• l’année dernière
Jaleh Bradea reçoit pour une émission spéciale sur l'Océan, Maud Fontenoy, la Madame « Océane ». Elle agit depuis plus d’une décennie pour éduquer, transmettre, comprendre, sensibiliser tous les publics, notamment les plus jeunes, à la richesse et la vulnérabilité de nos océans.

Depuis 2008, il y a près d’un million d’enfants sensibilisés par les programmes de sa fondation. De toute la France, pour la journée de l’océan, éducateurs, artistes, animateurs, jeunes se sont retrouvés au théâtre de l’Œuvre, à Paris, pour célébrer nos eaux profondes et recevoir des prix.

https://maudfontenoyfondation.com/

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Transcription
00:00 [Musique]
00:12 Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir pour cette émission spéciale consacrée à la journée mondiale des océans.
00:19 Nous sommes au Théâtre de l'œuvre dans le 9e arrondissement à Paris
00:23 parce que c'est ici qu'a lieu aujourd'hui la cérémonie de clôture des grands défis pédagogiques scolaires,
00:30 événement qui est orchestré par la Fondation Maud Fontenoy,
00:34 Maud Fontenoy que vous connaissez, navigatrice hors pair qui œuvre depuis de nombreuses années
00:40 pour sensibiliser à la préservation des océans.
00:44 Alors évidemment, on voulait absolument l'interviewer pour Envie d'agir, donc suivez-moi.
00:49 [Musique]
01:10 Bonjour Maud Fontenoy.
01:12 Bonjour.
01:13 Je suis ravie qu'Envie d'agir soit avec vous pour cette journée exceptionnelle.
01:17 Quand on regarde notre parcours, honnêtement, on se dit que vous avez eu plusieurs vies.
01:22 Navigatrice évidemment, ambassatrice au ministère de l'Éducation nationale et de la jeunesse pour l'éducation à la mer,
01:28 présidente de la Fondation Maud Fontenoy, conférencière et autrice et maman de quatre enfants.
01:35 Alors évidemment, ma première question, je pense que vous l'avez deviné, c'est comment est-ce que vous faites ?
01:40 Non, c'est vrai que moi je suis une passionnée et ma passion c'est la mer.
01:44 Du coup, je le fais pour l'environnement que j'adore, pour assurer l'avenir de tous ces enfants qu'on a vus et des miens.
01:52 Et que quand on fait les choses avec passion, on ne compte pas ses heures, on ne compte pas sa fatigue.
01:58 Il paraît qu'à sept jours, vous étiez déjà sur un bateau.
02:01 Absolument. Moi, mes parents avaient fait le choix de m'embarquer sur un bateau à tout petit bébé et de passer 15 ans en mer.
02:06 Donc moi, j'ai passé plus de temps de ma vie sur les océans que sur la terre ferme,
02:10 et ça m'a vraiment donné ce goût pour l'aventure, ce goût naturellement de la mer,
02:15 et surtout peut-être une capacité à s'adapter, à être bien partout, à être toujours de bonne humeur.
02:20 Et heureusement qu'il en fallait, parce que je rappelle pour ceux qui ne sauraient pas,
02:24 éventuellement que vous avez fait la traversée de l'Atlantique Nord à la rame en solo,
02:28 idem dans le Pacifique, et un tour du monde à l'envers, à contre-courant et sans assistance.
02:35 J'aimerais vous montrer un petit extrait de vidéo que vous aviez tournée vous-même.
02:40 Voilà.
02:41 Merde, merde, merde, merde !
02:44 Il ne faut pas que les enfants écoutent ça. Ils vont faire discuter des déroutons.
02:47 Putain, quelle connerie !
02:49 Une expédition incroyable.
02:51 Oui.
02:52 Avec forcément, dans toutes ces victoires que j'ai énoncées, il y a aussi des moments comme celui-là.
02:56 Dans la vie, il y a aussi des difficultés, comme la maladie qui survient, des doutes,
03:00 et quand même, vous persévérez. Où allez-vous chercher cette force ?
03:03 C'est vrai que quand j'ai fait le choix de partir à la rame,
03:06 alors pourquoi je faisais le choix de partir à la rame déjà, ça paraît un peu sous-grenu,
03:09 c'est qu'en fait, j'aimais bien l'idée du tout petit bateau, hyper intelligible, hyper simple,
03:13 et traverser le plus grand des océans.
03:16 Et tout ça, tout seul, avec ses petits bras.
03:19 Et je voulais vraiment démontrer, parce que chacune de mes aventures étaient des premières féminines,
03:22 je voulais démontrer que la mère était autant pour les hommes que pour les femmes, naturellement,
03:26 mais que ce n'était pas une question de gros bras,
03:28 que c'était d'abord une question de volonté, de détermination, d'abnégation, de préparation,
03:33 et que là, on était vraiment égaux hommes-femmes.
03:35 Et que quand on est face à un défi, à quelque chose de plus grand que nous,
03:40 c'est un petit peu comme si on était devant une immense montagne.
03:43 La montagne, on va la couper en petits bouts, et la victoire, elle sera chaque soir quand on se couche.
03:47 Comme jour après jour, tu tiens le coup, tu finis par faire des choses plus grandes que toi.
03:53 Et alors, vous êtes partie dans une aventure qui est peut-être comme une traversée de l'océan,
03:58 qui est de sensibiliser.
04:00 Qu'est-ce qui vous a donné cette envie, et qu'est-ce que vous en tirez, vous ?
04:03 Moi, c'est vrai que depuis 20 ans, je suis engagée pour la transmission.
04:07 Je me suis dit, voilà, quel est le meilleur moyen d'agir ?
04:09 Quand tu rames dans une nappe d'hydrocarbures, quand tu croises un frigo entre deux eaux en Antarctique,
04:14 quand tu travailles avec les scientifiques et que tu rends compte que les océans,
04:18 aujourd'hui, vraiment tirent le signal d'alarme.
04:20 De l'autre côté, tu te rends compte que les océans, je le dis dans mes livres,
04:23 nous oxygènent, ce sont 22 000 médicaments, les énergies marines de demain, la marmite de l'humanité.
04:28 Donc, à la fois, tu te dis, bon, il faut faire quelque chose.
04:31 Et moi, je pense, c'est mon intuition personnelle, que le meilleur levier d'action, ce sera l'éducation.
04:45 Nous, on vient parce qu'au cours de l'année, on a fait un projet à propos des huîtres dans l'océan.
04:50 On a fait une vidéo sur Kékoti, donc c'est une navigatrice et elle a vécu dans l'océan.
04:56 On est là pour récupérer notre prix, on est arrivés 3e.
04:59 Le projet, c'est la Maison Merveilleuse, c'est pour le concours Maud Fontenoy.
05:03 Maud Fontenoy, pour moi, c'est une dame qui s'investit dans tout pour essayer de sauver les océans, de protéger.
05:11 Je pense que c'est une femme qui est très courageuse, c'est une sorte de modèle pour l'écologie.
05:16 Le concours, c'est quelque chose qui est assez important parce qu'on peut mettre un peu son empreinte sur l'environnement.
05:24 C'est toujours gratifiant de réfléchir à un moyen de mieux cohabiter avec l'océan, un peu à notre échelle,
05:30 un peu d'imaginer comment est-ce qu'on pourrait faire dans le futur.
05:33 Avec des milliers d'initiatives comme celle-ci dans le monde, peut-être qu'on fera avancer un peu le schmilblick.
05:40 Ça fait plus d'un million d'enfants qui ont été sensibilisés depuis le début de la création de la Fondation.
05:45 C'est très nourrissant parce qu'on voit un tel enthousiasme, une telle énergie auprès de la jeunesse,
05:50 auprès des professeurs qui travaillent tout au long de l'année sur les programmes de ma Fondation.
05:53 On voit tellement une envie d'agir, une envie d'en découdre.
05:57 Et on s'adresse dans les maternelles, dans les primaires, dans les collèges, dans les lycées,
06:00 avec le souci d'éduquer cette nouvelle génération à comprendre son lien avec l'océan.
06:05 Et on doit vraiment assurer qu'on ne reproduise pas en mer les erreurs commises sur Terre.
06:11 Ce n'est pas une planète de rechange.
06:12 Et donc il faut impérativement éduquer notre jeune génération.
06:15 Je trouve que cette association c'est une super idée pour protéger l'océan.
06:26 On a fait un diachorama sur des navigatrices.
06:29 Moi, j'ai choisi particulièrement une navigatrice pirate.
06:32 On a pu travailler en équipe et ça a donné un résultat à la fin.
06:35 Sans la mer, on ne peut pas trop vivre.
06:42 L'océan, dans dix-vingt ans, va sûrement être séché, il n'y aura plus d'animaux.
06:47 C'est une surprise parce que l'océan c'est un magnifique paysage.
06:50 Je pense que certaines personnes ne font pas assez d'efforts.
06:53 Beaucoup d'animaux sont en voie de disparition.
06:55 Donc il faut qu'on arrive à tous se mobiliser.
06:57 C'est l'association principale d'eau.
06:59 C'est la mer.
07:02 Faites comme moi et protégez l'océan.
07:04 Qu'est-ce qui les attend après ces défis ? Quel est l'objectif derrière ?
07:18 Il y a une vague bleue qui est rentrée dans l'éducation nationale
07:20 pour amener cette nouvelle génération à aller vers des métiers
07:23 en lien avec l'environnement, en lien avec la mer.
07:26 Beaucoup ont l'idée de créer des campus de la transition énergétique
07:30 et je l'espère du maritime.
07:32 Je crois qu'on a vraiment besoin de ça.
07:34 Heureusement, je ne suis pas toute seule à porter la planète sur mon dos.
07:38 On a besoin de tous.
07:40 Il faut former plus de monde et il faut en parler.
07:42 Merci de me donner la parole aujourd'hui.
07:44 Ceux qui nous regardent se disent que je peux peut-être faire quelque chose
07:47 dans mon entreprise, dans mon école.
07:49 C'est bien ça.
07:50 Votre message, effectivement, c'est que ce n'est pas un sujet
07:52 qui est en train de se faire.
07:54 Votre message, effectivement, c'est que ce n'est pas trop tard.
07:57 On peut y arriver, mais il faut s'y mettre.
07:59 Moi, quand vous me voyez, te dire que j'ai voulu un jour traverser un océan à la rame,
08:03 il fallait quand même y croire.
08:05 Donc, rien n'est impossible.
08:07 C'est vrai.
08:08 Si moi, je réussis à traverser le Pacifique,
08:10 franchement, le défi est quand même accessible.
08:12 C'est vrai que parfois, quand on voit les chiffres et les rapports du GIEC,
08:15 on a l'impression qu'on est devant les 40e rougissants.
08:17 Tu vois la vague de 12 mètres qui t'arrive sur la figure,
08:20 autant te dire que tu as tendance à rester paralysée sur ton bateau.
08:22 Mais quand tu vois finalement les avancées,
08:25 moi, dans cette série de documentaires pour Canal+,
08:27 bleue, je vais à la rencontre des femmes et des hommes
08:30 qui consacrent leur vie à préserver les océans,
08:33 à développer des solutions qui viennent de la mer.
08:35 Et ça, ça donne envie d'y croire.
08:37 Donc, en fait, il faut vraiment s'accrocher.
08:38 Tout de suite, ça bleue une océan de solutions.
08:39 Je crois que c'est la baseline de votre série documentaire
08:41 qui passera bientôt sur Canal+.
08:43 On regarde un extrait tout de suite.
08:45 [Musique]
08:55 Bonjour à tous, je suis Maude Fontenoy.
08:57 J'ai traversé l'océan Atlantique et Pacifique à la rame,
08:59 en solitaire et sans assistance.
09:01 [Musique]
09:05 J'ai ensuite réalisé le tour du monde à la voile et à contre-courant.
09:09 [Musique]
09:13 Dans chacune de mes aventures, j'ai voulu montrer qu'avec détermination,
09:16 l'homme était capable de réaliser des rêves plus grands que lui.
09:19 Le plus dur, c'est réellement la solitude.
09:21 Dans cette série de documentaires, je vous propose de partir à la rencontre
09:24 de ces hommes et de ces femmes qui, comme moi,
09:26 consacrent leur vie à mieux comprendre pour mieux protéger nos océans.
09:30 [Musique]
09:33 Nous avons tous besoin de l'océan pour ce qu'il nous apporte gracieusement.
09:36 Énergie, nourriture, médicaments, alimentation.
09:40 La vie est née dans la profondeur des océans.
09:42 Et aujourd'hui, l'homme y retourne pour y puiser des solutions pour sa survie.
09:46 [Musique]
09:49 Dans ce premier numéro, je vous invite dans un voyage incroyable,
09:53 au cœur du Pacifique, en Polynésie française,
09:56 à la rencontre de marins, de pêcheurs, de scientifiques, de chercheurs, d'entrepreneurs
10:01 qui consacrent leur temps à développer les solutions qui viennent du Grand Bleu.
10:06 [Musique]
10:09 Donc, les océans magnifiques, votre premier amour,
10:13 quand vous aviez 7 jours déjà.
10:15 La surface, les abysses, c'est quoi votre planète rêvée ?
10:20 Ma planète rêvée, c'est une planète où chacun est dans l'action.
10:24 Chez moi, le credo, c'est courage et bienveillance.
10:28 Écoutez, merci beaucoup, Maude Fontenoy, vraiment.
10:31 On est ravies de vous recevoir, d'envie d'agir.
10:33 À très bientôt.
10:34 Merci à vous.
10:35 Bon vent.
10:36 Merci.
10:37 [Musique]
10:43 Alors, pour finir cette émission, on va aller retrouver une super guest.
10:47 [Musique]
10:50 Comment tu t'appelles ?
10:51 Yann.
10:52 Comment s'appellent tes copines ?
10:53 Annel, Camille et Imane.
10:55 Génial. C'est quoi ton envie d'agir pour les océans ?
10:58 J'ai envie de protéger les océans, d'enlever tout ce qu'il y a de mauvais.
11:03 Et puis, les ciens, les chelous, ben, nous, on n'en peut plus.
11:07 Il y a tellement de millions et de millions de tonnes de plastique
11:11 que je ne vois pas très bien comment on va pouvoir s'y prendre.
11:14 Retirer tous les déchets canaires.
11:17 Avec un aspirateur géant.
11:19 [Musique]
11:22 Juste voir les choses changer, comme on le répète, depuis les années 70 même.
11:26 Les gens, ils disent, ouais, mais c'est, ils nous parlent de trucs qui vont se passer dans des millions d'années.
11:30 Un monde est un endroit merveilleux, et ben, il faut le protéger.
11:33 C'est vrai que maintenant, de plus en plus, on voit le truc arriver,
11:36 et on voit des phénomènes qui se passent qu'on ne voyait pas avant.
11:39 Donc, ça fait un peu flipper.
11:41 [Musique]
11:43 On ne se rend pas compte, mais l'océan, c'est un véritable puits de CO2.
11:46 Donc, ça pourrait se retourner contre nous à l'avenir si on ne fait rien.
11:48 Il faut être capable de dépolluer les océans.
11:51 Nettoyer la mer.
11:53 90% de ce que nous achetons vient de la mer.
11:56 Et ça, c'est une raison très forte.
11:58 C'est le poumon bleu de la Terre, donc il faut l'entretenir et en prendre soin.
12:02 Sauver l'océan, c'est sauver la vie, c'est sauver les hommes, c'est sauver le monde.
12:07 [Musique]
12:09 Pour que la Terre n'ait jamais le mal de mer.
12:11 Pour que la Terre n'ait jamais le mal de mer.
12:13 Vive l'océan !
12:15 Donc, c'est la fin de notre émission spéciale pour la journée mondiale des océans, justement.
12:20 N'oubliez pas nos podcasts sur Spotify, Deezer, Apple et bien sûr, MyKanal.
12:26 Et on se retrouve très vite sur C8 pour plus d'envies l'agir.
12:30 À bientôt !
12:32 Ciao !

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