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00:00 *Générique*
00:08 Bienvenue sur le plateau des informés du matin sur France Info, à la radio et sur le canal 27 de la TNT.
00:13 Tous les matins, on décrypte l'actualité avec vous, Renaud Delis. Bonjour Renaud.
00:17 Bonjour Jean-Rémi.
00:17 Et autour de la table, Julie Marie Lecomte, chef du service politique de France Info.
00:22 Bonjour chère Julie.
00:23 Bonjour.
00:23 Et à vos côtés, Emmanuel Kessler, éditorialiste. Merci beaucoup Emmanuel d'être parmi nous.
00:27 Le premier débat, évidemment, on va revenir sur cette séquence mémorielle, le 6 juin 1944,
00:32 et l'invitation par ailleurs du président ukrainien Zelensky.
00:35 C'est un petit peu cette campagne mémorielle d'Emmanuel Macron en faveur de l'Europe.
00:39 Eh oui, le chef d'État qui a essayé hier de relier en quelque sorte les célébrations historiques,
00:45 celles du 6 juin 1944 et du débarquement, aux enjeux des élections européennes du 9 juin 2024,
00:52 donc de dimanche. Il y a eu d'abord toute la phase de commémoration hier.
00:57 Il y a aussi évidemment la présence de Volodymyr Zelensky, hier et aujourd'hui,
01:01 puisqu'il doit s'exprimer dans la matinée à l'Assemblée nationale devant les députés,
01:04 érigé en quelque sorte en passeur, lui, de l'esprit de résistance face à la menace russe aujourd'hui.
01:11 Et puis il y a eu hier soir Emmanuel Macron qui a à la fois évoqué,
01:14 lors d'une intervention télévisée dans les journaux de 20h de TF1 et de France 2,
01:19 l'enjeu de la guerre en Ukraine, la situation à Gaza,
01:22 mais aussi l'enjeu des élections européennes.
01:25 Selon le chef de l'État, un danger plane sur cette échéance.
01:30 Je m'aperçois que nos compatriotes aujourd'hui, d'abord, ne perçoivent sans doute pas assez l'importance d'aller voter le 9.
01:37 L'Europe n'a jamais été autant menacée. Et l'importance de voter pour l'Europe.
01:43 Si demain l'extrême droite a une minorité de blocage en Europe, vous n'aurez pas une Europe des vaccins.
01:48 Ce sont des gens qui vous donneront la chloroquine ou le vaccin Spoutnik.
01:51 Si demain vous avez l'extrême droite qui a une minorité de blocage en Europe,
01:54 c'est une extrême droite qui pourra arrêter le prochain plan de relance que nous avons voté malgré eux.
01:59 Nous devons le 9 juin nous battre pour défendre ceux qui se battent pour l'Europe parce que l'Europe nous protège.
02:05 Alors cette intervention très politique, évidemment sur l'enjeu des élections européennes,
02:08 a fâché les oppositions et plus particulièrement le Rassemblement national de Jordan Bardella et Marine Le Pen.
02:14 Est-ce que cet argumentaire sur la menace d'un blocage de l'extrême droite en Europe,
02:20 avec le moura de progressistes un petit peu partout en Europe, peut fonctionner ?
02:23 Est-ce qu'Emmanuel Macron avec cette séquence mémoriale qui va se poursuivre aussi d'ailleurs sur le plan international,
02:28 avec la visite de Joe Biden en France, peut changer, peser, influer en tout cas sur le scrutin de dimanche ?
02:37 Julie Marie Lecomte, chef du service politique de France Info.
02:40 Renaud le disait à l'instant, c'était une prise de parole hier soir très politique du président de la République à la télévision.
02:46 Est-ce qu'il est en campagne ou est-ce qu'il est dans son rôle de chef d'État ?
02:50 Les deux.
02:51 Merci beaucoup.
02:53 Évidemment, il est en campagne et c'est toute dernière partie de l'interview, alors que personnellement je n'ai pas chronométré.
03:03 Mais il me semble.
03:04 Parce que Raphaël Glucksmann dit que ça a duré une minute quinze.
03:06 Voilà, mais...
03:07 Non, le contraire.
03:09 Il dit le contraire et je vous avoue qu'en entendant Raphaël Glucksmann, j'ai eu un doute,
03:14 parce que finalement, il m'a semblé que le président de la République réussissait quand même à circonscrire ce propos-là.
03:25 C'est un discours de campagne selon vous ?
03:27 Il a décidé de jeter toutes ses forces dans la bataille et jusqu'au bout.
03:34 Il ne veut pas avoir de regrets.
03:36 Il a dit que c'est ce que son entourage le dit.
03:38 Donc oui, ce passage-là fait partie d'un discours de campagne.
03:44 Lui considère qu'il est dans son rôle de chef de l'État.
03:49 Ensuite, il y a tout son propos sur l'Ukraine.
03:52 Il y a la présence de Volodymyr Zelensky hier à Omaha Beach, aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
04:01 Volodymyr Zelensky, c'est l'incarnation de tout le discours que porte Emmanuel Macron sur l'Europe dans le cadre de cette campagne.
04:11 Emmanuel Kessler, je vous poserai la question dans un instant, juste après le Fin Info.
04:14 Il est 9h10 et pour l'heure, on fait un tour de l'actualité avec Benjamin Rocouvreur.
04:18 Les États-Unis appellent Israël à être pleinement transparent après une frappe sur une école de l'ONU dans la bande de Gaza.
04:24 37 personnes sont mortes selon un bilan dressé par un hôpital Gazaoui.
04:29 Israël affirme avoir voulu viser une base du Hamas.
04:32 C'est un nouvel exemple terrifiant du prix payé par les civils, dit de son côté le patron des Nations Unies.
04:37 Après la commémoration internationale du débarquement hier à Omaha Beach, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est à Paris aujourd'hui.
04:45 Il s'exprimera à l'Assemblée nationale dans moins d'une heure et sera reçu à l'Elysée.
04:49 Hier, Emmanuel Macron a salué la bravoure du peuple ukrainien et annoncé la future livraison d'avions de combat Mirage 2000.
04:56 Une annonce saluée ce matin sur France Info par le candidat PS Place Publique aux Européennes, Raphaël Glucksmann.
05:02 Emmanuel Macron a raison, la solidarité en Europe se joue maintenant sur le front ukrainien selon lui.
05:07 Et puis l'équipe de France 2, nageant en eau libre, ne pourra pas s'entraîner dans la Seine la semaine prochaine à moins de deux mois des Jeux Olympiques.
05:14 C'était pourtant prévu en cause d'une qualité de l'eau toujours trop mauvaise.
05:19 (Générique)
05:30 Les informés de Renaud Delis avec Julie Marie Lecompte et Emmanuel Kessler, éditorialiste.
05:34 Emmanuel, est-ce qu'on parlait à l'instant de la prise de parole d'Emmanuel Macron, notamment hier soir, sur la question de l'extrême droite, du blocage de l'Europe par l'extrême droite.
05:43 Est-ce que cette mise en garde d'Emmanuel Macron, est-ce qu'elle est justifiée ? Est-ce qu'elle peut être efficace selon vous ?
05:48 Alors vous avez un sondage ce matin au DOXA, dans le Figaro, qui montre que les Français jugent légitime que le président de la République intervienne à l'occasion de ces commémorations.
05:56 Mais qu'une majorité d'entre eux, à peu près deux tiers, pensent qu'effectivement il y a une forme d'instrumentalisation de cette séquence à des fins électoralistes.
06:07 Est-ce que ça peut faire bouger les choses ?
06:11 C'est pas la première fois qu'un président de la République intervient quelques jours avant un scrutin pour mettre tout son poids dans la balance et pour favoriser la majorité qui l'espère,
06:20 ou en tout cas le score qu'il est capable de dégager ou pousser sa propre liste.
06:25 Est-ce que ça peut faire bouger les lignes ?
06:27 On voit quand même que depuis des semaines, les fondamentaux de cette élection sont tellement installés avec des mouvements, et il y aura sans doute quelques surprises.
06:36 On voit que ça bouge du côté de Raphaël Glucksmann, du côté d'Elefi Extérieur, il y aura quelques surprises.
06:41 Mais fondamentalement, l'idée qu'on ait un Rassemblement National autour de 30%, peut-être au-delà, et une liste de Valérie Hayé, c'est-à-dire une liste "macroniste" entre guillemets,
06:52 qui soit deux fois, un score à peu près deux fois inférieur à celui du Rassemblement National, à celui de Jordan Bardella,
06:58 ça c'est quand même des fondamentaux lourds qui n'ont pas bougé depuis des semaines.
07:02 Donc on ne voit pas comment, dans un contexte quand même d'un popularité forte du Président de la République,
07:07 on ne voit pas comment ces dernières interventions pourraient faire bouger les choses, on pourrait presque dire au contraire.
07:12 Et ce que dit aussi ce sondage, c'est que le Président de la République a pris un certain risque,
07:16 puisque une grande majorité de Français estiment que, en fonction du résultat de dimanche, il devra tirer les conséquences politiques de ce qui va se passer.
07:24 Autrement dit, plus il intervient, moins c'est neutre par rapport à ce qui va suivre.
07:28 - Alors Renaud Delis ? - Ce qui est clair, c'est que l'intervention d'Emmanuel Macron hier soir était quand même assez habile,
07:33 assez bien tissée, parce qu'il y a plusieurs dimensions qui en quelque sorte s'enchevêtrent.
07:38 Intervenir au soir des commémorations du 80e anniversaire du débarquement,
07:44 alors que la France reçoit Joe Biden, Charles III d'Angleterre ou Volodymyr Zelensky, ça semble assez légitime.
07:53 Poser la guerre en Ukraine et le soutien à l'Ukraine comme aujourd'hui une priorité fondamentale pour le devenir de l'Europe,
08:00 une question de sécurité au-delà même de la question des valeurs,
08:04 une question de sécurité qui surligne l'enjeu en filigrane de ces élections européennes, c'est aussi assez légitime.
08:09 Et c'est vrai que c'est le discours de l'exécutif, et pas seulement d'ailleurs,
08:12 c'est aussi celui que tenait il y a quelques minutes sur ce plateau Raphaël Glucksmann, la tête du PS et de place publique.
08:17 C'est l'enjeu fondamental mis en avant par ceux qui veulent justement soutenir l'Ukraine face à la menace russe.
08:23 Et évidemment, il y avait une dimension politique beaucoup plus partisane, enfin implicite, explicite,
08:30 même si d'ailleurs vous noterez au passage qu'Emmanuel Macron a pris soin pendant toute son intervention de ne citer aucune tête de liste, aucun candidat,
08:36 pas même d'ailleurs celle de la majorité, Valérie, il n'y a eu aucun nom ou aucun nom de parti.
08:40 Ça veut dire qu'il ne sera pas forcément décompté en temps de parole ?
08:43 C'est une question qui se pose à 24h de la fin des comptes quand même.
08:45 Je ne suis pas l'Arkhomme, et il faut reconnaître, mais ça n'est pas du tout ma spécialité, sans juger personne,
08:51 que parfois les mécanismes de l'Arkhomme, les techniques, etc. sont parfois empreintes d'un certain mystère pour moi.
08:58 Donc je ne sais pas du tout ce que sera le verdict de l'Arkhomme.
09:00 Je note qu'il n'a effectivement parlé que de l'extrême droite.
09:02 Au passage d'ailleurs, si je voulais être taquin, je dirais que je croyais que le Rassemblement National réfutait totalement cette étiquette d'extrême droite,
09:09 qu'elle scandalise Marine Le Pen et Jordane Bardella depuis des années.
09:12 Or, je les ai vus s'indigner du fait qu'Emmanuel Macron pointe le danger de l'extrême droite.
09:17 Et juste un tout dernier point, avec une réaction d'ailleurs assez étonnante de Jordane Bardella sur Twitter,
09:21 qui a dit, puisque Emmanuel Macron pointait le risque de blocage de l'Europe,
09:25 Jordane Bardella en a conclu, eh bien voilà, c'est la preuve.
09:28 Nous pouvons bloquer, si nous envoyons une très forte délégation au Parlement européen,
09:32 les politiques que lui considère, Jordane Bardella, comme néfastes en Europe, donc tout s'osure.
09:37 Ce qui semble donc une forme d'aveu qu'effectivement le Rassemblement National veut bloquer les politiques européennes.
09:41 Emmanuel Kessler, on aura d'ici 35-40 minutes le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'Assemblée Nationale.
09:48 Est-ce que ça, dans une fin de campagne, ça a un impact quelconque ?
09:52 Ou est-ce que c'est pour le petit milieu ? Est-ce que c'est pour les gens qui regardent ?
09:54 Non, je crois que c'est pas pour le petit milieu, mais là pour le coup, il y a un télescopage de calendrier,
10:00 mais j'allais presque dire, c'est une "coïncidence" entre guillemets, et c'est détaché des élections européennes.
10:06 On dit "hasard du calendrier" comme on dit.
10:08 Depuis le début de cette offensive en Ukraine, en particulier l'Assemblée Nationale a essayé de créer un lien,
10:14 un lien de soutien avec l'Ukraine.
10:16 Souvenez-vous, le 23 mars 22, le président Zelensky s'était adressé aux députés par visioconférence.
10:23 Ensuite, il y a eu une intervention en janvier 23 du président de la Rada, le Parlement ukrainien.
10:28 Yael Brown-Pivet est allé en mars s'exprimer justement devant la Rada d'Ukraine.
10:33 Et donc là, maintenant, il y a une nouvelle intervention de Volodymyr Zelensky,
10:36 et je dirais que dans une séquence normale, comme ça avait été le cas en 22,
10:40 il aurait fallu que... on pouvait penser qu'une grande majorité des députés seraient présents dans l'hémicycle.
10:47 Aujourd'hui, ça va être plus clairsemé, parce que certains voient une instrumentalisation politique de la séquence,
10:51 mais en réalité, non, ça s'inscrit dans l'affirmation qui a été voulue par la présidente de l'Assemblée Nationale
10:58 de marquer une solidarité, et au fond, quand Volodymyr Zelensky vient à l'Assemblée Nationale,
11:03 il s'adresse derrière les députés au peuple français.
11:06 Donc c'est une relation de peuple à peuple, mais évidemment, ce télescopage va nuire à la perception de cette visite,
11:13 notamment parce qu'il y aura quand même pas mal de bancs qui seront clairsemés aujourd'hui à l'Assemblée Nationale.
11:18 - Julie Marie Lecomte, justement, est-ce qu'on sait qui sera dans l'hémicycle ?
11:21 - Non mais juste nuire ou pas.
11:24 Parce qu'il y a quand même un défi, là, dans cette dernière ligne droite qu'essaye de relever, y compris Emmanuel Macron,
11:32 c'est d'inverser les priorités des Français dans ces élections européennes.
11:38 Le camp présidentiel, Emmanuel Macron, le premier, a largement fait campagne sur cette thématique de la guerre en Ukraine,
11:46 et on le voit notamment dans le sondage que publie Radio France aujourd'hui.
11:53 La priorité des Français, ça reste le pouvoir d'achat, et lors de cette élection européenne,
11:57 ils vont se prononcer en fonction de cette priorité-là.
12:05 Et donc, dans la dernière ligne droite, Vladimir Zelensky vient donner de la chair à cet enjeu-là
12:13 de ce que doit être une Europe qui continue à avoir pour idéal la paix,
12:19 de ce que doit être une Europe de la défense, et qu'elle doit être l'architecture de sécurité de l'espace européen.
12:28 - Juste d'un mot, est-ce qu'on sait qui sera présent dans l'hémicycle tout à l'heure ?
12:31 Est-ce qu'on a les rapports de force, les groupes qui y seront, n'y seront pas ?
12:34 - C'est ce qu'il va être. - Pardon ?
12:36 - Allez-y Julie, je vous en prie.
12:37 - On a déjà des infos.
12:38 - Y compris, par exemple, Nicolas Dupont-Aignan, il a déjà dit qu'il n'y irait pas.
12:42 - Pourquoi il n'y irait pas ? Ce dont on peut être quand même à peu près sûr,
12:47 c'est que comme en ce moment il y a le débat sur la fin de vie, ces députés sont là.
12:51 Attention, il va y avoir les mouvements d'humeur éventuellement de certains députés,
12:59 mais beaucoup disent aussi, nous dans la dernière ligne droite, on est retourné en circonscription.
13:04 - Donc ils sont peut-être sur le terrain, et peut-être pas physiquement à Paris.
13:08 - Donc attention peut-être à ne pas surinterpréter d'éventuelles défections,
13:11 même si je vois Renaud Dély déjà penser, et ça se voit dans ses yeux, qu'il y aura probablement quelques absences diplomatiques.
13:19 - Peut-être, peut-être, on va voir, de toute façon on jugera, enfin on constatera ou pas les absences,
13:23 mais il y a évidemment un certain nombre de députés qui n'ont pas forcément envie de se lever, d'acclamer, d'applaudir.
13:30 - Mais regardez, Jordan Parly l'avait fait à Bruxelles, il s'était levé.
13:33 - Bien sûr, bien sûr, bien sûr, il l'a fait, oui.
13:35 Ce qui d'ailleurs, à mon avis, ils auraient plutôt intérêt,
13:37 c'est-à-dire puisque vous évoquez les députés du RN, plus particulièrement,
13:41 de venir, de se lever, d'applaudir.
13:43 Ça ne coûte pas grand-chose, et c'est beaucoup moins compliqué, visiblement,
13:46 pour le positionnement politique du RN, que de voter en revanche,
13:49 d'approuver les sanctions contre la Russie, des sanctions financières,
13:52 ou un soutien militaire à l'Ukraine, ce que ne font pas les députés RN au Parlement européen.
13:57 Donc ils ont condamné, très clairement.
14:00 Dès le début, l'invasion russe met une déclaration de principe,
14:04 mais ensuite, quand il s'agit de passer aux actes, on a vu, évidemment, la différence.
14:07 En l'occurrence, ils auraient plutôt intérêt, effectivement, à venir applaudir, se lever, etc.
14:12 Parce que sinon, leurs absences pourraient, effectivement, être un tout petit peu interprétées.
14:16 Juste un dernier point, de toute façon, quels que soient les résultats de l'élection de dimanche,
14:19 et on va en parler dans un instant, il faut bien comprendre que Volodymyr Zelensky, je pense,
14:23 n'est pas extrêmement préoccupé du score de Valéry Heillet.
14:26 Ce n'est pas ça qui justifie sa venue en France.
14:28 - On a quand même un enjeu politique majeur.
14:31 - Qui donnera lundi.
14:32 - Une guerre qui est à nos portes et une guerre qui peut s'emporter.
14:35 Enfin, l'implication de la France peut donner un message politique partout.
14:38 - On peut chercher des mots beaucoup plus forts.
14:39 - Ce qui fait que même ceux qui dénonçaient, en fait, la venue de Volodymyr Zelensky,
14:44 ce matin devant l'Assemblée, comme étant la dernière pierre à l'édifice de la campagne démacroniste,
14:49 finalement, semblaient quand même un peu mal à l'aise avec l'idée d'afficher une hostilité.
14:54 - Il y a comme des causes qui dépassent la politique politicienne.
14:56 - Le risque de miskinerie, quand même.
14:58 - Et le discours de Volodymyr Zelensky, qu'on pourra suivre, évidemment, sur France Info,
15:01 à partir de 9h50.
15:03 On se retrouve les informés dans un instant.
15:04 On va continuer à parler de cette campagne européenne.
15:06 Je vous rappelle que le vote, c'est tout simplement dans deux jours.
15:08 Il est 9h21, lors du Fil info de Benjamin Recouvreur.
15:12 - Plus de 200 kilomètres de bouchons cumulés ce matin en Ile-de-France.
15:16 Le périphérique et l'autoroute A6 sont particulièrement congestionnés.
15:20 Conséquence pour le deuxième jour consécutif de la visite de Joe Biden en France.
15:25 Le président américain retourne en Normandie aujourd'hui pour un dernier discours
15:28 sur la démocratie à la pointe du Hoc pour les 80 ans du débarquement.
15:32 Après sa condamnation, Steve Bannon, ancienne éminence grise de Donald Trump,
15:36 va devoir purger sa peine de prison à partir de début juillet.
15:39 Il avait été condamné en 2022 pour avoir refusé de coopérer à l'enquête parlementaire
15:44 sur l'assaut du Capitole, peine confirmée en appel il y a un mois.
15:49 Un préavis de grève de trois mois déposé ce matin par la CGT pour le secteur de l'énergie.
15:54 Du 14 juin au 13 septembre, la Fédération des mines et de l'énergie dénonce notamment
15:59 une nouvelle grille des salaires dont le minima se situerait en deçà du SMIC.
16:03 Enfin, c'est un dernier carré inédit à Roland-Garros avec les demi-finales hommes aujourd'hui.
16:08 L'italien Yannick Sinner contre l'espagnol Carlos Alcaraz.
16:12 Puis l'allemand Alexander Zverev qui affrontera le norvégien Kasper Rudd.
16:15 France Info.
16:20 Les informés. Renaud Delis. Jean-Rémi Baudot.
16:25 Allez, troisième et dernière partie de ces informés du matin.
16:29 Renaud Delis, on va parler de ces européennes. On le rappelle, le vote c'est dimanche.
16:33 Les européennes c'est un tour seulement et ça se passe dimanche.
16:36 Quels enjeux et quelles conséquences pour ce scrutin ?
16:39 Alors on a évoqué l'ampleur, la question de l'ampleur du vote sanction dont pourraient être victimes
16:44 la majorité, quel sera le niveau atteint par Jordan Bardella et la liste d'extrême droite du RN.
16:51 Et puis, quelles conséquences internes, quels rapports de force à gauche ?
16:55 Plus particulièrement, on a vu des listes concurrentes à gauche se déchirer, s'opposer tout au long de la campagne.
17:01 Avec une gauche très critique sur le fonctionnement de l'Union Européenne, voire très anti-européenne.
17:07 En particulier incarnée par la liste Insoumise conduite par Manon Aubry.
17:11 Et puis un candidat de gauche qui dans les sondages d'intention de vote semble donner le ton et mener justement,
17:18 en tout cas pour ce qui est du côté gauche, c'est Raphaël Glucksmann qui est pour l'instant 3e dans les sondages d'intention de vote,
17:23 mais 1er parmi toutes les listes de gauche.
17:25 Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS et de place publique, qui se définit lui-même comme étant foncièrement pro-européen.
17:33 Profondément pro-européen, démocrate, attaché à la solidarité sociale,
17:38 qui a compris que la transformation écologique était l'aventure politique des décennies à venir.
17:44 Et bien que cet espace là, il se constituerait et qu'il perdurerait et que je suis le garant de cela.
17:49 Vous allez prendre votre carte de parti socialiste.
17:50 Que je suis le garant de cela.
17:51 Mais écoutez, vous avez vu ce qui s'est passé hier aux Pays-Bas.
17:55 L'extrême droite a été défaite par cette gauche pro-européenne.
18:00 Raphaël Glucksmann évoque donc les premiers sondages sortis des urnes, les premières estimations.
18:05 Les estimations.
18:06 Les résultats aux Pays-Bas, où effectivement ce ne sont pas encore leurs résultats officiels,
18:09 qui mettent effectivement la liste de centre-gauche devant la liste d'extrême droite,
18:14 même si celle-ci progresse considérablement par rapport au score qui était celui de l'extrême droite il y a 5 ans, en 2019, aux Pays-Bas.
18:20 Dans notre dernier sondage d'intention de vote, là c'est un sondage réalisé par l'Institut Ipsos pour Radio France et Le Parisien, aujourd'hui en France.
18:28 Rappelons les tout derniers chiffres.
18:30 Jordan Bardella en tête à 32% de l'intention de vote, devant Valérie Réilly en deuxième position à 15,5%.
18:36 Deux points devant Raphaël Glucksmann, 13,5%.
18:39 Puis Manon Aubry en légère hausse à 9%.
18:42 Qu'est-ce qui se joue à gauche justement ?
18:44 Est-ce que le rapport de force qui sortira des urnes peut avoir une influence sur la gauche de demain ?
18:51 Une nouvelle alliance éventuelle ? Et évidemment la perspective de la présidentielle.
18:54 On le rappelle, malgré tout, on élit dimanche les eurodéputés.
18:58 Ce qui se joue en premier lieu c'est évidemment les rapports de force au Parlement.
19:02 Et savoir si la droite et la gauche européenne vont peser suffisamment, si l'extrême droite sera une minorité de blocage ou pas.
19:10 Mais c'est vrai que derrière tout ça, il y aura aussi des enseignements nationaux à trouver.
19:14 Julie Marie Lecompte, qu'est-ce que vous appréhendez ?
19:20 C'est intéressant, enfin amusant pour nous journalistes politiques dans la soirée de dimanche.
19:29 Bien évidemment on va regarder quels sont les scores des uns et des autres.
19:34 Mais on va aussi très probablement être attentif aux écarts entre les différentes listes.
19:42 Alors expliquez-nous, ça veut dire quoi ? Qu'est-ce qu'il faudra regarder ?
19:45 Par exemple l'écart entre Jordan Bardella et Valérie Rillet, on commence à peu près à en évaluer l'ampleur.
19:52 Et quand Macron, effectivement on place des jauges.
19:57 C'est-à-dire 15 points d'écart, une catastrophe. 10 points d'écart, franchement pas génial.
20:02 5 points d'écart, ce serait véritablement le soulagement.
20:06 Mais aujourd'hui, personne n'y croit.
20:08 Et entre les forces de gauche, effectivement, l'écart entre le Parti Socialiste et la France Insoumise sera intéressant.
20:18 Dans le sondage pour Radio France, effectivement on sent qu'il est possible que la stratégie de la France Insoumise,
20:28 in fine, paye et soit dans certaines enquêtes d'opinion peut-être un tout petit peu sous-évaluée.
20:36 Je pense d'ailleurs à un certain nombre de cadres, y compris dans la majorité.
20:42 Parce que la France Insoumise a fait un gros travail, notamment dans les quartiers d'inscription sur les listes.
20:50 Donc ils s'attendent à ce que la France Insoumise, finalement, fasse un bon score.
20:55 Et ce qui se joue, évidemment, c'est le rapport de force au sein de la gauche
21:00 pour savoir s'il faut continuer avec ou sans Jean-Luc Mélenchon.
21:05 Si un espace pour une gauche social-démocrate, pour dire vite, réexiste entre Jean-Luc Mélenchon et le candidat qui sera l'héritier d'Emmanuel Macron.
21:18 Oui, toute la difficulté, c'est qu'à priori, il n'y a qu'une seule place vacante pour un deuxième tour d'élection présidentielle.
21:25 Puisqu'il y en a une qui sera occupée par, à priori, Marine Le Pen, éventuellement Jordan Bardella.
21:30 Et donc, pour la gauche, la seule possibilité d'émerger, c'est de pouvoir avoir un rassemblement global des forces de gauche.
21:39 Or, plus l'écart sera faible entre Raphaël Glucksmann et El-Effi, qui remonte,
21:44 moins cette possibilité qu'évoque Raphaël Glucksmann de rassemblement de la gauche autour d'un candidat, pour faire simple, pro-européen,
21:52 moins cette possibilité est ouverte.
21:55 Parce que, il y avait un leader de gauche qui avait eu cette formule,
21:59 "s'il y a deux gauches irréconciliables, il n'y a pas d'accès au pouvoir".
22:03 Or, ça va être compliqué de réconcilier la gauche autour d'une ligne pro-européenne,
22:08 si la liste de Jean-Luc Mélenchon est plus haut qu'on ne s'y attendait en début de campagne.
22:12 Donc, je pense que la situation va être très difficile pour trouver un candidat qui puissera,
22:16 alors que même que la gauche, en totalité, va un peu se réveiller en termes de voix.
22:22 Sachant qu'on verra aussi ces parties qui jouent un petit peu leur survie,
22:25 on pense par exemple à Reconquête, on pense aux écologistes, qui sont finalement pas très loin des 5%,
22:29 et en dessous de 5%, on le rappelle, personne n'est envoyé, aucun de ces parties n'envoient d'eurodéputé à Bruxelles.
22:34 Merci beaucoup Emmanuel Kester, éditorialiste politique,
22:37 Julie Marie Lecomte, chef du service politique de France Info, et merci évidemment à Renaud Delis.
22:42 Les informés reviennent ce soir à 20h avec Bérenger Bronte.