• il y a 5 mois
Avec Pierre-Yves Rougeyron, président du Cercle Aristote ; Babette de Rozières, candidate LR/RN dans la 7e circonscription des Yvelines aux élections législatives ; Henri Guaino, auteur de "À la septième fois, les murailles tombèrent" publié aux éditions du Rocher.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-07-03##

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News
Transcription
00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:00:30La France est un des pays où il y a une épargne qui nous permettrait très bien de reprendre la main sur notre dette aujourd'hui, ça n'est pas...
00:00:39À contraindre les épargnants ?
00:00:40Totalement, absolument.
00:00:52Je baise la mère de Bardella, je baise la mère de Bardella.
00:00:55Marine Leblès et Marion Maréchal sont des putes !
00:00:59Mais ça c'est aussi la guerre civile derrière.
00:01:01Nous sommes en guerre.
00:01:02Fabuleux, fabuleux quand même.
00:01:04Depuis 4 ans, Emmanuel Macron, le président de la revue publique que le monde entier nous envie, parle de la guerre.
00:01:11C'était le Covid, il y a eu un peu de réchauffement climatique, bien sûr, Russie-Ukraine, et puis maintenant, élection européenne, élection,
00:01:20et comme vous le savez, dimanche, dimanche, les jeux seront faits, mais déjà rien ne va plus.
00:01:26Tout se passe comme si on votait en se bouchant le nez.
00:01:30Ah oui, vraiment, il y a...
00:01:31Oui, oui, oui, il faut voter, ça ne fait pas plaisir, c'est pas bon, mais vous savez, comme disait l'immortel Gérald Darmanin,
00:01:39ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.
00:01:42On va en parler, effectivement, de l'état des lieux avec Pierre-Yves Rougeron, qui connaît la musique,
00:01:47et puis on va évidemment parler un peu, après cela, des malœuvres, des grandes malœuvres de ces législatives,
00:01:55vous savez, dans l'entre-deux-tours, les désistements, bien sûr, les désistements, ça y est, c'est fait, c'est fini, depuis 18h, terminé.
00:02:01Et on nous aura recevoir Babette de Rosière.
00:02:04Babette de Rosière est candidate LRRN aux législatives, dans les Yvelines, et elle a reçu des propositions,
00:02:10c'était presque Marlon Brando dans Le Parrain, je lui ai fait une offre qu'elle ne pourrait pas refuser, mais elle a refusé.
00:02:17Alors, elle va nous expliquer pourquoi, Sandrine Rousseau, évidemment, toujours Sandrine Rousseau, que ferions-nous sans Sandrine Rousseau,
00:02:25et puis vous allez entendre un homme d'extrême-droite qui va s'exprimer, qui va dire des choses qui vont vous étonner également,
00:02:33et enfin Raymond Devos, bien sûr, Raymond Devos, qui a tout dit, qui a tout dit sur ces élections, vous allez voir.
00:02:39Et en seconde partie d'émission, nous recevons Henri Guaino, Henri Guaino, évidemment, que vous connaissez, qu'on ne présente pas,
00:02:46Francien Caussé et Nicolas Sarkozy, essayistes, écrivains et auteurs, à la 7ème fois, les murailles tombèrent, c'est son plus récent livre.
00:02:53Et on va faire aussi un peu l'état des lieux au-delà des élections, alors, comment va la France, monsieur ?
00:03:00Elle tourne ou elle ne tourne plus, monsieur ?
00:03:04Sud Radio Bercov, dans tous ses états, midi 14h, André Bercov.
00:03:10Ici Sud Radio.
00:03:14Les Français parlent au français.
00:03:17Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:23Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:27Extraordinaires élections, c'est vrai, tout à fait, tout à fait étonnante, car aujourd'hui, on vote en se bouchant le nez.
00:03:35On entend du matin au soir et du soir matin, entre les deux tours, nous sommes entre les deux tours, bien sûr.
00:03:41Et qu'est-ce qu'on entend ? Oui, oui, je sais, ça fait mal, ça fait mal, ça fait triste.
00:03:45Mais quand même, vous savez, il y a des priorités, le moins pire, le moins pire, s'il vous plaît.
00:03:50De quoi s'agit-il ? Eh bien voilà, je t'aime, moi non plus.
00:03:56Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
00:04:00Jamais Jane Birkin et Serge Gainsbourg n'ont été aussi d'actualité.
00:04:05Vous entendez, effectivement, vous avez entendu le sanglot long des désistements,
00:04:09non pas de l'automne, mais de l'été, qui bercent nos cœurs d'une longueur pas très monotone.
00:04:16Alors, je rappelle, 221 désistements, 232 de la gauche, 83 du camp présidentiel, des macronistes et autres,
00:04:27et puis le reste, bien, quelques, voilà.
00:04:30Et alors, ça a provoqué quand même, on l'entend, vraiment magnifique, c'est-à-dire que,
00:04:35par exemple, on va prendre quelques exemples, le retrait d'un candidat insoumis va favoriser,
00:04:42devrait favoriser Gérald Darmanin dans le Nord.
00:04:45Comment, comment ? Un candidat insoumis, de la France insoumise, se rebelle,
00:04:50enfin, disait la police, je hais la police, la police tue, etc., tout sauf la police,
00:04:59ils vont voter pour le ministre de l'Intérieur ? C'est quand même intéressant.
00:05:03Et Elisabeth Borne, dans le Calvados, même chose, le retrait d'un candidat de la France insoumise,
00:05:10enfin, en tout cas, du Nouveau Front Populaire, va voter pour Madame 49.3,
00:05:14alors qu'il dénonçait, du matin au soir, cette espèce de, mais vraiment, presque le fascisme du 49.3.
00:05:22Pierre-Yves Rougeron, bonjour.
00:05:24Bonjour.
00:05:25Bonjour, écoutez, heureux de vous recevoir, comme toujours.
00:05:28Vous êtes président du Cercle Aristote, je rappelle que vous êtes éditeur,
00:05:33que vous publiez chez Jean-Cyril Godefroy et dans votre propre maison de décision,
00:05:37Perspectives Livres, des auteurs que nous avons souvent reçus.
00:05:41Pierre-Yves Rougeron, on va parler de ce qui se passe, de quoi s'agit-il vraiment,
00:05:46cette créolisation, peut-être, des élections ou de la vie politique en ce moment,
00:05:51mais auparavant, on va écouter deux extraits.
00:05:54Alors, un extrait de quelqu'un que vous n'avez pas entendu depuis longtemps,
00:05:58oui, franchement, depuis très longtemps, Dominique Strauss-Kahn.
00:06:01Dominique Strauss-Kahn est sortie de son silence pour dire qu'il allait voter.
00:06:06Et pour qui il allait voter, écoutez.
00:06:08Même si mes principes font que je n'aime ni la partie extrême de l'EFI,
00:06:13et je ne mélange pas tous les EFI là-dedans, ni le Rassemblement National,
00:06:17nous sommes devant un choix qui n'est plus celui-là,
00:06:19qui était peut-être celui-là au premier tour, mais qui n'est plus celui-là.
00:06:22Il est clair que les seuls qui peuvent constituer une majorité tout seuls,
00:06:26c'est le Rassemblement National, et les seuls qui peuvent constituer une majorité relative
00:06:30avec des alliés à trouver, c'est encore le Rassemblement National.
00:06:33Donc ce qu'il faut éviter, c'est de choisir, enfin ce qu'il faut essayer de faire,
00:06:37c'est choisir entre deux situations mauvaises.
00:06:39La moins mauvaise, c'est qu'il ne soit pas majoritaire tout seul.
00:06:42Ça veut dire que vous, Dominique Strauss-Kahn, vous vous imaginez mettant théoriquement
00:06:46un bulletin et l'EFI dans l'urne ?
00:06:48Oui, j'ai pas de problème à cela.
00:06:50Pas de problème à cela, bien sûr, écoutez, c'est très embêtant.
00:06:53Qu'est-ce que vous voulez ? Entre deux malheurs, entre deux mots,
00:06:56il faut choisir le moindre, dit Dominique Strauss-Kahn.
00:06:59Et ce matin, Gabriel Attal, Gabriel Attal aussi, exprimait cette espèce de
00:07:04chuintement, de plainte, on sent la douleur, mais que voulez-vous ?
00:07:09Il y a des nécessités dans la vie.
00:07:11Écoutez sur France Inter ce matin, Gabriel Attal.
00:07:14Il y a beaucoup d'électeurs qui sont dans la situation de Stéphane,
00:07:18et qui, effectivement, sont quelque part perdus,
00:07:22et au deuxième tour, ont des difficultés à se positionner.
00:07:25Moi, je le redis ici, tout me sépare de la France Insoumise.
00:07:29Jamais je ne ferai d'alliance avec la France Insoumise.
00:07:31Aujourd'hui, la France Insoumise n'est pas en situation d'avoir
00:07:34une majorité absolue à l'Assemblée Nationale et de gouverner le pays.
00:07:37En revanche, l'extrême droite, le Front National,
00:07:40est en situation d'avoir une majorité absolue et de gouverner le pays.
00:07:44Donc ça ne fait pas plaisir, évidemment, à beaucoup de Français,
00:07:48de voir faire barrage au Front National en utilisant un autre bulletin
00:07:52qu'ils n'auraient pas voulu.
00:07:54Moi, je le dis ici, je considère que c'est aujourd'hui
00:07:57notre responsabilité que de le faire.
00:07:59– Voilà, notre responsabilité, ça ne fait pas plaisir.
00:08:02On entend ça, effectivement, de tous les bords,
00:08:06de ce qu'on veut appeler, ce qu'ils cherchent à appeler l'arc républicain.
00:08:10Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:08:12Pierre et vous, Jérôme, on assiste à quoi depuis quelques jours ?
00:08:16– On assiste, disons, à la fin de la représentation macronienne.
00:08:24Emmanuel Macron a toujours aimé être sur scène,
00:08:28a toujours aimé être un homme de théâtre.
00:08:30Et là, il a joué à pile-je-gagne-face-tu-perds.
00:08:33C'est-à-dire qu'il avait deux choix.
00:08:36Quand il a décidé la dissolution, je vous le rappelle,
00:08:39il y a plus de trois mois.
00:08:41Certains médias mainstream l'ont revu, c'était un plan.
00:08:48– Pierre-Yves Rougeron, c'est le père, en tout cas, d'Emmanuel Macron,
00:08:52qui a donné une interview au Dauphiné Libéré,
00:08:54qui a dit, alors c'est la responsabilité du père,
00:08:57enfin c'est le père d'Emmanuel Macron qui a dit,
00:09:00mon fils me l'avait dit depuis trois mois.
00:09:02Vrai, pas vrai, voilà.
00:09:04– Ah non, mais aujourd'hui, on sait que c'était au moins le cas depuis trois mois.
00:09:08– Or, il a joué à deux grands scénarios.
00:09:11Parce que le problème d'Emmanuel Macron, c'est que,
00:09:15soit il fait en sorte que le Rassemblement National prenne Matignon
00:09:21et il commence un scénario mi-terrain de pourrissement 86-88,
00:09:26dans l'optique de neutraliser le Rassemblement National
00:09:29pour la prochaine présidentielle.
00:09:31Soit, il élargit le grand gouvernement central
00:09:36en plumant la volaille éléphiste.
00:09:40En réalité, il est très mi-terraindien.
00:09:42– Ouais.
00:09:43– En plumant la volaille éléphiste, comme d'autres ont plumé la volaille communiste.
00:09:48Alors, vous me direz, pourquoi faire tout ça ?
00:09:51Je pense qu'il faut avoir l'honnêteté de le dire aux auditeurs,
00:09:56ça peut faire plaisir à beaucoup de gens de voir Emmanuel Macron
00:10:00en apparence décontenancé.
00:10:02Et Dieu sait qu'à titre personnel, ça me fait plaisir à moi aussi.
00:10:05Mais, je pense qu'il faut se rappeler que c'est un homme particulièrement retort
00:10:10et que, comme on disait dans d'autres temps,
00:10:12il gouverne mal mais il se défend bien.
00:10:14Or, je pense qu'il a fait le calcul suivant.
00:10:20Il faut se mettre dans la tête de qui il est.
00:10:22Lui, ce qui compte, c'est que le système qui domine la France,
00:10:26le seul système dans lequel il croit, le système euromondialiste, ne bouge pas.
00:10:31– Hum.
00:10:32– Et pour l'instant, il n'a pas bougé.
00:10:34Et ensuite, il reste, comme tous les siens,
00:10:37dans la théorie dite de l'omelette de M. Juppé, vous voyez,
00:10:40vous avez le cercle de la raison au centre, donc le jaune,
00:10:43et vous avez les deux extrémités à couper.
00:10:46Comme on ne peut plus les couper à cause de la grogne sociale,
00:10:49on va les castoriser l'une contre l'autre,
00:10:51dresser les gens les uns contre les autres,
00:10:54et ça, Emmanuel Macron, et vous le savez mieux que personne,
00:10:57cher André Bercoff, il n'a pas son pareil.
00:11:00Les gilets jaunes, le Covid, c'est l'homme debout au milieu du chaos,
00:11:03mais surtout, c'est l'homme debout au milieu de la haine, Emmanuel Macron.
00:11:06Et il aime ça.
00:11:08C'est Caius Détritus.
00:11:10C'est Caius Détritus chez Goscinny.
00:11:12C'est son truc.
00:11:14Et rappelez-vous, il y a six mois, André, six mois, après le 7 octobre,
00:11:22il commence à nous dire, à faire dire par ses lieutenants,
00:11:26que le Front National n'est pas si non-républicain que ça,
00:11:29que le vrai problème, c'est LFI.
00:11:31Mélenchon, participant de sa propre diabolisation,
00:11:34comme Le Pen en son temps.
00:11:36Et là, d'un seul coup, on rouvre les portes.
00:11:39Pourquoi ? Parce qu'on a fait monter la pression dans deux électorats
00:11:43que le Bloc central ne peut plus avoir,
00:11:47on les dresse l'un contre l'autre,
00:11:49et on les castorise l'un contre l'autre,
00:11:51et donc, qui règne à la fin ?
00:11:53Le Bloc central.
00:11:55Et alors, Pierre-Yves ou Jérôme,
00:11:57mais est-ce que cette stratégie qu'il a,
00:12:01et qu'il aurait depuis déjà quelque temps,
00:12:04voire quelques années,
00:12:06et effectivement, on peut tout reprocher à M. Macron,
00:12:09sauf d'être intelligent,
00:12:12et d'être stratège et calculateur,
00:12:15c'est le moins que l'on puisse dire.
00:12:17Mais quand même, et je dirais, de toute façon,
00:12:20on peut dire cela, Pierre-Yves ou Jérôme,
00:12:22merci Macron d'avoir mis les Français
00:12:24en face de leurs responsabilités.
00:12:26Parce qu'on aurait pu rester trois ans,
00:12:27il n'aurait pas eu la dissolution.
00:12:29Il y aurait eu les élections européennes, comme vous dites,
00:12:31Von der Leyen est réélu,
00:12:33ses sbires aussi, tout va bien,
00:12:35dans le meilleur des mondes européo-mondialiste.
00:12:37Bon, il aurait pu dire,
00:12:39on va attendre, il n'y a pas d'urgence, etc.
00:12:41Qu'est-ce qu'il fait ? Il lance ça.
00:12:43Alors, est-ce qu'il lance ça, comme vous dites,
00:12:45pour se dire, ils vont se déchirer,
00:12:47on a vu les désistements,
00:12:53et puis, il n'y aura pas de majorité absolue,
00:12:55en fait, pour le Rassemblement National,
00:12:57dont je vais pouvoir manœuvrer,
00:12:59ou bien, au contraire, il est prêt à la jouer,
00:13:01vous dites, entre les deux hypothèses
00:13:03que vous avez évoquées,
00:13:05la première, effectivement,
00:13:07cohabitation avec le Rassemblement National,
00:13:09en tort faut-il qu'il ait la majorité absolue,
00:13:11ils l'ont dit, Bardella l'a dit,
00:13:13mais après ça,
00:13:15est-ce que c'est plutôt, lui,
00:13:17le gouvernement de coalition,
00:13:19est tiré, selon la théorie de l'œuf,
00:13:21de l'omelette ?
00:13:23Alors,
00:13:25là, je pense qu'il a lancé les dés,
00:13:27et que
00:13:29la France insoumise
00:13:31lui a donné la réponse,
00:13:33en baissant son pantalon.
00:13:35Parce que maintenant que
00:13:37M. Mélenchon s'est rendu,
00:13:39maintenant que M. Mélenchon s'est rendu,
00:13:41comme disait François Hollande,
00:13:43Jean-Luc Mélenchon n'a qu'un seul défaut,
00:13:45il a été au Parti Socialiste 30 ans,
00:13:47ça le suivra toute sa vie,
00:13:49et croyez bien que Flamby connaît bien la maison,
00:13:51or, maintenant que
00:13:53M. Mélenchon s'est rendu,
00:13:55maintenant, alors je rappelle que
00:13:57pour les hommes de M. Mélenchon,
00:13:59Emmanuel Macron, c'était l'abomination
00:14:01de la désolation,
00:14:03il y a 15 jours,
00:14:05maintenant qu'il s'est rendu,
00:14:07eh bien, le bloc
00:14:09qui sera censé
00:14:11vaincre le Rassemblement National
00:14:13pour la prochaine présidentielle
00:14:15est constitué.
00:14:17De toute façon, l'objectif,
00:14:19c'est très simple, André Bercoff,
00:14:21Emmanuel Macron veut
00:14:23terminer la destruction de la Constitution
00:14:25de la Vème République,
00:14:27et pour ça,
00:14:29il ressuscite les apparentements,
00:14:31exactement comme on le faisait
00:14:33contre les gaullistes, mis à part que
00:14:35là, on le fait contre Bardella.
00:14:37Mais ça y est, la 4ème République,
00:14:39et je vous avais reçu Eric Branca,
00:14:41je crois, il n'y a pas longtemps là-dessus,
00:14:43la 4ème République et sa pourriture est de retour.
00:14:45Ça y est, Emmanuel Macron a
00:14:47terminé son travail de destruction.
00:14:49C'est...
00:14:51De toutes les manières, il veut
00:14:53que le corps social ne se coagule pas
00:14:55contre lui.
00:14:57C'est aussi simple que ça.
00:14:59Et là, maintenant, le corps social ne se
00:15:01coagulera plus, il n'y a plus...
00:15:03Il n'y aura pas de paix
00:15:05entre les civils.
00:15:07Pardonnez-moi, commentaire
00:15:09extérieur,
00:15:11il n'y aura plus de paix
00:15:13au sein du bloc populaire, pour parler
00:15:15comme Jérôme Sainte-Marie, et donc
00:15:17le bloc central
00:15:19est pour l'instant sécurisé.
00:15:21Après,
00:15:23Emmanuel Macron, son pire ennemi dans cette situation-là,
00:15:25et le pire ennemi de son successeur,
00:15:27qui qu'il soit, c'est Emmanuel
00:15:29Macron lui-même, parce qu'il aime
00:15:31tellement la haine,
00:15:33qu'il a encore deux ans et demi pour augmenter
00:15:35la pression sociale. Et croyez-moi,
00:15:37il le fera.
00:15:39Voilà, on va en parler juste après, on va continuer à parler
00:15:41Pierre-Yves Rougeron après cette petite pause,
00:15:43parce que, effectivement,
00:15:45certains lui ont dit
00:15:47c'est Caligula, Cénéron, d'autres,
00:15:49etc., donc affublé de divers qualificatifs,
00:15:51mais au-delà de ça,
00:15:53est-ce qu'aujourd'hui, quand même,
00:15:55n'y a-t-il pas eu un plafond de verre
00:15:57libéré, est-ce qu'il n'y a pas eu une parole,
00:15:59ou même des actes, on verra,
00:16:01on votera, on verra dimanche,
00:16:03mais on va continuer d'en parler tout de suite.
00:16:27Je ne suis pas le seul,
00:16:29c'est que, en France, les bureaux de vote,
00:16:31etc., etc., nous sommes toujours
00:16:33avec Pierre-Yves Rougeron, président du Cercle
00:16:35Aristote, écrivain, éditeur,
00:16:37on attend son prochain livre,
00:16:39pour parler, effectivement,
00:16:41de stratégie électorale,
00:16:43alors on est allé plus loin, là, puisqu'il est allé jusqu'au
00:16:45prochain présidentiel, et en tout cas,
00:16:47ce qui se passe, mais
00:16:49Pierre-Yves Rougeron, parlons un peu,
00:16:51quand même, ne les oublions pas,
00:16:53est-ce que
00:16:55c'est des histoires ? A votre avis,
00:16:57moi, je me pose la question,
00:16:59est-ce que c'est des histoires ?
00:17:01Est-ce que les gens qui ont voté
00:17:03pour tel ou tel ou tel,
00:17:05qui ont voté, comme on sait, pour le Rassemblement National,
00:17:07qui ont voté, comme on sait,
00:17:09pour le Nouveau Front Populaire,
00:17:11qui ont voté, etc., est-ce que
00:17:13ces gens-là, qui ont leurs convictions,
00:17:15qui ont leurs opinions, qui sont
00:17:17totalement contrastées,
00:17:19est-ce que les des histoires, est-ce que
00:17:21quand un classique du parti, ou une hiérarchie,
00:17:23ou etc., dit, voilà,
00:17:25on va désister parce que faire barrage,
00:17:27tout sauf, et pas une voix pour,
00:17:29on connaît le bon, le normal,
00:17:31très bien, est-ce que
00:17:33les gens, les hommes, les femmes, qui vont
00:17:35voter, et je vous rappelle qu'il y a eu 70%
00:17:37de
00:17:39votants, alors qu'on en attendait
00:17:4155 à 56, quand même, c'est intéressant,
00:17:43est-ce que ces gens-là vont
00:17:45suivre, eux, alors que
00:17:47les gens, les
00:17:49candidats, on comprend qu'ils suivent les consignes du parti
00:17:51ou de la formation, est-ce que les Français
00:17:53vont suivre, là, ou ne vont pas,
00:17:55soit s'abstenir, soit mettre les mains
00:17:57dans les poches en disant, vous me demandez,
00:17:59moi, électeur
00:18:01d'Edouard Philippe,
00:18:03enfin, suivre Edouard Philippe
00:18:05et voter pour un communiste,
00:18:07ou moi, ceci ou cela,
00:18:09parce que quid des Français,
00:18:11on a parlé des grandes manoeuvres, mais quid des Français,
00:18:13des électeurs ?
00:18:15Ça, c'est toujours très difficile à dire,
00:18:17on estime que dans un électorat,
00:18:19la consigne du parti, déjà, il y a
00:18:2120% de l'électorat visé
00:18:23qui ne l'entend pas et qui n'en tiendra
00:18:25pas compte. Ah oui, 20%, au moins,
00:18:27d'accord. Si vous voulez,
00:18:29et qui votera, de toute façon,
00:18:31et particulièrement dans une élection
00:18:33aussi clivée que celle-ci,
00:18:35comme toutes les élections
00:18:37législatives décorrélées de la
00:18:39présidentielle, ça devient des élections
00:18:41législatives ultra-clivantes,
00:18:43la certitude
00:18:45du vote,
00:18:47elle est déjà faite chez l'électeur,
00:18:49pour les deux tours.
00:18:51Là, ceux qui
00:18:53vont être interrogés, c'est ceux,
00:18:55particulièrement de la France Insoumise, qui se sont
00:18:57désistés, ou pire, des
00:18:59candidats macronistes, parce que là, prenez
00:19:01les
00:19:03deux situations,
00:19:05André Bercovitch. Oui.
00:19:07Vous êtes électeur à la FI, vos intérêts de classe,
00:19:09parce que le
00:19:11porte-monnaie, ça compte quand même. Bien sûr.
00:19:13Quel que soit, parce que l'antifascisme,
00:19:15ça ne remplit pas le frigo.
00:19:17Donc,
00:19:19vos intérêts de classe, c'est quoi ?
00:19:21Voter pour un macroniste
00:19:23qui a détruit vos conditions de vie depuis
00:19:25sept ans,
00:19:27ou voter pour quelqu'un du Rassemblement
00:19:29National, qui souvent est de la même classe sociale
00:19:31que vous, et qui a
00:19:33un programme
00:19:35sur lequel il faudrait regarder à deux fois.
00:19:37Là, d'un seul coup, votre
00:19:39cœur balance, mais encore plus si vous êtes
00:19:41macroniste, parce que si vous êtes
00:19:43macroniste, vouloir
00:19:45voter pour quelqu'un de la FI que
00:19:47vous avez insulté depuis des années,
00:19:49on l'hésite les risant,
00:19:51même s'ils y ont participé.
00:19:53Et d'un seul coup, devoir
00:19:55aller voter pour eux,
00:19:57alors qu'ils représentent la même
00:19:59piétaille populaire,
00:20:01en partie du moins, parce que
00:20:03il y a quand même beaucoup de CSP+, dans
00:20:05la FI, mais
00:20:07même s'il y a peu d'ouvriers
00:20:09à la FI, le discours ouvriériste
00:20:11de la FI,
00:20:13le macroniste moyen, il ne le
00:20:15supporte pas. Il a voté Macron
00:20:17pour ne plus entendre ça. Et lui,
00:20:19pour le coup, je pense que
00:20:21son
00:20:23transfert pour voter
00:20:25communiste ou pour voter LFI,
00:20:27là, pour le coup, n'est pas certain.
00:20:29Autant l'antifascisme
00:20:31peut faire marcher les neneux,
00:20:33autant, pour un
00:20:35électorat aussi près de ses intérêts de classe
00:20:37que l'électorat macroniste,
00:20:39aller voter pour la LFI, je pense
00:20:41que là, il va falloir plus que mettre des pédiluves
00:20:43et des passes à linge
00:20:45devant les urnes.
00:20:46Donc, en fait,
00:20:48effectivement, l'inconnu reste
00:20:50sur les résultats
00:20:52de dimanche, ce qui est une bonne chose
00:20:54d'ailleurs.
00:20:55Premièrement, ce qui est une bonne chose,
00:20:57parce que ça peut,
00:20:59si vous voulez, il faut se rappeler,
00:21:01André,
00:21:03qu'on a fait les systèmes électoraux pour éviter
00:21:05d'avoir
00:21:07la violence comme arbitre politique.
00:21:09Donc, d'un côté,
00:21:11mieux vaut que le système électoral marche.
00:21:13Si vous voulez, on n'est pas
00:21:15dans une élection oligarchique
00:21:17ou de parti politique. Vous savez,
00:21:19comme disait Pasqua, une élection interne
00:21:21dont on ne connaît pas les résultats trois mois à l'avance,
00:21:23c'est inutile. Or, là, pour le coup,
00:21:25laissons un peu de liberté aux Français.
00:21:27Absolument.
00:21:29Et laissons un peu de liberté aux Français.
00:21:31Néanmoins, tout est fait
00:21:33pour, maintenant, que le bloc central
00:21:35se reforme, mais surtout,
00:21:37je le crains,
00:21:39Emmanuel Macron peut au moins regarder
00:21:41une de ses victoires en face.
00:21:43C'est qu'il a... Si vous voulez, il y a eu des choses
00:21:45terribles qui ont été dites dans cet entre-deux-cours.
00:21:47Dans cet entre-deux-tours, André.
00:21:49Si vous voulez, la quinzaine antifasciste,
00:21:51puisqu'on nous refait la énième quinzaine
00:21:53antifasciste depuis 2002,
00:21:57elle est haineuse au dernier degré.
00:21:59Ça laissera de terribles traces dans l'opinion.
00:22:01C'est vrai. Et je pense que ce n'est pas
00:22:03pour déplaire à notre
00:22:05néron
00:22:07HD sur rouge.
00:22:09A votre avis,
00:22:11justement, vous avez vu, vous avez écouté,
00:22:13bien sûr, comme tout le monde le rappe,
00:22:15fait par 20 rappeurs, le No Passaran.
00:22:17Vous savez qui a été le grand truc.
00:22:19On ne va pas revenir là-dessus, mais quand même,
00:22:21nique Marine et Bardella, etc.
00:22:23On en a parlé dans le...
00:22:25Marion les putes, nique Zemmour,
00:22:27je baisse les faf,
00:22:29il ne faut pas qu'il passe,
00:22:31il y a mon poste sous OQTF, etc.
00:22:33De l'autre côté,
00:22:35c'était, oui, tu partiras,
00:22:37oui, tu partiras, sans les mettre
00:22:39en équivalence, bien sûr.
00:22:41Il y a eu, effectivement, beaucoup de haine.
00:22:43Il y a une France plus clivée que jamais,
00:22:45mais ça, face à face et côte à côte,
00:22:47on le sait. Mais,
00:22:49aujourd'hui, est-ce que
00:22:51ce n'est pas mal, quand même, d'avoir fait
00:22:53cette épreuve de vérité ? On verra ce qu'elle donnera.
00:22:55C'est quand même une bonne chose. Vous ne croyez pas ?
00:22:59De toute façon,
00:23:01moi, je pars du principe
00:23:03que,
00:23:05quand il n'y a pas de souveraineté, la démocratie
00:23:07est un théâtre d'ombre,
00:23:09et tout ce qui peut déchirer le voile du théâtre d'ombre
00:23:11est bon.
00:23:13Notre ami
00:23:15Charles Gave dit
00:23:17souvent, mieux vaut la fin de l'horreur
00:23:19que l'horreur sans fin. Je répondrais
00:23:21par un grand penseur souverainiste
00:23:23qui est mort cette année, que j'aimais beaucoup,
00:23:25qui est un de mes proches, Norman Palma,
00:23:27qui avait emprunté une des devises de l'aviation,
00:23:29tout atterrissage est un
00:23:31bon atterrissage.
00:23:33Merci, Pierre-Yves Rougeron.
00:23:35Qui votera, verra. On va suivre
00:23:37tout cela. Je rappelle,
00:23:39lisez les livres que publie Pierre-Yves Rougeron,
00:23:41aussi bien chez Jean-Cyril Godefroy
00:23:43que dans les Perspectives Libres.
00:23:55Moi, j'habite chez une copine, et évidemment,
00:23:57ça a été la chanson
00:23:59non dite, le mantra,
00:24:01la chanson de Renaud,
00:24:03de cette entre-deux-tours, quand même,
00:24:05qui décidément, décidément,
00:24:07défraie la chronique, et pour de très bonnes
00:24:09raisons. Et je suis tombé
00:24:11sur un tweet de
00:24:13Babette de Rozière, qu'on connaît bien ici.
00:24:15Bonjour, Babette de Rozière.
00:24:17Bonjour. Comment ça va ?
00:24:19Bien, bien. Écoutez, je me rappelle
00:24:21à Sud Radio de quelques
00:24:23bons entretiens que nous avons eus ensemble.
00:24:25Oui !
00:24:27Et vraiment, ça me fait plaisir
00:24:29de vous recevoir, Babette de Rozière.
00:24:31Vous avez publié un tweet
00:24:33que j'ai lu, et alors, il m'a
00:24:35vraiment interpellé. J'ai dit, il faut que j'ai Babette
00:24:37au téléphone, c'est pas possible.
00:24:39Depuis dimanche, avez-vous écrit ?
00:24:41Je reçois Isabelle Despires
00:24:43de Macron, Thierry Solaire
00:24:45notamment, le chef de cabinet
00:24:47de Gréville Hattal et bien d'autres,
00:24:49qui me demandent de me désister en faveur
00:24:51de Nadia Haye, en échange
00:24:53d'un poste de ministre ou de préfet.
00:24:55Je ressens cela comme une injure. Je rappelle
00:24:57que vous êtes sur la liste LRRN
00:24:59dans le septième
00:25:01circonscription des Yvelines, Babette de Rozière.
00:25:03Alors, comme ça... Oui, c'est
00:25:05bien ça, c'est bien ça. C'est bien ça.
00:25:07Ça va même beaucoup plus loin, parce que
00:25:09maintenant, je reçois des menaces, des menaces.
00:25:11J'ai même dû aller à la gendarmerie
00:25:13pour me déposer. Mais tout ça, ça ne m'effraie pas.
00:25:15Tout ce qui m'interpelle,
00:25:17c'est que je suis chez moi, tranquillement, dans la nuit.
00:25:19Premièrement,
00:25:21je vois sous mon portable, chef de cabinet
00:25:23d'Hattal, je dis, tiens,
00:25:25comme c'était la nuit des élections,
00:25:27je me dis, peut-être que c'est normal qu'on m'appelle à cette heure-là.
00:25:29Le temps ne dépose pas.
00:25:31Et l'on me dit, voilà, qu'est-ce que tu fais de ta fille au courant ?
00:25:33Alors, moi, je suis surprise.
00:25:35Je me dis, mais pourquoi il me pose cette question-là ?
00:25:37Oui, parce que ce serait bien que tu te désistes.
00:25:39Pourquoi me désister ? J'ai pris ça très, très mal,
00:25:41d'ailleurs. J'en ai pris très mal.
00:25:43Finalement, je l'ai envoyée dans l'école. Et là-dessus,
00:25:45quelque temps après, vers deux heures,
00:25:47je ne sais pas quelle heure, une heure du matin,
00:25:49je vois Thierry Solaire.
00:25:51Thierry Solaire, il m'appelle. Là, il me connaît.
00:25:53C'est quelqu'un, j'ai même fait sa campagne.
00:25:55Donc, il vient tout bon enfant.
00:25:57Il parle de très loin pour me dire
00:25:59allô, j'ai vu tes trucs sur Internet.
00:26:01Enfin, il gratisse
00:26:03l'âge. Et moi, je l'attends.
00:26:05Je l'attends. Et puis, il me dit, écoute,
00:26:07ma bête, voilà. Ah, mais c'est vrai. Combien
00:26:09ils ont fait, Rousseau ? Combien ils ont fait ?
00:26:11Comme s'ils ne connaissaient pas. Moi, je suis le juge.
00:26:13Je me laisse penser.
00:26:15Et il me dit, écoute, si tu es troisième,
00:26:17mais moi, ce que je te propose, c'est
00:26:19de te retirer. Je me dis, pour me retirer, pourquoi ?
00:26:21Donc, je le fais parler, mais j'ai mis quand même mon enregistrement
00:26:23pour enregistrer tout ce qu'il me dit.
00:26:25Il me dit, oui, parce que tu comprends,
00:26:27si tu te désistes, tu donnes la majorité
00:26:29pour lui. On peut mettre
00:26:31en avant un député pour la majorité
00:26:33présidentielle. Si tu te désistes,
00:26:35c'est pour Macron que tu le diras. Donc, moi, j'étais
00:26:37rentrée dans une collègue, j'ai dit, comment ?
00:26:39Et qu'est-ce que tu me donnes en retour ? Je lui demande
00:26:41pour faire parler. Il m'a dit, écoute,
00:26:43ça dépend de ce que tu veux, mais de toute façon,
00:26:45on peut te donner ou un poste
00:26:47de préfet à l'île de la Réunion,
00:26:49ou alors on peut te donner aussi
00:26:51un poste de ministre. Et attends-toi bien,
00:26:53si de toute façon, Bardella n'aura pas
00:26:55la majorité, c'est le président qui va
00:26:57nommer le premier ministre. Donc, automatiquement,
00:26:59il pensera à toi et tu seras ministre de l'extrême-mer.
00:27:01Est-ce que vous...
00:27:03Est-ce que vous voyez comment je vais
00:27:05rogner ma famille
00:27:07politique où je suis LR depuis
00:27:091978 ? Je n'ai jamais quitté
00:27:11les LR et je vais aller
00:27:13pour un poste.
00:27:15Est-ce que vous voyez comment il est
00:27:17descendu bas, M. Macron ? Pour te
00:27:19permettre de demander à ses
00:27:21sbires de m'appeler en pleine nuit
00:27:23pour me demander de me désister
00:27:25en me donnant
00:27:27des choses miroblantes.
00:27:29Tu vas être dit, mais moi, je m'en
00:27:31fous de tout ça, moi. Ce qui m'intéresse,
00:27:33c'est d'être le tarmac, de défendre mes valeurs.
00:27:35Mes valeurs, ce ne sont pas les valeurs de Macron.
00:27:37Non ! C'est pour ça que j'ai fait ce tweet.
00:27:39– Eh oui, non mais c'est
00:27:41assez... On sait
00:27:43que ça existe, mais c'est très intéressant
00:27:45et vous avez effectivement le courage
00:27:47et le civisme
00:27:49de le dire. C'est assez extraordinaire. On vous dit
00:27:51allez, désiste-toi et ne t'inquiète pas,
00:27:53tu auras un poste, tu seras casé.
00:27:55C'est ça. – Et en plus, ce matin,
00:27:57je suis en train de couper. J'entends Attal
00:27:59qui dit que c'est un mensonge.
00:28:01Mais moi, c'est ce que je ferai.
00:28:03S'il continue comme ça, je vais mettre en ligne
00:28:05la vidéo. Je vais m'écrire en ligne
00:28:07pour que tout le peuple se rende compte
00:28:09comment et comment ils ont essayé
00:28:11de me faire comprendre que
00:28:13l'herbe est plus verte
00:28:15ailleurs. Alors que Macron a plombé
00:28:17la France. C'est un monsieur
00:28:19qui a fait que... Il n'a rien fait du tout.
00:28:21Il se prenait pour Jupiter
00:28:23avec sa parole pas suffisante.
00:28:25Mais non, les Français ne sont pas si imbéciles que ça.
00:28:27Non ! Tu te permets de me démarcher en pleine nuit
00:28:29pour me dire que si tu
00:28:31te désistes, on te donne un poste de préfet,
00:28:33on te donne un poste de ministre.
00:28:35C'est de la corruption qu'on appelle ça.
00:28:37En le disant à la radio ce matin que ce n'est pas vrai,
00:28:39s'il continue comme ça,
00:28:41moi je mettrai l'enregistrement en ligne.
00:28:43Mais ma bête de Rosière, je ne comprends pas.
00:28:45Vous dites qu'on vous a même fait
00:28:47des menaces aussi ?
00:28:49Oui, des menaces, j'ai enregistré.
00:28:51Parce qu'on m'appelle sous le numéro masqué.
00:28:53J'ai des menaces, je suis allée à la gendarmerie,
00:28:55qu'on va me faire sauter la fervelle,
00:28:57que l'intégrale regardière gauche doit avoir
00:28:59le repli chez moi. On sait où tu habites.
00:29:01On verra que des menaces, c'est vide.
00:29:03Mais moi, ça ne me fait pas peur.
00:29:05Moi, rien ne me fait peur.
00:29:07Mais ma bête de Rosière,
00:29:09plus généralement,
00:29:11ce climat politique
00:29:13est quand même sans mauvais.
00:29:15C'est vraiment...
00:29:17Ce n'est pas sain tout ça, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:29:19Ce n'est pas sain du tout. Mais vous savez ce qui s'est passé.
00:29:21C'est que Macron, en prenant
00:29:23la décision de faire la dissolution,
00:29:25il pensait encore de sa petite tête de Linotte
00:29:27qu'il allait pouvoir recréer un autre gouvernement.
00:29:29D'ailleurs, il a fait six fois
00:29:31qu'il a dit qu'il allait bouclier une grenade
00:29:33et on verra bien
00:29:35comment ça se passait. Il est pervers ce monsieur.
00:29:37Mais il s'est trompé.
00:29:39Et moi, j'ai préféré
00:29:41me mettre dans un bloc de droite
00:29:43pour justement contrôler les RSI.
00:29:45Parce que les RSI, vous savez moi,
00:29:47à quoi ça me fait penser ?
00:29:49Je pense que vous connaissez un comité de salut public
00:29:51qui est géré par Mélenchon.
00:29:53C'est un peu comme Robespierre et Danton.
00:29:55Non, je ne peux pas rentrer dans un parti
00:29:57comme ça, que ce soit des gens qui ne s'aiment pas du tout.
00:29:59Moi, je suis de la région Ile-de-France.
00:30:01Je vois comment ils sont quand on est en plénière.
00:30:03Ce sont des gens qui se détestent.
00:30:05Ils ne s'aiment pas du tout.
00:30:07Et là, maintenant, on veut nous faire comprendre
00:30:09qu'ils se sont tous réunis, ils s'aiment, ils adorent,
00:30:11ils prennent l'évangile. Mais c'est complètement faux.
00:30:13Il faut que les Français ouvrent leurs yeux.
00:30:15Il faut que les Français comprennent
00:30:17où ils vont. Le seul parti qui peut faire quelque chose
00:30:19pour nous, c'est les LR et RN.
00:30:21Parce que là, au moins, on défend
00:30:23les intérêts de la France.
00:30:25On n'essaie pas de nous faire ni acheter ni rien.
00:30:27Il faut soutenir le pouvoir d'achat.
00:30:29Il faut mettre la France en ordre.
00:30:31Et puis, vous avez vu les migrants ?
00:30:33Non, je n'en ai eu aucun problème.
00:30:35Mais en tout cas, ça plombe aussi la France.
00:30:37La santé, il faut s'occuper de la santé.
00:30:39Il y a plein de choses. L'économie.
00:30:41Il faut faire plein de choses.
00:30:43Et oui, beaucoup de choses à faire.
00:30:45En tout cas, vous avez vos opinions.
00:30:47Vous avez votre parti. Babette de Rozière,
00:30:49vous avez votre courage.
00:30:51Vos opinions, ce sont les vôtres.
00:30:53Et surtout, votre courage, c'est le vôtre.
00:30:55En tout cas, Babette de Rozière,
00:30:57je suis ravi de vous avoir entendue.
00:30:59Je crois que je ne suis pas le seul à être ravi.
00:31:01Et moi, je dis aux gens,
00:31:03dimanche, il ne faut pas hésiter
00:31:05à mettre dans l'urne le bulletin
00:31:07de Babette de Rozière. Parce qu'il me faut être
00:31:09à l'intérieur pour défendre les autres mères et les autres.
00:31:11Si je ne suis pas à l'intérieur,
00:31:13je ne peux rien faire. Et pour que je sois
00:31:15à l'intérieur, il faut me donner la voie.
00:31:17On a voulu me faire partir, on a voulu
00:31:19m'avoir demandé de me désister. Je suis
00:31:21plus que jamais sur le terrain.
00:31:23Eh bien, comme vous voyez, c'est un film très connu
00:31:25de Brigitte Bardot, mais elle n'est pas la seule.
00:31:27Babette s'en va en guerre. Et elle n'arrêtera pas.
00:31:29Tout à fait.
00:31:31Merci. A bientôt.
00:31:33Merci, Babette de Rozière.
00:31:35Et ça nous fait une belle transition pour embrasser
00:31:37peut-être tous les gens qui nous écoutent en Outre-mer,
00:31:39sur Youtube, et qui nous regardent.
00:31:41Et merci à vous de nous écouter.
00:31:43On va marquer une courte pause sur Sud Radio,
00:31:45puis on va revenir dans un instant pour les
00:31:47perles, les huées et les bravos d'André Bercov.
00:31:49Vous allez voir, il y a du Sandrine Rousseau au programme.
00:31:51A tout de suite sur Sud Radio.
00:31:53Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:31:55Appelez maintenant pour réagir.
00:31:570 826 300 300
00:32:01Ici Sud Radio.
00:32:05Les Français parlent au français.
00:32:09Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:32:11Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:32:13Sud Radio Bercov,
00:32:15dans tous ses états.
00:32:17Et nous accueillons,
00:32:19nous accueillons, nous transcrivons
00:32:21les immortelles paroles
00:32:23de la non moins immortelle Sandrine Rousseau.
00:32:25Vous savez qui fait notre bonheur.
00:32:27Qui a été d'ailleurs réélu,
00:32:29il faut le dire, et félicitations au premier
00:32:31tour, députée EELV de Paris
00:32:33et membre du Nouveau Front Populaire.
00:32:35Et elle était l'invité
00:32:37d'une émission, on va en parler
00:32:39tout de suite, mais écoutez Sandrine Rousseau.
00:32:41Il faut toujours écouter Sandrine Rousseau.
00:32:43Sud Radio Bercov,
00:32:45dans tous ses états.
00:32:47Les perles du jour.
00:32:49Rappelez-vous, vous savez,
00:32:51amis de Sud Radio, auditeurs, auditrices
00:32:53Sud Radio, résistants de Sud Radio, vous savez que nous
00:32:55recevons très souvent l'économiste Mark Twatty
00:32:57qui nous dit toujours, mais c'est fini,
00:32:59mais on est en récession.
00:33:01On va être comme la Grèce, la dette,
00:33:033000 milliards, plus de
00:33:053000 milliards. Qu'est-ce qu'on va devenir ?
00:33:07On ne prend aucune, et on est là.
00:33:09Et on se dit, mais
00:33:11on est ligotés,
00:33:13on est fichus, ça y est,
00:33:15les investisseurs étrangers vont se retirer,
00:33:17la BCE, l'euro va s'effondrer.
00:33:19Eh bien,
00:33:21Sandrine est arrivée,
00:33:23sans se presser, la belle Sandrine.
00:33:25Pourquoi vous dites,
00:33:27mais qu'est-ce qu'il a Bercov ?
00:33:29Ecoutez, voilà ce que Sandrine
00:33:31Rousseau a dit
00:33:33sur Boursorama,
00:33:35qui est une plateforme en ligne,
00:33:37David Jacot, interviewé par Déjà Vu,
00:33:39le 2 avril dernier,
00:33:41voyez, il y a donc
00:33:43deux mois, exactement,
00:33:45et
00:33:47elle a dit ceci,
00:33:49on l'interrogeait sur l'économie,
00:33:51l'inflation, la baisse des crédits,
00:33:53enfin la traction écologique, le déficit
00:33:55public, la hausse des impôts, et puis
00:33:57on a parlé, évidemment, David Jacot
00:33:59l'interroge sur la dette. Écoutez.
00:34:01On sait comment ça se passe, on a vu le cas
00:34:03avec la Grèce, c'est une autre histoire,
00:34:05quand les déficits explosent, après il y a
00:34:07des risques avec les
00:34:09investisseurs étrangers qui nous financent
00:34:11l'argent, qui financent les 150 milliards d'euros
00:34:13de déficit public, n'aient plus envie de nous prêter,
00:34:15ou nous prêtent pour beaucoup plus cher. On le prend,
00:34:17ce risque, parce que... – Je rappelle que
00:34:19le Japon est à 255%
00:34:21de son PIB en dette.
00:34:23– La dette est détenue par des investisseurs
00:34:25domestiques, et pas étrangers. – Oui, mais ça, on pourrait
00:34:27imaginer un système, en fait, de...
00:34:29– Oui, ça serait favorable, ça ? – Je pense
00:34:31qu'on pourrait très bien imaginer que
00:34:33la dette étant un enjeu
00:34:35collectif, nous devrions savoir
00:34:37qui la détient et qui la maîtrise,
00:34:39parce qu'on voit, par exemple, que
00:34:41il y a des pays étrangers qui...
00:34:43On parle beaucoup de l'influence étrangère,
00:34:45on en parle dans les partis politiques,
00:34:47on en parle sur les réseaux
00:34:49sociaux, mais on ne parle pas de l'influence
00:34:51étrangère dans la détention de notre dette.
00:34:53Donc ça, ce serait un axe
00:34:55très intéressant. – Après, ils financent nos fins de mois aussi.
00:34:57On est bien contents aussi qu'ils viennent financer
00:34:59notre déficit public. – Oui, mais on pourrait très bien... La France est
00:35:01un des pays où il y a une épargne qui nous permettrait
00:35:03très bien de
00:35:05reprendre la main sur notre dette.
00:35:07Aujourd'hui, ça n'est pas... – À contraindre
00:35:09les épargnants ? – Absolument.
00:35:11– Et voilà !
00:35:13Et voilà !
00:35:15Voilà l'économie,
00:35:17et voilà ce qu'il faut faire selon Sandrine Rousseau.
00:35:19Effectivement, c'est vrai,
00:35:21les étrangers
00:35:23détiennent, les créanciers étrangers détiennent
00:35:25plus de 50% de la dette française,
00:35:27contrairement au Japon, où ce sont
00:35:29les Japonais qui la détiennent.
00:35:31Eh bien, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:35:33On ne sait pas tout le monde, alors on entend
00:35:35tout, depuis Bruno Le Maire,
00:35:37la fable, à tous. Eh bien, Sandrine
00:35:39Rousseau a trouvé. Mais il y a d'argent chez les
00:35:41Français ! Mais les Français ont
00:35:43de l'épargne ! Attends, les Français,
00:35:45c'est vrai, mais ils ont travaillé pendant des années,
00:35:47des dizaines d'années, pour
00:35:49épargner, pour leurs vieux jours,
00:35:51ou pour leurs enfants, ou pour
00:35:53acheter une maison, ou pour avoir quelque chose.
00:35:55Eh bien...
00:35:57Mais enfin, écoutez, il faut que
00:35:59ça revienne aux Français, donc on va
00:36:01leur prendre, voilà !
00:36:03Écoutez-moi bien, épargner en françaises
00:36:05et français, voilà ! Si Sandrine
00:36:07est au pouvoir, Sandrine,
00:36:09c'est ce qu'il faut faire. Sandrine
00:36:11va vous prendre une partie de
00:36:13votre épargne, mais pour le bien du
00:36:15pays, bien sûr ! Vous avez épargné,
00:36:17vous avez travaillé comme un dingue,
00:36:19vous avez essayé d'avoir de l'argent d'un peu
00:36:21partout, vous avez essayé de penser à l'avenir...
00:36:23Non ! Pensez
00:36:25à la France, et pensez
00:36:27à Sandrine. Sandrine va
00:36:29passer, pas comme le marchand de sable,
00:36:31mais avec sa grosse
00:36:33cagnotte, son gros sac,
00:36:35eh bien, donnez, donnez, donnez !
00:36:37Ce n'est plus les Restos du Coeur,
00:36:39c'est la Sandrine Rousseau du Coeur,
00:36:41et je vous en prie,
00:36:43attention, soyez généreux les épargnants,
00:36:45s'il vous plaît !
00:36:47Sud Radio Bercov, dans tous
00:36:49ses états. Faites ce que je dis,
00:36:51faites ce que je fais ! Eh bien, écoutez,
00:36:53là, dans la campagne,
00:36:55on a entendu quelqu'un. Oui, oui, c'est
00:36:57un candidat, alors je vais vous dire, je ne sais pas
00:36:59qui c'est, mais écoutez-le, c'est...
00:37:01Franchement, ce qu'il dit, c'est à la droite
00:37:03du racisme national,
00:37:05enfin, ce n'est pas possible, qu'est-ce que c'est ?
00:37:07C'est un nouveau parti ? Non, non, ce n'est pas reconquête,
00:37:09non plus, c'est qui ? Écoutez.
00:37:11Il y a les immigrés, ceux qui n'ont pas
00:37:13envie de devenir français, qui veulent rester
00:37:15attachés à leur pays d'origine.
00:37:17De deux catégories, il y a les
00:37:19clandestins, et il y a ceux qui sont
00:37:21reconnus parce qu'ils ont
00:37:23un contrat de travail et une carte de séjour.
00:37:25Ceux qui sont clandestins,
00:37:27il n'y a qu'une seule loi
00:37:29possible, il faut,
00:37:31c'est malheureux pour eux,
00:37:33mais c'est la nécessité, il faut
00:37:35qu'ils rentrent chez eux.
00:37:37Et les dispositions de cette entreprise,
00:37:39elles ont été prises pour cela, pour qu'ils
00:37:41rentrent chez eux.
00:37:43Et puis il y a ceux qui sont là avec
00:37:45leur contrat de travail et leur carte de séjour.
00:37:47Est-ce qu'il y en a trop ?
00:37:49Ce que je sais, c'est que dans les années qui ont
00:37:51procédé 81, il y a eu
00:37:53une formidable aspiration à faire venir
00:37:55chez nous des immigrés, sans doute parce qu'on les payait
00:37:57moins bien que les autres,
00:37:59moins bien que les travailleurs français.
00:38:01On est allés les chercher par
00:38:03sortaires et par camions tout entiers,
00:38:05on les a déversés en France, dans nos grandes usines,
00:38:07particulièrement de la région parisienne.
00:38:09Et ensuite, ces gens-là,
00:38:11ils se sont installés,
00:38:13ils ont fondé leur famille très souvent,
00:38:15ils ont parfois épousé des femmes françaises,
00:38:17ils ont vécu,
00:38:19et ça devient très difficile
00:38:21de les traiter sans nuance.
00:38:23Et pourtant, le gouvernement
00:38:25morrois a pris des dispositions pour
00:38:27faciliter leur réinsertion dans leur pays d'origine,
00:38:29leur donnant
00:38:31des certains avantages pour qu'ils puissent
00:38:33d'eux-mêmes partir.
00:38:35C'est-à-dire qu'il faut réduire le nombre,
00:38:37bien entendu, mais il faut le faire
00:38:39dans le respect du droit et dans le respect des personnes.
00:38:41Voilà, vous avez entendu ?
00:38:43Il faut, les clandestins,
00:38:45il faut qu'ils rentrent chez eux, et puis ceux
00:38:47qui sont installés, il faut réduire le nombre,
00:38:49mais évidemment dans les formes, etc.
00:38:51Et qui est ce candidat fasciste ?
00:38:53Non, c'est François Mitterrand
00:38:57en 1988.
00:38:59François Mitterrand en 1988.
00:39:01Donc,
00:39:03j'attends, dès aujourd'hui quand même,
00:39:05et avant le vote, que
00:39:07Jean-Luc Mélenchon et tous ceux qui ont suivi Mitterrand
00:39:09et qui le portent au nu,
00:39:11et que les socialistes
00:39:13disent, mais qu'est-ce que c'est que ce type
00:39:15qui voulait renvoyer
00:39:17les clandestins, en tout cas,
00:39:19et qui voulait réduire le nombre d'émigrants ?
00:39:21Et nous parlons de lui du matin au soir.
00:39:23Et nous avons fait le front populaire
00:39:25et nous l'évoquons. C'est pas beau
00:39:27la contradiction dans les masses
00:39:29non laborieuses ? En tout cas,
00:39:31c'est intéressant, c'est pour ça que ce message
00:39:33est à livrer, comme celui de
00:39:35Georges Marchais, il y a 40 ans que nous avons
00:39:37déjà livré. Voilà.
00:39:39Ça s'appelle la contradiction,
00:39:41ou ça s'appelle, faites ce que je dis,
00:39:43pas ce que je fais ?
00:39:45On va marquer une courte pause sur Sudor Audio,
00:39:47on revient dans un instant, il nous reste
00:39:49un bravo d'André Bercoff, et puis après
00:39:51on recevra Henri Guénaud. A tout de suite
00:39:53sur Sud Radio.
00:39:55Sud Radio, parlons vrai.
00:39:57Sud Radio, parlons vrai.
00:39:59Ici, Sud Radio.
00:40:03Les Français
00:40:05parlent au français.
00:40:07Les carottes sont cuites.
00:40:09Les carottes sont cuites.
00:40:11Sud Radio Bercoff
00:40:13dans tous ses états.
00:40:15Eh bien, juste
00:40:17avant de recevoir Henri Guénaud,
00:40:19nous sommes en plaisir toujours de le recevoir,
00:40:21vous allez écouter
00:40:23quelque chose qui ne date pas d'hier,
00:40:25qui date de, allez, de 20 ans
00:40:27ou de 30 ans,
00:40:29et vous allez écouter une des plus belles analyses
00:40:31de l'entre-deux électoral
00:40:33de ce que nous vivons aujourd'hui. Et pourtant,
00:40:35ça n'a pas été fait aujourd'hui.
00:40:37Écoutez.
00:40:39Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:40:41Alors voilà, c'est Raymond
00:40:43de Vosse, en 1979,
00:40:45donc,
00:40:47avant les années 80 et les années
00:40:49Mitterrand. Écoutez.
00:40:51Parlons de la situation, tenez, parlons de la situation,
00:40:53sans préciser laquelle.
00:40:55Si vous le permettez,
00:40:57je vais faire brièvement l'historique de la situation,
00:40:59quelle qu'elle soit.
00:41:01Il y a quelques mois, souvenez-vous, la situation, pour n'être pas
00:41:03pire que celle d'aujourd'hui, n'en était pas meilleure
00:41:05non plus.
00:41:07Déjà, nous allions vers la catastrophe, et nous le savions.
00:41:09Nous en étions conscients,
00:41:11car il ne faudrait pas croire que le responsable d'hier
00:41:13était plus ignorant de la situation que le sont
00:41:15ceux d'aujourd'hui. D'ailleurs, ce sont les mêmes.
00:41:19Oui, la catastrophe, nous le pensions,
00:41:21était pour demain.
00:41:23C'est-à-dire qu'en fait, elle devrait être pour aujourd'hui, d'ailleurs.
00:41:25Si mes calculs sont justes.
00:41:27Or, que voyons-nous aujourd'hui ?
00:41:29Qu'elle est toujours pour demain.
00:41:31Alors, je vous pose
00:41:33la question, Mesdames et Messieurs,
00:41:35est-ce en remettant toujours au lendemain la catastrophe
00:41:37que nous pourrions faire le jour même, que nous l'éviterons ?
00:41:39Je vous signale,
00:41:41entre parenthèses,
00:41:43que si le gouvernement actuel
00:41:45n'est pas capable d'assumer la catastrophe,
00:41:47il est possible que l'opposition
00:41:49s'en empare.
00:41:53Voilà.
00:41:55Si le gouvernement n'est pas capable d'assumer la catastrophe,
00:41:57il est possible que l'opposition s'en empare.
00:41:59Ça n'a pas pris une ride, hein ?
00:42:01Raymond De Vos, en 1979.
00:42:03Et on se demande, d'ailleurs,
00:42:05si Macron ne l'a pas écouté.
00:42:07On peut se poser, en tout cas,
00:42:09la question. Henri Guaino, bonjour.
00:42:11Vous êtes écrivain,
00:42:13essayiste, vous avez été l'ancien conseiller,
00:42:15vous avez été le conseiller de Nicolas Sarkozy,
00:42:17et l'un des artisans, il faut le dire, de son accession
00:42:19à la présidence,
00:42:21et vous êtes l'auteur le plus récent livre,
00:42:23vous en avez écrit plusieurs,
00:42:25à la septième fois, les murailles tombèrent aux éditions du Rocher.
00:42:27Alors, Henri Guaino,
00:42:29vous vivez comme nous, effectivement,
00:42:31cette honte de tour, vous avez vécu les élections
00:42:33européennes,
00:42:35on ne va pas faire
00:42:37des prédictions, ici, quand même,
00:42:39mais on assiste, quand même,
00:42:41à deux ou trois choses qui sont frappantes,
00:42:43c'est ce clivage de plus
00:42:45en plus fort, cette haine,
00:42:47vous avez vu certains raps, certaines chansons, etc.,
00:42:49ces invectives,
00:42:51je ne dirais pas ces violences, ces invectives,
00:42:53et puis, ce côté, on a l'impression que,
00:42:55ça, ce qui m'a frappé, c'est que,
00:42:57avant-hier, depuis les désistements
00:42:59de l'ordre de tour, on entend,
00:43:01oui, je sais, ça ne fait pas plaisir,
00:43:03je n'ai plus l'envie de voter pour tel,
00:43:05mais il faut faire barrage,
00:43:07et puis, oui, oui, je sais,
00:43:09je suis macroniste, mais j'ai voté pour un communiste,
00:43:11mais oui, c'est comme ça, il faut choisir,
00:43:13etc., cette espèce
00:43:15qu'on entend de Gabriel Attal
00:43:17à DSK, en passant par Edouard Philippe,
00:43:19cette espèce de chant,
00:43:21je dirais, de chant
00:43:23presque lugubre,
00:43:25mais vous comprenez, on ne peut pas le faire autrement,
00:43:27qu'est-ce que ça vous inspire, Henri Guaino ?
00:43:29Alors, d'abord, ce n'est pas nouveau,
00:43:31c'est nouveau, c'est-à-dire que
00:43:33ces tractations,
00:43:35manœuvres d'entre-deux-tours,
00:43:37pour les législatives,
00:43:39sont un grand classique
00:43:41du scrutin
00:43:43uninominal à deux tours.
00:43:45Simplement, il y a des périodes
00:43:47ou des circonstances où
00:43:49elles sont moins supportables
00:43:51que d'autres.
00:43:53Et je pense
00:43:55que c'est le cas, c'est-à-dire que
00:43:57il se passe quand même quelque chose
00:43:59d'extraordinaire aujourd'hui,
00:44:01les partis se parlent
00:44:03entre eux,
00:44:05les politiciens se parlent entre eux,
00:44:07font leurs affaires, leurs manœuvres,
00:44:09leurs calculs,
00:44:11et
00:44:13personne ne parle des Français,
00:44:15personne ne se demande
00:44:17ce que nous
00:44:19disent
00:44:21les résultats des européennes
00:44:23et du premier tour
00:44:25des législatives,
00:44:27sur l'état de notre société,
00:44:29à la fois l'état d'esprit, mais aussi
00:44:31la situation morale, matérielle
00:44:33du pays.
00:44:35C'est ça
00:44:37qui est
00:44:39le plus inquiétant finalement,
00:44:41parce que
00:44:43les gens ont voté pour...
00:44:45quel que soit d'ailleurs leur vote,
00:44:47beaucoup de gens ont voté
00:44:49pour dire qu'on n'en peut plus,
00:44:51ça ne peut pas continuer comme ça.
00:44:53Alors ils ont voté soit pour l'ORN,
00:44:55soit pour l'extrême-gauche,
00:44:57mais il y a
00:44:59dans tout ça quand même le cri
00:45:01d'une bonne partie des Français
00:45:03adressés
00:45:05à ceux
00:45:07qui dirigent, adressés à ce que
00:45:09le général De Gaulle a appelé le système,
00:45:11qui est
00:45:13un cri
00:45:15qui veut dire
00:45:17mais
00:45:19nous sommes là,
00:45:21nous voulons vivre.
00:45:23Et vous ne répondez pas à nos attentes.
00:45:25Vous ne répondez pas, c'est ça.
00:45:27C'est un cri qui appelle
00:45:29une réponse, répondez.
00:45:31Et au lieu de répondre,
00:45:33on assiste
00:45:35aux
00:45:37habituelles
00:45:39manœuvres de la politique, encore une fois.
00:45:41Elles ne sont pas anormales,
00:45:43elles font partie de ce qui est le jeu
00:45:45de la démocratie, mais là
00:45:47en occultant tout le reste,
00:45:49elles posent quand même
00:45:51un vrai problème. Alors il y a un deuxième problème,
00:45:53c'est que, en ayant
00:45:55fait la dissolution dans les circonstances,
00:45:57en ayant prononcé la dissolution dans les circonstances
00:45:59où elle a été prononcée,
00:46:01elle crée une situation
00:46:03qui est très problématique
00:46:05parce que
00:46:0720 jours pour organiser les élections,
00:46:09donc ça veut dire une semaine déjà
00:46:11pour désigner les candidats à la va-vite,
00:46:13on prend ce qu'on trouve,
00:46:15je ne suis pas sûr que la qualité
00:46:17de la prochaine assemblée sera la meilleure
00:46:19parce qu'on prend les candidats
00:46:21qu'on a sous la main,
00:46:23chacun improvise, ça prend une semaine,
00:46:25et puis ensuite il y a
00:46:2715 jours de campagne,
00:46:29donc une semaine pour le premier tour,
00:46:31une semaine pour le second tour.
00:46:33Dans un tel laps de temps,
00:46:35on ne peut pas discuter réellement
00:46:37des visions des uns et des autres,
00:46:39des projets des uns et des autres,
00:46:41voilà, donc on ne fait que
00:46:43de la politique
00:46:45partisane, on pourrait dire politicienne,
00:46:47et ce dont précisément
00:46:49les Français ne veulent plus,
00:46:51et dont ils viennent d'exprimer en rejet très profond.
00:46:53Mais deux choses Henri Henault,
00:46:55d'abord, vous disiez, c'est comme d'habitude,
00:46:57c'est vrai, mais il y a quand même une différence,
00:46:59en tout cas depuis déjà quelques temps,
00:47:01c'est que, comme vous le savez,
00:47:03depuis le quinquennat,
00:47:05les élections législatives suivaient les présidentielles,
00:47:07et on avait tendance, effectivement,
00:47:09en choisissant tel ou tel président,
00:47:11de choisir une chambre qui lui permettrait
00:47:13d'agir et de gouverner.
00:47:15Là, pour la première fois,
00:47:17en tout cas depuis quelques temps,
00:47:19ce sont des élections
00:47:21totalement décorrélées
00:47:23de l'élection présidentielle.
00:47:25Est-ce que justement, compte tenu
00:47:27de ce que vous venez de dire, de ce qu'on voit,
00:47:29du ras-le-bol des Français,
00:47:31de se dire, mais qui nous parle,
00:47:33qu'est-ce qu'on fait, on ne sait plus où on habite,
00:47:35on ne sait plus les repères,
00:47:37est-ce que ça ne donne pas justement ce côté
00:47:39encore plus clivant, et encore plus,
00:47:41je ne dirais pas violent, mais encore plus aigu
00:47:43de ces élections ?
00:47:45Mais si, elle se situe
00:47:47dans un contexte
00:47:49de polarisation, de radicalisation
00:47:51d'où des discours,
00:47:53des comportements, des attitudes,
00:47:55des attentes, encore une fois,
00:47:57des Français.
00:47:59C'est-à-dire que, pour comprendre
00:48:01ce qui se passe, il ne faut pas regarder simplement
00:48:03le système politique, la vie politique,
00:48:05il faut regarder la société.
00:48:07Or, la société, elle est
00:48:09totalement occultée.
00:48:11Et il se passe autre chose
00:48:13qu'on minore, à mon avis,
00:48:15beaucoup, c'est que
00:48:17l'élection présidentielle
00:48:19de 2017 a été
00:48:21un rendez-vous démocratique
00:48:23tronqué, biaisé, raté.
00:48:25Raté pour un tas de raisons
00:48:27qu'on connaît bien.
00:48:29L'épisode Fillon, etc.
00:48:31L'épisode Fillon,
00:48:33les résultats,
00:48:35les conséquences
00:48:37des primaires,
00:48:39des deux côtés,
00:48:41bref, on ne peut pas dire
00:48:43qu'elles aient
00:48:45débouché,
00:48:47ces campagnes présidentielles,
00:48:49sur des débats
00:48:51minimum de
00:48:53sérénité, de clarté,
00:48:55donc les choix ont été
00:48:57en partie très contraints.
00:48:59Premier rendez-vous raté, deuxième rendez-vous raté
00:49:01de 2022,
00:49:03où le président de la République
00:49:05ne fait pas vraiment campagne,
00:49:07où on joue sur le clivage,
00:49:09sur le rejet, ou la peur
00:49:11de Marine Le Pen,
00:49:13où finalement,
00:49:15à la fin,
00:49:17l'élection se fait
00:49:19sans choix
00:49:21politique réel.
00:49:23Une partie des Français
00:49:25qui ont élu le président de la République
00:49:27ne voulait absolument pas.
00:49:29Au second tour, on se fait toujours un peu violence
00:49:31pour dégager une majorité.
00:49:33Mais là, c'était une violence
00:49:35beaucoup plus forte que d'habitude.
00:49:37Il y a ceux qui ne voulaient pas
00:49:39de Mme Le Pen, mais qui ne voulaient pas
00:49:41non plus du tout
00:49:43du président de la République.
00:49:45Donc une partie des Français
00:49:47s'est sentie piégée. Ça a donné quand même
00:49:49troisième rendez-vous
00:49:51problématique,
00:49:53les législatives d'après présidentielle
00:49:55qui n'ont pas dégagé de majorité absolue,
00:49:57ce qui est la première fois
00:49:59depuis l'instauration du quinquennat.
00:50:01Et là,
00:50:03dans le contexte,
00:50:05juste après les Européennes,
00:50:07en 20 jours,
00:50:09coincés entre eux, les Européennes
00:50:11le 14 juillet, les Jeux Olympiques,
00:50:13dans un climat
00:50:15qui n'est franchement
00:50:17pas bon, qui s'est beaucoup détérioré
00:50:19depuis quelques années.
00:50:21Il était déjà pas bon avant, mais là, il s'est beaucoup détérioré.
00:50:23On va
00:50:25même s'il y a une forte participation
00:50:27vers un
00:50:29troisième rendez-vous
00:50:31manqué, démocratique,
00:50:33manqué. C'est-à-dire qu'il n'y a pas
00:50:35de débat, il n'y a pas de vrai débat.
00:50:37Oui, mais
00:50:39est-ce que le rendez-vous démocratique
00:50:41ne sera-t-il pas intéressant ? Parce qu'après tout,
00:50:43quand même, revenons basiquement à Rihélo,
00:50:45c'est des gens qui vont aller voter.
00:50:47Après, s'ils ne vont pas voter,
00:50:49tant pis pour eux.
00:50:51La démocratie suppose
00:50:53le vote un peu éclairé,
00:50:55c'est-à-dire
00:50:57pendant un temps, on débat,
00:50:59on discute, alors les passions ne sont pas
00:51:01absentes, mais on fait un choix.
00:51:03Là, c'est
00:51:05un choix qui intervient
00:51:07sans
00:51:09véritable débat.
00:51:11C'est un choix qui est
00:51:13ancré, enraciné
00:51:15dans les passions
00:51:17les plus violentes.
00:51:19Les passions, elles existent.
00:51:21Évidemment, ça donnera un résultat
00:51:23qu'il faudra bien respecter,
00:51:25mais on y reviendra
00:51:27dans l'émission, mais
00:51:29la légitimité
00:51:31du pouvoir qui sortira
00:51:33des urnes ne sera pas la même qu'après
00:51:35un débat
00:51:37serein, en tout cas,
00:51:39un débat qui prend son temps.
00:51:41Un vrai débat démocratique.
00:51:43On va en parler tout de suite après une petite pause.
00:51:45Nous sommes avec Henri Guaino,
00:51:47nous en parlons,
00:51:49on se retrouve tout de suite.
00:51:51L'état de la France, ou la France dans tous ses états.
00:51:55Sud Radio Bercov dans tous ses états,
00:51:57midi 14h.
00:51:59André Bercov.
00:52:01Ici Sud Radio.
00:52:05Les Français parlent au français.
00:52:09Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:11Je n'aime pas
00:52:13la blanquette de veau.
00:52:15Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:52:17Et nous sommes toujours avec Henri Guaino
00:52:19pour décrypter effectivement
00:52:21les lieux, le paysage,
00:52:23le tableau, le tableau
00:52:25dans son entièreté.
00:52:27Vous parliez justement du débat de la nécessité
00:52:29d'un débat serein, et le moins que l'on puisse dire
00:52:31évidemment, c'est qu'on n'a pas eu le temps de l'avoir
00:52:33si tenté qu'on pouvait l'avoir.
00:52:35Mais c'est vrai que par exemple, c'est assez étonnant,
00:52:37on parle à peine d'économie,
00:52:39on parle à peine d'Europe,
00:52:41Ursula von der Leyen.
00:52:43On ne parle de rien.
00:52:45On ne parle de rien en réalité.
00:52:47Et quand on parle d'économie, on fait des additions, des soustractions,
00:52:49de plans
00:52:51qui pour les uns et les autres ont été faits à la bavide
00:52:53sur un coin de table.
00:52:55On ne parle de rien.
00:52:57En réalité, on ne parle de rien.
00:52:59Votre indicatif
00:53:01d'émission, c'est
00:53:03les Français parlent au français,
00:53:05les personnes qui parlent au français,
00:53:07qui parlent au français de leur vie,
00:53:09de leurs problèmes,
00:53:11et qui est capable d'articuler
00:53:13réellement
00:53:15des solutions, des réponses
00:53:17pour en sortir.
00:53:19Parce que ça mérite
00:53:21une discussion.
00:53:23On dit
00:53:25j'ai trois priorités, j'ai deux priorités,
00:53:27d'accord, mais
00:53:29on sort quand même.
00:53:31Ce n'est pas quelque chose
00:53:33qui a commencé hier, ça fait 40 ans
00:53:35que les choses se détraquent,
00:53:37qu'une partie
00:53:39des gens, une partie de plus en plus
00:53:41grande de la population se trouve marginalisée.
00:53:43On parlait
00:53:45hors micro de la carte des résultats,
00:53:47que ça soit
00:53:49l'élection européenne ou du premier tour.
00:53:51L'élection européenne, le Rassemblement National
00:53:53arrive en tête dans 93% des communes.
00:53:55Plus de 93%, ça n'est à ma connaissance
00:53:57jamais arrivé qu'un seul parti
00:53:59arrive en tête, alors ça ne fait pas une majorité
00:54:01d'arriver en tête, mais c'est quand même...
00:54:03A votre avis, c'est la première fois qu'un parti
00:54:05arrive en tête comme ça ? Dans 93%
00:54:07des communes. Et dans tous les départements
00:54:09français sauf l'Île-de-France.
00:54:11Sauf en Île-de-France.
00:54:13Voilà, et quand vous regardez
00:54:15dans le temps, vous voyez bien, vous avez
00:54:17les campagnes,
00:54:19vous avez
00:54:21les petites villes moyennes,
00:54:23et puis
00:54:25il faut regarder aussi
00:54:27dans les banlieues,
00:54:29dans un certain nombre de banlieues,
00:54:31l'autre
00:54:33protestation
00:54:35ou l'autre radicalisation.
00:54:37La radicalisation
00:54:39elle est très forte.
00:54:41On me dit souvent que la France se droitise
00:54:43et que la France se radicalise,
00:54:45mais ce n'est pas la seule société. Regardez les Etats-Unis,
00:54:47la Grande-Bretagne, même l'Allemagne.
00:54:49C'est quelque chose qui monte
00:54:51dans toutes les sociétés occidentales
00:54:53qui sont fracturées, qui ont subi
00:54:55les contre-coups, alors pour les pays
00:54:57européens à la fois de la façon
00:54:59dont on construit l'Europe,
00:55:01de la mondialisation où on a mis
00:55:03en contact
00:55:05des économies
00:55:07qui avaient des niveaux de développement,
00:55:09de protection sociale, etc. très différents.
00:55:11Et c'est vrai aussi pour les Etats-Unis.
00:55:13Le petit blanc Trumpiste
00:55:15n'est pas une invention de Trump.
00:55:17Trump c'est une conséquence.
00:55:19C'est l'Amérique périphérique.
00:55:21Ce que les élites méprisantes
00:55:23et condescendantes appellent le petit blanc.
00:55:25Mais c'est la révolte de ce petit blanc
00:55:27qui ne peut pas être méprisé.
00:55:29Qui ne peut pas être méprisé
00:55:31de l'autre côté de l'Atlantique
00:55:33comme de celui-ci.
00:55:35Et ce qui me frappe dans ce qui se passe
00:55:37en ce moment, c'est que
00:55:39au lieu d'essayer
00:55:41de se remettre en cause
00:55:43parce que tout le monde a finalement sa part de responsabilité
00:55:45depuis très longtemps,
00:55:47au lieu de se remettre en cause
00:55:49tout le monde cherche à instrumentaliser
00:55:51cette radicalisation,
00:55:53cette polarisation de la société.
00:55:55Et ça devient quand même très inquiétant.
00:55:57Parce que si vous attisez
00:55:59en plus les braises,
00:56:01vous allez finir par mettre le feu.
00:56:03Est-ce qu'à votre avis, Ariello,
00:56:05là, Mitterrand j'allais dire,
00:56:07un lapsus intéressant,
00:56:09est-ce que Macron a attisé les braises ?
00:56:11Est-ce que Macron a mis de lui sur le feu ?
00:56:13La dissolution, oui,
00:56:15on a attisé, mais la dissolution
00:56:17dans ce contexte-là
00:56:19est un accélérateur
00:56:21ou un amplificateur
00:56:23d'opposition et de radicalité.
00:56:25Mais, encore une fois, il n'est pas tout seul
00:56:27puisque tout le monde s'y met.
00:56:29Tout le monde s'y met
00:56:31sans se poser la question de savoir
00:56:33où on va comme ça.
00:56:35On ne sait pas où on va, mais on y va.
00:56:37Oui, il y a quand même de quoi
00:56:39être très inquiet
00:56:41sur la suite, à la fois parce que
00:56:43les institutions s'affaiblissent,
00:56:45parce que la société, ce qui est déjà fracturé,
00:56:47se fracture encore plus, parce que
00:56:49l'agressivité et la violence montent.
00:56:51Je répète sans arrêt, aussi bien quand je
00:56:53viens chez vous qu'ailleurs,
00:56:55depuis des années, c'est une constante
00:56:57de l'histoire humaine, parce que la nature humaine
00:56:59elle ne change pas.
00:57:01C'est que les sociétés trop divisées
00:57:03finissent toujours par essayer de rétablir leur unité
00:57:05par la violence.
00:57:07Si on accentue les divisions et les fractures,
00:57:09on se rapproche encore plus
00:57:11de cette violence qui, un jour,
00:57:13finit toujours par sortir du ventre des hommes.
00:57:15Mais quand elle sort, celle-là,
00:57:17elle dévore tout sur son passage.
00:57:19Et qui ne voit à quel point, depuis des décennies
00:57:21et de plus en plus,
00:57:23la violence monte
00:57:25dans nos sociétés, et dans la nôtre
00:57:27en particulier.
00:57:29Donc, instrumentaliser ces clivages
00:57:31est extraordinairement
00:57:33dangereux pour
00:57:35notre avenir commun.
00:57:37Alors, justement, rentrons dans le vif
00:57:39du sujet de ce point de vue-là.
00:57:41Ça nous renvoie à l'art de gouverner.
00:57:43On a édit le Nouveau Monde, etc.
00:57:45On est dans le plus vieux monde,
00:57:47notamment dans le plus vieux monde politique
00:57:49possible, divisé pour régner.
00:57:51Mais diviser pour régner, ça marche un peu,
00:57:53mais ça finit toujours très mal,
00:57:55et c'est la plus vieille façon et la pire
00:57:57de gouverner. Je ne veux pas en faire l'histoire
00:57:59de ces dernières années, mais quand même,
00:58:01regardez,
00:58:03parce qu'il y a une bombe identitaire,
00:58:05une bombe
00:58:07migratoire, tout ça.
00:58:09Il y a aussi une bombe sociale.
00:58:11Il y a aussi une bombe sociale, qui est en train
00:58:13de nous sauter à la figure.
00:58:15Le pouvoir d'achat, etc.
00:58:17Ça me rappelle la dissolution de 1997.
00:58:19La dissolution de 1997,
00:58:21le pouvoir
00:58:23de l'époque pensait que...
00:58:25Quand Chirac avait dissous,
00:58:27pensait qu'ils allaient gagner,
00:58:29qu'il y aurait plus de sièges, je m'en souviens
00:58:31très bien. Et en fait,
00:58:33dans la population, il y avait
00:58:35la rancœur des réformes
00:58:37Juppé de 1995,
00:58:39qui venaient quand même après une campagne
00:58:41auxquelles moi j'avais beaucoup contribué,
00:58:43c'était la campagne de Chirac sur la fracture sociale.
00:58:45Au lieu de zoomer ses gains en Juppé,
00:58:47il y a les réformes de 1995
00:58:49qui mettent des millions de gens dans la rue, bloquent le pays
00:58:51jusqu'à ce que Chirac sonne la fin
00:58:53de la récréation. Mais il y avait
00:58:55une rancœur
00:58:57chez les gens qui n'étaient pas éteintes.
00:58:59Et qui voulaient, d'ailleurs,
00:59:01comme aujourd'hui, beaucoup de gens ont une rancœur
00:59:03vis-à-vis du Président de la République, avaient une rancœur
00:59:05vis-à-vis d'Alain Juppé, le Premier ministre,
00:59:07ça s'est retrouvé dans les...
00:59:09La gauche s'est unie en quelques jours,
00:59:11alors que tout le monde pensait qu'elle ne s'unirait pas,
00:59:13comme aujourd'hui, et ça s'est traduit
00:59:15par un naufrage de la majorité
00:59:17en place.
00:59:19Par exemple, la réforme des retraites,
00:59:21elle n'est pas oubliée, c'est-à-dire
00:59:23que ce n'est pas parce que les gens ne manifestent plus,
00:59:25elle est intériorisée,
00:59:27cette fracture.
00:59:29Même chez certains, les gilets jaunes ne sont pas oubliés.
00:59:31Mais non, parce que cette histoire-là, en fait,
00:59:33c'est la version électorale
00:59:35de grande ampleur des gilets jaunes.
00:59:37Voilà, c'est un mouvement
00:59:39de gilets jaunes électoral.
00:59:41Alors, les gens ne vont pas sur les ronds-points,
00:59:43ils ne cassent pas les... Mais on verra ce que les gens
00:59:45cassent après, pour l'instant.
00:59:47Mais c'est ça,
00:59:49parce qu'au début, les gilets jaunes, je laisse de côté
00:59:51la fin du mouvement avec...
00:59:53Mais au début, c'est quoi ?
00:59:55Ce sont des gens qui n'ont pratiquement jamais manifesté
00:59:57de leur vie, qui se sentent méprisés,
00:59:59oubliés, écartés,
01:00:01dont on ne s'occupe pas, et qui disent
01:00:03on est là, enfin, pardon, on existe.
01:00:05Et qui, à un moment donné, disent
01:00:07nous, on ne respecte plus les règles
01:00:09parce que vous ne nous respectez pas.
01:00:11Moi, je trouve que c'est une interrogation, on va parler
01:00:13Rassemblement National et on va parler, effectivement, à la gauche, etc.
01:00:15Moi, il y a une chose qui me frappe,
01:00:17quel que soit ce qu'on peut penser,
01:00:19le Rassemblement National, aujourd'hui, c'est
01:00:21attention, tous disent,
01:00:23sauf le Rassemblement National, pas une voix pour le Rassemblement National.
01:00:25Bon, il y a eu
01:00:2710 à 11 millions de Français
01:00:29qui ont voté pour ce Rassemblement National.
01:00:31Est-ce que ce sont tous
01:00:33des fascistes, des nazis ou des va-fins SS ?
01:00:35Franchement, la question
01:00:37vous pourrez se poser. Et surtout,
01:00:39franchement, pour le moment, il y a une chose que
01:00:41je n'ai pas compris qu'on pourrait dire avant.
01:00:43Où vous considérez, vous,
01:00:45que le Rassemblement National est un parti
01:00:47pas républicain ? Et à ce moment-là, il faut l'interdire ?
01:00:49Enfin, je veux dire, c'est
01:00:51un peu tard pour le dire aujourd'hui.
01:00:53Ou alors, ils jouent
01:00:55le jeu démocratique et vous devez aussi
01:00:57le jouer, non ? C'est ça que je ne comprends pas.
01:00:59Oui, d'ailleurs, cette question, c'est souvent
01:01:01posée. Un parti qui veut
01:01:03renverser le régime, la République,
01:01:05la démocratie, on l'interdit.
01:01:07Bon, alors après, quand il commence
01:01:09à faire 25 à 30 % des voix,
01:01:11ça devient très compliqué. Mais moi, je me
01:01:13souviens qu'il n'y a pas si longtemps, le premier ministre
01:01:15et le Parc Républicain, c'est tous les partis
01:01:17représentés à l'Assemblée.
01:01:19Sinon, il faut faire la même chose pour LFI.
01:01:21Bon, ces partis
01:01:23se sont développés, ils ont
01:01:25acquis des électeurs,
01:01:27des groupes parlementaires.
01:01:29Alors là, ils sont là.
01:01:31Ils font partie de la vie de la République.
01:01:37Moi, je peux comprendre qu'on n'aime pas
01:01:39le Rassemblement National, qu'on déteste
01:01:41LFI. Bon, très bien, tout ça.
01:01:43Vous remarquez quand même que
01:01:45on ne s'y oppose pas
01:01:47aux uns et aux autres
01:01:49sur le fondement
01:01:51de mesures ou de projets
01:01:53qu'on veut écarter.
01:01:55C'est sur une image
01:01:57qu'on les rejette.
01:01:59Sur une émotion.
01:02:01On peut avoir plein d'émotions.
01:02:03Tout ça est légitime, mais c'est
01:02:05frappant.
01:02:07Et l'argument...
01:02:09Je comprends qu'on puisse ne pas avoir envie de voter
01:02:11pour le Rassemblement National
01:02:13ou même faire des alliances contre, pourquoi pas
01:02:15des barrages s'ils veulent, mais
01:02:17l'argument du fascisme et du
01:02:19nazisme... Aujourd'hui,
01:02:21il n'y a sur la scène politique...
01:02:23Bien sûr, dans les candidats, vous trouverez toujours
01:02:25des brebis.
01:02:27Mais sur la scène politique française, il y a
01:02:29des gens qu'on peut détester.
01:02:31Il n'y a pas d'Hitler.
01:02:33Il n'y a pas de Mussolini.
01:02:35Il n'y a pas de Franco.
01:02:37Il n'y a pas
01:02:39non plus de Staline.
01:02:43Il y a, en revanche,
01:02:45une société
01:02:47qui est aussi profondément en
01:02:49crise que l'étaient les sociétés
01:02:51européennes dans les années 30.
01:02:53C'est ça, la vérité.
01:02:55Le danger, il est là.
01:02:57Encore une fois,
01:02:59on peut détester Mme Le Pen.
01:03:01Après tout, chacun a le droit de détester
01:03:03qui il veut, mais
01:03:05la comparer à Hitler,
01:03:07c'est absurde.
01:03:09Mais ça ne fait qu'accroître...
01:03:11Ce type d'argument
01:03:13ne fait qu'accroître
01:03:15la tension parce que
01:03:17une bonne partie d'électeurs le prennent
01:03:19pour eux.
01:03:2112 millions de FNSS...
01:03:23Et puis surtout, ça...
01:03:25Vous savez, c'est toujours l'histoire
01:03:27du camp du bien et du camp du mal.
01:03:29Oui, mais ça, c'est dramatique
01:03:31dans la politique internationale.
01:03:33Dans la politique internationale, c'est dramatique.
01:03:35Parce que le camp du bien...
01:03:37Le problème, c'est que le camp du bien,
01:03:39il peut tout se permettre, s'il est le bien.
01:03:41Le bien peut tout se permettre.
01:03:43Même des saloperies.
01:03:45Ou des fautes...
01:03:47Ou des fautes graves.
01:03:49Sans parler de saloperies...
01:03:51On se retrouve tout de suite
01:03:53après une petite pause
01:03:55avec Henri Guaino.
01:03:57C'est passionnant, on essaie vraiment
01:03:59de creuser ce qui se passe.
01:04:01C'est préoccupant.
01:04:03Avec Henri Guaino et avec vous, bien sûr,
01:04:05au 0826 300 300, vous nous appelez pour réagir
01:04:07et poser toutes vos questions.
01:04:09A tout de suite sur Sud Radio.
01:04:32Et je ne suis pas le seul.
01:04:34Nous sommes évidemment toujours et plus jamais
01:04:36avec Henri Guaino et nous essayons d'analyser
01:04:38ce qui se passe, non seulement à propos des élections,
01:04:40mais dans cette société française.
01:04:42Parce qu'on a tendance à...
01:04:44Il faut toujours rappeler cette phrase de Cocteau,
01:04:46il est temps que les miroirs réfléchissent.
01:04:48Et si on a un miroir qui réfléchit en ce moment,
01:04:50c'est bien celui-là.
01:04:52Justement, Henri Guaino,
01:04:54est-ce qu'on n'est pas
01:04:56dans quelque chose où
01:04:58on est frappé de voir
01:05:00deux choses, on en parlait hors antenne.
01:05:02D'abord, l'extraordinaire,
01:05:04ce n'est plus
01:05:06la multipolarité,
01:05:08ce n'est plus l'eclectisme,
01:05:10ce n'est plus le communisme, c'est le n'importe quoi,
01:05:12je ne sais pas comment on peut l'appeler,
01:05:14avec des gens qui, en fait,
01:05:16sont d'accord sur pratiquement rien,
01:05:18mais qui se disent, étant donné la situation,
01:05:20il faut...
01:05:22Je vais voter, ou votez-vous français
01:05:24en vous bouchant le nez.
01:05:26Parce que c'est vraiment ça, l'image,
01:05:28que un certain nombre de classiques nous conseillent.
01:05:30Comment réagissent
01:05:32les gens ?
01:05:34Comment réagissent le citoyen ?
01:05:36D'abord, je pense que
01:05:38la plupart des français se moquent
01:05:40des consignes électorales.
01:05:42Ça fait bien longtemps.
01:05:44Ça a marché un peu quand la France
01:05:46avait un paysage politique très structuré,
01:05:48avec des affiliations anciennes,
01:05:50souvent familiales.
01:05:52Mais,
01:05:54là, c'est terminé depuis longtemps.
01:05:56Enfin, je...
01:05:58Le désistement
01:06:00est un acte politique.
01:06:02Il a réduit le choix, très bien.
01:06:04Mais après, le vote, c'est un acte personnel,
01:06:06et les français, je crois, n'ont plus du tout
01:06:08envie de se laisser dicter, quoi que ce soit,
01:06:10par la classe politique,
01:06:12même par les gens
01:06:14pour lesquels ils votent,
01:06:16parce que, d'abord,
01:06:18ils n'ont plus confiance, ils se sentent assez
01:06:20grands pour exprimer eux-mêmes leurs idées.
01:06:22Donc, je ne suis pas convaincu
01:06:24que
01:06:26les consignes de vote vont changer
01:06:28grand-chose. Sans doute,
01:06:30les désistements, un peu,
01:06:32puisque le choix va être plus réduit,
01:06:34mais les consignes de vote...
01:06:36Quoi qu'il arrive, de toute façon,
01:06:38le système électoral étant ce qu'il est,
01:06:40les français vont décider,
01:06:42et il y aura un résultat.
01:06:44La question est de savoir
01:06:46si ce résultat, au fond, ne sera pas
01:06:48problématique, quel qu'il soit.
01:06:50Vous voulez dire,
01:06:52pas de majorité absolue ?
01:06:54Qui ait une majorité absolue,
01:06:56qui ait pas de majorité absolue.
01:06:58Au fond, ça va être très compliqué
01:07:00pour une raison très simple,
01:07:02qui est que, si nous en sommes
01:07:04arrivés là, c'est parce que, depuis
01:07:06une bonne quarantaine d'années,
01:07:08on a cessé de resserrer
01:07:10le carcan dans lequel
01:07:12on a enfermé nos politiques publiques,
01:07:14et qui a mené à des politiques
01:07:16qui finissent par se ressembler,
01:07:18en tout cas qui sont ressentis comme
01:07:20assez semblables, quel que soit le résultat
01:07:22des élections. Alors, il y a eu des moments...
01:07:24C'est sûr qu'en 2008,
01:07:262009, ça a été différent,
01:07:28par exemple, parce qu'il y avait la crise financière,
01:07:30et qu'à un moment donné, on a ouvert le carcan,
01:07:32c'est quand même ouvert par la force des choses,
01:07:34mais sinon, si on regarde
01:07:36dans la durée,
01:07:38si on ne peut pas changer
01:07:40quoi que ce soit...
01:07:42Il y a les gens qui veulent changer tout, tout cassé,
01:07:44il y a les gens qui veulent changer la marche...
01:07:46C'est pas que l'Europe,
01:07:48c'est tout un système,
01:07:50c'est-à-dire l'Europe, la mondialisation,
01:07:52les traités de libre-échange,
01:07:54les juridictions, la hiérarchie des normes, etc.
01:07:56Donc, si on ne peut rien
01:07:58changer, après il peut encore
01:08:00y avoir des versions radicales,
01:08:02des versions moins radicales,
01:08:04mais peut-être plus raisonnables,
01:08:06si on ne veut absolument rien changer,
01:08:08on va faire exactement
01:08:10la même chose, ou presque,
01:08:12que ce qu'ont fait les prédécesseurs.
01:08:14Et donc, personne ne va répondre
01:08:16aux attentes fortes
01:08:18de ceux qui ont exprimé ces attentes
01:08:20très fortes.
01:08:22Et ils étaient 70% aux élections.
01:08:24Oui, ils sont allés
01:08:26beaucoup voter,
01:08:28et je pense que ça dépasse même
01:08:30les votes des plus radicaux,
01:08:32cette attente, elle est
01:08:34très fortement majoritaire
01:08:36dans le pays.
01:08:38Donc, si on change rien,
01:08:40qu'est-ce qu'il va se passer ?
01:08:42Qu'est-ce qu'il va se passer que
01:08:44ceux qui vont arriver au pouvoir
01:08:46vont perdre leur base sociale,
01:08:48leur base populaire,
01:08:50leurs classes moyennes, inférieures,
01:08:52même les classes moyennes.
01:08:54La question est de savoir où vont aller
01:08:56ces classes populaires et ces classes moyennes
01:08:58si on ne répond pas à leurs attentes
01:09:00parce qu'on ne peut pas changer de cadre.
01:09:02Et on ne le peut pas dans les circonstances actuelles.
01:09:04C'est ça le piège terrible
01:09:06de cette dissolution.
01:09:08C'est le piège terrible.
01:09:10Moi, ma conviction,
01:09:12c'est qu'elles n'iront pas vers plus modérés,
01:09:14elles iront vers bien moins,
01:09:16bien plus radicalisés.
01:09:18Nous ne connaissons encore ni la forme
01:09:20de cette radicalisation, ni son visage,
01:09:22mais, je le répète partout
01:09:24et tout le temps, il n'est pas sûr
01:09:26que le visage de cette radicalisation
01:09:28soit très rassurant.
01:09:30Mais Arrighello, je ne sais pas
01:09:32ce que je raconte vous, on ne sait pas ce qu'il y aura
01:09:34ce visage radicalisé.
01:09:36Ça c'est pour après, l'inquiétude elle est pour après.
01:09:38Nous sommes d'accord, mais il n'empêche
01:09:40qu'aujourd'hui, quand on voit les tractations,
01:09:42les désistements, pardon, je répète,
01:09:44je dis ça, moi je suis,
01:09:46à titre tout à fait personnel,
01:09:48je trouve que le désistement,
01:09:50très bien, mais
01:09:52donner aux français, demander aux français,
01:09:54même s'ils suivent ou n'y suivent pas,
01:09:56je trouve ça presque une obscénité.
01:09:58Mais en quoi vous considérez les français
01:10:00comme un petit troupeau de Playmobil
01:10:02lobotomisés qui ne savent pas ce qu'ils veulent ?
01:10:04On leur dit oui, attention, pas une fois ceci,
01:10:06je sais que ce n'est pas nouveau,
01:10:08enfin, il faut arrêter ça.
01:10:10Il faut arrêter.
01:10:12Si ça marche, ils vous diront qu'il ne faut pas
01:10:14arrêter, mais je ne suis pas sûr que ça va marcher.
01:10:16Je pense que c'est contre-productif,
01:10:18après chacun peut avoir le jugement,
01:10:20moi j'essaye
01:10:22d'éviter
01:10:24de prendre partie dans cette campagne,
01:10:26mes idées, je voterai comme je veux,
01:10:28je voudrais amener...
01:10:30C'est pas ça, j'ai pris mon parti
01:10:32intérieur, mais je voudrais essayer
01:10:34d'apporter une parole
01:10:36qui soit au-delà
01:10:38de l'affrontement de la campagne.
01:10:40Je vous interromps parce que
01:10:42Orantin m'a dit une chose, quid des gens
01:10:44qui auront l'impression que l'on les accepte ?
01:10:46Mais ça c'est d'autres problèmes, c'est pas le problème
01:10:48des consignes de vote. Si les français les suivent,
01:10:50ils les suivent. Je veux dire, moi
01:10:52je ne suivrai pas, mais je pense que la plupart ne les suivront pas.
01:10:54Et que
01:10:56il y a des obscénités en politique,
01:10:58il y en a toujours eu.
01:11:00C'est pas le vrai sujet.
01:11:02Le vrai sujet, il est
01:11:04dans le fait de savoir si la politique
01:11:06qui sera menée, quelle qu'elle soit,
01:11:08après les élections, en fonction des choix
01:11:10des français, pourra répondre aux attentes
01:11:12alors qu'on
01:11:14n'aura pas
01:11:16à bouger le cadre.
01:11:18Pour l'instant en tout cas, et dans les circonstances actuelles.
01:11:20J'espère qu'un jour on va pouvoir y arriver.
01:11:22Mais cette dissolution n'offre pas
01:11:24à mon sens cette opportunité. Et la deuxième
01:11:26c'est ce qui va se passer
01:11:28après le 8.
01:11:30C'est-à-dire que
01:11:32si des combinaisons
01:11:34parlementaires
01:11:36font que
01:11:38il ressort de
01:11:40l'Assemblée,
01:11:42ce qui est la tentation d'un certain nombre de gens,
01:11:44une coalition
01:11:46qui ne correspond pas,
01:11:48qui est en décalage par rapport
01:11:50au résultat de l'élection,
01:11:52c'est-à-dire au fait de savoir
01:11:54qui a gagné, qui est sorti vainqueur
01:11:56de l'élection, même si c'est
01:11:58avec une majorité relative
01:12:00pas considérable.
01:12:02Et si les Français ont le sentiment
01:12:04que par ces combinaisons
01:12:06parlementaires on leur a volé l'élection,
01:12:08en tout cas si une partie de ces Français
01:12:10alors on va
01:12:12vers des moments très difficiles
01:12:14parce que
01:12:16ces Français-là
01:12:18ne leur pardonneront pas
01:12:20et ne reconnaîtront pas la légitimité.
01:12:22On va se retrouver dans des situations peut-être pires
01:12:24que les situations américaines
01:12:26où une partie des gens
01:12:28ont du mal à reconnaître
01:12:30la légitimité
01:12:32des élections. Je pense que
01:12:34pour moi c'est une faute à éviter.
01:12:36Il y a deux fautes à éviter.
01:12:38Un, pour ce qui est
01:12:40d'une certaine partie
01:12:42de trop taper sur les institutions
01:12:44parce que quand il n'y a plus les institutions,
01:12:46si celle de la Ve République s'effondre,
01:12:48il ne restera plus de cadre pour maintenir
01:12:50cette société qui est en train de partir.
01:12:52Et d'autre part,
01:12:54éviter la faute qui consisterait
01:12:56à essayer de détourner
01:12:58de manière... Même si c'est parfaitement légal
01:13:00de détourner
01:13:02le sens de cette élection.
01:13:04Il faudra bien un gouvernement, il faudra bien
01:13:06une union, il faudra bien une mobilisation.
01:13:08Henri Guaino, je crois que nous avons des...
01:13:10On aura Laurence qui nous appelle
01:13:12juste après cette petite pause. Restez bien avec nous.
01:13:140826-300-300. On est avec
01:13:16Henri Guaino jusqu'à 14h. A tout de suite.
01:13:24...
01:13:26...
01:13:28...
01:13:30...
01:13:32...
01:13:34...
01:13:36...
01:13:38...
01:13:40...
01:13:4213h46 sur Sud Radio, toujours
01:13:44avec Henri Guaino. On parle de ces élections
01:13:46législatives et puis nous avons Laurence
01:13:48qui nous appelle depuis la Normandie. Bonjour Laurence.
01:13:50Bonjour Laurence. Bonjour.
01:13:52Bonjour M. Bercoff,
01:13:54bonjour M. Guaino. Voilà,
01:13:56moi je suis une ancienne RPR.
01:13:58Ah, bravo.
01:14:00Je n'ai pas voté depuis
01:14:02très longtemps. Et là, je vais vous dire
01:14:04quand j'ai vu M. Ciotti qui s'était
01:14:06allié, là je suis allée
01:14:08voter. J'ai voté pour un député
01:14:10LRRN
01:14:12parce que j'ai pas envie
01:14:14que les RPR disparaissent.
01:14:16Et quand
01:14:18je vois ce qui se passe cette semaine
01:14:20entre LSI,
01:14:22les écologistes et Macroni,
01:14:24est-ce que vous ne pensez pas
01:14:26que M. Ciotti a fait un bon choix
01:14:28et un choix courageux ?
01:14:30Il a fait un choix,
01:14:32moi je
01:14:34partage pas ce choix sur la méthode
01:14:36mais je suis plus LR
01:14:38donc je regarde ça de l'extérieur
01:14:40je suis plus parce que
01:14:42ce parti
01:14:44hélas
01:14:46n'a plus rien à dire
01:14:48aux gens, est écartelé
01:14:50entre la tendance qui veut aller chez Macron,
01:14:52la tendance qui veut aller au RN
01:14:54et je pense aussi que quand on est
01:14:56devenu petit et qu'on s'allie
01:14:58à très gros, on disparaît
01:15:00on est avalé par le très gros.
01:15:02Mais ça c'est mon choix
01:15:04personnel. Après,
01:15:06je ne veux pas donner des bons points ou des mauvais points
01:15:08aux uns et aux autres
01:15:12Mais sur le fond ?
01:15:14Non mais sur le fond, moi je rêve
01:15:16de reconstruire le RPR
01:15:18parce que, qu'est-ce qui s'est passé
01:15:20quand on a fait l'UMP
01:15:22toute la base populaire
01:15:24du RPR elle est
01:15:26partie, cet espace politique
01:15:28a été occupé progressivement par le Rassemblement
01:15:30National qui avait d'abord, il faut s'en rappeler
01:15:32qui avait d'abord pris la base populaire
01:15:34quand c'était le Front National du Parti Communiste
01:15:36bien sûr
01:15:38les ouvriers
01:15:40la classe ouvrière
01:15:42c'était les électeurs du Parti Communiste
01:15:44bon, et ensuite
01:15:46il a pris la base populaire
01:15:48une partie des classes moyennes et de plus en plus
01:15:50il a occupé l'espace politique
01:15:52qu'occupait le RPR
01:15:54dont le programme
01:15:56en 1986 sur les migrations et l'islamisme
01:15:58était très clair. Il ne faut pas réduire
01:16:00l'histoire du RPR rien qu'à cette période
01:16:02Non mais je le rappelle simplement
01:16:04Le RPR avait
01:16:06une histoire, avait une culture
01:16:08ça a commencé à se gâter
01:16:10quand on assistait
01:16:12à ce qu'on a appelé la jupéisation
01:16:14du RPR
01:16:16auxquels Pascua,
01:16:18Séguin et Mourotra
01:16:20et quelques autres se sont
01:16:22opposés
01:16:24sans succès hélas
01:16:26Pour vous le LR c'est fini ?
01:16:28Sous cette forme oui
01:16:30c'est à dire que
01:16:32sous cette forme
01:16:34c'est devenu
01:16:36au mieux un mouvement libéral conservateur
01:16:38mais qui n'a pas
01:16:40d'originalité particulière
01:16:42qui n'est plus ancré
01:16:44parce qu'on a mis ensemble des gens qui au fond
01:16:46n'avaient pas de ciment, ni idéologique, ni historique
01:16:48Bon, voilà c'est un fait
01:16:50c'est un fait et on voit bien
01:16:52à quel point il est écartelé entre ceux qui veulent rester
01:16:54totalement indépendants, ceux qui veulent aller dans la Macronie
01:16:56ceux qui, une partie étant déjà partie
01:16:58dans la Macronie depuis 2017
01:17:00ça n'a pas commencé avec
01:17:02Éric Sidi et une autre partie
01:17:04vers le rassemblement national
01:17:06Moi je pense que la politique
01:17:08l'équilibre de la politique française
01:17:10ne peut pas se passer
01:17:12et d'un mouvement on va dire gaulot bonapartiste
01:17:14qui s'inscrit dans une très vieille tradition
01:17:16dans un imaginaire collectif
01:17:18et un parti
01:17:20socialiste héritier de Blum, de Jaurès
01:17:22et du socialisme humaniste
01:17:24Mais lui aussi, héritier de Blum et de Jaurès
01:17:26Voilà, qui a disparu
01:17:28Avec le Front Populaire
01:17:30on en est quand même à déboulonner
01:17:32c'est Mélenchon qui a fait ça
01:17:34à grande surprise
01:17:36On est la statue de Léon Blum quand même
01:17:38en racontant n'importe quoi
01:17:40sur ce personnage
01:17:42qui est un personnage très respectable
01:17:44et très estimable de notre histoire politique
01:17:46pour ce qui me concerne
01:17:48Je ne vais pas donner des bons points et des mauvais points
01:17:50je dis simplement que
01:17:52chacun votera comme il l'entend
01:17:54dans ces circonstances là, avec les choix
01:17:56qui nous sont proposés
01:17:58Après je crois que ça ne va rien
01:18:00résoudre du tout
01:18:02dans les circonstances où nous nous trouvons
01:18:04Mais vive la renaissance du RP
01:18:06Chantal qui nous appelle
01:18:08depuis Bastatien Bastia
01:18:10où on a appelé à faire barrage
01:18:12au Rassemblement National aussi, Gilles Seméoni
01:18:14qui a appelé, bonjour Chantal
01:18:16Oui bonjour, mais moi je ne vote pas
01:18:18dans la première circonscription, je vote dans mon village
01:18:20dans la deuxième
01:18:22Donc nous il n'y a plus de RN
01:18:24Elle s'est désistée toute seule
01:18:26Donc comme ça c'est réglé
01:18:28Voilà débarrassé d'un choix moral lourd de conséquences
01:18:30Oui enfin moi
01:18:32Moi je ne me culpabilise pas
01:18:34Non mais c'était ironique
01:18:36Oui je sais bien, je sais bien
01:18:38Mais bon
01:18:40Alors écoutez
01:18:42Vous parlez du RPR
01:18:44Moi je demande
01:18:46à tous vos auditeurs d'écouter le discours
01:18:48de Chirac en 79
01:18:50où il était contre l'Union Européenne
01:18:52quand il y avait
01:18:54un vrai programme
01:18:56et ce qui mène partout à Maastricht
01:18:58d'écouter
01:19:00l'hypsoga en 92
01:19:02à l'Assemblée Nationale
01:19:04qui est quand même un discours mais exceptionnel
01:19:06Ils sont d'accord
01:19:08Tous ces gens là nous ne les avons plus
01:19:10à droite
01:19:12Là les partis qui se présentent
01:19:14ils sont tous européistes
01:19:16Donc tous ceux qui peuvent reposer
01:19:18de la droite, de la gauche
01:19:20de toute façon avec l'Union Européenne
01:19:22ils n'arriveront à rien
01:19:24Et l'état de la France, elle est comme ça
01:19:26nos politiques, quand on voit
01:19:28qu'une fille se désiste
01:19:30face à Madame Borne
01:19:3223-49-3
01:19:34devant Darmanin
01:19:36que Monsieur Mélenchon
01:19:38se gargantillerait sur tous les médias
01:19:40en parlant de violences policières
01:19:42entre guillemets
01:19:44des gilets jaunes, de la réforme des retraites
01:19:46Ces gens là ne valent rien
01:19:48Alors j'espère que tous les auditeurs
01:19:50voteront pour la France
01:19:52voteront
01:19:54en leur amie conscience
01:19:56Parce que là, on a touché le fond
01:20:00Alors je diverge avec vous
01:20:02sur un point, c'est que nous n'avons pas encore
01:20:04touché le fond
01:20:06Il est optimiste
01:20:08C'est une société qui est en train
01:20:10de se défaire
01:20:12comme la plupart des sociétés occidentales d'ailleurs
01:20:14et la nôtre en particulier
01:20:16donc on n'a pas touché le fond
01:20:18on est en train d'affaiblir les institutions
01:20:20tout le monde est en train
01:20:22d'instrumentaliser
01:20:24la radicalisation, les oppositions
01:20:26les violences
01:20:28et vous parliez
01:20:30je m'arrête moins
01:20:32sur les histoires d'existement
01:20:34et même sur les discours des uns et des autres
01:20:36qui n'ont aucune importance
01:20:38En revanche, ce que vous disiez
01:20:40sur l'Europe, il n'y a pas que l'Europe
01:20:42Quand on parle de l'Europe
01:20:44de la mondialisation
01:20:46ce qu'on a fait de la mondialisation
01:20:48un pays qui ne maîtrise plus ses frontières
01:20:50est un pays qui n'est plus
01:20:52une nation
01:20:54la question est de savoir comment on fait
01:20:56sans vouloir absolument tout casser
01:20:58parce que ça serait absurde
01:21:00mais comment on fait pour retrouver
01:21:02des marges de manoeuvre qui nous permettent
01:21:04de choisir à la fois
01:21:06notre modèle de société
01:21:08notre type de démocratie
01:21:10notre façon de vivre
01:21:12voilà, pour ça
01:21:14on a besoin de la politique et on a besoin que la politique
01:21:16retrouve les leviers
01:21:18qui lui permettent de gouverner
01:21:20c'est pour ça que
01:21:22ça ne peut pas sortir
01:21:24de ce contexte d'aujourd'hui
01:21:26donc chacun va voter en fonction de l'idée
01:21:28qu'il se fait de l'intérêt du pays
01:21:30mais les circonstances actuelles
01:21:32ne nous permettent pas
01:21:34d'espérer que des résultats
01:21:36de cette élection et de ce qui va
01:21:38se passer juste après
01:21:40Il est minuit docteur Guénaud
01:21:42Oui mais c'est pas moi
01:21:44je ne suis pas le maître des horloges
01:21:46le maître des horloges il se trouve
01:21:48et justement
01:21:50le maître des horloges nous dit qu'on n'a plus
01:21:52trop de temps, alors on a un accueil manuel
01:21:54rapidement de Sénémarle, bonjour Manuel
01:21:56bonjour Manuel
01:21:58déjà première chose
01:22:00merci de me laisser passer à l'antenne
01:22:02et je voulais dire à votre interlocuteur
01:22:04je ne pouvais pas le voir
01:22:06à l'époque où il était avec Sarkozy
01:22:08il n'empêche qu'aujourd'hui son discours
01:22:10il est frappé
01:22:12au coin du bon sens
01:22:14pourquoi j'appelle aujourd'hui
01:22:16j'ai voté
01:22:18au présidentiel pour LFI
01:22:20ensuite j'ai voté pour l'ERN
01:22:22tout sauf Macron
01:22:24j'ai voté aux législatives
01:22:26pour l'ERN car je voulais
01:22:28un député ERN
01:22:32lorsqu'ils ont voté toutes les lois
01:22:34macronistes
01:22:36ou européistes
01:22:38j'ai même écrit à mon député
01:22:40qu'ils se sont
01:22:42débinés face à toutes les lois
01:22:44à la con, excusez-moi du terme
01:22:46et aujourd'hui
01:22:48j'entends que
01:22:50les LFI vont faire
01:22:52voter pour Macron
01:22:54l'ERN c'est tous des démons
01:22:56c'est tous des satans
01:22:58j'ai oublié de commencer par ça, je suis noir
01:23:00donc vous vous demandez peut-être
01:23:02la pertinence de ce truc là, mais pour répondre
01:23:04à votre question de tout à l'heure
01:23:06on n'est pas tous des baffonnesses
01:23:08si aujourd'hui je veux voter pour l'ERN
01:23:10c'est pour les mettre
01:23:12face à leur responsabilité
01:23:14exactement
01:23:16parce que c'est bien beau de crier à l'assemblée
01:23:18c'est nul, c'est nul, mais finalement on ne va rien faire
01:23:20au moment opportun
01:23:22et donc là aujourd'hui, sachant qu'ils sont tous
01:23:24européistes, j'attends de voir ce qu'ils vont faire
01:23:26sachant qu'ils sont à la base de faire quoi que ce soit
01:23:28en restant dans ce système
01:23:30merci Manuel, Henri Henault
01:23:32on est malheureusement arrivé de la fin de l'émission
01:23:34mais on reviendra, il y a tellement de choses à dire
01:23:36le mot de la fin en fait
01:23:38ce que vous dites quand même c'est
01:23:40que dans les circonstances actuelles d'instructure
01:23:42ça va être très difficile de changer
01:23:44profondément quoi que ce soit
01:23:46on ne va rien changer profondément
01:23:48quoi que ce soit dans la mesure où
01:23:50dans le meilleur des cas
01:23:52il y a une cohabitation
01:23:54donc on ne peut pas faire trancher le peuple
01:23:56quoi qu'on pense du programme des uns et des autres
01:23:58encore une fois
01:24:00voilà
01:24:02vous avez
01:24:04deux pôles
01:24:06en guerre contre le système
01:24:08les deux pôles passement du parti
01:24:10mais de citoyens
01:24:12ce vote est un vote
01:24:14anti-système encore une fois au sens
01:24:16où le général de Gaulle a entendu le système
01:24:18sous la quatrième république
01:24:20c'est un système de pouvoir
01:24:22qui a plusieurs dimensions
01:24:24et donc le système va évidemment résister
01:24:26c'est clair
01:24:28et donc dans ce contexte
01:24:30de ce qui se passe là
01:24:32ne sortira pas
01:24:34une solution au miracle
01:24:36d'ailleurs que certains l'ont compris
01:24:38chacun ayant des positions
01:24:40Mélenchon l'a parfaitement compris
01:24:42mais le Haren l'a parfaitement compris
01:24:44ça ne sortira pas de là
01:24:46mais là tout ça va quand même avoir des conséquences
01:24:48qui sont des conséquences très graves
01:24:50en mon sens parce qu'elles entraînent
01:24:52l'affaiblissement des institutions
01:24:54le désordre et probablement la violence au bout
01:24:56si on ne fait rien pour répondre aux attentes des citoyens
01:24:58alors tout le monde va être
01:25:00au pied de ses responsabilités
01:25:02et notamment tous les dirigeants
01:25:04et on verra si les murailles
01:25:06continueront de tomber
01:25:08pour l'instant elles tombent
01:25:10peut-être faut-il qu'elles tombent complètement pour reconstruire
01:25:12merci Henri Guénaud
01:25:14merci Henri Guénaud d'avoir été avec nous
01:25:16à la septième fois les murailles tombèrent aux éditions du Rocher
01:25:18merci André Bercoff
01:25:20on se retrouve demain pour la dernière de la saison
01:25:22entre midi et 14h
01:25:24donc soyez bien à l'écoute sur Sud Radio tout de suite
01:25:26Brigitte Lahaye, à demain

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