Gilles Le Gendre : "La menace n'est pas que LFI arrive au pouvoir, c'est le RN"

  • il y a 2 mois
Avec Gilles Le Gendre, ancien député Renaissance, candidat Renaissance dissident de la 2e circonscription de Paris

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##C_EST_A_LA_UNE-2024-06-28##

Category

🗞
News
Transcript
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04Il est 7h13, ce sont les dernières heures de la campagne des législatives.
00:10À partir de ce soir minuit, coupé.
00:13Plus de réactions, d'interviews des uns et des autres avant ce premier tour qui aura lieu dimanche.
00:19Ce matin, je reçois Gilles Le Gendre, bonjour.
00:22Bonjour Patrick Roger.
00:23Vous êtes un des piliers de la majorité présidentielle qui est en grande difficulté.
00:29Vous êtes candidat à Paris, alors on ne parlera pas évidemment de votre circonscription,
00:33sinon il faut donner la parole à tout le monde, c'est normal, ça fait partie évidemment du pluralisme.
00:38Mais tout de même, venons-en un petit peu à cette difficulté de faire campagne actuellement
00:44dans le camp de la majorité présidentielle.
00:47On a l'impression que le discours d'Emmanuel Macron, c'est un peu étiolé, qu'il ne prend plus, non ?
00:52C'est vrai que nous sommes en difficulté, mais j'ai surtout tendance à dire que le pays
00:56est à la veille de très grandes difficultés.
00:59Rien n'est joué, les Français ont encore jusqu'à dimanche et au dimanche suivant leur avenir en main.
01:05Donc la partie n'est pas terminée, mais c'est vrai que les pronostics qui se dessinent
01:10créent une situation historiquement inédite et gravissime pour notre pays.
01:17Nous sommes clairement dans une crise politique et nous devons tout faire ce dimanche et le dimanche suivant
01:23pour éviter que cette crise politique ne dégénère en crise de régime.
01:27Or cette hypothèse est une hypothèse sérieuse.
01:30Oui, mais Gilles Le Gendre, s'il y a une crise, c'est parce qu'il y a quand même un homme
01:36qui est au pouvoir depuis quelques années, Emmanuel Macron, et qui a décidé cette dissolution.
01:42J'ai dit ce que je pensais de cette dissolution juste après, je l'ai trouvé insensé.
01:47Mais maintenant ça n'est plus le sujet.
01:49Encore une fois, l'extrême droite, dans ce qu'elle a de pire, dans une filiation historique
01:55qui a déjà montré ce dont elle était capable, est aux portes du pouvoir en France.
01:59Et ça, nos concitoyens doivent en avoir conscience.
02:03Ils ont le droit d'être en colère, ils ont le droit de nous adresser des reproches.
02:07Nous n'avons pas tout réussi, c'est une évidence.
02:10Et la crise qui se profile, elle a ses sources très lointaines,
02:14bien avant que Emmanuel Macron et d'autres majorités n'accèdent au pouvoir,
02:18ce qui ne nous dispense en rien d'autocritique et de faire notre examen de conscience.
02:23Mais aujourd'hui, l'enjeu n'est pas là.
02:25L'enjeu est de faire en sorte que dans la prochaine assemblée,
02:28le Rassemblement National soit le bloc, le groupe, le plus faible possible.
02:34Aujourd'hui, ça n'est pas gagné.
02:36Aujourd'hui, ça risque d'être le plus fort possible.
02:38Je le sais, Patrick Roger, mais les électeurs ont droit à la parole.
02:41C'est vrai, mais Gilles Legendre, quand on vous parlait de l'extrême droite,
02:46en ramenant évidemment au passé, est-ce qu'aujourd'hui pour beaucoup d'électeurs,
02:51ce n'est pas cette extrême droite qu'ils voient à travers le Rassemblement National ?
02:55Ils voient plutôt un Rassemblement National qui est un peu le RPR d'il y a 20 ans, 30 ans.
03:02Vous-même avec votre expérience, vous avez connu évidemment aussi.
03:06Absolument, c'est bien possible, mais c'est notre devoir de rappeler cette réalité.
03:10La dédiabolisation du Rassemblement National,
03:13je l'ai vue à l'œuvre pendant plusieurs années à l'Assemblée Nationale,
03:16mais elle est factice.
03:19S'ils accèdent au pouvoir, l'économie est mise par terre en 6 mois,
03:23les libertés publiques sont encadrées de façon gravissime,
03:29la maxime de notre République, liberté, égalité, fraternité en prend un coup,
03:35et c'est entre ça que nous devons lutter.
03:37Mais les Français, ce qu'ils réclament, parce que vous parlez de liberté encadrée,
03:41ils ont l'impression que justement aujourd'hui, il n'y a pas assez d'encadrement,
03:45il n'y a pas assez de fermeté.
03:47De privation peut-être de liberté, mais peut-être de fermeté.
03:50Ce qui a manqué pendant ces deux mandats d'Emmanuel Macron.
03:54Je vous le dis, il faudra de toute façon que nous procédions à un examen de conscience.
03:59Notre majorité, les autres forces politiques.
04:01Mais aujourd'hui, ce qu'il faut, c'est préparer la résistance
04:05à une éventuelle prise de pouvoir dans notre pays,
04:09par des voies démocratiques que je ne conteste pas,
04:11par le Rassemblement National.
04:14Ce qui pose très clairement la question des consignes de vote le soir du 1er octobre.
04:18– Alors voilà, c'est ça, parce que beaucoup sont dans la majorité présidentielle
04:22pour le ni-ni, par exemple.
04:24Est-ce que vous, vous serez aussi pour le ni-ni ?
04:26– En aucun cas.
04:27– C'est-à-dire, ni la gauche avec l'extrême-gauche,
04:29puisqu'elle est avec la France insoumise,
04:32qui représente pour certains l'extrême-gauche,
04:34ni donc de l'autre côté.
04:35– En aucun cas, pour une raison très simple.
04:37Rien ne me réunit à la France insoumise.
04:40Rien, absolument rien.
04:42Comme pour le Rassemblement National,
04:44si ses idées venaient au pouvoir,
04:46par exemple l'économie serait mise par terre aussi dans les 6 mois.
04:49Mais où est la menace aujourd'hui ?
04:51La menace n'est pas que la France insoumise accède au pouvoir.
04:54La menace n'est pas que la France insoumise est le principal groupe,
04:57peut-être même la majorité absolue,
04:59c'est le Rassemblement National qui représente cette menace.
05:02Et donc nous devons tout faire, tout faire,
05:05pour qu'en aucun cas le Rassemblement National n'ait la majorité absolue,
05:09et tout faire pour qu'il ait le score le plus bas possible.
05:12Ce qui veut dire que nous devons soutenir les candidats
05:16qui sont en mesure de battre le Rassemblement National,
05:19si ce n'est pas notre candidat.
05:21J'espère que nous serons nombreux à pouvoir mener ce combat
05:24directement contre le Rassemblement National.
05:27Et s'il y a des triangulaires,
05:29si le dernier placé de la majorité,
05:32il doit se retirer pour faire battre le Rassemblement National.
05:37Merci Gilles Le Gendre d'être venu ce matin au micro de Sud Radio.
05:41On en reparlera d'ailleurs tout à l'heure avec Frédéric Dhabi,
05:44parce que vous l'avez entendu peut-être dans le journal de 7h,
05:47nous avons trois circonscriptions test,
05:49où l'on voit que le Rassemblement National,
05:51notamment dans deux, est assez élevé,
05:53et bat par exemple Cahuzac du côté du sud-ouest,
05:57et Éric Ciotti qui fait alliance également,
06:00qui arrive largement en tête du côté de Nice.
06:03Il est 7h19.

Recommandée