• il y a 6 mois
Dans cette émission, Gaëlle Millon reçoit Sylvain Paley, co-fondateur du podcast Vent Debout alliant sport et écologie, Virginie Delugeard-Guérin, présidente du World Clean Up Day France et Mathilde Auger, co-fondatrice de l'association Odyseine !

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Sport
Transcription
00:00Bonsoir à toutes et tous, je suis ravie de vous retrouver en cette rentrée pour un
00:25quinzième numéro de Sport Planète, votre magazine consacré à un sport plus responsable.
00:32Nos invités sont prêts, alors sans plus attendre, voici le sommaire de cette émission.
00:36Bienvenue à Vendeboue, un tout nouveau podcast qui donne la parole dans leur environnement
00:42à des sportifs engagés.
00:43L'un de ses deux créateurs, Sylvain Palais, est notre invité.
00:46C'était le 16 septembre dernier, le World Clean Up Day, partout dans le monde et sur
00:51notre territoire bien sûr.
00:52La présidente du mouvement en France, Virginie Delujard-Guérin, nous dira si la collecte
00:57dans l'hexagone a été bonne.
00:58Enfin, descendre la Seine en canoë pour inciter les habitants à proximité à se
01:04réapproprier leurs fleuves, c'était l'objectif du périple estival de notre éco-aventurière
01:08du mois, Mathilde Auger.
01:12Et bonsoir à tous les trois.
01:15Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui en cette rentrée, je vous le disais, de Sport
01:19pour continuer à parler de toutes ces initiatives impactantes dans le monde du sport.
01:24On va tout d'abord débuter avec vous, Sylvain Palais, parce que je suis ravie de vous présenter
01:30aujourd'hui un nouveau podcast dont le premier épisode va sortir le 4 octobre prochain.
01:36Il s'appelle Vendeboue.
01:38Vous aviez mis comme claim que ce podcast, c'était celui qui plaçait l'écologie au
01:46cœur des pratiques sportives.
01:47Dites-nous-en un petit peu plus.
01:50Concrètement, Vendeboue, c'est un podcast enregistré en pleine nature pour confronter
01:55nos pratiques sportives aux problématiques environnementales, mais aussi sociales et
02:00même parfois politiques.
02:01Alors, vous l'avez co-créé avec Clotilde Sauvage, qui n'est pas là avec nous aujourd'hui
02:07parce qu'elle est déjà sur la route pour enregistrer de prochains numéros, et en
02:10partenariat avec l'Institut National de l'Information Géographique, l'IGN.
02:15L'idée, elle vient d'où ? Comment on se dit, tiens, on va donner la parole à ces
02:19sportifs-là, des sportifs qu'on entend déjà pas mal, mais peut-être pas forcément sur
02:24cet angle-là ?
02:25Oui, l'idée, c'était de se dire qu'il y a des sportifs engagés, des athlètes qui
02:28ont des choses à dire, qui ont des opinions, des engagements, des actions, mais que souvent
02:34médiatiquement, on ne les invite pas forcément pour ça, on les invite pour parler de leur
02:37performance, de leur médaille, mais pas assez de leur engagement.
02:42L'idée du podcast, c'était de leur donner cette parole-là, mais pas dans n'importe
02:45quelles conditions, vraiment dans leur milieu de pratique.
02:49L'exemple du premier épisode, par exemple, avec Xavier Thévenard, on est allé dans
02:53les montagnes du Jura avec lui, il nous a montré ses chemins dans la forêt, le nom
02:58de ses plantes, etc.
02:59Et comment ça se traduit, ça se transcrit à l'oreille, puisque un podcast, par définition,
03:04c'est de l'audio, donc comment on le ressent, ça, dans l'interview ?
03:10Tout l'intérêt, nous, on trouve justement du podcast et du média un peu sonore, c'est
03:16ce côté très intime, très immersif, où on va avoir les bruits de la nature, les
03:20bruits de pas sur les épines de pin.
03:23Vous avez couru avec lui ou pas ?
03:25Non, on a marché, c'est là où on triche un peu, c'est-à-dire qu'on pratique avec
03:30les athlètes, mais voilà, là, on a fait de la randonnée.
03:33On a fait de la randonnée.
03:34Alors, je vous propose d'écouter tout simplement un extrait de ce premier numéro de Devant-Debout
03:39avec Xavier Thévenard, qui était votre premier invité.
03:42J'ai l'impression qu'il y a un peu une nouvelle manière de concevoir c'est quoi,
03:48en fait, entre nous, d'être sportif, de concevoir la compétition, et qu'est-ce qu'on
03:53rend enviable, désirable de ce qui ne l'est plus ?
03:56Vous êtes un peu les précurseurs là-dessus, j'ai ce sentiment, en tout cas.
04:01Après, il faut réfléchir aussi un peu à l'avenir, ses conséquences, et puis finalement,
04:07la question qu'il faudrait tous qu'on se pose, c'est qu'est-ce qu'on veut ?
04:10Est-ce qu'on veut continuer à avoir ce mode de vie-là et puis aller à droite, à gauche,
04:18à l'autre bout de la planète tous les quinze du mois, prendre l'avion et puis détériorer
04:23notre environnement pour pouvoir satisfaire ces besoins qui sont, est-ce que besoin essentiel
04:29ou pas essentiel ?
04:30Ça, c'est une question à se poser tous, mais derrière, l'impact que ça va engendrer
04:36sur nos vies, sur la vie des autres, quand on sait qu'aujourd'hui, il y a 600 000 personnes
04:41qui meurent prématurément de la pollution en Europe, via notre pollution qu'on émet
04:50avec l'aviation, avec tout notre mode de vie, l'industrie, etc., et si on réfléchit
04:55à tout ça, est-ce que c'est encore acceptable ?
04:58Non, ce n'est plus acceptable.
05:00Xavier Thévenard, premier triple vainqueur de l'UTMB et premier invité.
05:05Donc, de ce podcast à découvrir le 4 octobre prochain, quels seront les autres sportifs ?
05:10Vous pouvez déjà nous en dire un petit peu plus.
05:12On peut dire quelques noms.
05:13Tout n'est pas encore enregistré, mais on peut dire quelques noms.
05:15On a notamment Flora Hartzner, qui est championne du monde de wingfoil.
05:18On a un guide de haute montagne qui s'appelle Yann Bornier.
05:22On a Jeanne Lepoix qui fait de l'ultra distance à vélo, mais aussi, surtout, du bikepacking
05:29en famille.
05:30Des sportifs de pleine nature, en fait.
05:33Cette première saison est dédiée aux sports de pleine nature parce qu'on s'est dit intuitivement
05:37que c'étaient peut-être ces athlètes-là qui étaient les premiers confrontés à
05:41ce qui est en train de se passer dans leur milieu de pratique.
05:44La fonte des glaciers, l'acidification des océans, les saisons dans les forêts, dans
05:49les montagnes, etc.
05:50Et effectivement, c'était une bonne intuition parce que quand on les questionne là-dessus,
05:53eux voient vraiment les effets du dérèglement climatique.
05:55C'est leur terrain de jeu complètement.
05:57Vendée Booth, c'est aussi le podcast qui remet le sport à sa place politique.
06:01Alors là, on pourrait lancer le débat assez longuement dans cette émission ou pas.
06:05Sport et politique, on a souvent tendance à dire chacun reste à sa place.
06:09Ce n'est pas votre idée.
06:10Non, et on s'est d'ailleurs appuyé dès le premier épisode sur la sortie du président
06:17Macron lors de la Coupe du Monde de la FIFA au Qatar, où il disait qu'il ne fallait
06:21pas mélanger le sport et la politique.
06:23Nous, on est persuadés du contraire.
06:24En fait, on pense que le sport, parce qu'il fait partie de la société, parce que le sport
06:28c'est une culture, mais aussi une industrie, ça régit pas mal de nos interactions sociales
06:32aussi dès l'enfance.
06:33Et puis, c'est un outil de sociabilisation quand on est un supporter, etc.
06:38Tout ça fait partie intégrante de la société et donc de la vie de la cité, pour reprendre
06:42un petit peu l'origine du mot politique.
06:44Et donc pour nous, le sport, c'est politique.
06:46Allez, vous retrouverez Vendée Booth dès le 4 octobre sur toutes les plateformes.
06:50D'ici là, un compte Instagram, un site www.vendeeboopodcast.fr et puis nous, on vous
06:55en reparlera très souvent dans cette émission, puisque je pense qu'on vous diffusera quelques
06:59extraits dans les prochaines éditions de Sport Planète.
07:02On va maintenant passer au Zoom Eco avec notre deuxième invitée.
07:08Et c'est avec vous, Virginie Delujard-Guérin, présidente du World Cleanup Day France, que
07:23l'on va revenir sur cette grande opération que vous connaissez sans doute désormais,
07:28puisqu'on en parle de plus en plus, cette grande opération de ramassage de déchets,
07:33cette mobilisation le 16 septembre dernier.
07:35Je le disais dans les titres, partout dans le monde, mais aussi et surtout en France,
07:40la mobilisation cette année, Virginie, elle vous a convaincue ?
07:43Alors la mobilisation, d'abord, c'est chaque année en fait une surprise puisqu'on ne sait
07:48pas toujours s'il va faire beau, etc.
07:50Donc on se demande ce qui va se passer.
07:52Cette année encore, on a plus de 2400 opérations qui ont été enregistrées sur le site du
07:58World Cleanup Day.
07:59Et ce qu'on sait aussi, c'est que de nouvelles opérations vont arriver, puisque le World
08:03Cleanup Day appartient à tout le monde et notre association permet à chacun d'organiser
08:07sa propre opération.
08:08Donc on va avoir des bonnes surprises et des participants qui vont s'ajouter au fil.
08:12Aujourd'hui, on est à 130 000 participants, selon les premiers bilans estimatifs remontés
08:18des participants depuis samedi dernier.
08:20Vraiment, c'est le tout début pour nous, donc on aura bientôt les résultats dans un
08:24petit mois pour savoir exactement combien on était.
08:26Voilà, un bilan qui est prévu le 13 octobre prochain.
08:29Pour vous donner quelques chiffres, en 2022, 15 millions de personnes dans le monde, dans
08:34190 pays et différents territoires évidemment.
08:38Alors ce World Cleanup Day, on en parle de plus en plus ces dernières années, mais ça
08:41remonte quand même un petit peu, puisque le mouvement est né en 2008, je crois, en
08:45Estonie, pionnier sur cette mobilisation-là.
08:50Effectivement, en Estonie, c'est un forestier qui en avait marre de nettoyer sa forêt et
08:54qui s'est dit, je vais mobiliser beaucoup plus autour de moi pour qu'on puisse le faire
08:58ensemble tous les Estoniens.
08:59Et donc, il a fait cette première opération selon le concept d'une journée pour nettoyer
09:03un pays, concept qui s'est diffusé peu à peu à travers l'Europe d'abord et puis dans
09:07le monde.
09:08Et depuis 2018, on synchronise nos forces tous ensemble pendant 24 heures pour avoir un impact
09:14plus grand, pour espérer vraiment faire changer les modes de comportement et prendre conscience
09:18que les déchets vont dans une poubelle et non pas dans la nature.
09:21– Alors, on doit vous avouer avec Mathilde et Sylvain qu'on n'a pas participé cette
09:25année au World Cleanup Day, mais on va se rattraper l'année prochaine, on s'y engage,
09:29vous êtes d'accord avec moi.
09:30Racontez-nous, vous, quel est votre engagement au quotidien au-delà de la présidence de
09:36cette association ?
09:37– Alors, on est famille presque zéro déchet depuis presque 10 ans maintenant.
09:42Donc, ça a été vraiment une prise de conscience le jour où j'ai descendu 4 fois dans la
09:47même semaine ma poubelle d'emballage, je me suis dit mais ce n'est pas possible,
09:52on mange plus de plastique que d'autres choses et donc vraiment on a commencé à évoluer
09:56très fort sur ces sujets.
09:57Et puis, dans mes activités, je suis urbaniste et spécialiste des questions de transition
10:01écologique dans les territoires avec quel levier d'action on a pour changer ici et
10:05maintenant tous ensemble.
10:06Donc voilà, c'est vraiment le quotidien pour moi, ces sujets autour des déchets et
10:10de l'engagement de tous, de tout le monde, donc les sportifs mais aussi les enfants mais
10:16aussi les personnes retraitées, comment tous ensemble on peut faire quelque chose
10:20ici et maintenant et mesurer notre impact, donc voilà.
10:22– On va revenir sur ce World Cleanup Day en France avec un exemple du côté de Marseille
10:27dans les pas de la Team Lucas dont on vous parle souvent dans Sport Planète, des sportifs
10:31renommés qui ont ramassé des mégots, du plastique et toutes sortes d'objets abandonnés
10:36pendant 36 heures objectifs, prendre conscience aussi que chacun des déchets pollue.
10:41C'est un reportage de Patrice Boir avec Lucien Jarron.
10:44Ce n'est pas la pluie qui va les arrêter.
10:48Après Martigan-Mars, la Team Lucas Sport Planète s'est de nouveau réunie à l'occasion
10:52du World Cleanup Day pour ramasser les déchets sur les plages marseillaises.
10:56Pas 10, pas 20 mais 36 heures de ramassage en référence au dispositif créé par Maïf
11:02intitulé « Chaque médaille compte ».
11:04– C'est au championnat de France en juin dernier à Rennes où en fait toutes les médailles
11:09rapportées par la Team Lucas ont été converties suite à un barème en heures de ramassage.
11:15Donc on a fait 19 médailles et 3 records de France et suite au barème ça équivaut
11:19à 36 heures de ramassage.
11:21La championne d'Europe et marraine de l'événement Charlotte Bonnet mais aussi de nombreux autres
11:25nageurs ont œuvré à la fois sur terre et en mer au cours de cet événement associant
11:30sport et écologie.
11:31Honnêtement je pense que c'est une sensibilisation qu'il y a à faire parce qu'on ne peut
11:36pas jeter des déchets comme ça dans la mer, c'est quand même un élément primaire
11:40à notre vie et après des ramassages comme ça on peut en faire parce qu'il y a des
11:45déchets qui peuvent toujours être ramassés, ne serait-ce pas des couvents etc.
11:48Donc les deux vont de pair et ça part d'une sensibilisation je pense, surtout pour les plus jeunes.
11:54– J'ai surtout ramassé beaucoup de mégots, donc en fait c'était des boîtes pour les
11:57mégots et des gros sachets en plastique pour le reste des déchets et à un moment
12:02on a pris une pince parce que dans les rochers c'était difficile d'y accéder à pas
12:05mal de déchets donc on a ramassé aussi des bouteilles en plastique, des bouteilles
12:10en verre qui étaient brisées donc difficile de ramasser des micro-déchets mais on a fait
12:15vraiment de notre mieux et on a sensibilisé le maximum de monde, des bénévoles qui étaient
12:18là, des associations, des gens aussi lambda qui sont passés, qui sont venus nous aider
12:22donc ça c'était top.
12:23Il y a vraiment des belles choses à faire et j'aimerais que les gens prennent conscience
12:26qu'on peut éviter de polluer énormément de litres d'eau, on a vu qu'un mégot ça
12:30pollue 500 litres d'eau, c'est juste énorme donc juste une prise de conscience de la part
12:34des citoyens ce serait top.
12:35Faire changer les mentalités c'est aussi l'objectif de Philippe Lucas, un coach emblématique
12:40qui n'hésite pas à donner de sa personne pour préserver la planète.
12:43J'ai fait comme ménageur, j'ai mis des gants, j'ai ramassé les mégots par terre
12:48et il y en a qui ramassaient du plastique, il y en a qui ramassaient du verre, il y en
12:53a qui étaient dans l'eau pour ramasser ce qu'il y avait au fond.
12:55En tant que sportif de haut niveau on peut montrer la voie, apporter notre pierre à
12:58l'édifice sur cette journée là et sur le quotidien en fait en règle générale,
13:03on ne devrait pas le faire qu'une fois par an.
13:04Organisé par Maïf et l'association 1 déchet par jour, cette initiative a encore
13:09été une grande réussite pour la Team Lucas Sport Planète.
13:12Ça donne des idées pour d'autres choses, peut-être des événements plus grands, plus
13:16importants, peut-être à d'autres endroits en France aussi.
13:19Là en quelques mois seulement on a appris beaucoup de choses avec la Team Lucas et je
13:22pense que tous les nageurs qui ont participé aujourd'hui avec moi sont sensibles à ça
13:25maintenant encore plus qu'ils l'étaient avant.
13:26On découvre ou on redécouvre ici le bel engagement notamment de Charlotte Bonnet
13:37qui emmène cette Team Lucas, des sportifs à forte notoriété qui vous accompagnent,
13:41ça aussi c'est important pour embarquer le plus grand nombre à vos côtés ?
13:45Alors les sportifs c'est important parce que ce sont des vrais rôles modèles pour
13:49beaucoup d'enfants notamment et c'est vrai qu'ils ont un rôle particulier quand
13:53ils viennent sur une opération.
13:54Je me souviens d'Arnaud Assoumani qui est venu avec nous sur une opération dans Paris.
13:59On peut parler de plein de choses et l'air de rien faire de l'écologie et ça c'est
14:03très important de ne pas être toujours dans la contrainte, la difficulté, c'est vraiment
14:08l'enjeu aussi du World Cleanup Day.
14:09Et donc les sportifs qui eux sont en pleine nature, un peu comme le disait tout à l'heure
14:15là on le disait sur le podcast, il y a vraiment cette force de dire moi j'utilise tous les
14:20jours la nature et comment j'en prends soin et ça donne envie et c'est un super
14:23effet d'entraînement.
14:24On a aussi d'autres sportifs, on a eu aussi plein de clubs sportifs, des voleyeurs, des
14:29footballeurs, des judokas qui font cette opération et vraiment c'est important pour nous de
14:34fédérer le monde du sport autour de ça.
14:36Voilà ça fera peut-être des idées de prochaines invitées de podcast aussi autour de l'engagement
14:41de ce World Cleanup Day évidemment.
14:44Alors vous l'avez dit au début, on doit rappeler quand même que n'importe qui peut
14:48faire ces opérations de collecte, on n'a pas forcément besoin d'être dans un mouvement,
14:51une association etc.
14:52On peut, nous citoyens, se mobiliser notamment ce jour-là.
14:56Oui c'est ça, vous pouvez décider de dire à la sortie de l'école, voilà les parents
15:01moi j'ai envie qu'on fasse ensemble le World Cleanup Day la semaine prochaine, faisons-le,
15:05organisons-le.
15:06Notre association en fait ne fait pas, n'organise pas le World Cleanup Day, on crée plein d'outils
15:11pour rendre ça accessible à tous et donc l'enjeu c'est justement de faire en sorte
15:15qu'entreprises, collectivités, associations sportives, culturelles, tout le monde ait
15:21envie de se dire on a envie de faire un geste tous ensemble pour la planète et pour nous
15:25aussi parce que c'est prendre évidemment soin de notre cadre de vie au quotidien et
15:29nous donner envie peut-être d'être plus attentifs chaque jour et pas seulement une fois par an.
15:33Alors ramasser les déchets, c'est bien, on est content, on en ramasse beaucoup.
15:36L'idée c'est aussi de dire ce qui serait bien c'est qu'on en ait un peu moins tout simplement.
15:42C'est ça aussi votre ambition à vous, c'est d'aller plus loin que ce ramassage-là ?
15:46Alors le World Cleanup Day en France a cette vertu d'abord, en tout cas notre objectif
15:52majeur c'est vraiment de mettre jusqu'à 5% de la population sur le terrain donc vous
15:56voyez qu'on a encore du boulot, 3,5 millions de personnes on n'y est pas encore.
15:59Mais l'enjeu c'est aussi de se dire on fait le premier pas et après qu'est-ce que vous
16:03en faites ? Et donc les acteurs qui ont fait le World Cleanup Day, que ce soit des associations,
16:07des collectivités, on leur dit et dans vos pratiques au quotidien, qu'est-ce que vous
16:10mettez en place désormais ? Comment vous allez plus loin ? Notamment il y a un sujet très simple
16:14mais en même temps qui est un défi énorme, ce sont les mégots. Comment faire en sorte qu'on
16:19n'ait plus de mégots autour des gymnases ? Comment faire en sorte qu'on n'ait plus de mégots
16:23autour des entreprises ? Eh bien ça c'est chacun qui peut agir dès maintenant, dès demain et quand
16:28on a ramassé plus de 10 millions de mégots l'année dernière lors du World Cleanup Day,
16:32il y a clairement un impact et je peux vous dire que les gens comprennent le sujet. Un mégot c'est
16:37tout petit mais ça pollue énormément, c'est 500 litres d'eau, on le redit régulièrement pour que
16:41voilà les ordres de grandeur, on en parlait tout à l'heure pour bien comprendre de quoi on parle
16:45et vraiment c'est important. Donc voilà et donc on a une action sur mieux produire, mieux et moins
16:50consommer et mieux et moins jeter. Et ne pas fumer autour des gymnases, surtout enfin à Missport
16:56il ne faudrait pas en trouver des mégots autour des gymnases évidemment. Merci beaucoup, vous restez
17:00avec nous Virginie évidemment pour continuer à discuter. Dans quelques instants on va parler
17:06avec Mathilde de son engagement. Avant cela, voici les infos en bref de Sportplanète.
17:18Et on salue tout d'abord le nouveau programme RSE de la Ligue Nationale de Handball. Il s'appelle
17:24Zone Plus, objectif approfondir celui qui existait déjà, fédérer de mieux en mieux les clubs. Pour la
17:30troisième année, le challenge Plogging sera reconduit et le volet environnemental de Zone
17:35Plus est notamment accompagné par Fair Play for Planète. On vous a déjà parlé dans cette émission
17:41des engagements du CELJP pour réduire au maximum l'impact de ces événements sur la planète.
17:45L'équipe française a parfaitement compris la consigne, voici le Quentin Express. Quentin de
17:50Lapierre et son équipage ont décidé de rallier Barcelone, lieu de la dernière compétition à Saint-Tropez,
17:55hôte de la prochaine, en utilisant uniquement des mobilités bas carbone, deux jours de périple
17:59en train, vélo électrique, skate, voiture à hydrogène, bateau électrique ou encore trottinette.
18:05Et enfin, pour la première fois, une compétition de ramassage de déchets a eu lieu en France. L'épreuve
18:11s'est déroulée au Mets-sur-Seine, en Seine-et-Marne. La règle du jeu, ramasser en une heure le plus de
18:16déchets possibles dans une zone délimitée et les trier. Cette discipline s'appelle le Spogomi.
18:20Elle existe au Japon depuis plus de dix ans. Gomi, ça veut dire déchets en japonais. Et justement,
18:26le Japon organisera à Tokyo la première Coupe du Monde de Spogomi du 20 au 23 novembre prochain.
18:31La France sera représentée. On aura évidemment l'occasion de vous en reparler.
18:36Moi, je crois que c'est pas mal d'avoir une équipe de France de ramassage de déchets.
18:40Je pense qu'ils se sont entraînés au World Clean-up Day, non ?
18:42Ah mais sûrement ! Je ne les connais pas, mais je serais ravie de faire leur rencontre pour travailler ensemble pour l'année prochaine.
18:47Et bien, pourquoi pas ? S'ils viennent nous rendre visite à l'issue de cette Coupe du Monde,
18:51on leur transmettra évidemment vos coordonnées. On va maintenant donner la parole à notre éco-aventurière du mois, Mathilde Ogé.
19:07Et merci beaucoup, Mathilde, d'être avec nous aujourd'hui pour nous parler de votre attachement à la Seine-le-Fleuve,
19:14un fleuve qui fait partie finalement de votre histoire.
19:18Racontez-nous un petit peu comment vous diriez que vous êtes attachée à ce fleuve.
19:23Du coup, parce qu'en 2018, avec Candie, on a monté une association qui s'appelle Odyssène.
19:28En fait, avec Candie, on réfléchissait à ce qu'on pouvait faire à l'échelle plutôt locale, agir au niveau local.
19:34Et en fait, on s'est rendu compte, un peu aussi indirectement d'une certaine manière,
19:38mais qu'il y avait toujours eu la Seine qui avait fait partie de nous,
19:42puisque Candie est née à Wassel, donc il y a la Seine juste avant Rouen.
19:46Moi, je suis rouennaise, on s'est rencontrées toutes les deux au Havre et on a étudié et travaillé sur Paris.
19:52Donc, il y a toujours eu la Seine qui a traversé à la fois nos vies.
19:58Et du coup, on voulait agir et réaliser une aventure un petit peu sportive.
20:03Donc, on a décidé aussi d'aller voir plus près ce qui se passait aussi à l'échelle locale, comment était la Seine.
20:08Donc, on a décidé de prendre nos vélos et nos canoës.
20:10Et en 2018, on a fait une première édition où on est partie du coup de la source de la Seine au niveau du plateau de Langres.
20:18Voilà, vous êtes donc parties toutes les deux pour cette expédition vélo-canoë en 2018.
20:24Vous êtes reparties cet été en canoë, cette fois-ci, pour un périple un petit peu plus court.
20:30L'idée, c'était quoi ? C'était de voir ce qui avait changé, évolué ?
20:32C'était de se rendre compte peut-être de choses un peu différentes par rapport à ce premier périple ?
20:38Oui, c'était ça, voir comment ça se passe, l'évolution depuis 2018.
20:42Mais aussi là, on avait une autre approche.
20:44La première fois, la première édition, c'était vraiment sensibiliser le grand public à la pollution aquatique.
20:50Et du coup, cette année, c'était plutôt partir à la rencontre des personnes qui vivent la Seine,
20:57qui sont reliées à ce fleuve, que ce soit des artistes, des scientifiques,
21:02des personnes qui, dans le cadre de leur loisir aussi, sont sur la Seine.
21:07Et de continuer cette action de sensibilisation au travers du côté artistique et scientifique.
21:14Qu'est-ce qui en est sorti de ces rencontres avec ces amoureux de la Seine comme vous,
21:19quels qu'ils soient, ces photographes, toutes ces personnes qui travaillent de près ou de loin vers le fleuve ?
21:25Comme vous l'avez dit, c'est des personnes qui sont amoureuses de la Seine.
21:30Que ce soit à la fois les scientifiques et les artistes, on a échangé aussi avec des collectivités.
21:38Toutes les différentes personnes ont comme objectif dans leur discours aussi de reconnecter le riverain à son fleuve.
21:46Et c'est parfois un petit peu ce qu'on a oublié, et à travers différentes thématiques.
21:51Côté scientifique aussi, c'est d'avoir des éléments factuels sur différents sujets,
21:56au niveau de la qualité de l'eau, au niveau des poissons migrateurs,
22:00mais aussi de remettre un petit peu de poésie pour continuer à avancer,
22:05peut-être avec un peu plus de baume au cœur, en interviewant des conteurs,
22:09en interviewant un photographe, en interviewant une personne qui avait monté la maison de la poésie en Normandie.
22:18Donc c'est en fait reconnecter vraiment tout le monde à son fleuve via un prisme partiel.
22:23Et aller chercher un peu la sensibilité.
22:26On le disait tout à l'heure, les sportifs et leurs terrains de jeu sont plus sensibles
22:29parce que si demain le skieur ne peut plus faire de ski, on se sent un peu plus concerné.
22:35Là c'est finalement la même démarche ?
22:37C'est ça oui, c'est la même démarche et c'est de reconnecter vraiment au travers d'un biais
22:43ou au travers des deux sujets, que ce soit la partie artistique ou scientifique,
22:49mais le riverain sur ces thématiques-là.
22:51Vous avez envisagé la suite ?
22:55Là on dit on fait Paris-Rouen, vous allez la faire dans l'autre sens ?
22:59Et qu'est-ce que vous allez faire d'autre désormais ?
23:01Alors là l'idée c'est de sortir soit un documentaire, soit une série documentaire
23:05de ces interviews, de cette petite aussi expédition.
23:08Parce que derrière ça, il y avait aussi un petit projet sportif, moins sur la seconde édition.
23:13Ça a duré une semaine quand même la deuxième expédition cette année,
23:17même si vous êtes partis d'un petit peu moins loin, mais une semaine en canoë quand même.
23:22Puis c'était aussi d'expliquer, c'est sûr que les sportifs de haut niveau,
23:27parfois on a peut-être du mal aussi, à la fois c'est quelqu'un qui a une image,
23:31où on s'identifie aussi, mais à la fois c'est de se dire que nous aussi à notre échelle,
23:35sans être des grandes sportives, on peut partir sur une micro-aventure,
23:40une semaine, deux semaines, trois semaines à côté de chez soi, sans être sportif.
23:46Puisque avant, il y a cinq ans, avant de partir, on ne savait pas faire de canoë.
23:50Et quand on a commencé, on naviguait pas très droit et on nous a dit
23:53« Vous verrez, quand vous arriverez au Havre, vous serez navigués. »
23:56Et c'était vrai.
23:57Donc comme quoi parfois, il faut prendre des risques,
24:01et puis c'est des risques mesurés, mais voilà, il faut se dire, même si on ne sait pas,
24:05de toute manière on y arrivera, et puis on a rencontré aussi un certain nombre d'acteurs
24:10aussi sur ces différents sujets.
24:11Mais voilà, l'idée c'est de faire ce documentaire,
24:14et puis après pourquoi pas repartir aussi tous les cinq ans, on a d'autres idées.
24:18C'est pas les idées qui manquent, c'est plus parfois un peu le temps.
24:20Et tout simplement, on entend beaucoup parler de la Seine en ce moment et de son état,
24:25est-ce qu'on peut nager dedans, etc.
24:27Est-ce qu'on voit, pour revenir sur les déchets, est-ce qu'on voit beaucoup de choses qui flottent,
24:30ou on voit un fleuve qui a l'air en mauvais état, ou à l'œil nu, on ne s'en rend pas compte ?
24:36En 2018, il y avait eu des crues assez importantes.
24:40Donc nous, on a vu pas mal de déchets dans les arbres, ça faisait vraiment des sortes de guirlandes.
24:46Il y avait plein d'arbres qui étaient morts en fait,
24:47parce que les déchets restaient imbriqués dans la nature.
24:51Là, on n'a pas vu ça, puisque du coup, il n'y a pas eu d'autres crues depuis 2018.
24:57La portion était quand même aussi beaucoup plus courte,
24:59il y avait quelques déchets flottants, mais pas tant que ça.
25:02Puis en échangeant aussi avec un scientifique qui travaille sur tout ce qui est macro-déchets,
25:08en tout cas à l'échelle de la Seine,
25:11on a l'impression qu'il y a beaucoup de déchets qui vont partir après dans l'océan,
25:15et sur la Seine, c'est plus complexe que ça,
25:18et il n'y a pas tant de déchets, au final, macro-déchets,
25:20ils sont peut-être transformés en amont, ce qui est aussi problématique.
25:24On imagine du coup qu'il y en a peut-être des plus petits et qu'il faut s'y atteler également.
25:29Vous faites du canoë, Sylvain ?
25:31Ça peut être un podcast en étant avec Mathilde.
25:35Moi, ça m'intéresserait vachement justement avec les scientifiques
25:37de prendre des échantillons à différents endroits du fleuve,
25:40parce qu'ils ont fait ça dans la Loire et ils ont trouvé des micro-plastiques à peu près partout.
25:43C'est ce qu'on avait fait lors de la première édition.
25:45On avait, en partenariat avec un doctorant qui travaillait sur ces sujets-là de micro-plastique,
25:51c'était le LESU, c'est le Laboratoire Eau et Système Urbain.
25:55Et du coup, on avait, pour lui, effectué des prélèvements en amont et en aval des principaux affluents.
26:00Et donc oui, pour voir un petit peu comment ça se passait au niveau des micro-plastiques.
26:07Et il y en avait beaucoup.
26:07Et il y en avait beaucoup.
26:08Et plus on s'approche aussi, après les grosses villes aussi.
26:13À différents endroits du fleuve, évidemment, les mesures sont différentes.
26:16Merci beaucoup, en tout cas, d'être venu nous raconter ce double périple à cinq ans d'intervalle,
26:21en vélo et cette année en canoë.
26:24On va maintenant passer à la dernière partie de cette émission.
26:26J'espère que vous êtes prêts.
26:27C'est notre Écolo-Quiz.
26:38Allez, quelques petites questions faciles.
26:40Chacun joue pour lui-même.
26:43Le plus rapide à gagner.
26:44Il n'y a pas grand-chose à gagner, je vous rassure, si ce n'est un petit peu d'estime.
26:48Alors, la première question.
26:50Qui a dit ?
26:50J'essaye de faire attention aux petits gestes du quotidien qui font la différence.
26:53Pour mon alimentation, mes déplacements, mes déchets.
26:56Ce sont désormais des habitudes vertueuses.
26:58Les petits risseaux font les grandes rivières.
27:01C'est un sportif très connu, sport collectif, dont on parle beaucoup en ce moment.
27:08Est-ce que, par exemple, il joue au rugby ?
27:09On peut avoir des indices ou pas ?
27:10Il joue au rugby.
27:12Est-ce que c'est le capitaine de l'équipe ?
27:14C'est tellement facile.
27:17Le demi-mêlée du 15 de France.
27:19Antoine Dupont, élu meilleur joueur du monde, a grandi au pied des Pyrénées.
27:23Pour lui, effectivement, la protection de l'environnement et la transition écologique
27:26sont très importantes.
27:28Allez, il y a déjà un petit point qui est parti sur ma droite.
27:31Qui a dit ?
27:32La vallée de Chamonix a un énorme problème de pollution de l'air par des particules,
27:35alors que ses glaciers et ses écosystèmes se détruisent rapidement.
27:42Je peux vous donner les propositions, si vous le souhaitez.
27:45Oui, ça peut nous aider, je pense.
27:46Kylian Jornet, Mathieu Blanchard, François Denne.
27:49Ça peut être les trois.
27:50Ils pratiquent toutes la même discipline, effectivement.
27:53Est-ce que s'ils le pensent tous les trois, ça marche ?
27:55Ça peut marcher, mais bon, il n'y en a qu'un qui a prononcé ces mots.
27:59Est-ce qu'il l'a dit dans sa langue natale ?
28:00Ça peut aider.
28:02Non, il l'a dit en français, mais...
28:04Moi, je dirais que c'est François Denne.
28:05C'est Kylian Jornet, le catalan, un quadruple vainqueur de l'UTMB,
28:09qui rappelle sans cesse combien les montagnes se dégradent.
28:13Encore un qui a dit...
28:15Ces militants ne m'ont pas du tout ennuyée.
28:17Dans l'histoire, des moments comme ça sont déterminants.
28:18Je ne doute pas du changement climatique
28:20et je crois qu'il y a des choses que nous pouvons mieux faire.
28:24C'est une femme, elle joue au tennis.
28:27Elle a récemment remporté l'US Open.
28:31Est-ce que je vous donne les trois propositions ?
28:34Arina Sabalenka, Igaciatek ou Koko Goff ?
28:40Quel des trois vient de s'imposer aux Etats-Unis ?
28:46Eh bien, c'est Koko Goff qui a fait cette déclaration après sa demi-finale.
28:50Demi-finale qui, si vous aviez vu ces matchs,
28:53avait été interrompue pendant 50 minutes par des activistes écologistes.
28:57Et donc, voilà, pas perturbée plus que ça
29:00et plutôt consciente, évidemment, de ce dérèglement climatique
29:04qui nous touche tous.
29:06Qui a dit, et on terminera sans doute par là,
29:10j'aimerais me servir de ma visibilité de footballeur
29:12pour montrer mes valeurs et la cause que je défends, à savoir l'écologie.
29:16J'aimerais que certaines choses changent dans le football
29:17et notamment au niveau des transports.
29:20Trois propositions, Hugo Lloris, Rémi Descamps ou Steve Mandanda ?
29:24Hugo Lloris, c'est une mauvaise réponse.
29:29Eh bien, c'est un gardien.
29:31Ils sont tous les trois gardiens, vous allez me dire.
29:32Gardien du FC Nantes, Rémi Descamps, rare footballeur engagé
29:35qui a, par exemple, fondé, cofondé une marque de vêtements hétiques
29:39qui s'appelle Doxa.
29:40Et c'est une information qu'on a récupérée du côté d'Ecolosport,
29:44nos confrères que l'on salue.
29:46Et je me dis que Rémi Descamps serait le bienvenu dans cette émission
29:49pour nous parler, effectivement, de son engagement prochainement.
29:53Je n'ai pas vraiment compté les points, mais on n'a pas fait carton plein aujourd'hui.
29:57Il y a un point là-bas.
30:00Il va falloir réviser.
30:01En tout cas, merci beaucoup d'avoir été avec nous.
30:03Bravo à vous pour vos engagements.
30:05Et eh bien, vous revenez nous voir quand vous voulez dans Sport Planète.
30:10On vous laisse.
30:11On vous retrouve le mois prochain avec encore plus d'initiatives à vous proposer.
30:15À très bientôt.
30:29Sous-titrage Société Radio-Canada

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