• il y a 4 mois
Avec Pierre-Yves Rougeyron, président du Cercle Aristote.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-07-03##

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News
Transcription
00:00Ici Sud Radio, les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18Extraordinaires élections, c'est vrai. Tout à fait étonnante.
00:23Car aujourd'hui, on vote en se bouchant le nez.
00:27On entend du matin au soir et du soir au matin.
00:29Entre les deux tours, nous sommes entre les deux tours, bien sûr.
00:33Et que ce qu'on entend, oui, oui, je sais, ça fait mal, ça fait triste.
00:37Mais quand même, vous savez, il y a des priorités.
00:39Le moins pire, le moins pire, s'il vous plaît.
00:42De quoi s'agit-il ? Eh bien voilà, je t'aime, moi non plus.
00:47Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:50Le fait du jour.
00:52Jamais Jane Birkin et Serge Gainsbourg n'ont été aussi d'actualité.
00:56Vous entendez, effectivement, vous avez entendu le sanglot long des désistements
01:01de, non pas de l'automne, mais de l'été,
01:04qui bercent nos cœurs d'une longueur pas très monotone.
01:07Alors, je rappelle, 221 désistements.
01:11232 de la gauche, 83 du camp présidentiel,
01:17des macronistes et autres.
01:19Et puis le reste, bien, quelques, voilà.
01:22Et alors, ça a provoqué quand même, on l'entend, vraiment magnifique.
01:25C'est-à-dire que, par exemple, on va prendre quelques exemples,
01:29le retrait d'un candidat insoumis va favoriser,
01:33devrait favoriser Gérald Darmanin dans le Nord.
01:36Comment ? Comment ?
01:37Un candidat insoumis, de la France insoumise,
01:40se rebelle, enfin il disait la police,
01:44je hais la police, la police tue, etc.
01:49Tout sauf la police.
01:51Ils vont voter pour le ministre de l'Intérieur ?
01:53C'est quand même intéressant.
01:55Et Elisabeth Borne, dans le Calvados, même chose,
01:58le retrait d'un candidat de la France insoumise,
02:01enfin en tout cas du Nouveau Front Populaire,
02:03va voter pour Madame 49.3,
02:06alors qu'il dénonçait du matin au soir,
02:08cette espèce de, mais vraiment, presque le fascisme du 49.3.
02:13Pierre-Yves Rougeron, bonjour.
02:16Bonjour.
02:17Bonjour, écoutez, heureux de vous recevoir, comme toujours.
02:20Vous êtes président du cercle Aristote.
02:22Je rappelle que vous êtes éditeur,
02:24que vous publiez chez Jean-Cyril Godefroy
02:27et dans votre propre maison de décision Perspectives Livres,
02:30des auteurs que nous avons souvent reçus.
02:33Pierre-Yves Rougeron va parler de ce qui se passe,
02:36de quoi s'agit-il vraiment,
02:38cette créolisation peut-être des élections
02:41ou de la vie politique en ce moment.
02:43Mais auparavant, on va écouter deux extraits.
02:46Un extrait de quelqu'un que vous n'avez pas entendu depuis longtemps,
02:50oui, franchement, depuis très longtemps,
02:52Dominique Strauss-Kahn.
02:53Dominique Strauss-Kahn est sortie de son silence
02:56pour dire qu'il allait voter.
02:58Et pour qui il allait voter, écoutez.
03:00Même si mes principes font que je n'aime
03:03ni la partie extrême de l'FI,
03:05et je ne mélange pas tous les FIs là-dedans,
03:07ni le Rassemblement National,
03:09nous sommes devant un choix qui n'est plus celui-là,
03:11qui était peut-être celui-là au premier tour,
03:13mais qui n'est plus celui-là.
03:14Il est clair que les seuls qui peuvent constituer une majorité tout seuls,
03:18c'est le Rassemblement National,
03:19et les seuls qui peuvent constituer une majorité relative,
03:21avec des alliés à trouver,
03:23c'est encore le Rassemblement National.
03:24Donc ce qu'il faut éviter, c'est de choisir...
03:27Enfin, ce qu'il faut essayer de faire,
03:28c'est choisir entre deux situations mauvaises.
03:30La moins mauvaise, c'est qu'il ne soit pas majoritaire tout seul.
03:33Ça veut dire que vous, Dominique Strauss-Kahn,
03:35vous vous imaginez mettant théoriquement
03:37un bulletin et les filles dans l'urne.
03:39Oui. J'ai pas de problème à cela.
03:41Pas de problème à cela, bien sûr.
03:43Écoutez, c'est très embêtant.
03:44Qu'est-ce que vous voulez ?
03:45Entre deux malheurs ?
03:46Entre deux mots ?
03:47Oui, il faut choisir le moindre, dit Dominique Strauss-Kahn.
03:50Et ce matin, Gabriel Attal,
03:52Gabriel Attal aussi,
03:54exprimait cette espèce de...
03:56Allez, de chuintement, de plainte.
03:58On sent la douleur.
03:59Mais que voulez-vous ?
04:01Il y a des nécessités dans la vie.
04:03Écoutez, sur France Inter, ce matin,
04:05Gabriel Attal.
04:06Il y a beaucoup d'électeurs qui sont dans la situation de Stéphane,
04:09et qui, effectivement, sont quelque part perdus,
04:13et au deuxième tour, ont des difficultés à se positionner.
04:16Moi, je le redis ici,
04:18tout me sépare de la France insoumise.
04:20Jamais je ne ferai d'alliance avec la France insoumise.
04:22Aujourd'hui, la France insoumise n'est pas en situation
04:25d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale,
04:27et de gouverner le pays.
04:29En revanche, l'extrême droite, le Front National,
04:32est en situation d'avoir une majorité absolue,
04:34et de gouverner le pays.
04:36Donc ça ne fait pas plaisir, évidemment, à beaucoup de Français,
04:39de voir faire barrage au Front National,
04:42en utilisant un autre bulletin qu'ils n'auraient pas voulu.
04:45Moi, je le dis ici,
04:47je considère que c'est aujourd'hui notre responsabilité que de le faire.
04:50– Voilà, notre responsabilité, ça ne fait pas plaisir.
04:54On entend ça, effectivement, de tous les bords,
04:57de ce qu'on veut appeler, ce qu'ils cherchent à appeler l'arc républicain.
05:02Qu'est-ce que ça veut dire ?
05:03Alors, Pierre et vous, Jérôme, on assiste à quoi depuis quelques jours ?
05:08– On assiste, disons, à la fin de la représentation macronienne.
05:16Emmanuel Macron a toujours aimé être sur scène,
05:19a toujours aimé être un homme de théâtre,
05:21et là, il a joué à pile-je-gagne-face-tu-perds.
05:25C'est-à-dire qu'il avait deux choix.
05:28Quand il a décidé la dissolution, je vous le rappelle,
05:30il y a plus de trois mois.
05:32Maintenant, même certains médias mainstream l'ont reconnu, c'était un plan.
05:40– Pierre-Yves Rougeron, c'est le père, en tout cas, d'Emmanuel Macron,
05:44qui a donné une interview au Dauphinet Libéré,
05:46qui a dit, alors c'est la responsabilité du père,
05:49enfin, c'est le père d'Emmanuel Macron qui a dit,
05:52mon fils me l'avait dit depuis trois mois.
05:54Vrai, pas vrai, voilà.
05:56– Ah non, mais aujourd'hui, on sait que c'était au moins le cas depuis trois mois.
05:59– Oui.
06:00– Or, il a joué à deux grands scénarios.
06:03Parce que le problème d'Emmanuel Macron, c'est que,
06:07soit il fait en sorte que le Rassemblement National prenne Matignon,
06:12et il commence un scénario mi-terrain de pourrissement 86-88,
06:17dans l'optique de neutraliser le Rassemblement National
06:20pour la prochaine présidentielle.
06:23Soit, il élargit le grand gouvernement central,
06:28en plumant la volaille éléphiste,
06:32en réalité, il est très mi-terraindien,
06:34en plumant la volaille éléphiste,
06:36comme d'autres ont plumé la volaille communiste.
06:39Alors, vous me direz, pourquoi faire tout ça ?
06:42Je pense, et je pense qu'il faut avoir l'honnêteté de le dire aux auditeurs,
06:48ça peut faire plaisir à beaucoup de gens
06:50de voir Emmanuel Macron en apparence décontenancé.
06:53Et Dieu sait qu'à titre personnel, ça me fait plaisir à moi aussi.
06:56Mais, je pense qu'il faut se rappeler que c'est un homme particulièrement retort,
07:01et que, comme on disait dans d'autres temps,
07:03il gouverne mal mais il se défend bien.
07:05Or, je pense qu'il a fait le calcul suivant,
07:11il faut se mettre dans la tête de qui il est.
07:13Lui, ce qui compte, c'est que le système qui domine la France,
07:17le seul système dans lequel il croit,
07:19le système euromondialiste, ne bouge pas.
07:22Et pour l'instant, il n'a pas bougé.
07:25Et ensuite, il reste, comme tous les siens,
07:28dans la théorie dite de l'omelette de M. Juppé, vous voyez,
07:31vous avez le cercle de la raison au centre, donc le jaune,
07:34et vous avez les deux extrémités à couper.
07:37Comme on ne peut plus les couper à cause de la grogne sociale,
07:40on va les castoriser l'une contre l'autre,
07:42dresser les gens les uns contre les autres,
07:45et ça Emmanuel Macron, et vous le savez mieux que personne,
07:48cher André Bercoff, il n'a pas son pareil.
07:51Les gilets jaunes, le Covid, c'est l'homme debout au milieu du chaos,
07:54mais surtout c'est l'homme debout au milieu de la haine, Emmanuel Macron.
07:57Et il aime ça, c'est Caius Détritus,
08:01c'est Caius Détritus chez Goscinny, c'est son truc.
08:04Et rappelez-vous, il y a six mois André,
08:08après le 7 octobre,
08:11il commence à nous dire, à faire dire par ses lieutenants,
08:17que le Front National n'est pas si non-républicain que ça,
08:20que le vrai problème c'est LFI.
08:22Mélenchon participant de sa propre diabolisation,
08:25comme Le Pen en son temps.
08:27Et là, d'un seul coup, on rouvre les portes.
08:30Pourquoi ? Parce qu'on a fait monter la pression dans deux électorats
08:35que le bloc central ne peut plus avoir,
08:38on les dresse l'un contre l'autre,
08:40et on les castorise l'un contre l'autre,
08:42et donc qui règne à la fin ?
08:44Le bloc central.
08:46Alors Pierre-Yves ou Jérôme,
08:49mais est-ce que cette stratégie qu'il a,
08:53et qu'il aurait depuis déjà quelques temps,
08:56voire quelques années,
08:57et effectivement on peut tout reprocher à Emmanuel Macron,
09:00sauf d'être intelligent,
09:04et d'être stratège et calculateur,
09:06c'est le moins que l'on puisse dire.
09:08Mais quand même, et je dirais de toute façon,
09:11on peut dire cela, Pierre-Yves ou Jérôme,
09:13merci Macron d'avoir mis les Français en face de leurs responsabilités,
09:17parce qu'on aurait pu rester trois ans,
09:18il n'aurait pas eu la dissolution,
09:20il y aurait eu les élections européennes,
09:21comme vous dites,
09:22Von der Leyen est réélu,
09:24Sèsbire aussi,
09:25tout va bien dans le meilleur des mondes,
09:27européo-mondialiste.
09:28Bon, il aurait pu dire,
09:30écoute, on va attendre,
09:31il n'y a pas d'urgence, etc.
09:32Qu'est-ce qu'il fait ?
09:33Il lance ça.
09:34Alors est-ce qu'il lance ça,
09:35comme vous dites,
09:36pour se dire,
09:37ils vont se déchirer,
09:39on a vu les désistements,
09:44et puis il n'y aura pas de majorité absolue,
09:46en fait, pour le Rassemblement National,
09:48dont je vais pouvoir manœuvrer,
09:50ou bien au contraire,
09:51il est prêt à la jouer, vous dites,
09:53entre les deux hypothèses que vous avez évoquées,
09:56la première, effectivement,
09:58cohabitation avec le Rassemblement National,
10:00en tort faut-il qu'il ait la majorité absolue,
10:02ils l'ont dit,
10:03ils l'ont dit,
10:04Bardella l'a dit,
10:05mais après ça,
10:07est-ce que c'est plutôt, lui,
10:09gouvernement de coalition,
10:10est tiré, selon la théorie de l'œuf,
10:13de l'omelette ?
10:15Alors, là,
10:17je pense qu'il a lancé les dés,
10:19et que la France insoumise
10:23lui a donné la réponse,
10:25en baissant son pantalon.
10:27Parce que maintenant que M. Mélenchon s'est rendu,
10:31maintenant que M. Mélenchon s'est rendu,
10:33comme disait François Hollande,
10:35Jean-Luc Mélenchon n'a qu'un seul défaut,
10:36il a été au Parti Socialiste 30 ans,
10:38ça le suivra toute sa vie,
10:40et croyez bien que Flamby connaît bien la maison,
10:43or, maintenant que M. Mélenchon s'est rendu,
10:46maintenant,
10:47alors je rappelle que pour les hommes de M. Mélenchon,
10:50Emmanuel Macron,
10:51c'était l'abomination de la désolation,
10:54il n'y a qu'un jour,
10:56donc, maintenant qu'il s'est rendu,
10:59eh bien, le bloc qui sera censé vaincre
11:03le Rassemblement National pour la prochaine présidentielle,
11:06est constitué.
11:08De toute façon, l'objectif,
11:10c'est très simple, André Bercoff,
11:12Emmanuel Macron veut terminer
11:15la destruction de la Constitution de la Vème République,
11:18et pour ça, il ressuscite les apparentements,
11:22exactement comme on le faisait contre les gaullistes,
11:25mis à part que là, on le fait contre Bardella.
11:28Mais ça y est, la 4ème République,
11:30et vous aviez reçu Eric Branca, je crois,
11:32il n'y a pas longtemps là-dessus,
11:34la 4ème République et sa pourriture est de retour.
11:36Ça y est, Emmanuel Macron a terminé son travail de destruction.
11:40C'est, de toutes les manières,
11:43il veut que le corps social ne se coagule pas
11:46contre lui.
11:48C'est aussi simple que ça.
11:50Et là, maintenant, le corps social ne se coagulera plus,
11:53il n'y a plus,
11:55il n'y aura pas de paix civile,
11:58pardonnez-moi, commentaire extérieur,
12:01il n'y aura plus de paix au sein du bloc populaire,
12:05pour parler comme Jérôme Sainte-Marie,
12:07et donc, le bloc central est pour l'instant sécurisé.
12:12Après, Emmanuel Macron, son pire ennemi dans cette situation-là,
12:16et le pire ennemi de son successeur,
12:18qui qu'il soit, c'est Emmanuel Macron lui-même,
12:21parce qu'il aime tellement la haine,
12:23qu'il a encore deux ans et demi
12:25pour augmenter la pression sociale.
12:27Et croyez-moi, il le fera.
12:29Voilà, on va en parler juste après,
12:31on va continuer à parler, Pierre-Yves Rougeron,
12:33après cette petite pause,
12:35parce que, effectivement,
12:37certains lui ont dit, c'est Caligula,
12:39Sénéron, d'autres, etc.,
12:41donc affublés de divers qualificatifs,
12:43mais au-delà de ça,
12:45est-ce qu'aujourd'hui, quand même,
12:47n'y a-t-il pas eu un plafond de verre libéré,
12:49est-ce qu'il n'y a pas eu une parole,
12:51ou même des actes, on verra,
12:53on verra dimanche,
12:55mais on va continuer d'en parler tout de suite.
13:19Je ne suis pas le seul,
13:21les bureaux de vote, etc.,
13:23nous sommes toujours avec Pierre-Yves Rougeron,
13:25président du cercle Aristote,
13:27écrivain, éditeur,
13:29on attend son prochain livre,
13:31pour parler, effectivement,
13:33de stratégie électorale,
13:35on est allé plus loin, puisqu'il est allé jusqu'aux
13:37prochaines présidentielles, et en tout cas,
13:39ce qui se passe.
13:41Mais, Pierre-Yves Rougeron, parlons un peu,
13:43ne les oublions pas,
13:45est-ce que c'est des existements ?
13:47À votre avis ?
13:49On pose la question, on n'a pas...
13:51Est-ce que c'est des existements ?
13:53Est-ce que les gens, qui ont voté pour tel ou tel ou tel,
13:55qui ont voté, comme on sait,
13:57pour le Rassemblement National,
13:59qui ont voté, comme on sait, pour le Nouveau Front Populaire,
14:01qui ont voté, etc.,
14:03est-ce que ces gens-là,
14:05qui ont leurs convictions, qui ont leurs opinions,
14:07qui sont totalement contrastées,
14:09est-ce que les des existements,
14:11est-ce que quand un classique
14:13du parti, ou une hiérarchie, ou etc.,
14:15dit, voilà, on va désister,
14:17parce que faire barrage,
14:19tout sauf, et pas une voix pour,
14:21on connaît le bon, le normal,
14:23très bien, est-ce que les gens,
14:25les hommes, les femmes, qui vont voter,
14:27et je vous rappelle qu'il y a eu 70%
14:29de votants,
14:31alors qu'on en attendait 55 à 56,
14:33quand même, c'est intéressant,
14:35est-ce que ces gens-là vont suivre,
14:37eux, alors que les gens,
14:39les candidats, on comprend,
14:41qui suivent les consignes du parti ou de la formation,
14:43est-ce que les Français vont suivre,
14:45là, ou ne vont pas, soit
14:47s'abstenir, soit mettre les mains dans les poches,
14:49en disant, vous me demandez, moi,
14:51électeur
14:53d'Edouard Philippe,
14:55suivre Edouard Philippe et voter
14:57pour un communiste, ou moi,
14:59ceci ou cela,
15:01parce que quid des Français, on a parlé des grandes
15:03manoeuvres, mais quid des Français,
15:05des électeurs ?
15:07Ça, c'est toujours très difficile à dire, on estime que
15:09dans un électorat, la consigne
15:11du parti, déjà, il y a 20%
15:13de l'électorat visé qui ne l'entend pas,
15:15et qui n'en tiendra pas compte.
15:17Ah oui, 20% au moins, oui, d'accord.
15:19Si vous voulez,
15:21et qui votera de toute façon,
15:23et particulièrement dans une élection aussi clivée
15:25que celle-ci, comme
15:27toutes les élections législatives
15:29décorrélées de la présidentielle,
15:31ça devient des élections législatives
15:33ultra-clivantes,
15:35la certitude
15:37du vote,
15:39elle est déjà faite chez l'électeur,
15:41pour les deux tours. Là,
15:43ceux qui vont être
15:45interrogés, c'est ceux, particulièrement
15:47de la France Insoumise, qui se sont désistés,
15:49ou pire, des candidats
15:51macronistes, parce que là, prenez
15:53les
15:55deux situations,
15:57André Bercov. Vous êtes électeur
15:59à l'FI, vos intérêts de classe,
16:01parce que le porte-monnaie,
16:03ça compte quand même,
16:05quel que soit, parce que l'antifascisme,
16:07ça ne remplit pas le frigo.
16:09Donc,
16:11vos intérêts de classe, c'est quoi ? Voter pour un
16:13macroniste qui a détruit
16:15vos conditions de vie depuis sept ans,
16:17ou voter
16:19pour quelqu'un du Rassemblement National
16:21qui souvent est de la même classe sociale que vous,
16:23et qui a
16:25un programme sur lequel
16:27il faudrait regarder à deux fois.
16:29Là, d'un seul coup, votre cœur balance.
16:31Mais encore plus si vous êtes macroniste,
16:33parce que si vous êtes macroniste,
16:35vouloir voter pour quelqu'un
16:37de la France insoumise que vous avez insulté
16:39depuis des années,
16:41on les hésite les risant, même s'ils y ont
16:43participé. Et d'un seul
16:45coup, devoir aller voter
16:47pour eux, alors
16:49qu'ils représentent la même piétaille
16:51populaire, en partie
16:53du moins, parce qu'il y a quand même
16:55beaucoup de CSP+, dans la France insoumise.
16:57Mais même
16:59s'il y a peu d'ouvriers à la France insoumise,
17:01le discours ouvriériste
17:03de la France insoumise,
17:05le macroniste moyen, il ne le supporte
17:07pas. Il a voté Macron pour plus entendre
17:09ça. Et lui, pour le coup,
17:11je pense que son
17:13transfert
17:15pour voter communiste
17:17ou pour voter LFI, là, pour le coup,
17:19n'est pas certain. Autant
17:21l'antifascisme peut faire
17:23marcher les neneux, autant
17:25pour un électorat
17:27aussi près de ses intérêts de classe que l'électorat
17:29macroniste, aller voter pour
17:31la LFI, je pense que là, il va falloir
17:33plus que mettre des pédiluves
17:35et des passes à linge devant les urnes.
17:37Donc, en fait,
17:39effectivement, l'inconnu reste
17:41sur les résultats
17:43de dimanche, ce qui est
17:45une bonne chose, d'ailleurs.
17:47Premièrement, ce qui est une bonne chose, parce que
17:49ça peut, si vous voulez,
17:51il faut se rappeler,
17:53André, qu'on a fait les
17:55systèmes électoraux pour éviter d'avoir
17:57la violence
17:59comme arbitre politique.
18:01Donc, d'un côté,
18:03mieux vaut que le système électoral marche.
18:05Si vous voulez, on n'est pas dans
18:07une élection oligarchique ou de
18:09parti politique. Vous savez, comme
18:11disait Pascua, une élection interne dont on
18:13connaît pas les résultats trois mois à l'avance, c'est inutile.
18:15Or, là, pour le coup,
18:17laissons un peu de liberté aux Français.
18:19Et laissons
18:21un peu de liberté aux Français.
18:23Néanmoins, tout est fait
18:25pour maintenant que le Bloc central
18:27se reforme, mais surtout,
18:29je le crains,
18:31Emmanuel Macron peut au moins regarder
18:33une de ses victoires en face.
18:35C'est qu'il y a eu des choses terribles
18:37qui ont été dites dans cet entre-deux-tours,
18:39André.
18:41La quinzaine antifasciste,
18:43puisqu'on nous refait la énième quinzaine antifasciste
18:45depuis 2002,
18:47elle est
18:49haineuse au dernier degré. Ça laissera
18:51de terribles traces dans l'opinion.
18:53Et je pense que ce n'est pas pour déplaire
18:55à notre
18:57à notre néron
18:59HD sur rouge.
19:01A votre avis,
19:03justement, vous avez écouté, bien sûr,
19:05comme tout le monde le rappe, fait par 20 rappeurs,
19:07le Nopasaran, vous savez, qui a été
19:09le grand truc, là. Bon, on ne va pas revenir
19:11là-dessus, mais quand même, nique Marine et Bardella,
19:13etc. On en a parlé dans le
19:15Marine et Marion les putes,
19:17nique Zemmour,
19:19je baisse les faf,
19:21il ne faut pas qu'ils passent,
19:23il y a mon poste sous OQTF, etc.
19:25De l'autre côté, c'était
19:27oui, tu partiras, oui, tu partiras,
19:29sans les mettre en équivalence,
19:31bien sûr. Il y a eu,
19:33effectivement, beaucoup de haine. Il y a une France
19:35plus clivée que jamais, mais ça, face à face
19:37et côte à côte, on le sait.
19:39Mais, aujourd'hui,
19:41est-ce que ce n'est pas
19:43mal, quand même, d'avoir fait cette épreuve
19:45de vérité ? On verra ce qu'elle donnera. C'est quand même
19:47une bonne chose, vous ne croyez pas ?
19:49De toute
19:51façon,
19:53je pars du principe que
19:55quand il n'y a pas
19:57de souveraineté, la démocratie est un théâtre d'ombre.
19:59Et tout ce qui peut déchirer
20:01le voile du théâtre d'ombre est bon.
20:03Notre
20:05ami Charles Gave
20:07dit souvent,
20:09mieux vaut la fin de l'horreur que l'horreur sans fin.
20:11Je répondrai par un grand penseur
20:13souverainiste qui est mort cette année,
20:15que j'aimais beaucoup, qui est un de mes proches, Norman
20:17Palma, qui avait emprunté
20:19une des devises de l'aviation,
20:21tout atterrissage est un bon atterrissage.
20:23Merci
20:25Pierre-Yves Rougeron. Écoutez,
20:27qui votera verra, on va suivre tout cela.
20:29Et je rappelle, lisez
20:31les livres que publie Pierre-Yves Rougeron,
20:33aussi bien chez Jean-Cyril Godefroy
20:35que dans les Perspectives Libres.

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