• il y a 5 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le Meilleur de l'Info, double actualité ce soir, à la fois le 38e congrès du CRIF
00:08avec la prise de parole de Gabriel Attal dans un contexte d'antisémitisme très important, vous le savez on va en reparler largement
00:14et en même temps cet antisémitisme est lié au 7 octobre, aux terroristes du Hamas au pogrom et ce soir, ce soir bien le Hamas
00:23dite avoir accepté un accord, une trêve, de quelle trêve s'agit-il, on va essayer de le comprendre ce soir avec Gilles Mirayli,
00:32bonsoir, vous êtes le directeur de la publication de la revue Conflit, Mickaël Prasant, bonsoir, réalisateur, auteur, écrivain,
00:38Yoann Ouzaï et puis avec nous depuis Israël, Bernard Raboeuf et le président de Radio Shalom, mais je voulais qu'on démarre par une image,
00:46une image de Rafa dans le sud de la bande de Gaza, c'est un endroit où Israël a prévu de frapper, sans doute dans les prochaines heures,
00:56mais en tout cas ce soir, les habitants sont sortis dans les rues pour célébrer cette nouvelle, le Hamas affirme avoir informé le Qatar et l'Egypte
01:03qu'il acceptait la proposition de trêve, la balle est désormais dans le camp israélien, affirme un haut responsable du Hamas
01:10et les Etats-Unis viennent de confirmer qu'il y avait bien une proposition, c'est déjà une première information, écoutez.
01:17Je peux confirmer que le Hamas a émis une réponse, nous sommes en train d'examiner cette réponse et d'en discuter avec nos partenaires dans la région,
01:26nous continuons à penser que l'accord sur les otages est dans l'intérêt du peuple israélien, dans l'intérêt du peuple palestinien, nous demandons un cessez-le-feu immédiat.
01:35On va tout de suite prendre la direction d'Israël, Bernard Raboeuf, bonsoir, président de Radio Shalom, cette information est tombée il y a quelques heures,
01:44elle est très importante parce que, évidemment, l'enjeu ce sont les 130 otages qui sont encore aux mains des terroristes depuis quasiment 210 jours.
01:54Comment a été commentée d'abord cette information et est-ce qu'Israël, pour le moment, a réagi ?
02:02Alors pour l'instant, les informations du côté des Israéliens, c'est qu'ils essayent de tempérer la nouvelle d'un accord concernant ce cessez-le-feu
02:12en tout cas, ils disent deux choses, la première, c'est que ce n'est pas leur proposition en fait qui a été acceptée, c'est une proposition qatarie et égyptienne.
02:19Donc on ne peut pas dire ce soir, le Hamas a accepté une proposition israélienne et donc on va pouvoir avancer,
02:25ils ont accepté, disent les Israéliens, une proposition qatarie et égyptienne, qu'eux-mêmes d'ailleurs affirment ne pas reconnaître,
02:31en disant par exemple que Netanyahou n'en a pas parlé aujourd'hui avec Joe Biden lorsqu'ils ont été au téléphone l'un avec l'autre.
02:39Alors les quelques informations qu'on a nous ici à Jérusalem sont les suivantes, d'abord on a une information depuis plusieurs jours,
02:44c'est qu'on parle de la libération de 33 otages israéliens vivants, des femmes, des malades et que ce serait dans le cadre d'une première phase d'un accord.
02:54Ensuite les informations qu'on a sur ce qui a été accepté donc du Qatar et de l'Egypte, c'est les termes de l'accord.
03:03Les termes de l'accord, je vais essayer de vous dire dans deux minutes ce qu'on sait de nouveau, mais c'est quoi les termes de l'accord ?
03:07Les termes de l'accord, il y a deux solutions, soit on est d'accord avec ce qui a été écrit, on pourrait dire pour que nos auditeurs nous comprennent les détails,
03:16soit on est d'accord sur les termes, c'est-à-dire sur l'esprit, donc ça on va essayer de savoir plus tard sur quoi les Palestiniens se sont accordés.
03:25La deuxième chose, d'après un haut responsable qui n'est pas Anier, d'ailleurs il faut le dire, c'est Anier qui a annoncé les choses officiellement,
03:31ça c'est un très bon point, parce que c'est le numéro un du bureau politique, c'est un leader en exil, et donc là on n'est pas du tout dans l'ordre de la rumeur.
03:40Donc on a quelqu'un de très important au sein du Hamas qui dit qu'on est d'accord.
03:44Il reste à savoir, je le répète, sur quoi on est d'accord.
03:47Vient ensuite un haut responsable palestinien qui s'appelle Al Nounou, et qui dit, on veut trois choses.
03:53Alors d'abord, première phase de cesser le feu, probablement six semaines, ce qui m'étonne d'ailleurs,
03:59parce que normalement le Hamas demande beaucoup plus, trois mois, quatre mois, c'est plutôt une idée israélienne, six semaines.
04:05Et puis il dit, retour des Palestiniens du Nord dans leur foyer, il dit ensuite libération de Bizené, ça aussi c'est quelque chose qu'on connaît,
04:17et reconstruction de la bande de Gaza.
04:20Là encore je suis surpris, parce que je n'ai pas l'impression que c'est très neuf.
04:25Les Israéliens ont déjà accepté le retour des Palestiniens, par exemple à Khan Younes,
04:30et même par rapport au Nord du pays, j'ai déjà même vu des mouvements de retour, donc je ne vois pas ce qu'il y a vraiment de nouveau.
04:38Deuxièmement, la reconstruction…
04:40– On ne va pas revenir vers vous dans un instant, mais Gilles Mihaili a aussi des informations concernant cet accord.
04:47Donc on a bien compris une chose qui est très importante, l'accord dont il est question,
04:52l'accord dont le Hamas dit ce soir est prêt à signer, n'a rien à voir, n'est pas l'accord israélien.
05:00Donc ça pose quand même une grosse question.
05:03– Oui alors, entre ne rien avoir et être une version, entre guillemets, améliorée, c'est deux choses différentes.
05:11Donc pour le moment les choses ne sont pas claires, et c'est assez cohérent parce que je vous rappelle
05:16que des discussions sur les accords, les libérations des otages en échange de cesser le feu et autre chose,
05:23c'est quelque chose qui nous accompagne depuis octobre, et c'était toujours de montagnes russes.
05:30Il y a trois ou quatre jours on était très optimistes, et après le moral il y avait une chute.
05:35Et donc pour nous c'est difficile, imaginons les familles de gens concernés, ça doit être insupportable,
05:44et c'est comme ça depuis six mois, des hauts et des bas, parce qu'une partie de la stratégie des négociations,
05:50c'est de lancer des rumeurs pour essayer de mettre la pression sur les uns et les autres.
05:55Et je pense que là, il y a une tentative de mettre la pression sur Israël, de signer,
06:02il y a une dernière quête, ça me rappelle un petit peu ce qu'Arafat a essayé de faire au Caire il y a 20 ans,
06:09tout a été prêt, et il a demandé encore quelques changements au dernier moment parce qu'il se disait,
06:14bon, là devant tout le monde, ils ne vont pas rompre, donc je peux demander encore quelque chose.
06:19Juste une précision très importante, je ne sais pas qui peut me donner la réponse,
06:23qui a négocié réellement ? On parle des services secrets égyptiens.
06:25Alors le Mossad du côté israélien, donc les gens qui étaient sur le terrain,
06:30les renseignements égyptiens et la CIA, avec les Qataris.
06:36Alors le Qatar, on a nommé également qu'ils étaient un tout petit peu en retrait, un peu discrédités.
06:41Est-ce que vous confirmez cette information, Bernard Abouaf ?
06:45Pas forcément, mais par contre, oui, les Israéliens ont essayé ces dernières semaines de faire en sorte que ça soit plutôt égyptien.
06:52D'ailleurs, on comprend pas pourquoi ça n'a pas toujours été égyptien,
06:55parce que c'est le rôle d'un pays qui a des rapports à peu près corrects avec toutes les parties.
06:59Le Qatar a de très mauvais rapports avec les Israéliens, mais discrédité, je n'irai pas jusqu'à là.
07:04Israël également met la pression, parce que chaque camp met la pression,
07:08Mickaël par exemple, et ce soir c'est Rafa, la pression est mise sur Rafa,
07:11puisque Benyamin Netanyahou dit pour le moment on va continuer,
07:14on a un plan d'évacuation, il a été présenté d'ailleurs aujourd'hui,
07:18il y a des bombardements qui se sont poursuivis,
07:21on a demandé à la population dès ce matin d'évacuer, ça c'est très important,
07:25il y a eu des appels à évacuer, il y a eu plusieurs tirs israéliens,
07:29et par ailleurs, Israël a publié une carte en disant voilà comment va se passer l'évacuation du sud de Rafa,
07:36vous voyez les images ici, donc ça aussi, ça fait partie du plan pour mettre la pression,
07:41de chaque côté on met la pression, Mickaël.
07:42Oui, la pression et les manœuvres dilatoires s'exercent au fond dans les deux sens,
07:46le Hamas a bien compris, vu les mouvements de troupes à destination de Rafa,
07:53qu'Israël se prépare à une offensive décisive,
07:57et elle est d'autant plus décisive que l'essentiel du Hamas se trouve retranché à Rafa,
08:03donc c'est évidemment très compliqué aussi,
08:05parce que c'est là aussi que se sont regroupés la plupart des réfugiés de la bande de Gaza,
08:10face à ces situations, le Hamas a tout intérêt à feindre en tout cas d'accepter une trêve,
08:18et si possible à ces conditions.
08:19Mais on sait que c'est un point de crispation, y compris avec les Américains,
08:23d'ailleurs on va écouter une autre déclaration américaine,
08:27c'était il y a quelques minutes, qui dit,
08:29Rafa, attention, il ne faut pas qu'Israël y aille,
08:33et on l'a dit, et on l'a répété à Benyamin Netanyahou.
08:38Nous avons clairement exprimé notre position sur Rafa depuis un certain temps,
08:42à savoir que nous ne pouvons pas soutenir une opération sur Rafa
08:45telle qu'elle est envisagée à l'heure actuelle.
08:48Nous avons clairement indiqué, le secrétaire d'État l'a fait lors de ses entretiens
08:51avec le Premier ministre Netanyahou et d'autres membres du gouvernement israélien
08:55la semaine dernière, que nous n'avons pas vu de plan humanitaire crédible et réalisable.
09:00Voilà, donc ce que dit clairement la Maison Blanc, c'est attention,
09:06mais comme souvent d'ailleurs, avec ce qui est reproché à Benyamin Netanyahou,
09:09vous attaquez, mais derrière il n'y a pas de stratégie diplomatique,
09:13il n'y a pas de stratégie politique.
09:15Surtout il n'y a pas de stratégie humanitaire, on ne parle plus de deux jours d'après.
09:19Mais si on lit la presse israélienne, ce qu'on voit, c'est que le projet de gouvernement,
09:26c'est de faire une petite opération, parce que quand on dit Rafa,
09:31tout le monde pense à l'intégralité de la ville de Rafa
09:34et une opération avec l'intensité qu'on a déjà vue depuis novembre l'année dernière.
09:39Et donc là, ce qui a été fouillé en Israël, c'est un,
09:44ce ne sera pas toute la ville de Rafa tout de suite, c'est juste un quartier,
09:48le quartier le plus à l'est ou le plus soud-est et que c'est une partie de la population donc.
09:54Et en même temps, il y avait ce qu'on appelle des sources israéliennes qui ne cessaient pas de dire,
10:02c'est une opération partielle, ça ne va pas commencer tout de suite
10:06parce qu'il faut laisser le temps aux Gazaouis, aux Rafaouis de partir.
10:12Et donc, à chaque moment, on peut l'arrêter si jamais les Hamas montrent une approche plus positive.
10:19Donc, c'était très mesuré de la part d'Israël et ce n'est pas la grande opération que tout le monde craint.
10:24Bon, avant de redonner la parole à Bernard Abouaf, un commentaire de Yohann Ouzahy qu'on n'a pas entendu.
10:29Alors, on ne connaît pas les détails de cette proposition de Trèves,
10:32donc il est difficile de voir quelle pourrait être la stratégie derrière.
10:36Néanmoins, on peut quand même légitimement s'interroger sur le timing de cette proposition de Trèves
10:41qui intervient précisément de la part du Hamas au moment où Sahal entre et s'apprête à entrer plus encore dans Rafa.
10:50Parce que la seule façon d'avancer et de négocier, c'est de mettre la pression.
10:54J'entends bien, mais l'idée qu'on pourrait tirer derrière tout cela,
11:00c'est que précisément, le Hamas a quand même des choses à cacher dans Rafa
11:04et qu'il veut à tout prix éviter une incursion des troupes israéliennes.
11:06Michael, puis Bernard.
11:07Oui, bien entendu. Ce qu'a dit Gilles Mikhaïli tout à l'heure était intéressant,
11:11à savoir que les négociateurs, finalement, étaient surtout membres de la CIA
11:14et que ça n'est pas passé par les serbes israéliens.
11:17Parce que, de toute évidence, les États-Unis n'ont pas du tout envie de cette bataille de Rafa.
11:22Et donc, ils ont beau jeu aujourd'hui de redistribuer les cartes
11:27et de donner plutôt l'avantage vers la Trèves, au Hamas qu'aux Israéliens,
11:32qui se retrouvent d'une certaine manière cornerisés.
11:35Bernard, simplement, les chances qu'on arrive à un résultat avec ce texte,
11:41cet accord dont, effectivement, qu'elle disait très justement
11:45qu'on ne connaît pas l'intégralité ?
11:50D'après moi, Rafa, ce n'est pas en plus.
11:53D'après moi, c'est le point central des négociations.
11:55C'est-à-dire qu'en fait, d'ailleurs, y compris la presse israélienne le dit,
11:59c'est des otages, Rafa, c'est lié, c'est la même chose.
12:02C'est-à-dire que, jusqu'à présent, le Saint-Noël a cru, ou en tout cas a tenté le coup,
12:07a tenté un rapport de force, un bras de fer, en disant
12:10« je garde les otages, vous n'en trouverez pas Rafa »,
12:12l'état Niaoua est exactement le contraire.
12:14« Vous ne nous donnez pas les otages, je rentre à Rafa ».
12:15Donc, d'après moi, en fait, le vrai point de négociation de ces derniers jours, c'était Rafa.
12:20Et effectivement, comme le disent vos invités en plateau, ce n'est pas un hasard.
12:24Ce matin, on apprend qu'Israël a lancé les premiers SMS, les premiers flyers,
12:28c'est comme ça qu'ils font.
12:28Ils préviennent la population en disant « partez », c'est une méthode d'action israélienne.
12:33On a aussi des soldats qui sont morts dans le secteur, on a vu des choses.
12:36Donc, apparemment, l'opération était en train de commencer.
12:40Et d'abord, Thinoir dit « si vous rentrez à Saint-Noël,
12:44c'est justement pour ça que je ne libérerai pas les otages »,
12:46les Israéliens commencent à rentrer à Rafa et on voit Anier,
12:49je le répète, c'est très important que ce soit Anier,
12:51qui au plus haut niveau vient et dit « bon, on est d'accord, on a accepté les termes de l'accord ».
12:55Donc, d'après moi, Rafa, ce n'est pas en plus, c'est le point central des négociations.
12:59Qu'est-ce qui va se passer à Rafa ?
13:00L'armée israélienne dit avoir aujourd'hui frappé plus de 50 cibles terroristes à Rafa.
13:05On comprend bien, effectivement, la pression.
13:08Peut-être pour conclure.
13:09Il y a autre chose qui est très importante,
13:11c'est que les quatre soldats israéliens qui étaient tués hier,
13:14ils étaient tués par des tirs de mortier sur le point de passage de Kerem Shalom.
13:19C'est-à-dire que…
13:20C'est l'endroit, normalement, où il y a l'aide humanitaire.
13:22Exactement.
13:24Et donc, le Hamas, qui accuse Israël d'avoir affamé Gaza,
13:29n'a pas hésité à tirer, sachant pertinemment que la moindre des conséquences,
13:36c'est que ce site, ces passages, vont être fermés,
13:40à l'aide fermée, pour au moins quelques heures ou quelques jours.
13:43Ce qui veut dire que des camions n'entrent pas.
13:45Ce qui veut dire que le Gazaoui ne reçoit pas l'aide alimentaire
13:49et les essences dont ils ont besoin pour survivre.
13:53Et donc, il ne faut pas perdre de vue ces cynismes
13:57et ces jeux extrêmement pernicieux de Hamas.
14:01Bon. Bernard Rabot, vous restez, si vous le voulez bien,
14:04quelques minutes avec nous pour parler aussi de l'antisémitisme.
14:07Je rappelle aussi que ça fait 213 jours que trois franco-israéliens
14:12sont en main des terroristes du Hamas.
14:13Et vous le savez, nous demandons leur libération sans condition chaque soir.
14:17Orion Offer, OAD, 213ème jour de détention pour les otages franco-israéliens du Hamas.
14:23Par ailleurs, c'est aujourd'hui le jour de la commémoration de l'Holocauste.
14:26Tout ça n'est sans doute pas un hasard, d'ailleurs.
14:29Alors, je voulais vous montrer une image.
14:30C'est en Pologne, à Auschwitz, où des dizaines de personnes
14:34ont participé à la marche de l'Holocauste jusqu'à Auschwitz-Birkenau,
14:38portant des drapeaux israéliens.
14:39Et une photo, là, vous voyez du soldat d'Arkama
14:42qui a été tué au combat dans le kibbutz Kfar Assa, le 7 octobre 2023.
14:48Les chiffres de l'antisémitisme.
14:50Grande enquête réalisée par l'IFOP ces dernières heures.
14:53Elle est absolument sidérante.
14:55Peut-être que tout à l'heure, Gabriel Attal en parlera
14:57lors de son intervention au CRIF, dont c'est le 38e dîner.
15:02Pour le moment, c'est son président, Yonatan Harfi, qui a pris la parole.
15:0738e dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France.
15:11Peut-être préciser, Gilles, ce que représente le CRIF ?
15:17Ce que c'est, le CRIF ?
15:19Le CRIF, qui a été fondé pendant la guerre,
15:22c'est une organisation de représentation plutôt politique
15:25parce qu'il y a aussi le consistoire.
15:27Donc, il y a tous les côtés culturels de la gestion de la religion juive,
15:32disons, la religion des Français juifs.
15:36Et que, dans des circonstances très particulières dès la guerre,
15:40la communauté juive a aussi créé un organisme,
15:44disons plutôt politique de représentation de la communauté
15:47vis-à-vis des autorités et vis-à-vis des autres.
15:51Je le disais, l'antisémitisme en France,
15:5435% des moins de 25 ans, on va commencer par ce chiffre,
15:5735% des moins de 25 ans estiment justifié de s'en prendre aux Juifs
16:01en raison de leur soutien réel ou supposé à Israël.
16:04C'est un chiffre qui est absolument sidérant, Yohan.
16:09Oui, mais en même temps, c'est un chiffre qui n'est pas étonnant.
16:12En réalité, c'est un chiffre qui est dramatique,
16:14mais on pouvait s'attendre à ce genre de résultat,
16:16compte tenu des paroles qui sont tenues dans la sphère publique
16:21par un certain nombre de responsables politiques,
16:23notamment qui prennent un malin plaisir à jeter de l'huile sur le feu
16:26depuis le 7 octobre, qui entretiennent cette haine des Juifs,
16:29qui a effectivement gagné une partie de la jeunesse française,
16:32mais pas seulement.
16:33Et puis, derrière tout cela, il y a aussi, bien sûr,
16:36les frères musulmans, les salafistes,
16:38qui sont très présents sur les réseaux sociaux,
16:40notamment sur TikTok, un réseau qui est beaucoup utilisé par les jeunes.
16:43Là aussi, ça contribue à l'endoctrinement de cette jeunesse.
16:47On le voit dans les facs, évidemment, on en parle beaucoup.
16:49Mais il est vrai que, bien sûr, les Juifs et notamment les Juifs de France,
16:53aujourd'hui, sont la cible de menaces qui sont des menaces
16:56de plus en plus précises, ciblées et intenses.
16:59Pour 67% des musulmans, Israël se comporte avec les Palestiniens
17:03comme les nazis avec les Juifs.
17:05Alors, la comparaison avec les nazis, qui revient tout de suite,
17:09tout le temps, depuis le 7 octobre,
17:11c'est une totale inversion de l'histoire et des mots, évidemment.
17:16– C'est surtout de la part des gens, on ne cesse pas de nous dire
17:21qu'ils refusent d'apprendre ces chapitres d'histoire.
17:23Donc, comment ils savent ?
17:25À l'école, ils refusent.
17:26Les profs ont de plus en plus du mal à parler de cette époque.
17:30– Certains n'y arrivent plus du tout.
17:31– On comprend qu'à la base d'une telle ignorance,
17:35ils ne sont pas offerts à toute la comparaison.
17:37– Mickaël ?
17:37– Oui, mais ça montre aussi qu'à force de marteler des contre-vérités,
17:41de la diffamation, hurler sans cesse le mot génocide, apartheid,
17:46qui sont hors de toute réalité, il faut bien le préciser,
17:49laisser à croire aussi qu'il s'agit de manifestations,
17:53celles qui ont lieu à l'ENS, qui ont lieu à la Sorbonne,
17:56qui ont lieu à Sciences Po, sont des manifestations pro-palestiniennes.
17:59Ça n'est pas le cas.
18:01S'ils avaient émis la moindre compassion à l'égard des Israéliens
18:05massacrés le 7 octobre, s'ils avaient pointé…
18:07– Parlé des otages, simplement.
18:09– …du Hamas, en réalité, tout cela n'a qu'un but,
18:13et ça confirme les chiffres délirants de ce sondage.
18:16Je rappelle qu'il y a, je crois, 43% des 18-26 ans
18:20qui s'identifient à des marqueurs antisémites,
18:22c'est-à-dire le complotisme, c'est pas que Israël.
18:25Donc il y a quand même ce contexte qui fait qu'au bout d'un moment,
18:31oui, il y a la volonté, en fait, elle est double.
18:35Ce sont des manifestations qui ne sont pas pro-palestiniennes,
18:38qui ne sont pas pro-Gaza, oui, elles sont purement anti-israéliennes,
18:42antisémites, et elles ont deux objectifs.
18:45Le premier, c'est la nazification de l'État d'Israël,
18:47et le deuxième, c'est l'effacement de la Shoah.
18:49– Bernard Abouaf, 86% des Français juifs craignent davantage
18:54d'être victimes d'agressions antisémites depuis le 7 octobre.
18:57Et toujours dans le sondage, il écrit,
18:59la moitié des personnes interrogées de confession juive
19:02a arrêté de porter des signes religieux dans les espaces publics,
19:05un tiers ne prend plus du tout le taxi,
19:1019% ont retiré la Mézousa de leur façade,
19:1417% créent un groupe sur une messagerie
19:16uniquement pour échanger avec les proches.
19:19Bref, ça veut dire qu'il y a une peur en ce moment,
19:21on a bien compris, il y a une peur des Français,
19:24des Juifs de France, de vivre cette période depuis le 7 octobre.
19:31– Il y a aussi ceux qui ne veulent pas se faire livrer,
19:34ils disent, moi je ne prends pas de risques, je n'ouvre pas ma porte.
19:37Il y a aussi tous ceux qui n'ont pas signalé,
19:39parce qu'on dit, non mais regardez, ils exagèrent,
19:41on entend souvent ça autour de nous,
19:43mais moi c'est le contraire,
19:44moi par exemple, je me suis fait agresser,
19:46on m'a menacé, je ne sais pas comment on l'a retrouvé,
19:48moi je ne vais pas donner des détails, je ne vais pas donner d'idées,
19:50mais on m'a menacé, donc après j'ai commencé à signaler à la communauté,
19:54on m'a dit, il faut aller porter plainte, c'est tellement compliqué,
19:56je lui ai dit, laisse tomber, je ne suis pas allé porter plainte,
19:58je parle autour de moi, j'ai énormément de gens qui font comme ça.
20:01C'est vrai que vous avez aujourd'hui une rencontre qu'on craignait un peu,
20:04mais qui est arrivée, c'est la rencontre entre les complotistes,
20:08les pro-palestiniens on va dire, qui disent, voilà,
20:10tu es juif, tu soutiens Israël, donc je ne t'aime pas,
20:13je ne suis pas forcément le meilleur spécialiste du Proche-Orient,
20:16mais bon voilà, on rencontre les complotistes,
20:18on rencontre l'idée, y compris, c'est l'extrême gauche et l'extrême droite,
20:23y compris de l'autre côté, vous tenez la finance, vous tenez le monde,
20:27et ça donne les chiffres effrayants que vous venez de divulguer.
20:32– Le seul qui peut être positif, je l'interprète comme ça,
20:35plus de 7 Français sur 10 ont conscience de l'augmentation
20:38du phénomène de l'antisémitisme et ça c'est important.
20:41On va écouter à présent Yonatan Harfi, c'était il y a quelques minutes,
20:46parler des sanctions qui devraient être évidemment exemplaires
20:49contre les antisémites.
20:52– On ne peut pas se permettre de laisser penser
20:55qu'il y aurait une forme d'impunité, il faut être ferme à la fois
20:58sur les sanctions mais il faut aussi être exigeant avec nous-mêmes,
21:01notamment sur les questions d'éducation parce que nous avons vu
21:03depuis le 7 octobre un rajeunissement extrêmement important
21:06à la fois des victimes et des auteurs d'actes antisémites
21:10jusqu'à parfois des cas à l'école primaire.
21:12Nous avons donc besoin d'une vision globale qui inclut les sanctions,
21:15la prévention, l'éducation, la mobilisation aussi
21:19autour de la question des réseaux sociaux parce que nous avons aujourd'hui
21:21des réseaux sociaux qui servent de caisse de résonance,
21:24de catalyseur à la haine antisémite.
21:26– Je voulais vous montrer une séquence qui a été partagée aujourd'hui
21:29par Aurore Berger, l'histoire de cette petite fille,
21:327 ans, 7 ans et déjà victime d'antisémitisme,
21:35elle est en CE2, ça s'est passé en colonie, en classe verte.
21:39– On préparait les champs pour une classe verte,
21:45et bien il y a une petite fille de mon âge,
21:49dans ma classe, qui m'a dit, je ne veux pas être dans ta chambre,
21:53en classe verte, parce que tu es juive.
21:56– Au moment de dire, en fait, qui va être dans quelle chambre ?
22:00– Oui, et elle a dit, je ne veux pas être dans ta chambre,
22:04parce que tu es juive.
22:05– Comment tu as réagi quand elle t'a dit ça ?
22:08– Je ne pouvais pas parler, je ne pouvais pas le dire.
22:12– Il y avait d'autres personnes autour de toi ?
22:14– Non.
22:15– Elle te l'a dit, personne n'a entendu ?
22:17– Oui.
22:18– Tu as été le dire aux adultes ?
22:19– Non, j'étais trop choquée pour le dire.
22:23– Donc tu n'as plus parlé ?
22:24– Oui.
22:25– Il y a tout dans ce témoignage recueilli par Sophie Nahoum
22:28et diffusé ce matin en cours des assises de la lutte contre l'antisémitisme.
22:31Vous savez, la jeunesse, la peur, le silence, évidemment.
22:36Et puis, en revanche, elle a tout compris.
22:39Elle a tout compris que l'antisémitisme, ça se comprend très vite.
22:41– Je voulais juste rappeler aux apôtres de doux poids, doux mesures,
22:47qu'il paraît que le pas d'amalgame, ça ne marche que d'un sens.
22:53Chaque fois qu'il y a un attentat en France commis par un musulman
22:56ou quelqu'un qui se révendique au nom de l'islam,
23:00on parle des victimes et tout de suite on parle de musulmans
23:04qui risquent de subir les conséquences d'une haine mal dirigée
23:09vis-à-vis de la majorité des musulmans qui n'ont rien à voir.
23:13Ces règles-là ne s'appliquent pas aux juifs.
23:17Pour les juifs, personne ne se pose la question de ces liens, de cet amalgame.
23:22Oui, pardon.
23:23– Non, non, je vous en prie, mais ça va même au-delà de ça.
23:24C'est qu'aujourd'hui, les juifs sont les victimes et ne sont pas les coupables.
23:28Les juifs sont victimes de ce qui se passe.
23:30Cette petite fille, elle est une victime.
23:32Il faut s'interroger peut-être sur les parents de la fillette
23:35qui a tenu ses propos ici, parce que…
23:37– Elle n'a pas osé en parler, elle ne dit rien.
23:39Elle sent bien qu'il y a quelque chose qui ne s'est pas bien passé.
23:42Elle n'a pas été retrouvée par hasard, j'imagine.
23:44– Oui, alors c'est évidemment les parents.
23:46Mais vous savez, de ce point de vue-là, au fond, ça a toujours existé.
23:49On a connu, c'est vrai, une parenthèse enchantée,
23:54disons entre les années 80 et les années 2000,
23:56où ça a quand même commencé avec la seconde nitifada, etc.
23:59Mais moi-même, lorsque j'étais en CE2 ou CE1, j'avais mon meilleur ami,
24:04je me souviens, il s'appelait François Dufresneau.
24:05Il m'avait invité à son anniversaire.
24:07Et lui, le lundi, il arrive en me disant
24:10« bon, tu ne peux pas venir parce que tu es juif »
24:11et ma mère ne veut pas.
24:13Donc c'est des choses auxquelles finalement…
24:14– Madame la Première Ministre, Messieurs les Premiers Ministres,
24:16Monsieur le Président du Conseil économique, social et environnemental,
24:21Mesdames et Messieurs les préfets,
24:22Mesdames et Messieurs les députés, sénateurs, députés européens,
24:26Madame et Messieurs les présidents de région,
24:28Madame la maire de Paris,
24:30Mesdames et Messieurs les maires et les élus,
24:33Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
24:35Monsieur le Président du consistoire central,
24:38Mesdames et Messieurs les représentants des cultes,
24:41Monsieur le Président du CRIF,
24:42Cher Yonatan Harfi,
24:44Mesdames et Messieurs,
24:47C'est un document qui ne me quitte jamais.
24:50Il est encadré dans mon bureau.
24:53C'est un document un peu jauni par le temps,
24:56à l'encre légèrement effacée,
24:59mais dont le sens et l'horreur intacts ont traversé les années.
25:06Sur ce document, je lis un nom,
25:09celui de ma grand-mère, Jeannine Veil.
25:12Je lis cette phrase.
25:13Le commissaire de police donne acte qu'il a, ce jour,
25:17satisfait à la loi du 2 juin 1941 portant recensement des Juifs.
25:24Car ce document, c'est le récépissé qui lui a été donné
25:28après avoir retiré son étoile jaune au commissariat en juillet 1941.
25:34Cette étoile, c'était une condamnation à mort.
25:38Et ce récépissé en était le visage froid, technique, administratif.
25:44Ce récépissé, je le garde toujours dans mon bureau,
25:48comme un rappel.
25:49Le rappel de l'infamie qu'a commis notre pays
25:52en se rendant complice et coupable d'antisémitisme.
25:56Car dans ces heures, notre pays a tourné le dos à son histoire.
26:01Et c'est son dépris aux siens, aux Français juifs,
26:05ostracisés, humiliés, spoliés, déportés.
26:10Le rappel que la haine est sans limite,
26:12qu'elle est une machine infernale,
26:14qui emporte et broie avec elle toute trace d'humanité.
26:18Le rappel de ce qu'est l'antisémitisme,
26:21de ce qui a été accompli au grand jour en son nom,
26:24de ce qui se passe quand on ne le condamne pas,
26:26quand on ne le combat pas.
26:28Alors pour moi, pour moi qui suis né en 1989,
26:33pour moi qui n'ai pas connu la guerre,
26:34dont les parents n'ont pas connu la guerre,
26:37pour moi, pour ma génération,
26:39qui a peut-être cru trop vite que le progrès était éternel,
26:43que la paix était durable par principe,
26:45que la liberté et l'égalité étaient acquises,
26:48pour moi, comme pour ma génération,
26:51ce document est un rappel nécessaire, salutaire.
26:55C'est aussi un vertige.
26:58Vertige de se dire qu'il y a 80 ans seulement,
27:01on forçait en France des femmes, des hommes, des enfants
27:03à porter l'étoile jaune dans la rue.
27:06Vertige de comprendre que la mémoire est mortelle
27:09à mesure que les voix des derniers survivants s'éteignent.
27:12Isabelle Chocot, Magda Hollander-Lafon, Claude Bloch,
27:16ces derniers mois ont encore été cruels
27:19et chacun d'eux portait une part de la vérité
27:21qu'il nous appartient de perpétuer.
27:24Mais le plus grand des vertiges,
27:26c'est celui qui me saisit en regardant l'actualité.
27:30C'était il y a huit décennies,
27:32mais soyons lucides, cela pourrait être demain.
27:37Souvent l'histoire trébuche,
27:39elle n'en serait pas à son premier bégaiement.
27:42Car oui, je le dis sans embages,
27:45nous faisons face à une vague d'antisémitisme,
27:48une vague d'une ampleur rare, plus forte, plus violente,
27:51plus relayée, plus établie qu'elle ne l'a été
27:54au cours de ces dernières années.
27:56Cette vague puissante,
27:58chacun connaît l'onde qui l'a réveillée,
28:00c'est le 7 octobre.
28:03Il faisait beau en Israël ce jour-là,
28:06dans des villages, des kibbouts, des fêtes,
28:09des familles ne demandaient qu'à vivre ensemble,
28:11des enfants à grandir,
28:13des jeunes à profiter de l'insouciance de leur âge,
28:16des personnes âgées à vieillir en paix.
28:19Ils ne demandaient rien que de vivre,
28:22mais la barbarie en a décidé autrement.
28:25Mais la monstruosité du Hamas s'est interposée.
28:28L'horreur du terrorisme, de l'islamisme les a emportés.
28:33Ce jour-là, plus de 1 200 personnes ont perdu la vie.
28:37Ils avaient tous les âges, toutes les opinions,
28:40tous les avenirs.
28:41Parmi eux, 42 Français,
28:4442 de nos compatriotes,
28:46emportés dans ce qui est l'attentat le plus meurtrier
28:49pour la France depuis le Bataclan.
28:52Ce jour-là, 240 personnes ont été prises en otages.
28:55Eux aussi.
28:56Ils ont tous les destins et pour certains,
28:58ils ne sont que de nouveau-nés.
28:59Toute leur vie est à écrire.
29:02Mais la barbarie islamiste ne s'arrête pas à cela.
29:05Elle ne recule jamais devant rien.
29:07Aujourd'hui, plus de 130 otages sont encore retenus à Gaza.
29:11Parmi eux, 3 Français,
29:12Orion Hernández Radou,
29:14Ouad Yahalomi,
29:16Ofer Calderon,
29:173 Français dont je tiens comme vous, M. le Président,
29:20à redire les noms,
29:21car nous ne les rappelons pas assez.
29:233 Français dont je veux dire les noms,
29:25car nous ne les oublions pas.
29:28Depuis le premier jour,
29:29autour du Président de la République
29:31et en lien avec certains États de la région,
29:33la France est à l'initiative pour obtenir
29:36la libération des otages.
29:38Devant vous, j'en prends à nouveau l'engagement
29:41et je vous donne ma parole.
29:43Nous n'abandonnerons pas.
29:44Nous n'abandonnerons jamais.
29:52Ce jour-là, ce 7 octobre,
29:54toutes les ignominies ont été commises.
29:56Les viols, les égorgements,
29:58les bébés sur lesquels on s'acharne,
30:00les femmes éventrées,
30:01les vieillards humiliés avant d'être massacrés.
30:04Et le tout, le tout au son des cris de joie
30:08des terroristes du Hamas.
30:10Le tout au son des exclamations des terroristes
30:12qui, ivres de bonheur,
30:14criaient « mort aux Juifs »
30:16et appelaient leurs proches pour annoncer fièrement leur crime.
30:19Alors aujourd'hui, avec vous,
30:21je veux rendre hommage aux victimes.
30:23Avec vous aujourd'hui, je veux dire
30:25ma fierté de la décision du Président de la République
30:28de rendre hommage à ceux du 7 octobre.
30:30Nous sommes le seul pays au monde
30:32à avoir rendu un tel hommage national aux victimes.
30:35C'était justice et c'est l'honneur de la France.
30:44Mesdames et Messieurs,
30:47Mesdames et Messieurs,
30:49lors de cet hommage,
30:51j'ai eu l'honneur de rencontrer des familles des victimes.
30:54Nos échanges, je ne les oublierai jamais.
30:57Ils sont gravés dans ma mémoire
30:59et ils ne me quitteront pas.
31:01Je me rappelle de cette famille,
31:03de ses parents.
31:05Leur fille aimait la fête,
31:07mais elle s'était cassée la jambe.
31:09Elle avait la jambe dans le plâtre.
31:11Elle a dit qu'elle voulait quand même aller au festival.
31:14Ses parents m'ont raconté comment ils avaient ri ensemble
31:16et comment ils lui avaient demandé
31:18comment tu vas danser alors que tu as la jambe dans le plâtre.
31:21Elle a dit je danserais assise sur une chaise avec mes amis.
31:24Et effectivement,
31:26la dernière vidéo de leur fille qu'ils ont reçue
31:28et qu'ils m'ont montrée sur leur téléphone,
31:30c'était leur fille assise sur une chaise,
31:32la jambe dans le plâtre,
31:34qui dansait avec le sourire avec ses amis autour d'elle.
31:37Et puis les terroristes sont arrivés.
31:39Ses amis ont pu partir en courant.
31:41Elle avait la jambe dans le plâtre.
31:43Elle n'a pas pu partir.
31:45Elle s'est réfugiée derrière un véhicule
31:48que les terroristes du Hamas ont fait exploser.
31:51Et ses parents m'ont dit que pour les obsèques de leur fille,
31:54ils n'avaient pu enterrer en tout et pour tout
31:57que deux dents.
31:59C'est tout ce qu'ils avaient retrouvé de leur fille.
32:02Mesdames et messieurs,
32:04quand on entend de tels témoignages, je le dis,
32:06on a du mal à entendre les leçons de morale
32:09de certains qu'on entend bien au chaud
32:11expliquer à la société israélienne qu'ils surréagissent.
32:28On a du mal à entendre les leçons de morale
32:30à un peuple qui a souffert une telle atrocité
32:33jusque dans sa chair.
32:35Et je le dis devant la dignité de cette famille,
32:37devant la dignité des victimes.
32:39J'ai souvent eu honte ces derniers temps.
32:42Honte en entendant certains, toujours les mêmes,
32:45jusqu'à l'Assemblée nationale,
32:47trouver des excuses et relativiser le drame.
32:50Honte en écoutant certains élus de la France insoumise
32:53parler de mouvements de résistance.
32:55Honte en voyant le leader de la France insoumise
32:58agiter les haines, commettre les sous-entendus les plus indignes.
33:01Oui, oui, il devrait avoir honte
33:04de n'avoir jamais un mot pour les victimes du 7 octobre.
33:07Honte.
33:15Honte de toujours éluder ce drame.
33:17Honte de souffler sur des braises
33:19dont le passé nous a montré où elle menait.
33:22Sous l'autorité du Président de la République,
33:24avec mon gouvernement,
33:26nous nous battons pour la paix dans la région.
33:28Nous nous battons sans relâche pour éviter l'escalade.
33:31Mais je le dis aux représentants de la France insoumise,
33:34jamais la paix n'est passée par la haine.
33:37Bien sûr, les propos de la France insoumise,
33:41nous y sommes habitués.
33:43Et je le dis aussi, j'aimerais que les condamnations
33:45que l'on entend aujourd'hui dans ces propos
33:47soient permanentes et perpétuelles
33:49parce que nous savons que ces propos
33:51avaient déjà été tenus il y a quelques années
33:53et seront malheureusement probablement encore tenus
33:55dans les années à venir quand l'émotion
33:57peut-être sera retombée.
33:59Mesdames et Messieurs, dans cette période,
34:02ne nous laissons pas non plus berner
34:04par le cynisme absolu
34:06de ceux qui disent soutenir les Français juifs
34:09par réflexe anti-musulman,
34:11de ceux qui pensent que les Français juifs
34:13sont mus par la haine
34:15et qu'il y aurait donc un intérêt électoral
34:17à attiser une forme de haine anti-musulman.
34:20C'est profondément méprisant pour les Juifs.
34:23Ne nous laissons pas avoir...
34:26Ne nous laissons pas avoir par leur posture,
34:28leur cynisme, car il ne faut pas gratter beaucoup
34:31pour voir poindre la réalité.
34:33Je pourrais rappeler le poids de l'Histoire,
34:35je ne le ferai pas parce que le présent
34:37se suffit encore à lui-même.
34:39Parce que le présent, c'est un député
34:41du Rassemblement National
34:43qui tenait jadis une librairie négationniste
34:45baptisée en hommage à un livre de Charles Maurras.
34:48Ce député siège aujourd'hui dans le groupe
34:50de l'Histoire.
34:53Ce député siège aujourd'hui dans le groupe
34:55du Rassemblement National à l'Assemblée Nationale.
34:58Parce que le présent, c'est aussi l'état-major de ce parti
35:01qui a besoin de plusieurs jours
35:03pour trancher la question de savoir
35:05si Jean-Marie Le Pen était ou non antisémite.
35:07La ficelle est un peu grosse,
35:09personne ne se laissera tromper.
35:18Le combat contre la haine est trop grave,
35:20trop important, trop puissant.
35:22Car, mesdames et messieurs,
35:24depuis le 7 octobre, c'est bien une explosion de haine
35:26à laquelle nous assistons.
35:28Monsieur le Président, cher Jonathan Arfi,
35:30vous avez rappelé quelques faits édifiants.
35:33Cette vague d'antisémitisme n'a pas attendu
35:35pas quelques jours, pas quelques heures.
35:37La haine antisémite a commencé à se déchaîner
35:40immédiatement le jour même du 7 octobre.
35:42Et entre l'attaque du 7 octobre
35:44et la fin de l'année 2023,
35:46plus de 1 200 actes antisémites
35:48ont été signalés.
35:50En seulement 3 mois, c'est 3 fois plus
35:52que sur toute l'année 2022.
35:54Aujourd'hui, cette vague ne s'arrête pas.
35:57Elle continue à déferler.
35:59Sur les 3 premiers mois de l'année 2024,
36:01en janvier, février, mars,
36:03on a déjà relevé 366 faits antisémites.
36:07366, c'est plus de 4 actes antisémites par jour.
36:11C'est une hausse de 300%
36:13par rapport aux 3 premiers mois de l'année 2023.
36:16Personne ne peignait cette déferlante antisémite.
36:20Personne ne peignait le fait qu'on estime
36:22que les Français juifs représentent
36:241% de la population française,
36:26mais que plus de 60% des actes antireligieux
36:29sont des actes antisémites.
36:31Ces actes, c'est la parole antisémite
36:34qui se libère, qui se débride.
36:36Ce sont des violences, ce sont des intimidations,
36:39ce sont des lettres d'injures, d'insultes, de menaces.
36:42Je sais le nombre de Français
36:45qui en sont victimes.
36:47Je sais combien des élus en sont aussi victimes
36:50et je veux leur dire leur soutien.
36:52Je le sais personnellement car mon nom de famille,
36:54lui aussi, aiguise bien des haines.
36:57Derrière ces faits, il y a des traumatismes.
37:00Il y a des familles qui ont peur,
37:02des familles qui doutent de leur place dans la République.
37:05Chaque acte antisémite est une tâche sur le drapeau français.
37:09Alors nous ne les tolérerons pas.
37:11Nous ne les tolérerons jamais.
37:13Charles Péguy écrivait qu'il n'y avait qu'une chose pire
37:16que les âmes perverses.
37:18C'était les âmes habituées.
37:20Nous ne nous habiterons jamais à la haine.
37:23Nous ne cesserons jamais de la combattre.
37:26Nous ne nous habiterons jamais à la haine.
37:29Nous ne cesserons jamais de les combattre.
37:32Il a tout dit, je trouve.
37:34C'est un discours qui est fort, qui est habité,
37:37qui est juste.
37:39C'est aussi un discours politique.
37:42Contre l'FI, contre le RN aussi.
37:45Il a pris cet exemple.
37:47Oui, tout à fait.
37:49D'un député du Rassemblement national
37:52qui effectivement avait une librairie
37:55dans laquelle étaient vendus des ouvrages antisémites.
37:58Il a dit une chose importante quand même, Gabriel Attal.
38:01Il dit que compte tenu de ce qu'a vécu Israël le 7 octobre dernier,
38:04Israël ne surréagit pas.
38:06Donc ça considère que le chef du gouvernement français
38:09estime que la réponse d'Israël sur Gaza est proportionnée.
38:12C'est quand même important dans le contexte actuel
38:15parce que ça n'est pas le discours tenu par tout le monde.
38:18Ce n'est pas le discours d'Emmanuel Macron, me semble-t-il.
38:21Ce n'est pas le discours de Stéphane Sejourné, me semble-t-il.
38:24Il n'a pas dit ça exactement comme ça.
38:26Il a dit ceux qui donnent des leçons,
38:28les donneurs des leçons aux Israéliens
38:30qui disent qu'ils surréagissent.
38:32Mais c'est vrai, je pense que c'est la phrase
38:35la plus politiquement, la plus importante.
38:38Je pense qu'on peut être pessimiste.
38:40On peut être pessimiste parce que malgré le fait
38:42qu'on a ce genre de discours au moins depuis 2012-2013,
38:48depuis l'attentat de Toulouse,
38:50et malgré cela, on a ces sondages épouvantables
38:57qu'on devait commenter tout à l'heure.
38:59Ça, c'est d'un côté.
39:01De l'autre côté, il faut dire aussi
39:03que les manifestations en France
39:05étaient beaucoup moins importantes qu'en Angleterre
39:09depuis le 7 octobre,
39:11et que les campus universitaires en France
39:14étaient beaucoup moins agités qu'aux États-Unis.
39:17Donc il y a quand même quelque chose en France
39:19qui fait en sorte que les choses se passent un petit peu mieux.
39:24Oui, mais les manifestations en Angleterre
39:26étaient essentiellement islamistes, principalement.
39:29On a quand même une très grande communauté
39:32très islamisée de longue date.
39:34Ça a été le refuge des frères musulmans
39:36tout au long des années 80.
39:38Tout ça a laissé des traces.
39:40On n'a pas tout à fait la même géographie sociale
39:43au sein de ces manifestations.
39:45Tout à fait, mais ça mérite d'être souligné.
39:47Alors justement, Yoann, on va voir une vidéo
39:50d'un élu à Leeds.
39:52Allez-y, le temps qu'on la retrouve, qu'on la cale.
39:55Non, parce que j'allais dire,
39:57Gabriel Attal nous dit effectivement
39:59depuis le 7 octobre, les actes antisémites ont explosé, etc.
40:02Naturellement, c'est lié au 7 octobre, il l'a dit.
40:04C'est lié aussi à la France insoumise
40:06qui tient des discours absolument ignobles
40:08et qui entretiennent cette haine antijuive.
40:11Mais on évoquait tout à l'heure sur le plateau
40:13les années heureuses des années 80
40:15où l'antisémitisme avait un peu disparu.
40:17Il y avait un antisémitisme d'extrême droite,
40:19mais qui était assez marginal quand même.
40:21Et puis l'antisémitisme, c'est devenu quelque chose de latent.
40:23Il n'est pas apparu ou réapparu le 7 octobre.
40:26Il a gagné du terrain en réalité en France
40:28au fur et à mesure que l'islamisme lui-même
40:31a gagné du terrain dans ce pays.
40:33C'est la progression de l'islamisme en France
40:35qui a aussi eu des conséquences sur la montée...
40:38Mais est-ce qu'au Royaume-Uni,
40:40est-ce qu'on a la même pratique ?
40:42Est-ce que le frérisme devient politique ?
40:44Ce qui n'est pas tout à fait le cas peut-être en France.
40:46Vous avez vu peut-être cette séquence,
40:48mais on va la revoir en Angleterre, à Leeds.
40:51Vous allez voir de quelle manière le candidat écologique,
40:54je ne sais pas s'il est vraiment écologiste d'ailleurs,
40:56a célébré son entrée au conseil municipal.
41:02On va élever la voix de Gaza !
41:04On va élever la voix de l'Islam !
41:06Allahu akbar !
41:12Voilà, élection municipale,
41:14une victoire pour Gaza.
41:16Il fait partie des dizaines de candidats
41:18qui dans tout le pays se sont représentés
41:20sous l'étiquette pour Gaza et ont battu les travaillistes.
41:23Voilà ce que produit le communautarisme,
41:26voilà l'idéal du wokisme,
41:29ce qu'il souhaite pour la France.
41:31Et effectivement,
41:33on voit là tout le travail d'islamisation
41:35qui a eu lieu en Grande-Bretagne
41:37au cours de ces 40-50 dernières années.
41:39C'est d'ailleurs en Grande-Bretagne
41:41qu'est née la grande antenne européenne
41:44des frères musulmans à la fin des années 70.
41:47Et puis ensuite, qui a tissé sa toile
41:50d'abord en France et puis la Belgique
41:52et puis dans toute l'Europe.
41:54Mais pour revenir sur ce que disait Yohann Hussein à l'instant,
41:56il y a quand même un autre facteur
41:58qui est déterminant et qui passe sous les radars.
42:00Moi, j'ai toujours appréhendé,
42:02avec une angoisse très grande,
42:04la disparition des rescapés de la Shoah.
42:06Ils étaient le garde-fou qui nous préservait
42:08d'une certaine manière de l'antisémitisme
42:10par leur discours, par leur expérience vécue,
42:12par leur présence dans la société.
42:14Et leur disparition actuelle,
42:16finalement, c'est, comment dire,
42:18aller, on remet les compteurs à zéro.
42:20C'est aussi ça qui se passe.
42:22Je vais vous montrer les images de blocus des lycées
42:25parce que c'était après Sciences Po,
42:27après l'EFA, qu'on pensait que ça pouvait être
42:29une nouvelle menace.
42:31Ça n'a pas été terrible.
42:33Quelques images.
42:35Vous voyez, à l'appel de l'Union syndicale lycéenne
42:37en soutien à la cause palestinienne,
42:39les lycéens ont lancé des blocages.
42:41Alors, ils sont bien entourés.
42:43Amnesty International était là,
42:45FO était là et quelques lycéens.
42:47Donc, ils étaient bien encadrés.
42:49Justice et liberté pour Gaza.
42:51Évidemment, l'FI a apporté tout son soutien
42:53et ils ont conduit bien, bien sûr.
42:55Rima Hassan devait se rendre dans un lycée de Sevran.
42:57Je ne sais même pas si elle est allée.
42:59Vous avez peut-être des infos, Yoann ?
43:01Je ne sais pas du tout.
43:03Ailleurs en Europe,
43:05c'est intéressant parce qu'il y a des manifestations
43:07qui gagnent.
43:09Rima, on est avec toi,
43:11ce qu'on dit les lycéens.
43:13Ailleurs en Europe,
43:15vous parliez de la Belgique,
43:17il y a des manifestations un peu partout
43:19qui gagnent dans d'autres pays,
43:21où l'on voit frûlerir des drapeaux palestiniens
43:23et des petites tentes.
43:25Donc ça, c'est au Danemark, au Copenhague,
43:27où on a mis des petites tentes, des drapeaux palestiniens.
43:29Et puis ça, c'est à Gant,
43:31en Belgique.
43:33A Belgique, on ne cesse de répéter
43:35Zine El-Helic,
43:37à chaque fois qu'il y a un attentat terroriste en France,
43:39c'est passé, à un moment donné,
43:41les terroristes sont passés par la Belgique.
43:43– Il y a un vrai problème.
43:45– Les frères musulmans sont très importants.
43:47– Il y a un vrai problème à Bruxelles,
43:49c'est la France.
43:51Et peut-être c'est lié, mais la Belgique
43:53est parmi les 3 ou 4 pays européens
43:55qui poussent vers des sanctions économiques
43:57contre Israël.
43:59– C'est aussi des pays qui ont fait
44:01des concessions aux islamistes,
44:03en termes de tribunaux religieux,
44:05toutes sortes de concessions,
44:07et aujourd'hui, ils les payent au prix fort.
44:09– Bon, et dernière image,
44:11ça se passe aux États-Unis,
44:13dans une grande université de Michigan,
44:15je ne sais pas si vous avez vu, c'était ce week-end,
44:17vous allez voir de quelle manière
44:19la remise des diplômes s'est déroulée,
44:21au milieu des drapeaux palestiniens,
44:23protestation qui a eu lieu au début de l'événement,
44:25au Michigan Stadium,
44:27à Ann Arbor,
44:2975 personnes, dont Bourgou portaient
44:31les keffiers arabes traditionnels,
44:33et leur mortier,
44:35je crois que c'est le nom de leur chapeau,
44:37ont défilé dans l'allée principale,
44:39en scandant,
44:41vous financez le génocide, évidemment.
44:43Alors, ce qui se passe aux États-Unis,
44:45ça a étonné beaucoup de monde,
44:47parce que c'est la plus grande communauté juive,
44:49après Israël,
44:51que c'est un pays
44:53où les juifs se sentaient protégés,
44:55et ils ont vu fleurir une haine absolue,
44:57parce qu'on ne va pas se cacher la face,
44:59quand on dit anti-sioniste,
45:01c'est anti-juif,
45:03absolument inattendu,
45:05sans doute l'ampleur était inattendue.
45:07– C'est l'une des plus grandes surprises,
45:09pour moi en tout cas, d'après le 7 octobre.
45:11Ce qui s'est produit,
45:13enfin, le niveau d'antisémitisme,
45:15évidemment, nous a tout surpris,
45:17mais enfin, en gros, les choses se tramaient,
45:19étaient là, je dirais, encore une fois,
45:21depuis les années 2000,
45:23et puis il a fallu, voilà,
45:25le bout de feu qui allume la mèche,
45:27etc. Mais alors, les États-Unis,
45:29effectivement, c'est une surprise
45:31extraordinaire, ça montre aussi
45:33les deux sociétés en présence,
45:35voire trois sociétés en présence
45:37aujourd'hui aux États-Unis,
45:39qui sont extrêmement conflictuelles,
45:41et oui,
45:43c'est aussi la victoire,
45:45d'une certaine manière, du Qatar.
45:47– Oui, on va se quitter avec des images,
45:49me semble-t-il, en direct
45:51de Rafa,
45:53donc, ce soir,
45:55où l'attention est quand même importante,
45:57Gilles, peut-être pour conclure,
45:59dire qu'il y a cet accord
46:01qui est annoncé par le Hamas,
46:03oui, on est d'accord pour la trêve
46:05proposée par l'Égypte et le Qatar,
46:07Israël n'est pas tout à fait
46:09sur la même ligne en disant,
46:11c'est pas du tout l'accord
46:13qu'on avait proposé,
46:15et les États-Unis qui sont au milieu,
46:17qui essayent de tempérer,
46:19donc c'est ici, à Rafa,
46:21que la suite va se jouer,
46:23parce que Rafa, pour Israël,
46:25c'est l'endroit, le dernier bastion
46:27des terroristes.
46:29– Tout à fait, c'est probablement
46:31à Rafa que les dirigeants
46:33de Hamas s'éterrent,
46:35c'est les quatre derniers
46:37qui s'éterrent,
46:39c'est-à-dire qu'Israël
46:41n'a pas l'intention,
46:43Israël, de compléter
46:45l'opération militaire
46:47dont l'objectif était
46:49de détruire la dimension
46:51matérielle de Hamas.
46:53– Un mot pour conclure,
46:55puisqu'à l'instant,
46:57Gabriel Attal annonce
46:59qu'il y a eu en France
47:01366 faits antisémites
47:03au premier trimestre 2024,
47:05à l'instant, vous avez rendez-vous
47:07avec, évidemment, encore de l'info,
47:09toujours de l'info, sur CNews,
47:1122h30, Julien Pasquet pour Soir Info,
47:13évidemment, on se retrouve,
47:15ah ben ça sera pas moi demain soir,
47:17ça sera vous, merci de tenir la baraque.
47:19Merci beaucoup Yoann,
47:21moi je prends quelques jours,
47:23mais vous êtes là, c'est ça le principal.
47:25Je vous dis bonne soirée
47:27et bon week-end pour ceux qui en ont,
47:29et puis rendez-vous quand même demain
47:31sur CNews, bye bye.

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