• il y a 10 mois
Retrouvez "Lévy sans interdit" avec Élisabeth Lévy tous les matins du lundi au vendredi

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOffi...
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradiooff...
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LEVY_SANS_INTERDIT-2024-01-23##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04 - Il est 8h13, Les Vies sont interdits comme chaque matin du lundi au jeudi avec Elisabeth Lévy.
00:10 Bonjour Elisabeth.
00:11 - Bonjour Patrick, bonjour à tous.
00:13 - Vous voulez revenir sur le sexisme qui serait en hausse, notamment chez les jeunes,
00:17 puisqu'il y a eu un rapport qui a été rendu hier par le Haut Conseil à l'égalité,
00:23 un rapport intitulé "S'attaquer aux racines du sexisme", Elisabeth.
00:28 - Oui, alors en fait de rapport, il s'agit comme chaque année du commentaire d'une longue,
00:33 enfin d'une grosse enquête via Voice qui est réalisée pour l'occasion auprès de 3500 personnes.
00:38 Et cette enquête est interprétée avec un seul but, montrer que tout va de plus en plus mal,
00:43 le sexisme est partout.
00:45 Il commence à la maison avec des parents reproduisant les schémas genrés traditionnels,
00:50 ces monstres offrent des poupées à leurs filles,
00:52 ils continuent à l'école et il explose en ligne.
00:54 9 femmes sur 10, nous dit-on, ont subi des situations sexistes.
00:58 Si ça commence à la blague un peu leste ou au compliment, heureusement pour elles dirai-je.
01:03 Alors les clichés masculinistes progresse, l'apprend-on ?
01:06 Par exemple, 28% des jeunes hommes pensent que les hommes sont plus faits pour être patrons que les femmes.
01:12 Oui, ça veut dire que quand même 72% pensent le contraire.
01:16 Un autre exemple, c'est qu'un quart des sondés trouvent normal qu'une femme soigne plus son physique qu'un homme.
01:21 Oui, trois quarts ne le pensent pas.
01:23 Et si on ajoute que 86% des hommes pensent qu'une femme peut être présidente
01:27 et 83% qu'elle peut gagner plus que son conjoint,
01:30 on se dit que l'égalité est devenue la norme.
01:34 Ça ne veut pas dire qu'elle est réalisée la norme.
01:36 - Mais les femmes, Elisabeth, subissent encore beaucoup d'injustices, ce qui est pointé.
01:41 - Oui, les hommes aussi.
01:44 D'ailleurs, beaucoup d'hommes s'estiment victimes de généralisation, ils seraient tous sexistes.
01:49 Eh bien, figurez-vous que ça aussi, ce sentiment, c'est une preuve de sexisme.
01:54 Ils devraient donc accepter et se la fermer.
01:57 En réalité, Patrick, rien ne va dans cette étude.
01:59 L'objet sexisme est inopérant parce qu'il est idéologique.
02:03 En réalité, tout ce qui relève de la différence des sexes est considéré comme sexiste.
02:08 Or, il arrive, il y a beaucoup de circonstances, où un traitement différencié est parfaitement légitime.
02:13 Par exemple, dans une maternité, on ne traite pas pareil les hommes et les femmes.
02:16 Dans le sport, pareil.
02:17 Et le Haut Conseil de la Légalité se désole toujours dans cette perspective
02:24 que deux tiers des sondés pensent qu'un homme doit protéger les femmes.
02:28 Ça, ça vaut pour les deux sexes.
02:30 Et bon, c'est mal de penser ça, je ne le savais pas.
02:33 Alors, le postulat arbitraire à la base du sondage,
02:36 c'est qu'il y a un continuum entre ce qu'il appelle le sexisme et la violence.
02:40 Tu commences par une mauvaise blague, tu finis par cogner, mais pardon, ce n'est pas démontré.
02:45 Il y a en plus une prétention normative, on dit aux gens comment ils doivent vivre.
02:49 Mais si des femmes préfèrent élever leurs enfants que travailler,
02:52 est-ce que c'est très mal ? Est-ce qu'il faut les dénoncer ?
02:54 En plus, bien sûr, l'habituelle pulsion de censure.
02:59 Le Conseil suggère qu'on demande à l'ARCOM de surveiller la représentation des femmes.
03:04 Alors, je me demande, est-ce qu'on aura le droit de représenter des chipies et des menteuses ou juste des saintes ?
03:09 Et enfin, bien sûr, on refuse totalement de se demander
03:13 si certaines cultures favoriseraient des comportements violents ou des comportements d'oppression
03:19 parce qu'il ne faut pas stigmatiser.
03:22 Mais rassurez-vous, cher Patrick, la rééducation est en bonne voie.
03:26 60% des Français sont révoltés qu'une femme se fasse siffler dans la rue.
03:30 62% qu'un homme insiste, pas oblige, insiste pour avoir un rapport sexuel avec sa conjointe.
03:38 Et 36% sont aussi révoltés qu'un homme commente la tenue vestimentaire d'une femme, le fameux compliment sexiste.
03:46 Alors pardon, mais à tout hasard, je précise que j'appartiens à la minorité qui trouve ça très bien, les compliments sexistes.
03:52 Elisabeth Lévy. Alors évidemment, il faut en prendre un petit peu et puis après relativiser les choses.
04:07 Mais il y a quand même, moi ce qui m'étonne, Elisabeth et puis Éric Revelle, Aminette Kachmi,
04:13 c'est que le sexisme, d'après cette enquête, alors bien faite ou pas, mais augmente chez les jeunes.
04:20 Ça c'est assez frappant. C'est probablement parce qu'il y a une parole libérée en fait aussi aujourd'hui, ou pas, Éric Revelle ?
04:30 - Je sais pas, on peut se dire que les jeunes sont peut-être plus conservateurs qu'on l'imaginait, ou alors au contraire.
04:36 - Ou alors qu'il n'y a plus de respect, plus de valeur en fait. Il y a une perte de respect aussi.
04:40 - Oui, oui, oui. Si, si, si, on peut se poser, non mais vous me posez la question, moi j'ai pas la réponse immédiate.
04:46 Je note quand même qu'effectivement à chaque fois qu'on donne un pourcentage, on peut le contrebalancer par un pourcentage plus important,
04:52 qui montre que finalement il y a des progrès à faire, peut-être, mais que la grande majorité n'est pas dans cette idée-là.
05:01 Mais si vous voulez, moi je pense que surtout la principale inégalité entre les femmes et les hommes,
05:07 c'est pas quand vous adressez un compliment à une femme qui n'aurait pas le réflexe de faire la chose pour un homme.
05:14 Non, la véritable inégalité, c'est l'inégalité salariale. C'est celle-ci sur laquelle.
05:20 Alors elle se restreint notamment dans les entreprises privées, mais elle est en gros de 15 à 20% à diplôme équivalent, à carrière équivalente.
05:28 C'est ça quand même le fond. Bon, après, un compliment Patrick, un compliment fait à une femme,
05:36 à partir de quel moment c'est un compliment qui est recevable, et à partir de quel moment c'est une agression verbale qui pourrait devenir sexiste ?
05:44 C'est complètement subjectif. C'est pas du tout objectif, c'est subjectif au sens où le même mot va être bien reçu par l'une et mal reçu par l'autre.
06:00 Ça s'appelle la vie. Voilà, Elizabeth Arthur, c'est le résultat. Mais oui, c'est complètement subjectif.
06:10 Le véritable scandale, effectivement, et Eric, d'abord je trouve très malin de la part d'Elizabeth d'avoir inversé les résultats,
06:18 parce qu'effectivement ça met en lumière le fait que oui, il y a peut-être 15% de salauds, mais il y a 85% de gens qui sont d'accord sur l'essentiel.
06:28 Et le véritable scandale, c'est qu'effectivement, à compétence égale, à poste égal, à parcours équivalent, à diplôme équivalent,
06:35 il y a encore dans certains endroits des femmes qui gagnent moins que les hommes.
06:40 Et certains l'expliquent parce qu'évidemment les hommes ne partent pas à coucher, elles partent en congés matérialité.
06:48 - Vous inquiétez pas, ça va bientôt changer. - Oui, la modernité va arranger ça.
06:53 - Merci Elisabeth Lévy. J'ajoute une chose. - Je peux pas dire un mot ?
07:00 - Dans ce rapport est pointé internet notamment, or, évidemment, s'il y a eu aussi du progrès pour dénoncer certaines situations,
07:10 c'est par internet qu'on soit d'accord ou pas d'accord avec les mouvements. - Les réseaux sont en MeToo.
07:14 - C'est venu de là, donc c'est tout le paradoxe quand même de ce rapport. Elisabeth, oui ?
07:18 - Oui, d'abord je pense que les progrès, ils étaient en train d'être accomplis par la société,
07:23 ça n'est pas MeToo ce qui tout d'un coup, si vous voulez, nous a fait passer de l'ombre à la lumière,
07:27 ça fait longtemps qu'on est sur cette tendance. Sur les écarts salariaux, vous avez raison, ils existent,
07:32 ils sont néanmoins, je pense, il y a eu beaucoup de calculs faits, moins élevés, si vous voulez,
07:37 que si on prend les deux chez les chiffres bruts en fait, on additionne les salaires des hommes et des femmes,
07:42 et on fait une moyenne, c'est pas comme ça que ça marche. Donc c'est vrai, là aussi, il y a encore des progrès à faire.
07:48 Mais ce que je voudrais dire, c'est que ce qui me semble non seulement inutile, mais même pernicieux
07:53 dans le combat que mène par exemple ce conseil, c'est qu'en fait, ils considèrent comme sexistes tout ce qui est différentiel.
08:01 C'est-à-dire que si vous pensez que les hommes et les femmes, c'est pas pareil, Eric, je vois une lueur de sexisme dans vos yeux, là, déjà.
08:08 Et si vous considérez que les hommes et les femmes, c'est pas pareil, et bien vous êtes un afro-sexiste,
08:14 alors messieurs, vous avez une journée pour vous rééduquer jusqu'à demain.
08:18 - Merci Elisabeth Lévy, on va suivre vos conseils.
08:21 Et 8h21 dans un instant, nous reparlons de l'actualité, de ce qui se passe avec ce mouvement de colère des agriculteurs, des pêcheurs,
08:28 et sur les agriculteurs, je vous donnerai des nouvelles de ce qui s'est passé ce matin à Pamier, évidemment,
08:34 où il y a eu une voiture-bélier qui a foncé sur un blocage et il y aurait une victime.
08:43 Je vous donne toutes les indications dans un instant.

Recommandations