Colère des agriculteurs : après Paris, Bruxelles ?

  • il y a 8 mois
Avec Paul Mougenot, élu de la Coordination rurale à la Chambre d’Agriculture de l’Aisne et des Hauts-de-France.

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Transcript
00:00 Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:04 Et notre invité pour parler de ces agriculteurs mobilisés en France mais aussi partout en Europe,
00:10 c'est Paul Bougenot, élu de la coordination rurale à la Chambre d'agriculture de l'Aisne et des Hauts-de-France. Bonjour.
00:14 Bonjour Alexis, merci de m'avoir invité.
00:16 Merci d'être avec nous. Alors, aujourd'hui sont attendus les annonces du Premier ministre Gabriel Attal,
00:21 qui va se rendre en Haute-Garonne, je crois, cet après-midi pour faire ses annonces.
00:25 Vous, vous avez eu la chance de le rencontrer mardi dernier avec la coordination rurale.
00:30 Qu'est-ce qui l'est ressorti de cette rencontre avec le nouveau Premier ministre ?
00:34 Vous savez, il faut sauver l'agriculture française.
00:37 Aujourd'hui, c'est l'euthanasie du monde agricole.
00:40 Vous avez un suicide tous les deux jours.
00:43 En fait, quelle profession pourrait accepter un phénomène comme ça ?
00:46 Ni les pompiers, ni les postiers, sûrement pas les journalistes, le pays serait à feu et à sang.
00:52 En fait, nous, on supporte ça. Mais là, c'est trop, on n'en peut plus.
00:56 Et on était reçus par Marc Fesneau à 13h30 mardi dernier,
01:00 et il nous a dit "écoutez, vous allez voir le Premier ministre à 17h".
01:04 Et on a voulu lui dire les choses avec les mots.
01:07 Alors, il nous a reçus avec empathie, il a essayé lui aussi de trouver les mots,
01:12 mais on lui a dit qu'on était presque en état de mort.
01:15 - Et vous attendez autre chose que des mots, là ? - Absolument.
01:17 On voulait des actes. Et on a tant des actes.
01:20 Et c'est surtout ça qu'on a voulu lui dire.
01:22 C'est qu'à un moment donné, on ne veut pas de grenelle de l'agriculture.
01:25 - Ah oui, parce que ça pourrait être la sortie avec ce grand machin où on discute.
01:28 - C'est ça. On a dit "on ne voulait pas de machin", c'était l'expression du général de Gaulle.
01:31 On ne voulait pas de bidule, on ne voulait pas d'état généraux, on ne voulait pas de grenelle.
01:35 On voulait des actes forts.
01:37 Et c'est avec ça qu'on est venu, avec nos revendications,
01:40 évidemment, stopper cette impôts supplémentaires sur le GNR.
01:44 Ça nous paraît essentiel. Parce que c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
01:47 - C'était encore une taxe sur le carburant.
01:50 C'est ça qui fait que les agriculteurs se sont mobilisés, parce que là, c'était l'asphyxie des exploitations.
01:54 - Absolument. Si vous laissez 3 centimes supplémentaires par litre sur 10 ans,
01:57 ça revient à 5 ou 6 000 euros supplémentaires par exploitation.
02:01 Vous vous rendez compte qu'aujourd'hui, il y a quand même beaucoup d'agriculteurs
02:04 qui se versent près de 10 000 euros de salaire par an ?
02:07 Vous imaginez 6 000 euros de charges supplémentaires ?
02:10 En fait, ce n'est plus possible. Les gens vont mourir.
02:13 - Et ils meurent déjà. Vous parlez des suicides trop nombreux dans le monde agricole.
02:18 Quels sont les actes concrets que vous attendez ?
02:22 - Alors déjà, la fin totale de cette augmentation de l'impôt supplémentaire sur le GNR. Premier point.
02:29 Deuxième point, on veut quand même pouvoir vivre de notre exploitation.
02:34 On veut des prix. On veut des prix sur nos productions.
02:37 Et à un moment donné, pour avoir des prix, il faut aussi être entendu au niveau national.
02:43 C'est ce qu'on a dit au Premier ministre et au ministre de l'Agriculture.
02:46 Mais il faut être aussi entendu au niveau européen.
02:48 - Oui. Il y avait une mobilisation hier à l'appel de la coordination urale et d'autres syndicats à Bruxelles.
02:55 Qu'est-ce qui se passe justement au sein des institutions européennes ?
03:00 - Alors c'est parfaitement scandaleux, si vous voulez.
03:02 On nous dit qu'on est attendu, entendu, écouté. Très bien.
03:07 Et dans l'heure d'après, ils votent un accord avec le Chili pour nous faire venir des poulets chiliens.
03:12 Aujourd'hui, les produits agricoles importés doivent respecter nos lois.
03:18 C'est quand même le minimum.
03:21 Et en pleine colère paysanne, l'Union Européenne nous explique que l'accord avec le Mercosur est presque prêt.
03:29 - 99 000 tonnes de bœuf élevées dans des bâtiments et bourrées d'antibiotiques.
03:34 C'est ça aujourd'hui.
03:35 Et 180 000 tonnes de poulets avec zéro droit de douane.
03:40 En fait, on est déjà presque en état de mort et là ils nous achèvent.
03:45 - Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui fait que l'Europe continue avec ce logiciel du libre-échange,
03:50 du marché ouvert et des échanges transatlantiques internationaux ?
03:54 Pourquoi alors qu'Allemagne, Pologne, Grande-Bretagne, France,
03:59 il y a un mouvement qui est en train de se mettre au niveau européen de tous les agriculteurs pour dire "stop".
04:03 On ne peut plus continuer comme ça. Pourquoi l'Europe continue ?
04:06 - Je pense qu'il faut changer de logiciel.
04:09 On a fait la politique agricole commune pour être fort ensemble.
04:15 Et aujourd'hui, on est en train de faire la politique écologique commune.
04:19 Et on est en train de tuer notre agriculture.
04:22 - C'est à cause des mesures de transition climatique que l'agriculture est sacrifiée ?
04:28 - Non mais si vous voulez, il n'y a pas que ça. Il y a les mesures environnementales,
04:32 il y a les mesures sanitaires, les contrôles permanents.
04:35 Il y a un sentiment d'inquisition dans nos fermes.
04:38 On en parle souvent, mais aujourd'hui vous avez les gardes de l'OFB,
04:41 l'Office français pour la biodiversité, ils arrivent avec des guns chez vous dans la ferme.
04:45 Ils débarquent à 7. - Armés vous dites ?
04:47 - Absolument ! Et quand vous n'êtes pas surveillé par satellite pour votre question de la PAC,
04:53 aujourd'hui vous avez ce sentiment, et ça se voit chez tous les agriculteurs,
04:58 cette peur du contrôle systématique et cette peur du recommandé.
05:05 On a peur de tout. Du contrôle administratif, du contrôle sanitaire.
05:10 Et si vous voulez, ça, l'EGNR, les impôts, la question de la transmission des fermes familiales,
05:16 parce qu'on veut rester sur un modèle familial, pour conserver ce patrimoine familial.
05:21 Et à un moment donné, il faut dire les choses très franchement,
05:24 on a tué notre industrie en France. On a tué notre secteur secondaire.
05:30 Aujourd'hui on est en train de tuer notre secteur primaire, l'agriculture française.
05:34 - C'est pas nouveau, puisque depuis les années 50,
05:37 les exploitations sont passées de quasiment 2 millions à 450 000.
05:41 - Absolument. Et aujourd'hui vous avez quand même 40% des exploitations agricoles
05:45 qui ont des problèmes de trésorerie.
05:48 Je veux dire, à titre personnel, je suis céréalier, je fais des betteraves dans l'Aisne,
05:53 je suis obligé d'être double actif. Et on est des centaines de milliers comme moi.
05:58 - C'est-à-dire que vous êtes agriculteur le jour, et autre chose...
06:01 - Oui, je suis juriste. - Et juriste, d'accord.
06:04 - Mais si vous voulez, aujourd'hui on a telle difficulté financière
06:08 qu'on nous dit qu'il faut faire la transition écologique et tout,
06:11 mettez des panneaux solaires.
06:14 Si vous avez des problèmes de trésorerie, on ne vous prête pas forcément pour faire des panneaux solaires.
06:18 Et après vous avez des groupes qui vous disent "mettez 20 hectares de panneaux solaires dans vos champs".
06:22 Après on vous dit "mais non, faites des chambres d'hôtes".
06:25 Je veux dire, on ne peut plus vivre de notre métier.
06:29 Et quand vous ajoutez à ça...
06:32 - Au-delà de ce que peuvent faire les pouvoirs publics,
06:35 est-ce qu'il n'y a pas un problème aussi des filières et des négociations
06:38 avec la grande distribution, avec le monde agroalimentaire ?
06:43 On a pointé du doigt l'actalis, qui avait fait beaucoup de mal au secteur laitier.
06:48 Est-ce qu'il n'y a pas là aussi un problème de force, de négociation ?
06:52 Est-ce que les syndicats agricoles n'ont pas failli par le passé pour en arriver à ce point-là ?
06:58 - En fait, si vous voulez, on a une représentation.
07:01 J'étais avec Véronique Lefloch, la présidente de la coordination rurale chez Gabriel Attal.
07:06 Elle est éleveuse. On avait un autre éleveur qui venait de Haute-Savoie.
07:10 Aujourd'hui, vous ajoutez à la question du GNR,
07:14 l'augmentation de 8% de l'électricité.
07:18 En fait, on n'en peut plus.
07:21 On est submergé de charges, on est submergé de normes,
07:24 de contrôles, d'inquisitions dans nos fermes.
07:27 Hier, j'étais sur un rond-point dans l'Aisne,
07:31 parce que je tiens évidemment à saluer tous vos éditeurs qui nous écoutent
07:35 et qui ont la gentillesse de nous soutenir à 90% en France,
07:39 dans notre combat pour notre survie.
07:42 Et je veux leur dire qu'on est désolé de bloquer, de leur faire faire des détours sur les routes,
07:48 parce que quand on voit le prix du litre de gasoil, je sais que de faire 40 km de détour
07:53 parce qu'une autoroute est bloquée, c'est difficile pour tout le monde.
07:56 Et je tiens vraiment à leur dire que nous sommes désolés, mais que je les remercie.
08:00 Parce que hier, nous étions, moi j'étais dans l'Aisne, à Marles, sur un rond-point.
08:04 C'était un accueil tellement populaire.
08:06 Tout le monde nous soutenait, tout le monde nous applaudissait.
08:09 En fait, c'était tellement adorable.
08:10 Si vous voulez, on n'avait plus de tracts à distribuer,
08:13 que ce sont les artisans, les commerçants autour qui nous ont fait des photocopies.
08:17 Et je ne voulais pas le dire, mais ils m'avaient dit de ne pas le dire,
08:20 mais même la gendarmerie nous a dit "si vous voulez, vous pouvez venir faire des photocopies chez nous".
08:23 - D'ailleurs, comment vous expliquez les paroles de Gérald Darmanin,
08:26 qui parle quand même d'écoute, de laisser faire, de bienveillance ?
08:29 Enfin, on sent un traitement par rapport à cette colère agricole
08:33 avec beaucoup de déférence, voire beaucoup d'inquiétude de la part des pouvoirs publics.
08:37 Pas de CRS, c'est ce qu'a dit Gérald Darmanin.
08:39 - Mais nous, on n'est pas des Gilets jaunes. On n'est pas là pour tout casser.
08:42 - Les Gilets jaunes ne cassaient pas tout.
08:44 A la base, c'est quand même des gens artisans, petits commerçants,
08:47 qui étaient là pour dire que ça n'allait pas non plus.
08:49 - Absolument. Mais on n'est pas là pour casser l'arc de triomphe.
08:52 Moi, j'ai un grand-père, en mai 68, il m'a toujours dit qu'il avait payé
08:55 beaucoup d'impôts quand les jeunes avaient tout cassé.
08:57 Et donc, vraiment, on veut dire que la vraie violence, aujourd'hui,
09:01 c'est celle du monde agricole. C'est dire qu'un suicide, tous les deux jours,
09:05 c'est inimaginable. Inimaginable.
09:08 Et vraiment, je crois que le coût du GNR, cet impôt supplémentaire,
09:12 c'était la goutte de trop.
09:13 - Mais est-ce que la France peut, et Gabriel Attal va faire les annonces
09:18 cet après-midi, lutter contre le broyeur européen qui impose,
09:24 que ce soit des poulets chiliens, mais aussi les poulets, les œufs,
09:28 les céréales venues d'Ukraine pour soutenir l'effort de guerre ?
09:31 Enfin, on marche sur la tête avec cette commission qui décide
09:34 pour des pays entiers. Est-ce qu'on peut, aujourd'hui,
09:37 dans le cadre des traités européens, sauver l'agriculture française ou pas ?
09:40 - C'est ce qu'on a aussi souhaité dire à Gabriel Attal, avec Véronique Lefloch,
09:42 notre présidente nationale. C'est dire qu'à un moment donné,
09:45 il faut valoriser le "Faire France", promouvoir nos producteurs locaux.
09:50 Et à un moment donné, il faut défendre tous ceux qui arrivent
09:53 à faire encore des productions locales, promouvoir ça.
09:56 Et peut-être aussi dire les choses, il y a un tabou sur l'Ukraine.
10:02 Aujourd'hui, on est en train d'aider, évidemment, un pays qui est en guerre,
10:06 mais au détriment de tous les agriculteurs français.
10:08 - Eh oui.
10:09 - Parce que faire rentrer sur le marché de la céréale l'Ukraine,
10:11 ça veut dire, à un moment donné, tuer la céréale française.
10:15 Et je tiens à le dire, faire rentrer l'Ukraine dans l'Union Européenne,
10:20 ça veut dire qu'à un moment donné, ce sera le premier bénéficiaire de la PAC.
10:24 C'est-à-dire, ils vont recevoir 13 milliards d'euros, l'Ukraine,
10:27 premier bénéficiaire de la PAC, pour leur agriculture.
10:30 Au détriment des agriculteurs français.
10:32 - Avec des standards qui ne sont pas les mêmes.
10:33 On parle là-bas d'élevage de poulet de plusieurs millions de têtes,
10:35 ce qu'on n'a pas du tout en France. Enfin, c'est pas du tout la même chose.
10:38 Vous voulez, je veux dire, je suis comme tous les agriculteurs,
10:41 j'aime les animaux, on aime nos bêtes.
10:44 La présidente de la coordination orale, Véronique Lefloch,
10:47 elle est retournée, la fin de l'année, dans le Finistère,
10:49 pour s'occuper de ses bêtes.
10:51 On n'est pas des professionnels du syndicalisme,
10:54 on n'est pas salariés, et à un moment donné,
10:57 on est là pour défendre la cause, pour se battre.
11:00 Et il faut dire les choses très simplement.
11:03 Faire rentrer l'Ukraine à 13 milliards de primes PAC,
11:07 ça va tuer l'agriculture française.
11:09 - Mais est-ce que ça, vous l'avez dit à Gabriel Attal ?
11:11 - Oui ! - Et qu'est-ce qu'il répond ?
11:13 - Non, on l'a dit à Marc Fesneau. - Oui, et qu'est-ce qu'il répond ?
11:15 - Et Marc Fesneau nous a dit qu'il y avait évidemment une dimension européenne,
11:18 et qu'il ne manquerait pas d'y aller. Mais bon, il y a un moment donné...
11:20 - C'est encore des mots. - Moi, je suis désolé,
11:22 mais on a un gouvernement, on a un Premier ministre,
11:24 les chefs, c'est fait pour cheffer.
11:26 Et il y a un moment, il faut aller à Bruxelles et défendre les agriculteurs français.
11:30 Parce que, on a tué notre industrie,
11:34 on est en train de tuer notre agriculture pour promouvoir une fois de plus
11:37 la question des services et le tertiaire. - Toujours, oui.
11:40 - Mais il y a un moment donné, on est en train d'importer notre propre alimentation.
11:44 On est une grande puissance mondiale qui en vient à ne plus pouvoir se nourrir.
11:49 On va importer notre propre alimentation.
11:52 Et le sens de notre combat, c'est quand même de dire à nos gouvernants,
11:56 mais allez à Bruxelles, défendre les français !
11:59 Défendre les agriculteurs français !
12:01 - Et vous pensez qu'ils vont le faire ? Vous avez confiance ?
12:03 - Si vous voulez, nous, ce qu'on lui a dit, c'est que là, on n'en pouvait plus.
12:07 Et que cet après-midi, on veut des actes.
12:10 Et on veut des actes forts. Pas d'État généraux. Des actes forts.
12:14 - On va voir de toute façon tout à l'heure.
12:18 Mais la question quand même se pose, quand vous voyez le logiciel européiste d'Emmanuel Macron,
12:23 avec son parti Renaissance, Renew, enfin tout est fait pour aller toujours plus loin
12:27 dans l'intégration européenne.
12:30 Il était, il y a quelques jours, en Allemagne, pour vanter le moteur franco-allemand
12:34 et chanter les louanges de Wolfgang Schoble, l'ancien ministre des Finances allemand.
12:38 On voit bien qu'il y a quand même un tropisme vers toujours plus de libre-échange,
12:44 toujours plus pour l'Europe, toujours moins pour les français.
12:47 - Oui, c'est tout à fait ça. En fait, le problème, c'est qu'ils sont quand même élus pour défendre les français.
12:51 Et que là, il va vraiment, vraiment falloir faire quelque chose.
12:55 Alors évidemment, au niveau national, sur la question de mettre un terme à cet impôt supplémentaire
12:59 sur le GNR, sur la question des transmissions des fermes familiales,
13:03 de valoriser évidemment les productions françaises, mais il y a un moment aussi,
13:06 il faut aller à Bruxelles défendre la France.
13:08 - Vous étiez hier à Bruxelles ? - Non.
13:10 - Non, mais vous avez eu des échos de ce qui s'est passé ?
13:12 - Oui, je vous avoue qu'on est quand même très surpris,
13:16 parce que, pour vous dire les choses, tout le monde nous dit qu'on nous écoute,
13:21 qu'on nous entend, en forme d'empathie.
13:25 Et si vous voulez, on apprend une heure après qu'ils votent un texte pour faire venir les poulets chiliens.
13:30 - C'est fou. - Si vous voulez, c'est fou.
13:32 C'est de se demander s'ils veulent mettre le feu au pays.
13:35 Nous, on n'est pas pour la révolution, mais on veut des actes.
13:37 Et maintenant.
13:39 - Et vous avez aussi des contacts avec des agriculteurs ailleurs en Europe ?
13:42 Je pense notamment aux allemands, mais aux anglais...
13:46 - Non, mais on est comme tout le monde, on écoute votre radio,
13:50 on lit la presse, et on se dit que c'est un mouvement européen.
13:54 Ce qui s'est passé aux Pays-Bas, en Allemagne,
13:57 on est tous en train de vivre la même chose.
14:00 Mais cette question ukrainienne sera évidemment un tabou à percer,
14:06 parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est là aussi pour défendre les agriculteurs français.
14:10 - Absolument. Ukraine, et puis ce slogan aussi "No farmer, no food",
14:15 pas de fermier, pas de nourriture,
14:17 il va falloir faire rentrer ça dans la tête des dirigeants européens
14:20 qui pensent que finalement, la nourriture, elle se crée ex nihilo,
14:23 sans le travail difficile des agriculteurs.
14:25 Paul Moujnaud, merci beaucoup.
14:27 Vous êtes élu de la coordination rurale à la Chambre d'Agriculture de l'Aine et des Hauts-de-France.
14:30 Merci d'avoir été à notre micro. - Merci beaucoup.
14:34 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
14:36 Appelez maintenant pour réagir 0 826 300 300.

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