Cette semaine, Adrien Bart est notre invité dans Sports Stream. Le céiste, 4ème aux JO de Tokyo, spécialiste du C1 1000m, sera accompagné par Loan Drouard, pratiquant de Wushu. Il nous racontera son aventure incroyable en Chine, où il a pu pratiquer son art dès le plus jeune âge au sein d'une école puis d'un monastère Shaolin.
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00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, 22ème émission de SPORTSTREAM, déjà
00:00:13ça fait déjà un petit moment et c'est super, à chaque fois on se régale et pour
00:00:16ce soir on va parler de canoë et de wushu, alors deux disciplines qui n'ont strictement
00:00:21rien à voir mais ça, on aime plutôt ça dans SPORTSTREAM, c'est un sacré défi mais
00:00:24à chaque fois on le relève et à chaque fois ça donne des émissions assez sympas
00:00:27à suivre.
00:00:28On commence cette émission avec Adrien Barre, séiste, ça va Adrien ?
00:00:32Bonjour, ça va et vous ?
00:00:33Ouais ça va super.
00:00:34T'es en forme ?
00:00:35Ouais nickel et toi ?
00:00:36Ça va ça va.
00:00:37Grosse journée je crois en plus.
00:00:38Ouais une bonne journée ouais.
00:00:39Tu peux juste, tu me l'as dit en off mais c'est assez bluffant, tu peux nous expliquer
00:00:41ta journée ?
00:00:42C'est une journée assez chargée, on est en train de préparer la Coupe du Monde dans
00:00:4410 jours donc j'ai fait une séance de vitesse ce matin en bateau, j'ai enchaîné derrière
00:00:49avec une séance de musculation, après je suis rentré chez moi, petite sieste, j'ai
00:00:56fait de la préparation mentale de 15 à 16 et une séance d'aérobie un peu plus longue
00:01:00en bateau en fin d'après-midi avant de vous rejoindre.
00:01:03Attends, rassure-moi, ça c'est une grosse journée, c'est pas une journée classique.
00:01:06Ça c'est une grosse journée, c'est plutôt une grosse journée ouais.
00:01:08Ok, bon je t'ai présenté en tant que séiste, je pense que ça parle peut-être pas à tout
00:01:11le monde donc c'est les pratiquants de canoë ?
00:01:12C'est ça.
00:01:13C'est ça ?
00:01:14Ouais.
00:01:15Tu peux nous expliquer la différence pour les néophytes et ceux qui suivent pas forcément,
00:01:17la différence entre le canoë et le kayak ?
00:01:19Alors en fait le canoë on va pas guiller que d'un seul côté et le kayak des deux côtés,
00:01:24c'est la seule différence.
00:01:25Après il y a plein d'embarcations différentes, par exemple en mer ou en eau vive ou en eau
00:01:29plate, on retrouve à chaque fois canoë et kayak, mais la seule différence ça va être
00:01:33vraiment la pagaie simple ou la pagaie double.
00:01:35Pagaie simple, canoë, pagaie double, kayak.
00:01:38Ok d'accord.
00:01:39Et toi tu fais quoi exactement en tant que séiste dans le canoë, t'as des disciplines
00:01:42vraiment ?
00:01:43Bah moi je fais du canoë sprint, en fait en gros on est sur un lac et on essaie de parcourir
00:01:49une distance.
00:01:50On voit sur les belles images là, c'est...
00:01:51Ouais.
00:01:52Ok.
00:01:53Et t'as des disciplines ?
00:01:54J'ai des disciplines, j'ai des disciplines, j'ai des disciplines.
00:01:55Et donc c'est...
00:01:56Voilà moi je fais du 1000 mètres en monoplace et du 500 mètres en biplace, c'est les distances
00:01:59olympiques.
00:02:00Donc voilà je me suis spécialisé forcément sur les distances olympiques.
00:02:04D'accord.
00:02:05Et voilà.
00:02:06Donc biplace, monoplace aussi ?
00:02:07Ouais.
00:02:08Ok.
00:02:09Avec ces belles images.
00:02:10Je remercie d'ailleurs la FED de canoë pour toutes ces belles images.
00:02:12C'est vrai que c'est assez stylé et ça doit demander un effort en plus surhumain non ?
00:02:17Ça doit être...
00:02:18Bah c'est...
00:02:19En fait c'est un super sport, moi je me régale à chaque fois.
00:02:23On est vraiment sur un fil, il faut savoir que nos bateaux ils sont super instables.
00:02:27Ouais.
00:02:28Donc voilà c'est un apprentissage quand on commence, on peut mettre 5-6 mois avant de
00:02:32réussir à faire 1 ou 2 kilomètres.
00:02:34Et à chaque fois on se retourne et tout, donc quand on est gamin, bah des fois c'est
00:02:38un peu long, un peu dur.
00:02:39Mais à la fin on est récompensé parce que voilà, on est souvent dans des espaces très
00:02:44verts comme on voit ici, on glisse sur l'eau, on est vraiment dans des sensations super.
00:02:51Et qu'est-ce qui fait justement que t'as eu envie de pratiquer le canoë ?
00:02:54Et bah moi en fait, avant je nageais beaucoup quand j'étais gamin, jusque 12-13 ans.
00:02:59Et j'en ai eu marre, j'ai voulu changer et dans la ville...
00:03:02T'en avais marre de compter les carreaux de la piscine non ?
00:03:04Exactement, j'en avais marre de compter les carreaux.
00:03:05Et dans la ville à côté de chez moi, à Saint-Laurent-Blangy, il y avait un club qui
00:03:10est très réputé pour l'encadrement des jeunes, son goût pour la compétition et
00:03:15son accès au sport de haut niveau.
00:03:16Et mon frère faisait du canoë là-bas, il m'a dit bah viens voir ce que ça donne,
00:03:19je pense que ça peut te plaire.
00:03:20Et il ne s'est pas trompé.
00:03:21Et donc du coup, j'ai débuté en 2005 le canoë et je n'ai jamais arrêté, j'étais
00:03:27mordu.
00:03:28Et tout de suite ça t'a plu parce que tu nous disais que c'était très difficile
00:03:31à apprivoiser comme discipline, c'est très instable, tu passes plusieurs mois à l'eau
00:03:34en fait.
00:03:35Ouais c'est ça, honnêtement ça ne m'a pas plu tout de suite parce que j'ai passé
00:03:38les premiers mois à essayer d'apprivoiser l'embarcation, à tomber à l'eau, mais ça
00:03:43m'a plu.
00:03:44Et puis en fait ce n'est pas quelque chose qui m'a dégoûté, j'avais quand même
00:03:46cette habitude de faire des choses un peu rébarbatives avec la natation avant, un peu
00:03:50répétitives.
00:03:51Et au final, je l'apprenais des choses nouvelles à 13-14 ans et j'ai kiffé.
00:03:55Et surtout j'étais dans un groupe qui m'a porté, avec lequel je me suis beaucoup
00:03:59entraîné.
00:04:00Enfin voilà, étant jeune dans le club, j'ai des potes encore aujourd'hui, ils ont arrêté
00:04:04le bateau, mais avec qui je me suis entraîné et on a progressé ensemble.
00:04:08Je ne me suis pas vu progresser en fait vraiment sur les jeunes catégories, j'ai progressé
00:04:12avec un groupe d'athlètes, un groupe de jeunes qui s'amusaient sur l'eau.
00:04:15Tu as toujours été un gros compétiteur toi, même quand tu faisais de la natation plus jeune ?
00:04:18Non, pas trop.
00:04:19Pas trop.
00:04:20La compétition c'est venu plus tard.
00:04:21Moi je kiffais vraiment m'entraîner, me challenger, me dépasser, progresser.
00:04:25La compétition, ça avait tendance des fois, surtout plus jeune, à m'inhiber un peu,
00:04:31beaucoup de stress, ne pas savoir apporter la bonne réponse à ça.
00:04:34Et au final, j'ai progressé et le goût de la compétition, c'est quelque chose que
00:04:39j'ai travaillé un petit peu plus tard.
00:04:41D'accord.
00:04:43On rappelle quand même ton palmarès Adrien, tu es médaillé de bronze au championnat
00:04:46du monde de C1 1000 mètres en 2019, tu as participé aussi aux Jeux de Rio en 2016,
00:04:50à ceux de Tokyo en 2021, tu as fait quatrième et puis tu es qualifié pour ceux de Paris.
00:04:54C'est quand même un beau palmarès, sachant que quand tu as commencé, dans les catégories
00:04:58jeunes, tu en parlais, mais en KD première année, tu avais terminé troisième de la
00:05:01finale C au championnat de France.
00:05:04Rien ne te prédestinait à cette carrière au final ?
00:05:07Non, c'est sûr, c'était compliqué.
00:05:09Je débutais en KD, ça ne faisait qu'un an, un an et demi que je faisais l'activité,
00:05:14mais très rapidement, dès la junior première année, donc il faut imaginer KD deuxième
00:05:18année finale C, deux ans plus tard en équipe de France, j'étais dans un groupe où on
00:05:28ne se voyait pas progresser.
00:05:29On se challengeait tous les jours, on essayait toujours d'aller plus vite que l'autre
00:05:33et puis super bien encadré par le club et tout, donc on ne s'est pas vu progresser
00:05:37et très vite, on est arrivé en équipe de France et puis la deuxième année en équipe
00:05:42de France, on fait une médaille au championnat du monde avec mon équipier, donc c'était
00:05:46régal.
00:05:47Quand on était gamin, c'était trop bien.
00:05:48Et ta première en équipe de France, c'est à ce moment-là que tu te dis, ok, je veux
00:05:51faire une carrière dans le canoë ?
00:05:52C'est ça, en fait, je fais la première médaille en 2009 sur le C2000m avec Romain
00:05:57Beunier et je me dis, ouais, quand même, ça va très vite, je progresse très vite
00:06:00et j'ai bien envie de voir jusqu'où ça va me mener, donc ça m'a forcément encouragé
00:06:05à continuer.
00:06:06Je sais que tu t'intéresses à plein de sports, je crois, toi, t'es pas que dans
00:06:08le canoë, t'aimes bien plein de trucs.
00:06:10Le wushu, tu connaissais ?
00:06:11Non, pas du tout, pas du tout, je suis assez impatient de découvrir ça, de voir un peu
00:06:16ce qu'on a à nous proposer là-dessus et non, je ne connais pas trop.
00:06:19Ça va être très stylé, on aura donc Loan Droir qui nous rejoindra sur ce plateau
00:06:22dans quelques minutes, on peut voir les tenues d'ailleurs, juste derrière moi, juste là-bas
00:06:26et puis on va faire aussi une petite démo de sabre, moi, je ne sais pas trop l'utiliser
00:06:31donc je vais éviter de lui casser quand même, je pense que c'est un truc auquel il tient.
00:06:34Donc on va le poser tranquillement et puis nous, on va enchaîner, on va parler de plein
00:06:37de trucs, Adrien, mais moi, j'ai une habitude dans cette émission, j'adore la musique,
00:06:41je pense que toi aussi.
00:06:42Je t'ai demandé d'en choisir une et de ne pas forcément m'expliquer pourquoi, donc
00:06:46là, on va la passer cette musique et puis tu vas m'expliquer ce qu'elle te fait ressentir
00:06:50ou pourquoi t'as choisi cette musique, ok ?
00:06:51Ça marche.
00:06:52Allez, c'est parti, c'est tout au connu.
00:06:57Elle est pas mal, cette musique.
00:06:58Elle est assez silencieuse.
00:07:04On l'entend pas, Henri, si vous pouvez la mettre un tout petit peu plus fort, au lieu
00:07:08de plus fort.
00:07:09Ah, ça arrive.
00:07:10Je pense qu'Emile la connaissait, hit the piste.
00:07:14Un classique.
00:07:17Ok, bon, ils l'ont à l'antenne, nous, on l'entend pas, mais on la connaît, Emile,
00:07:20Utilize Collapse.
00:07:21C'est ça.
00:07:22Un classique, je comprends pas.
00:07:23C'est ça.
00:07:24Euh, en fait...
00:07:26Voilà.
00:07:28Bon, en fait, c'est une chanson que je me mets, je l'écoute très rarement, je la mets
00:07:36juste une heure, une heure et demie avant les courses, ça me permet à moi de rentrer
00:07:41dans ma bulle.
00:07:42Donc là, c'est vraiment les écouteurs, réduction de bruit et tout, je suis vraiment, voilà,
00:07:46seul avec la musique, à essayer de me répéter le schéma de course.
00:07:49Et ouais, Utilize Collapse, c'est jusqu'à ce que je m'évanouis, jusqu'à ce que j'en
00:07:53perds mes moyens, quoi.
00:07:54Et c'est l'engagement maximal que requiert faire une bonne course de canoë, et c'est
00:07:59vraiment ce que je vais chercher pendant les courses, ouais.
00:08:02T'as besoin de...
00:08:03C'est vraiment une routine, tu peux pas envisager une avant-course, une avant-compète sans
00:08:07musique ?
00:08:08Si, j'en ai fait plusieurs fois, mais en fait, je me rends compte que...
00:08:11J'ai essayé tout.
00:08:12J'ai essayé avec musique, sans musique, avec des échauffements particuliers, d'autres
00:08:15plus en freestyle, un peu.
00:08:17Et je me rends compte que, ouais, j'ai quand même besoin de ces petits moments de rituel
00:08:20où me retrouver, et en fait, tu vois, quand j'écoute la musique, ça me file les poils.
00:08:25C'est en général, c'est le mode course qui se met en marche, quoi.
00:08:29Et donc, ouais, c'est des choses dans lesquelles je puise un peu d'énergie, et surtout, c'est
00:08:33des moments aussi qui peuvent rassurer.
00:08:35Tu vois, souvent, t'es en stress, ma sein à la course, là, va falloir tout donner
00:08:39et tout.
00:08:40Et quand tu rentres dans tes rituels comme ça, eh ben, tu recrées des processus de
00:08:46confiance, et tu recommences à créer des automatismes, et tu te mets en mode automatique,
00:08:50et tu vas juste t'engager à bloc, quoi.
00:08:52Tu me disais en off, tu m'expliquais un peu ta journée, il y a eu des entraînements,
00:08:55puis t'as eu aussi un rendez-vous avec ton préparateur mental.
00:08:57Préparatrice mentale, ouais.
00:08:58Ouais, ça fait longtemps que tu bosses avec elle ?
00:09:00Ouais, j'ai commencé avec elle avant Tokyo.
00:09:03Donc du coup, si je dis pas bêtise, c'était en Tokyo, ça a été décalé, donc je pense
00:09:07que j'ai dû commencer en 2019.
00:09:09Et voilà, le but, c'était, à Tokyo, je mets toutes les chances de mon côté.
00:09:14J'avais jamais fait de prépa mental, j'ai dit, vas-y, j'y vais, je vais voir ce que
00:09:17ça donne.
00:09:18Au début, elle m'a donné un ou deux outils, voilà, sur de la respiration, de la soprologie
00:09:23et tout.
00:09:24Et après, je me suis rendu compte qu'elle avait d'autres choses à m'apporter sur la
00:09:27fixation d'objectifs.
00:09:28Et en fait, plus j'avance dans le temps, plus la préparation mentale et ANAEL, ils
00:09:34m'apportent des outils du quotidien pour, moi, progresser en tant que sportif, en tant
00:09:39qu'athlète, réussir à être vraiment efficient dans chaque moment de l'entraînement ou
00:09:43de la compétition, mais aussi en tant que personne.
00:09:45Et donc, du coup, c'est vraiment des moments que j'apprécie.
00:09:47Et tous ces petits trucs-là, là, ritualiser un peu les avant-replaises, ça fait aussi
00:09:51partie du travail ?
00:09:52Bien sûr, on a bossé avec elle.
00:09:53Moi, au début, j'étais un peu freestyle, un coup, j'écoutais cette musique, un coup,
00:09:57j'en écoutais une autre.
00:09:58Et des fois, ou des échauffements pas super bien régulés, parce que je voulais vraiment
00:10:02faire au feeling, tu sais, pas m'attacher à des protocoles trop précis, parce que
00:10:07j'avais peur que si jamais ils étaient bousculés, que ça me perturbe derrière.
00:10:10Ah, ça chamboule tout.
00:10:11Et en réalité, je les ai mis en place et au contraire.
00:10:14C'est-à-dire que dans ces rituels, je trouve de la confiance, comme je t'ai dit.
00:10:18Et répéter les choses, ça me permet de bien me sentir.
00:10:22Ah, super intéressant, ça.
00:10:23OK.
00:10:24Bon, Adrien, on a scruté tes réseaux sociaux, on s'est permis.
00:10:27On va sur les réseaux et puis on prend toutes les images qu'on veut, voilà.
00:10:29On est comme ça.
00:10:30On va te passer quelques images et puis tu vas réagir à ces photos qu'on a prises
00:10:34sur tes réseaux.
00:10:35Allez, la première.
00:10:37Alors, ça, c'est toi, l'entraînement.
00:10:38Oui.
00:10:39C'est ça, c'est moi, l'entraînement en Guadeloupe.
00:10:42Alors, je ne sais pas exactement quand c'est.
00:10:45Voilà, la Guadeloupe, c'est un endroit où on a fait pas mal de stages ces dernières années.
00:10:49On a commencé à y aller juste après Tokyo.
00:10:53Tokyo, c'était en août 2021 et je pense qu'on était en novembre avec le coach.
00:10:58On est allé en Guadeloupe, on a essayé de découvrir, on cherchait des spots, voilà.
00:11:02Ou aller régulièrement, ou baser notre camp d'entraînement pour l'hiver.
00:11:07Parce qu'il faut savoir que pour s'entraîner, on a besoin de faire beaucoup de kilomètres.
00:11:11Et en hiver, en France, c'est compliqué, il fait froid.
00:11:14Et du coup, la qualité technique, elle n'est pas là.
00:11:16Et mentalement, c'est beaucoup plus dur d'accuser une telle charge d'entraînement.
00:11:20Donc, du coup, on se déplace.
00:11:21On va en Guadeloupe.
00:11:22Tu ne connais jamais l'hiver, en fait, toi.
00:11:23Non, j'ai cette chance-là.
00:11:25Franchement, c'est super cool.
00:11:26Et avant d'aller en Guadeloupe, avant ça, on allait en Floride.
00:11:29On a fait pas mal de stages en Floride.
00:11:30Ça m'est arrivé aussi d'aller en Australie en hiver pour faire des stages.
00:11:33Donc, j'ai eu la chance de beaucoup voyager.
00:11:35Et pour cette Olympiade-là, on s'est entraîné en Guadeloupe.
00:11:37D'accord.
00:11:38Ce qui est cool aussi dans ta discipline, c'est que ça doit être ultra exigeant.
00:11:41Je pense que tu sais mieux que moi.
00:11:43Mais par contre, tu peux t'entraîner dans des lieux assez cool, super beaux.
00:11:48Moi, j'adore ça.
00:11:49Déjà, la Guadeloupe, il faut imaginer qu'on est sur la rivière Salée, au milieu des deux îles.
00:11:54C'est une belle rivière pleine de mangroves, hyper nature.
00:11:57C'est top, on adore.
00:11:59J'ai eu la chance aussi de naviguer sur des lacs de montagne.
00:12:03À Matmal, dans les Pyrénées, ou sur le lac des Rousses, dans le Jura.
00:12:06C'est toujours des endroits magnifiques.
00:12:09On a cette chance de pouvoir un peu délocaliser notre entraînement
00:12:12et trouver des endroits super pour naviguer.
00:12:15Et pour qu'on se rende compte, combien d'heures d'entraînement par semaine dans les semaines un peu intensives ?
00:12:19Les grosses semaines, on peut dépasser 20 heures.
00:12:22On peut dépasser 20 heures d'entraînement.
00:12:24Il y a d'autres sports qui en font beaucoup plus.
00:12:25Je pense que les triathlètes en font beaucoup, les cyclistes aussi beaucoup.
00:12:28Nous, on fait quand même un sport qui est à haute intensité.
00:12:31Je fais du 1000m et du 500m.
00:12:32On est sur des efforts de 2 à 4 minutes.
00:12:35On a quand même des séances assez intenses.
00:12:38Pas que de l'aérobie à basse intensité.
00:12:40On fait 20 heures et on mixe pas mal les activités là-dedans.
00:12:45Sur des grosses séances, ça t'arrive de gerber ?
00:12:48Non, ça va.
00:12:50En bateau, j'ai l'estomac solide pour l'instant.
00:12:52Parce que c'est des choses qui peuvent arriver.
00:12:54Ça nous arrive de nous retourner un peu la tête à l'entraînement.
00:12:57On fait des entraînements pas mal intenses en ce moment pour préparer les Coupes du Monde.
00:13:01Tu finis la session, t'es allongé sur le ponton pendant 10 minutes.
00:13:06Après, tu rembarques tout doucement.
00:13:08Tu vas faire ton petit tour de récup pour terminer la séance.
00:13:10Ça arrive de se mettre des bonnes grosses déchires.
00:13:12Hyper intense.
00:13:13Un rapport à la douleur assez bizarre.
00:13:17Après, il faut aimer.
00:13:19On retrouve ça dans le cyclisme, dans l'athlétisme.
00:13:22Tous les sports où tu te retournes la tête.
00:13:26Sport lactique, sport d'endurance, force, puissance.
00:13:29Nous, on essaie d'avoir toutes ces qualités que je viens de dire.
00:13:32Endurance, force et puissance.
00:13:34Beaucoup résister dans l'effort sur le millimètre.
00:13:37C'est un effort de à peu près 4 minutes.
00:13:39C'est super dur comme effort.
00:13:43Mais il y en a plein d'autres qui font ça.
00:13:45Les nageurs ou en athlét ou en ski de fond.
00:13:47C'est des gars qui ont l'habitude de faire ces temps d'effort là.
00:13:50C'est super intense.
00:13:52C'est juste de la résistance de la douleur.
00:13:54Le rapport à la douleur, c'est un sujet qui m'intéresse.
00:13:57On avait reçu Greg Emema.
00:13:59Greg Emema dans cette émission.
00:14:01Il nous expliquait son rapport à la douleur.
00:14:03On va l'écouter.
00:14:05J'aimerais que tu réagisses à ce qu'il dit.
00:14:07Nous, on va chercher le bien.
00:14:09Ce qui nous fait du bien.
00:14:11Dans quelque chose qui fait mal ou qui fait peur.
00:14:14C'est là-dedans qu'on retrouve notre bonheur.
00:14:17C'est pour ça que c'est assez rare de trouver des gens
00:14:20qui vont vers cette difficulté.
00:14:24Vers cette douleur pour avoir un bien futur.
00:14:27Tu comprends ce qu'il veut dire ?
00:14:29Oui, je comprends un peu ce qu'il veut dire.
00:14:31Je m'y retrouve pas mal.
00:14:33Le rapport à la douleur, c'est quelque chose qui peut intriguer
00:14:35quand on n'est pas forcément sportif de haut niveau.
00:14:37Nous, il faut savoir que
00:14:39on a envie de performance.
00:14:41On a envie d'aller vite.
00:14:43On a envie de battre les autres.
00:14:45Chacun a ses motivations.
00:14:47Il faut surtout savoir que
00:14:49ce qui est jouissif pour moi,
00:14:51c'est de me voir progresser.
00:14:53De me sentir capable de supporter
00:14:55de plus en plus de douleurs.
00:14:58Souvent, je me dis
00:15:00que je ne progresse pas techniquement, physiologiquement.
00:15:03C'est le seul truc qui change chez moi.
00:15:05C'est ma capacité à supporter encore plus de douleurs
00:15:08pour aller encore plus vite
00:15:10et résister sur la fin de course
00:15:12à continuer à produire ma technique.
00:15:14Se sentir capable de supporter
00:15:16de plus en plus de douleurs,
00:15:18c'est se challenger,
00:15:20c'est se voir progresser.
00:15:22Comment tu te comportes vis-à-vis
00:15:24de l'entraînement ?
00:15:26Est-ce que tu es plutôt en mode
00:15:28« Mon coach me donne une séance, j'applique » ?
00:15:30Ou alors, tu as besoin
00:15:32de comprendre la séance, de l'analyser,
00:15:34de bosser dessus
00:15:36avant de la réaliser ?
00:15:38Exactement les deux.
00:15:40J'ai ce besoin de comprendre
00:15:42à quoi sert la séance,
00:15:44pourquoi je la fais,
00:15:46en quoi elle va m'être utile.
00:15:48Par contre, j'ai une entière confiance
00:15:51que mon coach me donne et m'envoie
00:15:53et me demande de faire.
00:15:55A partir du moment où je comprends
00:15:57pourquoi je fais une séance,
00:15:59je me donne à bloc là-dedans.
00:16:01Mon travail d'athlète,
00:16:03ce n'est pas de me poser la question
00:16:05de comment est la planification,
00:16:07quelle séance je dois faire
00:16:09à quel moment.
00:16:11Non, ça c'est le travail du coach.
00:16:13Mon travail, c'est de me pointer à la séance
00:16:15avec un maximum d'énergie
00:16:17et d'envoyer à bloc sur la séance
00:16:19chaque intention de la séance.
00:16:21Je sais que si j'applique ça,
00:16:23je coache des cases
00:16:25et une par une, je construis ma base
00:16:27pour être performant.
00:16:29La prochaine photo.
00:16:33Ça, ça doit être des bons souvenirs.
00:16:35C'est un bon souvenir.
00:16:37Je l'ai utilisée justement
00:16:39il n'y a pas très longtemps,
00:16:41cette photo-là.
00:16:43Là, je célèbre.
00:16:45C'est quelque chose de super sympa
00:16:47et qu'on est content de ce qu'on a fait.
00:16:49C'est le bronze au championnat du monde.
00:16:51C'est un mille-mètre en 2019.
00:16:53Figurez-vous que là, je ne célèbre pas le bronze,
00:16:55je célèbre le quota olympique.
00:16:57C'est-à-dire qu'il fallait être dans les 5 premiers
00:16:59au championnat du monde
00:17:01pour avoir le quota pour Tokyo.
00:17:03Et là, je vois que je suis dans les 5,
00:17:05je fais c'est bon. Je suis vraiment super content.
00:17:07Je célèbre à bloc.
00:17:09Et tu ne savais pas que tu étais 3e ?
00:17:11Je ne savais pas que j'étais 3e.
00:17:13Je vois que je suis au lancer de bateau,
00:17:15et sur le moment, je m'en fous parce que là,
00:17:17je sais que je vais courir Tokyo.
00:17:19Et donc, je suis super content.
00:17:21Et seulement après,
00:17:23tu imagines comment j'étais super content
00:17:25quand j'ai appris que j'avais la médaille de bronze.
00:17:27Tu vois les gens sur le bord,
00:17:29les Français qui sont comme des oufs.
00:17:31Tu vois l'écran
00:17:33où ça marque ton nom
00:17:35avec la petite médaille de bronze à côté.
00:17:37C'est super content.
00:17:39Mais là, vraiment, je célèbre le quota olympique
00:17:41parce que ça représente vraiment beaucoup pour nous.
00:17:43Quand la photo est apparue, tu as dit
00:17:45que tu l'utilisais en prépa mental.
00:17:47Comment ?
00:17:49Un peu comme toi.
00:17:51Ma préparatrice mentale a fouillé sur mes réseaux sociaux.
00:17:53Elle m'a dit qu'il y avait une photo.
00:17:55Elle nous a piqué notre rubrique.
00:17:57Oui, un petit peu.
00:17:59Elle m'a dit
00:18:01ce que ça évoque pour toi.
00:18:03Je pense qu'elle s'attendait comme vous
00:18:05à ce que je parle de la médaille de bronze.
00:18:07Il y a une double lecture de cette image
00:18:09que je trouve super intéressante.
00:18:11C'est compliqué.
00:18:13J'en ai pas mal de bons.
00:18:15Quelques-uns des bons.
00:18:17Il y a celui-là.
00:18:19Ce moment-là,
00:18:21ce quart d'heure-là,
00:18:23où à la fois j'ai le quota et la médaille de bronze,
00:18:25c'est peut-être le meilleur moment de ma carrière.
00:18:27Mais il y a aussi la victoire la même année
00:18:29en coupe du monde qui était très particulière.
00:18:31Une victoire, c'est différent.
00:18:33Une médaille, un quota, c'est super.
00:18:35Une victoire sur une course
00:18:37où il y a les gros bonhommes qui sont là,
00:18:39c'est super.
00:18:41On enchaîne.
00:18:43Alors...
00:18:45Tu te rappelles bien de cette photo ?
00:18:47Oui, ça commence à dater.
00:18:49C'était à Rio.
00:18:51Pendant mes vacances à Rio,
00:18:53après les Jeux.
00:18:55J'ai fait un petit time-lapse
00:18:57qui n'est pas d'une super qualité.
00:18:59Je croyais que c'était une photo au début.
00:19:01C'est une petite vidéo.
00:19:03C'était un peu de temps off
00:19:05en famille
00:19:07après ces Jeux de Rio
00:19:09où j'ai découvert
00:19:11ce que c'était les Jeux Olympiques.
00:19:13Justement, avant de disputer
00:19:15les Jeux de Rio, qu'est-ce que ça représentait
00:19:17pour toi les Jeux Olympiques ?
00:19:19On fait du canoë.
00:19:21Nous, les Jeux Olympiques,
00:19:23c'est l'essence de notre sport.
00:19:25Aujourd'hui, pourquoi je fais du 1000 m
00:19:27et pas du 200 m
00:19:29ou du 5000 ou du marathon,
00:19:31c'est parce qu'il y a les Jeux Olympiques.
00:19:33C'est vraiment notre essence.
00:19:35Quand on se qualifie pour les Jeux,
00:19:37quand on va chercher un quota,
00:19:39quand on sait qu'on va y participer,
00:19:41c'est un aboutissement.
00:19:43Moi,
00:19:45je n'étais pas forcément le meilleur Français
00:19:47à ce moment-là. J'ai réussi à aller chercher
00:19:49ma place un peu au dernier moment.
00:19:51C'était une révélation.
00:19:53C'était une chance incroyable.
00:19:55C'était dans mes rêves
00:19:57d'arriver aux Jeux
00:19:59et de pouvoir courir contre les meilleurs
00:20:01et de vivre cette aventure.
00:20:03Les Jeux, c'est quelque chose de différent.
00:20:05C'est exceptionnel.
00:20:07Des Coupes du Monde, des Championnats du Monde,
00:20:09il y en a un peu tous les ans.
00:20:11C'est quelque chose sur lequel on est habitué.
00:20:13Les Jeux Olympiques, c'est tous les 4 ans
00:20:15et ça donne vraiment du sens à notre projet.
00:20:17C'est-à-dire que c'est l'aboutissement
00:20:19de 4 ans ou plus de préparation
00:20:21et ça donne vraiment du sens
00:20:23à ces 4 années.
00:20:25Les entraîneurs, sur une planification,
00:20:27la première année,
00:20:29ils vont nous faire faire beaucoup de volume
00:20:31avec des aerobies, des entraînements croisés.
00:20:33On va faire du vélo, de la course à pied.
00:20:35Plus on va avancer dans l'Olympiade,
00:20:37plus on va se spécialiser dans le bateau.
00:20:39Le but, c'est de construire un athlète
00:20:41capable de performer aux Jeux
00:20:43sur 4 ans.
00:20:45La première année après les Jeux,
00:20:47c'est le Championnat du Monde
00:20:49qui a presque le moins de valeur
00:20:51ou le moins de symbolique
00:20:53parce que c'est l'année post-Olympique.
00:20:55On sait que tous les athlètes sont en construction.
00:20:57Plus on va avancer dans l'Olympiade,
00:20:59plus on sera affûté, fin et prêt
00:21:01pour ces Jeux Olympiques.
00:21:03On a vraiment une préparation sur 4 ans
00:21:05et c'est l'aboutissement.
00:21:07En plus, je crois que Rio,
00:21:09c'était ta première saison en monoplace.
00:21:11Comment ça s'est passé pour toi
00:21:13au niveau de la compétition
00:21:15mais aussi les à côté ?
00:21:17On sait que Rio, c'était hyper festif
00:21:19comme Jeux Olympiques.
00:21:21Comment tu as vécu ça ?
00:21:23Je l'ai bien vécu, ça s'est super bien passé.
00:21:25J'étais entouré d'athlètes plus âgés
00:21:27qui m'ont aidé dans les Jeux.
00:21:29Toutes les choses qui pouvaient m'interpeller.
00:21:31Le village, l'ambiance au village.
00:21:33Il pouvait y avoir des gens très heureux,
00:21:35d'autres très tristes, d'autres très stressés.
00:21:37On pouvait avoir toutes sortes de personnes,
00:21:39croiser tout ça au village.
00:21:41Il fallait en profiter
00:21:43mais aussi rester dans sa course
00:21:45et dans ce qu'on avait à faire.
00:21:47Tu as croisé des athlètes
00:21:49et tu t'es dit pourquoi je suis à cet endroit-là
00:21:51ou au même moment avec cette athlète-là ?
00:21:53Souvent, quand on est aux Jeux,
00:21:55on est dans le même bloc que les Français.
00:21:57Il y avait Karabatic,
00:21:59il y avait Manoudou, il y avait Riner.
00:22:01C'était particulier.
00:22:03C'est des gens que tu ne croises pas tous les jours.
00:22:05Même si j'étais à l'INSEP à ce moment-là,
00:22:07on pouvait les croiser.
00:22:09Mais d'être tous rassemblés au même moment,
00:22:11affûtés à bloc et prêts à tout donner,
00:22:13c'est hyper particulier.
00:22:15Tu oses les aborder quand c'est comme ça ?
00:22:17Ou alors tout le monde est un peu dans sa bulle ?
00:22:19Comment ça se passe l'ambiance ?
00:22:21Moi, pas trop.
00:22:23Mais je sais que certains athlètes sont super ouverts
00:22:25et ça se fait assez naturellement.
00:22:27Aujourd'hui, je suis un peu plus à l'aise avec ça.
00:22:29Je n'aurais pas peur de...
00:22:31Si jamais je le croise dans un ascenseur,
00:22:33un des athlètes...
00:22:35Je suis le sport aujourd'hui.
00:22:37Je n'ai pas honte de ça.
00:22:39Je suis fan des sports olympiques.
00:22:41Comment ça s'est passé ta compète ?
00:22:43Ça va ? Bon courage pour demain.
00:22:45On se suit, on se soutient.
00:22:47À la fin, c'est une seule équipe
00:22:49qui va faire les Jeux olympiques.
00:22:51Allez, la prochaine photo.
00:22:55Je crois qu'elle concerne encore
00:22:57des Jeux olympiques,
00:22:59mais qui se sont passés d'une manière
00:23:01un peu plus compliquée.
00:23:03Tu as fait une très bonne place,
00:23:054ème à Tokyo,
00:23:07mais le contexte était...
00:23:09On a vu la photo tout à l'heure
00:23:11où je termine 3ème en 2019
00:23:13aux championnats du monde.
00:23:15J'ai une progression sur toute l'Olympiade
00:23:17aux championnats du monde.
00:23:19J'ai fait 8ème, après 6ème,
00:23:21après 3ème.
00:23:23Je me dis que 2020, c'est pour moi.
00:23:25Et non, 2020, je reportais.
00:23:27Covid.
00:23:29Ça a été très dur.
00:23:31Très déprimé pendant une dizaine,
00:23:33une quinzaine de jours.
00:23:35Confinement, tout ça.
00:23:37Au bout de 10, 15 jours,
00:23:39ils nous ont donné une date.
00:23:41Il y aura les Jeux quand même.
00:23:43C'est tout ce qu'il me fallait pour me motiver.
00:23:45J'étais vraiment à bloc
00:23:47pour ces Jeux de 2021.
00:23:49Ces Jeux, ça s'est passé
00:23:51de façon particulière.
00:23:53On est arrivés 3 semaines avant
00:23:55à Komatsu, au Japon.
00:23:57Complètement cloisonnés.
00:23:59Des tests Covid tous les jours.
00:24:01Des choses qui étaient complètement normales.
00:24:03On était complètement prêts à accepter.
00:24:05Tellement heureux que les Jeux puissent se tenir.
00:24:07Tellement heureux qu'on puisse courir
00:24:09et donner le meilleur de nous-mêmes.
00:24:11J'étais prêt à tout accepter.
00:24:133 jours confinés avec l'équipe de France
00:24:15dans un hôtel qui était complètement réservé pour nous.
00:24:17On prenait le bus
00:24:19où on allait au bassin.
00:24:21Sur le bassin, pareil, cloisonné.
00:24:23On ne devait pas s'entraîner en même temps
00:24:25que les Néo-Zélandais.
00:24:27On devait faire face
00:24:29à toutes ces petites contraintes.
00:24:31Au final,
00:24:33ça n'a pas été une contrainte.
00:24:35C'était juste un bonheur de pouvoir
00:24:37vivre ces moments particuliers.
00:24:39Je disais, les Jeux, c'est exceptionnel.
00:24:41Là, à Tokyo, par le contexte,
00:24:43par le Covid, par l'absence de spectateurs
00:24:45sur les Jeux,
00:24:47par l'absence de contact avec les proches,
00:24:49ça a été exceptionnel et très différent.
00:24:51Ça a permis aussi pas mal
00:24:53de donner du sens à ce qu'on fait
00:24:55et à notre performance.
00:24:57On était là exclusivement pour la perf.
00:24:59Ça a été hyper particulier.
00:25:01On l'a dit,
00:25:03tu fais quatrième.
00:25:05J'aimerais que tu me racontes comment ça se passe
00:25:07la veille d'une finale olympique.
00:25:09La nuit, la veille, est-ce que tu arrives à trouver le sommeil ?
00:25:11Comment ça se passe pour toi ?
00:25:13Je ne sais pas comment ça se passe pour les autres.
00:25:15En tout cas, pour moi, ça se passe.
00:25:17Il y en a qui dirait que ça ne se passe pas bien.
00:25:19Moi, je trouve ça normal.
00:25:21Je n'ai pas dormi une minute.
00:25:23Vraiment, je n'ai pas dormi une minute de la nuit.
00:25:25Trop excité à imaginer la course,
00:25:27à faire tous les scénarios possibles
00:25:29pour être sûr d'être dans le vrai.
00:25:31Impossible de dormir.
00:25:33C'est une veille de finale olympique.
00:25:37Dans la journée, il y avait la demi-finale et la finale.
00:25:39Il y avait deux courses à faire à bloc.
00:25:41Tu es chaud de fou.
00:25:43Tu as fait le plein de sommeil
00:25:45les jours d'avant,
00:25:47ce qui permet de dire que ce n'est pas trop grave.
00:25:49On essaie de ne pas trop se focaliser.
00:25:51J'imagine que les autres athlètes
00:25:53n'ont pas passé une super nuit.
00:25:55Peut-être qu'ils ont plus dormi.
00:25:57Mais au final, le jour J,
00:25:59ça ne va pas forcément faire une grosse différence.
00:26:01Ça va être surtout à celui qui arrive
00:26:03à être là, plein de confiance,
00:26:05à se dépasser et à courir.
00:26:07Que tu ne dormes pas, que tu te sentes bien ou pas,
00:26:09la course sera là
00:26:11et tu vas prendre le départ.
00:26:13C'est réussir à oublier tout ça
00:26:15pour être juste dans le moment
00:26:17et saisir l'occasion d'être le meilleur
00:26:19et de donner le meilleur de toi-même.
00:26:21On a une dernière photo à te passer.
00:26:25Yes.
00:26:27Un peu de la même façon
00:26:29que quand je lève le doigt
00:26:31à Hongrie en 2019.
00:26:33Là, je s'élèbre avec mon équipier
00:26:35Loic, la sélection.
00:26:37Loic Léonard.
00:26:39Pareil, on ne sait pas exactement
00:26:41quelle place on a fait.
00:26:43Par contre, on voit que là,
00:26:45en bi-place, il fallait être dans les 8 premiers.
00:26:47On voit qu'on est dans les 8 et surtout qu'on a fait
00:26:49une super course, on s'est régalé.
00:26:51Dans un premier temps,
00:26:53ils nous annoncent 3e. Là, on n'a pas encore vu le résultat.
00:26:55On attend de voir et au final,
00:26:57on termine 4e.
00:26:59Mais peu importe,
00:27:01on savait qu'on allait
00:27:03au jeu ensemble.
00:27:05Pour moi, ça résonne pas mal parce que
00:27:07l'équipage,
00:27:09on a dit qu'en 2016, c'était ma première
00:27:11saison en monoplace. Pourquoi ?
00:27:13Parce qu'avant, je faisais beaucoup d'équipage.
00:27:15Je n'avais pas le niveau pour prétendre être le meilleur français
00:27:17et aller chercher les médailles en international.
00:27:21Je suis issu de l'équipage,
00:27:23issu de ça.
00:27:25C'est quelque chose que j'aime beaucoup faire.
00:27:27Le C2, c'est être à l'arrière d'un C2.
00:27:29Je me sens chez moi. C'est quelque chose
00:27:31où je me sens vraiment en confiance.
00:27:33J'ai mis toutes mes compétences pour être bon à ça.
00:27:37Quand on qualifie un C2
00:27:39pour les Jeux Olympiques, qui plus est, à la maison,
00:27:41c'est hyper particulier, hyper spécial comme moment.
00:27:43Là, tu es qualifié en C2
00:27:45et en C1 aussi pour Paris.
00:27:47Ce n'est pas officiel.
00:27:49On est présélectionné pour les Jeux.
00:27:51Il reste une compétition à faire
00:27:53qui aura lieu dans 10 jours.
00:27:55Il faudra qu'on montre un niveau de performance.
00:27:57Il faut qu'on soit bon.
00:27:59Il faut que l'on soit en meilleure de nous-mêmes
00:28:01et qu'on aille chercher certainement une finale,
00:28:03se rapprocher de la médaille.
00:28:05En tout cas, peu importe.
00:28:07Ce que je veux sur ces premières compétitions de l'année,
00:28:09c'est être le meilleur, être les meilleurs
00:28:11et réussir à s'engager à bloc.
00:28:13Ensuite, à la fin de la première compétition,
00:28:15on fera une analyse.
00:28:17On verra quels sont les trucs à ajuster
00:28:19pour la compétition d'après.
00:28:21Mais j'ai assez peu de doutes sur la sélection derrière,
00:28:23pour les Jeux.
00:28:25On va se projeter quand même.
00:28:27C'est la première fois dans une vie.
00:28:29Les derniers étaient en 1924 quand même.
00:28:31Qu'est-ce que ça représente pour toi
00:28:33de disputer les Jeux à la maison ?
00:28:35Est-ce que ça rajoute une pression ?
00:28:37Est-ce que c'est un événement que tu attends
00:28:39et que tu y penses chaque jour ?
00:28:41Comment ça se passe dans ta tête ?
00:28:43Les Jeux à la maison, on y pense chaque jour.
00:28:45Mais même tous les Jeux, on y pense tous les jours.
00:28:47C'est quelque chose de différent.
00:28:49Comme je disais, ça sera particulier.
00:28:51Il y a eu Rio, pour moi, c'était les premiers.
00:28:53Ça a été une vraie découverte.
00:28:55J'étais en Mance, la quatrième place,
00:28:57mais très content de ma course,
00:28:59avec tout ce contexte Covid.
00:29:01Ça a été particulier.
00:29:03Et une nouvelle fois, à Paris,
00:29:05ça sera particulier parce que c'est la maison.
00:29:07Les proches en tribune,
00:29:09le bassin où c'est la maison,
00:29:11le club qui sera là,
00:29:13ou même tous les inconnus
00:29:15qui vont venir nous encourager,
00:29:17nous suivre sur ce moment particulier.
00:29:19C'est une chance unique.
00:29:21Ça va être un moment incroyable.
00:29:23Je suis ravi que les Jeux se passent à la maison.
00:29:25Ça va être une belle fête.
00:29:27En plus, maintenant, tu as de l'expérience.
00:29:29Tu sais comment gérer l'aspect compétition
00:29:31et les à-côtés.
00:29:33Tu as des ambitions précises pour les Jeux de Paris.
00:29:35Est-ce que tu te dis
00:29:37je veux podium ou même...
00:29:39Bien sûr. Moi, je veux deux médailles.
00:29:41J'ai déjà fait deux fois les Jeux.
00:29:43J'ai terminé quatrième
00:29:45aux Jeux de Tokyo.
00:29:47Je termine quatrième l'année dernière
00:29:49aux Championnats du monde.
00:29:51Je vais monter sur la boîte.
00:29:53Monter sur la boîte, c'est mon objectif
00:29:55de base.
00:29:57Je sais qu'avec les gens qui vont nous porter,
00:29:59l'ambiance qu'il y aura là-bas
00:30:01et la vague sur laquelle je compte surfer,
00:30:03j'espère qu'elle va m'amener
00:30:05jusqu'à la médaille d'or olympique.
00:30:07Je ne me refuse rien.
00:30:09Par contre, pas de cérémonie d'ouverture.
00:30:11Vous ne serez pas au village non plus.
00:30:13Non, malheureusement.
00:30:15C'est vraiment dommage.
00:30:17C'est moins grave pour moi.
00:30:19Il y aura peut-être un peu de frustration.
00:30:21Peut-être qu'on aura le temps de passer au village
00:30:23après les courses.
00:30:25C'est à 40 km de Paris.
00:30:27C'est compliqué pour les déplacements.
00:30:29On ne pouvait pas être au village.
00:30:31Pour optimiser,
00:30:33ne pas passer trop de temps dans les transports
00:30:35et vraiment optimiser
00:30:37notre temps de récupération,
00:30:39on sera dans un hôtel à côté du bassin.
00:30:41Pas de village, pas de cérémonie d'ouverture.
00:30:43Pas de cérémonie d'ouverture, j'ai l'habitude.
00:30:45On est quasiment systématiquement
00:30:47le canoe sprint en deuxième semaine d'Olympiade.
00:30:49Ce qui explique ça.
00:30:51On va suivre ça.
00:30:53Par contre, on sera en stage de préparation
00:30:55avec toute l'équipe.
00:30:57On va suivre ça à la télé.
00:30:59On sera à bloc derrière nos Français
00:31:01qui courront la première semaine.
00:31:03Cérémonie d'ouverture, c'est pas trop grave.
00:31:05T'es dans ta bulle, t'es stressé.
00:31:07Par contre, cérémonie de clôture,
00:31:09là c'est la fête.
00:31:11J'ai jamais fait de cérémonie d'ouverture.
00:31:13Comme au village, on trouve des gens stressés,
00:31:15plein d'énergie qui se mélange.
00:31:17Certainement beaucoup d'énergie,
00:31:19et ça doit être grisant.
00:31:21Mais la cérémonie de clôture, c'est vraiment la fête.
00:31:23C'est vraiment la fête.
00:31:25On rentre dans le stade,
00:31:27tout le monde est super content
00:31:29d'être allé au bout de lui-même,
00:31:31d'avoir vécu cette aventure olympique.
00:31:33On profite tous ensemble.
00:31:35En Tokyo, c'était particulier, je répète.
00:31:37Avec le Covid.
00:31:39Ryo, c'était vraiment la fête dans le stade.
00:31:41C'était des super moments.
00:31:43Tu vas rencontrer plein de grands athlètes.
00:31:45On va faire un petit jeu.
00:31:47On va te proposer à chaque fois 3 sportifs.
00:31:49Il y aura à chaque fois une petite situation.
00:31:51Tu dois choisir lequel des 3.
00:31:53C'est parti.
00:31:55Novak Djokovic, Lebron James,
00:31:57Wout Tadej, Pogacar le cycliste.
00:31:59Pour faire une séance de canoë avec toi.
00:32:01En préparation des jeux.
00:32:03Pogacar, direct.
00:32:05Je suis grand fan.
00:32:07Tu penses qu'il pourrait être bon ?
00:32:09J'en sais rien, je m'en fous.
00:32:11Je serais trop content.
00:32:13Le cyclisme, je suis pas mal.
00:32:15Mais Pogacar, c'est vraiment
00:32:17quelqu'un qui m'inspire pas mal.
00:32:19J'aime bien le panache.
00:32:21Tu vas te régaler.
00:32:23C'est bientôt le Tour de France.
00:32:25C'est sympa.
00:32:27Kylian Mbappé, Victor Wambayama
00:32:29et Nicolas Karabatic pour venir
00:32:31regarder une de tes courses.
00:32:33La finale.
00:32:35Kylian Mbappé.
00:32:37C'est celui que
00:32:39j'admire le plus.
00:32:41Je suis pas un expert du
00:32:43basket et du hand.
00:32:45Même si j'apprécie leur performance.
00:32:47Kylian, c'est
00:32:49le numéro 1 dans l'espoir français
00:32:51aujourd'hui et international.
00:32:53C'est vraiment lui.
00:32:55J'espère qu'il serait à même
00:32:57de profiter d'une course de canoë.
00:32:59De profiter du spectacle.
00:33:01J'essaierai d'offrir le meilleur des spectacles
00:33:03à Kylian et à tous les autres français.
00:33:05Wambayama et Karabatic, on est sûr
00:33:07qu'ils seront jeunes.
00:33:09Kylian Mbappé, on verra.
00:33:11Supporteur du PSG, non ?
00:33:13Tu le digères comment,
00:33:15le départ de Mbappé ?
00:33:17C'est la fin d'une époque.
00:33:19Il y en aura une autre qui va s'ouvrir derrière.
00:33:21J'espère qu'elle sera belle aussi.
00:33:23Mon chef d'édition
00:33:25est aussi un ultra
00:33:27du PSG.
00:33:29Il me rappelle que le PSG
00:33:31est en demi-finale de Ligue des Champions.
00:33:33Prochain,
00:33:35Teddy Riner, Nicolas Batoum
00:33:37et Thierry Henry pour venir faire un brief
00:33:39avant la finale.
00:33:41Un petit discours
00:33:43pour te motiver.
00:33:45Je dirais Teddy Riner
00:33:47parce que je le sens capable.
00:33:49Je pense qu'il a des ressources internes
00:33:51très fortes.
00:33:53Mais j'imagine que
00:33:55les mecs qui font des sports d'équipe,
00:33:57nous on le voit.
00:33:59On a eu Claudon Esta qui est venu nous voir
00:34:01il n'y a pas très longtemps.
00:34:03Il est responsable de la performance.
00:34:05C'est ça, il est venu nous voir.
00:34:07Et j'avoue que
00:34:09dans les sports co,
00:34:11la culture du briefing,
00:34:13c'est quelque chose d'extrêmement
00:34:15fort et qu'on n'a pas trop chez nous.
00:34:17C'est assez galvanisant.
00:34:19Teddy Riner
00:34:21veut mieux l'avoir qu'il te fasse un discours
00:34:23que sur le canot.
00:34:25Ils n'en feront pas à sa taille.
00:34:27Ça serait peut-être moyen.
00:34:29Raphaël Nadal,
00:34:31sous réserve bien entendu
00:34:33parce qu'en ce moment, c'est pas la grande forme.
00:34:35Stéphane Curie et Armand Duplantis
00:34:37pour prendre une photo avec lui.
00:34:41Trois grands sportifs
00:34:43mais celui que j'admire le plus
00:34:45c'est Duplantis.
00:34:47Dernièrement, il a encore battu
00:34:49son record du monde.
00:34:51J'ai l'impression que ce mec-là n'a pas de limite.
00:34:53C'est incroyable.
00:34:55Il me surprend à chaque sortie.
00:34:57C'est un truc de fou.
00:34:59C'est un super athlète.
00:35:01C'est super compliqué de choisir.
00:35:03Je ne suis pas expert du basket.
00:35:05C'était pour faire une photo avec ?
00:35:07Oui, une petite photo avec lui.
00:35:09Duplantis, surtout avec l'actualité,
00:35:11c'est plus lui qui résonne.
00:35:13On me rappelle que Curie ne sera sûrement pas au village.
00:35:15Oui, c'est vrai, ils sont à Aubonne.
00:35:17Duplantis, impressionnant.
00:35:19On le rappelle, il fait du saut à la perche.
00:35:21Il vient encore de battre son record du monde,
00:35:236m24 il me semble.
00:35:25En plus, il le bat centimètre par centimètre
00:35:27de prix.
00:35:29C'est un cachet énorme.
00:35:31Il pourrait peut-être augmenter de plus,
00:35:33mais il préfère le garder pour les jeux.
00:35:35C'est exact, il le garde pour les jeux.
00:35:37Allez, le prochain.
00:35:39Fleurent Manaudou, Erwin Engapet,
00:35:41Gaël Monfils, pour fêter ta médaille.
00:35:45On a trois gros fêtards.
00:35:47Pierre Amboisebois, ce qu'on a dit sur ce plateau,
00:35:49on a trois gros fêtards.
00:35:51Je pense carrément
00:35:53à l'Erwin Engapet.
00:35:55Je les ai vus fêter
00:35:59leur match
00:36:01pendant les Jeux de Tokyo.
00:36:03On l'entendait bien dans le bâtiment.
00:36:05J'avais l'impression qu'il savait faire ça très bien.
00:36:07Je pense que ça doit être pas trop mal.
00:36:09On en a encore deux.
00:36:11C'est le premier.
00:36:15On va retrouver
00:36:17Fleurent Manaudou au milieu, Kevin Mayer,
00:36:19le décathlonien, et Rudi Gobert
00:36:21pour être porte-drapeau.
00:36:25Moi, je mise sur Fleurent Manaudou.
00:36:27Quand on me demande, en général,
00:36:29c'est sur lui que je mise.
00:36:31Il représente pas mal l'Olympisme.
00:36:33Il a déjà
00:36:35des médailles. Il sait ce que ça représente.
00:36:37Pour moi, c'est
00:36:39un des...
00:36:41Dans la shortlist, il doit être pas trop mal.
00:36:43Kevin Mayer, je ne sais pas trop
00:36:45où il en est. Il n'est pas encore qualifié.
00:36:47Je crois qu'il n'a pas encore fini un décathlon.
00:36:49C'est ça.
00:36:51Je lui souhaite et je pense que ça va le faire.
00:36:53Et c'était Rudi Gobert.
00:36:55Il s'est porté candidat, là,
00:36:57il y a peu de temps.
00:36:59C'est une super...
00:37:01C'est un super honneur.
00:37:03Par contre, c'est plus vers des sportifs
00:37:05qu'on a moins l'habitude
00:37:07de voir, qui ont moins les images,
00:37:09qui sont moins filmées
00:37:11qui devraient être porte-drapeau.
00:37:13On l'a fait chez les hommes. On va le faire chez les femmes,
00:37:15maintenant, avec trois grandes athlètes.
00:37:17Estelle Mossely, qui a d'ailleurs
00:37:19remporté les Jeux en 2016.
00:37:21Pauline Ferrand-Prévot, la cycliste,
00:37:23et puis Mélina Robert-Michaud.
00:37:25Moi, je misais
00:37:27sur les deux, c'est-à-dire
00:37:29Florent Manaudou et Pauline Ferrand-Prévot.
00:37:31Carrément, parce que
00:37:33elle rafle tout, elle est hyper
00:37:35talentueuse, elle est très
00:37:37ouverte.
00:37:39J'ai déjà croisé, je n'ai pas trop discuté avec elle,
00:37:41mais j'ai déjà croisé pendant les Jeux.
00:37:43Elle est super agréable, super accessible.
00:37:45Je dirais Pauline Ferrand-Prévot.
00:37:47Grande championne.
00:37:49Celui qui va rentrer sur le plateau dans quelques
00:37:51instants ne fera pas les Jeux olympiques, mais par contre,
00:37:53il fait une discipline extrêmement
00:37:55spectaculaire, le wushu. On l'accueille tout de suite,
00:37:57c'est Lohan Drouard, c'est le Cébarret.
00:38:03Salut Lohan.
00:38:05Ça va, tu vas bien ?
00:38:07Ça va et vous ? Bah ouais, installe-toi.
00:38:09Ça t'a donné envie de faire du canoë ou pas ? C'est bon, t'arrêtes le wushu,
00:38:11tu pars sur le canoë ? Ça a l'air trop bien.
00:38:13Ça a l'air vraiment bien.
00:38:15Je te ferai un petit cours, tu vas te régaler. Avec grand plaisir,
00:38:17franchement. T'as appris des trucs ou pas ?
00:38:19Tu connaissais un peu le canoë ? T'en avais déjà fait ?
00:38:21Non, franchement, je ne connaissais pas trop et
00:38:23ça m'a appris pas mal de trucs.
00:38:25En termes de proprioception, ça a l'air aussi
00:38:27impressionnant, parce que
00:38:29je vois, ça a l'air vraiment fin.
00:38:31C'est super étroit, ouais. C'est un apprentissage.
00:38:33C'est un peu comme le vélo,
00:38:35en plus dur. Pas beaucoup plus dur,
00:38:37mais c'est un peu plus dur que le vélo.
00:38:39C'est un apprentissage.
00:38:41Ce qui est bien, c'est que quand tu tombes,
00:38:43tu ne tombes pas par terre, tu tombes dans l'eau. Ça peut être rigolo.
00:38:45Tu veux savoir nager, quoi.
00:38:47Chevalier-servant, c'est ça la position ?
00:38:49Chevalier-servant aux positions de chèque.
00:38:51On appelle ça comme ça.
00:38:53C'est comme ça qu'on navigue
00:38:55dans un bateau de sprint.
00:38:57On a appris plein de trucs sur le canoë. Tu vas nous expliquer
00:38:59maintenant le wushu, parce que moi je connaissais
00:39:01le kung fu. Déjà, est-ce qu'il y a des différences ?
00:39:03Explique-nous un peu les spécificités de ta discipline.
00:39:05En fait,
00:39:07tout ce qui est kung fu, c'est vraiment
00:39:09cette partie art martial, traditionnelle,
00:39:11culturelle, en fait.
00:39:13Ce qui appartient vraiment,
00:39:15tout ce qui est
00:39:17chinois, en fait,
00:39:19ça fait vraiment partie de cette culture-là.
00:39:21Moi, ce que je fais,
00:39:23c'est la partie moderne de ça,
00:39:25qui est plus un sport qu'un art martial.
00:39:27C'est vraiment tiré
00:39:29de cet art martial-là.
00:39:31Mais voilà, c'est
00:39:33moderne dans le sens où
00:39:35c'est plus artistique. C'est pas avec ça
00:39:37qu'on va apprendre à se battre. C'est pas fait pour ça.
00:39:39Mais, malgré tout,
00:39:41chaque mouvement est tiré
00:39:43de cet art martial-là.
00:39:45D'accord.
00:39:47C'est hyper impressionnant. On voit les images.
00:39:49Il n'y a pas
00:39:51une utilité pour se battre.
00:39:53Non, vraiment pas. Vraiment, tu fais
00:39:55trois mois de boxe, c'est plus efficace.
00:39:57Toi, t'as jamais eu cette volonté-là ?
00:39:59En partant sur les arts martiaux, c'était pas pour apprendre
00:40:01à te battre ? Vraiment pas.
00:40:03C'est vraiment cette manière de
00:40:05bouger son corps.
00:40:07Ce type de mouvement-là,
00:40:09c'est vraiment ce qui me correspond le mieux.
00:40:11J'adore
00:40:13faire ça parce que j'apprends
00:40:15plein de mouvements.
00:40:17J'apprends plein de choses.
00:40:19Ça demande plein de
00:40:21qualité physique aussi.
00:40:23C'est vraiment ça
00:40:25qui me plaît.
00:40:27C'est beau en plus. Tu magnifies
00:40:29le mouvement. C'est super beau à voir.
00:40:31Toi, les arts martiaux, c'est depuis
00:40:33ton plus jeune âge. Si j'ai bien compris,
00:40:35t'étais déjà sur les tatamis.
00:40:37J'ai fait du judo, j'ai fait du taekwondo
00:40:39et je crois que c'est tout ce que j'ai fait.
00:40:41Après ça,
00:40:43j'ai effectivement...
00:40:45Ton histoire Loan, elle est complètement dingue.
00:40:47On va un peu
00:40:49l'aborder. T'as 7 ans.
00:40:51Tu regardes un documentaire sur les moines
00:40:53Shaolin avec ton père, qui est là d'ailleurs.
00:40:55Il ferait une petite intervention sur le plateau pour nous expliquer tout ça.
00:40:57Et là, c'est la révélation.
00:40:59En fait, c'est-à-dire que
00:41:01dès que j'ai
00:41:03vu ça, je me suis dit que moi, je vais être
00:41:05Shaolin.
00:41:07Moine Shaolin. Je ne savais pas ce que ça voulait dire.
00:41:09Mais je me suis dit que je vais être moine.
00:41:15J'ai beaucoup parlé de ça à mes parents
00:41:17pendant deux ans.
00:41:19Après ça,
00:41:21ils se sont dit
00:41:23qu'on va voir si vraiment ça a de l'air.
00:41:25Parce que dans un premier temps,
00:41:27on avait cherché un club près de chez nous.
00:41:29Je suis en Auvergne de base.
00:41:31Il n'y avait pas.
00:41:33On est partis
00:41:35trois semaines en vacances en Chine
00:41:37dans une école internationale.
00:41:41C'est comme ça que ça a commencé.
00:41:43Sur place, ça m'a immédiatement plu.
00:41:45Au moment de partir,
00:41:47je pleurais parce que je n'avais pas envie de partir.
00:41:49Je m'y sentais trop bien.
00:41:53J'étais dans cette école-là.
00:41:55Tes parents n'ont aucun rapport
00:41:57avec les sports de combat,
00:41:59les arts martiaux, rien du tout ?
00:42:01Mon père,
00:42:03avec le sport, oui.
00:42:05Mais avec tout ce qui est arts martiaux,
00:42:07non.
00:42:09On a vraiment
00:42:11découvert ça ensemble.
00:42:15C'est top parce qu'on a
00:42:17partagé tous ces moments-là
00:42:19ensemble.
00:42:21Une vraie découverte.
00:42:25Neuf ans, tu pars en Chine trois semaines.
00:42:27Pendant les vacances d'été.
00:42:29Pour toi, ce n'est pas des vacances.
00:42:31À ce moment-là, on faisait 7h30 d'entraînement par jour.
00:42:33Et même à ce jour,
00:42:35je me demande comment j'ai pu
00:42:37aimer ça.
00:42:39Je faisais deux fois 1h30 de taekwondo
00:42:41par semaine, deux ou trois.
00:42:43Là, on passe à 7h30 d'entraînement par jour.
00:42:45Apparemment, ça m'a plu.
00:42:47Aimer ça et encaisser aussi.
00:42:49En gros, la semaine d'Adrien,
00:42:51toi, en trois jours, elle était avalée.
00:42:53À ce moment-là,
00:42:55on s'entraînait
00:42:57de temps en temps.
00:42:59On faisait 1h de 6h à 7h.
00:43:01Après, de 7h30 à 9h,
00:43:03c'était le petit-déj.
00:43:05De 9h à
00:43:07midi, c'était
00:43:09entraînement du matin. Ensuite, de 15h à 18h,
00:43:11entraînement du soir.
00:43:13Ensuite, à 18h30,
00:43:15il y avait repas.
00:43:17De temps en temps, je crois que c'était
00:43:19de 19h à 20h30, c'était libre.
00:43:21C'est-à-dire que si tu pouvais, tu pouvais te rajouter
00:43:23un entraînement.
00:43:25Il y avait un peu de temps qui traînait.
00:43:27Il y en a qui le faisaient.
00:43:29Il y en a qui se rajoutaient encore un entraînement.
00:43:31On le faisait tous.
00:43:33Mais c'était plutôt cool.
00:43:35C'est plus que tu révises ce que tu as appris.
00:43:37Tu profites un peu.
00:43:39Comment ça s'est passé pour toi là-bas ?
00:43:41Parce que tu arrives en Chine.
00:43:43Je suppose que tu ne parles pas chinois.
00:43:45Pas anglais non plus, à cet âge-là.
00:43:47Comment ça se passe, l'intégration ?
00:43:49Je ne me souviens plus
00:43:51exactement comment je faisais.
00:43:53J'avais mon père qui m'aidait à traduire.
00:43:55Forcément.
00:43:57Et il y avait pas mal de français sur place aussi.
00:43:59Donc en fait, ça m'a pas mal
00:44:01aidé.
00:44:03Parce qu'eux aussi
00:44:05me permettaient d'avoir
00:44:07une traduction.
00:44:09Puisque c'est un sport,
00:44:11les professeurs, ils ont simplement
00:44:13juste,
00:44:15ils te montrent
00:44:17et toi, tu copies.
00:44:19Au final,
00:44:21je pense que c'est suffisant.
00:44:25Quand on s'est eu au téléphone,
00:44:27je t'ai appelé avant l'émission.
00:44:29Tu m'as raconté ton histoire.
00:44:31Moi, je me suis tout de suite dit
00:44:33comment ton père a réagi.
00:44:35Quand tu lui dis, je vais être moins de Shaolin,
00:44:37je vais t'emmener en Chine.
00:44:39Et tu m'as dit, justement, je vais venir avec mon père.
00:44:41Donc il est là et il va venir en plateau nous expliquer
00:44:43sa réaction.
00:44:45Jérôme Droir, tiens, je vais mettre le petit fauteuil.
00:44:47Jérôme.
00:44:49On va en profiter d'avoir le papa qui est là
00:44:51pour se justifier.
00:44:53Ce n'était pas prévu.
00:44:55Ce n'était pas prévu que je sois là en plus.
00:44:57Jérôme Droir.
00:44:59Papa,
00:45:01évidemment, de Loann.
00:45:03Dans la vie, spécialiste en sciences cognitives et comportementales.
00:45:05Oui, ça fait
00:45:07beaucoup.
00:45:09Expliquez-nous exactement ce que vous faites au quotidien.
00:45:13J'entendais parler de préparation mentale.
00:45:15Je suis sur l'accompagnement psychologique
00:45:17et comportemental depuis
00:45:1920-25 ans.
00:45:21Je suis de formation en sciences du sport
00:45:23initialement.
00:45:25Master 2
00:45:27en sciences du sport.
00:45:29J'ai pris une orientation autour de la psychologie
00:45:31avec des formations universitaires et privées.
00:45:33D'où les sciences cognitives aussi.
00:45:35L'approche neurocognitive et comportementale précisément.
00:45:37Tout ça, c'est l'apport des
00:45:39neurosciences, etc.
00:45:41Avec des formations privées sur le sport et la psychologie
00:45:43en psychologie sociale, etc.
00:45:45J'avais passé mon concours
00:45:47du professeur de sport. Pendant une quinzaine d'années,
00:45:49j'étais à la Fédération française de triathlon.
00:45:51Je n'étais pas responsable
00:45:53du projet olympique car il y avait un entraîneur national
00:45:55avec un directeur des équipes de France.
00:45:57Je faisais partie de l'équipe
00:45:59sur l'accompagnement psychologique de l'équipe de France
00:46:01de triathlon.
00:46:03J'ai quitté la Fédération en quelques années. Je fais toujours
00:46:05la même chose mais dans des univers différents.
00:46:07Je travaille dans le foot professionnel
00:46:09pour le football club de Lorient.
00:46:11Ça va ?
00:46:13En tout cas, il y a un gros travail.
00:46:15Ça fait maintenant plusieurs années
00:46:17que je travaille pour le football club de Lorient.
00:46:19Et puis aussi
00:46:21d'autres sports ou d'autres accompagnements
00:46:23individuels. J'ai une grande part de mon activité
00:46:25pour le football club de Lorient actuellement.
00:46:27Sur l'accompagnement psycho.
00:46:29Vous êtes un peu retrouvé en ce que
00:46:31explique Adrien sur tout l'aspect mental.
00:46:33Absolument.
00:46:35Il y a des méthodes que vous pouvez utiliser ?
00:46:37Je ne parle pas forcément de préparation mentale
00:46:39parce que c'est une part de mon activité
00:46:41mais j'ai un accompagnement
00:46:43dans mon approche, dans mon expérience,
00:46:45dans mes formations. J'essaie d'avoir un approche
00:46:47un peu plus globale.
00:46:49Ce n'est pas simplement
00:46:51des méthodes
00:46:53ou des techniques que j'essaie d'appliquer.
00:46:55C'est seulement ce que j'essaie de transmettre.
00:46:57Mais c'est plus
00:46:59un accompagnement.
00:47:01On parle de l'histoire de la personne.
00:47:03Et puis après aussi, c'est pareil.
00:47:05Si je prends le cas du football club de Lorient,
00:47:07c'est un travail d'équipe avec tout le staff.
00:47:09Avec les différentes personnes ressources.
00:47:11C'est une co-construction globale
00:47:13au sein du projet club.
00:47:15Et on voit bien que c'est difficile.
00:47:17On voit bien les résultats cette année.
00:47:19On voit bien que
00:47:21la complexité humaine,
00:47:23on ne peut pas la réduire à une simplicité.
00:47:25Simplement une histoire de se dire
00:47:27j'ai un problème mental.
00:47:29Oui, ça fait partie.
00:47:31Mais quand on parle de la performance sportive,
00:47:33de l'accompagnement d'un être humain,
00:47:35c'est un sujet complexe.
00:47:37Moi qui viens d'un sport individuel,
00:47:39il y a des interactions, des connexions
00:47:41qu'on ne voit pas forcément dans un sport individuel.
00:47:43C'est très complexe.
00:47:45Le système en lui-même est complexe.
00:47:47Moi je suis un moyen.
00:47:49J'ai d'autres collègues, camarades,
00:47:51avec qui je travaille au sein du football club de Lorient.
00:47:53C'était le cas à la Fédération Triathlon.
00:47:55On essaie de co-construire.
00:47:57On essaie tous d'avancer, d'être meilleurs ensemble.
00:47:59Parlons de Lohan.
00:48:01Il y a 7 ans,
00:48:03il regarde un documentaire sur les mois de Shaolin
00:48:05et il vous dit
00:48:07qu'il veut être mois de Shaolin.
00:48:09Quelle est votre réaction ?
00:48:11Déjà,
00:48:13j'arrive avec ma casserole ou ma poêle,
00:48:15je me souviens de la scène.
00:48:17C'est vrai qu'il avait regardé un documentaire sur mes joues,
00:48:197 ans et demi, de mes souvenirs.
00:48:21Parce que, science du sport,
00:48:23j'étais passionné par la bioméca,
00:48:25parce que j'avais bossé.
00:48:27Et puis, il sort,
00:48:29comme ça, un jour, je réaliserai mon rêve.
00:48:31Je dis, tu sais que c'est possible.
00:48:33Et puis, après la discussion,
00:48:35je lui dis, c'est quoi ton rêve ?
00:48:37Je veux être mois de Shaolin.
00:48:39Mais je ne savais pas ce que tu voulais dire.
00:48:41Donc, sur le coup, je dis,
00:48:43je dis spontanément,
00:48:45c'est pas en France,
00:48:47maman, papa, tu les verras un peu moins, etc.
00:48:49Et je dis, pourquoi ?
00:48:51Il m'explique par rapport au documentaire.
00:48:53Et sauf que,
00:48:55pendant les 2 ans qui ont suivi,
00:48:57il dit, je vais faire la rentrée des classes là-bas.
00:48:59Et comment c'est là-bas ?
00:49:01Est-ce que je peux venir avec tel copain ?
00:49:03Il était en primaire.
00:49:05Il avait un copain à l'époque qui s'appelait Mathieu.
00:49:07Est-ce que je peux venir avec Mathieu ?
00:49:09Comment sont les dortoirs ?
00:49:11Vous n'étiez jamais allé en Chine ?
00:49:13Non.
00:49:15Et pour le coup,
00:49:17je bougeais beaucoup à l'international
00:49:19de par la Fédération française du triathlon
00:49:21sur les compétitions internationales, les Jeux, etc.
00:49:23La Chine, c'était un univers que je ne connaissais pas.
00:49:25Et puis,
00:49:272 ans plus tard,
00:49:29on est à Noël dans la famille.
00:49:31Et puis, je lui dis, tu veux toujours aller là-bas ?
00:49:33Ok.
00:49:35J'ai commencé à regarder sur Internet.
00:49:37Et comme disait Lohan tout à l'heure,
00:49:39moi, ça, c'est les arts martiaux.
00:49:41Oui, mon oncle a été professeur de karaté.
00:49:43Moi, ce n'était pas un univers.
00:49:45T'as cherché 6 mois avant de trouver une école.
00:49:47Et c'est là où j'ai vu qu'il y avait tout un business en Chine
00:49:49sur les écoles Shaolin.
00:49:51Et puis là,
00:49:53j'ai trouvé une école internationale.
00:49:55J'ai bien vu que les photos sur les sites,
00:49:57c'était pas la même chose à l'époque.
00:49:59J'ai trouvé une petite école.
00:50:01J'ai tombé sur un contact d'une personne en Belgique
00:50:03qui était allée là-bas, etc.
00:50:05On est partis.
00:50:07Et moi, je me suis dit, qu'est-ce que je vais faire quand même ?
00:50:09Après, c'est pas mal parce que vous partez là-bas,
00:50:11vous mettez Lohan dans une école.
00:50:137h30 d'entraînement par jour.
00:50:15Et puis vous, vous faites des petites vacances.
00:50:17Parce qu'il était obligé de s'entraîner aussi.
00:50:19Oui, obligé. J'aurais pu faire autre chose, Lohan.
00:50:21Oui, vous vous êtes entraîné aussi.
00:50:23En fait, je me suis dit, qu'est-ce que je vais faire ?
00:50:25Moi, je suis allé une quinzaine de fois avec Lohan,
00:50:27ou une douzaine de fois, ou une quinzaine,
00:50:29parce que je suis allé par la suite au triathlon.
00:50:31Lohan est allé beaucoup plus.
00:50:33Et puis, en fait, je me suis dit, qu'est-ce que je vais faire ?
00:50:35Moi, je suis issu d'un sport individuel très physio,
00:50:37qui était la course à pied, le triathlon, etc.
00:50:39Et donc, je me suis dit,
00:50:41la première année, je vais faire du tai-chi.
00:50:43J'ai vite compris que c'était pas mon truc.
00:50:45Et en fait, malgré ça,
00:50:47c'est comme si mon corps,
00:50:49il avait fait toute sa vie du marathon.
00:50:51On me demandait de faire de l'explosivité.
00:50:53C'est un exercice, le tai-chi, c'est des mouvements très longs.
00:50:55Mais quand même, dans les entraînements, pas du tout les mêmes filières énergétiques.
00:50:57Bon, bref. Et voilà.
00:50:59Et puis, on est parti durant plusieurs années.
00:51:01Lohan, il a vite...
00:51:03Moi, j'ai vite vu aussi,
00:51:05voilà, mon histoire aussi sportive,
00:51:07que Lohan avait quelque chose
00:51:09de particulier quand même, qu'il aimait ça.
00:51:11Et notamment,
00:51:13je me souviens du maître de l'école.
00:51:15Enfin, c'était pas un maître,
00:51:17un directeur de l'école. Il a peut-être été un maître
00:51:19chez Auline, je ne sais pas trop.
00:51:21Et puis, un jour, à un entraînement, il me dit, voilà,
00:51:23il m'explique un mouvement, en fait, qui est quand même pas cool.
00:51:25C'est-à-dire qu'il y a un mouvement où on se lance
00:51:27et on tombe sur le côté. Bon, il y a quand même un impact au sol une fois.
00:51:29Bon, bah, Lohan, en fait, il en redemandait toujours.
00:51:31Il en redemandait toujours plus.
00:51:33Il en voulait toujours plus.
00:51:35Aujourd'hui, je ne pense pas que je le ferais parce que c'est vraiment...
00:51:37On se jette et c'est vraiment...
00:51:39On se le prend là, quoi.
00:51:41Tu vas le faire juste après.
00:51:43Alors, je ne suis pas sûr.
00:51:45Voilà, j'ai vu. Et puis Lohan, après,
00:51:47j'ai vite vu que
00:51:49les vacances en Chine allaient être des vacances
00:51:51un peu différentes et que ça allait continuer.
00:51:53Il a fait des compétitions avec l'école
00:51:55pendant plusieurs années, là-bas. Il a commencé.
00:51:57Et moi, ce que je trouve intéressant pour Lohan,
00:51:59c'est qu'il voyait aussi le niveau.
00:52:01Parce qu'en Chine, là-bas,
00:52:03c'est des répétitions et des répétitions, des charges d'entraînement.
00:52:05Il le disait, Lohan, c'est colossal.
00:52:07Ils le font comme ça.
00:52:09Et puis, j'ai vu que
00:52:11Lohan avait de plus en plus d'ambition.
00:52:13Et un jour, voilà, peut-être pour conclure là-dessus,
00:52:15j'ai dit à Lohan, écoute,
00:52:17je lui avais dit, dans la vie, en fait,
00:52:19il y a plein de choses qui sont bien. Il y a des personnes qui construisent des cabanes en bois,
00:52:21des cathédrales, des tours Eiffel, tout est très bien.
00:52:23Sauf que ce n'est pas les mêmes moyens que tu mets au service d'eux.
00:52:25Et j'ai dit à Lohan, toi,
00:52:27tu veux être champion du monde,
00:52:29quand on veut être champion olympique.
00:52:31Enfin, il sait ce que c'est. C'est-à-dire que c'est des moyens colossaux.
00:52:33Je travaille dans le sport de haut niveau. C'est un état d'esprit particulier.
00:52:35Et je lui ai dit,
00:52:37un jour, il faudra que tu passes du temps à bouger ton corps.
00:52:39C'est ce qu'on appelle l'entraînement.
00:52:41Et Lohan, en fait, il a mis du sens à tout ça, petit à petit.
00:52:43Et aujourd'hui, il en est là.
00:52:47Troisième au Jeux Mondiaux, il y a deux ans.
00:52:49Sixième au dernier championnat du monde.
00:52:51Triple champion de France, je crois.
00:52:53Cette année, oui.
00:52:55Mais en tout, je crois, ça doit faire...
00:52:57Tu comptes plus.
00:52:59Voilà l'histoire.
00:53:01Et c'est vrai qu'on voit sa médaille au Jeux Mondiaux.
00:53:03Là, il faut savoir, en fait,
00:53:05Lohan, sur cette petite histoire,
00:53:07je ne sais pas si on va le voir,
00:53:09mais il fait deux tours en l'air, un grand écart.
00:53:11Plus belge, oui.
00:53:13Après ça, j'ai dû arrêter trois mois
00:53:15parce qu'en fait,
00:53:17marcher me faisait mal.
00:53:19Tout me faisait mal, en fait.
00:53:21Juste que je me tourne,
00:53:23ça me faisait mal.
00:53:25Et c'était justement à force de répéter
00:53:27ce mouvement-là
00:53:29que je vais faire.
00:53:31On va le voir.
00:53:33C'était ça.
00:53:35Ouf !
00:53:37À force de le faire,
00:53:39ça m'a fait une pub LG
00:53:41que je vais traîner
00:53:43un an, je pense, en tout.
00:53:45Mais pendant six mois,
00:53:47ça m'a vraiment fait mal.
00:53:49Moi, ce que je trouve génial dans votre histoire,
00:53:51c'est que je reprends un peu mon histoire perso.
00:53:53On a tous des rêves.
00:53:55Tant gamin, je me rappelle être allé voir mon père
00:53:57et lui dire que je voulais être joueur NBA.
00:53:59Mon père m'a répondu,
00:54:01retourne dans ta chambre, arrête tes bêtises.
00:54:03Raisonne-toi un peu.
00:54:05Et moi, je trouve ça fou qu'à l'âge de Lohan,
00:54:07quand il vient vous dire, je veux être
00:54:09Moine Shaolin, que vous,
00:54:11vous réfléchissiez à comment
00:54:13l'accompagner dans son rêve.
00:54:15Malgré qu'il soit tout petit et pas forcément
00:54:17en mesure de...
00:54:19Dans ce milieu-là,
00:54:21dans tout ce qui est accompagnement d'un projet sportif.
00:54:23En fait, ce qui fait sens,
00:54:25c'est que
00:54:27il y a plusieurs choses qui font sens.
00:54:29En effet, mon travail,
00:54:31évidemment,
00:54:33je suis dans le contexte sportif depuis
00:54:35toujours, depuis tout petit, j'aime le sport, je suis là-dedans.
00:54:37Mais après, ce qui fait sens dans ma vie,
00:54:39c'est d'accompagner des personnes à se réaliser.
00:54:41Ça pourrait être une mamie de 80 ans.
00:54:43En l'occurrence, c'est le contexte
00:54:45du sport parce que je travaille dans ce contexte.
00:54:47Et puis après,
00:54:51Lohan a une maman,
00:54:53et cette maman aussi dans la famille, ça a été permis
00:54:55parce que des fois, ça aurait pu l'être.
00:54:57Mais c'est vrai, pour revenir à votre question,
00:54:59en fait, j'ai entendu
00:55:01assez rapidement quand
00:55:03Lohan était à l'école, en primaire,
00:55:05et puis qu'on avait des bonnes relations,
00:55:07Lohan était un bon élève, donc c'est toujours plus facile,
00:55:09mais j'entends d'ailleurs autour
00:55:11les personnes en disant, mais qu'est-ce qu'il en fera
00:55:13de sa vie ?
00:55:15Mais moi, je disais, c'est pas la question,
00:55:17je m'en fiche, en fait. C'est-à-dire qu'il se réalise en tant que jeune garçon,
00:55:19puis après en tant que jeune homme, etc.
00:55:21Donc c'était ça, pour moi, ça avait beaucoup plus de sens
00:55:23que qu'est-ce qu'il va en faire de sa vie.
00:55:25Aujourd'hui, il met du sens pour être
00:55:27champion du monde. Pendant deux ans,
00:55:29Lohan, il peut le dire, pendant le Covid,
00:55:31tout est à l'arrêt, les sports individuels. J'ai entendu, trois semaines
00:55:33avant les Jeux, c'était très difficile.
00:55:35Moi qui travaille dans le sport collectif aujourd'hui, c'était différent.
00:55:37On était dans des stades vides,
00:55:39mais les joueurs, les athlètes, ils s'entraînaient.
00:55:41Lohan, pendant deux ans, il était au Crêpes de Vichy,
00:55:43il a été accompagné par
00:55:45le Crêpes de Vichy de façon admirable, mais il était seul.
00:55:47Personne. Personne pour l'aider.
00:55:49Il était seul. Donc s'il donne
00:55:51pas de sens à ce moment-là pendant sa pratique,
00:55:53il aurait fait comme beaucoup, il aurait arrêté.
00:55:55Il n'avait pas d'accompagnant, rien.
00:55:57Donc là, je veux dire, à un moment donné, il faut trouver du sens à ce qu'on fait.
00:55:59Et donc, voilà, pour moi,
00:56:01le fait que Lohan me dise ça
00:56:03à l'époque, ça fait écho évidemment
00:56:05avec tout ça.
00:56:07Justement, il y a une phrase sur votre site,
00:56:09c'est maintenant devenez acteur et auteur de votre projet.
00:56:11Je trouve que Lohan,
00:56:13c'est l'incarnation parfaite de cette phrase.
00:56:15Moi j'avais une question, est-ce que son parcours
00:56:17vous a inspiré aussi dans votre travail ?
00:56:19Vous a aidé à progresser
00:56:21dans votre fonction ?
00:56:23Euh...
00:56:25En tout cas,
00:56:27dans mon travail, parfois,
00:56:29j'ai demandé à Lohan,
00:56:31parce qu'évidemment, je suis jeune,
00:56:33on n'a pas le même âge.
00:56:35Vous êtes jeune.
00:56:37Lohan en tant qu'athlète,
00:56:39j'ai l'habitude de côtoyer les athlètes,
00:56:41mais ça m'est déjà arrivé à Lohan en disant,
00:56:43moi j'avais par exemple une problématique
00:56:45que j'essayais de résoudre avec un sportif,
00:56:47que Lohan ne connaissait pas, ou une sportive.
00:56:49J'avais pas la réponse.
00:56:51J'avais besoin d'avoir un regard
00:56:53d'un athlète de haut niveau
00:56:55qui est acteur actuellement
00:56:57de ce projet,
00:56:59comment lui, s'il avait ce problème-là,
00:57:01comment il pourrait le résoudre, comment il verrait la situation.
00:57:03Donc c'est en ce sens que Lohan,
00:57:05même encore aujourd'hui, j'essaye de le questionner comme ça à Lohan.
00:57:07Il m'apprend,
00:57:09il m'apprend beaucoup et d'ailleurs,
00:57:11je me souviens un jour,
00:57:13t'étais en CE2, CM1, on revenait de l'école
00:57:15et puis je lui avais expliqué ça à Lohan,
00:57:17je lui ai dit, j'ai appris telle chose
00:57:19aujourd'hui avec toi, je ne sais plus c'était quoi précisément
00:57:21et Lohan me dit,
00:57:23ben oui, je t'ai appris telle chose,
00:57:25je ne sais pas, un truc technique, je ne sais plus ce que c'était.
00:57:27Je lui ai dit, non, non, Lohan, c'était autre chose.
00:57:29Il y avait quelque chose d'humain,
00:57:31de relationnel.
00:57:33Ça, je ne m'en souviens plus.
00:57:35Pour moi, j'aime beaucoup les jeunes pour ça.
00:57:37Mais vraiment. C'est-à-dire que même encore aujourd'hui,
00:57:39au Football Club de Lorient, je m'occupais pas que des professionnels
00:57:41mais aussi des jeunes.
00:57:43Parce que parfois, en fait,
00:57:45nous, en tant qu'adultes,
00:57:47d'un certain âge, avec une certaine expérience,
00:57:49on peut avoir nos certitudes, nos croyances, on en a.
00:57:51Sauf que,
00:57:53en fait,
00:57:55rester en connexion avec des jeunes,
00:57:57en fait, on apprend tout autant parce que
00:57:59ils ont des codes différents, ils ont une représentation différente,
00:58:01ils ont un regard qui est différent
00:58:03et puis le monde évolue, le sport évolue.
00:58:05Donc, voilà, c'est en ce sens que Lohan,
00:58:07comme d'autres, mais Lohan, en tout cas, en tant que mon fils,
00:58:09peut m'aider aujourd'hui.
00:58:11Et puis, de temps en temps, moi, j'essaie de l'aider
00:58:13mais j'essaie surtout,
00:58:15j'essaie très souvent de rester
00:58:17mon rôle de père, je dirais.
00:58:19Donc, évidemment, j'ai un œil bienveillant.
00:58:21Et moi, mon baromètre, c'est souvent Lohan,
00:58:23j'lui dis est-ce que t'es heureux ?
00:58:25Et dans le son de sa voix, je sais si c'est le cas ou pas.
00:58:27C'est vrai qu'il me pose très souvent ces questions.
00:58:29C'est ça pour moi qui est mon baromètre chez Lohan.
00:58:31Et vous l'accompagnez aussi
00:58:33sur la préparation mentale, Lohan ?
00:58:35Non.
00:58:37C'est presque impossible.
00:58:39C'est pas que c'est impossible, c'est que moi, de un,
00:58:41je sais que j'en ai pas forcément envie.
00:58:43C'est pas une obligation.
00:58:45Et après, il y a aussi quand même
00:58:47un accompagnement qui est fait
00:58:49du fait que
00:58:51c'est son travail
00:58:53et quand on parle,
00:58:55oui, c'est...
00:58:57ça se fait, mais sans que ce soit
00:58:59une vraie séance.
00:59:01Je sais pas...
00:59:03Rien que la question, est-ce que tu te sens bien,
00:59:05est-ce que tu es heureux, ça fait un peu partie.
00:59:07Exactement. Mais c'est pour ça que oui,
00:59:09j'ai bien conscience que j'ai de la chance
00:59:11et si j'avais pas des parents comme ça,
00:59:13je sais très bien que c'est impossible.
00:59:15Parce qu'en France,
00:59:17c'est vraiment compliqué
00:59:19de pratiquer ça.
00:59:21Et donc c'est pour ça que même
00:59:23en Asie, ils vont en Chine, tous.
00:59:25Et donc en fait,
00:59:27je sais que sans ça,
00:59:29c'est impossible pour moi de continuer.
00:59:31Et financièrement ?
00:59:33Et financièrement, évidemment.
00:59:35Bien sûr.
00:59:37Merci beaucoup en tout cas, Jérôme.
00:59:39C'était hyper intéressant.
00:59:41Je vous laisse tranquillement, il est entre de bonnes mains.
00:59:43Ne vous inquiétez pas, on vous le rend en forme.
00:59:45Il va pas se faire de pub à Alger, rien du tout.
00:59:47Merci à vous en tout cas, c'était hyper intéressant.
00:59:49Super gentil.
00:59:51Adrien, toi,
00:59:53comment ça se passait au niveau du cadre familial ?
00:59:55Est-ce qu'on t'a toujours soutenu
00:59:57dans ton projet ? Est-ce que des fois, il y a eu des phases un peu plus
00:59:59difficiles ? Comment ça s'est passé ?
01:00:01Globalement, les parents,
01:00:03au début, ils voulaient d'abord
01:00:05que je sois bien concentré sur mes études, évidemment,
01:00:07que ça soit la priorité.
01:00:09Mais ils ont vite compris qu'ils ne pouvaient pas
01:00:11trop lutter. C'est-à-dire que
01:00:13quand au lycée, je rentrais tous les
01:00:15soirs à 20h à la maison parce que j'avais
01:00:17entraînement et que
01:00:19c'était pour moi l'essentiel d'aller à l'entraînement et
01:00:21de progresser, ils ont dit
01:00:23OK, d'accord, je comprends
01:00:25le projet. Dans un premier temps, j'étais dans un lycée
01:00:27qui n'avait pas de section sportive.
01:00:29Il y avait un autre lycée dans ma ville qui avait une section sportive,
01:00:31canoë et kayak. Et de la première à la terminale,
01:00:33ils m'ont fait changer de lycée pour me dire
01:00:35ça ne sert à rien de rentrer à 20h tous les soirs. Au final,
01:00:37autant que tu ailles dans le lycée avec la sélection sportive
01:00:39et que tu puisses t'entraîner
01:00:41comme il faut et que ça te prenne moins de temps
01:00:43et que ce soit plus efficace.
01:00:45Il a fallu les convaincre un petit peu.
01:00:47Aujourd'hui, ils sont à bloc derrière moi.
01:00:49C'est un vrai moteur.
01:00:51Je sais que j'ai 100% de leur confiance.
01:00:53Ils sont à bloc dans mon projet.
01:00:55Ils suivent, ils m'encouragent.
01:00:57Ils sont bien moteurs.
01:00:59Ils ont compris beaucoup
01:01:01de choses.
01:01:03Ils ont été super intelligents
01:01:05dans la distance qu'il faut mettre entre un athlète
01:01:07et ses parents,
01:01:09dans le support,
01:01:11le soutien inconditionnel
01:01:13et jamais dans l'attente, dans quoi que ce soit.
01:01:15C'est super sain,
01:01:17cette relation que mes parents ont
01:01:19avec mon projet sportif. C'est top.
01:01:21Vous avez des parents géniaux.
01:01:23C'est super important.
01:01:25On n'en parle peut-être pas assez,
01:01:27mais ça fait partie intégrante de la réussite
01:01:29des athlètes.
01:01:31Pour se développer en tant qu'être humain.
01:01:33C'est hyper important.
01:01:35Lohan, on a parlé
01:01:37de ce voyage en Chine.
01:01:39Le premier voyage, trois semaines.
01:01:41Ensuite, tu tombes amoureux de ce pays,
01:01:43de ce que tu y fais là-bas.
01:01:45Tu y retournes chaque année toujours un peu plus.
01:01:47Il arrive un moment où, à 14 ans,
01:01:49tu intègres un monastère avec
01:01:51les moines Shaolin.
01:01:53À ce moment-là,
01:01:55je faisais mon année de quatrième en Chine,
01:01:57en tiers. J'ai fait mes études par le CNED.
01:01:59Je crois que les premiers six mois,
01:02:01j'ai fait dans cet endroit
01:02:03où j'allais habituellement.
01:02:05Après ça,
01:02:07je cherchais un autre endroit
01:02:09pour essayer
01:02:11de nouveaux lieux.
01:02:13J'avais eu connaissance
01:02:15d'une personne
01:02:17qui m'avait justement parlé
01:02:19de ce monastère-là.
01:02:21Je crois
01:02:23que c'était
01:02:25à l'époque
01:02:27et je crois
01:02:29que j'y suis allé trois, quatre mois.
01:02:31Après, les années suivantes, pendant deux, trois ans,
01:02:33c'est vraiment dans cet endroit
01:02:35que j'allais.
01:02:37Là, pour le coup,
01:02:39c'était il y a très longtemps
01:02:41quand Shaolin était en guerre
01:02:43parce que Shaolin,
01:02:45c'est un temple.
01:02:47Il y avait eu des maîtres
01:02:49qui avaient dit
01:02:51à leurs élèves
01:02:53d'aller dans plusieurs temples.
01:02:55Fa Wang, c'est le nom
01:02:57de ce temple-là et c'est l'un des derniers
01:02:59où il y a des vrais héritiers
01:03:01de cette branche.
01:03:03C'est fou.
01:03:05Ton histoire, on a l'impression que c'est un film.
01:03:07C'est vrai, c'est fou.
01:03:09En plus, on a plein d'idées reçues
01:03:11sur les monastères, les moines Shaolin.
01:03:13On ne sait pas trop, nous, ce que c'est exactement.
01:03:15Explique-nous comment ça se passe là-bas,
01:03:17à ton quotidien. Est-ce que c'est que de l'entraînement ?
01:03:19Est-ce qu'il y a de la méditation ?
01:03:21Comment ça se passe ?
01:03:23Il y a juste
01:03:25des moines.
01:03:27Il y a les moines guerriers.
01:03:29Eux, c'est ceux qui sont
01:03:31et moines et qui s'entraînent.
01:03:33Souvent, quand ils sont
01:03:35moines, je crois qu'ils commencent leur journée
01:03:37à 4 heures du matin.
01:03:39C'est beaucoup
01:03:41de prières, méditation,
01:03:43ce genre de choses,
01:03:45je crois jusqu'à midi.
01:03:47Après, ils s'entraînent.
01:03:49Et il y a
01:03:51ceux qui ne font que s'entraîner.
01:03:53À l'heure actuelle,
01:03:55c'est vraiment ça qu'il y a le plus.
01:03:57Ils sont évidemment initiés
01:03:59à tout ce qui est
01:04:01méditation et tout ce qui
01:04:03est prière, parce que
01:04:05c'est des moines
01:04:07bouddhistes, en fait.
01:04:11Sinon, pour ceux qui s'entraînent,
01:04:13c'est pareil,
01:04:15c'est vraiment 7h30 par jour,
01:04:17entre 7 et 8h.
01:04:19Toi aussi, la méditation et tout,
01:04:21t'as été sensibilisé à ça ?
01:04:23Moi, à ce moment-là, quand j'y étais, non.
01:04:25Parce qu'en fait, pour les
01:04:27étrangers, si on voulait
01:04:29avoir...
01:04:31Enfin, comment dire ?
01:04:33C'était dans
01:04:35une autre partie du temple, où là,
01:04:37il fallait faire vraiment une demande
01:04:39spéciale et on pouvait y accéder
01:04:41un ou deux jours.
01:04:43Mais sinon,
01:04:45on ne faisait pas avec eux.
01:04:47Entraînement à fond, quoi.
01:04:49On a été
01:04:51initiés un peu à tout ce qui est
01:04:53méditation chikon.
01:04:55Mais un peu.
01:04:57Beaucoup d'entraînement. D'ailleurs, on va voir
01:04:59une petite vidéo de toi au monastère
01:05:01qui s'entraîne et c'est hyper impressionnant.
01:05:03On vous laisse regarder.
01:05:17...
01:05:19...
01:05:21...
01:05:23...
01:05:25...
01:05:27...
01:05:29...
01:05:31...
01:05:33...
01:05:35...
01:05:37...
01:05:39...
01:05:41...
01:05:43...
01:05:45...
01:05:47...
01:05:49...
01:05:51...
01:05:53...
01:05:55...
01:05:57...
01:05:59...
01:06:01...
01:06:03...
01:06:05...
01:06:07...
01:06:09...
01:06:11...
01:06:13qui se mettent sur des chaises et qui nous évaluent.
01:06:16Donc, avant ça, on a toutes les bases à faire en groupe, en rythme.
01:06:21Parce qu'en fait, mine de rien, c'est quand même très militaire.
01:06:27C'est-à-dire que quand on court, c'est ensemble, les bases, c'est ensemble, on se compte.
01:06:32C'est vraiment comme ça.
01:06:34Et donc ça, c'est à la toute fin du test.
01:06:36Tout le test prend souvent entre 3h et 3h30.
01:06:42Et donc en fait, on doit faire tous nos passages solo.
01:06:46Et donc moi, à ce moment-là, j'avais appris ça depuis 3 semaines ou un mois, je ne me souviens plus trop.
01:06:52Et ça va au niveau de la pression quand tu as tout le monde qui te regarde ?
01:06:57En fait, dans ce sport, je pense qu'on est assez habitué à ça.
01:07:05Parce qu'en fait, quand on passe seul devant un jury, on est seul sur un tapis.
01:07:14Et là, il n'y a que nous avec nous-mêmes.
01:07:17Il n'y a pas trop de bruit.
01:07:20Et juste, en fait, on doit faire ce qu'on sait.
01:07:24Donc en fait, on est surtout concentré sur nous.
01:07:26Et en tout cas, pour ma part, qu'il y ait 1 100 ou 5 000 personnes, ça ne change pas grand-chose.
01:07:33Voilà.
01:07:34Il n'y a plus rien autour, tu es un peu dans une bulle.
01:07:36Je pense que c'est pareil, non ?
01:07:38Quand tu es sur le bateau, est-ce que tu arrives à entendre ce qu'il se passe ?
01:07:41Ou non, c'est vraiment un voile ?
01:07:44Ça dépend, on s'y prépare.
01:07:46On s'y prépare, surtout nous, on n'a pas trop l'habitude d'avoir du monde autour, apparemment.
01:07:50Là, on était aux Championnats du Monde en Allemagne, je me rappelle de ça.
01:07:54Il y avait les Allemands dans notre course qui ont terminé Champion du Monde.
01:07:58Et je me souviens que ça avait été très, très bruyant.
01:08:01Il a fallu qu'on adapte un petit peu avec l'équipier au niveau du schéma de course.
01:08:05On donne des hops de relance, je vais faire simple.
01:08:07On donne des hops de relance à la fin pour vraiment dire que là, si on met 100%, on y va jusqu'au bout.
01:08:12Vu le bruit que ça faisait, normalement, c'est lui qui donne le hop.
01:08:16J'avais peur de ne pas l'entendre vu qu'il est devant.
01:08:19Du coup, c'est moi qui l'ai donné et ça s'est super bien passé derrière.
01:08:22Mais le monde autour, ça peut avoir un impact.
01:08:24Il faut juste avoir confiance en soi, confiance dans sa capacité d'adaptation.
01:08:29En général, ça se passe bien, mais ça peut inhiber.
01:08:32C'est impressionnant à cet âge-là de réussir à s'évaluer, à montrer son art aux autres comme ça.
01:08:40Je me retrouve dans mes premières compétitions de natation, ça devait quand même être un peu stressant.
01:08:45Dans un premier temps, oui, forcément, parce qu'on est plus concentré sur tout ce qu'il y a autour de nous.
01:08:56Mais après ça, surtout dans ce que je fais actuellement,
01:09:01j'ai beaucoup plus de mouvements plus compliqués où il faut être calme.
01:09:07Dans le sens où, par exemple, il y a des sauts où vraiment, là, il ne faut pas que je sois trop excité
01:09:21parce qu'en fait, il faut qu'on fasse des réceptions très stables.
01:09:25Donc si on est trop à fond, on tremble un peu, soit on saute trop, on tourne trop, ce genre de choses.
01:09:33Si on n'a pas assez de pression, on ne va pas avoir une énergie suffisante.
01:09:40Actuellement, je suis beaucoup plus concentré sur moi, sur mes sensations,
01:09:46parce que ça, c'est vraiment impératif.
01:09:49Parce que si vraiment je suis concentré sur ce qu'il y a autour, je vais prendre, je dirais, trop de pression peut-être, trop…
01:09:59Oui, voilà, c'est principalement ça.
01:10:00Tu peux te donner une technique, sinon t'écoutes Eminem, là.
01:10:03Tu mets un petit laïkolab à fond avant de faire ta trompette.
01:10:06Quand je m'échauffe, je fais souvent une demi-heure avec de la musique.
01:10:13Et après ça, je suis surtout concentré sur les bruits.
01:10:16Donc après ça, j'enlève ma musique.
01:10:19C'est quoi dans les écouteurs, c'est quoi la musique ?
01:10:21Il y a quoi ? Il y a de l'électro, il y a des musiques plutôt cinématiques, ou plutôt calmes, en fait.
01:10:29Vraiment, ça dépend.
01:10:31Tiens, tu me fais une transition, parce qu'il y a Lohan, combattant, qui fait du wushu à très haut niveau,
01:10:36mais il y a aussi Lohan, compositeur, qui compose toute sa musique sur ordinateur.
01:10:40C'est assez bluffant.
01:10:41On le rappelle, tu vas faire le Festival des Arts Martiaux samedi sur une des musiques que tu as composées.
01:10:46Exactement.
01:10:47Tu me l'as donnée, on va l'écouter un peu, cette musique, c'est tout à ordinateur.
01:10:51Je trouve ça assez bluffant.
01:10:52T'as mis combien de temps pour la faire ?
01:10:54J'ai pris un mois et demi, voilà ça, un mois et demi.
01:11:00Ça se passe comment ? Moi, je ne connais rien, tu récupères plein de pistes ?
01:11:05Non, en fait, ce qui se passe, c'est que je compose tout moi-même.
01:11:09Je compose chaque ligne de violon, de piano, de tout, en fait.
01:11:17Et oui, parce qu'en fait, on a ce qu'on appelle des instruments virtuels.
01:11:24Donc, en fait, c'est des instruments qui ont été samplés et on peut jouer avec,
01:11:29comme de vrais instruments, je dirais, sur un piano.
01:11:34Vous pouvez la mettre un peu plus fort en régie, on va l'écouter 10 secondes, là, 10-12 secondes.
01:11:47C'est tout à l'ordinateur.
01:11:49Voilà, exactement.
01:11:49Tu te sens, là, déjà, t'es déjà dans le Festival des Arts Martiaux, là, c'est bon ?
01:11:52Ouais, exactement.
01:11:54Là, là, il faut que je m'y prépare, c'est après-demain, voilà.
01:11:56C'est important pour toi, le Festival des Arts Martiaux, ça met un peu en avant aussi ta discipline, non ?
01:12:01Le wushu est encore peu développé, peut-être, en France.
01:12:04Le but, c'est plus de promouvoir, parce que là, j'ai les championnats d'Europe jeudi prochain.
01:12:08Donc là, moi, dans mon cas, c'est vraiment ce qui est le plus important pour tout ce qui est performance,
01:12:13parce qu'en fait, c'est pour ça que je fais ça.
01:12:15Mais évidemment, ça reste très important, parce que ça aide à promouvoir,
01:12:18ça me fait un petit test avant cette grosse compétition, donc voilà.
01:12:25C'est top.
01:12:26On parlait de la Chine, j'avais l'impression que, enfin, c'est même pas une impression,
01:12:29tu vivais une vie super là-bas, vraiment, les entraînements, la culture.
01:12:34Mais maintenant, t'es ici, là, t'es sur notre plateau, à Boulogne-Biancourt.
01:12:38Pourquoi ? Pourquoi ne pas être resté en Chine ?
01:12:39Pourquoi ne pas t'être installé là-bas, faire ta vie là-bas ? Explique-nous.
01:12:44Alors en fait, en 2020, de base, ce qui était prévu, c'était qu'une fois que j'ai passé mon bac,
01:12:49je devais faire mes études à l'Université des Sports de Pékin, je crois.
01:12:56Et je devais faire ça pendant trois ans, donc là, je devais m'entraîner avec des semi-pros.
01:13:00C'est-à-dire qu'ils étudient une part de leur temps, ils s'entraînent,
01:13:09je crois qu'ils s'entraînent quand même deux fois par jour,
01:13:13après-midi et soir, et ils étudient le matin.
01:13:16De base, c'est ce qui était prévu.
01:13:18Covid arrive, et donc en fait, toute l'année 2020, je l'ai passé dans mon jardin.
01:13:25Enfin, 2021, je ne savais plus.
01:13:29Après ça, je suis allé aux Crêpes de Vichy, parce qu'en fait,
01:13:32Chine, c'était fermé.
01:13:382022, pareil, fermé.
01:13:40Et 2023, c'était encore fermé pour moi.
01:13:43Enfin, j'ai demandé trois fois mon visa, j'ai eu un refus trois fois.
01:13:49Donc, j'ai dû trouver d'autres solutions.
01:13:51Je suis parti m'entraîner avec l'équipe pro d'Indonésie,
01:13:53puis après, j'ai fait l'équipe pro de Corée, et après, j'ai fait Singapour,
01:13:57parce que j'avais les championnats du monde fin d'année dernière,
01:13:59qui eux aussi ont été reportés, forcément.
01:14:03Et donc, c'est comme ça que j'ai préparé cette année-là.
01:14:072021-2022, comme je l'ai dit, j'ai été aux Crêpes,
01:14:10qui est un peu ma base en France.
01:14:12Pourquoi les Crêpes de Vichy ?
01:14:14Parce qu'en fait, en 2021, ils m'ont accepté,
01:14:20malgré le fait que, théoriquement, c'est fermé.
01:14:25Et donc, j'ai pu m'y entraîner, mais j'ai été seul, je crois,
01:14:28pendant 8-9 mois sur place.
01:14:31Mais du coup, ça me faisait un lieu, j'avais un lieu d'entraînement,
01:14:34une salle de musculation vraiment libre.
01:14:38Donc, en fait, c'était vraiment bien.
01:14:41Et donc là, actuellement, j'alterne entre Paris et Vichy.
01:14:45Et là, j'espère cet été partir en Chine ou à Hong Kong, peut-être.
01:14:52Et peut-être qu'en 2025, je partirai de nouveau plus ailleurs.
01:14:56Mais forcément, c'est des coûts financiers,
01:14:59et ce n'est pas possible de partir tout le temps.
01:15:03Mais ce n'est pas un projet, en tout cas, de t'installer en Chine ?
01:15:07Non, je fais uniquement ça pour progresser.
01:15:14Et même si j'y suis allé pas mal de fois, en fait,
01:15:16je n'ai pas visité grand-chose.
01:15:17Oui, bah oui, 7h30...
01:15:18Parce que moi, j'allais vraiment...
01:15:20Que dans les moines.
01:15:20Oui, voilà.
01:15:21Que dans les monastères.
01:15:22Enfin, oui, et après ça, je suis parti dans tout ce qui est plus,
01:15:28comment dire, professionnel.
01:15:30Donc, en fait, là, ce qu'on a vu, c'est vraiment traditionnel.
01:15:34Et moi, c'est plus cette partie artistique moderne, en fait.
01:15:39Et c'est eux qui sont pros, c'est leur travail, ils sont payés pour.
01:15:44Et voilà.
01:15:44T'es jugé sur quoi, d'ailleurs ?
01:15:45On a vu quelques images, là, quand tu passes.
01:15:47C'est quoi les critères ?
01:15:48On a la note A, B et C.
01:15:50La note A, c'est tout ce qui est technique et mouvement obligatoire,
01:15:53parce qu'en fait, c'est nous qui composons notre propre enchaînement.
01:16:01On a huit mouvements obligatoires à mettre.
01:16:04La note C, c'est sur les points de saut,
01:16:07parce qu'en fait, on a deux points de saut à faire.
01:16:10Donc, forcément, plus on met des sauts compliqués et plus ça va à la valeur de points.
01:16:15Et donc, la note B, c'est la note subjectif.
01:16:18Donc, c'est là où souvent, ce qui va être pris en compte,
01:16:25c'est tout ce qui est explosivité, vitesse, intention, présence,
01:16:32difficulté de saut.
01:16:34Et oui, voilà.
01:16:36C'est principalement ça, en fait.
01:16:38C'est beaucoup de répétitions, l'entraînement ?
01:16:39Toi, tu ne prends que ça ?
01:16:41On répète ça en boucle et en boucle et en boucle et en boucle.
01:16:44Donc, on ne répète pas tout, parce qu'en fait, ça dure une minute vingt,
01:16:49mais après ça, on n'en peut plus.
01:16:51Donc, souvent, on va faire section par section.
01:16:58Donc, on va se dire, là, aujourd'hui, je fais la première partie cinq fois,
01:17:06puis deux, puis trois, quatre, puis un, deux, trois,
01:17:09puis deux, trois, quatre, puis un, deux, trois, quatre.
01:17:10Enfin, c'est comme ça qu'on…
01:17:11Et ça va, tu ne tombes jamais dans une routine ?
01:17:13Ça arrive toujours à garder la flamme ?
01:17:15Ben, forcément, à force, bon, c'est très répétitif,
01:17:23mais chaque année, j'essaie de changer, de trouver de nouveaux moves, quoi.
01:17:34Et souvent, en milieu…
01:17:35Enfin, dès que je fais une grosse compétition,
01:17:40juste après, je vais changer deux, trois trucs,
01:17:43parce que je me dis, bon, là, ça ne va pas, ça, c'est vraiment très bien,
01:17:46ça, bon, ce n'est pas top.
01:17:48Et donc, ça permet d'avoir une variation, un peu, voilà.
01:17:52Ça, c'est une petite différence entre vos deux disciplines,
01:17:54c'est que, toi, tu l'as dit, c'est beaucoup de répétition,
01:17:56beaucoup d'une routine, quoi, qui s'installe.
01:17:58Alors, toi aussi, évidemment, dans le canoë, je pense que…
01:18:00Mais par contre, il y a pas mal d'entraînements croisés.
01:18:02Tu cours, tu fais du ski de fond hiver, de la natation…
01:18:06Ah oui, d'accord, pas beaucoup, oui.
01:18:08Ça, ça te permet aussi, toi, de conserver, justement,
01:18:11de ne pas rentrer dans une discipline…
01:18:12La routine, c'est sûr qu'on essaie de l'éviter au maximum,
01:18:15même s'il y a beaucoup de répétition du geste et tout,
01:18:17c'est sûr qu'on essaie de l'éviter.
01:18:19Et puis, on croise des choses, on essaie de développer,
01:18:22d'isoler chaque compétence et de la développer avec d'autres exercices.
01:18:26Je me demandais, au niveau de l'entourage, de l'encadrement autour de toi,
01:18:30il y a qui ? Tu as un entraîneur ?
01:18:31Alors, j'ai un prépa physique, j'ai deux entraîneurs.
01:18:37Pourquoi deux ?
01:18:38Deux, parce qu'en fait, il y en a un, c'est un ancien pro chinois,
01:18:42et l'autre, c'est un Français qui a fait quatrième aux championnats du monde.
01:18:49Et ils sont vraiment très complémentaires, je trouve.
01:18:56Voilà, donc deux entraîneurs, un prépa physique,
01:19:00et ça, pour tout ce qui est entraînement, c'est principalement ça, en fait, que j'ai.
01:19:05Bon, on va faire une petite démo, mais avant ça, il y a une rubrique que j'aime bien faire.
01:19:08C'est très simple, alors là, je ne vais pas passer beaucoup de temps à vous expliquer.
01:19:11Oui, non, je vous pose une question.
01:19:13Oui, non.
01:19:14Je ne veux pas de peut-être, Joker, non, oui, non.
01:19:18OK ?
01:19:18Ça marche.
01:19:19Allez, c'est parti.
01:19:20Vous pouvez mettre la petite musique en régie, là, la petite musique un peu…
01:19:22J'aime bien, voilà.
01:19:23Là, on est dans l'ambiance.
01:19:25Adrien, les mascottes des jeux, elles ne sont pas ouf ?
01:19:30Je le mets direct dans la…
01:19:33Non.
01:19:35Avoir sa carte Panini, ça vaut une médaille ?
01:19:38De fou, ouais.
01:19:40J'ai tes ceintures jaunes de Kung-Fu, tu me crois ?
01:19:43Non.
01:19:43Eh bien, pourtant, c'est vrai.
01:19:45On ne croit pas en moi.
01:19:46Est-ce que Bolt a plus marqué l'histoire du sport que Phelps ?
01:19:51Oui.
01:19:54Est-ce que tes bras, c'est de la gonflette ?
01:19:56Un peu, oui.
01:19:58Lohan, est-ce que tu crois au chakra ?
01:20:01Non.
01:20:03Une démo avec une pagaie, c'est possible ou pas ?
01:20:05Oui.
01:20:06On n'en a pas, là, c'est dommage.
01:20:08Ils sont fêtards, les moines Shaolin ?
01:20:09Non.
01:20:10Les séistes ?
01:20:11Un peu, ouais.
01:20:13Est-ce que tu pèches le brochet ?
01:20:15Ouais.
01:20:16Et le bar ?
01:20:18Jamais essayé.
01:20:18Elle est facile, cette blague.
01:20:19C'est rigolo.
01:20:20Tu l'as déjà faite ?
01:20:21Ouais.
01:20:22On a marre quand on te la fasse ?
01:20:23Non, ça va.
01:20:25Il est gentil.
01:20:26Tu manges ce que tu pèches ?
01:20:27Non.
01:20:29Ayana Kamura qui chante au jeu, c'est top.
01:20:32Tu t'es déjà battu, Lohan, ou pas ?
01:20:34Non.
01:20:35Est-ce que tu t'es déjà coupé avec ton sabre ?
01:20:37Oui.
01:20:38De nombreuses fois ?
01:20:39Oui.
01:20:41Le welch, c'est meilleur que la tarte aux maroilles ?
01:20:44C'est dur.
01:20:46Est-ce que le welch, c'est meilleur que la tarte aux maroilles ?
01:20:49Ouais.
01:20:50Tu connais le welch ?
01:20:52Je crois pas.
01:20:53Vas-y, explique-lui ce que c'est.
01:20:55En gros, tu fais fondre du cheddar,
01:20:57beaucoup de cheddar, avec un peu de bière.
01:20:59Donc ça fait quelque chose de fondu.
01:21:02C'est un peu comme une soupe au cheddar,
01:21:04que du fromage fondu.
01:21:05Tu mets un oeuf dessus,
01:21:06tu mets une tranche de pain grillé au fond,
01:21:09avec une petite tranche de jambon.
01:21:10L'essentiel, c'est vraiment le cheddar fondu.
01:21:12Tu trempes tes frites là-dedans.
01:21:13Mais si, je connais, je crois.
01:21:15C'est pas mal.
01:21:16Est-ce que le PSG va gagner la Ligue des Champions ?
01:21:18Bien sûr.
01:21:20Est-ce qu'une séance de canoë après une quitte,
01:21:22tu arrives à garder l'équilibre ?
01:21:24L'équilibre, ça va.
01:21:25La performance, elle est partie loin.
01:21:28Emmanuel Macron a dit que l'équipe de France
01:21:29allait faire entre 40 et 50 médailles au jeu.
01:21:32T'es d'accord avec lui ?
01:21:33Ouais.
01:21:35T'auras le temps d'aller voir d'autres disciplines
01:21:36pendant les Jeux ?
01:21:37Je crois pas, malheureusement.
01:21:40Lohan, je vois d'ailleurs, ça m'intrigue,
01:21:42t'as une veste Jeux Olympiques, toi.
01:21:45France, oui, c'est celle qu'on nous avait donnée
01:21:47aux Jeux Mondiaux de 2022.
01:21:50Pour rebondir là-dessus,
01:21:51est-ce que les tenues de l'équipe de France,
01:21:52elles te plaisent ?
01:21:55De plus en plus.
01:21:56J'ai eu du mal au début,
01:21:57mais là, ça commence à me plaire, ouais.
01:21:59Vous vous en êtes bien sorti, bravo les gars.
01:22:02Ah non, tiens, j'avais une petite dernière quand même,
01:22:03pour tous les deux, tiens d'ailleurs.
01:22:04Est-ce que la France, selon vous,
01:22:06est une nation sportive ?
01:22:08C'est une question qui revient souvent,
01:22:10qui est souvent posée aux athlètes aussi.
01:22:13Pour toi, non ?
01:22:14Lohan, toi, t'en penses quoi ?
01:22:16Pourquoi ? Je vais te demander de justifier.
01:22:18Pour moi, la France, elle rayonne par d'autres choses,
01:22:21par sa culture, par plein de choses.
01:22:22Aujourd'hui, le sport,
01:22:24c'est pas une priorité de l'État français.
01:22:26Par le welsh, on dirait.
01:22:27Ouais, par la gastronomie, mais évidemment,
01:22:30la France, elle rayonne par d'autres choses.
01:22:32Et je pense qu'il y a d'autres nations
01:22:34qui ont besoin de rayonner
01:22:36et qui n'ont pas forcément cette culture
01:22:37et qui rayonnent, du coup, par le sport,
01:22:39en investissant sur le sport.
01:22:40Et nous, la France, elle n'a pas réellement besoin de ça
01:22:42et on le ressent.
01:22:44D'accord, donc ça ne te gêne pas particulièrement,
01:22:46alors que, pour toi, on t'investit sur d'autres choses.
01:22:47C'est dommage, j'aimerais avoir plus de moyens
01:22:50pour faire mon sport et que tout le monde ait plus de moyens
01:22:52pour faire du sport et que l'ensemble du pays
01:22:55fasse plus de sport et que ce soit un moyen de rayonnement,
01:22:59un moyen de rayonnement de la France,
01:23:00mais il faut avouer qu'on a plein d'autres choses
01:23:01qui sont super communes.
01:23:03Et toi, Loan, t'as dit non aussi direct ?
01:23:04Ouais, bah en fait, je pense vraiment pareil.
01:23:08Et c'est par rapport à...
01:23:10Enfin, je compare à ce que j'ai pu voir en Chine,
01:23:15en Asie, en Indonésie, Corée, Singapour,
01:23:18ça n'a rien à voir.
01:23:19Les moyens mis en place,
01:23:21mais c'est rien à voir, vraiment.
01:23:23Donc, oui.
01:23:25Bon, on va voir si nous, on est sportifs.
01:23:26Enfin, toi, tu vas nous faire une démo,
01:23:28puis nous, on verra après.
01:23:28Allez, c'est parti, on va faire la démo.
01:23:30On va bouger tout ça, hop, tac.
01:23:33Tiens les gars, écartez un peu le canapé.
01:23:35Oh, OK.
01:23:38La lumière derrière.
01:23:40On va faire le plus de place possible, hop.
01:23:44Alors, tac.
01:23:48Tu vois, je pense que c'est peut-être même plus stressant
01:23:51pour toi de faire devant 4 personnes,
01:23:53parce qu'il y a ton père aussi derrière,
01:23:55et la copine de ton père,
01:23:57que devant plein de monde, non ?
01:24:01Non, ça va ?
01:24:02Pas forcément.
01:24:03Tiens, on va se mettre là.
01:24:04Là, c'est bon, les gars, en régie ?
01:24:06Non, là, on est devant la cam' ou ça va ?
01:24:07Non, c'est bon.
01:24:08Déjà, rien que les étirements, ça me fait mal, là.
01:24:11Tu fais ce que tu veux, t'as carte blanche.
01:24:13OK, bon.
01:24:22OK, vas-y, montre-nous,
01:24:23parce que je pense que t'es extrêmement souple.
01:24:26Tu peux nous montrer un peu jusqu'où va ta souplesse ?
01:24:30Où va ma souplesse ?
01:24:31Bah, par exemple, j'ai ça à faire dans mon enchaînement, voilà.
01:24:35Forcément, pour tout ce qui est tomber grand écart comme ça,
01:24:40il faut qu'on ait plus que le grand écart, mais...
01:24:45Moi, pour te dire, j'arrive même pas, je crois à...
01:24:47Attends.
01:24:49Je crois que rien que ça, là, c'est une souffrance, une torture.
01:24:52Tu peux parler, toi ?
01:24:52Moi, je suis pas super souple, en plus, voilà.
01:24:55Là...
01:24:56Ah, ça va, il y a déjà un peu plus de...
01:24:57Ah bah si, ça va !
01:24:58Ça va, ça va.
01:24:59Je me suis fait mal pour trois jours, là.
01:25:02Donc alors, ça, c'est à mains nues.
01:25:04Mains nues.
01:25:04Mains nues.
01:25:05Et aussi, tu as des armes, donc on va déjà montrer le bâton.
01:25:08Bon, là, on va pas pouvoir faire de...
01:25:09Parce que sinon, on va détruire le plateau, Loan.
01:25:11Tiens, vas-y, explique-nous un peu comment...
01:25:13Bah là, c'est vrai que bâton, ça va être compliqué à faire comme ça, mais oui.
01:25:18Bah non, mais on a sabre, bâton, mains nues.
01:25:22Et il y a aussi épée et lance.
01:25:25Et ça, souvent, donc moi, je fais pas.
01:25:27C'est soit ce que je fais moi, soit épée-lance.
01:25:31Et donc ça, ça va être choisi en fonction de si on est plutôt fin et maigre,
01:25:35si on est plutôt trapu et costaud.
01:25:38Parce qu'en fait, ça n'a rien à voir...
01:25:42C'est pas toi qui choisis l'arme que tu veux, c'est en fonction de ton gabarit.
01:25:46En Chine, c'est pas vraiment toi qui choisis.
01:25:50En France, oui, évidemment.
01:25:51Parce que du coup, c'est... Bah non, ça, j'aime pas trop.
01:25:54Mais en Chine, ils optimisent vraiment en mode,
01:25:57toi, tu feras ça, toi, tu feras ça, toi, voilà.
01:26:00Bon, là, ça va être compliqué en effet de faire avec le bâton.
01:26:02Par contre, t'as ramené ton sabre aussi.
01:26:05Moi, j'ai été assez surpris.
01:26:06Tout à l'heure, j'ai pris le sabre, je me suis dit, merde, je l'ai cassé, je l'ai pété.
01:26:09Mais en fait, non, pas du tout, c'est normal.
01:26:10Il y a une flexibilité.
01:26:13Exactement, donc ça, c'est comme en esprit,
01:26:16c'est vraiment pour rendre le sport plus attrayant,
01:26:21plus rapide, plus beau.
01:26:23Donc forcément, ça se plie, c'est pas une vraie lame.
01:26:27Mais du coup, comme ce qu'on disait, ça peut plouper parce que c'est fin.
01:26:31Et donc, c'est comme une feuille de papier, quoi.
01:26:33OK, donc je peux nous faire quelques...
01:26:37Voilà.
01:26:39C'est impressionnant.
01:26:40Et là, t'étais à pleine vitesse ou tu peux le faire...
01:26:43Je dois être à 30%, peut-être.
01:26:45Vas-y, monte à 50.
01:26:56OK, d'accord, je comprends pourquoi t'as dit que tu t'étais déjà coupé, en fait.
01:27:00Oui, parce qu'avec ça, franchement, c'est un peu plus rapide.
01:27:03C'est affûté ou pas ?
01:27:05Non, c'est vraiment...
01:27:07C'est comme du papier, quoi.
01:27:09C'est juste que c'est fin.
01:27:11Mais non, non, ça coupe pas si on fait ça.
01:27:13C'est marrant, il y a une dimension sonore qui est impressionnante.
01:27:15Tu m'apprends un mouvement de base, là ?
01:27:17Le premier mouvement que t'apprends au sable, c'est quoi ?
01:27:19On va apprendre...
01:27:21Juste...
01:27:23C'est ça, c'est ça, c'est ça.
01:27:25C'est ça, c'est ça, c'est ça.
01:27:27C'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça.
01:27:29C'est ça, c'est ça, c'est ça.
01:27:31On va apprendre...
01:27:33Juste...
01:27:35Juste piquer droit.
01:27:37Ouais, donc...
01:27:39Je me fais directement virer du monastère, je crois.
01:27:41Tu te mets comme ça, jambe gauche.
01:27:43Devant.
01:27:45Et là, tu tombes ta hanche et...
01:27:47Avec, comme ça ?
01:27:49Ouais, voilà.
01:27:51Voilà, c'est vraiment ça.
01:27:53Je vais me couper, on me dit en régime.
01:27:55Mais non, je ne vais pas me couper, je maîtrise totalement.
01:27:57Regarde la vitesse.
01:27:59C'est impressionnant, ouais.
01:28:01Et là, tu disais que tu n'étais qu'à 30%, 50%.
01:28:03À 100%, ça doit être...
01:28:05Là, il y a marqué un truc.
01:28:07C'est un truc en particulier ?
01:28:09Là, c'est le nom de la marque.
01:28:11Et là, c'est juste la taille.
01:28:13Parce qu'en fait, on a des tailles.
01:28:15Par exemple, pour nous, là, ça doit arriver
01:28:17en bas de l'oreille.
01:28:19Donc forcément, plus on est petit, plus on prend un sabre court.
01:28:21Plus on est grand, plus on prend un sabre long.
01:28:23D'accord. Et pour qu'on soit bien complets,
01:28:25tu vas nous parler un peu de ces tenues aussi.
01:28:27Il y en a une partout sur le plateau. Il y en a une ici, il y en a une juste là-bas.
01:28:29Tiens, prends cette tenue-là.
01:28:31Alors, tu m'as dit que c'était toi
01:28:33qui choisissais un peu le style de la tenue, c'est ça ?
01:28:35En fait, ces tenues sont faites sur mesure
01:28:37en Chine.
01:28:39C'est avec ça qu'on fait
01:28:41toutes nos compétitions.
01:28:43Donc en fait,
01:28:45c'est inspiré
01:28:47des...
01:28:49des tenues traditionnelles
01:28:51chinoises.
01:28:53Sauf que forcément, c'est plus, je dirais,
01:28:55flashy.
01:28:57C'est vrai que c'est très flashy.
01:28:59Et donc, celle-ci
01:29:01et une autre qui
01:29:03n'est pas là, mais je les ai
01:29:05faites sur mesure. Et celle-ci,
01:29:07c'est le champion de Chine
01:29:09et champion du monde qui me l'a donnée après sa compétition.
01:29:11Un très bon souvenir.
01:29:13Magnifique. Donc ça, c'est ta préférée ?
01:29:15Oui.
01:29:17Magnifique. Bon, on va se rasseoir tranquillement.
01:29:19On va finir l'édition avec vos actualités
01:29:21quand même, parce qu'il y a un gros...
01:29:23des grosses compétitions qui arrivent, là, pour Adrien
01:29:25et puis pour Lohan aussi.
01:29:27On commence par qui, Adrien ?
01:29:29Je crois que t'as une compétition, là, qui arrive...
01:29:31Vas-y, vous les gars, on finit tranquillement.
01:29:33Les compétitions qui arrivent, là,
01:29:35c'est quoi pour toi ? Coupe du monde. Dans
01:29:37dix jours.
01:29:39Donc je serai aligné en monoplace 1000 m,
01:29:41en biplace 500 m.
01:29:43Et il y aura
01:29:45un petit bonus, ça sera le monoplace
01:29:47500 m à la fin du week-end.
01:29:49D'accord, ok. Ça va, chaud ?
01:29:51Ça s'est super bien passé,
01:29:53on s'est super bien entraîné cet hiver.
01:29:55Donc là, on a impatience que ça commence. Vraiment très impatient.
01:29:57Et toi, Lohan ?
01:29:59Il y a aussi beaucoup de...
01:30:01Le festival des Armatures, ce week-end,
01:30:03championnat d'Europe.
01:30:05Et après ça, la coupe du monde,
01:30:07pour ma part,
01:30:09aussi. Donc ça, ce sera fin octobre.
01:30:11Parce que nous, notre saison, souvent,
01:30:13commence vers mars, avril.
01:30:15Et ça se termine
01:30:17plutôt vers octobre, novembre.
01:30:19C'est principalement ça.
01:30:21Et puis on se projette un peu, les jeux cet été.
01:30:23Et toi, l'an prochain, les championnats du monde, il me semble.
01:30:25Exactement, c'est ça.
01:30:27C'est pas tous les ans ? Non, c'est un an sur deux, coupe du monde,
01:30:29c'est l'autre année.
01:30:31Parce qu'en fait, nous, le top 8 des championnats du monde
01:30:33va
01:30:35à cette coupe du monde.
01:30:37C'est une sorte de
01:30:39deuxième finale, entre guillemets.
01:30:41Il n'y en a que 8 ?
01:30:438, uniquement.
01:30:45C'est serré.
01:30:47C'est complet, on a fait le tour de tout le monde,
01:30:49des histoires, c'est top.
01:30:51Adrien, merci beaucoup. Vraiment, c'était top.
01:30:53Je te souhaite bon courage pour les jeux.
01:30:55Tu vas tout défoncer, je compte sur toi.
01:30:57Je compte sur toi. Et ton coéquipier, Loïc Léonard,
01:30:59aussi, qui sera avec toi en bi-place.
01:31:01Et puis, Loann, bonne continuation.
01:31:03Merci. Éclate-toi bien au Festival des Arts Martiaux.
01:31:05Je te dis, j'ai croisé le speaker
01:31:07de l'événement l'année d'avant, je présente une émission avec lui,
01:31:09je lui ai dit, il compose sa propre musique.
01:31:11Je le dirai, je le dirai.
01:31:13Donc, éclate-toi, et puis bon courage pour
01:31:15Adrien. Merci beaucoup. Merci les gars.
01:31:17Je veux remercier aussi toute l'équipe technique, parce qu'ils font,
01:31:19alors, je le dis toujours, ils me disent des conneries
01:31:21dans l'oreiller tout le temps, constamment,
01:31:23mais ils travaillent quand même un peu. On veut remercier
01:31:25Pierre Driot à la réalisation, Émilion Lechat
01:31:27au cadre, Julien Perronnet à l'édition, évidemment,
01:31:29Osson Alban-Debergue, et puis
01:31:31au maquillage, Pierre Duchemin.
01:31:33Merci à tous. Sans vous, l'émission
01:31:35ne serait pas possible. Je veux remercier aussi
01:31:37tous ceux qui regardent cette émission, évidemment,
01:31:39qui sont fidèles à Sport en France. Et puis, je vous donne rendez-vous
01:31:41très bientôt pour un nouveau numéro de Sport Stream.
01:31:43Salut, bon week-end !