Dans cette émission spéciale sur le thème de l'eau, Gaëlle Millon reçoit : Thibaut Noet, coordinateur de l'antenne de Paris à la Water Family. Une association qui agit pour la préservation de l'eau au travers de nombreuses actions : programmes éducatifs dans les écoles, interventions en entreprises, sponsoring ou encore organisation de challenges sportifs. Fabrice Amedeo : skipper qui compte deux participations au Vendée Globe et qui ne cesse d'innover pour lutter contre la pollution marine. Depuis quelques années, il a installé des capteurs pour mesurer la qualité de l'eau et la présence de microplastiques dans l'océan. Il a comme projet de faire le prochain Vendée Globe sans recourir à l'énergie fossile (installation de panneaux solaires qui permettront d’alimenter en énergie tout l’électronique embarqué). Morgan Bourc'his, apnéiste professionnel, triple champion du monde d'apnée en poids constant. Il est très engagé pour la protection des océans ! Nettoyage des fonds marins, parrain du musée subaquatique de Marseille, ramassage de déchets sur les plages, héros du documentaire : "La quête du sauvage".
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00:00Salut à toutes et à tous, je suis ravie de vous retrouver pour cette émission Sports Planète,
00:26onzième numéro déjà de cette émission consacrée à un sport plus responsable.
00:31Vous allez le voir aujourd'hui, on va beaucoup parler d'eau,
00:34l'eau qui nous est évidemment nécessaire, obligatoire,
00:38et on va essayer de la protéger avec nos invités. Voici le son.
00:44Agir à la source, tel est l'objectif de la Water Family.
00:46Depuis 2009, l'association sensibilise à la préservation de l'eau à travers de nombreux projets,
00:51programmes éducatifs, sponsoring ou encore challenges sportifs.
00:54Thibaut Noé va nous en parler.
00:58Des capteurs pour mesurer la qualité de l'eau et la présence de microplastiques dans l'océan,
01:02des panneaux solaires pour ne plus recourir à l'énergie fossile.
01:05Le skipper Fabrice Amedeo ne cesse d'innover pour lutter contre la pollution marine.
01:09Il va nous expliquer en détail tous ces projets.
01:15D'un champion à un autre, il n'y a qu'un pas.
01:17Immergé au quotidien dans les profondeurs maritimes,
01:19le triple champion du monde d'apnée Morgane Bourcki se mobilise pour la protection des océans.
01:23Il va nous parler dans quelques minutes de ses nombreuses actions, ses nombreuses missions.
01:29Et tout d'abord, merci beaucoup à tous les trois d'avoir accepté l'invitation de Sport Planète.
01:34Merci de votre présence parmi nous.
01:37On va parler de l'eau, de cet or bleu, évidemment, avec quelques chiffres.
01:41Peut-être tout d'abord pour nous alerter encore un petit peu plus sur la situation,
01:45avec ce chiffre incroyable.
01:47Chaque année, dans le monde, 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans.
01:51C'est l'équivalent d'un camion poubelle de plastique par minute.
01:54Si rien ne change, l'océan pourrait, d'ici 2025, contenir une tonne de plastique pour trois tonnes de poissons.
02:00Et en 2050, plus de plastique que de poissons.
02:03Et ça, ce sont des chiffres de la Fondation Hélène MacArthur.
02:06Il y a donc urgence à agir et on va en parler tout d'abord avec vous, Thibaut Noé.
02:11Vous êtes coordinateur de l'antenne Paris pour la Water Family.
02:14Exactement.
02:15Merci encore d'être avec nous.
02:17Alors, on va peut-être rappeler tout d'abord, pour débuter, ce qu'est la Water Family et quels sont vos enjeux, vos actions.
02:23Oui, du coup, la Water Family, nous, on est une association qui sensibilise et éduque sur la thématique de l'eau.
02:28Notre cœur d'action, c'est de passer dans les classes, que ça aille de la primaire aux études universitaires.
02:34Et l'idée, c'est de passer un temps avec les étudiants et les enfants qu'on va voir
02:38pour essayer de les sensibiliser sur la thématique de l'eau,
02:41que ce soit le rapport à l'eau qu'on a directement au niveau du corps,
02:44mais aussi le rapport à l'eau qui nous entoure, l'écosystème, le cycle de l'eau,
02:48pour qu'on essaye de comprendre que tout est lié et que du coup, chaque petit geste peut avoir une action concrète
02:55et c'est de faire en sorte de protéger tous ensemble cette belle ressource.
02:58On retrace avec vous carrément le parcours d'une goutte d'eau, de sa création, à la fin en fait.
03:05C'est exactement ça.
03:06De façon très imagée.
03:07On a plusieurs programmes liés à ça.
03:09Sur les programmes qu'on a, on en a un qui est dédié littéralement à ça.
03:12Retracer le cycle de l'eau en suivant notre mascotte qui s'appelle Flaggy, qui est une goutte de l'eau.
03:16Et notre objectif, c'est de comprendre avec elle tout le cheminement du cycle de l'eau,
03:20les différents états et d'essayer de comprendre que ce n'est pas parce qu'on habite à la montagne
03:23que ça n'aura pas d'impact ce qu'on va avoir fait comme action sur l'océan, la mer ou les fleuves et les rivières.
03:29Alors on le dit souvent dans cette émission, le côté pédagogie est hyper important dans ce sujet qui nous touche.
03:36Les enfants sont un véritable vecteur pour faire changer les choses.
03:40Quelles sont les questions qu'ils vous posent globalement ?
03:43On va avoir plein de types de questions, ça va dépendre du moment et de la thématique.
03:46On a beaucoup de questions au début, vu qu'on commence par l'eau dans le corps.
03:50C'est d'essayer de comprendre un petit peu qu'on est constitué intégralement d'eau.
03:54Sur beaucoup de points, on se demande toujours, mais est-ce que le cerveau, il y a aussi de l'eau ?
03:57Oui, c'est des questions qu'on essaie de comprendre.
03:59Mais aussi le rapport sur des petits détails qui, eux, les font rire.
04:02Comme quand on fait pipi, est-ce que c'est de l'eau ?
04:04Et ça, c'est des questions qu'on va avoir régulièrement.
04:06Et plus on monte au niveau d'éducation, plus à ce moment-là, au niveau des études parents,
04:10on va plus se concentrer aussi sur des enjeux géopolitiques derrière l'eau pour essayer de comprendre.
04:14En introduisant, vous avez parlé de l'or bleu.
04:16Oui, aujourd'hui, c'est une question de santé, de vie et de mort pour certains.
04:19Et on va arriver sur ce type de questions aussi pour les étudiants.
04:22Fabrice, vous intervenez souvent, vous aussi, dans les écoles.
04:25Alors à la fois pour parler de la performance, du sport que vous faites à bord de votre bateau,
04:30mais aussi pour sensibiliser les enfants.
04:32Il y a des questions qui vous touchent plus que d'autres ?
04:35Oui, en effet. Moi, j'interviens beaucoup dans les écoles.
04:38J'essaie de sensibiliser les enfants. Je me retrouve pas mal dans ce que raconte Thibault.
04:41Parce que moi, finalement, mon discours, c'est de venir témoigner en tant que marin
04:44et de dire aux enfants que 80% de la pollution des océans vient de la terre
04:48et que pour sauver les océans, la préservation des océans, ça commence à terre.
04:52Et après, les enfants, bien sûr, ils m'écoutent, mais ils me posent quand même beaucoup de questions
04:55sur comment je dors, comment je fais mes besoins sur mon bateau.
04:57C'est vrai que le côté aventure les fascine énormément.
04:59Il y a un projet pédagogique qui s'appelle « C'est assez, l'océan boit la tasse »
05:03que l'on peut retrouver sur votre site internet.
05:06Et vous aussi, vous avez des petits guides à destination des scolaires.
05:10Exactement. On en a deux.
05:11Vous pouvez nous les montrer.
05:12Bien sûr. On a le guide du citoyen Water Responsable.
05:15C'est le premier outil pédagogique qu'on a créé.
05:18À l'intérieur, on va retrouver un petit peu tous les messages clés de la station.
05:21Et on a un autre outil pédagogique qu'on utilise qui est l'Odyssée Terre-Océan.
05:25Et là, cet outil est hyper intéressant parce que c'est sous forme de BD.
05:28On va vraiment avoir l'idée de se dire qu'on va suivre Flaggy.
05:32Et en suivant Flaggy, c'est une aventure qu'on fait suivre.
05:34Et comme tu as dit Fabrice, l'aventure, c'est ça qui va aussi interpeller les enfants.
05:37Donc c'est pour ça qu'on a essayé de prendre ce prisme-là pour cet outil pédagogique-là.
05:41Alors les enfants, vous les emmenez aussi parfois en aventure ?
05:44Vous les sortez de la classe pour aller au plus près de la nature ?
05:47Vous faites quoi avec eux ?
05:48Exactement. Parce que c'est très sympa de les voir en classe.
05:51Mais le fait d'être toujours bloqué dans une classe,
05:54ça ne permet pas de les rendre acteurs de la sensibilisation.
05:56Et l'idée, c'est qu'on a monté des opérations qui s'appellent les Odyssées.
05:59On a les Odyssées des jeunes qui vont être vraiment sortir une classe,
06:02sortir une école entière pour les amener dans un lieu de nature
06:06et faire en sorte qu'ils se reconnectent avec la nature,
06:08qu'ils puissent appliquer les différents messages qu'on a eus avec eux en classe.
06:11Ça peut passer avec des actions assez simples, des petits défis sportifs,
06:14mais aussi avec différents acteurs du territoire qui vont pouvoir intervenir avec nous sur cette journée.
06:18On a des fois des maraîchers qui viennent pour faire des actions de plantation.
06:21On a les mairies qui peuvent aussi intervenir pour expliquer un peu le territoire.
06:24Les réserves naturelles qui sont aux alentours.
06:26Et l'idée, c'est de pouvoir faire vivre aux enfants une journée sur la thématique de l'engagement,
06:30de leur montrer des éco-gestes en fonction des différentes problématiques de leur territoire.
06:34Voilà, on passe vraiment aux actions concrètes et ça, c'est important.
06:37Morgane, vous travaillez un petit peu avec des enfants,
06:39vous les emmenez plonger avec vous pour qu'ils se rendent compte aussi de ce qui se passe sous leurs pieds.
06:43Actuellement, beaucoup moins, même si j'ai quand même été pendant 12 ans professeur de PS,
06:47alors que je menais déjà ma carrière, on va dire, sportive de front.
06:50Donc, il est vrai que pendant ces années-là, j'ai pu emmener les enfants,
06:53leur faire découvrir mon activité et leur faire découvrir l'océan aussi.
06:56Parce que même quand on habite à Marseille, certains enfants voient la mer de loin et ne la connaissent pas.
07:01Donc, c'était un des buts de ces activités de pouvoir les emmener après plonger,
07:05notamment dans les réserves marines.
07:07Aux côtés de l'association de la Water Family, il y a de nombreux ambassadeurs sportifs de haut niveau.
07:11C'est important qu'il y ait des figures qui portent vos messages ?
07:15Oui, exactement.
07:17L'idée de ces figures, c'est déjà de pouvoir parler aux enfants aussi.
07:20Parce que quand nous, on intervient, c'est vrai qu'on a une image d'une association.
07:23Mais quand on vient avec des sportifs qui peuvent connaître, à ce moment-là, le message est décuplé.
07:27Et ça a beaucoup plus d'impact pour les enfants.
07:29Ça va aussi permettre de parler aux parents directement.
07:31Parce que les champions qu'on va avoir peuvent parler aux parents et faire un petit peu écho.
07:36Vu que pour l'association, un enfant sensibilisé, on dit que c'est sept adultes
07:40qui vont pouvoir être aussi impactés par le message.
07:42Et c'est via aussi ces sportifs-là.
07:44Et parmi les sportifs, il y a un skipper. On va citer quand même Benjamin Dutreux.
07:47Exactement.
07:48Neuvième du Vendée Globe 2021, qui porte les couleurs de la Water Family.
07:54Et la transition du coup est toute trouvée.
07:56Maintenant, pour donner la parole à Fabrice Amedeo dans notre Zoom Eco.
07:59Fabrice, ancien journaliste, skipper à temps plein désormais.
08:12Depuis 2008, l'aventure a commencé.
08:14Le Vendée Globe, on en parlait déjà. Deux participations.
08:17Un prochain en ligne de mire en 2024.
08:21Le Vendée Globe Tour du Monde en monocoque et en solitaire.
08:24Une très belle onzième place en 2017.
08:27Cette course, c'est le Graal, clairement, pour les skippers.
08:31Il en reste, j'imagine, des souvenirs incroyables.
08:33Des souvenirs de performance, de vécu.
08:36Et puis aussi ce déclic qui vous fait dire, à un moment donné,
08:39je ne peux pas faire que du bateau pour la performance.
08:41Oui, comme vous l'avez rappelé, j'ai été journaliste.
08:43J'ai quitté la rédaction du Figaro et le rythme métro-boulot-dodo
08:46pour me lancer sur l'Everest, qu'est le Vendée Globe pour un marin.
08:50Ce premier Vendée Globe, je l'ai vraiment vécu de manière romantique.
08:53J'avais vraiment l'impression de quitter les humains et leur pollution
08:55pour aller braver des contrées immaculées.
08:59Le Grand Sud, c'est absolument fascinant à cet égard.
09:01On voit des albatros, on peut croiser des mammifères marins.
09:03Et c'est vrai qu'il y a assez peu de pollution visible.
09:05Et c'est au retour du Vendée Globe que j'ai vraiment pris conscience
09:08de la nécessité de s'engager.
09:10De la nécessité aussi pour un marin de donner du sens à son métier.
09:13C'est quelque chose qui me manquait dans mon premier Vendée Globe.
09:15J'étais parti un peu pour raconter une belle aventure.
09:17Et ensuite, comme je devenais finalement un marin professionnel,
09:20je voulais donner du sens à mon engagement de marin.
09:23Et donc, j'ai décidé de m'engager pour la préservation des océans
09:26en installant des capteurs sur mon bateau.
09:28Et donc, de collaborer avec la communauté scientifique
09:30pour finalement continuer à faire un peu journaliste.
09:32Avant, j'allais chercher de l'info à terre.
09:34Et là, je vais chercher de l'info pour les scientifiques en mer,
09:36sur des routes où les bateaux scientifiques naviguent très peu.
09:39Effectivement, tout le monde ne va pas tous les jours dans les mers du Sud.
09:42Alors, cet engagement, il prend forme vraiment en 2019,
09:46avant la Vendée Arctique Les Sables,
09:48avec l'installation de capteurs à bord du monocoque.
09:51C'était une première à l'époque. C'était quoi l'objectif du moment ?
09:54Alors, ce n'était pas tout à fait une première, parce qu'il faut être honnête.
09:56Il y a Boris Hermann qui avait le même capteur, le skipper allemand.
09:58Et donc, l'idée, ça a été d'installer dans un premier temps
10:00un capteur de CO2, salinité, température,
10:02de collaborer avec l'IFREMER en France et avec des instituts en Allemagne.
10:06L'idée, c'était de dire que la communauté scientifique
10:11n'a pas la possibilité d'aller forcément régulièrement sur les routes
10:14que nous, marins, nous pouvons emprunter.
10:16Donc, mon bateau, ça s'appelle un bateau d'opportunité.
10:18Ce n'est pas un bateau scientifique, c'est un bateau de course
10:20qui va sur ses routes et qui offre de la data supplémentaire
10:23à la communauté scientifique.
10:24Donc, sur CO2, salinité, température,
10:26il y a l'imagerie satellite qui fait très bien le travail.
10:28Donc, finalement, mon bateau, il est plutôt là pour étalonner
10:31et éventuellement corriger l'imagerie satellite.
10:33On n'apporte pas finalement de la donnée révolutionnaire ou innovante.
10:37En revanche, on a installé en 2020 un deuxième capteur,
10:39un capteur de microplastique
10:41qui permet de mesurer la pollution des océans.
10:43Et là, les scientifiques ont très peu de données en la matière,
10:46notamment dans les mers du Sud, mais aussi sur l'Atlantique.
10:48Donc, il y a l'objectif d'aller dans les mers du Sud l'année prochaine,
10:50mais même toutes les mesures que j'ai pu faire dans l'Atlantique sur trois ans
10:53sont très intéressantes pour la communauté scientifique.
10:55Et donc, on analyse la pollution des océans à trois niveaux.
10:58300 microns, c'est un premier niveau de filtre.
11:00Donc, il y a tout un système de filtre que je dois changer
11:02toutes les 24 heures sur mon bateau.
11:04Donc, 300 microns, 100 microns et 30 microns.
11:07Et 300 microns, les gens connaissent souvent
11:09et puis les scientifiques ont pas mal de données.
11:11C'est les filets mentaux à l'arrière des bateaux,
11:13des petits filets verts qui permettent, en surface,
11:15de collecter du microplastique.
11:17Donc là, on va dire que mon bateau vient apporter
11:19des données supplémentaires à ce qui existe déjà.
11:21Mais par contre, 100 microns et 30 microns, c'est assez innovant.
11:24Et donc, on travaille avec l'Université de Bordeaux
11:26et avec l'IFREMER.
11:28Moi, je ne suis que le modeste marin qui parcourt les océans à leur cerveau.
11:30Et qui change les filtres, quand même, dans un quotidien de...
11:34C'est du boulot.
11:35Seul au temps du monde, ça doit pas être simple.
11:37Peut-être qu'on pourrait rappeler pour nos téléspectateurs,
11:39qu'est-ce qu'on entend par microplastique ?
11:41Ah oui, c'est important.
11:42Il y a les macro-déchets et les micro-déchets.
11:44Les macro-déchets, c'est les bouteilles de plastique
11:46qu'on va pouvoir voir traîner à la surface de l'eau
11:48quand on navigue ou sur une plage, quand on s'y promène.
11:50Et les micro-déchets, ça va être...
11:52Les micro-plastiques, donc, ça va être ces micro-particules,
11:56soit issues de l'industrie, qui était primaire,
11:59qui était sous forme de micro-particules à l'origine,
12:01soit secondaires, donc issues de macro-déchets
12:04qui ont été broyés par l'océan
12:06et qui deviennent des micro-déchets.
12:08Alors là, on a quatre ans de mesure derrière nous.
12:10Forcément, elles sont analysées.
12:13Ça commence à donner des choses assez marquantes.
12:15Oui, ça commence à donner des choses assez marquantes.
12:17Je n'ai pas rentré dans le détail, mais en tout cas,
12:19ce qui était intéressant, c'est qu'au niveau 300 microns,
12:21les scientifiques ont été assez surpris de voir
12:23qu'il y avait beaucoup plus de fibres de cellulose
12:25que de microplastique dans les échantillons.
12:28Donc du textile, en fait.
12:29Du textile, tout ce qui vient de nos eaux usées,
12:31de nos machines à laver.
12:32Donc nos machines à laver rejettent des eaux
12:35qui vont dans les fleuves, puis dans les océans.
12:37Et donc, il y avait beaucoup plus de fibres de cellulose
12:40que de microplastique.
12:4180% de fibres de cellulose, 20% de microplastique.
12:44Ensuite, ils sont passés, pour les mêmes régions océaniques
12:47que j'ai traversées, au niveau 100 microns.
12:49Et là, le ratio s'inverse.
12:51Il y a 40 fois plus de microplastique
12:54que de fibres de cellulose.
12:55On est à peu près à moitié-moitié.
12:5756% de fibres de cellulose, 44% de microplastique.
13:00Mais il y a beaucoup plus de microplastique.
13:01Et donc là, en ce moment, les scientifiques
13:03analysent le niveau 30 microns.
13:04Et on sait d'ores et déjà que les niveaux de microplastique
13:06sont encore plus importants qu'au niveau supérieur.
13:08Donc finalement, l'analyse de tout ça,
13:10enfin la conclusion de tout ça,
13:11c'est que je ne suis pas scientifique,
13:12mais je me permets de prendre la parole,
13:14puisque vous ne les avez pas invitées aujourd'hui.
13:16On aurait pu.
13:17Voilà, on aurait pu.
13:18La conclusion de tout ça, c'est que finalement,
13:19plus on va sur une analyse fine de nos océans,
13:21plus il y a une pollution plastique importante.
13:23Et finalement, plus on analyse finement les océans,
13:25plus le mal est important.
13:27Et donc, il y a vraiment cette pollution invisible
13:29qui est très, très importante,
13:31qui est sur tous les océans.
13:33C'est compliqué pour le grand public
13:35de se rendre compte de ça, finalement.
13:37Quand on parle de microplastique,
13:39c'est évidemment des choses qu'on ne voit pas.
13:41Ça vous fait réagir, Morgane Bourquis ?
13:44Ça me fait réagir par rapport, moi,
13:47à certaines missions de ramassage
13:49sur lesquelles je suis engagé,
13:52à Marseille notamment,
13:53avec l'association 1 déchet par jour.
13:55C'est vrai que souvent, dans notre milieu,
13:57certains utilisent le mot dépollution,
13:59qui est un petit peu paradoxal,
14:01parce que quand on va sur un site
14:02et quand on ramasse les déchets, par exemple,
14:04on ramasse une certaine quantité de déchets,
14:06mais une certaine taille de déchets.
14:08Mais on ne voit pas ce qui se passe,
14:09notamment au niveau des microdéchets,
14:10notamment ce dont tu parlais, Fabrice,
14:12où très certainement, après notre passage,
14:14tous ces microplastiques sont encore présents.
14:16Donc en fait, quand on utilise le mot dépollution aujourd'hui,
14:18il n'est pas justifié, vraiment,
14:20quand on fait vraiment ces ramassages,
14:22et c'est important d'utiliser une bonne sémantique.
14:24Effectivement, sur ces ramassages,
14:26on voit l'ampleur des dégâts.
14:28C'est assez visuel,
14:29et avec ce genre de capteurs et de résultats,
14:33on prend conscience de l'état de nos océans.
14:36Alors, les capteurs, c'était bien,
14:38mais vous allez encore plus loin
14:39sur le prochain défi
14:41et sur le prochain Vendée Globe,
14:43notamment après une route du Rhum
14:45qui aurait pu être dramatique,
14:47il y a eu un changement de bateau.
14:48Et ce nouveau bateau,
14:49vous allez en profiter pour lui faire faire
14:51de nouvelles expériences scientifiques.
14:53Oui, alors on va installer des nouveaux capteurs
14:55sur le bateau.
14:56Je vais notamment collaborer
14:58avec une entreprise
14:59qui étudie les micropolluants.
15:01Donc, on va pouvoir regarder, par exemple,
15:02des choses comme les hydrocarbures.
15:04Donc, il y a des nouveaux capteurs
15:06qui vont être mis sur le bateau.
15:08En gardant toujours les anciens ?
15:09En gardant, bien sûr, tous les anciens.
15:11Donc, on change combien de fils par jour ?
15:13J'ai fait naufrage sur la route du Rhum.
15:15Il faut appeler un chat un chat.
15:16L'idée, c'est de repartir sur un nouveau projet
15:18avec un bateau qui est plus ancien que le précédent.
15:20Donc, c'est vrai que sportivement,
15:21c'est un peu frustrant
15:22parce que j'aime quand même me bagarrer
15:25avec mes concurrents.
15:26Donc, mon idée, mon ambition,
15:27c'est vraiment de capitaliser
15:28sur les valeurs que porte mon projet.
15:30Donc, il y a ces capteurs
15:31qui vont être mis sur le bateau,
15:32des nouveaux capteurs
15:33qui vont équiper le bateau
15:34pour finalement faire une sorte
15:35de vraiment bateau laboratoire.
15:37Et après, j'ai l'ambition
15:38de faire le tour du monde
15:39sans recourir à l'énergie fossile.
15:41Donc, on a installé 14 mètres carrés
15:42de panneaux solaires sur le pont du bateau,
15:44des hydrogénérateurs à l'arrière du bateau.
15:46Tout le monde en a.
15:47C'est des petites hélices
15:48qui tournent avec la vitesse du bateau.
15:49Un parc de batteries
15:50qui permet de tenir 48 heures
15:51sans recharger les batteries
15:53si jamais il n'y a jamais de soleil
15:54et que le bateau n'avance pas.
15:56Tout au sud,
15:57on ne le voit pas souvent quand même.
15:58Oui, mais on avance
15:59et donc les hydrogénérateurs
16:00prennent le relais.
16:01Mais on peut avoir une zone
16:02de, comme on dit, pétoles,
16:03donc pas de vent
16:04et puis un mauvais éclairage
16:05ou parce que c'est la nuit.
16:06Donc, il faut être capable de tenir.
16:08Et donc, voilà,
16:09mon équipe a fait tout un travail
16:11avec un de mes sponsors,
16:12un GEER, qui nous accompagne
16:13pour justement
16:14l'énergie management du projet,
16:16essayer de faire ce tour du monde
16:17sans recourir à l'énergie fossile.
16:19Et donc, c'est une belle ambition.
16:20On parle beaucoup
16:21de poids sur ces bateaux-là.
16:23On essaie d'être
16:24le plus léger possible.
16:25Tout ça, ça pèse, j'imagine.
16:27Est-ce qu'on enlève d'autres choses
16:28ou on fait avec ?
16:29Non, on fait avec.
16:30C'est vrai que c'est
16:31un certain handicap.
16:32Alors, il y a
16:33l'engagement personnel du marin,
16:34changer les filtres,
16:35noter la position du bateau
16:36quand on change le filtre.
16:37Tout ça, c'est du travail.
16:38Donc, c'est ça de moins
16:39pour la performance
16:40ou pour le repos.
16:42Mais le vrai impact,
16:43et ça reboucle avec l'énergie,
16:44le vrai impact des capteurs
16:45au-delà du poids,
16:46qui est une cinquantaine de kilos aussi,
16:48c'est justement l'énergie.
16:49Ils sont très énergivores.
16:50Ils augmentent
16:51la consommation de mon bateau
16:52de 10 à 15 %.
16:54Produire l'énergie
16:55en totale autonomie
16:56quand on fait un tour du monde,
16:57c'est un vrai défi sur nos bateaux.
16:58Il faut produire nous-mêmes
16:59notre énergie.
17:00On ne peut pas s'arrêter au port
17:01le soir pour recharger
17:02ou à quai.
17:03Et donc, du coup,
17:04ces capteurs océanographiques,
17:05ce projet océanographique
17:06rend le sujet de l'énergie
17:07encore plus dirimant.
17:08Et donc, c'est passionnant
17:09pour moi de me dire
17:10qu'on va faire un tour du monde
17:11sans recourir à l'énergie fossile,
17:12avec des panneaux solaires
17:14et tout ce laboratoire embarqué,
17:15finalement,
17:16au service de la science.
17:17Au service de la science,
17:18au service de l'avancée
17:19pour un sport finalement
17:20plus durable,
17:21plus respectueux
17:22de la planète,
17:23ça va un peu à l'encontre
17:24de ces marins
17:25qui arrêtent complètement
17:26la course au large.
17:27On en a parlé
17:28dans la dernière émission
17:29de Stan Turek
17:30qui a mis un terme
17:31complet et brutal
17:32à sa carrière.
17:33Il vaut mieux continuer
17:34à naviguer
17:35pour justement
17:36faire passer des messages ?
17:37Oui, alors,
17:38Stan Turek a un message
17:39assez particulier,
17:40personnel en tout cas,
17:41qu'il a voulu
17:42faire passer.
17:43Moi, je suis complètement,
17:44je m'inscris en faux
17:45contre le fait
17:46de donner des leçons
17:47en étant à l'autre bout
17:48de la planète,
17:49en vacances.
17:50Je n'ai vraiment pas du tout
17:51adhéré à son message.
17:52Après,
17:53je respecte sa position
17:54en revanche,
17:55d'arrêter en disant
17:56qu'il ne se retrouve pas
17:57dans les valeurs
17:58de la course au large.
17:59Je pense qu'au contraire,
18:00on est plus fort
18:01en travaillant
18:02avec des industriels,
18:03avec des entreprises
18:04qui cherchent à s'améliorer,
18:05en ayant une certaine
18:07voie au chapitre
18:08dans les médias
18:09grâce au sport de haut niveau
18:10qui peut être exemplaire,
18:11qui peut porter des symboles,
18:12qui peut aussi
18:13montrer l'exemple
18:14dans la société
18:15et faire passer des messages.
18:16Donc voilà,
18:17je ne vais plutôt
18:18pas me mettre en marge
18:19du système,
18:20mais essayer d'être
18:21dans le système
18:22et essayer de l'améliorer.
18:23Et de continuer à agir,
18:24évidemment.
18:25L'eau et l'océan,
18:26terrain de jeu des marins,
18:27bien sûr,
18:28mais aussi des nageurs.
18:29Philippe Lucas
18:30et son équipe
18:31basée à Martigues
18:32ont rejoint
18:33le mouvement Sport Planète
18:34à l'occasion de la journée
18:35mondiale de l'eau
18:36le 22 mars dernier.
18:37Ils ont participé
18:38à une journée
18:39de sensibilisation
18:40et de réconciliation
18:41avec les marins.
18:42Ici les Tillons au reportage,
18:43Lucien Jarron.
18:44On fait de l'eau libre,
18:45donc l'eau libre,
18:46on va soit dans des étampes,
18:47soit on va dans des lacs
18:48ou en mer.
18:49C'est vrai que ça m'est arrivé
18:50de voir des choses
18:51qui n'étaient pas terribles.
18:52C'est vrai que j'ai vu des endroits
18:53pour se foutre le cul dans l'eau,
18:54c'était moyen quand même.
18:55Le célèbre entraîneur
18:56a conscience que son image
18:57peut faire changer les choses.
18:58Si on peut
18:59faire des choses
19:00qui sont plus agressives
19:01et plus agressives
19:02et plus agressives
19:03et plus agressives
19:04et plus agressives
19:05et plus agressives
19:10à notre niveau bien sûr,
19:11communiquer,
19:12faire prendre
19:13certaines choses,
19:14conscience aux gens,
19:15le minimum ce qu'il faut faire.
19:16Il est important
19:17que nous entraîneurs
19:18ou éducateurs
19:19ou sportifs
19:20qui sont connus,
19:21reconnus
19:22puissent passer un message
19:23bien sûr.
19:24La médaillée de bronze
19:25aux JO de Londres,
19:26Charlotte Bonnet
19:27et la multiple championne
19:28de France,
19:29Cyrielle Duhamel
19:30sont aussi préoccupées
19:31par l'avenir
19:32de la planète.
19:33On s'est rendu compte
19:34qu'il y avait énormément
19:35de déchets,
19:36qu'il y avait beaucoup
19:37d'endroits
19:38où on pouvait
19:39y avoir
19:40énormément de déchets,
19:41que l'étang de berres
19:42à côté duquel
19:43on s'entraîne
19:44est vraiment pollué.
19:45En tant que sportif
19:46de haut niveau,
19:47on trouvait ça bien
19:48aussi d'agir
19:49et je pense qu'on a
19:50une voix assez légitime
19:51pour parler de ça
19:52donc on agit
19:53aujourd'hui pour ça.
19:54L'eau,
19:55c'est notre élément
19:56donc forcément
19:57ça nous atteint
19:58directement
19:59et ça nous affecte.
20:00Quand on voit
20:01des tortues
20:02qui avalent
20:03des plastiques,
20:04quand ça ressort
20:05par le nez
20:06ou des poissons
20:07directement pêchés
20:08de plastique,
20:09ça nous affecte
20:10énormément
20:11et on ne peut pas
20:12rester indifférent.
20:13Pour cette journée
20:14de sensibilisation,
20:15l'association
20:161 déchet par jour
20:17est intervenue
20:18auprès de la team
20:19Lucas Portplanète.
20:20Un moyen de rappeler
20:21les impacts
20:22du dérèglement climatique.
20:23On a travaillé ce matin
20:24autour d'une fresque
20:25avec plusieurs cartes
20:26sur les causes,
20:27les conséquences,
20:28ce qu'il fallait faire
20:29pour être un peu
20:30plus responsable.
20:31On s'est rendu compte
20:32qu'il y avait
20:33beaucoup d'éléments
20:34et beaucoup de facteurs
20:35à prendre en compte.
20:36Prendre du temps
20:37avec cette fresque
20:38du climat,
20:39ça montre déjà
20:40un premier engagement
20:41qui est indéniable.
20:42Après cet atelier,
20:43le groupe de Philippe Lucas
20:44a participé
20:45à une action
20:46de dépollution
20:47aux côtés
20:48de l'association
20:49marseillaise
20:50Clean My Calanque.
20:51C'est incroyable
20:52pour plein de raisons
20:53parce qu'ils ont une influence
20:54et les sportifs
20:55sont admirés par les gens.
20:56Les sportifs,
20:57c'est des futurs champions,
20:58c'est des futurs influenceurs
20:59et en fait,
21:00s'ils n'utilisent
21:01ne serait-ce que 10%
21:02de leur influence
21:03pour parler d'environnement,
21:04de pollution,
21:05de quoi qu'ils soient
21:06et changer les choses
21:07parce qu'après,
21:08ça va sensibiliser
21:09les plus jeunes.
21:10Et là, ça marche.
21:11Tous les nageurs
21:12qui sont là,
21:13on ne les a pas forcés,
21:14ils sont venus d'eux-mêmes.
21:15C'est une démarche personnelle
21:16donc quelque part,
21:17ça les interpelle.
21:18Pour conclure cette journée,
21:19l'association Sauvage Méditerranée
21:20a remis aux nageurs
21:21un trophée éco-conçu
21:22à partir de plastique
21:23ramassé sur le littoral.
21:24Le sport
21:25est plus que jamais
21:26un levier formidable
21:27de communication
21:28et de sensibilisation.
21:29La team Lucas
21:30l'a bien compris
21:31et son engagement
21:32pour la planète
21:33ne fait que commencer.
21:35Et on ne parlera pas
21:36de dépollution.
21:37Morgane Bourquisse,
21:38on l'a bien entendu
21:39et on l'a noté.
21:40Pour la prochaine fois,
21:41on ne dira pas ça
21:42parce que ce n'est pas
21:43totalement vrai.
21:44Avant de vous donner la parole
21:45un peu plus en longueur,
21:46voici les infos en bref
21:47de Sport Planète.
21:58Et vous vous en souvenez peut-être,
21:59on avait reçu dans Sport Planète
22:00le club de basket
22:01de Bourg-en-Bresse
22:02qui nous a présenté
22:03un nouveau dispositif
22:04pour recycler
22:05ses vieux maillots.
22:06Ce n'est pas le seul
22:07à se bouger pour l'écologie.
22:08La Dablois a lancé
22:09un nouveau dispositif
22:10de cup réutilisable
22:11100% biodégradable,
22:12compostable industriellement
22:13et non consigné.
22:14Les gobelets
22:15n'ont pas de design particulier
22:16ce qui veut dire
22:17qu'on n'a pas très envie
22:18de les garder.
22:19Ils sont donnés
22:20aux spectateurs
22:21récupérés en fin de match.
22:22Le dispositif
22:23a été lancé
22:24le 28 mars dernier
22:25et a un taux de restitution
22:26de près de 86%
22:27pour le premier match.
22:28On prendra des nouvelles
22:29de ce club
22:30dans les prochaines semaines.
22:32On a parlé de Marseille.
22:33Déjà, on continue.
22:34Le stade Vélodrome
22:35est notre maison.
22:36Alors ramassez vos déchets
22:37avant de partir.
22:38C'est le message
22:39d'Éric Acopyan,
22:40fondateur de Clean My Calendre
22:41adressé avec son mégaphone
22:42aux supporters de l'OM
22:43depuis déjà 3 matchs.
22:44Un petit rappel
22:45au bon sens civique
22:46dans l'enceinte du stade
22:47lors de la mi-temps
22:48mais également aux abords.
22:49Objectif,
22:50sensibiliser les supporters
22:51aux petits gestes du quotidien
22:52afin, dit-il,
22:53que Marseille reste
22:54la plus belle ville du monde.
22:55Et enfin,
22:56le carton rouge
22:57de Sport Planète
22:58pour la Ligue de football professionnelle.
22:59Cet été,
23:00ce sera en Thaïlande,
23:01à Bangkok,
23:02que se retrouveront
23:03le champion de France
23:04et le vainqueur de la coupe
23:05à l'occasion du trophée
23:06des champions le 5 août.
23:07Une empreinte carbone
23:08bien élevée
23:09pour cette rencontre
23:10alors que,
23:11dans le même temps,
23:12la LFP renforce
23:13ses exigences environnementales
23:14à destination de ses clubs.
23:15Plus d'avions
23:16pour les destinations
23:17à moins de 5h.
23:18Déploiement
23:19des mobilities actives
23:20pour les spectateurs.
23:21Sachant que,
23:22chez Marseille,
23:23il n'y aura pas
23:25Chaque action
23:26rapporte des points
23:27et,
23:28s'il en manque à la fin,
23:29les clubs pourraient
23:30ne pas toucher
23:31la totalité
23:32de leur droit télé.
23:33Voilà pour les infos
23:34de ce mois
23:35dans Sport Planète.
23:36On va maintenant écouter
23:37un peu plus longuement
23:38Morgane Bourquisse.
23:49Triple champion du monde
23:50de plongée en apnée,
23:51poids constant,
23:52sans palme.
23:53Ça veut dire qu'on descend
23:54sans rien
23:55et qu'on remonte
23:56sans rien non plus.
23:57Avec un record
23:58de 91 mètres.
24:02Très bien.
24:03N'essayez pas comme ça,
24:04ce n'est pas donné
24:05à tout le monde,
24:06évidemment.
24:07Votre histoire,
24:08on y revient rapidement,
24:09vous n'êtes pas né
24:10au bord de la mer,
24:11alors comment on se retrouve
24:12à faire de la plongée
24:13en apnée
24:14et devenir 3 fois
24:15champion du monde ?
24:16J'ai eu la chance
24:17de pas mal voyager
24:18avec mes parents,
24:19beaucoup au niveau
24:20de la Méditerranée,
24:21d'être influencé
24:22plus fortement
24:23à priori
24:24que ce que je pensais
24:25à l'époque
24:26et de vouloir,
24:27suite à des études
24:28notamment sur la physiologie
24:29du sport,
24:30me rapprocher
24:31de cette activité,
24:32me rapprocher de la mer
24:33à Marseille
24:34pour pouvoir vivre
24:35de ma passion sportive
24:36qui est la plongée
24:37en apnée
24:38et puis vivre
24:39aux côtés de l'océan,
24:40aux côtés
24:41de la mer Méditerranée.
24:42La Méditerranée
24:43qui a une vraie
24:44grosse influence
24:45sur vous,
24:46je crois.
24:47Oui,
24:48née de ces années
24:49d'enfance
24:50où j'ai pu
24:51m'intégrer
24:52par rapport
24:53à tous ces territoires,
24:54par rapport à ces odeurs,
24:55ces cultures,
24:56ces religions,
24:57ce véritable carrefour
24:58de notre civilisation
24:59qui m'a vraiment
25:00influencé.
25:01Aujourd'hui,
25:02si je me définis
25:03comme quelqu'un
25:04qui vit au bord
25:05de l'eau,
25:06je vis au bord
25:07de la Méditerranée
25:08et qui est une mer
25:09particulière.
25:10Alors vous êtes plus
25:11que jamais investi
25:12dans la lutte
25:13contre la pollution
25:14des océans.
25:15À quel moment
25:16véritablement
25:17vous vous êtes dit,
25:18un peu comme Fabrice
25:19à ce retour
25:20qu'on ne se rend pas compte
25:21de ce qui se passe
25:22dessous ?
25:23En étant plongeur
25:24apnéiste,
25:25au final,
25:26je suis au premier alloge
25:27aussi de par ma pratique,
25:28par mes entraînements,
25:29en habitant à Marseille,
25:30en allant très régulièrement
25:31dans le parc national
25:32des Calanques,
25:33de témoin
25:34de ce qui se passe
25:35on va dire
25:36un petit peu sous l'eau,
25:37des choses bien
25:38qui se réalisent
25:39comme par exemple
25:40ce parc national
25:41créé il y a plus de 10 ans
25:42maintenant
25:43et qui permet
25:44véritablement
25:45une résilience
25:46de la vie très importante
25:47et c'est vraiment
25:48très agréable à voir,
25:49parce qu'il y a
25:50une eau chaude
25:51qui met une pression énorme
25:52sur son littoral
25:53et on voit du coup
25:54certains dégâts
25:55qui sont sous l'eau,
25:56que peu de personnes voient.
25:57On a de véritables
25:58incendies sous-marins
25:59comme ce qui s'est passé
26:00par exemple en Gironde
26:01l'année dernière,
26:02en 2022.
26:03Il faut savoir
26:04qu'il s'est passé
26:05exactement la même chose
26:06en Méditerranée,
26:07surtout occidentale.
26:08On a véritablement
26:09entre 0 et 30 mètres
26:10des eaux chaudes
26:11qui se sont maintenues
26:12entre le mois d'août
26:13et le mois d'octobre 2022
26:14et qui ont littéralement
26:15anéanti en fait
26:16des écosystèmes
26:17comme ce qu'on appelle
26:19les différentes espèces
26:20sous-marines,
26:21constructrices,
26:22à peu près 1500 espèces
26:23et tout le grand
26:24corail rouge de Méditerranée,
26:25les gorgones,
26:26ont en fait été anéantis,
26:27brûlés par un océan,
26:28une mer trop chaude
26:29et ça les gens
26:30ne le voient pas.
26:31Alors vous avez
26:32notamment participé,
26:33vous participez
26:34à des opérations
26:35pour nettoyer
26:36les fonds marins
26:37marseillais.
26:38On a parlé tout à l'heure
26:39des fibres de cellulose,
26:40des microplastiques.
26:41Qu'est-ce qu'on trouve
26:42globalement au fond de l'eau ?
26:43On trouve un peu
26:44tout ce qui représente
26:45au final notre société
26:46aujourd'hui,
26:47nos déchets,
26:48ce que l'on peut retrouver
26:49en fait,
26:50on le sait à terre
26:51et j'imagine que Thibault
26:52le sait très bien,
26:53une grosse partie
26:54se retrouve en mer.
26:55Donc ce sont nos emballages,
26:57ce sont nos déchets
26:58plastiques divers,
26:59ce sont bien évidemment
27:00des déchets issus aussi
27:01de la paisance
27:02du niveau maritime
27:03mais pas que,
27:04bien évidemment.
27:05Donc du coup,
27:06ça se retrouve en mer.
27:07On est surtout
27:08dans une ville aussi
27:09où le vent joue
27:10un rôle très important,
27:11le mistral,
27:12avec plus d'une centaine
27:13de jours
27:14où il souffle grandement
27:15par an,
27:16donc effectivement
27:17les déchets qui peuvent
27:18s'accumuler à terre
27:19sont parfois pris dans les airs
27:20et se retrouvent dans la mer.
27:21Donc on retrouve véritablement
27:22tout ce qui fait
27:23notre société
27:24de consommation aujourd'hui.
27:25Tout à l'heure,
27:26vous avez parlé
27:27de résilience du milieu,
27:28c'est-à-dire que le milieu
27:29par endroit arrive
27:30à reprendre finalement le dessus
27:32mais pas comme ça devrait être
27:34et comme c'était
27:35il y a très longtemps.
27:36Ça repart doucement,
27:37ça peut donner
27:38un petit signe d'espoir
27:39quand même,
27:40mais il ne faut pas
27:41s'arrêter là-dessus.
27:42Ça donne un signe d'espoir
27:43parce qu'on sait
27:44que quand on protège
27:45un territoire
27:47la capacité de résilience
27:48de la vie et des écosystèmes
27:49est très présente
27:50et on le voit,
27:51moi je le vois à ma petite échelle
27:52sur le parc national des Calanques
27:53en une dizaine d'années
27:54créée en 2012,
27:55on a véritablement
27:56un retour de certaines espèces,
27:58un grossissement en taille
27:59de certaines espèces aussi,
28:00des comportements reproducteurs
28:02que l'on peut aussi observer,
28:03d'autres espèces
28:04qui avaient un petit peu disparu
28:05et qui sont revenues.
28:06Donc on voit que véritablement
28:08quand on laisse
28:09un petit peu tranquille
28:10un écosystème,
28:11il se régénère
28:12et malheureusement,
28:13on sait aussi
28:14qu'on va quand même
28:15vers un changement global
28:16important.
28:17L'épisode dont je vous ai parlé
28:18tout à l'heure en 2022,
28:19en est un témoin justement.
28:21Donc est-ce que cet écosystème,
28:22même si on le protège,
28:23aura sa capacité de résilience
28:25malgré tout ?
28:26On va dire un mot
28:27de ce musée subaquatique
28:28de Marseille.
28:29Alors qui dit musée
28:30dit un côté artistique évidemment,
28:32c'est le cas,
28:33mais pas que.
28:34Il y a des dizaines de statues
28:35qui ont été immergées
28:37et on peut voir là aussi
28:40que la vie autour de ces statues
28:42reprend ses droits.
28:43L'idée c'est quoi ?
28:44C'est d'emmener les gens plonger,
28:46voir ces statues,
28:47qu'ils se rendent compte ?
28:48Alors c'est un musée
28:49qui est situé très proche du bord,
28:51à l'opposé on dirait
28:52de ce qui existe
28:53un petit peu à travers le monde,
28:54notamment à Cancun par exemple.
28:56Là c'est un musée subaquatique
28:57qui est situé
28:58à cinq mètres de profondeur
28:59et à une petite centaine
29:00de mètres du littoral
29:01de la plage des Catalans,
29:02plage de centre-ville de Marseille
29:04qui est très connue
29:05et qui est fréquentée
29:06par une grosse strade
29:07de la population marseillaise,
29:08très variée.
29:09Et donc du coup,
29:10ces statues sont accessibles
29:11au plus grand nombre.
29:12Il faut simplement avoir
29:14un masque, un tuba,
29:15une paire de palmes
29:16si on veut être
29:17un peu plus confortable.
29:18Et ces statues sont accessibles
29:19et appellent un petit peu
29:20à susciter le rêve,
29:21le questionnement
29:22par rapport
29:23à notre environnement.
29:24Elles sont situées du coup
29:25sur l'Anse des Catalans
29:26qui est une petite aire marine
29:29qui a été jadis
29:30très très martyrisée
29:32malheureusement
29:33par les usines de savon,
29:34du savon de Marseille
29:35qui a fait la grande renommée
29:37de la cité
29:38il y a quelques siècles en arrière
29:40mais dans lequel
29:41les résidus à cette époque-là
29:42étaient rejetés
29:43notamment dans cette baie.
29:44Et donc le littoral
29:45a été très très fortement dégradé.
29:47Donc on est sur une zone littorale
29:49assez abîmée
29:50mais qui du coup
29:51par ce petit récif artificiel
29:52qui constitue les statues
29:53permet un petit retour à la vie.
29:55Alors attention,
29:56ce n'est pas un aquarium non plus.
29:57Mais en tout cas,
29:58on voit des effets
29:59qui sont mesurés
30:00par une société indépendante.
30:01Le ramassage des déchets
30:02sur la plage des Catalans,
30:04c'était quelque chose
30:05qui a été impressionnant.
30:06Vous ne vous imaginez pas Fabrice
30:07voir autant de déchets
30:08dans cet endroit ?
30:09Voilà,
30:10le hasard fait que
30:11j'ai participé
30:12avec le Cercle des nageurs
30:13et mon partenaire Honnête
30:14à un ramassage de déchets
30:15qui a lieu tous les ans en septembre
30:17sur la plage des Catalans.
30:18Et lors de la dernière édition,
30:19c'est quelque chose
30:20qui a lieu tous les ans.
30:21Donc on ramasse vraiment
30:22les déchets issus de l'année
30:23qui vient de s'écouler.
30:24On ne ramasse pas
30:2510 années de déchets par exemple.
30:26Et lors de la dernière édition,
30:27on avait ramassé 14 000 mégots
30:28et 600 kg de déchets
30:29sur une plage
30:30qui doit faire à peu près
30:31200-300 mètres avec la digue.
30:32Donc un espace quand même
30:33assez restreint.
30:34C'est assez impressionnant, oui.
30:35On a beaucoup parlé
30:37de Marseille et de la Méditerranée
30:38mais vous êtes allé explorer
30:39un petit peu plus loin, ailleurs.
30:41Il reste des zones
30:42un peu moins abîmées, je dirais.
30:44Des zones un peu plus reculées
30:45où effectivement,
30:46la vie est peut-être
30:47en meilleure santé
30:48qu'elle ne peut l'être
30:49par exemple en Méditerranée
30:50même s'il y a encore
30:51de très très belles choses
30:52dans cette mer semi-fermée.
30:53J'ai eu la chance, oui,
30:54par rapport à mon sport
30:55d'aller voyager au Japon,
30:56d'aller voyager dans les Caraïbes
30:57en mer rouge
30:58où effectivement,
30:59on voit des fonds marins
31:00qui paraissent riches
31:01et un petit peu préservés
31:02mais malgré tout,
31:03c'est un endroit
31:05mais malgré tout,
31:06on voit que l'impact humain
31:07est partout,
31:08est globalisé maintenant.
31:09Lorsque je suis allé
31:10par exemple en Norvège
31:11pour le tournage
31:12d'un documentaire en 2019
31:13sur des fjords
31:14et sur des endroits
31:15très très reculés,
31:16la pollution plastique
31:17est présente
31:18même si on ne voit
31:19aucune habitation tout autour.
31:20Donc en fait,
31:21toute cette pollution
31:22est véritablement globalisée
31:23par rapport aux différents girs
31:24et par rapport
31:25aux différents courants marins
31:26et ce qui se passe
31:27à un endroit sur Terre
31:28influence un autre endroit
31:29qui peut être
31:30très très lointain
31:31mais malgré tout,
31:32impacté par notre vie
31:33et par notre activité.
31:34Merci beaucoup
31:35à tous les trois
31:36d'avoir partagé
31:37vos expériences.
31:38Vous le savez,
31:39l'émission n'est pas terminée
31:40parce que maintenant,
31:41c'est vous
31:42qui allez passer
31:43sur le grill
31:44avec les Colo Quiz.
31:54Alors,
31:55soit vous choisissez
31:56de faire équipe,
31:57soit vous y allez en solo.
31:58C'est comme vous voulez.
31:59En tout cas,
32:00il faut répondre rapidement
32:01s'il vous plaît.
32:02Alors,
32:03vous vous engagez
32:04dans le championnat de France
32:05des économies d'énergie.
32:06Club de rugby,
32:07très connu,
32:08très titré.
32:09RCT.
32:10Aujourd'hui,
32:11le RCT.
32:12Le RCT.
32:13Toulouse.
32:14Toulouse.
32:15Stade toulousain.
32:16Effectivement,
32:17plein d'actions mises en place
32:18pour réduire
32:19la consommation d'énergie
32:20des infrastructures du club
32:21et voilà,
32:22Toulouse qui va peut-être
32:23gagner un nouveau titre
32:24de champion de France.
32:25On verra bien.
32:26En tout cas,
32:27ils ont fait pas mal
32:28d'économies déjà
32:29depuis octobre 2022.
32:307% d'économies d'électricité,
32:315% sur le gaz.
32:32De son côté,
32:33la région Occitanie
32:34a mis en place
32:35une nouvelle offre
32:36à destination
32:37des clubs sportifs amateurs.
32:38Laquelle ?
32:39Des fontaines à eau
32:40dans tous les gymnases
32:41de la région,
32:42des trains à 1 euro
32:43pour les déplacements,
32:44des interventions de sportifs
32:45et sportives engagées
32:46dans chaque semaine
32:47pour sensibiliser les jeunes.
32:48Troisième option.
32:49Les sportifs.
32:50Les sportifs.
32:51Une seule réponse
32:52ou les trois vont être bonnes ?
32:53Non,
32:54les trois sont pas bonnes.
32:55Non.
32:56Les trois sont crédibles.
32:57Les trois sont crédibles,
32:58effectivement.
32:59Et la lune alors ?
33:00Eh bien non,
33:01vous avez perdu.
33:02Tous ce sont des trains à 1 euro.
33:04La mobilité représente,
33:05vous le savez,
33:06on vous le dit souvent
33:07dans cette émission,
33:08plus de trois quarts
33:09de l'impact carbone
33:10des événements sportifs,
33:11même petits.
33:1217 000 clubs amateurs
33:13sont concernés
33:14par l'offre
33:15clubs sportifs
33:16mise en place
33:17dans cette région.
33:18C'est une première
33:19en France
33:20et c'est peut-être
33:21une première solution
33:22parce qu'on le sait,
33:23la voiture
33:24est la principale
33:25empreinte
33:26de nos événements.
33:27En Angleterre,
33:28une enceinte sportive
33:29éco-responsable
33:30est en train
33:31d'être construite.
33:32Laquelle ?
33:33Un centre aquatique
33:34à base d'eau
33:35de pluie recyclée.
33:36Un stade de foot
33:37entièrement en bois
33:38avec un gazon
33:39certifié bio.
33:40Eh bien,
33:41une salle de musculation
33:42alimentée en électricité
33:43grâce à l'énergie
33:44dépensée par les sportifs.
33:45Je crois que c'est
33:46le stade de foot.
33:47Ah, pas mal.
33:48Bravo.
33:49Pas mal.
33:50L'éco-parc,
33:51le futur stade
33:52des Forest Green Brothers
33:53qui évolue
33:54en quatrième ligue anglaise.
33:55C'est pas du tout
33:56en première ligne.
33:57Non,
33:58ils sont assez loin.
33:59Mais pour le coup,
34:00c'est souvent qu'en Angleterre,
34:01ce sont...
34:02Exactement.
34:03Ce club est très engagé
34:04sur un certain nombre
34:05d'actions éco-responsables.
34:06Effectivement.
34:07Eh bien,
34:08c'est le cas
34:09en tout cas avec
34:10leur futur éco-parc.
34:11Et puis,
34:12on termine
34:13avec une question cyclisme.
34:14Vous avez peut-être
34:15regardé Paris-Roubaix
34:16très récemment,
34:17dernière édition.
34:18Un élément bien précis
34:19a pu marquer les esprits.
34:20Les vôtres,
34:21je ne sais pas.
34:22Des chèvres ont brouté
34:23l'herbe dans la trouée d'Arenbert,
34:24mythique secteur pavé
34:25de Paris-Roubaix
34:26pour préparer la route.
34:27Aucune gourde en plastique
34:28n'a été distribuée aux coureurs.
34:29Ou bien,
34:30sur les 176 engagés,
34:3130 coureurs ont pris le départ
34:32avec un vélo conçu
34:33à partir de matériaux recités.
34:34Moi,
34:35les chèvres,
34:36je crois que j'ai entendu
34:37parler des chèvres.
34:38Ah,
34:39comme quoi.
34:40Effectivement,
34:41ça a marqué les esprits.
34:42Bien sûr,
34:43le désherbage,
34:44désherbage naturel
34:45avec les chèvres
34:46avant de passer
34:47sur les pavés
34:48de Paris-Roubaix.
34:49Eh bien,
34:50merci d'avoir participé.
34:51On n'a pas compté les points
34:52mais on s'en fout.
34:56Merci en tout cas
34:57à tous les trois
34:58d'être venus nous rendre visite.
34:59On vous souhaite le meilleur
35:00dans vos aventures respectives.
35:01Sous la mer,
35:02sur la mer,
35:03à côté de la mer.
35:04Merci en tout cas
35:05d'être avec nous,
35:06d'être venus nous voir aujourd'hui.
35:07Merci à vous de nous avoir suivis.
35:08On se retrouve évidemment
35:09le mois prochain
35:10pour un nouveau numéro
35:11du Sport Planète.
35:25Sous-titrage Société Radio-Canada