que donc...
01:20:10Je pense que vous vous trompez. Non mais peut-être
01:20:12François... Je pense qu'il a besoin
01:20:14d'une situation qui ne l'oblige pas à démissionner.
01:20:16Vous comprenez son problème Emmanuel Macron ?
01:20:18Vous raisonnez là
01:20:20comme si Emmanuel
01:20:22Macron, en quelque sorte,
01:20:24n'avait pas perdu toute
01:20:26boussole de crédibilité.
01:20:28Mais la différence avec les autres, et vous l'avez bien dit
01:20:30François, c'est que ça n'est pas un homme politique.
01:20:32Emmanuel Macron. Je pense qu'il est
01:20:34devenu un homme politique. Je pense qu'on a vu
01:20:36toute son évolution. Il est arrivé quasiment
01:20:38comme une personne dans la société civile.
01:20:40Maintenant c'est quelqu'un qui s'occupe d'eux. Depuis des années
01:20:42ce qu'on ne sait pas c'est qu'Emmanuel Macron fait comme Mitterrand
01:20:44et comme François Hollande. Il s'occupe
01:20:46des cantons. Il s'occupe
01:20:48des circonscriptions. Dans les attributions
01:20:50en personne ne l'a vu mais en
01:20:522022, c'est lui qui a
01:20:54présidé en étant président de la République
01:20:56comme faisait François Mitterrand.
01:20:58Les attributions circo par circo.
01:21:00Vous n'imaginez pas le goût qu'Emmanuel
01:21:02Macron a pris du jeu et du pouvoir.
01:21:04Je n'ai pas la sapience. Je dis juste
01:21:06ce que j'ai moi comme information.
01:21:08Moi je n'ai pas votre recul.
01:21:10Je ne sais pas si c'est vrai.
01:21:12Il a même téléphoné
01:21:14pour se mêler
01:21:16de ses frères.
01:21:18Donc il est devenu,
01:21:20il est addicté à la chose.
01:21:22Mes amis et mes amies, malheureusement
01:21:24le temps
01:21:26tourne.
01:21:28On aurait pu en parler pendant des heures
01:21:30en tout cas. Merci pour ce débat
01:21:32passionnant et passionné.
01:21:34Je ne suis pas pour François Hollande à Matignon, je tiens à le dire.
01:21:36Ne t'excuse pas Françoise.
01:21:38C'est dommage, il vient d'appeler en disant est-ce que François
01:21:40veut bien être mon dire-cab.
01:21:42Mes amis, dans un instant
01:21:44nous allons parler de l'automobile puisque c'est
01:21:46le grand retour du salon de l'automobile.
01:21:4890ème édition
01:21:50du Mondial de l'Auto à Paris.
01:21:52On va en parler dans un instant avec
01:21:54des start-up aussi puisque c'est
01:21:56les vraies voies qui font rouler la France.
01:21:58Et on reste ensemble avec Philippe David jusqu'à 20h.
01:22:00Merci les amis, merci Bernard Cohen
01:22:02à Dad, merci beaucoup François.
01:22:04Merci beaucoup Philippe Bilger.
01:22:06Merci à nos auditeurs et à notre auditeur du jour
01:22:08qu'on aime beaucoup. A tout de suite.