• il y a 6 mois
Après les JO de Tokyo 2020, la FF Boxe et son nouveau DTN Mehdi Nichane sont les invités du club. Avec deux boxeurs d'exception médaillés mondiaux : Samuel Kistohurry et Billal Bennama. Le CSF, c'est le rendez-vous incontournable de Sport en France, le lieu de passage de tous les athlètes et de découverte de toutes les disciplines.

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Sport
Transcription
00:00Générique
00:24sportif depuis votre salon ou sur les terrains, voire les deux.
00:28Bienvenue sur le plateau du club de sport en France
00:32pour votre show hebdomadaire consacré à la vie des fédérations
00:36du mouvement olympique et paralympique français.
00:39Cette semaine, votre plateau se transforme en ring
00:43le temps d'une émission où l'on accueille
00:46la fédération française de boxe.
00:49C'est un jeudi singulier avec une fédération historique,
00:53évidemment, de ce mouvement olympique.
00:56On accueille sur ce plateau, aujourd'hui,
00:58le jeune et nouveau, qui plus est, quasi,
01:01DTN de cette fédération, Mehdi Nishan.
01:04Bonjour. Comment allez-vous ?
01:05Très bien, merci.
01:07Merci d'avoir répondu à notre invitation.
01:09L'actualité est belle, elle est riche pour votre fédé.
01:12Ca fait quelques mois que vous êtes en poste.
01:15Les cartons sont rangés dans le bureau ?
01:17Pas encore, malheureusement.
01:19Malheureusement, il y avait pas mal de chantier
01:22sur lesquels il fallait s'atteler.
01:24On commence à prendre ses marques.
01:27On n'est pas encore complètement
01:29sur une rampe de lancement complètement fonctionnelle.
01:32Mais en tous les cas, on commence petit à petit
01:35à trouver ses repères et à occuper ses nouvelles fonctions.
01:39Face à vous, lui, il a ses repères
01:41dans une catégorie qui veut l'amener loin.
01:44Paris 2024, peut-être ? Qui sait ?
01:47Lui, il le sait, il l'a en tête.
01:49Bilal Benhamma est avec nous.
01:51Comment allez-vous ?
01:53Il y a eu un petit stage à Cuba, je crois.
01:55Comment ça s'est passé ?
01:57Très bien, ça s'est bien passé.
02:00Ca a duré combien de temps ?
02:02Deux semaines.
02:03Avec le staff de l'équipe de France pour préparer ?
02:06Préparer l'échappelle d'Europe.
02:08Qui auront lieu ?
02:09En Arménie, du 20 mai au 28 ou 29.
02:13On parlera de cette actualité qui concerne vos poids-mouches.
02:17Vous, toujours en moins de 52.
02:19Moi, 54.
02:2054.
02:22Et évidemment, qui va concerner cette actualité de ce stage cubain.
02:27Vous aussi, Samuel Kistori, n'est-ce pas ?
02:29Oui, c'est ça.
02:30Ca s'est bien passé ?
02:31Très bien.
02:32Vous vous êtes chambré autant là-bas qu'avant cette émission ?
02:36Oui, un peu.
02:38Vous vous fuitez aussi à Tokyo.
02:40Vous avez disputé vos premiers Jeux
02:42à l'occasion de ce rendez-vous Tokyo Heat.
02:45Vous vous combattez dans la catégorie du dessus, c'est ça ?
02:48C'est ça.
02:49Moins de 57.
02:50Je ne me trompe pas sur le poids, cette fois-ci ?
02:53C'est ça.
02:54Écoutez, messieurs, vos actualités, on les a déjà brièvement abordées.
02:58On va avoir l'occasion de les détailler un peu plus longuement.
03:01Ca tardait sur vos parcours, sur l'actualité fédérale.
03:04Grâce à votre présence, on fera un petit inventaire de Tokyo,
03:07même si vous n'étiez pas au Matent,
03:09et on se projettera sur cette échéance magnifique de Paris 2024.
03:13Mais avant cela, un petit coup d'œil en arrière,
03:16en tout cas à la base de ce qu'est la boxe,
03:19avec, à ma petite rubrique fétiche, l'objet du désir.
03:31Et cet objet, ce sont des gants,
03:33que je ne vais pas avoir l'outrecuidance d'enfiler,
03:36en revanche, ils appartiennent à Samuel, qui va les enfiler.
03:39Oui, mais c'est déjà un petit poids, déjà.
03:43La honte, le non-sportif.
03:45C'est déjà presque un poids de les porter.
03:47Ca pèse combien ?
03:49Ca pèse 283 grammes.
03:51C'est précis, oui.
03:53Gants d'entraînement, vous me disiez.
03:56En fait, ça, c'est du 10, 0Z.
03:59Et les 14, ça fait 387 grammes.
04:02D'accord. Et donc, avec ceux-là,
04:05c'est avec ceux-là que vous combattez.
04:07C'est, on va dire, plus pour l'entraînement, ceux-là.
04:10Parce qu'il n'y a pas la même protection, c'est ça ?
04:14On a besoin de plus de percussions, de moins de poids, en compétition ?
04:18La réglementation internationale fait qu'effectivement,
04:21à partir du moment où on est dans certaines catégories,
04:23le poids des gants est un peu plus léger que les gants d'entraînement.
04:26Et les gants d'entraînement, la densité de mousse,
04:29donc au niveau de la protection, est plus importante
04:31pour permettre de garantir l'intégrité physique du pratiquant,
04:35sachant qu'un combat est très court,
04:37alors que sur les entraînements, on est amené à faire beaucoup plus de rounds,
04:41donc potentiellement à prendre un peu plus de coups.
04:44Mieux vaut protéger au maximum l'athlète.
04:46Ça fait quoi de les porter comme ça et de les regarder ?
04:48D'habitude, c'est un outil de travail ?
04:51D'habitude, on est là pour boxer, mais non, c'est un...
04:54Je parlais de ring tout à l'heure pour le plateau.
04:56C'est juste joute verbale.
04:58Juste les punchlines sont autorisées aujourd'hui.
05:00Donc pas de coup.
05:02Donc vous les regardez un petit peu différemment avec nous.
05:06Vous les portez combien d'heures par jour ?
05:08Je m'adresse aussi évidemment à vous, Bilal.
05:10Combien de séances en moyenne au quotidien que vous soyez à l'INSEP ?
05:13Ou dans vos clubs respectifs ?
05:15Deux ? Tous les jours ?
05:16Tous les jours, à peu près.
05:18Au moins, on fait cinq séances avec Léon.
05:21Cinq séances hebdomadaires ?
05:22Au moins, par semaine.
05:24C'est parce que sinon, on a l'impression de perdre ou on perd réellement ?
05:27Est-ce qu'on perd réellement, Mehdi, une journée sans boxe ?
05:30Ou est-ce que c'est mentalement qu'on perd ?
05:32Non, je pense qu'il y a d'autres manières de pouvoir développer
05:35les qualités propres à la discipline,
05:36mais c'est vrai que rien ne remplace le travail en opposition.
05:39Et pour pouvoir faire du travail en opposition,
05:42les protections sont nécessaires, donc les gants sont nécessaires.
05:45Alors, messieurs, vous avez la particularité de les avoir enfilés très jeunes,
05:49ces gants, Bilal, quatre ans, je crois.
05:51Vous venez d'une famille de boxeurs, on aura l'occasion de le détailler.
05:56Alors oui, famille de boxeurs, certes, mais malgré tout,
06:00quand est-ce qu'on se dit, après avoir enfilé les gants pour la première fois,
06:04quand est-ce qu'on se dit, c'est vraiment ça que je veux faire plus tard,
06:08ces gants, c'est moi ?
06:10Alors, moi, ça arrivait à l'âge de 14 ans, où j'ai commencé...
06:14Avec les sélections en équipe de France ?
06:16C'est ça. Ça a commencé au Choupalat de France, en fait,
06:19où j'ai terminé champion,
06:21et après, j'ai été sélectionné en équipe de France cadet.
06:25Et c'est là où je me suis dit que ce sport, il est fait pour moi.
06:30À partir du moment où tu intègres une équipe nationale,
06:33ça te pousse à continuer et tu te fixes des objectifs.
06:38Donc voilà, tout simplement.
06:40Samuel, de votre côté, la boxe arrive aussi très tôt,
06:45même si ce n'est peut-être pas un même ancrage familial.
06:48C'est ça.
06:49Mais comment ça se passe quand on enfile les gants en club ?
06:52Est-ce que c'est tout de suite la bagarre ?
06:54À 5 ans, 6 ans, comment on vient ?
06:57Comment les éducateurs forment dans nos centaines de clubs
07:00qui sont ouverts en France ?
07:03Déjà, en fait, il y a de la boxe éducative, c'est du toucher.
07:07Et après, on arrive en amateur à l'âge de 13 ans, 14 ans.
07:11Et quand j'ai fait mon premier championnat de France en amateur,
07:14j'ai fait champion de France à l'âge de 14 ans.
07:17Et en fait, je ne sais pas comment expliquer,
07:20mais on ne peut pas se dire que je vais faire la boxe de mon métier.
07:25C'est à partir de, je pense, 20, 21 ans qu'on voit vraiment les choses.
07:29Et quand on n'a pas Mohamed, le papa de Bilal,
07:31qui fut un éminent entraîneur, notamment de Maillard-Montchipour,
07:35il me semble, de mémoire, le poids de vin que l'on salue,
07:38qui nous regarde régulièrement.
07:40Comment la boxe, elle vient à vous ?
07:42À l'école, une découverte dans la rue par des copains ou autre ?
07:46Parce qu'en fait, quand j'étais petit, j'étais turbulent.
07:48Du coup, pour me canaliser, ma mère m'a mis à la boxe.
07:51Sur des parcours réguliers, ça m'est dit ou pas ?
07:54C'est assez fréquent, c'est assez fréquent.
07:57On va canaliser un enfant qui est un petit peu...
08:01Trop plein d'énergie.
08:02Voilà, énergique, énergique, on va le dire ainsi.
08:05Alors, 20, 21 ans pour se dire et se convaincre
08:09qu'on veut faire de la boxe plus tard.
08:12Rappelez-nous, à votre niveau de médaillé de bronze mondiaux,
08:17tous les deux, à quelques années d'intervalle,
08:19deux ans d'intervalle,
08:20rappelez-nous, mettez-vous au niveau de celles et ceux
08:23qui ne connaîtraient pas la boxe, vous, au niveau amateur,
08:26combien de rounds et combien de temps
08:28passer sur un ring en compétition ?
08:30Voilà, quand vous boxez en compète, comment ça se passe, Bilal ?
08:34Ça dépend des catégories aussi.
08:36D'accord.
08:37Nous, en tant qu'amateur, c'est du senior, surtout.
08:42Junior, senior, c'est du 3x3.
08:443x3 minutes.
08:45C'est ça.
08:46Si je ne me trompe pas, un KD...
08:47Entrecoupé d'une minute de récupération.
08:49Entrecoupé d'une minute de récupération.
08:51Un KD, c'est 3x2, je crois.
08:52C'est ça, oui.
08:543x2 minutes.
08:55Et après, c'est tout.
08:57Mais dis, un effort qui pourrait être comparable...
09:01On ne peut pas, évidemment, comparer à des efforts du quotidien,
09:04mais pour que les gens se rendent bien compte,
09:06surtout avec les profils qu'on a avec nous,
09:08c'est-à-dire des combattants qui vont être un peu dans l'esquive,
09:12il y a énormément de vivacité, de vélocité.
09:14Est-ce qu'on peut imaginer ce que représentent
09:179 minutes de pareille intensité dans un effort,
09:20je ne dirais pas du quotidien, parce que c'est impossible,
09:22mais qu'est-ce que ça pourrait représenter ?
09:24Alors, il faut savoir que, d'un point de vue énergétique,
09:27effectivement, on est sur des efforts intermittents
09:31qui sollicitent énormément le cardio,
09:34en plus des ressources musculaires.
09:37Si on devait faire une comparaison avec l'athlétisme,
09:41par exemple, on est plutôt sur des courtes distances
09:43plus que sur du fond.
09:46Cela dit, la particularité de la boxe,
09:49contrairement à d'autres sports de combat,
09:52c'est qu'en plus de ses paramètres énergétiques,
09:54on doit aussi gérer derrière l'aspect poids,
09:56et notamment les pesées quotidiennes à effectuer
09:58tout au long d'un tournoi.
09:59C'est-à-dire qu'au judo, par exemple,
10:02vous avez une pesée qui est organisée le matin,
10:04et ensuite, sur toute la journée,
10:05vous avez cet enchaînement de combats
10:07qui fait qu'à la fin de la journée, vous savez si, oui ou non,
10:09vous êtes sur le podium ou pas.
10:11En boxe, on est sur une autre organisation.
10:14Quand on parle de Jeux olympiques, par exemple, on est sur la quinzaine,
10:16et à partir du moment où on rentre au jeu au premier tour,
10:18derrière, on a 15 jours où on doit gérer correctement
10:22cette approche d'éthétique pour se peser le jour de chaque combat.
10:26Donc ça, c'est un paramètre qui est ultra important à prendre en compte.
10:30En plus, derrière, de l'aspect énergétique sur chaque combat
10:34à réaliser sur 3 fois 3 minutes.
10:36Et la gestion d'une quinzaine, puisqu'on parle comme ça,
10:40comme si c'était un tournoi de tennis, effectivement.
10:43Un grand chelème, c'est votre grand chelème à vous,
10:44et on aura l'occasion de débriefer, évidemment,
10:47vos rendez-vous Tokyo Heat respectifs.
10:50Avant cela, l'actualité fédérale.
10:52Vous connaissez aussi, évidemment, par cœur cette rubrique.
10:55On part sur Faits Décodage.
11:06Oui, Samuel, vous allez pouvoir enlever vos gants.
11:09Je vous en prie, évidemment, je sentais bien avec cette demi-heure.
11:13Ne demandez pas l'autorisation, vous êtes chez vous, d'accord ?
11:15On part de ce principe-là. Super, formidable.
11:17Je peux les rechercher, là ?
11:18Oui, bien sûr, bien sûr.
11:19J'adore.
11:21La politesse, la politesse.
11:22En tout cas, messieurs, on va partir de vos exemples
11:26pour aller tranquillement vers le travail fédéral.
11:29Mehdi, si vous voulez bien, l'exemple de ces deux garçons
11:32qui, à quelques années d'intervalle aussi,
11:34sont arrivés très, très jeunes à performer.
11:37Et voilà, d'avoir des médailles au Championnat de France
11:42chez les grands à des âges à peine majeurs,
11:45ça dit beaucoup de choses aussi de ce travail fédéral.
11:51Bilal, quand est-ce que vous avez su, de votre côté,
11:54imaginer que vous alliez déjà être performant chez les grands ?
11:59Qu'est-ce qui vous a donné cette ambition très jeune, finalement ?
12:04Moi, c'est en junior,
12:06quand j'ai commencé à faire les Championnats d'Europe, du monde,
12:08où j'ai vu que, voilà, j'avais quand même quelque chose.
12:13J'arrivais à rivaliser avec les plus grands,
12:15et bon, certes, je n'ai pas pu ramener de médailles,
12:17mais ça m'a poussé à continuer et arriver en senior,
12:21et en ayant cette envie,
12:24aller chercher cette médaille qui me manquait dans les grosses compétitions.
12:28On a parlé de votre troisième place mondiale,
12:29vous êtes champion de France à 19 ans déjà, en 2017, il me semble, la première fois.
12:332018.
12:332018, donc à 19 ans...
12:36Je me trompe, 2019.
12:372019 ?
12:38C'était en Russie, oui.
12:39Très bien.
12:39C'était un an avant les Jeux.
12:41Les Championnats de France, je parlais des France, moi.
12:42Ah, les France, pardon.
12:43Oui, oui, je parlais des France, en 2017, vous aviez 19 ans.
12:46Oui, c'est ça.
12:46Effectivement.
12:47Donc, effectivement, très jeune.
12:50Votre envie, vous, de votre côté, Samuel, de vous étalonner,
12:54elle se passe avec les grands directement,
12:57elle se passe, là aussi, dans votre structure personnelle,
12:59c'est, à un moment donné, de prendre son envol,
13:03de tenter sa chance, ça arrive comment dans votre tête ?
13:05Déjà, en 2012, je suis rentré à INSEP,
13:09et j'étais sur classe avec les seniors.
13:11Du coup, j'ai fait les premiers Championnats de France seniors,
13:15normalement, je devais être junior 2,
13:16et j'ai fait mes premiers Championnats de France seniors en junior 2,
13:20et j'étais déjà sur classe avec les premiers Championnats de France en seniors.
13:24Donc, ces prospects, appelons-les ainsi,
13:27qui émergent, qui éclotent dans nos 800 clubs, je crois,
13:32qui jalonnent l'hexagone, Mehdi,
13:35ils sont ensuite renvoyés vers, tout de suite, de la compétition,
13:40où il y a un SAS intermédiaire qui s'appelle l'INSEP,
13:44qui s'appelleraient les pôles, qui permettent de les faire grandir.
13:49Alors, effectivement, dans la structuration de l'accès vers le haut niveau,
13:53on a donc des structures intermédiaires qui permettent, derrière,
13:56de placer ces jeunes sur orbite au niveau international.
14:00Mais juste avant, je tiens quand même à souligner
14:02l'excellente qualité de formation de certains de nos entraîneurs en France,
14:09dont l'entraîneur de Samuel.
14:12Bien évidemment, vous l'avez déjà aussi mentionné tout à l'heure,
14:15M. Benhamma, qui, en plus de Bilel, a également sa sœur Rime au club.
14:22Donc, tout commence d'abord par une formation de base qui est très, très bonne,
14:27et ensuite, effectivement, chemin à l'an.
14:32Donc, ces jeunes ont intégré progressivement les structures.
14:36Bilel a intégré le pôle France Jeunes de Nancy.
14:40Samuel n'a pas eu cette possibilité parce que le pôle a été créé en 2015,
14:44après avoir été mis en sommeil quelques années.
14:47Sauf qu'à l'époque où j'étais, moi, entraîneur responsable
14:50de l'équipe de France Jeunes,
14:52j'ai tout de suite relevé le potentiel de Samuel.
14:55Et il a très rapidement intégré les différents collectifs,
14:59d'abord à travers des stages,
15:00et puis ensuite, en le sortant progressivement à l'international.
15:04La politique, ce n'était pas forcément de faire travailler les cadets,
15:06de les faire sortir à l'international.
15:08On pourra en revenir, si vous le souhaitez, tout à l'heure,
15:10par rapport à la spécité de la France,
15:12qui travaille avec la boxe éducative en amont de la boxe amateur.
15:17Mais, moi, le souvenir que j'ai de Samuel,
15:20c'est sa première compétition avec nous en Serbie,
15:23en 2010, si je ne dis pas de bêtises.
15:27Il avait été surclassé pour boxer en junior alors qu'il était cadet,
15:31et avait, au cours de cette compétition,
15:32donc, remporté la médaille d'or en battant le champion de Russie junior.
15:37Donc, un très beau parcours depuis…
15:40La surprise !
15:41Vous arriviez comme la surprise qui avait fait la différence.
15:45Ce passage, alors, chez les grands certes,
15:49et puis le niveau international,
15:51quand on arrive et qu'on atteint ce graal-là,
15:54en plus, en ce qui vous concerne, avec des médailles,
15:58qu'est-ce qui fait la différence entre le bon boxer,
16:02qui peut se dire « je suis un peu arrivé »,
16:04et repartir derrière au combat ?
16:07Bilal, vous qui n'avez que 23 ans, entre guillemets,
16:09je ne vous prends pas pour un papy,
16:12mais comment on repart quand on a cet accomplissement
16:15d'une breloque mondiale si jeune ?
16:18On veut toujours plus.
16:20Médaille au championnat du monde, c'est bien, mais voilà,
16:25comment dire, il faut toujours se remettre en question
16:27et toujours progresser.
16:29Ce n'est pas parce qu'on fait des médailles que tout est acquis.
16:31Il faut continuer et c'est comme ça qu'on perd dur dans ce sport,
16:36comme dans tous les sports aussi, d'ailleurs.
16:38Derrière ces deux exemples, Médine, on a évoqué tout à l'heure
16:42les clubs, donc plus de 800,
16:44donc 100 écoles de boxe,
16:46450 boxeurs professionnels en marge,
16:48mais surtout 60 000 licenciés,
16:51avec en plus une belle santé pour la boxe aux féminins,
16:54puisqu'il y a plus d'un quart des licenciés qui sont des licenciés EES.
16:57Toutes les disciplines que l'on reçoit sur ce plateau
16:59ne peuvent pas se targuer d'un aussi bon nombre
17:03qu'il y a un vrai vecteur aussi de progression potentielle.
17:07Tout simplement, comment va la fédération ?
17:09Si vous n'avez pas eu le temps de déposer vos cartons,
17:11c'est parce que vous avez sondé beaucoup le terrain.
17:13Comment vous avez senti ?
17:15Je parle de l'élite, mais pas que.
17:17Le terreau, la base, post-Covid, est-ce que ça va mieux ?
17:20Alors, ça va mieux.
17:21Forcément, on a passé, mais comme toutes les autres disciplines,
17:24on a traversé quand même une période assez délicate.
17:27Tout le monde est en bonne santé, donc c'est bien l'essentiel.
17:31Donc, on est progressivement en train de retrouver
17:35les niveaux d'avant Covid en termes de nombre de licenciés.
17:39Certains projets qui avaient été amorcés avant 2019,
17:43plutôt avant 2020, ont été mis en sommeil, forcément,
17:46pendant cette période.
17:47Et là, on est sur des gros chantiers,
17:50notamment sur le chantier des gants de couleur,
17:52qui vise derrière à mieux structurer la progression de nos athlètes.
17:56C'est quoi ? Dites-nous en plus.
17:58À l'instar de ce qui peut se faire dans les arts martiaux,
18:01notamment au niveau du judo,
18:03on va pouvoir sanctionner maintenant le niveau de chacun
18:06à travers l'obtention d'un gant, avec une couleur bien spécifique,
18:10qui lui permettra, qui lui attribuera certaines prérogatives,
18:13comme participer aux compétitions départementales
18:15ou régionales en boxe éducative,
18:17comme pouvoir devenir entraîneur
18:19en ayant acquis une formation de boxeur au préalable.
18:25Et puis, ça permettra surtout de fidéliser un peu plus davantage
18:30les licenciés, d'une année sur l'autre,
18:33de façon à ce qu'ils puissent se fixer un objectif d'atteinte
18:36de telles couleurs de gants au fur et à mesure.
18:38Ça faisait partie du programme de Dominique Natto
18:40quand il a été élu il y a un an, cette volonté-là,
18:43ou c'est après un travail que vous avez eu avec lui,
18:45des discussions collectives ?
18:47Alors, ça a été déjà réfléchi avant que M. Natto
18:50arrive à la présidence de la Fédération,
18:53mais ça fait partie d'un des axes de force de sa politique.
18:55D'accord. C'est une bonne idée pour se jauger,
18:58vous qui avez atteint le Graal,
19:00vous qui êtes des gants noirs depuis un bail, maintenant, messieurs.
19:03Ça aurait été sympa de pouvoir vous juger comme ça ?
19:05Parce qu'à part les combats, c'était difficile, j'imagine.
19:09C'est difficile de se jauger quand on est jeune, Samuel ?
19:12Non, c'est sûr, c'est très difficile.
19:14Donc, je pense que ce qu'ils ont mis en place, c'est très bien,
19:17parce que déjà, on se jaugeait par rapport au combat.
19:21En fait, si on avait 10 combats, on se dirait qu'il y avait 10 combats.
19:25Maintenant, ils ont mis ça en place, les gants de couleur,
19:28et je pense que c'est très bien pour la suite.
19:29Oui, en fait, c'est les stats qui vous donnaient confiance
19:32et qui vous faisaient vous juger.
19:33C'est un peu ça, mais dit l'idée.
19:34Entre autres.
19:35Je boxe face à un tel qui a autant de combats,
19:38donc autant avoir la limite.
19:41Donc, je vois à peu près ça.
19:44On a parlé de Dominique Natto, le nouveau président.
19:46Vous arrivez dans ses bagages.
19:49Il a été à ce poste de DTN.
19:51Pas trop de pression, ça va ?
19:52Il y a beaucoup d'échanges, j'imagine, en tout cas,
19:54et flatteurs de cette confiance.
19:56Énormément d'échanges.
19:59Il faut savoir que c'est M. Natto, moi, qui m'a mis le pied à l'étrier
20:02en intégrant la Fédération française de boxe à l'époque où il était DTN.
20:07Donc là, maintenant, il a changé de poste,
20:10et effectivement, on a énormément derrière d'échanges
20:12pour faire en sorte à la fois de m'appuyer sur son expérience
20:15et puis peut-être d'avoir aussi des idées un peu plus novatrices,
20:19un peu plus avec l'air du temps.
20:20De toute façon, ça ne veut pas dire que derrière, il est dépassé.
20:23Mais en tous les cas, on discute pas mal pour faire en sorte
20:25que justement, en utilisant à la fois son expérience
20:28et on va dire un peu plus la fraîcheur que je suis amené à apporter,
20:31qu'on puisse avancer davantage sur certains projets
20:33très importants pour la Fédération.
20:35Et parmi ces projets,
20:38l'élite, ce qui a pu se produire à Tokyo, ce zéro médaille,
20:43il est pour vous en tant que DTN, et ce rattachement élite,
20:47j'imagine, au cœur de vos prérogatives et au sommet de la pile ?
20:51J'imagine, c'est une question un peu rhétorique,
20:53mais oui, c'est le chantier.
20:56Ça fait partie effectivement d'un des gros chantiers.
20:58Il faut savoir qu'en tant que discipline olympique,
21:00on est aussi évalué par rapport aux résultats
21:02qu'on est amené à produire tous les quatre ans.
21:04Là, en l'occurrence, c'était cinq ans
21:06avec l'Olympiade spéciale liée à Tokyo.
21:09Le fait de sortir de Rio avec six médailles,
21:13meilleure discipline française, en sortie de 2016,
21:17et puis revenir de Tokyo, bredouille,
21:20forcément, ça amène beaucoup de questions.
21:22Des questions qu'on se pose quand on réussit,
21:24mais surtout des questions qu'on se pose
21:25à un moment donné quand il y a échec.
21:27Donc, il y a un bilan qui a été mené,
21:31qui a été aussi transmis à l'Agence nationale du sport.
21:35Et puis, on fait en sorte de ne pas reproduire les mêmes erreurs
21:38parce qu'il y a beaucoup de choses qui ont été bien faites,
21:40mais forcément, il y a des axes de remédiation
21:42sur lesquels on est en train de travailler
21:46pour faire en sorte de pouvoir être au rendez-vous de 2024.
21:49Le temps d'un jingle fait débat,
21:52et on vous cuisine plus précisément
21:54sur ce que vous avez transmis à l'ANS.
21:57Générique
21:59...
22:06Avant cela, Mehdi, évidemment, le regard de nos champions,
22:09on a le privilège d'avoir deux boxeurs
22:12qui ont évolué à Tokyo.
22:15Alors, avec certainement pas les résultats que vous ambitionnez,
22:18ça met le premier tour, c'est ça ?
22:20Oui, huitième pour vous.
22:22Huitième d'entrée pour vous deux.
22:26D'abord, au-delà du sentiment, j'imagine, de frustration,
22:31qu'est-ce que vous en retenez de l'expérience dans sa globalité ?
22:36Parce que des Jeux éminemment singuliers,
22:38dans un endroit éminemment exotique au départ,
22:40mais singulier et avec cette ambiance olympique.
22:43Maintenant, quand vous regardez dans le rétroviseur
22:45avec votre expérience, Samuel, vous en gardez quoi ?
22:49Déjà, pour moi, de base, c'était un rêve de faire les Jeux olympiques.
22:52Je voyais ça que quand j'étais petit.
22:54Et d'aller aux Jeux olympiques et de me dire,
22:56en fait, il y a des grands noms comme Djokovic, tout ça,
22:58et on les voit au restaurant, au self.
23:01Et franchement, non, c'est une expérience, ça, c'est certes.
23:04Mais il n'y a pas le résultat, donc on est un peu dégoûté.
23:07Et surtout avec le confinement et avec le Covid,
23:09surtout, c'était très, très compliqué aux Jeux olympiques.
23:13Oui, une expérience...
23:14Et j'ai perdu, je suis reparti deux jours après.
23:18Donc, c'était une petite expérience,
23:21mais c'était un de mes rêves et j'ai réalisé un de mes rêves.
23:25Mais maintenant, pour Paris 2024, il faut la médaille.
23:29Bilal ?
23:32Il faut que Paris 2024, il faut la médaille,
23:34on va appuyer sur « repeat », non ?
23:37L'ambition était déjà là pour Tokyo.
23:39Je me souviens réellement,
23:41dans la manière dont vous avez pu vous lire, vous voir.
23:45Donc, j'imagine qu'il y a eu une énorme déception aussi par rapport à...
23:48Énorme déception, on y croyait tous.
23:51On s'était entraînés dur.
23:53Et malgré les un an de décalage,
23:56on a quand même continué à se réparer,
23:57on est restés quand même lucides, confiants.
24:01En plus, on a eu un tournoi de califes qui s'était déroulé en France,
24:04qui s'était bien passé pour nous.
24:06Donc, on y croyait.
24:07Au final, pour ma part, grosse déception, dégoûté.
24:13Se faire battre injustement,
24:15sachant qu'on avait le niveau pour aller jusqu'au bout,
24:18ça détruit.
24:19Moi, ça m'a détruit pendant quelques temps.
24:22Mais après, j'ai réussi à revenir.
24:24Mais c'est vrai que je garde de mauvais souvenirs.
24:26Après, comme l'a bien dit Samuel,
24:28ça reste d'un côté une belle expérience
24:31parce qu'on croise de grandes stars.
24:33On goûte le tri haut niveau, on va dire.
24:37On est dans un village olympique, on est quand même au jeu.
24:40Donc, voilà, c'était quand même quelque chose de beau.
24:44Dans ces cas-là, Samuel,
24:46la perspective d'avoir ces Europes qui arrivent,
24:48d'avoir une prochaine échéance, on en reparlera avec vous,
24:51mais c'était peut-être la meilleure chose.
24:53On se repose un peu mentalement avec la famille.
24:57Je crois que vous êtes évidemment très proche des vôtres.
25:01Il y a ce moment, ce sens de décompression.
25:03Mais après, s'il n'y a pas d'objectif, ça peut vite tourner dans la tête.
25:05En fait, le problème, c'est que si on n'a pas d'objectif,
25:08on ne va pas travailler, on ne va pas aller plus loin que ça.
25:11Là, on a un objectif, c'est les championnats d'Europe.
25:13Et faire une médaille aux championnats d'Europe,
25:15c'est augmenter son palmarès,
25:18avoir une feuille des statistiques et dire,
25:22on a fait les championnats du monde, on a fait trois champions du monde,
25:24et faire champion d'Europe, ce serait le meilleur pour la suite.
25:28Oui, construire ce palmarès
25:30qui vous rend imperméable aux émotions des grands événements.
25:34Mais dit, ce retour et cet inventaire-là
25:39qu'il a fallu faire avec ces prospects
25:41que vous connaissez tous individuellement,
25:43vous vous y êtes attelé, vous, personnellement,
25:46lors de votre prise de fonction la fin d'année ?
25:49Ça a été faire ce petit tour d'horizon de l'élite ?
25:51Alors voilà, on a débriefé à la fois avec le staff
25:55qui était présent sur Tokyo, je n'en faisais pas partie.
25:58Donc, John Dovey a été responsable des équipes de France hommes
26:02et Anthony Vaignon responsable des équipes de France féminines.
26:05Donc, on a échangé avec eux.
26:07On en a profité également derrière pour sonder également
26:10avoir un retour de la part des athlètes.
26:12Les athlètes qui étaient présents sur Tokyo.
26:15Mais on est allé un petit peu plus loin
26:17en débriefant également avec les personnes qui sont intervenues
26:19ainsi que les athlètes qui faisaient partie du projet olympique Tokyo 2021
26:23et qui n'ont pas forcément eu la chance de se qualifier.
26:27Il faut savoir que, même si, je vous l'ai dit,
26:29on ne va pas tout remettre sur le dos du Covid,
26:32on a quand même vécu quelque chose d'assez singulier
26:36avec un tournoi de qualification
26:38qui avait très bien débuté pour les Français.
26:40Samuel avait déjà gagné son ticket sur ce premier tournoi de qualification.
26:46Et puis, en plein milieu du tournoi de qualification à Londres
26:49en février 2020, Covid, arrêt de la compétition
26:54alors que tout le monde était sur place.
26:58Sophia Noumia, qui devait boxer le lendemain pour la qualification olympique,
27:03a dû faire une croix aussi sur ce tournoi.
27:06Et puis, derrière, incertitude, savoir si les Jeux vont être maintenus.
27:09Les Jeux ont été repoussés.
27:11Une période où on n'a malheureusement pas pu se jauger,
27:14mais comme beaucoup de concurrents directs,
27:16par rapport à la concurrence internationale.
27:18Et puis, effectivement, après, derrière,
27:22ce qui s'est passé, malheureusement, sur Tokyo,
27:25avec des difficultés à pouvoir obtenir des résultats positifs
27:30en l'entrée en compétition,
27:31ce qui fait que, derrière, ça a généré une spirale un peu négative
27:35et qui a conduit à zéro médaille.
27:39Et cette spirale négative,
27:41est-ce qu'elle arrive aussi un peu en amont
27:44quand les entourages,
27:45je ne parle pas des familles qui sont uniquement bienveillantes,
27:47mais médias, suiveurs,
27:51peut-être d'ailleurs au sommet de la hiérarchie,
27:54vous rabâchent les six médailles de Rio dont a parlé Mehdi ?
27:57Est-ce qu'à un moment donné, on se dit,
27:59il y a cette pression supplémentaire de devoir faire aussi bien
28:02que le couple Yoka-Mosley,
28:05qui, pendant un an et demi après Rio,
28:07a fait parler énormément de boxe, par exemple.
28:10Et ces six médailles, est-ce que ça vous a un peu trotté dans la tête ?
28:14On faisait abstraction, en fait, de ça.
28:16Voilà, on pensait à nous, on faisait abstraction de ces six médailles.
28:20On savait qu'il fallait essayer, au moins,
28:25de ramener des médailles,
28:27mais on a oublié Rio pour essayer de se concentrer au max
28:33et d'avoir cette pression en plus pour ces Jeux.
28:36Samuel, de votre côté, vous avez parlé du rêve, tout à l'heure,
28:39de ces premiers Jeux.
28:40De ma part, c'est une pression en plus,
28:42parce qu'on sait qu'on doit ramener des médailles.
28:46On s'est dit, en plus, on avait les atouts pour ramener les médailles,
28:49et c'est-à-dire de faire un zéro, zéro médaille,
28:53pour moi, ce n'était pas possible.
28:56– Et cette gestion-là, effectivement,
28:59sera peut-être plus simple pour Paris,
29:02mais dit, quand bien même c'est à la maison,
29:04et ça, ce sera une autre pression.
29:06Est-ce que, sur ce que vous avez justement transmis à l'ANS
29:11ou ce que vous avez pu évoquer avec le Président,
29:13avec le sélectionneur national,
29:16il y a des choses que vous voulez faire différemment
29:18dans l'individualisation des projets ?
29:21Je sais que l'ANS est très portée aussi sur cette excellence de préparation.
29:25C'est des choses que vous comptez mettre en avant ?
29:28– C'est ça, alors, un des axes forts,
29:30c'est justement de prendre davantage en compte
29:32la singularité des uns et des autres dans leur parcours de préparation.
29:37Bilal et Samuel en sont de parfaits exemples,
29:39parce qu'ils font partie à la fois du projet olympique,
29:43et pour autant, ils ne sont pas internes à l'INSEP,
29:46comme au sein du Pôle France,
29:47comme c'était le cas sur les générations précédentes.
29:51Donc, on va vers davantage d'externalisation
29:54de nos meilleurs athlètes, ce qui fait que derrière,
29:56ça implique un travail collaboratif à mener avec les entraîneurs de club,
30:00qu'on a également amorcé, là, ça fait partie aussi
30:04des chantiers et des objectifs qu'on s'est fixés avec le Président.
30:07On a déjà échangé avec l'entraîneur de Bilal,
30:12échangé également avec les gens qui constituent
30:14sa cellule de préparation individualisée,
30:16pour faire en sorte que tout le monde aille dans le même sens,
30:18qu'à partir du moment où Bilal se situe hors structure,
30:24en dehors des stages ou des compétitions équipes de France,
30:27qu'on puisse avoir le même langage et qu'on puisse,
30:29bien évidemment, baliser le terrain,
30:32de manière à ne mettre aucun détail
30:34et à gagner davantage en professionnalisme.
30:36Le même langage, il faut faire attention,
30:37dans le sud-ouest, c'est chocolatine.
30:38C'est juste ça, il ne faut pas l'oublier.
30:41Pour descendre au niveau du poids, là, il y a une abstraction de chocolatine.
30:45D'accord, donc ce rapprochement à distance,
30:48le télétravail à aider à mieux se comprendre à distance,
30:52je pense que ce sera l'objectif.
30:54Vous avez parlé de ces injustices que vous avez pu connaître,
30:58on en a eu encore beaucoup ces derniers temps,
31:02et on ne va pas citer tous les exemples d'Alexis Vastine
31:06jusqu'à Mourad Aliyev, récemment, pour les derniers JO.
31:11La Fédération internationale manche son pain noir en ce moment,
31:14il y a eu des suspensions.
31:17Quels sont les échos ?
31:18Est-ce qu'il y a des travaux qui sont menés
31:20entre les fédés pour dire que ce n'est plus possible ?
31:24Est-ce qu'on est en train de revoir des règlements,
31:26comme on a su le faire en électronisant pas mal au niveau du taekwondo ?
31:31Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que ça bouge,
31:32est-ce que ça frémit un peu à ce niveau-là ?
31:35Oui, et je dirais fort heureusement,
31:37parce qu'il en va de l'avenir de l'activité au programme olympique.
31:41On l'a bien vu, déjà, la boxe était en suspens sur 2024,
31:46on a eu la garantie de pouvoir figurer de nouveaux programmes des Jeux.
31:51Sur 2028, il n'y a rien qui est complètement acté.
31:53Le CIO attend des signaux forts de la part de la Fédération internationale,
31:58qui a commencé à apporter un peu plus de clarté,
32:02un peu plus de lisibilité sur ces modes de fonctionnement,
32:05sur la gouvernance d'une manière générale.
32:08Et là, je dirais qu'on est plutôt sur une bonne voie.
32:14Là, on va attendre maintenant les grandes compétitions,
32:17les championnats du monde féminin le mois prochain à Istanbul,
32:21et puis les championnats d'Europe fin mai,
32:23pour nos deux garçons qui sont retenus pour y participer,
32:28pour voir si, sur le terrain, on a une vraie avancée,
32:31en tous les cas, par rapport au discours qui est tenu.
32:35Mais je pense qu'on est sur la bonne voie.
32:38Même là, au niveau du système de qualification olympique,
32:41le CIO a approuvé les choix qui ont été faits par la Fédération internationale,
32:46qui fait place à beaucoup plus de transparence
32:49sur l'octroi des différents quotas.
32:51Donc, plutôt bon espoir.
32:54Bilal, vous avez rêvé récemment,
32:58et pas forcément en vous rasant, mais vraiment en dormant de Paris.
33:01Il y a une image, quelque chose qui revient en vous ?
33:04La cérémonie, le ring, je ne sais pas.
33:07Le ring, oui.
33:09L'ambiance, je pense que d'ici là,
33:11Paris, je pense qu'il y aura un grand public, je l'espère.
33:16J'en rêve, bien sûr, parce que c'est déjà de la maison, c'est en France.
33:20Et du coup, qu'il y ait aussi peut-être la famille qui viendra venir,
33:23soutenir, pour ma part, c'est un plus.
33:27C'est un plus et ça peut nous aider, je pense, à tous,
33:30à pouvoir espérer ramener cette belle médaille à la maison, surtout.
33:34Samuel, de votre côté, il y a quelque chose au quotidien,
33:38dans vos échanges avec votre épouse, vous en parlez beaucoup.
33:42On en parle beaucoup, Paris 2024, c'est en France, c'est chez nous.
33:46Donc, on est à la maison, on est obligés de faire des médailles,
33:49de ramener ces médailles-là.
33:50Et se dire que c'est chez nous,
33:52ça veut dire qu'il y a tous nos amis qui vont venir nous regarder.
33:55On est à l'aide du public.
33:56Donc, je pense qu'on va faire de bonnes sensations.
34:01Vous ne mettez pas la pression, on peut tuer, on a le temps.
34:04On sera là pour vous la rappeler.
34:06Un bon ralentissement.
34:08Oui, déjà, effectivement, c'est dans deux ans.
34:11D'ici là, on va vous souhaiter, messieurs, d'excellents Europes,
34:14en espérant que le soleil de Cuba vous aura fait du bien,
34:18vous aura préparé aux petits soins pour ce rendez-vous-là.
34:22Mini, merci de nous avoir accompagnés également pour cette émission.
34:25Un club sport en France qui a été riche en coûts.
34:29Pas vraiment, ça va, j'ai survécu.
34:32Mais j'ai adoré, en tout cas, vous recevoir sur ce plateau.
34:35Merci à vous.
34:37On se donne, nous, rendez-vous, évidemment,
34:39jeudi prochain pour un prochain opus de CSEF.
34:42Merci aux équipes autour de Nicolas Bayer,
34:45qui nous a réalisé cette émission de main de maître.
34:48Julien Perronnet fut un chef d'édition, lui aussi parfait.
34:51On salue également Clément, on salue Sylvie,
34:54on salue toutes celles et ceux qui ont permis, en coulisses,
34:56à cette émission d'être réalisée.
34:58À très vite.
35:07Sous-titrage ST' 501

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