• il y a 6 mois
Impact, c'est votre nouveau rendez-vous dédié au développement durable dans le sport ! Entreprises, Fédérations, athlètes, comment se mobilisent les acteurs du sport face au défi de l'impact environnemental dans leur discipline ? Pour ce premier numéro, c'est la Fédération Française de Triathlon qui viendra présenter ses solutions, à quelques mois des JO de Paris 2024 où la discipline est confrontée à la baignabilité de la Seine.

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Sport
Transcription
00:00261 pays, la plateforme SAS de mesures ESG dédiées au sport vous présente IMPACT.
00:07Bonjour à tous, ça s'appelle IMPACT et c'est le nouveau rendez-vous que nous propose
00:32SPORT EN FRANCE.
00:33Petit indice, mes lunettes sont vertes aujourd'hui.
00:35Pourquoi ?
00:36Parce que nous allons nous poser une question, comment le sport qui nous est si cher peut-il
00:40ou doit-il ou sait-il s'adapter au changement climatique ? Quel est l'impact des enjeux
00:45de développement durable sur le mouvement sportif, les entreprises, les industriels
00:49de la filière sport ou encore les marques sport ?
00:51On va s'interroger dans ce nouveau rendez-vous IMPACT et on va le faire aujourd'hui avec
00:56Virginie Renaud.
00:57Virginie, bonjour.
00:58Bonjour.
00:59Vous êtes chargée de mission RSO, responsabilité sociale des organisations au sein de la fédération
01:03française de triathlon.
01:05En face de vous, Renaud Blondel, cofondateur de l'agence ComQuest, on en parlera dans
01:09quelques instants.
01:10Bonjour.
01:11Et puis, merci à Thierry Goss, le président de la fédération française de triathlon,
01:15d'être avec nous.
01:16En visio également, est avec nous aujourd'hui Louis Noël.
01:19Louis, bonjour.
01:20Vous êtes membre de l'équipe de France de paratriathlon et de plus, ce qui justifie
01:25encore plus votre invitation aujourd'hui, vous êtes ingénieur environnement chez Spheris.
01:31On va revenir avec vous dans quelques instants pour votre retour d'expérience.
01:35Mais avant, ça va être la tradition dans ce nouveau rendez-vous, le chiffre du mois.
01:46Alors le chiffre, c'est plus 300%.
01:48C'est l'augmentation des revenus mondiaux générés par le sport féminin d'élite
01:53en 2024.
01:54J'ai bien dit plus 300% sur une étude du cabinet Deloitte.
01:58Généralement, c'est sérieux.
01:59Les sports d'élite féminin vont générer 1,28 milliard de dollars de revenus dans le
02:04monde en 2024.
02:06C'est 300% de plus que lors de la précédente étude qui avait lieu en 2021.
02:12Les trois sports les plus rentables, ça ne va pas être surprenant, c'est le football,
02:16le basket et loin dernière, le tennis.
02:18Petite réaction de Virginie Renaud peut-être.
02:20Est-ce que c'est le cas chez vous au triathlon, l'augmentation de la pratique et des revenus
02:24liés au sport féminin ?
02:26Alors au niveau des revenus, je ne reparlerai plus jamais, vous en parlez, mais par contre
02:29au niveau de la pratique, oui, effectivement, on a battu des records encore cette année,
02:34enfin cette année surtout, mais depuis le début de l'activité du triathlon et aujourd'hui
02:41donc à plus de 18 500 féminines et donc ce sont des beaux chiffres et on espère que
02:46ça continuera.
02:47Voilà pour le chiffre du jour, maintenant on va s'intéresser au débat, justement à
02:53propos de cet impact du changement climatique sur le sport.
02:56Débat !
02:59Alors on va tout de suite rendre visite à Louis Noël, je rappelle que vous êtes membre
03:07de l'équipe de France de paratriathlon et en même temps vous êtes ingénieur environnement
03:13chez Sphéris.
03:14Donc s'il y a quelqu'un qui est concerné par cette question, c'est bien vous.
03:18Quel est l'enjeu si je puis dire global d'abord ? Quelle est votre vision sur l'enjeu global
03:22et puis plus précisément de la discipline qui vous intéresse en premier, le triathlon ?
03:28C'est vrai qu'on a pas mal d'enjeux, je sais qu'à titre personnel, pourquoi j'ai
03:35fait un sport de nature et pourquoi je fais du triathlon notamment, c'est pour pouvoir
03:40me pratiquer et m'entraîner en nature justement, que ce soit en natation, en lac, en rivière
03:46ou en mer et puis le vélo, la course à pied, le faire quand même en nature c'est ce qu'il
03:52y a de mieux, ce qu'il y a de plus plaisant mais cette nature il faut la protéger.
03:58Et là on le voit bien dans les enjeux actuels, que ce soit climatique ou par rapport aux
04:04déchets, aux températures ou à la qualité de l'eau, on voit qu'on a pas mal d'enjeux,
04:09on est pas mal impactés.
04:10La saison 2023 nous l'a montré aussi avec pas mal de triathlons qui ont été transformés
04:16en duathlons à cause de, soit de qualité de l'eau, soit d'aléas climatiques donc
04:21en tant que sportif on voit bien que l'environnement est impacté, que le climat est impacté et
04:28puis c'est aussi à nous en tant que sportif et notamment sportif qui peut avoir une petite
04:34vitrine d'essayer d'amener des choses.
04:36Alors une petite précision pour nos amoureux du sport qui suivent cette émission aujourd'hui,
04:43parlez-moi un peu justement du paratriathlète, comment s'est organisé les trois compétitions,
04:48les trois épreuves ?
04:50Alors comme vous pouvez voir sur les différentes images, le paratriathlon c'est un enchaînement
04:56de trois disciplines, on commence par la natation, on nage à 750 mètres, on fait une transition
05:05et on enchaîne directement sur le vélo, alors pour moi qui suis en catégorie fauteuil
05:09c'est un handbike où on pédale directement avec les bras sur 20 km et on finit par la
05:15course à pied, c'est l'image que vous voyez actuellement où là on est en fauteuil d'athlétisme
05:20et on tape directement avec des gants renforcés sur les mains courantes pour avancer donc
05:25sur 5 km jusqu'à la ligne d'arrivée, donc le tout enchaîné ce qui fait une petite
05:29heure d'épreuve.
05:30Merci beaucoup pour ces précisions, alors je me tourne maintenant vers Cédric Gosse,
05:35président de la Fédération Française de Triathlon, c'est un enjeu majeur pour vous
05:38peut-être parce que justement vous êtes tellement en contact avec le milieu naturel
05:41dans votre épreuve que mieux que le ping ou le basket, vous êtes vraiment directement
05:47concerné par ce changement climatique.
05:50Oui c'est un enjeu majeur et c'est une préoccupation pour la Fédération qui ne date pas d'aujourd'hui,
05:56depuis les dix dernières années cet enjeu, la question du développement durable, la
06:02politique de responsabilité sociale des organisations, elle est inscrite au cœur du projet fédéral
06:08depuis au moins les dix dernières années.
06:10Vous n'avez pas appris aujourd'hui la mode, si j'ose dire, de ces changements.
06:13Tout à fait et nous investissons sur cet enjeu stratégique trois pôles particulièrement,
06:21la question de l'environnement, le social et la gouvernance, donc on essaie d'avoir
06:25une action systémique, globale sur ces aspects-là, d'autant plus qu'en triathlon nous voyons
06:34comme disait Louis Noël les effets du réchauffement climatique sur la qualité des eaux, la baisse
06:41du niveau d'eau aussi qui impacte forcément la qualité de l'eau derrière et nous avons
06:47d'ores et déjà eu quelques triathlons qui s'annulent à cause de ces phénomènes
06:52climatiques.
06:53On reviendra sur l'eau pour les Jeux de Paris justement avec le fameux phénomène de la
06:56Seine, on en parlera dans quelques instants.
06:57Virginie, est-ce que concrètement vous nous donnez deux ou trois exemples qui concernent
07:02directement l'action sur l'environnement ?
07:05Oui, alors comme le disait Cédric, la Fédération agit après à bras-le-corps depuis de nombreuses
07:09années ces éléments de développement durable et tout s'est structuré, élaboré autour
07:14de plans d'action notamment par le biais de la structuration de la Fédération en elle-même
07:22et puis de tous ces organes déconcentrés que sont donc les ligues, les codep et les
07:27clubs donc en les accompagnant par le biais d'appui conseil comme nous avons pu le faire
07:33pendant une longue année pour pouvoir justement mettre en place derrière des actions concrètes
07:37de terrain entre autres et puis en développant évidemment les réseaux communiquants en
07:44interne pour pouvoir faire en sorte que ça se déploie un maximum avec aussi tout simplement
07:50sur le terrain la mise en place de solutions durables donc ça passe par les compétitions
07:55nationales qui permettent après d'ouvrir aux champs de compétitions qui sont beaucoup
08:00plus locales par le biais de rampes à eau par exemple qui permettent notamment d'éviter
08:05les bouteilles plastiques, les filières de recyclage qu'on essaye aussi de développer
08:09sur tous les articles de sport et de loisirs qui sont aussi aujourd'hui des choses qu'on
08:16peut faire très simplement, déposer tout ce qu'on n'utilise plus, tout ce qui est à recycler
08:22qui n'est plus utilisable ou leur faire vivre une deuxième vie voilà donc c'est voilà c'est
08:27un ensemble d'actions qu'on essaye de mener à la fois en interne et puis évidemment sur
08:31le terrain. Renaud Blondel, cofondateur de l'agence ComQuest en 10 secondes, Elevator
08:35Pitch, qu'est-ce que ComQuest ? Agence de communication généraliste avec un gros département
08:41marketing sportif. Alors est-ce que vous sentez aujourd'hui une attente justement des entreprises
08:46concernées sur ce sujet, c'est le passage obligé en quelque sorte ? Oui alors vous parliez tout à
08:50l'heure des faits de mode, c'est justement l'un des écueils dont se préserver, nous il n'est pas
08:56un brief que nous recevons à l'agence sans une revendication RSE, RSO parfois assez artificielle
09:04donc si on voit le bon côté de la montagne c'est que la prise de conscience est collective etc
09:11mais par contre si on voit le côté à l'ombre de la montagne ça galvaude un peu le le le le
09:17le le le le light motif, ça le tronque et d'ailleurs une enquête est sortie il y a pas longtemps, Aris Interactive
09:24qui dit que 75% des français restent méfiants sur les engagements sociétaux et environnementaux
09:31des institutions et des entreprises. Donc il ne suffit pas de se dire vertueux pour pour l'être
09:36et donc nous on essaie de préserver la fédération de ces écueils là, et parmi ces écueils il y a
09:42Il y a le fameux procès en illégitimité, le greenwashing,
09:45c'est-à-dire parler, revendiquer mais ne pas faire grand-chose.
09:49Il y a le dogme, il ne faut surtout pas se montrer inquisiteur,
09:52moraliste, donneur de leçons.
09:54Et puis il y a l'autoproclamation qui est le troisième écueil,
09:57c'est-à-dire qu'il faut laisser à ses audiences le soin de conclure
10:01que vous êtes vertueux et utiles à la collectivité.
10:04– Cédric Gosse, vous sentez auprès de vos partenaires financiers,
10:07institutionnels, cet appétit pour cette mise en avant
10:12de ces nouvelles valeurs, j'allais dire ?
10:15– Oui, c'est même plus qu'un appétit,
10:18c'est véritablement le centre de nos discussions
10:22avec nos partenaires privés, dans les rencontres que nous avons,
10:26même sur la création de futurs partenariats,
10:29on parle au-delà de partager des valeurs,
10:32de concrètement des actions sur le terrain
10:36en faveur de ce développement durable, du respect de la nature,
10:40de la question de la gouvernance, de la place des femmes
10:45dans l'institution, dans la fédération,
10:49le développement de la thématique de la mixité,
10:52donc c'est extrêmement présent.
10:54– Louis, de votre côté, vous avez les deux casquettes,
10:57j'ai vu la déclaration du groupe dans lequel vous travaillez,
11:02Spheris, qui est aussi un partenaire de la fédération,
11:05un grand partenaire de la fédération,
11:07la promotion d'un sport citoyen et responsable fait écho
11:10à nos actions en termes d'insertion et de RSA.
11:13Quelles sont, Louis, ces actions,
11:16et en quoi elles se mêlent pour vous, pour votre confort intellectuel,
11:20en quoi elles se mêlent à votre action sportive de haut niveau ?
11:24– Oui, finalement l'entreprise Spheris a déjà pas mal d'actions de terrain,
11:31vu qu'on agit sur le ferroviaire,
11:33et qu'une grande majorité des employés de Spheris
11:36sont tous les jours sur le terrain,
11:38donc comme un triathlète finalement,
11:40on est au quotidien dans la nature,
11:44ou alors dans des éléments extérieurs,
11:47donc là-dessus ça se rapproche pas mal du triathlon,
11:51et puis oui, tout ce qui est cohésion, insertion,
11:55déjà de par le dynamisme de l'entreprise,
11:58et puis aussi mon insertion en tant qu'ingénieur environnement là-bas,
12:03qui gère la politique RSE de l'entreprise,
12:07on essaie d'impulser cette dynamique sportive, environnementale,
12:12et finalement en ayant cette casquette d'ingénieur RSE et de sportif,
12:19ça permet d'impulser des actions,
12:21et cette dynamique qui peut faire un peu bouger les choses,
12:25et qui nous permet d'agir concrètement,
12:28que ce soit sur le bilan carbone,
12:30ou sur des actions de colibri,
12:32de la gestion de déchets, des choses comme ça.
12:34Donc voilà, on essaye de faire une mixité là-dessus,
12:37et d'être le plus impactant possible.
12:40Ce que je voulais ajouter en fait,
12:42c'est qu'il faut que le storytelling, pardon d'utiliser le jargon un peu pub,
12:47mais soit aussi naturel que possible,
12:49et le triathlon, sa grande force,
12:51c'est qu'il a une disposition naturelle à revendiquer le RSO.
12:56La mixité, c'est la mixité, c'est le relais mixte.
12:59Donc c'est constitutif même de l'épreuve du jeu lui-même, du sport lui-même.
13:04Donc le triathlon n'a pas attendu ces effets de mode.
13:08Sur l'environnement, il est lui aussi constitutif de la discipline,
13:13puisqu'on est en eau vive, on est face au courant,
13:17on est face au vent, on est sur une route de forêt, sur une route de campagne.
13:20Donc on n'a pas mieux comme contact avec l'environnement global que le triathlon.
13:24Et l'inclusion ? Quels meilleurs ambassadeurs que l'équipe Para ?
13:29C'est une dimension inclusive par définition,
13:32qui réussit sportivement, qui médiatiquement explose complètement.
13:38Donc en fait, naturellement, le triathlon est à ses prédispositions.
13:44C'est rigoce les Jeux de 24, alors on en parle,
13:46les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.
13:49Est-ce que c'est, pour vous, peut-être plus que pour d'autres sports,
13:52parce que vous le disiez très bien, c'est un sport qui explose
13:55avec la notoriété de ses champions, avec cet impact.
13:58Et ce côté, alors je n'aime pas le mot mode,
14:00mais c'est vrai qu'il y a quand même une tendance qui rapproche plus
14:02vers votre sport que vers des sports indoor.
14:05Est-ce que pour vous, les JO Olympiques et Paralympiques de 2024,
14:10c'est une opportunité peut-être plus importante encore que pour les autres ?
14:14Bien sûr, c'est un enjeu majeur d'exposition,
14:17de pouvoir montrer notre sport,
14:20d'autant plus que nous avons des résultats tout à fait exceptionnels,
14:24avec une équipe de France qui n'a jamais été aussi forte, aussi homogène.
14:28Donc moi, je ne peux pas prédire les médailles.
14:30Néanmoins, je peux dire que la France va peser sur les courses
14:33et que le maillot français, nous allons le voir à l'avant de la course.
14:38Donc pour nous, c'est extrêmement important,
14:41ces JO Olympiques et Paralympiques.
14:43Qu'est-ce qui manque aujourd'hui pour que le triathlon expose plus encore ?
14:46Je discutais l'autre jour dans une émission,
14:48on échangeait à propos du cyclisme, qu'il y a beaucoup de problèmes
14:51de sécurité, d'organisation, les ronds-points, etc.
14:54Le triathlon, j'allais dire, c'est la triple dose,
14:58avec l'environnement pour l'eau, avec les routes également bloquées.
15:04Est-ce que tout ça arrive à se balayer dans ce pays
15:07où les normes prennent le pas sur les organisations classiques aujourd'hui ?
15:12Étant, moi, particulièrement au contact avec les collectivités,
15:16les mairies sur nos grandes épreuves, nos grandes épreuves fédérales,
15:19on sent véritablement qu'on est dans l'essor de notre sport
15:23avec une véritable volonté de nous accueillir.
15:28Donc il y a des efforts qui sont faits, considérables.
15:32Je vais prendre, par exemple, vous parliez des JO et Paralympiques
15:36sur la question de la Seine, par exemple.
15:39On sait que ces JO et Paralympiques, en termes d'héritage,
15:43sur la qualité de l'eau de la Seine, il va y avoir un impact considérable
15:47au profit des Parisiens, au profit des Parisiens derrière.
15:50Je crois, sans tromper, c'est 1,4 milliard d'euros d'investissement
15:54par l'État pour faire en sorte, avec la mairie de Paris,
15:59que la Seine retrouve des conditions de baignabilité acceptables.
16:03Et derrière, il va y avoir des possibilités de baignade dans la Seine
16:06pour l'ensemble des Parisiens.
16:08Donc vous voyez, au-delà de l'attrait sportif,
16:12il y a un véritable enjeu, un enjeu sociétal derrière.
16:15Louis, votre avis, bien sûr, là-dessus, puisque, quoi, vous en avez la nuit
16:18ou on vous voit un jour le matin, vous vous dites
16:20« je vais me retrouver dans la Seine ».
16:22Est-ce qu'il y a une petite appréhension ?
16:24Est-ce que, vous qui êtes ingénieur, en plus, vous allez connaître les données ?
16:26On en est où aujourd'hui, d'ailleurs ?
16:28Vous avez des infos sur l'évolution de cette baignabilité de la Seine ?
16:33Alors, sur le test-event, on a déjà nagé,
16:37en tout cas, sur la reconnaissance, on a nagé dans la Seine.
16:41Bon, après, on s'est déjà baigné, on a déjà fait des eaux plus sombres, on va dire.
16:49Donc, bon, ça reste une natation. Dans la Seine, ça fait rêver, en tout cas, le lieu.
16:56Après, l'eau, on se dit que la ville de Paris et les JO vont tout faire
17:02pour avoir la meilleure qualité d'eau possible.
17:04Et puis, on verra pour les tests.
17:06Mais oui, on s'entraîne pour un triathlon.
17:08Donc, l'idée, c'est de faire un triathlon et d'aller nager là-bas.
17:11Donc, j'espère y aller. Et puis, voilà, on verra.
17:15Et puis, au-delà de ça, on l'a vu sur le test-event.
17:18Vous voyez comme la carte postale est belle. Elle est extraordinaire.
17:21On a vu des images du triathlon de Paris.
17:24Et on voit des images, là, encore actuellement.
17:26C'est juste époustouflant.
17:28Mais vous, vous avez toujours un décor qui fait rêver.
17:30C'est-à-dire que la nature que vous voyez dans une ville,
17:32c'est le plus du triathlon.
17:34– C'est pour ça que vous parliez des contraintes
17:36qui pèsent sur l'organisation des épreuves ici et là.
17:38Mais cette multiterritorialité, c'est un avantage monstre.
17:42Quand Fréjus accueille un Grand Prix,
17:44c'est une fenêtre extraordinaire pour voir son littoral,
17:46pour voir Sagari et ainsi de suite.
17:50Et on ne pratique pas le triathlon de la même façon
17:53selon qu'on est dans les Alpes ou selon qu'on est en Bretagne.
17:56Et nous, en tant qu'agents, cette multiterritorialité,
17:59c'est du pain béni dans le discours.
18:01– Cédric Gosse, vous évoquiez tout à l'heure
18:03des épreuves qui avaient dû être annulées.
18:07Est-ce qu'il y a vraiment un danger pour les mois, les années à venir,
18:10de voir des épreuves impactées, c'est le cas,
18:13par ou la chaleur ou des problèmes de pollution ou autre ?
18:18– Oui, alors, ce n'est pas un phénomène d'ampleur.
18:21Néanmoins, on a dans notre calendrier
18:24quelques épreuves qui ont dû être annulées
18:26à cause de la baisse des eaux.
18:28La possibilité de se baigner ou alors du fait de la baisse des eaux,
18:31du réchauffement de l'eau et donc de la dégradation de la qualité de l'eau.
18:35Les phénomènes de chaleur aussi en cas de canicule
18:39qui rendent les efforts d'endurance où il faut être un petit peu plus prudent.
18:43Donc, on a eu effectivement quelques petites alertes.
18:47Mais cela doit nous permettre de réfléchir,
18:52à travailler, à transformer les habitudes,
18:55à s'adapter aux conditions d'organisation.
18:58Donc, on est extrêmement attentifs sur ce sujet.
19:01– Pour toujours aller un peu plus loin sur cette discipline
19:04que j'aime beaucoup personnellement, Louis Noël,
19:07est-ce qu'aujourd'hui, ce qui manquerait peut-être au triathlon,
19:11c'est justement que le sportif moyen puisse adhérer au triathlon
19:16sans avoir cette inquiétude ?
19:19Parce que ça fait peur, entre guillemets, de voir ces trois disciplines.
19:22On voit des épreuves plutôt extrêmes, on va avoir une image du triathlon.
19:26Est-ce qu'aujourd'hui, le sportif du dimanche, plus évidemment,
19:31va venir au triathlon ou vient-il au triathlon ?
19:34Comment vous le sentez-vous autour de vous ?
19:37– Non, j'ai justement envie de dire que le triathlon a cette belle image
19:45d'être un sport vert, d'être un sport nature.
19:47Et quand on fait un triathlon, que ce soit du court de distance
19:50ou du très long de distance, c'est justement pour être dépaysé,
19:54pour aller chercher, par exemple, nager en mer ou dans des lacs magnifiques,
20:00aller faire du vélo sur des routes de montagne
20:03ou des routes en bord de mer, des choses comme ça.
20:06Ça garde ce bel attrait, cet attrait nature.
20:10Justement, on essaie mieux de se connaître soi-même
20:15parce que le triathlon, c'est aussi une philosophie de vie.
20:19Et tout en étant dans la nature et se challenger dans cette nature,
20:23c'est ce qui fait la beauté du sport.
20:25Donc non, j'ai envie de dire que ça peut d'autant plus intéresser
20:28les triathlètes et les futurs triathlètes.
20:30En tout cas, je les encourage à se lancer.
20:32– Cédric Gosse, votre axe de développement de la fédération,
20:35c'est plus vers le haut niveau, plus justement vers des distances courtes
20:39qui vont permettre à des sportifs moins expérimentés d'aller vers le triathlon.
20:44Quels sont vos axes de développement ?
20:46– Mon axe de développement, comme on est une fédération olympique et paralympique,
20:50c'est le haut niveau, mais c'est également la pratique pour tous,
20:53le sport santé, le sport loisir.
20:55Et on a la particularité à la fédération française de triathlon
20:58d'avoir 62 000 licenciés, une progression de 6 à 8 %,
21:02et puis aussi ce que l'on appelle des passes compétition,
21:06160 000 passes compétition, c'est-à-dire la licence d'une journée.
21:10Donc nous avons plus de pratiquants occasionnels que de licenciés.
21:14Et cette particularité, cette singularité, elle montre tout l'attrait du triathlon.
21:20Et nous avons travaillé sur la diversification de nos formats,
21:25donc du plus court au plus long,
21:28pour permettre d'avoir une offre sportive la plus large possible.
21:31– Le regard du pubard là-dessus ?
21:33– Vous avez raison sur un point, et ça fait souvent l'objet de conversation,
21:37il faut veiller au risque d'autodiscrimination.
21:42Ça reste une discipline qui peut être reçue comme exigeante,
21:45et paradoxalement, avec l'effet du très haut niveau,
21:48et d'une équipe de France qui performe,
21:51ça peut surenchère sur ce sentiment d'excellence,
21:54est-ce que je vais avoir le niveau ?
21:55– C'est ça, je ne suis pas concerné.
21:56– Voilà, exactement, mais c'est là que la fédération était très habile
21:59en se diversifiant, et nous, Agence, on va organiser des campagnes de rentrée,
22:03les jeunes sans discrimination, le petit, le gros, le grand,
22:07chacun à sa place, et on y travaille beaucoup et quotidiennement.
22:10Et on sent le regard changer, vraiment.
22:13– En tout cas, je pense, je revendique une petite spécialité du sport,
22:18vous avez vraiment une discipline, complètement dans l'air du temps,
22:21et vous êtes une des disciplines qui va exploser dans les mois et les années à venir,
22:25j'en suis certain.
22:27Un dernier mot sur la préparation des Jeux avec Louis Noël,
22:32comment ça se passe, comment c'est organisé tout ça,
22:34vous avez des stages, des compétitions, comment ça se passe ?
22:38– Oui, justement, on revient d'un stage équipe de France,
22:41de deux semaines à Saint-Raphaël, au Krebs de Boulogne,
22:46là, on a une période de stage plus personnel,
22:50certains sont à Lanzarote, d'autres selon les compétitions à venir,
22:56et puis les compétitions vont arriver très vite,
22:59une première manche de Coupe du Monde à Abu Dhabi, dès début mars,
23:05et après les compétitions s'enchaînent jusqu'à fin juin,
23:08où là, en fin juin, on aura la réponse,
23:11pour savoir si on est sélectionné ou pas,
23:13en fait, c'est un ranking mondial,
23:15et les meilleurs sont sélectionnés pour les Jeux,
23:17et à ce moment-là, on se prépare à Bifi,
23:22puis après à l'INSEP et au Village Olympique,
23:25pour faire la meilleure performance possible aux Jeux.
23:28– Deux questions courtes pour terminer,
23:29la première, ça s'annonce bien la qualification ?
23:33– Pour l'instant, je suis dans la liste de ceux qui y vont,
23:36mais il y a encore pas mal de boulot et pas mal d'épreuves à faire,
23:39donc on va tout faire pour, et puis j'espère être à Paris.
23:44– Deuxième question, qui soutenait pratiquement la réponse,
23:47est-ce que votre employeur est compréhensif pour votre préparation ?
23:50– Oui, j'ai beaucoup de chance avec mon employeur,
23:54ils ont une bonne dynamique,
23:59et pas mal de membres, notamment du comité de direction,
24:02se sont mis au triathlon depuis le partenariat,
24:05et en plus ils sont partenaires de la fédération du triathlon,
24:08donc j'ai beaucoup de chance là-dessus, et ils m'encouragent.
24:10– Merci, pour terminer cette émission,
24:12une petite virgule pour vous annoncer la solution du mois.
24:15– Musique –
24:21– Alors, Human Lab Saint-Pierre,
24:24c'est un espace collaboratif de fabrication numérique,
24:27dédié aux personnes en situation de handicap,
24:30un lieu de recherche de solutions techniques visant à améliorer l'autonomie
24:33et la qualité de vie des personnes en situation de handicap.
24:37Par exemple, et c'est ce qui nous intéresse,
24:39adapter le matériel sportif à un type de handicap
24:42pour permettre la pratique physique et sportive.
24:45Louis, est-ce que vous avez déjà entendu parler de ce Human Lab Saint-Pierre ?
24:51– Je ne suis pas sûr, désolé.
24:54– Non mais vous avez le droit, moi j'en avais jamais entendu parler,
24:57et c'est la vertu de cette émission de faire découvrir,
25:01donc ça s'appelle Human Lab Saint-Pierre,
25:03un espace collaboratif de fabrication numérique
25:06qui va permettre d'adapter les matériels sportifs notamment
25:10au style de différents types de handicap.
25:13Merci beaucoup d'avoir inauguré cet impact
25:16qui semble promis un bel avenir, j'espère en tout cas,
25:19et moi je vous donne rendez-vous pour d'autres émissions sur Sport en France.
25:23Merci.
25:24– Sous-titrage Société Radio-Canada
25:42– Pour améliorer la performance RSE des acteurs du sport,
25:46261 pays vous a présenté Impact.

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