• il y a 6 mois
Les Vraies Voix de l'emploi avec Mackara Ouk, Etienne Baggio, Laura Bauchet, Pierre Cayron et Camille Delescluse
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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2024-05-21##

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News
Transcription
00:00 -
00:16 - Et on est ravis de vous retrouver comme tous les mardis, les vraies voix de l'emploi avec Philippe David.
00:20 - Comment ça va Philippe David ? - Ça va très bien.
00:22 - Et puis là on va naviguer dans des eaux magnifiques pendant cette heure d'émission.
00:26 - Et on n'est pas seul avec Nicolas Leroy qui est avec nous, DRH de Fille du Ciel et de Ficoba.
00:32 - Bonjour, comment ça va ? - Bonjour Cécile, ça va ?
00:35 - Vous êtes en forme ? - Comme tous les mardis.
00:37 - Comme tous les mardis, vous êtes au taquet, ça tombe bien.
00:39 - Allez, le sommaire de cette émission, la Marine Nationale, 4 siècles d'histoire.
00:43 - La Marine Nationale avec plus de 400 ans d'histoire est une institution clé de la défense et de la protection de la France.
00:48 - Depuis ses débuts au 17ème siècle, elle a évolué pour devenir une force moderne,
00:53 opérant sur toutes les mers et les océans du globe, Philippe.
00:56 - 365 jours par an et 24h/24, la Marine Nationale assure la sécurité et la protection de l'espace maritime français.
01:02 - 39 000 marins accomplissent chaque jour des missions de renseignement, de prévention, d'intervention, de protection et de dissuasion.
01:08 - Des hommes et des femmes units dans l'action déterminée à préserver la paix et défendre les intérêts de la France dans le monde.
01:14 - On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix de l'emploi.
01:19 - Alors, elle et ils sont nombreux autour de la table. Capitaine de vaisseau Macara Houck, commandant, bonjour, merci d'être avec nous.
01:26 - Bonjour, bonsoir.
01:27 - Vous êtes chef du service de recrutement de la Marine. Le lieutenant de vaisseau Etienne Baggio, bonsoir, merci d'être avec nous, capitaine.
01:35 - Chef du bureau marketing de recrutement et lieutenant vaisseau Laura Bauchet qui est avec nous.
01:40 - Bonjour.
01:41 - Capitaine, bonjour. Adjointe au bureau du recrutement non officier est l'aspirant Camille Dellecluse.
01:48 - Lieutenant, bonsoir. Vous êtes adjointe au recrutement non officier secteur Ile-de-France, centre Val-de-Loire et on vous remercie d'être avec nous.
01:56 - Alors, pour comprendre déjà la Marine, forcément on a envie d'en connaître, d'en savoir un petit peu plus, d'abord sur les chiffres.
02:03 - La Marine, ça représente quoi ? Ces quatre grands environnements aujourd'hui de métier ?
02:08 - Oui, vous l'avez rappelé, la Marine, c'est au total 39 000 marins d'actifs, plus 3 000 civils et 5 000 réservistes qui défendent les intérêts de la France sur tous les océans du globe
02:20 et qui donc sont répartis essentiellement au sein de quatre forces. Les forces de surface qui comptent un peu plus de 10 000 personnes,
02:28 les forces de l'aéronautique navale qui comptent 4 500 personnes et puis les forces sous-marines qui sont à plus de 2 600 personnes
02:37 et les forces, donc ça s'appelle la force Fusco, donc les fusillés et les commandos qui comptent environ 1 500 personnes
02:46 et tous ces marins ont des missions extrêmement variées au service de la France.
02:51 - Alors, pour qu'on comprenne bien, les bâtiments de surface ce sont forcément ou des porte-avions ou des bateaux...
02:56 - Les porte-avions, on n'en a qu'un. - Oui, bientôt, bientôt. J'ai une info que vous n'avez pas.
03:01 - Mais ce sont toutes les frégates qui d'abord accompagnent le porte-avions, mais pas que, qui font plein d'autres missions,
03:11 mais ce sont également tous les bâtiments de ravitaillement, de soutien et tous les patrouilleurs qui sont en métropole ou en outre-mer
03:19 pour pouvoir veiller sur les eaux sous souveraineté française.
03:23 - Quand on voit l'armée de terre qu'on a reçue il y a quelques temps ici, c'est surtout des bases, on va dire en France,
03:28 la marine nationale elle est un peu sur les 5 continents, même toujours sur les 5 continents avec les bateaux qui naviguent.
03:33 Et les sous-marins dont on ne sait pas où ils sont, ça c'est un principe.
03:36 - Exactement, quand on est une marine avec une ambition mondiale, puisqu'on est la première marine d'Europe
03:42 et puis on est une marine avec un spectre de missions extrêmement large et tout le spectre des moyens,
03:46 pour être présente dans le monde entier, il faut également avoir des bases de soutien dans le monde entier
03:50 et donc dans ce cadre les outre-mer jouent un rôle extrêmement important
03:54 puisque nous avons des bases à peu près partout pour pouvoir appuyer ces déploiements.
03:58 - Alors Nicolas Leroy, ces métiers sont atypiques, c'est pour ça qu'on s'y intéresse aussi beaucoup
04:03 puisqu'on a l'impression de voir toujours les mêmes métiers revenir en force
04:07 et là on est vraiment dans le savoir-être, ce qu'on aime beaucoup.
04:11 - Alors justement, là on a la chance de recevoir une institution magie en notre défense.
04:15 Alors moi je parle en tant que professionnel de recrutement, je vois qu'on a beaucoup de difficultés
04:19 à créer des vocations dans des métiers peut-être un peu moins glamour que les vôtres,
04:23 vous vous proposez des carrières passionnantes, est-ce qu'aujourd'hui il y a encore des vocations
04:27 qui viennent spontanément à vous, en tout cas des candidats, ou est-ce qu'au contraire vous subissez
04:31 les mêmes difficultés que nous avons dans le recrutement on va dire plus traditionnel ?
04:35 - Alors les difficultés touchent tous les secteurs économiques,
04:39 donc oui évidemment il faut se battre, il faut se battre d'abord pour la marine,
04:43 pour se faire connaître parce qu'on a parlé des bases, la marine elle est naturellement présente
04:47 dans ses bases mais elle n'est pas présente sur l'ensemble du territoire, vous parliez...
04:51 - C'est sûr que la marine a clairement fait rond, c'est un peu compliqué.
04:53 - C'est ce dont vous avez parlé avec Hubert de Quaibrecourt, mais c'est vrai qu'on n'est pas partout.
04:58 Et donc il y a une première bataille qui est de se rendre visible et aussi de se rendre accessible,
05:02 faire que notre offre soit connue. La marine elle recrute plus de 4000 personnes par an,
05:06 c'est quasiment 10% de ses effectifs parce qu'elle a un impératif de jeunesse,
05:10 parce que rentrer dans la marine c'est monter en compétence, en grade et en responsabilité en même temps.
05:15 Donc on avance toujours.
05:17 - Mais vous commandant, votre histoire à vous, c'est quoi ?
05:21 Vous êtes rentré dans la marine, comment ? Est-ce que c'est familial ?
05:25 - Pas du tout. Moi je n'ai eu aucune famille dans la marine.
05:29 Je suis rentré en 1993 par le concours de l'école navale,
05:33 parce que j'avais envie d'abord de voyager, de servir mon pays dans un environnement géostratégique,
05:40 un environnement que j'allais comprendre, voyager, rencontrer d'autres cultures.
05:45 Et ça m'a vraiment attiré.
05:48 Moi j'ai plus de 30 ans de carrière maintenant, j'ai fait plein plein de choses,
05:52 j'ai passé plus de 17 ans sur des unités opérationnelles et je n'ai jamais regretté mon choix.
05:57 - De quel âge à quel âge peut-on intégrer la marine nationale ?
06:01 - Alors on peut rentrer de 16 à 30 ans pour la plupart des filières.
06:06 - Trop tard Philippe David !
06:07 - Non, parce que même sans parler de la réserve opérationnelle,
06:12 on a aussi par exemple une dizaine de postes de commissionnés tous les ans,
06:16 ce sont des spécialistes que nous recrutons parce que nous ne sommes pas capables de générer cette compétence.
06:21 Par exemple l'un de nos collaborateurs et ami, Étienne Amois,
06:26 qui travaille dans le service marketing, c'est un ancien de la publicité,
06:32 qui a travaillé chez tous les grands noms et on avait besoin de son expertise et on l'a recruté à 49 ans,
06:38 sous un régime de commissionnés.
06:40 Donc selon ce dont je vous ai parlé, de 16 à 30 ans pour la plupart des gens qu'on recrute,
06:45 avec des petits viviers.
06:47 Le recrutement c'est un truc assez complexe, mais globalement vous avez de 16 à 30 ans,
06:52 vous êtes motivé, vous êtes capable de vous adapter,
06:54 vous avez envie de vivre une vie qui n'est pas routinière,
06:58 je disais ce matin, si vous n'aimez pas la routine, rentrez dans la marine.
07:02 En plus le frigo est excellent !
07:04 Allez, on fait une petite pause, on reviendra sur ces 80 métiers,
07:07 parce que c'est 80 métiers différents à découvrir.
07:10 Si votre futur est dans la marine, ou en tout cas vous ne le savez peut-être pas encore,
07:14 mais on va vous expliquer que vous êtes peut-être fait pour eux.
07:16 Allez, à tout de suite, on fait une petite pause.
07:18 Chaque semaine, on vous emmène avec les vrais voix de l'emploi,
07:25 Nicolas Leroy et forcément Philippe David,
07:27 dans des lieux, dans des endroits, dans des métiers,
07:30 que vous connaissez forcément moins que les autres.
07:33 C'est la raison pour laquelle la Marine Nationale est avec nous ce soir,
07:37 pour vivre cette aventure de tous les possibles.
07:39 C'est ce que vous écrivez, en tout cas dans ce dépliant,
07:43 j'ai envie de dire, pour inciter, vous inciter,
07:45 à vous engager, et ça donne franchement envie.
07:50 Capitaine de vaisseau Macara Houc, qui est avec nous,
07:52 chef du service du recrutement et de la marine.
07:55 Lieutenant de vaisseau Etienne Baggio,
07:58 qui est chef du bureau marketing de recrutement.
08:01 J'ai envie de vous demander, sur ces 80 métiers,
08:05 aujourd'hui de la marine,
08:07 parce que 80 métiers, c'est assez gigantesque,
08:10 ça va de quoi à quoi ?
08:11 C'est très large.
08:13 Souvent, on pense au métier de la navigation,
08:15 proche du micro,
08:16 on pense au métier de la navigation,
08:18 qui sont en passerelle, qui sont dans les centrales opérations,
08:21 mais il faut savoir qu'un navire en mer,
08:24 c'est tout un écosystème d'énormément de métiers.
08:27 C'est vraiment un petit village, où vous avez besoin,
08:29 à la fois le restaurateur,
08:30 il est aussi important que celui qui est en machine,
08:32 celui qui fournit l'électricité et l'énergie,
08:34 on parlait du Charles de Gaulle,
08:36 pour fournir la vapeur sur les catapultes.
08:39 Donc vous avez, sur une frégate,
08:42 ou même un sous-marin, en moyenne,
08:43 sur un bâtiment de la marine,
08:44 vous avez une trentaine, cinquantaine de métiers,
08:46 qui sont absolument nécessaires,
08:47 qui sont souvent des métiers très techniques,
08:49 qu'on a besoin.
08:50 Là, je ne vous parle que des métiers en mer,
08:51 et qui forment cet équipage.
08:54 D'ailleurs, c'est le mojo de la Marine Nationale,
08:57 c'est vraiment la multiplication de ses compétences
08:59 qui va faire la force d'équipage.
09:01 Bien plus que le grade ou l'ancienneté.
09:03 C'est vraiment l'expertise, la compétence,
09:05 qui va primer sur le grade, chacun dans sa fonction.
09:07 Un bateau ne prend pas la mer sans météorologue.
09:10 Sur certains bâtiments, vous avez besoin
09:13 d'océanographes et d'hidrographes,
09:15 qui font de la cartographie sous-marine,
09:17 qui vont constituer la richesse
09:18 et aussi la connaissance des fonds marins
09:20 quand vous naviguez en mer.
09:21 Il y a des métiers qui s'en créent encore.
09:24 Même cette année, l'année dernière,
09:26 on a créé 2-3 métiers qui sont nécessaires
09:29 pour accompagner la transformation des technologies
09:31 qui arrivent aujourd'hui.
09:32 On parlait des futurs porte-avions,
09:34 des futurs sous-marins.
09:35 Les métiers s'adaptent aussi aux transformations technologiques
09:38 qu'il y a besoin.
09:39 Nicolas Leroy, ce qui est intéressant,
09:41 c'est justement une vraie, véritable équipe.
09:45 On sent que c'est un passage de témoin, quand même.
09:47 La Marine nationale.
09:48 Justement, c'est ce qui est fascinant,
09:49 c'est de pouvoir faire cohabiter tous ces métiers.
09:51 Comment vous faites, justement ?
09:53 Vous les formez chacun sur leur ligne de métier
09:55 ou alors vous recrutez déjà des gens de l'extérieur
09:58 qui sont déjà expérimentés ?
10:00 Ça, c'est vraiment la spécificité des armées.
10:03 C'est qu'on recrute des gens qui ne sont pas forcément
10:05 des profils avec des diplômes techniques
10:07 dans les secteurs dont on a besoin,
10:09 même si c'est nécessaire dans certains domaines,
10:11 je pense au nucléaire.
10:12 Il y a quand même un background un peu nécessaire
10:14 pour assumer ces métiers.
10:16 Mais la plupart des métiers, dans la Marine nationale,
10:18 vous avez une vingtaine d'écoles de spécialité
10:20 où on va former les gens à la mécanique,
10:23 à la restauration, à la gestion des ressources humaines.
10:26 En bateau, il faut gérer les hommes à la mer.
10:29 Donc en fait, chaque marin,
10:30 même moi en tant qu'officier dans la communication,
10:32 j'ai été formé à l'école navale pendant quelques semaines.
10:34 Donc chaque marin va être formé,
10:36 pas simplement à la militarité au monde maritime,
10:38 mais dans un métier sur lequel on va générer la compétence
10:41 et ça pendant toute sa carrière.
10:43 Ça ne s'arrête jamais.
10:44 - Capitaine Laura Beauchef, vous êtes adjointe
10:46 au bureau du recrutement non officier.
10:48 - Tout à fait.
10:49 - C'est bien ça.
10:50 On a parlé, c'est 16 à 30 ans.
10:52 Quels sont les diplômes ?
10:53 Vous allez peut-être pouvoir nous dire aussi
10:54 pour les officiers, pour les militaires du rang,
10:56 pour les officiers mariniers,
10:58 c'est comme ça qu'on appelle les sous-officiers dans la Marine.
11:00 Quels sont les niveaux d'études pour pouvoir être recruté ?
11:03 - Pour intégrer la Marine nationale,
11:05 le niveau d'études va être une classe de troisième
11:07 pour accéder à un grade de matelot
11:10 qu'on va appeler quartier-maître de la flotte.
11:12 Et qui correspond à un engagement de deux ou quatre ans.
11:16 Et puis pour intégrer l'école des sous-officiers...
11:19 - Ça veut dire que vous pouvez sortir
11:21 au bout de deux ans et au bout de quatre ans.
11:23 Mais avant, ce n'est pas possible ?
11:25 - Avant, ce n'est pas possible.
11:26 - Tout à fait.
11:27 - C'est un engagement de deux ans ou de quatre ans.
11:28 - C'est important de le dire.
11:29 - Effectivement.
11:30 Et pour intégrer l'école des sous-officiers,
11:32 donc l'école de maîtrance,
11:33 le prérequis va être un niveau BAC
11:36 dans tout domaine, dans l'absolu.
11:40 Donc comme le disait Étienne,
11:41 sur certains domaines d'activité,
11:43 certains baccalauréat et spécialité vont être appréciés,
11:47 mais dans l'absolu,
11:49 tous sont des prérequis possibles.
11:52 Et puis pour intégrer la marine nationale
11:57 sur un grade d'officier,
11:59 on va pouvoir accéder à partir d'un niveau BAC +3.
12:02 - D'accord.
12:03 - Ok, très bien.
12:04 Est-ce que...
12:05 On pose toujours cette question, c'est important,
12:07 parce que dès qu'on touche à des institutions telles que la marine ou l'armée,
12:11 comme on l'a vu,
12:12 on réfléchit toujours au casier judiciaire en disant
12:14 à quel moment et est-ce que tout le monde peut,
12:17 j'imagine pas,
12:18 mais le choix en tout cas de faire rentrer dans la marine,
12:22 est-ce qu'on a besoin de savoir de nous en fait ?
12:25 - Alors la marine va systématiquement demander dans un dossier d'engagement
12:30 un extrait du casier judiciaire, le B2,
12:33 et tout postulant un engagement dans la marine
12:37 va faire l'objet d'une enquête administrative.
12:40 C'est tout à fait normal,
12:41 parce que c'est des gens qui après vont avoir des responsabilités assez lourdes.
12:44 Mais, et ça rejoint un peu le complément à la question que vous avez posée à Laura,
12:51 aujourd'hui on regarde dans une candidature l'ensemble des paramètres.
12:55 C'est-à-dire que, par exemple, le diplôme c'est un élément,
12:58 alors il y a des spécialités pour lesquelles c'est indispensable,
13:01 il y a des spécificités pour lesquelles on est beaucoup plus ouvert,
13:03 mais on s'intéresse surtout à la personnalité de la personne,
13:06 à sa capacité à s'adapter, à vivre en communauté,
13:10 à accepter l'éloignement,
13:11 à accepter un certain nombre de paramètres de la vie de marin.
13:14 - C'est vrai qu'il faut être très agile.
13:16 - Oui, il faut être assez agile,
13:17 et être capable d'être polyvalent et de s'adapter.
13:19 Et on est capable de remettre dans leur contexte,
13:22 par exemple si quelqu'un a fait des bêtises dans sa jeunesse,
13:25 on est capable de regarder ça avec un peu de recul
13:28 pour savoir si c'est quelque chose qui va vraiment le suivre toute sa vie,
13:33 ou si il ou elle peut en tirer les leçons.
13:37 Donc on a aussi un peu cette confiance dans la personnalité,
13:40 aussi dans l'homme, dans la femme, pour pouvoir évoluer.
13:44 Donc on regarde ces éléments du casier judiciaire,
13:47 de l'enquête de sécurité,
13:49 mais on va regarder à chaque fois et mettre dans son contexte.
13:54 - La parité est bien respectée, aspirant Camille de Lescluse.
13:57 Vous êtes une jeune femme, donc, aspirant ces jeunes officiers.
14:01 - Lieutenant.
14:02 - Lieutenant, donc.
14:04 La place des femmes dans la marine aujourd'hui,
14:06 les recrutements de femmes, c'est une priorité ?
14:09 - Oui, alors on recrute sans déterminisme.
14:11 Sans déterminisme académique, sans déterminisme de genre,
14:14 sans déterminisme social.
14:16 Très dernièrement, par exemple, on a recruté une jeune
14:19 qui venait d'obtenir son BTS esthéticienne,
14:22 et qui fait aujourd'hui de la guerre électronique sur bâtiment.
14:25 Donc il n'y a pas de déterminisme.
14:27 Déterminisme social aussi, c'est très important,
14:29 mais on travaille notamment avec une association
14:31 qui s'appelle JobIRL,
14:33 et qui nous met en contact avec des candidats
14:36 qui viennent de zones rurales,
14:38 de zones un peu plus écartées de l'emploi,
14:40 et également de QPV, aussi, quartier prioritaire de la ville.
14:43 Donc ça c'est très important, évidemment,
14:45 sans déterminisme académique, ça va sans dire,
14:47 pour certains types de métiers, évidemment.
14:49 Et voilà, puis après on peut faire beaucoup de choses en interne aussi.
14:52 Comment on peut expliquer à ceux qui nous écoutent, d'oser, en fait ?
14:55 Parce qu'on se dit toujours que, encore une fois,
14:57 ces grandes institutions, est-ce que je suis fait pour ça ?
14:59 Est-ce que c'est pour moi ? Est-ce que c'est pas trop important ?
15:02 En fait, il faut juste laisser un message ?
15:05 Comment on peut vous contacter ?
15:08 C'est assez simple, il suffit d'aller dans un CIRFA,
15:11 donc dans un centre d'information et de recrutement des forces armées,
15:14 où un conseiller en recrutement, une conseillère d'ailleurs,
15:17 va pouvoir vous accueillir et vous informer
15:19 sur l'ensemble de nos métiers, donc nos 80 métiers,
15:21 d'ailleurs la plupart des candidats viennent parfois
15:24 avec un peu des idées reçues,
15:26 veulent faire absolument un métier en particulier.
15:28 Voilà, je pense d'ailleurs à un candidat
15:30 qui est venu pour être fusilier marin,
15:32 et donc on lui a expliqué les différents métiers,
15:35 les différentes opportunités,
15:37 et finalement il s'est tourné vers le métier de comptable logisticien.
15:40 - Ah oui ! - Voilà.
15:42 Parce que c'est ce qui lui correspondait en fait.
15:44 - Ah bah le comptable c'est lui, c'est lui !
15:46 - Le comptable c'est pour moi !
15:48 - Vous êtes très très ouvert en termes de formation,
15:51 vous avez dit en termes de géographie,
15:55 mais je me posais la question,
15:57 on parle beaucoup des soft skills en termes de recrutement,
15:59 j'imagine que vous passez 3 mois dans un sous-marin nucléaire,
16:02 vous êtes obligé de tester quand même une certaine résistance,
16:05 on va dire que c'est quand même un milieu qui est particulier,
16:08 on n'est pas dans un bureau, donc comment vous faites justement
16:10 pour évaluer pour nos auditeurs, les gens qui sont faits pour ça ?
16:13 - Commandant Macarru, vous êtes le seul à être allé en sous-marin,
16:15 je crois, dans l'équipe qui est là.
16:17 - Oui, enfin ils sont capables de répondre,
16:19 parce que c'est notre force aussi,
16:21 c'est qu'on partage notre quotidien et qu'on échange aussi sur nos expériences.
16:24 Tous nos recruteurs, même quand ils n'ont pas une grande carrière embarquée,
16:29 ils échangent avec les autres,
16:32 et la plupart de nos recruteurs sont quand même des gens
16:34 qui ont une sacrée expérience opérationnelle.
16:36 Pour répondre à la question, dans notre processus,
16:39 d'abord tout ne se joue pas au moment du recrutement,
16:41 c'est-à-dire qu'au moment du recrutement,
16:43 dans le processus, il y a un passage avec un psychologue
16:46 qui va nous mettre un avis sur la capacité à s'adapter.
16:48 Bon, il n'y a pas de déterminisme non plus,
16:50 c'est-à-dire que ce psychologue va donner un avis,
16:52 qu'on va prendre en compte, et qu'on va agréger aussi
16:54 avec un avis militaire, qui est celui de quelqu'un
16:56 comme Laura, comme Camille, comme moi,
17:01 et qu'on va mettre ensemble pour essayer de deviner
17:04 la capacité à s'adapter.
17:06 Donc on ne peut pas prévoir à 100% le futur,
17:09 mais c'est comme ça qu'on fait,
17:11 et la capacité derrière à opérer loin,
17:15 à supporter un certain nombre de contraintes,
17:17 tout ça, ça va se construire pendant une carrière.
17:20 Tout ne se joue pas au moment du recrutement,
17:22 tout ne se joue pas en formation,
17:24 mais c'est l'ajout de tout ça.
17:25 Nous, on va les sensibiliser à tout ce qu'il faut,
17:28 à tout ce à quoi il faut se préparer,
17:30 c'est-à-dire qu'on va leur présenter,
17:32 évidemment parce qu'on y croit, parce que c'est notre métier,
17:34 et parce qu'on s'éclate là-dedans,
17:36 on va leur présenter les bons côtés,
17:37 mais on ne va pas leur masquer que ça demande
17:40 un certain nombre de sacrifices et d'engagement.
17:42 - Allez, on fait une petite pause, on revient dans quelques instants.
17:45 On verra les métiers en tension, si on peut dire,
17:48 puisque vous avez vous recruté énormément,
17:51 et on parlera de ces métiers dans un instant.
17:53 0826-300-300, si vous les postulez en direct,
17:56 vous nous appelez, bien entendu.
17:57 Allez, on fait une pause.
17:58 - Les vraies Voix de l'Emploi, ce soir spécial,
18:05 Marine Nationale, avec énormément de postes à pourvoir.
18:09 Il y en a forcément un pour vous,
18:11 quel que soit votre âge,
18:12 puisqu'on va parler de métiers,
18:13 mais aussi peut-être de reconversion,
18:15 avec nos invités, Philippe, ce soir.
18:18 - Oui, nos invités ce soir,
18:20 le capitaine de vaisseau Macaraouc,
18:22 chef du service de recrutement de la Marine,
18:23 le lieutenant de vaisseau Etienne Badgeau,
18:25 chef du bureau marketing de recrutement,
18:27 la lieutenant de vaisseau, j'ai féminisé,
18:29 Laura Bauchet, adjointe au recrutement
18:31 au bureau du recrutement non officier,
18:33 et l'aspirante, je l'ai féminisé aussi,
18:36 Camille de Lescluse, non, ça se féminise pas,
18:38 l'aspirante Camille de Lescluse,
18:40 adjointe au recrutement non officier,
18:42 secteur Pile de France et centre Val de Loire.
18:44 - Alors je le disais, juste avant cette petite pause,
18:47 commandant, les métiers aujourd'hui,
18:50 en tension, est-ce que ça existe aussi dans la Marine ?
18:52 Parce qu'on en parle un petit peu partout,
18:54 dans tous les métiers,
18:55 il n'y a pas une corporation
18:57 et pas une filière qui vient chez nous,
18:59 on dit en ce moment c'est en tension,
19:00 donc est-ce que c'est aussi en tension
19:03 sur certains métiers chez vous ?
19:04 Par exemple, lesquels ?
19:05 - Bien sûr, aujourd'hui,
19:06 la Marine Nationale est un opérateur industriel,
19:08 vous savez qu'on a des bâtiments à propulsion nucléaire,
19:10 donc ça veut dire qu'on est forcément,
19:12 aujourd'hui, un moment où on fait
19:14 de la relance du nucléaire en France,
19:15 on a forcément à trouver des gens
19:19 qui sont des techniciens dans la propulsion nucléaire,
19:21 par exemple,
19:22 donc tous les métiers de l'énergie,
19:23 un moment où la France investit beaucoup
19:26 dans la propulsion électrique,
19:28 les technologies électriques,
19:29 donc il y a tous ces domaines de l'énergie,
19:31 après il y a aussi tous les domaines
19:34 de la maintenance aéronautique
19:35 qui sont critiques pour nous,
19:37 puisque la marine, c'est aussi
19:38 toute une force aéronautique navale.
19:40 - Ça, ce sont des métiers à qualification ?
19:42 - Bien sûr.
19:43 - A la base, c'est ça ?
19:44 - Et on a aussi des tensions,
19:47 maintenant, sur tous les métiers du numérique,
19:49 avec le développement de l'intelligence artificielle,
19:53 de tous les systèmes numériques,
19:54 oui, on doit se battre pour attirer des talents,
19:57 mais il y a aussi des métiers
19:59 un peu moins technologiques et connus,
20:01 par exemple, getter sémaphorique,
20:03 donc les sémaphores, ce sont ces espèces de phares
20:06 qui sont sur le littoral, 58 de mémoire,
20:10 qui protègent le littoral français
20:14 contre les menaces qui viennent de la mer,
20:16 les menaces militaires,
20:17 et donc on a besoin de getter sémaphorique
20:20 et on a besoin également, aujourd'hui,
20:22 même par exemple, de tous les métiers de l'administration,
20:25 qui d'une façon globale...
20:26 - Les comptables, par exemple ?
20:27 - Les comptables, mais les comptables, les secrétaires,
20:30 qui aujourd'hui, ce sont des métiers qui...
20:33 - De support ?
20:34 - Qui sont moins valorisés à l'extérieur,
20:36 parce qu'on a l'impression que ce sont des métiers très ancillaires,
20:38 ce sont des métiers peu qualifiés,
20:40 alors que chez nous, quand on est secrétaire,
20:42 eh bien oui, on va faire un peu de secrétariat,
20:44 mais on est sur un bateau,
20:45 donc on va naviguer,
20:46 s'il faut aller intervenir sur un bâtiment
20:48 qui transporte de la drogue,
20:50 comme ça m'est arrivé souvent dans ma carrière,
20:52 eh bien, si le secrétaire fait partie de l'équipe de visite,
20:55 il fait le coup de force, il y va à bord
20:58 pour intervenir et faire l'intervention narco.
21:01 Donc voilà, c'est des métiers, chez nous,
21:03 même un métier qui paraît...
21:05 qui vient du civil,
21:07 - Classique, qui ne l'est pas chez vous.
21:08 - Chez nous, il ne l'est pas.
21:09 - Oui, c'est ça.
21:10 - Qu'est-ce que vous voulez dire, Nicolas ?
21:11 Vous vouliez réagir il y a quelques instants,
21:12 juste avant la pub,
21:13 et vous vous a pardonné la parole.
21:14 - Non, mais je voulais dire sur le fait de...
21:16 comment se préparer à la mission.
21:17 C'est très important.
21:18 Je pense qu'il faut bien avoir l'idée
21:20 qu'on ne naît pas marin.
21:21 La plupart des candidats chez nous,
21:23 ils n'ont jamais mis les pieds sur un bateau de la marine.
21:25 Ils ont beaucoup, la plupart, la grande majorité,
21:27 n'ont jamais navigué,
21:28 n'ont même pas fait de la plaisance.
21:29 - Ah oui !
21:30 - Et qu'on ne se projette pas dans la marine
21:32 en disant forcément "je veux être militaire".
21:34 D'ailleurs, beaucoup de gens viennent vers nous
21:36 parce qu'ils sont attirés par le côté technologique.
21:38 Certains, c'est pour le salaire.
21:40 - C'est par l'expertise, en fait, qu'ils rentrent.
21:42 - Par l'expertise, mais d'autres, c'est simplement...
21:43 Nous, on met beaucoup en avant,
21:44 parce que beaucoup nous le disent,
21:46 c'est pour, tout simplement, voyager.
21:47 Quitter son village,
21:49 quitter Paris.
21:51 On a beaucoup d'exemples autour de nous,
21:52 de gens qui ont pris le large,
21:53 en rentrant dans la marine.
21:54 - C'est quoi ?
21:55 - C'est une expérience qui devient une vocation.
21:57 - C'est une expérience qui devient une vocation.
21:58 Et on ne rentre pas nécessairement dans la marine nationale
22:00 pour faire l'armée, par patriotisme, par vocation.
22:03 En fait, il y a autant de motivation
22:05 qu'il y a de profils de candidats.
22:06 Et c'est ça qui est très intéressant chez nous.
22:08 Et que les gens ne nous identifient pas forcément
22:10 comme l'armée de la mer.
22:11 La marine, c'est cette dimension du large,
22:14 de la mer, de l'aventure.
22:16 Et après, chacun va être prouvé,
22:17 je pense notamment au salaire.
22:18 Il y a des gens qui viennent chez nous
22:19 par l'attractivité aussi salariale.
22:21 - Ah, bah justement !
22:22 Faites bien en parler.
22:23 - On parlait des métiers pénuriques.
22:25 Vous êtes sur la maintenance nucléaire,
22:26 sur les métiers aujourd'hui sur lesquels
22:27 il y a certainement le plus de tensions.
22:29 On a les fonctions support également.
22:31 Mais aujourd'hui, qu'est-ce que vous diriez
22:32 à un candidat qui serait justement
22:34 dans le nucléaire civil ?
22:35 Qu'est-ce qu'il ferait en mis à vocation ?
22:37 On a dit que ça se créait.
22:39 Quel est l'intérêt qu'il aurait à quitter le civil
22:41 pour venir justement à la marine ?
22:42 Surtout dans des expertises, je vous dis,
22:43 comme le nucléaire, très recherché en ce moment.
22:46 - Comme je l'ai dit tout à l'heure,
22:47 c'est le style de vie.
22:48 C'est-à-dire que dans la marine,
22:50 vous allez acquérir de la compétence.
22:52 Vous allez acquérir aussi une capacité
22:54 à gérer des situations qui ne sont pas ordinaires.
22:56 Quand vous êtes dans la maintenance nucléaire
22:59 et que vous êtes par 300 mètres de fond
23:02 et que vous ne pouvez pas appeler la hotline
23:03 pour savoir ce qu'il se passe,
23:04 forcément, vous développez une capacité
23:07 à gérer la crise, à faire face
23:09 à des situations exceptionnelles
23:11 qui sont assez rares.
23:13 Donc là déjà, ça vous apporte quelque chose.
23:15 Vous avez un style de vie qui n'est pas routinier.
23:17 Et puis, comme le disait Etienne,
23:19 on peut venir pour des tas de raisons.
23:21 Toutes les raisons sont bonnes
23:22 et nous, on s'adresse à tout le monde.
23:23 En revanche, on ne reste pas
23:25 sans développer un sens des valeurs,
23:28 l'amour de la patrie, du service de la patrie.
23:30 On ne fait pas ça toute une vie
23:33 pour l'argent ou pour juste la gloire.
23:36 - Je deviens terre à terre,
23:37 mais il y a aussi des éléments, j'imagine,
23:39 d'attractivité beaucoup plus pragmatiques.
23:41 Vous avez dit que ce n'est pas l'argent,
23:42 mais peut-être qu'il y a d'autres choses
23:43 que vous proposez aussi en termes de carrière,
23:45 d'évolution, de retraite.
23:48 Je ne sais pas.
23:49 - Déjà, sur un CV,
23:50 d'avoir fait ces métiers chez vous,
23:52 ça a un impact forcément.
23:54 - Aujourd'hui, les marins n'ont aucun problème
23:56 pour entamer une seconde carrière.
23:59 Ils sont très courtisés
24:01 sur le marché de l'emploi
24:03 pour les qualités que j'ai décrites.
24:04 D'abord, des qualités très techniques
24:05 et puis des qualités humaines.
24:07 Une capacité à garder son sang-froid
24:09 pour faire face à des situations exceptionnelles.
24:11 Mais on a tout un dispositif, effectivement,
24:13 pour attirer des talents,
24:15 pour essayer de compenser un peu
24:18 le déficit de compétitivité
24:20 sur l'aspect financier.
24:22 On va avoir des systèmes de bourses, par exemple.
24:24 Si vous faites des études dans le numérique,
24:26 les cyber, on va vous proposer
24:28 une bourse qui peut être de plusieurs milliers,
24:31 qui est variable en fonction des années
24:33 et en fonction des spécialités.
24:35 Enfin, c'est plusieurs milliers d'euros
24:37 qui vont vous aider à finir vos études,
24:38 à financer vos études.
24:39 Et puis, on a des dispositifs aussi
24:42 de prime à l'engagement
24:44 dans les spécialités pénuriques.
24:46 - Capitaine Laura Bauchet,
24:47 comment est-ce que ça se passe ?
24:48 On parle des évolutions,
24:49 de passé de militaire durant à sous-officier,
24:51 de sous-officier à officier.
24:52 Comment se passent les passerelles ?
24:54 Parce qu'on peut évoluer dans la marine
24:55 même en commençant deuxième classe.
24:57 - Tout à fait.
24:58 - Ou en matelot.
24:59 - Oui.
25:00 - Camille, peut-être ?
25:01 - Oui, tout à fait.
25:02 - Qui veut ?
25:03 - Oui, absolument.
25:04 - Oui, alors, chez nous,
25:05 on peut arriver matelot et terminer amiral.
25:07 On a plusieurs cas comme ça.
25:09 - Ah oui, c'est beau.
25:10 - Une fois par an, je crois.
25:11 Donc voilà, effectivement,
25:13 l'évolution, elle est complètement possible.
25:15 L'évolution aussi en termes de métier,
25:17 c'est-à-dire qu'on peut rentrer
25:18 en tant qu'électricien
25:19 et après terminer ingénieur atomicien,
25:23 par exemple.
25:24 Donc c'est quand même assez exceptionnel
25:26 et ils sont formés chez nous.
25:27 Ce qui veut dire que nous,
25:28 on les rémunère pendant leur formation.
25:30 Donc tout le long de leur carrière,
25:32 tout le long de leur formation continue,
25:34 ils sont rémunérés.
25:35 Donc encore un avantage de toute façon.
25:37 Et évidemment, avec cette vie d'aventure,
25:39 cet esprit d'équipage
25:41 qui est unique au sein de la Marine.
25:43 - Allez, on va en parler dans quelques instants,
25:44 justement sur les écoles,
25:46 parce que ça passe aussi par les écoles.
25:48 Et puis la formation continue.
25:50 Et est-ce que c'est ouvert à la reconversion ?
25:52 Je crois qu'on a déjà la réponse,
25:54 mais c'est bien de l'entendre de votre voix.
25:57 Allez, on fait une petite pause.
25:58 On est ensemble jusqu'à 20h.
26:00 Sud Radio, 19h20,
26:02 les vraies voix de l'emploi.
26:04 - Les vraies voix de l'emploi
26:05 avec la Marine nationale.
26:06 Un sujet passionnant
26:08 avec des personnalités passionnantes,
26:10 bien entendu, qui viennent partager
26:12 leur expérience et leur expertise
26:14 et qui vous permettront certainement
26:16 de vous donner le goût
26:18 de la mer, de l'équipe,
26:20 parce que c'est aussi ça,
26:22 la Marine nationale, avec nos invités.
26:24 Et Camille,
26:26 vous vous êtes, enfin, lieutenant,
26:28 on vous appelle lieutenant.
26:30 Petite question.
26:31 - Vous pouvez appeler Camille.
26:32 - Je peux vous appeler.
26:33 Arrêtez.
26:34 Ah non, lieutenant, j'aime bien, c'est chic.
26:36 (rires)
26:38 - Lieutenant, vous êtes adjointe au recrutement non officier
26:40 secteur Ile-de-France et centre Val-de-Loire
26:42 avec des écoles.
26:44 Aujourd'hui, on a la possibilité
26:46 d'intégrer ces écoles.
26:47 D'abord, à partir de quel âge ?
26:48 Est-ce que c'est 16 ans ?
26:49 - À partir de 16 ans, oui.
26:50 L'école des Mousses, à partir de 16 ans.
26:52 On a aussi l'école de Maistrance,
26:54 l'école navale.
26:55 On a plusieurs écoles
26:56 et on a aussi des écoles de spécialité.
26:58 On le disait tout à l'heure,
26:59 mais on a une école aussi qui s'appelle
27:01 l'EMEA, qui est l'école atomique.
27:03 On est le deuxième exploitant nucléaire en Europe,
27:05 c'est très important de le rappeler.
27:06 Et donc on forme des atomiciens,
27:08 par exemple.
27:09 Donc, ça, nous, on offre cette opportunité-là,
27:12 évidemment, en formation, toujours rémunérée.
27:14 - Mais il y a un sujet aussi important
27:16 sur la mixité.
27:17 Et c'est important qu'on en parle
27:19 aussi avec vous, capitaine.
27:22 Sur la mixité, c'est parfois difficile.
27:25 On parle de bâtiment, parfois,
27:26 puisque forcément, on parle de sous-marins.
27:29 La vie mixte dans un sous-marin,
27:32 ça se gère, en fait.
27:34 - Tout à fait.
27:35 Les bâtiments sont organisés
27:38 pour pouvoir accueillir, effectivement, des femmes.
27:41 La présence des femmes au sein des équipages
27:45 est de plus en plus présente.
27:47 C'est un enjeu, aujourd'hui, de rendre visible...
27:49 - 30% des officiers sont des femmes, Manon,
27:51 et les nouvelles promotions ?
27:52 - En 2023, 30% des officiers recrutés
27:56 sont des femmes.
27:57 Et 20% du non-officier sont également des femmes.
28:01 Donc le recrutement, aujourd'hui,
28:03 en termes de mixité, a de très bonnes performances.
28:07 Et on est organisé.
28:09 C'est presque un non-sujet,
28:12 sauf que, et Laura en parlera mieux que moi,
28:14 aujourd'hui, le défi, c'est que les jeunes femmes
28:17 ne s'inhibent pas et viennent chez nous.
28:19 - Laura Bauché, on peut le dire,
28:21 vous étiez psychologue du travail,
28:22 vous êtes capitaine dans la Marine nationale.
28:24 - Tout à fait.
28:25 - Alors, psychologue, inhibition,
28:26 c'est très intéressant de développer.
28:27 - Votre parcours, c'est intéressant,
28:29 puisque là, on parle de femmes.
28:31 Votre parcours, c'est quoi, aujourd'hui, avec la Marine ?
28:33 - Alors, j'ai intégré la Marine nationale
28:35 après la validation de mon deuxième master
28:38 en ressources humaines
28:40 et 4 ans d'expérience dans le privé.
28:42 - Mais qu'est-ce qui vous a plu ?
28:43 Vous vous êtes rentrée comment ?
28:45 - J'ai aimé un environnement extraordinaire.
28:47 - D'accord, c'est ça.
28:48 - Qui m'a semblé sortir du commun.
28:51 Et j'ai très vite accroché avec l'ambiance
28:55 et le fameux esprit d'équipage dont on parlait tout à l'heure.
28:58 - C'est ça.
28:59 - Le fait d'être entourée par les marins,
29:01 c'est quelque chose qui me plaît.
29:03 - Et cette vie extraordinaire, c'est ça.
29:05 - Tout à fait.
29:06 Et c'est la raison pour laquelle j'ai souhaité
29:08 renouveler mes contrats de façon successive
29:11 pour arriver bientôt à 10 ans au sein de la Marine.
29:13 - Ah oui, 10 ans.
29:14 Etienne Badiot, c'est ça ?
29:16 Pour les gens qui nous écoutent,
29:17 qui se disent "je ne sais pas quoi faire comme travail",
29:19 je vais poser celui dans la Marine,
29:21 parce que ce que vous proposez, c'est extraordinaire.
29:24 C'est-à-dire que ça sort de l'ordinaire.
29:26 C'est ça le slogan numéro 1 pour devenir marin ?
29:31 - Je ne sais pas s'il y a un slogan numéro 1.
29:33 Moi, quand je suis rentré dans la Marine,
29:35 ma première réflexion, c'était sur un porte-hélicoptère,
29:37 un bâtiment de 20 000 tonnes à la mer.
29:39 Je me souviens de souvenirs exceptionnels en mer,
29:42 en plein milieu de la Méditerranée,
29:44 avec une voie lactée que vous ne verrez jamais
29:46 de votre vie à terre,
29:47 parce que vous avez l'absence totale de lumière artificielle
29:49 quand vous êtes en haute mer.
29:51 - Vous savez nous parler, vous.
29:53 - Non, mais c'est vrai que c'est extraordinaire
29:55 de naviguer de nuit.
29:56 On s'imagine qu'il n'y a rien en mer.
29:57 Mais c'est extraordinaire.
29:58 Vous avez des nuages de plancton luminescents
30:01 qui traînent derrière le sillage d'un bateau.
30:03 Quand vous avez vécu ça,
30:04 moi qui ai fait des études de communication
30:06 en relations politiques, en sciences politiques,
30:08 qui me destinait plutôt à être dans des cabinets
30:11 ou des agences de communication,
30:12 en tant que communicant,
30:13 mais je pense que c'est vrai pour n'importe quelle spécialité,
30:15 quand vous avez vécu ces expériences à la mer,
30:17 même si elles sont brèves et courtes,
30:19 je n'aurais pas forcément l'occasion de reprendre,
30:21 de partir en Atlantique Nord,
30:22 voir des aurores boréales.
30:24 On les met en avant dans notre campagne.
30:26 C'est sûr que ça vous marque définitivement.
30:28 Est-ce que c'est propice à la reconversion ?
30:31 La reconversion, le recrutement
30:34 est souvent propice à la reconversion.
30:36 Moi, Laura vous en a parlé,
30:38 on a commencé par souvent des vies dans le civil.
30:40 C'est après avoir travaillé dans des cabinets,
30:42 dans des agences, dans les bureaux,
30:44 qu'on se dit qu'on a un petit peu envie de faire autre chose.
30:46 Mais c'est propice parce qu'à l'intérieur de la marine,
30:49 l'avantage, beaucoup de marins,
30:51 une fois qu'ils sont rentrés,
30:52 quand ils ont passé l'épreuve du choc de l'embarquement,
30:54 d'aller sous la mer,
30:56 de s'habituer à cet environnement qui est très particulier,
30:58 la promiscuité.
30:59 Il y a quand même des conditions, ça demande un effort,
31:01 une exigence.
31:02 On ne part pas trois mois en mer.
31:03 Promiscuité, s'ils sont beaux, il n'y a pas de problème.
31:06 La moyenne du premier emploi, c'est incroyable.
31:09 La moyenne du durée du contrat pour un marin,
31:12 c'est 13 ans aujourd'hui à la marine.
31:13 C'est les jeunes qui rentrent dans la marine,
31:15 une fois qu'ils sont faits au contrat et à l'engagement,
31:17 ils restent en moyenne 13 ans chez nous.
31:18 Ah oui, c'est pas mal.
31:19 C'est-à-dire que la plupart du temps,
31:21 c'est-à-dire dans 99,9% des cas,
31:23 quand ils retournent dans la vie civile,
31:24 après 30 ans, la plupart du temps,
31:26 30-35 ans, 40 ans,
31:27 ils ont aucun problème.
31:30 On parle souvent de la reconversion
31:35 dans le sens de la marine vers la vie civile,
31:39 mais c'est important de souligner
31:41 qu'on est également très ouvert et très attractif
31:43 pour des gens qui ont déjà une carrière.
31:45 On peut exploiter toute la plage d'âge,
31:48 jusqu'à 30 ans,
31:49 il y a des gens qui ont une véritable expérience
31:51 dans le privé ou en tout cas dans le civil
31:53 et qui peuvent nous rejoindre
31:54 parce que nous, on leur apporte du sens.
31:56 Le slogan, actuellement,
31:58 c'est "embarquer pour une vie d'aventure"
32:00 parce que rentrer dans la marine,
32:02 c'est une aventure professionnelle,
32:04 tout d'abord,
32:05 c'est une aventure personnelle
32:06 parce qu'on trouve rarement autour de soi
32:08 une telle ambiance.
32:09 C'est jamais la même chose, le même jour en fait.
32:11 Non, et puis c'est une aventure aussi
32:13 au sens géographique
32:14 parce que des métiers dans lesquels
32:15 on peut partir à la découverte du monde,
32:17 sans être un naïf touriste,
32:20 il n'y en a pas tant que ça.
32:21 Et donc c'est ça notre offre.
32:23 Nicolas Leroy.
32:25 Vous parlez beaucoup de vie extraordinaire,
32:27 est-ce qu'on est obligé, en contrepartie,
32:29 de renoncer à une certaine vie ordinaire ?
32:31 La vie de famille, les enfants ?
32:32 Parce que les candidats sont de plus en plus
32:35 sensibles au work-life balance.
32:37 Là, vous, peut-être que là-dessus,
32:39 il y a quand même des choses à dire
32:41 si on passe des mois en mer ou en sous-marin.
32:43 Est-ce qu'on arrive justement à, malgré tout,
32:45 cumuler les deux ?
32:47 Je crois que c'est moi qui est le plus navigué ici,
32:49 donc je peux répondre.
32:50 Alors d'abord, il faut regarder ça dans le temps
32:52 parce qu'une carrière,
32:54 elle ne s'est pas toujours tout embarquée.
32:56 Il y a plusieurs phases dans une carrière
32:58 et puis il y a des phases qui sont plus propices
33:00 à cette conciliation entre une vie personnelle
33:03 et une vie professionnelle.
33:06 Et puis, ça dépend des métiers.
33:08 Alors on a beaucoup mis en avance
33:09 le côté extraordinaire,
33:10 mais il y a aussi des spécialités.
33:13 On a parlé tout à l'heure des guetteurs sémaphoriques,
33:15 alors c'est un autre style de vie.
33:17 Mais on a aussi des gens qui sont dans le soutien.
33:19 On a besoin de gens qui sont à terre
33:21 et qui vont avoir une vie relativement plus sédentaire.
33:23 Mais tout le monde peut,
33:25 j'ai discuté l'autre jour avec
33:27 le chef des ateliers navals à Toulon,
33:29 donc c'est l'opérateur industriel,
33:31 ce qu'on appelle le service logistique de la marine.
33:33 Il y a dedans des jeunes marins
33:35 qui ont des mains en or,
33:37 on a des soudeurs, on a des menuisiers,
33:39 on a des gens qui font tout ce qui est composite,
33:41 qui interviennent sur la réfrigération
33:43 et tous ces systèmes industriels.
33:45 Ceux qui veulent avoir une vie sédentaire,
33:47 ils ont une vie sédentaire
33:49 parce que leur but c'est de réparer dans les ateliers.
33:51 Mais même quand on est dans ce service,
33:53 on peut être amené,
33:55 ceux qui le veulent,
33:57 ils peuvent être déployés en accompagnement
33:59 du groupe aéronaval.
34:01 Ils ont un shelter amovible
34:03 qui va leur permettre de faire les travaux
34:05 et d'entretenir l'ensemble des bâtiments de la flotte.
34:07 Donc si le porte-avions a besoin de réparer une pompe,
34:09 on démonte la pompe,
34:11 on l'envoie à ce technicien
34:13 ou à ces deux techniciens
34:15 qui vont réparer
34:17 à l'intérieur de leur atelier mobile
34:19 sur un des pétroliers ravitailleurs.
34:21 Donc on peut avoir,
34:23 même au sein d'une même spécialité,
34:25 une vie sédentaire
34:27 ou une vie moins sédentaire.
34:29 Ça dépend des moments de la vie,
34:31 c'est un peu des choix personnels.
34:33 - Vous êtes capable de les accompagner
34:35 en ces moments de la vie ?
34:37 - Déjà il y a un dialogue de gestion
34:39 parce que nos gestionnaires des ressources humaines
34:41 vont avoir ce dialogue.
34:43 Aujourd'hui,
34:45 tous les marins sont gérés individuellement.
34:47 Les gestionnaires vont avoir cet échange avec eux.
34:49 Évidemment,
34:51 ce n'est pas que dans un sens.
34:53 C'est-à-dire qu'il faut aussi accepter
34:55 qu'on est là pour servir.
34:57 C'est un compromis.
34:59 - C'est un équilibre.
35:01 - Il faut aussi donner pour recevoir.
35:03 Mais il y a cette gestion particularisée
35:05 et on peut construire une carrière.
35:07 Quand on est jeune, on a envie de bouger,
35:09 on a envie de découvrir des choses.
35:11 Quand on est plus ancien,
35:13 peut-être qu'on a moins cette appétence.
35:15 - Et puis on peut rencontrer sa femme sur un bateau.
35:17 - C'est une preuve de jeu pour moi.
35:19 Moi par exemple,
35:21 j'ai rencontré ma femme
35:23 sur le porte-avions Charles de Gaulle.
35:25 Ma femme est aussi dans la marine,
35:27 on se sert tous les deux.
35:29 On est capables de concilier.
35:31 Le mari de Laura est marin.
35:33 - Il faut qu'on s'arrange.
35:35 Dans ces cas-là, il ne met pas le mari à Brest
35:37 et la femme à Toulon par exemple.
35:39 - Tout à fait.
35:41 - On peut faire dans la marine.
35:43 - Ça se fait.
35:45 - On ne nous sépare pas systématiquement.
35:47 Si on veut demander à être séparés,
35:49 on va être séparés.
35:51 - Ce n'est pas bon.
35:53 - Le sens de la question, c'est est-ce qu'on peut être ensemble.
35:55 - Merci en tout cas mille fois
35:57 Capitaine de vaisseau Macara Houk,
35:59 chef du service du recrutement de la marine.
36:01 Merci au lieutenant de vaisseau Étienne Badiot,
36:03 chef du bureau marketing de recrutement.
36:05 Merci beaucoup au lieutenant de vaisseau
36:07 Laura Bauchet,
36:09 qui est adjointe au bureau du recrutement non-officier.
36:11 Merci beaucoup à Spiron Camille,
36:13 on l'a bien dit,
36:15 à Délescluse,
36:17 qui est adjointe au recrutement non-officier
36:19 du secteur Ile-de-France,
36:21 du centre Val-de-Loire.
36:23 Merci beaucoup Nicolas Leroy d'avoir été avec nous.
36:25 Vous pouvez bien entendu aller sur le site internet
36:27 de la Marine Nationale.
36:29 - Recrut.fr
36:31 - Voilà exactement, et vous trouverez forcément quelque chose qui vous correspond.
36:33 On n'arrête pas de vous le dire,
36:35 c'est en tout cas une institution très sympathique,
36:37 il y a plein de choses à faire, plein de choses à découvrir.
36:39 N'hésitez pas, merci beaucoup en tout cas d'avoir été avec nous.
36:41 On se retrouve demain ? - On se retrouve demain 17h.
36:43 Pour le moment on va larguer les amarres,
36:45 à 20h de l'essentiel de Sud Radio,
36:47 à 20h le flash avec Manon Bacro,
36:49 mais tout de suite il fallait la faire.
36:51 Sud Radio à votre service.

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