• il y a 4 mois
Madeleine Malonga a perdu au premier tour des Jeux de Paris. La dernière fois, c’était aux championnats d’Europe 2023 à Montpellier. Avant ces deux échecs précoces, c’est jusqu’en 2015 qu’il faut remonter, il y a presque dix ans de cela, pour retrouver des compétitions où cela lui est arrivé. Que peut-on déduire d’une telle information ? Vous le saurez – comme tout ce qu’il faut retenir de cette sixième journée du tournoi olympique, qui a vu Aurélien Diesse céder en éliminatoires contre le futur troisième Peter Paltchik – en écoutant ce nouvel épisode d’Au cœur de Paris 2024, la dernière série du podcast Hajime de L'Esprit du Judo

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Sport
Transcription
00:00Je suis extrêmement déçue comme je suis extrêmement fière parce que l'Olympiade
00:26a été difficile et cette année de qualif' elle a été horrible, mais vraiment horrible.
00:32J'ai passé les pires moments mentalement, je me suis accrochée de dingue, parfois j'ai
00:41cru que ça n'allait plus marcher mais j'ai quand même tenu.
00:46Alors oui je suis déçue du résultat mais je suis extrêmement fière d'avoir pu combattre
00:53ici devant le public de dingue, devant ma famille et voilà, c'est le sport.
01:03Ma mère me dit tout le temps ça, que parfois on gagne, parfois on perd, il y a de la place
01:07pour tout le monde.
01:08Ben voilà, je suis retrouvée, c'était pas le bon jour.
01:11Madeleine Malonga a perdu au premier tour des Jeux de Paris.
01:14La dernière fois c'était au Championnat d'Europe 2023 à Montpellier.
01:17Avant ces deux échecs précoces, c'est jusqu'en 2015 qu'il faut remonter, il y a presque
01:22dix ans de cela, pour retrouver des compétitions où cela lui est arrivé.
01:26Que peut-on déduire d'une telle information ? Que sans doute il est bien compliqué d'aborder
01:30une compétition d'une telle exigence mentale et que les rivalités exacerbées entre rivales
01:35et rivaux pour la sélection ne sont jamais bonnes pour le titulaire, d'autant plus dans
01:39un monde où les réseaux sociaux permettent de produire son propre récit sans contradiction
01:43ni pondération.
01:44Établir un gentleman agrément, c'est-à-dire défendre les principes de respect de l'autre
01:49et de dignité qui lui tiennent à cœur, est sans doute un chantier de réflexion pour
01:52le futur de la fédération.
01:53Les valeurs, ce n'est pas seulement un code mural, c'est un guide pour les moments où
01:58justement les choses sont difficiles à accepter.
02:01On peut aussi, plus pragmatiquement, remarquer que la portugaise Patricia Sampaio ne convient
02:05pas tellement à notre française qui perd exactement une fois sur deux contre elle.
02:09Et la dernière fois c'est elle qui avait gagné, à Antalya en mars dernier et sur
02:13Haute Chiguerie.
02:14Quand Madeleine Malonga est montée sur le tapis, c'est la première technique qu'elle
02:17a tentée, peut-être sans la conviction nécessaire, et elle s'est fait contrer
02:21avec un uchi ga ishi parfait.
02:23Patricia Sampaio, en forme aujourd'hui, s'était manifeste à travailler ce geste
02:26et cela a payé.
02:27L'entraîneur Ludovic Delacote ne mâchait pas ses mots.
02:30C'est une adversaire qu'on connaît très très bien, qu'Omado a pris de nombreuses
02:34fois.
02:35Il y a déjà eu des défaites contre elle, donc il y avait une stratégie claire sur
02:40le kumikata, notamment, les deux premières séquences elle ne fait pas ce qu'il faut
02:44donc c'est la raison pour laquelle la portugaise attaque, sur la séquence où sur les mains
02:48elle est bien, elle se précipite dans l'attaque, il y avait le temps, ça devait se construire,
02:53c'était la stratégie, c'était impacter, l'amener un petit peu dans le match, la faire
02:57plonger en continuant à l'impacter et je pense que ça allait s'ouvrir.
03:01Maintenant, on n'en a pas parlé, il y a beaucoup d'émotions encore, trop d'émotions.
03:07On va laisser un petit peu de temps, on en discutera à froid, mais il y a de la précipitation,
03:12c'est dommage parce que, pour le coup, elle revient de nulle part et elle a déployé
03:18énormément d'efforts, c'est une grande professionnelle, elle a vraiment tout mis
03:22en place pour réussir ses jeux à la maison et je suis extrêmement triste pour elle parce
03:29que quand quelqu'un est engagé comme elle l'a été et ne pas être récompensé,
03:34vous me direz que ce n'est pas la seule sur l'événement, mais en attendant, moi je parle
03:39de ma douce, celle que je suis et ça fait mal au cœur.
03:41Au-delà des plans tactiques non respectés, cet échec abrupt, comme un coup de sabre
03:44aux ambitions et aux rêves, est une nouvelle confirmation de ce qui s'est esquissé ces
03:48jours derniers.
03:49La génération leader de cette équipe féminine française est arrivée à une fin de cycle
03:53qui s'exprime trop tôt.
03:54Elle est rattrapée par une certaine usure qui s'entend jusque sur les plateaux de télévision
03:59alors qu'on devrait y sentir la passion brûlante et obsessive des grands champions.
04:02Par une forme de distance prise avec le jeu et l'enjeu, peu compatible à long terme
04:07avec la très haute performance qui se joue sur la réussite d'une attaque ou celle d'un
04:11contre.
04:12Elles étaient étudiées parce qu'elles étaient les meilleures et c'est aux Jeux
04:15Olympiques de Paris que la machine s'inverse comme une locomotive qui part progressivement
04:20à contresens.
04:21Amandine se fait surpasser sur une de ses attaques en katagourma, Clarisse se fait prendre
04:27sur un kouchi en contre, Marie-Eve est battue par une combattante qui a appris à attaquer
04:31sous sa garde, Madeleine se voit retourner la force de son haut chigari contre elle,
04:36l'opposition s'est adaptée, elle a monté le niveau.
04:39Et même si c'est un peu cruel de le dire, mais il faut le reconnaître, si la médaille
04:44était accessible, il aurait fallu pour cela se substituer à la portugaise Sampaio qui
04:48bat ensuite la chinoise Senzaouma qui sera elle aussi 3ème pour le plus grand plaisir
04:53de son coach le géorgien Zébéda Rég Viajvili, pleurant sur la chaise, et la japonaise Rika
05:00Takayama pour le bronze, ce qui est déjà un sacré parcours, la finale était d'un
05:04autre niveau.
05:05On reposait la combattante spectaculaire d'Israël Inbar Lanir capable de grands et
05:09beaux gestes comme un enchaînement foudroyant entre Judy Gattame sur la néerlandaise Senwiss
05:13et son uranagé majestueux sur l'allemande Wagner en demi-finale, et l'italienne Belandi
05:18combattante numéro 1 au classement mais surtout combattante 2.0 qui a parfaitement assimilé
05:23les nouvelles données du règlement et se prépare pour ça, comme nous le disait le
05:26patron des féminines Christophe Massina il y a quelques mois, évoquant cette rivale
05:31de la française connue pour son style très en rythme avec beaucoup de fausses attaques
05:35lesquelles sont acceptées aujourd'hui par le règlement et remarquant sa capacité à
05:39mesure de l'avancer vers les jeux à préciser de plus en plus ses moyens de projeter.
05:43Et c'est à cette démonstration qu'on assistait en finale, l'italienne saturait
05:49l'espace et le temps de ses prises initiatives dès la saisie saoulant l'israélienne qui
05:53ne pouvait s'exprimer sous ses fausses attaques réussies et de vraies attaques percutantes.
05:58Après 3 minutes 30, Inbar Lanir, abasourdie, était sortie de sa finale olympique par trois
06:03pénalités correctement distribuées et un Waza Hari subi sur un C.E. Nagey.
06:08Alice Belandi est déjà dans le futur.
06:10Madeleine Malonga, entre les larmes, confirmait une certaine usure des plus capées de l'équipe
06:14à commencer par elle-même.
06:15Je ne sais pas quoi dire parce que je n'ai pas spécialement de regrets, j'ai tout donné.
06:21J'ai tout donné, je suis déçue parce que pour arriver là aujourd'hui ça a été
06:26très dur et j'aurais aimé que ça paye, mais c'est comme ça.
06:32Si les échecs successifs de Marie-Eve Gayet et de Madeleine Malonga ces derniers jours
06:36le relativisent, le bon départ pris par l'équipe féminine ici à Paris, déjà 4 médailles
06:40de bronze, ne demande qu'à être confortée par un titre qui est la marque des bonnes
06:44éditions.
06:45Celui d'Agbenienou a éclairé Tokyo 2021, celui d'Andéol illuminé Rio 2016, celui
06:50de D'Ecosse éblouit Londres 2012, celui de Vandenhande sauvé Sydney 2000, celui
06:55de Restou embrasé Atlanta 96.
06:58Seule Barcelone en 1992 a vu la victoire de deux de nos représentantes, Cécile Novak
07:03et Cathy Fleury.
07:04Il est trop tard pour faire aussi bien à Paris 2024 et c'est sans doute dommage, mais
07:08la victoire potentielle demain de la favorite Romane Dicot ferait au moins de cette édition
07:13parisienne l'une des meilleures de notre histoire.
07:15Malgré tout, si elle n'y parvient pas, pour la performance féminine, Paris restera peut-être
07:19dans les annales au nombre des récompenses, 5 encore possibles comme à Tokyo et à Londres,
07:24mais pas dans les grands souvenirs.
07:25C'est exactement l'inverse pour notre judo masculin qui marque déjà les annales mais
07:29qui marque surtout les souvenirs.
07:31Ce que cette équipe a réussi, au-delà des 3 médailles déjà obtenues, c'est d'avoir
07:34retrouvé un lien avec le passé, un truc à la française, cette façon de se sublimer
07:39au bon moment et avec l'esprit crâne qu'on a appelé en d'autres temps le panache ou
07:43la furia française et ça fait un bien fou.
07:47Le judo français a toujours eu ce goût-là qu'on ne retrouvait plus guère ces dernières années.
07:52Tout n'est pas réglé dans le judo masculin français de haut niveau mais la capacité
07:56de deux jeunes combattants à suivre le chemin fixé par des leaders à la hauteur, Lucas
08:01Samedi et espérons-le Teddy ce vendredi, est une formidable réussite de ce groupe.
08:06Ce n'est pas qu'une question de médailles, à l'inverse des féminines, ils sont parvenus
08:09à transcender leurs moyens, à aller au-delà d'eux-mêmes, à vaincre plus fort qu'eux
08:14pour atteindre le but fixé.
08:15C'est tout ce qu'on attendait et cela donne envie de les revoir, de revoir ce groupe
08:19nous enthousiasmer encore demain.
08:21Malheureusement pour lui, c'est ce dépassement des raisonnables, cette façon de tout tenter
08:25pour faire basculer le sort qui a manqué à Aurélien Dias aujourd'hui.
08:28On connaît ses remarquables dispositions et il les a d'ailleurs démontrées avec
08:32un premier tour contre un Tadjik expédié de façon spectaculaire sur un Osoto à sa
08:36manière en reprise de garde avec le bras envahissant jusqu'à la ceinture mais dans
08:41le combat suivant, difficile contre un homme en forme aujourd'hui, l'israélien Peter
08:46Palchik.
08:47S'il a su livrer une prestation excellente, le but, c'est ce qui compte, c'est d'érober
08:51à lui.
08:52Répétons-le, il a sans doute proposé l'une des oppositions les plus dures au futur 3e,
08:57ce qui situe le niveau mais quand le combat a duré, le puncher Palchik est resté droit
09:01et impénétrable quand l'explosif Dias a laissé le body language s'exprimer pour
09:06lui.
09:07Prenant de plus en plus de temps pour rejoindre son coin, tirant sur un doigt qu'il avait
09:11luxé lors de l'échauffement, il a donné des signes.
09:14Même si ses séquences ont été lucides et fortes, c'est sur sa première erreur,
09:19un Seoi Nage bien préparé par un coup de patte mais où les mains lâchent trop tôt,
09:23que se précipite l'arbitre pour déclarer la fin de partie et faire basculer les destins.
09:27Une pénalité qui tombe, ça se joue à ça, Peter Palchik continuait son chemin.
09:31Peu de temps avant la compétition, la vice-présidente en charge du haut niveau et de la performance,
09:36Frédéric Jossinet, qui s'y connaît en détermination, avait alerté et même un
09:40peu remonté les bretelles, lui s'émillant moins de 100kg français.
09:43Les choses étaient-elles revenues dans l'ordre ? L'entraîneur Guillaume Fort répondait
09:46directement à la question.
09:47Aurélien, c'est quelqu'un qui s'entraîne énormément, alors quand il est en période
09:55de blessure, en prépa physique, c'est un monstre, le préparateur physique Yann Morisseau
10:00il pourrait vous en parler.
10:01Il avait rattrapé le retard, il était vraiment dans les bonnes dispositions et je pense que
10:10de par son classement, il est quand même éloigné au classement mondial et il manque
10:13quand même de compétition, ça c'est une évidence, mais c'est un gars qui sur une
10:17journée pouvait rafler la mise.
10:20Il n'a pas pu monter en puissance comme les autres, mais il a fait le boulot jusqu'à
10:27la fin.
10:28On lui a fait faire un stage, je suis parti avec lui, on est parti à Benidorm tout seul
10:31justement pour qu'il ait tout ce gars-là dans les mains.
10:33Il avait été bon, il avait été très pro dans la démarche.
10:36Les douleurs, elles ne persistaient plus, elles ne le gênaient plus, c'est aussi le
10:42quotidien d'Aurélien, c'est de faire avec ça, de traiter les douleurs et de gérer
10:48les blessures pour pouvoir être performant le jour J.
10:50Quand j'ai vu son premier combat sur un gars sur le tagic qui est vraiment costaud,
10:56il a battu à Damien le champion du monde il n'y a pas très longtemps, il l'expédie
11:01en quelques secondes avec beaucoup d'énergie et d'explosivité, je me dis qu'on est sur
11:07un grand jour.
11:08Franchement.
11:09Après, Aurélien avait battu Palchic en février à Bakou, donc il restait sur une victoire,
11:15sur de la confiance.
11:16Puis il s'est enlisé dans un match finalement, dans un combat où il s'est un petit peu
11:23étiolé, il a diversifié les saisies, il a trop fait de choses alors qu'il avait les
11:29clés de quelque chose qui marchait, notamment quand il venait le croiser, quand il était
11:33aussi au revers.
11:34Mais au final, il n'a pas resté sur des choses qui marchaient, il se faisait souvent
11:40prendre la manche, il a été en défaut par rapport à ça, il a perdu beaucoup d'énergie
11:44par rapport à ça et il a fini par perdre le fil du combat.
11:47Quant à l'intéressé, il se montrait lucide et sans concession avec lui-même, première
11:51étape peut-être d'une revanche à venir.
11:54Ça se joue à pas grand chose, il y a un moment où je pense qu'il peut la prendre,
11:56il y a un moment où je pense qu'il peut prendre le chiseau partout et gagner ce combat.
11:59Ça se joue à pas grand chose, c'est les Jeux, mais je suis un peu triste qu'aujourd'hui
12:04je n'ai pas pu récompenser tout le travail que j'ai pu mettre en place, le travail que
12:08l'équipe de France masculine et féminine a pu mettre en place, qui est très bien récompensé
12:12pour l'instant.
12:13Malheureusement, je serais pas parti des acteurs qui montrent que l'équipe de France est très
12:17belle, parce qu'aujourd'hui, la seule chose qui aurait pu apaiser mon cœur, c'était
12:22une médaille et j'y retourne sans, que le combat fasse 9 minutes, 2 minutes, que je
12:25prenne Nippon.
12:26La seule chose que ça change, c'est que je suis dessus, j'ai donné tout ce que j'avais,
12:33mais ça ne me rend pas heureux pour autant.
12:35Ce que je veux dire, c'est dur, mais c'est la réalité du sport qui est très ingrat,
12:39être à la hauteur de l'événement, c'est être sur la boîte, c'est être sur le podium.
12:43C'est même littéralement, on va dire, sémantiquement, être à la hauteur, c'est monter sur le podium.
12:48Je ne suis pas sur le podium, donc je ne suis pas à la hauteur de l'événement, pas à
12:51la hauteur de ce que j'avais ambitionné.
12:53Sans Aurélien Diès, malheureusement, la compétition des moins de 100 kg allait une nouvelle fois
12:58s'affirmer comme l'une des plus performantes du plateau, avec des combattants de haut potentiel,
13:02puissants évidemment, et très souvent magnifiques sur le plan technique.
13:05C'était un festival de grands combats et de surprises.
13:08Le champion en titre, le japonais Aaron Wolf, faisait un beau numéro dans la matinée avec
13:13un magnifique Uchimata sur l'ancien champion du monde portugais Jorge Fonseca, mais subissait
13:18la loi d'un des hommes forts du jour, le géorgien Ilya Suleimanidze, qui lui arrachait
13:22un Waza-ari sur Soumigaychi, et allait sombrer en repêchage face à un autre champion du
13:26monde, l'espagnol Nicolòs Sheraza Djibili, avec un Tsukashi remarquable de la part de
13:32l'espagnol, lequel l'espagnol avait d'abord été sorti en tableau par l'étonnant suisse
13:36Eich, qui respirait la fraîcheur de ses Alpes natales et en profitait pour faire un joli
13:40numéro, lui aussi, jusqu'au pied du podium, battant au passage le vice-champion du monde
13:44canadien Ennahas.
13:45Tandis que Peter Palcic distribuait les saudets à l'israélienne jusqu'au bronze, le grand
13:50Ouzbek Touroboyev, champion du monde lui aussi en 2022, déboîtait les uns et les
13:54autres avec ses Uchimata et ses irrésistibles Makikomi.
13:57De ce big bang général, c'est le champion du monde azerbaïdjanais Kozoyev et ses Uchimata
14:02ravageurs qui sortaient d'un côté, après avoir écarté les deux troisièmes, et de
14:06l'autre, le gros chat géorgien Ilya Suleimanidze, un jeune homme qui donne parfois l'impression
14:11d'être un peu pâteau, mais peut surgir d'un coup avec des attaques définitives.
14:15C'est justement ce qu'il parvenait à faire dans cette finale, arrachant soudain du sol
14:20de son rival sur un Uchimata de face avec la main à la ceinture qui sentait bon la
14:24Shidaoba, la lutte géorgienne.
14:26Tranquille dans ce combat qu'il dominait de la tête et des épaules, il avait son titre
14:30olympique en poche avant de faire la plus énorme bourde de la compétition jusqu'à
14:35présent.
14:36Gérant les dernières secondes, il jouait la montre et se jetait sur le dos une première
14:38fois, puis une seconde, ce qui permettait à son adversaire de se relever soudain en
14:42écartant les bras pour montrer son indignation et surtout faire péter la saisie très lâche
14:47que les géorgiens avaient sur ses deux manches.
14:50L'avare hésitait car avec une marque au compteur, elle n'aime pas donner la pénalité
14:53fatidique, mais la faute était trop énorme.
14:56Sulaiman Idze avait joué avec la règle sans grande nécessité et perdait tout.
15:00Le gymnase résonna après sa sortie de tapis de ses cris de rage, mais il pouvait, comme
15:04on dit, ne s'en prendre qu'à lui-même.
15:06Des pénalités, il en était encore question aujourd'hui.
15:09Non pas celle-ci, en particulier justement donnée, mais de toutes les autres, celle
15:13donnée pour des règles que personne ne comprend ou sans nuance, celle donnée pour des non-combativités
15:18qui n'en sont pas quand l'adversaire refuse le combat et accumule, lui, les fausses attaques
15:22que l'arbitrage persiste à peu sanctionner car elle a décidé de les définir de façon
15:27absurde comme des bouvards et pécuchets du judo plutôt que de les juger avec discernement
15:32à hauteur d'homme avec la responsabilité qui lui incombe de mettre de l'intelligence
15:37et de l'expertise dans ses décisions.
15:39Mécontentement affirmé du Japon, plainte officielle de l'Italie qui oblige la Fédération
15:44nationale sur la défensive à sortir un communiqué qui ne communique rien et aujourd'hui
15:49une vidéo émouvante et terrible du judoka belge Niki Forov interviewé par la RTBF,
15:55la chaîne nationale belge et dont les mots pèsent très lourd.
15:58Je suis triste de dire ça parce que je suis en fait dégoûté depuis maintenant quelques
16:02mois si pas quelques années de ce sport que j'aime vraiment plus que tout et c'est
16:11vraiment un des seuls sports où quand quelqu'un gagne parfois il se demande pourquoi et quand
16:15quelqu'un perd pareil il est dans le questionnement, on prend la troisième pénalité, toute la
16:21salle qui se met à huer ou alors vraiment personne ne connait le judo ou alors il n'y
16:27a plus personne qui comprend le judo.
16:28Il n'y a pas une personne qui est contente d'arbitrage, tout le monde espère que ça
16:32va changer et pas pour eux, c'est pour le sport, il y a tellement de façons de prendre
16:39des pénalités, on combat plus pour éviter d'en prendre que pour de jeter les personnes
16:44aux adversaires.
16:45Vraiment c'est devenu, on se moque beaucoup du football où ils simulent et c'est devenu
16:51la même chose en judo, on ne l'abandonne jamais mais si ça continue comme ça, c'est
16:57déjà à la limite de n'importe quoi et si les choses ne changent pas ça va devenir
17:01vraiment pas chouette à pratiquer parce qu'il n'y a rien à faire, quand on n'aime pas
17:07ce qu'on fait, c'est difficile à continuer et là honnêtement, à l'entraînement,
17:12bien sûr c'est chouette, on prend énormément de plaisir parce qu'il n'y a pas d'arbitre,
17:16parce que les gens sont beaucoup plus ouverts, on attaque, les combats sont chouettes, on
17:20est en compétition, il y a hier la finale en moins de 90, on ne comprend pas, le bronze
17:26pareil, on ne comprend plus ce qu'on fait.
17:29Quoi qu'il en soit, ces Jeux de Paris iront au bout et il sera temps d'en faire le bilan
17:33plus tard.
17:34Ce vendredi, c'est celui de l'action, Teddy Riner en plus de 100 kg et Romain Nicot en
17:39plus de 78 kg sont favoris pour le titre, avec deux médailles d'or, la France terminerait
17:43en triomphe une aventure olympique qui nous a déjà beaucoup donné, c'est la bataille
17:47décisive.

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