Le Meilleur de l'info (Émission du 16/05/2024)

  • il y a 4 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info avec ce soir est allumé sous fin député Eliott de Mayotte.
00:05 Merci d'être avec nous. Jacques Morel, général de gendarmerie ancien patron de la section de recherche de Versailles.
00:10 Bonsoir Tatiana, bonsoir Johan.
00:13 Évidemment on va essentiellement parler de la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:18 Petit à petit les renforts policiers, gendarmes arrivent.
00:21 Mais pour le moment et avant qu'ils ne se déploient, et ça va prendre un petit peu de temps,
00:25 ce sont des magasins pillés et détruits, des magasins des commerces mais aussi des commissariats, tout est hors de contrôle.
00:31 Images choc de ces dernières heures, on va beaucoup vous en montrer ce soir.
00:34 D'abord cette galerie marchande, les émeutiers qui sont des jeunes voyous, en réalité ont mis le feu à tout ici.
00:40 Là on est sans doute dans un parking, vous voyez l'intérieur, il ne reste rien.
00:45 Tout a été totalement carbonisé, comme si on avait passé le garage au chalumeau.
00:49 C'est un tas de cendres à l'intérieur comme à l'extérieur.
00:53 Quand j'ai découvert ces images, je me suis dit "mais ce n'est pas possible".
00:56 Quand vous en êtes à ce point-là, vouloir tout mettre à feu de cette manière,
01:02 c'est qu'il y a quelque chose qui est détraqué dans la tête de ces voyous, en général.
01:09 Oui, j'entendais un journaliste sur place qui disait
01:13 "90% des bâtiments publics, des centres commerciaux et des magasins ont été détruits à Nouméa, c'est juste énorme".
01:22 Autre image, ce sont tous les commerces qui sont pris pour si, parfois les commerces de luxe.
01:27 Ça peut être, évidemment, ça a été un déchaînement contre un garage Porsche qui a été attaqué,
01:33 les voitures en partie brûlées, mais le Décathlon aussi a été brûlé.
01:38 On a envie de tout détruire.
01:39 Et puis je voulais vous montrer également d'autres commerces, une banque,
01:43 évidemment on s'en prend aux banques, là ici c'est une BNP qui est en Nouvelle-Calédonie,
01:49 les symboles de l'argent, et puis encore carbonisés,
01:53 puis quantité de commerce, de petites échoppes, de petites surfaces, de grandes surfaces.
01:57 Alors les grandes surfaces, non seulement elles sont réduites en cendres, mais avant elles sont pillées, évidemment.
02:04 En fait, je pense qu'il faut comprendre que ça va poser très vite un risque pour la population,
02:11 dans le sens où il y aura des pénuries alimentaires.
02:14 Regardez là, il n'y a plus rien dans les rayons.
02:16 C'est-à-dire que là, il y a quand même nécessité d'approvisionner la population au niveau alimentaire.
02:22 Et puis parmi les bâtiments qui ont été détruits, il y a des bâtiments médicaux,
02:26 donc un centre de dialyse, j'en ai parlé avec mon collègue calédonien,
02:29 et il y a des patients qui ont besoin de dialyse qui seront privés de soins.
02:33 Il n'y a plus de dialyse, il n'y a plus la possibilité, on parlera tout à l'heure,
02:36 il n'y a plus de poche de sang, les pharmacies ont été brûlées,
02:39 les accès aux hôpitaux, aux cliniques sont impossibles.
02:42 - C'est un risque de pénurie de médicaments et d'alimentation et de soins vitaux.
02:47 - C'est d'une violence, et c'est pour ça que je voulais qu'on commence par ces images,
02:51 parce que ça se voit cette violence à travers les images, les gens sont apeurés.
02:54 Et le président de la Fédération calédonienne du commerce,
02:57 qui a dit que les dégâts se chiffraient en millions, en millions,
03:01 il a dit une première chose très creument, et je voulais qu'on commence par ça,
03:04 on a voulu clairement tuer des Blancs.
03:09 J'ai perdu deux de mes entreprises sur trois, il ne m'en reste plus qu'une.
03:14 C'est lamentable pour des cropuscules de guérillas qui ont décidé
03:19 que l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie devait se faire maintenant,
03:23 qu'Annaky devait exister maintenant.
03:25 La seule chose qu'on me demande, c'est que cessent ces exactions,
03:29 cette peur pour les familles, pour les enfants.
03:34 On nous menace, on veut tuer, on veut tuer du Blanc.
03:38 Il n'a jamais été question de tuer le peuple kanak,
03:41 de l'éliminer, de le faire disparaître de la terre.
03:43 Donc pourquoi tuer du Blanc ?
03:46 On en parlait hier déjà, on veut tuer du Blanc.
03:50 Oui, mais ce n'est pas tellement étonnant en réalité,
03:52 les scènes auxquelles on assiste.
03:54 Je m'explique quand je dis que ce n'est pas étonnant.
03:57 D'abord, ces jeunes, ce sont principalement des jeunes
04:00 qui participent à ces pillages, à ces saccages,
04:04 ils sont biberonnés au discours indépendantiste
04:06 depuis leur plus tendre enfance, qui est un discours
04:08 quand même en partie assez violent, notamment vis-à-vis des Français
04:12 qui se sont considérés comme des colonialistes.
04:15 Et puis, il y a derrière cela aussi des puissances étrangères
04:18 qui suscitent ce sentiment anti-français,
04:21 qui agite ce sentiment anti-français,
04:23 qui le nourrit même la Russie, l'Azerbaïdjan, bien sûr,
04:26 ça s'est tout à fait documenté et prouvé,
04:28 et dans une dimension différente, la Chine.
04:30 Et cela joue un rôle, évidemment.
04:32 Regardez ce que fait la Russie en Afrique.
04:34 Le sentiment anti-français, il est très très présent.
04:37 Eh bien, la Russie est en train de faire la même chose
04:39 en Nouvelle-Calédonie, et on se rend bien compte
04:41 en voyant ces images que c'est en train de fonctionner.
04:45 - Estalio Sofà, sentiment anti-blanc,
04:47 quand vous entendez ça, on veut tuer des blancs.
04:50 Je rappelle que tout à l'heure, il y a un gendarme,
04:53 il y a deux gendarmes qui ont perdu la vie, on va y revenir.
04:56 - Il y a des victimes canaques, il y a des victimes métropolitaines.
05:00 Je pense que ce n'est pas aussi simple que des Noirs contre des Blancs.
05:06 Mais malheureusement, ce qui est dramatique,
05:08 c'est l'ingérence dont vous parlez.
05:09 L'ingérence actuellement, elle tue en Nouvelle-Calédonie.
05:13 Elle tue.
05:14 C'est ce qui alimente une violence qui est complètement hors de contrôle.
05:18 Mais elle tue aussi à Mayotte.
05:20 L'ingérence, c'est la violence qu'ont subie de la part des Comores
05:24 avec des assassinats de Mahoraises et de Mahorais.
05:27 Et je pense qu'il faut vraiment prendre conscience pour notre pays
05:30 de notre vulnérabilité.
05:32 Les territoires ultramarins que sont la Nouvelle-Calédonie et Mayotte
05:36 sont l'objet d'ingérences et de déstabilisations
05:39 de la part de la Russie, de l'Azerbaïdjan, de la Chine,
05:42 avec des effets sur le terrain d'agitation, de violences qui tuent.
05:48 - Mais il y a des différences très importantes politiques.
05:51 Il y a une liberté en Nouvelle-Calédonie de choix politique qui est très différente.
05:58 - Oui, parce que la Nouvelle-Calédonie, elle est dans un processus de décolonisation.
06:02 C'est officiel, c'est en cours.
06:04 La difficulté, c'est, on le voit, l'immense pauvreté,
06:09 qui ne justifie rien, mais l'immense pauvreté, le ressentiment,
06:13 un processus politique qui est très laborieux et c'est alimenté.
06:18 Il faut quand même rappeler les choses.
06:19 La Nouvelle-Calédonie, c'est entre 50 000 et 100 000 armes à feu
06:23 qui sont sur l'île.
06:25 Un Calédonien sur quatre qui est armé.
06:27 Ce n'est pas le cas à Mayotte, mais par contre, nous, on a des personnes
06:30 armées de machettes et c'est une violence qui peut démarrer avec une étincelle.
06:36 Et c'est très inquiétant et nos ennemis le savent.
06:38 - Le bilan humain. - Ce qui est grave.
06:40 - Cinq morts parmi eux, deux gendarmes, deux gendarmes sont morts.
06:43 Le premier s'appelait Nicolas Molinari.
06:45 Il avait 22 ans.
06:46 Il a été abattu d'une balle dans la tête, abattu par une arme de long calife,
06:50 par les armes qui sont partout.
06:52 Voilà, sur les réseaux sociaux, ses camarades ont rendu hommage à ce garçon
06:55 qui venait de la caserne de gendarmerie de Melun.
06:57 - Tout à fait, c'est l'escadron de gendarmerie de Melun qui était en déplacement.
07:02 C'était leur tour d'être à Nouméa.
07:04 Il reste là-bas généralement plusieurs mois.
07:07 Et ce jeune gendarme, il n'avait que deux ans, je crois, en gendarmerie mobile,
07:14 qui apparemment était en train de pactiser avec des gens.
07:17 Il avait enlevé son casque pour discuter avec la population.
07:21 Il s'est trouvé être visé par un tireur et tué d'une balle dans la tête.
07:27 D'ailleurs, je crois qu'il y avait des informations
07:29 comme quoi peut-être les auteurs auraient été identifiés.
07:32 - On n'a pas encore l'information confirmée de notre côté,
07:35 mais effectivement, c'est une possibilité.
07:39 C'est très difficile de faire des enquêtes en ce moment.
07:41 De toute façon, c'est très, très compliqué.
07:43 Tout est déstabilisé.
07:44 Un autre gendarme est décédé d'essuie d'un tireur accidentel.
07:48 Il était en train de préparer une mission.
07:54 Ces informations sont données sur le site de la Gendarmerie nationale
07:59 ce jour à l'occasion d'un départ en mission,
08:00 alors qu'une unité configurait un véhicule blindé sur la caserne de Bailly.
08:04 Un gendarme mobile a trouvé la mort touchée par un tir accidentel
08:06 déclenché dans des circonstances encore à préciser.
08:10 Mais si ce genre d'accident arrive,
08:12 et c'est Gabriel Attal qui le disait tout à l'heure et on va l'écouter,
08:15 c'est qu'il y a une fatigue, mais terrible.
08:17 Ces garçons travaillent 24/24,
08:21 des heures et des heures d'affilée, il n'y a plus de pause.
08:23 Gabriel Attal.
08:24 Un gendarme a été tué hier d'une balle dans la tête.
08:31 Un autre gendarme est décédé aujourd'hui
08:35 à la suite d'une erreur de manipulation d'une arme.
08:38 Vous imaginez bien l'état de fatigue et de tension
08:41 qui règne dans nos forces de sécurité sur place
08:45 et qui entraîne évidemment un accident comme celui que nous avons connu.
08:48 Une erreur de manipulation.
08:51 Un adjudant chef qui s'est fait tirer dessus par accident.
08:55 Ils étaient en train de monter une arme automatique dans un blindé
08:59 et la personne qui la tenait a accidentellement fait partir un coup de feu.
09:03 Donc c'est dramatique pour eux.
09:05 En plus, pour gérer ça, si vous voulez, dans une unité qui est engagée au combat,
09:09 c'est très compliqué.
09:11 Trois policiers de la BAC ont été blessés également par balle.
09:14 Semble-t-il que leurs jours ne sont pas en danger,
09:17 mais ils ont été pris pour cibles, là encore.
09:19 Et puis, je voulais montrer des images de blindés de la gendarmerie
09:24 qui ont été visés.
09:26 Là, regardez, des blindés qui sont conçus normalement pour le maintien de l'ordre.
09:31 Le blindage, normalement, résiste à des balles de calibre important.
09:35 - Tout à fait.
09:36 - Et 7 mm et des véhicules.
09:39 Bon, c'est pas tout jeune, tout jeune.
09:40 - Et là, on dirait que ce sont des véhicules qui ont été incendiés.
09:43 En fait, ils ont reçu des cocktails Molotov et l'incendie,
09:47 ça fait exploser les pneumatiques,
09:50 qui sont pourtant des pneumatiques très costauds.
09:52 - Estelle Lussoffa, je voudrais un commentaire.
09:55 Parce qu'on a envoyé toutes ces troubles il y a quelques semaines,
09:59 quelques mois à Mayotte également.
10:02 Et on a vu des scènes de guérilla terribles.
10:04 - Pour nous, c'est des images terrifiantes parce qu'on est tout à fait conscients,
10:08 d'abord, les gendarmes, souvent, effectivement,
10:11 ceux qui sont en Outre-mer passent quasiment tous à Mayotte.
10:16 Donc, c'est des gens qui sont courageux, qui, là, payent le prix ultime.
10:22 Et c'est un drame.
10:23 Je pense effectivement qu'en plus, quand c'est un tiramis,
10:27 ça doit être encore pire.
10:29 Mais pour nous, c'est terrifiant parce que la difficulté qu'a l'État
10:32 à reprendre le contrôle de la situation nous fait craindre le pire pour Mayotte,
10:36 qui est aussi une cocotte minute.
10:38 Et quelque part, quand on voit une violence aussi débridée,
10:44 c'est pour tous une angoisse très forte.
10:47 Moi, mes collègues députés calédoniens,
10:52 voir leur famille évacuée par le GIGN,
10:55 leur famille qui est menacée, leur maison qui est menacée d'être incendiée.
11:01 Moi, j'ai été sous protection du GIGN pendant l'opération Embouchou.
11:05 Ça rappelle des souvenirs qui sont très douloureux.
11:09 Et effectivement, ce qui se passe en Calédonie,
11:13 malheureusement, peut aussi inspirer à Mayotte.
11:16 Parce que si le gouvernement faiblit,
11:19 ça pourrait être perçu comme un signal que la violence paye.
11:23 Donc, c'est une situation qui est particulièrement délicate
11:27 et qui nous inquiète tous,
11:29 qui n'est pas seulement surveillée, d'ailleurs, à Mayotte,
11:31 qui est observée dans tous les Outre-mer.
11:33 - Et vous disiez qu'il y a des armes un peu partout.
11:36 Tatiana, je ne sais pas si vous avez des informations.
11:38 - Non, pas du tout.
11:39 Moi, je voulais plus réagir sur le chaos,
11:42 parce que c'est un chaos.
11:43 Quand on entend aujourd'hui le Premier ministre Gabriel Attal
11:45 qui explique qu'il faut renforcer l'ordre,
11:47 retrouver l'ordre, et puis surtout la sévérité des peines,
11:50 on voit mal comment là, on pourrait aboutir dans les jours qui viennent.
11:53 Parce que ce que vous expliquez tout à l'heure,
11:55 ce gendarme qui s'est fait tirer dessus,
11:56 en fait, ça montre la tension qu'il y a.
11:58 On a quand même une population qui s'est organisée en milice,
12:01 quelque part d'autodéfense, pour faire face justement à ces exactions,
12:05 avec des jeunes, mais il y a quand même dedans,
12:08 apparemment, des membres des syndicats de la CECAT.
12:11 Il faut quand même aussi le dire.
12:12 Il y a quand même aussi des milieux indépendantistes
12:15 qui sont à l'œuvre et qui cautionnent, d'ailleurs,
12:17 quelque part, ce qui se passe.
12:19 - Qui téléguident.
12:20 - Qui téléguident, bien sûr.
12:21 Il va y avoir quand même deux problèmes.
12:22 D'abord, arriver à renoir un dialogue,
12:24 ça semble extrêmement compliqué.
12:26 On voyait par exemple Gabriel Attal aujourd'hui
12:27 qui en a appelé même au président,
12:29 à la présidente et au président Assemblée nationale et Sénat,
12:32 parce qu'on voit qu'il va falloir trouver quelqu'un
12:34 qui puisse être un médiateur dans cette histoire.
12:36 Et puis deuxièmement, sévérité des peines avec une circulaire pénale.
12:40 On ne voit pas comment on pourrait reproduire
12:42 le système des comparutions immédiates qu'on a eu par exemple
12:44 pendant les émeutes de CECAT.
12:45 - 200 personnes ont été arrêtées.
12:46 - On a déjà tout mal à...
12:47 - On a déjà 200 personnes, c'est-à-dire de la manne à qui ont été arrêtées.
12:48 Je ne vois pas comment on peut traiter.
12:49 - On ne voit pas comment la justice peut faire son œuvre là aujourd'hui.
12:52 - La plupart sont des mineurs, donc justice particulière.
12:55 Évidemment, je ne sais même pas si on peut les mettre en garde à vue.
13:00 Je ne sais pas.
13:01 On n'a pas la structure.
13:02 - Je pense que les magistrats ne peuvent même pas fonctionner.
13:03 Si vous voulez, les locaux du tribunal ont dû être dévastés
13:08 comme les autres bâtiments publics.
13:10 Donc même pour les sanctions, à part immobiliser les gens
13:13 et les placer en garde à vue dans un local sécurisé,
13:17 il ne pourra pas y avoir de jugement, d'intervention d'avocat.
13:20 Enfin, tout doit être déstructuré.
13:22 - On va écouter le haut-commissaire qui prévient
13:25 qu'en cas d'utilisation d'armes par les émeutiers,
13:27 qui sont des jeunes, les forces de l'ordre ne vont pas en rester là.
13:30 - Je conjure vraiment ceux qui ont une influence sur ces jeunes,
13:37 qu'ils comprennent bien qu'utiliser une arme,
13:41 c'est dangereux d'abord pour ceux qui sont visés,
13:44 parce qu'ils peuvent les blesser, voire les tuer.
13:46 Mais c'est dangereux pour eux-mêmes,
13:48 parce qu'en face, les instructions qui seront données par le Comgend,
13:53 sur les instructions précises,
13:55 "situation de légitime défense",
13:56 ça appelle à une riposte, ils répliqueront.
13:59 Donc moi, je n'ai pas envie d'avoir des morts ici en Nouvelle-Calédonie.
14:01 Si ces tirs se poursuivent, on n'en restera pas là.
14:07 Ils seront interpellés, désarmés et traduits en justice.
14:11 - Donc ça, c'est une menace claire, mais visiblement quand même,
14:13 ça va être compliqué à concrétiser si c'est le cas.
14:15 Et puis je voulais qu'on écoute les précisions
14:17 du député de Nouvelle-Calédonie, Nicolas Mélzor,
14:19 qui insiste sur le fait qu'il y a eu des armuries qui ont été pillées,
14:22 mais aussi des commissariats.
14:24 Et là, on s'est servi dans les armes.
14:28 - Ils s'étaient déjà armés et avec les pillages,
14:33 ils se sont surarmés,
14:34 puisqu'il y a eu des armuries, de cambriolets,
14:36 et même des postes de police.
14:38 Donc aujourd'hui, on a en face de nous des émutiers.
14:42 On a un, les plus radicaux, parce que c'est ce qui reste sur le terrain,
14:44 et deux, surarmés et avec des munitions à ne plus en finir.
14:48 Donc oui, la situation est dramatique en termes de risque pour les vies.
14:51 - C'est une jeunesse qui a été biberonnée
14:53 aux discours indépendantistes les plus radicaux.
14:57 "Ici, c'est Kanaki, ici, c'est pas chez vous,
15:00 on va vous foutre dehors d'ici."
15:01 Ça, c'est des discours politiques
15:03 que les jeunes crient partout lors de leurs manifestations.
15:07 Et donc aujourd'hui, on voit qu'on a cette jeunesse
15:09 qui s'est totalement débridée
15:12 avec ce discours indépendantiste radicalisé
15:14 et qui, aujourd'hui, a mis à feu la ville de Nouméa.
15:17 - Cyril est avec nous, il habite à Nouméa.
15:21 Vous êtes commerçant,
15:22 vous avez entendu ce que vient de dire le député.
15:24 Est-ce que vous confirmez que ce genre de discours qui n'existait pas,
15:28 ce discours débridé,
15:30 on l'entend aujourd'hui dans la bouche de ces jeunes gens,
15:33 parce que visiblement, ce sont des jeunes gens ?
15:35 - Ah bah oui, ce discours, on l'entend tous les jours,
15:39 depuis des semaines et des semaines, voire des mois.
15:43 C'est clairement ça.
15:45 Ils ont que ce discours-là dans la bouche,
15:48 c'est "Kanaki, Kanaki, limite on va vous foutre dehors,
15:53 vous n'avez rien à faire, vous êtes chez nous,
15:54 vous êtes sur nos terres".
15:56 Donc effectivement, c'est un discours qu'on entend tous les jours.
15:58 - Vous êtes commerçant, on m'a dit.
16:02 Vous êtes installé depuis combien de temps en Nouvelle-Calédonie ?
16:06 - Moi, je suis gérant de société,
16:09 je suis arrivé il y a sept ans maintenant.
16:11 Donc voilà, on avait eu droit au référendum, au Covid,
16:17 et puis maintenant, une guerre civile.
16:20 Donc je pense qu'on est pas mal aujourd'hui.
16:23 - Vous vous dites aujourd'hui, c'est la guerre civile ?
16:25 - Ah bah clairement, oui.
16:28 Quand on finit par faire des milices dans les quartiers
16:32 pour protéger nos habitations et nous-mêmes,
16:36 et à se regrouper entre voisins,
16:38 oui, clairement, on est en guerre civile.
16:40 - Quand vous êtes arrivé il y a sept ans,
16:42 quel avait été l'accueil ?
16:43 C'était déjà très difficile, très compliqué.
16:46 Des gens vous pointaient du doigt en disant
16:48 "Vous êtes le blanc, le colon"
16:51 ou c'est quelque chose qui n'existait pas ?
16:52 - Non, non, du tout.
16:55 Il y avait une entente cordiale,
17:00 on s'entendait bien, etc.
17:02 Il n'y avait pas de problème.
17:03 Après, effectivement, depuis, il y a eu les trois référendums
17:07 et je ne sais pas dire que ça a envenimé,
17:08 mais les trois référendums sont passés depuis.
17:13 Et voilà, après, c'est ça le problème.
17:16 - Dernière petite chose,
17:18 je crois que comme tous les habitants,
17:21 vous participez à des barricades.
17:24 Quel genre de barricade ?
17:25 Est-ce que vous êtes armé ?
17:26 Est-ce que la police vient vous voir ?
17:29 Comment ça se passe ?
17:30 C'est quoi une barricade d'ailleurs ?
17:31 - Alors moi, dans mon quartier,
17:36 on est dans les quartiers sud de Nouméa,
17:38 donc on est loin d'être ceux qui sont les premiers touchés,
17:41 mais effectivement, chaque quartier a fait sa barricade
17:46 pour éviter que les rebelles rentrent dans nos quartiers.
17:52 Donc on est plus là en protection et on ne va pas à l'affrontement.
17:58 Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas d'armes,
17:59 mais il y en a quelques-unes, mais très, très peu.
18:01 Et on est juste là pour protéger nos biens et nous-mêmes.
18:06 Donc on s'est mis en pseudo milice entre voisins.
18:09 Donc on est loin d'être pro.
18:11 Et après, effectivement, il y a la police qui passe régulièrement
18:15 et je pense qu'ils apprécient qu'on soit présent sur le terrain.
18:19 - Une dernière chose, ça vous inquiète, le ravitaillement,
18:23 de trouver à manger, de trouver des pharmacies ?
18:26 Parce que c'est aussi ça, on va en parler dans un instant
18:28 en continuant le débat,
18:29 mais il y a un certain nombre de médicaments qui ont disparu.
18:33 Il n'y a plus de réserve de sang, par exemple.
18:36 L'accès aux hôpitaux, aux cliniques, très compliqué, voire impossible.
18:41 - Mais tout est inquiétant.
18:42 Parce que si, effectivement, si on ne peut plus se ravitailler,
18:45 là, c'est déjà un peu beaucoup la galère.
18:48 Si on ne peut plus se ravitailler,
18:50 ils ont brûlé quand même beaucoup de dépôts de médicaments.
18:55 Et puis de tout, en fait, ils ont tout brûlé.
18:57 Donc ça, c'est inquiétant.
18:58 Le volet économique est très, très inquiétant.
19:02 Est-ce qu'on va s'en remettre ?
19:03 Enfin, c'est vraiment la folie quand on voit entre 150 et 200 entreprises
19:08 qui ont été purement et simplement brûlées.
19:10 Je ne sais pas comment on va s'en remettre.
19:13 C'était déjà compliqué avant.
19:15 Et là, aujourd'hui, je ne sais pas comment on va faire.
19:18 - Merci de voter de Moyen-Âge, Cyril.
19:20 Merci d'avoir répondu si tôt.
19:21 Parce qu'il est quoi ? Il est 5 heures du matin ? 5h25 ?
19:25 - Il est 6h25.
19:27 - Bon, merci d'avoir été là avec nous en direct.
19:32 Commentaire sur ce qu'a dit peut-être Cyril.
19:35 Mais lui est arrivé il y a 7 ans,
19:38 mais il est dans la même situation que n'importe quelle personne
19:43 qui est arrivé depuis plus longtemps, d'ailleurs, depuis 25 ans, depuis 30 ans.
19:46 Pareil, ils sont la cible, comme ça, de ceux qui, aujourd'hui,
19:49 ont décidé de les détester et de les appeler des colons.
19:52 - Je pense que le message en incendiant tout l'appareil économique,
19:55 il est très clair, c'est la terre brûlée et c'est faire partir
19:58 tous les métropolitains qui travaillent en Nouvelle-Calédonie
20:01 et qui y ont investi.
20:03 Et c'est un message qui est extrêmement violent
20:06 parce qu'évidemment, ce n'est pas simplement les patrons,
20:08 c'est aussi tous les employés.
20:10 C'est atteindre toute la survie même de l'île et son avenir.
20:15 - C'est l'Algérie.
20:18 - C'est quelque chose de très violent parce que ça va prendre
20:22 des dizaines de millions d'euros pour reconstruire,
20:25 mais ça va surtout détruire de manière durable
20:28 l'image de la Nouvelle-Calédonie.
20:30 Qui va vouloir investir ?
20:31 Et cette question de l'ingérence, elle est derrière
20:33 parce qu'il y a quand même la Chine qui a très envie
20:35 de mettre la main sur le caillou.
20:38 Il faut voir aussi ce qui est à l'œuvre.
20:41 C'est quelque chose de beaucoup plus profond
20:43 et de beaucoup plus pernicieux.
20:44 C'est pour ça que Paris doit tenir bon et sortir par le haut,
20:47 ramener la paix civile et protéger nos concitoyens.
20:50 C'est quand même fondamental et c'est l'urgence absolue.
20:53 - Profil des émeutiers, qui peut dire aujourd'hui
20:56 qui sont ces émeutiers générales, peut-être ?
20:59 Parce qu'ils ressemblent à ceux qu'on a vus en France
21:01 entre 15 et 25 ans.
21:02 - Apparemment, si vous voulez, c'est des gens qui sont
21:04 complètement désœuvrés, qui sont manipulés
21:07 parce qu'en faisant ça, comme vous disiez,
21:09 c'est la politique de terre brûlée,
21:10 ils vont en souffrir eux-mêmes.
21:12 Ils ont détruit leur lieu de ravitaillement,
21:15 peut-être leur lieu de plaisir.
21:18 La ville va ressembler à rien du tout.
21:20 Donc, ils se punissent eux-mêmes
21:23 pour une durée sûrement importante.
21:26 Donc, c'est des jeunes apparemment
21:28 complètement désœuvrés et qui, on le dit,
21:32 entre 17 et 20, 22 ans, on comprend mal
21:36 que les adultes aussi, même de leur communauté,
21:39 n'arrivent pas à les raisonner.
21:41 Tout le monde est dépassé dans cette situation.
21:43 - Est-ce qu'on aurait pu anticiper ?
21:45 Tatiana, est-ce que c'est le genre de choses
21:47 qu'on peut anticiper ?
21:48 - On voit bien que le manque de dialogue,
21:51 quand même là, est criant depuis quelques temps.
21:52 Et il y a une colère sourde...
21:54 - Depuis le précédent référendum.
21:55 - Qui monte, il y a une colère sourde qui monte
21:57 parce qu'en fait, la réalité, c'est que le dialogue
21:59 qui avait été instauré, qui normalement était
22:00 du récit d'ailleurs du Premier ministre,
22:02 et qui avait été instauré aussi sous Edouard Philippe,
22:04 n'est plus là.
22:06 Ça, c'est la première chose.
22:07 Deuxième chose, il y a aussi ce calendrier,
22:08 ce fameux calendrier, justement,
22:10 parce que je rappelle quand même que mardi soir,
22:12 à l'Assemblée, a été voté justement le projet de réforme,
22:15 ou plutôt le projet de loi, justement,
22:17 qui vote le dégel du corps électoral.
22:19 C'est ça, en fait, le sujet.
22:20 Il y a une crise politique qui part de là, en fait,
22:23 parce que le peuple kanak, les kanaks ont peur
22:25 d'admettre en minorité parce que ce dégel du corps électoral
22:27 va permettre à plus de personnes ou de mecs à donner de voter,
22:30 en fait, tous ceux qui sont là depuis 98.
22:33 Et du coup, c'est une crainte pour les kanaks.
22:34 Mais il y a aussi, en effet, vous disiez,
22:36 une crise économique et sociale qui a de toute façon,
22:38 depuis longtemps, un Calédonien sur cinq
22:41 vit sous le seuil de pauvreté.
22:42 200 millions d'euros de dégâts, là, quand même,
22:44 depuis lundi. C'est colossal.
22:46 En effet, la question de la reconstruction
22:47 va vite se poser.
22:49 Moi, j'ai un peu de mal à entendre quand même
22:51 qu'il n'y a pas de dialogue avec la Nouvelle-Calédonie
22:54 parce que tous les premiers ministres
22:56 sont quand même particulièrement impliqués dans ce dossier.
22:58 Tous les premiers ministres font le déplacement
23:00 en Nouvelle-Calédonie.
23:01 Non, c'est vrai, parce qu'ils avaient quand même
23:03 d'autres préoccupations à gérer.
23:04 C'est vrai, c'est tombé pendant la crise sanitaire,
23:06 etc.
23:07 Mais moi, je suis allé en Nouvelle-Calédonie,
23:08 par exemple, avec Edouard Philippe.
23:10 Il était resté là-bas une semaine.
23:11 C'est un dossier qu'il avait pris en main.
23:13 Est-ce qu'il ne devrait pas, par exemple,
23:15 s'impliquer à nouveau dans ce dossier ?
23:17 Parce qu'il est vrai que c'est un dossier
23:18 que maîtrise sans doute un peu moins Gabriel Attal.
23:21 Donc, Edouard Philippe peut peut-être
23:22 peut revenir en tant que médiateur.
23:24 Il doit sans doute avoir un rôle à jouer
23:27 parce qu'il est vrai que ce qui a toujours permis
23:29 de sortir de la crise, et là, à l'évidence,
23:31 c'est la crise la plus grave que connaît
23:33 la Nouvelle-Calédonie depuis les années 80.
23:34 Et ce qui a toujours permis de sortir de la crise,
23:36 c'est le dialogue, mais qui a toujours été très long,
23:39 qui s'est étalé sur des semaines et parfois...
23:41 Là, le gouvernement, si je ne me trompe pas,
23:43 dit qu'il y aura un dialogue et qu'il faut dialoguer.
23:45 Et c'est important de dialoguer,
23:46 mais on remet tout quand même d'équerre
23:48 avant ce qui n'est pas fait.
23:51 Avant le dialogue, il faut quand même
23:52 le retour à la paix civile.
23:55 On ne dialogue pas avec un pistolet sur la temple.
23:58 Moi, je pense que c'est quand même
23:59 ce qui est à l'œuvre actuellement
24:01 parce qu'il y avait le vote en début de semaine
24:06 à l'Assemblée nationale, et j'ai voté,
24:07 j'ai participé au débat.
24:09 Ce n'est pas le dégel du corps électoral, point.
24:11 C'est le dégel du corps électoral pour les provinciales,
24:16 c'est-à-dire qu'il y a un problème démocratique
24:19 avec un impératif imposé par le Conseil d'État qui dit
24:22 on ne pourrait plus tenir d'élection démocratique
24:26 parce que 20% du corps électoral
24:27 ne serait pas en mesure de voter.
24:29 Donc ce processus, il a été signé par les partis
24:34 en Nouvelle-Calédonie et c'est une minorité ultra-violente
24:38 qui paralyse et prend en otage et en train de brûler...
24:42 - Oui, mais il y a quand même des milliers de jeunes
24:45 qui sont derrière ou qui sont manipulés.
24:47 - Ce ne sont pas les seules parties prenantes
24:49 et je pense que c'est très compliqué d'aller résumer
24:52 et faire porter la responsabilité.
24:55 Quand on discute avec les partis,
24:57 tout le monde reconnaît qu'il y a eu des maladresses,
24:59 qu'il y a eu des pressions, qu'il y a eu des rendez-vous manqués,
25:02 mais pour autant, ce n'est pas non plus
25:06 une erreur portée par un seul côté.
25:08 Il y a quand même eu des manquements au niveau du gouvernement
25:12 comme chez les partis qui ne respectent pas leurs engagements.
25:14 - 21h31, on va rappeler les principales informations.
25:18 Juste vous donner des infos sur l'état de santé
25:21 des trois policiers de la BAC de Nouméa.
25:23 Aucun pronostic vital engagé,
25:25 blessure au genou, blessure à l'épaule
25:27 et blessure à l'oeil par éclat de verre.
25:30 Vient-on de me communiquer ?
25:31 Simon, bonsoir.
25:33 - Bonsoir, cher Olivier, bonsoir à tous.
25:35 Accusé de violence sexuelle par trois femmes,
25:37 l'ancien ministre Damien Abad a été mis en examen
25:40 pour tentative de viol sur l'une d'entre elles.
25:42 Le député de Lens a été placé sous le statut de témoin assisté
25:45 pour les deux autres femmes qu'il accuse de les avoir violées
25:48 en 2010 et 2011.
25:50 Et de son côté, l'homme politique clame son innocence.
25:53 A Marseille, une enquête a été ouverte
25:55 après la découverte d'un tag antisémite
25:57 sur le mur d'une synagogue de la ville.
25:59 Une croix gammée mélangée à une étoile de David a été dessinée.
26:02 La mairie de Marseille fustige un tag intolérable.
26:06 Benoît Payan a demandé l'effacement immédiat de ce dessin.
26:10 Et puis, on connaît 25 des 26 joueurs
26:11 qui représenteront l'équipe de France
26:13 aux prochaines Euros de football qui démarrent le mois prochain.
26:15 Quelques surprises sont à noter.
26:17 La première convocation de Bradley Barcola,
26:19 le retour de Ferland Mendy,
26:21 mais surtout celui de N'Golo Kante,
26:23 le champion du monde, n'avait plus porté
26:24 le maillot de l'équipe de France depuis juin 2022, Olivier.
26:27 - Merci, Simon. Premier match, ça sera quand ?
26:29 Vous le savez, autour de ce plateau ?
26:30 - Le 15 juin.
26:32 - Oui, et contre qui ?
26:34 - Euh... Laissez-moi réfléchir.
26:35 - Ben, Tatiana le sait. Pas du tout.
26:38 L'Autriche. Ça sera d'ailleurs Autriche-France, c'est ça ?
26:40 - Autriche-France. C'est parfait.
26:42 - Merci, Simon.
26:43 On va revenir sur le terrain et en Nouvelle-Calédonie.
26:47 On en parlait tout à l'heure, l'accès aux soins impossibles
26:49 parce que les routes sont bloquées,
26:50 les ambulances ne passent pas, pas d'accès aux hôpitaux.
26:54 On a eu tout à l'heure sur l'antenne un chirurgien qui intervenait
26:57 et il intervenait d'ailleurs, vous allez le voir, sur une barricade
27:00 parce qu'en plus, chaque citoyen, évidemment,
27:02 doit protéger son quartier et sa maison.
27:05 - De nombreuses formations brûlées.
27:08 Un des principales grossistes en médicaments de Nouvelle-Calédonie
27:11 a été brûlé.
27:13 Forcément, il est possible qu'il y ait une rupture des stocks
27:17 et se pose également le problème des produits sanguins,
27:20 les poches de sang, les poches de plaquettes.
27:22 Moi, je travaille à la clinique, la seule clinique de Nouvelle-Calédonie
27:25 qui réalise 75% de la chirurgie programmée,
27:29 une grande partie de l'oncologie et de la suissance rénale.
27:31 Le problème de cette clinique, c'est qu'elle est à l'entrée de Nouvelle-Méras,
27:34 sur une presqu'île et que la route est coupée, entre guillemets.
27:37 Et donc, il y a un problème d'accessibilité des soignants et des malades.
27:40 Donc, la clinique a décidé de fermer ses urgences.
27:42 La clinique a décidé d'arrêter toute l'activité programmée.
27:46 - Et les poches de sang des élunes ?
27:48 - Oui, le gouvernement a mis en sorte de pont aérien,
27:51 je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça,
27:52 en tout cas pour approvisionner en denrées,
27:54 qui sont absolument indispensables, médicaments et des poches de sang.
27:57 Il en restait 90 seulement ce matin en Nouvelle-Calédonie.
28:01 Et donc, elles arrivent de manière assez massive, effectivement, de la métropole.
28:04 Mais il faut quand même 30 heures.
28:05 Le voyage Paris-Nouméa, c'est 30 heures.
28:07 Donc, elles vont arriver, ces poches de sang,
28:09 espérant qu'elles arrivent à temps pour ceux qui en auront besoin.
28:12 - Vous voulez voir à quoi ça ressemble, un barrage ?
28:14 On est en direct avec Cyril,
28:17 non, avec Daniel, pardon, Daniel.
28:18 Bonsoir, Daniel.
28:19 Voilà, vous nous montrez des images en direct de ce barrage.
28:25 Je ne sais pas si vous pouvez nous parler,
28:27 nous raconter à quel endroit vous êtes et ce qui s'est passé cette nuit.
28:31 - Bonjour.
28:36 D'abord, je suis extrêmement fatigué.
28:39 J'ai dormi une heure.
28:40 Je suis entré me coucher à 5h30,
28:44 après avoir passé toute la nuit sur le barrage.
28:48 Alors, on est au centre de Nouméa,
28:53 dans un quartier résidentiel,
28:55 à proximité de logements sociaux que l'on voit au fond de l'écran,
29:00 là, les bâtiments au toit blanc.
29:01 Alors, on a eu beaucoup de chance cette nuit.
29:06 La nuit a été extrêmement calme.
29:09 Les affrontements ont certainement eu lieu à un autre endroit de Nouméa.
29:15 Donc là, la situation se détend un petit peu.
29:18 Les gens sont en train de se reposer.
29:22 On prend un petit peu de recul sur les choses,
29:27 les moments les plus durs de la nuit sont passés.
29:30 Là, on voit la barricade qui a été érigée depuis quatre jours.
29:34 Il y a sur ce point-là, au moins une soixantaine de personnes
29:40 qui se relaient nuit et jour pour bloquer les accès.
29:44 Les extrémistes qui nous attaquent depuis quatre jours,
29:50 on voit une voiture brûlée là-bas,
29:52 viennent pour notre part dans ce quartier-là,
29:54 des logements sociaux qui entourent le quartier résidentiel.
30:02 Des points comme ça, on en a cinq dans notre quartier,
30:07 cinq points où tous les accès sont verrouillés.
30:10 On ne sait pas ce qui se passe dans les autres quartiers
30:13 puisqu'on circule très très peu.
30:17 Alors, évidemment, tout le monde est épuisé.
30:23 La nourriture commence à manquer.
30:25 On a, bien sûr, chacun des réserves chez soi
30:29 et on se nourrit grâce à ça.
30:33 Mais la situation commence à être difficile.
30:36 Pardon, je suis excessivement fatigué.
30:37 - J'entends. Merci, Daniel, de nous montrer ces images
30:40 et d'être avec nous en direct.
30:41 J'ai deux petites questions très précises.
30:43 Qu'est-ce qui se passe d'abord si vous lâchez ce barrage ?
30:45 Est-ce que vous pensez qu'immédiatement, il est pris ?
30:47 Et deuxième question, qui sont ceux que vous avez qualifiés
30:52 à l'instant d'extrémistes ?
30:54 C'est quoi le portrait robot de ces extrémistes ?
30:58 - Alors, difficile de vous dire si on peut ou pas
31:01 se permettre de lâcher le barrage.
31:03 Depuis hier soir, on a eu beaucoup de chance.
31:05 La nuit a été très calme.
31:06 Donc, on ne sait pas si, au niveau de notre quartier,
31:11 des personnes ont été évacuées de là,
31:13 enfin, les gens qui nous attaquaient.
31:15 Il y a eu beaucoup de balais de pick-up.
31:17 Ah, tenez, on n'est pas tout seul.
31:19 Voilà, ils nous surveillent.
31:21 On les voit passer au fond.
31:23 Vraisemblablement, des gens qui viennent regarder
31:26 ce qu'il se passe et ce qu'on fait.
31:28 Donc, ce n'est pas fini.
31:31 Donc oui, on peut se dire que peut-être que si là,
31:33 il n'y avait personne et le barrage ouvert,
31:36 le guetteur qu'on vient de voir passer au fond
31:38 aurait signalé qu'on pouvait passer.
31:40 Maintenant, je ne peux pas vous dire si c'est le cas ou pas le cas.
31:43 Mais ce qui est certain, c'est que la population
31:45 est extrêmement mobilisée.
31:47 On ne lâchera pas.
31:49 Il est hors de question.
31:50 Ici, là, derrière moi, ce ne sont que des maisons,
31:53 que des villas avec des gens qui habitent,
31:54 des familles, des enfants.
31:56 Il n'y a pas d'entreprise.
31:58 Il n'y a pas de lieu politique.
32:01 Il y a des gens qui sont effectivement aisés,
32:04 d'autres qui le sont beaucoup moins.
32:06 Et là, les gens protègent leur famille.
32:10 On n'est pas là pour un combat quelconque.
32:14 Ce n'est pas notre but.
32:15 Merci, Daniel.
32:16 Merci infiniment pour ce témoignage en direct.
32:19 Vous restez bien avec nous.
32:20 On va marquer une pause.
32:22 On se retrouve dans un instant.
32:25 On était tous en train de dire que c'était effectivement
32:30 des images assez incroyables.
32:31 On venait de voir ces images en direct sur un barrage.
32:34 C'est surtout le témoignage de ce monsieur.
32:37 Il est très fort.
32:38 Ces personnes font preuve d'un courage immense
32:41 pour protéger leur famille et leurs proches.
32:43 Est-ce que c'est normal que les citoyens français
32:46 doivent se défendre tout seuls ?
32:48 Je pense qu'on le sait, il n'y aura jamais un policier
32:51 par personne ou un uniforme par personne pour nous protéger.
32:55 Mais effectivement, pour moi, un député de Mayotte,
32:59 c'est des situations qu'on connaît.
33:00 Il y a des quartiers à Mayotte qui se protègent
33:03 avec des milices d'habitants quand elles se sentent en danger.
33:08 C'est quelque chose qui est une réalité,
33:10 qui doit aussi nous interroger.
33:12 Là, ils n'étaient pas armés.
33:14 Vous les avez vus.
33:15 Il y a beaucoup d'armes.
33:16 Je vous l'ai dit, en face d'eux, il y a des gens qui sont armés,
33:18 qui sont calibrés.
33:19 Et on le dit, on le répète,
33:21 il y a des armurés qui ont été pillés.
33:23 Il y a des munitions qui ont été prises, etc.
33:27 dans les postes de police.
33:28 C'est quand même inquiétant.
33:29 Ça peut déraper à tout moment.
33:31 Mais vraiment, ça a déjà dérapé.
33:33 Et l'urgence absolue, c'est vraiment le retour à la paix civile.
33:36 Je pense que c'est impossible de parler de dialogue politique
33:39 s'il n'y a pas de retour à la normale.
33:41 Je vais vous montrer une dernière image.
33:43 Moi, ça m'impressionne.
33:44 Parce que regardez, ça, c'est un commissariat
33:48 qui a été ravitaillé en munitions.
33:50 Parce que les policiers sont coupés du monde, eux aussi,
33:53 comme tout le monde, en réalité.
33:55 Et donc, ravitaillement de munitions
33:57 pour ce commissariat.
33:59 Tatiana ?
33:59 Moi, je trouve que c'est terrible en termes d'image.
34:02 Il y a quelques semaines, on était ensemble sur ce plateau
34:04 pour parler de la Guyane.
34:05 C'était déjà extrêmement compliqué à tenir, etc.
34:07 et même en termes d'image.
34:08 Là, qu'il y ait des barricades, qu'il y ait des civils,
34:11 des Français qui doivent s'organiser en milice
34:14 pour pouvoir se défendre,
34:16 qu'il y ait le GIGN, le RAID, la police, la gendarmerie.
34:19 On est quand même dans une situation
34:21 tout à fait insurrectionnelle.
34:23 Et je trouve que c'est une vraie problématique.
34:25 On est quand même en France.
34:26 Et donc, c'est vrai que...
34:27 En plus, je rappelle, on a un mois des élections européennes,
34:29 accessoirement.
34:30 Ça replace quand même là le débat autrement
34:33 sur la question de la sécurité, de la République,
34:37 de la façon dont on fait société aussi, tous ensemble.
34:41 Le danger, si vous voulez, c'est ce système basé
34:43 sur l'autodéfense.
34:45 Si jamais il y a une bavure,
34:47 ça peut déclencher des faits extrêmement graves,
34:52 notamment dans ce quartier-là,
34:54 quand les gens se protègent.
34:56 - Ce soir, vous dites qu'il y a des émeutes
34:58 ou une guerre civile ?
34:59 Et les mots, c'est une différence.
35:02 Deux populations qui se battent, qui se déchirent,
35:04 qui s'entretuent, qui font couler le sang,
35:05 ça, c'est une guerre civile.
35:07 Ce n'est pas ce qu'on voit.
35:08 - Oui, pas encore.
35:09 Mais si vous voulez, ça peut se déclencher
35:12 suite à un incident.
35:13 Ce monsieur, il faisait part déjà de sa fatigue.
35:15 Il explique...
35:15 - Il a dormi une heure.
35:16 Il n'y a que deux jours ou trois jours
35:18 que ça a commencé.
35:19 Vous imaginez, si on n'est pas capable
35:21 de rétablir l'ordre très rapidement,
35:23 dans quel état vont être ces gens-là ?
35:25 Et c'est à ce moment-là qu'il peut y avoir
35:27 un problème très grave.
35:28 - Mais pardon, général, mais en fait,
35:29 si les mots ont un sens,
35:31 ce n'est pas de l'autodéfense,
35:32 c'est de la légitime défense.
35:34 Parce que ces personnes sont loin des uniformes.
35:37 Ils sont en face quand cette personne est en direct
35:40 et nous dit "il y a le guetteur
35:42 qui est de l'autre côté de la rue
35:43 et qui est en train de voir si justement
35:45 on a baissé les bras, si on a reculé".
35:47 C'est un vrai danger physique.
35:49 Et moi, j'ai beaucoup d'empathie
35:51 pour nos concitoyens qui sont là-bas
35:53 et qui sont dans la peur.
35:54 Et ce n'est pas que des Blancs,
35:56 c'est le Canac, c'est une situation
35:58 qui est d'une grande détresse.
36:00 Je pense que la peur que vit la Nouvelle-Calédonie,
36:04 c'est pour tout notre pays aussi
36:06 un appel à l'aide qu'on doit entendre.
36:08 - Hyper violence en Calédonie,
36:09 hyper violence en métropole,
36:10 avec l'exécution, l'exécution,
36:12 et on le dit, on le répète,
36:13 de ces deux agents de la pénitentiaire
36:15 pour faire évader Mohamed A.
36:17 Arnaud et Fabrice ont été abattus
36:19 au péage d'Ackerville en Normandie,
36:21 où cet après-midi s'est déroulée
36:22 une cérémonie d'hommage.
36:23 Ça s'est passé devant la mairie.
36:25 On va voir quelques images.
36:26 Il y avait le ministre de l'Intérieur,
36:28 Gérald Darmanin, celui de la Défense,
36:30 Alassane Lecornu, il y avait aussi
36:31 Éric Dupond-Moretti,
36:33 d'ailleurs qui a rencontré il y a quelques jours
36:35 les familles de Fabrice Moëllo,
36:37 52 ans, et Arnaud Garcia, 35 ans,
36:39 qui venaient d'annoncer à ses amis,
36:42 à ses parents qu'ils attendaient un enfant.
36:43 Et son papa, aujourd'hui accepté,
36:45 avec beaucoup d'émotion,
36:47 de témoigner au micro de CNews.
36:49 Ça fait deux jours que je ne dors plus.
36:54 La colère.
36:55 Pourquoi ?
36:57 Je remets tout en cause.
36:59 Donc je ne dors pas,
37:00 je me vide de mes larmes.
37:04 Je rascule de toutes les photos
37:06 de mon gamin que j'ai pu avoir.
37:07 C'était la joie de vivre
37:09 et j'étais fier de lui.
37:11 Fier de ce qu'il a fait et fier de lui.
37:14 Ce n'est pas l'état de choc,
37:15 c'est tout de suite la colère.
37:17 Elle devient un peu moins grave.
37:20 Donc elle diminue, elle s'amenuise
37:23 par des temps de réflexion.
37:25 Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ?
37:26 Comment c'est arrivé ?
37:28 Mon épouse, elle est anéantie.
37:32 Pour revenir à ma belle-fille,
37:33 elle est complètement dévastée.
37:36 Elle parle du principe,
37:37 pourquoi il m'a fait ça ?
37:39 Non, elle ne dit pas ça.
37:40 Pourquoi c'est arrivé ?
37:41 Pourquoi il ne verra pas son enfant ?
37:44 Son enfant ne connaîtra pas son papa.
37:46 Son enfant, il ne connaîtra pas son papa.
37:52 Chacun réagit comme il peut dans ces situations.
37:56 Il est d'une dignité exemplaire,
37:58 ce monsieur d'un calme
38:02 qui est tout à fait remarquable.
38:04 Je pense que c'est la colère qui doit dominer.
38:06 C'est un ancien gradé de gendarmerie,
38:08 qui a commandé une brigade à l'endroit
38:11 où le maire a rendu hommage à ce jeune
38:15 qui a été abattu.
38:17 Il est vraiment très digne.
38:20 Il a expliqué qu'il venait en première ligne
38:23 pour protéger sa belle-fille qui attend un bébé,
38:28 que pour elle c'est dramatique
38:29 et il veut absolument la protéger.
38:32 - Mohamed a court toujours.
38:35 Il est maintenant recherché par les polices à l'étranger.
38:37 350 enquêteurs sont mobilisés jusqu'à dix ce matin.
38:40 Gérald Darmanin,
38:41 alors ça ne veut pas dire qu'il y a 350 gars sur le terrain
38:45 qui sont à sa recherche.
38:47 - Il y a deux services spécialement sur l'enquête.
38:50 C'est l'OCLO, qui est un office spécialisé
38:53 dans les gens qui sont évadés et les fugitifs.
38:56 C'est là-dedans que se trouvent les enquêteurs
39:00 qui vont diriger les recherches.
39:05 Et puis il y a la PJ de Rouen qui va s'occuper
39:08 de tout ce qui s'est passé,
39:10 la scène de crime et l'enquête judiciaire.
39:13 - Yohann, moi ce qui me sidère,
39:14 c'est que ce Mohamed est considéré comme être un de moyen spectre.
39:17 En réalité, pas du tout du spectre, à la scondamnation.
39:21 Il a été, on l'a dit hier soir,
39:23 19 fois quand il avait entre 11 et 15 ans,
39:25 19 fois avec les affaires, 19 fois classé sans suite, etc.
39:29 Mais voilà, dans le CV, lorsqu'on le lit,
39:32 il n'apparaît pas le lien avec le trafic de drogue.
39:35 Gérald Darmanin a dit ce matin,
39:36 il y a des liens très clairs avec le trafic de drogue.
39:38 C'est le milieu.
39:39 - C'est pour ça qu'on a d'abord été surpris par le profil.
39:41 On s'est dit, pourquoi un tel scénario,
39:43 autant de moyens pour libérer une personne de ce calibre-là,
39:46 entre guillemets, mais il y a quelque chose
39:48 qu'on ne sait pas et qu'a évoqué le ministre,
39:49 c'est qu'il y a des liens avec le trafic de stupéfiants.
39:52 Et quel lien, à quel niveau ?
39:54 Probablement à un niveau assez élevé.
39:55 - Alors nous, ça nous étonne, même son avocat
39:59 sur d'autres affaires, ça l'étonnait ce matin,
40:01 il était chez Pascal Praud.
40:02 - À l'audience, j'ai eu affaire à quelqu'un
40:08 qui s'est exprimé très correctement.
40:10 Il n'était pas irrévérencieux, il n'était pas outrageant,
40:13 il n'était pas offensant et il n'était pas provocateur.
40:16 Sur le dossier pour lequel je suis intervenu
40:18 et pour lequel il a été jugé,
40:20 c'était des vols qui avaient une particularité,
40:21 c'est qu'ils étaient astucieux.
40:23 Ils ont été faits de nuit, dans des entrepôts,
40:25 de manière excessivement propre.
40:28 Les effractions étaient très fines
40:29 et les systèmes d'alarme très finement désactivés.
40:31 Ce sont des gens qui ont cherché à voler
40:34 des biens de valeur en masse,
40:36 mais sans jamais croiser personne et sans blesser personne.
40:39 C'est quelqu'un qui est passé, en l'espace de trois ans,
40:42 à une criminalité très organisée et très violente,
40:45 du stupéfiant et apparemment de prétendues tentatives d'assassinat,
40:50 en tout cas ce qui lui est reproché.
40:51 Donc ça ne correspondait pas du tout à son parcours pénal,
40:53 tel que je l'ai vu à l'audience.
40:55 Quelque chose qui nous a échappé dans le CV de cet homme-là.
41:00 Moi, je pense que ce qui est très frappant sur le profil en question,
41:03 c'est les premiers faits avec la justice, il a dix ans.
41:09 C'est une violence des mineurs qui dit beaucoup de notre incapacité
41:14 à travailler sur les enfants, parce que là, c'est ça,
41:19 dix ans, c'est un gamin.
41:21 Donc, il est très jeune, mais il a déjà un CV long comme le bras.
41:24 Et puis, c'est ce que rapporte le ministre Darmanin régulièrement,
41:29 c'est-à-dire que le trafic de stupéfiants monte en violence,
41:34 en complexité et ne recule plus devant rien.
41:39 Et ça, je pense que c'est très compliqué.
41:41 On le voit dans l'hémicycle, les débats, la perception de la violence des jeunes.
41:48 On est dans une impuissance politique qui, en fait, va devoir bouger
41:52 parce qu'on est avec, en plus, des bandes organisées qui utilisent les jeunes
41:58 parce qu'ils ne sont pas pris en charge par la justice.
42:01 Si on fait le lien avec ce qu'on voit en Nouvelle-Calédonie,
42:03 ce n'est pas éloigné non plus, parce qu'on voit que ce sont les plus jeunes
42:06 qu'on en voit en première ligne, qui n'ont pas conscience du danger,
42:09 qui sont quelque part...
42:10 Qui ne risquent rien.
42:11 Qui ne risquent rien aussi, évidemment.
42:13 Quelque part protégés.
42:14 Et ça, ça nous interroge comme société.
42:16 Je pense que c'est ce que vous dites.
42:17 En quelques mots, parce que c'est la fin.
42:19 Et c'est proportionnel en plus, c'est-à-dire que plus le trafic de stupéfiants
42:22 rapportera d'argent, plus ces scènes vont se multiplier.
42:25 C'est une évidence.
42:26 Après, un dernier mot pour dire qu'on parle beaucoup de Mohamed Hamra.
42:28 Il faut aussi quand même parler de ceux qui ont directement tué ces agents
42:32 de la pénitentiaire parce qu'il faut, eux, évidemment, également les retrouver
42:36 pour les juger parce que ce sera important pour ce père de famille.
42:39 Bien sûr, qu'ils soient entendus.
42:40 Quelle chance de les retrouver.
42:41 Gérald Darmanin a dit que l'enquête avance très vite.
42:44 Moi, je pense que c'est le fondamental qu'on nous attrape.
42:47 Non, mais ils seront retrouvés, si vous voulez.
42:48 Il y a eu trop de moyens.
42:50 Il y a quatre véhicules qui ont été volés, utilisés.
42:53 Ils étaient sur le péage avant l'arrivée du convoi.
42:56 Il y a de la vidéo.
42:57 Il faut avoir de l'espoir.
42:58 Ils sont extrêmement dangereux.
42:59 Ils vont être retrouvés.
43:00 Il y aura vraiment une énergie pour les retrouver.
43:02 Très bien, merci beaucoup.
43:04 Merci infiniment.
43:05 Vous vouliez dire un mot, Tatiana ?
43:06 Le mot de la conclusion.
43:07 Non, je remarque le lexique utilisé par certains politiques qui montrent
43:13 l'obligation de les retrouver.
43:15 Je pense notamment à Jean-Luc Bardella qui parle de sauvagerie.
43:17 Je parle à Marine Maréchal qui utilise ces mots extrêmement durs en disant
43:20 qu'il faut les traquer comme les frères Kouachi et les saisir morts ou vifs.
43:23 Moi, ce que j'ai vu comme scène, c'était du terrorisme.
43:25 En réalité, c'est tout ce qu'on a vu.
43:27 Olivier, j'ai surtout une pensée pour les membres de la pénitentiaire.
43:31 Je pense qu'il y a une vraie réponse par rapport à la sécurité.
43:33 Mais la manière dont ils ont agi, l'utilisation des armes et le fait
43:37 qu'on tire comme ça sans sommation, sans rien, c'est du terrorisme.
43:40 C'est éducant.
43:41 C'est du terrorisme.
43:42 Merci beaucoup en tout cas à tous les quatre d'avoir été avec moi ce soir.
43:45 Je remercie Valérie Raiknen, Chloé Tarka, Maëva Lamy qui m'ont aidé à préparer
43:48 cette émission dans un instant.
43:49 Maureen Vida et bien sûr Soir Info, Julien Prasquet.
43:52 Bye bye, à semaine prochaine.
43:53 Et c'est Mickael De Santos ce soir.
43:55 Pardon.
43:56 Salut.
43:56 *musique*

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