• il y a 4 mois
Marché du blé

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Transcription
00:00Renaud Carpeçon, on est en direct dans vos locaux à Bourges, comment se déroule cette fin de campagne pour le blé ?
00:14Écoutez Arnaud, je pense que cette fin de campagne va être tendue. Nous continuons d'être compétitifs sur l'Algérie.
00:25Nous le prévoyons que le GASC continue d'acheter et nous pensons qu'ils auront encore besoin d'acheter 300 000 tonnes avant la fin de la campagne.
00:37Les Anglais ont des besoins d'importation avant leur prochaine récolte.
00:45Aujourd'hui, nous estimons le stock français à peu près 2 millions de tonnes, ce qui est très insuffisant pour attendre l'arrivée de la prochaine récolte.
00:59On s'attend à une reprise des cours du blé dans les deux mois qui viennent.
01:07Ces dernières semaines, le prix du blé a décroché de quelques euros, ce qui inquiète certains agriculteurs qui n'ont pas encore tout vendu de cette récolte 2016.
01:20Comment vous analysez cette légère baisse du marché ?
01:24Ce n'est pas lié au fondamentaux du blé, mais uniquement à l'évolution de la parité euro-dollar qui est passée de 1,06 à 1,12 ou 1,13 ce matin.
01:36L'appréciation de l'euro relativement au dollar pèse sur les prix, mais on voit très bien que ce ne sont pas les fondamentaux du marché du blé qui sont en cause.
01:51Il faut encore attendre un petit peu pour le moment.
01:55C'est sûr que ça peut être angoissant pour des agriculteurs parce qu'on sait très bien qu'il faut vider les silos, nettoyer les silos.
02:03Je vais en faire aussi une jonction.
02:07Aujourd'hui, on peut aussi envisager de reporter sa récolte si jamais le prix baissait.
02:15C'est d'autant plus justifié que l'analyse des prix qu'on fait sur la récolte 2017 est elle aussi plutôt haussière.
02:27Pourquoi ?
02:29Tout d'abord parce que les stocks mondiaux, et là on va se référer uniquement aux premiers chiffres de l'USDA,
02:38les stocks mondiaux hors Chine, et on ne prend pas la Chine en compte parce que la Chine ne peut pas exporter sur le marché international
02:46et donc mettre ses surplus sur le marché international, l'USDA dit clairement que les stocks des grands exportateurs l'année prochaine vont baisser.
02:54Et baisser de manière significative puisqu'on passe de 75 millions de tonnes à 62 millions de tonnes.
03:0175 millions de tonnes de stocks sur cette fin de campagne avec des récoltes pléthoriques et historiquement très élevées aux Etats-Unis, en Russie l'année dernière,
03:14montre que finalement, alors que tout le monde s'y attendait, sauf nous, à une baisse du marché, le marché est resté stable.
03:22On est sur un range de 150 au début de campagne, à 175 au plus haut, on vaut aujourd'hui 170 à peu près.
03:32Pour les agriculteurs ça veut dire quoi ? Qu'il faut les inviter à attendre avant de se positionner sur les marchés pour la prochaine récolte ?
03:40Oui, bien évidemment, en tous les cas c'est notre opinion aujourd'hui, nous n'avons pas du tout envie d'engager du blé, ni en physique.
03:48Je rappelle que c'est toujours compliqué d'engager des blés en physique parce que si vous n'avez pas les qualités, comme en 2014 avec le problème de Hackberg,
03:56on vous mettra des réfections énormes, ou comme l'année dernière avec les problèmes d'EPS, on vous mettra des réfections énormes.
04:02Donc c'est toujours compliqué, ça c'est la première des raisons.
04:05Et puis notre opinion haussière sur le marché, on a travaillé, on a fait des comptes, l'USDA vous dit 62 millions de tonnes,
04:15nous au regard de la production européenne qu'on considère un peu surévaluée par l'USDA, on est plutôt en dessous de 60 millions de tonnes.
04:24Et ça c'est suffisant pour faire bouger significativement les prix.
04:29Bien évidemment si le dollar repasse à un 30, ça changera la donne, mais on n'est pas encore dans cette idée là aujourd'hui.

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