« C’est Excellent », l'émission qui crée le lien, donne la parole belle à l’excellence française sous toutes ses formes.
Avec :
- Daniel Russo, comédien et scénariste
- David Giami, dirigeant et fondateur du groupe La Tour Immo
Une émission de Judith Beller.
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##C_EST_EXCELLENT-2023-09-24##
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Style de vieTranscription
00:00 *Soud Radio, c'est excellent, Judith Beller*
00:04 Bonsoir les copains, c'est excellent l'émission qui crée le lien, c'est excellent d'ailleurs
00:08 de vous retrouver au rendez-vous, comme tous les dimanches sur Sud Radio.
00:11 Il a gagné le cœur des français en incarnant depuis des décennies une multitude de rôles,
00:16 des planches au petit écran et aux salles obscures.
00:17 Daniel Russo est un comédien qui aime la polyvalence, cela va de soi, et d'ailleurs
00:21 il l'aime tant que le voilà metteur en scène de lui-même et de son comparse Philippe Lelievre
00:26 dans la toute dernière pièce de Flavia Coste, Borderline, entre parenthèses qui n'a pas
00:30 rêvé de quitter son psy, au Théâtre de Passy à Paris.
00:33 Daniel Russo, vous allez nous en dire plus sur ce que ça fait justement de passer à
00:36 la mise en scène évidemment.
00:37 Et puis sur le coup...
00:38 *Bonjour, bonjour*
00:39 Et bien justement, j'allais vous le dire, bienvenue sur Sud Radio.
00:42 Et c'était le commence de ce nouveau chemin.
00:44 Et puis vous le savez chers auditeurs, c'est excellent, c'est la voix des créateurs français
00:48 tout style confondu.
00:49 Alors son nom qui résonne, son nom résonne dans le monde de l'immobilier commercial en
00:53 France, le dirigeant fondateur de la Tour Imo, David Jamy, a créé l'une des entreprises
00:57 les plus énergiques du secteur.
01:00 Sa carrière est marquée par sa vision stratégique, audacieuse et un engagement indéfectible
01:05 envers la durabilité, notamment l'innovation aussi.
01:07 Il vient partager tout cela avec vous chers auditeurs et plus encore en l'expert.
01:10 Bienvenue sur Sud Radio, David Jamy.
01:11 *Merci Judith, bonjour*
01:12 Bonjour, avec plaisir.
01:13 Et vous chers auditeurs, c'est excellent, bienvenue chez vous.
01:18 Alors Daniel Russo, re-bonjour.
01:21 *Bonjour, là on peut vraiment le dire, ça y est ?*
01:23 Oui, oui, c'est bien, ça y est.
01:24 *Alors je le disais à l'instant, vous êtes à l'affiche d'une pièce de Flavia Coste,
01:28 la toute nouvelle pièce que vous mettez vous-même en scène, "Borderline", au Théâtre de
01:32 Passy à Paris.
01:33 Alors je vous dis le pitch un petit peu pour les auditeurs en deux secondes, c'est un fou
01:35 qui tente de faire admettre à son psychiatre qu'il est guéri, qu'il n'a donc plus besoin
01:38 de ses services, mais ce dernier n'en est pas convaincu, il va essayer de lui faire
01:42 entendre raison, qui est le chat qui est la souris et qui va remporter la partie.
01:46 Alors Daniel Russo, d'ailleurs la première question c'est qu'est-ce qui vous a donné
01:51 envie de mettre en scène ?
01:52 Alors d'abord c'est Flavia Coste qui m'a appelé, elle m'a dit "écoute, je viens de finir une
01:58 pièce, je pense que ça peut te plaire, si ça te plaît, tu fais ce que tu veux."
02:02 *Ah ouais, carte blanche quoi !*
02:04 Oui.
02:05 *Alors vous connaissiez déjà puisque vous avez bossé sur "Alors on s'aime" ?*
02:07 "Alors on s'aime", j'ai déjà joué une de ses pièces et Lolièvre a déjà joué
02:10 aussi une de ses pièces, c'est ce qui est extraordinaire.
02:12 Et j'ai adoré la pièce et je l'ai appelée, j'ai dit "écoute, j'ai envie de tout faire,
02:19 j'ai envie de m'occuper de tout, de réunir une équipe pour la musique, les costumes,
02:23 tout, je veux tout faire."
02:24 Elle m'a dit "allons-y, on y va."
02:26 *Et c'était votre première fois ça ? C'est votre première mise en scène en global ?*
02:29 Non, j'en avais déjà touché.
02:30 *Vous aviez déjà fait avant ?*
02:31 Oui, bien sûr.
02:32 Mais là, je veux dire, c'est un vrai élan, un coup de cœur.
02:37 C'est vraiment le coup de cœur.
02:38 *Et c'est le texte qui vous a donné envie de le faire ?*
02:40 Oui, la pièce est complètement dingue.
02:42 C'est très rare d'avoir une pièce qui démarre comme ça et qui n'arrête pas de monter,
02:48 de monter, de monter.
02:49 Quand j'étais en train de la lire, elle m'a dit "mais elle va s'arrêter où ? Elle
02:51 va pas aller jusque là ? Mais si, elle y va."
02:54 C'est ce que les gens nous disent d'ailleurs le soir.
02:56 *Donc c'est l'audace ?*
02:57 En disant "tiens, vous allez très loin quoi."
02:59 Bien sûr, ça va très loin.
03:00 *Et donc c'est ça peut-être aussi qui fait le côté comique des situations, c'est
03:04 le fait de ne pas hésiter ?*
03:06 Bien sûr, et on s'en moque pas.
03:07 Parce que c'est vrai que tu vas chez ton p'tit, tu sais que t'as des problèmes.
03:11 Mais là, il vaut mieux en rire.
03:13 Il vaut mieux en rire, bien sûr.
03:15 Mais les gens rigolent beaucoup.
03:16 *Alors vous avez un double rôle, on l'a dit.
03:19 Le fauteuil de celui qui observe, le mettant en scène, et puis vous montez sur scène aussi.
03:23 Alors comment est-ce que vous faites pour vous mettre en scène ?*
03:25 Non mais c'est bien.
03:26 Moi c'est très facile parce que ça me permet de mettre le rythme que j'ai envie d'y mettre.
03:30 Parce que je suis un fou de ça.
03:31 Dans une pièce, j'ai eu des maîtres.
03:34 J'ai eu Jacques Fabry, j'ai eu Jean Lepoulin.
03:35 J'ai eu Michel Roux, Michel Serrault.
03:39 Quand ils me parlaient en me disant "N'oublie jamais que le public, c'est le partenaire
03:47 final et c'est lui qui donne le rythme.
03:49 Il faut être à l'écoute du public."
03:51 Ça c'est très important.
03:52 Il peut y avoir un rire un peu plus long, mais il faut prendre dans la vague du rire.
03:58 Ils m'ont appris ça.
03:59 Je me souviens quand j'étais dans la compagnie, Jacques Fabry, qu'est-ce que je me faisais
04:02 engueuler.
04:04 Moi je chantais du conservatoire, alors j'étais tout fou.
04:07 Il me dit "Est-ce que tu vas t'arrêter ? On va parler après."
04:11 Je me dis "Qu'est-ce qu'il m'a engueulé ?"
04:13 Il m'a appris le métier.
04:14 Merci.
04:15 Bien sûr.
04:16 Finalement, pour apprendre ce métier-là, il faut des mentors.
04:19 Bien sûr.
04:20 Quand j'ai joué avec Michel Roux, c'était une horlogerie suisse.
04:23 C'était un truc de fou.
04:24 À la seconde.
04:25 Et alors si jamais un effet ne se faisait pas, parce que d'un seul coup, tu avais attendu
04:30 un petit peu.
04:31 "Oh le regard ! Oh le regard !"
04:33 D'un seul coup, tu te dis "Bon, il n'avait même pas besoin de me parler, je savais très
04:37 bien que j'avais fait une erreur."
04:39 Mais c'est génial parce qu'ils m'ont appris le métier.
04:41 C'est en faisant des erreurs qu'on apprend aussi.
04:43 Bien sûr.
04:44 Absolument.
04:45 Et alors le psy dans Borderline, il lui dit tout de même à ce fou, qui est Philippe
04:50 Le Lièvre, "Non, vous n'allez pas mieux en ce moment.
04:52 Pas en ce moment."
04:53 Alors on se demande qui est le fou en fait.
04:55 C'est un peu le psy aussi.
04:56 Disons que le psy, on croit toujours que le psy est invulnérable.
05:00 Mais il a ses problèmes.
05:02 Et c'est ce qu'on va montrer dans la pièce.
05:05 Normalement, ce soir-là, il doit fêter ses 20 ans de mariage avec sa femme.
05:10 Mais il a quand même accepté ce patient.
05:13 Ce patient qui, depuis des années, il le soigne.
05:15 Il lui tient la tête hors de l'eau depuis des années et des années et qui ne veut pas
05:19 le lâcher.
05:20 Et le fait que le gars arrive en disant "Voilà, je suis guéri", tout ça, il sait très bien
05:24 qu'il va à la catastrophe.
05:25 Donc, il va tout faire, tout faire pour le retenir.
05:28 Et il y a sa femme qui, de l'autre côté, l'attend au restaurant.
05:32 C'est une situation un petit peu délicate quand même.
05:35 C'est un peu absurde aussi comme situation.
05:38 Est-ce que ce n'est pas ça qui fait rire ?
05:39 C'est l'absurde.
05:40 Les gens s'amusent beaucoup avec ça parce que c'est vrai que le patient, il est quand
05:45 même limite bord cadre.
05:47 Mais le psy commence un petit peu à être limite bord cadre aussi.
05:52 Est-ce que ce n'est pas ça finalement en général dans la vie ?
05:56 Est-ce que ce n'est pas une métaphore de là où on se tient tous au bord de la falaise ?
06:00 Evidemment, puisque Camus, c'est drôle parce qu'il y a une dame qui m'attendait hier soir
06:04 et elle me dit "Voir Amsy qui pète les plombs, qu'est-ce que ça fait lui bien ?"
06:09 Alors je lui dis "Mais pourquoi vous avez déjà été voir Amsy ?"
06:14 Elle me fait "Oui, oui".
06:15 Et on sent qu'elle a dû souffrir.
06:18 Alors Diaby, Jamy, je ne sais pas si vous-même vous êtes passé par le cabinet d'Amsy, ce
06:23 n'est pas le sujet, mais finalement, est-ce qu'on n'a pas tous eu ce genre de moment
06:27 où on se demande si on n'est pas un peu fou, justement vous, par exemple quand vous avez
06:30 monté votre boîte au départ ou certains moments dans votre vie ?
06:32 Alors, oui, moi j'ai connu pas mal de crises et en période de crise, souvent, comme on
06:39 va suivre très bientôt, on a besoin d'être quelque part, on nous considère comme des
06:47 psychologues de l'immobilier, ce qu'on est en train de faire à l'heure actuelle.
06:50 Un psy, je ne sais pas si dans la pièce que vous représentez, Daniel, un psy a besoin
06:58 de lui-même d'être psychanalysé, d'être suivi par quelqu'un.
07:01 A priori, ils sont passés sur le divan, non ?
07:02 Le mien, oui.
07:05 Est-ce que ce n'est pas vrai pour tous les psys ? Parce que finalement, pour devenir
07:10 psy, il faut quand même être passé par le divan.
07:12 Oui, oui, non mais bien sûr.
07:14 C'est un choix de métier particulier.
07:17 Totalement, parce que tu rentres dans la vie de quelqu'un et tu l'accompagnes.
07:22 C'est ce que vous faites aussi, vous, David Jamy, vous rentrez dans la vie des gens.
07:25 Mais c'est ça.
07:26 On accompagne des gens du début jusqu'à la fin.
07:29 Nous, notre activité consiste à louer des commerces, à accompagner les clients dans
07:37 le fait de leur présenter différents partenaires avec lesquels on travaille, aussi bien dans
07:43 les travaux que de suivre, de présenter différentes activités au cours de leur aménagement
07:50 des locaux.
07:51 Par la suite, on gère des locaux en expertise qu'on peut remettre à la ventre, etc.
07:57 Et on rentre au cœur de l'intime et on rentre aussi au cœur de l'intime même
08:02 de son public, finalement, aussi, Daniel Russo, quand on cote ce que vous disiez, le rapport
08:05 au public, il faut l'écouter.
08:07 Donc, pour l'écouter, il faut être attentif, un peu comme un psy.
08:10 Ah non, mais totalement, bien sûr.
08:13 Le public, c'est le dernier partenaire.
08:15 On en a besoin d'ailleurs.
08:16 Quand on répète une pièce, il y a un moment où on en a vraiment besoin.
08:20 On a besoin de ça.
08:21 Parce qu'on répète, on répète, on répète, d'accord ? Mais on a besoin de la réaction,
08:25 on a besoin de ce rythme que le public va donner sur les rires.
08:28 Parce qu'il faut respecter tout ça.
08:29 Et là, je suis content.
08:31 Je suis content parce qu'on avait à peu près prévu ce qui allait se passer, mais
08:35 là, en mieux.
08:36 Et donc, c'est génial.
08:38 Donc, l'accueil est chaleureux.
08:39 C'est vraiment bien.
08:40 Est-ce que le rire, il varie en fonction des soirs ? Donc, il faut vous réadapter
08:44 tous les soirs, en fait.
08:45 On n'a jamais le même public.
08:46 On ne joue jamais de la même manière.
08:49 Il n'y a que les placements, etc. qui ne changent pas.
08:52 J'ai eu des problèmes avec certains comédiens qui, d'un seul coup, ont une partition.
08:55 Ils la jouent quoi qu'il arrive.
08:57 Il y a un rire un peu long.
08:58 Ils vont quand même parler sur leur rire.
09:00 Ce qui fait que tu es dans la salle, tu te dis "attends, qu'est-ce qu'il a dit ? Je
09:02 n'ai pas entendu l'autre."
09:03 Et là, tu perds.
09:04 Non, là, ça me rend fou.
09:05 C'est là où je peux avoir des problèmes.
09:06 Ils n'ont pas eu les mêmes mentors que vous.
09:07 Je peux avoir des problèmes avec certains comédiens.
09:11 Vous êtes comment en tant que metteur en scène ? Vous êtes très directif ?
09:13 Non, justement, je n'aime pas les chefs, les petits chefs.
09:16 Je n'aime pas ça.
09:17 Et là, je travaille avec un magnifique comédien qui est Philippe Lelievre.
09:22 Vous connaissez bien déjà.
09:24 Non, ce qui m'a fait une réflexion, il m'a dit "tu sais, je suis content qu'on
09:29 travaille ensemble parce que tu ne vas pas au résultat."
09:33 Non, je ne vais pas au résultat tout de suite.
09:36 On cherche.
09:37 Voilà, tout doucement, tranquillement.
09:39 Il arrive quand le résultat ?
09:40 Au fur et à mesure des répétitions.
09:42 Et pourtant, c'est du direct.
09:44 Hein ?
09:45 Et pourtant, c'est du direct.
09:46 Et pourtant, c'est du direct.
09:47 Mais vraiment, on a bien travaillé.
09:48 Et là, je suis content parce que l'accueil tel qu'on l'a, c'est par rapport à notre
09:54 travail.
09:55 Vraiment, là, je suis fou de joie.
09:56 Vraiment.
09:57 Et est-ce qu'il y a quand même des endroits où vous savez que quoi qu'il arrive, ça
10:00 fonctionne dans le texte, le lire ?
10:01 Ça, c'est sûr.
10:02 Bien sûr.
10:03 Il y a des valeurs sûres qui vous permettent quand même de mettre une certaine signalétique
10:07 quoi.
10:08 Je travaille toujours sur la pièce tous les soirs, quoi qu'il arrive.
10:10 Par exemple, pour "Toc toc", à la 700e, au bout de deux ans et demi.
10:14 Le texte évolue encore ?
10:15 Non.
10:16 Il y a un truc où il ne riait pas.
10:17 J'ai dit à Laurent Bafi, je n'ai pas compris pourquoi ils n'ont jamais ri.
10:21 Là, là.
10:22 Alors, il s'est mis sur le texte, il m'a bidouillé un truc en enlevant un mot.
10:27 J'ai dit, il y a une longueur, il y a un truc.
10:30 Il réécrit le truc.
10:32 Je le dis, un effet de folie.
10:36 Tout le théâtre.
10:37 Et il me fait, je sors de scène, pourquoi on ne l'a pas trouvé avant ?
10:42 C'est pas possible.
10:43 Et là, par exemple, hier soir, j'ai averti le Lièvre.
10:47 Je lui ai dit, je vais tenter un petit truc.
10:49 Je vais voir si ça marche, ça marche, ça ne marche pas.
10:51 Et ça a marché.
10:52 Et donc, vous gardez à ça.
10:53 Je suis content.
10:54 Voilà, ça y est, je commence un petit peu à...
10:56 J'appelle ça des pertes de culture.
10:58 Eh bien, chers auditeurs, vous l'avez entendu, c'est Daniel Russo, qui est tous les soirs
11:02 en ce moment dans Borderline, au théâtre de Passy à Paris.
11:06 Il est accompagné du fondateur de la tour Emo, David Djammy.
11:10 Et bien, vous restez là, tout de suite, nous on revient.
11:12 Sud Radio, c'est excellent, Judith Bélair.
11:16 Vous avez choisi Sud Radio et vous avez bien raison, c'est excellent.
11:19 Et c'est votre rendez-vous du dimanche, celui qui donne la libre parole aux créateurs
11:22 français ce soir.
11:23 Et aujourd'hui, à mes côtés pour vous, le comédien et metteur en scène Daniel Russo
11:27 et le dirigeant fondateur de la tour Emo, David Djammy.
11:31 Alors, David Djammy, la tour Emo, c'est depuis 1992 à peu près, c'est ça ?
11:36 1990.
11:37 90, j'étais à deux ans près quand même.
11:38 33 ans, j'ai 38 ans.
11:40 Bravo.
11:41 C'est excellent, comme j'ai envie de dire.
11:44 C'est sympa, on parlait tout à l'heure, c'est l'âge du Christ.
11:47 C'est ça.
11:48 C'est hors antenne, ça.
11:49 On peut répéter.
11:50 D'accord, très bien.
11:51 OK, et donc la tour Emo est devenue, en 33 ans, un cabinet parisien incontournable dans
11:56 le paysage de l'immobilier commercial, d'entreprises, d'investissements.
11:58 D'où vous êtes parti, en fait, pour créer cette… parce que c'est pérenne en plus,
12:04 ça fonctionne, on l'a dit, 33 ans.
12:06 Donc, c'est quoi votre constat de départ, en fait, pour créer cette entreprise ?
12:08 Alors, moi, j'ai travaillé au départ sur… j'ai fait une analyse en travaillant sur
12:12 le particulier, comme beaucoup de personnes, en louant, en vendant des appartements et
12:18 des maisons.
12:19 Et j'ai trouvé ça un peu redondant.
12:22 D'accord, pourquoi ?
12:23 Parce que je ne voulais pas faire visiter un appartement.
12:26 Il n'y avait rien de très professionnel en soi.
12:29 C'est vrai que c'était sympa de pouvoir donner la joie et donner les clés à une
12:35 personne qui, à ce moment-là, décide de s'installer dans sa nouvelle résidence
12:40 principale.
12:41 Mais…
12:42 Est-ce que vous limitez quoi ?
12:44 Ouais, je préfère le B2B, où on travaille des professionnels, où on arrive à avoir…
12:48 Business to business, d'entreprise en entreprise pour les auditeurs.
12:49 C'est ça, exactement.
12:50 On arrive à avoir… on va placer un restaurant, il fonctionne bien, quelques années après,
12:56 ça peut même être dans l'année qui suit, la personne va vous demander de pouvoir trouver
12:59 un nouveau commerce ou de le revendre et de prendre souvent plus grand.
13:02 Donc vous accompagnez les développements aussi, c'est ça ?
13:03 C'est ça.
13:04 Et travailler avec des professionnels, pour nous, c'est plus intéressant.
13:08 Oui, j'entends.
13:09 Et plus enrichissant.
13:10 Alors, vous faites de la transaction, de la gestion, de l'expertise immobilière et
13:14 du capital market.
13:15 Jusque-là, moi, transaction, gestion et expertise immobilière, je pense que Daniel, on a compris.
13:19 Peut-être que vous pouvez nous expliquer le capital market.
13:22 Oui.
13:23 On met en place ce qui s'appelle des fonds dans lesquels on peut demander à différentes
13:32 personnes de pouvoir placer de l'argent avec nous, de manière à pouvoir investir
13:35 dans des murs commerciaux.
13:36 D'accord.
13:37 Donc on achète des murs, on va constituer…
13:40 C'est valable pour n'importe quelle personne, ça ?
13:42 Oui, bien sûr.
13:43 D'accord.
13:44 On demande à chaque personne de pouvoir mettre des tickets entre, ça peut être de 10 à
13:48 100 000 euros, de manière à pouvoir acquérir des murs de boutique sur Paris.
13:53 D'accord.
13:54 La rentabilité, on l'assure de l'autre côté puisque ça fait 33 ans qu'on fait
13:57 ce métier.
13:58 Donc après, ils font quoi ? Ils touchent un fee tous les mois, c'est ça ? Comment
14:01 ça se passe ?
14:02 Exactement.
14:03 D'accord.
14:04 L'idée, c'est de pouvoir rembourser le crédit et de remettre en vente ce bien-là
14:09 au sein d'un portefeuille.
14:10 Une fois qu'on en a acheté une première, une deuxième, une dixième, une cinquantième,
14:16 c'est de revendre le portefeuille à un groupe du type SCPI ou autre.
14:21 Justement, parlons crédit.
14:22 En ce moment, on sait que c'est très compliqué le marché du crédit de l'immobilier.
14:25 On n'est pas loin de la crise.
14:26 On est même peut-être déjà dedans.
14:27 C'est ça.
14:28 J'étais persuadé que vous alliez me proposer un rôle aujourd'hui dans la pièce de Daniel
14:31 Russo.
14:32 Je ne savais pas qu'on allait parler immobilier.
14:33 Plus précisément, plus sérieusement, j'étais juste avant avec des banquiers qui me disaient
14:40 être en semi-retraite depuis le mois de janvier.
14:45 Les banquiers sont en semi-retraite ?
14:46 Disons que du mois de janvier à fin juillet, on a pu assister à une augmentation des taux
14:54 d'intérêt.
14:55 De zéro à quatre ? C'est facile.
14:56 On va dire de un à pratiquement cinq pour des professionnels.
15:00 Donc, ça inquiète beaucoup de monde.
15:02 Et là, on commence à nous dire qu'ils vont commencer à repréter.
15:06 Est-ce que ce n'est pas le bon moment pour investir quand il y a une crise ?
15:09 Alors, pas encore.
15:10 La crise n'a pas démarré.
15:11 C'est quand alors ?
15:12 Je ne dis pas qu'il ne faut pas.
15:15 Nous, on travaille.
15:16 Il faut attendre la crise pour investir ?
15:18 Il faut attendre automatiquement quand les taux d'intérêt augmentent.
15:21 À un moment donné, il faut que les prix baissent.
15:23 Aujourd'hui, les prix ne baissent pas encore.
15:25 Tout ce qu'on entend à droite, à gauche, à travers des confrères qui nous expliquent
15:30 quelque part que le marché a perdu 3, 4, 5 %, ce n'est pas ça une crise.
15:35 C'est un réajustement du marché.
15:37 Une crise, c'est comme on l'a connu dans les années passées.
15:41 Le marché, à un moment donné, sans faire peur à vos auditeurs, va s'effondrer pour
15:46 différentes raisons.
15:48 Nous, on est d'une nature assez…
15:49 Vous n'avez pas l'air très inquiet.
15:51 Non, parce qu'on est avant tout, comme je le disais tout à l'heure, et ce n'est
15:55 pas faux, on est très psychologue de l'immobilier.
15:58 Un petit psychologue de l'immobilier sur scène bientôt, Daniel Russo.
16:02 Ça se soigne.
16:03 C'est un sujet.
16:04 Ça se soigne.
16:05 Merci docteur.
16:06 C'est ça, exactement.
16:07 D'ailleurs, vous êtes ici pour ça, on vous écoute, David Duhamy.
16:12 J'attendais le divan, mais je n'ai pas trouvé.
16:16 La table du studio s'appelle fin aussi.
16:18 On vous écoute.
16:20 Je vous ai coupé.
16:21 L'idée, c'est que j'ai toujours été d'une nature assez optimiste.
16:26 Vous savez, de par les différentes crises qu'on a connues, on a à chaque fois différentes
16:31 activités qui arrivent au goût du jour et qui sont des...
16:36 Pendant les années 2000, on a connu les startups qui sont arrivées après la crise du Golfe
16:44 de 90.
16:45 Donc, les startups sont arrivées, les prix au mètre carré ont augmenté rapidement.
16:50 On a connu l'arrivée des magasins de téléphone, l'euphorie avec des ouvertures de toutes
16:55 parts de supermarchés.
16:56 Tout récemment, il y a quoi, 4-5 ans, on a commencé à mettre en place des centres
17:02 dentaires, des centres ophtalmo.
17:04 La pratique de placer du Airbnb à Paris sur des bureaux commerciaux.
17:10 Donc, on prend des bureaux commerciaux, on demande une DP sur Paris qui vous donne l'autorisation
17:16 de pouvoir avoir une activité hôtelière.
17:19 Ça marche encore énormément.
17:22 Par contre, la mairie de Paris, le service de l'urbanisme a fait en sorte que ces activités
17:27 s'arrêtent.
17:28 Je sens un petit grudge contre la mairie de Paris.
17:33 C'est embarrassant.
17:34 Franchement, tout ce qu'on est en train de mettre en place, je ne vais pas dire qu'on
17:39 sera content demain quand ça passera.
17:41 On a envie que ça s'arrête.
17:44 Qu'est-ce que vous en pensez du réaménagement de Paris actuellement fait par la mairie ?
17:48 On peut parler Madame Hidalgo avec la circulation.
17:51 Oui, il y a eu un moment où je viens de prendre un taxi et il en avait après la mairie.
17:57 Il était fatigué.
17:58 Il devenait fou.
17:59 J'ai trouvé, vous savez messieurs, un point commun entre l'immobilier et les spectacles.
18:03 Et oui, chers auditeurs, je suis capable de faire ça.
18:06 Le changement constant, les périodes d'évolution, d'adaptation dont vous nous parlez maintenant
18:10 David Djammy.
18:11 Daniel Russo, on a parlé de l'évolution de l'immobilier.
18:13 Justement, celle du monde du spectacle, elle est également constante cette évolution,
18:17 de réadaptation.
18:18 Pour ce qui est de l'écran, les nouvelles technologies, les nouvelles manières de travailler,
18:22 etc.
18:23 Pour le théâtre, on est où ? Est-ce qu'il y a une évolution, une adaptation constante ?
18:26 Est-ce qu'il faut toujours réinventer aussi ? De toute façon, il faut peut-être toujours
18:29 réinventer.
18:30 Mais tout le temps, bien sûr.
18:31 Ça ne bouge pas.
18:32 Puis on a besoin de ça.
18:33 C'est nécessaire, c'est ça ?
18:34 Oui.
18:35 Parce que sinon, on ne se réinvente pas sur scène ensuite.
18:39 Mais bien sûr.
18:40 C'est ça le secret, un peu, de se réinventer ?
18:43 Oui, je pense aux jeunes.
18:45 Je me souviens, je jouais au théâtre du gymnase.
18:48 Je dis toujours bonjour à tout le monde, parce que j'arrive toujours deux heures en
18:51 avance.
18:52 Et puis, il y avait deux jeunes qui devaient avoir 16 ans, 15 et 16 ans.
18:57 Et j'entends, il y en a un des deux qui dit à l'autre, on a juste assez pour une place.
19:01 Je suis allé direct à la caisse.
19:04 Je lui ai dit, vous me donnez s'il vous plaît de place, c'est pour moi.
19:06 Je suis allé voir.
19:07 J'ai dit, voilà, c'est pour vous.
19:09 Et le gars dit, justement, on voulait venir vous voir.
19:12 J'ai dit, voilà, on a le prix d'une place.
19:16 Je lui ai dit, tu gardes, tu leur donnes un petit bourboire à celle qui va vous placer.
19:20 Et je joue.
19:22 Et moi, je range toujours mes accessoires après avoir joué.
19:26 Et là, je vois les deux gamins arriver.
19:28 Ils arrivent en coulisse.
19:31 Il me fait, salut Monsieur Rousseau.
19:34 C'est la première fois qu'on vit en théâtre.
19:36 C'est génial.
19:38 J'étais content.
19:40 Il y avait ces yeux qui brillaient comme ça.
19:43 Ils avaient passé un moment magnifique.
19:45 J'étais heureux de ça.
19:47 Vraiment.
19:48 Ils avaient envie de venir.
19:49 C'est ça qui est important.
19:51 Ils avaient envie de venir.
19:52 Donc ça provoque l'envie.
19:53 Et puis c'est un cadeau que vous faites.
19:55 C'est vrai que le théâtre, c'est quand même un peu plus cher.
19:59 On fait toujours quelques avantages sur les débuts de pièces.
20:04 Les places sont un peu moins chères pour que les gens en profitent.
20:10 Mais c'est vrai que ça m'a marqué parce qu'ils avaient envie.
20:16 C'est l'envie.
20:17 Mais finalement, c'est toujours une histoire d'envie.
20:20 Vous nous racontiez le bonheur quand vous donniez les clés d'un appartement à vos
20:25 clients.
20:26 On fait quand même les choses pour ça aussi.
20:27 Oui, bien sûr.
20:28 Mais même maintenant, sur vos clients professionnels, j'imagine.
20:30 Quand vous arrivez à faire évoluer une affaire ou que vous évoluez en même temps.
20:33 Là où je vous retrouve, vous avez raison.
20:35 Nous aussi, on adore quelque part repenser des quartiers.
20:39 C'est à dire que quand on parle de crise et quand on sortit du Covid, on nous dit dans
20:44 certains secteurs parisiens qui sont notamment l'avenue Victor Hugo.
20:47 D'ailleurs, on a rendez-vous avec le maire du 16e pour rebaptiser l'avenue Victor Hugo
20:51 qu'on a entièrement repensé.
20:53 Comment elle s'appelait ?
20:54 La Tourimo.
20:55 Je plaisante, bien sûr.
20:56 Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'on a eu un travail énorme à faire.
21:03 Vous êtes un pince en l'air.
21:04 Parce que je tiens à dire aux auditeurs qui ne vous voient pas que vous plaisantez, mais
21:07 sans sourire.
21:08 Oui, c'est vrai.
21:09 On a eu à un moment donné un phénomène assez particulier.
21:14 C'est que sortie du Covid, ou même en plein Covid, on a été contacté par des propriétaires
21:20 qui nous ont demandé de pouvoir relouer leur loco sur l'avenue Victor Hugo.
21:23 Donc ça a été un travail assez important avec la plupart de mes équipes et certains
21:29 de nos confrères.
21:30 On a dû placer une trentaine d'enseignes en très peu de temps.
21:33 Donc ce qui veut dire de l'étoile à la place Victor Hugo.
21:38 Ça allait de l'activité d'optique à un cuisiniste, à du prêt-à-porter, à un bijoutier.
21:47 Tout récemment également à certaines marques de luxe qui vont s'installer.
21:53 C'est ça l'activité, c'est ça le fait de travailler dans une activité comme la
21:59 nôtre.
22:00 On parle de crise, mais on arrive à parler aussi entre professionnels, à trouver des
22:06 solutions de par notre réactivité et des solutions.
22:10 Et votre envie aussi.
22:11 Et notre envie bien sûr.
22:12 C'est vachement important.
22:13 D'avoir l'envie de continuer, c'est sympa.
22:17 Avec à chaque fois des solutions.
22:19 Et c'est toujours excellent.
22:20 Voilà, dans cet excellent.
22:22 Avec l'acteur qui se met en scène, Daniel Russo et le dirigeant fondateur de la Tour
22:26 Immo.
22:27 Merci David Djammy pour la transition.
22:28 On revient à les copains tout de suite.
22:30 Sud Radio, c'est excellent.
22:33 Judith Beller.
22:34 C'est excellent sur Sud Radio comme tous les dimanches.
22:36 Vous êtes en compagnie du comédien que vous connaissez bien, Daniel Russo, et de l'entrepreneur
22:40 à la tête de la Tour Immo, David Djammy.
22:42 Alors Daniel Russo, on a parlé de votre nouvelle pièce.
22:45 Pas du tout première mise en scène, vous m'avez dit que non.
22:48 C'est la combien tième d'ailleurs ?
22:49 Non, j'avais déjà…
22:50 C'est la première un peu en stade ou quoi ?
22:53 C'est vraiment, oui.
22:54 C'est une vraie envie là.
22:57 Oui, vraiment.
22:58 Donc c'est Borderline pour les auditeurs.
23:00 C'est au Théâtre de Passy à Paris actuellement.
23:02 Et alors on a parlé théâtre, maintenant on va vous écouter au cinéma dans quelques-uns
23:05 de vos rôles cultes quand même.
23:06 C'est parti.
23:07 Une petite orange, régalez-vous.
23:08 Elle vient de Jaffa.
23:09 On voit bien que vous n'avez jamais goûté celle de Constantine.
23:11 Chalom.
23:12 Chalom aleykoum.
23:13 Daniel Russo, c'est ça et puis c'est aussi ça.
23:16 Elle est là ! Elle est là ! Bonjour, Georges.
23:22 Bonjour, Georges.
23:24 Mais qu'est-ce que tu fais là ? Ça fait une heure qu'on le cherche partout.
23:27 Non, elle est là !
23:28 Mais elle est là !
23:29 Où ça ?
23:30 Mais là, là !
23:31 Mais on s'avait pu guetter, mais il ne faut pas partir comme ça.
23:38 Oh les enfants, qu'elle est…
23:40 Un accident, vous l'avez compris, nous oblige à fermer provisoirement le chantier.
23:45 Le génie militaire examinera les possibilités de consolidation nécessaires.
23:48 Alors dès demain…
23:49 Demain, on a le travail, nous ?
23:50 Parfait, on en reste.
23:51 Il t'a fait bouffer ta casquette, là.
23:54 Ok, tu le prends comme ça.
23:57 On va s'expliquer d'homme à homme.
23:59 Il n'y a plus de fonctionnaire ou de petit con, maintenant.
24:01 Antoine, calme-toi.
24:02 J'en ai plein le cul de me faire insulter.
24:04 Ils font 7 000 balles par mois.
24:06 Daniel Russo sur Sud Radio.
24:07 Alors, vous avez reconnu ce qu'on a entendu, évidemment.
24:09 Il y a eu "Qu'est-ce qu'on a tous fait au bon Dieu ?"
24:11 C'était le premier.
24:12 Ça, vous êtes bien marré, clairement.
24:14 C'est le film de Philippe de Chauvron, je le dis, avec Christian Clavier, notamment,
24:18 et puis Chantal Lobby.
24:19 Et puis ensuite, il y a eu "Neuf mois".
24:22 C'est le film qui vous a fait un peu connaître du grand public, non ?
24:25 C'est-à-dire que moi, je doublais beaucoup.
24:29 Oui, notamment, j'ai vu que vous avez fait Hervé Quétel dans "Usual Suspect"
24:34 et aussi dans "Pulp Fiction".
24:36 C'est vous la voix française.
24:37 Oui, j'ai doublé dans une dizaine de films Hervé Quétel.
24:40 Et donc, il y a eu une grève des studios.
24:44 Et c'est ma femme qui m'a dit "Ecoute, tu nous rends fous, là.
24:48 T'es trop nerveux.
24:49 Alors, écoute, quand tu racontes mes accouchements, tu fais rire tout le monde.
24:52 Prends une feuille de papier et écris."
24:54 C'est comme ça que c'est venu ?
24:56 C'est comme ça.
24:57 Voilà l'indécence d'un film.
24:59 Et donc, je me suis mis sur une feuille.
25:01 J'ai commencé à écrire.
25:02 Deux, trois semaines après, je vais au resto, je rencontre Braudé, qui est mon cousin.
25:06 Il me dit "Qu'est-ce que tu fais ?"
25:08 Je lui explique.
25:09 Il me dit "Diaguila, regarde sur quoi je suis en ce moment."
25:13 Il était sur les accouchements.
25:14 Il me dit "On le fait ensemble."
25:16 Et on est parti à le faire ensemble, à l'écrire ensemble.
25:18 Et alors, on se demande si le hasard existe.
25:20 Est-ce qu'il y a du hasard dans ces cas-là ?
25:21 Ou c'est juste qu'il y a eu des rendez-vous ?
25:23 Non, mais il n'y a pas de hasard.
25:25 C'est vraiment incroyable.
25:26 On dirait que tout est fait pour que ça se fasse.
25:28 C'est ça qui est incroyable.
25:30 C'est un gros succès derrière.
25:31 Très drôle.
25:32 Oui, là, c'était bien.
25:34 On faisait toutes les rues de Paris, quand il y avait les séances de cinéma,
25:37 pour voir toutes les queues dans les cinémas.
25:39 On était comme des fous.
25:41 On a entendu aussi un extrait de "La vie et rien d'autre".
25:44 C'est un autre format.
25:45 Ça, c'est Bertrand Tavernier.
25:46 C'est aussi un film très important.
25:47 C'était avec Philippe Noiret notamment.
25:49 Très importante dans votre chemin, ce film.
25:51 C'est-à-dire que j'ai démarré avec Tavernier, bien sûr.
25:55 Le juge et l'assassin.
25:56 En 1979, c'est ça ?
25:58 Oui, c'est Révelo.
26:00 Donc, lui, c'est un réalisateur qui a vraiment compté.
26:03 Ah oui.
26:04 Mais vraiment.
26:07 Et puis, Philippe Noiret.
26:09 Philippe Noiret, quand j'arrivais sur le tournage,
26:12 il me disait...
26:14 On n'en a pas pris mal de temps.
26:16 Il nous demandait la technique.
26:17 On a trois quarts d'heure.
26:19 Il me fait "Daniel, on y va".
26:21 Et hop, on faisait une balade dans la campagne.
26:23 On parlait de tout, sauf du métier.
26:26 De la famille, des enfants, de la vie.
26:28 C'était extraordinaire.
26:29 Cet homme était extraordinaire.
26:31 Une grande perte possible.
26:33 Vraiment.
26:34 Une très belle rencontre.
26:36 Et il y a "Anti" sur scène, très drôle aussi,
26:38 de Pascal Legitimus.
26:39 C'est mon petit frère, ça.
26:41 Legitimus, bien sûr, je l'embrasse, je l'adore.
26:44 Et ça, vous êtes bien marré aussi, j'imagine.
26:46 Il était dans 9 mois aussi.
26:48 C'est toute la troupe.
26:50 On se rend compte quand même que vous avez tout de même...
26:52 Le Lièvre était dans 9 mois.
26:53 Le Lièvre, tout à fait.
26:54 Il avait un truc.
26:56 Vous avez quand même tout de même choisi majoritairement des rôles comiques
27:00 ou c'est juste que les rôles comiques sont venus à vous, Daniel Busson ?
27:03 C'est pas ça.
27:04 C'est que quand "9 mois" est sorti,
27:06 dès qu'il y avait un film dramatique où je me présentais,
27:08 on me disait "non, c'est un comique".
27:10 C'est la France, un peu, non ?
27:12 C'est cauchemar.
27:13 Et puis après, j'ai fait un film qui était plus ou moins dramatique.
27:16 Et après, je recevais que des films dramatiques.
27:20 J'avais plus le droit à la comédie.
27:22 On n'a pas le droit de faire les deux.
27:23 C'est un truc de fou.
27:24 Alors que le kiff, c'est de passer de l'un à l'autre.
27:26 Est-ce que vous jouez pareil quand vous faites un film comique et un film tragique ?
27:30 Est-ce que votre approche du travail sur le rôle, c'est le même, finalement ?
27:33 Ah bah oui, bien sûr.
27:34 C'est pareil.
27:35 Absolument.
27:36 Donc en fait, ça c'est un message à passer aux réalisateurs
27:38 qui ont envie de cantonner les comédiens dans un genre.
27:41 Finalement, un comédien, il est capable de tout faire.
27:42 On est bien d'accord.
27:43 Mais évidemment.
27:44 C'est important.
27:45 Bien sûr, bien sûr.
27:46 Mais c'était Michel Galabry, il me disait "il faut tout prendre".
27:49 Encore un grand monsieur.
27:51 Ah ouais, génial.
27:52 C'est un prince.
27:53 C'est un prince.
27:54 Parce que l'anniversaire, il aimait beaucoup ma petite Charlotte, ma fille.
27:59 C'était l'anniversaire et j'appelle Galabry et il me dit "oh je peux pas, je tourne à 4-5 km de Paris, je veux pas 4-5 km, je peux pas".
28:07 J'ai dit "ben Michel, on fera un autre repas et on le fêtera une autre fois".
28:11 Et puis donc on fait l'anniversaire, à 23h on sonne.
28:14 Et c'était lui.
28:15 Galabry avec un cadeau.
28:16 Il venait de faire 400 km en voiture.
28:18 Quel chou.
28:19 Il était 1h du matin, il me dit "il faut que j'y aille parce que je tourne demain".
28:24 Et il a refait 400 km en voiture.
28:26 Un prince.
28:28 C'est un vrai ami aussi.
28:30 L'élégance.
28:31 Ça devient rare ça.
28:33 Ça devient rare.
28:34 C'est magnifique.
28:35 De plus en plus aujourd'hui.
28:36 Ou de moins en moins plutôt.
28:38 J'aime bien en parler parce que les gens ne savent pas ça.
28:40 C'est un homme remarquable, vraiment.
28:44 Une grande gentillesse.
28:46 C'est marrant parce qu'on me parlait de hasard.
28:51 Quand j'étais gamin, j'étais élevé à Marseille.
28:54 Et dès qu'il y avait un tournage, j'apprenais ça, j'allais voir le tournage de film.
28:58 J'avais 12 ans.
29:00 Et on me dit "il y a un film, il y a Galabry qui tourne sur le Vieux-Port".
29:04 C'est comme ça que vous l'avez rencontré ?
29:06 Oui.
29:07 Incroyable.
29:08 J'avais 12 ans, je me précipite sur le Vieux-Port.
29:09 Il y avait plein de monde, je ne voyais rien.
29:11 Puis d'un second, il y a un monsieur qui arrive qui fait "jeune homme, venez".
29:14 Je lui dis "oui, venez".
29:16 Il me fait passer devant tout le monde.
29:18 Et là, il y a Galabry qui était là qui fait "là, il verra mieux le petit".
29:21 Mais votre rapport au public ?
29:24 Je lui ai raconté ça quand on s'est retrouvé au jugé d'assassin.
29:27 Tu as raconté l'histoire de Marseille ?
29:29 Oui.
29:30 Ah c'était toi !
29:32 Je t'ai reconnu.
29:34 C'est rigolo.
29:35 On parle de David Djamil, on parle du comique et de la tragédie.
29:38 Donc c'est deux genres qui se relient.
29:40 Vous avez deux points à aborder dans votre métier à la Tourimo.
29:44 C'est maintenir un équilibre entre le pragmatisme nécessaire aux affaires
29:49 et la créativité aussi.
29:50 Parce qu'il y a de la créativité dans votre métier qui amène de l'innovation.
29:54 Comment est-ce que vous arrivez à faire les deux ?
29:56 Nos métiers se ressemblent un petit peu.
29:59 On fait beaucoup de théâtre.
30:01 Quand j'ai expliqué tout à l'heure que notre mission de conseil est très importante
30:06 vis-à-vis des propriétaires avec lesquels on travaille,
30:09 qui sont en recherche comme à l'heure actuelle de solutions.
30:13 En fonction de commerces qui sont soit à vendre,
30:15 est-ce qu'il faut baisser, est-ce qu'il faut les mettre en location
30:18 pendant une période précaire ?
30:23 Ça fait partie de notre quotidien.
30:27 Et donc ?
30:28 Pourquoi est-ce que vous pensez que c'est du théâtre ?
30:31 Parce qu'à chaque fois vous vous donnez un rôle, c'est ça ?
30:34 Vous vous entrez dans un rôle peut-être plutôt.
30:37 Tout à fait. On forme des équipes.
30:41 Quand je parle de théâtre, à trouver des solutions envers les propriétaires,
30:47 mais également, si vous répondez comme chaque agent immobilier à un bailleur...
30:56 Il faut sortir du lot, c'est ça que vous voulez dire ?
30:58 C'est ça, il faut trouver des solutions qui soient différentes des autres.
31:02 Il y a un autre point commun qu'on peut trouver entre vos deux univers,
31:06 c'est le travail en équipe.
31:08 Vous avez besoin de l'équipe, David Jamy, autant que vous Daniel,
31:11 pour monter une pièce, les techniciens, l'équipe, c'est très important.
31:15 J'adore, parce que le théâtre c'est un échange.
31:18 Le travail d'équipe, ça me plaît énormément.
31:21 Et là c'était bien, parce qu'il y avait la musique, les costumes, le décor...
31:27 Il y a un peu tout ça aussi, David Jamy.
31:29 La seule différence entre nous, c'est que moi j'ai un texte à apprendre.
31:34 David Jamy, vous n'avez pas un texte à apprendre sur les immeubles que vous vendez ?
31:38 Il doit connaître l'immeuble, l'amiante, le bidule, le machin, le truc...
31:42 On n'a pas seulement un texte à apprendre, mais on doit le réciter.
31:45 Et faire en sorte de sans cesse l'améliorer.
31:48 C'est le propre texte qu'on a dans la tête.
31:51 Tandis que moi c'est le texte d'un auteur.
31:53 Oui, c'est vrai.
31:55 Finalement, il y a une recherche de justice aussi,
31:58 parce que si on ne fait que réciter un texte quand on est agent immobilier,
32:00 on ne vend pas a priori.
32:02 On parlait d'échange tout à l'heure.
32:05 L'idée c'est que nous on adore, au sein de la Tourimone,
32:09 où il y a une notion importante, c'est la formation de nos collaborateurs.
32:13 Chaque personne est formée à notre propre image.
32:16 L'idée c'est qu'une personne qui rentre dans nos locaux
32:19 est reçue en théorie et en pratique de la même façon.
32:23 C'est-à-dire que vous venez nous voir, vous cherchez un commerce,
32:28 vous cherchez un théâtre par exemple,
32:31 on est capable d'adapter un local commercial.
32:34 C'est un message qui vous envoie, vous êtes au courant.
32:36 On en parlait tout à l'heure, je dis ça parce qu'on est en train de signer un théâtre,
32:41 au moment où je vous parle, ce signe un théâtre en plein coeur du Sentier.
32:45 Il a fallu aller voir la copropriété de manière à aller persuader
32:52 qu'il n'y aura pas de bruit, que ça peut être intéressant au niveau culturel,
32:56 aussi bien pour Paris que pour l'immeuble.
32:59 Il y a un gros travail à ce niveau-là de mise en place, y compris avec la ville de Paris.
33:05 Oui, et ça c'est pas toujours simple si on n'a pas d'idée.
33:07 Et c'est pas une mince affaire.
33:09 C'est excellent. Avec le comédien, metteur en scène Daniel Russo
33:13 et le dirigeant fondateur La Tourimo, David Djammy.
33:16 Vous restez là, nous on revient dans l'instant.
33:18 A tout de suite.
33:19 C'est excellent et c'est la dernière partie de votre émission sur Sud Radio.
33:27 Avec vous, deux hommes incarnés, l'acteur Daniel Russo
33:30 et le fondateur de La Tourimo, David Djammy.
33:33 David Djammy, j'ai envie de savoir un peu, on va parler de vous un peu quand même.
33:36 Comment est-ce que vous êtes tombé dans la potion immobilier ?
33:38 D'où ça vous vient ?
33:40 Vraiment un pur hasard.
33:42 Le hasard n'existe pas on a dit.
33:44 C'est faux.
33:46 Peut-être l'envie d'avoir envie, mais c'était vraiment un pur hasard.
33:53 Je vais rentrer en troisième année de commerce, commerce international.
33:57 Et puis j'ai décidé de travailler dans...
34:00 Je cherchais un job d'été.
34:03 Je me suis piqué au jeu pour faire de la location, puis de la vente d'appartements.
34:08 Et très rapidement j'ai trouvé ça.
34:11 C'était mon métier.
34:13 Vous avez trouvé votre passion.
34:14 Voilà, exactement.
34:15 Donc c'est pas hasard, mais pas vraiment.
34:17 On dit que le hasard fait bien les choses, mais c'était vraiment...
34:23 Qu'est-ce que vous aviez envie de faire avant de tomber dans l'immobilier du coup du commerce en général ?
34:27 Franchement j'étais assez perdu.
34:29 Il n'y avait pas d'orientation comme aujourd'hui.
34:32 Moi je vois la plupart des jeunes sont orientés.
34:34 On a énormément d'écoles immobilières qui ont été créées, des contrats en alternance.
34:40 Et ça aide énormément aujourd'hui.
34:43 Je reçois énormément de jeunes qui commencent à travailler en alternance.
34:47 Ça leur permet de pouvoir gagner de l'argent en apprenant un métier.
34:52 En apprenant les études.
34:53 Voilà, exactement.
34:54 Il n'y avait pas ça auparavant.
34:57 Donc du coup il y avait moins de possibilités précises.
35:00 Il y avait moins de précision dans les possibilités.
35:02 C'était plus compliqué.
35:04 Et alors justement, est-ce que vous auriez un conseil ou une leçon particulière
35:08 que vous avez appris vous à transmettre à ces jeunes qui débutent aujourd'hui ?
35:11 Oui, on parlait tout à l'heure de s'amuser, de jouer au théâtre,
35:16 de faire nos rencontres, différentes cultures, différentes religions.
35:22 Dans notre activité on peut placer un restaurant italien, un restaurant asiatique.
35:27 Moi j'ai vu, on a été invité par un restaurateur asiatique qui nous a appris à faire des sushis.
35:34 Un restaurateur italien qui nous a présenté la mamma de manière à pouvoir faire des pizzas.
35:41 Donc c'est le cœur en fait le conseil, c'est ça ?
35:44 En fait le conseil c'est de s'amuser dans ce qu'on fait.
35:47 Donc de faire les choses avec le cœur.
35:49 Voilà, exactement.
35:50 Et vous Daniel Russo, c'est quoi le moment décisif où vous avez su que c'était acteur ?
35:55 Je ne le savais pas.
35:57 Moi j'étais parti, j'ai fait l'école boule.
36:01 Donc j'étais un petit peu parti parce que j'adorais le dessin.
36:05 Déjà un artiste quand même.
36:08 Oui mais à 14-15 ans j'avais un groupe de rock'n'roll.
36:11 Donc aussi on jouait dans les discothèques.
36:13 Donc c'était mon truc, c'était faire du rock'n'roll.
36:17 C'est là où j'étais au Golfe de Roubaix, j'avais un mot de mon père pour rentrer pour jouer parce que j'étais mineur.
36:24 C'est là où j'ai rencontré Eddie Mitchell, Johnny Hallyday.
36:27 Génial.
36:28 Je n'osais pas leur parler.
36:31 C'était des sacrés temps.
36:32 Bien sûr.
36:34 Et puis bon, je décore un appartement.
36:38 Parce que votre papa avait une boîte de déco et vous preniez la suite.
36:42 Et mon père me dit "écoute, la personne qui a acheté l'appartement trouve ton travail formidable.
36:48 En plus c'est quelqu'un que tu aimes bien".
36:50 Je lui dis "bon".
36:51 Il me dit "oui, c'est un artiste, c'est Robert Lamoureux".
36:54 Magnifique.
36:55 Il m'a dit "ben il t'invite au théâtre".
36:58 Ma vie a été bouleversée ce soir-là.
37:01 C'est la révélation ce soir-là ?
37:03 Qu'est-ce que c'est ? C'est la sensation ?
37:06 C'est incroyable parce que je ne m'y attendais pas, ça m'est tombé dessus.
37:11 De voir cet homme virevolter comme ça, les rires.
37:15 Il y avait quand même 900 personnes qui hurlaient de rire.
37:19 Je le voyais sur scène, ça m'a stupéfié.
37:23 Je me suis dit "mais je ne connais pas ça, je ne savais pas, j'avais jamais été au théâtre de ma vie".
37:28 C'est pour ça aussi que vous avez été content de donner ces deux petites places aux jeunes dont vous nous parliez ?
37:32 Bien sûr, ça m'a complètement submergé.
37:36 Ça vous a transcendé ?
37:37 Total.
37:38 Après ça m'a travaillé, ça m'a travaillé.
37:40 Et puis comme j'avais eu un accident, parce que j'avais voulu montrer aux copains comment Tarzan passait d'une liane à l'autre.
37:47 Et j'ai raté la liane, bien sûr.
37:50 Et je me suis fracassé la mâchoire.
37:53 Donc à ce moment-là, c'est vrai que quand je travaillais, j'étais tout seul, je ne parlais pas.
37:56 Parce que j'avais mon problème de diction.
37:58 Vous avez dû faire des cours de diction du coup ?
38:00 Et voilà.
38:02 Pardon, je dis les choses avant vous, mais je les sais déjà.
38:05 Robert Lamoureux m'a dit "il faut y aller, là, attends".
38:08 Bien sûr, j'ai commencé à rencontrer les professeurs.
38:12 Et puis j'ai travaillé comme un fou.
38:14 Et après l'école où ? Le conservatoire ?
38:16 J'avais le crayon dans la bouche toute la journée.
38:18 J'ai travaillé avec le crayon, les mecs me prenaient pour un fou.
38:21 Mais j'ai travaillé comme un malade pour ça.
38:24 Et le conservatoire, c'est important d'être passé par là aussi, non ?
38:27 La rue Blanche d'abord.
38:29 Mais le plus dur, c'était mon père.
38:32 Parce qu'il ne voulait pas, lui ?
38:34 Je ne lui avais pas dit que je prenais des cours de théâtre.
38:36 Je ne lui avais pas dit que je prenais des cours de diction, des cours de théâtre.
38:39 Et puis à un moment donné, je me suis dit "il faut franchir le pas, il faut que je passe la rue Blanche, le conservatoire".
38:46 Et j'ai dit "voilà, papa, j'ai quelque chose d'important à te dire".
38:50 Il m'a dit "bien, on va déjeuner".
38:53 Je lui ai dit, il me dit "mais tu ne vas pas abandonner ton métier, tu as un métier".
38:58 J'ai dit "oui, mais je le regretterai toute ma vie si je ne le fais pas. Il faut que je le fasse".
39:02 Et alors qu'est-ce qu'il a dit ?
39:03 Il m'a dit "bon, ben, vous êtes combien à passer la rue Blanche, le conservatoire ?"
39:08 J'ai dit "je ne sais pas, on est à peu près 3000".
39:11 "Et ils en prennent combien ?"
39:12 "Je dis 15".
39:14 Il me dit "vas-y".
39:16 Ah ben, ça a dû bien le zipper.
39:19 Mais non, c'est parce que je réussis la rue Blanche, mais pas le conservatoire.
39:22 Je réussis pas le conservatoire.
39:24 Mais vous avez réussi après ?
39:25 Mais la rue Blanche, il me fait "oui, mais c'est pas le conservatoire".
39:28 Jusqu'au bout, c'était un truc de fou.
39:32 Et en même temps, ça vous a motivé ? C'était une motivation d'avoir un père qui refusait ?
39:35 Ah oui, oui, non, mais je voulais...
39:37 Après, je voulais vraiment...
39:38 Quand j'ai réussi le conservatoire...
39:40 Là, il n'a plus rien dit ?
39:41 Non, mais là, c'était bon, ça y est.
39:43 Et puis, le mieux, c'était L'Amoureux.
39:45 C'est que j'avais plus appelé L'Amoureux.
39:48 Je travaillais comme un fou, je voulais absolument l'appeler en parlant normalement.
39:51 Voilà, c'était mon truc.
39:53 Je voulais parler normalement.
39:54 Et j'appelle L'Amoureux, et ça décroche.
39:58 Je lui dis "Monsieur L'Amoureux, c'est Daniel Russo.
40:00 Vous savez, j'ai décoré votre appartement".
40:04 Il me fait "oui, oui, oui, mais bien sûr".
40:06 Je lui dis "voilà, je voulais vous dire quand même une grosse nouvelle".
40:08 Il me fait "mais tu parles !"
40:12 J'ai dit "oui, j'ai pris des cours".
40:14 Et puis là, je viens de réussir l'entrée au conservatoire national supérieur d'arts dramatiques.
40:19 Et là, il y a un grand silence.
40:21 Et il me fait "le vrai ?"
40:23 J'ai dit "oui, le vrai, il ne fait rien.
40:25 Tu peux venir à la maison maintenant".
40:27 Et il m'a fait venir chez lui.
40:29 Et il m'a ouvert la porte, il m'a dit "tu veux que je te dise ?
40:32 C'est comme si c'était moi".
40:33 Oh, c'est beau.
40:34 Magnifique.
40:35 Il était...
40:36 Il n'en revenait pas.
40:37 Alors justement, David Jamy, on parle de M. Lamoureux qui est quand même le mentor,
40:42 le premier mentor, c'est votre premier mentor.
40:44 Vous, c'est qui votre mentor ?
40:46 Qui c'est qui vous a accompagné, qui vous a montré le chemin dans votre métier s'il existe ?
40:50 Alors, beaucoup de propriétaires privés.
40:52 Certaines personnes qui étaient propriétaires d'immeubles sur des faubourgs et des avenues
40:58 qui m'ont pris...
41:00 J'ai l'impression d'entendre qu'on a vécu dans un monde parallèle avec Daniel Rousseau.
41:05 C'est-à-dire que j'ai eu le même parcours où moi j'ai dû cacher les premières années à mes parents
41:10 le fait d'avoir commencé un métier en arrêtant les études.
41:15 Et par hasard, moi quelques mois après, ça doit être un mois et demi ou à peine deux mois après
41:21 avoir démarré dans l'immobilier, je suis arrivé avec un cadeau que j'amenais à ma mère
41:26 en lui disant "maman, il faut que tu m'écoutes, voilà, ça c'est ton cadeau, maintenant il faut que tu m'écoutes".
41:31 Et c'était assez... Elle m'a écouté et je lui ai dit "écoute-moi, j'ai trouvé ma voie,
41:37 je vais arrêter les études de manière à pouvoir cette troisième année de commerçant international,
41:41 ça ne me mènera nulle part, je m'amuse dans ce que je fais et j'ai continué dans ce domaine
41:49 qui est aujourd'hui mon métier".
41:52 Alors, pour revenir sur ce qu'on disait au niveau mentor, j'ai eu la chance de rencontrer des investisseurs,
41:59 des marchands de biens, pas mal de monde qui m'ont aidé et qui m'ont pris sur leur aile.
42:06 - Dessus, pas en dessous chez vous.
42:09 - Oui, ça dépend comment on considère, l'idée c'est qu'on me confie les biens de certains commerces
42:17 en me disant "tiens, prends la clé, va voir la boutique, fais en sorte de me dire combien ça vaut,
42:23 donc tu vas avoir une mission d'expert, tu vas avoir une mission de recherche du locataire
42:27 et en même temps, moi je suivais les cours du soir de manière à pouvoir signer un bail,
42:34 donc remplir un bail commercial, c'est comme ça que ça démarre".
42:38 - Vous vous en jetez dans l'eau du bain.
42:39 - C'est ça.
42:40 - Et c'est comme ça qu'on apprend en fait.
42:41 - C'est comme ça qu'on apprend, bien sûr.
42:43 - Il faut y aller quoi.
42:44 - Oui.
42:45 - Il ne faut pas avoir peur de se prendre quelques portes.
42:46 - Non, non, mais c'est un vrai plaisir.
42:47 - De prendre des portes ?
42:48 - Oui, c'est bien aussi, c'est comme ça qu'on avance.
42:50 - C'est important de le dire.
42:51 - C'est comme ça qu'on apprend.
42:52 - Et le conseil, ça serait aux jeunes de leur dire "vous allez vous prendre des portes",
42:55 mais ne considérez pas ça comme une expérience négative, mais plutôt comme du positif.
42:59 - Non, c'est suivre les conseils professionnels, c'est d'avoir autour de soi, on parlait de
43:05 mentors ou d'exemples à suivre.
43:07 Moi j'ai souvent des gens qui me disent aujourd'hui des choses qu'on fait, la Tourimo est connue
43:17 comme précurseur dans cette activité qui est l'immobilier commercial aujourd'hui,
43:21 mais vous savez, c'est important également de se remettre en question.
43:25 On a subi plusieurs crises, et notamment la pandémie du Covid récemment, c'était compliqué,
43:34 on ne savait pas où on allait.
43:36 On a su se retrousser les manches, repartir au travail, et c'est vrai que...
43:44 - C'est la détermination dont vous parlez en fait.
43:46 - Important.
43:47 - Alors il nous reste une minute chers amis pour répondre à la dernière question de cette émission,
43:52 je vais commencer avec vous Daniel Russo.
43:54 Qu'est-ce que vous diriez vous, que dirait l'adulte que vous êtes aujourd'hui à l'enfant que vous étiez avant ?
44:00 - T'as eu raison.
44:02 Parce que je me suis obstiné, je voulais y aller, il fallait que je fasse ça,
44:11 et pourtant j'ai quand même eu pas mal de problèmes, mais je voulais tellement y arriver que...
44:19 - Donc tu vas avoir raison, c'est ça.
44:21 - C'est le travail, c'est vraiment que le travail, vraiment.
44:25 L'envie et le travail.
44:27 - David Djamil, qu'est-ce que vous lui diriez vous à ce petit garçon que vous étiez aujourd'hui ?
44:31 - C'est en forgeant qu'on devient forgeron.
44:34 Il faut savoir que Paris est une des plus belles capitales du monde,
44:41 dans laquelle on a quand même la mode, la bonne bouffe,
44:48 - C'est vrai pour la France aussi.
44:51 - Et pas mal d'activités créatrices.
44:53 - Donc, conseil ?
44:55 - Bon courage à ceux qui veulent investir dans l'immobilier commercial, c'est l'avenir.
45:01 - Vous vous appelez David Djamil de la Tourimo, si vous avez une petite affaire commerciale immobilière à faire.
45:07 Alors là, pour l'instant, vous êtes sur Paris, vous allez vous développer en national quand même ?
45:09 - Bientôt, on espère.
45:11 - Et puis vous, vous allez faire une petite tournée aussi bientôt, Daniel Russo ?
45:13 - J'espère bien.
45:15 - Ça c'est un appel aux producteurs éventuels qui vont s'être intéressés.
45:17 - Bien sûr, bien sûr.
45:19 - Alors merci à tous les deux, Daniel Russo et David Djamil d'être venus partager avec nous cet excellent moment sur Sud Radio.
45:25 Alors chers auditeurs, vous pouvez découvrir la toute dernière pièce de Flavia Cost, "Borderline".
45:30 - Jusqu'au 31 décembre.
45:32 - Voilà, jusqu'au 31 décembre.
45:34 Et c'est donc du mercredi au samedi à 19h et le dimanche à 15h et c'est au Théâtre de Passy à Paris avec vous-même, Daniel Russo et Philippe Lelievre.
45:43 - Voilà.
45:44 - Et puis tous les bons plans IMO commerciaux de David Djamil, le fondateur de la Tourimo, c'est sur votre site internet, c'est ça ?
45:50 - Exactement.
45:51 - Bah voilà, on est bon.
45:52 - Outils, bureaux, immeubles, hôtels, etc.
45:55 - Ça sera dit.
45:56 - Merci à tous chers auditeurs de votre fidélité, merci à Thibault qui réalise pour vous aujourd'hui, puis toutes les équipes de Sud Radio, votre radio préférée évidemment.
46:03 Vous pouvez podcaster, réécouter cette émission et les autres sur sudradio.fr, notre chaîne YouTube, sans oublier Twitter et tout le tintouin.
46:09 Bisous les copains, c'était excellent !