Dans ce numéro d’A vos marques, Maxime Gras part à la découverte d'une discipline encore méconnue en France : le Frame Running. Depuis quelques mois, la pratique de cette activité s'intensifie grâce à des ateliers découvertes, des démonstrations sur les compétitions d’athlétisme. Alexis QUEROU, enseignant d'Activités Physiques Adaptées, a été le premier à développer cette activité en France et nous présente l'activité. Dans un second temps, deux jeunes pratiquants en situation de handicap racontent leur expérience avec le frame runner.
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00:00Salut à tous, bienvenue dans A vos marques, l'émission sur sport en France qui vous
00:19permet d'évoquer et de découvrir aussi toutes les disciplines parasport.
00:25Aujourd'hui, nous partons à la découverte d'un outil qui permet aussi une activité
00:32physique et une activité pourquoi pas de compétition et de haut niveau, il s'agit
00:37du frame running, une pratique encore méconnue en France mais sur laquelle on va s'aventurer
00:44aujourd'hui à l'occasion de cette émission pendant la prochaine demi-heure et pour nous
00:49accompagner et pour en parler alors que nous aurons l'occasion d'évoquer le retour
00:56d'expérience de deux jeunes pratiquantes, nous allons être accompagnés dans cette
01:01première partie d'un enseignant en activité physique adapté, il s'agit d'Alexis Keriou
01:07du côté de Gonesse, bonjour Alexis ! Bonjour !
01:11Vous n'avez pas pu être avec nous pour des raisons de santé, on espère que tout
01:15va bien déjà, vous vous remettez ? Ça va merci.
01:19Bon super, et bien écoutez, grâce à votre présence, on va déjà partir à la découverte
01:24de cet outil et donc de cette discipline sportive ad hoc, c'est parti pour mon défi !
01:31Alexis, tout d'abord vous travaillez à l'Institut d'éducation motrice Madeleine
01:41Fockenberg à Gonesse pour être totalement complet, le frame running kesako, qu'est-ce
01:48que c'est que cet outil qui nous amène à évoquer un petit peu plus tard des formes
01:53de compétition dans les parasports ? Le frame runner c'est un dispositif d'aide
01:59à la course, c'est pour les personnes qui ont un handicap moteur qui ne pourraient pas
02:02courir sans assistance, ça ressemble à une sorte de drésienne à trois roues avec
02:08lesquelles les sportifs se propulsent avec les jambes et ils peuvent être sanglés dessus
02:12si besoin.
02:13C'est encore très peu connu en France mais ça permet vraiment de permettre à des jeunes
02:21qui ne peuvent pas courir d'ordinaire de se déplacer sur une piste d'athlétisme
02:25en extérieur et puis de découvrir des sensations de course ou de vitesse par eux-mêmes.
02:31Vous avez introduit cet outil, cet engin, ce tricycle dans votre établissement je crois
02:38en 2020, il me semble, comment en aviez-vous eu l'écho ? Quelle est son histoire ? Et
02:47ensuite on pourra parler évidemment du public concerné, vous l'avez brièvement évoqué
02:51plutôt les jeunes et puis derrière des bienfaits sur la santé mais dans un premier temps comment
02:58vous est venue cette idée, cette volonté ?
03:01C'est vrai que je cherche souvent des activités à proposer donc moi je travaille dans un
03:08centre où on a une population principalement de parisés cérébraux et j'avais découvert
03:13ça sur le site de CP ISRA qui est la fédération internationale pour les parisés cérébraux
03:19et puis lors des Jeux de l'avenir 2019, l'activité était en découverte et puis j'ai pu essayer
03:25avec une vingtaine de jeunes qu'on avait emmenés sur les Jeux de l'avenir, la plupart
03:29ont pu essayer, j'ai vraiment été agréablement surpris parce que là tous pouvaient se déplacer
03:34avec notamment des jeunes qui pourtant ne marchaient pas d'ordinaire pouvaient juste
03:38faire un ou deux pas en se transférant mais avec de l'aide et là ils éprouvaient de
03:43vraies sensations de course et de vitesse quoi donc voilà j'ai vraiment été séduit
03:48et puis j'ai essayé d'en acquérir, j'en ai obtenu en 2020 j'en ai eu deux puis aujourd'hui
03:54j'en ai cinq maintenant à l'IEM. Donc qui tournent sur des activités et des créneaux
04:02un petit peu de travail éducatif sur la motricité, ça va être des ateliers comme ceux-ci ?
04:09C'est vrai que nous au sein de l'IEM on essaye de répondre un peu au goût aux envies
04:16des jeunes donc c'est eux qui choisissent les activités qu'ils veulent, après voilà
04:19on va inciter en faisant découvrir aussi de nouvelles activités et voilà après avoir
04:24fait découvrir on a eu beaucoup beaucoup de jeunes qui ont eu envie de pratiquer,
04:28ça répondait à un vrai besoin et à une vraie demande de leur part et puis par rapport
04:32à nos objectifs aussi d'un peu de rééducation qu'on cache derrière le sport, ça répondait
04:39complètement à ces besoins-là. On parle d'un public de jeunes, vous l'avez
04:45réitéré au sein de votre institut, je crois que les utilisateurs sont évidemment plus
04:49vastes, ce qu'ils ont en commun c'est d'avoir de gros troubles puisque le tricycle
04:55permet vraiment cette stabilité quelque part pour initier ces mouvements du bas du
05:01corps ? Oui voilà, ça s'adresse vraiment à tout
05:04le monde, il n'y a pas d'âge pour en faire, moi je travaille dans un centre avec
05:08des jeunes mais des adultes peuvent très bien pratiquer, il existe des race runners
05:12de toutes tailles, des tout petits à des grands pour des personnes plus costauds, après
05:20voilà ça s'adresse à des personnes qui ne pourraient pas courir sans aide technique,
05:24donc ça peut aller à des jeunes marchands mais qui n'arrivent pas à courir, comme
05:28des jeunes en fauteuil électrique qui ont des très gros troubles et où on ne pense
05:32même pas qu'ils pourraient réussir à se déplacer, donc voilà c'est un peu au départ
05:36un complément des aides techniques qu'on peut retrouver en kiné type les motilos,
05:42les flèches, les sortes de déambulateurs mais plus de compétition qui permet de sortir
05:48de l'IUM et c'est vraiment ça qui me plaît moi, de permettre à nos jeunes de pratiquer
05:52en dehors des couloirs de l'IUM, d'aller sur une piste d'athlétisme, voire sur des
05:57compétitions pour certains. Donc vous me tendez une perche, on peut non
06:02pas en déduire mais on peut aller vers aussi un outil qui fait gagner en autonomie où
06:10je m'emballe.
06:11– Effectivement, c'est vraiment, ça permet de se déplacer seul pour des jeunes qui en
06:18temps ordinaire n'auraient pas la capacité de le faire, en tout cas debout, en marchant.
06:23– Au-delà de la stabilité, je vous coupe, mais qu'est-ce qui fait qu'en termes de
06:25sécurité on peut justement se dire quand on est proche, quand on est aidant, c'est
06:31un outil formidable pour une autonomisation sur certains moments, sur certains déplacements.
06:37– C'est vrai que la forme fait qu'il y a les trois roues qui améliorent vraiment
06:43la stabilité, la direction est aussi un principe, la direction est assistée ce qui fait que
06:50même avec peu de mobilité au niveau des membres supérieurs, on peut réussir à se
06:54déplacer et à maintenir une trajectoire. Il y a la possibilité aussi d'être sanglé
06:59sur le race runner, ce qui permet d'être encore plus stable et d'éviter les chutes.
07:03Après, ça reste un engin de course, on met toujours un casque, on se protège au
07:08cas où, mais c'est sûr que c'est beaucoup plus sûr que d'autres systèmes.
07:15– Le premier frame runner qui a été construit en 1991 au Danemark, beaucoup moins bricolé
07:22désormais et manufacturé, cet outil, parlons santé publique, en tout cas parlons bienfaits
07:29s'il vous plaît, votre retour d'expérience, ses capacités motrices de vos enfants,
07:36vous jugez là avec deux ans dans le rétroviseur que vraiment c'est un outil qui devient
07:41indispensable, qui s'est rendu indispensable chez vous ?
07:43– Eh bien, on a été surpris par les résultats, comme je disais il y a quelques jours.
07:48– Dans le bon sens ?
07:49– Voilà, on les voyait marcher, on va dire une dizaine de mètres en kiné ou à travers
07:52des barres parallèles, là qui aujourd'hui peuvent courir pendant plus d'une demi-heure,
07:57donc c'est vraiment au niveau dépenses énergétiques et puis bienfaits physiques
08:00de tout ce que ça peut apporter, donc le fait d'être verticalisé, de se retrouver
08:04debout pour des personnes en fauteuil, sur l'aspasticité on a vu vraiment des progrès
08:09aussi, c'est-à-dire que des jeunes, on a dû monter la hauteur de selle non pas parce
08:13qu'ils avaient grandi mais parce qu'il y avait moins de rétraction sur les jambes,
08:17donc vraiment on voit des bénéfices assez rapides, enfin voilà, on va poursuivre en tout cas.
08:24– Oui, j'imagine, et puis j'imagine aussi que c'est à double détente, c'est-à-dire
08:28que ça a une visée physique et ça doit faire du bien aussi psychologiquement en termes
08:32de confiance en soi, de développement, de se sentir progresser sur certains aspects.
08:37– Oui, les jeunes sont vraiment heureux dessus, ils ont des sensations qu'ils n'ont
08:45jamais d'habitude et puis je pense que même le 100, ils peuvent pour une fois être dans
08:53un dépense énergétique, se sentir essoufflé, avoir les mêmes sensations que l'on peut,
08:57les mêmes plaisirs qu'on peut éprouver nous quand on court, donc voilà, c'est très
09:02plaisant et puis je pense que les progrès se voient très rapidement, on avait commencé,
09:08les jeunes tenaient 2-3 minutes au départ et puis maintenant il y a des séances de
09:12presque une heure.
09:13– Ah oui, très bien, effectivement, puisque vous évoquez ces progrès de 3 minutes à
09:19une heure, quelques-unes de vos pratiquantes et qui se sont aussi développées sportivement
09:26autour de ce framerunner seront avec nous dans une deuxième partie, aussi Anne Koudjiedji
09:33nous attend, sans plus tarder, on va prendre la direction de Gonesse pour évoquer ce framerunning,
09:39la deuxième partie, c'est Parcours Perf.
09:42– Générique
09:47– Alors, on va pouvoir évoquer un petit peu plus longuement cette pratique en France,
09:52oui et encore plus particulièrement du côté de Gonesse, Océane, Koudjiedji, de pratiquantes
10:00au sein de l'Institut sont là, entourées par Marie Angélique qui nous fait l'amitié
10:06de nous accompagner pour cette deuxième partie de l'émission, bonjour mesdames.
10:11– Bonjour
10:12– Océane, comment tu as découvert le framerunner ?
10:18– À l'école.
10:24– Ah, à l'école, d'accord, très bien, donc sur un atelier Marie Angélique où vous
10:30avez accompagné les filles, votre première expérience, elle a été aussi avec Alexis ?
10:36– Oui, c'est ça.
10:39– Très bien, et Koudjiedji, de ton côté, comment tu te rappelles de ta première fois ?
10:47– À Gonesse.
10:50– C'était ici aussi, également, qu'est-ce qui a fait que tu as aimé Koudjiedji tout de suite ?
10:56– L'erreur qu'on a courue, gagner des médailles,
11:05et rencontrer du monde.
11:09– Ah oui, rencontrer du monde, j'ai vu le petit clin d'œil, Marie Angélique.
11:15C'est un bon moyen aussi, ces ateliers, de se retrouver, de s'étalonner,
11:21de penser à autre chose, comment vous voyez, Marie Angélique,
11:26le niveau d'excitation des participants sur ces moments-là ?
11:31– Moi, je vois que quand il y a des filles qui partent,
11:35ils aiment bien aller vite faire la course, aller voir avec les autres,
11:39et ça permet de faire pas mal de sorties, de rencontrer d'autres personnes,
11:45et c'est ça qui leur plaît aussi, de pouvoir rencontrer des gens
11:49qui sont extérieurs à l'IWM, des jeunes qu'ils ne connaissent pas,
11:53et faire la course avec eux, et voilà, c'est toujours plaisant
11:58de faire la course avec les autres.
12:00– Évidemment, pour cette classe d'âge qui plus est,
12:05de pouvoir s'amuser, se charrier aussi.
12:08Alexis, comment on peut découvrir le Frame Runner ?
12:13Quelles sont les possibilités en dehors de l'Institut ?
12:15Ça avait l'air très individualisé quand même, jusqu'à présent.
12:18Est-ce qu'il y a dans pas mal d'endroits publics,
12:22des investissements dans ce domaine,
12:24où il faut compter sur des éducateurs comme vous ?
12:29– Hélas, pour l'instant, c'est encore vraiment très rare en France.
12:34On a donc le revendeur Kolibrius, qui est dans l'Est,
12:38et qui eux ont un club aussi associé, qui pratique beaucoup.
12:43On est un peu les deux seuls, mais il commence à y en avoir quelques-uns.
12:47Après, là, il y a eu un gros projet qui a été déposé
12:50au niveau de l'Agence Nationale du Sport,
12:53qui va financer 73 runners pour l'année prochaine,
12:56qui vont pouvoir être répartis un peu sur toute la France.
12:59C'est un vrai projet de développer cette discipline en France.
13:02J'espère que ça va prendre un peu d'essor,
13:05et qu'on va se retrouver avec d'autres concurrents sur les compétitions,
13:08parce que pour l'instant, on faisait surtout entre nous sur cette discipline.
13:13Mais je pense que ça va vraiment prendre, ça plaît,
13:16il n'y a pas de raison que ça ne prenne pas.
13:19Et puis les moyens financiers vont être mis
13:22pour cette acquisition de 73 runners sur toute la France,
13:26pour essayer de permettre une pratique de proximité.
13:29Oui, c'est la FFH aussi qui,
13:32avec un livret « Approche du framerunning »,
13:34a quand même donné des conseils, des tips,
13:37essayé d'avancer sur cette pratique
13:40pour qu'elle se fasse évidemment dans des conditions de sécurité totale.
13:45On parlait tout à l'heure, freins, aménagements, assistance.
13:48Il y a aussi des équipements à porter.
13:51J'imagine, Alexis, un casque,
13:54des aides aussi en cas de chute, en cas de problème,
13:59et bien de pallier ce genre de choses.
14:02Il y a une sangle aussi à porter, il me semble.
14:05Alors le casque, c'est ce qui est vraiment obligatoire.
14:08La sangle, ça, ça dépend des pathologies,
14:11du tonus qu'ils peuvent avoir au niveau du tronc.
14:14Des jeunes qui seraient marchands,
14:17qui n'arriveraient pas à courir,
14:19eux vont pratiquer sans sangle.
14:21Mais c'est vrai que les jeunes comme Océane ou Koudjiedji,
14:23qui vont avoir des troubles au niveau de l'équilibre,
14:25on va les sangler pour plus de stabilité.
14:28Après, dans les premiers temps, on va les accompagner.
14:30C'est sûr qu'on a tendance, on court avec eux à côté.
14:33Et puis, une fois qu'ils ont bien compris le système,
14:36ils peuvent se déplacer seuls.
14:39On est du côté, évidemment, de Gonesse,
14:41avec Océane et Koudjiedji qui doivent être en train de se dire
14:44pourquoi ils posent ces questions.
14:46Monsieur, évidemment qu'on fait attention à la sécurité.
14:50Océane, quelle est ta distance préférée ?
14:53Qu'est-ce que tu préfères, toi, avec ton framerunner ?
14:56Qu'est-ce que tu préfères faire ?
15:01Je préfère la distance courte.
15:03Distance courte ? Sprinteuse ? Pourquoi ?
15:06C'est long.
15:12Parce qu'après, c'est trop long.
15:16Alors, il y a Koudjiedji qui s'a fait rire.
15:19Parce que toi, tu préfères des distances un peu plus longues, Koudjiedji ?
15:24Oui.
15:29Qu'est-ce que tu aimes faire ?
15:31Tu aimes faire un tour de piste complet ? Plus ?
15:35Plus.
15:39Après, c'est trop dur.
15:41Il faut quand même s'affirmer.
15:43Il faut quand même choisir ses distances.
15:49En compétition, on voit qu'il y en a quelques-unes.
15:52Vous nous disiez tout à l'heure qu'il manquait un petit peu de concurrents,
15:55de concurrentes.
15:56Mais en compétition, on a des distances qui sont établies.
16:02Et aussi, on a des niveaux de handicap
16:04qui sont basés sur la terminologie et l'acronyme Race Runner.
16:08Donc RR1, RR2, RR3, il me semble,
16:12pour catégoriser et faciliter la mise en concurrence entre les athlètes.
16:19C'est ça ?
16:20Tout à fait, oui.
16:22C'est une discipline, au départ, qui était vraiment à part,
16:25avec leurs épreuves de 100 mètres, 400 mètres.
16:29Je crois qu'il y avait même 800, 1500.
16:31Exactement, oui.
16:32En plus, c'est une discipline qui est en train de se rapprocher
16:35de la fédération d'athlétisme paralympique.
16:39Donc, ça a vu, ça fait 2-3 ans maintenant
16:42que ça a intégré le programme,
16:44notamment des championnats du monde ou des championnats d'Europe.
16:47Donc, pour l'instant, sur les épreuves, surtout de 100 mètres,
16:50pour les catégories RR1 et RR2.
16:53Et si tout va bien, ça devrait avoir sa place aux Jeux paralympiques.
16:59Pas tout de suite Paris, mais sûrement 2028.
17:03Marie-Angélique, ma prochaine question s'adresse à vous et aux filles aussi,
17:08parce que j'imagine que c'est l'occasion d'en parler de temps en temps aussi à la maison.
17:14Le retour, non pas d'expérience des parents,
17:17mais qu'est-ce qu'ils vous disent sur la pratique en compétition ?
17:22Ils ont dû, j'imagine, éprouver un peu d'inquiétude au départ.
17:26Et ensuite, ça a dû rentrer dans l'ordre.
17:29Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus,
17:31ou je fais complètement fausse route ?
17:34Pour moi, c'est plutôt les parents qui sont contents de les voir contents.
17:37Et puis, quand ils ramènent des médailles, c'est toujours mieux.
17:40Quand un enfant ramène des médailles, les parents sont toujours contents.
17:44C'est vrai que tu as dit que ça s'est passé comme ça à la maison ?
17:48Oui.
17:52Océane, c'est pareil, papa, maman, ils viennent te voir ?
17:56Oui, mon père.
17:58Ton père, d'accord.
17:59Ton père vient t'encourager, la fierté de la maison dans les compétitions.
18:05Je voulais mentionner aussi, puisqu'on parle du développement de la discipline,
18:10le Frame Running Open qui s'est déroulé en mai 2022,
18:14deux journées de découverte et de compétition organisées par le Stade de Nanterre
18:18et soutenues par la FFH,
18:20et le salon des matériels lors des journées nationales Handisport.
18:24Ça se passe en banlieue nantaise, à la chapelle-sur-Herdre.
18:27On salue d'ailleurs les organisateurs, ça c'est au mois d'avril.
18:33Outre donc la pratique thérapeutique, on l'a bien compris, la compétition existe.
18:39Comment on peut la développer ? De l'œuf ou de la poule ?
18:42Ça passera d'abord, Alexis, par une démocratisation du matériel
18:47ou la vitrine de la compétition peut aider ?
18:52Nous, c'est vrai que c'est notre fonctionnement un peu à l'IEM dans beaucoup de sports.
18:56Le côté compétition, c'est ce qui attire beaucoup les jeunes
19:00et leur donne envie de s'investir un peu plus, de progresser.
19:04Parce que quand on fait une course et qu'on est plutôt dans les derniers,
19:07on a envie d'y retourner pour prendre les premières places.
19:11Donc, c'est vraiment un point de motivation.
19:15Et puis, pour être vu, pour que les gens nous connaissent.
19:19Parce que c'est vrai que c'est une discipline qui, comme je disais,
19:22personne n'avait entendu parler il y a une dizaine d'années en France.
19:25Je pense que la compétition, c'est vraiment un point important.
19:30On y va de toute façon avec chacun son niveau.
19:32C'est souvent le principe des compétitions d'e-sport.
19:35Qu'on mette 10 minutes à faire son 100 mètres ou qu'on en mette 20 secondes,
19:39je veux dire, il y a tout le monde à sa place et tout le monde est encouragé.
19:42Donc, c'est un moyen comme un autre.
19:46Mais je pense que c'est ce qui va nous permettre d'être visibles,
19:49en tout cas, pour se développer.
19:51Oui, on a bien compris que l'accessibilité à une forme d'universalité
19:54de la pratique sportive, c'est le leitmotiv
19:57et avec les progrès en sport santé qui vont avec.
20:00Océane, quel âge as-tu ?
20:0318 ans.
20:05Alors, si je me projette un peu,
20:07est-ce que l'organisation et la présence du frame running,
20:12du race running aux Jeux olympiques et paralympiques,
20:16ce serait quelque chose qui te donnerait envie d'en faire un petit peu plus ?
20:23Oui.
20:25Oui ?
20:26Oui.
20:28Kujeji, tu as aussi 18 ans ? Tu es plus jeune ?
20:31Non.
20:33Tu as 15 ans ?
20:34Non.
20:35J'ai 15 ans.
20:36Pareil, la compétition et la grosse compétition mondiale,
20:41voir des gens de tous les pays,
20:42est-ce que c'est quelque chose qui te motiverait
20:45à aller plus loin encore dans l'entraînement ?
20:50Non.
20:52On a bien compris.
20:55On reste sur une pratique comme on en a envie, c'est ça ?
21:04Très bien.
21:05Marie-Angélique, merci d'avoir été avec nous,
21:09Océane et Kujeji.
21:11C'était un plaisir de vous accueillir du côté de Gonesse.
21:15Le programme de la journée ?
21:20Normalement, cet après-midi, c'est les réfrigérateurs.
21:24Allez.
21:25Il va falloir mettre les mitaines quand même.
21:28Il ne fait pas très chaud, là.
21:29C'est ça.
21:32Alexis, justement, la pratique hivernale,
21:35on s'adapte comment avec le frame ?
21:40Après, c'est vrai que nous, on a commencé dans les couloirs.
21:43Quand vraiment les températures ou la météo ne le permettent pas,
21:47on retourne dans nos couloirs.
21:49Ça permet de travailler d'autres techniques,
21:51un peu moins l'endurance, mais d'autres techniques en tout cas.
21:54Après, on peut se couvrir, ça n'empêche pas.
21:57C'est comme l'athlétisme.
21:59On se retrouve dans les mêmes conditions.
22:01Comme on leur dit souvent, nos gènes ne sont pas en sucre.
22:07On a parlé BikingMan la semaine dernière,
22:10une épreuve d'ultracyclisme ouverte aux paras.
22:15Effectivement, on peut imaginer qu'il y a du dépassement de soi partout,
22:20y compris sur les conditions météo.
22:22Il y a des envies de votre part ?
22:24On vous utilise un petit peu en promoteur officiel,
22:27mais il y a des envies de voir des compétitions se développer à moyen terme,
22:32des objectifs où il y a des choses concrètes d'installer ?
22:35Vous suivez avec la FFH ?
22:38On a commencé au niveau jeune,
22:40d'être présent sur les Jeux de l'avenir régionaux
22:43puis les Jeux de l'avenir nationaux l'année dernière.
22:45Cette année, on espère bien réussir à avoir peut-être un ou deux jeunes
22:49qui iraient au Championnat de France d'athlétisme
22:51où il y aura des épreuves de race runner de proposer.
22:54On y va tout doucement, étape par étape.
22:57Étape par étape, comme pour la santé.
22:59On vous remercie d'avoir été avec nous Alexis, remettez-vous bien.
23:03Merci mesdames du côté de Gonesse.
23:06On vous souhaite une très belle journée, une belle semaine.
23:09Pour ma part, je remercie aussi Sandrine, Alban, Anthony, Thomas, Renaud, Noemi
23:18qui étaient en régie pour préparer, organiser cette émission.
23:23On vous dit, chers téléspectateurs, à la semaine prochaine
23:26pour un nouveau numéro d'Invomark. Bye bye !