Dans ce troisième numéro de Sports Stream, retrouvez le judoka Maxime-Gaël Ngayap Hambou, double médaillé olympique, venu parler de son été rêvé !En fin d'émission, Juliette Brunet, pratiquante de Mölkky, nous fera découvrir ce jeu provenant de Finlande.
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00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, bienvenue dans SPORTSTREAM, chaque semaine
00:13dans le canap', un athlète pour une discussion en tête-à-tête.
00:16Alors mon invité a décroché deux belles médailles aux Jeux Olympiques de Paris cet
00:20été et il est aussi un grand fan du Paris Saint-Germain.
00:24Mais, parce qu'il y a un mais, contrairement à Mbappé, mon invité ne sort pas en boîte
00:28mais il met des boîtes.
00:30Contrairement à Lionel Messi, mon invité a laissé un très bon souvenir dans la capitale.
00:33Contrairement à Blaise Matuidi, mon invité a plutôt bien vécu sa remontada.
00:38Et contrairement à Louis-Henriquier, lui, il accepte de répondre aux journalistes.
00:42Je vais donc demander à Maxime Gaël Gayap-Hambou de me rejoindre sur ce plateau de SPORTSTREAM.
00:49Ça va Maxime, tu vas bien ?
00:50Ça va nickel.
00:51Installe-toi.
00:52Merci.
00:53Elle t'a plu ma petite présentation version PSG ?
00:55Ouais, j'aime beaucoup, j'aime beaucoup avec la version PSG, j'aime bien, j'aime bien.
00:57T'es pris un peu des joueurs anciens, actuels, petits, ce qui va bien.
01:02T'as fait ton entrée sur Green Montana et SDL, une musique que tu kiffes particulièrement.
01:08Ouais, une musique que je kiffe particulièrement, surtout en ce moment, avec des potes du judo,
01:12on l'écoute souvent, du coup, une musique que j'aime bien.
01:16C'est vrai que moi je le présente en mode PSG, ça n'est pas un footballeur Maxime,
01:20c'est un judoka qui a donc décroché deux belles médailles, une en bronze en individuel
01:24et la médaille d'or, encore une fois, champion olympique par équipe avec cette Dream Team.
01:29T'as dû en vivre des émotions, je suppose, ça a dû être incroyable.
01:32T'as eu le temps aussi de couper, de bien te ressourcer, de partir en voyage ?
01:35Ouais, franchement, j'ai eu le temps de me reposer, je suis parti en vacances,
01:38j'ai pris un bon mois, j'ai fait plusieurs pays, et après je suis revenu pour l'entraînement,
01:42mais ouais, franchement, j'ai eu le temps de souffler.
01:44Ouais, j'ai vu que t'avais kiffé, j'ai pris quelques photos des vacances,
01:48je crois qu'il y a Miami, la Guadeloupe, Oman.
01:50C'est ça, Miami, Guadeloupe et Oman.
01:51J'ai fait un bon tour.
01:53Ouais, monsieur s'est mis bien.
01:55Des vacances de qualité.
01:57Mais bon, maintenant, fin des vacances, t'as déjà repris le judo ?
02:00C'est ça, j'ai repris surtout la prépa physique, le judo, là, j'ai repris surtout la technique,
02:05mais pas l'essence comme avant, mais là, je vais reprendre petit à petit.
02:09C'est dur de s'y remettre quand on a vécu autant d'émotions, autant de plaisir ?
02:13Moi, franchement, pas trop.
02:14Moi, je ne te moque pas, je suis encore jeune,
02:16ça veut dire que j'ai encore beaucoup d'objectifs à aller chercher.
02:20Franchement, je ne trouve pas ça dur de reprendre,
02:24mais ça me donne encore plus l'aniaque pour aller encore plus travailler.
02:28Justement, parlons-en de ces Jeux Olympiques de Paris.
02:31C'était tes premiers Jeux, chez toi.
02:33Forcément, il y a beaucoup d'attente, de pression.
02:36Et pourtant, Maxime, hyper serein.
02:39Tu as fait toute la compétition, j'ai l'impression que ça te coulait dessus.
02:42C'était une compétition comme une autre.
02:44Franchement, moi, j'étais serein.
02:47Je m'étais dit dans la tête qu'il faut que je prenne cette compétition
02:49comme toutes les autres que j'avais faites.
02:51Je savais que c'était quelque chose d'exceptionnel,
02:54parce que c'était à Paris, c'était les Jeux Olympiques.
02:56Mais moi, j'ai tout fait pour rester focus sur ma compétition,
02:59pour prendre cette compétition comme les autres.
03:01C'est fort ce que tu as fait.
03:03On parlera aussi un peu plus tard de Johann Benjamin Gaba,
03:05c'est un peu la même génération.
03:07Mais vous étiez plutôt programmé pour Los Angeles, finalement.
03:10C'est ça.
03:11On est les plus jeunes de la sélection.
03:15Les autres, ils ont tous un minimum 4-5 ans de plus que nous.
03:19Dans la tête de beaucoup de personnes, on était programmé pour 2028.
03:23Mais nous, on savait que c'était 2024
03:26et qu'on avait nos chances pour claquer une autre médaille en 2024.
03:30Ça devait t'énerver un peu quand tu entendais tous les gens te dire
03:32« mais toi, t'inquiète, tu as le temps, prends le temps, prends le jeunesse. »
03:36Franchement, ça m'énervait trop.
03:38Moi, je savais que j'avais le potentiel pour le faire.
03:41Mais au contraire, dans un coin de ma tête aussi, je me disais
03:44« tranquille, laisse-les dire ça, ils verront. »
03:47Et puis la confiance, ça se construit, on le sait.
03:50Et notamment en marquant les esprits, tu l'as fait au Paris Grand Slam cet hiver.
03:54J'allais dire cet été, je suis matrixé avec les Jeux Olympiques.
03:57Superbe performance, tu décroches une médaille de bronze.
04:00Est-ce que c'est vraiment à ce moment-là, Maxime, que tu t'es dit
04:03« ok, j'ai posé les bases, je suis capable de battre les meilleurs mondiaux,
04:07je peux rivaliser avec eux. »
04:09En fait, à ce moment-là, dans ma tête, j'avais déjà pris les meilleurs mondiaux.
04:13J'en avais déjà battu quelques-uns.
04:15Donc je savais que j'étais capable de le faire.
04:17Après, c'est sûr que la compétition au Paris Grand Slam,
04:20c'est une compétition où j'ai été aussi serein,
04:23où j'ai appliqué les bonnes consignes qu'on me donnait.
04:26Et j'avais vu que quand j'appliquais les bonnes consignes, j'étais bon.
04:30Oui, et puis c'est un peu ce qui t'a permis d'obtenir ton billet pour les Jeux.
04:34Oui, c'est ça.
04:35Parce qu'il y avait beaucoup de concurrence dans ta cathé avec Axel Clerget et Alexis Mathieu.
04:38C'est ça, exactement.
04:39Déjà, je pense que ça t'a pu un peu relâcher la pression d'obtenir ce ticket.
04:43Oui, c'est sûr que cette compétition, vu qu'on était nous quatre alignés sur cette compétition,
04:48le fait que je mette cette médaille et que ça me sélectionne, c'était quelque chose de fait.
04:53Et maintenant, je savais que je ne voulais pas m'arrêter à ça.
04:56Une sélection, c'est bien, mais ce n'est pas assez.
04:59Et oui, j'ai essayé de préparer au mieux ces Jeux olympiques.
05:03Oui, on sait qu'une prépa olympique, une olympiade, il y a des moments de joie,
05:06comme tu l'as vécu au Paris Grand Slam, et puis des moments de doute.
05:09Je pense évidemment aux Championnats du Monde.
05:11A Abu Dhabi, on est à deux mois des Jeux.
05:13Il me semble que tu te fais sortir dès le deuxième tour, le deuxième combat.
05:17Il se passe quoi dans la tête ?
05:18Est-ce qu'il y a quelques doutes qui te rentrent l'esprit ?
05:20Il y a eu beaucoup de frustration.
05:22Après, en fait, avant les Championnats du Monde, je m'étais blessé peu de temps avant.
05:25Du coup, je n'étais pas préparé à 100 % pour ces championnats.
05:29Mais je voulais quand même les faire parce que pour moi, c'était important de les faire juste avant les Jeux.
05:33Mais oui, sur le moment, il y a eu beaucoup de frustration.
05:36Mais vite après ces championnats, je me suis dit que j'étais quand même capable de le faire,
05:43qu'il fallait que je corrige les choses qui n'avaient pas été,
05:46genre ces championnats du Monde,
05:48et qu'il me restait deux mois pour travailler dur pour aller chercher ces médailles.
05:51Du coup, il y a eu beaucoup de frustration, mais pas de doute.
05:54Franchement, il n'y a pas de doute.
05:55C'est intéressant, on pourra l'aborder plus en détail tous les deux.
05:58Mais tu me disais, on s'est appelé avec Maxime au téléphone pour préparer un peu cette émission.
06:03Et tu me disais que tu n'avais pas de préparateur mental, toi.
06:05Oui, non, je ne bosse pas avec un préparateur mental.
06:12Je n'en ai pas encore ressenti le besoin.
06:14Après là, maintenant, on m'avait proposé de le faire avant les Jeux.
06:17Je me suis dit que je ne voulais pas le faire pour pas, je ne sais pas,
06:21amener des choses extérieures à ma routine.
06:23Je voulais vraiment rester dans mon truc comme d'habitude.
06:28Mais là, par exemple, dans l'avenir, je pense que je vais quand même essayer.
06:32Parce que ça ne peut me ramener qu'un plus.
06:34Si je n'aime pas, j'arrêterai, mais autant essayer.
06:37Je pense que prochainement, je vais vite essayer.
06:39Oui, c'est ça.
06:40C'est vrai que c'est assez rare parce que tous les athlètes qu'on a ici,
06:42on aborde beaucoup ces questions de préparation mentale et tout, sont accompagnés.
06:45Mais c'est intéressant aussi de t'entendre dire finalement,
06:47je n'en ressentais pas le besoin.
06:49Et à terme, on verra si je dois être accompagné.
06:52Donc nickel.
06:53Et puis, tu as quand même de la chance parce qu'en équipe de France de judo,
06:56il y en a certains qui ont une sacrée expérience des Jeux Olympiques.
06:59C'est ça.
07:00Je pense à Teddy Riner, je pense à Clarisse Agbeninou, je pense à d'autres évidemment.
07:03Tu t'es appuyé sur eux avant les Jeux ?
07:05Tu es allé les voir ? Tu leur as posé des questions ?
07:07Ou tu as vraiment voulu te faire ta propre aventure, ta propre expérience ?
07:10Franchement, moi, j'ai voulu faire ma propre aventure, ma propre expérience.
07:13Il y a pas mal d'anciens judokas qui sont venus nous donner leur témoignage
07:18des Jeux Olympiques.
07:20Ils nous ont dit qu'il fallait prendre cette compétition comme tous les autres.
07:24Du coup, moi, je me suis dit dans ma tête,
07:25je vais prendre cette compétition comme tous les autres et je vais faire mon petit chemin.
07:28Et tu as bien fait, finalement.
07:30Finalement, ça s'est bien passé.
07:32J'ai regardé parce que nous, on était un peu la tête dans les Jeux
07:34avec toutes les épreuves, toutes les compétitions.
07:37Tu as combattu le 31 juillet.
07:38Il y avait déjà pas mal de médailles ramenées par les judokas.
07:41Ça se passe comment ça ?
07:42Ça doit être un peu dur à gérer.
07:44Est-ce que ça te donne encore plus faim ?
07:46Est-ce que ça te rajoute un peu de pression de voir que les autres ramènent des médailles ?
07:49Moi, franchement, ça me donne encore plus faim.
07:51Quand je vois les autres gars, les autres filles ramener des médailles,
07:54je me dis qu'il va falloir s'engager et ramener la mienne.
07:57Mais d'un autre côté, ça pourrait donner de la pression.
07:59Mais moi, je ne l'ai pas ressenti comme ça.
08:01Par exemple, quand je suis allé voir mon pote Johan lors de sa compétition,
08:05quand j'ai vu sa compétition, ça m'a donné encore plus de force.
08:08Franchement, je ne l'ai pas ressenti comme une pression.
08:11Tu vois tous les autres ramener des médailles.
08:13Et puis forcément, il y a de l'attente.
08:15Tu arrives au village quand, toi ?
08:17J'arrive au village peut-être deux jours avant la compétition de Luka.
08:21Donc, Luka Amiradze, c'était le premier avec Shainouk.
08:24Donc, 27 juillet, 25 juillet.
08:27C'est ça, peut-être le 25, je pense qu'on arrive au village.
08:30D'accord, OK.
08:31Comment tu combles le temps que tu as ? Tu fais quoi ?
08:34Je m'entraîne, je perds mon poids,
08:36je finis les derniers réglages au niveau technique, tactique.
08:39Je fais pas mal de vidéos avec mon coach de club, mon coach national.
08:44Mais sinon, même au village, je ne traînais pas trop au village.
08:47J'allais manger, je retournais dans ma chambre.
08:49Et même la cérémonie d'ouverture, je ne l'ai pas faite.
08:51Ah oui, du coup, c'est ce que tu me disais.
08:53Ça, c'est un choix de ta part.
08:54Oui, ça, c'est un choix de ma part.
08:55On avait le choix de la faire ou pas la faire avec la fédération.
08:58Et moi, j'ai décidé de ne pas la faire.
08:59Je ne voulais pas apporter trop d'artifice à ma tête.
09:02Je voulais vraiment rester focus sur ma compétition.
09:04Et même, je ne voulais pas perdre de l'énergie à la cérémonie d'ouverture.
09:08Tu regardais à la télé quand même ?
09:09Oui, j'ai regardé à la télé.
09:10Franchement, c'était cool, c'était cool.
09:12Mais pareil, tu te mets dans ta bulle.
09:14Tu t'autorises quand même à regarder un peu d'autres compétitions
09:16avant ta compétition à toi, où vraiment, tu es focus, focus.
09:19Tu veux me déplacer pour aller voir la compétition ?
09:20Non, pas forcément aller voir sur place, mais même à la télé.
09:22Ah oui, non, non, non.
09:23Ouais, non, je suis tranquille.
09:25Juste dans un coin de ma tête, il y a la compétition.
09:27Mais je vis tranquille, je parle avec mes potes sur le réseau.
09:30J'appelle des potes.
09:31Non, je suis tranquille.
09:32Tu es tranquille jusqu'au moment où il faut un peu se matrixer pour la compétition.
09:35Exactement.
09:36La veille de compétition.
09:37Et moi, je sais ce que tu fais.
09:38Tu prends ce qu'on appelle la douche de compétition.
09:41Je suis bien renseigné.
09:43Explique-nous, s'il te plaît, Maxime, ce qu'est la fameuse douche de compétition.
09:48La douche de compétition ?
09:49La douche de compétition, c'est une douche avec beaucoup de musique, avec beaucoup de bruit.
09:53Je me mets dans ma douche, je prends mon enceinte.
09:55Et là, je mets ma playlist qui s'appelle Playlist Bresson.
09:58Avec beaucoup de raps français, beaucoup de raps américains.
10:01Des sons un peu turbulents.
10:03Et après, je chante, je crie.
10:05Je me matrixe, je me galvanise.
10:08C'est ça, la douche de compétition.
10:09Tu sais qui m'a dit ça ou pas ?
10:10Ouais, ça doit être Johan, ça.
10:11C'est Johan.
10:12Johan Benjamin Gaba.
10:13Et justement, il a un message pour toi, une petite question.
10:16On l'écoute, Johan.
10:18Mon gars MJ, ça va ou quoi ?
10:20Mon gars sûr, tu sais déjà de quoi je veux te parler.
10:23Mentalité Tony.
10:24Parle-leur un peu de la mentalité Tony, mon gars.
10:27Alors, je ne sais pas du tout ce que c'est, cette mentalité Tony.
10:29Donc, c'est à toi de jouer, Maxime.
10:31La mentalité Tony, ça veut dire trop de trucs.
10:34Ça veut dire trop de trucs.
10:35La mentalité Tony, c'est la mentalité en mode déterminé.
10:38Et en même temps, ça veut dire d'autres trucs, d'autres sujets.
10:43Tu ne peux pas dire ici ?
10:46Il t'a mis dans la sauce un peu, là, Johan.
10:49La mentalité Tony, ça veut dire trop de trucs.
10:54Tu m'expliqueras en off, t'inquiètes.
10:57Bon, revenons un peu sur ta compétition.
10:58Parce qu'il faut savoir qu'en judo, pendant les Jeux Olympiques,
11:01pendant les autres tournois, tout est sur une journée.
11:04Donc, il y a beaucoup de combats.
11:06La première phase, ça commence vers 10h le matin, je crois.
11:08Et après, une fois que toi, tu as remporté tes deux premiers combats,
11:11t'attends jusqu'à 16h, il me semble.
11:12Exactement.
11:13Pareil, comment tu combles le vide, là ?
11:15Ça doit finir vers midi, on prend vers 16h.
11:18Tu fais quoi ? Tu vas voir ta famille, tu te reposes ?
11:21Là, la première partie, elle avait fini vers, je pense, 14h.
11:26Ah oui, d'accord.
11:27Elle avait fini vers 14h.
11:28Et du coup, entre 14h et 16h, moi, franchement, je me pose.
11:31J'écoute beaucoup de musique.
11:33Je me prépare pour mon…
11:34Et après, peut-être 45 minutes avant le début de la deuxième période,
11:39je commence à me réchauffer.
11:41Mais oui, moi, je suis tranquille.
11:42J'écoute de la musique.
11:43Tu vas voir la famille et tout ?
11:44Là, par exemple, au jeu, t'es allé voir la famille ou non ?
11:46Non, je suis resté dans ma bulle.
11:48Je suis resté dans la salle d'échauffement.
11:50Et oui, non, je suis tranquille.
11:52Je suis posé.
11:53C'est vrai qu'on entend beaucoup le mot tranquille, posé, serein.
11:55On dirait pas que tu parles des jeux, mais si, c'est bien réel.
11:58Et ça a bien fonctionné.
12:00Tu parlais un peu de ton rituel avant la compétition, la douche de compète.
12:03Juste avant de rentrer sur le tatami,
12:05t'as aussi un petit rituel, un truc que tu fais tout le temps,
12:07qui te matrix, qui te met en confiance ?
12:09Oui, je me tape un peu la tête.
12:12Je me gifle.
12:13Je me tape le corps.
12:14Et après, je me répète ce que je dois faire pendant le combat.
12:17Et oui, c'est beaucoup de trucs comme ça.
12:20C'est intéressant.
12:21Aussi, je prends une bouteille d'eau.
12:23Je me mouille un peu la tête, le visage.
12:25C'était Shirin Boukli, sur ce plateau,
12:28qui nous disait qu'elle avait besoin de faire sortir la Shirin méchante.
12:32Juste avant les combats.
12:34Quand tu la vois comme ça, elle est super souriante.
12:36Et elle a besoin.
12:37Je crois qu'elle m'avait même dit, avant un combat, je me déteste.
12:40J'ai besoin de sentir que je suis méchante.
12:42Tu ressens un peu ça aussi ?
12:44Oui, avant de rentrer dans un combat,
12:46en fait, il faut que tu rentres dans un état second.
12:48Moi, je sais que je rentre dans un mode soldat, un mode guerrier.
12:52Ce n'est plus le même Maxime, en dehors du tatami, sur le tatami.
12:54C'est ça, exactement.
12:56Du coup, avant chaque combat, il faut que je me mette dans ce mode
12:58pour être efficace sur le tatami.
13:01On va revenir un peu plus en détail sur ton parcours quand même.
13:04En quart de finale, tu remportes ce quart de finale au Golden Score.
13:07C'est très serré.
13:08Puis arrive cette demi-finale face aux Japonais.
13:10Shanchiro Murao.
13:12Tu t'inclines.
13:13Je suppose que tu as...
13:14Ou peut-être pas, d'ailleurs, tu vas me le dire.
13:15Tu as revu ce combat ou pas ?
13:16Tu n'as pas eu le temps de le revoir ?
13:17Oui, je l'ai revu.
13:18Après, je ne l'ai pas encore bien analysé.
13:19J'allais te demander ça.
13:20Je ne l'ai pas encore bien analysé.
13:22Après, je sais ce qui m'a manqué.
13:24Qu'est-ce qui t'a manqué ?
13:25Beaucoup de précision sur les mains.
13:27J'ai manqué de précision sur les mains.
13:29Il était plus précis que moi.
13:30Donc, il m'a vu sur ça.
13:32Donc, il va falloir que je travaille sur ça
13:34pour être plus efficace la prochaine fois que je le prends.
13:36Et tu arrives très vite à switcher.
13:39Je suis déçu.
13:40Je me suis fait battre en demi.
13:41Il y a encore le combat pour le bronze.
13:43Tu arrives très vite à te le dire dans ta tête, dans ton esprit.
13:46Ce n'a pas été facile.
13:47Parce qu'il y a eu beaucoup de frustration par rapport à la demi-finale.
13:50Mais en fait, vu que ça s'enchaîne directement,
13:55je me suis dit que tu penserais à ce combat après.
13:58Pour l'instant, concentre-toi sur ta place de 3
14:02et tu feras le résumé de ta complète après.
14:05Mais non, j'ai réussi à vite penser à ma place de 3
14:08et à effacer cette demi-finale.
14:10Chérie de Bouclier,
14:11ce n'est pas exactement le même scénario
14:13puisque c'était fait éliminé en quart de finale.
14:15Elle est passée par le repêchage.
14:16Mais elle m'expliquait qu'elle avait vu Kylian Le Blouc,
14:19qui est son coach en club au Flamme 91,
14:21et que vraiment, ses mots, ça l'avait marqué.
14:23Ça lui avait permis justement de passer à autre chose.
14:26Toi, tu as pu t'appuyer sur des personnes en particulier ?
14:28Oui, moi, j'étais en contact avec mon coach de club,
14:32qui s'appelle Guillaume Echegaray.
14:33Donc à Agnières, ton club.
14:34C'est ça, exactement.
14:35Du coup, on s'envoyait beaucoup de messages.
14:37Il m'envoie des messages après chaque combat.
14:39Il me dit ce qui s'est bien passé.
14:41Après, il m'envoie un plan de match qu'il a vu au préalable
14:44avec mon autre coach national, qui s'appelle Stéphane Frémont.
14:48Et du coup, je m'appuie sur ces deux personnes
14:52avant d'aborder chaque combat.
14:54Ok, ok.
14:55C'est intéressant que tu nous parles de…
14:56Là, tu viens de nous dire que tu as deux coachs, en fait.
14:58Oui.
14:59Ils te parlent à toi ?
15:00Est-ce qu'ils se parlent aussi entre eux pour te conseiller ?
15:03C'est ça. En fait, j'ai mon coach de club
15:05et j'ai plusieurs coachs au niveau du national.
15:09J'ai Stéphane Frémont, Guillaume Fort, qui est sur ma chaise, lui,
15:12et le responsable masculin, qui s'appelle Baptiste Leroy.
15:14D'accord.
15:15Et en gros, ils se mettent tous d'accord sur la stratégie
15:19que je dois mettre en place.
15:21Et du coup, après, ils me la donnent.
15:24Oui.
15:25Ok.
15:26Cette demi-finale passée, le match pour le bronze,
15:29d'une intensité dingue.
15:31La tension face au Brésilien Raphaël Macedo.
15:34Vous prenez deux chido, donc deux pénalités,
15:36très, très vite dans le combat.
15:37On rappelle qu'au judo, au bout du troisième chido,
15:39c'est une disqualification et victoire de l'adversaire.
15:41On arrive quasiment à la fin du combat.
15:43On s'apprête à rentrer dans le golden score.
15:45On va avoir les images.
15:46Voilà.
15:47Ils te projettent au sol.
15:48Ils t'immobilisent derrière avec une sorte de triangle.
15:51Et finalement, contre un peu toute attente,
15:53l'arbitre arrête le combat.
15:55Disqualification du Brésilien.
15:56Victoire pour toi, Maxime.
15:57Parce que lors de la projection, il t'a mis des doigts dans la manche.
16:00En fait, il y a eu deux fautes de sa part.
16:02Il met les doigts dans la manche et en même temps,
16:04il serre ma tête sans qu'il ait mon bras.
16:07Et en fait, au judo, tu ne peux pas serrer la tête du partenaire
16:13avec tes jambes s'il n'y a que sa tête.
16:15D'accord.
16:16Il y a eu la pénalité des doigts dans la manche
16:19et la pénalité aussi avec ses jambes.
16:21Tu le sens, toi, qu'il te met les doigts dans la manche ?
16:23Tu le sens ?
16:24Moi, je n'avais plus senti le serrage de la tête.
16:26En fait, j'avais mon bras.
16:27Et en fait, j'ai fait exprès d'enlever mon bras
16:29pour qu'il aie que ma tête.
16:31Et du coup, pour créer l'erreur.
16:32Mais moi, en fait, j'ai cru que c'était à cause de ça.
16:34Et après, c'est y a pas longtemps en plus qu'on m'a dit
16:36qu'il avait aussi mis les mains dans la manche.
16:40Tu ne l'avais pas senti sur le coup tout de suite ?
16:41Non, je ne l'avais pas senti sur le coup.
16:42C'est vrai que c'est dingue.
16:43Parce que quand on ne connaît pas trop le judo
16:44et qu'on regarde ce combat,
16:45au début, tu te dis
16:46le Brésilien, c'est lui.
16:47Et en fait, hop.
16:48Ouais, ouais, ouais.
16:49Le judo, c'est compliqué à comprendre des fois.
16:52Même pour certains judokas maintenant,
16:54ils amènent beaucoup de règles difficiles à comprendre.
16:57Donc, il y a plein de personnes
16:59qui n'avaient pas compris sur le moment.
17:01Mais en tout cas, voilà.
17:02La victoire, la médaille de bronze,
17:03c'est toujours beau aussi de finir.
17:04Parce que la médaille d'argent, tu perds finalement.
17:07Tu finis sur une victoire.
17:08Et on te voit tout de suite faire ton petit signe de salut
17:11et aller voir ta famille.
17:13Ces images, elles sont magnifiques.
17:14Tu écoutes ta famille, tous tes proches.
17:16Tu peux me dire un peu ce qui te traverse l'esprit
17:18quand tu sais que tu as cette médaille,
17:20la première médaille au jeu pour tes premiers Jeux ?
17:22Franchement, il y a eu beaucoup de fierté.
17:25Franchement, beaucoup de fierté pour ma famille.
17:27Tu penses tout de suite à ta famille.
17:28C'est un peu le premier truc.
17:29Ouais, ouais.
17:30En fait, ils étaient juste devant le combat.
17:32Du coup, je vois ma famille, tous mes potes,
17:34mes proches, mon club.
17:35Non, franchement, j'ai ressenti vraiment
17:37beaucoup de fierté.
17:38Ouais.
17:39Tu peux parce qu'elle est magnifique, cette médaille.
17:41Tu nous as tous fait vibrer.
17:42Nous, on était au Club France.
17:43On a subi ça de près.
17:44C'était incroyable.
17:45Mais le Club France, justement, t'y es pas passé.
17:47Ouais.
17:48Parce qu'on rappelle que les médaillés olympiques
17:50passent au Club France.
17:51Il y a tous les médias pour faire un marathon médiatique.
17:53Toi, tu ne l'as pas fait puisqu'il y avait le paréquipe.
17:55C'est ça.
17:56Quelques jours après, le 3 août, toi, tu as combattu le 31.
17:58Comment tu as fait, là, pareil, pour aller gommer l'euphorie,
18:01te dire, OK, je laisse cette médaille.
18:04Je la mets dans un coin.
18:06Je passe à autre chose.
18:07Il y a le paréquipe.
18:08Ouais.
18:09Franchement, pour nous, c'était important d'aller chercher ce titre.
18:11Le défendre.
18:12Enfin, toi, tu es devenu Tokyo, mais le défendre pour l'équipe.
18:14Ouais, le défendre.
18:15Surtout qu'ils avaient gagné la première fois.
18:17Donc, c'était important de garder ce titre à la maison.
18:20Les Japonais, ils n'attendaient que ça de le prendre chez nous.
18:22Du coup, directement, je me suis remis focus sur ma compétition.
18:26Le soir, carrément, je ne suis même pas allé voir.
18:29J'ai vu vite fait ma famille.
18:32Mais directement après, je suis retourné au village.
18:34J'étais dans ma chambre.
18:35Et je me suis dit qu'il fallait que je reste focus sur la compétition.
18:38Chaque point, il est important.
18:40Et qu'il fallait vraiment être focus pour cette compétition
18:44et ramener la plus belle des médailles.
18:46Quand est-ce qu'il y a eu un moment où vous vous êtes retrouvés tous ensemble, l'équipe,
18:50la veille, l'avant-veille ?
18:52Même pas.
18:53Même pas ?
18:54Même pas.
18:55On s'est retrouvés...
18:56Mais en fait, vu que l'avant-veille et la veille, il y avait d'autres compétitions.
18:59Il y avait encore les 4 et 2 dessus.
19:00Et juste à la pesée, on s'est un peu retrouvés à la pesée et au self la veille de la compétition.
19:06Mais sinon, on s'est vraiment retrouvés tous ensemble,
19:09même avec le staff médical, les coachs, les entraîneurs, les sparring,
19:12le matin de la compétition.
19:14C'est vraiment le moment où on s'est tous retrouvés ensemble.
19:17En tout cas, la finale que tout le monde voulait, la revanche, on l'a eue.
19:20Les Japonais face aux Français.
19:22Le remake de Tokyo.
19:24Tu reprends le même judoka que tu as pris en individuel,
19:27Sanchiro Murao, pour le tout premier combat.
19:29Ça, ce n'est pas simple aussi.
19:31Le tout premier combat d'une finale olympique.
19:33Là, pareil, pas de pression, Maxime ?
19:36Franchement, pas de pression.
19:37Je pense que j'ai eu plus de pression quand j'ai fait le dernier combat que le premier.
19:41Parce que...
19:42Tu as dit que c'était toujours rattrapant.
19:44C'est ça.
19:45Mais dans ma tête, c'était un combat comme on fait d'habitude.
19:47Il était tout seul en face de moi.
19:49Et je voyais vraiment l'envie de reprendre ma revanche sur la compétition individuelle.
19:54Malheureusement, ça ne s'est pas passé comme ça.
19:57Franchement, pas trop de pression.
19:59Vraiment pas trop de pression.
20:00Oui, pas de pression.
20:01Parce que 1-0 pour le Japon, ce n'est pas très grave.
20:03Mais après, Romain Ndiko s'incline 2-0.
20:06Stéphane Ziriner tient la baraque 2-1.
20:08Sarah Leoni-Sisi qui s'incline aussi 3-1.
20:10On rappelle que ça va en 4.
20:12Le premier qui gagne 4 combats s'impose.
20:14Là, vous êtes dos au mur, on peut le dire.
20:17Et c'est ton pote, Johan Benjamin Gaba,
20:19qui prend Ifumi Abe, champion olympique des mois de 66 kg.
20:22Johan évidemment en confiance après sa médaille d'argent de la catégorie d'au-dessus.
20:25Quand il rentre sur le tatami,
20:27toi qui es son pote, qui le connais par cœur,
20:29tu sens qu'il va faire un truc énorme ?
20:31Moi, je sais.
20:32En fait, quand je dis ça aux gens,
20:34ils me disent « ouais, non, mais c'était Ifumi Abe en face ».
20:37Mais moi, je savais, je connais bien Johan.
20:39Surtout, c'était un 66, Johan c'est un 73.
20:43Juste pour son égo, je savais très bien qu'il n'allait pas lâcher,
20:46même si ça allait durer 20 minutes.
20:48Je savais que Johan n'allait pas lâcher.
20:50Du coup, j'étais serein, je savais qu'il allait le faire.
20:52Même si le combat était chaud à quelques moments,
20:54je savais qu'au final, il allait remporter ce combat.
20:57Il était fou ce combat.
20:58C'est vrai que Johan, pendant toute la compétition,
21:00mais toi aussi un peu, on avait vraiment l'impression
21:02que vous étiez un peu possédé.
21:04Oui, on était vraiment dans un état second.
21:07Oui, c'est clair.
21:08Donc voilà, Johan, on voit ces superbes images.
21:10Ça nous en met mort des bons souvenirs,
21:12de voir le cri rageur de Johan Benjamin Gaba.
21:15T'en parles encore avec lui un peu ?
21:17Ça t'arrive de revenir sur ce combat ?
21:19Franchement, même pas.
21:20On n'en parle même plus depuis.
21:22C'est bon, c'est déjà passé.
21:23Vous vous êtes déjà projeté sur la mire.
21:24C'est ça, pour nous, c'est déjà passé.
21:26On sait qu'il y a encore beaucoup d'objectifs.
21:27Mais depuis, on n'en a même pas reparlé de ce combat.
21:29C'est vrai ?
21:30C'est dingue.
21:31Vous ne parlez pas souvent des Jeux, finalement ?
21:33On parle…
21:34Non, en plus, on ne parle pas souvent des Jeux.
21:36Ok.
21:37Non, mais c'est beau.
21:38On ne parle pas souvent des Jeux, oui.
21:39C'est-à-dire que ça s'est fait.
21:41Oui, c'est ça, exactement.
21:43Donc on revient un peu sur le scénario,
21:44parce qu'ensuite, ce n'est pas gagné.
21:463-2.
21:483 partout.
21:49Et là, tirage au sort pour savoir quelle catégorie va rentrer sur le tatami.
21:54Celle de Teddy Rayner.
21:55On ne pouvait pas rêver meilleur scénario.
21:57Là, c'est le soulagement ?
21:58Oui.
21:59Oui, direct.
22:00Dès qu'on voit plus de 90, là, on est soulagé.
22:02Je pense que toute l'équipe, on était soulagé.
22:05Même si au judo, c'est vrai que tout peut se passer.
22:08À tout moment, Teddy part de ce combat.
22:10Mais on connaît Teddy.
22:11On sait que c'est une légende du judo.
22:13Comme ça, devant tout le public, on était…
22:15Franchement, moi, j'étais serein.
22:17Je savais que…
22:18Tu le sentais invincible ?
22:20Oui, c'est ça.
22:21Je sentais qu'il ne pouvait pas perdre ce combat.
22:23Vraiment pas.
22:24Et puis, il l'a fait.
22:25Teddy, incroyable, face à Saito, encore une fois.
22:28C'est incroyable aussi de décrocher un titre par équipe.
22:30Parce que le judo, c'est un sport très individuel, finalement.
22:33Ta médaille de bronze, elle est magnifique.
22:35Mais peut-être que la médaille d'or par équipe, elle est encore plus forte.
22:38C'est une histoire qui va vous lier à vie.
22:40Vous allez en reparler dans 20, 30, 40 ans.
22:42C'est ça.
22:43Cette médaille, elle est encore plus forte.
22:45Parce que même l'ambiance dans la salle, c'était incroyable.
22:49Et le scénario de la finale.
22:51Franchement, c'était…
22:53Vraiment, je pense que personne n'aurait imaginé un scénario pareil.
22:57Et après, quand Teddy a mis le dernier point sur la photo,
23:00que tout le monde nous rejoint et tout ça.
23:02Franchement, c'était vraiment cool.
23:04Et ce qui est fort, et la force de votre équipe,
23:06c'est qu'en fait, tout le monde était prêt à repartir dans le combat.
23:09Parce que, que ce soit toi, que ce soit Johan,
23:11que ce soit vraiment tous ceux qui ont fait le par équipe,
23:13à chaque fois que j'aurais posé cette question,
23:15quand Teddy est tiré au sort, c'est le soulagement.
23:17Oui, mais j'aurais aimé être à sa place.
23:19C'est ça, c'est ça.
23:20C'est pareil pour toi.
23:21Moi, en plus, vu que j'avais perdu le combat,
23:23je voulais reprendre ma revanche.
23:25Là, j'avais vraiment la dalle, entre guillemets,
23:28pour reprendre ma revanche et pour me rattraper
23:31et pour obtenir ce point pour l'équipe de France.
23:34Mais après, c'est sûr qu'avec Teddy, on était soulagés.
23:37Des jeux magiques.
23:38Des jeux magiques en tout point sur le tatami,
23:40mais aussi dans les tribunes.
23:41Il y avait toute ta famille.
23:42Oui, c'est ça.
23:43Il y avait toute ma famille, mes proches, mes profs de club,
23:45mes potes, tout notre groupe de potes.
23:47Non, franchement, c'était vraiment cool.
23:49Il y avait qui exactement dans tes proches qui étaient dans les tribunes ?
23:51Il y avait mon père, ma mère, ma sœur, mon frère.
23:55J'avais ma grand-mère aussi, un oncle à moi.
23:59Après, un gros groupe de potes qu'on a au judo.
24:03Et même des potes de l'extérieur.
24:05Franchement, il y avait du monde.
24:06Ton frère aîné, Marc-François, qui t'a fait découvrir le judo d'ailleurs.
24:09Il est aussi international français.
24:11Il n'a pas obtenu son billet pour les Jeux,
24:13mais je suppose qu'il a été d'un soutien indéfectible pour toi.
24:16Oui, c'est ça.
24:17En fait, il était avec moi presque tout le long de la préparation,
24:20à partir de la sélection, même à la mise au vert.
24:23Parce qu'une semaine avant qu'on aille au village,
24:27on était partis dans une mise au vert à l'hôtel.
24:30On faisait les derniers réglages, pas mal de récup.
24:33Il était là avec moi, même le jour de la compétition.
24:36Il avait accès à la salle d'échauffement.
24:38Ça a été un vrai soutien, parce qu'on est proche avec mon grand frère.
24:41Et le fait de savoir qu'il était là avec moi,
24:43franchement, il m'a vraiment bien soutenu.
24:45Ton grand frère qui est toujours là pour toi,
24:47qui est là au quotidien, qui est là aux Jeux Olympiques de Paris.
24:51Et nous, on a voulu te faire un petit cadeau.
24:55Tu as eu le message de Johan Bajar Ndagaba juste avant.
24:59Et bien, ton frère est ici, sur le plateau de SporStream.
25:04Et voilà, magnifique.
25:06Marc-François Ndagaya.
25:09Installe-toi dans le canapé.
25:11Bien joué.
25:13Bien joué.
25:14On pourrait aller juste avant.
25:16On pourrait aller faire le message juste avant.
25:17Magnifique.
25:18Mais je sais, parce que j'ai contacté Marc-François.
25:20Il vient dans l'émission faire la surprise.
25:22Je sais que mon frère vient dans l'émission.
25:24T'inquiète, on va faire ça.
25:25Bien joué, bien joué.
25:26Sympa la surprise.
25:27Sympa, bien joué.
25:28Ce qui est beau, c'est qu'en plus, Marc-François,
25:30c'est grâce à toi aussi que Maxime, t'as commencé le judo, c'est ça ?
25:33Toi, t'en faisais déjà à Nières.
25:34Et Maxime, tu l'as rejoint.
25:35Oui, c'est ça.
25:36En fait, il a trois ans de plus que moi.
25:38Et en fait, dès qu'il a commencé le judo,
25:39moi, tous les mercredis, j'accompagnais ma mère à ses entraînements.
25:43Et logiquement, dès que j'ai eu l'âge pour en faire, j'ai commencé.
25:47T'as tout de suite vu le potentiel en ton frère, Marc-François ?
25:50On l'a tous très vite vu.
25:52On l'a tous très vite vu, je pense aux alentours de 12 ans.
25:56Il commençait déjà à tourner pendant mes entraînements
26:00avec des personnes plus âgées que lui, avec trois ans de plus.
26:04On a tout de suite vu aussi qu'il appréciait la compétition.
26:08Généralement, quand c'est ça,
26:09après que t'aies plus ou moins de compétences techniques,
26:14si t'aimes la compétition, généralement, t'avances.
26:16Vous vous ressemblez, les gars, sur le tatami ou pas ?
26:18Vous avez un peu le même profil de judoka ou pas du tout ?
26:22En fait, on est assez grands,
26:24et on a assez accès aussi sur le kumikata, tout ce qui est garbe.
26:29Mais si on se ressemble, franchement, je ne sais même pas.
26:32Réellement, je pense que notre judo se ressemblait jusqu'à quand j'avais 21, toi 18.
26:41Et après, on a tous les deux évolué chacun dans un secteur particulier.
26:45Lui très fort kumikata, il descend beaucoup plus vite à genoux que moi.
26:49Moi, je le fais aussi de temps en temps.
26:51C'est aussi plus envahissant.
26:53Lui, il peut rester au col.
26:54Donc non, je dirais assez différent.
26:56Oui, c'est différent.
26:57Marc-François, comment tu les as vécu, tes Jeux de Paris ?
26:59Parce que je suppose qu'il y avait peut-être un sentiment un peu contrasté,
27:02une petite déception de ne pas être sur le tatami.
27:04Oui, forcément.
27:05Mais en même temps, une fierté immense de voir ton frangin décrocher deux médailles.
27:08Oui, c'est ça, exactement.
27:09Je pense que ça a été la semaine la plus chargée émotionnellement de l'année.
27:13On vous en parlait tout à l'heure,
27:15mais les Français ont commencé la compétition dans les chapeaux de roue.
27:20Tout de suite, c'est les copains.
27:22Le judo, c'est une grande famille.
27:23Joanne, on est allé supporter avec Maxime.
27:25Joanne, Benjamin Gaba.
27:27Forcément, on a été pris au cœur.
27:30Et quand je l'ai vu combattre, chaque tour était un calvaire pour moi.
27:34Tu as plus de pression quand tu le regardes combattre que quand tu combats ?
27:37Oui, ça, c'est sûr.
27:38Même lui, je pense qu'il y a des images de lui qui s'énervent
27:41parce que je n'écoute pas les consignes du coach.
27:43Donc à chaque fois que l'un combattre,
27:45c'est vrai que l'autre est prêt du coup du combat et à 200 %.
27:49Franchement, stressé à chaque match.
27:52Je me rappelle que je travaillais aussi pendant les Jeux.
27:56Je répondais à 2-3 mails pour me faire penser à autre chose
28:00pendant l'attente des matchs.
28:02Mais oui, c'était quelle journée !
28:05Je suis en émotion.
28:07Maxime, tu l'as dit, Marc-François, c'est un pilier pour toi.
28:10Il est très important dans ta vie, dans ton quotidien.
28:12Vraiment sur l'aspect judo, qu'est-ce qu'il t'apporte, ton frère ?
28:16En fait, sur le côté envahissant, il est très grand.
28:20Lui, il est dans la KT juste au-dessus.
28:22Mais avant, il y a encore un an et demi, on était dans la même KT.
28:26C'est vraiment sur le côté envahissant qu'il m'apporte.
28:29Par exemple, c'est un aspect où je voudrais progresser.
28:34Après réellement, aujourd'hui, c'est lui qui m'apporte.
28:38C'est la réalité des choses.
28:41Aujourd'hui, en termes d'expérience,
28:43c'est le cas depuis plusieurs années déjà.
28:45Moi, je suis arrivé assez tard sur la scène internationale.
28:48Maxime a quand même beaucoup plus d'expérience que moi sur le niveau international.
28:51Et sa médaille aux Olympiques le confirme.
28:54Mais c'est beau, vous vous entraînez finalement.
28:56Ça, c'est cool.
28:58C'est vrai que le grand public ne s'attendait pas forcément à ces deux médailles.
29:02Toi, Marc-François, tu ne connais personne, ton frangin.
29:04Tu as été impressionné malgré tout ou tu savais qu'il allait le faire ?
29:06J'ai été impressionné parce qu'il faut le faire.
29:08Mais j'y croyais à 200%.
29:11Parce que j'y croyais autant que lui qui est dans le feu de l'action.
29:15On a eu le tirage quelques jours avant.
29:19On savait qu'au deuxième tour, il prenait un mec
29:21contre qui il avait perdu au tournoi de Paris en février.
29:24Donc à peine six mois avant.
29:26Mais je savais justement que c'est aussi en passant par ces matchs-là
29:30qu'il allait arriver à la fin de sa journée.
29:32Et c'est ce qu'il a fait.
29:33Avec deux médailles autour du cou.
29:34Ce qui veut dire changement de statut.
29:36Forcément, pour toi, maintenant, tu as une cible dans le dos.
29:38Tu vas être scruté par tous tes adversaires.
29:40C'est quelque chose que tu appréhendes un peu ça, Maxime ?
29:42Ou tu le vis plutôt bien ?
29:44Non, franchement, ce n'est pas quelque chose que j'appréhende.
29:46Moi, je vais continuer à travailler de mon côté,
29:48à travailler avec mes entraîneurs.
29:50Je sais que j'ai cette cible dans le dos.
29:53Mais ce n'est pas quelque chose qui va me déconcentrer
29:56ou qui va changer quelque chose dans mon entraînement.
29:59Justement, tu vas me dire si je me trompe.
30:01Mais je pense même que ça va te transcender.
30:04Exactement.
30:05Le fait de savoir que je vais être un petit peu une cible à abattre,
30:08ça va encore plus me galvaniser, me transcender.
30:11Tiens, Marc-François, rapidement.
30:13Une qualité, un défaut de Maxime ?
30:15Têtu, je commence par le défaut.
30:17Ce qui peut être une qualité aussi, parfois.
30:19Je te sauve un peu.
30:21C'est déterminé.
30:22Je pense que sa détermination, c'est ce qui l'a amené là où il est aujourd'hui.
30:25Tu lui renvoies la balle, pareil. Une qualité, un défaut.
30:29J'ai envie de dire têtu aussi.
30:31Parce que lui aussi, il est têtu.
30:33Mais souriant en qualité.
30:38Et quand je vois tous les deux réunis,
30:40je me dis, toi avec tes deux médailles, toi en équipe de France de judo,
30:43vos parents, ils doivent être super fiers de vous.
30:45Ils sont fiers.
30:46Le papa, il n'a pas dormi de la nuit.
30:48Pendant deux nuits.
30:49La première nuit qu'il n'a pas dormi, c'est après sa médaille individuelle.
30:53Et la deuxième fois, c'est après qu'il ait reçu la Légion d'honneur.
30:56Ah oui.
30:57Mais c'est vrai.
30:58Tu me fais une passe décisive.
30:59Parce que je n'avais pas forcément prévu de l'aborder.
31:01Mais ça, c'est quelque chose aussi.
31:02Cette parade sur les champs où tu reçois la Légion.
31:04Franchement, la parade, c'était stylé.
31:07En fait, j'étais surtout content de voir que mes parents étaient fiers.
31:11Parce qu'en fait, je trouve que c'est vraiment quelque chose
31:14dont les parents sont fiers, la Légion d'honneur.
31:16Nous, je pense que vu qu'on est jeune, on n'estime pas encore la valeur que ça a.
31:19C'est vrai.
31:20Et vu que nos parents qui ont beaucoup plus d'expérience dans la vie,
31:23ils savent ce que c'est.
31:24Du coup, j'étais vraiment content de voir qu'ils étaient fiers
31:27que j'ai cette Légion d'honneur.
31:31Tu parlais de cette jeunesse.
31:32Nous, on va se projeter tout de suite.
31:33On va parler de Los Angeles parce que tu auras 26 ans.
31:36Toi, Marc-François, tu en auras 30.
31:37C'est ça.
31:38Le rêve, je suppose que c'est de disputer des Jeux olympiques ensemble, entre frères.
31:42Oui, ça serait incroyable.
31:43Ce serait incroyable de disputer les Jeux olympiques ensemble.
31:46Il reste quatre ans.
31:47On va tout faire pour y être.
31:49On va s'entraîner dur et j'espère qu'on y sera ensemble.
31:53C'est vrai qu'à chaque fois, c'est une grosse bataille pour se qualifier au jeu.
31:57C'est Aurélien Dias dans ta kt qui s'est qualifié.
32:00Tu penses que tu as tes chances, Marc-François.
32:02Pendant quatre ans, il y a beaucoup de choses qui vont se passer.
32:04Toi, tu y crois dur comme fer, je suppose ?
32:05Je crois dur comme fer.
32:06Je sais qu'il y a d'autres étapes aussi à aller chercher avant.
32:08Donc, on ne se presse pas forcément.
32:11On va atteindre objectif après objectif.
32:14Et dans quatre ans, justement, y aller ensemble et décrocher la meilleure des médailles.
32:18Bon, une passion en commun, le judo.
32:20Une autre passion en commun, c'est le foot et notamment le Paris Saint-Germain.
32:24Je l'ai dit un peu en introduction avec toi, Maxime.
32:26J'ai quand même envoyé un message à Marc-François.
32:28Je lui ai dit, toi aussi, tu es supporter du PSG.
32:30Ok, nickel, on va pouvoir faire un petit jeu.
32:32On va vous mettre deux joueurs du PSG à chaque fois.
32:34Anciens, actuels.
32:35Et vous allez devoir en choisir un sur les deux.
32:37Ok.
32:38Le meilleur, genre ?
32:39Le meilleur, ça peut être un choix du cœur.
32:42Peu importe, il n'y a pas vraiment de critères.
32:43Ok.
32:44Allez, c'est parti les gars.
32:45En régie, on peut mettre...
32:46Voilà, Ronaldinho ou Neymar ?
32:47Neymar, moi.
32:50Neymar.
32:51Ok, Neymar.
32:53Allez-y, vous pouvez enchaîner en régie.
32:57Ça gossipe pas.
32:58Désolé, c'est le petit...
32:59Marcinho, c'est le petit...
33:00C'est vrai que Marcinho, c'est le petit Thiago.
33:02Mais ouais, ouais, ouais, j'aurais dit Thiago, c'est pas grave.
33:05Ok.
33:06Pour l'instant, les deux sont plutôt d'accord.
33:08On va voir.
33:09On va voir si vous êtes d'accord à chaque fois.
33:12Keylor Navas.
33:13Ouais, pareil.
33:14Ouais, je suis d'accord aussi, là.
33:15Ouais, ouais, ouais, ouais.
33:20Ah, Verratti.
33:21Verratti.
33:22Parce que Rabiot signale même ou pas ?
33:23Ouais, ouais, ouais, c'est un faux parisien.
33:26Ok, d'accord, oh là là.
33:28Ah non, non, mais c'est bien.
33:29Matuidi, il est terme.
33:31Pastore.
33:32Pareil, Pastore.
33:33Très apprécié, monsieur le supporter parisien.
33:41C'est dur, hein ?
33:44Matuidi.
33:45Je vais dire Matuidi, mais Thiago Mota aussi, j'aime beaucoup.
33:47Moi, j'ai envie de dire Thiago Mota.
33:50Ouais, Matuidi.
33:51Moi, je dis Matuidi parce qu'on l'a reçu sur ce plateau.
33:53Il était assis à ta place il y a quelques temps.
33:55Très, très sympa, Blaise Matuidi.
33:59Lucas Moura, Jérémy Vénèze.
34:00Lucas Moura.
34:01Lucas Moura aussi.
34:02Ouais, pareil.
34:03Champion, mon frère.
34:08Serge Aurélier.
34:10Serge Aurélier ?
34:11Ouais.
34:12Serge Aurélier aussi.
34:13Pourquoi ça vous fait marrer ?
34:14Parce qu'il est marrant.
34:15Il est marrant.
34:16C'est mentalité Tony, ça.
34:17Ah ouais, d'accord, ok.
34:18C'est mentalité Tony.
34:19D'accord, ok.
34:20C'est exactement mentalité Tony.
34:21C'est exactement mentalité Tony.
34:22Je comprends.
34:24Alors, on a encore quelques-uns.
34:25Gamero Icardi.
34:26Icardi.
34:27Ah ouais.
34:28Icardi.
34:29Ah non, je ne sais pas.
34:30Tu vois, moi j'aurais dit Gamero parce que…
34:31C'est vrai que Gamero, à l'époque, il faisait du bien quand même.
34:33Ouais.
34:34Ouais, non, j'ai envie de dire Gamero en fait.
34:35Il était fidèle et tout.
34:36Je trouvais qu'il avait bien respecté le club.
34:38Allez, là, ça va être un peu plus compliqué peut-être.
34:40Ibrahimovic Cavani.
34:41Ibrahimovic.
34:42Ah ouais.
34:43Ah non, Ibrahimovic.
34:44Moi, je dirais Cavani.
34:45Attends, en fait…
34:46On le clarifie.
34:48En fait, il a changé un peu…
34:49Ouais, il a ramené de la lumière au PSG.
34:51C'est ça, il a ramené de la lumière au PSG.
34:53Après, Cavani pour ses performances.
34:54Ouais, bah ouais, c'est quand même le deuxième meilleur buteur du PSG.
34:58Ouais, non, j'ai envie de dire Cavani, moi.
35:00Ils ne sont pas d'accord sur tout quand même.
35:02Ouais, non, j'ai envie de dire Cavani.
35:03C'est pas mal, c'est pas mal.
35:05Là aussi, ça va peut-être être un peu tendu.
35:07Paoleta Mbappé.
35:08Mbappé.
35:09J'ai pas connu Paoleta.
35:10C'est ça, réellement, c'est pas…
35:11J'suis né en 2001.
35:12Franchement, Paoleta, j'ai pas trop connu.
35:14Mais je dirais Mbappé.
35:16Allez, Mbappé.
35:19Il en reste quelques-unes.
35:20Lionel Messi, Mbappé.
35:21Mbappé.
35:23Là, il hésite.
35:24C'est un supporter de Barcelone, c'est pour ça qu'il hésite.
35:26Ah oui, d'accord.
35:28Pour moi, Lionel Messi, c'est le plus fort.
35:30Je suis d'accord, mais…
35:31Par rapport au PSG.
35:32Par rapport à Mbappé.
35:33Voilà.
35:34Ok, Mbappé.
35:36Bernard Mendy, Achraf Hakimi.
35:37Achraf Hakimi.
35:38Achraf Hakimi aussi.
35:39Ok, c'est validé.
35:41Là, c'est pas facile, celle qui vient après.
35:42Choupo Motting et Kittiquet.
35:44Choupo Motting, Choupo Motting.
35:45Parce qu'on est d'origine camerounaise.
35:46C'est ça, exactement.
35:47Justement, tiens.
35:48Et qui nous a sauvés aussi en demi-finale contre l'Atalanta Bergam.
35:51Justement, parce que…
35:52J'ai discuté avec Johann Benjamin Gabart, comme t'as pu le voir avec la douche de compet'.
35:56Il m'a dit « Maxime est d'origine camerounaise, il est très fier de ses origines.
36:00Il dit à longueur de journée que c'est un lion et il imite le rugissement du lion. »
36:05Oh, c'est beau.
36:06Ah, c'est beau ?
36:07Là, c'est un moteur.
36:08C'est un moteur.
36:09C'est vrai, c'est un moteur ou… ?
36:12Non, franchement, c'est un moteur.
36:14C'est un moteur, franchement.
36:15C'est dur de faire.
36:16C'est impossible.
36:17Essaie, là, vite fait.
36:18Non, franchement, c'est compliqué.
36:19Non, franchement.
36:20Non, il a pas…
36:21Il s'est pas échauffé, là.
36:22Non, je me suis pas échauffé.
36:23C'est compliqué.
36:24Non, franchement, c'est compliqué.
36:25Tu sais quoi ?
36:26Si on l'invite, Johann Benjamin Gabart, ici, tu pourras y aller.
36:28Je t'enverrai des messages.
36:29Tous les dossiers sur lui, on balance, on balance.
36:31T'inquiète pas, là, c'est bon.
36:32On fait ça, on fait ça.
36:33Tiens, il nous en reste deux, là, à vous proposer, les gars.
36:38Barcola.
36:40Ah, c'est dur.
36:43Barcola pour l'avenir.
36:44Barcola pour l'avenir.
36:45Je trouve Bébelé plus fort, mais je pense que Barcola, il…
36:48Ah ouais, ça se tient, ça se tient.
36:49En fait, il nous fait du bien avec l'absence de Mbappé.
36:53Il nous fait du bien, quand même, sur le côté gauche.
36:55Ça, c'est clair.
36:56Ça, c'est clair.
36:57Et on va finir par les coachs.
36:58Les coachs du PSG.
36:59Ah, c'est bien, les coachs.
37:00Ah, moi, je veux dire…
37:01Antiloti.
37:02Antiloti.
37:03Antiloti, OK.
37:04Même si…
37:05Ouais, OK.
37:06Même si c'est avec Tuchel qu'on est loin, Antiloti.
37:08D'accord, d'accord, d'accord.
37:09Cette passion du PSG, elle vient d'où, les gars, en fait, exactement ?
37:12Du grand-père.
37:13Ouais, du grand-père.
37:14Ouais, le grand-père.
37:15Il nous a amenés au parc, des fois, quand on était petits.
37:16Ouais, c'est vraiment de lui.
37:17Ouais, OK.
37:18Puis tu me disais en off que, par contre, le papa est supporter de Marseille.
37:21C'est ça, le papa, il est pour Marseille.
37:23OK, mais comment ça se fait ?
37:24Alors que lui est pour Marseille, vous, le PSG…
37:26L'époque tapis.
37:27C'est ça.
37:28L'époque tapis.
37:29Ouais, ouais.
37:30Quand il y a un Classico, là, ou un PSG, ça doit…
37:32Ouais, ou quand le PSG perd, il n'oublie pas de nous envoyer un message.
37:35C'est ça, il nous envoie un petit message.
37:37OK.
37:38Une dernière question.
37:39Après, on enchaînerait avec la suite de l'émission, mais qui m'intéresse,
37:41parce qu'on le sait qu'il y a aussi le PSG judo qui existe,
37:44avec le même logo et tout ça.
37:46Johann Benjamin Gabart m'a dit que tu étais extrêmement fidèle, aussi,
37:49à ton club de toujours, Agnères.
37:50Tu as été extrêmement sollicité par plein de clubs.
37:52Peut-être, d'ailleurs, le PSG aussi en a fait partie.
37:54Qu'est-ce qui te fait rester, Agnères, depuis si longtemps ?
37:56Je crois que tu as débuté à 4 ans, là-bas.
37:58En fait, je suis très accroché à mon club.
38:01En fait, je sais que je peux encore vraiment beaucoup progresser
38:05sur plusieurs aspects avec eux.
38:07Et en fait, c'est ce côté famille que j'aime bien au club.
38:10Je suis un enfant du club.
38:12Et franchement, cette ambiance qu'on a au club,
38:14c'est quelque chose qui me fait rester, comme je l'ai dit tout à l'heure.
38:17Je sais que je peux encore vraiment progresser énormément
38:20et que je peux aller en chercher encore beaucoup de médailles
38:22avec mes entraîneurs de club.
38:24Du coup, c'est pour cette raison que je reste.
38:26Jamais tu t'es posé la question ?
38:27Jamais tu as un peu douté en disant pourquoi pas le projet est sympa ?
38:30Non, franchement, j'ai eu pas mal de propositions.
38:32Mais franchement, il y a pas mal de propositions
38:36où je n'en ai même pas de suite.
38:38Je ne voulais pas forcément discuter avec le club.
38:41Je leur disais directement que moi, je voulais rester dans mon club.
38:44Après, s'ils voulaient quand même parler,
38:46me proposer leur projet, il n'y avait pas de souci.
38:49Il n'y avait pas de souci.
38:50Mais dans ma tête, je restais à l'intérieur.
38:52C'est beau d'avoir cette fidélité aussi.
38:54C'est rare dans le sport de niveau.
38:56On le voit notamment au foot.
38:58Ce n'est pas le même milieu, évidemment.
39:00D'ailleurs, si tu avais eu le choix d'avoir un joueur du PSG
39:02dans les tribunes pour ta compétition aux Jeux de Régien.
39:06Un joueur du PSG ?
39:09Je dirais qui ?
39:12Kimpembe.
39:13Oui, Kimpembe.
39:15Parce qu'il a aussi un peu la mentalité Tony.
39:18Alors, m'expliquez quand même en détail cette mentalité de Tony.
39:22Les gars, le judo, le foot, vous connaissez le molki ou pas ?
39:25Oui.
39:26Toi, tu connais ?
39:27Moi, je ne connais pas.
39:28Tu ne connais pas du tout ?
39:29Je vais vous dire un truc.
39:30Nous, chaque semaine, dans cette émission, dans SportStream,
39:32on fait découvrir une discipline insolite.
39:34On a fait plein de choses.
39:35On a fait de la pole dance.
39:36On a fait du paintball, du sabre laser.
39:38Franchement, plein de disciplines.
39:40Et aujourd'hui, on va vous faire découvrir le molki,
39:42dans quelques instants.
39:43C'est parti pour le Cébari.
39:48Elle nous attendait sagement, en régie, avec toute l'équipe.
39:51Juliette Brunet peut rentrer sur le plateau.
39:53Salut, Juliette.
39:54Salut.
39:55Tu vas bien ?
39:56Oui.
39:57Allez, installe-toi.
39:58Merci beaucoup.
39:59Juliette, donc, qui pratique le molki,
40:01qui est secrétaire du club Le Bâton Mouche.
40:03Oui, tout à fait.
40:04Le club parisien de molki.
40:06Ça va, Juliette ?
40:07Tu as suivi l'émission tranquillement ?
40:08Ça va très bien.
40:09Oui, c'était passionnant.
40:10Franchement, c'était passionnant.
40:11Parce qu'en plus, on voit les émotions que vous avez,
40:13nous, à notre petite échelle du molki.
40:16On peut les ressentir aussi.
40:18Donc, c'est trop chouette.
40:19C'est vrai que c'est intéressant à chaque fois,
40:21quand on a des, j'appelle ça, disciplines insolites.
40:23Parce qu'on en parle peu, finalement.
40:25Mais on se rend compte qu'il y a des similitudes, en fait.
40:27Même entre des athlètes pros et ce que toi, tu fais,
40:29on va trouver des similitudes, forcément.
40:31Oui, c'est vrai.
40:32En plus, les joueurs de molki sont des gens qui aiment le jeu.
40:36Compétiteurs.
40:37Voilà, compétiteurs pour la plupart, mais pas seulement.
40:40Et c'est vrai que dans les compétitions internationales,
40:44tout de suite, on ressent un peu cette ambiance.
40:47Enfin, voilà, il y a de plus en plus de public,
40:50au fur et à mesure, quand tu passes les étapes, etc.
40:52Donc, c'est les émotions dont vous parlez.
40:55Alors, pour vous, ça doit être décuplé.
40:57Mais oui, je vois de quoi vous parlez.
41:00C'est top.
41:01Tiens, Juliette, je pense qu'il y a des téléspectateurs
41:03qui, peut-être, connaissent de très, très loin le molki.
41:06Tu peux nous expliquer un peu les règles de ce jeu,
41:08les spécificités ?
41:09Oui, en fait, le molki, c'est un jeu de qui ?
41:12C'est un jeu qui vient de Finlande.
41:14Donc, des quilles en bois.
41:15On a 12 quilles.
41:17Et en fait, le but du jeu, c'est d'arriver à 50 points, tout pile.
41:20Parce que si tu dépasses 50, tu retombes à 25.
41:23Et on peut marquer des points de deux manières différentes.
41:27Soit tu tapes une quille toute seule.
41:29Et du coup, tu marques le nombre de points qui est noté sur la quille.
41:32Soit tu fais tomber plusieurs quilles.
41:34Et dans ce cas, tu marques le nombre de points
41:36qu'il y a de quilles tombées au sol.
41:38Et il faut que la quille soit complètement tombée au sol.
41:41Sur une quille, qu'elle repose sur le bâton ou quoi, ça compte pas.
41:46Voilà.
41:47Et si tu rates trois fois de suite, c'est fini.
41:50OK.
41:51Si tu n'arrives pas à toucher...
41:53Si tu n'arrives pas à toucher aucune quille...
41:55Eh bien, tu fais ce qu'on appelle une croix ou un raté.
41:58Et en fait, si tu fais ça trois fois de suite,
42:01ou ton équipe fait ça trois fois de suite,
42:03tu as perdu la partie.
42:05Donc, il y a un côté très stratégique qui est hyper intéressant.
42:08Parce que du coup, quand tu es à deux ratés,
42:10tu ne vas pas te dire, je vais aller chercher la douze qui est à dix mètres.
42:14Tu vas plutôt essayer d'aller dans le tas pour choper des quilles
42:17et rester dans la partie.
42:18OK.
42:19Donc, il y a un vrai côté stratégique qui, je trouve, est très intéressant
42:23et qui plaît en général beaucoup aux gens.
42:25Maxime, si on est en équipe tout à l'heure, tu ne me fais pas perdre.
42:28Là, je te sens moins serein que pour les Jeux Olympiques.
42:31Je t'ai donné la strata à avoir pour ne pas être éliminée déjà.
42:34C'est intéressant de t'avoir en plateau, Juliette,
42:36parce que Maxime, Marc-François, le judo, c'est quelque chose...
42:39Il y a beaucoup de clubs, on peut y venir assez facilement.
42:41Le molki, beaucoup moins.
42:43Comment tu en es arrivée, toi, à pratiquer ce jeu ?
42:45Un peu par hasard, au départ.
42:47Parce que moi, j'y jouais vraiment avec la famille,
42:51avec les amis en apéro, mais comme tout le monde, en fait.
42:54Et à un moment, par hasard, je vois passer un événement sur Facebook,
42:57Open de France de molki à Metz, donc là où j'habitais avant.
43:01Et je me dis, mais c'est une blague, c'est un canular.
43:06Ce n'est pas possible, ça n'existe pas.
43:07Et donc, je me suis inscrite et j'ai découvert un monde.
43:09J'ai découvert qu'il y avait des clubs partout en France et en Europe.
43:14J'ai découvert que ces gens-là se connaissaient tous,
43:17qu'il y avait une vraie communauté, une super ambiance.
43:20C'était vraiment un super moment.
43:24Du coup, j'ai adoré.
43:25Je me suis réinscrite à un tournoi un mois après.
43:27Après, j'ai déménagé à Paris et j'ai découvert le Baton Mouche,
43:31le club parisien, pareil, inscrit au tournoi.
43:34Et puis là, sympathiser avec les gens parce que c'est quand même beaucoup ça.
43:37On est quand même des copains.
43:39C'est vraiment cette ambiance qui fait que les gens reviennent au tournoi,
43:44ont envie de jouer.
43:46Et après, je n'ai jamais arrêté.
43:50Tu vois, il y a encore un point commun.
43:52Le judo, vous me parlez souvent de famille.
43:54Finalement, on l'a vu encore pendant ces Jeux.
43:56C'est pareil au molki en fait.
43:57Mais carrément.
43:58En fait, il y a des tournois prévus tous les week-ends.
44:00Si tu veux faire un tournoi tous les week-ends, tu peux.
44:02Et en fait, tu revois les gens.
44:04Enfin moi, les gens du molki, je les vois plus que mes parents.
44:07Donc, il y a vraiment une communauté, une famille qui s'est créée autour de ce jeu-là.
44:13Et famille qui s'agrandit de plus en plus parce qu'il y a des créations de clubs.
44:17Du coup, des gens qui se sont pris de passion pour le jeu,
44:20qui ont eu envie de monter leur club avec leurs amis.
44:22Donc, il y a vraiment de plus en plus de clubs
44:25et de plus en plus de gens différents qui jouent au molki.
44:27Et c'est trop bien.
44:28Et puis des gens, je suppose, que tu n'aurais jamais parlé si tu n'avais pas commencé le molki.
44:32Exactement.
44:33En fait, il n'y a pas de catégorie d'âge.
44:35Il n'y a pas de catégorie de sexe.
44:37Il n'y a pas non plus de catégorie Andy molki.
44:40Si tu es en fauteuil, tu joues aussi au molki avec tout le monde.
44:45Et en fait, c'est ça que j'aime particulièrement aussi.
44:50C'est vraiment le côté extrêmement inclusif.
44:53Et tu vois des gens de tout âge, de tous horizons.
44:58Enfin, j'adore quoi.
45:00C'est vrai que tu fais attention depuis le début de l'interview à ne pas dire le mot sport.
45:03Parce que tu m'as bien dit, ce n'est pas vraiment considéré comme un sport.
45:05Ça reste un jeu.
45:06C'est ça.
45:07Et ça, toi, tu voudrais que ça reste comme ça.
45:09C'est important.
45:10Est-ce qu'au sein de la Fédération Française de Molki, c'est un peu un sujet qui divise ?
45:14Il y en a peut-être qui aimeraient bien que ça devienne un sport,
45:16que ça se professionnalise et d'autres non ?
45:18C'est un sujet central.
45:19Parce qu'en fait, quand tu deviens un sport officiel,
45:23tu peux avoir plus d'argent pour organiser des événements.
45:29Tu peux être diffusé potentiellement.
45:32Sur Sport en France, par exemple.
45:33Tu peux être reconnu d'une manière plus officielle.
45:38Sauf que ça, ça casserait le côté inclusif, sans frontières et sans catégories.
45:46On chérit beaucoup au Molki.
45:48Par exemple, au tournoi de Molki, on ne gagne pas d'argent.
45:51En France, en tout cas.
45:52Tu participes à un tournoi de Molki.
45:54Tu le fais pour gagner une bouteille de vin, un saucisson,
45:59une jolie coupe que tu vas mettre dans ton salon parce que c'est chouette
46:03et que ça te fera un beau souvenir.
46:05Et ça, c'est hyper important parce que c'est le côté convivial du Molki
46:11qu'on adore et qu'on a beaucoup envie de préserver.
46:15Et parce qu'on le précise que toi, tu as quand même fait des grosses compétitions.
46:18Les championnats d'Europe, les championnats du monde.
46:20Tu as d'ailleurs fait troisième par équipe aux championnats d'Europe, c'est ça ?
46:23Aux championnats d'Europe indoor.
46:24Tous les ans, il y a des championnats d'Europe indoor, outdoor
46:28et les championnats du monde.
46:29Et effectivement, c'est ma plus belle médaille, on va dire.
46:35C'était la troisième place aux championnats d'Europe.
46:37En plus, c'était en France, à Saint-Amand-les-Eaux dans le Nord.
46:40Et oui, c'était vraiment de superbes émotions.
46:44Et c'est vrai que quand tu commences à jouer devant un public,
46:48tu as la main qui tremble, clairement.
46:50Ce n'est pas du tout la même sensation.
46:52Ce n'est pas des tribunes énormes ou ce n'est pas des stades,
46:55mais quand même, toute l'équipe paraît insurmontable.
46:59C'est vraiment une drôle de sensation.
47:01C'est intéressant que tu dises ça parce que c'est vrai que vous deux, les gars,
47:04quand vous avez l'habitude de combattre aussi devant du monde
47:06et vous arrivez à vous mettre dans une bulle,
47:08en fait, à ne pas du tout être gêné par le public, ça vous transcende même.
47:11Oui, c'est ça.
47:12Quand on dispute une pratique comme la tienne,
47:15ce n'est pas forcément le même niveau, les mêmes personnes.
47:18C'est vrai que tu as la main qui tremble, comme tu dis, ça doit être dur.
47:20Mais après, tout le monde est différent.
47:22Moi, c'est mon expérience, mais il y a effectivement des gens
47:25qui peuvent être très compétiteurs, etc.,
47:27qui, eux, ça va les transcender,
47:30qu'il y ait de plus en plus de monde, etc.
47:32Mais ça, je pense qu'à un moment, il y a un petit gap à passer.
47:37Je pense que vous devez peut-être le ressentir aussi comme ça.
47:40Il y a un petit gap à passer où, en fait,
47:42tu passes d'intimider à vraiment galvaniser par le côté public.
47:47Ça vous permet de voyager aussi aux disciplines.
47:49Ça, c'est trop bien parce que le judo,
47:50je sais que tu kiffes les voyages, je pense que ton frère aussi, forcément.
47:53Vous allez un peu partout.
47:54Et toi aussi, avec le molki, tu as fait la Finlande,
47:56le pays du molki, en plus.
47:58Tu as fait le Japon, je crois.
47:59Oui, c'est vrai que le molki, du coup, fait voyager.
48:05J'ai fait les championnats d'Europe en Autriche, en Finlande,
48:08les championnats du monde en Finlande l'année dernière.
48:12C'est effectivement le pays du molki.
48:14C'est un peu un rêve pour les gens qui aiment bien le molki d'aller jouer là-bas.
48:18Et le Japon, effectivement, cette année, c'était fou.
48:22Du coup, le molki devient un prétexte pour aller visiter des pays
48:27et rencontrer des gens.
48:29Il y a des joueurs australiens, par exemple, ou polonais, tchèques,
48:33que je ne vois que dans les compétitions internationales.
48:36Mais du coup, on se connaît et on sympathise.
48:38Et en fait, on se voit une fois par an.
48:40Mais c'est super, parce que du coup, on se connaît.
48:43Et je peux dire, oui, je connais des gens qui habitent dans d'autres pays
48:46grâce au molki.
48:47Et ça, ça ne serait sûrement jamais arrivé
48:49si je n'avais pas commencé à jouer.
48:51Donc, c'est trop beau.
48:53Je suppose que vous, c'est un peu pareil.
48:54Vous les voyez un peu plus qu'une fois par an,
48:56mais tu retombes un peu toujours sur les mêmes.
48:57C'est des catégories, en plus.
48:58Donc, tu dois te lier d'amitié aussi avec certains gars,
49:01même s'il y a une certaine forme de concurrence.
49:03Oui, c'est ça. En fait, il y a une certaine forme de concurrence.
49:06Quand on est en stage, on sympathise.
49:07Franchement, c'est que quand on est sur le tatami,
49:09en compétition et même en combat, des fois.
49:12Mais franchement, on sympathise vite avec nos concurrents,
49:16que ce soit de notre côté ou de l'autre côté.
49:18Si je veux faire du molki, comment je fais, alors ?
49:21Je vais où ? Je vais à Paris ? Je peux te trouver ailleurs ?
49:24Oui, nous, au club, tu peux nous contacter sur les réseaux,
49:28sur Instagram, le bâton mouche, ou sur Facebook, le bâton mouche.
49:31Sinon, on organise aussi deux tournois par an.
49:33Donc, ça permet aussi…
49:34Open, c'est ça ?
49:35C'est des open. En fait, la plupart des tournois sont des open.
49:38Donc, Maxime et Marc-François peuvent…
49:39Quand vous voulez. Vraiment, quand vous voulez.
49:41On pourra tester tout ça.
49:43Mais oui, ça permet de découvrir le jeu.
49:46Il y a des gens qui, juste, aiment bien faire des tournois de temps en temps
49:50et n'ont pas forcément envie d'être en club, etc.
49:53Mais même quand tu es en club, tu n'es pas obligé de faire autant de tournois.
49:56Enfin, chacun le vit comme il le sent, en fait.
49:58Et c'est super. Mais oui, vous êtes les bienvenus.
50:01Si tu devais donner un conseil à quelqu'un qui veut débuter le molki,
50:05ça serait quoi, Juliette ?
50:06Ça serait de s'intéresser à la stratégie.
50:08Parce qu'en fait, c'est vraiment ce qui fait la différence
50:14entre ceux qui ont déjà joué et ceux qui n'ont pas joué.
50:17Tu as de nombreux clés dans le molki.
50:20Quand tu es à 26, tu sais que tu dois faire 2x12 pour gagner.
50:23Quand tu es à 28, c'est 2x11.
50:25Il y a des stratégies…
50:26Il faut être bon en maths aussi.
50:27C'est assez de travailler.
50:28Je suis très moyen, moi.
50:29Je n'étais pas très bon en molki.
50:30Tu n'es vraiment nul en calcul mental.
50:32Tu n'as pas fait progresser ?
50:33Oui, mais que jusqu'à 50 au-delà.
50:35Ce n'est pas super pratique, mais bon, quand même.
50:38C'est vraiment ça qui fait la différence, en fait.
50:40La stratégie et les défenses, etc.
50:44Et de compter, d'anticiper les coups de l'adversaire.
50:47Et ça, c'est que quand tu joues
50:49et quand tu observes aussi les autres jouets que tu apprends.
50:53Magnifique. On va pouvoir tester ça tous ensemble.
50:55Avec plaisir.
50:56C'est parti, on va mettre tout en place.
50:58On se retrouve dans quelques instants pour la démo.
51:04On vous l'avait promis, un petit claquement de doigts
51:06et tout le plateau est nickel.
51:08On va pouvoir faire la démonstration de molki.
51:10On va faire les équipes.
51:11Je me mets avec toi, Juliette,
51:12vu que je suis présentateur, je choisis l'équipe que je veux.
51:14On va faire ça contre les deux frères de Gaillard.
51:16Allez, c'est parti.
51:18Ce n'est pas la distance réglementaire.
51:20Ce n'est pas la distance réglementaire, mais on s'adapte.
51:23Normalement, on se met à 3m50.
51:25On joue sur des terrains qui font une dizaine de mètres.
51:28Je compte sur toi, Juliette.
51:30Je ne vais pas te mettre la pression.
51:31Aucune, non.
51:34Allez, direct.
51:36Là, c'est 12 points.
51:37Là, c'est 12 points.
51:38Attention à représenter.
51:40Moi, je suis nul.
51:41C'est vrai, mais je ne l'ai pas dit tout à l'heure.
51:43On remonte l'équipe sur leur base,
51:45exactement là où elles sont tombées.
51:47Là, comme ça.
51:49Exactement.
51:51Tu les remontes pile là où elles sont tombées.
51:53D'où le côté stratégique.
51:55Si jamais tu as la 6 à faire ou la 9,
51:59tu vas pouvoir la taper pour la mettre plus loin.
52:02Là, par exemple, si on fait tomber les 3 ?
52:05Oui.
52:06Tu as 3 points.
52:07Tu as 3 points.
52:08Personne n'avait rien compris.
52:11J'explique très mal.
52:14À partir du moment où tu fais tomber plusieurs qui,
52:17tu marques le nombre de points.
52:19Quand tu n'as fait tomber qu'une, tu marques…
52:21C'est ça.
52:22C'est aussi simple que ça.
52:23Ça marche.
52:24Tout à fait.
52:25Là, on a 12 points déjà.
52:26Là, on a 12 points.
52:27C'est à vous de jouer.
52:28Il y en a une qui est là.
52:29Oui, il y en a une qui a roulé.
52:30Tu as vu celle-là ?
52:31Oui.
52:32Elle a roulé un peu.
52:33T'inquiète, il lui dit.
52:34T'inquiète.
52:37Voilà.
52:38OK.
52:39Par contre, c'est celui qui tire qui va les chercher.
52:40D'accord.
52:41Pour aller la taper sous le canapé, ça va plus loin.
52:44On fait avec les moyens du bord.
52:46On va la remettre juste devant le canapé.
52:48Tu la vois à la 12 ?
52:49Non.
52:51Sur le canapé.
52:52Sur le canapé.
52:53Ça roule.
52:54Du coup, c'est à moi.
52:55C'est à toi.
52:56Donc là, la stratégie…
52:57J'ai remarqué, petite parenthèse, que Maxime lançait comme ça,
53:00et toi, tu lances comme ça.
53:02Oui.
53:03En fait, on fait comme on veut à partir du moment où on lance de bas en haut.
53:06D'accord.
53:07C'est-à-dire que moi, j'ai tiré avec le bâton horizontal
53:10parce que je voulais avoir le maximum de quilles au moment de la casse.
53:14Mais si tu veux avoir une quille qui est coincée entre deux quilles,
53:17dans ce cas, le lancer en bâton droit peut être pratique.
53:20Donc, il n'y a pas une technique meilleure qu'une.
53:22Non, il faut adapter son coup en fonction de la situation, exactement.
53:25Moi, je vais viser le 8 pour faire 20.
53:28Ah, ben non.
53:29Et là, du coup, t'as 12.
53:30Ah oui, du coup, là, c'est nul.
53:31Donc là, ça fait 2, exactement.
53:33Ok.
53:34Deuxième, s'il te plaît.
53:35Hop là.
53:36Vas-y, vise la 12.
53:37Allez, Marc-François.
53:38Vise la 12.
53:39Essaye la 12.
53:40Il ne vise que la 12.
53:43Ah oui.
53:44Aïe, aïe, aïe, aïe.
53:45L'hommage, l'hommage.
53:46François, c'est à peu près pareil.
53:47Je pense qu'on aurait dû se mettre ensemble.
53:49Ça aurait été beaucoup plus vite.
53:51Alors...
53:54Je vais essayer la 9.
53:58Ah !
53:59Pas loin.
54:00Dommage.
54:01Après, ça ne doit pas être facile aussi parce que...
54:02Moi, je me rappelle qu'on avait eu Thibaut Tricolle.
54:04T'as regardé d'ailleurs l'émission avec Thibaut.
54:05Oui, oui, sur les fléchettes.
54:07Et on n'avait pas mis la distance vraiment officielle.
54:09Et en fait, il me disait qu'il était un peu perdu dans les repères.
54:12Je ne sais pas si ça te fait un peu pareil.
54:13Non, je n'ai aucune excuse, je pense.
54:16Moi, j'essaie de trouver des excuses pour Juliette.
54:18Non, c'est gentil.
54:20Voilà !
54:21Lui, il est chaud.
54:22Champion.
54:23En fait, tu avais déjà joué.
54:24C'est ça, j'ai déjà joué.
54:25Tu nous as menti.
54:26Ok, donc attends, je vais la remettre là comme ça.
54:28Tac.
54:29Ok.
54:3024.
54:32En plus, il l'a mis à l'obus.
54:33Allez, à moi.
54:34Oui.
54:35Moi aussi, je vais viser le 12.
54:36Nous, on a 14, du coup.
54:37Si je vise le 12, là, c'est fort.
54:38Oui, c'est bien parce qu'on a 3 fois 12 pour gagner, là.
54:41Ah, ok.
54:42Allez !
54:43Oh non !
54:44Bravo.
54:45Allez.
54:46Tac.
54:47Nous, on est à 24.
54:48Vise encore le 12.
54:49Et nous, on est à 26.
54:50Donc, 26, nombre clé.
54:51On a 2 fois 12 pour gagner.
54:522 fois 12.
54:53Allez.
55:00Ah ouais, mais là, les mecs sont...
55:01Ouh, ouh, ouh.
55:04Je connais, c'est...
55:05En fait, c'est ça.
55:06Quand tu as des athlètes de haut niveau, c'est des compétiteurs,
55:08donc ils veulent absolument gagner.
55:09Ils se portent partout.
55:10Oui, oui.
55:11Combien pour mettre 50 ?
55:12Oui !
55:13Voilà, c'est propre.
55:14C'est un peu envoyé hors champ, là.
55:15Ouais, mais c'est bon.
55:16Du coup, je la mets là.
55:1836, on dirait.
55:19Ouais.
55:20Faut que je fasse quoi ?
55:2114.
55:22Alors, par contre, tu ne me détruis pas une caméra, Max.
55:24Non, t'inquiète.
55:25Sinon, tu iras voir la régie.
55:26Je pense qu'ils ne vont pas être contents.
55:27Faut qu'on fasse 14, là ?
55:288 plus 6, ça fait combien ?
55:29Mais non, ça fait 2.
55:30Ah oui, c'est vrai.
55:31Ouais.
55:32Je passe la 9.
55:33La 9, c'est la meilleure.
55:34Ça te rate, je pense.
55:35Elle est toute seule.
55:36Il y a la main qui tremble, là.
55:37Non, t'inquiète.
55:38Voilà !
55:39Le mec serein, quoi.
55:40T'es vachement serein.
55:41OK, OK.
55:4236.
55:43Et nous, on a 38, et c'est 12 pour gagner.
55:44OK.
55:45Donc là, il faut que je fasse 12, là.
55:46Là, t'as la qui te gagne.
55:47Il y a la 12, là.
55:48J'ai le droit de péter une caméra, en régie ?
55:49Moi, je peux, non ?
55:50OK, allez.
55:51Vas-y, go.
55:52Oh non !
55:53Oh non !
55:54Oh là là.
55:55Dommage.
55:56Dommage.
55:57C'est pas grave.
55:58Allez.
55:59Je les entends rigoler, en régie.
56:00C'est génial.
56:01C'est génial.
56:03Ah, là, c'est 1, 2, 3, 4, 5...
56:046.
56:05Là, on est à combien ?
56:066, là, c'est tout.
56:07Vas-y, on est à 45.
56:08Ah bah...
56:09Ah bon ?
56:10Elle fait 36, plus 9.
56:11Ah oui, c'est ça.
56:12Oui.
56:13Ah oui, donc là, il faut 6 points.
56:14Ah oui, OK.
56:15OK, alors, il suffit de 5 points pour gagner.
56:165 points pour gagner, ouais.
56:17Sinon, t'as fait tomber...
56:18Ouais, mais là...
56:19Tu peux faire un tas de 5, mais ça risque de faire 6,
56:20et après, tu retournes à 25.
56:21Tu peux faire un tas de 5, mais ça risque de faire 6,
56:22et après, tu retournes à 25.
56:244 plus 1, c'était la meilleure strat.
56:25OK.
56:26Allez, Juliette.
56:27Donc là, si tu fais 12, on a gagné, non ?
56:28Si je fais 12, on a gagné.
56:29Elle est où, là ?
56:30Je le sens, là.
56:31Elle est là-bas, tout au fond.
56:32Oh, ça passe à rien !
56:33Oh là là !
56:34J'ai failli piquer.
56:35Ça passe à rien.
56:36Ça passe à rien.
56:37Ça passe à rien.
56:38Ça passe à rien.
56:39Ça passe à rien.
56:40Ça passe à rien.
56:41Ça passe à rien.
56:42Ça passe à rien.
56:43Ça passe à rien.
56:44Ça passe à rien.
56:45Ça passe à rien.
56:46Ça passe à rien.
56:47Ça passe à rien.
56:48Ça passe à rien.
56:49Ça passe à rien.
56:50Ça passe à rien.
56:52J'ai failli piquer de la tour.
56:53Ça passe à rien.
56:54Ça passe à rien.
56:55Maxime, peut-être la victoire entre les mains.
56:57Tu fais quoi ?
56:58La pression !
56:59Voilà !
57:00Bien joué !
57:01T'as voulu faire une fin, s'il te plaît.
57:02Bien joué !
57:03Bravo, les gars !
57:04Bravo !
57:05Bravo !
57:06C'est ça, le maxime.
57:07Ça, ça vaut plus qu'une médaille olympique, ce que tu viens de gagner.
57:09Ouais, après…
57:10Ouais, Juliette, bravo quand même !
57:11Avec plaisir.
57:12J'aime pas perdre non plus.
57:13Je suis pas athlète au niveau, mais j'aime pas.
57:14Pour faire gagner les invités.
57:15Voilà.
57:16Bon, les gars, merci beaucoup d'être venus.
57:17Bon les gars, merci beaucoup d'être venus, c'était top.
57:20Prochaine compète, c'est quand là ?
57:22C'est début février, Paris Grand Slam.
57:24Ok, encore un peu de temps, grosse compète.
57:26Et pour toi, François, pareil ?
57:28En trois semaines, les championnats de France, on va chercher du coup le ticket pour Paris Grand Slam.
57:30Ah ok, ok, bon voilà. Toi ça arrive plus vite que ton proche.
57:32Exactement, d'avoir plus de repos.
57:34Ouais, c'est ça.
57:36Et toi Juliette, prochaine compète ?
57:38Prochain tournoi, ça sera le 9 novembre dans le Nord.
57:40Tournoi du Nord, l'Open de Saint-Amand-les-Eaux.
57:42Trop bien. Saint-Amand, des bons souvenirs en plus.
57:44Absolument.
57:47C'est magnifique. Merci à toutes et à tous.
57:49Je remercie aussi toute l'équipe en régie.
57:51Nicolas, Vincent, Paul, Sandrino Maquillage,
57:53et puis évidemment Sylvain,
57:55qui a remplacé avec brio Julien Peyronnet.
57:57Bon rétablissement Julien.
57:59Merci à toutes et à tous.
58:01Et puis je vous donne rendez-vous très vite pour un prochain numéro de Sport Stream.
58:03Salut tout le monde.