• il y a 6 mois
La blonde Alexandra Nicolas, alias Alexandra Colombe ou Mary-Eve, n'avait pas atteint la célébrité en tournant des films X. C'est en tenant le premier rôle dans un film noir que son nom est apparu en pleine lumière: accusée d'un meurtre bien réel. Celui à l'hiver 2010 d'Alain Leleu, un riche producteur de spectacles qui ne lui voulait que du bien. Lui avait offert une nouvelle vie. Et lui assurait le confort matériel. Pourquoi donc aurait-elle voulu ôter la vie à son bienfaiteur ?
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
Regardez L'heure du Crime avec Jean-Alphonse Richard du 31 mai 2024

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00:0014h30, 15h30, l'heure du crime sur RTL, Jean-Alphonse Richard.
00:06Voici maintenant un scénario digne du film de Clouseau, Les Diaboliques, avec en vedette
00:10une jeune actrice de film porno.
00:12Elle a été interpellée hier à Chartres, trois mois après la découverte du corps
00:17d'un homme avec lequel elle avait une liaison.
00:19Le corps de cet homme avait été retrouvé dans le coffre de sa voiture à Orléans.
00:23Bonjour, la blonde Alexandra Nicolas, alias Alexandra Colombe ou Marie-Ève, n'était
00:30pas devenue célèbre en tournant des films X, mais c'est en tenant le premier rôle
00:34dans un film noir que son nom est apparu, en pleine lumière, accusée d'un meurtre
00:39bien réel, celui à l'hiver 2010, près de Chartres, d'Alain Leleux, un riche producteur
00:45de spectacles qui ne lui voulait que du bien, lui avait offert une nouvelle vie et lui assurait
00:50le confort matériel, pourquoi donc aurait-elle voulu ôter la vie à son bienfaiteur ?
00:56Il va falloir quelques mois pour que cette femme insoupçonnable soit présentée comme
01:00la suspecte numéro 1.
01:02Les enquêteurs vont alors lever le voile sur un scénario tissé de mensonges, de cachotterie.
01:08Les enquêteurs vont se demander si cette femme intelligente, calme et souvent émouvante
01:14ne serait pas tout simplement qu'une comédienne.
01:17Mais qu'est-ce qui aurait pu la pousser à commettre le pire dans le huis clos de cette
01:22villa où les amants cachaient leur bonheur ? Question posée aujourd'hui à nos invités.
01:27Alexandra Nicolas, l'actrice X, est le mot qui va tuer.
01:32Il avait fait beaucoup de route, il avait l'air crevé, il s'est posé devant la télé,
01:37je n'ai rien noté d'anormal depuis, plus de nouvelles.
01:40L'enquête de l'heure du crime, la seule émission radio 100% fait d'hiver, à tout de suite sur RTL.
01:4714h30, 15h30, l'heure du crime sur RTL, Jean-Alphonse Richard.
01:5314h30, 15h30, l'heure du crime sur RTL, Jean-Alphonse Richard.
01:59Dans l'heure du crime, aujourd'hui, nous revenons sur l'affaire Alexandra Nicolas.
02:02Cette jeune femme, mère d'une petite fille qui habite en Neuer-et-Loire, va apparaître
02:07à l'hiver 2010, derrière la disparition et la mort d'un producteur de spectacles,
02:12mais en qualité de simple témoin.
02:15Lundi 8 février 2010, Elisabeth Lele contacte la gendarmerie la plus proche de son domicile,
02:21à Salanches, en Haute-Savoie.
02:24Elle fait savoir qu'elle est inquiète.
02:26Depuis samedi, elle n'a plus aucune nouvelle de son mari Alain.
02:30Il l'appelle pourtant deux fois par jour pour bavarder, il ne manque jamais de la rappeler
02:35lorsqu'elle lui laisse un message.
02:37Alain Lele, 63 ans, producteur de spectacles, très connu dans le monde du cirque,
02:42habite à 700 kilomètres de son épouse.
02:45Il est installé dans l'Oise, derrière les murs du château Dumière,
02:49où il dirige sa société Music Art Show.
02:53Les affaires marchent très bien, les revenus sont confortables.
02:57L'épouse précise qu'elle a appelé Sylvie, secrétaire de son mari.
03:01Sylvie confirme qu'elle aussi n'arrive plus à joindre Alain.
03:05Elle précise que dimanche soir, le PDG ne s'est pas présenté à l'hôtel à Vitel,
03:11où il avait réservé une chambre.
03:13Une surprise, car il était prévu qu'il démarche un gros client.
03:16Au gendarme, la secrétaire fait savoir qu'Alain Lele a sans doute passé le week-end près de Chartres,
03:22chez Alexandra Nicolas, sa protégée et amie de cœur.
03:26Contacté par les gendarmes, Alexandra confirme qu'Alain a effectivement passé le week-end chez elle,
03:32à Champolles, près de Chartres.
03:34Elle l'a quittée à 15h dimanche.
03:36Depuis, elle aussi est sans nouvelle.
03:40Vendredi 19 février, 10 jours après la disparition d'Alain Lele,
03:44la sûreté départementale de Chartres est chargée de l'enquête.
03:47Les policiers s'interrogent sur le business du producteur, mais aussi sur sa vie sentimentale agitée.
03:54Il serait un homme à femme, habitué à faire appel à des call-girls,
03:58le plus souvent des jeunes femmes de l'Est.
04:00Alexandra Nicolas, dernière personne à avoir vu vivant cet homme et présentée comme sa maîtresse,
04:07est entendue une première fois.
04:09La jeune femme, 37 ans, qui vit seule dans son pavillon de Champolles avec sa fille,
04:14explique qu'elle connaît Alain depuis 8 ans.
04:16Elle l'a rencontrée lors d'un entretien d'embauche.
04:19Elle a travaillé pour sa société.
04:21Elle le présente comme son père d'adoption, mais pas du tout comme son amant.
04:25Elle réfute toute liaison sentimentale.
04:28Elle dit qu'elle l'aime beaucoup, le présente comme son bienfaiteur.
04:32Il lui a acheté la maison de Champolles, 240 000 euros.
04:35Il lui a offert une voiture, 40 000 euros.
04:38Il a, de temps à autre, passé le week-end chez elle.
04:41Il a débarqué le vendredi 5 au soir.
04:44Il avait fait beaucoup de route.
04:46Il avait l'air crevé.
04:47Il s'est posé devant la télé, raconte Alexandra, dimanche matin.
04:51Ils ont pris le petit déjeuner avec Yves Bernard, un ami, passé leur rand de visite.
04:56À 15h, elle est partie en voiture à Paris pour ramener Yves.
05:00Elle a laissé Alain Leleu dans la maison.
05:03Il s'apprêtait à se rendre à Vichy.
05:05Je n'ai rien noté d'anormal, précise Alexandra.
05:10Mercredi 24 février, 15 jours après la disparition,
05:13l'Audi Q7 d'Alain Leleu est retrouvé sur un parking, non loin de la gare d'Orléans.
05:18Le véhicule est intact.
05:19On le surveille pendant deux jours, au cas où quelqu'un vienne le chercher.
05:2326 février, le SUV est inspecté.
05:26Le corps d'Alain Leleu est dans le coffre.
05:29La victime, 120 kg, repose sous un drap rose.
05:33Hormis quelques griffures au mollet, aucun coup, traumatismes,
05:37blessures par arme à feu ou arme blanche ne sont détectées.
05:40Le producteur a été étranglé, avec un lien plutôt large.
05:44La compression a été forte et constante.
05:48Une information judiciaire pour meurtre est ouverte.
05:53Et désormais, c'est la brigade criminelle d'Orléans qui va entrer en scène.
05:57Parce qu'on n'est plus dans le cadre d'une disparition, mais évidemment d'un homicide.
06:01Les enquêteurs vont passer en revue les pistes possibles
06:05et puis se rapprocher pas à pas de cette maîtresse dont on vient de parler, Alexandra Nicolas.
06:09On va découvrir qu'elle a d'autres vies, Alexandra Nicolas.
06:12Elle n'a peut-être pas tout dit, elle fait des cachotteries
06:15et ça, ça va intriguer beaucoup les policiers.
06:18Bonjour Maître Antoine Fabre.
06:19Bonjour Monsieur Richard.
06:20Merci infiniment d'être avec nous aujourd'hui dans le studio de l'heure du crime.
06:24Vous êtes avocat au Barreau de Versailles.
06:27Et cette affaire, vous la connaissez parfaitement sur le bout des doigts
06:30puisque vous êtes, dans ce dossier, l'avocat d'Alexandra Nicolas.
06:34Alors évidemment, on va se rapprocher d'Alexandra Nicolas, je l'ai dit.
06:38On va parler tout de suite un petit peu, si vous voulez bien, de la victime.
06:41C'est Alain Leleu, producteur de spectacles.
06:44Très en vue, il gagne beaucoup d'argent cet homme.
06:47Oui, c'est un homme très connu.
06:49Peut-être que ça parlera à certains.
06:50C'est lui qui s'occupait de la piste aux étoiles dans les années 60.
06:53Oui, ça parle aux anciens.
06:54Exactement.
06:55Mais on a tous un petit peu vu ça en noir et blanc à un moment ou un autre.
06:59C'est-à-dire, c'est le cirque à la télévision.
07:01C'est un grand personnage du cirque en France.
07:03Donc, il a de l'argent.
07:05Il est plutôt généreux.
07:07Et on dit de lui,
07:09on dit de lui, parce que les rumeurs elles vont vite dans ce dossier évidemment,
07:12on en parle tout de suite,
07:13mais on dit de lui qu'il a une vie sentimentale agitée,
07:16voire un petit peu débridée, ce sexagénaire.
07:19Oui, c'est ce qu'on va dire.
07:20Est-ce qu'il s'agit de rumeurs ?
07:22A priori, peut-être plus que cela.
07:24C'est un homme qui passe sa vie sur la route.
07:26Comme beaucoup de gens qui ont des vies un peu atypiques,
07:28qui sont dans le monde du spectacle,
07:30il n'est malheureusement presque jamais chez lui.
07:32Et avec les années, on peut imaginer que la solitude l'a conduit
07:36à avoir des relations un peu peut-être plus,
07:40j'allais dire un peu hors du cadre.
07:42C'est ça, oui.
07:43En tout cas, sa vie privée, elle est riche.
07:46Mais il ne s'en cache pas parce que ses amis sont au courant, etc.
07:49Tout ça est plutôt admis par tout le monde.
07:52Ça ne fait pas de bruit.
07:53Il forme un couple un petit peu étrange avec Alexandra Nicolas.
07:57Il y a cette différence d'âge.
07:59Mais là aussi, c'est un peu un secret de polychinelle, cette liaison.
08:04Oui, c'est un secret de polychinelle,
08:06puisque son assistante précédente était déjà une femme
08:09qu'il avait rencontrée dans ce cadre-là.
08:12C'est ça.
08:13Donc, effectivement, il a cette vie qui est privée, qui est agitée,
08:18mais qui ne gêne personne.
08:20Donc, on va se demander pourquoi cet homme a disparu.
08:23C'est vrai qu'on se pose la question.
08:25C'est incompréhensible.
08:26Tout à fait.
08:27Il n'y a pas de raison.
08:28Lorsque cette voiture est retrouvée sur un parking,
08:31toutes les pistes sont ouvertes.
08:32C'est ça.
08:33Bonjour, Jacques Joanopoulos.
08:35Bonjour, monsieur Richard.
08:37Merci infiniment d'être avec nous aujourd'hui
08:40au Téléphone de l'heure du crime.
08:42Vous êtes ancien chroniqueur judiciaire à l'Éco-Républicain.
08:45Vous avez eu à traiter ce dossier.
08:47Vous le connaissez très bien, d'ailleurs.
08:49Vous êtes intéressé à cette affaire et jusqu'au procès.
08:52D'ailleurs, on en parlera plus tard de ce procès avec vous.
08:55Jacques Joanopoulos, Alain Leleux et Alexandra Nicolas.
09:00On le disait, c'est un couple un peu particulier,
09:02mais c'est un couple d'amants, après tout.
09:04Mais elle, c'est étonnant, parce que tout de suite,
09:07au policier, elle va dire,
09:08mais non, ce n'est pas mon amant.
09:10C'est un peu mon papa, peut-être, mais ce n'est pas mon amant.
09:14En effet, ça reste quand même l'une des grandes interrogations de ce dossier.
09:19Alexandra Nicolas, lorsqu'elle a été interrogée par les policiers,
09:22la première fois lorsqu'elle est apparue dans le dossier,
09:24elle a toujours nié être la maîtresse d'Alain Leleux.
09:28Pour elle, il s'agirait plus d'une relation presque filiale,
09:33une sorte de père de substitution pour elle
09:35et de grand-père de substitution pour sa petite-fille.
09:38Selon Alexandra Nicolas, il n'y aurait aucune relation sexuelle.
09:42Il n'y aurait aucune relation sexuelle entre eux,
09:44si ce n'est quand même qu'ils se sont rencontrés
09:46par un site d'escort-colleur.
09:48Excusez-moi, d'escort-colleur, je ne savais qu'elle était inscrite.
09:51Et là, ça met quelques zones d'ombre quand même dans le discours.
09:55Est-ce qu'elle est, parlons franchement,
09:58est-ce qu'elle est entretenue par Alain Leleux ?
10:01Oui, d'ailleurs, le dossier le démontre complètement, effectivement,
10:05parce qu'hormis la maison qu'il a achetée,
10:09il lui a offert une voiture qui devait coûter à l'époque 30 000 euros.
10:13Il l'a emmenée faire des voyages,
10:15il menait une vie plutôt fastueuse.
10:17Il a même à un moment mis 40 000 euros
10:20sur le compte bancaire d'Alexandra Nicolas.
10:23Effectivement, on peut dire que c'était une femme entretenue,
10:27sans aucun doute.
10:28Maître Antoine Fabre,
10:30on va avancer un petit peu dans le récit.
10:32On découvre le corps de cet homme, Alain Leleux.
10:35On l'a placé dans le coffre de sa voiture,
10:38le son est suivi.
10:39Qu'est-ce qu'elle dit, l'autopsie, là-dessus ?
10:41C'est toujours important, ça, dans une enquête criminelle.
10:44L'autopsie dit qu'il est mort de strangulation,
10:47ce qui a conduit à l'arrêt de son coeur.
10:50On trouve des empreintes, des indices dans cette voiture ?
10:53Non, pas dans mon souvenir.
10:55La voiture ne nous offrira pas la moindre piste.
10:57On peut dire qu'il a peut-être fait une mauvaise rencontre, cet homme, après tout ?
11:02Cette voiture est loin,
11:04un peu au milieu de nulle part,
11:06dans le parking d'une cité.
11:08Toutes les pistes sont ouvertes.
11:10C'est un homme qui est connu pour avoir, des fois,
11:13des activités un peu marginales.
11:15Est-ce qu'il n'est pas allé dans cette cité pour cela ?
11:17Ça va être la question que les enquêteurs vont se poser.
11:19Activités marginales, c'est-à-dire des rencontres ?
11:22Oui, est-ce qu'il ne serait pas venu voir une femme dans cette cité, par exemple ?
11:26C'est une question.
11:28Et puis, il brasse beaucoup d'argent,
11:30donc il a un réseau qui est important.
11:32On peut aussi se poser des questions.
11:34Il est possible d'avoir de l'argent liquide sur lui,
11:36puisque c'est un milieu où ça existe.
11:38C'est la plupart des choses sur lesquelles vont travailler les enquêteurs.
11:40Jacques-Joano Poulos, Alexandra Nicolas, devant les enquêteurs,
11:44elle dit qu'il est parti le dimanche, son amant,
11:47et puis qu'il ne s'est rien passé.
11:49C'est exactement ça.
11:51Selon elle, Alain Lele serait arrivé chez elle vers 18h, le vendredi soir.
11:57Elle dit qu'il était très fatigué,
12:00parce qu'il avait fait beaucoup de route,
12:02parce qu'il avait besoin de se reposer.
12:04Ça a été une soirée tranquille,
12:06ils ont pris l'apéritif ensemble,
12:08ils ont regardé la télé ensemble.
12:10Ils seraient allés se coucher,
12:12chambre à part, bien évidemment,
12:14et ils seraient partis le dimanche vers 15h.
12:17Elle dit qu'il est parti,
12:19qu'elle l'a accompagné jusqu'à sa voiture.
12:21Depuis ce jour-là, je n'ai plus aucune nouvelle de lui.
12:23La maîtresse fait l'objet de toutes les attentions.
12:26Ses mensonges, ses oublis retiennent l'attention.
12:29Alexandra Nicolas, l'actrice X, est le mot qui va tuer.
12:32Elle m'a appelé pour me dire qu'elle avait fait une connerie
12:35et qu'Alain était mort.
12:37Je lui ai dit de ne pas bouger, que j'arrivais.
12:39L'enquête de l'heure du crime, on se retrouve dans un instant sur RTL.
12:53L'heure du crime consacrée aujourd'hui à la disparition et à la mort
12:56du producteur de spectacle Alain Lele.
12:59À Orléans, en février 2010,
13:01les enquêteurs n'excluent aucune piste, y compris une vengeance professionnelle.
13:05La personnalité de la maîtresse, Alexandra Nicolas,
13:08va retenir peu à peu toute l'attention.
13:12Mercredi 17 mars 2010, 9h du matin,
13:15Michel Delaruelle, 50 ans, producteur de spectacle,
13:18concurrent direct d'Alain Lele,
13:20est en garde à vue à la PG d'Orléans.
13:23Les enquêteurs s'interrogent sur la rivalité
13:25qui existait entre les deux professionnels,
13:27chacun essayant de remporter les juteux marchés de festivals de cirque
13:31ou de spectacles de Noël.
13:33La police n'exclut pas un règlement de compte.
13:36Alain Lele, réputé autoritaire, tyrannique, envahissant,
13:39aurait pu faire de l'ombre à son plus sérieux concurrent,
13:42Michel Delaruelle.
13:44Émis hors de cause, il ressort libre de sa garde à vue,
13:46aucune charge retenue.
13:48Les policiers se recentrent alors sur Alexandra Nicolas,
13:51la maîtresse attitrée d'Alain Lele.
13:54Elle n'a pas tout dit.
13:56Elle n'a pas rencontré son bienfaiteur
13:58lors d'un entretien d'embauche,
14:00mais sur un site d'Escort Girl,
14:02sur lequel elle était inscrite sous le pseudonyme de
14:04Marie-Ève, féminine, sensuelle, douce,
14:07à une heure de Paris.
14:09Avant cela, Alexandra Nicolas a tourné une dizaine de films X
14:12à la fin des années 90,
14:14sous divers surnoms, d'Alexandra Colombe à Cindy,
14:17tournages en Allemagne, en France,
14:20avec notamment les titres Profession Plombier
14:22ou Profession Gynécologue.
14:24« Je me suis retrouvé aux abois,
14:26j'ai fait quelques films en trois mois,
14:28on me colle ça comme image,
14:30forcément celle d'une pouffe »,
14:32dira la jeune femme sur W9.
14:34Alexandra Nicolas, interrogée,
14:36confirme qu'Alain Lele
14:38l'avait effectivement repérée sur un site de rencontre.
14:41Elle lui avait raconté sa vie
14:43de mère célibataire,
14:45il lui avait répondu qu'elle n'avait pas du tout
14:47le profil d'une escorte.
14:49Elle a finalement pris sous son aile,
14:51Alexandra Nicolas ressort libre
14:53du commissariat après trois heures d'audition.
14:57Les policiers restent focalisés
14:59sur le cas Alexandra Nicolas.
15:01Ils découvrent que le soir de la disparition,
15:03il était prévu qu'elle accompagne
15:05Lele à Vichy.
15:07Or, elle est partie à Paris
15:09avec l'ami de passage, Yves Bernard.
15:11Ensuite, alors que le corps n'était même pas retrouvé,
15:13elle a fait annuler le séjour au ski
15:15qu'il avait payé
15:17et a demandé le remboursement.
15:19Elle a prétexté un décès dans sa famille.
15:21Les anciens compagnons
15:23de la jeune femme sont entendus.
15:25Ils la décrivent comme une personne
15:27manipulatrice, calculatrice,
15:29capable de pleurer sur commande,
15:31essayant toujours d'avoir
15:33l'ascendant sur les gens.
15:35Mardi 1er juin,
15:37quatre mois après le crime, Alexandra Nicolas
15:39et Yves Bernard sont placés en garde à vue.
15:41L'informaticien, 42 ans,
15:43est le premier interrogé.
15:45Il a remarqué que le soir de la disparition,
15:47il a reçu un coup de fil d'Alexandra
15:49alors qu'il était en vacances, au ski.
15:51Selon les témoins, il a blémi.
15:53Il était choqué par ce qu'il venait d'entendre.
15:55Yves Bernard est accablé.
15:57Il raconte
15:59qu'Alexandra l'a effectivement appelé
16:01en lui disant qu'elle avait fait une connerie.
16:03Elle lui a dit que Alain était mort.
16:05Elle l'avait tué.
16:07Il a roulé toute la nuit pour la retrouver dans la villa de Champolles.
16:09Il voulait l'aider.
16:11Ils étaient amants depuis quelques mois.
16:13Elle a rejeté même de se marier.
16:15Alexandra Nicolas est interrogée.
16:17Elle maintient qu'elle n'a rien à voir dans tout ça.
16:19Le décès d'Alain,
16:21elle jure qu'elle l'a appris
16:23par une amie.
16:25Évidemment, c'est une ligne de défense
16:27qui ne va pas tenir parce que la pression
16:29commence à monter et du côté des
16:31enquêteurs, des policiers, de la PJ,
16:33on se dit qu'ils tiennent le bon bout
16:35et que finalement, cette histoire, elle va finir
16:37par sortir. On va voir d'ailleurs ce que
16:39va raconter la jeune femme dans le chapitre suivant
16:41si elle maintient ses dénégations ou bien
16:43si elle se met à table.
16:45C'est évidemment une possibilité.
16:47Maître Antoine Fabre, vous êtes avec nous
16:49dans le studio aujourd'hui de l'heure du crime.
16:51Avocat au barreau de Versailles, avocat d'Alexandra Nicolas.
16:55On a l'impression que peu à peu,
16:57l'enquête s'est refermée sur
16:59Alexandra Nicolas.
17:01Ce n'est pas un effet tunnel mais ils suivent vraiment cette piste
17:03les enquêteurs parce qu'ils ont une certitude
17:05de tenir le bon bout.
17:07Qu'est-ce qui permet
17:09de leur dire, à un moment donné,
17:11que c'est elle qui est dans le dossier ?
17:13Oui, monsieur Richard, le problème
17:15c'est que, contrairement à ce qu'on voit dans les films,
17:17la plupart des gens qui commettent un meurtre ne savent pas le dissimuler.
17:19C'est quasiment impossible. Ce serait un métier
17:21en soi, si vous voulez.
17:23Et donc, que fait Alexandra Nicolas
17:25juste après l'effet ? Elle appelle
17:27son conjoint, son futur
17:29mari éventuellement
17:31et puis celui-ci
17:33va évidemment blémir devant témoin
17:35alors qu'il est 22h après
17:37une journée de ski, il décide
17:39de prendre la route et de faire 5h
17:41de voiture pour la retrouver
17:43disant, ma copine a un problème
17:45il faut que j'aille la retrouver.
17:47Mais là, il y a du monde qui le voit.
17:49Et donc, comment peuvent-ils croire et oser
17:51imaginer que
17:53ces personnes ne seront pas un jour entendues
17:55par les enquêteurs ?
17:57Et comment expliquer que vous avez très très très
17:59envie de faire 5h de route
18:01après une journée de ski, exactement
18:03au moment où
18:05Monsieur Leleu a disparu ?
18:07Quelle erreur, j'ai envie de dire, ou quelle naïveté ?
18:09Alors, ce ne sera pas la seule
18:11puisque par la suite, il y en aura d'autres
18:13lorsqu'il faudra d'ailleurs
18:15bouger
18:17le corps de Monsieur Leleu, puisqu'on va faire
18:19en sorte à ce moment-là de
18:21effacer les empreintes, mais on va laisser le bip
18:23télé-péage.
18:25Encore une question, Maître Antoine Fabre.
18:27On a l'impression que cette femme
18:29elle ment un peu par omission,
18:31c'est-à-dire qu'effectivement, elle n'est pas obligée
18:33de révéler son passé d'actrice porno,
18:35son passé d'escort-girl.
18:37Elle a cloisonné vraiment sa vie.
18:39On a l'impression que ce passé,
18:41il est enfoui, elle ne veut pas en parler.
18:43Oui, tout à fait. Alors, que je vous dise
18:45si j'en ai le temps,
18:47quelques mots un peu sur son passé.
18:49C'est une jeune femme qui vient
18:51d'un milieu social
18:53tout à fait courant, commun
18:55et peut-être même qui appartient un peu à la bourgeoisie.
18:57Oui, de bonne famille.
18:59Son frère va être mis en cause
19:01dans une affaire déjà d'assise.
19:03Il était taxi.
19:05Une femme l'a accusé de l'avoir abandonné en plein milieu
19:07de la forêt. Il disait qu'elle l'a harcelé
19:09une histoire un petit peu particulière. Bref,
19:11elle sera par la suite un petit peu harcelée
19:13par les jeunes gens du village, ce qui va la pousser
19:15à quitter, en fait, ce coin de province.
19:17Elle arrive à Paris avec les meilleures
19:19intentions du monde. Elle devient
19:21réceptionnée dans un hôtel. Elle a un amoureux.
19:23Tout se passe pour le mieux. Tout va très bien.
19:25Ils ont un enfant et
19:27elle connaît la mort subite du nourrisson.
19:29C'est une épreuve
19:31qui l'a frappée.
19:33Le couple se sépare.
19:35Elle s'oublie dans le monde de la nuit.
19:37Elle y fera des mauvaises rencontres.
19:39Elle explique comme ça
19:41cette espèce de dérive
19:43et le fait qu'elle ait fermé
19:45la porte à ce passé.
19:47Je crois qu'elle a fait une dépression qu'elle n'a jamais traitée.
19:49Elle était trop jeune,
19:51trop seule à Paris. La nuit,
19:53c'était une belle femme. Elle rencontre
19:55d'autres belles femmes qui lui disent
19:57pourquoi tu t'embêtes à te lever le matin,
19:59aller à l'hôtel. Tu pourrais faire quelques photos.
20:01Tu ne sais rien du tout.
20:03C'est comme ce que tu fais à la plage.
20:05Après, c'est quelques danses dans des
20:07shows érotiques en Europe, en Allemagne
20:09où on est à peine déshabillés.
20:11Un jour, on lui propose de reprendre un salon
20:13de massage comme il y en a
20:15plein dans Paris.
20:17Elle me dira qu'on
20:19gagne très bien sa vie
20:21mais par contre ça abîme.
20:23C'est de l'argent facile mais ça abîme.
20:25Après, elle va sortir de ce milieu
20:27et notamment grâce à Alain Leleu.
20:29Il faut bien le souligner parce que quand il la rencontre,
20:31c'est lui qui va la sortir
20:33de ce milieu.
20:35Elle est évidemment encore, mais de manière
20:37totalement anecdotique sur ce site,
20:39puisqu'elle a vraiment spécifié qu'elle ne veut faire que
20:41de l'escorte.
20:43En même temps, elle travaille chez EDF.
20:45On n'est pas vraiment chez la call girl.
20:47Elle est marge
20:49au SMIC à 1200 euros par mois.
20:51C'est vraiment parce qu'elle dit
20:53je veux bien accompagner des hommes pour leur tenir compagnie.
20:55Je suis une belle femme éduquée.
20:57Ça peut intéresser des hommes. Ce sera le cas de M. Leleu.
20:59Jacques-Joano Poulos,
21:01on vous retrouve dans cette heure du cri. Vous êtes ancien
21:03chroniqueur judiciaire à L'Echo républicain
21:05et vous connaissez bien ce dossier.
21:07Des témoins disent
21:09que le climat entre
21:11Alain Leleu et sa maîtresse était
21:13dégradé. Est-ce que c'est exact ?
21:15Selon l'entourage
21:17d'Alain Leleu,
21:19il commençait à y avoir de la friction
21:21entre Alexandre Nicolas
21:23et lui. Il aurait dit
21:25qu'il envisageait même une séparation.
21:27Alexandre Nicolas
21:29a toujours dit qu'elle
21:31n'avait jamais entendu parler de séparation.
21:33Mais il en demeure
21:35pas moins vrai que
21:37si Alain Leleu
21:39s'était séparé d'elle,
21:41elle pouvait faire une croix sur la maison,
21:43sur la qualité de vie
21:45qu'il lui apportait,
21:47sur l'argent.
21:49Yves Bernard,
21:51l'amant numéro 2,
21:53on le sait très vite qu'il n'a rien à voir avec le meurtre.
21:55Mais tout de suite, il se met à table, il raconte tout.
21:57Complètement.
21:59Il était très clair, très franc.
22:01Il a toujours dit qu'il n'avait rien à voir
22:03avec le meurtre, mais qu'il
22:05a voulu aider sa maîtresse
22:07à se débarrasser
22:09du corps. Il faut dire les choses
22:11comme elles sont.
22:13Il dénote quand même de la part
22:15d'Alexandre Nicolas
22:17qui est un sang-froid.
22:19C'est quelqu'un qui, je pense, même dans les pires
22:21situations, parvient à garder la tête sur les épaules.
22:23Même si elle dit que
22:25juste après avoir réalisé ce qu'elle
22:27avait fait, elle est restée
22:29un long moment dans la cuisine, dans un état de
22:31sidération. Mais
22:33elle a tout de suite trouvé les solutions
22:35pour essayer de se sortir de cette affaire.
22:37À la troisième audition,
22:39la maîtresse va passer aux aveux.
22:41Alexandra Nicolas, l'actrice X,
22:43est le mot qui va tuer. Je regrette mon geste,
22:45je ne voulais pas qu'il meure, je voulais surtout
22:47le faire taire. L'enquête de l'heure du crime,
22:49pourquoi la maîtresse a-t-elle serré le cou
22:51au point de ne plus sentir ses mains ?
22:53C'est à suivre dans un court instant sur RTL.
22:57Jean-Alphonse Richard sur RTL
22:59L'heure du crime
23:01L'heure du crime
23:03Jean-Alphonse Richard jusqu'à 15h30
23:05sur RTL.
23:07Là, j'ai perdu pied.
23:09Là, j'ai pas supporté. J'ai pas pu
23:11me digérer. J'ai saisi la ceinture
23:13que j'avais dans les mains et je me suis
23:15pendue à son cou et j'ai serré. Je ne voulais pas
23:17qu'il meure, je ne voulais plus qu'il dise ça.
23:19Retour. Aujourd'hui, dans l'heure du crime
23:21sur l'affaire Alexandra Nicolas,
23:23printemps 2010, trois mois après la mort
23:25du producteur de spectacle Alain Leleux,
23:27sa maîtresse, une ancienne actrice
23:29X, est en garde à vue.
23:31Après avoir démenti le meurtre, elle va craquer.
23:33Mardi 1er juin 2010,
23:3515h30, Alexandra Nicolas
23:37passe aux aveux.
23:39Elle indique qu'elle a tué Alain Leleux.
23:41Elle explique que le samedi
23:436 février, vers 17h30,
23:45le producteur était chez elle.
23:47Il regardait la télé dans le canapé.
23:49Elle était derrière lui. Elle repassait
23:51des affaires. La discussion s'est
23:53envenimée à propos de l'éducation
23:55de ma fille. Il a dit des mots
23:57blessants, témoigne-t-elle. Leleux
23:59lui aurait dit que sa fille risquait un jour
24:01de finir sur le trottoir. Cette phrase
24:03m'a rendu furieuse.
24:05J'ai saisi la ceinture du pantalon
24:07que j'étais en train de repasser.
24:09Je l'ai passé autour du cou d'Alain.
24:11La planche et le fer sont tombés.
24:13J'ai serré ensuite si fort pendant
24:15plusieurs minutes que je ne sentais plus mes
24:17mains, raconte-t-elle.
24:19Alexandra Nicolas indique qu'elle est partie
24:21dans la cuisine. Elle a fumé des cigarettes.
24:23Elle est revenue dans le salon.
24:25Elle a demandé à Alain Leleux si ça allait.
24:27En regardant son visage,
24:29j'ai réalisé qu'il était mort, affirme-t-elle.
24:31Elle se souvient avoir reçu
24:33alors un coup de fil de sa mère, mais
24:35elle ne lui a rien dit. Elle a ensuite
24:37donné à Yves Bernard, son dernier amant,
24:39pour l'appeler à l'aide.
24:41Alexandra Nicolas explique
24:43que le lendemain du meurtre, dimanche 7
24:45février, elle et Yves Bernard
24:47se sont équipés de gants
24:49et de surchaussures. Ils ont mis
24:51beaucoup de temps à hisser le corps imposant
24:53d'Alain Leleux dans le coffre.
24:55Alexandra a laissé croire, a laissé
24:57quelques messages sur le répondeur
24:59de la victime pour faire croire qu'elle était
25:01inquiète. « Je regrette mon
25:03geste. Je ne voulais pas le tuer. Je voulais
25:05surtout le faire taire », dit-elle aux policiers.
25:07Le psychiatre assure que
25:09le discernement de la jeune femme n'est pas
25:11aboli au moment du meurtre.
25:13Le psy ne livre aucune explication
25:15sur ce geste si ce n'est
25:17une tension
25:19émotionnelle.
25:21Et on retrouve dans cette heure du crime l'un de nos invités
25:23c'est Jacques-Johannes Opoulos, ancien chroniqueur
25:25judiciaire, l'éco-républicain Jacques-Johannes
25:27Opoulos, journaliste. Est-ce que
25:29c'est vraiment ce mot de trop ?
25:31Cette phrase ? Alors les psys pour
25:33cette phrase ils appellent le mot, ils disent
25:35c'est un mot révolver. Je trouve que c'est une belle
25:37image. Est-ce que c'est ce mot de trop ?
25:39Cette phrase qui a entraîné l'étranglement
25:41du producteur ?
25:43C'est comme ça qu'elle explique les choses en tout cas.
25:45Mais
25:47le souci c'est que
25:49selon le médecin légiste
25:51la scène d'étranglement
25:53pour que la mort
25:55survienne aurait duré
25:57entre 5 et 10 minutes.
25:59Et si vous mettez un chronomètre
26:01en route et vous commencez à marquer
26:03les secondes, même 5 minutes
26:05c'est très très très très très long.
26:07Le temps
26:09durant lequel elle a étranglé
26:11Alain Leleu
26:13a terriblement joué contre elle.
26:15Mais elle a toujours parlé
26:17d'un pétage de plomb.
26:19Elle a toujours dit je ne voulais pas le tuer.
26:21Je voulais qu'il se taise.
26:23Je voulais qu'il se taise, elle va le répéter ça.
26:25Et effectivement 5 minutes d'étranglement
26:27il faut se rendre compte que c'est presque
26:29une éternité. Il faut beaucoup de force
26:31pour ça, beaucoup de force nerveuse.
26:33Maître Antoine Fabre, avocat au Barreau de Versailles
26:35avocat d'Alexandra Nicolas
26:37elle vous a raconté cette scène
26:39Alexandra Nicolas, elle vous a parlé
26:41de ce pétage de plomb, comme dit Jacques-Joano Poulos.
26:43Est-ce que vous êtes d'accord
26:45avec cette explication ?
26:47Ce mot révolver a un mot qui fait
26:49tout éclater.
26:51Alors oui, il y a bien effectivement un mot révolver
26:53une phrase d'ailleurs un peu plus sordide
26:55mais on la gardera de côté
26:57Vous avez bien fait
26:59parce que c'est particulièrement sordide
27:01En fait ça se noue, pour que vous compreniez
27:03cela, ça se noue 15 jours avant.
27:0515 jours avant, et ça correspond à ce qu'a dit
27:07votre invité précédemment, 15 jours avant
27:09ils ont des mots, pourquoi ? Parce qu'à l'occasion
27:11d'une petite engueulade
27:13ordinaire de la vie courante, il va sortir
27:15la phrase, tu m'emmerdes, et dire
27:17que je couche même pas avec toi.
27:19Pourquoi je m'emmerde avec une fille avec qui je couche ?
27:21Et elle, elle va tomber des nues
27:23et là, honnêtement c'est vrai que c'est particulier
27:25mais elle va dire, moi j'étais persuadé
27:27qu'avec les années, il s'était
27:29vraiment inscrit dans une relation
27:31grand-père
27:33et père. Relation
27:35amicale et affective, mais pas amoureuse
27:37Elle dit, sinon, il n'aurait
27:39jamais rencontré ma fille
27:41parce que sa fille, et c'est
27:43un petit peu comme l'histoire
27:45d'Edith Piaf, si vous voulez
27:47la petite fille qui est élevée dans un
27:49dans une maison close
27:51elle, elle a vécu un peu l'histoire de la maison
27:53close, et sa petite fille, elle veut
27:55qu'elle soit totalement hors de ce monde
27:57et il n'est pas question qu'elle mélange ses deux mondes
27:59ses deux mondes sont totalement cloisonnés
28:01lorsqu'il a cette phrase
28:03il fait que, il crée un pont entre
28:05ces deux mondes. Quinze jours plus tard
28:07il va faire plus que créer un pont
28:09il va créer un autoroute
28:11par cette phrase
28:13et il va en plus mettre sa fille au cœur
28:15de cela, en disant la pire chose
28:17qu'elle peut entendre
28:19et à ce moment là, elle a une ceinture entre
28:21les mains, et elle serre
28:23parce qu'elle veut
28:25elle ne le tue pas d'une autre manière
28:27elle le tue
28:29en voulant qu'il se taise
28:31or c'est un homme qui est difficile à faire taire
28:33alors ça c'est très intéressant le scénario
28:35que vous donnez, mais je veux vous retourner un petit peu la question
28:37parce qu'après tout, elle peut
28:39se dire, voilà, il a changé d'attitude
28:41avec moi, il me fait ses
28:43reproches, etc, et je vais le
28:45perdre, mais si je le perds
28:47je perds la poule aux odeurs
28:49l'erreur, à mon sens, encore une fois
28:51je le dis très gentiment de votre invité
28:53c'est que la maison est à son nom
28:55donc si il la quitte
28:57elle la garde
28:59les 40 000 euros sont sur son compte
29:01il n'a pas de procuration sur son compte
29:03la voiture est à son nom, elle ne perd rien
29:05qu'est-ce qu'elle perd ? Elle perd effectivement
29:07le fait qu'il lui donne un peu d'argent
29:09à droite et à gauche, mais j'allais dire
29:11les odeurs sont déjà là
29:13elle les a déjà obtenues
29:15Jacques Joannot Poulos, juste un petit mot
29:17je reviens au chapitre précédent où il y avait les anciens
29:19amants, enfin amis
29:21de cette femme, ils l'ont décrite
29:23comme une femme manipulatrice, calculatrice
29:25capable de pleurer sur
29:27commande, c'est ce qu'ils disent ces hommes
29:29c'est exactement ça
29:31et ça a été au moment
29:33du procès, plus tard, c'était vraiment des
29:35moments de tension, où on sentait
29:37qu'Alexandra Nicolas
29:39c'était peut-être les seuls moments
29:41où on avait l'impression qu'elle pouvait perdre ses moyens
29:44La maîtresse
29:46du producteur et son amant
29:48vont comparaître aux assises
29:50Alexandra Nicolas, l'actrice
29:52X est le mot qui va tuer
29:54l'étranglement a duré longtemps
29:56il a fallu 5 à 10 minutes
29:58pour que la mort survienne, l'enquête de l'heure du crime
30:00on se retrouve dans un instant sur RTL
30:13Au programme aujourd'hui de l'heure du crime
30:15l'affaire Alexandra Nicolas, au printemps
30:172010, cette femme a avoué avoir étranglé
30:19son amant et mentor
30:21le producteur de spectacle Alain Lele
30:23elle n'aurait pas supporté ses insultes
30:25version qui ne fait pas l'unanimité
30:274 ans plus tard, elle est jugée
30:29Lundi 10 février 2014
30:31Alexandra Nicolas, 41 ans
30:33et Yves Bernard, 46 ans, l'homme
30:35qu'elle avait appelé à la rescousse
30:37après avoir tué Alain Lele, comparaissent
30:39aux assises du Loiret, à Orléans
30:41on ne regarde qu'elle, cheveux courts
30:43blond, manteau et petit sac à dos
30:45tout pour gommer
30:47l'image qui lui est accolée
30:49celle d'une ancienne et sulfureuse
30:51actrice X qui aurait jeté
30:53son dévolu sur un riche
30:55producteur qu'il a couvré
30:57de cadeaux, elle rectifie
30:59Alain était un père de substitution
31:01pour moi et surtout un grand père
31:03pour ma fille de 10 ans, elle raconte
31:05que le jour fatal
31:07la dispute a éclaté, pour la première fois
31:09il a proféré des mots blessants sur ma fille
31:11affirme-t-elle, selon le médecin légiste
31:13l'étranglement a été long
31:15il a fallu entre 5 et 10 minutes
31:17pour que la mort survienne
31:19les parties civiles parmi lesquelles l'épouse
31:21d'Alain Lele, n'acceptent pas l'explication
31:23de la colère, selon elle
31:25l'accusé a agi par appât du gain
31:27en cas de décès, une partie
31:29des biens du producteur
31:31auraient dû lui revenir
31:33l'avocat d'Alexandra Nicolas
31:35maître Antoine Fabre, évoque un acte
31:37de passion, de colère, un acte
31:39qui n'a été ni réfléchi, ni voulu
31:41l'avocat général réclame
31:4318 ans de prison contre elle
31:453 ans contre le complice d'un jour
31:47pour dissimulation de cadavre
31:4914 février, Alexandra Nicolas
31:51est copte de 15 ans de prison
31:532 ans pour Yves Bernard
31:57Et on vous retrouve Jacques-Johannes Opoulos
31:59ancien chroniqueur judiciaire à l'écho républicain
32:01vous y êtes-vous à ce procès, sur les bancs de la presse
32:03quelle est l'ambiance qui règne sur ces audiences ?
32:07Comme tous les procès d'assises
32:09il y a des moments
32:11d'intenses émotions, il y a même
32:13quelques fois des déclarations qui peuvent
32:15faire sourire. Je me souviens
32:17surtout d'une Alexandra Nicolas
32:19qui était presque ténueuse
32:21elle voulait convaincre les jurés
32:23de sa bonne foi
32:25et c'est essentiellement ça dont je me souviens
32:27à part certains moments
32:29où on sentait qu'elle perdait
32:31un petit peu pied devant les déclarations
32:33très à charge de certains de ses
32:35ex-compagnons
32:37mais Alexandra Nicolas
32:39était une femme qui ne lâchait pas
32:41le morceau. C'est clair qu'elle a
32:43un tempérament
32:45très très bien marqué.
32:47Maitre Antoine Fabre, évidemment vous y êtes
32:49vous êtes l'avocat d'Alexandra Nicolas
32:51donc vous êtes au premier rang, avocat
32:53au barreau de Versailles je le précise
32:55alors elle a envie de se défendre
32:57Alexandra Nicolas, c'est ce que dit
32:59Jacques-Johannes Opoulos, il y était aussi
33:01Oui parce qu'il y a mille
33:03histoires qui ont été racontées sur elle
33:05d'abord cette étiquette qui pour elle
33:07dit écoutez je ne peux pas me résumer à cela
33:09Actrice X, voilà c'est plus compliqué que cela
33:11etc etc, j'avais tourné la page
33:13depuis fort longtemps quand c'est arrivé, je n'ai pas tué un producteur
33:15de film X etc etc, première chose
33:17deuxième chose
33:19elle s'en veut
33:21on ne l'a pas encore évoqué mais
33:23elle vient à moi si vous voulez
33:25avec le lourd fardeau
33:27d'une personne qui a ôté l'avis de quelqu'un alors qu'elle ne le désirait pas
33:29ça vous l'avez dit tout de suite
33:31lors de l'enquête
33:33et elle est sincère puisqu'elle me le dira régulièrement
33:35et puis je vois qu'elle est
33:37attristée, donc elle veut qu'on comprenne
33:39pourquoi et la façon dont elle a agi
33:41pour elle c'est une question de vérité
33:43elle dira qu'elle le doit aussi
33:45à tout le monde, à la famille de la victime
33:47et que le procès doit être un lieu
33:49où la vérité doit se faire
33:51alors évidemment quand la vérité
33:53ne colle pas avec les présupposés qu'on a tous
33:55et bien c'est difficile
33:57donc la piste de l'argent restera
33:59la piste du sexe etc
34:01mais globalement moi je suis
34:03c'est pas toujours le cas en tant qu'avocat
34:05vous n'êtes pas obligé de me croire
34:07mais je suis à 1000% persuadé
34:09que ce qu'elle a raconté est la vérité
34:11parce qu'elle s'incrimine en le faisant
34:13Est-ce qu'il y a une évolution
34:15entre la Alexandra Nicolas
34:17que vous avez rencontrée la première fois
34:19elle était je crois en liberté
34:21provisoire
34:23donc elle avait le droit d'aller
34:25venir et elle était allée vous voir
34:27demander vos services
34:29est-ce que vous avez senti une différence
34:31entre cette femme que vous voyez pour la première fois et celle qui est au procès ?
34:33Oui c'est une femme qui a pris
34:35la maturité, c'est une femme aussi
34:37qui est face à ses responsabilités
34:39donc qui a la peur de la longue période d'incarcération
34:41qu'elle sait qu'elle va avoir à connaître
34:43L'éloignement de sa fille aussi
34:45Elle a eu un bébé
34:47entre temps donc c'est terrible pour elle
34:49d'imaginer qu'elle va la laisser
34:51donc c'est aussi une femme qui vit un drame
34:53très puissant et puis c'est comme je vous le disais
34:55c'est le moment où elle fait face à ses responsabilités
34:57Jacques Jouanopoulos
34:59je voudrais qu'on aborde un autre
35:01point important de ce procès
35:03c'est lorsque il y a l'expertise
35:05des légistes qui viennent
35:07et il y a un médecin qui va dire qu'il a fallu
35:09sans doute 5 à 10 minutes
35:11pour tuer Alain Lele
35:13à aucun moment elle n'a relâché son
35:15étreinte cette femme ?
35:19C'est d'ailleurs ce qui semble avoir été
35:21retenu par les jurés
35:23ça a été l'un des premiers éléments
35:25la durée de la scène d'étranglement
35:27qui était quand même très très longue
35:29et ensuite le fait
35:31qu'il y avait des bruits de séparation
35:33dans l'entourage d'Alain Lele
35:35qu'elle risquait peut-être
35:37dans cette hypothèse de perdre la maison
35:39et puis le projet de mariage
35:41avec son amant, peut-être qu'Alain Lele
35:43était un problème
35:45mais l'élément central ça a été
35:47la durée de la scène d'étranglement
35:49je pense que c'est
35:51indépitablement ce qui a dû emporter
35:53la conviction des jurés. Oui et qui a dû marquer
35:55leur imagination, c'est une certitude
35:57Maître Antoine Fabre, 15 ans de réclusion
35:59est-ce qu'elle s'attendait
36:01à écouper de cette peine ?
36:05Étant couru 30 ans
36:07donc si vous voulez
36:09il faut rester lucide par rapport à cela
36:11surtout que ce qui a pesé je pense
36:13aussi beaucoup c'est son attitude
36:15après les faits
36:17puisque les messages qu'elle a pu laisser
36:19sur le répondeur, les faux messages
36:21elle a beaucoup menti et puis d'une manière
36:23là où elle s'est montrée un peu
36:25manipulatrice et ce qui donnait à le jour
36:27de quelqu'un d'un peu froid
36:29sa grande erreur c'est de ne pas avoir pris son téléphone pour appeler la police
36:31juste après les faits
36:33puisque là sa peine aurait été à mon avis profondément réduite
36:35un élément important sur lequel il faut revenir
36:37le médecin légiste
36:39n'était pas venu
36:41à l'audience et c'est en réalité parce que la planche
36:43va céder que
36:45la mort a lieu en grande partie
36:47la planche est repassée
36:49et c'est une femme qui est assez grande, qui a du poids
36:51et donc en se jetant en avant
36:53pour étrangler avec la cordelette
36:55elle va pendant un temps
36:57rester sur la planche
36:59et la planche va céder et donc il aura une forme
37:01de coup du lapin si vous voulez
37:03donc le médecin légiste dit
37:05il faut 5 à 10 minutes normalement pour étrangler
37:07quelqu'un comme Lele
37:09mais il semble que cette chute
37:11ait conduit à ce que
37:13l'étranglement soit peut-être moins long
37:15La maîtresse fait appel, elle sera donc rejugée
37:17Alexandra Nicolas
37:19l'actrice X est le mot qui va tuer
37:217 ans après l'affaire
37:23la maison du crime est partie en fumée
37:25L'enquête de l'heure du crime je vous retrouve tout de suite sur RTL
37:27L'heure du crime
37:29présenté par Jean-Alphonse Richard sur RTL
37:31L'heure du crime
37:33présenté par Jean-Alphonse Richard sur RTL
37:35Dans l'heure du crime
37:37aujourd'hui l'affaire Alexandra Nicolas
37:39en 2014 cette ancienne actrice
37:41X a écopé de 15 ans de prison
37:43pour avoir étranglé son amant et bienfaiteur
37:45le producteur de spectacle
37:47Alain Lele, l'année suivante
37:49elle comparait en appel
37:51mardi 24 mars
37:532015 Alexandra Nicolas
37:55jugée devant la cour d'assises d'appel
37:57des Yvelines à Versailles
37:59écope de 17 ans de prison
38:012 ans de plus qu'en première instance
38:03les jurés n'ont pas été
38:05convaincus par son coup de colère
38:07samedi
38:097 octobre 2017 au soir
38:11qu'Alexandra Nicolas était emprisonnée
38:13la maison du crime à Champolles
38:15était incendiée, un feu d'origine
38:17criminelle, la maîtresse
38:19et la veuve légitime se disputaient depuis
38:21des années la propriété
38:23du pavillon
38:25J'ai fait quelques films
38:27sur 3 mois et c'est tout dans ma vie
38:29et on me colle ça, on me colle
38:31voilà Alexandra c'est pas
38:33une personne c'est une image
38:35et Alexandra elle est grande
38:37elle est blonde alors c'est forcément
38:39la voix d'Alexandra Nicolas
38:41dans l'émission Enquête Criminelle
38:43sur W9
38:45Maître Antoine Fabre on vous retrouve
38:47vous êtes avec nous depuis le début de cette émission
38:49dans le studio de l'heure du crime, vous êtes avocat à Versailles
38:51et vous êtes dans cette affaire l'avocat d'Alexandra Nicolas
38:53vous la connaissez bien
38:55cette femme, vous l'avez suivie tout au long de l'instruction
38:57puis lors de ce procès
38:59pourquoi est-ce qu'elle fait appel ? Elle a pris 15 ans
39:01après tout c'était une peine qui était
39:03modérée, qui était quelque chose de
39:05tout à fait correct
39:07elle a risqué 30 ans, vous nous l'avez dit, pourquoi est-ce qu'elle fait appel ?
39:09Elle va écoper de 17 ans je le précise
39:11Oui je suis d'accord avec vous
39:13on n'a pas eu le médecin légiste lors du premier
39:15procès et on a l'impression qu'en
39:17expliquant exactement la scène, notamment
39:19l'histoire de la planche qui cède
39:21la planche à repasser, on pourrait
39:23peut-être expliquer qu'on est quasiment
39:25dans des violences volontaires ayant
39:27entraîné la mort plutôt que dans un meurtre, bref
39:29c'est un peu des arguties juridiques
39:31donc je l'accompagne dans
39:33cette idée de faire appel mais il va
39:35produire un incident détention, sa détention
39:37se passe très mal et à partir
39:39de là moi je ne crois plus à la
39:41possibilité de faire réduire la peine
39:43en appel et donc je lui dirai
39:45si vous voulez continuer, désistez-vous
39:47si vous voulez continuer, prenez un confrère
39:49et j'avais malheureusement vu juste
39:51Vous dites détention
39:53qui se passe très mal, un mot là-dessus
39:55elle est indisciplinée c'est ça ?
39:57Il y a un souci pour que vous disiez
39:59que ça ne va pas ?
40:01C'est une femme, vous l'avez vu à l'occasion des
40:03extraits audio et
40:05le journaliste en a témoigné, c'est une femme
40:07brillante, intelligente
40:09Et ça s'entend à sa voix lorsqu'elle témoigne
40:11effectivement on l'écoute
40:13Elle change totalement en détention, elle perd un peu
40:15quelques fois le sens du raisonnable
40:17elle est très confuse
40:19très excessive et elle est souvent
40:21très en colère, elle a des incidents de violence
40:23en détention parce qu'elle vit très
40:25mal la séparation avec sa fille, donc moi je pense
40:27que ça va être pire, je pense qu'elle ne saura pas
40:29expliquer son geste
40:31Je dis qu'il ne faut pas faire appel, maintenant ce n'est plus possible
40:33ce procès-là on ne va pas le gagner
40:35et en fait on va au casse-pipe
40:37mais elle va perdurer dans sa volonté
40:39donc je sors
40:41Jacques-Joano Poulos, on vous retrouve dans
40:43cette heure du crime, vous êtes ancien chroniqueur
40:45judiciaire à l'Eco-Républicain
40:47et vous avez suivi tout ce dossier jusqu'au procès
40:49alors il y a cette image d'actrice
40:51porno évidemment qu'elle récuse
40:53Alexandra Nicolas, elle a marre de ce passé
40:55qui lui colle au basque et ça suffit
40:57on ne parle d'elle que en qualité
40:59d'actrice X, est-ce que cette image
41:01cette réputation, ça a
41:03vraiment pesé dans cette affaire ?
41:05Il faut reconnaître qu'Alexandra
41:07Nicolas a toujours
41:09détesté cette image
41:11qu'on lui a collée dans la presse
41:13mais qui correspondait à une certaine vérité
41:15il faut bien le dire, d'ex-actrice
41:17porno, elle a toujours dit
41:19mais bon, j'ai fait trois films
41:21j'avais besoin d'argent
41:23je n'ai pas voulu demander à
41:25mes parents, voilà
41:27mais j'ai fait que trois films, ce n'est pas la mer à boire
41:29et elle déteste
41:31cette image qu'on lui colle
41:33c'est clair, mais
41:35ça a pu poser effectivement
41:37dans la tête des jurés au moment de la déclaration
41:39de culpabilité. Juste un petit mot là-dessus
41:41la réputation d'actrice
41:43X, je pense que s'il y avait peut-être du monde
41:45à ses audiences, il ne faut pas se leurrer
41:47c'était aussi pour voir un petit peu la tête
41:49qu'elle avait. Oui, en plus
41:51la première couverture de presse que j'avais
41:53regardée quand j'ai été saisi du dossier
41:55laissait entendre que c'était une actrice
41:57de film X qui aurait tué son producteur
41:59de film X
42:01Oui, c'est vrai qu'au début c'est écrit comme ça d'ailleurs
42:03c'est assez troublant
42:05Evidemment, partir de là, ça va partir dans tous les sens
42:07on est très très loin de la réalité de ce dossier
42:09je crois qu'elle a raison
42:11il y a une part d'explication, notamment
42:13dans la difficulté qu'elle a connue
42:15avec les hommes
42:17qui peut peut-être être intéressant par rapport
42:19à ce passé, mais finalement
42:21cette histoire n'a rien à voir avec le X
42:23Une question pour vous, Antoine Fabre
42:25elle a exprimé des regrets en garde à vue
42:27elle l'a va dire, j'aurais pas dû, j'aurais pas dû
42:29j'aurais pas dû, mais est-ce qu'elle a
42:31exprimé des regrets lors des procès ?
42:33Oui, elle a exprimé des regrets lors des procès
42:35c'est des regrets
42:37qui sont tout à fait sincères
42:39alors elle se montre extrêmement
42:41peinée, mais également combative
42:43parce qu'elle veut qu'on comprenne
42:45ce qui s'est passé, donc quelquefois on dit
42:47mais elle n'est pas affligée, ben non, elle n'est pas toujours affligée
42:49elle est combattante quelquefois
42:51Je termine cette émission avec vous, est-ce qu'il reste
42:53dans ce dossier, finalement, des zones d'ombre ?
42:55Et elles resteront
42:57Il semble
42:59effectivement que la vérité n'a pas jaillit
43:01mais je pense que seule
43:03Alexandra Nicolas
43:05détient la vérité
43:07et avec une personnalité comme celle-ci
43:09je pense que la vérité
43:11il y a qu'elle qui la détient
43:13Merci beaucoup
43:15Jacques Joannopoulos et Maître Antoine Fabre
43:17d'avoir été aujourd'hui les invités de
43:19L'heure du crime, merci à l'équipe de l'émission
43:21rédactrice en chef Justine Vigneault, préparation Marie Bossard
43:23Marie-Lou Goyer, réalisation
43:25Jonathan Griveaux

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