• il y a 6 mois
Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit harles Berling, comédien, dernier relayeur varois de la flamme olympique, directeur du Théâtre de la Liberté & Roger Abecassis, Président et co-fondateur du groupe Consultants Immobilier

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##C_EST_EXCELLENT-2024-05-26##

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Transcription
00:00 Shiva, le spécialiste du ménage et repassage à domicile depuis 20 ans, présente...
00:05 Sud Radio, cette excellente Judith Beller.
00:09 Bonsoir, bonsoir chers auditrices, chers auditeurs,
00:13 bienvenue dans cette excellente votre émission du dimanche 19h sur Sud Radio,
00:17 celle qui donne la part belle à l'excellence française dans toute sa complexité et toute sa richesse.
00:23 * Extrait de "Je t'aime" de Johnny *
00:33 Un petit Johnny pour se mettre en bouche, ça fait du bien, c'est excellent.
00:36 Aujourd'hui avec le dernier relayeur varroi de la flamme olympique ce soir,
00:40 et qui a allumé le chaudron au cœur de Toulon,
00:43 j'ai nommé Charles Berling, chers auditrices, chers auditeurs,
00:45 Charles Berling, vous allez nous raconter ce moment de joie,
00:47 puis aussi votre rôle de directeur du Théâtre Liberté dans cette belle ville,
00:51 puis on va parler de vous aussi, car vous en faites des choses.
00:53 Votre contribution au paysage culturel français est indélibile, c'est clair,
00:56 beaucoup d'actus de projets en cours, bienvenue sur Sud Radio.
00:58 Bonjour Judith.
00:59 Bonjour.
01:00 Il a cofondé son entreprise il y a 30 ans et c'est devenu un des incontournables du secteur de l'immobilier haut de gamme,
01:05 le président de Consultants Immobiliers, Roger Abékassis,
01:07 c'est un expert reconnu pour son analyse fine des tendances économiques,
01:10 son leadership dans le secteur immobilier en France, à l'international.
01:13 Roger Abékassis, vous allez pouvoir partager avec nous vos tips sur l'immobilier aujourd'hui,
01:17 mais aussi et surtout nous raconter les clés de votre parcours d'entrepreneur, dans cet excellent Bienvenue.
01:21 Bonjour Judith.
01:22 Bonjour.
01:23 Vous êtes bien sur Sud Radio, chères auditoires, bienvenue chez vous.
01:26 Alors, justement, cette flamme olympique, c'est une grande fierté, une grande folie,
01:34 ce sont vos mots pour raconter votre allumage du chaudron à Toulon, Charles Berling,
01:38 on imagine que ça vous a transporté.
01:40 Oui, on peut dire qu'il y a une fièvre, une liesse populaire vraiment exceptionnelle, oui, tout à fait.
01:48 Donc c'était, comme j'aime beaucoup ma ville, Toulon,
01:52 c'est vrai que ça fait maintenant quelques années que je dirige cette scène nationale,
01:56 Château Vallon Liberté, et que je suis donc très fier, au fond, des valeurs qu'on défend là-bas,
02:02 et bien c'était l'occasion, avec la venue de la flamme olympique sur la place de la liberté,
02:09 de montrer comment le sport et la culture peuvent être cousins, frères,
02:15 c'est-à-dire comment, justement, ils peuvent promouvoir ensemble des valeurs
02:20 de construction, de civilisation, de paix, de convivialité, c'était vraiment le cas.
02:27 Alors je vous assure que, en fait, on est dans des bus,
02:31 et puis tous les relayeurs, comme ça, glissent du bus tous les 200 mètres,
02:37 et puis quand on est le dernier, parce que, par définition,
02:41 quand on allume le chaudron, on est le dernier relayeur,
02:44 donc on partage, comme ça, avec tous ces relayeurs, des moments assez rigolos dans le bus,
02:51 mais à un moment où vous sortez, vous ne vous attendez pas à cette explosion de joie aussi délirante !
02:59 Donc voilà, ça incite à faire un petit peu le con, comme on dit.
03:04 - 3, 2, 1, c'est mon choc !
03:09 Et voilà, ça y est, le chaudron est allumé ici, sur la place de la liberté !
03:15 - Voilà, on entend les cris de joie, cette folie que vous avez derrière vous,
03:20 et qui vous transportent à ce moment-là totalement dans la même joie.
03:24 On imagine qu'en fait, on flotte, presque, d'être à un moment incroyable, je le redis.
03:29 - Ah oui, mais vraiment, c'est-à-dire, dans ces cas-là, il ne faut pas subir, il faut y aller.
03:33 Donc c'est vrai que j'ai un peu l'habitude de la scène, et donc c'est comme une grande scène.
03:38 J'avais déjà fait des événements très publics, comme ça, avec des milliers et des milliers de personnes,
03:43 et la foule, je crois, peut être quelque chose de catastrophique,
03:49 ou quelque chose de très bouleversant, d'énergisant, et c'était le cas.
03:54 - Est-ce que vous avez préparé ça comme un rôle, ou pas du tout ?
03:57 - Ah, je n'ai rien préparé du tout ! En fait, moi, la veille, je jouais à Monaco,
04:01 après, le matin, j'ai répété une pièce, je crée une pièce sur Montessori, Maria Montessori,
04:07 et donc, pour moi, j'avais donc dit "Super, merci beaucoup de me compter comme relayer de la flamme",
04:14 après, on m'a dit que je serais le dernier, etc.
04:16 Mais pour moi, je n'avais rien préparé, il n'y a rien à préparer que de se laisser aller, au fond,
04:22 à cette joie et cette folie, parce que, encore une fois, une foule en délire comme ça, c'est puissant !
04:30 Ça vous transperce, quoi !
04:32 - Et c'est agréable à entendre, parce qu'on a beaucoup entendu les dents grincer,
04:35 avec cette histoire des JO, les problèmes dans Paris, les transports, etc.
04:39 Et finalement, quand on est dans le moment, les gens sont contents, quoi !
04:42 - À fond ! - Voilà !
04:43 - Ah oui, tout à fait ! - Donc ça, c'est sympa à savoir !
04:45 - Ah non, puis, moi, je connais bien Toulon, je connais bien la population,
04:49 et je voyais vraiment des visages de jeunes, d'enfants, de parents, comme ça, mais totalement...
04:57 C'est comme si je redécouvrais beaucoup de visages de Toulon, et il y avait une ferveur,
05:02 il y a quelque chose, il y a une grande joie, à partager, comme ça, cette chose qu'est le sport,
05:10 et puis là, en même temps, partager avec les valeurs de la culture, c'était super !
05:15 - Et alors, c'est la collégienne Sarah Robert, justement, qui vous a passé le flambeau,
05:19 ça aussi, c'est un beau symbole du lien qui unit les générations et tous les âges,
05:23 en fait, devant cet événement aussi, parce qu'on y a une fierté, on peut dire une fierté nationale,
05:27 c'est pas un gros mot !
05:28 - La petite Sarah, elle était avec son père, son père est dans la Marine Nationale,
05:31 moi, mon père était médecin dans la Marine Nationale, et on a fait...
05:34 Je lui demande dans quel collège tu es, elle me dit au collège Peresque,
05:38 et je lui dis, j'y étais, donc, évidemment, on n'est pas de la même génération,
05:41 on a du s'en apercevoir, mais c'est ça qui est super !
05:44 C'est-à-dire qu'au fond, les JO, ça fait que les gens se parlent, se croisent, se retrouvent,
05:51 ça, c'est la beauté du sport !
05:53 - Et c'est comme le passage de ce flambeau, finalement,
05:55 qui crée le lien aussi entre cette collégienne et vous, quoi,
05:58 ou entre les différentes personnes qui se le sont passées auparavant.
06:01 - Oui, c'est un symbole, c'est un symbole, cette flamme,
06:04 et c'est vrai que de le reprendre comme ça,
06:06 ça crée aussi, je pense, une montée en puissance,
06:10 pour attendre cet événement, alors c'est...
06:13 Ben, c'est beau, mais c'était super, discuter avec tous ces gens,
06:18 il y avait aussi le président du RCT, le maître qui était là,
06:22 donc il y avait Virenque, qui était dans le même bus,
06:26 donc c'est chouette de voir Richard qui est se retrouver là,
06:30 il est varoie, lui aussi, donc on voit des tas de figures,
06:33 et puis on n'a pas l'habitude de les croiser.
06:35 - Oui, c'est ça.
06:36 Roger Abékassé, je rappelle que vous êtes président de Consultants Immobiliers,
06:39 les JO, ça inspire donc de la fierté aussi à notre identité collective française,
06:43 on imagine que c'est aussi pour le domaine de l'immobilier, de l'investissement,
06:46 qu'il y a eu des temps difficiles, un moment qui permet de rebondir,
06:49 ou de trouver un autre chemin, peut-être ?
06:51 - Écoutez, j'ai un doute là-dessus.
06:53 - Ah ouais ? C'est aussi compliqué que ça en ce moment ?
06:55 - Parce que, en fait, on peut le vivre comme un handicap,
06:59 compte tenu des restrictions, sur Paris notamment,
07:03 puisque moi j'ai une activité, on opère à Paris, principalement,
07:07 aussi sur la Côte-Normande et la Côte d'Azur,
07:09 mais sur Paris, ça peut paraître comme un handicap,
07:12 puisque notre métier c'est de faire des visites,
07:14 des biens, des jolis lieux, à des accueilleurs potentiels,
07:18 et là, on est en souffrance, parce que Paris se ferme,
07:21 donc je n'ai pas encore une visibilité.
07:23 Quant à la ferveur, ça participe à un regain d'optimisme,
07:29 on vient de traverser une année et demie très difficile,
07:32 et avec les beaux jours, avec surtout la stabilisation des taux d'intérêt,
07:37 voire la baisse, et ces Jeux Olympiques,
07:40 il est clair que ça influe de manière positive sur le moral des gens,
07:43 ça gomme un peu de morosité ambiante, et on va en profiter, c'est sûr.
07:48 - Ça va potentiellement influer sur les prix des appartements,
07:50 ou pas du tout, vous pensez, a posteriori ?
07:53 - Alors, le doute vient du public,
07:57 je pensais qu'énormément d'étrangers venaient aux Jeux Olympiques,
08:01 et en fait, a priori, 70% des tickets ont été vendus à des gens de Paris
08:08 ou de la banlieue parisienne, comme du Grand Paris, et ça m'a surpris.
08:11 - Il n'y a pas tant d'internationaux, c'est ça que vous dites ?
08:13 - C'est a priori, sur la vente des tickets, c'est ce qui se passe,
08:17 et je trouve ça très bien.
08:19 On a une fausse impression que les étrangers débarquent à Paris
08:22 pour acheter de l'immobilier à Paris, c'est juste 3% des transactions.
08:26 - C'est bon à savoir !
08:27 - En fait, nous sommes dans la vraie vie,
08:30 et la vraie vie, c'est des gens qui déménagent pour mieux,
08:34 dans différents événements familiaux,
08:38 donc deux événements heureux et deux événements malheureux,
08:42 c'est-à-dire le divorce et le décès pour le malheur,
08:45 et pour le bonheur, c'est l'enfant et le mariage.
08:47 - D'accord, vous accompagnez les gens.
08:49 - On accompagne les gens.
08:50 - C'est un peu des psys, en fait, les mecs qui font de l'immobilier.
08:53 Qu'est-ce que vous en pensez, Charles Berling ?
08:55 - Forcément, oui, ça touche à quelque chose de très intime,
08:58 l'habitat, il n'y a rien de plus intime.
09:00 - Oui, c'est clair.
09:01 Alors vous, vous avez dit "allumez la flamme, c'est moi que ça allume".
09:04 Vous avez dit ça littéralement.
09:06 - Qu'est-ce que je n'ai pas dit ?
09:08 Oui, c'est ça.
09:09 - C'est ça, ça vous a allumé.
09:11 - Mais moi, je sors d'un bus et puis on me met une foule comme ça,
09:14 ça m'électrise, ça me galvanise,
09:16 c'est comme quand un rideau s'ouvre sur scène,
09:19 il y a le public qui est là, et bien, je ne sais pas,
09:22 depuis que je suis tout petit, ça m'a toujours fait ça.
09:24 Quelque chose s'allume.
09:26 - Et alors en plus, il y a quand même le symbole du fait que vous,
09:29 vous avez beaucoup été entre Toulon et Paris,
09:30 mais vous êtes quand même originaire de Toulon,
09:32 et que c'est votre retour aussi dans cette ville qui redevient la vôtre,
09:37 qui n'a jamais cessé de l'être en fait,
09:40 mais qui en même temps, c'est une manière de lui rendre hommage peut-être pour vous aussi.
09:44 - Bien sûr, totalement.
09:46 Vraiment pour moi, c'était d'abord encore une fois un honneur,
09:50 une grande fierté d'avoir été choisi,
09:52 et donc c'est vrai que depuis plus de dix ans,
09:55 je me suis investi pour la culture dans cette ville,
09:59 donc c'était presque un devoir pour moi
10:04 que la culture soit représentée sur cette place.
10:07 D'autant plus qu'on entend avec Dominique Hervieux, Thierry Rey,
10:11 enfin le Cojo, les gens, les Olympiades culturels, ça existe.
10:15 Et c'est pas pour rien, il faut se souvenir que les Grecs,
10:19 quand ils ont fait les Jeux Olympiques au départ,
10:21 il y avait des concours de poésie, il y avait du théâtre,
10:23 la culture et le sport se mêlaient.
10:26 - On peut être compétiteur aussi, voilà, c'est ça.
10:27 - Oui, c'est totalement...
10:29 Enfin, encore une fois, c'est très complémentaire.
10:32 - C'est quoi les valeurs communes principales que vous soulignez ?
10:35 - C'est-à-dire, pour moi, je crois que c'est jouer avec des extrêmes,
10:39 avec des forces qui ont un pouvoir destructeur,
10:45 et en même temps, c'est de les mettre dans un cadre
10:48 qui fait qu'elles ne sont pas de la destruction.
10:50 C'est-à-dire, c'est pas la guerre.
10:52 C'est, je dirais...
10:54 Vous voyez, on le voit bien dans le sport,
10:56 il y a un esprit de compétitivité,
10:58 il y a des adversaires, il y a une lutte.
11:01 Mais c'est symbolique.
11:03 Ça reste, dans le sport et dans la culture,
11:07 je vous assure qu'il y a des films que vous faites
11:09 ou des pièces que vous jouez,
11:11 c'est quand même des carnages.
11:13 Mais on raconte ça.
11:15 On le fait exister, mais c'est pour...
11:18 Tout le monde a appris ça à l'école, la catharsis, etc.
11:22 C'est comment on peut exprimer ces forces incroyables
11:27 qu'il y a dans l'être humain,
11:29 qui peuvent être extrêmement destructrices,
11:31 mais qui, là, sont mises...
11:34 - À disposition d'un...
11:36 - À disposition de notre responsabilité.
11:38 Tarkovsky en parlait très bien.
11:40 Il disait que l'art, c'est fait pour irriguer l'âme,
11:43 pour qu'elle puisse être à même d'envisager le bien,
11:47 pas seulement le mal.
11:49 - Vous êtes bien sur Sud Radio.
11:51 C'est excellent.
11:52 Avec le comédien, metteur en scène,
11:54 directeur du théâtre Liberté de Toulon
11:56 et dernier relieilleur Varroa de la Flamme Olympique,
11:58 Charles Berling.
11:59 Et le patron, cofondateur de Consultants Immobiliers,
12:01 Roger Abékassis.
12:02 On revient tout de suite.
12:03 Restez avec nous.
12:04 - Shiva, le spécialiste du ménage et repassage à domicile
12:07 depuis 20 ans, présente...
12:09 - Sud Radio, c'est excellent.
12:11 Judith Beller.
12:12 - Merci d'avoir choisi Sud Radio, les copines, les copains.
12:15 Ce soir, à mes côtés, le comédien,
12:17 directeur de la scène nationale de la Liberté à Toulon,
12:20 rédacteur de la Flamme Olympique, Charles Berling
12:22 et Roger Abékassis, le cofondateur et président
12:24 de Consultants Immobiliers.
12:26 Tout d'abord, Roger Abékassis,
12:27 vous avez cofondé avec Patrick Goldberg,
12:29 un consultant immobilier, il y a 30 ans cette année.
12:31 Joyeux anniversaire.
12:33 - Merci, Judith.
12:34 - Disons que 30 ans, quand on monte une boîte au tout début,
12:36 c'est pas forcément...
12:37 On se projette pas dans 30 ans, quoi.
12:39 - Oui, mais ça passe tellement vite
12:41 parce qu'en fait, quand on la monte avec passion,
12:43 parce que c'est un métier de passion,
12:45 c'est un métier extraordinaire.
12:46 Comme disait Charles, on entre dans l'intimité des gens.
12:49 Et s'il y a un achat matériel qui vaut la peine,
12:52 c'est bien acheter son lieu de vie,
12:54 ou seul ou avec sa famille.
12:56 Et c'est l'achat le plus important,
12:58 tout le reste est superflu, quand on y réfléchit.
13:00 Et au sortir du Covid, les gens se sont rendus compte
13:02 qu'être bien logé, c'était juste essentiel.
13:05 Et ça a redonné un boost à notre métier,
13:08 qui devient un métier essentiel,
13:10 c'est de bien loger les gens,
13:12 et qu'ils puissent avoir accès,
13:13 les conseiller pour qu'ils puissent avoir accès
13:15 à leur lieu de rêve.
13:16 - Donc c'est effectivement un métier
13:17 où vous accompagnez les gens.
13:18 Le premier mot qui vient, c'est "vous les écoutez".
13:21 Ça commence par là.
13:23 - C'est un métier assez facile.
13:25 Depuis 30 ans, vous écoutez, vous rappelez,
13:28 vous souriez, et vous pouvez tirer votre épingle du jeu.
13:31 En tout cas, c'était notre secret.
13:33 L'autre secret, c'était d'être implanté physiquement,
13:35 dans chaque quartier.
13:37 - Dans les beaux endroits.
13:39 - C'est pas par choix, mais c'est vrai
13:41 qu'on est implanté dans des beaux endroits,
13:43 dans des jolis lieux,
13:44 où les gens aiment venir nous rencontrer,
13:46 et surtout, nos personnels aiment venir travailler.
13:48 - C'est pas par choix ?
13:50 C'est-à-dire ?
13:51 C'est quand même un choix au départ,
13:52 de faire de l'immobilier haut de gamme,
13:54 dans votre entreprise ?
13:55 Ou jamais quasi ?
13:56 - Peut-être pas au début.
13:57 - Quand on parle d'immobilier à Paris,
13:59 c'est difficile de trouver...
14:00 - C'est que du haut de gamme ?
14:01 D'accord.
14:02 - ...de l'immobilier qui n'est pas haut de gamme.
14:03 - OK.
14:04 - Puisque aujourd'hui, si vous n'êtes pas riche,
14:06 vous n'avez pas accès en primo-accédant
14:08 à l'immobilier parisien.
14:09 Donc on travaille sur le long terme,
14:12 sur la vie des gens,
14:13 et c'est un marché de renouvellement.
14:15 Donc si vous ne pouvez pas acheter quelque chose,
14:17 si vous ne vendez pas quelque chose,
14:19 sauf à avoir une fortune subite,
14:21 d'héritage, ou bien sur la vente d'une entreprise.
14:23 - D'accord.
14:24 Alors justement, Consultant Immobilier,
14:26 vous avez 17 agences immobilières, c'est ça ?
14:28 - Oui, c'est ça.
14:29 - Haut de gamme, donc 90 collaborateurs,
14:31 un peu partout en France.
14:32 Alors plutôt, vous l'avez dit,
14:33 Côte-Normande, Côte d'Azur et Paris, quoi ?
14:35 - Oui.
14:36 - C'est ça ?
14:37 Les bons endroits encore ?
14:38 - Oui, on a aussi un bureau aux Etats-Unis.
14:39 - Voilà.
14:40 - Vous développez donc à Miami, c'est ce que j'allais dire.
14:42 Vous développez à Miami ?
14:43 - On développe, oui, absolument.
14:45 En fait, comme sur la Côte-Normande ou la Côte d'Azur,
14:48 notre objet, c'est de faire jouer les synergies entre les endroits.
14:52 - D'accord.
14:53 - Donc en fait, pourquoi les Etats-Unis ?
14:54 Pour donner un service à des Français qui s'implantent là-bas
14:57 ou qui reviennent à Paris.
14:59 C'est la même chose en Normandie.
15:01 - Et j'ai vu Londres et Marrakech aussi.
15:04 - Oui, enfin c'est ponctuel,
15:06 mais on a un accord avec l'immobilier,
15:08 avec une structure très ancienne à Londres
15:11 qui s'appelle Chesterton.
15:12 Plutôt que de s'implanter là-bas,
15:14 on est en synergie avec eux,
15:16 on a un accord exclusif.
15:18 - Et alors, comment est-ce que vous adoptez vos stratégies
15:20 justement pour garder cette qualité de service
15:22 et trouver les biens, etc.
15:24 avec tous les défis économiques que vous rencontrez en ce moment
15:27 et la difficulté dont on a parlé dans deux secondes tout à l'heure
15:30 que connaît votre secteur ?
15:32 - Oui, alors, à toute crise, malheur est bon.
15:35 C'est-à-dire que malheureusement,
15:38 le marché a été purgé de certains acteurs immobiliers.
15:41 Ce qui fait que mécaniquement,
15:43 on récupère certaines parts de marché, malheureusement.
15:46 - Ça dépend de quel point de vue on se place, non ?
15:49 - Je travaille sur un secteur particulier
15:52 et aujourd'hui, on est 5-6 opérateurs
15:55 sur Paris-Ouest, Paris-Centre et Paris-Ouest
15:58 à être en concurrence.
16:00 Alors qu'auparavant, il y a 10-20 ans,
16:03 il y avait une multitude d'acteurs.
16:05 Donc aujourd'hui, la concurrence est bien identifiée
16:08 et les gens cherchent chez nous, comme ils cherchent chez nos concurrents,
16:11 un service.
16:13 Si Charles veut revenir à Paris et chercher un appartement,
16:16 il va s'adresser à moi et je vais lui ouvrir
16:19 tout le marché de l'immobilier ouest,
16:21 mais il n'aura qu'un seul interlocuteur.
16:23 C'est le principe du multi-agence qu'on a créé il y a 30 ans
16:26 en jouant les synergies sur les agences.
16:29 - C'est un peu vous qui avez initié cette idée, en fait ?
16:31 - Oui, en 1994, on a initié cette idée
16:34 et ça a été dupliqué. Je parle de réseau propre,
16:37 les franchises existaient. Mais réseau propre, c'est comme si
16:40 vous aviez une seule agence immobilière répartie sur 17 sites différents.
16:43 - Il y a un truc qui est notable aussi dans votre manière de travailler,
16:46 par exemple, c'est votre magazine,
16:49 Consultant Immobilier. C'est un magazine où vous allez
16:52 montrer des annonces immobilières, mais aussi
16:55 du design, de l'architecture, de la culture, du tourisme, etc.
16:58 Ça fait longtemps que vous le développez. C'est un magazine plutôt haut de gamme.
17:01 Pourquoi c'est important ? C'est pour travailler sur l'exception
17:04 que vous développez ce support aussi ? Et pour créer le lien
17:07 avec la culture et avec l'environnement parisien, je suppose ?
17:10 - C'est surtout ça, créer le lien, c'est-à-dire faire un magazine
17:13 décalé où on parle de culture, de lifestyle,
17:16 d'architecture, de design, qui sont des secteurs
17:19 intimement liés. Quand vous achetez un appartement, après,
17:22 il faut mettre éventuellement des tableaux sur les murs.
17:25 - Ou des chaises.
17:28 - Et tout ça, c'est que du bonheur.
17:31 Donc c'est important. Ce magazine, l'idée, c'est que les gens
17:34 ne le jettent pas. Il y a même certaines personnes qui m'appellent
17:37 parce qu'ils leur manquent un numéro.
17:40 - Ah bon ?
17:43 - Il est très diversifié. L'idée, c'est de casser les codes.
17:46 Donc on alterne.
17:49 Notre spécificité, c'est d'avoir une tête un peu connue en couverture.
17:52 - Là, il y a Pierre Hermé, par exemple, qu'on a reçu plusieurs fois
17:55 dans cet excellent. - Pierre Hermé. Parfois, ce sont même des clients
17:58 un peu connus de notre structure.
18:01 C'est le cas de Pierre, qui est devenu un ami.
18:04 - Alors justement, ça me permet de rebondir
18:07 sur la question d'après. Lui, c'est devenu un ami
18:10 parce que vous l'avez accompagné peut-être sur son projet privé, mais est-ce que vous l'avez
18:13 accompagné aussi sur ses projets commerciaux ? Par exemple,
18:16 sur des boutiques ou des choses comme ça, Pierre Hermé ?
18:19 Est-ce que vous avez des clients avec qui vous faites ça, peut-être ?
18:22 - L'immobilier commercial, c'était mon premier métier.
18:25 Mais j'ai eu une appétence beaucoup plus grande au fil du temps
18:28 pour l'immobilier. On parlait de psy.
18:31 Et c'est ça qui est très intéressant.
18:34 - C'est ça qui vous plaît, parce que dans le commercial, ça existe moins.
18:37 - Oui, absolument. Dans le commercial, vous avez un cahier des charges,
18:40 climatisation, pas de climatisation, un emplacement.
18:43 Je trouve ça moins intéressant, bien qu'on le fasse toujours.
18:46 Pour Pierre Hermé, oui, on l'a accompagné pour trouver son siège social.
18:50 On l'a conseillé là-dessus. Mais ce qui est intéressant,
18:53 c'est de rentrer dans la vie des gens, comme le disait Charles tout à l'heure,
18:56 de rentrer dans l'intimité. Et c'est passionnant,
18:59 parce que notre métier est un peu difficile, parce qu'on doit mettre
19:02 deux personnes d'accord, avec deux situations
19:05 complètement différentes, qui veulent deux choses radicalement différentes.
19:08 Donc on doit faire preuve
19:11 de beaucoup de psychologie, beaucoup de patience,
19:14 beaucoup de sourire et beaucoup d'optimisme.
19:17 C'est un métier vraiment extraordinaire.
19:20 - Alors Charles Berling, vous êtes directeur du Théâtre Liberté à Toulon,
19:23 on l'a dit. C'est un beau théâtre.
19:26 L'immobilier a un rôle à jouer aussi pour créer
19:29 le tissu culturel local et international.
19:32 Sur les lieux d'exception aussi, on imagine que c'est important,
19:35 que ça joue un rôle. Est-ce que vous en entendez parler ?
19:38 Est-ce que c'est quelque chose qui joue un rôle aussi dans votre ville,
19:41 dans ce que vous avez vu ?
19:44 - Je crois que... Alors c'est une scène nationale,
19:47 ça s'appelle la scène nationale Château Vallon Liberté.
19:50 Au début, je dirigeais seulement le Théâtre Liberté
19:53 au centre-ville de Toulon. Et cette scène nationale
19:56 a la particularité d'être sur deux sites, puisqu'il y a aussi
19:59 un autre site qui s'appelle Château Vallon, qui existe
20:02 depuis, on va fêter l'année prochaine, les 60 ans de Château Vallon.
20:05 C'est une utopie réaliste, et c'est deux
20:08 couples de gens de Holyoule, de Toulon,
20:11 qui ont voulu à l'époque, dans les années 60,
20:14 fabriquer une cité des arts, de la science et de la nature.
20:17 Et d'ailleurs, le
20:20 Château Vallon est devenu depuis un site remarquable,
20:23 donc d'un point de vue, disons, de ce que c'est,
20:26 en haut comme en bas,
20:29 donc il y a la ville et la campagne, la montagne
20:32 et la mer, si vous voulez, il y a une complémentarité extraordinaire.
20:35 On a six salles,
20:38 c'est donc une scène nationale qui est d'ailleurs la deuxième
20:41 de France, par sa taille,
20:44 et donc on peut faire des programmations magnifiques,
20:47 il y a un festival d'été qui va commencer en juin,
20:50 puisqu'on accueille pendant plusieurs années l'Opéra de Toulon,
20:53 parce qu'ils sont en travaux, donc ils sont hors les murs, donc là ils font une création
20:56 tous les ans, il y a un amphithéâtre de 2200 places par an et pas.
20:59 - Qu'est-ce que c'est la création de cet été, Alain ? - C'est Kaafpag et
21:02 Pagliacci, donc c'est une
21:05 metteuse en scène italienne, et après il va y avoir
21:08 tout le festival, mais comment dirais-je,
21:11 c'est vraiment
21:14 pour moi le symbole de ce qui peut être magnifique.
21:17 Toulon est une ville qu'on connaît mal, Toulon est une ville
21:20 qui a un peu une mauvaise réputation,
21:23 mais si on considère justement l'emplacement
21:26 de Toulon, le site lui-même, bon je parle
21:29 pas de la RAD, mais tout l'environnement en Toulonais, tout
21:32 ce qui constitue Toulon est
21:35 quelque chose d'absolument prodigieux.
21:38 Tous les copains, tous les artistes
21:41 qui descendent pour jouer, pour faire
21:44 un certain nombre de manifestations qu'on fait toute l'année
21:47 sont estomaqués quand ils voient Toulon et disent "ah mais en fait
21:50 je pensais que c'était... ah mais non c'est vachement bien !" Bon il faut dire qu'il y a
21:53 aussi une municipalité à travers Hubert Falco qui depuis 20 ans
21:56 le centre-ville a été vachement rénové, j'avais acheté
21:59 un appart d'ailleurs, mon centre-ville et tout, donc
22:02 c'est une ville qui est très agréable à vivre et qui n'a pas
22:05 qui est une ville à
22:08 proportion je dirais très humaine, qui reste
22:11 c'est pas ni Marseille ni Nice, alors ça a été longtemps
22:14 comme ça pris en étau entre ces deux grandes villes
22:17 qui ont évidemment Nice et Marseille, qui ont des
22:20 réputations qu'on ne raconte plus, mais Toulon
22:23 je dirais, et donc là on comprend
22:26 et je pense que Hubert Falco qui m'a demandé
22:29 au départ avec mon frère de diriger le
22:32 Théâtre Liberté a compris que la culture apporte
22:35 à une ville, à un endroit,
22:38 quelque chose comme un plus. Même les gens que je croise
22:41 dans la rue à Toulon qui ne sont pas venus
22:44 par exemple, voir des spectacles, ça peut arriver
22:47 c'est malheureux mais ça arrive, et bien
22:50 les gens qui croisent me disent "merci pour ce que vous faites pour la ville"
22:53 parce que, et bien je crois que
22:56 c'est normal, dans l'immobilier on a conscience
22:59 de ça, c'est-à-dire qu'un lieu il n'est pas seulement de la pierre
23:02 il est aussi tout ce qui se raconte
23:05 à l'intérieur de la cité et donc
23:08 quand il y a de la culture, quand il y a un théâtre, on fait venir
23:11 tellement d'artistes, ça réjouit tout le monde
23:14 et ça crée des liens, et en plus
23:17 la scène nationale pour moi est vraiment là
23:20 vous en parliez tout à l'heure, c'est-à-dire
23:23 comment faire que les gens qui sont
23:26 a priori pas disposés à se parler, se mettent à se parler
23:29 donc moi j'aime bien
23:32 l'utopie réaliste que c'est Château Vallon dans le sens que
23:35 c'est comment
23:38 la cité est des arts, de la science et de la nature, comment on peut faire parler
23:41 tout le monde, pas seulement les spécialistes de la culture
23:44 les cinéastes, les machins, mais que tout le monde
23:47 soit convié au fond à échanger
23:50 et ces lieux là ils sont faits pour ça. - Roger Abécassis
23:53 quand on écoute Charles Berling finalement ce qu'on entend
23:56 c'est ça, c'est l'âme des lieux qui est aussi
23:59 peuplée par les gens, donc ça lie à ce que vous faites vous
24:02 c'est-à-dire que quand vous vendez un endroit, vous vendez une âme
24:05 vous vendez l'âme d'un lieu à des gens qui vont en recréer une en fait
24:08 je sais pas comment, si c'est clair ce que je dis. - Là déjà ce que dit Charles ça me parle
24:11 parce que j'ai passé un an à Toulon il y a... - Oui ! Alors vous avez en commun
24:14 une école tous les deux, si j'ai bien compris. - Le lycée du
24:17 Montdurville. - Le lycée du Montdurville, bon c'est une période difficile
24:20 - C'est que j'ai pas fait exprès. - Toulon c'est le centre du monde
24:23 - Mais ça me parle parce qu'en fait je suis niçois, de naissance
24:26 toute ma famille est à Nice, donc en fait c'est vrai qu'on a un a priori
24:29 sur Toulon et je vais vite aller à la redécouverte
24:32 de cette ville parce que a priori ça a changé. - Ah, un petit constructant à immobilier bientôt
24:35 à Toulon. - Moi j'ai connu il y a 40 ans Chicago, le centre-ville
24:38 - Le petit Chicago. - Tout à fait. - Et donc
24:41 il me tarde d'y retourner, donc ça me donne envie de dire... - Et bien
24:44 c'est excellent tout ça chers auditeurs, vous restez connectés, nous on revient avec
24:47 le réalisateur comédien, directeur du théâtre Charles Berling et le
24:50 président de Consultants Immobiliers, Roger Abékassis
24:53 à tout de suite.
24:54 - Chiva, le spécialiste du ménage et repassage à domicile depuis 20 ans présente
24:58 - Sud Radio, c'est excellent, Judith Beller.
25:02 - Vous êtes bien sur Sud Radio et nous aussi c'est excellent et c'est la
25:05 deuxième partie de votre émission, nous sommes en compagnie du comédien
25:08 Charles Berling, directeur du théâtre de la Libertat Toulon, notamment
25:11 et dernier relayeur de la flamme olympique Varroa
25:14 puis Roger Abékassis, le président cofondateur de Consultants Immobiliers
25:17 Alors Charles Berling, on vous écoute un petit peu, c'est parti.
25:20 - Attends, les vacances sont finies ma chérie, c'est la fac maintenant ta priorité
25:23 - Je repars en mer ?
25:26 - Tu les as, les muscles du vent, les mers du froid
25:29 - Papa, ta fille est un marin
25:32 - Charles Berling sur Sud Radio, alors j'ai choisi ce petit extrait
25:37 pas par hasard, c'est donc "Flow", c'est le film, le biopic sur la vie de
25:42 Florence Artaud qui a été réalisé par Géraldine Danon, vous jouez avec
25:46 notamment Alison Miller, Alexie Michalik. En fait ça m'a touchée parce que
25:50 c'est une femme qui au-delà de ses exploits sportifs a incarné une quête
25:53 de liberté, une quête d'indépendance, elle était résolument libre, elle a
25:56 repoussé les frontières de ce qui était considéré possible pour une femme
25:59 dans le domaine de la voile à l'époque. Donc c'est un film qui marque, c'est une
26:03 femme qui a marqué son époque. A l'heure du Me Too qui change la donne en ce
26:07 moment, ça résonne tout particulièrement, ces femmes incarnées. Comment ça
26:11 résonne chez vous ?
26:13 - Ça résonne comme depuis toujours. Moi j'ai une grand-mère et une mère
26:17 extrêmement féministes sans même le savoir. Elles se sont battues pour
26:21 exister. Ma grand-mère parce que son mari foutait rien et que c'est elle qui
26:26 faisait tout et qu'à un moment donné elle en avait marre juste de se faire
26:29 insulter et pourquoi pas parfois taper dessus. Donc c'est des femmes qui ont
26:33 vraiment été très courageuses et qui m'ont appris ça. Moi on était
26:39 trois filles et trois garçons à la maison et notre mère nous disait "C'est pas
26:43 parce que vous êtes des garçons que vous allez pas faire le ménage et la
26:46 vaisselle et vous les filles c'est pas parce que vous êtes des filles que vous
26:49 allez attendre de vous marier. Vous allez avoir un boulot et puis vous allez
26:52 travailler." Donc moi je suis féministe depuis toujours et je pense qu'il est
26:58 important de raconter en permanence la vraie égalité qu'il y a entre les hommes
27:05 et les femmes. D'ailleurs dans ma carrière j'ai beaucoup travaillé avec des
27:08 metteuses en scène, des réalisatrices et je défie quiconque de dire "Tiens, c'est
27:15 pas vrai". On cacherait les noms des réalisatrices ou réalisateurs, on dirait
27:18 c'est un film d'homme ou un film de femme. - Donc la question du genre elle s'oppose
27:23 même pas en fait. - Voilà c'est ça. La question du genre pour moi elle doit pas
27:29 être aussi centrale. Donc là vous parlez du film "Flow", Florence Artaud que j'ai
27:37 connue, avec qui j'ai fait quelques régates. J'ai eu cette chance de la
27:41 voir, c'était une femme vraiment d'acier trempé et qui a montré que dans ce
27:47 milieu assez machiste qu'est la voile, une femme elle pouvait exister.
27:53 - Sans forcer le trait en plus, c'est ça qui est intéressant. - Non, elle était
27:56 joyeuse, elle était déconneuse. Après elle était parfois un petit peu portée
28:00 sur la voile. Mais disons que ça faisait plaisir de voir des gens comme ça.
28:07 Moi j'aime bien considérer les gens comme des gens et pas seulement c'est un
28:11 homme ou c'est une femme. D'ailleurs moi j'ai eu plein de périodes dans ma vie où
28:14 je me suis demandé si j'étais un homme ou une femme. Et je pense que de toute façon
28:17 quand on est un homme, qu'on soit un homme ou une femme, on a genre à peu près 49%
28:23 d'hommes ou de femmes. Vous voyez, la part de féminité en nous, la part de
28:30 masculinité, c'est pas tout d'un coup on n'est que un homme ou on n'est que une
28:34 femme, c'est faux. Donc moi j'aime bien d'ailleurs les jeunes quand ils racontent
28:37 ça, les trucs de genre, de non-binaire, de machin et tout, je comprends très bien
28:40 ce qu'ils disent. Je trouve que c'est vrai et qu'ils ont raison. Moi j'ai joué un
28:44 magnifique rôle à l'époque au Festival d'Avignon, c'était l'année des 13 lunes,
28:48 c'était l'histoire d'un homme qui était devenu une femme et tout. Moi je me suis
28:53 régalé. Mais aujourd'hui on ne pourrait plus faire ça.
28:56 - C'est la société qui nous pousse à parler de ce sujet et les changements
29:00 qui avancent en ce moment. Vous Roger Abékassis, dans le milieu de l'immobilier,
29:04 c'était historiquement très très masculin aussi. Ça a beaucoup changé depuis les
29:08 20 dernières années à peu près j'imagine ? - Moi je suis en dehors des statistiques.
29:11 - C'est à dire que c'est 70% de femmes chez vous ?
29:14 - C'est pas par choix, c'est parce qu'on fait un métier, il faut une sensibilité
29:19 très fine, on en parlait tout à l'heure, et c'est inhérent des femmes. Donc en fait
29:24 les candidatures naturellement et la réussite est plus portée par les femmes.
29:28 - Là on rentre dans l'histoire du genre, parce que vous pensez que les hommes,
29:32 enfin ce que vous avez constaté vous en tout cas, dans votre métier, c'est qu'ils sont
29:35 moins dans la finesse, dans la vente, dans l'écoute de l'autre.
29:39 - Ils peuvent l'être, mais ils sont moins nombreux à candidater que les femmes.
29:43 En ce qui concerne les femmes, c'est vraiment un métier de femme et c'est ainsi.
29:48 Donc je suis en dehors des statistiques. Je demande des candidatures hommes.
29:53 - D'accord. Voilà, mesdames et messieurs, si vous cherchez un poste de commercial
29:59 dans l'immobilier, chez Consultants Immobilier, je vous recrute actuellement,
30:02 parce qu'il y a trop de femmes, on aime bien l'idée.
30:05 Charles Berling, vous vous avez dit pourtant que vous étiez désormais catégorisé
30:09 comme vieux mâle blanc hétéro cisgenre, ça m'a fait beaucoup rire.
30:12 Pourtant ça existe dans les deux sens, parce que vous avez révélé aussi que vous avez
30:15 vécu des gestes déplacés de la part de certaines réalisatrices.
30:18 Donc finalement, c'est intéressant parce qu'on vous catégorise et en même temps
30:22 vous aussi, indirectement, vous avez été victime des mêmes problèmes que ce qu'on entend
30:26 en ce moment sur les femmes qui elles-mêmes ont été victimes de certains réalisateurs.
30:29 Alors peut-être que c'était moins commun ?
30:32 - Moi je suis contre la radicalité en tout. Je suis contre l'extrémisme, le non-compromis,
30:37 la non-discussion. Et donc, par exemple, là avec Philippe Collin de France Inter,
30:42 on fait un événement théâtral autour de Léon Blum, qui est pour moi un modèle de ça.
30:48 En tant qu'homme, il était accusé d'être trop féminin. Alors on l'a insulté.
30:53 Il était juif, alors il ne faut pas être juif.
30:56 Vous voyez, il y a un certain nombre de choses que je trouve moi admirables
30:59 et qui deviennent, qui peuvent devenir, enfin qui devenaient pour ses ennemis, des cibles.
31:05 En plus on sait que ce qui concerne soit les femmes, soit les juifs,
31:09 ce sont des cibles qui ont amené, comme on le sait, l'histoire à être absolument criminelle.
31:15 Donc pour moi, je me réfère plus à des gens comme ça, qui sont pour la modération, la pondération.
31:24 Et donc, si vous voulez, je crois qu'il faut, dans ces domaines, aller au bout.
31:32 Parce qu'il y a une injustice fondamentale envers les femmes dans la société.
31:37 Il faut absolument réparer ça.
31:39 - Même si ça passe par... Pour changer les choses, parfois il faut crier un bon coup.
31:44 - C'est vrai, c'est ce qu'on dit.
31:45 Mais Léon Blum disait, par exemple, au congrès de Tours en 1920, il disait
31:50 "Aléline, non, les méthodes que vous êtes en train d'appliquer sont pas les bonnes et vont amener à une catastrophe."
31:57 Moi je crois qu'en URSS, le communisme, alors qu'il est parté de...
32:02 - D'un bon sentiment.
32:04 - C'est pas de sentiment dont il s'agit en politique, mais en tout cas, peut-être d'une foi intéressante.
32:08 - D'un bel idéal, si vous préférez.
32:10 - A été complètement dévoyé.
32:11 On voit le résultat aujourd'hui, puisqu'on voit ce qui est redevenu, l'URSS, puis la Russie.
32:15 C'est pareil en Chine, avec la révolution culturelle de Mao Tse-tung, etc.
32:19 Où aujourd'hui c'est Jinping.
32:21 Quand Roger parlait d'immobilier, est-ce qu'on va faire de l'immobilier chic à Pékin ou à Moscou aujourd'hui ?
32:29 Je ne suis pas sûr.
32:30 Mais, donc si vous voulez, il faut absolument...
32:34 J'ai joué Oedipe, et dans Oedipe, il est dit dans cette pièce, on lui dit
32:38 "Les méthodes que tu utilises pour arriver à tes fins, ça va imprimer tout."
32:45 C'est-à-dire que c'est ça qui va être le résultat.
32:47 Et c'est fondamental pour moi.
32:49 Et donc je crois qu'il faut, dans ce mouvement #MeToo,
32:52 qu'on soit absolument ensemble, les hommes et les femmes.
32:56 Que ça n'est absolument pas une guerre de femmes contre les hommes.
33:00 - Ça doit être une cause commune.
33:02 - C'est une cause commune.
33:03 Moi, je la vis comme ça, encore une fois, en tant qu'homme, depuis mon enfant.
33:07 - Vous avez raison, et peut-être qu'effectivement les radicalités
33:09 empêchent aussi cette création du lien entre les genres.
33:13 Et pour sortir de ce marasme, vous nous parlez de l'exception culturelle
33:16 assez fréquemment, Charles Bering, française.
33:19 Une exception aussi qui vient d'un art de vivre évident, à la française,
33:23 Roger Mekassi.
33:24 C'est-à-dire qu'on est quand même dans un pays où il fait bon vivre.
33:27 C'est important de le dire.
33:29 - Oui.
33:30 C'est-à-dire que, quand on parle de Paris, il y a une attractivité énorme.
33:35 Et je le ressens au quotidien.
33:36 Donc, en fait, on vit dans un pessimisme ambiant, au travers de certains médias.
33:40 - Le gaulois réfractaire aussi.
33:41 - Et j'ai pas la même vie au quotidien.
33:43 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a une...
33:46 Au travers de l'immobilier, donc c'est très important.
33:48 Parce que ça veut dire se loger, ça veut dire s'enraciner dans la vie.
33:51 - Et puis c'est un beau miroir de cet espace, effectivement, au cœur de la société.
33:54 - Oui.
33:55 Aujourd'hui, qui crache sur Paris.
33:57 C'est-à-dire que c'est un attrait incroyable.
34:00 Je vois des gens avoir qu'une obsession, c'est se loger à Paris.
34:05 Et même au sortir du Covid, il y a des gens qui ont cherché de la verdure,
34:10 qui ont quitté Paris pour la Grande Couronne ou même pour la province.
34:13 - Qui sont revenus.
34:14 - Et aujourd'hui, on les voit revenir, oui, absolument.
34:16 - Donc finalement, cette exception française, cette exception culturelle,
34:21 c'est aussi ce qui nous sauve et qui va continuer à créer du lien
34:24 et à nous permettre de garder un certain optimisme aussi, Charles Berling.
34:29 - Mais tout à fait.
34:30 Roger, il dit qu'il a beaucoup de chance de travailler dans sa branche, dans son métier.
34:37 Je le comprends et moi, je suis aussi comme ça.
34:40 Je ressens comme ça, j'ai une chance énorme.
34:43 - T'as une grande chance de faire ce qu'on aime.
34:44 - Avec tous ces artistes, tous ces poètes, tous ces textes que je peux fréquenter,
34:47 y compris tous les copains, les collègues.
34:50 Et puis enfin, c'est une passion.
34:52 C'est-à-dire que c'est un métier qui vous permet de dépasser simplement la matérialité,
34:59 je dirais, ou l'utilitarisme primaire.
35:03 On est fait pour beaucoup d'âmes, on est fait pour beaucoup de spiritualité.
35:07 - Et pour le plaisir aussi.
35:09 - On n'est pas fait juste pour des petits calculs, n'est-ce pas ?
35:11 - Oui. C'est ça, le secret finalement de l'excellence telle que vous la considérez,
35:16 vous Roger Abekassi, c'est le plaisir de faire les choses.
35:19 - C'est que du plaisir.
35:20 De toute façon, c'est un métier qui ne peut se faire que dans le plaisir.
35:23 Après, on a parlé, on parle de l'achat, mais on doit parler aussi de la location,
35:28 parce que les gens doivent se loger sur pareil.
35:30 Donc on est aussi sensible à ça.
35:32 Le but, c'est de loger les gens.
35:34 - Le but, c'est de loger les gens.
35:36 Et le but, c'est de leur faire plaisir aussi quand on monte sur scène, Charles Berling.
35:40 - À fond !
35:41 - Et se faire plaisir en même temps.
35:43 - J'étais au Havre il y a deux jours, on jouait Igmar Bergman,
35:47 cet immense cinéaste et homme de théâtre suédois.
35:52 C'est tellement génial, on est là, le salle est bourrée,
35:55 les gens sont fous de joie, il y a des jeunes qui hurlent.
35:58 Moi j'adore, je trouve c'est magnifique.
36:00 Avec des textes qui racontent des choses compliquées de la vie.
36:03 Mais tant mieux !
36:05 Je ne suis pas juste pour le divertissement,
36:09 genre bon d'accord c'est cool et tout, on doit faire plaisir aux gens.
36:13 - Il y a un peu de fond quoi.
36:14 - Moi, je trouve, moi, personnellement, dans la vie,
36:16 rien ne me fait plus plaisir que la vérité.
36:19 Les faux sourires, je n'aime pas.
36:22 Mais les vrais sourires, oui !
36:24 J'essaie en tant qu'acteur d'amener du vrai sourire.
36:27 - On sourit ensemble dans C'est Excellent ce soir sur Sud Radio
36:30 avec Charles Berling, réalisateur, comédien, directeur de théâtre,
36:33 et puis Roger Abé-Cassis, le président de Consultants Immobiliers.
36:36 Vous restez là, nous on revient pour la fin de l'émission.
36:38 - Shiva, le spécialiste du ménage et repassage à domicile depuis 20 ans, présente...
36:43 - Sud Radio C'est Excellent, Judith Beller.
36:47 - Merci d'écouter Sud Radio C'est Excellent d'être avec vous ce soir.
36:50 Ce soir, on crée le lien entre le comédien, metteur en scène, directeur du théâtre Liberté Toulon,
36:55 et dernier relayeur, varroa de la flamme olympique, Charles Berling,
36:58 et le patron, président, cofondateur de Consultants Immobiliers, Roger Abé-Cassis.
37:03 Allez, on écoute encore un peu Charles Berling sur Sud Radio.
37:06 - On vous demande de dire...
37:09 Je veux que cet homme meure.
37:12 Je veux qu'on le prenne, qu'on le mène vivant sur la guillotine,
37:18 qu'on le coupe vivant en deux.
37:22 Je requiert la peine de mort.
37:25 - Je n'accepterai jamais cette justice qui tue.
37:30 - C'est son combat, c'est sa cause, sa vie.
37:33 - Fidèle à sa conduite, l'abbé, s'ennuire à sa santé,
37:39 peut faire deux mots d'esprit de suite, l'un en hiver, l'autre en été.
37:47 - Charles Berling sur Sud Radio.
37:49 Deux films qui comptent et qui résonnent tout particulièrement.
37:52 Déjà, le téléfilm "L'abolition sur la plaidoirie" de Badinter,
37:58 qui nous a quittés il y a peu de temps.
38:00 Le grand Badinter, sans qui la démocratie française aurait quand même une autre figure aujourd'hui.
38:05 Je rappelle aux auditeurs que c'est grâce à lui qu'il y a eu l'abolition de la peine de mort,
38:09 et c'est cette fameuse plaidoirie en 1980.
38:12 Son décès, c'est aussi la fin d'une époque,
38:15 mais en même temps, c'est pour la postérité, j'ai envie de dire.
38:18 - Oui, mais vous avez raison de dire que,
38:21 aujourd'hui, je trouve que l'antisémitisme est tellement terrible et grandissant.
38:29 Je pense que Robert Badinter, représenté pour ma génération, comme pour d'autres,
38:35 un des derniers grands combattants de l'innommable, de ce qui n'est pas possible.
38:42 Il a soulevé des montagnes contre la peine de mort,
38:46 et il a été pour moi un phare extraordinaire.
38:50 Et il était lié, par sa vie, à cette période.
38:56 Quand, en 2015, je lui avais parlé, parce qu'il m'a donné un texte que je joue depuis 10 ans,
39:03 sur la Shoah, pour raconter aux jeunes ce que c'est, ce que c'était,
39:09 et qu'on arrête d'entendre "oui, bon, bon, fin, oui, c'est pas si..."
39:14 Non. C'est-à-dire qu'il m'avait donné ce texte, et il m'avait dit
39:19 "depuis 1940, je n'ai pas vu des milliers de personnes hurler mort aux juifs,
39:25 je n'avais plus entendu ça."
39:27 Et je viens, en 2015, il a réentendu ça, il était totalement bouleversé, totalement...
39:34 Je crois que c'est donc un être, un personnage politique, mais moral aussi, fondamental.
39:43 - C'est une boussole, quoi. - Une vraie boussole.
39:45 Et donc ça a été... Sa disparition marque la fin d'une période.
39:50 On ne peut pas le nier. Et donc, certes, on ne doit pas oublier ses témoignages,
39:57 on ne doit pas oublier cette présence, mais il faut se reconstruire sans ces pères-là.
40:02 - Se reconstruire sans ces pères-là, est-ce que c'est quelque chose qui résonne chez vous,
40:06 Roger Abékassis, aussi, quand on parle de rebarbe à notaire ?
40:08 - Oui, bien sûr. Extraordinaire. On a perdu beaucoup de personnages clés, je pense.
40:15 Et je n'arrive pas à voir, sur la scène poétique, des personnages qui peuvent...
40:20 qui sont à la hauteur du remplacement. Et ça, c'est un peu dramatique.
40:25 Bad Inter, ça me fait penser aussi à un combat de toute une vie, c'est magnifique.
40:33 L'hommage d'Emmanuel Macron a été juste extraordinaire.
40:40 La dignité de cet homme. Aujourd'hui, je n'arrive plus à voir de la dignité dans les interventions.
40:45 Et ça m'énerve. Quant à nos métiers, en fait, on parle d'antisémitisme,
40:51 on a un vrai thermomètre, aujourd'hui, de la société dans nos métiers,
40:54 parce qu'on voit les gens, systématiquement, quitter l'école publique
40:58 pour aller dans des écoles privées. - Changer leur nom sur les boîtes aux lettres, enlever la mézousa...
41:02 - Mais les écoles privées, c'est dramatique, c'est un renoncement terrible.
41:05 - À la République. - Et ça, ça nous navre.
41:07 Et donc, cette délicatessence de l'école publique, par la désertion de certaines familles,
41:13 mais juste insupportable. Et j'espère que les gouvernements vont réagir là-dessus,
41:19 parce que c'est un vrai problème. Avant, de mon époque, il y avait lieu d'aller à l'école publique.
41:25 Moi, mes enfants, je me suis battu sur l'école publique, et aujourd'hui,
41:28 il va de soi d'aller à l'école privée. Et dès lors, il y a du communautarisme qui se forme,
41:34 il y a de la fermeture de ces communautés, et l'école en est vraiment le thermomètre, c'est épouvantable.
41:39 - Alors, vous me parlez de ces politiques qui sont des personnages pas à la hauteur,
41:43 ça résonne avec ridicule qu'on a entendu juste avant, parce qu'il y avait un passage de ce film important
41:48 qui est sorti en 1996, de Patrick Sleconte, où vous jouez un rôle important aussi, Charles Berling,
41:54 parce que ça révèle les intrications complexes du pouvoir, de la vanité,
41:59 de cette espèce de ridicule absolue de cette classe dirigeante, qui finalement résonne, encore une fois, aujourd'hui.
42:05 - Oui, ça révèle aussi que, et c'est ce que dit Roger, c'est-à-dire, par défaut aujourd'hui,
42:11 c'est-à-dire que la conviction profonde, la fidélité à ses valeurs, c'est extraordinairement important.
42:19 Donc, dans "Ridicule", on voit bien qu'un jeune homme qui a des convictions,
42:25 il va aller jusqu'à Louis XVI et il va arriver à ses fins. Mais par conviction,
42:31 parce qu'il est convaincu de ce qu'il a à faire avec la société, en particulier là, avec son territoire à lui, qui les dombe.
42:44 Et donc, pour moi... - Il gagne avec l'esprit, c'est ça qui est beau aussi.
42:48 - Et il part de rien. On peut partir de rien et réussir. Il faut de la conviction.
42:54 Et un homme comme Badinter, quand on voit d'où il vient, il est parti de rien.
43:01 Mais il a vécu certaines choses qui l'ont fait croire dans l'universalisme.
43:08 Vous parliez de communautarisme, je suis totalement d'accord avec ça.
43:12 C'est une plaie, le communautarisme. Et la force des juifs en France, ça a été justement de réclamer la République,
43:21 de s'y insérer et non pas d'être ghettoisés, comme ça avait pu être le cas, plus dans d'autres pays comme la Pologne,
43:27 où ils ont été après, évidemment, des cibles.
43:30 Donc je crois que le communautarisme au travail en ce moment, aujourd'hui, dans les sociétés,
43:36 est quelque chose d'extrêmement néfaste. Et qu'il faut se battre pour l'universalisme,
43:40 pour la laïcité, pour toutes ces valeurs qui font qu'on s'en fout de qui est quoi,
43:46 et d'où il vient, et quelles sont ses convictions. Il faut être ensemble et construire ensemble.
43:53 - Construire ensemble pour un monde meilleur, ça sera un peu la leçon qu'on se prend aujourd'hui.
43:59 Mais quand même, une petite question personnelle avant de se quitter, messieurs, c'est la dernière question de l'émission.
44:04 Je commence par vous, Roger Abékassis. Que dirait l'adulte que vous êtes aujourd'hui à l'enfant que vous étiez ?
44:10 - J'aimerais bien retrouver l'ambiance politique... - Des années 80 ?
44:15 - Oui, je suis très nostalgique, j'ai lu un papier comme quoi ce n'était pas une maladie,
44:20 et je l'ai mieux depuis, parce que je suis très très nostalgique.
44:23 Rendez-moi du Giscard, rendez-moi du Pompidou, rendez-moi de l'école de la République...
44:28 - Parce qu'en fait, quand vous étiez gamin, c'était une autre France, c'est ça que vous dites.
44:31 - Écoutez, j'ai 57 ans, je n'ai jamais souffert d'antisémitisme.
44:35 - Et là, c'est la première fois de votre vie ? - Non, toujours pas.
44:38 Mais je suis peut-être dans un secteur préservé, je ne sais pas.
44:41 Je le vois ailleurs, ça me navre, et je ne reconnais plus ma France.
44:45 Donc voilà, je suis très nostalgique de fait, parce que je suis très pessimiste pour le futur.
44:51 - Charles Berling, qu'est-ce que vous lui diriez, vous, à ce petit garçon que vous étiez ?
44:55 - Je lui dirais, n'oublie pas de toujours te rappeler à moi.
45:00 - C'est joli ça. - Oui, je pense qu'il ne faut jamais quitter son enfance.
45:07 D'ailleurs, là, je viens de faire un spectacle sur Maria Montessori, qui dit des choses extraordinaires sur l'enfant.
45:14 Et elle dit aux adultes, non, un enfant n'est pas un adulte en miniature.
45:20 L'enfant, c'est l'avenir. C'est vous qui devez l'écouter, et non pas le contraire.
45:25 Je rappelle que, contrairement à ce qu'on croit dans les écoles,
45:29 quelqu'un visitait une école Montessori, disait, alors, à un enfant, alors ici, tu fais tout ce que tu veux.
45:34 Parce que ça, c'est le cliché qu'on a sur Montessori, sur ce qu'elle a voulu faire avec les enfants.
45:38 Et l'enfant regarde cette personne étonnée et lui dit, mais non, madame, ici, je ne fais pas ce que je veux, je veux ce que je fais.
45:46 - C'est beau, magnifique. Ce sera la leçon de l'émission.
45:51 Je ne fais pas ce que je veux, je veux ce que je fais. C'est magnifique.
45:56 C'est ça l'excellence française aussi. - Si ce n'est pas un bel exemple de vitalité.
46:01 - Merci à tous les deux d'être passé par là. - Merci beaucoup.
46:04 - C'était excellent. Alors Charles Berling, vous avez des petites actus.
46:07 Vous allez être bientôt au cinéma, je crois que vous êtes en tournage, aux côtés de François Berléand, je ne me trompe pas ?
46:11 - Oui, avec François Berléand, Thierry Vermith. - Ça va être "Les talents d'Achille", c'est un film de Jed Marlon.
46:16 - J'aime beaucoup, c'est un film extrêmement loufoque de Jed Marlon, mais ça m'a donné un fil.
46:20 - Bientôt au cinéma. Et puis, Roger Abé-Cassis, tous les bons plans de consultants immobiliers, la liste des agences, c'est sur votre site.
46:25 Consultants, au pluriel, tiré du 6 immobilier.com. Vous avez autre chose à passer comme message aux auditeurs ?
46:31 - Non, venez nous voir, nous vous accueillerons avec plaisir.
46:34 - Eh bien, on a tout dit. Nous, on se retrouve samedi prochain, 13h30 pour "Destin de femme", vous le savez, dimanche à 19h pour un nouveau "C'est excellent" sur Sud Radio.
46:42 Merci à Marie Faille, notre réalisatrice, pardonnez-moi, du jour, sans oublier bien sûr toutes les équipes de Sud Radio, votre radio.
46:48 Préférez toutes les émissions sur sudradio.fr, Youtube, sans oublier Twitter, etc. Je vous embrasse, c'était excellent.
46:55 Sud Radio, c'est excellent. Judith Bellaire.
46:59 Avec Chiva, le spécialiste du ménage et repassage à domicile depuis 20 ans.

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