Les Vraies Voix de l'emploi avec Fabienne Arata, Hélène Badia, Catherine Poux
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00:00SUDRADIO, 19h-20h, les vraies voies de l'emploi.
00:04Et on est très heureux de vous accueillir ce soir pour les vraies voies de l'emploi, accompagné de Nicolas Leroy qui est avec nous, directeur du recrutement du groupe Fiducial.
00:11Bonsoir Nicolas, comment ça va ?
00:12Bonsoir Cécile.
00:13On est ravis d'être ensemble avec vous, de vous parler d'une opération qui nous ravit, l'université des métiers du nucléaire, France Travail, LinkedIn France et EDF
00:22qui annonce avoir signé une déclaration commune pour accélérer le recrutement du projet EPR2 de Penny en Normandie, une expérimentation innovante
00:31dont l'objectif est de débloquer les recrutements liés à la relance du nucléaire en France, une filière qui prévoit de recruter 100 000 nouveaux talents d'ici 2033.
00:42On va en parler avec nos invités, Nicolas.
00:44Oui, parce que le nucléaire c'est un sujet important. En 2011, l'Allemagne est sortie du nucléaire.
00:49Ça a créé pas mal d'hésitations dans les pays européens, notamment France qui était pourtant un champion du nucléaire.
00:54Et en 2022, avec les objectifs de décarbonation, la filière est relancée, donc 15 000 recrutements par an.
01:01Donc évidemment, il y a eu un trou de compétence entre temps puisque les autres ont basculé dans d'autres industries.
01:07Donc nos trois invités aujourd'hui s'impliquent pour relancer cette filière en France.
01:11Et donc on va accueillir Fabienne Arrata, country manager de LinkedIn France.
01:15Bonsoir.
01:17Hélène Badia, qui serait la présidente de l'université des métiers du nucléaire.
01:20Bonsoir.
01:21Et puis Catherine Poux, directrice du développement des services aux entreprises de France Travail.
01:26Bienvenue. Allez, bienvenue dans les vraies voies de l'emploi. Spécial métier vert ce soir.
01:34Et on disait, la course aux talents s'intensifie dans le monde d'ici 2030.
01:37Plus de 20% des emplois liés aux compétences verts dans le monde risquent de ne pas trouver de candidats qualifiés.
01:44On va en parler avec nos invités. Fabienne Arrata, merci d'être avec nous, country manager de LinkedIn France.
01:49L'échéance est bien là. Il y a effectivement cette association entre vous, entre Hélène Badia, qui est avec nous,
01:58présidente de l'université des métiers du nucléaire, Catherine Poux, directrice du développement des services aux entreprises de France Travail et EDF aussi.
02:05Ça a été signé il y a assez peu de temps. Comment tout ça est né ?
02:09Comment tout cela est né ? Pour vous dévoiler un peu les coulisses de ce projet, nous déjeunions un jour ensemble avec Hélène
02:21et nous abordions effectivement la pénurie des talents verts d'une part et le caractère indispensable de renouveler l'attractivité de la filière des métiers du nucléaire
02:33et les enjeux de talent et des compétences pour la France. Et sur cette nappe en papier, nous avons commencé à l'ancienne de décrire ce qui allait devenir
02:47un plateau de recrutement et de développement de talent pour l'ensemble de la filière. Et évidemment, comme une évidence, l'association avec France Travail
02:55pour faire toute l'ingénierie, le recrutement et puis accompagner ces talents sur la durée et leurs compétences.
03:03Alors vous, Hélène Badia, pardon, je réagis tout de suite. Vous, le nucléaire, c'est un peu votre maison, vous le connaissez par cœur.
03:11Le principe, c'est pareil, de l'université des métiers du nucléaire, c'est aussi assez récent. Le but était quoi, la création ? Comme ça, on a la genèse de tout.
03:20Oui, absolument. C'est effectivement une entité qui est assez récente. C'est un objet très récent, l'université des métiers du nucléaire, puisque nous avons été créés en 2021.
03:27Peu de temps avant la relance du nucléaire, en tout cas le discours de Belfort, du président de la République, en février 2022 à Belfort, où il a exprimé les grands enjeux du nucléaire
03:36devant nous, prolonger le parc existant, le parc nucléaire existant, construire de nouveaux réacteurs, des petits réacteurs modulaires qu'on appelle les SMR, small modular reactor.
03:46Face à ces projets industriels, effectivement, l'enjeu est de taille. Il faut retrouver des compétences pour l'ensemble de la filière nucléaire.
03:53Pas seulement EDF, qui est chef de file de cette filière nucléaire, mais toutes les entreprises. Aujourd'hui, la filière nucléaire, c'est 220 000 emplois en France.
04:00C'est la troisième filière industrielle de France. Effectivement, on n'avait pas construit de centrale depuis de nombreuses années.
04:06C'est un peu le lapin dans les phares, tout à coup.
04:08Donc là, il faut se remobiliser avec tous les acteurs du public, du privé pour rebâtir une filière compétente, avoir les bonnes compétences au bon moment, au bon endroit.
04:17— Alors je voulais revenir sur ce que disait Fabienne. Il faut peut-être dire un mot pour nos auditeurs. Vous parlez d'énergie verte.
04:21C'est pas forcément dans l'imaginaire collectif le nucléaire qui vient en premier. Mais pour vous, vous considérez comme le nucléaire dans les emplois verts.
04:29— Le nucléaire participe à la réalisation des enjeux de décarbonisation que nous avons en France, d'une part, et par ailleurs participe à l'augmentation de consommation électrique
04:42auquel nous allons avoir à faire face dans les prochaines années sous de nombreux aspects. Mais je laisserai plutôt la parole à Hélène sur talent vert et métier du nucléaire, puisque c'est plus son sujet.
04:54— Moi, je vais me retourner avec Catherine Pou, directrice du développement des services en entreprise de France Travail, parce que forcément, des idées, des idées, après, il faut les mettre en place.
05:03Voilà. Et il faut les déployer, ce qui est toujours un problème, un petit peu partout en France, et aller chercher ces talents. On va en parler tout à l'heure.
05:10Mais forcément, naturellement, vous êtes entrée dans la boucle.
05:14— Complètement, puisque les missions de France Travail, c'est l'accompagnement des entreprises qui ont des besoins de recrutement.
05:19Et c'est accompagner plus particulièrement les filières qui sont confrontées à des difficultés de recrutement.
05:24Et on le sait aujourd'hui. Un employeur qui recrute... Ils sont en tout cas 57% à nous dire anticiper des difficultés de recrutement.
05:33Dans l'industrie, ça monte à 59%. Et quand on regarde des métiers du nucléaire, et on l'a largement partagé avec Hélène, il y a un certain nombre de métiers.
05:44Je vais vous citer celui de tuyauteur ou celui de soudeur, pour lesquels les employeurs qui veulent recruter aujourd'hui dans ces métiers
05:50anticipent des difficultés à un niveau très élevé. On est à 87% d'entreprises qui disent qu'on va avoir beaucoup de mal à trouver.
05:59Donc la mission de France Travail, c'est d'être là, aux côtés des autres acteurs. — En soutien.
06:03— Voir effectivement en soutien agir. Et on va y revenir sûrement en complémentarité. Il faut trouver des méthodes de sourcing différentes.
06:12Il faut mettre en place des modalités de recrutement différentes. Et c'est tout ce que nous essayons de faire aujourd'hui à Panly.
06:17— Alors je voulais poser la question. Est-ce qu'avant cette relance en 2022 du nucléaire, est-ce que c'était encore un secteur attractif ?
06:23Ou est-ce qu'au contraire, depuis 10 ans, on a vraiment eu un ralentissement de cette filiale qui était très porteuse, je me souviens bien,
06:30effectivement avant Fukushima ? Mais est-ce que vous avez senti votre ralentissement ?
06:34— Oui, on a senti un ralentissement justement après Fukushima. Et puis avec des annonces. Je vous rappelle qu'il avait été décidé
06:39de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim, qu'on a d'ailleurs fermée, avant cette relance du nucléaire.
06:44Et donc on a senti dans les écoles, dans les formations dédiées au nucléaire, une baisse d'attractivité.
06:50C'est-à-dire que les jeunes ne voulaient plus aller dans des formations menant à nos métiers et des difficultés de recrutement.
06:55— Ça a été un arrêt subi tout à coup. Comment ça a été vécu dans le milieu de l'industrie, en tout cas ?
07:05— En tout cas, ça a été assez rapide après Fukushima. Et puis un déclin un petit peu plus progressif,
07:11puisque finalement, on se disait qu'il n'y a plus d'avenir dans le nucléaire. On va fermer toutes les centrales,
07:15ce qui a été évoqué à un moment. Et puis au final, il y a eu cette mobilisation générale de la part de l'État pour dire
07:21« Mais non, on va relancer le nucléaire », parce que ça contribue à la transition énergétique,
07:24puisqu'effectivement, c'est une énergie qui émet très peu de carbone. Et donc elle va contribuer à la transition énergétique.
07:30Au côté des énergies renouvelables, ce mix, il est important. Et on a besoin du nucléaire pour atteindre
07:35nos objectifs de neutralité carbone en 2050. D'où le discours du président de la République qui a dit
07:40« Bah oui, on va relancer le nucléaire ». Et on a vu des effets positifs, mais tout de suite,
07:45c'est-à-dire qu'à nouveau, les écoles se sont remplies. J'ai quelques exemples d'écoles d'ingénieurs
07:49l'IMT Atlantique à Nantes, où la promo, elle a fait fois trois. La promo dédiée au nucléaire,
07:54elle a fait fois trois sur les trois dernières années. C'est-à-dire qu'on a trois fois plus d'élèves
07:57qui veulent venir travailler dans le nucléaire pour des raisons de conviction, d'engagement
08:02pour la transition énergétique.
08:04Juste avant la pause, il nous reste quelques instants. Est-ce que Fabienne Arrata, vous, vous êtes patronne
08:09de LinkedIn France, vous voyez tous ces messages montés d'entreprises qui finalement se disent
08:14« On cherche des talents, on n'en trouve pas », ou vous sentez qu'il y a quand même une recrudescence ?
08:18Absolument. Alors, ce qu'évoque Hélène en termes de pénurie de talents sur la filière du nucléaire,
08:24ça se confronte à une deuxième tendance qui est la pénurie de talents sur ce qu'on appelle
08:28l'ensemble des compétences vertes liées au verdissement d'économie. Aujourd'hui, dans tous les métiers,
08:34le vôtre, celui de Nicolas, le mien, on va devoir avoir dans les cinq ans qui viennent
08:39un minimum de compétences vertes pour des raisons de régularisation, de régulation pardonnez-moi,
08:47de transition sur un certain nombre de métiers dans toutes les industries.
08:51Et donc ces deux tendances confrontées font qu'on a aujourd'hui des taux de recrutement
08:56qui sont une fois et demie supérieurs sur ces métiers-là, qui demandent au moins une compétence verte
09:00que sur tous les autres métiers. D'où la nécessité d'avoir des pratiques de recrutement innovante
09:06et d'aller sourcer sur des viviers qui sont complémentaires, celui de France Travail et celui de LinkedIn.
09:11On va en parler dans quelques instants parce que, outre cette petite réunion sur une nappe de restaurant,
09:17il s'est passé des choses depuis, bien entendu. Ils ont construit, créé, mis en place
09:21et un déploiement assez intelligent et intéressant. Et je peux vous assurer qu'on va vous faire aimer le nucléaire.
09:27Allez, à tout de suite.
09:33Les vraies voix de l'emploi ce soir avec Nicolas Leroy qui m'accompagne,
09:36que je remercie d'avoir monté cette émission. Bien entendu, très bien entouré ce soir,
09:41beaucoup de femmes, et je comprends Nicolas Leroy, bien sûr, beaucoup de talent féminin.
09:44Fabienne Arrata, d'un côté, country manager de LinkedIn France.
09:48Hélène Badiat, qui est avec nous, présidente de l'Université des métiers du nucléaire.
09:52Et Catherine Pou, qui est directrice du développement des services aux entreprises de France Travail.
09:58Alors, ce qui est important dans cette filière nucléaire, c'est qu'on découvre, en travaillant sur le sujet,
10:04d'abord, il y a beaucoup d'emplois directs et indirects, à peu près 220 000 emplois directs et indirects.
10:10Et on se rend compte d'avoir des savoir-faire et de métiers, une pléthore de métiers,
10:16dont on ignorait le lien avec, finalement, aujourd'hui, le nucléaire.
10:22Alors, qui veut rebondir dessus ? Est-ce que vous, peut-être, avec nous, pardon pour Hélène Badiat,
10:28de nous dire quels sont, par exemple, les métiers qui pourraient intéresser ?
10:33Oui, alors, en fait, on a effectivement cartographié tous les métiers de la filière nucléaire en 90 métiers, en gros.
10:38Ah oui, quand même !
10:39Effectivement, ça va des métiers qui sont des métiers recherchés par d'autres filières industrielles,
10:44comme des métiers de soudeur, de tuyauteur, d'électricien, voilà.
10:47Et puis, jusqu'à des métiers d'experts, vraiment, du nucléaire,
10:50comme ingénieur de sûreté nucléaire, ingénieur en radioprotection.
10:53Mais l'étendue est très large et ça touche des niveaux de qualifications qui vont de CAP à Bac plus 5, voire au-delà.
10:59Et effectivement, dans l'imaginaire collectif, on se dit toujours que le nucléaire, c'est réservé à des experts.
11:04Mais pas du tout !
11:05En fait, un soudeur est un soudeur et alors, effectivement, il a quelques spécificités s'il vient travailler dans le nucléaire,
11:10mais c'est le même métier.
11:11Et vous les sentez, j'imagine, Fabienne Arrata, toujours sur LinkedIn,
11:17de voir finalement que les entreprises changent aussi leur modèle pour attirer ces talents ?
11:22Absolument !
11:23Alors, changent leur modèle en termes de recrutement, surtout, puisque Hélène l'a évoqué,
11:29ce sont des métiers et des compétences qui se retrouvent dans d'autres filières industrielles.
11:33Et donc là, l'idée consiste à transitionner et à travailler la mobilité intersectorielle
11:40pour aller chercher des professionnels pour lesquels les métiers sont possiblement en déclin,
11:46les former, le cas échéant, et les amener vers ces filières qui sont extrêmement demandeuses.
11:51La richesse des parcours et des carrières que propose le nucléaire aujourd'hui est formidablement attractive.
11:57Donc, une mobilité à la fois intersectorielle et on y viendra probablement une mobilité géographique également
12:02qui est travaillée dans le cadre de cette initiative.
12:05Alors, on sent qu'il y a une mobilisation des entreprises, mais l'État, en fait, à part avoir décrété le retour du nucléaire,
12:10est-ce que, Catherine Pou, vous pouvez nous dire, est-ce qu'il y a des impulsions de l'État qui sont autres que le fait de le décréter ?
12:16Oui, les impulsions de l'État, c'est notamment avec des opérateurs comme France Travail,
12:21mais aussi les autres opérateurs du réseau pour l'emploi, c'est accompagné, je le disais tout à l'heure, les entreprises.
12:27Aujourd'hui, 60% des recruteurs nous disent, face aux difficultés de recrutement rencontrées,
12:33nous sommes prêts à envisager de recruter un profil un peu différent de celui que nous avions imaginé au départ.
12:39Nous sommes prêts éventuellement à envisager des formations.
12:42Et donc, les leviers pour accompagner les entreprises, comme le disait Fabienne, à recruter autrement,
12:48à former avant même d'embaucher le salarié, sont des leviers qui existent et qui font partie de la politique publique aujourd'hui.
12:55Je vais vous donner peut-être juste quelques exemples.
12:58Travailler en amont sur l'attractivité des métiers, ça peut passer par des formules de type stade vers l'emploi.
13:05Alors, stade vers l'emploi, c'est quoi ?
13:07C'est réunir sur un terrain de foot, par exemple, des personnes en recherche d'emploi et des employeurs.
13:14On ne sait pas qui est qui. On pratique un peu de sport.
13:17Et puis à la fin, effectivement, il y a un échange qui permet d'aller repérer des compétences,
13:22par exemple, de travailler en équipe, puisque j'ai pris l'exemple du foot.
13:25Donc, ça, c'est un exemple d'autres méthodes.
13:27Vous parlez du recrutement, mais le problème, c'est que des étudiants, des soudeurs, on sait qu'il y en a peu.
13:31Donc, finalement, l'enjeu va être sur la formation.
13:33Est-ce qu'on va investir justement sur ces métiers qui, on le sait, ne sont pas hyper poussés,
13:38notamment au niveau de l'école, des lycées, des collèges ?
13:40Donc, est-ce qu'aujourd'hui, il y a un vrai investissement sur la formation
13:45et même plus loin sur la formation des jeunes et l'attractivité de ces métiers ?
13:50Alors, il y a deux choses, et Hélène, je pense, pourra compléter.
13:54Il y a à la fois la formation initiale, et je vais laisser Hélène en parler,
13:58parce qu'effectivement, il y a quand même toute une impulsion qui est donnée
14:01pour rouvrir des écoles et des formations pour les jeunes qui démarrent.
14:07Et puis, il y a la préparation opérationnelle à l'emploi,
14:09c'est-à-dire que vous et moi qui rêvons peut-être à un moment donné
14:13de devenir tuyauteur dans le nucléaire,
14:18il y a un certain nombre de formations qui peuvent aller jusqu'à 400 heures
14:21que nous sommes capables de financer pour une personne dans une entreprise donnée
14:26juste avant qu'elle soit recrutée.
14:28Donc, les leviers existent, encore faut-il effectivement que nous les fassions connaître
14:33et que nous soyons en capacité de les mobiliser.
14:35Mais il y a à la fois donc la formation reconversion,
14:37et puis la formation initiale, mais Hélène en parlera mieux.
14:40Je reviens un petit peu en arrière, si vous permettez.
14:42Hélène Badia, avant de trouver effectivement des métiers et des clients,
14:46il faut peut-être redorer un petit peu et redonner de l'attractivité à ces métiers.
14:51Avec une image, en fabriquant une image un peu plus positive qu'elle n'était.
14:55Et ça, avec Fabienne Aralta, j'imagine que vous travaillez à ça.
14:58Oui, on travaille beaucoup sur l'attractivité, c'est le sujet de la formation,
15:01mais aussi en amont le sujet de l'attractivité, effectivement.
15:04Et d'ailleurs, c'est globalement un sujet d'attractivité des métiers industriels au sens large,
15:08et pas seulement l'attractivité du nucléaire.
15:11L'idée, c'est de se dire comment on va attirer des jeunes,
15:13par exemple dans un bas de pro chaudronnerie ou dans un bas de pro électricité.
15:17Aujourd'hui, il y a encore trop peu de parents ou trop peu de professeurs
15:20qui orientent les élèves vers ces formations-là.
15:23Ou de conseils d'orientation.
15:25Ou en conseil de parents.
15:27Et donc l'idée, c'est comment attirer vers ces métiers, réenchanter l'image de l'industrie.
15:31On a beaucoup de dispositifs qui ont été créés.
15:33Un dispositif, par exemple, qui est un métaverse, qui s'appelle Fort Industrie,
15:37qui va permettre à des élèves de s'inscrire et d'aller découvrir les métiers de l'industrie.
15:41Et ça, c'est porté à la fois par tout un tas d'industriels,
15:44plus de 100 industriels, mais aussi l'Etat.
15:47Et l'année dernière, Fort Industrie a permis de faire découvrir les métiers
15:51plus tôt à plus de 50 000 élèves.
15:53Et cette année, on frôle les 100 000 élèves.
15:58Donc ça, c'est des dispositifs que l'on peut manier.
16:00C'est énorme.
16:01Et c'est grâce au soutien de l'ensemble des industriels,
16:03mais aussi de l'éducation nationale.
16:05Et dans le sujet attractivité,
16:07on a aussi d'autres opérations qu'on mène avec France Travail,
16:10comme par exemple la semaine des métiers du nucléaire.
16:12J'allais vous en parler.
16:14Merci Cécile.
16:15Alors ça, c'est un super truc.
16:17Ça fera la troisième année en 2025.
16:22Première année, le concept c'est quoi ?
16:25Pendant une semaine, l'idée c'est de parler du nucléaire,
16:27d'expliquer nos métiers, nos formations qui mènent à ces métiers,
16:30et puis d'organiser des gros jobs dating, du recrutement,
16:32dans toutes les régions de France.
16:34L'année dernière, 270 événements dans toute la France,
16:37entre 400 entreprises de la filière nucléaire mobilisées,
16:41et on a eu 16 000 visiteurs,
16:43donc demandeurs d'emploi, jeunes diplômés,
16:46qui sont venus voir nos métiers et s'inscrire à ces forums de recrutement.
16:49La reconversion aussi ?
16:51La reconversion, vraiment.
16:52Demandeurs d'emploi, reconversion,
16:54tous ceux qui cherchent un travail,
16:55que ce soit les jeunes sortis d'études ou reconversion.
16:57Et on est très contents avec France Travail,
16:59parce qu'on a fait 16 000 visiteurs,
17:01c'est-à-dire x2 par rapport à l'édition précédente.
17:03Donc en 2025, retenez la date,
17:05ce sera du 3 au 7 février 2025,
17:07et on espère faire encore mieux.
17:09Absolument.
17:10Alors moi, je voulais revenir sur l'attractivité,
17:12je me tourne vers Fabienne,
17:13vous avez un gros concurrent dans le nucléaire,
17:15qui est le pétrole,
17:16qui pratique des salaires très élevés
17:18pour les tuyauteurs et les chaudronniers.
17:19Est-ce qu'aujourd'hui, le nucléaire est encore attractif
17:21d'un point de vue salarial ?
17:22Alors, le nucléaire est parfaitement attractif.
17:24Alors, sur le point de vue salarial,
17:26je ne me positionnerai pas,
17:28puisque ce n'est pas une nature de données
17:30que LinkedIn traite.
17:31En revanche, si je reviens sur
17:33comment est-ce qu'on travaille l'attractivité
17:35d'une filière, que ce soit le nucléaire,
17:37mais plus largement l'industrie,
17:39ça se travaille effectivement par l'ensemble
17:41des événements qu'évoquaient Catherine
17:43et Hélène précédemment,
17:45mais ça se travaille également par une qualité de relation,
17:47et c'est ce que nous avons construit
17:49sur le plateau emploi-compétences
17:51avec France Travail Normandie,
17:53sur l'initiative dont nous parlons ce soir,
17:55qui consiste à pouvoir
17:57contacter les talents potentiels,
17:59les professionnels potentiels
18:01de manière très ciblée,
18:03et là, la donnée LinkedIn permet cela,
18:05et les contacter de manière très ciblée
18:07avec une qualité de relation
18:09renouvelée, c'est-à-dire les suivre
18:11sur la durée. Je ne vais peut-être pas
18:13le ou la recruter maintenant,
18:15mais dans quelque temps, je vais avoir
18:17un poste qui s'ouvre. Et ce suivi-là,
18:19c'est une nouvelle pratique de recrutement
18:21que nous construisons ensemble
18:23avec France Travail et l'UMN.
18:25Est-ce que ça veut dire que la région de Normandie,
18:27parce qu'on parle de la Normandie,
18:29que j'embrasse bien entendu,
18:31est-ce que la Normandie aide
18:33et crée justement travail avec vous
18:35pour l'attractivité, pour le logement,
18:37parce qu'il y a aussi
18:39tout un environnement, c'est-à-dire que ceux qui vont débarquer
18:41d'autres villes ou d'autres régions,
18:43il faut qu'ils adhèrent en tout cas
18:45à la région du moment.
18:47Complètement. C'est vrai que quand on parle
18:49recrutement et quand on pense
18:51aux difficultés qu'il peut y avoir ou aux freins,
18:53il faut avoir une approche effectivement globale,
18:55et vous avez raison, l'aspect
18:57logement, l'aspect transport
18:59parfois, est un élément important.
19:01Donc bien évidemment, les acteurs économiques
19:03locaux, je dirais ce projet,
19:05c'est la réunion
19:07et l'association de compétences
19:09à la fois du privé,
19:11de l'université, donc des métiers
19:13du nucléaire, des entreprises qui sont
19:15retenues sur le
19:17chantier pour avancer sur ce projet,
19:19et puis des acteurs, effectivement
19:21des élus locaux, des acteurs
19:23politiques et économiques locaux.
19:25Complètement. Et ça, ça fait partie
19:27aussi d'ailleurs, c'est un élément
19:29important pour nous parce que
19:31ça fait partie aussi de l'ADN de France Travail.
19:33La création de France Travail,
19:35c'est aussi ça. C'est faire équipe,
19:37faire équipe ensemble pour avancer et trouver
19:39des solutions concrètes.
19:41Oui absolument, parce que ce qu'on évoque là
19:43sur la Normandie, c'est une demande dans
19:45beaucoup d'autres bassins d'emploi
19:47que les acteurs puissent
19:49faire coalition de la sorte
19:51et travailler une gestion des emplois
19:53et des compétences par bassin d'emploi.
19:55Parce qu'il ne s'agit pas non plus
19:57de déshabiller Pierre pour habiller
19:59Paul. Donc l'idée consiste
20:01justement à mettre en mouvement
20:03l'ensemble des acteurs de l'emploi,
20:05public et privé, comme l'évoquait Hélène.
20:07On en parle dans un instant.
20:09On fait une petite pause. En tout cas,
20:11merci de nous accompagner jusqu'à 20h avec
20:13Nicolas Leroy et nos invités.
20:15On parle du nucléaire,
20:17220 000 postes
20:19jusqu'à 2030, si je ne m'abuse.
20:21L'échéance arrive vite.
20:23Je vous conseille d'écouter cette émission jusqu'à la fin.
20:51Alors, cette filière,
20:533e filière industrielle française,
20:55avec des centaines de métiers passionnants.
20:57Je vous le disais hors antenne, Hélène Badia,
20:59je pense qu'on ne se rend pas compte.
21:01Vous évoquez
21:03à peu près 90 métiers.
21:05On n'imagine pas tous les métiers pléthore
21:07et ce qu'on peut trouver dans ces métiers du nucléaire,
21:09dans cette filière. Quoi par exemple ?
21:11C'est vrai qu'il y a différents métiers.
21:13Il y a les métiers de terrain
21:15qui vont servir à faire la maintenance,
21:17faire fonctionner les centrales existantes.
21:19Donc là, ce sont les fameux soudeurs,
21:21tuyauteurs, chaudronniers, électriciens,
21:23techniciens de maintenance. Aussi des métiers
21:25plus spécifiques, techniciens à radioprotection,
21:27par exemple. Et puis, il va y avoir
21:29tous les métiers pour la construction des futurs réacteurs.
21:31On a démarré PANLY, là justement, c'est l'objet
21:33de notre expérimentation. Là, on va avoir besoin
21:35de gens qui travaillent dans la construction, du génie civil,
21:37du BTP en fait. Donc des grutiers,
21:39des canalisateurs, des terrassiers.
21:41Ça, ça fait partie aussi des métiers
21:43qu'on va rechercher dans la filière nucléaire.
21:45Et puis après, des métiers de niveau
21:47BAC plus 5. On recherche énormément
21:49de chefs de projet, donc vraiment un génereux
21:51généraliste. Et des fonctions support aussi ?
21:53Et puis des fonctions support, bien sûr.
21:55Donc on va chercher des acheteurs, on va chercher
21:57des personnes qui travaillent dans la sécurité.
21:59Enfin voilà, vraiment
22:01tous les métiers
22:03du CAP au BAC plus 5.
22:05Alors vous parlez de métiers assez techniques,
22:07donc je pense que pour l'éditeur, on va dire, on doit se dire
22:09que ça doit être difficile en termes d'accès
22:11à ce secteur. Mais il y a des reconversions qui se font
22:13facilement et en combien de temps ? Il y a des reconversions
22:15qui se font assez facilement.
22:17Par exemple, pour les métiers de griffier et de
22:19canalisateur, au bout de 2 mois,
22:21les gens sont formés. Après, je ne vais pas vous dire
22:23qu'il vous faut 2 mois pour être soudeur dans le nucléaire.
22:25Il faut plutôt plusieurs années. Mais c'est
22:27des reconversions qui se font assez facilement
22:29et on va aller pouvoir chercher des personnes en reconversion
22:31grâce à des méthodes hyper intéressantes
22:33de France Travail, qui d'ailleurs
22:35vont faire
22:37appel aux aptitudes des personnes.
22:39Ça s'appelle la MRS, la méthode
22:41de recrutement par simulation. J'adore.
22:43C'est génial. On est d'accord.
22:45D'abord, je vais me retourner
22:47vers
22:49Fabien Naratta.
22:51Franchement, il y a des soudeurs
22:53chez Linting ? Il y a des soudeurs, il y a des
22:55grutiers, il y a des canalisateurs.
22:57Effectivement, lorsqu'on a démarré
22:59l'expérimentation,
23:01on a pu
23:03juger sur pièce, d'une part
23:05la complémentarité de nos viviers avec France Travail,
23:07du fait qu'il y avait des soudeurs, des canalisateurs,
23:09des terrassiers, mais qu'en plus, ils étaient
23:11promptes à répondre
23:13très vite aux sollicitations qui leur étaient faites
23:15sur Linting. C'est ça, la grosse différence.
23:17Aujourd'hui, 30 millions de professionnels
23:19en France interagissent sur Linting,
23:2130 millions de membres, dont 5 millions
23:23de professions non-télétravaillables
23:25telles que celles-ci. Vous avez beaucoup élargi
23:27la base. Il y a 10 ans, Linting, c'était
23:29un réseau qui était lié au cadre
23:31supérieur. Aujourd'hui,
23:33vous avez élargi votre base.
23:35Il y a 10 ans, Linting, c'était 2 millions de membres.
23:37Aujourd'hui, 30 millions, 90%
23:39de la population active en France.
23:41C'est ce que tout le monde nous a dit quand on a lancé l'expérience.
23:43Pourquoi Linting ? Oui, justement.
23:45Justement.
23:47Est-ce que vous incitez,
23:49sur ce réseau incroyable
23:51professionnel, de dire
23:53je suis spécialiste là-dedans ?
23:55Finalement, tous ceux qui ont un compte Linting
23:57doivent mettre en avant,
23:59ce qui n'était pas vraiment le cas avant où on a fait ça,
24:01de dire, moi, mon expertise,
24:03c'est ça, pour qu'on vienne vous chercher.
24:05Doivent-ils déclarer leurs compétences ?
24:07Absolument, parce qu'on parlait
24:09de la méthode de recrutement
24:11par simulation de France Travail.
24:13La philosophie, elle est très proche
24:15lorsqu'on parle chez Linting de recrutement
24:17par les compétences. Et la manière
24:19dont on va se sourcer va justement
24:21consister à filtrer par les compétences
24:23qu'un professionnel a déclarées sur son profil.
24:25Donc, oui, 3 fois oui, il faut
24:27déclarer l'ensemble de ses aptitudes,
24:29certifiées ou pas,
24:31et qu'elles soient métiers,
24:33je dirais, techniques ou compétences
24:35comportementales aussi, parce que des aptitudes
24:37du type créativité,
24:39travail en équipe, collaboration, sont
24:41également extrêmement importantes dans l'ensemble de ces métiers.
24:43Alors, je me tourne naturellement vers Catherine Pou,
24:45qui est directrice du développement des services d'entreprise
24:47de France Travail. Ça s'appelle la méthode
24:49de recrutement par simulation,
24:51MRS. Alors, qu'est-ce que ça cause ?
24:53Alors, en fait, cette méthode,
24:55elle consiste à
24:57analyser les activités sur un poste
24:59de travail, quels sont les gestes
25:01que fait concrètement un soudeur,
25:03quelle est l'habileté manuelle
25:05et la dextérité qu'il lui faut,
25:07et par analogie, on reproduit
25:09des exercices qui vont
25:11effectivement permettre de
25:13refaire ses gestes et de vérifier si la personne
25:15qui n'a jamais exercé ce métier
25:17de sa vie, qui n'a pas de diplôme
25:19de tuyauteur
25:21ou de soudeur, qui
25:23n'a pas de formation spécifique,
25:25est-ce qu'elle a l'aptitude A,
25:27l'habileté, qui lui permettra
25:29demain, moyennant une formation,
25:31du temps à l'issue de cette évaluation,
25:33quand on a vérifié ses aptitudes,
25:35quand on a vérifié cette capacité
25:37à exercer les gestes professionnels,
25:39eh bien on va enclencher une formation
25:41pour qu'effectivement l'employeur puisse la recruter.
25:43Donc, voilà,
25:45et ça permet effectivement...
25:47Vous mesurez les dispositions potentielles d'un candidat
25:49qui n'a jamais touché, et qui peut
25:51justement postuler
25:53ces dispositions, vous les faites passer à tous les demandeurs
25:55d'emploi qui seraient intéressés, ou
25:57comment ça se passe ? Aux demandeurs d'emploi qui sont intéressés,
25:59c'est-à-dire qu'en fait, c'est un peu un parcours,
26:01c'est une étape. Concrètement, on leur dit
26:03voilà, on a une entreprise qui recherche
26:05effectivement
26:07un certain nombre, Panly
26:09recherche X tuyauteurs.
26:11Est-ce que,
26:13alors que vous n'avez jamais exercé ce métier,
26:15vous êtes intéressés ? Alors on leur
26:17explique quel est le métier, et la plupart du temps,
26:19on le fait avec l'entreprise, parce que là aussi,
26:21c'est l'employeur qui va encore en parler mieux que nous,
26:23mieux que nos conseillers.
26:25On leur présente le métier, et s'ils sont
26:27d'accord effectivement, on prévoit une session
26:29où on va leur faire passer ses exercices.
26:31On se met d'accord d'ailleurs sur un
26:33niveau qui nous paraît le
26:35niveau minimum de garantie,
26:37d'avoir cette aptitude-là,
26:39et puis dans la foulée, on met en place une formation.
26:41Il y a une promesse
26:43d'embauche derrière ?
26:45Il y a une promesse de la part de l'employeur
26:47qui est importante, parce que c'est une méthode
26:49qui ne fait appel
26:51totalement non discriminatoire.
26:53Elle permet,
26:55et les employeurs nous le disent,
26:57sans filtrer sur un CV
26:59ou une expérience, elle permet à un
27:01candidat de rentrer en contact avec un
27:03employeur. L'employeur s'engage
27:05à recevoir toutes les personnes évaluées
27:07positivement.
27:09En plus, c'est très ludique.
27:11Absolument.
27:13Ça peut être avec des exercices digitaux,
27:15ça peut être avec des exercices
27:17notamment sur les soudeurs.
27:19Il y a un certain nombre d'exercices
27:21où on fait un marqueur.
27:23C'est très ludique.
27:25Ça ne stresse pas les candidats,
27:27parce qu'on n'est pas face à un entretien
27:29de sélection.
27:31Ça peut changer le logiciel de plein de personnes
27:33qui se disent, moi je ne suis pas du tout capable de faire ça.
27:35Complètement, ça permet
27:37de découvrir
27:39des compétences
27:41que l'on ignore.
27:43Je citerais quand même aussi
27:45un autre élément pour
27:47faire tomber un peu les préjugés
27:49et se dire, ce métier-là n'est pas fait pour moi,
27:51ce n'est pas fait pour moi,
27:53la méthode de recrutement par simulation,
27:55l'immersion, des visites.
27:57Il n'y a pas très longtemps,
27:59on a eu une visite dans la centrale de Bellefontaine
28:01en Martinique.
28:03Visiter un site
28:05qui peut être évidemment
28:07ouvert au public.
28:09En Martinique en plus.
28:11Tout ces éléments-là,
28:13c'est vraiment pour le but
28:15de permettre à des personnes
28:17d'ouvrir le champ des possibles.
28:19Ce sont peut-être aussi les femmes,
28:21Fabienne Arrata, avec ce principe
28:23« Women in Nuclear France ».
28:25C'est un sujet important, les femmes dans le nucléaire ?
28:27Les femmes dans le nucléaire,
28:29c'est un sujet effectivement
28:31majeur, mais surtout,
28:33les femmes et les compétences vertes,
28:35c'est clé. Parce qu'aujourd'hui, lorsqu'on regarde
28:37la courbe d'acquisition des compétences
28:39sur l'ensemble des compétences qui vont être nécessaires
28:41pour éviter d'avoir
28:43le mur que vous évoquiez tout à l'heure
28:45qui est, d'ici 2030
28:47ou 2050, un emploi sur deux
28:49non pourvu par manque de compétences vertes,
28:51aujourd'hui, lorsqu'on compare
28:53la courbe d'acquisition des compétences entre les hommes
28:55et les femmes, un homme sur huit
28:57dispose au moins d'une compétence verte
28:59versus une femme sur cinq.
29:01Qu'est-ce qui se passe si elles ne les acquièrent pas
29:03aussi vite que les hommes ? Dans
29:05deux ans, trois ans,
29:07les métiers qui seront
29:09réellement les métiers en demande pénuriques
29:11et qui recruteront, elles ne pourront
29:13pas y accéder. Donc il est absolument
29:15vital que les femmes
29:17puissent s'emparer de ces compétences-là
29:19très vite. On va en parler dans quelques instants.
29:21Pour cette dernière partie de
29:23l'émission, on a encore plein de choses à vous dire.
29:25On pourrait faire une nuit complète ou pas ?
29:27La nuit du nucléaire.
29:29Qui sait ? Si on a des choses
29:31à dire, tant qu'on peut parler, on parle.
29:33On est généreux.
29:35Mon réalisateur me dit oui, on est généreux.
29:37Merci de le dire. On reste
29:39ensemble jusqu'à 20h. A tout de suite.
29:45On vous souhaite la bienvenue si vous venez de nous rejoindre.
29:47Vous avez manqué une belle
29:49émission qui n'est pas terminée puisqu'on va revenir
29:51sur une expérimentation
29:53innovante entre l'Université
29:55des métiers nucléaires, France Travail,
29:57LinkedIn France et EDF qui ont
29:59signé un accord de
30:01déclaration commune pour accélérer le recrutement
30:03du projet EPR2
30:05à Penly en Normandie
30:07et il y a avec nous pour en parler
30:09Fabien Naretta, Country Manager de LinkedIn France,
30:11Hélène Badia qui est Présidente de l'Université
30:13des métiers du nucléaire, Catherine Poux,
30:15Directrice du développement des services
30:17aux entreprises de France Travail. On a parlé
30:19des compétences, on a parlé de tout un tas de choses. Maintenant ce qui
30:21est important c'est de savoir
30:23Hélène Badia, comment tout ça va se déployer
30:25puisque une fois
30:27que tout le monde est tombé d'accord, il faut
30:29aller dans le même sens et il faut déployer
30:31le plus rapidement possible parce que 2030
30:33et 2050 c'est quand même très rapide.
30:35C'est demain. Alors effectivement l'idée c'est d'expérimenter
30:37sur Penly donc c'est déjà en place.
30:39L'expérimentation fonctionne et est déjà en place.
30:41En Normandie. En Normandie, merci.
30:43Et donc on a
30:45une cellule de recrutement
30:47qui est une cellule de recrutement
30:49avec des salariés de France Travail
30:51et ces salariés-là
30:53vont avoir accès comme d'habitude
30:55j'ai envie de dire au vivier de recrutement
30:57de France Travail mais aussi pour la première fois
30:59au vivier de recrutement,
31:01au vivier LinkedIn. Et ça c'est super innovant
31:03puisque c'est la première fois que ce
31:05grand acteur privé et ce grand acteur
31:07public travaillent ensemble
31:09et au service des besoins
31:11en compétences de la filière nucléaire.
31:13Et donc on va concrètement pouvoir aller
31:15à la fois piocher dans les deux viviers
31:17et l'expérimentation montre finalement
31:19que ces viviers sont très complémentaires.
31:21Il y a des profils qu'on va plutôt trouver dans les viviers de France Travail
31:23d'autres plutôt dans les viviers de LinkedIn
31:25et puis surtout avec des taux qui sont intéressants
31:27en nombre de vues et en nombre de réponses
31:29aux annonces que l'on peut mettre.
31:31Parce que c'est une association qui est assez originale
31:33entre LinkedIn et France Travail. C'est vrai que c'est des viviers
31:35qui ne communiquent pas toujours.
31:37Vous avez déjà fait ça jusqu'alors avec LinkedIn ?
31:39Ce type de projet ?
31:41Effectivement, Hélène le disait, c'est une première.
31:43Cette association publique-privée
31:45elle est effectivement
31:47tout à fait importante parce que
31:49on s'en aperçoit aujourd'hui.
31:51Bien sûr, il y a des personnes inscrites à France Travail
31:53qui ont leur profil sur LinkedIn, c'est clair.
31:55Mais à l'inverse, sur LinkedIn
31:57on va aussi trouver des personnes qui sont
31:59déjà en situation de recherche
32:01sans être encore venues à France Travail
32:03les fameux Open to Work
32:05et ces personnes-là
32:07pouvoir les capter en amont
32:09pouvoir aussi jouer sur des réseaux
32:11de communication finalement et d'attractivité
32:13différents. Je ne viens pas sur le site
32:15francetravail.fr par exemple
32:17mais je vais sur LinkedIn
32:19ou l'inverse, c'est cette complémentarité
32:21qu'on cherche effectivement
32:23à travailler et à mutualiser.
32:25Alors le monde de recrutement, on le connaît bien
32:27chez LinkedIn, Fabien Arrata,
32:29comment tout ça se déploie chez vous ?
32:31Est-ce que vous avez monté une opération
32:33ad hoc
32:35sur le site ?
32:37Comme l'évoquait Catherine, nous avons mis à disposition
32:39les solutions LinkedIn, donc pour être très
32:41précise, notre solution de recrutement
32:43pour ceux qui connaissent recruteurs
32:45et puis
32:47la deuxième solution qui sont les offres
32:49d'emploi sponsorisées sur la plateforme
32:51et qui permettent effectivement
32:53à tous les candidats potentiels
32:55qu'ils soient demandeurs d'emploi ou non
32:57d'avoir une visibilité encore
32:59plus vaste
33:01que celle qu'ils n'auraient eue si
33:03l'offre n'avait été postée que
33:05sur la plateforme France Travail
33:07même si elle est particulièrement
33:09visitée. Donc la mise à disposition
33:11de ces deux solutions, des sessions
33:13de formation également pour que
33:15les conseillères France Travail puissent s'approprier
33:17ces
33:19modes de recrutement un peu différents
33:21lorsqu'on source sur LinkedIn
33:23versus lorsqu'on source sur le vivier
33:25France Travail et puis aussi
33:27des sessions régulières
33:29de partage de leçons
33:31apprises entre nous parce que ça nous permet
33:33conjointement de faire évoluer
33:35le processus de recrutement que nous mettons
33:37en place. L'idée est bien de pouvoir déployer
33:39sur d'autres filières
33:41voire d'autres bassins d'emploi.
33:43Donc c'est ça le sujet. Et vous vous mettez à disposition
33:45la solution technique mais les recruteurs sont
33:47France Travail, il n'y a pas de recruteur LinkedIn qui participe
33:49à la sélection. Non. Est-ce que ça
33:51veut dire que sur LinkedIn
33:53certains employeurs
33:55ou formateurs ont changé
33:57déjà leur système
33:59pour travailler justement
34:01avec le nucléaire ? Est-ce que vous sentez déjà qu'il y a
34:03quand même une mouvance nucléaire
34:052030 ou 2050
34:07qui se met en marche sur
34:09les profils par exemple ? Est-ce que vous avez déjà cette vision-là ?
34:11Ou c'est un peu tôt ? Là c'est un petit peu
34:13tôt pour pouvoir le dire. En revanche
34:15dans le cadre de cette expérimentation
34:17nous sourçons
34:19conjointement évidemment
34:21pour le donneur d'ordre qui est l'UMN
34:23et EDF mais nous sourçons
34:25surtout pour les entreprises
34:27qui construisent pour EFH,
34:29pour l'ensemble de ces sous-traitants
34:31potentiels et pour l'ensemble des entreprises
34:33qui vont être amenées
34:35à collaborer sur l'EPR de
34:37Panlis. Pour le recrutement
34:39on cherche quoi
34:41comme profil ? A partir de quel âge et jusqu'à
34:43quel âge ? Parce que c'est aussi important, on sent
34:45qu'aujourd'hui l'âge
34:47il y a 10 ans
34:49quand on avait 50 ans, il fallait qu'on parte en
34:51retraite. Aujourd'hui on est presque un jeune
34:53nouvel aile employé
34:55pour des entreprises. On va jusqu'à quel âge ?
34:57Les jeunes de 50 ans sont les bienvenus.
34:59Tant que les personnes
35:01souhaitent venir travailler à Panlis
35:03et qu'elles sont en âge de travailler, on va les prendre.
35:05Alors là, on est sur des métiers vraiment
35:07le début du chantier,
35:09le terrassement, les grutiers, etc.
35:11Il faut être en bonne condition physique
35:13mais on peut être une femme,
35:15un homme, un jeune ou un plus âgé. On peut être conducteur
35:17de travaux aussi.
35:19Et oui, on n'a pas de limite
35:21sur les questions d'âge.
35:23Et ceux qui viennent à France Travail directement,
35:25taper à la porte ou au site
35:27internet, on vous envoie des
35:29CV. Comment on peut faire aujourd'hui pour aller
35:31vers ces métiers, pour ceux qui nous écoutent par exemple ?
35:33Alors, il y a effectivement les offres
35:35qui nous sont confiées par
35:37par exemple les entreprises
35:39sous-traitantes sur la centrale
35:41qui sont visibles sur notre site.
35:43On travaille avec cette
35:45entreprise-là pour savoir quelle est
35:47la méthode qu'elle préfère.
35:49Elle préfère recevoir des CV, ce qui est souvent
35:51le cas. Pour l'instant, en tout cas, on est plutôt sur
35:53l'envoi de CV.
35:55Donc ça peut se faire effectivement directement sur le
35:57site France Travail. On va
35:59en parallèle, au-delà
36:01de la recherche aussi que nos conseillers vont faire
36:03parce que certaines personnes vont peut-être
36:05passer à côté d'une opportunité d'emploi.
36:07Donc nos conseillers, sur
36:09PANLI effectivement, vont aller rechercher
36:11eux-mêmes à partir d'un certain nombre de critères
36:13dans nos fichiers France Travail
36:15et vont systématiquement, en complément,
36:17rechercher grâce à LinkedIn
36:19les profils qui sont effectivement sur
36:21le site LinkedIn et puis à partir de là,
36:23leur proposer cette annonce-là
36:25et la rendre visible,
36:27gagnée en attractivité aussi sur le site
36:29LinkedIn. Et n'importe quelle
36:31personne qui serait intéressée par le nucléaire
36:33peut bien évidemment prendre
36:35contact avec son conseiller
36:37dans son agence locale
36:39et manifester son
36:41intérêt en
36:43envoyant effectivement son CV
36:45ou en allant sur le site
36:47monavenirdanslenuclaire.fr
36:49tout attaché, monavenirdansluclaire.fr
36:51qui est le portail de la filière. Aujourd'hui, vous avez
36:537200 offres d'emploi
36:55sur tout le territoire français,
36:57offres d'emploi dans le domaine nucléaire
36:59sur ce portail monavenirdansluclaire.fr
37:01et ce qui est bien sur ce portail-là
37:03c'est que vous avez aussi une description de tous les métiers
37:05toutes les formations qui mènent à nos métiers
37:07un petit quiz pour savoir en fonction de
37:09si vous avez envie de bouger, pas bouger
37:11travailler dehors, à l'intérieur, etc.
37:13Tout le métier du nucléaire est fait pour vous. Je vous le conseille.
37:15Faut tester, absolument.
37:17Vous faites un travail avec les écoles ou dans les lycées professionnels
37:19ou c'est uniquement tourné vers les demandeurs d'emploi ?
37:21Gros, gros travail avec les lycées professionnels
37:23avec là un soutien
37:25très fort clairement du ministère
37:27de l'éducation nationale.
37:29On est en partenariat avec une centaine de lycées pro
37:31qui sont situés à côté
37:33de nos bassins d'emploi où on va recruter
37:35donc à côté des centrales nucléaires, à côté des usines Orano,
37:37Framatome, etc. Et dans ces lycées-là
37:39on donne des bourses d'études à des jeunes qui
37:41veulent s'orienter vers les formations qui mènent au métier
37:43et aussi on a mis ce qu'on appelle
37:45de la coloration nucléaire, ça devient un peu technique
37:47mais en gros on met des modules d'enseignement nucléaire
37:49dans des diplômes généralistes. Je reprends mon
37:51exemple de bac pro chaudronnerie. On va mettre
37:53des modules de nucléaire pour préparer
37:55les jeunes et les moins jeunes à venir nous rejoindre.
37:57Est-ce qu'on peut faire des missions ? Parce que là on parle de
37:59l'intérêt aussi c'est d'ouvrir
38:01aux missions quand on construit
38:03une...
38:05je vous le dirai demain le mot
38:07une centrale.
38:09Merci beaucoup. Il faudrait que vous viviez
38:11avec moi, parfois j'oublie mes mots.
38:13Une centrale. On peut
38:15venir pour la construction pour une mission
38:17et repartir dans un autre secteur ou y rester
38:19si on est heureux. On peut, on peut absolument.
38:21Surtout sur des métiers qui sont des métiers du BTP
38:23de la construction. Des métiers freelance en plus.
38:25On peut très bien faire grutier
38:27pour construire une centrale puis aller construire l'Opéra de Paris
38:29derrière. Typiquement ce qu'on évoquait
38:31récemment dans le cadre de certains métiers
38:33c'est de sourcer
38:35pour Inclay en
38:37Angleterre et de faire revenir
38:39ses professionnels pour Penly
38:41lorsqu'on en aura besoin. C'est génial.
38:43On parle souvent de soft skills
38:45est-ce que
38:47dans ce métier du nucléaire
38:49c'est très important quand même ? Parce que
38:51ce sont des métiers où on travaille
38:53en équipe, où
38:55on va rencontrer des gens qui
38:57n'habitaient pas en Normandie et qui tout à coup
38:59vont débarquer. Il y a aussi
39:01ça aussi que vous mettez
39:03en avant sur LinkedIn. Absolument.
39:05Et Catherine l'évoquait précédemment.
39:07Lorsqu'il s'agit d'aptitude,
39:09de dextérité et de découvrir
39:11en quoi on est fait ou pas pour un métier
39:13les compétences comportementales
39:15ou soft skills sont bien évidemment
39:17un critère de choix
39:19pour les professionnels et d'évaluation
39:21par les entreprises fondamentales.
39:23Merci mille fois Fabienne Arrata
39:25Country Manager de LinkedIn France.
39:27Merci beaucoup Hélène Badia, Présidente de l'Université
39:29des métiers du nucléaire. Merci Catherine Poux.
39:31Directrice du développement des services
39:33aux entreprises de France.
39:35Merci beaucoup. C'est une émission à retrouver
39:37podcastée dans tous les sens.
39:39Donc il n'y aura pas de problème. Merci beaucoup Nicolas Leroy d'avoir été
39:41avec nous.
39:43Bien entendu de m'accompagner. Et puis mon autre
39:45co-animateur qui m'a quitté pour cette émission
39:47par les footballs,
39:49mon cher Philippe. Boanoitchi
39:51Cécilia. Boanoitchi, absolument.
39:53C'est d'ailleurs un club brésilien qui a été champion du monde
39:55d'Amérique du Sud des clubs samedi dernier.
39:57Rien à voir avec le nucléaire. Rien à voir avec le nucléaire.
39:59Mais si on est comme très réactifs dans les
40:01vraies voies du foot.
40:03Au menu des vraies voies, on va parler
40:05du Paris-Saint-Germain.
40:07Vous avez vu, défaite à Munich.
40:09Un match nul qui est une purge contre Nantes.
40:11Et on pose cette question.
40:13PSG-Nasser est-il responsable
40:15et coupable de la situation ?
40:17Personnellement, je pense que oui. Mais il n'y a pas que lui.
40:19Deuxième sujet, on va parler
40:21des prétendants au podium. C'est la journée
40:23de Ligue 1, le duel Marseille-Monaco
40:25avec la victoire de Marseille en fin de match.
40:27Ensuite, seconde question Twitter. Ligue des champions
40:29Ligue 1, l'arbitrage est-il à la hauteur ?
40:31Moi j'ai crié devant ma télé
40:33devant l'arbitrage de Monaco-Benfica, j'assume totalement.
40:35Et alors ne parlons pas de
40:37Lyon-Nice. C'est en Coupe d'Europe et c'est
40:39en Coupe de France et on finira par un module
40:41beaucoup plus sérieux. On a frôlé le drame
40:43dimanche. Eduardo Bové, le joueur de la
40:45Fiorentina, a fait un arrêt cardiaque sur le terrain.
40:47Il a été sauvé de justesse. Et on aura
40:49le docteur Roger Rouin, médecin du sport
40:51pour savoir si les cadences infernales
40:53des footballeurs sont à l'origine de ces drames.
40:55Et on sera évidemment avec Guy Carlier, Emmanuel Galasson
40:57et Maxime Zena. Et on se retrouve demain
40:59pour les vrais voix à partir de 17h. Merci Philippe.
41:01Avec immense plaisir. Avec joie et bon humeur.
41:03On vous souhaite une très jolie soirée sur
41:05Sud Radio et on se retrouve demain à 17h.
41:07Passez une belle soirée, salut.