• il y a 7 mois
Retrouvez "Lévy sans interdit" avec Élisabeth Lévy tous les matins du lundi au jeudi

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOffi...
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradiooff...
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LEVY_SANS_INTERDIT-2024-05-30##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04 Il est 8h15, c'est à la une, Lévis sans interdit avec Elisabeth Lévy.
00:11 Les immigrés clandestins en situation irrégulière ont le droit à l'aide juridictionnelle.
00:18 C'est une décision du Conseil constitutionnel qui fait grand bruit Elisabeth Lévy.
00:23 Eh bien oui, cher Patrick, ça se sait, dans les coins les plus reculés de notre ex-empire,
00:27 la France est bonne poire. Non seulement ce n'est plus un délit de s'installer sur le territoire
00:33 sans y être autorisé, parce que délit ce serait méchant,
00:36 mais quand on invite quelqu'un à bien vouloir partir s'il vous plaît,
00:39 eh bien on lui offre de multiples possibilités de contourner ou contester la décision.
00:44 Mais pour nos prétendus sages, ce n'est jamais assez.
00:47 Le Conseil constitutionnel a donc décidé que les immigrés clandestins
00:51 avaient le droit, devaient avoir le droit à l'aide juridictionnelle
00:54 s'ils attendent une action en justice. Le contribuable français paiera.
00:58 Alors en réalité, dans le cas qui était soulevé, le cas précis, la justice c'est toujours ça,
01:03 des sans-papiers qui poursuivent des patrons voyous, il n'y a pas de scandale.
01:07 On accepte que ces gens travaillent, préparent nos repas, on nettoie nos bureaux,
01:11 on a tort d'ailleurs, mais si on l'accepte, ils doivent pouvoir se défoncer.
01:15 Le scandale est ailleurs, il est qu'on laisse faire tout cela
01:18 et que les patrons soient rarement sanctionnés.
01:21 Mais alors qu'est-ce qui vous choque dans cette décision du coup ?
01:24 Et bien ce qui me choque, c'est qu'à partir d'un cas particulier
01:26 pour lequel on peut trouver une solution, le cas par cas c'est le travail de la justice,
01:31 on peut faire payer les patrons par exemple, le Conseil inscrit mine de rien
01:35 une règle générale dans le marbre constitutionnel.
01:38 Et cet alambic infernal qui transforme le cas particulier en principe immuable,
01:43 ça s'appelle l'état de droit. Alors ça passe en l'occurrence
01:46 par la question prioritaire de constitutionnalité.
01:49 On demande au Conseil de trancher un point de principe qui se pose au cours d'un procès,
01:54 et ensuite le principe vaut pour tout le monde.
01:57 Et le raisonnement du Conseil en l'espèce relève est un pur sophisme.
02:01 Pardon, alors voilà le raisonnement.
02:03 Donc la loi doit être la même pour tous, ça c'est la déclaration des droits de l'homme 1789.
02:08 Donc les étrangers qui ne sont pas régulièrement installés en France
02:11 doivent donc bénéficier, dit-il, je cite, des garanties égales à celles des autres justiciables.
02:17 Il n'y a donc pas de discrimination possible entre le clandestin et le légal,
02:21 entre celui qui transgresse la loi et celui qui la respecte.
02:24 Mais on peut bien sûr aller et on ira plus loin.
02:27 On dira que les Français, les immigrés légaux, les clandestins,
02:30 en somme tous les gens qui se trouvent sur le sol français,
02:33 toujours au nom du même principe "la loi égale pour tous",
02:36 doivent avoir les mêmes droits.
02:38 Et d'ailleurs pourquoi est-ce qu'on s'arrêterait là et qu'on discriminerait honteusement
02:42 celui qui n'a pas cherché à venir en France mais qui restait dans son village ?
02:45 Parce qu'après tout, si on pousse cette logique, la France est un droit de l'homme universel.
02:50 D'ailleurs, Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, pardon,
02:54 a récemment déclaré au Monde que pour lui, la préférence nationale systématique est inconstitutionnelle.
03:00 Donc si je le suis, de même qu'on n'a pas le droit de subventionner nos entreprises,
03:04 ça c'est l'Union Européenne, eh bien il serait interdit de réserver certains droits aux citoyens.
03:09 Le droit de vote par exemple, c'est bien sûr une intolérable préférence nationale systématique.
03:14 Il faut donc l'accorder tout de suite aux Chinois.
03:17 Pour Fabius, en réalité, c'est la France qui est inconstitutionnelle sous prétexte de droit.
03:22 Il se livre enlousé à la promotion d'une idéologie sans frontières,
03:26 et ce qui a été rejeté par les Français parce que sinon, lui, ses amis seraient au pouvoir.
03:31 Eh bien moi, j'appelle ça un coup de force judiciaire.
03:34 [Musique]
03:37 - Réaction, Alexis Poulin est avec nous.
03:40 Alexis, à cette décision, est-ce que c'est choquant ou pas, alors, pour vous ?
03:46 - Je crois qu'il y a à la fois la théorie et puis la pratique.
03:50 Clairement, on a affaire à des sphères intellectuelles qui vivent en théorie,
03:56 et donc pour eux, bien sûr, il faut que les droits soient les mêmes pour tous, etc.
04:01 Allant toujours plus loin dans la surenchère,
04:03 avec le risque évidemment de braquer une énorme partie de l'opinion publique française,
04:07 en disant "mais attendez, comment c'est possible d'en arriver là si la personne est clandestine ?
04:15 C'est qu'il y a une raison, c'est qu'il n'a pas pu avoir ses papiers.
04:18 On voit le nombre d'obligations de quitter le territoire français, les OQTF,
04:22 qui ne sont pas respectées.
04:24 Certains qui sont sous OQTF et qui commettent des crimes, il y a un vrai problème.
04:28 Et là, on remet une pièce d'une certaine façon par principe,
04:33 en disant "mais non, après tout va très bien".
04:35 Et puis sur le vote des étrangers, je veux rappeler à Elisabeth que c'est aussi un projet,
04:40 dans le projet européen, de faire voter tous les habitants dans vos élections locales,
04:43 notamment européens, mais de faire voter ceux qui ne sont pas français
04:47 à des élections locales, comme les municipales par exemple.
04:50 Les européens peuvent déjà voter aux élections locales,
04:54 mais ce que j'essaie de vous dire, c'est qu'en réalité,
04:57 à partir du moment où on me dit qu'il n'y a pas de préférence nationale,
05:01 il n'y a pas de nation.
05:02 Parce que par exemple, le droit de vote,
05:04 on ne va pas donner le droit d'élire notre président aux Chinois ou aux Soudanais.
05:10 Donc ce que je dis moi, c'est que...
05:16 Par contre, c'est Olivier Dardigolle qui m'a fait prendre conscience de cela hier.
05:22 Je pense qu'effectivement, il y a des cas particuliers que la loi doit traiter.
05:27 Et je crois avoir lu d'ailleurs dans le Figaro que la loi permettait
05:31 déjà d'accorder cette aide à titre exceptionnel.
05:34 Donc il n'y avait absolument pas besoin de faire tout ce point.
05:37 Oui, parce que c'est clairement un choix politique et théorique,
05:43 comme je le disais, d'aller dans ce sens-là.
05:45 Mais le danger, c'est évidemment ce projet de dilution absolue de la nation,
05:49 ou même des droits.
05:50 Emmanuel Macron nous parle des droits et des devoirs.
05:53 En l'occurrence, là, on est vraiment dans un exemple flagrant.
05:58 Si Philippe Bilger était parmi nous, il dirait "on récompense la transgression".
06:03 Et je pense qu'il aurait absolument raison.
06:05 Bon, on continue ensemble.
06:07 Il y a beaucoup de sujets dans l'actualité.
06:09 L'invité politique tout à l'heure à 8h30 de Jean-Jacques Bordin
06:12 sera Robert Ménard, le maire de Pécier.

Recommandations