Retrouvez "Lévy sans interdit" avec Élisabeth Lévy tous les matins du lundi au vendredi
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##LEVY_SANS_INTERDIT-2024-01-10##
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00:00 - Lévy, sans interdit à 8h13, bonjour Elisabeth Lévy.
00:03 - Bonjour Patrick, bonjour à tous.
00:04 - Les accusations de violences sexuelles se multiplient dans le milieu du cinéma.
00:08 - Oui, en effet, il ne se passe pas de jour quasiment sans qu'un nouveau coupable soit traîné devant le tribunal médiatique
00:14 qui est beaucoup plus rapide et d'ailleurs beaucoup plus féroce que la justice quand elle est sollicitée.
00:19 Alors, je vais citer les derniers, Judith Gaudrech avait parlé, la comédienne donc, avait parlé début décembre dans Elle, je crois,
00:26 de sa liaison à 14 ans avec un cinéaste de 40 ans.
00:30 Samedi, elle a ressenti un irrépressible besoin de dévoiler le nom de ce cinéaste.
00:36 Pourquoi ? Parce qu'elle est tombée sur un documentaire de 2011 où l'intéressé, donc Benoît Jacot,
00:41 parlait très librement de son désir pour des jeunes filles, tout en disant d'ailleurs qu'il était transgressif, peut-être.
00:48 Ça ne choquait personne à l'époque.
00:49 Mais cela dit, j'aimerais surtout comprendre en quoi cette dénonciation publique 40 ans après va aider la comédienne.
00:59 Et d'ailleurs, elle n'est pas la seule, parce que la confession sur ses souffrances passées fait désormais partie de la carrière.
01:05 Il y a un effet de contagion maintenant, une espèce de désir mimétique d'être reconnue.
01:11 Dès qu'un homme public est accusé, il y a une salve de témoignages surgit du passé.
01:16 Moi aussi, moi aussi j'ai souffert.
01:18 Oui, évidemment, des femmes ont souffert, mais elles ne guériront pas en s'exposant,
01:23 ne libèrent pas sa parole dans les médias, et surtout, surtout la liste d'hommes innocentés,
01:28 après avoir vu leur vie et leur honneur broyer, qui commence à s'allonger, devrait faire réfléchir les justiciers de plateau télé.
01:35 - Mais il y a aussi Philippe Cobert, mais lui reconnaît les faits qu'on lui reproche.
01:39 - Oui, Philippe Cobert, pour ceux qui ne le connaissent pas, c'est ce comédien génial qui se met lui-même en scène.
01:45 Alors, il a été blanchi d'une accusation de viol il y a deux ans, et il y a une autre plainte qui est instruite depuis quelques mois.
01:52 Une comédienne qui a admis avoir vécu une relation consentie en 2012 à l'âge de 16 ans,
01:57 le poursuit aujourd'hui pour atteinte sexuelle sur mineurs, un délit qui est indifférent à la notion de consentement.
02:05 Que le consentement existe ou pas, ça ne change rien.
02:07 Il dit regretter cette relation dont il ignorait qu'elle puait être illégale.
02:12 Ce qui est intéressant, c'est que l'affaire sorte maintenant, parce que cette instruction est en cours depuis des mois.
02:16 Et pourquoi elle sort maintenant ? Parce qu'il faut punir Philippe Cobert d'avoir signé la tribune qui dénonce le lynchage de Depardieu.
02:23 Et cette tribune, il faut bien le dire, ça a enragé et galvanisé malheureusement les ligues de vertiges féministes.
02:30 Pourquoi ? Parce que 56 artistes qui bravent la loi du milieu, ça, ça les a énervés.
02:36 Pourquoi la loi du milieu ? Qu'est-ce que c'est ? C'est qu'un artiste, c'est de gauche ou ça ferme sa gueule.
02:40 Et à partir de là, s'est mise en place une mécanique digne des procès de Moscou.
02:45 Alors, il y a eu le lynchage de mon ami Yannis Heziadi, l'auteur de la tribune présentée par le monde comme un intrigant d'extrême droite.
02:52 Et derrière le monde, puisque le monde l'a dit, tous les confrères répètent sans se poser la moindre question.
02:58 Dans la foulée et sous les pressions diverses, il y a eu à la débandade de signataires qui faisaient leur autocritique.
03:04 On les a trompés, on les a manipulés, envoûtés.
03:07 Ils implorent le pardon du parti.
03:10 Sous Staline, Patrick, les dissidents repentis espéraient sauver leur vie.
03:14 Les signataires repentis aujourd'hui veulent sauver leur carrière, c'est humain.
03:18 Mais que des adultes aient peur de parler librement est révélateur.
03:22 La révolution #MeToo est en train d'engendrer sa terreur.
03:25 - Mais les vies sont interdites. Françoise de Goy, après ce qu'a dit Elisabeth Levy.
03:31 - Moi, je suis fascinée par ce qui s'est passé sur cette tribune de Yannis Heziadi.
03:36 Alors, la tribune sur Depardieu, je n'étais pas du tout d'accord avec cette tribune
03:41 parce que je comprends bien qu'elle portait sur la présomption d'innocence, je peux l'entendre.
03:45 Mais il y avait un côté, finalement, qui ne prenait pas en compte la globalité de l'affaire.
03:51 On parlait assez peu des victimes.
03:53 Mais là où je rejoins Elisabeth, c'est vraiment le numéro de Fauderche,
03:57 de l'ensemble des signataires, de tant de signataires qui se sont déballonnés et qui ont...
04:04 - Ils disent qu'ils ont été manipulés.
04:07 - Ecoutez, moi je veux bien...
04:09 Non, non, mais excusez-moi, c'est moi qui vais faire la défense de Yannis Heziadi.
04:13 Je ne connais pas et je n'ai pas de problème par rapport à ça.
04:17 Mais ce n'est pas possible, ce sont des grandes personnes.
04:20 Enfin, vous savez très bien, à un moment donné, un texte, on vous le présente,
04:23 vous le signez, vous ne le signez pas.
04:25 Crier à la manipulation, on a été manipulé par l'extrême droite,
04:29 ça me paraît complètement délirant parce que c'était ça l'argument.
04:32 Tout ce qui m'a paru aussi délirant, si vous voulez,
04:35 c'est la contre-tribune avec 500 signatures,
04:38 contre, si vous voulez, cette tribune qui aurait été initiée par la droite radicale,
04:43 eh bien on a initié une autre tribune que je n'avais pas plus envie de signer.
04:48 Moi je ne veux pas signer une tribune avec Médine,
04:50 je refuse de signer des tribunes avec ces gens-là.
04:52 Donc il y a quelque chose qui s'est passé, que j'ai trouvé tout à fait détestable,
04:57 sur le déballage, je ne suis pas toujours d'accord avec Elisabeth sur la question de MeToo,
05:03 moi je pense que MeToo c'est une avancée énorme,
05:05 mais là, il y a quelque chose sur la guerre des tribunes qui m'a vraiment heurté,
05:10 qui m'a en fait un peu dégoûté, parce qu'il y a des millions de gens comme moi
05:14 qui ne se sentaient pas du tout dans la volonté de signer la tribune de Nyanet et Zeddi,
05:19 parce que je n'ai pas envie de trouver d'excuses à Gérard Depardieu.
05:23 - Voilà, qu'est-ce que je voulais dire ?
05:25 - Vous n'étiez pas et moi non plus invité à signer cette tribune,
05:28 - Mais attendez !
05:29 - Oui, oui, allez-y Elisabeth.
05:31 - Vous n'étiez donc pas invité à signer cette tribune et moi non plus,
05:34 pourquoi je le dis ? Parce que le point de vue qui était adopté là,
05:38 était le point de vue des artistes, c'était de dire,
05:41 on ne va pas effacer l'œuvre de Gérard Depardieu,
05:45 c'est des gens qui disent que l'art leur importe plus que la morale,
05:49 on peut contester cela, ça ne veut pas dire qu'ils excusent Depardieu,
05:52 ça veut dire que ce n'est pas leur registre.
05:54 Deuxièmement, tous les gens qui ont signé, ont envoyé des mails,
05:58 ils ont lu le texte, ils savaient parfaitement,
06:01 Yannis et Zeddi a dit "vous tapez sur Google"
06:03 et beaucoup le savaient parce que c'est passé d'abord à des amis,
06:06 des amis d'amis, etc.
06:08 C'est vraiment dégueulasse ce qui s'est passé,
06:10 parce que le monde a décrété que Yannis et Zeddi étaient d'extrême droite,
06:13 notamment parce qu'ils l'écrivent dans Causeur,
06:16 et ça devient aussi pénalisant pour mon journal,
06:19 cette qualification d'extrême droite.
06:21 Et là-dessus, tout le monde a embrayé,
06:23 tous les médias, ah bah oui, puisque le monde le dit,
06:26 les d'extrême droite ont inventé un complot Bolloré,
06:30 un complot sponsorisé par les médias Bolloré,
06:32 pour faire ma base sur la culture,
06:34 parce que vous savez que la culture appartient à la gauche.
06:37 Moi, ce que je dis, c'est que des hommes adultes,
06:40 aujourd'hui, ont peur de s'exprimer,
06:43 alors qu'ils n'ont rien à se reprocher,
06:45 parce qu'il y a derrière, si vous voulez, des menaces,
06:47 dès que quelqu'un s'exprime, d'ailleurs le collectif,
06:49 nous toutes la disent,
06:51 si vous défendez des prédateurs, comme ils disent,
06:54 vous êtes vous-même un prédateur.
06:56 Donc, si vous signez, si vous défendez ces gens,
06:59 demain, on vous collera, vous aussi, une plante aux fesses.
07:02 - Bon, écoutez, c'est comme ça que ça se passe.
07:04 - Non, moi je crois pas, d'abord, je pense que
07:06 c'est pas un problème de gauche et de droite,
07:08 je pense pas du tout que le monde de la culture
07:10 et que la gauche terrorise qui que ce soit,
07:12 ça fait bien longtemps que la gauche ne terrorise...
07:14 - Vous plaisantez ?
07:15 - Mais non, mais ça fait bien longtemps que la gauche
07:17 terrorise et c'est heureux, moi je pense que
07:19 vous exagérez totalement, totalement,
07:21 il s'agissait pas d'effacer l'artiste,
07:23 il s'agissait de lui demander des comptes !
07:25 - Je voudrais vous répondre sur la gauche et la culture.
07:27 - Non, non, non, il est 8h21, non, non, évidemment,
07:30 il est 8h21, dans un instant,
07:33 la carte jaune, Gabriel Attal,
07:35 à maintenant, c'est la carte jaune d'Emmanuel Macron.
07:38 Et on voit ça sur Sud Radio.