Au programme de ce 8ème numéro de Sport Planète : ACTION ! : Liife, le restaurant health et responsable pour les sportifs (mais pas que !). ZOOM ÉCO : Comment bien manger lorsqu'on est athlète de haut niveau ? On en parle avec Hugo Hay, athlète professionnel, multiple médaillé en cross et sur 5000m ÉCO AVENTURE : Axel Férard, l'éco aventurier qui sensibilise à une alimentation et une agriculture plus responsable et durable ! Juste après l'émission, retrouvez le documentaire "Sous la barre des deux tonnes" sur le thème de l'alimentation écoresponsable réalisé par Patrice Boire.
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00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:22Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans l'émission Sport Planète.
00:25Je suis ravie de vous retrouver pour un huitième numéro déjà.
00:29Un numéro qui devrait mettre vos papilles en alerte en cette période de fête.
00:34Sans plus attendre, voici le sommaire de l'émission.
00:39Pour performer, il faut bien manger.
00:41Et pas seulement de la volaille et des pâtes.
00:43Au restaurant Life, on propose des menus variés, sains, adaptés à vos besoins nutritionnels.
00:47Mathieu Tissot est le co-fondateur de cette cantine pour sportifs. Il est notre invité.
00:53Lui est quintuple champion d'Europe de crosse par équipe.
00:56Crosse par équipe, il a participé aux Jeux Olympiques de Tokyo.
00:58Il a appris, avec une chef, à se préparer de bons petits plats, responsables et gourmands.
01:02C'est le sujet du documentaire « Sous la barre des deux tonnes ».
01:05Hugo A va nous raconter.
01:08Et notre éco-aventurier du mois fait le tour de France à vélo depuis fin septembre.
01:125000 km au compteur et de nombreuses rencontres pour sensibiliser aux conséquences de l'agriculture intensive
01:18et à la nécessité de manger différemment.
01:20C'est en vélo qu'il nous a rendu visite aujourd'hui.
01:23Axel Ferrar est avec nous également.
01:27Et bonsoir à tous les trois.
01:28Bonsoir.
01:29Merci beaucoup d'être là pour cette dernière émission de l'année, ce dernier Esports Planète de 2022.
01:36Vous l'avez compris, on va parler alimentation, alimentation chez les sportifs aujourd'hui.
01:40Des questions tout d'abord pour vous, Mathieu Tissot, merci d'être avec nous.
01:44Je le disais, vous êtes co-fondateur de Life. Life, c'est un restaurant qui est né en 2017.
01:49Racontez-nous un petit peu l'histoire de ce lieu, de cet endroit, de ce concept même.
01:55Bonsoir. C'est un lieu qu'on a créé il y a cinq ans avec deux de mes amis, Boris et Hugo.
02:02On avait comme envie de créer une alimentation autour du sport parce qu'on est des sportifs.
02:08On est aussi des grands gourmands.
02:10On s'est dit que ça pouvait se rallier et on en avait marre de manger toujours la même chose chez nous,
02:15des pâtes et du poulet, comme vous disiez.
02:17Donc, il fallait trouver quelque chose d'un peu nouveau.
02:20Et donc, on a fait ça par rapport à trois types d'efforts physiques différents,
02:25des sports plutôt détox, donc à plus faible intensité,
02:28les sports plus cardio-endurance pour une gamme énergie
02:32et des sports plus musculation avec une gamme high-protein.
02:35Et ça a évolué au fur et à mesure des années pour faire plein de belles choses,
02:39avec des produits bio de saison, sans viande rouge, très important pour nous aussi,
02:43que de la volaille en viande et plein de produits véganes aussi désormais.
02:47On va y revenir sur tous ces produits que vous proposez dans cette cantine pour sportifs.
02:52L'idée, vous êtes allé un petit peu la prendre un peu contre toute attente aux Etats-Unis,
02:57qui n'est pas que le pays de la malbouffe.
02:59L'idée, elle vient un peu de là-bas.
03:01Oui, elle vient de là-bas parce que c'est sûr, on peut penser aux Etats-Unis comme la malbouffe,
03:04mais il y a vraiment deux opposés.
03:06Il y a aussi des personnes qui font beaucoup de sport
03:08et on sait qu'ils sont en avance sur beaucoup de choses là-bas
03:11et avec des restaurants où justement toutes les valeurs nutritionnelles sont décrites,
03:15avec des bons produits.
03:17Après, je ne dirais pas qu'ils ont la même agriculture qu'en France, loin de là,
03:20mais l'idée est venue de là-bas et on s'est dit,
03:23il faut trouver quelque chose en France qui puisse faire pareil, voire mieux surtout.
03:29Alors, vous l'avez dit, depuis cinq ans, ce concept a un petit peu évolué.
03:33Vous êtes dans un quartier très touristique de Paris.
03:36On pourrait imaginer que ce n'est peut-être pas l'endroit pour s'implanter
03:39parce qu'est-ce que finalement ce restaurant est adapté à cette clientèle ?
03:43Oui, parce qu'il ne s'adresse pas qu'aux sportifs.
03:45Il ne s'adresse pas qu'aux sportifs.
03:47On avait commencé au début en se disant que c'était par rapport aux sportifs,
03:51mais évidemment les gens en venant ne comprenaient pas cette notion s'ils n'en faisaient pas.
03:56Et l'idée, c'est vraiment de faire comprendre aux gens qu'on a tous besoin,
04:00on a tous la nécessité de manger une alimentation saine,
04:03qui respecte l'environnement, qui a un impact sur tout le monde.
04:09On le voit en centre de Paris aujourd'hui, il y a beaucoup de personnes
04:13qui sont attachées à ça et qui comprennent ce sens au niveau de l'alimentation.
04:18Quand je dis que le concept a évolué, c'est qu'au départ c'était un restaurant classique
04:22et aujourd'hui on vous trouve un petit peu partout, dans des salles de sport notamment ?
04:26Oui, on s'est développé, le restaurant a cinq ans,
04:29mais on s'est développé dans des salles de sport, dans des frigos connectés
04:32ou même dans des salles qui vendent nos produits directement.
04:35Aussi en entreprise, pour des entreprises qui veulent avoir une cantine plutôt saine
04:39pour leurs salariés, et sous forme d'événements aussi,
04:43beaucoup tournés autour du sport, ça nous arrive très souvent.
04:46Hugo, Axel, vous connaissez le concept ?
04:48Les frigos connectés, ça pourrait vous intéresser quand vous êtes sur votre vélo ?
04:51Oui, il me faudra un peu d'énergie, mais je pourrais mettre des panneaux solaires, pourquoi pas ?
04:56C'est une très bonne idée.
04:58Dites-nous un peu plus dans le détail, vous nous avez parlé des grandes familles d'aliments,
05:03mais qu'est-ce qu'on trouve précisément chez Life quand on va y déjeuner un midi classique ?
05:08On va trouver plein de plats différents, on change de menu toutes les semaines
05:12avec justement les trois gammes dont je parlais.
05:14Il va y avoir soit des plats à base de féculents, avec des produits travaillés,
05:19des légumes et soit de la viande végétale, soit de la viande ou du poisson.
05:24On a aussi des purées pour justement pas avoir de féculents, avoir qu'une base de légumes.
05:30On sait que les sportifs et les sportives sont très attachés à ça.
05:33Après, il va y avoir plein de jus, j'en ai que je pourrais vous faire goûter,
05:37des pancakes protéinés, véganes, plein de belles choses.
05:43Et tout ça travaillé évidemment avec le corps médical, avec une nutritionniste
05:49qui vous aide et qui vous accompagne sur ces différents plats ?
05:52Oui, c'est très important pour nous.
05:54On a une charte nutritionnelle qu'on a créée au départ avec un cabinet de nutrition
05:58et au fur et à mesure des années, maintenant on a une nutritionniste
06:01qui nous accompagne tous les jours pour justement évaluer tous les plats
06:04vu qu'on change assez régulièrement de recettes.
06:07Ça permet au moins d'avoir un suivi très professionnel dessus.
06:11L'idée quand vous avez nos plats, c'est que tout est pesé de notre côté
06:14et que les macros sont notés dessus et qu'il n'y a plus de réflexion à faire.
06:19Tout a été réfléchi pour vous.
06:20Voilà, donc le sportif, il sait selon sa charge d'entraînement
06:23quel est le plat qu'il doit manger avant, après ?
06:26C'est ça, tout est indiqué.
06:28Et on est là sinon pour conseiller dès qu'il y a des petites questions.
06:31Bon, vous nous avez donc apporté un petit jus que vous allez nous faire goûter,
06:36que vous allez faire goûter à nos grands sportifs sur le plateau.
06:39Qu'est-ce qu'il y a dedans ?
06:40Alors, ça va être du lait d'amande, de la banane, de la protéine végétale au cacao
06:46et du peanut butter.
06:50Voilà, donc là c'est jus totalement original quand même.
06:54C'est du jus qu'on trouve…
06:55C'est du jus costaud, c'est nourrissant.
06:58C'est parfait, il y a eu du vélo aujourd'hui.
07:00Est-ce qu'il y a eu un peu d'entraînement Hugo ?
07:02Un petit peu d'entraînement.
07:03Bon, moi je vais y aller mollo parce que j'ai fait moins d'entraînement qu'eux a priori.
07:06Mais c'est bon quand même.
07:07Mais c'est bon quand même.
07:09Je tiens à dire qu'il n'en prend pas.
07:11Oui, il n'y a que trois verres.
07:14On goûte et on réagit évidemment.
07:16Redites-nous pendant qu'on boit ce qu'il y a dedans.
07:18Alors, lait d'amande, banane, peanut butter et la protéine végétale au cacao.
07:22Ça sent très bon en tout cas.
07:24On sent bien la cacahuète.
07:28C'est très bon.
07:29J'avais l'impression en voyant que ça allait être épais et en fait pas du tout.
07:33Non, ça va.
07:34Et on ne fait que avec des laits végétaux.
07:36Un souci de digestion, on essaie d'éviter le lactose.
07:40Et c'est vrai que ça, moi j'adore le matin.
07:43Je trouve que c'est un bon petit dej pour commencer la journée.
07:48Hugo, réaction ?
07:49Avec de l'avoine, ça passerait bien en même temps.
07:51La combinaison beurre de cacahuète, banane, ça fait…
07:53Tu peux mettre les d'avoine dedans et rajouter un peu de flocons, bien sûr.
07:56Non, ça passe bien.
07:57De toute façon, nous c'est des aliments qu'on a l'habitude de consommer.
08:01Dans le beurre de cacahuète, il y a les acides gras qui sont importants pour nous.
08:06Il y a des protéines, donc c'est nickel.
08:08Et puis il y a un goût un peu sucré qu'on peut retrouver,
08:11qui nous permet d'avoir un peu de plaisir gustatif.
08:16Ce qui n'est pas toujours le cas.
08:18C'est important.
08:19C'est important aussi.
08:20Vous pourrez repartir avec la bouteille, Hugo, pour l'entraînement demain matin.
08:24Tous ces aliments et ces concepts avec, j'imagine, un minimum d'emballages,
08:28c'est aussi l'enjeu et le défi aujourd'hui ?
08:30Oui, c'est l'idée de réduire justement tous les emballages et le plastique, forcément.
08:36Sur place, de toute façon, on ne fait que sur de la vaisselle.
08:39C'est sûr qu'à emporter, c'est plus compliqué.
08:41Maintenant, on travaille avec des produits en pulpe de canne.
08:44C'est ce qu'on a trouvé de mieux, entre guillemets, aujourd'hui pour le faire.
08:48Mais on réduit en tout cas tout ça.
08:50Et puis les habitués, ils viennent avec leur gamelle.
08:52Oui, c'est ça.
08:53Ils apportent leur contenant pour emporter leur petite salade et leur repas du midi.
08:58Merci beaucoup.
08:59Bien sûr, vous restez avec nous.
09:00Nous, on va enchaîner avec notre Zoom Echo.
09:11Et c'est avec Hugo que l'on va échanger maintenant.
09:14On va continuer de parler d'alimentation et de sport, de sport de très haut niveau.
09:18Hugo, vous êtes un athlète, je le disais tout à l'heure.
09:20Vous êtes quintupe champion d'Europe de crosse par équipe.
09:23Alors, tout d'abord, avant de parler de l'alimentation,
09:26on a déjà un petit peu évoqué ce que vous aimiez manger.
09:28Dites-nous un petit peu à quoi ressemblent vos semaines,
09:31pour qu'on comprenne comment c'est important et combien c'est important de bien manger.
09:36Moi, mes semaines d'entraînement, c'est à peu près 9 ou 10 fois où je vais courir,
09:41une ou deux fois où je fais un sport alternatif.
09:43Et après, il y a à peu près trois heures de musculation dans la semaine.
09:46Donc, ça représente une charge entre 15 et 20 heures, on va dire, d'entraînement
09:51dans les semaines à peu près normales.
09:53Il y a des fois, c'est un peu plus, des fois, c'est un peu moins.
09:55Donc, forcément, tout ça.
09:56Et ça fait à peu près deux entraînements chaque jour avec un jour de repos
10:00toutes les deux semaines, on va dire, à peu près.
10:02Et de temps en temps, des après-midi libres.
10:05Ça nous arrive parfois aussi.
10:07Ça arrive parfois aussi.
10:08Dans un entraînement intense comme ça et dans des semaines denses,
10:11il est important de garder les horaires de ces repas,
10:14de vraiment sanctuariser ce moment ?
10:16Non, pas forcément.
10:18Le but, c'est surtout d'avoir les bons apports au bon moment,
10:21de consommer rapidement après l'entraînement pour vite refaire les stocks.
10:26Forcément, le matin, c'est très important pour avoir le temps de digérer
10:31avant la première séance d'entraînement et d'avoir les bons apports dès le matin
10:35parce que c'est un repas qui est très important.
10:37Mais sinon, non, on arrive à s'adapter parce que les journées
10:40d'entraînement, des fois, elles ne se ressemblent pas
10:42et on peut être un peu en décalé parfois.
10:44Donc, il faut s'adapter.
10:46Adaptation permanente, effectivement.
10:48Et là encore, un accompagnement avec des médecins,
10:51avec un nutritionniste qui doit vous aider selon les phases d'entraînement,
10:55de récupération, de compétition, à manger un peu différemment ?
10:59Oui, voilà, c'est ça.
11:00De toute façon, c'est un domaine qui est très important pour nous
11:04parce qu'on s'entraîne beaucoup.
11:05Donc, il faut qu'on ait les bons apports et en même temps,
11:07on est dans un sport qui requiert un bon rapport poids-puissance.
11:10Donc, moi, je pense que c'est vraiment nécessaire d'être bien entouré.
11:14Et donc, oui, ça nous permet d'avoir des bons conseils
11:17sur quels aliments manger, quels aliments éviter,
11:21sur le timing et les quantités à avoir au bon moment.
11:25Donc, c'est important et surtout dans les phases aussi
11:27juste avant la compétition pour éviter tout ce qui est problème digestif.
11:30On a quelques plats là qui arrivent.
11:32C'est des plats que vous avez cuisinés vous-même.
11:34J'allais vous demander si vous cuisinez.
11:36Mais oui, vous avez la réponse.
11:38Alors, qu'est-ce qu'on voit ?
11:40C'est quoi ce genre de plat qu'on découvre ?
11:42Bon, la forme, moi, je n'ai pas la prétention de travailler dans un restaurant.
11:46Donc, la forme est toujours un peu à désirer, laisse à désirer.
11:49Mais non, je cuisine deux fois par jour.
11:52Moi, je suis professionnel, donc j'ai le temps de cuisiner,
11:56de faire à manger vraiment de manière variée.
11:58Et après, il y a vraiment de tout dans ce qu'on consomme vraiment.
12:03Il y a de la viande normale, on va dire, de la viande végétale,
12:06des apports en protéines qui sont 100% végétaux parfois,
12:09parce que c'est important aussi pour la perf,
12:12mais aussi pour l'environnement.
12:14Et puis sinon, on essaie de varier le plus possible avec les glucides,
12:17vraiment pas avoir tout le temps la même chose.
12:20Tout le temps, par contre, c'est des farines complètes.
12:22Ça, c'est sûr, c'est très important pour les fibres.
12:25Et sinon, à côté de ça, légumes et fruits à volonté
12:28parce que les vitamines, on en a bien besoin.
12:31Vous avez participé, Hugo, avec d'autres athlètes,
12:33Renaud Lavillenie, Marie-Josée Perrec, pour ne citer qu'eux,
12:36au documentaire « Sous la barre des deux tonnes » de Patrice Boire.
12:40C'était un concours culinaire aux côtés de la chef Chloé Charles.
12:44Un petit extrait d'un documentaire que vous allez retrouver
12:47juste après l'émission.
12:48Et puis nous, on en redira un petit mot juste après.
12:53On ne présente plus Renaud Lavillenie et ses multiples records.
12:56Il nous prépare ici un nouvel exploit en compagnie de la chef Chloé Charles
13:00et d'une quarantaine de jeunes athlètes de haut niveau.
13:03Il nous faut absolument, toutes et tous, nous entraîner
13:06à passer sous la barre des deux tonnes de CO2 d'ici 2030.
13:09C'est le but de cette compétition culinaire.
13:12Allez Renaud, on compte sur toi pour passer sous la barre.
13:15Pour une fois.
13:18On a fait la crème de pâté et on est en train de faire
13:21des sudakés marinés avec le vinaigre, le poivre et le laurier.
13:25À Lyon, j'ai animé un atelier de cuisine
13:28pour les futurs espoirs de l'athlétisme français avec la Maïf,
13:32dans le but de leur montrer que la cuisine écoresponsable
13:34pouvait être facile à faire, à manger
13:37et qu'elle pouvait quand même procurer du plaisir.
13:41En dehors d'être des athlètes, ça reste aussi des jeunes
13:43qui ont une vingtaine d'années, on va dire,
13:46et leur montrer que la cuisine peut être simple, efficace, gourmande,
13:49mais aussi bonne pour eux en tant que sportifs.
13:52C'était particulièrement intéressant.
13:54Et puis ça m'a permis de rencontrer aussi des personnes exceptionnelles
13:57comme Renaud Lavineni ou Marie-Josée Perrec.
14:01L'alimentation joue un rôle important dans la carrière d'un sportif
14:05parce que quand tout se passe bien, on ne se pose pas vraiment de questions.
14:08Sauf qu'à un moment donné, il y a des défaites qui arrivent,
14:11il y a des blessures qui peuvent arriver.
14:13Et là, dans ces moments-là, on a tendance à pouvoir remettre
14:16beaucoup de choses en cause.
14:18Et on sait que l'un des principaux facteurs de blessures
14:21peut être une mauvaise alimentation.
14:23C'est comme dans une forêt boisée, avec la noix qui relève un petit peu.
14:28C'est sucré. On va se régaler.
14:31Vous vous êtes régalés, on l'a bien compris.
14:34Alors, à l'image de ce que dit Renaud Lavineni dans ce documentaire,
14:37il y a des aliments que vous avez enlevés pour des raisons de santé
14:40de votre alimentation ?
14:42On va dire qu'il y a pas mal d'aliments maintenant que j'évite,
14:45notamment ceux qui sont trop sucrés ou avec les mauvais gras.
14:49Après, moi, je ne consomme pas de produits laitiers,
14:52mais ça peut être dépendant de chacun.
14:55Mais sinon, non, on essaie justement d'avoir...
14:57On sait que le produit laitier n'est pas bon pour les tendons,
14:59quand on est sportif de haut niveau.
15:01On va dire que c'est un peu le débat.
15:03Il y en a qui sont d'accord, d'autres pas d'accord.
15:05Moi, je n'ai pas supprimé totalement, mais j'ai beaucoup limité.
15:10Mais à part ça, non, on essaie surtout de varier,
15:13d'éviter tout ce qui est sucré ou gras.
15:16Et tout ce qui est ultra transformé aussi,
15:19parce que forcément, ce n'est pas ce qui est le meilleur pour récupérer.
15:22Vous avez fait partie de ce concours, Hugo.
15:24Racontez-nous un peu cette expérience.
15:26Est-ce que la chef vous a donné quelques astuces,
15:29quelques conseils pour cuisiner un peu différemment ?
15:32Elle nous a donné des bons conseils.
15:34On avait des consignes et après,
15:36elle nous a donné des petits conseils en plus
15:38pour que ce soit encore meilleur.
15:40Et non, c'était vraiment sympa.
15:42En plus, c'était une recette qui était vraiment originale
15:45et qui avait vraiment du goût.
15:47Donc non, c'était un bon moment.
15:49Et en plus, c'était avec les copains de l'équipe de France.
15:52On a eu une bonne cohésion.
15:54Et puis, les interventions tout autour de cette soirée
15:56étaient intéressantes aussi par rapport à manger sainement,
15:59mais manger sainement en tant que sportif de haut niveau.
16:01Donc, c'était important.
16:03Est-ce qu'on s'autorise quand même des petits écarts ?
16:05Parce qu'on n'aime pas manger trop gras,
16:07mais quand même de temps en temps, non ?
16:09Oui, forcément, ça fait du bien à la tête.
16:12Et puis, moi, j'ai l'habitude de dire que justement,
16:14quand on fait attention toute l'année,
16:16ça permet justement de se permettre ces écarts-là
16:21et de ne pas culpabiliser, entre guillemets.
16:24Donc oui, forcément, il y a des fois
16:26où on va manger un peu plus gras, un peu plus sucré,
16:28mais bon, ça fait partie de la vie normale.
16:30Il ne peut pas nous le dire, mais il adore les pizzas.
16:32C'est vrai, c'est vrai.
16:34Pizza, chocolat, c'est vrai.
16:36C'est pas grave.
16:37Mais bon, quand on se rapproche de la période de compétition,
16:39la grosse compétition de l'année,
16:41on essaie quand même d'être un peu vraiment focus
16:43les dernières semaines.
16:44Mais le reste du temps, non, ça va quand même.
16:46Axel, sur le vélo, on s'autorise des petits écarts ?
16:48On a des petites...
16:50Ah bah oui, moi, je grille pas mal de kilocalories.
16:52Alors après, comme les sportifs, de toute façon, de haut niveau,
16:55mais c'est vrai qu'on essaye quand même de faire attention
16:58et de ne pas non plus manger n'importe quoi tous les jours.
17:01Mais évidemment, ça fait du bien, en effet, à la tête.
17:04Ça fait du bien à la tête.
17:05Allez, on va parler en détail de votre aventure à vous
17:07dans quelques instants, juste après les infos,
17:09en bref, de Sport Planète.
17:15Les prochains Jeux olympiques et paralympiques de Paris
17:18en 2024 seront verts.
17:20Les organisateurs promettent en effet une alimentation
17:22responsable et locale pour les 13 millions de repas
17:25servis pendant la durée de la compétition.
17:27De grands chefs, comme Thierry Marx, seront sollicités
17:30avec pour objectif de diviser par deux l'empreinte carbone
17:33de l'assiette et de la rendre deux fois plus végétale
17:36que ce qui est proposé actuellement.
17:38L'ultra-trailer Kilian Jornet s'engage à nouveau
17:40pour la planète.
17:41Il a créé sa propre fondation visant à la protection
17:43des montagnes.
17:44Et bien maintenant, le quadruple vainqueur de l'UTMB
17:47vient d'engager un partenariat avec Everide,
17:49une application qui propose l'achat et la revente
17:52de matériel outdoor d'occasion.
17:54Alors, bien sûr, il a décidé de donner l'exemple
17:56en mettant en vente les produits dont il ne se sert plus
17:58à petit prix et au profit intégral de trois associations
18:02à l'occasion de la compétition.
18:05Et puis, un grand bravo à Roland Jourdain
18:07et son catamaran en lin.
18:08Il a terminé deuxième de sa catégorie
18:10lors de la dernière Route du Rhum destination Guadeloupe.
18:12Après deux victoires en 2006 et 2010,
18:15Bilou avait un objectif.
18:17Cette fois, donner une tonalité verte à son aventure
18:19avec ce bateau construit à plus de 50%
18:22en fibre de lin en Normandie.
18:24Le bateau a été déployé en France
18:26pour la première fois depuis le début de l'année.
18:28Le bateau a été déployé en France
18:30pour la première fois depuis le début de l'année.
18:32Le bateau a été déployé en France
18:34pour la première fois depuis le début de l'année.
18:36Le bateau a été déployé en France
18:38pour la première fois depuis le début de l'année.
18:44Voilà, c'est de la période de fête
18:46et il a bien fêté, comme il se doit, Roland Jourdain.
18:49On enchaîne maintenant avec notre éco-aventurier du mois.
19:02Et notre éco-aventurier, c'est Axel Ferrard.
19:04Merci d'être avec nous.
19:06Axel, vous avez fait un vrai tour de France.
19:09Un vrai tour de France qui fait bien les contours de la France.
19:12Et ce depuis septembre, 5000 kilomètres
19:15depuis la Manère, le village le plus au sud du pays.
19:19C'était un vrai choix de partir tout en bas
19:22et de revenir.
19:23Dites-nous ce qui vous motive
19:25et ce qui vous a motivé dans ce défilé.
19:27Je suis éco-aventurier depuis 2015.
19:30Ça date déjà.
19:32Ma première éco-aventure, j'étais parti de Gap
19:35pour traverser le Massif central,
19:36remonter au Mont-Saint-Michel et finir en Normandie.
19:38Et je voulais déjà voyager à vélo,
19:41c'était mon objectif.
19:42Mais aussi, je voulais sensibiliser
19:44aux dangers du réchauffement climatique
19:46avec un projet qui s'appelait Retour aux sources.
19:48Parce qu'évidemment, je rentrais dans ma Normandie.
19:50Mais je voulais dormir dehors également
19:52sans utiliser d'énergie fossile.
19:54Et en fait, j'ai fini ce projet-là et j'ai dit
19:56plus jamais je recommencerai un voyage comme ça.
19:58Je suis parti en 2016, en 2017, en 2018,
20:00en 2019, en 2021 et 2022, donc cette année.
20:04Cette année, c'est un peu professionnalisé.
20:07En 2019, j'ai réalisé un documentaire
20:09à la fois sur l'éco-aventure et sur l'agriculture.
20:12Et cette année, c'est vrai que j'ai réalisé 5000 kilomètres,
20:16donc un vrai tour de France, en effet,
20:18en remontant après jusqu'à Paris
20:20et Moyo qui a été mon arrivé
20:23le 18 décembre dernier.
20:25Et donc, l'objectif était de planter 1000 arbres
20:27un peu partout en France,
20:29de sensibiliser, j'ai sensibilisé plus de 1000 enfants
20:32et adolescents au réchauffement climatique
20:34parce que finalement, au réchauffement climatique,
20:36on en entend beaucoup parler.
20:38On ne sait pas réellement comment ça fonctionne,
20:40notamment les jeunes.
20:42Et parler également de l'impact de la consommation alimentaire.
20:44Manger, ce n'est pas anodin, ça a plein d'impact
20:46sur pas mal de choses.
20:48On peut en parler juste derrière,
20:50notamment avec nos méthodes de production.
20:52Réaliser aussi des conférences
20:54sur l'agriculture et ses enjeux
20:56et faire des projections un peu partout en France
20:58de mon documentaire, justement,
21:00« Graines d'Odyssée ».
21:02Alors, vous intervenez notamment dans les écoles.
21:04Axel, comment on explique, comment on raconte
21:06aux enfants qu'il faut manger différemment ?
21:09Déjà, mon topo, c'est essayer
21:13de leur faire comprendre l'impact
21:15que ça peut avoir à la fois sur les déchets,
21:17à la fois sur la mobilité des hommes
21:19comme des produits.
21:21Aujourd'hui, on prend essentiellement notre voiture
21:23dans un grand magasin, acheter des produits
21:25parfois beaucoup trop sur-emballés
21:27qui sont bien souvent, malheureusement,
21:29de très faibles qualités.
21:31Donc, on parle des athlètes de haut niveau
21:33qui mangent des produits
21:35de très, très haute qualité, évidemment.
21:37Mais c'est vrai qu'au final,
21:39notre agriculture aussi,
21:41la façon dont on produit
21:43nos aliments,
21:45ont aussi un impact sur la qualité
21:47de ce qu'on mange.
21:49Et donc, c'est vraiment essayer de les alerter
21:51en essayant de leur dire
21:53vous mangez, donc je leur pose la question
21:55est-ce que vous mangez ? Bien sûr, on répond oui.
21:57Et donc derrière, essayer de leur expliquer
21:59un peu tout ce que note
22:01le fait d'acheter
22:03tous les impacts que ça peut avoir
22:05sur les sols, sur l'eau, sur la biodiversité,
22:07sur la mobilité,
22:09sur les gaz à effet de serre.
22:11Et donc, essayer justement de revenir
22:13à des produits de meilleure qualité,
22:15de saison et local.
22:17C'est vraiment d'une importance capitale.
22:19En gros, les enfants de votre alimentation,
22:21on enlève le sucre, on enlève les produits
22:23transformés, qu'est-ce qu'on leur dit ?
22:25Non, je ne suis pas aussi radical.
22:27Que ce soit avec les enfants
22:29ou avec les adultes, j'essaye de faire comprendre
22:31les enjeux autour de l'alimentation
22:33mais aussi de ce qu'il y a avant.
22:35Parce que ce que je leur dis, c'est que plus un sol est riche,
22:37plus les fruits et légumes sont riches.
22:39Donc on parle des verres de terre,
22:41c'est bien de savoir où ça vient tout ça.
22:43Et quand il y a des bonnes vitamines,
22:45pour faire très court, du sol avec les racines
22:47qui nous donnent des fruits, des légumes, des céréales,
22:49des bonnes protéines et des bonnes
22:51vitamines pour le corps et pour être en bonne santé
22:53mais aussi pour faire des performances sportives.
22:55Donc c'est important de comprendre
22:57comment sont fabriqués, comment sont produits
22:59les tomates, les pommes, à quelle saison.
23:01Et la métaphore
23:03que je leur dis,
23:05que ce soit pendant mes interventions scolaires
23:07comme pendant les conférences,
23:09j'essaie de leur expliquer, de leur dire
23:11voilà, moi je peux acheter une montre sur Internet à 3 euros
23:13et je peux aussi aller en Suisse et acheter une montre
23:15très très chère à 300 000 euros.
23:17Donc pour autant, si on les met côte à côte,
23:19ce sont deux montres. Et donc j'essaie de leur faire comprendre
23:21qu'une tomate qui est cultivée
23:23hors sol, bien souvent avec beaucoup de pesticides,
23:25beaucoup d'engrais, etc., et une tomate d'un producteur
23:27d'à côté, qui
23:29souvent fait attention à l'eau, à peu d'intrants,
23:31donc peu de produits phytosanitaires,
23:33qui a une réelle économie de territoire,
23:35qui vend localement, donc peu de gaz à effet de serre.
23:37Pour autant, on met ces deux tomates-là
23:39côte à côte, c'est deux tomates.
23:41Mais pour autant, on ne peut pas comparer un caillou à un diamant.
23:43Et donc essayer de faire comprendre aussi
23:45tout le lien avec le prix, etc.
23:47Donc oui, c'est...
23:49Justement, j'allais rebondir sur l'histoire du prix
23:51parce que souvent on entend que
23:53parfois ça coûte plus cher,
23:55ce qui n'est pas forcément le cas d'ailleurs.
23:57Et je me tourne vers vous, on n'a pas parlé de prix tout à l'heure
23:59en parlant de life.
24:01Quand on consomme chez vous, est-ce que les prix sont
24:03je dirais plus importants
24:05qu'un restaurant classique ou pas forcément ?
24:07Alors moi, je ne trouve pas.
24:09Mais c'est sûr que quand des personnes viennent
24:11et qu'ils disent qu'ils vont boire un jus
24:13à 7,50€, ils vont dire
24:15« Ah, mais c'est beaucoup trop cher ! »
24:17Sauf qu'en fait, c'est des produits bio,
24:19donc c'est sûr que ça a un coût.
24:21Et c'est vrai que c'est dommage aujourd'hui,
24:23comme dit Axel, de se dire que ces produits qui sont de meilleure qualité
24:25vont avoir un prix bien plus élevé
24:27et donc ne vont pas être disponibles pour tout le monde.
24:29Et moi, je trouve ça dommage
24:31quand on consomme, d'aller dans des grandes surfaces
24:33alors qu'on a des marchés dans toutes les villes
24:35et qu'on peut aller voir les producteurs aussi.
24:37Se rapprocher du producteur
24:39et de cette alimentation, c'est quand même beaucoup plus sain
24:41et mieux.
24:43Et au final, c'est vraiment important de leur faire comprendre aussi
24:45les enfants comme les adultes,
24:47parce que bien souvent, il y a des adultes qui nous disent
24:49« Ah bah oui, c'est la génération de l'avenir, d'accord,
24:51mais il faut avoir aussi
24:53un terreau fertile et puis déjà agir
24:55dès aujourd'hui, on est aux commandes
24:57en tant qu'adultes, on a des responsabilités. »
24:59C'est de faire comprendre aussi
25:01que quand on achète un produit
25:03sur-emballé, ça génère du plastique.
25:05Les plastiques, aujourd'hui en France, c'est 17 milliards d'euros
25:07d'argent public.
25:09Toute la dépollution de l'eau, la sécurité sociale
25:11par rapport à la santé.
25:13Donc en fait, il y a pas mal de coûts cachés comme ça.
25:15Et donc dire que notre agriculture
25:17aujourd'hui
25:19est moins chère, c'est pas forcément vrai
25:21par rapport aux produits locaux, etc.
25:23qui sont de bien meilleure qualité,
25:25qui entretiennent le paysage,
25:27qui replantent bien souvent des arbres.
25:29Les produits locaux viennent souvent quand même de l'agriculture.
25:31Pas forcément intensifs, mais de l'agriculture.
25:33On va pas se lâcher avec tous nos agriculteurs qui nous regardent.
25:35Non, bien au contraire.
25:37En plus, je les défends.
25:39On va pas refaire l'histoire de l'agriculture.
25:41Mais je défends les agriculteurs qui, aujourd'hui, sont aussi piégés
25:43dans un système et qui a repensé
25:45pour avoir des produits de qualité.
25:47Et partout, et localement, et partout en France.
25:49Sur ce tour de France, sur ces 5000 kilomètres,
25:51comment vous vous êtes alimenté, vous ?
25:53Justement, en allant voir les petits producteurs locaux ?
25:55J'essaye le plus possible.
25:57Malheureusement, c'est vrai que le temps manque.
25:59Alors déjà, je suis déjà hébergé.
26:01Merci à toutes les personnes qui m'ont hébergé
26:03et à tous les habitants.
26:05Je suis pas à la loupe, en train de regarder
26:07où est-ce qu'ils ont fait leur course, évidemment.
26:09Dans un projet comme ça, j'ai pas une cuisine aménagée.
26:11J'ai un petit réchaud, je dors bien souvent dehors aussi.
26:13Bien souvent, l'alimentation, c'est des pâtes,
26:15des pâtes complètes, notamment.
26:17J'ai essayé aussi de faire ce projet
26:19en étant végétarien.
26:21Alors, j'ai pas craqué,
26:23parce que moi, je suis pas végétarien de base.
26:25Mais c'est vrai que je voulais montrer qu'on pouvait aussi réaliser
26:27des exploits sportifs sans manger la viande tous les jours.
26:29J'en ai peut-être mangé 5, 6 fois en 3 mois.
26:31Et donc, oui, c'est quelque chose
26:33de très important, l'alimentation.
26:35En effet, qu'on soit sportif de haut niveau ou sportif amateur,
26:37évidemment, on met pas de l'essence
26:39dans une voiture gasoile.
26:41Et inversement, sinon, ça marche pas très bien.
26:43Et donc, plus on a de bonnes vitamines dans le corps,
26:45plus on est performant.
26:47Donc, fruits secs, ce genre de choses...
26:49Oui, oui, bien sûr.
26:51Il faut s'alimenter. C'est impressionnant comment le corps
26:53peut vite déchanter.
26:55Parfois, je me disais, il me reste 10 kilomètres,
26:57j'arrête de manger, voilà.
26:59Je faisais 5 kilomètres et hop, j'étais une barre dans le ventre.
27:01Et plus de jambes, plus rien.
27:03J'étais obligé de m'arrêter et manger, ouais, une banane.
27:05Le corps, c'est une formidable machine,
27:07mais il faut en prendre soin, ouais.
27:09Il faut en prendre soin et donc bien s'alimenter.
27:11Ce sera le mot de conclusion
27:13avant, bien sûr, de vous passer
27:15sous le grill du quiz de Sport Planète.
27:17Allez, c'est chacun pour sa peau,
27:19à partir de maintenant.
27:21Il n'y a plus d'équipe qui tienne.
27:23Première question, messieurs.
27:25L'OMS le revendique comme le produit
27:27le plus nutritif du 21e siècle
27:29et l'UNESCO parle de l'aliment parfait,
27:31le meilleur de demain.
27:33Alors, cet aliment, c'est quoi ?
27:35L'algue.
27:37L'algue, ouais, l'algue.
27:39L'algue.
27:41L'algue.
27:43L'algue.
27:45L'algue, ouais, l'algue.
27:47La spiruline, c'est une algue.
27:49Exactement, ça compte.
27:51Je crois que la victoire est assez collégiale.
27:53L'algue qui est un super aliment,
27:55une portion qui contient trois fois plus
27:57de protéines que dans la viande rouge.
27:59Sachez-le, on en mange beaucoup, Hugo ?
28:01Des algues ?
28:03On n'en mange pas beaucoup, mais il y a des moments
28:05où la spiruline, ça peut être utile.
28:07C'est plein de fer, c'est plein de protéines,
28:09c'est plein de vitamines.
28:11Antioxydants aussi pour éviter, voilà,
28:13c'est parti, tout le monde se met à l'algue.
28:15Deuxième question, aujourd'hui,
28:17quelle est en moyenne la quantité
28:19d'aliments jetés par une personne
28:21en une année ?
28:23C'est 384.
28:25384 quoi ?
28:27On jette 384 kilos
28:29de nourriture par an ?
28:31Organique, non,
28:33que nourriture, c'est organique et plastique,
28:35donc ça doit être 100 et quelques kilos, je pense.
28:37Je ne sais pas, moi j'ai 20 kilos.
28:39Je pense que c'est plus.
28:41On va vérifier alors, quand même.
28:43On va vérifier cette information.
28:4520 kilos par an, dont 7 kilos
28:47encore emballés. Je pense que c'est ça qui est le pire.
28:49Ça veut dire qu'on
28:51jette quand même beaucoup de choses
28:53qu'on aurait pu
28:55consommer. Un tiers de ce qui est produit
28:57est jeté avant même d'être commercialisé ou consommé.
28:59C'est normalement encore plus terrible.
29:01Ça, c'est encore plus terrible. Quel que soit le poids,
29:03mais déjà 20 kilos, c'est beaucoup.
29:05Mais à priori, c'est plus en plus.
29:07Dans quel pays trouve-t-on
29:09un club de foot ayant une cantine 100%
29:11vegan ? L'Italie ?
29:13Non.
29:15C'est faux par ici.
29:17100% vegan. Pas la Belgique ? La Suède.
29:19Non plus, ni la Belgique,
29:21ni la Suède, c'est l'Angleterre.
29:23Messieurs, les Forest Green Rovers, un club
29:25du sud de l'Angleterre, pelouse en pesticides,
29:27panneau solaire sur le toit,
29:29cantine vegan. Voilà, eux, ils ont
29:31tout bon à priori. On peut leur
29:33donner le bon point
29:35de l'émission. Ça reste de là que la nourriture
29:37anglaise, non ?
29:39Parfois, il y a de bonnes idées à prendre aux Etats-Unis
29:41aussi, Hugo. Il faut aller doucement.
29:43Qui a dit « Je veux juste avoir une alimentation
29:45saine. À la maison, c'est plus facile parce que
29:47nous utilisons des produits de notre jardin.
29:49Pendant les tournois, c'est plus difficile.
29:51Mais après ma carrière, je veux devenir
29:53végétarien. »
29:55Il joue au tennis.
29:57Ce n'est pas Djokovic. Il est autrichien
29:59et il a remporté son premier
30:01grand chelem à l'US Open en 2020.
30:03Dominic Thiem. Oh, ils sont forts !
30:05Ils sont très très forts.
30:07Ils ne pouvaient pas voir la réponse
30:09puisqu'il y a le verre de jus qui cache
30:11ma tablette.
30:13On va terminer avec ce sportif
30:15multi-champion olympique d'hiver qui a
30:17fondé sa propre ferme biologique.
30:21Le skieur le plus titré aux Jeux d'hiver.
30:23Le skieur ?
30:25Amir Alain ? Non.
30:27Il va plus vite.
30:29Celui-là.
30:31Scalpin.
30:33Cinq médailles dans plusieurs disciplines différentes.
30:35Hirscher ? Non.
30:37Un peu avant.
30:39Je vous le donne. C'est Bode Miller.
30:41Comme quoi, champion américain.
30:43Végétarien.
30:45Depuis sa naissance, il cultive et consomme ses propres
30:47produits bio dans sa ferme biologique située
30:49dans le New Hampshire.
30:51Bode Miller qui est l'exemple
30:53qu'on retiendra en cette fin
30:55d'émission. Merci en tout cas
30:57à tous les trois d'être venus nous parler
30:59d'alimentation, de bonne alimentation.
31:01Nous on va finir notre jus
31:03et on va surtout vous souhaiter
31:05une très très bonne fin d'année.
31:07De très très belles fêtes de fin d'année.
31:09On se retrouvera bien évidemment
31:11en janvier pour un nouveau numéro de
31:13Sport Planète. A très bientôt.
31:31On ne présente plus Renaud Lavillenie
31:33et ses multiples records.
31:35Il nous prépare ici un nouvel exploit
31:37en compagnie de la chef Chloé Charles
31:39et d'une quarantaine de jeunes athlètes de haut niveau.
31:41Il nous faut absolument
31:43toutes et tous nous entraîner
31:45à passer sous la barre des 2 tonnes
31:47de CO2 d'ici 2030.
31:49C'est le but de cette compétition culinaire.
31:51Allez Renaud, on compte sur toi
31:53pour passer sous la barre.
31:55Pour une fois.
31:57On a fait 2,5 tonnes de CO2
31:59On a fait
32:01la crème de pâté
32:03et on est en train de faire les shiitake marinés
32:05avec le vinaigre, le poivre
32:07et le laurier. A Lyon, j'ai animé
32:09un atelier de cuisine pour
32:11les futurs espoirs de l'athlétisme français
32:13avec la Maïf
32:15dans le but de leur montrer que la cuisine écoresponsable
32:17pouvait être facile à faire
32:19à manger et qu'elle pouvait quand même
32:21procurer du plaisir.
32:23En dehors d'être des athlètes, ça reste
32:25aussi des jeunes qui ont
32:27une vingtaine d'années, on va dire, et leur montrer
32:29que la cuisine peut être simple, efficace
32:31gourmande, mais aussi bonne pour eux
32:33en tant que sportif.
32:35C'était particulièrement intéressant
32:37et puis ça m'a permis de rencontrer aussi
32:39des personnes exceptionnelles comme
32:41Renaud Lavignani ou Marie-Josée Perrec.
32:43L'alimentation
32:45joue un rôle important dans la carrière
32:47d'un sportif parce que quand tout se passe bien
32:49on ne se pose pas vraiment de questions
32:51sauf qu'à un moment donné, il y a
32:53des défaites qui arrivent, il y a des blessures qui peuvent
32:55arriver et là, dans ces moments-là
32:57on a tendance à pouvoir
32:59remettre beaucoup de choses en cause et on sait
33:01que l'un des principaux facteurs
33:03de blessures peut être une mauvaise alimentation.
33:05C'est comme dans une forêt
33:07boisée avec
33:09la noix qui relève un petit peu
33:11c'est super,
33:13on va se régaler. J'ai réussi à
33:15à peu près tout au long de ma carrière
33:17actuelle à arriver
33:19à avoir une alimentation assez
33:21équilibrée. Après il y a aussi
33:23la complexité de
33:25manger aussi pour se faire plaisir.
33:27A mon avis, s'il compte sur moi, on est mal barrés.
33:31Pour moi, la nutrition, c'est vraiment
33:33quelque chose de
33:35très important
33:37sur la performance
33:39d'un sportif et c'est d'ailleurs
33:41pour cela que sur ce rassemblement
33:43la Fédération Française
33:45d'athlétisme travaille vraiment dans ce sens-là
33:47pour que les jeunes puissent
33:49vraiment comprendre que
33:51ça fait vraiment partie intégrante
33:53de leur performance.
33:59C'est une soirée qui avait été pensée
34:01en plusieurs temps. Un premier temps
34:03gustatif, esthétique,
34:05enthousiasmant où on mettait les athlètes
34:07de l'équipe de France d'athlétisme en situation au fourneau
34:09pour produire une recette
34:11qui était bonne gustativement et qui donnait
34:13envie de la reproduire au quotidien.
34:15Puis on a enchaîné avec un deuxième temps
34:17qui était un temps cette fois-ci bon pour le climat
34:19où Jean-Luc Fessard, le président de cette
34:21association, a présenté
34:23les manières de penser
34:25l'alimentation pour la rendre bas carbone
34:27et dans un troisième temps
34:29on a participé cette fois-ci au niveau
34:31stomacal à un dîner qui avait été
34:33conçu pour être bas carbone et qui était
34:35super bon.
34:37Qu'est-ce qu'une alimentation
34:39écoresponsable ?
34:41On pourrait dire en très bref, vraiment raccourci
34:43que c'est une cuisine
34:45ou une alimentation qui serait
34:47bio, locale, de saison,
34:49végétale.
34:51Manger écoresponsable, a priori,
34:53c'est bon pour la santé et c'est bon pour
34:55la planète, très clairement. Après,
34:57dans le monde du sport, on se pose
34:59la question de savoir si c'est bon pour la performance.
35:01Dans la mesure où on passe
35:03par des critères
35:05nutritionnels pour atteindre
35:07la haute performance sportive, parfois
35:09il y a incompatibilité entre
35:11ce qui est bon pour la planète et ce qui est bon
35:13pour la performance.
35:15Un sportif de haut niveau
35:17a intérêt à manger
35:19ce qui est bon pour son corps et ce qui est
35:21bon pour sa performance. Bon pour la planète,
35:23il n'a pas de raison particulière.
35:25Donc toute la problématique est là, c'est qu'il faut
35:27le sensibiliser, toute chose étant égale
35:29par ailleurs, à manger
35:31ce qui est bon pour la planète.
35:33La technique, c'est t'en mets beaucoup.
35:35Non, non, non, pas trop, pas trop.
35:37Comme ça, ça ne colle pas.
35:39Un sportif
35:41de haut niveau est avant tout un citoyen.
35:43Donc l'alimentation
35:45et cette notion d'alimentation éco-responsable
35:47à mon sens, doit être connue
35:49du sportif de haut niveau. Pourquoi ?
35:51Parce que le sportif de haut niveau, certes, a des besoins
35:53spécifiques à l'occasion
35:55d'un entraînement intensif.
35:57Ceci dit, c'est aussi une personne qui
35:59à un moment donné de sa vie
36:01va voir sa carrière s'arrêter,
36:03devenir de nouveau un citoyen
36:05lambda, avec des besoins
36:07nutritionnels qui seront moindres.
36:09Mais cependant, en effet, au cours de sa carrière,
36:11il se devra d'avoir une alimentation
36:13bien particulière et bien spécifique
36:15à sa pratique.
36:21Les bénéfices qu'un sportif de haut niveau
36:23peut tirer d'une alimentation éco-responsable,
36:25j'ai une chose qui me vient tout de suite
36:27à l'esprit, c'est sa consommation de protéines
36:29animales. Ce qu'il faut savoir, c'est que
36:31de manière générale, les français
36:33mangent trop de viande, donc de produits carnés.
36:35Et en fait, il y a des règles qui existent,
36:37il y en a une qui est assez connue,
36:39c'est un gramme de protéines
36:41par kilo de poids de corail par jour.
36:43Pour une personne lambda, on ne parle pas des sportifs,
36:45pour les sportifs, les quantités sont
36:47plus importantes. Il n'empêche que
36:49on mange tous trop
36:51de produits carnés. Et les impacts
36:53de cette consommation excessive de produits
36:55carnés, c'est tout simplement qu'on
36:57met plus de temps à la digérer, parce qu'il faut
36:5924 heures pour digérer un repas carné
37:01et ensuite, il y a tout un tas de maladies
37:03qui sont associées à la surconsommation
37:05de produits carnés, comme les maladies cardio-vasculaires,
37:07les stockages
37:09de protéines sous forme
37:11de graisse, donc le surpoids
37:13qui peut déboucher sur l'obésité,
37:15etc. Là, on ne peut pas dire que la viande
37:17ne soit pas néfaste pour l'environnement,
37:19parce que les conditions d'élevage
37:21et l'élevage intensif de manière générale
37:23se fait au détriment de la planète.
37:25Les ressources en eau,
37:27les produits qui sont utilisés
37:29pour nourrir le bétail, etc.,
37:31ne sont pas bonnes pour la planète.
37:33Sans parler du fait que plus on mange de viande
37:35et plus on consomme de ressources au niveau planétaire.
37:37Ça n'est pas bon pour le corps non plus
37:39quand c'est mangé en quantité excessive.
37:41Donc, il faut être raisonnable
37:43et beaucoup plus que nous le sommes
37:45actuellement en France. De manière générale,
37:47on mange beaucoup trop de viande en France.
37:49Vous consommez plutôt des légumes de saison
37:51que vous cuisinez.
37:53Oui, ça je coche, moi.
37:55Produits bio. Moi, je suis une bobo un peu.
37:57Je vais au magasin bio avec mon panier.
37:59Les produits bio, je trouve ça compliqué
38:01parce que c'est plus cher.
38:03Si tu n'as pas forcément le budget, c'est compliqué.
38:05Pour l'événement qui s'est passé à Lyon
38:07avec les jeunes athlètes,
38:09on voulait voir où on allait
38:11et on leur a posé une série de questions
38:13sur leur mode d'alimentation.
38:15Ce qu'on observe dans ce questionnaire
38:17et ce qui en ressort, c'est que déjà,
38:19on a à peu près 98% d'athlètes
38:21qui consomment des protéines
38:23d'origine animale,
38:25à savoir de la viande, du poisson,
38:27qu'elles soient blanches ou rouges,
38:29on y retrouve des produits carnés
38:31d'origine animale.
38:33Ça, c'est la première constatation.
38:35La seconde constatation, on observe aussi
38:37qu'on va retrouver majoritairement
38:39en légumes d'accompagnement des féculents.
38:41Les féculents étant source de glucides,
38:43les glucides étant de plus
38:45le principal carburant de l'organisme
38:47à des fins de performance.
38:49Donc ça, c'est déjà un trait commun
38:51à la majorité des athlètes.
38:53Après, le questionnaire
38:55ne mettait pas spécialement en avant
38:57la sensibilité des athlètes
38:59à manger de saison,
39:01si je peux dire.
39:03Cependant, pour la plupart d'entre eux,
39:05on retrouvait en tout cas
39:07les principaux nutriments
39:09nécessaires à la performance.
39:11Parfois un peu trop
39:13accompagnés de sauce,
39:15donc de lipides par définition,
39:17donc de matières grasses,
39:19mais cependant,
39:21cette notion de protéines
39:23et de glucides à des fins énergétiques
39:25était quand même majoritairement
39:27retrouvée dans ce questionnaire.
39:29Personnellement, je varie énormément.
39:31Je mange beaucoup de légumes,
39:33de la viande, des féculents.
39:35Je ne cherche pas
39:37à me restreindre.
39:39Moi, je cuisine tous mes plats.
39:41Ce qui est important pour moi,
39:43c'est qu'à chaque repas,
39:45j'ai besoin d'avoir une source de protéines,
39:47des féculents et des légumes.
39:49C'est comme ça que je construis mes repas.
39:51Après, j'essaie de faire varier
39:53toutes les sources de nutriments.
39:55Les légumes, les féculents...
39:57Après, je dose.
39:59Je ne calme pas directement
40:01l'alimentation dans la performance,
40:03mais j'y pense quand même.
40:05Pousser un athlète à devenir éco-responsable,
40:07c'est avant tout lui expliquer
40:09ce qu'est une alimentation éco-responsable.
40:11Lui expliquer,
40:13définir cette notion d'alimentation
40:15éco-responsable et d'autre part,
40:17faire préalablement un bilan nutritionnel
40:19avec lui quant au fait
40:21de connaître ses habitudes alimentaires
40:23et de voir quels sont les leviers
40:25suffisants pour que l'on puisse
40:27intégrer les différentes notions
40:29d'une alimentation éco-responsable
40:31chez ce sportif.
40:33Mais il est tout à fait envisageable
40:35d'éduquer un sportif
40:37et d'aller dans ce sens-là
40:39en privilégiant cette notion de saisonnalité,
40:41cette notion de labellisation
40:43de l'alimentation
40:45ou cette notion aussi de privilégier
40:47certaines protéines versus d'autres
40:49qui auront un impact moindre sur l'environnement.
40:51Ça m'arrive d'aller
40:53prendre des petites cheat meals
40:55ça c'est sûr, de temps en temps.
40:57McDonald's,
40:59une bonne pizza un peu grasse
41:01ou des choses comme ça,
41:03mais le truc c'est de limiter,
41:05de ne pas le faire non plus trop souvent.
41:07Mais ce que je dis c'est que quand tu fais attention
41:09pendant toute l'année à ton alimentation,
41:11ça te permet les petits moments d'écart
41:13et ça fait du bien à la tête aussi.
41:15Parce que le quinoa ça va deux minutes quand même,
41:17le quinoa boule court,
41:19ça va tous les jours.
41:21Qu'est-ce que tu nous prépares de bon ?
41:23C'est ce que tu nous fais.
41:25Ça a l'air bon, ça a l'air pas mal.
41:27Être une chef éco-responsable
41:29c'est respecter les principes de cette cuisine éco-responsable
41:31mais c'est aussi avoir la possibilité
41:33à chaque fois qu'on cuisine pour quelqu'un
41:35de lui passer un message
41:37et donc du coup c'est réussir à passer ce message-là
41:39sans faire culpabiliser les gens
41:41parce que je pense que c'est pas la bonne manière
41:43de passer les messages
41:45mais en lui montrant que c'est possible.
41:47Ça c'est cool
41:49parce que c'est les premières courgettes
41:51du coup elles sont toutes fines,
41:53toutes petites, toutes croquantes.
41:55Une cuisine éco-responsable
41:57c'est une cuisine qui est ancrée dans son territoire,
41:59dans la saisonnalité,
42:01qui respecte la terre,
42:03les hommes
42:05et aussi qui limite au maximum le gaspillage alimentaire
42:07en utilisant à la fois
42:09tout ce qu'on a acheté
42:11mais aussi en l'utilisant de A à Z
42:13en revoyant le produit dans son entièreté
42:15et plus simplement les parties
42:17qui nous intéressent réellement.
42:19C'est produit dans une petite ferme par un père et son fils
42:21et c'est pour ça qu'il faut en profiter
42:23parce qu'il n'y en a surtout pas toute l'année.
42:25En fait ce qui est assez marrant avec la cuisine éco-responsable
42:27c'est que finalement elle respecte des principes
42:29qui sont à peu près vieux
42:31d'une centaine d'années voire beaucoup plus
42:33c'est-à-dire qu'avec l'industrialisation
42:35de l'agriculture
42:37on s'est mis à manger
42:39de plus en plus de plats préparés et compagnie
42:41mais en réalité la cuisine éco-responsable
42:43c'est juste revenir
42:45à la base de la cuisine de nos grand-mères.
42:47Selon moi la cuisine éco-responsable
42:49ne coûte pas plus cher
42:51c'est-à-dire qu'au départ les produits peuvent parfois être plus chers
42:53mais sachant qu'on les exploite
42:55à 100%
42:57que les produits locavores et de saison sont quand même
42:59moins chers que les produits hors saison
43:01et qui viennent du bout du monde
43:03au final on s'y retrouve complètement
43:05dans cette cuisine éco-responsable
43:07surtout quand il s'agit de réduire son impôt de carbone
43:09par exemple en mangeant moins de viande
43:11plus de légumes
43:13et en ayant des repas
43:15qui soient beaucoup plus équilibrés
43:17au fur et à mesure de la semaine.
43:19La cuisine éco-responsable est plutôt super variée
43:21étant donné qu'on suit le fil des saisons
43:23et le fil des saisons nous apporte
43:25sans arrêt de nouveaux légumes
43:27et après à nous de les cuisiner
43:29de plein de manières différentes.
43:31Je suis Jean-Luc Fessard
43:33et j'ai créé
43:35il y a 7 ans maintenant
43:37une association qui s'appelle
43:39Bonbourg le Climat
43:41qui agit pour que
43:43on propose une alimentation
43:45bas carbone dans les restaurants.
43:47Je m'appelle Joslin Marie
43:49je suis le chef de cuisine et le patron
43:51du restaurant La Table de Colette.
43:53La Table de Colette c'est un restaurant qui est gastronomique
43:55et qui est aussi éco-responsable
43:57donc on fait très attention à notre empreinte carbone.
43:59Bonbourg le Climat c'est une association
44:01qui réunit des chefs
44:03et pas que des chefs
44:05tous les acteurs finalement de la restauration
44:07autour d'un éco-calculateur
44:09qui calcule le poids carbone des menus
44:11et qui du coup nous fait prendre conscience
44:13du poids carbone d'une côte de bœuf
44:15du poids carbone d'un filet de serre
44:17ou d'autres éléments.
44:19Nous on a mis au point un outil
44:21qui s'appelle un éco-calculateur
44:23c'est très important de chiffrer, de mesurer.
44:25Pourquoi ça ? C'est parce qu'au début
44:27quand on a créé Bonbourg le Climat
44:29on disait en gros
44:31il faut plutôt parler de carottes-bœuf
44:33que de bœuf-carotte
44:35et en fait quand on a fait le calcul
44:37on s'est aperçu que certes
44:39faire du carottes-bœuf
44:41abaisse considérablement le poids carbone
44:43mais
44:45c'est pas suffisant parce que ça reste
44:47malgré tout avec un poids carbone extrêmement élevé
44:49si jamais le bœuf
44:51il est produit dans l'élevage industriel
44:53intensif. Si par contre il est en
44:55polyculture élevage ça change tout.
44:5780% de l'empreinte carbone d'un restaurant
44:59se situe dans l'assiette
45:01c'est à dire que les énergies vertes
45:03les déchets
45:05tout ce qui entoure un restaurant
45:07ça représente 20%. Comment on fait baisser
45:09l'empreinte carbone du restaurant ?
45:11On réduit la part
45:13animale de l'assiette
45:15et on augmente la part végétale
45:17donc les fruits, les légumes.
45:19Le bas carbone
45:21c'est une façon de parler
45:23de l'impact
45:25des activités humaines
45:27par rapport au climat
45:29c'est à dire que quand il y a une activité
45:31qui n'émet
45:33ce qu'on appelle des gaz à effet de serre
45:35et ces gaz à effet de serre
45:37ils ont un pouvoir réchauffant plus ou moins élevé
45:39et donc ils réchauffent
45:41plus ou moins l'atmosphère
45:43c'est comme ça qu'on dit que la température moyenne
45:45sur la terre c'est 15 degrés
45:47mais on est dans une perspective
45:49de plus de 2 degrés voire 3 degrés
45:51à la fin du siècle
45:53ce qui ferait que ça déclenche un changement climatique
45:55avec des conséquences très graves.
45:57Ce qui est très important quand on parle de gastronomie
45:59et de faire manger les gens
46:01c'est que ce soit bon, ça c'est sûr
46:03on a trop connu des restaurants
46:05qui étaient étiquetés éco-responsables
46:07où finalement dans l'assiette c'était pas bon
46:09et aussi il faut que ce soit beau
46:11visuellement. La première émotion
46:13quand un plat arrive c'est le visuel
46:15c'est après qu'on a l'odeur et puis le goût
46:17de l'aliment. Donc le visuel
46:19le fait que ce soit beau et bon
46:21c'est important. Réduire son poids carbone
46:23c'est à la fois
46:25extrêmement simple
46:27et à la fois très compliqué. Par exemple
46:29quand on parle du bœuf, le bœuf a un
46:31très mauvais poids carbone. Pourquoi ça ?
46:33C'est parce que l'immense majorité des bœufs
46:35qu'on consomme ne voient pas
46:37un brin d'herbe, ils sont dans du béton
46:39ils sont nourris avec des totaux de soja OGM
46:41qui contiennent beaucoup de déforestation.
46:43Si le même bœuf est élevé dans des pâturages
46:45qui stockent du carbone
46:47et qu'il est nourri
46:49avec des cirales produites sur la ferme
46:51son poids carbone est complètement différent.
46:53Donc réussir à être bas carbone
46:55c'est beaucoup de science
46:57pour savoir exactement sur quoi
46:59on peut agir et comment on peut agir.
47:01La nourriture humaine
47:03est responsable à un tiers du dérèglement
47:05climatique. Donc
47:07quand on parle de poids carbone de l'alimentation
47:09on se rend compte de l'importance
47:11c'est à dire que par exemple la production
47:13de ciment et de pétrole
47:15mondiale, c'est l'équivalent
47:17de la production alimentaire mondiale.
47:19Donc c'est un sujet qui est
47:21capital pour l'avenir
47:23et pour l'environnement.
47:25Bonjour, c'est
47:27Xavier Thévenard, j'ai 34 ans, je suis
47:29natif des montagnes du Jura.
47:31Aujourd'hui, mon activité professionnelle
47:33c'est coureur à pied
47:35dans l'Ultra Trail. J'ai remporté
47:37à trois reprises l'UTMB
47:39la référence un peu mondiale
47:41et un Ultra Trail c'est des distances
47:43entre 100 et 170 km
47:45avec à peu près 10 000 m de dénivelé
47:47positif.
47:49Je suis aussi ambassadeur MAIF Sport Planète.
47:51Pour dire en très bref
47:53ce qu'est l'univers Sport Planète
47:55fédéré par MAIF, c'est un univers
47:57dans lequel on repense complètement le sport
47:59pour le mettre au service des problématiques
48:01environnementales et sociétales.
48:03Aujourd'hui, mon alimentation
48:05elle doit être équilibrée et adaptée en fonction
48:07de ma pratique et c'est vrai que
48:09dans l'Ultra Trail, des fois, on parcourt
48:11des longues distances, que ce soit à l'entraînement
48:13ou en course, c'est hyper exigeant
48:15pour le corps donc il faut bien penser à amener
48:17les bons aliments au bon moment
48:19en fonction de l'entraînement
48:21et c'est pour ça que c'est souvent
48:23très divers et varié dans l'alimentation.
48:25Je consomme très peu de viande
48:27dans une année
48:29en fait
48:31c'est pas vraiment quelque chose
48:33que je vais privilégier
48:35je vais plutôt m'orienter
48:37vers les protéines végétales
48:39parce qu'on sait
48:41qu'aujourd'hui, un kilo de viande
48:43ça émet beaucoup de CO2
48:45et pour l'environnement, c'est vraiment pas
48:47le top.
48:49Pendant ces dix dernières années
48:51dans ma pratique, j'ai pu faire évoluer mon alimentation
48:53j'ai eu la chance de croiser
48:55le chemin d'un micronutritionniste
48:59ça s'est répercuté sur mes résultats
49:01sportifs puisqu'en
49:03ayant une alimentation variée
49:05et puis bio
49:07et en bannissant le gluten
49:09et le lactose, ce qui me correspondait
49:11à moi, c'est vrai que
49:13derrière, au niveau des entraînements
49:15j'arrivais à mieux récupérer
49:17avoir un sommeil de qualité
49:19et derrière, c'était bénéfique
49:21et forcément, ça se retranscrit
49:23sur mes résultats.
49:25J'ai toujours eu une conscience écologique
49:27et comme je viens du milieu
49:29montagnard, ce que j'aime
49:31avant tout, c'est la symbiose entre
49:33l'effort physique et la beauté des beaux paysages
49:35et je me dis qu'à travers mon activité professionnelle
49:37d'aujourd'hui, j'ai pas le droit de détériorer
49:39un environnement qui me procure du bonheur
49:41ça n'a pas de logique, donc c'est pour ça que
49:43dans la vie de tous les jours, dans les faits et gestes du quotidien
49:45et aussi à travers mon alimentation
49:47j'essaye de préserver cet environnement
49:49en minimisant mon impact
49:51pour pas détériorer
49:53l'environnement qui me procure du bonheur.
49:55L'alimentation est
49:57très importante dans le poids carbone
49:59du français moyen, juste
50:01pour rappel, pour ne pas contribuer au réchauffement
50:03climatique, il faudrait que chaque humain
50:05n'émette pas plus de 2 tonnes de CO2
50:07pour l'ensemble de ses activités par an
50:09or, le français moyen
50:11est déjà entre 10 et 11 tonnes
50:13donc on est déjà 5 à 6 fois plus
50:15et ce qu'il faut savoir, c'est que l'alimentation pèse
50:17pour quasiment 30% de ce bilan carbone
50:19donc c'est tout, sauf une goutte d'eau
50:21c'est hyper important
50:23de se poser la question de comment
50:25transformer notre alimentation pour moins
50:27impacter l'environnement. L'alimentation
50:29c'est un des 17 objectifs de développement
50:31durable des Nations Unies
50:33il y a des tonnes de trucs hyper importants
50:35les déchets, les transports
50:37l'énergie, la consommation responsable
50:39l'inclusion, la mixité
50:41etc, donc
50:43l'éco-responsabilité fait partie
50:45d'un tout
50:47qui intègre toutes ces autres composantes
50:49qui sont interconnectées, parce que quand on parle
50:51d'alimentation responsable ou éco-responsable
50:53on se pose la problématique du gaspillage
50:55alimentaire, donc la production de déchets
50:57on se pose aussi la problématique
50:59de la mobilité, parce que les aliments
51:01quand on parle d'un kiwi
51:03soit il est produit en Charente, soit il est produit
51:05en Nouvelle-Zélande, et donc la problématique
51:07des émissions de gaz à effet de serre liées au transport
51:09de ces aliments est considérable
51:11donc en fait on tire non seulement
51:13le fil d'une pelote, mais en fait on tire
51:15plein de pelotes différentes
51:17On l'a bien compris
51:19d'ici 2030, il nous faut
51:21toutes et tous passer sous la barre
51:23des 2 tonnes de CO2
51:25c'est pas gagné, mais ce n'est pas infaisable
51:27la barre est basse, c'est vrai
51:29mais le sport permet de nous dépasser, de battre
51:31des records, donc haut les coeurs
51:33à nous de relever collectivement ce challenge
51:37Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org