Clarisse Agbegnenou avait pourtant fait le plus dur, comme on dit, en s'imposant nettement lors de son deuxième combat contre la Japonaise Megumi Horikawa, à valeur de rendez-vous décisif, celui où tout pouvait, où tout allait basculer. Pourtant, en fin de journée, le septième titre mondial et le statut de féminine la plus performante de l'histoire des mondiaux n'étaient pas dans l'escarcelle de la Française. Où la machine a-t-elle bien pu s'enrayer? Vous saurez tout en écoutant ce troisième épisode des Leçons d'Abou Dhabi, qui revient par ailleurs sur les parcours des deux autres tricolores du jour, Alpha Djalo et Daniyl Zoubko, avant de braquer ses projecteurs sur l'héroïne néerlandaise du jour, Joanne Van Lieshout, et l'insubmersible Géorgien Tato Grigalashvili.
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00:00 Professeur, entraîneur, expert, champion d'hier et d'aujourd'hui, mais aussi judoka
00:09 anonyme, le podcast de l'esprit du judo, c'est maintenant.
00:13 Hajime.
00:14 Elle avait pourtant fait le plus dur, comme on dit.
00:17 En se penchant sur les tableaux la veille, tout le monde avait bien noté le rendez-vous
00:20 décisif, celui où tout pouvait ou tout allait basculer.
00:23 Après la polonaise Kropska, 79ème mondiale, avalée sur l'envie, c'était en effet
00:29 la numéro 2 japonaise de la catégorie, celle chargée de gagner les championnats du monde
00:33 et sans doute un peu de tester la française en vue des jeux qui l'attendait sur le chemin.
00:37 Megumi Horikawa avait tenu 12 minutes au grand chelem de Paris cette année avant de céder.
00:43 Allait-elle faire mieux ? Pouvait-elle battre Clarisse Akbeninou ? Si tel avait été le
00:48 cas, cela aurait été la première fois depuis 2011 que la plus grande combattante
00:51 française aurait été écartée d'une phase finale.
00:54 Mais non, sur ce second tour des championnats du monde 2024, la japonaise ne vivait pas
01:00 son grand moment, subjuguée par l'aura de son adversaire et gênée par la lourde
01:04 garde de gauchère latéralisée que la championne en titre lui imposait.
01:08 Traquée à chaque fois qu'elle cherchait à dégager l'épaule pour danser un peu,
01:12 ramenée à chaque fois sous le joux de cette main gauche qui s'abattait sur ses épaules,
01:16 elle se faisait sanctionner deux fois pour fausse attaque et subissait le grand kubinagi
01:21 en propulsion de la française avant d'être clouée au sol.
01:24 Alors c'était réglé.
01:26 Qui pouvait empêcher Clarisse de prendre son septième titre mondial si la combattante
01:31 japonaise ne le pouvait pas ? Sans doute pas l'adversaire à venir, même
01:35 si elle se présentait avec l'étiquette de numéro un mondial à la ranking, la canadienne
01:40 Catherine Beauchemin-Pinard, qui n'est même pas de la génération montante avec
01:44 ses 29 ans et battue nettement à quatre reprises depuis 2019, notamment en demi-finale
01:49 des Jeux de Tokyo et en quart des champions du monde 2023.
01:53 Et le combat partait sur les mêmes bases que les précédents, juste peut-être un peu
01:56 moins de vivacité dans le travail de la main gauche de la championne tricolore, un peu
02:00 moins de précision dans son déplacement et comme par un effet de vase communicant,
02:05 un peu plus de liberté et d'agressivité du côté canadien.
02:08 Rien.
02:09 L'ombre d'un manque.
02:11 Mais c'est avec la main haute sur le col adverse que Catherine Beauchemin-Pinard s'autorisait
02:16 un sumi gaeshi sans grand piège, sur lequel pourtant Clarisse Agbenenou avançait largement
02:20 le pied gauche, un peu trop loin, un peu moins fluide qu'en d'autres temps.
02:24 La jambe de la canadienne est à l'intérieur, elle pousse sur le côté et Clarisse se retrouve
02:29 bloquée dans la position.
02:30 Elle donne un waza-ari médiocre.
02:32 Pas de septième titre pour la légende française, pas de retour en fanfare et d'échappée
02:36 vertigineuse sur les tablettes du prestige, mais une neuvième médaille mondiale tout
02:40 de même, après une place de trois bien mieux gérée, contre une adversaire elle
02:44 aussi trop souvent battue, la slovène Letski, 27 ans, la meilleure en 2021 et 2023, mais
02:51 écartée à chaque fois en finale des championnats du monde par l'insatiable française.
02:55 Andrea Letski n'insistait pas aujourd'hui pour le bronze, baissait un peu la tête et
02:59 le rythme après un solide départ et se laissait sortir d'une troisième pénalité.
03:03 Il faut revenir avec les principaux intéressés sur cette défaite agaçante contre la canadienne,
03:08 presque ridicule si elle n'était pas si lourde en conséquence.
03:12 Avec Clarisse elle-même d'abord.
03:13 En fait j'étais très énervée envers moi parce que j'ai laissé passer complètement
03:18 la demi-finale, c'était de ma faute, un choix pas du tout stratégique, surtout sur
03:26 ce genre de judo et de filles, et c'est à moi la prochaine fois d'être intelligente
03:31 et de marquer avant elle, de faire comme j'ai fait avec la japonaise, d'aller tout chercher,
03:37 j'ai voulu jouer un peu plus stratège, et en fait il n'y a pas de stratégie à faire,
03:42 c'est qu'il faut les atomiser dès le début.
03:46 Et en fait quand je le fais après ou avant, c'est vraiment la stratégie et j'ai le physique
03:52 pour.
03:53 Là aujourd'hui je me dis que c'est dommage parce que je sors avec une médaille de bronze,
03:56 c'est bien, c'était une grosse journée, mais je peux retourner.
03:59 Je reste sur ce goût amer et de colère où je me dis qu'on peut refaire la quarte
04:05 des finales, mais c'est comme ça, c'est le jeu, et au moins ce jeu en vaudra la chandelle
04:10 dans quelques mois, pour moi, avec la forme que j'ai aujourd'hui, je ne dois pas perdre,
04:14 je dois ramener une médaille d'or.
04:16 Quand je vois la finale, je me vois au-dessus.
04:21 C'est juste ça, je suis en colère envers moi-même et c'est à moi de le travailler,
04:25 je ne suis en colère envers personne d'autre, ni les armites, ni personne, c'est moi qui
04:28 laisser passer la finale et ça m'apprendra, mais je ne la laisser pas passer d'eux.
04:31 Je me sens vraiment bien physiquement, je me dis que tout ce que je suis en train de
04:34 faire en parallèle ça fonctionne, que je suis dans une bonne ligne de mire, que je
04:39 me sens bien, que je me sens forte, que j'ai un corps qui est fort, qui est solide, je
04:44 me sens solide, et ce qui est bien c'est que même si je ramène une médaille de bronze,
04:48 ça me conforte et je me dis, si je suis comme ça dans deux mois avec la concentration des
04:53 Jeux Olympiques, je serais intouchable et là aujourd'hui je n'ai pratiquement pas fait
04:57 de Golden Score, donc ça se rapproche du but, je suis contente.
05:03 La raison de cette erreur de placement d'appui, de ce combat gâché, l'entraîneur Ludovic
05:07 Delacote pense savoir ce qui est passé dans la tête de son athlète.
05:11 Elle s'en veut parce que je pense que sur le match il y a un moment d'inattention,
05:18 il y a une action qui marque, et puis derrière elle ne fait pas les bons choix, ce qui l'amène
05:24 à ne pas réussir à remonter, ou à faire prendre la pénalité, ou à engager une technique
05:30 émarquée, donc partant de là, voilà, elle s'en veut par rapport à ça.
05:34 Pour autant, elle est, je pense, rassurée sur son état physique, sur le degré de motivation,
05:41 là-dessus je n'avais aucun doute, et elle non plus, donc tout va bien.
05:44 Je pense qu'elle s'est un petit peu affolée, alors que foncièrement il y avait du temps,
05:47 ça se construisait, ça pouvait se construire en tout cas, et puis pour le coup c'est assez
05:53 rare quand même qu'elle soit menée, alors des fois elle prend une pénalité, mais menée
05:57 au score c'est assez rare, donc c'est quelque chose qu'il faudra évoquer, et voilà, dans
06:02 le cadre des futures séquences à mettre en place au niveau technico-tactique, il faudra
06:08 qu'elle aille chercher le match et elle partira avec un wasari de retard, ça sera intéressant
06:12 à l'entraînement.
06:13 Ce que j'ai aimé c'est la voir de nouveau à 100% physiquement, être capable de tenir
06:20 une stratégie, notamment celle sur la japonaise, et paradoxalement, ce qui était moins bien,
06:25 c'est la stratégie qu'elle a mise en place sur la canadienne quand elle est menée, alors
06:32 qu'elle avait les armes pour faire différemment, mais voilà, c'est riche d'enseignement en
06:36 tout cas.
06:37 Par rapport au début de journée, on voit que sur la place de 3, il manque un peu la
06:40 flamme peut-être, mais voilà, c'était important d'aller la chercher, pour elle déjà, parce
06:45 que finir sur une victoire c'est toujours mieux, et puis dans le cadre de la construction,
06:50 ce vers quoi on se dessine, c'est une très bonne chose.
06:52 Je peux vous dire qu'elle est piquée, très énervée, et c'est sûrement peut-être
06:56 pour ça qu'elle est un peu moins bien sur la place de 3, parce qu'elle n'a pas digéré.
07:00 Donc on a quelques semaines pour digérer, pour mûrir les choses, tout aligner pour
07:06 qu'elle soit à 100%, et je l'espère intouchable fin juillet.
07:11 J'ai noté qu'il y avait encore des petits problèmes de distance, ce qui fait qu'elle
07:16 enclenche mais elle n'arrive pas à finir, donc ça on va réguler ça sur le travail
07:20 de timing et de distance, mais ça ne va pas être le plus compliqué.
07:23 Reste en calme, là elle a fait un parcours depuis qu'elle est revenue de sa grossesse,
07:28 qui est pour le coup assez exceptionnel.
07:30 Ce championnat du monde, ça faisait partie des points d'étape jusqu'au jeu.
07:37 Alors je ne vais pas vous dire que je suis content qu'elle soit 3ème, ça serait stupide
07:44 de dire ça, pour autant ça ne me déplait pas.
07:47 La reine Agbengenou enfin reléguée, beau chemin pinard et des skis pas même sur le
07:52 podium, c'était la jeune génération qui prenait la catégorie d'assaut, avec la kossovare
07:56 Fazliou, 23 ans, en bronze, la polonaise Zimanska, 24 ans, en finale, une judocate 2.0 au sol,
08:03 avec Sejuu Djigetame par en dessous, et en or, l'insolente néerlandaise Johan Vondischoot,
08:09 21 ans, championne du monde junior 2021, qui respire la santé, la force et l'assurance.
08:14 Derrière sa médaille dorée de championne senior, elle ne regrettait qu'une chose, ne
08:18 pas avoir rencontré la mère supérieure.
08:20 C'était un peu triste qu'elle ait perdu sa quarte finale, car je voulais vraiment
08:25 lutter contre elle, je l'aime vraiment, elle est tellement bonne, donc je voulais vraiment
08:33 lutter contre elle.
08:34 Je pense que aujourd'hui, j'ai eu une bonne balance entre être concentrée et
08:43 avoir du plaisir.
08:44 J'ai vraiment apprécié ce moment, je suis vraiment contente.
08:50 Un message général d'impatience à la génération qui se prépare déjà derrière,
08:55 et notamment la championne du monde junior 2023, la française Melchia Oshkorn, 19 ans.
09:01 Ce fut sans doute la compétition la plus intimidante, la plus disputée, la plus forte
09:06 depuis le début de ces championnats.
09:07 Les moins de 81 kg mondiaux sont des monstres et malheureusement, cette fois encore, le
09:12 combattant français n'a pas eu l'occasion de se joindre à la fête.
09:15 Comme Johan Benjamin Gabba hier, Alpha Oumar Diallo est le deuxième olympien français
09:20 à se faire sortir à son second combat.
09:22 Gabba se sentait tout de même sur la bonne voie, Alpha positive aussi cet échec contre
09:28 le copieux ouzbek Boltaboyev, qui sanctionnait un avant-arrière raté du français par un
09:33 petit uchi mata kur façon ruède instinctive qui faisait faire un soleil au médaillé
09:38 européen 2023.
09:39 C'est quelqu'un de solide, mais après, si je veux aspirer à des choses meilleures,
09:44 je dois pouvoir garder cette stratégie tout au long du match.
09:50 Et puis si je veux espérer avoir des médailles, à un moment il faudra passer ce genre de
09:57 personnes.
09:58 Mais à chaud, en tout cas, je tire beaucoup d'enseignements de ça.
10:05 Peut-être qu'il faut le choix un peu plus...
10:08 Essayer de garder ça tout au long du match, pas descendre un peu physiquement.
10:13 Continuer, même si on a quelqu'un qui nous met beaucoup de pression.
10:16 Et puis continuer à travailler parce qu'il faut toujours travailler.
10:22 Je commence à revenir petit à petit.
10:25 Après, il faut régler encore des choses, mais je commence à revenir petit à petit.
10:29 J'ai des attaques qui commencent à être de plus en plus fortes.
10:32 Elles ne mettent pas encore de valeur.
10:34 Là aussi, c'est un axe sur lequel il faudra travailler.
10:38 Parce que c'est différent, du coup, s'il y a une valeur sur toutes les attaques que
10:43 j'ai faites.
10:44 Parce que je mets des beaux kinza, ils tombent, mais ça ne met pas de valeur.
10:47 Donc c'est un axe d'amélioration, par exemple.
10:49 Je pense que c'était peut-être l'attaque de trop.
10:51 Un peu trop généreux, je pense que j'ai été.
10:54 Après, c'est un championnat du monde qui est assez particulier à deux mois des Jeux.
10:59 Donc, voilà, moi, je voulais voir où j'en étais.
11:03 Si ce que j'avais changé se met en place.
11:05 Ça se met en place, mais il y a toujours des trucs à régler.
11:07 Donc, je vais faire le point, travailler, me reposer un petit peu, me travailler.
11:13 Puis repartir dans une optique des Jeux Olympiques, avec des choses à faire.
11:19 Je pense qu'avec mes entraîneurs, ça a ouvert les yeux sur des petites choses à améliorer.
11:23 Donc, je trouve ça vraiment bien.
11:25 Et puis, voilà, ça a été une bonne chose.
11:29 Moi, je suis content de l'avoir fait.
11:32 Ça me permet aussi à moi de voir où j'en suis.
11:35 Précis comme à son habitude, l'entraîneur Daniel Fernandez voulait y voir une transition
11:39 achevée et qui devait enfin lui permettre de passer au niveau requis.
11:42 On était venu pour prendre des informations.
11:46 Il a vécu quelques mois un peu compliqués en début d'année, avec des contre-performances
11:54 en tournoi.
11:55 Donc, c'était mieux.
11:56 Il manque encore beaucoup de choses, mais c'était mieux qu'en début d'année civile,
12:01 en tout cas.
12:02 Le gros gentil de cette fin de préparation, ce sera son impact physique et sa capacité
12:07 à faire durer les matchs.
12:10 Comme il a réussi à faire et comme il sait faire, comme il a démontré en mettant des
12:18 médailles sur tous les grands tournois au monde.
12:23 Et dernièrement, aux championnats d'Europe à Montpellier.
12:30 Là, je trouve que ça va dans le bon sens.
12:32 Il reprend l'initiative sur ses matchs.
12:35 Il est de nouveau présent sur l'EMA, sur le Team IKATA.
12:40 Alors, pas assez, mais en tout cas, ça va dans le bon sens.
12:43 Pareil, sur la prise d'initiative, il y a pas mal d'attaques.
12:46 Il faut travailler encore l'efficacité, mais en tout cas, il y a la volonté d'eux.
12:54 Je pense que la confiance revient petit à petit et puis sa capacité à garder les matchs
13:01 et à mettre de l'intensité très longtemps sur les matchs.
13:04 Ces trois ingrédients-là mélangés peuvent produire des belles choses, en tout cas, on
13:16 espère, à Paris.
13:18 On peut espérer beaucoup de notre titulaire et en même temps s'inquiéter de la façon
13:23 dont l'élite paraît désormais plus loin, plus haute, plus forte que les dernières
13:27 prestations du meilleur moins de 81 kg tricolore.
13:29 Comme contre le champion géorgien Grigalajwili, qu'il avait rencontré au championnat d'Europe,
13:34 Diallo semble avoir de belles clés tactiques, lesquelles l'enferment peut-être ou ne lui
13:40 permettent pas d'atteindre à cette sorte de fusion physique, technique, mentale, ce
13:44 mélange d'opportunisme formidable et de lucidité tactique dont les meilleurs semblent faire
13:48 preuve.
13:49 Comme s'il se cachait derrière en maître des clés qu'il aime être.
13:52 Mais le combat, c'est le combat et il est difficile de battre Tato Grigalajwili, Matias
13:57 Kass ou même Charo Fidin, Volta Boyef, comme Alpha Oumar Diallo l'a déjà fait, sans
14:03 les affronter avec l'extrême intensité qui est le trait marquant de tous les combats
14:07 de ces guerriers.
14:08 Alpha a les moyens de la médaille, il maîtrise de mieux en mieux les fondamentaux tactiques,
14:14 mais il n'échappera pas aux affrontements qui l'amèneront au-delà de lui-même s'il
14:18 veut rencontrer la médaille olympique à Paris.
14:20 Quant à Danil Zoubko, arrivé là un peu par hasard au fil des forfaits, il ne faisait
14:24 qu'un passage rapide, sans être ridicule au premier tour contre le Tajik Saman Makhmat
14:29 Bekoff, futur troisième et se montrer lucide sur sa prestation.
14:33 J'ai écouté les entraîneurs, j'ai essayé de gagner Saman gauche, ça marchait, ça
14:37 peut être bien marché, sauf que l'adversaire l'a fait avant-arrière, j'ai pas vu l'action
14:44 et du coup j'ai pris un wasare au début, au début, et ça m'a pris trop de la force
14:50 et du coup j'ai pas pu gagner ce match.
14:53 C'était pas loin, c'était pas loin de mettre troisième chez nous, mais voilà,
15:00 j'ai pas réussi.
15:01 Pour moi, je suis venu comme partenaire et au dernier moment, il y a mon coach national
15:08 qui m'appelle, il me dit peut-être Teddy ne va pas faire, prépare-toi, j'espère
15:12 que t'es pas lourd au poids et du coup pour moi, j'étais trop content.
15:19 Du coup ça m'a permis de prendre une expérience parce que je suis quand même, on peut dire
15:24 que je suis jeune, et pour les championnats qui vont arriver l'année prochaine, l'année
15:29 d'après, je pense que c'est une bonne expérience quand même.
15:32 On verra déjà l'année prochaine quand je vais prendre bien le poids et tout parce
15:36 que je suis quand même léger encore au 80, je fais 80, par exemple à la pesée j'étais
15:41 80.2 et les mecs ils font des 4-5 kilos de régime, du coup ça se voit la différence,
15:46 mais je pense qu'ici un an, deux ans, je serai un bon 80.
15:50 Dans le combat des chefs auquel se livrent depuis quelques années toujours les mêmes,
15:55 le fabuleux géorgien Grigalaj Vili, champion en titre depuis deux ans, l'est un slanc
15:59 coréen Lee Ju-hwan qui retrouvait la médaille de bronze avec ses tranchants Koichi Makikomi,
16:04 il y avait aujourd'hui un formidable intrus, pas le japonais du jour, plutôt modeste,
16:08 mais un russe de 20 ans, Timur Arbuzov, médaillé mondial junior et 25ème à la ranting olympique,
16:14 loin de la jauge qualificative.
16:16 Mais c'est lui qui sortait d'entrer le quadruple finaliste mondial en série, Matthias Kass,
16:21 dans une terrible bataille qui faisait finalement dérailler le métronome belge et se hissait
16:25 jusqu'en finale pour un duel dantesque qui ne s'arrêtait pas au premier sang contre
16:30 les géorgiens Tato Grigalaj Vili.
16:32 Le choc était en effet si intense à chaque passe d'arme que l'arcade de Tato n'y
16:37 résista pas.
16:38 Il lui fallut revenir deux fois vers les médecins pour continuer à affronter le jeune combattant
16:41 russe, aussi impénétrable et féroce que son camarade Kanikovski, champion d'Europe
16:47 des moins de 100 kg à Zagreb.
16:48 Ce junior 3ème année est originaire de la ville de Krotopkin au nord-est de Krasnodar,
16:53 il a rejoint le club de Tuapse au bord de la mer Noire qui a formé Mikhaïl Igolnikov,
16:59 le meilleur moins de 90 kg russe et les frères Naguchev, champions d'Europe et du monde
17:03 junior.
17:04 Incroyable debout, formidable au sol, Timur Arbuzov s'est hissé au niveau.
17:09 Et avec cette finale mondiale, il obtient sa sélection olympique.
17:12 Encore un sacré obstacle sur la route de la médaille pour le sélectionné français.
17:16 Ce mercredi, les amoureux du judo tricolore retrouveront avec plaisir la rivalité de
17:21 nos deux moins de 70 kg, Margot Pinault et la sélectionnée olympique Marie-Eve Gaillet,
17:26 ainsi que celle tout aussi disputée en moins de 78 kg entre Madeleine Malonga, elle aussi
17:30 du voyage pour Paris, et Audrey Tchemeo, toute récente championne d'Europe pour la 5ème
17:35 fois.
17:36 Ce sera jour de fête nationale avec 3 doublons sur les 3 catégories en lice puisque les
17:39 moins de 90 kg français seront deux, Alexis Mathieu et Maxime Gaël N'Gayap Ambou, 3
17:45 sélectionnés olympiques français aujourd'hui.
17:46 A suivre.
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