Ce mois-ci dans les Grandes Questions du Sport, Patrick Chêne et ses invités reviennent sur la pratique para-sportive en France. Dans un premier temps, il sera question de dresser un état des lieux et la place du para-sport. La question de l'héritage Paris 2024 fera l'objet de la seconde partie de l'émission. Invités : Yanis BACHA (Membre du Think Tank Sport et Citoyenneté) Sami EL GUEDDARI (DTN Adjoint de la Fédération Française Handisport en charge de la performance) Aude MOULIN-DELALANDE (Responsable Sport Paris 2024 chez APF France Handicap) Haidy ARON-CAMPAN (Vice-présidente de la Fédération Française du Sport d'Entreprise)
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00:00Bonjour à tous, merci d'être fidèles à notre rendez-vous avec les grandes questions
00:21du sport.
00:22Ça ne nous a sans doute pas échappé, en 2024, dans quelques semaines, auront lieu
00:26les Jeux Olympiques.
00:27Non, pas les JO, les JOP, Jeux Olympiques et Paralympiques, ça n'échappe à personne
00:33non plus.
00:34Aujourd'hui, nous avons décidé de consacrer l'essentiel de cette émission, la totalité
00:37de cette émission, justement, à ces Jeux Paralympiques, à la situation actuelle du
00:43sport para en France, et puis l'héritage qu'on peut attendre de 2024, et puis on parlera
00:50également de la médiatisation, évidemment, du sport paralympique, savoir si c'est un
00:56bel éclairage pendant les Jeux, et le reste du temps, est-ce qu'on s'en occupe assez.
01:00Alors, un petit péché d'orgueil quand même, sur le sport en France, c'est vrai que c'est
01:04l'exception, il y a du sport paralympique, et nous en sommes vraiment ravis.
01:09On va parler de tout ça avec nos invités, Aude Moulin de La Lande, vous êtes responsable
01:14de Sport Paris de 24 chez APF, donc France Handicap, vous nous expliquerez quelle est
01:20votre action et comment ça se passe tout ça.
01:22Avec nous également, Samy El Galhari, vous êtes DTN adjoint de la Fédération française
01:27en e-sport, et vous êtes en charge d'un mot qu'on aime bien ici, la performance, parce
01:32que c'est bien beau de porter un regard sur le handicap, mais c'est surtout la performance
01:36qui nous intéresse, et qui justement, en parlant ensemble, va contribuer à changer
01:40ce regard, et à avoir cette vitrine que vous proposez au public de France et d'ailleurs.
01:47Avec nous également, Yanis Bachac, on connaît bien, vous êtes originaire du quartier prioritaire
01:52de ville, membre du Singtang Sport et Citoyenneté, et puis Hedi Aronkampan est en Visio, vous
01:58êtes une ex-championne, vous êtes vice-président de la Fédération française du sport d'entreprise.
02:04Je vais vous donner quelques chiffres pour commencer, pardon, on va essayer de faire
02:08court, mais 12 millions, 12 millions de Français sont touchés par un handicap en France, on
02:15calcule vite, ça fait 1 Français sur 6.
02:17Alors face à ça, qu'est-ce qu'on met comme chiffre ?
02:2054% de ces personnes pratiquent une activité physique et sportive, c'est déjà une bonne
02:25nouvelle, plus d'une personne sur deux pratique une activité.
02:29Seulement 35 000 licenciés à la Fédération Andisport, il y a peut-être un peu de travail
02:35à faire là-dedans, et 60 000 licences en sport adapté.
02:3990% des Français pensent qu'il est essentiel de pratiquer une activité physique, je fais
02:45un peu long dans cette introduction pour vous rappeler à quel point ce sujet a du
02:49sens.
02:50Quand on définit le sport, on est tous d'accord pour dire que le sport c'est non-discriminatoire,
02:55c'est une des grandes qualités du sport, ça permet des gens de toute religion, de
02:59toute condition sociale, de tout état physique de pratiquer ensemble.
03:02C'est un levier d'inclusion, de cohésion sociale qui lutte contre l'isolement.
03:07Donc quand on dit tout ça, on voit à quel point le Andisport a encore plus de sens par
03:13rapport à tout ça, car s'il y a une situation où on peut bien être dans une situation
03:17d'isolement, où on ne peut pas aller plus facilement vers les autres, c'est bien la
03:21situation de handicap.
03:22Donc j'aimerais tout d'abord, avant de rentrer dans le détail, parce qu'on a plein de choses
03:26à se dire, notamment sur ces Jeux 2024, j'aimerais que vous me donniez tous les trois
03:30votre sentiment sur, si on faisait une photographie aujourd'hui, de la situation du handicap
03:37en France, en élargissant évidemment vers le sport, est-ce que les choses ont un peu
03:41changé, beaucoup changé, énormément changé ? Et deuxième partie de la question, je viendrai
03:46après, est-ce que ces Jeux 2024 peuvent avoir un impact important ? Avec vous, tout d'abord,
03:54la réponse à cette question toute simple, Aude Moulin de La Lande, la situation a-t-elle
03:58beaucoup évolué depuis qu'on commence à mettre en lumière et en valeur le sport
04:03paralympique ?
04:04Je pense que Samy sera plus à même de répondre à cette question, mais oui, en tout cas,
04:08on voit quand même une transformation, on le dit souvent, il y a quand même une
04:12date clé dans le milieu qui est Londres 2012, quand même, sur l'évolution notamment
04:18de la visibilité.
04:19Je me suis adressé à vous parce que je ne parle pas que de sport, je parle du handicap
04:23en général, et justement, on verra tout à l'heure que le sport a été un vecteur
04:27important de ce changement, mais est-ce que ce changement, vous l'assumez ? On n'est
04:31pas là pour dire, rien n'a été fait, c'est tout ce que je me souviens.
04:34Heureusement, il y a des choses qui se font, bien sûr qu'il y a eu des évolutions, d'ailleurs,
04:40maintenant, et vous l'avez bien dit, on parle de personnes en situation de handicap et
04:43plus de handicapés ou de personnes handicapées, et déjà, ça montre aussi les évolutions,
04:48et c'est du vocabulaire que tout le monde utilise de plus en plus, donc ça montre
04:52quand même l'évolution sur la perception du handicap en France.
04:58Il y a des choses qui changent, bien sûr, sur l'accessibilité, et l'accès au sport
05:03qui en fait partie, en tout cas, ça change, à la paix France Handicap, on est persuadés
05:10que l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques en France peut faire aussi
05:15bouger ces lignes, on espère qu'il y aura un avant, un après, et un héritage, en tout
05:20cas pour la place des personnes en situation de handicap.
05:23Samy El-Ghedari, même question, on va oublier un peu la performance, on va avoir un regard
05:28plus horizontal, plus global.
05:30On va dire qu'on partait de loin, on partait de très loin objectivement, on sent que les
05:35lignes sont en train de bouger, ça a frémit depuis la loi de 2005, mais ça a mis énormément
05:40de temps.
05:41On va rappeler cette loi de 2005, ce qu'elle disait.
05:43La loi sur l'intégration, l'inclusion, la mise en conformité, l'accessibilité,
05:46c'était vraiment une loi en faveur de l'inclusion et l'accessibilité pour tous, universelle,
05:51et principalement pour les personnes en situation de handicap, on a mis énormément de temps
05:54à s'intéresser, à activer les marqueurs du changement, l'accessibilité, le matériel
06:00spécifique, les remboursements de matériel spécifique, sportif, mais aussi de la vie
06:05quotidienne.
06:06Encore récemment, la question du remboursement du fauteuil, de la vie quotidienne, est encore
06:10aujourd'hui au cœur des débats sur qu'est-ce que l'on peut rembourser et jusqu'où.
06:15Autant sur l'appareillage prothétique, c'est-à-dire les prothèses tibiales, les
06:21prothèses fémorales, il y a eu des évolutions remarquables sur les niveaux de remboursement
06:26et aujourd'hui on a des genoux articulés, ce qu'on appelle des genoux myoélectriques
06:32qui sont accessibles au grand public, puisqu'ils sont pris en charge, par contre à l'inverse
06:36on a encore du retard sur les fauteuils roulants, alors que ce qui paraît objectivement insensé
06:42quand on voit les progrès en plus technologiques qui sont certes onéreux mais qui sont disponibles,
06:48l'accessibilité c'est un challenge qu'on a du mal à convertir, objectivement l'APF
06:53est un formidable relais et une solution qui permet de compenser le manque d'accessibilité
06:59et on le voit, je vais prendre l'exemple des Jeux, c'était un défi de Paris de réussir
07:03à offrir une accessibilité si ce n'est pleine et totale, en tout cas en nette augmentation
07:08et on voit que c'est un challenge qui est compliqué et je ne minimise pas.
07:12Il suffit de prendre le métro tous les jours pour s'apercevoir que ce challenge d'accessibilité
07:16est compliqué.
07:18Pour autant, on sent vraiment que les Jeux paralympiques ont apporté un focus au-delà
07:22du sport qui a permis de faire prendre conscience de tous ces déterminants dans le meilleur
07:28vivre ensemble qui était important de prendre à bras le corps pour réussir à changer
07:34la situation au global des personnes en situation de handicap.
07:36Yanis, on a souvent parlé de tout ça ensemble, est-ce que justement depuis que vous participez
07:42à des émissions de télé et qu'on a eu l'occasion de faire ensemble, vous pouvez
07:45dire avant de parler du sport, que non seulement le regard a changé mais qu'il y a eu du
07:53concret.
07:54Est-ce que vous êtes d'accord ?
07:55Un grand oui.
07:56Oui, très clairement.
07:57Le regard a changé, le regard est en train de changer.
07:59Je pense qu'il y a une marge de progression qui est énorme aujourd'hui, comme un casquette
08:04de directeur de la communication de l'AGFI pour le dire, mais c'est l'emploi, l'emploi
08:08des personnes handicapées qui est je pense l'un des plus gros challenges qu'on a devant
08:13nous.
08:14Rendez-vous compte qu'aujourd'hui le taux de chômage des personnes handicapées est
08:18deux fois supérieur au taux de chômage de la population dite valide, même si je n'aime
08:24pas trop ce mot, mais ça montre uniquement, ça montre que le sport va être un catalyseur
08:30formidable avec les Jeux Paralympiques, mais en fait au-delà des Jeux Paralympiques, on
08:35fait confiance à l'État et aux autres parties prenantes qui vont faire de ces Jeux une réussite,
08:41tant les Olympiques que les Paralympiques.
08:43En fait on devrait déjà penser à l'après, qu'est-ce qu'on va retenir, qu'est-ce que
08:47dans dix ans on retiendra de ce jeu sur l'Olympique et le Paralympique ?
08:51On est là pour ça, on a dit dans le nom même de cette émission le mot héritage,
08:55c'est ça qui est intéressant, c'est l'après.
08:57Alors tout de suite avec Eddie Haron en campant, il y a un rebond tout trouvé, un sport en
09:01entreprise.
09:02Je vais être un tout petit peu caricatural, mais je ne sais pas si on en est encore là,
09:06mais on a quand même une majorité d'entreprises qui préfèrent payer l'amende prévue lorsqu'on
09:13n'a pas son quota de travailleurs, d'employés en situation de handicap.
09:18L'évolution globale par rapport au monde de l'entreprise, Eddie Haron en campant, on
09:24avance ?
09:25On avance, alors on est sur une démarche qui est pour tous avant tout et c'est vraiment
09:32celle-ci que je veux souligner.
09:33Oui on a des personnes en situation de handicap, oui on a des personnes dites validées et
09:38je rejoins la formulation qui n'est pas très dans la réalité.
09:43La réalité c'est qu'on est tous ensemble et que les offres doivent être adaptées
09:48pour tous ensemble, que ce soit en entreprise, que ce soit dans la société ou que ce soit
09:53dans le monde spécifiquement du sport.
09:55Je pense qu'il faut raisonner au préalable et tout anticiper au préalable pour qu'il
10:01n'y ait aucune distinction au moment où on va vivre le sport.
10:05Et ça c'est vraiment aujourd'hui un challenge aussi en entreprise.
10:09Alors on a fait des émissions dans ce même studio récemment sur le sport en entreprise
10:14et on a vu combien c'était compliqué souvent d'avoir le déclencheur, d'avoir le dirigeant
10:19qui est favorable à ce type d'activité.
10:21Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que pour les non-valides, pour les personnes en situation
10:26de handicap, c'est encore plus difficile même si on voudrait être tous ensemble pour
10:31traiter ce problème ?
10:33Oui, pour une personne en situation de handicap, mais aussi pour une personne valide qui a
10:37d'autres soucis, de santé physique, de difficultés sociales, économiques, etc.
10:44On a tous en fait une difficulté et ce qui est important c'est de présenter des offres
10:49qui permettent à chacun de trouver sa place dans la démarche sport et sport pour tous.
10:54Je pense qu'aujourd'hui on est dans une bonne réflexion, une bonne dynamique de réfléchir
10:59les choses pour que ce soit facile pour tous, que ce soit en tout cas pratique et accessible
11:03pour tous.
11:04Et c'est cette réflexion je pense aujourd'hui que nos Jeux Olympiques vont peut-être aussi
11:09challenger, de dire qu'on réfléchit une démarche pour tous dans laquelle tout est
11:14réfléchi pour chacun d'entre nous selon la difficulté qu'on porte.
11:17Je voudrais juste dire que tous les propos que vous avez tenus sont formidablement encourageants
11:22parce que moi j'ai vu arriver le sport, le handisport à la télévision avec mon ami
11:29Dominique Leglou qui faisait les premiers reportages dans les années 80 et c'était
11:34un ton, pardon, mais un ton souvent larmoyant, c'était, c'était, ah quel courage il a,
11:40vous voyez c'était toujours la même chose.
11:42Et là on est dans une dynamique, c'est ce que vous avez dit d'ailleurs Eddy, on est
11:46dans une dynamique.
11:47Alors, Yannis Bachel a dit, cette dynamique est bien mais il faut maintenant qu'on construise
11:52à partir de ce nouveau, j'allais dire, tremplin que vont représenter les Jeux Paralympiques
11:58mais c'est l'héritage qui va nous intéresser et de savoir si dans un an on pourra dire
12:01tiens il y a des choses qui sont mises en place grâce aux Jeux Olympiques, Paralympiques
12:05et aujourd'hui on a franchi une nouvelle étape et cette dynamique est très présente.
12:11Aude Moulin de Lalande, vous êtes un acteur de terrain, j'aimerais que vous m'expliquiez
12:16en quoi l'APF France Handicap, d'ailleurs m'expliquez un peu comment ça fonctionne,
12:21qu'est-ce que c'est, parce que tout le monde ne le sait pas et en quoi vous avez
12:25un rôle, qui a été souligné il y a quelques instants donc par Samy, en quoi vous avez
12:30un rôle pour favoriser et promouvoir la pratique handi en France ?
12:35Oui, moi je représente l'APF France Handicap, c'est la première association de défense
12:39et de représentation des personnes en situation d'handicap.
12:42Défense vous dites bien ?
12:43Oui, défense.
12:44Défense des droits et du coup on est présent sur l'ensemble du territoire à travers 96
12:50délégations qui se découpent un petit peu comme les comités départementaux handisport
12:55par exemple de la FEDE, où là on accueille 20 000 adhérents et on est aussi gestionnaire
13:01de 450 établissements et services médicaux sociaux donc là on est plutôt sur les IEM,
13:05les masses, les foyers de vie, où là on accueille 30 000 usagers, ça représente
13:10en tout 15 000 salariés APF France Handicap et donc on est là effectivement pour représenter
13:15et défendre les droits des personnes en situation de handicap, vous l'avez dit tout à l'heure,
13:19vous avez parlé de rupture d'isolement, donc effectivement l'une de nos missions
13:22principales c'est de rompre l'isolement des personnes en situation de handicap, on a tous
13:26connu un épisode Covid 2020 où on s'est tous rendu compte de ce que ça pouvait être
13:30l'isolement, on s'est tous retrouvés en situation de handicap à ce moment-là et
13:34du coup voilà, notre rôle c'est de rompre l'isolement des personnes, de ces personnes-là
13:38et le sport est un des leviers principaux.
13:42Justement, quelle est la place du sport dans vos actions ? Est-ce que c'est anecdotique ?
13:46Est-ce que c'est important, très important ?
13:49C'est très important à la fois dans nos délégations mais aussi dans nos établissements
13:53et services médicaux sociaux, voilà c'est quelque chose qu'il n'y a pas, je pense qu'à
13:58APF France Handicap, dans les différentes structures d'APF France Handicap, il n'y a
14:02pas une journée où il ne se passe pas une activité physique et sportive adaptée, que
14:08ce soit via les enseignants en activité physique adaptée ou via nos délégations, alors nous
14:14on n'est pas des experts du sport contrairement aux acteurs du mouvement sportif, donc on
14:19s'entoure des spécialistes, on a des conventions, des conventions de terrain, notamment une
14:24avec la Fédération française d'handisport, une autre avec l'UCPA, on vient d'en signer
14:27une aussi avec la Fédération française de tennis, pour que nos acteurs dans les délégations
14:32et les établissements puissent choisir une pratique sportive de leur choix et y avoir
14:40accès de manière plus facilement, on est facilitateurs dans la mise en activité de
14:45ces personnes-là.
14:46Et ça c'est l'action d'APF France Handicap, Yanis Bassa, moi j'en ai parlé des écoles,
14:51vous qui vous intéressez beaucoup à la communication et qui avez une action forte, est-ce qu'il
14:56y a assez aujourd'hui ou est-ce que ça existe les actions concrètes dans les écoles pour
15:00que les enfants dès leur plus jeune âge qui se retrouvent en situation de handicap
15:04peuvent avoir un choix, une offre de sport ?
15:07Grâce au monsieur en face de moi, le regard change, grâce à la FFH, au CPSF, au programme
15:14de la relève notamment, porté par le comité paralympique et sportif français, c'est ce
15:18genre d'initiative-là qui pullule dans les écoles, qui ruisselle finalement au plus
15:24jeune âge.
15:25Tenez, il n'y a pas si longtemps, au mois de mars, il y a le championnat d'Europe d'escrime
15:30fauteuil qui a lieu à l'Alcarpentier, 3000 enfants sur la journée du mercredi, notamment
15:38beaucoup de scolaires, un chiffre, c'est des scolaires-là qui vont dans ces événements-là.
15:44Au début, c'est un peu la sortie un peu forcée par l'école, c'est bien, on n'ira
15:49pas à l'école, on sort un peu du centre de loisirs et on va regarder du parasport,
15:55ok, peut-être.
15:56Mais en attendant, le gamin qui rentre chez lui le soir et qu'il en parle à ses parents,
16:00il a vu quelque chose de nouveau, il a vu un sport qu'il ne voit pas à la télé, il
16:03a vu un sport qui ne coûte pas 80 euros par mois sur des plateformes comme Amazon Prime,
16:10Canal, Billin ou autre, et qu'il n'a pas forcément les moyens de s'acheter dans son
16:14foyer.
16:15Et surtout, il voit autre chose, il voit un autre regard, il voit d'autres athlètes.
16:19J'aimerais juste, pour terminer mon intervention, je remarque qu'on me tait au curant, qui était
16:24un nageur, qui était professionnel, d'ailleurs un nageur professionnel, qui aujourd'hui
16:30est une star et qui a dépassé, finalement, le cadre du parasport, qui est une star à
16:34part entière, qui aujourd'hui gérit de grandes marques de produits de beauté notamment
16:40et autres.
16:41Et rien que ça, en fait, montre que les gamins qui s'arrachent les BD, les bouquins sur
16:46T.O.Curant, on a réussi en fait, on est en train de réussir, on est très proche.
16:50– Quelle est la philosophie, quelle est la démarche, j'aimerais partager votre avis
16:54là-dessus, pour les enfants à l'école ?
16:56D'ailleurs, c'est un peu la même chose pour la scolarisation d'enfants qui sont
16:59en situation de handicap, puisque je vous rappelle qu'il y a quand même une liste,
17:03on ne dit pas handicapé, on ne dit personne en sens de handicap parce qu'on peut être
17:06handicapé moteur, psychique, mental, sensoriel, avoir une maladie invalidante, le spectre est
17:13très large.
17:14Quelle est la philosophie qu'a aujourd'hui la France ?
17:16Est-ce que c'est d'insérer les enfants en situation de handicap dans les activités
17:21sportives générales ou d'aller les diriger vers des clubs spécifiques de sport pour
17:30retrouver des enfants en situation de handicap ?
17:32– Je vais répondre de deux manières, déjà la première c'est qu'il y a une
17:36volonté d'inclure de plus en plus les personnes en situation de handicap dans l'enseignement
17:40ordinaire.
17:41Je parle vraiment de la volonté d'accueillir à l'école, là où ça s'est heurté
17:46à une réalité de terrain, c'est que la pratique sportive, en l'occurrence, très
17:50souvent les personnes en situation de handicap, tout dépend de la gravité, l'importance,
17:55l'incidence du handicap, étaient dispensées, exonérées d'activités sportives parce
18:00que des difficultés à savoir ce que la personne peut faire, on est aussi dans une
18:04période où la prise de risque, les gens sont frileux sur la prise de risque, on a
18:08déjà une personne en face de nous qui est en situation de handicap dont on ne maîtrise
18:11pas les possibilités, les capacités et les besoins d'adaptation, donc il y a eu ce
18:15parti pris pendant très longtemps de dispenser ces sportifs.
18:19– Aucun mépris d'ailleurs pour les gens qui décidaient ça, parce que c'était
18:22une peur, c'était une reconnaissance.
18:24– Il y a une autre réalité aussi sur la dispense de sport, parce que nous on a interrogé,
18:29on s'est dit mais pourquoi les enfants en situation de handicap qui sont en milieu
18:33scolaire ordinaire sont dispensés, donc effectivement il y a cette histoire de, on ne sait pas
18:38trop ce qu'on va pouvoir leur faire faire, mais il y a aussi une autre réalité de l'enfant
18:42en situation de handicap qui est des rendez-vous paramédicaux à répétition, quand on doit
18:49aller faire rendez-vous orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricien, etc. et on n'arrive pas
18:55à caler ces rendez-vous sur forcément un temps extrascolaire, donc on le cale sur
19:00un temps scolaire et malheureusement c'est plus facile de faire louper un cours d'EPS
19:05qu'un cours de maths et c'est plus facile à rattraper.
19:08Alors c'est une réalité sur laquelle il faut qu'on travaille, c'est peut-être
19:12la place aussi de l'EPS dans la scolarité de l'enfant, pourquoi l'EPS est moins
19:18important que les maths ou le français, c'est peut-être là aussi qu'il faut
19:23travailler, mais la réalité elle est aussi cotée en enfant.
19:26Alors moi je trouve mon grain de sel, mais il faut travailler là-dessus, parce que
19:28les enfants qui diraient aux parents « ah ben demain j'ai cours de maths, fais-moi
19:31une dispense », il n'y en a pas beaucoup qui oseraient, mais qui disent « tiens j'ai
19:34pas envie de faire du sport », il y a quand même pas mal de parents qui vont dire « allez
19:36demain on ne fait pas ».
19:37Complètement, et puis après je pense que le petit écueil face auquel on est confronté
19:43c'est qu'il n'y a pas le réflexe d'orienter vers justement une pratique extrasportive
19:49pour compenser, parce que les codes ne sont pas forcément connus, quelle est la fédération
19:54qui gère tel parasport, vers qui je peux me tourner, les comités départementaux,
19:59les comités régionaux, et donc c'est ce travail-là qui est en train de se construire
20:03avec l'UNSS, avec la FFSU, parce que justement l'an dernier il y avait les gymnasiades
20:10en Normandie, et pour la première fois il y a eu des épreuves parasportives sur les
20:16gymnasiades, donc l'UNSS, ordinaires.
20:19D'accord, mais continuez votre raisonnement Sémiel Guédari, vous disiez qu'avant il
20:24y avait plutôt cette tendance à la dispense, etc.
20:27L'évolution ?
20:28L'évolution je pense elle vient de l'exposition des parasportifs, c'est-à-dire qu'à chaque
20:35fois qu'il y a une médiatisation du sport paralympique, finalement les profs d'EPS
20:40sont des passionnés de sport, et donc ils découvrent le fait que finalement le champ
20:44des possibles il est énorme, et que finalement une adaptation, une régulation est très
20:49facilement imaginable, et surtout, Aude le soulignait, on est passé de handicapé à
20:55personne en situation de handicap, et j'espère que demain on arrivera à, et vous l'avez
20:59évoqué, handicap psychique, handicap visuel, hémiplégique, amputation tibiale, amputation
21:05fémorale, c'est aussi tout ce vocable finalement qu'on doit s'approprier, parce que sinon
21:11on continue de se dire une personne en situation de handicap, Samy il est en situation de handicap,
21:15Yannis il est en situation de handicap, nos réalités sont aussi différentes que vous
21:19si je vous compare à Aude, donc en fait on ne peut pas, et c'est le défaut finalement
21:25de cette terminologie qu'on essaye d'apposer et qui réduit finalement toute une frange
21:30de la population, on ne peut pas résumer, on va accueillir un étudiant en situation
21:36de handicap, bon bah alors il pourra pas faire ça, il pourra pas faire ça, et avant même
21:40de questionner l'ensemble du champ des possibles, on a déjà des a priori, et donc finalement
21:45une certaine forme de discrimination qui s'installe.
21:46– Il y a une autre forme de discrimination qui est encore plus grave, selon moi, c'est
21:50l'auto-censure en fait, c'est ces personnes-là qui, c'est la discrimination la plus violente,
21:55c'est de la discrimination qu'on s'inflige à soi-même finalement, c'est de se dire
21:58ah non, c'est pas pour moi, je n'y vais pas, pendant très longtemps dans ma jeunesse,
22:04j'ai grandi à Paris, dans le champ de Paris, et pour autant je n'ai jamais osé faire
22:08du sport à l'époque, alors que pour autant j'ai regardé du sport toute la journée,
22:11mais je n'osais pas parce que je voyais mes camarades courir dans la cour de récré,
22:15finalement je pourrais jamais rivaliser avec eux, qu'est-ce que tu veux que je fasse,
22:18je ne peux rien faire.
22:19– On vous mettait dans une case et vous n'osiez pas sortir de cette case.
22:22– Bah j'étais l'arbitre ou… – Pas mal, c'est important les arbitres.
22:26– Les arbitres sont fondamentaux évidemment, mais tout ça pour vous dire que l'auto-censure
22:31est tellement grande en fait, des parents, des lapins aussi du système, que si on arrive
22:36à avoir grâce au FED, grâce au comité paralympique, grâce à l'État, aux collectivités
22:40locales aussi qui ont un rôle, immense, si on arrive vraiment à avoir une vraie dynamique
22:45là-dessus, grâce aux Jeux paralympiques notamment, derrière on peut vraiment recréer
22:49une culture du sport paralympique aussi, une culture du sport, et qui permettra demain
22:55de…
22:56– Il faut ouvrir le champ des possibles, je pense que c'est vraiment ça, c'est
22:59décloisonner, permettre à tout individu, quel qu'il soit, de rêver grand, moi c'est
23:03un discours que je prône au sein de la Fédération Handisport avec l'ensemble de la direction,
23:07c'est permettez-vous de rêver grand, chargez-nous de trouver les solutions pour vous permettre
23:11d'aller au bout de vos rêves, pour certains ce sera la pratique de quartier, pour d'autres
23:15ce sera la pratique de santé, pour d'autres ce sera les Jeux paralympiques, peu importe,
23:19aujourd'hui on ne doit rien s'interdire, chargez-nous de bousculer les représentations
23:23et les systèmes en cours.
23:24– Mais vos discours se rejoignent formidablement, quand Samuel Guédarré dit « dès qu'il
23:28y a une médiatisation d'un événement, ça va donner envie, ça va donner le champ
23:32si on est possible », et c'est ce que vous disiez tout à l'heure Yannis Bachat,
23:36c'est que le fait d'emmener des enfants voir une compétition handisport, c'est pareil,
23:39je veux dire le schéma est exactement le même, qu'on soit en handisport ou en sport
23:44classique, c'est de voir le champion, d'avoir la curiosité et surtout l'occasion de la
23:50rencontre, provoquer l'occasion de la rencontre entre une activité et un individu.
23:53– Je pense que d'un côté le fait de faire venir des enfants ordinaires voir des parasports,
24:00ça change le regard, ça désacralise finalement cette peur, parce qu'on a toujours peur
24:04de ce qu'on ne connaît pas, donc finalement quand on n'a jamais vu une personne en situation
24:07de handicap qui pusait en fauteuil, la première fois on a une certaine forme d'appréhension,
24:11est-ce qu'il est à l'aise, est-ce qu'il n'est pas à l'aise, parce qu'on se
24:13projette en fait à titre individuel et on se dit « ah moi si ça m'arrivait »,
24:16mais en fait ce n'est pas ça le sujet, et de l'autre côté c'est, moi je prends
24:20toujours l'exemple, j'ai deux exemples en tête très forts, l'Italie première
24:24nation en paranatation, quand on leur pose la question de « c'est quoi votre stratégie
24:28de performance, c'est quoi votre stratégie de détection ? » ils nous répondent tous
24:32la raille, parce que la raille diffuse l'intégralité des Coupes du Monde, des circuits parasportifs
24:37et donc finalement les entraîneurs prennent conscience de ce que c'est, les clubs aussi
24:41et les sportifs en situation de handicap se disent « bah moi aussi, pourquoi pas demain
24:44? ». Et le deuxième exemple c'est l'Angleterre, ils ont eu une athlète en 2012 qui s'appelle
24:48Ellie Simons, qui était une personne de petite taille, qui a 14 ans, a gagné 4 médailles
24:52paralympiques, aujourd'hui on regarde la délégation anglaise, on se dit mais comment
24:55ça se fait, c'est les seuls à venir en compétition avec 8 personnes de petite taille,
24:59mais parce qu'en fait elle a cassé des codes, elle a montré que c'était possible et donc
25:03là on va avoir la chance d'avoir une exposition à 360 sur ces Jeux Paralympiques.
25:08Eddie Haron-Campant, je vous vois sur mon petit écran de contrôle, vous vous acquiescez
25:12à tout ce qui est dit ici, on applique exactement les mêmes choses dans le monde de l'entreprise.
25:16Mais bien sûr, le monde de l'entreprise c'est avant tout des personnes qui ont été
25:20à un moment donné des personnes dans une situation individuelle, en dehors du travail,
25:28avant d'être, voilà on a tous été à l'école, on a tous fait des études, on a tous été
25:33en activité loisir et en devenant adulte, on est dans un monde d'entreprise, donc finalement
25:39qu'est-ce qui n'a changé rien pour la personne, si ce n'est qu'elle a évolué, qu'elle est
25:42devenue plus adulte et qu'elle est toujours dans cet environnement où elle a envie de
25:47faire du sport et on a envie de pratiquer, partager et donc aujourd'hui, par exemple,
25:52si je prends du point de vue de la Fédération Française de l'Entreprise, elle s'adapte
25:57aux besoins de son entreprise, donc elle va lui faire des offres d'activités physiques
26:01et sportives à l'attention de ses salariés, sans distinction, sans se dire je vais d'abord
26:08organiser des Jeux Nationaux en Martinique cette année ou à Catagne en Italie au mois
26:14de juin, ça va brasser plus de 3000 personnes des événements comme ça, venant de plusieurs
26:20pays du monde et est-ce qu'à un moment donné, on se dit une fois que l'événement est organisé,
26:26alors est-ce que c'est adapté à une personne en situation de handicap ? On pourrait se poser la
26:30question si on organise un événement où vous Patrick, quand vous animez votre émission,
26:34est-ce que vous vous dites, est-ce que des personnes, des gros, des maigres peuvent écouter
26:38mon émission, des noirs, des blancs ou des personnes en situation de handicap ou pas ? Non,
26:43on ne se pose pas la question, on organise l'événementiel et on veille en anticipant à ce
26:48que ce soit accessible à tous et c'est ça qu'on fait dans l'entreprise, c'est aussi ça qu'on fait
26:54dans le monde de l'entreprise et je vais finir en vous donnant un exemple concret du côté des
26:58entreprises, moi je travaille dans une grande entreprise qui s'appelle Veolia, Veolia aujourd'hui
27:04a mis en place un dispositif d'intégration de sportifs de haut niveau mais la démarche
27:08première de Veolia c'est le recrutement, recruter des talents et les talents c'est toutes les
27:13personnes qui ont des compétences pour un métier, est-ce qu'à ce moment-là on se dit on va taguer
27:18cette annonce ou cette offre d'emploi réservée à des personnes en situation de handicap ou réservée
27:25à des champions ou pas réservée si on va plus loin ? Non, on se dit qu'on a une offre, elle est
27:30ouverte à tous et ensuite on adapte et on anticipe les choses pour que cette personne plus pleinement,
27:36comme l'a dit Yannis tout à l'heure, plus pleinement exprimer ce qu'il a à donner donc c'est ça
27:42et c'est ce challenge-là qu'on doit continuer à faire progresser et c'est vrai que l'espoir des
27:47Jeux Olympiques c'est de montrer d'abord ce qu'on fait déjà de bien et de continuer à progresser
27:51sur ces enjeux-là. Merci, deux citations, tout d'abord Auriane Lopez, athlète paralympique qui
27:57dit les jeunes, et ça rebondit sur ce qu'on s'est dit ici, les jeunes sont très réceptifs et curieux
28:01et c'est grâce à eux, à ces jeunes, que les mentalités pourront évoluer et c'est vrai que ça
28:06passe beaucoup par là, ils se rendent compte que leurs petits complexes ne sont pas si graves, ça
28:10les pousse à réfléchir, je trouve ça très mignon. Alors un petit peu plus polémique et j'allais dire
28:17c'est un peu dommage d'en arriver là mais j'ai Benjamin Davier, alors Benjamin Davier, on n'a pas
28:22la vidéo mais voilà ce qu'il a déclaré, c'est très récent, c'était en février 2024, il est à la
28:28fois para-athlète et para-fondeur, bien connu dans le monde du paralympique, il a réalisé trois
28:34podiums lors de l'étape de coupe du monde de ski de fond à Martel Valmartelo et il dit pour mes
28:40trois victoires j'ai eu comme récompense trois cagettes de pommes, alors bon c'est une provocation,
28:46il répond, il dit voilà, la valeur de nos résultats sportifs, de notre investissement acharné tient
28:50dans cette caisse de pommes, c'est juste effarant d'en être encore là, je préfère en rire, par chance
28:56il se trouve que je fais de très bonnes tartes aux pommes, j'ai beaucoup aimé cette réaction mais
29:00là je vais m'adresser vers le spécialiste de la performance avec vous donc Samy, est-ce que ça
29:07évolue un peu, alors je me doute bien que l'argent n'est pas le moteur de tout ça mais je veux dire
29:15la reconnaissance de la performance, est-ce que c'est pas un gros gros chantier quand on parle
29:20de handisport ? Alors c'est une question complexe, pour avoir eu l'occasion d'échanger avec certains
29:27de vos confrères sur le sujet et notamment cette intervention de Benjamin, c'est complexe,
29:31pourquoi ? Alors déjà je tiens à souligner qu'au niveau français les Jeux paralympiques ont permis
29:37un formidable rattrapage d'un retard qui était objectivement abyssal, pour vous donner un ordre
29:42d'idée en 2012 1 euro investi sur le champ paralympique, 20 euros investi sur le champ
29:48olympique, aujourd'hui on est arrivé à 1 pour 6, 1 pour 7 donc clairement la trajectoire doit se
29:54poursuivre mais on est dans la bonne direction. Après sur les propos de Benjamin, ça touche
30:00tellement d'acteurs, quand on organise un événement et nous on le voit là sur les championnats d'Europe
30:03et la fédération handisport est pleinement engagée sur la promotion, on organise des grands prix,
30:08des coupes du monde sur le territoire français, on se heurte encore malheureusement encore trop
30:13souvent à peu de diffuseurs, peu de partenaires et donc en bout de chaîne un décorum moins qualitatif
30:22pour les sportifs et des prises monnaies qui vont en conséquence, c'est pas une mauvaise volonté ni de
30:28la fédération internationale ni du comité d'organisation, c'est que c'est une réalité purement
30:32économique et malheureusement et là où Benjamin, ses propos sont un peu plus piquants, c'est que ça
30:40fait suite à l'absorption par la fédération internationale de ski olympique de la dimension
30:46paralympique et eux, ils voyaient là une formidable opportunité d'être sur les mêmes standards que
30:52les athlètes olympiques sauf que la déconvenue est beaucoup plus grande puisqu'il n'y a plus de
30:55broadcast alors qu'ils en avaient à l'époque où ils étaient à l'IPC, il n'y a plus de retransmission,
31:00il n'y a plus les mêmes exigences techniques, je prends un exemple la caisse de vérification des
31:07fartes, sachant qu'ils sont passés en farte sans fluor, alors c'est un peu technique mais ils l'ont
31:11sur la session des olympiques, ils l'enlèvent sur la session des paralympiques comme si c'était
31:15beaucoup moins important donc en fait c'est la considération qu'on a pour ces performances
31:20sportives qui sont des performances de haut niveau, c'est pas un sous sport, les parasports, c'est un
31:24sport à part entière, j'ai tendance à dire que les parasports vivent aujourd'hui en 2024 ce que
31:30le sport féminin a vécu en 2012. J'allais faire le parallèle tout à l'heure. Donc on est pleinement
31:36là-dessus, on a besoin des partenaires, ça peut nous rendre optimiste parce que l'évolution du
31:42sport féminin ces dernières années, ces derniers mois même j'allais dire, est assez impressionnante.
31:47Complètement, c'est pour ça que je pense qu'on a des marqueurs intéressants, la diffusion par
31:51France Télévisions exponentielle puisqu'on était à deux heures de mémoire à Londres, on va être à
31:5720 heures sur 24 plus le digital sur les Jeux de 2024, tous les sports seront diffusés,
32:04toutes les pistes, toutes les tables, c'est la première fois qu'on pourra vraiment montrer un
32:07spectacle à 360°. L'équipe 21 qui diffuse la coupe internationale de rugby, qui diffuse aussi
32:14également les championnats du monde d'athlétisme, c'est des marqueurs. BIN qui s'intéresse au
32:20cécifoot quand bien même c'est pas forcément accessible à tous, mais France Sport qui fait
32:25des sujets, qui fait de la diffusion, enfin voilà on sent qu'il y a quand même un ensemble de curseurs
32:30qui sont en train de bouger, un ensemble d'indicateurs. J'ai été marqué par une étude de
32:35l'ARCOM qui disait que 60% des français attendaient de pouvoir observer et regarder les sports
32:44paralympiques pendant les Jeux Paralympiques et c'est 67% le nombre de français qui attendent les
32:48Jeux Olympiques. Donc finalement on est sur un delta de 7% dans l'appétence de la société dans son
32:54ensemble sur leur envie de vivre et de suivre les Jeux Olympiques et Paralympiques. Donc c'est plutôt
33:01encourageant. Il y a des initiatives intéressantes puisque on remarquera que le prize money du
33:06marathon de Londres pour la première fois cette année offre un prize money équivalent aux athlètes
33:11valides et en fauteuil. Pour la première fois de l'histoire le prize money sera le même.
33:15Il y a du chemin à faire clairement mais c'est très dépendant de la volonté des partenaires de
33:27reconnaître non plus le sport comme le sport para comme une politique RSE, une politique d'emploi mais
33:36en fait aujourd'hui on a des égéries du sport olympique. Ayons plus d'égérie femme, ayons plus
33:42d'égérie dans plein de sports parce qu'on parle aussi beaucoup des parasports mais moi je n'oublie
33:45jamais quand même dans le champ olympique la lutte gréco-romaine qui est parfois perçue comme
33:49l'enfant pauvre mais même d'autres. Je veux dire le badminton on entend très peu parler, le tir à
33:55l'arc très peu, le tir sportif. Vous savez on a reçu beaucoup de champions et je peux être en
34:01contact avec des champions qui sont des potentiels médaillés olympiques qui n'arrivent pas à se
34:07financer pour faire leurs Jeux olympiques. C'est pas l'exclusivité des para-athlètes c'est pour ça
34:13que je préfère le préciser. Alors vous savez on parle de médiatisation, moi je connais une chaîne
34:20je pourrais vous faire une devinette. Quelle est la chaîne qui depuis très longtemps a une émission
34:24hebdomadaire qui s'appelle A vos marques tous les mardis à 19h et bien c'est ce sport en France
34:29où vous êtes aujourd'hui parce qu'on dit souvent et on va passer à la deuxième partie de cette
34:33émission en évoquant l'héritage de Paris 2024. On va préciser que vous disiez que bon grâce à
34:41France Télévisions, il faut souligner aussi, c'est là qu'on voit quand même parfois la différence
34:44entre la télé publique et la télé privée, on va quand même recevoir beaucoup d'images et on va
34:50avoir beaucoup d'émotions avec le Paralympique. Alors ça c'est factuel, il faut évidemment que
34:55ça suive derrière. Moi j'aimerais que vous me disiez d'une manière je vais dire assez concrète
35:01finalement qu'est ce que vous attendez de ces Jeux Olympiques ? Commençant avec la performance
35:06alors je sais pas quand on interroge le Président de la République sur les Jeux Olympiques, il nous
35:10donne un nombre de médailles. C'est un peu ce que j'attends aussi. Mais vous vous êtes spécialisé dans la
35:16performance. Mais pour le pays, pour la France, moi j'attends des Jeux Olympiques de partage,
35:21de rencontres, de sécurité, de fierté, d'avoir réussi l'organisation. Si on a cinq médailles
35:30de plus ou de moins, moi je préfère des Jeux réussis sur l'ambiance, l'atmosphère, faire que j'ai
35:33la chance. Ça me rajeunit, j'en ai fait neuf déjà. On n'est pas nombreux je pense à avoir fait neuf
35:37Jeux Olympiques, à avoir suivi neuf Jeux Olympiques. Mais voilà, ce qui compte c'est aussi toute
35:43l'atmosphère, tout ce qui se passe, que le pays soit concerné. On a déjà des préavis de grève donc
35:48les gens sont concernés. Ils ont marqué la date dans le calendrier. Exactement. Moi en tout cas
35:53avec ma casquette performance bien entendu il y a le nombre de médailles mais je ne me limite pas
35:57à ça. Pourquoi ? Parce que j'attends déjà une ferveur, une ferveur populaire autour de ces Jeux
36:03Paralympiques. On a eu un tel débat, et on en parlait juste avant l'émission avec Aude, sur le
36:08prix des places qui est évoqué partout, les places des Jeux Olympiques qui sont excessivement chères.
36:12Les Jeux Paralympiques ne sont pas chères. C'est les Jeux du peuple, c'est les Jeux accessibles à tous donc
36:16c'est l'occasion de vivre une expérience folle quand on va voir un concours à la longueur avec
36:22Marcus Rem qui va sauter à plus de 8 mètres avec une protestibiale, quand on va aller voir Alex
36:26Portal gagner de nombreuses médailles et on lui souhaite les plus belles en natation avec Hugo D.
36:31A 1'500 paralympiques le dernier tour, je peux vous dire que la clameur dans le stade est aussi belle que...
36:38Aude parlait tout à l'heure de Londres, la réussite de Londres ça a été ça. Moi j'ai eu la chance de
36:42participer aux Jeux de 2008 et de 2012 donc de Pékin et de Londres en tant qu'athlète. Pékin a été
36:47les premiers à remplir les stades, Londres a été les premiers à y mettre la ferveur. Quand la finale
36:52du 100 mètres où il y a Johnny Peacock, le juge arbitre prend deux faux départs pour lui parce
36:58qu'il y a tout le stade qui crie Peacock, Peacock. C'est ça ce qu'on attend aussi et après c'est
37:04l'après. Changer de regard d'une manière durable aussi bien dans la société ordinaire que pour les
37:10personnes en situation de handicap. Alors moi quitte à être provocateur je vous dirais que pour les Jeux
37:15paralympiques j'allais dire que le nombre de médailles pour moi a plus de sens que pour les
37:20Jeux. Pourquoi ? Parce que les Jeux, qu'est-ce que ça veut dire ? Les Jeux c'est que bon on a des
37:26champions etc. Mais les médailles pour moi en tout cas quand je vois qu'on a beaucoup de médailles
37:31je trouve que c'est un joli signal de notre pays qui a su amener les personnes en situation de
37:38handicap jusqu'à la performance. C'est social, c'est pas du tout sportif. J'allais dire c'est
37:45un c'est un degré d'évolution d'un pays que est le marqueur des médailles je trouvais très
37:50important parce que ça montre des médailles ou des finalistes on va dire. Combien on a été
37:55capable dans ce pays qui est pourtant écrasé par des lourdeurs administratives, réglementaires qui
38:02souvent bloquent. On a su amener des champions jusqu'à la performance. C'est un marqueur de
38:08notre société non ? Vous n'êtes pas d'accord ? Je suis complètement d'accord c'est la preuve et c'est la
38:11démonstration que le principe d'égalité et d'opportunité, d'égalité des chances et en tout
38:16cas de permettre ce que j'évoquais tout à l'heure de réaliser ses rêves c'est une promesse qui
38:22existe en France et qui plus est dans un panel de sport parce que vous le verrez sur les Jeux
38:26paralympiques vous allez voir des petits pays sans faire offense en taille je parle qui se concentrent
38:32sur un corner donc un groupe cible de handicap et de sport où ils vont aller faire énormément
38:37de médailles sur cette discipline mais finalement il n'y a pas le choix c'est à dire que dans ces
38:40pays là c'est pour faire de l'haltérophilie ou pour faire de l'athlétisme en déficience visuelle
38:46point nous on a quand même un défi qu'on s'impose mais en tant que société et avec l'état c'est
38:54exactement ce que je disais en moins bien voilà de permettre à tous de réaliser ses rêves très
38:59bien alors voyons les objectifs et vous allez me dire si vous êtes d'accord je trouve que cette
39:04liste qui est d'ailleurs donné par paris 24 sur paris24.org il parle de changer les regards sur
39:12cinq grands axes d'action par rapport au handicap sensibiliser les plus jeunes à la question du
39:17handicap que c'est formidable ce qu'on disait tout à l'heure pour l'école qu'on soit en situation de
39:22handicap ou non deuxième inciter les personnes en situation de handicap à la pratique sportive
39:26formidablement cohérent rendre 100% alors ça seulement si c'était vrai ça je pense que c'est
39:33un vœu pieux mais bon disons le rendre 100% des équipements sportifs accessibles en 2024 ça
39:41veut pieux on est d'accord au moins on aura essayé comment on va essayer mais je crois que c'est
39:48quand même important alors alors juste un point important c'est que derrière les jeux de paris
39:522024 il ya eu aussi un plan de 5000 de terrain de sport qui ont été créés ou rénovés et donc
40:00aujourd'hui c'est tous ces nouveaux bâtis sorties de terre où toutes ces rénovations ont respecté
40:06les normes d'accessibilité et donc là il ya 5000 quand même en héritage il ya ce que j'aime cette
40:10émission positive c'est bien qui demain sont en capacité d'accueillir tout un chacun quatrième
40:15objectif qui vous concerne directement développer une filière paralympique de haut niveau on en est
40:20où on évolue bien on chemine on structure grâce aux moyens renforcés de l'agence nationale du
40:26sport ce que j'évoquais on a pu professionnaliser l'encadrement on bénéficie de moyens renforcés qui
40:31nous permettent non plus que d'accompagner l'hyper élite mais aussi de travailler sur toute la filière
40:36de la détection et on avait des staffs qui étaient présents sur une journée de l'apf qui était leur
40:42leur paralympiade de l'apf il ya la journée la relève on détecte on accompagne on forme il faut
40:49continuer les efforts dans ce sens on a besoin de toujours plus de moyens c'est malheureux mais il
40:54ya quand même des surcoûts liés au handicap qui sont quand même incompressibles et je parlais
40:57encore de ce petit gap qui existe et le sport de haut niveau coûte cher on vit à l'échelle de la
41:03société ordinaire les déplacements coûte plus cher et les fédérations internationales développent
41:07leur circuit le tout se structure et donc il ya des enjeux forts là dessus mais pour autant et vous
41:13le verrez au jeu la génération est très jeune et c'est de bon augure c'est à dire que quand on sort
41:17des jeunes dernière chose doubler les créneaux on dit sport dans les équipements sportifs comment
41:21ça se passe aujourd'hui qui décide qui est-ce qu'il ya des obligations pour les équipements
41:26les collectivités locales exactement politique finalement c'est une question de politique
41:31volontariste ou non pour ce qui est d'offre et de demande aussi les clubs évidemment dans les plus
41:37grandes villes il ya plus de créneaux de par un sport qui existe après ça fait écho aux vœux
41:44pieux dont on a parlé tout à l'heure sur l'accessibilité il ya que pas beaucoup d'équipements
41:48sont accessibles en fait parce que l'équipement sont vétustes aujourd'hui dans certaines villes
41:54parfois la moyenne d'âge des équipements et de 40 à 50 ans donc si le handicap n'a pas été n'a pas
42:02été n'a pas été pris en compte n'a pas été pris en compte lors de la construction ça paraît
42:06aujourd'hui impossible dans l'équipement accessible et donc autant de d'obstacles pour la pratique
42:11après voilà encore une fois il ya le fameux plan 5000 terrains de sport porté par l'état et aussi
42:17les légers on sent bien qu'il ya une mode on peut surfer là dessus voilà on peut clairement
42:22dire il ya une mode qui va s'accentuer avec les jeux paralympiques et donc sur fond sur cette mode
42:27sur cette tendance qui va arriver pour le handicap et les jeux paralympiques pour essayer justement
42:33de récupérer parce qu'on en parle avec eau de boulins de la langue tout à l'heure on parlait
42:37de l'isolement mais je crois que la pire frustration qui peut exister qui est d'une violence inouïe
42:42c'est de créer l'envie et le besoin chez un jeune en situation de handicap qui va voir les jeux
42:48et qui n'a pas de possibilité de pratiquer aujourd'hui ça c'est alors moi je vais prendre
42:53un exemple 2016 la première fois qu'on a une grande diffusion des jeux paralympiques et comme
42:59toute fédération qui bénéficie d'un éclairage on s'est dit septembre le nombre de licenciés va
43:04exploser pas du tout pas du tout c'est quelqu'un revanche dans le sport classique pour le rugby
43:11coupe du monde de rugby ils savent qu'il y a un objectif à 30% en plus de licenciés nous
43:17quasiment zéro un léger frémissement la réponse elle est dans votre question il y a alors
43:24l'accessibilité on en parle beaucoup faut pas oublier que tout le monde n'a pas besoin d'un
43:28site accessible moi j'ai un handicap j'ai une malformation tibiale et de la main je vis dans
43:34les mêmes établissements que tout un chacun un déficient visuel c'est pareil un déficient
43:37auditif aussi un paralysé cérébral également donc je dirais pas la personne en fauteuil et j'ai
43:42même modéré mon propos il ya certains paraplégiques qui sont hyper habile et agile et finalement on
43:48est deux personnes à porter le fauteuil sur trois marches c'est aussi il y a l'accessibilité en
43:53full autonomie et à l'accessibilité où l'humain vient pallier aux difficultés du bâti je pense
44:00que il ya un réel changement de de de de regard au niveau des collectivités très souvent c'est
44:07on a offert un créneau pour le club en disport local on a fait notre bonne action et sur ce
44:13créneau là on a du tétraplégique du paraplégique du déficient visuel du loisir de la compétition et
44:19ils ont tellement il ya tellement d'enjeux entre toutes les associations parce que chacun veut
44:23aller gagner le concours régional le concours interrégional que il ya une réelle politique
44:29sportive à repenser quand on voit dans plein de sports des clubs voisins qui sont à peu près au
44:34même niveau et qui n'arrivent pas à les faire du haut niveau parce que chacun empiète un peu
44:38sur il ya vraiment une stratégie du sport à repenser il ya du sport qui peut se pratiquer en
44:43inclusion et une responsabilisation des collectivités locales comme vous disiez très justement yannis
44:48bachat vraiment pousser de ce que ça exactement moi j'aimerais rajouter un sixième objectif qui
44:54n'est pas dans cette dans ce document de paris 2024 c'est inciter les entreprises vous me voyez
45:00venir et dit à ouvrir le champ des possibles pour le sport pour le handisport comment vous voyez
45:08vous l'impact que peut avoir les jeux olympiques par rapport à votre activité et dit alors aujourd'hui
45:12les entreprises sont demandeuses elles sont aussi actrices il faut on est des acteurs économiques
45:19basés sur des territoires et on se concerne de ce qui se passe sur les territoires donc il ya
45:26beaucoup d'entreprises qui sont mécènes de mise en place d'infrastructures sportives dans les
45:30villes et qui accompagne l'initiative de d'accessibilité pour tous côté fédération
45:37française du sport d'entreprise dans les différentes offres aujourd'hui qui sont présentées aux
45:42entreprises pour encourager l'activité physique et sportive la notion d'accessibilité à tous
45:48y est elle est anticipée comme je l'ai dit depuis le début du discours tout est une question de
45:53adapter anticiper avant de présenter ne présentez pas et ensuite vous corriger c'est là que vient
45:59tous les autres sujets qui sont la discrimination l'isolement et tout ça et aujourd'hui si je cite
46:05la course de la diversité qui est une course qui a été pensée d'abord pour le monde de l'entreprise
46:10c'est à dire des collaborateurs des collègues qui travaillent et qui ont un temps dédié pour pouvoir
46:16prendre soin d'eux aussi au niveau de leur santé et bien à ce moment là cette course elle est
46:21réfléchie pour marcher pour courir en solo ou en duo et marquer faire les marqueurs de la cohésion
46:28du rassemblement vous avez posé la question patrick de qu'est ce qu'on attend aujourd'hui
46:32des jo moi si si je pouvais faire l'écho et la voix des entreprises c'est la cohésion le
46:38rassemblement c'est le tous ensemble et avec toute l'accessibilité bien réfléchie en amont pour que
46:44ce soit possible on en a tellement besoin de cette cohésion dont vous parlez un mot maintenant sur
46:49oui on a besoin de 15000 volontaires pour les jeux paralympiques est ce que vous avez des infos
46:54là dessus est ce que c'est il y a une surdemande comme pour les jeux olympiques il ya eu la même
46:58surdemande que pour les jeux olympiques et les staffs sont déjà complets verrouillés bouclés
47:03très bien donc non pas de pas d'enjeux enfin pas d'enjeux en tout cas un même engouement la seule
47:08différence c'est les prix les prix sont plus raisonnables la seule différence avec le prix
47:12de l'hébergement pour ces bénévoles qui vont bénéficier d'un hébergement moins cher sur le
47:16temps des para que des jeux olympiques parce qu'il faut pas oublier que derrière le mot bénévole
47:19il ya bénévole et donc on va demander oui c'est une nouvelle campagne qui va être lancée par le
47:25cojo en lien avec la gcip du coup le fond qui la station qui gère justement le alors ça c'est
47:30bon on va dire on va dire aux gens qui louent leur appartement ou aux hôtels j'ai déjà vu dans paris
47:34les hôtels multipliés par 4 pendant cette période on va leur dire de faire ça pendant la période des
47:39jeux olympiques classiques et pour les paralympiques d'arrêter les excès pour permettre justement aux
47:44bénévoles et aux athlètes qui ne sont pas au village olympique aux encadrements un dernier
47:50mot de moulin de la lande sur sur ces jeux 2024 justement vous votre votre j'allais presque dire
47:58votre institution qu'elle va être votre action mais en tout cas pour rejoindre aussi les propos
48:04de tout le monde c'est qu'effectivement je pense que ce qu'on attend tous de paris 2024 c'est que
48:07ça soit une grande fête du sport mais une grande fête tous ensemble le fin ça se reproduira pas
48:13avant 100 ans donc c'est historique on les revient chacun autour de la table on les revivra pas
48:20donc voilà et le but effectivement et nous ce qu'on espère c'est que on va pouvoir montrer une
48:27société inclusive et faire vraiment corps autour de ces jeux olympiques et paralympiques ça veut
48:31dire quoi ça veut dire que les personnes en situation de handicap puissent aller voir les
48:35épreuves olympiques et c'est le cas il reste encore plein de plein de places notamment alors pas quand
48:40on n'est pas en situation d'handicap mais pour les jeux olympiques pour les personnages il reste
48:43plein de places et à l'inverse que aussi les jeux paralympiques créer de l'engouement auprès des
48:49personnes en situation de handicap bien sûr mais aussi auprès du grand public et auprès des valides
48:52pour que voilà c'est comme le disait slamy c'est un spectacle sportif à part entière c'est de la
48:57haute performance c'est ça va être un spectacle incroyable dans les lieux de compétition incroyable
49:03et les billets sont pas chers donc il faut y aller et comment nous on va être impliqué on va être
49:08impliqué sur différents sujets c'est vrai que là notre année à nous aussi même si on est à côté de
49:14paris 2024 et des fédérations qui sont impliqués dans ce projet là mais nos projets ils sont
49:19essentiellement tournés autour de paris 2024 on va être impliqué là dans la sop la semaine olympique
49:24et paralympique on a des actions qui vont avoir lieu dans nos établissements et services on on a
49:29le passage du relais de la flamme olympique le 20 mai à peau c'est la seule étape où il y a un
49:34autre acteur autour de la table que les collectivités locales et que les deux gros
49:39partenaires que c'est d'accord et bpc apf france handicap sera à peau au palais enfin au palais
49:44beaumont et donc pour présenter les différentes actions d'apf france handicap donc c'est une vraie
49:48étape inclusif puisque c'est le relais de la flamme olympique le 9 juin prochain il ya l'étape
49:54fin il ya on organise une grande course solidaire qui s'appelle la festi run au bois de vincennes
50:00où là aussi au delà de la course c'est vraiment l'occasion pour nous de promouvoir des activités
50:05physiques et sportives adaptées les équipes de la fédération française en disport seront là les
50:10mascottes olympiques et paralympiques seront là on fera la promotion de la billetterie paralympique
50:14aussi à ce moment là donc voilà on a 150 nous volontaires en situation de handicap qui seront
50:20dans les équipes de paris 2024 qui ont des différentes missions d'accueil des spectateurs
50:24ou de protocole accueil média etc donc voilà on est vraiment à côté de paris 2024 pour les
50:33accompagner aussi sur remplir ces stades paralympiques ça s'annonce très bien et
50:39vraiment si vous l'avez pas encore fait prenez tous vos billets merci en tout cas de votre
50:43présence et surtout de vos messages positifs de vos messages voilà on on a une dynamique il faut
50:48l'entretenir on est tous là pour ça et puis moi j'aime pas les messages corporatistes j'aime pas
50:52les le sport est pas au delà de la société du social entre guillemets mais s'il vous plaît ne
50:59prenez pas en otage les jeux olympiques comme vous le disiez c'est une fois tous les 100 ans
51:02je veux dire il y a d'autres modes d'action laisser les jeux olympiques tranquille laisser
51:06les français faire la fête ensemble avec tous ces gens qui vont venir du monde entier si on
51:11pouvait éviter de troubler tout ça faites l'avant faites l'après mais laissez les tranquilles
51:17voilà je vous remercie infiniment prochain rendez vous dans les grandes questions du sport
51:21dans quelques jours comme d'habitude on va parler du sport féminin bientôt aussi parce que on a pas
51:25mal de problématiques communes même si le sport féminin est peut-être un peu en avance là ils
51:29ont commencé à gratter le retard sur le sport masculin il ya beaucoup de choses à faire merci
51:33à vous quatre en tout cas et puis restez fidèles à sport en france tous les mardis à 19h je dis pas
51:40de bêtises à les grandes questions du sport de mercredi à vos marques le mardi voilà je vais
51:44y arriver il est temps que j'aille me reposer à très bientôt merci