Jacques Myard, candidat LR soutenu par le RN aux législatives : "Je ne suis pas une girouette !"

  • il y a 3 mois
Avec Jacques Myard, maire LR de Maisons-Laffitte et auteur de "Bye bye démocratie" publié chez Lafont Presse.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-06-18##

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Transcript
00:00Ici Sud Radio, les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18L'immense poète Stéphane Mallarmé disait jamais un coup de dé n'abolira le hasard.
00:23Nous on le sait aujourd'hui, jamais un coup de dé n'abolira le Jacques Millard.
00:28On l'écoute tout de suite.
00:30Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:33Monsieur le maire, mais là il ne s'agit pas d'un petit village.
00:37Il s'agit de Maison Lafitte où Jacques Millard, maire Les Républicains
00:42et auteur de Bye Bye Démocratie, aux éditions La Front Presse, on l'avait déjà reçu.
00:47Bonjour Jacques Millard.
00:48Salut et fraternité André.
00:50Et fraternité à vous.
00:52Alors Jacques Millard, vous, vous n'avez pas perdu de temps.
00:54Très intéressant, c'est que vous avez tweeté très vite, très vite, quelques minutes ou en tout cas quelques heures
00:59après l'annonce de la dissolution, vous avez écrit ceci Jacques Millard.
01:04On savait Macron fou, ce soir on le voit suicidaire.
01:07Oh les coeurs, le combat continue.
01:09Je demande à tous les Républicains de mettre un terme à la Macronie.
01:12Dans tous ses composants, je serai candidat d'un cinquième circonscription des Yvelines
01:17où je le rappelle, vous avez été député pendant 24 ans
01:21avant d'être renversé par Yann Brune-Pivet en 2017.
01:26Mais alors Jacques Millard, donc vous ne serez plus à ce moment-là maire de Maison-Lafitte
01:30si vous êtes évidemment élu.
01:32Mais auparavant, je voulais vous demander, vous êtes donc maire LR,
01:36qu'avez-vous pensé, parce qu'il y a eu tout de suite chez les LR,
01:39il y a eu une espèce de tragique comédie qui s'est jouée
01:42où on a vu Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse et tout un certain nombre de classiques
01:48qui ont voulu démettre, ça n'a pas marché, Eric Ciotti
01:51qui lui avait pris fête écose pour une autre alliance.
01:54Quel est votre sentiment là-dessus ?
01:56Mon sentiment c'est que mes compagnons du LR devraient regarder la réalité en face
02:02et faire preuve de lucidité.
02:04Quand je suis dans la rue, c'est très climb.
02:07Les gens viennent vers moi en disant
02:09vous devez marcher avec, je dirais, celles et ceux qui sont partis ailleurs
02:14mais qui défendent, je dirais, la France.
02:17Et pour ma part, si j'ai annoncé immédiatement ma candidature,
02:22c'est que le service de la France, je l'ai sovié au cœur
02:28et donc je n'ai jamais changé de politique.
02:31Je ne suis pas une girouette.
02:33J'ai toujours défendu les mêmes convictions,
02:37les mêmes positions politiques que je défends aujourd'hui.
02:41J'ai été battu dans le passé, dont acte,
02:43mais ce n'est pas pour autant que j'ai cessé le combat.
02:46Et vous le savez, j'ai continué à arpenter ma circonscription, entre guillemets.
02:51Elle n'est pas à moi, mais la circonscription.
02:54J'ai sorti et publié un certain nombre de messages légèrement iconoclastes
03:00dans lesquels je rappelle un certain nombre de choses,
03:03que ce soit en politique étrangère,
03:05que ce soit en matière, je dirais, de sécurité,
03:09que ce soit en matière de redressement économique de la France,
03:15mes positions sont claires, nettes et précises.
03:19C'est un combat continu au service de la nation.
03:23Je ne suis pas pour l'Europe des nations,
03:25je ne suis pas pour le fédéralisme rétrograde.
03:28Alors justement, Jacques Millard, de ce point de vue-là,
03:31vous avez enchaîné là-dessus, vous avez raison,
03:34vous dites que vos collègues ou vos collègues républicains,
03:38en tout cas un certain nombre,
03:42vous n'avez pas dit qu'ils sont décollés de la réalité,
03:44mais il y a effectivement un réel qui se passe.
03:46Vous avez choisi une position qui est cohérente,
03:51et c'est vrai, vous l'avez dit et vous l'avez montré.
03:54Maintenant, est-ce que vous estimez,
03:57je voudrais savoir d'abord vos sentiments sur cette dissolution.
04:00C'est-à-dire, elle a été actée,
04:02est-ce qu'elle ne fait pas de ces élections législatives,
04:05je dis bien de celles-là, des élections pour une fois
04:08et depuis très longtemps, au moins aussi importantes
04:10que l'élection présidentielle ?
04:12Écoutez, vous l'avez dit, ils jouent au poker.
04:16On ne joue pas au poker avec le peuple.
04:21Je suis désolé, le peuple a mal voté,
04:24on va dissoudre le peuple, ça ne marche pas.
04:26C'est du suicide.
04:28Et bien évidemment, il a fallu se préparer en toute hâte,
04:31ça a créé un désarroi chez les Français.
04:35Les Français, qu'est-ce qu'ils expriment aujourd'hui ?
04:37Ils expriment, je dirais, leur rejet du chaos
04:41de la Macronie et de Macron.
04:43C'est aussi simple que ça.
04:45Nous sommes la risée dans toute l'Europe,
04:48il est complètement déclébilisé,
04:50et donc aujourd'hui, s'il croit se refaire une virginité
04:54en demandant au peuple ce qu'il veut,
04:56et bien il va être servi.
04:57C'est aussi simple que ça.
04:59Et je regrette que dans certains cas,
05:01je le dis comme je le pense,
05:03certains LR servent la soupe à la Macronie.
05:06C'est une faute, parce qu'à l'avenir,
05:09on sait très bien que Macron, il est fini,
05:11et la Macronie aussi.
05:13Donc aujourd'hui, il faut rebâtir quelque chose.
05:15Moi, je suis LR et je resterai LR.
05:18Mes bulletins de vote portent le logo
05:22du Rassemblement pour la République.
05:24Et donc c'est aussi simple que ça,
05:26avec Osé La France, qui est un ami,
05:28c'est-à-dire Julien Aubert.
05:30Donc il va de soi qu'aujourd'hui,
05:33on est parti pour une reconquête,
05:36bien évidemment de la France,
05:39mais aussi pour bâtir quelque chose de nouveau.
05:42Et on verra comment ça se passe.
05:44L'autre jour, un journaliste me dit
05:45mais vous allez siéger où ?
05:46Je lui ai dit attendez, premièrement,
05:48je ne prends pas des décisions sur des hypothèses,
05:51d'abord gagner, et ensuite on verra.
05:54Mais ce qui est certain,
05:55c'est qu'il y aura toujours des gens comme moi
05:58qui sont LR, qui ont le service de la nation
06:02chevillé au cœur, et qui ne vont pas se laisser faire,
06:05et surtout ne vont pas se laisser démonter
06:08par des magouilles.
06:09Je suis sidéré aujourd'hui
06:11de voir certains de mes compagnons,
06:13je les considère toujours compagnons,
06:15aller servir la soupe à Macron.
06:18Alors qu'ils avaient dit dans le passé,
06:21le passé récent, il y a quelques semaines,
06:24que jamais ils ne rentreraient
06:26dans une coalition avec Macron.
06:29Eh bien, je ne comprends pas ce qui se passe.
06:31Pour ma part, c'est très simple,
06:33je suis LR, je n'ai pas sur ma droite
06:36de Front National ou de RN,
06:41Marion Maréchal non plus,
06:43mais ce qui est certain,
06:44c'est qu'ils ont reconnu en moi
06:47quelqu'un qui défend, et ils le savent
06:49depuis des années,
06:51des positions fortes pour la France
06:54en matière de contrôle de l'immigration,
06:57sécurité d'Israël par exemple,
06:59si je dis un mot fort à ce propos,
07:02et aussi la volonté de lutter
07:05contre l'islamisme intégriste,
07:07volonté de lutter aussi
07:09contre des flux migratoires
07:11où nos frontières sont des passoires.
07:13Donc il y a un moment,
07:14il faut reprendre, je dirais,
07:16tout ce que nous avons dit
07:18du temps du RPR.
07:21On se rappelle des résolutions du RPR
07:23des années 90,
07:24ce qui était très explicite
07:26et très clair.
07:27Mais Jacques Myard,
07:28est-ce qu'au fond,
07:29au-delà du sort électoral
07:33de tel ou de tel,
07:34au-delà des résultats,
07:35nous n'allons pas faire des prévisions,
07:37nous ne sommes pas à l'insu du sondage ici,
07:40est-ce que vous pensez qu'au-delà,
07:43on creuse la France,
07:46on a l'impression en tout cas,
07:48tout se passe comme si,
07:49la France était plus divisée que jamais.
07:52Il y a longtemps qu'on n'a pas connu ce clivage,
07:55ou ces clivages.
07:56On est d'accord,
07:58c'est la raison pour laquelle
07:59j'appelle un certain nombre de commentaires
08:02à ne pas tomber dans l'excès.
08:04Parce que la France continuera,
08:07et c'est mon objectif,
08:08et que j'entends un certain nombre de gens
08:11qui tiennent des propos d'extrême issu ici,
08:14d'extrême issu là,
08:15qu'ils se taisent.
08:16Il y a un moment,
08:17quand on traite les gens d'extrémistes,
08:19notamment soi-disant à droite,
08:21j'ai envie de leur dire,
08:22vous êtes de l'extrême connerie.
08:24Parce que ce n'est pas comme ça
08:26qu'on bâtit un peuple,
08:27qu'on bâtit la cohésion.
08:28– Vous appelez à calmer le jeu
08:31par rapport aux étiquettes
08:33qu'on lance à droite comme à gauche.
08:35– Absolument.
08:36Le débat démocratique,
08:39le débat politique,
08:40ce n'est pas le débat des points
08:42et des castagnes.
08:43C'est aussi un débat serein
08:46et qui se fait dans la sérénité.
08:49Et donc, ce que je regrette aujourd'hui,
08:52quand je vois,
08:53parce que je suis bien sûr traité de tous les noms,
08:55mais je m'en fous,
08:56j'en ai vu d'autres
08:58et j'en verrai encore d'autres.
08:59Mais ce qui est clair,
09:01c'est que le combat politique
09:03doit être un combat de cohérence,
09:05de clarté.
09:07Et ce que je regrette,
09:08c'est qu'aujourd'hui,
09:09on a un certain nombre,
09:11y compris, je dirais,
09:12dans les LR au sens large,
09:15de gens qui vont d'un côté à de l'autre
09:19et qui sont des vrais girouettes.
09:21Eh bien, ce n'est pas mon cas.
09:22Moi, je suis cohérent avec ce que je vous ai toujours dit
09:25et je le défends.
09:26Et je le défends avec des gens
09:29qui ont été très souvent chez nous.
09:32Il ne faut pas l'oublier.
09:33C'est qu'ils sont passés peut-être aujourd'hui au RN,
09:37mais ils n'en demeurent pas moins.
09:38Nous avons travaillé ensemble pendant des années.
09:40– Mais Jacques Billard,
09:41est-ce que ça ne signifie pas quand même,
09:43soyons francs,
09:45est-ce que ça ne signifie pas quand même,
09:46si ça continue comme ça,
09:47vous parliez de la fin du LR,
09:50la fin des Républicains ?
09:51Je veux dire, en tout cas,
09:52une scission qui est là, qu'on voit,
09:54est-ce que ça signifie pas
09:55que ceux qui se présentent comme l'héritat,
09:58les héritiers des gaullistes, etc.,
10:01on a l'impression que là,
10:02c'est l'effritement, ce qui arrive.
10:04Les civilisations sont mortelles,
10:05les partis aussi.
10:06– Vous savez, s'il y en a,
10:07bien évidemment,
10:08s'il y en a qui se sentent mal
10:10dans la recomposition, justement, politique,
10:14et bien qu'ils partent.
10:15On sait très bien qu'il y a,
10:17je dirais, dans ce qui a été LR,
10:19des gens qui sont très loin, je dirais,
10:22de cette volonté initiale du RPR
10:25et qui sont là
10:27parce qu'ils ont pris le train en marche.
10:30Bon, ça a été ce que...
10:31– Parce que la soupe était bonne, c'est ça ?
10:34– Non, parce qu'ils pensaient...
10:36Ce qui était, je dirais,
10:38la partie libérale de ce qui a été
10:40dans la fusion UMP,
10:42il y avait des gens qui venaient de l'UDF,
10:44on sait très bien qu'on n'était pas d'accord,
10:46notamment sur la conception européenne.
10:48Voilà, ça ne veut pas dire qu'on n'était pas d'accord
10:50sur autre chose,
10:51mais il eut fallu, justement,
10:53éviter cette fusion largement artificielle.
10:57Elle a été faite, elle a été faite.
10:59Aujourd'hui, ça risque de se séparer,
11:02donc tac, ça ne veut pas dire que demain,
11:04sur des sujets qui sont d'ordre national,
11:08la différence, vous le savez, ça a été
11:10à la fois la construction européenne,
11:13avec le traité de VGE,
11:17de Maastricht, le traité de VGE.
11:20Moi, j'ai refusé de voter le traité de Lisbonne
11:23parce que c'était une insulte au peuple.
11:25– Après le référendum de 2005, oui, absolument.
11:28– Voilà, ça a ruiné la confiance des Français
11:32dans les politiques.
11:33C'était une faute, et je l'ai dit à Sarkozy,
11:36on s'est heurtés, et j'ai voté contre.
11:38Et donc, pourquoi ?
11:39Parce que le peuple, lorsqu'il a pris une position
11:43par référendum, on n'y revient pas,
11:45en essayant de couillonner, pardon l'expression,
11:48de la manière dont ça a été fait,
11:50même si le traité de Lisbonne n'est pas tout à fait
11:52le traité initial, puisque c'est une organisation
11:55internationale, et ce n'est pas un super État.
11:58– Mais Jacques Millard, écoutez, en tout cas,
12:01rendez-vous le 30 juin et le 7 juillet,
12:03on vous suivra et on continuera de vous entendre,
12:06parce que vous entendre, c'est toujours un plaisir.
12:09– Merci à toi André.
12:10– Merci Jacques Millard d'avoir été avec nous,
12:13on va marquer une courte pause sur Sud Radio,
12:15on revient dans un instant pour parler
12:16de transparence financière.
12:17À tout de suite sur Sud Radio.
12:20– Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
12:22midi 14h, André Bercoff.

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