Avec Sébastien Delogu, député sortant des Bouches-du-Rhône ; Christophe Ramaux, enseignant-chercheur au Centre d'économie de la Sorbonne.
Retrouvez Alexis Poulin sans réserve tous les vendredis de 12h à 13h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
##POULIN_SANS_RESERVE-2024-06-21##
Retrouvez Alexis Poulin sans réserve tous les vendredis de 12h à 13h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
##POULIN_SANS_RESERVE-2024-06-21##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Sud Radio, midi 13h, Alexis Poulin, sans réserve.
00:07Et on est ensemble jusqu'à 13h sur Sud Radio pour Poulin sans réserve.
00:12Aujourd'hui on va parler des influenceurs en politique et de cette campagne législative impressionnante.
00:19Avec Sébastien Delogue, député sortant, elle est fille des Bouches-du-Rhône.
00:23Et puis on parlera des programmes économiques des partis politiques.
00:27Ce matin c'est le Front Populaire qui dévoile son programme économique et son chiffrage.
00:34Avec Christophe Rameau, enseignant-chercheur au Centre d'économie de la Sorbonne.
00:38Si vous souhaitez réagir, posez vos questions à nos invités 0 826 300 300.
00:43On se retrouve dans un instant, à tout de suite.
00:46Sud Radio, midi 13h, Alexis Poulin, sans réserve.
00:53Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:57Et notre invité, c'est Sébastien Delogue, député sortant des Bouches-du-Rhône.
01:02Bonjour Sébastien.
01:05Je vous entends pas.
01:07Alors on a un petit souci de son, on va régler ça tout de suite.
01:10C'est bon, c'est bon, j'ai réallumé le micro.
01:12Merci d'être avec nous.
01:13Alors le son, les réseaux sociaux.
01:16Vous avez fait parler de vous récemment avec d'abord ce drapeau palestinien
01:23dans l'enceinte de l'Assemblée Nationale qui a choqué l'ensemble de la classe politique,
01:28pourrait-on dire, mais qui a fait de vous une sommité des réseaux sociaux.
01:33Et je voulais parler avec vous justement du rôle des influenceurs dans cette campagne qui est centrale.
01:39On a vu Squeezie, qui est le youtuber numéro 2 en France,
01:43qui a pris position pour dire à ses nombreux abonnés, plusieurs millions,
01:47de ne pas voter à l'Assemblée Nationale.
01:49Vous avez fait une vidéo avec Maéva Guénam, elle aussi très connue,
01:53sur le son de Diam's, la jeunesse en mer de le Front National en quelque sorte.
01:58Qu'est-ce qui se passe avec les réseaux sociaux aujourd'hui ?
02:03Est-ce que c'est un outil central ?
02:05Et comme le dit Jérémie Starr, est-ce que certains influenceurs ont été payés par des parties pour faire campagne ?
02:12Et si c'est le cas, est-ce que vous, vous avez payé Maéva Guénam pour faire cette vidéo avec elle ?
02:17Non, pas du tout. Je ne paye personne.
02:21Et d'ailleurs, je ne sais pas où je trouverai l'argent pour payer des gens pour parler,
02:25et des influenceurs pour parler.
02:27Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que vous avez un monde qui est le monde des influenceurs,
02:32qui est très controversé, puisque vous avez des personnes qui vendent des produits,
02:37qui incitent la population à acheter des produits, on va dire des chinoiseries entre guillemets,
02:42mais qui derrière, amènent à ce qu'ils perdent la crédibilité.
02:46Aujourd'hui, vous avez des gens qui prennent leurs responsabilités en tant que citoyens lambda,
02:51qui touchent des personnes qui sont complètement oubliées,
02:56c'est des personnes qui ne regardent même plus la télé,
02:59qui regardent absolument que les réseaux sociaux,
03:01et qui ont besoin aussi d'avoir un message politique à l'intérieur de ces réseaux-là.
03:07Alors peut-être qu'on peut me juger par rapport à Maéva Guénam,
03:10peut-être qu'on peut juger d'autres influenceurs et influenceuses qui ont pris des positions assez fortes,
03:15mais c'est quand même une personne qui a pris des positions très fortes pour la Palestine,
03:19et donc du coup, elle avait le droit aussi d'appeler à faire barrage au Front National,
03:24ce qu'elle a fait en tant que simple citoyenne, impliquée dans ce qu'il se passe dans son pays.
03:31Mais est-ce qu'il n'y a pas aussi une stratégie à assumer de la part des partis politiques,
03:37notamment la France Insoumise, mais aussi le Rassemblement National,
03:40d'aller chercher le vote des plus jeunes via ces influenceurs, via ces réseaux sociaux ?
03:46Écoutez, je pense que les réseaux sociaux, c'est un outil de communication,
03:50comme vous le dites vous, qui amène à ce que des personnes qui sont complètement hors radar du monde politique
03:56puissent justement s'intéresser à cela.
03:58Moi, comme vous pouvez le voir, effectivement, maintenant je poste pas mal de vidéos,
04:04j'ai un canal Instagram où je parle aux gens de façon très naturelle,
04:08mais où aussi je leur expose l'effet de ce qui se passe ici en France,
04:13et ça amène bien évidemment à ce qu'ils s'intéressent un peu plus en politique,
04:17et je reçois vraiment des milliers de messages de personnes qui me disent
04:19qu'on n'était pas au courant que le Rassemblement National a voté contre l'augmentation du SMIC,
04:24que le Rassemblement National a voté pour telle ou telle proposition de loi,
04:28et donc du coup c'est vrai que ça les intéresse un peu plus,
04:31et il faut savoir que nous avons des jeunes qui sont en train de faire des études,
04:36qui sont concentrés dans leur quotidien, qui doivent aussi aller travailler pour pouvoir se payer des études,
04:41et quand on leur explique que le Front Populaire va amener aujourd'hui une espèce de secours à leurs problématiques,
04:51et qui va donc faire, comment on appelle ça, je ne me souviens plus,
04:55bon bref, c'est pas grave, on va leur donner de l'argent, entre guillemets,
04:59pour qu'ils puissent survivre pendant qu'ils étudient, et non pas aller travailler pour pouvoir étudier,
05:05donc du coup ça les sort de leur quotidien, de leur matrice,
05:09où ils sont enfermés dans un monde sociétal qui les dérange.
05:14– Et est-ce que justement, alors ce Front Populaire,
05:17on voit qu'il y a une alliance de circonstances,
05:19pas suite à l'annonce de la dissolution d'Emmanuel Macron,
05:23est-ce que c'est quelque chose qui peut tenir sur la durée après le 7 juillet,
05:28ou est-ce que déjà les distinctions qui se font jour, on entend beaucoup dire,
05:32écoutez Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier Ministre,
05:35il y a des points d'accord qui ont été mis dans l'accord programmatique,
05:39mais on voit que beaucoup, que ce soit chez Place Publique ou au Parti Socialiste,
05:44essayent déjà de montrer qu'il y a une différence entre eux et la France Insoumise,
05:49est-ce que ça, ça peut tenir sur le moyen, voire le long terme ?
05:52– Écoutez, déjà tout ce que je peux vous dire,
05:55c'est que c'est une espèce d'élan qui s'est construit dans une urgence,
06:02à la suite de la prise de parole du Président de la République,
06:05qui était le 10 août de l'Assemblée Nationale,
06:07donc ça prouve bien que de notre côté,
06:09vu que nous sommes pris de responsabilité en se mettant tous autour de la table,
06:14ça veut dire qu'aujourd'hui nous représentons réellement le front républicain,
06:18comme il l'appelle, parce que comme vous le voyez dans certaines circonscriptions,
06:22il y a des candidats RN qui ne sont pas candidats,
06:26parce qu'il y a des candidats de droite ou vice-versa,
06:29donc du coup ça prouve bien qu'il y a aujourd'hui deux camps,
06:32celui de l'alliance des droites avec l'extrême droite et celui de la gauche.
06:36Mais il ne faut pas se leurrer sur cette situation,
06:39bien évidemment que c'est un mariage forcé,
06:41moi je ne vais pas me retrouver avec François Hollande
06:44et me dire que c'est la personne qui a construit Emmanuel Macron,
06:47qui a fait sortir Emmanuel Valls d'une forêt bizarre,
06:52mais par contre, là où on peut aujourd'hui s'arranger,
06:56c'est se dire qu'il faut faire barrage au rassemblement national
07:00et extrême droite qui menacent notre pays et notre République.
07:03Donc du coup on se regarde, on se dit bon là il faut se calmer,
07:06il faut aujourd'hui prendre nos responsabilités
07:09et justement essayer d'avancer sur ce point-là.
07:12Sur ce point-là, un autre point qui a été soulevé,
07:16qui devient central dans cette campagne,
07:19c'est bien sûr la lutte contre l'antisémitisme.
07:22On a vu les actes antisémites explosés en France,
07:27il y a eu ce crime affreux, ce viol de cet enfant
07:32par deux autres jeunes adolescents,
07:35pour motifs d'antisémitisme,
07:38et il y a sans arrêt cette attaque systématique,
07:41ces procès pour la France insoumise,
07:44comme quoi ce serait un parti qui abriterait des antisémites.
07:47Qu'est-ce que vous répondez à ces accusations ?
07:50Je leur dirais avec un grand sourire
07:53que nous n'avons jamais été condamnés.
07:56Qui a été la personne qui, à la suite d'avoir dressé
08:00un drapeau palestinien à l'Assemblée, a pris la parole publiquement
08:03pour expliquer que les juifs de France n'étaient pas coupables
08:06des crimes de guerre de leur Premier ministre d'extrême droite en Israël,
08:10et qui aussi a expliqué que les musulmans de ce pays
08:13n'étaient pas coupables des crimes de guerre du Hamas.
08:16C'est bien une opposition à nous,
08:19du coup je le dis avec très grande fermeté.
08:22Je me suis rendu à la manifestation pour soutenir la petite
08:26qui a subi un viol très récemment.
08:29Je me suis aussi positionné très fermement sur ce qu'il s'est passé.
08:34Nous ne sommes pas antisémites,
08:36nous sommes bien évidemment là pour expliquer
08:40qu'on n'est pas dans ce choc des civilisations,
08:45comme l'appelle le camp de l'extrême droite.
08:48On est justement là pour expliquer qu'on est là pour tout le monde
08:51et essayer de réconcilier les peuples entre eux
08:54et de défendre tous les droits des citoyens et des citoyennes,
08:57et notamment le droit international.
08:59C'est pour ça qu'on est aussi mobilisés fortement pour la question palestinienne.
09:03En cas de victoire le 7 juillet du Front Populaire,
09:07est-ce qu'il y aura une reconnaissance par le gouvernement français
09:10de l'État palestinien ?
09:14Je le suis persuadé,
09:16puisque c'est noté dans le programme qu'on a signé toutes et tous
09:20avant de se lancer dans cette campagne.
09:23C'est une manière aussi de défendre notre devise
09:27qui est liberté, égalité, fraternité,
09:29en disant que le peuple palestinien a le droit aussi d'être libre,
09:33d'être égal et de recevoir la fraternité des peuples.
09:37D'ailleurs je soulève que l'Arménie aujourd'hui
09:40a à son tour reconnu l'État palestinien
09:44qui est un pays non pas musulman,
09:47comme pourraient le dire certains,
09:49mais un pays qui représente les chrétiens d'Orient.
09:53Je me félicite parce que je suis aussi d'origine algérienne,
09:56d'origine arménienne,
09:58et je suis très fier de cela.
10:01Il y a aujourd'hui,
10:04et on en parlera après avec notre invité Christophe Rameau,
10:08le programme économique du Front Populaire
10:11qui est dévoilé.
10:13Programme économique qui est attaqué de toutes parts
10:15comme étant trop dépensier, comme étant dangereux
10:18pour le chômage, etc.
10:21Or il est chiffré.
10:22Ce programme économique ne sort pas, j'imagine,
10:25du chapeau ces 15 derniers jours.
10:27Est-ce que c'est le même qui était porté par la NUPES
10:29ou est-ce qu'il y a eu des aménagements
10:31du fait de l'endettement croissant de la France ?
10:35Écoutez, déjà dans un premier temps,
10:37je dis à tous les détracteurs du Front Populaire
10:39sur le plan économique, à partir de midi,
10:41c'est-à-dire que ça a commencé depuis 20 minutes,
10:43nous avons donc sur l'ensemble des réseaux,
10:46on est en train d'apporter justement
10:48les explications économiques
10:50à toutes les propositions que nous faisons.
10:53Si on fait, ne serait-ce qu'une marche arrière
10:57sur ce qu'il s'est passé depuis ces années dans notre pays,
11:00on peut remarquer tout simplement
11:02que les cadeaux aux plus grandes entreprises
11:04ont pu peut-être créer le déficit dans ce pays.
11:07Et donc du coup, nous, nous portons des valeurs
11:10qui sont saines et sûres, c'est-à-dire
11:12d'augmenter le SMIC qui ramènera du pouvoir d'achat
11:14aux citoyens et citoyennes de ce pays.
11:16Les TPE, les PME, les patrons d'entreprise
11:18se disent outrés, se disent
11:20« Mais comment on va payer les charges patronales ? »
11:22Très bien, messieurs-dames, nous vous rassurons,
11:24nous allons donc taxer les ultra-riches,
11:26les super-dividendes qui aujourd'hui
11:28et de l'argent qui complètement part
11:30de ce système social français
11:32et qu'on doit absolument récupérer
11:34pour faire vivre la République au sein de nos quartiers,
11:36au sein de notre pays, et qu'on puisse
11:38justement avancer sur des points économiques.
11:42Il y a eu ce matin,
11:44je ne sais pas si vous avez vu, Mathilde Panot
11:46qui était un peu en difficulté
11:48sur le plateau
11:50d'une radioconcurrente
11:52à propos de l'expérience
11:54parlementaire par rapport
11:56au Front Populaire de Léon Blum.
11:58Qu'est-ce que vous avez
12:00à répondre à ça sur les accusations
12:02finalement d'à peu près
12:04et ces retours à l'histoire systématique
12:06sur le Front Populaire de Léon Blum et le Front Populaire
12:08d'aujourd'hui ?
12:10Alors, en toute honnêteté
12:12intellectuelle, moi je n'ai pas
12:14on va dire
12:16l'historique du Front Populaire de Léon Blum.
12:18Moi ce que j'écoutais
12:20quand j'étais un peu plus jeune, c'était la musique
12:22et j'avais plutôt les jeux vidéo.
12:24Donc je me mets à vous,
12:26je me montre à vous en tant que personne honnête.
12:28Maintenant, ce que je peux vous dire sur
12:30le Front Populaire d'aujourd'hui, c'est que
12:32même si au sein de notre Front Populaire
12:34il y a des personnes politiques
12:36qu'on peut ne pas aimer,
12:38on sait quand même qu'on a fait front commun
12:40contre l'extrême droite. Et c'est le plus
12:42important aujourd'hui
12:44de faire front commun contre l'extrême droite.
12:46Il faut faire reculer cette extrême droite
12:48dans notre pays pour faire vivre justement la République
12:50et c'est ce que nous
12:52efforçons de faire. Après,
12:54en toute honnêteté intellectuelle,
12:56je n'ai pas cette valeur
12:58historique de Léon Blum. Je suis désolé,
13:00je ne suis peut-être pas instruit, je ne représente
13:02peut-être pas la belle casque politique française
13:04mais je représente aujourd'hui
13:06mon territoire, c'est-à-dire une certaine
13:08catégorie de la population qui n'a
13:10pas pu avoir accès justement
13:12à cette instruction parce qu'il était enfermé
13:14dans une carte
13:16scolaire qui n'amenait pas à faire de belles études
13:18et avoir un beau travail.
13:20Justement, l'histoire c'est important pour
13:22comprendre ce qui est en jeu
13:24aujourd'hui.
13:26C'était juste pour dire
13:28il y a ce principe-là
13:30justement
13:32de l'éducation qui
13:34est important pour tout le monde
13:36pour avoir des bases historiques
13:38et je pense que ça aussi
13:40c'est quelque chose qui va être porté par le Front Populaire
13:42qu'on ne peut pas
13:44nier parce que quand je posais
13:46les questions au début sur les influenceurs
13:48et la place des influenceurs
13:50politiques, comme vous le dites, ce sont des citoyens
13:52comme les autres qui prennent position, ils ont tout à fait le droit
13:54et c'est important
13:56mais il y a aussi des gens qui essayent
13:58via l'influence
14:00de parler de ces thématiques
14:02historiques et des choses comme ça.
14:04Vous, quand par exemple vous agitez le drapeau
14:06palestinien à l'Assemblée Nationale, pourquoi
14:08vous faites ça ? Qu'est-ce que vous attendez
14:10de ce geste ?
14:12Ce geste était
14:14une manière que
14:16les personnes qui se trouvaient en face de moi
14:18comme un miroir et qui se retrouvaient
14:20sur un tas de cadavres
14:22parce qu'ils avaient pris
14:24des positions extrêmement fortes
14:26à l'Assemblée Nationale
14:28où ils étaient limite complices
14:30de vendre des armes
14:32à une armée génocidaire, limite complices
14:34de voir tout un peuple
14:36être dans une
14:38guerre
14:40où ils n'avaient de toute façon
14:42pas les moyens de se défendre
14:44et je veux aussi dire
14:46aux personnes qui ont vu ce geste-là
14:48que je ne l'ai pas fait pour briller
14:50politiquement, je l'ai fait
14:52pour l'honneur
14:54des personnes que j'avais moi-même rencontrées
14:56à Rafa, puisque je me suis rendu
14:58le 4 février en pleine période
15:00du conflit avec une délégation parlementaire
15:02d'ailleurs qui était accompagnée de personnes
15:04qui représentent aujourd'hui le Nouveau Front Populaire
15:06et nous avons
15:08vu des personnes à l'hôpital
15:10des cas
15:12très graves de dames
15:14qui avaient perdu
15:16ces 5 enfants, la moitié de sa jambe
15:18qui était devenue cardiaque à la suite de tout cela
15:20et qui aujourd'hui nous disaient
15:22qu'elles s'en foutaient complètement du Hamas
15:24qu'elles voulaient juste vivre
15:26et vivre en paix avec les peuples
15:28et donc du coup on a toujours
15:30cette hypocrisie qu'on voit
15:32en face avec, vous voyez,
15:34les chefs d'État qui, comme le président français
15:36acceptent de vendre des armes
15:38à une armée génocidaire et après
15:40disent oui, il faut se calmer
15:42on va voir, on va peut-être
15:44reconnaître l'État de Palestine, non, il fallait le faire
15:46tout de suite, il faut obliger
15:48justement et aller
15:50utiliser tous les moyens qu'on pouvait utiliser
15:52c'est-à-dire peut-être aller à l'Union Européenne
15:54réunir le sommet
15:56de tous ces chefs d'État pour essayer
15:58justement d'arrêter les accords entre Israël
16:00et
16:02l'Union Européenne, on aurait pu reconnaître
16:04l'État de Palestine, on aurait pu arrêter de vendre des armes
16:06et à chaque fois, chaque question au gouvernement
16:08quand on posait cela, ils étaient toujours en train
16:10de nous dire, oui mais est-ce que vous dénoncez
16:12le 7 octobre, oui mais est-ce que vous reconnaissez
16:14bon, à la fin
16:16on était là, on disait oui, on est d'accord sur tout
16:18mais est-ce que vous pouvez nous répondre sur
16:20les questions, donc il y avait une hypocrisie générale
16:22qui s'était installée à l'Assemblée Nationale
16:24et moi de voir que les chars rentraient
16:26à Rafah alors que nous
16:28nous y étions partis avec
16:30une délégation, je me suis insurgé
16:32de cette situation et je l'ai fait en tremblant
16:34je l'ai fait avec, aussi
16:36avec honneur parce que je
16:38savais que ça allait les mettre
16:40face à leurs responsabilités
16:42et vous l'avez vu, il y a Elbron
16:44comme elle a crié
16:46pour elle, c'était la fin du monde
16:48alors qu'en fait, c'était juste
16:50pour alerter qu'il y avait un peuple
16:52qui est en train de se faire génocider
16:54alors qu'en fait, les personnes
16:56qui s'insurgent de cette situation
16:58qu'on demandait, à ce que je sois
17:00pénalisé, on demandait
17:02à mon exclusion, c'est des personnes qui sont
17:04tout simplement pro Netanyahou
17:06pro extrême droite
17:08et non pas pro Israël ou non pas
17:10pro juif, c'est des personnes
17:12qui sont pro Netanyahou
17:14c'est à dire un ministre d'extrême droite
17:16qui est en train de génocider
17:18tout un peuple en Palestine
17:20Merci beaucoup Sébastien Delogu
17:22député sortant des Bouches du Rhône
17:24d'avoir répondu à nos questions
17:26on se retrouve dans un instant sur Sud Radio, à tout de suite
17:36Alexis Poulin, sans réserve, l'édito
17:38Alors, lutter contre
17:40la pédocriminalité, on est tous d'accord
17:42c'est une des priorités
17:44que devraient avoir tous les gouvernements, y compris l'Union Européenne
17:46sauf qu'au nom de cette lutte
17:48l'Union Européenne s'apprête à
17:50sortir une de ses lois liberticides
17:52dont elle a le secret
17:54une surveillance algorithmique
17:56de masse, de toutes les
17:58messageries cryptées, de Whatsapp
18:00à signal, c'était
18:02discuté ce jeudi au Conseil de l'Union Européenne
18:04un texte de lutte contre les pédocriminels
18:06qui prévoit de scanner
18:08toutes les images et tous les liens
18:10qui sont envoyés par messagerie privée
18:12ainsi, si vous envoyez des photos de vacances à vos amis
18:14il faudrait accepter que ces photos
18:16soient scannées par un algorithme
18:18afin de détecter si elles sont illégales ou non
18:20alors évidemment, les associations de défense
18:22des libertés montrent
18:24du doigt une loi qui pourrait être
18:26dangereuse, parce que les erreurs algorithmiques
18:28elles sont possibles, et puis parce que
18:30c'est une porte ouverte à une surveillance de masse
18:32parce que même l'URSS n'avait
18:34jamais réussi à mettre en place
18:36ou aucun régime totalitaire aujourd'hui, même si l'ANREV
18:38n'a réussi. Alors, cette loi
18:40elle s'appelle l'upload
18:42moderation, la modération des téléchargements
18:44alors qu'elle était autrefois
18:46appelée l'analyse côté client
18:48c'est-à-dire qu'on demandait l'autorisation
18:50avant même le téléchargement
18:52sur une de ces messageries. Très vite
18:54il y a eu
18:56des levées de boucliers, notamment
18:58la présidente de Telegram qui a dit
19:00que si cette loi passait, Telegram
19:02pourrait quitter l'Union Européenne
19:04signal, pardon, signal
19:06et d'autres qui ont
19:08expliqué que cette approche était extrêmement
19:10dangereuse pour nos libertés avec
19:12ce risque toujours de l'erreur
19:14qui n'est pas maîtrisée. Et puis
19:16aujourd'hui on a Vera Jourova
19:18qui s'occupe de la transparence et des valeurs
19:20au sein des institutions européennes
19:22qui expliquait que
19:24cette proposition ne va pas
19:26lutter contre les
19:28messageries cryptées
19:30et qu'elle respecterait
19:32les données et les
19:34données privées des utilisateurs.
19:36Evidemment, ça va à l'encontre de ce qui a été annoncé.
19:38Alors, cette loi aurait dû être discutée
19:40et votée sous la présidence belge,
19:42la Belgique, qui est un pays qui a
19:44quand même été sensibilisé à la
19:46pédocriminalité suite à l'affaire Dutroux
19:48et qui essaye de faire beaucoup. Eh bien, ils ont décidé
19:50finalement de ne pas voter et de
19:52refiler le bébé en quelque sorte,
19:54excusez-moi du terme, à la présidence
19:56hongroise, puisque oui, c'est la Hongrie qui va
19:58prendre la présidence de l'Union Européenne pour discuter
20:00de cette loi qui pourrait éventuellement
20:02être votée lors d'un trilogue, comme ça
20:04s'appelle, à l'automne.
20:06Voilà, donc c'est pour vous dire que ça continue.
20:08Le plan, ou du moins
20:10les mesures de surveillance globale
20:12et algorithmique continuent.
20:14D'ailleurs, au-delà même des
20:16messageries cryptées, sachez que ce soir,
20:18jour de fête de la musique, eh bien, il y aura
20:20une nouvelle phase de test de ces magnifiques
20:22caméras algorithmiques qui permettent, non pas
20:24de voir votre visage, mais de voir s'il y a
20:26des choses étonnantes au sein des
20:28mouvements de foules. Voilà, c'est le monde dans lequel
20:30nous vivons.
20:32Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
20:34Et notre invité,
20:36tout de suite, Christophe Rameau. Bonjour,
20:38vous êtes enseignant et chercheur au centre d'économie
20:40de la Sorbonne.
20:42Je vous invite pour parler des programmes
20:44économiques
20:46des partis qui sont scrutés
20:48actuellement sur
20:50les différentes mesures.
20:52On a, ce matin, le Front Populaire
20:54qui dévoile en direct, alors que nous parlons
20:56des mesures, 180 mesures chiffrées,
20:58le retour de l'ISF,
21:00un SMIC qui augmente, la taxation des superprofits,
21:02plein plein de promesses.
21:04Mais est-ce que toutes ces
21:06promesses de programmes
21:08budgétaires et économiques sont tenables
21:10dans le cadre des traités européens ?
21:12Alors, comment dire, je pense que ce qui est important,
21:14c'est vraiment d'avoir le sens du cap.
21:16Compte tenu des conditions que vous a
21:18imposées le président de la République.
21:20Malheureusement, une campagne extrêmement
21:22courte, qui, quelque part, mine le débat
21:24démocratique, y compris sur les questions économiques.
21:26Et je pense qu'il est très important de comprendre que
21:28les citoyens ne se désintéressent pas.
21:30Contrairement à ce qu'on entend parfois, sur le thème
21:32c'est pas important, etc. Non, les citoyens sont
21:34responsables, il faut partir de ça. Et donc,
21:36ils sont intéressés à quelle est l'orientation
21:38auquel donné. Et d'où on part ?
21:40On part du fait que
21:42depuis plusieurs années, si ce n'est plusieurs décennies,
21:44il y a une très grande insatisfaction
21:46populaire sur les politiques économiques.
21:48C'est le sentiment, si vous voulez,
21:50qu'on vit en République.
21:52Aujourd'hui, quasiment
21:54plus personne, de l'extrême-droite
21:56à l'extrême-gauche, ne remet en cause
21:58l'idée qu'on doit vivre en République, le suffrage
22:00universel, etc. Ça n'a pas toujours été le cas.
22:02Mais c'est le cas aujourd'hui, d'un certain point de vue, il faut
22:04s'en satisfaire. Mais il y a le sentiment
22:06qu'il y a un domaine essentiel de nos
22:08vies, l'économie,
22:10qui, en quelque sorte, échappe à ce pacte
22:12républicain. C'est-à-dire que
22:14l'économie sert
22:16principalement, pas uniquement, bien sûr,
22:18mais les intérêts d'une infime minorité.
22:20D'où cette colère
22:22sociale qui s'est exprimée à de multiples
22:24occasions, les gilets jaunes, puis les résultats
22:26des élections. Et donc la question qui est posée
22:28à l'occasion de ces élections, c'est
22:30quelles sont
22:32les positions qui sont défendues
22:34par les trois grandes forces en présence.
22:36Et mon sentiment,
22:38je suis un économiste atterré,
22:40mais mon sentiment, justement, c'est que
22:42là, si je puis dire, les masques tombent.
22:44Pendant longtemps,
22:46le Rassemblement National apparaissait comme
22:48porteur, c'est ce qu'il disait, une partie de sa force,
22:50d'une rupture sociale,
22:52c'est-à-dire d'un programme social.
22:54Or, au pied du mur,
22:56là, si je puis dire, ce que nous
22:58présente le Rassemblement National,
23:00pour parler crûment,
23:02mais je vais pouvoir ensuite étayer tout ça,
23:04c'est la poursuite
23:06de la politique économique d'Emmanuel Macron.
23:08C'est ça.
23:09Avec des marches arrières systématiques sur l'âge
23:11de départ en retraite, sur...
23:12Oui, alors, non seulement les marches arrières,
23:14mais quelque chose d'important qui est que
23:16le déficit public
23:18est très important, 5,5%
23:20du PIB,
23:22mais quand on regarde précisément pourquoi
23:24il y a ce déficit important, on s'aperçoit que
23:26ce n'est pas à cause des dépenses.
23:28Les dépenses publiques, en pourcentage du PIB,
23:30ont baissé l'année dernière.
23:32Par rapport aux services publics ? Parce qu'en réalité,
23:34ce déficit, il est dû
23:36à la hausse des dépenses,
23:38non pas pour les services publics, mais pour les subventions aux entreprises.
23:40Non, les dépenses publiques, globalement,
23:42en mettant tout dedans, donc,
23:44dans les dépenses publiques, vous avez deux grands volets.
23:46Vous avez les services publics. Mais il faut savoir
23:48que les services publics, donc le paiement des fonctionnaires essentiellement,
23:50en mettant dedans toutes les cotisations sociales,
23:52la part des services publics
23:54dans le PIB, ça n'a pas bougé,
23:56écoutez-moi bien, depuis 40 ans.
23:58Ça représente 12-13%
24:00du PIB, ça n'a pas bougé depuis 40 ans.
24:02Ce qui a augmenté, ce sont les prestations sociales.
24:04Notamment, on pense toujours au RSA,
24:06mais le RSA, c'est 14 milliards,
24:08c'est les retraites, 350 milliards,
24:10vous voyez ce que je veux dire, on est dans du lourd, là.
24:12Et on devrait en être fiers, d'ailleurs, ça permet
24:14d'être le pays au monde où les retraités
24:16ne passent pas dans la misère.
24:18On a transformé les retraites en un certain droit au bonheur,
24:20je pense que nous devrions en être fiers,
24:22et je pense que c'est tout à fait possible
24:24de continuer à le faire.
24:26Mais, je reviens, donc,
24:28il y a ces deux gros postes.
24:30Ces deux gros postes, plus les subventions aux entreprises,
24:32aux ménages, tout ça, l'année dernière,
24:34ça a baissé en pourcentage du PIB.
24:36La raison pour laquelle le déficit a augmenté,
24:38c'est parce qu'on a eu insuffisamment
24:40de recettes, ce qui a baissé
24:42plus encore, ce sont les recettes.
24:44Et là, on a le bilan d'Emmanuel Macron,
24:46qui, de mon point de vue, n'est pas glorieux du tout,
24:48qui est qu'il a fait des cadeaux fiscaux
24:50colossaux, 70 milliards
24:52au total. Quand on additionne
24:54toutes les mesures qui ont été prises au fil des ans,
24:56depuis son arrivée au pouvoir,
24:58les cadeaux principalement
25:00aux entreprises, mais attention, quand on dit aux entreprises,
25:02on pense tout de suite aux PME, les PME, c'est tout à fait
25:04respectable, mais il faut savoir que
25:06la moitié des actions
25:08sont détenues par 1%
25:10des ménages. D'accord ? Le capital financier,
25:12il est très concentré. Donc, ces cadeaux
25:14fiscaux ont d'abord bénéficié,
25:16mais quand on dit entreprises, c'est d'abord aux grandes entreprises,
25:18et aux ménages, mais quand on dit
25:20aux ménages, c'est d'abord, pas uniquement,
25:22mais d'abord aux plus aisés.
25:24C'est l'ISF,
25:26le prélèvement forfaitaire unique sur les revenus
25:28financiers à 30%, y compris la CSG
25:30dedans, c'est la taxe
25:32d'habitation. La taxe d'habitation, il faut savoir qu'elle
25:34était payée pour la moitié
25:36par les 20% de ménages
25:38les plus aisés. Il n'y avait pas besoin de faire ce cadeau fiscaux
25:40à ceux-là.
25:42Donc, alors, le problème auquel on
25:44est confronté aujourd'hui, c'est que
25:46comment dire, si on veut changer de cap,
25:48parce que l'économie française va mal,
25:50les économies européennes vont mal,
25:52mon sentiment, c'est que ce que propose
25:54quelque part le Front Populaire,
25:56c'est un programme à la Joe Biden.
25:58C'est pas très, très radical, mais ça marche.
26:00Ça marche. Aux Etats-Unis,
26:02on a une reprise
26:04de l'emploi, une reprise de l'activité, alors qu'on a
26:06un décrochage. Alors qu'on a un décrochage
26:08en Europe, et je termine,
26:10c'est le programme du
26:12Rassemblement National et d'Emmanuel Macron,
26:14ce qui les rassemble, c'est l'idée
26:16que fondamentalement, on ne se donne pas des ressources
26:18supplémentaires. On ne revient pas,
26:20le Rassemblement National ne revient pas sur les
26:22cadeaux fiscaux qui ont été faits
26:24principalement aux plus aisés
26:26ces sept dernières années.
26:28La politique de la dépense, quand on a
26:303 000 milliards de dettes
26:32et qu'on ne peut pas imprimer de l'argent comme le font
26:34les Etats-Unis avec le dollar, est-ce que ça peut
26:36marcher ? C'est bien une première question.
26:38Dans le cadre de l'euro,
26:40des traités européens, 3 000 milliards
26:42de dettes, la procédure de déficit excessif
26:44enclenchée par la Commission, est-ce qu'on peut
26:46dire aux partenaires européens
26:48« Écoutez, nous, on va dépenser ».
26:50Vous savez, pour réduire une dette,
26:52les dettes publiques, elles étaient à
26:54150%, 200% du PIB à l'issue
26:56de la Seconde Guerre mondiale. Qu'est-ce qu'on a fait ?
26:58On ne les a pas annulées. C'est important, la
27:00parole de l'Etat. On a fait de la croissance.
27:02D'une part,
27:04et ça, c'est le plus important, parce que
27:06la dette, on la rapporte au PIB. Il faut savoir que l'année dernière,
27:08depuis 4 ans,
27:103 ans, la dette publique, elle baisse
27:12en France en pourcentage du PIB.
27:14Elle baisse tout simplement parce que le PIB a beaucoup
27:16augmenté, non pas en volume, mais parce
27:18qu'il y a eu de l'inflation. D'accord ? Donc, qu'est-ce qu'on
27:20a fait à la suite de ça ?
27:22C'est des recettes supplémentaires.
27:24Mais le PIB augmente, on le rapporte au PIB.
27:26Vous voyez ce que je veux dire ? Quand le dénominateur
27:28augmente beaucoup,
27:30le ratio global,
27:32je pense que tous vos éditeurs peuvent le comprendre,
27:34ça baisse. Si vous avez une dette
27:36de 100 cette année-là,
27:39mais que l'année suivante, vous avez toujours une dette de 100,
27:41mais que vos revenus, s'ils étaient de 100
27:43initialement, ils passent à 110,
27:45votre dette, en pourcentage de votre revenu,
27:47elle baisse. Et donc, c'est ça
27:49qu'on est en train d'enregistrer. Donc, ce qui est important,
27:51c'est, pour réduire la dette,
27:53c'est pas d'assurer sur les dépenses, c'est
27:55la croissance économique. Or, aujourd'hui,
27:57on a une croissance piteuse,
27:59particulièrement piteuse, l'Allemagne est en récession,
28:01la France a une croissance complètement piteuse,
28:03et ce que nous propose, de mon point de vue,
28:05la majorité, l'ex-majorité
28:07présidentielle et le Rassemblement national,
28:09ce n'est pas un programme
28:11qui permet de relancer l'activité.
28:13D'accord ?
28:15L'activité, c'est des commandes ? C'est un marché ?
28:17C'est comment la politique peut
28:19influencer la croissance économique ?
28:21Vous savez, l'activité, on revient en partie à la dépense publique.
28:23Quand on pense dépense publique,
28:25la plupart de vos auditeurs, j'imagine,
28:27ont en tête l'idée qu'on prend de l'argent
28:29qui est créé par ceux qui travaillent vraiment,
28:31qui produisent réellement de la richesse, le privé,
28:33pour financer les fonctionnaires improductifs.
28:35Mais c'est faux, tout ça. D'abord, les fonctionnaires,
28:37ils contribuent au PIB. D'accord ? Un enseignant,
28:39un militaire, ça augmente le PIB.
28:41C'est productif, c'est productif.
28:43Et puis,
28:45par ailleurs, les trois quarts
28:47de la dépense publique, c'est pas pour payer les fonctionnaires.
28:49Les trois quarts de la dépense publique,
28:51ça paie des retraites,
28:53des allocations familiales, des allocations de chômage,
28:55des subventions aux ménages,
28:57aux entreprises. Et ces trois quarts
28:59de la dépense publique, ça alimente
29:01l'activité du privé. Et donc,
29:03comment dire, l'Union Européenne,
29:05vous en parliez, mais ce qu'elle prépare
29:07aujourd'hui, c'est une cure
29:09d'austérité particulièrement
29:11brutale. On est en train de refaire
29:13la bêtise.
29:15Comment on empêche ça ? Parce que,
29:17dans le cas des traités européens, comment vous allez dire aux partenaires
29:19écoutez, on s'en fout, nous on dépense.
29:21Mais la France, c'est pas la Grèce,
29:23vous savez. La Grèce,
29:25c'est 2% du PIB européen.
29:27Donc, quand la Grèce a voulu changer de politique,
29:29les dirigeants européens l'ont fait
29:31couler. Le FMI lui-même
29:33dit que ça a été une catastrophe.
29:35Parce qu'avec ces cures d'austérité qu'on a infligées à la Grèce,
29:37le PIB de la Grèce, il a
29:39chuté de 25%.
29:41Mais la France,
29:43c'est pas la Grèce,
29:45c'est la Grèce, Alexis Poulin. La France,
29:47si la France dit demain, écoutez,
29:49l'austérité, ça marche pas.
29:51L'austérité, ça va nous replonger
29:53dans la récession et dans l'augmentation
29:55de la pauvreté, parce qu'il faut être concret
29:57aussi sur la signification de tout ça.
29:59Et donc nous, ce que nous proposons, c'est ce que propose,
30:01c'est ce que fait Joe Biden aux Etats-Unis.
30:03C'est pas très, très radical. Nous proposons
30:05un vaste plan de relance social.
30:07Parce qu'il y a des besoins sociaux
30:09dans tous les pays, et écologiques.
30:11C'est les deux grands défis qu'il faut réussir à articuler.
30:13Et bien, si nous disons ça,
30:15je vous assure que les dirigeants européens
30:17vont pas pouvoir infliger
30:19à ce grand pays comme la France,
30:21une cure d'austérité comme la Grèce.
30:23D'autant que là,
30:25on a un rôle à jouer, y compris pour réorienter
30:27la France. C'est l'occasion
30:29pour dire aux peuples européens,
30:31aux dirigeants européens,
30:33la France, elle est à la pointe avancée
30:35pour réorienter cette construction
30:37européenne qui, depuis 40 ans,
30:39sa boussole, c'était quoi ? Le libre-échange,
30:41la finance libéralisée,
30:43les privatisations, et tout ça
30:45nous a conduit à des catastrophes économiques,
30:47à des catastrophes sociales. Un véritable
30:49décrochage économique
30:51des pays européens, notamment par rapport
30:53aux Etats-Unis. On va se retrouver
30:55dans un instant pour continuer de parler
30:57des programmes économiques
30:59et particulièrement du Front Populaire
31:01avec Christophe Rameau.
31:03Si vous souhaitez réagir, posez vos questions.
31:050 826 300 300.
31:07A tout de suite.
31:09Sud Radio, midi 13h,
31:11Alexis Poulin, sans réserve.
31:15Sud Radio,
31:17midi 13h, Alexis Poulin,
31:19sans réserve.
31:21Et on se retrouve avec notre invité
31:23Christophe Rameau, enseignant-chercheur au centre
31:25d'économie de la Sorbonne pour parler
31:27du chiffrage de ces programmes.
31:29200 milliards de dépenses
31:31sur 5 ans, nous dit Jean-Luc Mélenchon
31:33pour le programme économique du Front Populaire
31:35avec 230 milliards de recettes.
31:37Et c'est là toute la clé, c'est de la dépense
31:39qui rapporte en réalité.
31:41Une question sur le SMIC
31:43qui serait
31:45augmenté assez rapidement
31:47et
31:49immédiatement vous avez
31:51une réaction comme celle de Bruno Le Maire.
31:53On va l'écouter à propos de cette
31:55augmentation du SMIC. J'aimerais avoir votre avis.
31:57Le patron d'une boulangerie,
31:59l'entrepreneur, le menuisier,
32:01le patron d'une PME, le commerçant,
32:03quand il va voir que ses salariés
32:05payaient 1398 euros net,
32:07il faut passer à 1600 euros.
32:09Il les verra dire, je suis désolé,
32:11j'aimerais bien vous payer ce tarif-là mais je ne peux pas,
32:13je n'ai pas les moyens. Donc vous aurez des vagues de licenciements
32:15et un chômage de masse.
32:17Alors, le SMIC qui augmente,
32:19c'est le chômage de masse comme dit Bruno Le Maire ou c'est faux ?
32:21D'abord, il faut bien comprendre qui est la population
32:23au SMIC. Il y a
32:25plus de 15%, 17% de la population qui est au salaire
32:27minimum et souvent ce sont des temps partiels.
32:29Il y a une surreprésentation
32:31très importante, plus d'un tiers des travailleurs
32:33à temps partiel sont au salaire minimum.
32:35Et vous avez bien compris que c'est très difficile de vivre
32:37avec ces ressources. Et un travailleur
32:39au salaire minimum,
32:41il n'épargne pas,
32:43il n'a pas les moyens d'acheter des actions sur les marchés
32:45boursiers. Ça se retrouve immédiatement
32:47en termes de consommation.
32:49Donc, l'idée, ces dernières années,
32:51il y a plein de pays qui ont augmenté très fortement le salaire minimum.
32:53L'Espagne,
32:55l'Italie,
32:57l'Allemagne,
32:59le Royaume-Uni en partie l'a fait.
33:01Joe Biden proposait de le
33:03doubler ce salaire minimum. Il n'a pas pu le faire.
33:05Donc,
33:07la mode un peu partout dans le monde, si je puis dire,
33:09c'est plutôt d'augmenter le salaire minimum.
33:11Là, l'idée, c'est que
33:13c'est de permettre
33:15un coup de pouce qui n'a pas eu lieu depuis 2012.
33:17Depuis 2012, il n'y a pas eu de coup de pouce.
33:19Le salaire minimum augmente en fonction
33:21de l'inflation, ce qui n'est déjà pas mal.
33:23Les libéraux proposent,
33:25depuis des années, de supprimer
33:27ce mécanisme d'indexation.
33:29Je pense que le cap, c'est l'idée que
33:31l'économie doit d'abord satisfaire des besoins sociaux.
33:33Et donc,
33:35notamment, en particulier, ceux qui...
33:37Et par ailleurs,
33:39ça va permettre de rendre plus attractifs
33:41certains métiers. Parce qu'on a un vrai problème d'attractivité
33:43dans les métiers relativement peu payés.
33:45Le salaire minimum, c'est quoi ?
33:47C'est principalement les hôtels, cafés, restaurants.
33:49C'est les services à la personne.
33:51D'accord ? C'est les services à la personne.
33:53L'argument sur le thème,
33:55ça va remettre en cause notre compétitivité.
33:57C'est un argument totalement fallacieux, parce qu'en fait,
33:59les grandes entreprises qui exportent,
34:01elles ont relativement peu de smicards
34:03dans leur personnel.
34:05Donc cet argument-là ne tient pas.
34:07Alors après, sur les PME.
34:09Mais moi, je suis sensible au discours sur les PME.
34:11J'y suis absolument sensible. Mais ce qu'il faut répondre,
34:13c'est deux choses.
34:15Ce que propose le programme du Front Populaire,
34:17à l'encontre de ce qui a été fait toutes ces dernières années,
34:19ces dernières décennies, il n'y a pas que Macron qui a un jeu,
34:21c'est de revenir sur le principe des aides aveugles.
34:23Il y a des aides aveugles considérables
34:25qui ont été distribuées aux entreprises.
34:27C'est de recibler.
34:29Par exemple,
34:31on a des aides aveugles aujourd'hui
34:33qui vont jusqu'à 3,5 fois le smic.
34:353,5 fois le smic, vous avez 90% des salariés.
34:37Donc les aides sont maximales au niveau du smic,
34:39puis elles se réduisent après.
34:41L'idée, même le gouvernement
34:43a dit que
34:45sur ces aides, au trait, au salaire,
34:47et donc l'idée, c'est, je pense,
34:49relancer la demande
34:51pour un chef d'entreprise.
34:53Ce qui est important, d'abord et avant tout,
34:55y compris pour un dirigeant de PME, c'est son carnet de commandes.
34:57Il y a son carnet de commandes.
34:59Très bien, donc relancer la demande,
35:01ça va alimenter le carnet de commandes.
35:03Ensuite, l'idée que sur certains
35:05domaines, qu'il puisse y avoir des aides
35:07plus ciblées pour des PME, etc.
35:09Mais moi, ça ne me dérange absolument pas.
35:11C'est-à-dire, c'est réduire les aides aveugles,
35:13y compris aux grandes entreprises,
35:15qui ont été distribuées,
35:17et puis, sur cette base-là, relancer.
35:19Je pense que le projet,
35:21c'est à la tête, vraiment, de bifurquer.
35:23C'est un vrai choc
35:25de reconstruction de notre pays.
35:27Avec, bien entendu, les PME, bien sûr.
35:29Quand vous dites, effectivement,
35:31aux patrons de PME, et Bruno Le Maire ne parle
35:33jamais des faillites de PME et de TPE en France,
35:35dues, par exemple, au coût de l'énergie,
35:37et qui augmente fortement
35:39depuis dix ans.
35:41Mais là,
35:43comment faire si vous n'avez pas
35:45les capacités suffisantes pour payer,
35:47comme le dit Bruno Le Maire, cette augmentation de SMIC
35:49et vos salariés, vous êtes obligés de réduire
35:51la masse salariale, ou pas ?
35:53D'abord, les faillites.
35:55Les faillites qui avaient baissé
35:57suite au Covid, parce qu'il y avait plein d'aides,
35:59etc. Ces faillites, là où elles sont,
36:01il y a un phénomène de rattrapage.
36:03L'économie va mal.
36:05L'économie française, quand Bruno Le Maire nous dit
36:07« On vous laisse une économie en bonne santé »,
36:09mais non, ce n'est pas vrai.
36:11Il a sauvé l'économie française.
36:13Ce n'est pas sérieux, de mon point de vue.
36:15L'économie va mal,
36:17et donc on a
36:19besoin de changer
36:21de cap en matière de politique
36:23économique. Et changer de cap en matière
36:25de politique économique, c'est à mon avis
36:27une économie plus juste.
36:29Je pense que ça, c'est une exigence élémentaire
36:31et la justice sociale rejoint
36:33ici l'efficacité économique.
36:35Les estimations sur la hausse du SMIC,
36:37au grand maximum, c'est de l'ordre
36:39éventuellement de 50 000 emplois
36:41perdus. Mais il faut savoir que ce 50 000 emplois
36:43perdus à cause de la hausse du salaire minimum
36:45avec, comment dire,
36:47on a plusieurs millions
36:49de personnes qui sont au salaire minimum, c'est l'épaisseur du trait.
36:51C'est l'épaisseur du trait.
36:53Je ne dis pas que
36:55ça peut poser problème
36:57à certaines entreprises. Etudions
36:59ces dossiers, il n'y a aucun souci.
37:01Soyons dans des politiques ciblées
37:03d'aide aux entreprises, mais arrêtons
37:05les cadeaux fiscaux
37:07qui
37:09bénéficient finalement. Il faut savoir
37:11que dans les PME, vous avez aussi
37:13plein de PME qui sont
37:15en situation de sous-traitance, en fait,
37:17par rapport aux grands groupes, et qui sont étouffés
37:19par les grands groupes, qui eux,
37:21font des marges considérables.
37:23Donc, remettons ça en cause.
37:25Je pense que ça permettrait
37:27aux PME de
37:29mieux souffler. Et je vous dis,
37:31les patrons de PME, il ne faut pas les prendre pour des...
37:33Il peut y avoir des mauvaises pratiques.
37:35Enfin, les patrons de PME,
37:37si vous avez un carnet de commandes
37:39qui augmente, si vous avez
37:41des donneurs d'ordre, souvent des grands groupes,
37:43qui les étouffent moins.
37:45Mais, quelque part,
37:47ils peuvent être fiers, pour la plupart d'entre eux,
37:49de pouvoir revaloriser mieux
37:51le travail
37:53de leurs salariés.
37:55Je pense que c'est...
37:57Je vous dis, aujourd'hui, on ne roule pas
37:59sur l'ordre quand on est au salaire minimum.
38:01Et un dernier petit point.
38:03Le coût du travail au salaire minimum
38:05en France, au niveau du SMIC,
38:07il n'est pas plus élevé que dans plein d'autres pays européens.
38:09Pourquoi ? Le salaire net que touchent les
38:11travailleurs est plus élevé. Mais,
38:13la France, on est les champions du monde
38:15des exonérations de cotisation sociale. Il n'y a plus
38:17de cotisation patronale au niveau du salaire minimum.
38:19Ce qui n'est pas le cas dans les autres
38:21pays. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc, quand on dit
38:23le salaire minimum est très élevé en France,
38:25c'est vrai pour le salaire net que touchent
38:27les travailleurs, il n'est plus élevé
38:29qu'ailleurs, mais ce n'est pas vrai
38:31pour le coût global du travail au niveau
38:33du salaire minimum. Et je pense qu'il faut
38:35intégrer le fait que
38:37tout travail mérite
38:39une juste reconnaissance. Je pense
38:41que la plupart des patrons seraient d'accord avec ça
38:43et les salariés de surcroît.
38:45Mais la question de la
38:47dette quand même, vous parlez des politiques
38:49austéritaires qui sont proposées par l'Union Européenne,
38:51le fait que la France n'aurait pas un destin
38:53à la Grèce, par
38:55exemple, mais
38:57comment
38:59arriver à emmener les
39:01Allemands, par exemple, dans cette
39:03idée d'une politique où on va
39:05laisser tomber la règle des 3% ?
39:07Est-ce que la BCE peut tenir
39:09la route ? Est-ce que l'euro peut tenir
39:11la route si les différents
39:13pays européens ne sont pas d'accord avec cette politique de la dépense ?
39:15Mais d'abord, les 3%, vous avez
39:17remarqué qu'on ne les a pas respectés de nombreux
39:19fois ces dernières
39:21années, mais je pense qu'il faut
39:23vraiment intégrer que la dette
39:25publique, elle a augmenté, vous savez, on est...
39:27La dette publique dans tous les pays développés, elle était à
39:29150-200% du PIB à l'issue de la Seconde Guerre mondiale,
39:31on a fait de la croissance, on a taxé les riches,
39:33etc. La dette publique
39:35dans tous les pays développés, elle s'est réduite à
39:3720-25%, au milieu,
39:39fin des années 70.
39:41Elle a augmenté depuis le tournant néolibéral.
39:43D'accord ? La dette publique
39:45en France en 82, maintenant,
39:47pour certains, il y a l'idée que la France
39:49en 82 était au bord de la faillite, mais non,
39:51elle était à 25%, la dette publique. Aujourd'hui, on est à
39:53110%. Vous voyez ce que je veux dire ?
39:55Ce qui s'est passé, c'est qu'on a eu moins d'activité,
39:57d'accord ? On a eu moins d'activité,
39:59et on a eu moins de recettes, parce que
40:01notamment, on s'est privé d'une série
40:03de recettes socio-fiscales
40:05au bénéfice, principalement,
40:07des plus aisés.
40:09Par ces deux biais-là,
40:11ce qu'il faut faire, c'est exactement l'inverse.
40:13C'est des politiques de relance,
40:15qui permettent,
40:17c'est l'effet
40:19dénominateur dont je vous parlais tout à l'heure,
40:21et puis c'est ce qu'on appelle l'effet cagnotte.
40:23Les recettes socio-fiscales, en fait...
40:25Sur la relance, d'accord, mais il y a quand même cette idée
40:27dans le programme du Fonds Polaire
40:29de taxer les dividendes, par exemple, d'aller chercher
40:31l'argent auprès de la finance.
40:33Qu'est-ce qui se passe si Total
40:35décide de mettre son siège social
40:37aux Pays-Bas ou à New York, comme il l'avait dit ?
40:39Vous savez, moi je suis pour partir
40:41d'un principe, il y a les entreprises d'un côté,
40:43mais...
40:45Vous savez, aux Etats-Unis, il y a un dispositif qui s'appelle
40:47l'exit tax. Quand vous êtes
40:49américain,
40:51quand vous avez la nationalité américaine,
40:53vous êtes obligé, tous les ans,
40:55même si vous vivez à l'étranger depuis
40:57des décennies, de faire une déclaration au
40:59fisc américain. Et le fisc américain vous dit
41:01eh bien,
41:03vous allez payer la différence éventuelle
41:05si vous payez moins d'impôts
41:07là où vous vivez qu'aux Etats-Unis,
41:09eh bien, vous allez payer la différence
41:11au fisc américain.
41:13D'accord ?
41:15Ceux qui ont la nationalité américaine, je vous assure que
41:17les dossiers à remplir chaque année...
41:19C'est assez épais. Très bien.
41:21Bon, eh bien, je pense qu'il faut
41:23réintroduire, renforcer
41:25ce dispositif d'exit tax.
41:27D'accord ? C'est-à-dire pour éviter, y compris,
41:29les stratégies d'évasion fiscale
41:31qui sont particulièrement, à nouveau,
41:33ronds le pacte républicain ici.
41:35Merci beaucoup.
41:37Il y aurait beaucoup à dire encore sur les
41:39programmes économiques. On y reviendra, bien sûr, pendant cette campagne.
41:41Christophe Rameau, merci d'avoir été
41:43avec nous. Dans un instant, la culture dans tous ces
41:45Etats avec André Bercoff et Céline Alonso
41:47pour une émission spéciale sur Antoine
41:49de Saint-Exupéry pour les 80 ans
41:51de sa disparition. A tout de suite sur
41:53Sud Radio.